place de la republique 43

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LE JOURNAL DU PERSONNEL | VILLE DE SAINT-OUEN | SEPTEMBRE-OCTOBRE 2012 | 43 Mobilisés pour la fête p. 3 Précarité des non titulaires : que dit la loi ? p. 8 Portrait : Passion Jazz p. 14

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journal de communication interne

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Mobilisés pour la fête p. 3 Précarité des non titulaires : que dit la loi ? p. 8 Portrait : Passion Jazz p. 14

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sommaire édito

Jacqueline RouillonMaiRe de Saint-ouen conSeillèRe généRale

L'ACTu3 à 9Temps fort

• Saint-Ouen en fêtes : association de bienfaiteurs

Au service du public

• Saint-Ouen fait son cinéma• Journée du patrimoine,

balades et expos

Proche de nous

• Accueil des nouveaux agents• Information sur la réforme de la

catégorie B• Intercommunalité : les entretiens

s’organisent

le dossier8 à 11• Non titulaires, des avancées

pour résorber la précarité

MOuvements12 à 13• Portraits d’accueil• Arrivées, mobilité, départs

et naissances

savoir-faire14 à 15• Passion jazz

Détente

• Le Petit Prince à découvrir à l’Espace 1789

Directrice de la publicationJacqueline Rouillon

Rédacteur en chefIsabelle Terrassier Tél. : 01 71 86 63 24

Comité de rédactionNadia BoussaSandra BuissonFabienne CabarrusAgnès CombaultIsabelle FriedmannBéatrice FroeschléNathalie JulieRichard KraussFrancis Le PapeAurélie LengletPierre MarchettiJérôme PanconiEvelyne PierreDorothée Weppe

RédactionIsabelle FriedmannPierre MarchettiIsabelle Terrassier

MaquetteCéline Matthews

PhotographesJérôme PanconiPascal Raynaud

Conception et graphiqueAnatome

TiragePublic Imprim1 900 exemplaires

édité par la Ville de Saint-Ouen6, place de la République93 400 Saint-OuenTél. : 01 49 45 68 59Fax : 01 49 45 88 96

Le service public n’a pas faibli cet été

Selon une enquête, 42 % des Français ne sont pas partis en vacances cet été. Les écarts ne cessent de se creuser entre les foyers aisés et les plus modestes depuis la crise. À Saint-Ouen, cette dégradation touche de plein fouet de nombreux habitants, en particulier les chômeurs, les employés, les retraités et les jeunes. Les conséquences désastreuses sont aussi visibles au niveau du vivre ensemble.

À une époque où le service public continue d’être attaqué, je suis fière d’être la Maire d’une ville où les agents sont autant investis pour les habitants et pour l’intérêt général. En améliorant nos façons de travailler et en œuvrant plus en équipe, nous défendons les valeurs fondamentales du service public : l’égalité d’accès, la continuité des services rendus et l’adaptation aux besoins de la population. Bravo pour votre dynamisme, votre volontarisme et votre engagement sans faille.

Durant la période estivale, avec la mise en place d’actions communes entre les services, nous avons pu développer les rencontres, l’entraide, le lien social, mais aussi la détente ou les loisirs si nécessaires à tous. L’espace public était vivant, animé et convivial : l’Estivale, les animations du 14 juillet, les séances de cinéma de plein air, les animations dans les quartiers, le soutien aux initiatives associatives ; il le sera tout autant pour la Fête de la ville et des associations ou pour le lancement de la saison culturelle. Je n’oublie pas non plus les chantiers en cours, qui n’ont pas connu de trêve malgré les congés.

Cette richesse humaine va permettre à Saint-Ouen de rester une ville mixte, moderne et populaire aux portes de Paris. Elle nous aidera à surmonter ensemble les défis à venir : l’entrée dans l’intercommunalité avec Plaine Commune, la livraison du parc ou de l’école ainsi que des premiers logements dans les Docks, l’ouverture de la cuisine centrale intercommunale, les actions liées à la tranquillité publique et à l’avenir de notre jeunesse, etc.

Je vous souhaite à tous une bonne rentrée.

l’actu

temps fort

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SAinT-Ouen en fêTeS

Association de bienfaiteursIls sont six agents, au service de la vie associative, à tisser des relations tout au long de l’année avec les associations audoniennes. Et à préparer pour elles - et avec elles - la fête qui leur est dédiée à la rentrée.

Jacqueline goMeS, Malika liefooghe et nathalie July-iSSaoui pRépaRent le plan d’iMplantation deS StandS aSSociatifS

s’occupe de la logistique, Noëlle Novak, de la programmation scénique, Jacqueline Gomes, de l’implantation des stands et des relances, Anne Vang gère les autorisations de débit de bois-sons et dispose d’une vision d’ensemble sur la fête. Quant à Nathalie July-Issaoui, elle veille aux questions de sécurité et assure la communication de l’événement, en relation étroite avec la DCRP. Cette direction ainsi que celle de l’action culturelle sont en effet toujours très mobi-lisées lors de cet événement, qui a lieu sur un même week-end ; un week-end intense, à chaque fois salué par le public.

Tous le programme sur www.ville-saintouen.fr

centre-ville, en 2009, le nombre d’associations y participant est passé de 70 à 130…

Relation de proximitéAprès la première prise de contact, l’équipe – très féminine – assurent durant l’été un suivi indi-viduel auprès des associations, à l’image de la relation de proximité qui les lie à la Ville. « C’est leur rentrée et le seul moment où les assocations ont une visibilité, leur fête doit être réussie », affirme Malika Liefooghe. « Cette journée est un temps fort, analyse de son côté Nathalie July-Issaoui. Toute l’année, les associations nous font parvenir leurs demandes, là on a le sentiment qu’elles poursuivent toutes le même objectif. »Un énorme travail commence en coulisses et le service s’est réparti les tâches : Malika Liefooghe

Fournir à quelque 130 associa-tions un stand, des chaises et le matériel adapté à leurs besoins : chaque année, le service de la vie associative pilote une sacrée logistique en collaboration avec la direction de la communication et des relations publiques (DCRP) pour que la fête des associations et de la ville soit un succès.« Tout commence au printemps, quand on reçoit les associations, explique Thierry Touzet, chef du service de la vie associative. On leur présente le format de la fête à venir et on discute avec elles des améliorations qu’elles sou-haitent par rapport à l’année pré-cédente. » Les remarques restent toutefois anecdotiques. « La for-mule agrée tout le monde et il y a une satisfaction générale sur le lieu », estime M. Touzet. Depuis que la fête s’est implantée en

«C’est leur rentrée et le seul moment où les assoca-tions ont une visibilité, leur fête doit être réussie. »

l’actu

au service du public

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SAiSOn culTurelle

Saint-Ouen fait son cinémaLe cinéma sera le fil conducteur de cette nouvelle saison culturelle qui s’ouvre le 28 septembre avec un spectacle intitulé « Une cerise noire ».

Le Journal de Saint-Ouen récompenséFin juin, la Ville a reçu le prix Cap’Com de la presse territoriale dans la catégorie « Communes de 15 000 à 50 000 habitants » pour son journal d’information locale Le Journal de Saint-Ouen. Le jury composé de professionnels de la communication, de journalistes de la presse écrite et d’universitaires a déclaré avoir eu un coup de cœur pour le bimensuel - réalisé par la direction de la communication et des relations publiques - car « c’est un vrai journal avec un contenu riche, des sujets de société. Favorisant le lien entre la municipalité et les administrés, il s’adresse aux habitants et parle d’eux. » Une reconnaissance qui fait toujours plaisir !

Musique en fête

Le 21 juin, la Fête de la musique a investi la ville grâce à des « spécialistes » audoniens de rock, de rap, de musique africaine, de jazz etc. Des élèves et des profs du conservatoire municipal étaient parmi eux.

La DRH s’installe rue Diderot La dernière semaine du mois d’août a été le théatre d’un important déménagement. La direction des ressources humaines - 35 agents - s’est installée au 2 rue Diderot à la place de l’ancienne perception. Les modalités d’accueil restent inchangées.

L’ouverture prochaine de la Cité du cinéma de Luc Besson à Pleyel, l’ancrage de Saint-Ouen dans le pôle de la création audiovisuelle, la présence de nom-breuses entreprises spécialisées dans le domaine, ont conduit tout naturellement la Ville à choisir le thème du cinéma pour sa nouvelle saison culturelle. C’est ainsi que la direction de l’action culturelle a élaboré, en partenariat notamment avec l’Espace 1789, une programmation foisonnante.« Comme l’an dernier avec l’art contemporain, nous allons réalisé un travail de mise en réseau sur le cinéma, précise Marie-Paule Delong, coordinatrice de la communication et des relations extérieures de la DAC. Notre politique culturelle consiste à s’ouvrir au maximum aux habitants, à favoriser la gratuité et à être présent le plus possible dans l’espace public. » C’est

dans cet esprit que les Audoniens et les agents de la Ville pourront découvrir le 28 septembre à 21 heures, « Une cerise noire », une sorte de plateau de cinéma géant, où ils seront à la fois spectateurs et figurants. À ce titre, ils assisteront au tournage d’un polar dans la plus grande tradition hollywoodienne. Avant le spectacle, à 19h, audoniens et personnel sont invités par Jacqueline Rouillon et Hayat Dalfa pour le lancement de la saison et à une présentation en vidéo autour des événements passés et à venir. Une mise en bouche idéale avant de s’attaquer au menu complet, tout au long de l’année…

JOurnéeS Du PATrimOine

Balades et exposOutre les balades, spectacles et visites organisés chaque année par l’office de tourisme, les ser-vices municipaux et les lieux culturels de la ville, deux expo-sitions marqueront cette édition des Journées du patrimoine, pla-cée sous le signe du patrimoine industriel et de la culture popu-laire. « La bibliothèque popu-laire, un élément d’émancipation ouvrière » sera ainsi inaugurée à la médiathèque Persépolis, samedi 15 septembre, après une conférence qui débutera à 16 heures. Cette exposition qui a fait l’objet d’un groupe de tra-vail réunissant les services des archives, des médiathèques et de

l’Atlas, valorise la bibliothèque p o p u l a i r e , n o t a m m e n t s o n f o n d s scientif ique et technique. L’autre exposition, « Regard sur le patrimoine industriel », présen-tera des photographies de l’in-térieur des usines, à Commune image, dans l’ancien bâtiment de l’entreprise Fenwick. Une visite guidée sera assurée par Emmanuelle Blanc, l’auteur de ces photos, le dimanche 16 sep-tembre à 16 heures.Ces deux expos sont à découvrir jusqu’au 13 octobre.

Programme sur le site de la ville et dans le mensuel « Sortir à Saint-Ouen ».

la bibliothèque populaiRe feRa l’obJet d’une expoSition JuSqu’au 13 octobRe, à peRSépoliS

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l’actu

prochedenous

Jacqueline Rouillon et Michel naMuRa, diRecteuR généRal deS SeRviceS, ont Souhaité la bienvenue aux nouveaux agentS, et RecueilliS leuRS pReMieReS iMpReSSionS.

Une décision issue des Assises du personnel

L’évolution du parcours d’accueil des nouveaux agents est l’une des décisions prises par Madame le Maire au terme des Assises du personnel. Plusieurs agents regrettaient que ce moment indispensable à l’intégration des nouveaux éléments ne soit plus proposé, ou que la formule d’une demi-journée ne correspondaient pas à leurs attentes. Articulée sur une journée, chaque session est conçue pour permettre de « ressentir la ville et ses projets », autour d’échanges, de visites et d’informations. Un livret d’accueil viendra prochainement compléter cette session avec toutes les informations indispensables à une bonne prise de poste. La communication interne travaille conjointement avec la direction des ressources humaines pour proposer ce document – tant attendu – avant la fin de l’année…

nOuveAux AgenTS

Un accueil appréciéUne journée était consacrée à l’accueil des nouveaux agents de la collectivité, le 21 juin.

apRèS une viSite de la ville, pRéSentation du pRoJet deS dockS à la MaiSon deS pRoJetS.

Satisfait. Tel est le mot qui est venu spontanément à la bouche des agents ayant participé, le 21 juin, à la journée d’accueil orga-nisée à leur intention par l’unité communication interne. Même si certains faisaient remarquer que le programme très dense ne permettait pas de tout retenir, la majorité a estimé qu’une telle journée était intéressante et utile pour comprendre le fonctionne-ment interne de la Ville, décou-vrir plus précisément les grands projets en cours de construction comme celui de l’éco-quartier des Docks et la diversité des métiers exercés à la mairie de Saint-Ouen. Le déjeuner collectif proposé à Commune Image, en présence notamment de Nicole Amédro, adjointe au maire délé-guée aux ressources humaines, a

également été apprécié. « Cette journée a permis de faire connais-sance de manière conviviale avec des collègues qu’on sera sûrement amené à croiser ou à rencontrer dans le cadre de projets parta-gés », résume l’un des partici-pants sur le questionnaire final.

La prochaine session d’accueil des nouveaux agents aura lieu en décembre

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inTercOmmunAliTé

Entretiens individuels en novembreAprès les vacances de la Toussaint et durant tout le mois de novembre, la direction des ressources humaines rencontrera individuellement tous les agents – plus de 200 – concernés par le transfert vers l’intercommunalité. Un représentant des DRH de Saint-Ouen et de Plaine Commune établiront une simulation personnalisée sur les conditions d’emploi (congés et rémunération) à Plaine Commune afin de permettre à chacun de faire son choix : conser-ver ses conditions actuelles ou adopter celles de l’intercommunalité. Avant cela, des rencontres avec chaque service transféré seront organisées de mi-septembre jusqu’à fin octobre. Organisation et projets seront alors exposés.

Une vingtaine d’assistants ter-ritoriaux d’enseignement artis-tique, réunis le 3 juillet, pour une journée de travail collectif au Château, ont reçu la visite de la DRH. Béatrice Froeschlé, directrice et Dominique Balduzzi, chef du service rémunération, étaient en effet présents pour présenter les principaux points

de la réforme de la catégorie B. Si le décret d’application général de cette réforme date du 22 mars 2010, celui relatif au nouveau sta-tut particulier du cadre d’emploi des assistants territoriaux d’en-seignement artistique est beau-coup plus récent puisqu’il est sorti le 29 mars 2012. Les prin-cipales modifications concernent

leS aSSiStantS teRRitoRiaux d’enSeigneMent aRtiStique ont pu poSeR deS queStionS SuR la RéfoRMe à béatRice fRoeSchlé, diRectRice de la dRh et doMinique balduzzi, chef de SeRvice.

cATégOrie B

La réforme expliquéeLa direction des ressources humaines poursuit ses rencontres dans les services pour expliquer les réformes liées au statut.

les grades - auparavant il y en avait deux, maintenant, ils sont trois. De cette manière, le nombre de grades à l’intérieur de la caté-gorie B est identique, quelle que soit la filière. Par ailleurs, il est dorénavant possible de passer facilement d’une filière à une autre, ce qui offre à chaque agent une mobilité plus grande.

À cette occasion, une notice explicative détaillant les conditions d’emploi à Plaine Commune sera diffusée. Elle permettra à chacun d’obtenir les informations nécessaires et de préparer les entre-tiens individuels.

l’actu

prochede nous

l’actu

Médailles du travail :de 20 à 35 ans de service salué

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Médaille d’oR (35 anS)mohamed ABOuAZZAOuiService propretécatherine BernArDDirection de l’éducationgeorges mAlleT Service des parcs et jardinsYannick viSTicOTDirection de l’éducation Médaille de veRMeil (30 anS)evelyne fOucHerAnT Direction générale des servicesJuana lOPeZ Unité Affaires générales/Etat-civilPhilippe mASTConservatoiremartine nicOlleService restaurationTania PADeZCrèche Ottinoevelyne PierreD.A.S.S.IPatricia TOurneSCrèche Monmousseauraymonde vASiceK Conservatoire Médaille d’aRgent (20 anS)frédéric DuBOiSComplexe sportif Ile-des-Vannesmarie-Bernard gAllYService maintien à domicilemarie-noëlle HAmOnP.M.I. Bauervalérie mervilleService de la lecture publiqueJean-louis micHAuD Service des parcs et jardinsOumelez nADJArDirection de l’enfancecorinne SenecHAlService de la lecture publiqueBrigitte SerrePersonnel d’entretien / ATSEMgermaine SOlinPersonnel d’entretien / ATSEM

Une vingtaine d’agents de la Ville étaient conviés à une réception en leur honneur, le 14 juin, en mai-rie. Entourés de leurs proches et de collègues, ils ont reçu les félicitations et remerciements des élus et de la Direction géné-rale pour leur implication dans la collectivité, au service des Audoniens.

la bonne huMeuR était au Rendez-vouS de la céRéMonie de ReMiSe deS « MédailleS » touJouRS tRèS appRéciée.

un diplôMe et une plante ont été ReMiS à chaque RécipiendaiRe pouR MaRqueR 20, 30 ou 35 anS de tRavail accoMpli.

photo SouveniR avec Jacqueline

Rouillon, leS éluS et Michel

naMuRa, dgS.

l’actu

prochedenous

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La loi fixe de nouvelles règles en matière d’accès à l’emploi titulaire et à l’amélioration des conditions d’emploi des contractuels dans la fonction publique. Décryptage de ce texte, en attendant les décrets d’application…

Non titulaires,des avancéespour résorberla précarité

La loi n° 2012-347 du 12 mars 2012* fait suite au protocole d’accord signé le 31 mars 2011 par le gouvernement et six orga-nisations (UNSA, CGT, FO, CFDT, CGC, CFTC), visant notamment à limiter les situations de pré-carité dans les trois fonctions publiques (État, territoriale et hospitalière). Deux dispositifs de sécurisation vont ainsi être proposés aux agents remplis-sant les conditions d’ancienneté de service et d’emploi prévues par la loi. Une première mesure d’applica-tion immédiate pour les agents totalisant, auprès du même employeur, au moins 6 ans d’an-cienneté au 13 mars 2012, et au moins 3 ans pour les personnes âgées de 55 ans et plus, quelle que soit la nature de l’emploi. Ceux-ci se verront proposer la transformation de leur contrat à durée déterminée en contrat à durée indéterminée. Dans un second temps, après parution

des décrets d’application, et pen-dant 4 ans à compter du 13 mars 2012, la possibilité pour les agents en contrat à durée indé-terminée ou en contrat à durée déterminée - sous réserve qu’ils remplissent certaines conditions - de bénéficier d’un dispositif de titularisation.

Accès à la titularisationDes sélections profession-nelles, des concours réservés, des recrutements réservés sans concours pour l’accès au premier grade des emplois de catégo-rie C pourraient être organisés. Les agents concernés seront ceux recrutés pour pourvoir un emploi permanent (en CDI ou en CDD au 31 mars 2011) et les non titulaires remplissant les condi-tions pour bénéficier d’un CDI, au titre de la loi du 12 mars 2012 (article 21). Tous devront justifier d’une durée de services effectifs d’au moins quatre ans dans la même collectivité au cours des

six dernières années (à la date du 31 mars 2011) et avoir occupé un emploi à temps complet ou non complet au moins égal à 50 %. Les besoins occasionnels ou sai-sonniers ne sont pas concernés.À la publication des décrets d’ap-plication, les collectivités auront trois mois pour présenter, devant le Comité technique paritaire, un rapport sur la situation des agents éligibles au dispositif et mettre en place un programme pluriannuel de titularisation. Les cadres d’emplois pour les-quels des concours ou examens seront organisés, ainsi que le nombre de postes ouverts, devront figurer dans ce pro-gramme.

* Loi relative à l’accès à l’emploi titulaire et à l’amélioration des conditions d’emploi des agents contractuels dans la fonction publique, à la lutte contre les discrimi-nations et portant diverses dispositions relatives à la fonction publique.

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le doSSieR

Les règles appliquées à Saint-Ouen

le doSSieR

« Stagiérisation », « CDIsation », formations… petit tour d’horizon des règles appliquées à Saint-Ouen.

Conditions d’évolution :- Pour les agents non titulaires remplaçants, il existe des possi-bilités d’intégration au statut en fonction de leur ancienneté dans la collectivité et des vacances de postes. En 2011, sept agents remplaçants ont été par exemple « stagiairisés » sur des postes permanents d’agents polyva-lents dans les écoles.- S’agissant des personnes recrutées pour un an dans l’at tente du concours, leur revalorisation salariale est réexaminée à chaque renou-vellement sur la base des règles appli-c able s à la n o m i n a t i o n stagiaire (prise en compte de l’ancienneté).- Concernant l e s a g e n t s recrutés sur des contrats sans condition de passer le concours, la revalorisation des rémunéra-tions se fait sur la base du dérou-lement de carrière au minimum sur le grade d’accès au cadre d’emploi et dans la limite du der-nier échelon du grade.

Conditions d’accès à la formation :Un agent non titulaire recruté sur un poste permanent bénéficie des mêmes droits à la formation qu’un agent titulaire.- Accès à la préparation du concours correspondant au cadre

d’emploi sur lequel l’agent non titulaire est recruté ;- Possibilité de s’inscrire à des actions de formation continue via le catalogue du CNFPT ;- Droit individuel à la formation (20 heures par an) pour les agents non titulaires comptant au moins une année de service effectif dans la collectivité.

Sécurisation des parcours professionnelsL’article 3-4 de la loi instaure des dispositions pour sécuriser les parcours professionnels : garantir l’accès à un cadre d’emploi aux lau-réats de concours qui occupent, en qualité de contractuel, un emploi permanent.À Saint-Ouen, si l’agent est sur un poste cor-respondant au cadre d’emploi du concours qu’il a réussi, sa mise en stage est réalisée dès la parution de la liste d’aptitude, sous réserve de la manière de servir. S’il est sur un poste ne correspondant pas au cadre d’emploi du concours réussi, sa mise en stage n’est réalisée qu’après la prise de nouvelles fonctions, en lien avec le cadre d’emploi du concours.En 2011, neuf agents recrutés pour un an avec obligation de concours ont été nommés sta-giaires.

Combien d’agents concernés à Saint-Ouen ?La Ville en chiffres

17 agents remplissent les conditions pour obtenir un CDI.

26 agents remplissent les conditions d’accès à l’emploi titulaire au 31 décembre 2011 – 10 grades sont concernés.

20 agents rempliront les conditions d’accès à l’emploi titulaire d’ici 4 ans – 9 grades sont concernés.

Le CCAS en chiffres

3 agents remplissent les conditions pour obtenir un CDI.

7 agents remplissent les conditions d’accès à l’emploi titulaire au 31 décembre 2011 – 2 grades sont concernés.

1 agent remplira les conditions d’accès à l’emploi titulaire d’ici 4 ans.

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PArOle liBre

Qu’en pensent les organisations syndicales ?

« La CFDT à Saint-Ouen a été sensible très tôt aux conditions des agents pré-caires. Cet accord, majoritairement adopté, est positif. Son premier effet sera de diminuer les situations d’emploi pré-caire dans la fonction publique : 891 000 agents employés dans les trois fonctions publiques sont potentiellement concernés. Ce texte apporte des avancées concrètes : 100 000 agents vont accéder à un contrat à durée inderterminée et 50 000 agents

vont être titula-risés. Cela reste t o u t e f o i s u n compromis, qui n’apporte pas de solutions à toutes les formes de tra-vail précaire.

Une grande majorité d’agents ne verra ainsi pas son quotidien évoluer et conser-vera des droits limités.La CFDT considère donc qu’il est indis-pensable de poursuivre la réflexion afin de construire un socle de garanties col-lectives pour tous, ce dont le statut d’em-ploi public est dépourvu.La loi apporte en outre des garanties complémentaires, notamment en renfor-çant le rôle des CAP face aux sanctions, des licenciements ou des mutations internes pour les non-titulaires. De plus, le rapport d’état des collectivités devra apporter des informations sur les cas ou conditions de recrutement d’emploi et de formation des non-titulaires. C’est intéressant, car les équipes syndicales sociales seront mieux associées. »

RichaRd peRez, cfdt

« Un accord concret, même s’il est indispensable de poursuivre la réflexion »

« Cette loi ne comporte pas de grosse évolution par rapport au protocole signé par la majorité des syndicats en 2 011. Elle est intéressante car elle va dans le sens d’une diminution de la précarité dans la fonction publique et reste très ouverte. Même si, à la CGT, nous souhaiterions une titula-risation globale des contractuels, quelle que soit la catégorie. Nous attendons maintenant le décret d’application qui tarde alors qu’il en existe déjà un pour la fonction publique d’Etat. Sur certains points, elle donne des orientations mais nous sommes par exemple dans le flou concernant la question des voies d’accès à l’emploi titulaire. Hormis pour le premier grade des catégories C, pour lequel seront prévus des recrutements réservés, la CGT serait pour la mise en place d’une sélection confiée à une commission d’évaluation professionnelle composée

de représentants de l’autorité territoriale, de la collectivité, du centre de gestion, mais aussi de représentants syndicaux. Cette possibilité n’est pas précisée dans la loi. Ce sera une question à aborder avec la municipalité, tout comme celle de la définition exacte de la notion de « non permanent » et de l’intégration du processus de « CDIsation » dans le programme pluriannuel, puisque la loi laisse le choix aux collectivités. Nous serons aussi vigi-lants par rapport aux décisions de l’administration sur le non renouvellement des contrats. Cette loi pourrait en effet pousser certaines collectivités à limiter la durée de contrat d’un agent pour ne pas être obligées par la suite de lui signer un CDI ou de le titulariser. »

*Membre du collectif UGICT-CGT

fRédéRic fiquet*, cgt

« Une ouverture qui mérite des précisions »

Six organisations syndicales ont signé, en mars 2011, un protocole d’accord sur lequel la loi s’appuie. Place de la République donne la parole à deux d’entre elles.

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le doSSieR

Francis Le Pape,directeur général adjoint en charge des ressources humaines.

« Une fonction publique à double visage se dessine »

Quels changements pour la ville de Saint-Ouen ?

L’application de la loi du 12 mars 2012 va permettre d’améliorer les conditions d’em-ploi de plusieurs agents contractuels de la collectivité. En remplissant les conditions demandées, il leur sera proposé soit un contrat à durée indéterminée (CDI), soit d’entrer dans un processus de titularisa-tion et d’accéder ainsi à un emploi titu-laire. Nous attendons encore les décrets d’application concernant ce dernier volet. Nos premières évaluations confirment qu’un nombre limité d’agents non titulaires actuellement en poste serait concerné par le CDI ou la titularisation. Il n’y a donc pas de grands changements pour la ville. Le recrutement d’agents titulaires reste une orientation forte prise par la municipalité. Parallèlement, nous continuons à mettre l’accent sur les concours en accompagnant les agents qui sont dans cette démarche.

Que pensez-vous de cette loi ?

Cette loi représente une avancée indé-niable pour les salariés des collectivités territoriales qui sont installés dans des situations précaires depuis de nombreuses années. Elle met fin à une réelle insécurité professionnelle liée aux reconductions sys-tématiques de contrats à durée déterminée (CDD), qui sont à l’origine de nombreux de contentieux.

Mais cette loi soulève en même temps de vives interrogations.

Lesquelles ?

Un des volets de la loi rend possible l’in-tégration au bout de quelques années d’activité. L’objectif est de réduire l’em-ploi précaire en facilitant l’accès à l’emploi titulaire, notamment pour les catégories B et A (ce que nous avons déjà connu avec la « loi Sapin » mais qui était limitée dans le temps). Aussi, Certains agents contrac-tuels attendront de justifier une ancienneté plutôt que de passer les concours - qui demandent un fort engagement et dont le résultat est incertain.

L’application étendue du CDI soulève des questions quant à l’avenir de la fonction publique territoriale. La « cdisation » jusqu’alors restreinte va certainement s’amplifier. D’un côté, le législateur ren-force les droits mais de l’autre, les dispo-sitions qu’il prend façonnent une fonction publique « contractuelle », à double visage en quelque sorte. Le contrat favorise une relation à l’employeur centrée sur la négo-ciation individuelle alors que le statut est lui fondé sur des droits collectifs et se vou-lait commun à tous. Un « statut bis » aura tendance à s’opposer au « statut unique » de la FPT qui, à force d’être contourné, peut en effet disparaître et avec lui une certaine idée du service public. Cette loi est une réponse à court terme. Elle n’apporte pas la vision d’avenir que nous attendons.

Francis Le Pape, DGA, aborde les avancées de cette loi, tout en exprimant ses craintes d’une fonction publique de plus en plus « contractuelle ».

« Le contrat favorise une relation à l’employeur centrée sur la négociation individuelle alors que le statut est fondé sur des droits collec-tifs. »

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Annie LallainSecRétaiRe

Bonne retraite !Arrivée dans les années 1960 à Saint-Ouen où elle travaillait pour l’entreprise de robinetterie Porcher, Annie « entre à la Ville » en 1994, au service entretien. Pendant sept ans, elle s’occupe de la salle des fêtes, puis intègre les relations publiques. En tant que secrétaire, cette Audonienne à la forte personnalité sera en contact avec de nombreux services municipaux et usagers

et apprendra à composer avec les uns et les autres (collègues ou habitants). « J’ai un boulot où je dis beaucoup « non » toute la journée car il y a moins de salles que de demandes de réservation, raconte-t-elle avec humour. Mais à partir du moment où on aime les gens, où on prend le temps de les écouter et de compatir, ça se passe bien. Au départ, ils râlent puis ils raccrochent en disant merci ! »Composé d’une « multitude de petites choses », selon ses termes, le travail d’Annie a concouru à l’organisation de multiples événements, petits et grands, qui se déroulent toute l’année à Saint-Ouen et dont la réussite est souvent liée au règlement de « détails » essentiels.Grâce à son compte épargne temps, Annie qui a cumulé 48 jours part en retraite deux mois et demi avant le jour J. Elle va maintenant pouvoir se reposer à la campagne, bricoler et rendre visite à sa famille.

fatiha KOrcHi,AGENT D’ENTRETIENCrèche Françoise-Dolto gérard fiQueT,TECHNICIEN ZAC DES DOCKSService des parcs et jardinsAlain DiviAlle,GARDIENService personnel d’entretien/ATSEM

nelly AnTOniO,ASSISTANTE DE DIRECTIONDirection prévention sécuritélouise gAlAT,SECRÉTAIRE SOCIALEDirection de la circonscription socialeSylvie lABOrDeCrèche Ottino

Mobilité inteRne

Alain Divialle faisait partie, depuis 2006, des agents qui veillent sur l’Île-des-Vannes, assurant aussi bien des fonctions d’entretien que de gardiennage ; depuis la rentrée, il a repris le chemin de l’école : désormais gardien du groupe scolaire Anatole-France, ce peintre en bâtiment de formation est très satisfait de cette mobilité. « Franchement, c’est un aboutissement, pour moi, confie-t-il. Je vais pouvoir prendre des initiatives pour repeindre, faire des petits travaux d’électricité, des réparations… » Prendre en main l’école, en somme. Mais aussi assurer une mission de médiation qui le séduit tout autant : « Je serai le premier interlocuteur des parents, c’est un beau challenge ! »À 39 ans, Alain Divialle, qui rentrait parfois tard chez lui, à Nanterre, après les manifestations sportives, se réjouit enfin d’économiser ses forces, en réduisant son temps de transport, puisqu’il sera logé à Saint-Ouen, la semaine. Il gagnera ainsi en qualité de vie.

Alain DiviallegaRdien d’école

MouveMentS

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aRRivéeS

Elise ThiebautRédactRice en chef

naiSSanceS

dépaRtS

Alexis, fils de frédéric erHArD

Direction de l’enfancechloé, fille de fabrice Piel,

Espace enfant Jules-VallèsTania, fille de Shukrije grAJQevci,

Service études et analyses financièresmalick, fils de Khadidia DiArrA,

Service personnel d’entretien/ATSEMflora, fille d’Amandine mArmillOD,

Service maintien à domicilemila, fille de mathieu leTerrier,

Direction espaces publics et déplacementsAntton, fils de Txomin HArAmBuru,

Service propretéTasnim, fils de Saïd mAZiAn,

Service propretéAboubacar, fils de Birinou BOuDAllAYe, Service propretéOmar, fils des masita SillAH,

Service personnel d’entretien/ATSEM

Salim BenATZmAn,CHEF D’ÉQUIPE ÉCOLESService parcs et jardinsemmanuel cOnTAmin,ASVPService police municipaleHouari guenDOuZ,ASVPService police municipaleShoraya KHOuADer,CMS Henri-Barbussecaroline milHAu,ASVPService police municipaleAnne renAux,CADRE DE SANTÉCMS Henri-Barbusseelise THieBAuT,RÉDACTRICE EN CHEFDirection de la communication  et des relations publiques

Daniel BellOni,Direction des sportsghislain gOSSelin,Unité gestion du patrimoineAshraf iSSA,Service déplacementsAnnie lallainDirection de la communication  et des relations publiquesmalik Salemkour,Cabinet du Maire

Du magazine Géo où elle a débuté sa carrière à 18 ans, au journal de Montreuil qu’elle vient de quitter, à 50 ans, Elise Thiebaut a consacré sa carrière à l’écriture, à la création et à l’animation de journaux. Tantôt pigiste, tantôt chargée de projet, elle a mené plusieurs aventures éditoriales à la fois : partageant la vie de nombreuses collectivités locales, cette militante féministe a aussi mis sa plume au service de la défense des droits des femmes, de scénarios de spectacles pyrotechniques ou encore de la RATP pour valoriser l’histoire de ses stations. Après s’être consacrée pendant plus de trois ans au bimensuel de Montreuil - grand Prix Cap Com 2 011 de la presse territoriale - Elise Thiebaut va mettre son expérience au service du Journal de Saint-Ouen. « J’ai été recrutée pour optimiser la formule actuelle du journal », explique-t-elle. Cette journaliste qui s’inquiète de la poussée de l’abstention souhaite donner une dimension plus participative – plus citoyenne - au bimensuel de la Ville. Elle confie avoir toujours rêvé « de travailler à l’échelle d’un territoire avec la population, dans une approche très ouverte à la diversité et au pluralisme. »

SavoiR-faiRe

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PASSiOn D’AgenTS

Quand le jazz est là…

« Le jazz donne de la liberté et exige d’être plus à l’écoute des autres. »Muriel Martial

Fabienne, Muriel et Olivier n’auraient peut-être jamais sympathisé si la passion du jazz ne les avait réunis. Lors du spectacle de fin d’année du conservatoire, les trois agents de la Ville ont fait résonner, avec l’ensemble de leur orchestre, des sonorités nées à la Nouvelle-Orléans.

Quelques g (r) ammes de saxo-phone, une poignée de claque-ments de batterie, une ou deux vocalises un peu graves… la recette est imparable : ce cock-tail jazzy capte immédiate-ment l’attention du public. Les nombreux spectateurs qui ont applaudi les élèves du conserva-toire municipal les 29 et 30 juin derniers à l’Espace 1789, peuvent en témoigner : il y a un effet jazz !

« C’est parce que le spectacle d’Orphée est assez classique, justifie, avec modestie, Fabienne Cabarrus du service municipal de l’enfance. Alors, quand vient le moment jazz, ça bouge, c’est un peu groove ! » Un peu groove, un peu funk, un peu blues… De quoi susciter quelques déhanche-ments et claquements de doigts parmi les comédiens qui atten-daient leur tour en coulisses.

Dès la répétition du spectacle, la veille, on sentait déjà le pou-voir rythmique de cette musique mythique : tandis que danseurs et acteurs répétaient dans un joyeux désordre leur participa-tion à ce spectacle collectif d’une grande gaieté, tous ont marqué un temps d’arrêt quand la dou-zaine de musiciens de l’atelier jazz a poussé ses premières notes…

fabienne, MuRiel et olivieR : tRoiS agentS uniS paR la paSSion du Jazz.

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détente

THéâTre

Le Petit Prince vous attend !Chaleureux, collectif, propice à l’improvisation, le jazz est une musique qui touche particuliè-rement Olivier Blanchereau, du service des archives : « Tous les instruments comptent en jazz, il faut jouer ensemble. Et puis, le jazz apporte une liberté, explique le saxophoniste. ça contraste avec la musique classique qu’on écoutait et qu’on pratiquait dans ma famille. » « C’est une autre forme d’expression, confie de son côté Muriel Martial, qui travaille au CMS Barbusse, le jazz donne plus de liberté et exige aussi d’être plus à l’écoute des autres. C’est un moyen d’évacuer ce qu’on a à l’intérieur, un moyen de commu-niquer aussi… »Et le courant passe d’autant mieux entre les musiciens, mais aussi avec le public, que le groupe dont font partie nos trois agents semble très soudé : « Chaque  semaine,  on  a  plai-sir  à  se  retrouver, reconnaît Fabienne, qui participe aussi à l’atelier de musiques actuelles. On rigole bien, il y a une bonne ambiance. » Pour elle qui, enfant, a baigné dans un univers musi-cal construit autour de Brel et Ferré, puis de Nina Simone et Ella Fitzgerald, sa passion se cultive au quotidien. La musique l’accompagne en permanence. Il en va de même pour Muriel qui, après avoir dû ranger son saxophone quelques années, retrouve, dans différents cours du conservatoire, les joies de la musique qu’elle a découvert très jeune : inscrite aux Trompettes Audoniennes à 5 ans, elle a souf-flé dans son premier saxophone à 8 ans. « À la maison, le dimanche après-midi, chacun sortait son instrument, ce sont des souvenirs formidables ! », raconte-t-elle. « Il y a avec la musique, résume Fabienne, une forme de magie ! »

Texte littéraire reconnu dans le monde entier comme un joli conte pour enfant, Le Petit Prince est aussi porteur d’une critique enga-gée de l’homme contemporain et du monde qui l’entoure. Il réaf-firme la nécessité de solidarité, d’amour, d’ouverture à l’autre. C’est aussi une invitation d’An-toine de Saint-Exupéry à retrou-ver l’enfant qui est en soi.La metteuse en scène, Stella Serfaty, revisite la représentation que chacun se fait de ce person-nage au regard candide, en choi-sissant un comédien noir pour le rôle principal. « Un petit prince noir pour bousculer nos a priori sur l’œuvre et redonner une neu-tralité à la couleur de la personne, explique-t-elle. L’aviateur blanc et le petit prince noir cohabitent et, au-delà des apparences, sont la même personne. Blanc, noir ou jaune ? L’être intérieur n’a pas de couleur. » Dépasser le racisme ordinaire et induire une repré-sentation positive aux enfants issus de l’immigration font partie de ses objectifs.

Restant fidèle au désir pictu-ral de l’auteur, Stella Serfaty fait appel à une plasticienne de sable qui interviendra en direct pour accompagner le récit de ses dessins éphémères. La création sonore est d’ailleurs faite princi-palement avec le son du sable…Ce spectacle sensible et poétique - présenté pour la première fois à Saint-Ouen avant d’entamer une tournée à travers la France - est à partager entre enfants et adultes.

À partir de 8 ansSamedi 8 décembre à 17 heuresEspace 1789 Réservations au 01 40 11 50 23(Tarifs : 5 € et 4 € avec le Pass adhésion)

Stella Serfaty/Compagnie Théâtre des turbulences. Mise en scène : Stella Serfaty. Adaptation : Marc Wyseur et Stella Serfaty. Avec François Frapier, Jackee Toto et Lucie Joliot, plasticienne de sable

Parmi les spectacles à découvrir cette saison, la direction de l’action culturelle conseille Le Petit Prince. Sensible et poétique, cette création sera jouée début décembre à l’Espace 1789.

S o u v e n i r s  d e