le de la valeur de l'enseignont, des maîtres et des profes­

seurs. j'ai souvent vu autour de moi la manière

\ dont certains agissaient pour obtenir un semblant

" de considération. Ce qui importe à mon sens,'" c'est la personnalité des hommes avec les­

quels vous travaillez et étudiez. Je

'IJ1ense personnellement que la

vraie voleur de l'ensei-

,__ gnant ne dépend pas uni-

;' F \ -. _, que ment du nombre de

\ 1Dan qu'il affiche sur sa

, ", carte visite, pas plus que

~ ce nombre de, Don n'est

représentatif de la voleur de

l'homme ... Et si certains le croient, alors ils commettent selon

moi une erreur fondamentole.

TKDC : N'es-tu pas embarrassé si à la longue tes

élèves deviennent plus gradés que toi?

D.(: IIfaudroit que vous leur posiez la question ... En réa­

lité, cela ne me couse aucun problème, bien ou controire.

Mes élèves me connaissent bien et s'ils sont fidèles, c'est

sons doute que je leur apporte quelque chose. De mon coté,

j'ai toujours essayé d'être le plus sincère, le plus vrai dans la

vie tout en les conseillont au mieux, et surtout en les invitant

à évoluer logiquement dans le système de gradation. Cela

me vaut je crois, considération et amitié de la part de mes

élèves et leur comportement me touche, c'est cela l'essentiel

dans la vie. Alors les Don pour moi ...

TKDC : Quel est ton sentiment sur l'enseignement

en général?

D.C : Sous prétexte qu'il faille développer le Taekwondo à

outrance pour rattraper le temps perdu, on néglige sérieu­

sement la qualité de l'enseignement. C'est pourquoi chaque

"prof" tente de se débrouiller par ses propres moyens en

allant travailler aVeC tel ou tel maître, telle ou telle obé­

dience ... Mais ~are à vous si vous ne collez Pas au systè­

me .. ! A mon niveau, je transmets ce que j'ai appris person­

nellement dvrant de longues années, je veux parler des

voleurs originelles de notre art martial dont on parle beau­

coup ici et là, et que l'on a tendance à bafouer. Mon senti­

ment est qu'il nous faudrait uniformiser une fois pour toute

notre pratique technique et surtout, laisser de côté le copi­

nage ... A ce moment là, j'accepterai humblement de passer

mes grades supérieurs ... (sourire en coin ... l.

A 37 ons, les cheveux en brosse, Daniel Col~mbani

conserve un physique étonnamment jeune, il r~ste

ce même jeune homme que nous oyons connu il y a

près de près de vingt ons. Et si les années semblent

ne laisser aucun stigmate sur ce sportif accompli,

visiblement, elles lui o:t apporté une grande matu·

rité d'esprit.

!

~, ,:\

venu ce personnage atypique, un peu solitaire et qui

haut niveau en Fronce. Nous l'avons

"son Taekwondo" depuis treize ans.

,~

l1l

D.

Voilà un moment que nous cherchions à sav,o·

fut souvent finaliste lors de compétitions

rencontré à Grenoble, où .

TKDC : Alors Daniel, que di

depuis toutes ces années?

Daniel (olombani : D'abo

heureux de vous recevoir et!

voir également que l'on n

forcément les anciens (rires.

la vie, je travaille dans une s

gaz liquides, je suis marié et père

deux enfants. QuOnt à ma passion pour le tae""-'

wando, elle est restée intacte.

TKDC: Parle nous de ton club.

D. (: C'est une Asso sympa baptisée "Olympic Grenoble

Taekwondo" où évaluent quelques 70 élèves. J'oi la chan

d'avoir des assistants de qualité tels Gilbert Ziouane

Bullin, Erwan Vanderme et Jean-Pierre Erb qui

dynamique président. Tous sont avant tout des ami

tagent la même passion. Nous œuvrons ensemble

tiquer un taekwondo avec une certaine idée de la

sans négliger pour autant d'outres arts martiaux corée

TKDC : Quand et avec qui aHu débutéTaekwondo?

D.C : Stimulé par un ami Patrick Damond, j'ai démarré en

19BO avec un certain Henri Gimenez (CN 3ème dan), j'avais

14 ans. Il a été pour moi un excellent prof mais la vie nous

a séparé après qu'il décida de stopper l'enseignement. j'ai

repris la direction de son club en tant qu'enseignant et com­

bollont à la fois : une chose qui n'était pas facile.

Aujourd'hui an se revoit de temps en temps et toujours avec

autant de plaisir.

TKDC: Tu as été longtemps compétiteur et souvent

sur le podium. Quels souvenirs conserves-tu de

cette période ?

D.C : GI()balement, je peux dire que cela a été une période

enrichissante car j'ai eu l'occasion d'affronter en finale des

championnats ou Coupe de Fronce des garçons comme José

Rocamora ou encore labib lahouari, deux grosses pointures

du taekwondo national que je salue au passage. Il m'a tou­

jours manqué un petit quelque chose pour les coiffer en fina­

le.Et puis à cette époque, mes obligations professionnelles

m'empêchaient de consacrer plus de temps à l'entraînement

de haut niveau. Cela dit, rai à mon actif 16 ans de compé­

tition, plus de 100 combats et 13 K.O.

TKDC: Quelles sont tes qualités, ton grade?

D.C : Je suis enseignant diplômé d'état et ceinture noirél er

don.

TKDC : Comment ••? Toujours 1er dan après plus de

200nsdep~ofique_ ?

D.': (il sourit. .• ) - Vous savez, je n'ai jamais été de ceux

qui courent après lès Don car i'ai une conception personnel-

IIJevis

A 37 ans. Daniel Ç9Iomb~I!LsLçQD~~egl to~

Quelques résultats principaux3ème Coupes de Fronce 1981 et 1985

3ème Championnats de France 1984-86-87

2ème Championnats de France 1990-91

1er Championnats de France Vétérans 1995-96-97

1er Coupe de la ville de Nice 1987

1er Championnats de Provence 1988

1er Open de Grenoble 1988 - 3ème en 1989

3ème Coupe de la Ville de Paris

1er Championnats et Coupes de ligue de 1985 à 1994

2ème Coupe de France de Kung-Fu 1992

médaillé dans divers Open Internationaux

Stage équipe de France

et sélection aux jeux MéditerrQnéens 1991