physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

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PHYSIOPATHOLOGIE ET PERSPECTIVES THÉRAPEUTIQUES DANS LA POLYKYSTOSE RÉNALE AUTOSOMIQUE DOMINANTE Pr stéphane Burtey

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Page 1: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

PHYSIOPATHOLOGIE ET PERSPECTIVES THÉRAPEUTIQUES DANS LA POLYKYSTOSE

RÉNALE AUTOSOMIQUE DOMINANTE

Pr stéphane Burtey

Page 2: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Confluences d’intérêts

• Otsuka• Amgen• Fresenius• Gambro• Alexion JAMA. 2015;314(17):1791-1792

Page 3: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Pourquoi encore, parler de polykystose rénale?

Page 4: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Un peu de physiopathologie

• Une maladie génétique• Mutations dans PKD1 ou PKD2• Il faut distinguer deux phases

• La kystogenèse ou comment passer d’un tube à un sphère• La croissance kystique ou pourquoi la sphère grossit

• La destruction du parenchyme rénal est le fruit de l’apparition, de la croissance des kystes et de la fibrose.

Page 5: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Histoire naturelle fonction rénale

Hateboer lancet 1999

55 ans 67 ans 79 ans

Page 6: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Histoire naturelle anatomie rénale

CRISP

Page 7: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

La PKD comme contre-modèle du mouse bashing

Page 8: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

51 lignées de souris transgéniques

Page 9: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

La kystogenèse

• Un phénomène stochastique génétiquement déterminé

Page 10: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Dissection de nombreuses voies de signalisation

Page 11: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

La voie de l’AMPc

• La seule a avoir fait la preuve de son intérêt en clinique humaine

J Clin Invest. 2014;124(6):2315–2324.

Page 12: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

• Une voie de traitement de la PKD, l’inhibition de l’AVP récepteur.

• Les limites – Modèle animal ne correspondant à aucune

pathologie humaine (gène identifié la cystine). – Aucun rationnel derrière aussi bien in vivo

qu’in vitro.

Une histoire d’eau

Page 13: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Pendant 5 ans…

Ce groupe et d’autres travaillent: Donner un rationnel à ces données en s’intéressant à la voie

de l’AMPc dans l’épithélium des reins polykystiques En résumé:

L’AMPc dans des cultures de cellules rénales normales Empêche la prolifération et la sécrétion

L’AMPc dans les cellules de patients PKD Stimule la prolifération et la sécrétion.

Page 14: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

La preuve de concept

Page 15: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Et 8 ans plus tard…

Page 16: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Le plus grand essai clinique pour une maladie génétique

18-50 ans plus de 750 ml de volume rénal et CKD 1 ou 2Dose optimale:120 mg/ jour (90/30)

Page 17: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Après trois ans de prise d’un aquarétique

5,5%2,8%

P<0,0001

Critère principal d’évaluation

Page 18: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Derrière la diminution du volume rénal

1 ml/mn/an

Page 19: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Projection

Page 20: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Effets sur la douleur

Page 21: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Le prix à payer

• Des effets secondaires conduisant à l’arrêt du traitement

Page 22: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

La FDA

Le 5 aout 2013, la FDA refuse la mise sur le marché du Tolvaptan dans l’indication PKD et demande un nouvel essai.

Page 23: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

La réalité de l’atteinte hépatique

• 3 cas d’hépatites graves ayant toutes régressées à l’arrêt début entre 3 et 18 mois conduit à un plan de gestion des risques drastiques.

Risque théorique d’une hépatite fulminante sur 4000 patients traités

Page 24: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Une analyse économique

• Un prix entre 576 et 1155$/mois pour qu’économiquement le tolvaptan apporte un bénéfice au système de santé.

Page 25: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Quelques informations supplémentaires• Dans Tempo 3:4

• Dose moyenne prise 95 mg (tolvaptan) vs 110 mg (placebo)• 55% des patients prennent la dose maximale

• Pharmacocinétique:

• Diurèse à 3 semaines:

Page 26: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Quelques informations supplémentaires

• Dans la phase d’extension, on découvre un magnifique effet hémodynamique:

Page 27: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

A quoi vous attendre quand vous prescrirez?

• Des effets aigus sur la fonction rénale.

Page 28: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Un aquarétique salidurétique

BAL TCD TCC

Page 29: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Et la tension artérielle?

Page 30: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Et 2 ans plus tard…

MRC stade 1 à 3 avec des signes d’évolution rapide

Page 31: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

A qui proposer un traitement par tolvaptan?

• Patient avec une polykystose rénale autosomique dominante entre 18 et 50 ans à risque de, ou, en progression rapide avec plus de 30 ml/mn/1,73m2 de DFG

• Capable de prendre un molécule responsable d’une diurèse abondante (5 litres)

• Acceptant de suivre le programme de limitation des risques

• La motivation de l’individu va être essentiel.

Qui est à risque de progression?

Page 32: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Volume contre Clinico-Génétique?

0-3 4-6 7-9

Page 33: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Un débat réglé

Page 34: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Le patient à risque

• Homme• Volume rénal important (mesure ellipsoïde de plus de

600ml/m)• Des reins symptomatiques avant 35 ans: HTA et/ou

Hématurie ou hémorragie intrakystique• Mutation tronquante dans PKD1• Analyse de l’histoire familiale

Page 35: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

La biologie moléculaire du pauvre

● Si un membre de la famille a dialysé avant 55 ans, la PKD est certainement secondaire à une mutation dans PKD1.

● Si un membre atteint n'est pas en dialyse après 70 ans , la PKD est certainement secondaire à une mutation dans PKD2.

Barua et al, JASN 2009

Page 36: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

La voie de l’AMPc

• La seule a avoir fait la preuve de son intérêt en clinique humaine

J Clin Invest. 2014;124(6):2315–2324.

Page 37: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Au pays des mille et une nuits

40 mg octreotide pendant 3 ans

Ralentissement de la croissance kystique à un an mais pas à trois ans

Ralentissement de la dégradation de la fonction rénale

-3,85ml/mn

-4,95ml/mn

Page 38: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

En résumé

Page 39: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Vers des traitements combinés

Page 40: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Pour finir, boire fait maigrir ?

• Un grand classique des régimes:• Il faut boire

• Est-ce que boire 4 à 5 litres fait maigrir?

• Une autre étude avec le tolvaptan

Charge osmotique: 927 824 -100

Page 41: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

Un traitement simple de la polykystose

Réduire l’apport calorique de 10 à 40% permet de réduire le volume rénal et kystique dans deux modèle murins Pkd1 et Pkd2

Page 42: Physiopathologie et perspectives thérapeutiques dans la polykystose rénale

En conclusion

• Nous avons des armes pour lutter contre la polykystose rénale autosomique dominante:

• Tolvaptan• Analogues de la somatostatine• Limitation apport calorique ?

• Nous pouvons identifier les patients à risque de progression qui bénéficieront au mieux des traitements.

• Créer des modèles animaux pertinents est essentiel