MARCHÉ DU PORC

LE MARCHÉ AU QUÉBEC

Pour une troisième semaine consécutive, le dollar canadien a diminué par rapport au billet vert, la semaine dernière, et ce,

de 1,2 %. En cumulant les trois dernières semaines, le huard s’est affaibli de 2,9 % par rapport au dollar américain. La faiblesse de notre devise aura donc participé à soutenir le prix du porc. Quant aux ventes, elles se sont accrues de plus de 1,7 % (2 500 têtes) par rapport à celles de la semaine précédente, totalisant ainsi environ 147 700 porcs. Ce chiffre est toutefois inférieur à celui de l'an dernier, à la même semaine, de l'ordre de 4 300 têtes.

Volume 15, numéro 38, 22 décembre 2014 - PAGE 1

semaine cumulé

Porcs vendus têtes 84 948 3 994 381

Prix moyen $/100 kg 185,70 $ 212,75 $

Prix de pool $/100 kg 179,00 $ 212,37 $

Indice moyen* 110,74 110,01

Poids carcasse moyen* kg 102,17 103,21

$/100 kg 198,22 $ 233,63 $

$/porc 202,53 $ 241,13 $

têtes 147 659 6 708 456

semaine cumulé$ US/100 lb 86,76 $ 105,55 $

têtes 2 298 000 103 111 000

lb 214,93 214,32

$ US/100 lb 89,92 $ 110,95 $

$ CA/$US 1,1604 $ 1,1021 $

Po

rcs

Qua

lité

Qué

bec

Semaine 51 (du 15/12/14 au 21/12/14)

Québec

États-Unis

Revenus de vente

estimés

Taux de change

Total porcs vendus1

Prix de référence

Porcs abattus

Poids carcasse moyen

Valeur marché de gros

semaine cumulé

203,56 $ 237,73 $

170,48 $ 213,95 $

236,51 $ 262,43 $

kg 101,12 101,05

Total porcs vendus Têtes 100 858 4 605 590

Poids carcasse moyen

Semaine 50 (du 08/12/14 au 14/12/14)

Ontario

Revenus de vente

$/100 kg

à l'indice

Moyen (milieu 70 %)

15 % les plus bas

15 % les plus élevés

Sources : Les Éleveurs de porcs du Québec, Ontario Pork et USDA, compilation CDPQ 1 Incluant porcs « Qualité Québec », sans ractopamine et spécifiques *de la semaine précédente Avertissement : L'information publiée diffère d'une région à l'autre et certaines composantes ne sont pas incluses dans tous les prix. Ces derniers ne peuvent donc pas être comparés directement. Par exemple, pour l'Onta-rio, les prix sont à l'indice et incluent les primes versées par les abattoirs.

100

125

150

175

200

225

250

275

1 4 7 10 13 16 19 22 25 28 31 34 37 40 43 46 49 52

Prix moyen hebdomadaire Qc, $/100 kg, indice 100

2014

Moyenne 2008-2012

2013

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LA SEMAINE PROCHAINE (29 DÉCEMBRE) ET SERA DE RETOUR LE MARDI 6 JANVIER 2015.

MARCHÉ DU PORC PRIX DE POOL PRÉLIMINAIRE

Pour les abattages du 15 décembre 2014 au 10 janvier 2015, le Service de la mise en marché appliquera un prix de pool préliminaire aux 100 kg à l’indice 100 pour chaque entente.

Pour les porcs Qualité Québec, le prix de pool préliminaire est de 179 $. Dans la semaine du 12 janvier 2015, le Service de la mise en marché ajustera le prix de pool préliminaire remis aux producteurs en fonction des revenus réels obtenus de la vente des porcs aux abattoirs, selon le poids et l’indice de chaque porc livré durant cette période.

LE MARCHÉ AUX ÉTATS-UNIS

Après avoir passé un mois à 88 $ US/100 lb, le prix de référence américain a réellement reculé la semaine dernière. Ce dernier s’est fixé à 86,76 $ US/100 lb, soit une baisse de 1,73 $ US (-2,0 %) par rapport à la semaine antérieure.

Sur le marché de gros, la valeur moyenne de la carcasse affichait également une tendance baissière. En effet, celle-ci a terminé la semaine dernière à 89,9 $ US/100 lb, soit une diminution de 2,5 $ US (-2,7 %) comparativement à la semaine précédente.

Enfin, le volume de porcs abattus, quant à lui, s’est chiffré à 2 298 000 têtes, soit une hausse de 44 000 porcs (+2,0 %) par rapport à la semaine précédente. Toutefois, c’est en dessous des abattages à la même période l’an dernier, et ce, de 2,3 %.

NOTE DE LA SEMAINE

Selon Meyer, un élément clé à surveiller pour la production de porcs en 2015, est l’abattage des truies et les répercussions sur

la taille du cheptel reproducteur. Plus le cheptel reproducteur augmentera, plus la production fera de même, ce qui exercera une pression à la baisse sur les prix. En outre, depuis le début de l’année, le nombre de truies abattues par semaine est généralement en dessous de celui de 2013. Notamment, la baisse du nombre de truies abattues a dépassé 10 % au cours de 10 semaines. Ainsi, sur le total cumulatif de l’année, le volume de truies abattues est plus faible de 5,7 % par rapport à la même période de 2013. Cependant, au cours des dernières semaines, les abattages de truies semblent être repartis sur une tendance haussière. Par

contre, selon Meyer, cette hausse est surtout attribuable à l’abattage des truies âgées qui avaient été gardées en production plus longtemps que prévu en raison de la crise de diarrhée épidémique porcine (DEP). Meyer croit donc que la baisse du nombre de cas de DEP, depuis le mois de mai, a permis d’augmenter le nombre de cochettes de remplace-ment disponibles dans les deux derniers mois. Celles-ci sont entrées dans les troupeaux et ont remplacé les truies vieillissantes - et donc permis la hausse des réformes.

Rédaction : Geneviève Berthiaume, B. Sc. A. (agronomie)

Michel Morin, agr., agroéconomiste

Volume 15, numéro 38, 22 décembre 2014 - PAGE 2

Variation

$/100 kg

19-déc 12-déc 19-déc 12-déc sem.préc.

FÉV 15 81,90 83,25 170,30 173,11 -2,81 $

AVR 15 83,20 84,35 173,00 175,40 -2,39 $

MAI 15 87,17 89,00 181,26 185,06 -3,81 $

JUIN 15 90,42 91,15 188,02 189,54 -1,52 $

JUILLET 15 89,47 90,55 186,04 188,29 -2,25 $

AOÛT 15 88,60 89,50 184,23 186,10 -1,87 $

OCT 15 76,65 78,42 159,38 163,07 -3,68 $

DÉC 15 72,45 73,80 150,65 153,46 -2,81 $

FÉV 16 73,87 75,00 153,60 155,95 -2,35 $

AVR 16 75,00 76,40 155,95 158,86 -2,91 $

1,1293 110,749Taux de change :Source : CME Group Note : le prix du contrat n'inclut pas la base.

Indice moyen :

$/100 kg indice 100

FermetureFermeture

Marchés à terme - porc

$ US/100 lb

40

45

50

55

60

65

70

janv. févr. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

('0

00

tê

tes)

Évolution hebdomadaire des abattages de truies, États-Unis

Moy. 2008-12 2013 2014

Source : USDA

NOUVELLES DU SECTEUR

MARCHÉ DES GRAINS CHRONIQUES FPCCQ

La semaine dernière, les contrats à terme de maïs de mars et de mai ont enregistré de nouvelles hausses par rapport à la semaine précédente, de l’ordre de 0,03 $ US/boisseau chacun. En ce qui a trait au tourteau de soja, ces mêmes contrats se sont légèrement dépréciés, de l’ordre de 4,3 et de 3,6 $ US la tonne courte.

Pour l’année de commercialisation 2015-16, le USDA prévoit une diminution des superficies ensemencées en maïs et en soja, de 3,2 % et de 0,2 %, respectivement. Une baisse des rendements est aussi prévue. La version complète du rapport sera publiée le 11 février prochain.

Au Québec, voici les prix observés à la suite d’une analyse des données du Système de recueil et de diffusion de l’information (SRDI) et de l’enquête menée le 19 décembre dernier.

Pour livraison immédiate, le prix local se situe à 1,25 $ + mars 2015, soit 211 $/tonne f.a.b. ferme. La valeur de référence à l'importation est de 1,42 $ + mars, soit 217 $/tonne.

Pour livraison en janvier, le prix local se chiffre à 1,29 $ + mars 2015, soit 212 $/tonne f.a.b. ferme. La valeur de référence à l'importation est établie à 1,47 $ + mars, soit 219 $/tonne.

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Contrats 2014-12-19 2014-12-12 2014-12-19 2014-12-12

mars-15 4,10 ½ 4,07 ½ 352,0 356,3

mai-15 4,19 4,15 ¾ 347,1 350,7

juil-15 4,26 4,21 ½ 346,0 349,9

sept-15 4,28 ¼ 4,24 ¾ 343,3 345,6

déc-15 4,35 4,31 ¾ 336,3 335,6

mars-16 4,43 ½ 4,40 ¼ 338,2 337,9

mai-16 4,49 ¼ 4,46 ½ 338,9 339,0

juil-16 4,53 ¼ 4,51 340,1 340,2

Source : CME Group

Marchés à terme - prix de fermetureMaïs Tourteau de soja

($ US/boisseau) ($ US/2 000 lb)

USA : UN NOUVEL ABATTOIR DE PORCS AU MICHIGAN

Clemens Food Group a récemment annoncé la construction d’un nouvel abattoir de porcs à Coldwater, dans l’État du Michigan. Cette installation devrait pouvoir abattre environ 10 000 têtes par jour, venant ainsi doubler la capacité d’abattage de Clemens. Le début des travaux est prévu en 2015, de façon à démarrer les activités vers la fin de 2017 ou en 2018.

Rappelons qu’avec ses 55 000 truies, Clemens Food Group est le 13e producteur de porcs le plus important aux États-Unis. De plus, l’organisation détient déjà un abattoir à Hatfield en Pennsylvanie, soit Hatfield Quality Meats, dont la capacité s’élève à 10 400 porcs par jour.

Sources : Foodmarket, 17 déc., Meatingplace, 16 déc., agriculture.com, 30 sept. 2014

et National Hog Farmer, juin 2012

MEXIQUE : ÉLIMINATION DES TARIFS À L’IMPORTATION

En date du 11 décembre dernier, le gouvernement mexicain a annoncé l’élimination des tarifs à l’importation sur la viande et les produits de porc. Cette décision aurait été prise en raison du

prix élevé du porc au pays, qui aurait grimpé de 16,7 % depuis le début de l’année. Selon le gouvernement mexicain, la production nationale ne suffirait pas à combler la demande des consommateurs du pays.

L’élimination des tarifs ne s’applique qu’aux pays n’ayant pas déjà un accord de libre-échange avec le Mexique. Rappelons que le Canada et les États-Unis en détiennent un, soit l’ALENA, depuis 1994. Pour ces deux pays, il n’y a plus de tarifs ni de quota à l’importation depuis 2008.

Enfin, le secrétaire de l’Économie du Mexique annoncera prochainement les exigences exactes par rapport aux importa-tions de porcs sans tarif.

Source : Meatingplace, 15 déc. 2014

NDLR : Il est à noter que le Mexique combat la diarrhée épidémique porcine (DEP) depuis septembre 2013 environ. Les répercussions sur le marché de la viande porcine ont ainsi dû commencer à se faire ressentir à la fin du premier trimestre de 2014. Cela expliquerait, en partie, la diminution de la production soutenant la hausse du prix du porc.

NOUVELLES DU SECTEUR

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Volume 15, numéro 38, 22 décembre 2014 - PAGE 4

UNE CRISE DE DEP AUX PORTES DE L’EUROPE Depuis le printemps 2014, plusieurs cas de DEP auraient été répertoriés en Ukraine. Selon le vétérinaire John Carr, reconnu comme un spécialiste de la DEP, la souche de virus présente au pays serait similaire à celle retrouvée en Chine (depuis 2010) et aux États-Unis (depuis 2013), mais différente des souches préalable-ment trouvées en Union européenne (UE). Ainsi, il craint le début d’une crise de DEP en UE. Dr Carr estime que cette maladie pourrait entraîner la mort de 25 à 35 millions de porcs au cours des 18 prochains mois. Toutefois, le Service vétérinaire et phytosanitaire de l’Ukraine nie la présence du virus au pays pour le moment. Rappelons que la DEP n’est pas une maladie à déclaration obligatoire selon l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE).

Source : The Pig Site, 17 déc. 2014 LE ROUBLE EST DANS LE TROUBLE : UNE MENACE POUR LE COMMERCE DES VIANDES? La valeur du rouble a implosé, la semaine dernière, par rapport au dollar américain, s’échangeant à 73 roubles pour 1 $ US, comparativement à 34 roubles pour 1 $ US au début de juillet. En fait, depuis l’été dernier, la valeur du rouble ne cesse de s’affaiblir par rapport au billet vert. Alors quels seront les impacts de cette chute sur le commerce de la viande? Tout d’abord, il faut savoir que la Russie est un important acheteur de viande rouge et de volaille à l’échelle mondiale. Au cours des années 2010 à 2013, la Russie a importé entre 14 % et 16 % du total de la viande échangée entre les principaux joueurs sur le marché international. En 2014, cette part des importations devrait chuter à 10 % pour le bœuf, à 7 % pour le porc et à 5 % pour le poulet. De plus, dans son dernier rapport Livestock and Poultry : World Markets

and Trade, publié en octobre dernier, le USDA avait estimé que ces parts des importations s’affaibliraient davantage en 2015. Toutefois, ces prévisions avaient été faites avant l’implosion de la monnaie russe. Ainsi, selon Steve Meyer, les importations des Russes en 2015 pourraient être encore plus faibles que prévu. Rappelons que le 7 août dernier, la Russie a bloqué les importations de produits alimentaires américains pour la prochaine année. Certains espèrent donc que la baisse des achats de viande par les Russes n’aura pas d’impact sur les produits américains. Or, Meyer rappelle que, dans le cadre du commerce international, si un importateur d’envergure comme la Russie voit son pouvoir d’achat s’effondrer, le reste du marché s’en ressentira aussi. En effet, les tonnes de porc, de bœuf et de volaille qui ne seront pas vendues aux Russes devront trouver preneur, venant ainsi accroître la compétition pour les autres marchés, et ce, fort probablement à des prix plus bas.

Source : Daily Livestock Report, 16 déc. 2014 Rédaction : Geneviève Berthiaume, B. Sc. A. (agronomie)

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2010 2011 2012 2013 2014 2015

Parts des importations russes du marché mondial des viandes

Volaille Bœuf Porc

Source : USDA, 2014

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