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Mots sur le cœurPoésies d’un jour, d’une nuit, d’une vie…

Samuel Hurtrel

21.18

----------------------------INFORMATION----------------------------Couverture : Classique

[Roman (130x204)] NB Pages : 274 pages

- Tranche : 2 mm + (nb pages x 0,07 mm) = 21.18 ----------------------------------------------------------------------------

Mots sur le cœur Poésies d’un jour, d’une nuit, d’une vie…

Samuel Hurtrel

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Poésie

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A Toi, Qui me supportes dans ces heures, Où solitaire, J’écris, A vous, Dont le regard et le sourire m’inspirent, Encore et toujours, A Toi, La Vie, le Ciel, la Terre, le Vent, Ces odes, A Toi encore, Tous ces mots…

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La nuit m’appelle

La nuit m’appelle Tu sais

A écrire quelques mots Sur des envies te dire…

La nuit si folle Tu sais

Sur des rêves histoire d’Ô Et des histoires t’écrire…

La nuit si douce Tu sais

Ta peau contre ma peau Ce plaisir te sentir…

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La porte

C’est toujours délicat une porte à moitié ouverte. On ne sait pas s’il faut entrer. On ne sait pas s’il faut rester dehors. Alors on frappe un peu, tout doucement. Alors on essaye de pousser, comme ça : « Puis-je entrer ? » Mais si personne ne répond alors… Si j’entre je manque de correction. Si je n’entre pas je reste alors distant. Si je… Que la vie est compliquée quand la porte n’est qu’entrouverte. Faut-il la pousser, rien qu’un peu ? Faut-il frapper, tout doucement ? Faut-il rester dehors et attendre ? Faut-il la fermer par respect ? Faut-il ? Les portes sont quelquefois comme ça pour dire… Quelque chose… Un message ? Comme les Mots « Je suis là tout simplement » Une invitation « Entrez je vous en prie » Une envie de sortir « Attendez je vais sortir » Ou… ?

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Alors cette porte à demi fermée que dois-je faire ? Je suis sur le palier et me dis : « Je redescends ? Il ne faut pas entrer chez les gens comme ça » La porte, la porte… Quelle histoire pour une simple porte…

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Les mots

Ah les mots, les mots, les mots ! Ils nous trompent les mots !

Lorsqu’ils sont écrits comme ça Par la bouche et l’esprit Alors que dans le cœur

Il y a tous ces mots qui ne se disent pas Ces mots, ces mots

Qui se taguent sur les pierres Pour crier dans les rues Qu’il faut dire tout ça

Même si d’aucuns se disent Qu’il ne le faut pas

Les mots, les mots, les mots Qui s’entremêlent entre eux Comme des amoureux fous

Qui se cherchent et se perdent et se cherchent Alors que dans le cœur

Il y a ce sourire Que les mots ne peuvent qu’effleurer

Parce que les mots eux Ne peuvent pas remplacer le cœur

Qui te dit…

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J’écris

J’écris au-dessus de ces toits Qui surplombent la ville Cette immense Capitale Pour te dire…

J’écris à l’intime de ces vies Qui s’aiment comme des fous Aux enfers et louanges Pour te dire…

J’écris dans le bleu de la nuit Qui me dit tous ces mots Sur nos pages à toujours Pour te dire…

J’écris sur la magie des âmes Qui s’aiment comme des fous Sur nos rêves tendres et fauves Pour te dire…

J’écris sur nos rêves corps à cœurs Qui se donnent d’envie folle Mon Amour mon sourire Pour te dire…

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Le monde

Le Monde m’inspire, le Monde me tue, le Monde me réjouit…

Je ne sais pas et quelquefois je ne sais plus. Alors j’écris.

Le Monde avec ses histoires drôles et ses histoires à faire couler toutes les larmes d’un cœur.

Le Monde avec ses beautés et ses folies. Le Monde avec ses incertitudes et ses excès. Le Monde avec ses guerres et ses injustices.

Le Monde avec ses différences et ses évidences. Le Monde avec ses amours et ses violences.

Le Monde avec tout ce que l’on ne connaît pas. Et tout ce que l’on ne connaîtra jamais.

Le Monde avec ses hommes…

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Je vais aller

Je vais aller cette nuit Chercher des rêves fous Des rêves impossibles Parce que les rêves sont toujours fous Et quelquefois possibles

Je vais aller cette nuit Chercher des amours folles Des amours impossibles Parce que l’Amour est toujours fol D’impossibles possibles

Je vais aller cette nuit Chercher des verbes fous Des verbes impossibles Parce que les mots sont toujours fous Quand ils osent l’impossible

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Entre deux zones

Etats d’âmes d’un matin, d’un soir, je ne sais plus, je ne sais pas. Seuls les mots ont marqué ce tempo…

J’balade entre deux zones En astral asynchrone

Crevant la couche d’ozone J’suis renversé carbone

J’surnage à coups d’hormones Sur un cœur convulsionne

En vestales et madones J’suis sourire confectionne

Microphone mégaphone J’parle d’amour en aphone

Visiophone je frissonne Mes zappings j’perfectionne

J’balade en over zone Sur des rêves amazone

Crevant mes isochrones J’me guéris déraisonne

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Migrants in love

Les migrants, les migrants. Vous savez ? Tout le monde en parle. Ces milliers d’êtres qui tombent à la mer ou, pour les plus chanceux, se retrouvent parqués dans des camps… Ce poème est pour eux.

Tu traverses le Monde A la recherche d’un toit, d’un somme Dans ton cœur hématome Et derrière toi l’orage, qui gronde

J’te vois à la télé Croupissant dans des camps, d’horreur Toi qui fuis la fureur Pour un rêve de vie, de paix

Migrant, migrant In Love Tu viens du bout du Monde For Love Rescapé d’hécatombe Sans Love Ici t’imaginant With Love

Y’a tes frères en bateau Traversant sur la mer, un jour Pour eux pas de secours Engloutis par les eaux, pas beau

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Quelques gosses sur la plage Comme des poissons crevés, trop moche Ça fait télé cinoche Migrants en audimat, images

Migrant, migrant Sans Love Tu viens du bout du Monde For Love Rescapé d’outre-tombe No Love Ici t’imaginant With Love

Ta cause fait sensation Et te voilà promu, bienv’nu En statistiques vertu Pour renflouer le ventre, nations

Raisons démographiques Te voilà dispersé, quotas Ici c’est mieux qu’là-bas Au moins tu ne crèves pas, magique

Migrant, migrant For Love Tu viens du bout du Monde For Love Rescapé de l’immonde Sans Love Ici t’imaginant With Love

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Le libertaire

L’habit ne fait pas le moine comme on dit. L’inspiration de ce poème s’est faite par cet inconnu rencontré ligne 14, direction Saint Lazare.

J’ai pas l’costard cravate Mais c’est comme ça qu’je vis Sac à dos, jean, baskets C’est comme ça qu’moi je suis

J’ai pas l’look grande école Ça m’empêche pas d’penser Denim Est Championship Presque un aventurier

Sous mon air d’ours casquette J’me sens moi dans ma peau Et mes cheveux d’indien Disent aux filles que j’suis beau

Certes pas d’bagnole de luxe C’est pas mon style d’amour Le clinquant version star C’est adieu pour toujours

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J’sors ma Belle dans l’métro Pour des rêves Pampelune Station Barbès chouia Lui conter sous ma plume

Les passants bien se disent Pauv’ femme cet asocial Faudrait que j’m’socialise ? Elle m’aime en Germinal

Alors j’parcours le Monde Voyageur du Réel Penseur libre comme l’air J’me sens presque éternel

Voilà bons messieurs dames Ma vie c’est ce poème J’vous dis ma révérence Et comme Elle je vous aime

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Gestion du temps

C’est la nouvelle mode. Une grosse connerie : gérer le temps. Vous savez ce temps qui passe qu’on le gère ou pas !

Y’a même des cours pour ça. J’ai toujours refusé d’en suivre. Le bordel c’est fait pour l’humanité… Ça m’gave tous ces plannings, c’délire de tout gérer S’aimer c’est pas meeting ! c’est ça la Liberté ? Alors qu’à chaque seconde, la vie se fait la malle ! Seule équation du Monde, le temps c’est pas viral !

Meetings, meetings, meetings ! L’Amour en job dating ! J’te vois plus ma Darling… J’suis dans une vie fucking…

Ça m’gave tous ces briefings, timmer pour converser Faut qu’j’fasse mon brainstorming, r’trouver l’humanité Ces façons d’outre-tombe, Pandore tu t’fais du mal ! Ces âmes en catacombes, le temps c’est pas vital !

Meetings, meetings, meetings ! L’Amour en job dating ! J’te vois plus ma Darling… J’suis dans une vie fucking

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Ça m’gave tous ces timings, ma vie chronométrer J’voudrais te kidnapping, ton cœur pour t’embrasser Aller on s’pose une bombe, en éclats l’infernal ! On s’refait mappemonde, le temps ça m’est égal !

Meetings, meetings, meetings ! L’Amour sans d’job dating ! J’veux t’revoir ma Darling… Basta la vie fucking…

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Monsieur Roland

Ce fut pour moi un second père, un frère. Y’a des hommes comme ça dont on pleure le départ. Même si les hommes paraît-il ça ne pleure pas, moi j’ai pleuré quand il est parti. Ben oui… Et quand je parle de Lui j’ai encore du mal à me retenir. Alors je lui ai écrit ces mots. Peut-être qu’Il les lit au Paradis des…

Parti Roland Parti rejoindre le Grand Archi

Et le Ciel des mille planètes Au royaume des grands Apprentis

Parti Roland Toi cet Homme et ce grand Soufi Grand Maître de la rue Sarrette Et cet intime du Grand Esprit

Parti Roland Me sens triste sans ce grand Ami

Ce frère sans aucune étiquette J’avoue je te pleure aujourd’hui

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M’sieur Jean

M’sieur Jean Tu t’bats contre l’inévitable

Les trucs qui cassent à la vie à la mort Et qui bouffent toutes les prières de l’espoir

Toi tu démontres aux dieux que l’homme est grand Parce que t’sais bien qu’au fond de Toi

Il y a toute la force du Monde

M’sieur Jean J’t’avoue moi j’te trouve admirable

Etoile parmi les hommes ces météores Et parfois même des jours et certains soirs

Y’a dans le ciel cette chose infiniment Qui m’dit qu’y’a quelque chose de Toi

Dans l’olivier de la colombe

M’sieur Jean Pour sûr y’a pas d’inéluctable

Pour tous les dieux il existe une aurore Et t’as raison tu sais il faut y croire

L’Amour pour sûr est ce Dieu tout puissant L’Amour qui est entre tes bras

Et qui d’amour ton cœur inonde

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P’tit Rom

Ils sont là, aux coins de rue, aux feux tricolores, en tendant la main pour une pièce. Mais à leur place, si j’étais né môme chez les Roms, n’aurais-je pas fait la même chose ?

J’suis qu’un p’tit môme Fils, fille de Roms On m’dit voleur Paraît qu’j’fais peur

J’traîne dans les rues Des incongrus A faire la manche Sauf le dimanche

Pourtant j’dis la bonne aventure J’suis pas dang’reux je vous le jure Même si certains m’caricaturent Du bon Dieu j’suis la créature

On m’traite de tout D’graine de voyou Des maux du monde Cause vagabonde