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MARCHÉ DU PORC LE MARCHÉ AU QUÉBEC Semblablement à la semaine précédente, le prix moyen a essuyé un recul de lordre de 13,51 $ (-7,7 %) la semaine dernière, pour sétablir à 163,09 $/100 kg. Depuis son sommet aeint à la semaine 26, les baisses cumulées du prix des porcs ont totalisé 58,5 $ (-26 %). Tant en valeur quen pourcentage, cest la plus forte correcon depuis 1998, à la même période. Il faut toutefois préciser que le sommet observé cee année était sans précédent depuis au moins 1996, pour une semaine 26, à lexcepon de 2014. Chez nos voisins du sud, la chute du prix de référence sest poursuivie, ce qui a nui au prix québécois. Ce dernier a aussi été affecté par lappréciaon du huard par rapport au dollar américain. En moyenne, la valeur du dollar canadien a franchi la barre des 80 ¢ US, ce qui ne sétait pas vu depuis la fin de juin 2015. En regard des ventes, elles ont à peine dépassé les 116 000 porcs. Comparavement aux semaines de la fête du Travail en 2016 et 2015, elles ont été supérieures, de l ordre de 2 % et 3 %, respecvement. Volume 18, numéro 22, 11 septembre 2017 - PAGE 1 Sources : Les Éleveurs de porcs du Québec, Ontario Pork et USDA, compilation CDPQ 1 Incluant porcs « Qualité Québec », sans ractopamine et spécifiques *de la semaine précédente Avertissement: L'information publiée diffère d'une région à l'autre et certaines composantes ne sont pas incluses dans tous les prix. Ces derniers ne peuvent donc pas être comparés directement. Par exemple, pour l'Ontario, les prix sont à l'indice et incluent les primes versées par les abattoirs. semaine cumulé Porcs vendus têtes 75 311 3 200 859 Prix moyen $/100 kg 163,09 $ 180,78 $ Prix de pool $/100 kg 160,00 $ 179,00 $ Indice moyen * 110,72 110,58 Poids carcasse moyen * kg 103,83 103,88 $/100 kg 177,15 $ 197,93 $ $/porc 183,94 $ 205,62 $ têtes 116 045 4 824 622 semaine cumulé $ US/100 lb 71,30 $ 75,02 $ têtes 2 170 000 81 167 000 lb 209,13 210,49 $ US/100 lb 84,03 $ 86,77 $ $ CA/$US 1,2365 $ 1,3154 $ Porcs Qualité Québec Semaine 36 (du 04/09/17 au 10/09/17) Québec États-Unis Revenus de vente es ti més Taux de change Total porcs vendus 1 Prix de référence Porcs abattus Poids carcasse moyen Valeur marché de gros semaine cumulé 204,29 $ 208,76 $ 184,80 $ 187,58 $ 232,76 $ 236,87 $ kg 101,16 101,95 Total porcs vendus Têtes 99 397 3 371 771 Poids carcasse moyen Semaine 35 (du 28/08/17 au 03/09/17) Ontario Revenus de vente $/100 kg à l'indice Moyen (milieu 70 %) 15 % les plus bas 15 % les plus élevés 110 120 130 140 150 160 170 180 190 200 210 220 230 1 4 7 10 13 16 19 22 25 28 31 34 37 40 43 46 49 52 Prix moyen hebdomadaire Qc, $/100 kg, indice 100 2017 Moyenne 2011-2015 2016

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Page 1: Poids carcasse moyen Indice moyen Prix ... - L'Éleveur Libre · Prix du porc au détail, Japon Prix du boeuf au détail, Japon Prix du porc au détail, Corée du Sud Prix du boeuf

MARCHÉ DU PORC

LE MARCHÉ AU QUÉBEC Semblablement à la semaine précédente, le prix moyen a essuyé un recul de l’ordre de 13,51 $ (-7,7 %) la semaine dernière, pour s’établir à 163,09 $/100 kg. Depuis son sommet atteint à la semaine 26, les baisses cumulées du prix des porcs ont totalisé 58,5 $ (-26 %). Tant en valeur qu’en pourcentage, c’est la plus forte correction depuis 1998, à la même période. Il faut toutefois préciser que le sommet observé cette année était sans précédent depuis au moins 1996, pour une semaine 26, à l’exception de 2014.

Chez nos voisins du sud, la chute du prix de référence s’est poursuivie, ce qui a nui au prix québécois. Ce dernier a aussi été affecté par l’appréciation du huard par rapport au dollar américain. En moyenne, la valeur du dollar canadien a franchi la barre des 80 ¢ US, ce qui ne s’était pas vu depuis la fin de juin 2015. En regard des ventes, elles ont à peine dépassé les 116 000 porcs. Comparativement aux semaines de la fête du Travail en 2016 et 2015, elles ont été supérieures, de l’ordre de 2 % et 3 %, respectivement.

Volume 18, numéro 22, 11 septembre 2017 - PAGE 1

Sources : Les Éleveurs de porcs du Québec, Ontario Pork et USDA, compilation CDPQ 1 Incluant porcs « Qualité Québec », sans ractopamine et spécifiques *de la semaine précédente Avertissement: L'information publiée diffère d'une région à l'autre et certaines composantes ne sont pas incluses dans tous les prix. Ces derniers ne peuvent donc pas être comparés directement. Par exemple, pour l'Ontario, les prix sont à l'indice et incluent les primes versées par les abattoirs.

semaine cumulé

Porcs vendus têtes 75 311 3 200 859

Prix moyen $/100 kg 163,09 $ 180,78 $

Prix de pool $/100 kg 160,00 $ 179,00 $

Indice moyen* 110,72 110,58

Poids carcasse moyen* kg 103,83 103,88

$/100 kg 177,15 $ 197,93 $

$/porc 183,94 $ 205,62 $

têtes 116 045 4 824 622

semaine cumulé

$ US/100 lb 71,30 $ 75,02 $

têtes 2 170 000 81 167 000

lb 209,13 210,49

$ US/100 lb 84,03 $ 86,77 $

$ CA/$US 1,2365 $ 1,3154 $

Po

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Qua

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Qué

bec

Semaine 36 (du 04/09/17 au 10/09/17)

Québec

États-Unis

Revenus de vente

estimés

Taux de change

Total porcs vendus1

Prix de référence

Porcs abattus

Poids carcasse moyen

Valeur marché de gros

semaine cumulé

204,29 $ 208,76 $

184,80 $ 187,58 $

232,76 $ 236,87 $

kg 101,16 101,95

Total porcs vendus Têtes 99 397 3 371 771

Poids carcasse moyen

Semaine 35 (du 28/08/17 au 03/09/17)

Ontario

Revenus de vente

$/100 kg

à l 'indice

Moyen (milieu 70 %)

15 % les plus bas

15 % les plus élevés

110

120

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1 4 7 10 13 16 19 22 25 28 31 34 37 40 43 46 49 52

Prix moyen hebdomadaire Qc, $/100 kg, indice 100

2017

Moyenne 2011-2015

2016

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MARCHÉ DU PORC LE MARCHÉ AUX ÉTATS-UNIS

Sur le marché au comptant, le prix des porcs a poursuivi sa dégringolade, déclinant de 5,05 $ US (-6,6 %) pour clôturer à 71,30 $ US/100 lb.

En ce qui a trait au marché de gros, la diminution de la valeur estimée de la carcasse a montré des signes de ralentissement par rapport à l’affaissement observé depuis la mi-juillet. Essuyant un léger recul de 1,1 $ US (-1 %), elle s’est établie en moyenne à 84 $ US/100 lb. Le flanc (-7,5 $ US) et la longe (-1,1 $ US) sont les coupes s’étant le plus dépréciées.

Plusieurs analystes se montrent optimistes par rapport à la demande à l’exportation cet automne, et ce, en dépit du fait que la production n’aura jamais atteint un tel niveau auparavant. Harrington, quant à lui, s’interroge sur l'abaissement des prix de gros à venir, étant donné la nécessité d'écouler la quantité de porc attendue, la situation étant sans précédent.

Limités par le congé de la fête du Travail, les abattages se sont chiffrés à 2,2 millions de têtes. C’est tout de même largement plus élevé que le niveau enregistré en 2016 et à la moyenne de la période 2011-2015 lors de ce congé, par un écart de 10 %.

NOTE DE LA SEMAINE

Les mouvements sur le marché des devises sont souvent utilisés afin d’expliquer les variations dans la demande à l’exportation, dont celle des viandes. Cependant, selon Brett Stuart de la firme Global AgriTrends, le commerce mondial est influencé par plusieurs éléments changeants et sa complexité, bien souvent, éclipse l’influence des mouvements des devises.

Par exemple, en décembre 2016, le Mexique a importé des volumes record de porc américain alors que la valeur de sa devise par rapport au billet vert avait plongé à un creux pratiquement jamais vu. Par ailleurs, en ce qui a trait aux exportations américaines de bœuf au Japon, sa corrélation avec la force du yen par rapport au billet vert atteint à peine 0,18, comparativement à une corrélation parfaite qui se chiffre à 1.

En fait, les exportations sont influencées par les contrats d'achat à long terme, les inventaires de viandes réfrigérées ou congelées ainsi que l’utilisation de la gestion des risques en ce

qui concerne la couverture de la valeur des devises.

En outre, la dynamique de l’offre et de la demande sur chacun des marchés, et les variations de prix qui en découlent, sont prépondérantes. Ainsi, une augmentation de 3 % de la vigueur du won coréen ne fait pas le poids en regard de l'ascension des prix du bœuf au détail dans ce pays, de l'ordre de 20% par rapport à 2016, au même moment. Autre exemple : une variation de plus ou moins 5 % des prix du porc de l'Union européenne est peu significative par rapport à un recul des prix chinois du porc au détail de l’ordre de 15 %, comparativement à 2016. Bref, la devise n’est qu’un élément parmi d’autres expliquant l’évolution des échanges de viandes sur les marchés internationaux.

Rédaction : Caroline Lacroix, B. Sc. A. (agroéconomie)

Volume 18, numéro 22, 11 septembre 2017 - PAGE 2

Variation

$/100 kg

8-sept 1-sept 8-sept 1-sept sem.préc.

OCT 17 62,15 61,45 146,46 144,81 1,65 $

DÉC 17 58,90 58,05 138,80 136,80 2,00 $

FÉV 18 63,75 62,72 150,23 147,80 2,43 $

AVR 18 68,70 67,00 161,90 157,89 4,01 $

MAI 18 74,17 72,47 174,79 170,78 4,01 $

JUIN 18 77,82 76,50 183,39 180,28 3,11 $

JUILLET 18 78,12 76,65 184,09 180,63 3,46 $

AOÛT 18 77,57 76,12 182,80 179,38 3,42 $

OCT 17 65,75 64,50 154,94 152,00 2,95 $

DÉC 18 60,60 59,82 142,81 140,97 1,84 $

1,2787 110,656

$/100 kg indice 100

FermetureFermeture

Marchés à terme - porc

$ US/100 lb

Taux de change :

Source : CME Group Note : Le prix du contrat n'inclut pas la base.

Indice moyen :

+5 %-10 %

-3 %+9 %

-15 %+0 %

-3 %+2 %

+3 %+20 %

-2 %+3 %

-5 %+8 %

-20 % -10 % 0 % 10 % 20 %

Prix des porcs, Union européennePrix des bovins, Australie

Prix du bœuf, marché de gros, USAPrix du porc, marché de gros, USA

Pays exportateurs :Prix du porc au détail, Chine

Prix du bœuf au détail, ChinePrix du porc au détail, Japon

Prix du boeuf au détail, JaponPrix du porc au détail, Corée du Sud

Prix du boeuf au détail, Corée du Sud Pays importateurs :

$ US/peso mexicain$ US/won coréen

$ US/euro$ US/yen

Devises :

% variation p/r 2016

Éléments influençant le commerce mondial des viandes rouges

Source : Global AgriTrends, 5 sept. 2017

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MARCHÉ DES GRAINS

MONDE : PRODUCTION DE GRAINS RECORD EN 2017-2018

Selon la plus récente évaluation de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), réalisée en août, la production céréalière mondiale pourrait atteindre un nouveau niveau record en 2017. En effet, elle a été relevée à 2,61 milliards de tonnes, légèrement au-dessus du record de 2016. Cette révision est due, pour l’essentiel, à de meilleures perspectives de production des céréales secondaires (maïs grain, orge, avoine, sorgho, seigle, etc.) et du blé. Ainsi, l’offre mondiale de céréales en 2017-2018 devrait atteindre des volumes encore plus élevés que prévu, ce qui porterait à un niveau de record absolu les stocks mondiaux de céréales à la fin des saisons de commercialisation en 2018.

En conséquence, l’indice mondial du prix des céréales a été révisé à la baisse, de l’ordre de 5 % par rapport au niveau de juillet. Les prix à l'exportation des principales céréales secondaires ont aussi reculé du fait de l'abondance des disponibilités exportables, surtout de maïs en Amérique du Sud. En outre, les cours du blé ont chuté (-8 %).

En août, la production mondiale de céréales secondaires de 2017-2018 a été évaluée à 1,36 milliard de tonnes, légèrement au-dessus des estimations de juillet, ce qui confirme les prévisions antérieures. Ceci s’explique par des prévisions de production de maïs et d’orge supérieures, en particulier au Brésil et dans la Fédération de Russie. Les céréales secondaires sont principalement destinées à l’alimentation animale et aux distilleries.

En ce qui concerne les échanges mondiaux de céréales, les prévisions de la FAO en 2017-2018 ont aussi été relevées et se sont établies au niveau record de 403 millions de tonnes.

Pour ce qui est des céréales secondaires, les échanges mondiaux en 2017-2018 (juillet/juin) s’orientent vers une hausse de 5 % par rapport à l'année précédente. En particulier, les échanges de maïs atteindraient un niveau record de 144 millions de tonnes. Les estimations des échanges de maïs ont été augmentées par rapport à la prévision de juillet en raison des importations plus fortes que prévu de la part de la Chine, du Mexique, de l’Iran et de l’Union européenne.

Sources : FAO et World-Grain, 7 sept. 2017

CHRONIQUE DES PRODUCTEURS DE GRAINS DU QUÉBEC La semaine dernière, la valeur des contrats à terme de maïs de septembre a augmenté de l’ordre de 0,04 $ US par boisseau par rapport à la semaine d’avant alors que celui de décembre n’a que peu varié. En ce qui a trait au tourteau de soja, la valeur des contrats à terme de septembre et de décembre a affiché des hausses de 7,7 $ US et 6,4 $ US la tonne courte, respectivement. Au Québec, voici les prix observés à la suite d’une analyse des données du Système de recueil et de diffusion de l’information (SRDI) et de l’enquête menée le 8 septembre dernier. Pour livraison immédiate, le prix local se situe à 1,64 $ + décembre 2017, soit 205 $/tonne f.a.b. ferme. La valeur de référence à l'importation est de 1,48 $ + décembre, soit 199 $/tonne. Pour livraison à la récolte, le prix local se chiffre à 1,40 $ + décembre 2017, soit 196 $/tonne f.a.b. ferme. La valeur de référence à l'importation est établie à 1,48 $ + décembre, soit 199 $/tonne.

Volume 18, numéro 22, 11 septembre 2017 - PAGE 3

Contrats 2017-09-08 2017-09-01 2017-09-08 2017-09-01

sept-17 3,44 ¼ 3,40 300,9 293,2

déc-17 3,56 ¾ 3,55 ¼ 305,2 298,8

mars-18 3,69 3,67 ¾ 309,9 303,5

mai-18 3,76 ¾ 3,75 ¼ 312,4 305,8

juil-18 3,83 ¼ 3,81 ¾ 314,9 308,2

sept-18 3,89 ¼ 3,88 315,7 309,4

déc-18 3,98 3,96 ½ 314,7 309,2

mars-19 4,07 ¼ 4,06 ¼ 316,8 311,4

Marchés à terme - prix de fermetureMaïs Tourteau de soja

($ US/boisseau) ($ US/2 000 lb)

Source : CME Group

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NOUVELLES DU SECTEUR Volume 18, numéro 22, 11 septembre 2017 - PAGE 5

QUÉBEC : OPPOSITION AU PROJET D’ABATTOIR DE PORCS À LAC-BROME

Dans une infolettre spéciale publiée le 8 septembre, la ville de Lac-Brome a annoncé son opposition au projet de construction d’un abattoir de porcs sur son territoire. Selon le maire, à la suite de la diffusion d’information sur le projet au citoyen, un mouvement d’opposition au projet s’est mis en branle. Les élus de la ville ont donc pris acte du sentiment populaire. Rappelons que le projet représentait un investissement potentiel de 35 millions $.

Le promoteur a indiqué qu’il réviserait sa demande à la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) et réévaluerait son investissement.

Source : Ville de Lac-Brome, 8 sept. 2017

QUÉBEC : LES MODALITÉS DU PROGRAMME D’APPUI AUX INVESTISSEMENTS CONNUES SOUS PEU

En mars dernier, le ministre des Finances, Carlos Leitão, annonçait que le plan économique du Québec prévoyait notamment un budget de 95 millions $ sur cinq ans pour appuyer l’investissement dans le secteur agricole. Rappelons que ces montants seront consacrés à la construction et la rénovation de bâtiments agricoles dans le but de se conformer aux nouvelles règles sur le bien-être animal ou pour en améliorer le rendement énergétique.

Le MAPAQ s’affaire depuis à définir les modalités du programme qui s’adresserait à l’ensemble des productions. Les Éleveurs de porcs du Québec évaluent que le besoin en soutien se chiffre à quelque 140 millions $ pour le secteur porcin. Le programme fera l’objet d’une annonce sous peu.

Sources : Flash, 8 sept. et La Terre de chez nous, 28 mars 2017

CANADA : LA RÉVISION DU GUIDE ALIMENTAIRE INQUIÈTE

Les producteurs de bœufs, de porcs et de lait du Québec sont inquiets à propos de la prochaine version du Guide alimentaire canadien. En juin dernier, à l’occasion de la consultation

publique sur sa refonte, Santé Canada avait dévoilé un document d’orientation, dont l’une des recommandations est de consommer des aliments riches en protéines, surtout d’origine végétale. Or, les recommandations du guide sont suivies dans les cuisines des institutions publiques, d’où son importance pour le secteur agroalimentaire.

Dans ce dossier, les Éleveurs de porcs du Québec ont été représentés par le directeur général du Conseil canadien du porc, John Ross. Ce dernier a souligné la fait que le porc fait partie d’une diète équilibrée qui doit comprendre plusieurs sources de protéines, de minéraux et de vitamines. Cette refonte du guide sera présentée graduellement en début de 2018.

Sources : La Terre de chez nous, 6 sept. et La Presse, 28 juil. 2017

EXPORTATIONS AMÉRICAINES : LÉGÈRE BAISSE EN JUILLET

Selon les dernières statistiques de la U.S. Meat Export Federation (USMEF), les exportations de viande et produits de porc des États-Unis pour le mois de juillet sont en baisse. Pour la première fois en 2017, les envois d’un mois sont inférieurs à celle de l’an dernier. Elles ont diminué de 4 % en volume pour une valeur semblable, atteignant presque 174 000 tonnes générant des recettes de 488,9 millions $ US. La Chine/Hong Kong et le Japon ont enregistré des baisses tant en volume qu’en valeur pour ce mois. Cette baisse pourrait être due au prix élevé de certaines pièces en juillet.

Tonnes Var. p/r 2016 Millions $ US Var. p/r 2016

Mexique 457 190 20 % 854,4 26 %

Chine/Hong Kong 306 464 -8 % 627,2 -1 %

Japon 228 489 2 % 931,1 6 %

Canada 117 619 3 % 447,4 -2 %

Corée du Sud 103 142 30 % 282,6 36 %

Autres destinations 213 753 32 % 556,0 36 %

Total 1 426 657 11 % 3 698,7 13 %

Source : USMEF, 7 sept. 2017

Exportations de viande et de produits de porc, États-Unis

Principales destinations, janvier à juillet 2017

PaysVolume Valeur

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LA COPIE COMPLÈTE DES ARTICLES CITÉS EST DISPONIBLE PENDANT UN AN SUR DEMANDE

LA REPRODUCTION D’ÉCHO-PORC EST INTERDITE SANS LA PERMISSION ÉCRITE DE L’ÉDITEUR

© TOUS DROITS RÉSERVÉS, 2000 DÉPÔT LÉGAL-BAC ISSN 1492-322X

Téléphone : 418 650-2440, poste 0 Courriel : [email protected] Site Web : www.cdpq.ca

NOUVELLES DU SECTEUR

Pour les sept premiers mois de 2017, les exportations américaines de viande et produits de porc demeurent toutefois en hausse par rapport à 2016. En effet, les exportations en volume ont atteint plus de 1,4 million de tonnes pour des recettes de presque 3,7 milliards $ US. Les pays ayant contribué à la hausse des exportations de viande et de produits de porc sont le Mexique, le Japon et la Corée du Sud. À eux seuls ils représentent 78 % de l’augmentation de 136 000 tonnes et 70 % de l’augmentation d’environ 434 millions $ US.

Sources : USMEF, 7 sept. et Daily Livestock Report, 1er et 8 sept. 2017

RETRAIT DE L’ACCORD DE LIBRE-ÉCHANGE USA-CORÉE DU SUD : TRUMP SE RAVISE Une rencontre a eu lieu le 22 août dernier entre le représentant du commerce des États-Unis et le ministre du Commerce coréen pour discuter de la possibilité d’amender l’accord de libre-échange entre les deux pays. À la suite de cette rencontre, la Corée du Sud n’entendait pas renégocier cet accord. Le président Trump avait alors proposé de se retirer. Or, depuis vendredi dernier, cette proposition est reportée à une date inconnue. En effet, l’administration Trump aurait besoin du soutien de la Corée du Sud afin d’apaiser les tensions géopolitiques avec la Corée du Nord. Selon l’économiste Dermot Hayes de l’Iowa State University, le retrait des États-Unis de cet accord commercial ferait perdre ce marché aux profits de l’Union européenne, du Chili et des autres pays ayant un accès préférentiel en Corée du Sud. Selon ses calculs, le prix du porc baisserait de 3,8 % ou 4,71 $ US/animal, un montant qui éliminerait le profit prévisionnel des producteurs américains en 2017.

Sources : USTR et National Post, 22 août, National Hog Farmer, 5 sept., DTN AgDayta, 11 sept.

et Meat+Poultry, 6 sept. 2017 SMITHFIELD FOODS CONSOLIDE SES ACTIVITÉS EN POLOGNE

Au printemps dernier, Smithfield Foods a fait l’acquisition du groupe italien Pini, de deux usines de transformation de viandes et du tiers des actions de l’abattoir Pini Polonia.

À la fin d’août, Smithfield Foods a annoncé son intention d’acheter la totalité de l’abattoir Pini Polonia sous réserve de validations par les autorités de la concurrence. Cet abattoir est le plus grande de Pologne avec une capacité d’abattage de 80 000 porcs par semaine soit 4 millions de têtes par an.

Rappelons que Smithfield Foods est propriété de WH Group, le géant chinois du porc, déjà très présent en Pologne. Animex Foods fait partie de ses actifs et il est le plus important producteur de porc, de poulet et de viande transformé en Pologne.

Par ailleurs, Pini Group va investir 70 millions d’euros dans la construction d’un abattoir de porcs en Espagne. Les travaux pourraient débuter en novembre pour une mise en production fin 2018. Leur objectif est d’y abattre trois millions de têtes par an.

Sources : Baromètre porc, sept. 2017, Animex et Pini Polonia

BRÉSIL : AURORA ALIMENTOS VEUT PRENDRE DE L’EXPANSION

Lors d’une entrevue au média Global Meat News, le président d’Aurora Alimentos a mentionné qu’il voulait augmenter sa production de viande et de produits de porc dans les quatre prochaines années de l’ordre de 30 %.

La coopérative veut faire cela sans construire de nouvelles installations, mais plutôt améliorer l’efficacité de ses sept abattoirs en faisant passer le nombre de quarts de travail de deux à trois. Pour augmenter ses ventes, elle mise sur l’augmentation de ses exportations, qui sont en croissance ces dernières années. L’entreprise lorgne le marché de la Corée du Sud et espère y faire ses toutes premières exportations cette année. Aurora est d’ailleurs la seule entreprise au Brésil à posséder une licence pour exporter du porc aux États-Unis.

Selon WATTAgNet, l’entreprise abat presque cinq millions de porcs par année. Ses abattoirs sont tous situés au sud du Brésil, dans les États de Santa Catarina et de Rio Grande do Sul. Au palmarès des transformateurs de porc brésiliens, il se classe au 3e rang en importance.

Sources : Global Meat News, 1er sept., Meatingplace, 6 sept. et WATTAgNet 2017

Rédaction : Mathieu Marcoux, B. Sc. A. (agroéconomie)

Volume 18, numéro 22, 11 septembre 2017 - PAGE 6