pas perdus 56 avril 2013
DESCRIPTION
PasPerdus n° 56 - Avril 2013TRANSCRIPT
1
PAS PERDUS
PPAASS
PPEERRDDUUSS
Carrefour des Stagiaires – Pas Perdus # 56 – Avril 2013
Le seul magazine où vous ne trouvez
Pas de lasagne à la viande de cheval!
Pas de profil du nouveau pape !
Pas de recette de Pâques !
Pas de poisson d’avril !
2
20
EDITO Christine Rizzo
Chers Amis Lecteurs,
Que de bouleversements dans l’actualité de ces
3 derniers mois. On se demande quel quotidien
ou quel JT nous servira autre chose que du
cheval congelé à la vaticane ! Certes, la chaîne
de l’information du consommateur a été brisée,
il a fait trop froid pour la saison et un nouveau
Saint Nicolas… pardon François, a pris la tête de
l’église catholique. Tout cela est grave, c’est
vrai !
Mais il y plus alarmant encore, comme vous le
découvrirez au fil de votre lecture, l’avenir de
notre Palais de Justice est incertain. Et la liste des
surprises débusquées par nos rédacteurs ne
s’arrête pas là : des nouvelles conditions d’octroi
de la nationalité belge aux us et coutumes des
chambres d’introduction, de la découverte du
Jabkes de nos amis néerlandophones aux
péripéties du week-end Ski, les nouvelles fraiches
et inattendues n’en finissent pas. D’ailleurs, vous
savez où se trouve Solihull ?
Heureusement les incontournables restent et
vous pourrez toujours voir les photos du dernier
Afterwork du Carrefour des Stagiaires, lire nos
idées de resto pour aller luncher, de nouvelles
séries télé et d’autres récits nostalgiques pour
regretter des voix iconiques comme celles de
Jim Morisson et Janis Joplin qu’on ne retrouvera
certainement pas grâce à The Voice Belgique
ou le Poussin Piou…
Le Pas Perdus est là pour traiter L’info… même si
on n’a pas résisté à imaginer ce que la démission
du pape aurait donné en Belgique… ! Bonne
Lecture !
L e m o t d e l a d é l é g u é e Marie-Céline Elleboudt *[email protected]
Chers Amis Stagiaires,
Il est venu à mes oreilles à plusieurs reprises – et
les pauvres, elles en souffrent encore – que le
Carrefour des Stagiaires serait vu, par certains
d’entre vous, comme un groupe légèrement…
«sectaire ».
Le Carrefour ? Sectaire ? Allô ?! …
Halte aux vilains mots et aux idées trompeuses !
Le Carrefour des Stagiaires est une association
créée il y a déjà pas mal d’années pour faire le
lien entre tous les stagiaires et les instances de
l’Ordre. Mais aussi, et surtout, pour nous
rassembler et nous rencontrer, nous stagiaires, à
l’occasion d’activités et d’évènements qui
nous sont exclusivement destinés.
Ainsi, à titre d’exemple, avez-vous eu
l’occasion de vous essayer à la boxe
thaïlandaise au mois de décembre dernier.
Vous avez pu descendre les pistes et fêter
dignement cette bonne glisse lors du Week-
end Ski dans les Vosges en février. Deux
semaines plus tard, vous avez découvert
quelques bonnes bouteilles de vin et appris à
les déguster. Nous nous sommes tous retrouvés,
début mars, dans un Havana transformé et
certains chanceux y ont remporté des places
pour l’expo Yves-Saint-Laurent. Nous avons
ensuite été écouter les Lauréats du Concours
Reine Elisabeth à Flagey et assister, pour la
première fois pour beaucoup d’entre nous, à
un gala de boxe au Kinetix Stadium.
L’agenda ne s’arrête pas là ! Au courant du
mois d’avril, nous retrouverons nos amis
néerlandophones pour notre traditionnel
AfterWork commun ; le Carrefour vous
emmènera début mai découvrir Budapest pour
un petit week-end détente bien mérité. Nous
profiterons ensuite du soleil pour déguster divers
rhums, avant de s’essayer au Hockey lors de
notre tournoi amateur à la fin du mois.
Voici encore de nombreuses occasions, avant
la fin de l’année, où les quelques membres
volontaires du Carrefour des stagiaires seront
ravis de vous retrouver. Et si vous vous sentiez
l’âme de vous impliquer dans la vie de ce
Barreau, n’hésitez pas à nous rejoindre ! On
n’est jamais assez nombreux !
Alors, à très bientôt, chers confrères, et vive le
printemps !
3
www.carrefourdesstagiaires.com
NEWS
Une révolution dans la
continuité pour le Carrefour
Le Carrefour est fier de vous présenter
en avant-première son nouveau logo
et son nouveau site internet !
Un logo représentatif de l’intégration
du Carrefour des stagiaires dans le
monde judiciaire, symbolisée par la
présence d’une balance.
Un logo qui associe différentes
composantes amenées à se rencontrer
et à converger, à l’image d’un
Carrefour destiné à rapprocher les
stagiaires.
Un logo pourpre, couleur des facultés
de droit de l’ULB et de l’UCL,
facilement identifiable par les
nouveaux stagiaires. Un logo
également teinté d’orange, en
référence à notre emblème actuel.
Un site modernisé qui, dans un univers
internet en constante évolution, se
devait d’être à la page.
Une nouvelle section demande/offre
de stage qui facilitera la rencontre
entre stagiaires et maîtres de stage.
Et surtout, une section CAPA
totalement revue qui vous offrira dès la
rentrée de septembre une procédure
d’inscription en ligne à vos cours, plus
simple et plus rapide.
ACCESSIBLE DANS LE COURANT DU MOIS D’AVRIL 2013
4
Les récents articles de journaux sur des projets de ré-exploitation d'une partie du Palais de
justice n'ont pas manqué de nous interpeler. Afin d'éclaircir la situation actuelle, nous sommes
partis interviewer le bâtonnier Buyle, co-fondateur de la fondation Poelart, qui a pour but de
rassembler des hommes de bonne volonté pour sauver le Palais et rassembler le maximum de
juridictions autour de la place Poelaert.
QUEL AVENIR POUR NOTRE PALAIS DE
JUSTICE ?
Interview de Me Jean-Pierre Buyle,
Bâtonnier 2010-2012 et co-fondateur de la Fondation Poelart
Pas Perdus: Pourriez-vous
nous refaire un bref
historique des travaux
survenus au Palais ?
Jean-Pierre Buyle: Il n'a
plus été investi de façon
importante dans le Palais
de Justice de Bruxelles
depuis les années 50 alors
qu’il y a eu beaucoup
d’investissement dans les
palais de justice en
Wallonie et en Flandre.
Il y a une petite dizaine
d’années, la Cour de
Cassation a décrété
qu'elle avait besoin des
locaux du Tribunal de
commerce pour y loger
des référendaires. On a
donc renouvelé à grands
frais un bâtiment qui se
trouvait juste à coté du
Sablon pour y loger la
juridiction commerciale
(plus de 1,5 millions € de
loyers annuels…). L'année
dernière, le contrat de bail
a pris fin et le Tribunal du
commerce a dû encore
une fois déménager.
A ce moment, alors que
nous aurions pu retourner
dans les locaux du Palais
où le tribunal n'aurait pas
payé de loyers, le SPF
Justice (locataire du
palais) et la Régie des
Bâtiments (le bailleur du
Palais) ont obtenu la
construction d’un nouvel
édifice « Thémis », qui
accueille aujourd’hui le
Tribunal du commerce.
Nous devons donc payer
des loyers importants pour
les Cours et Tribunaux ?
JPB: Effectivement, on
paye 20 millions € de loyer
rien que pour les
bâtiments de toutes ces
juridictions (Tribunal du
travail, Tribunal du
commerce, etc.) se
trouvant aux alentours de
la place Poelaert, alors
que le Palais de justice est
à moitié vide et qu’il n’y a
pas de loyer à payer…
Et pourquoi cette situation
persiste-t-elle ?
Tout d’abord parce qu’il
n’y a pas de vision
politique et pas de budget
destiné à la rénovation, à
la modernisation et à la
restauration du palais et
parce qu'il n'y a pas de
motivation de la part de la
Régie des Bâtiments de
faire quelque chose pour
5
ce haut lieu bruxellois.
Tant qu'on n'aura pas de
décision venant d'un
ministre compétent, il ne
se passera rien. Le palais
continuera son parcours
de Titanic…
Nous n’avons, me semble-
t-il pas eu de décision
ministérielle jusqu'à
présent parce qu'il n'y a
plus de Ministre de la
Justice francophone
bruxellois depuis des
décennies (Onkelinx était
à Liège quand elle était
Ministre). Et la
sympathique ministre
actuelle n'est pas
intéressée par notre
Palais…
Qu'avez-vous essayé de
faire face à la dérive du
Palais de justice durant
votre bâtonnat ?
En premier lieu, je me suis
rendu compte que les 15
dernières années, le
budget alloué par la
Régie des bâtiments au
Palais n'avait même pas
été totalement dépensé
pour l’entretien.
Je me souviens aussi avoir
été très surpris quand j'ai
appris qu'il y avait un
problème de fuite d’eau.
Au premier étage, l'eau
coulait au milieu du Palais
comme la cascade de
Coo depuis les toits et la
seule solution trouvée était
de mettre un seau dans
les escaliers. J'ai appelé
plusieurs personnes et
finalement, on est monté
sur le toit pour s'apercevoir
que c'était simplement
des feuilles et de la boue
qui bouchaient la
corniche. Personne n'avait
eu l'idée d'aller voir et la
solution avait été de
mettre un seau, qui
débordait…c’est
incroyable !
Et des problèmes comme
ça, il y en a eu d'autres:
de la pluie dans le bureau
de la bibliothécaire, un
plafond écroulé dans le
centre des nouvelles
technologies, des arbres
florissant sur les façades,
des pierres qui tombent
(c'est d'ailleurs pour ça
qu'une partie du parking
des avocats est fermée),
un incendie sans plan
d’évacuation... On ne
peut pas ne pas avoir un
rapport physique avec ce
palais babylonien…
Vous savez depuis quand
les échafaudages sont là ?
Depuis 1979 minimum,
quand j’ai commencé le
barreau. La Régie les a
par la suite remplacés en
2005, loués, restaurés,
achetés…On leur a
demandé à plusieurs
reprises de les enlever,
mais à chaque fois, il nous
a été répondu qu’en cas
d’enlèvement, l’édifice
s’écroulerait … Et on nous
a dit qu’aucune
intervention de fond sur la
façade n’était prévue
avant 2016/2017…
Ces échafaudages sont
donc nécessaires ?
Aucun rapport d’expertise
sérieux n’a été rédigé
établissant que le Palais
s'écroulerait sans les
échafaudages, comme
certains le prétendent.
Il faut savoir que le Palais
de justice est classé depuis
2008 mais ça n'a pas
empêché la Régie des
bâtiments de remettre des
échafaudages sans
aucun permis.
Actuellement, ils veulent
encore doubler la
superficie des
échafaudages et placer
un filet de protection pour
étouffer le bâtiment. La
Région ne l’a toutefois
pas autorisé et la Régie a
introduit un recours contre
cette décision…
Un des jugements
prononcé en première
instance (20/07/11) a
précisé très clairement
que "les échafaudages
portent atteinte aux
qualités patrimoniales et
architecturales du Palais
de justice ainsi qu’à la
perspective monumentale
du palais depuis la rue de
la Régence, ce qui
constitue une atteinte à
l’environnement et une
infraction ». Une expertise
6
judiciaire a été ordonnée.
Le 16/07/2012, l’expert a
suggéré deux solutions :
soit le maintien et le
complément des
échafaudages, soit
l'enlèvement des
échafaudages avec la
mise en place d’un filet
grande et petite maille. Le
juge n’a pas voulu faire un
choix et a décidé de
rouvrir les débats. Pour
information, la dernière
ordonnance dans cette
affaire date de décembre
2012. Le juge a constaté
l’illégalité de la situation
mais s’est refusé à
ordonner la dépose des
échafaudages... On ne
sait pas si la Région
interjetera appel…
Et que vient donc faire la
fondation Poelart là-
dedans ?
Suite aux préoccupations
du barreau quant au sort
réservé au Palais de
justice, cette fondation a
été créée au début de
mon bâtonnat avec le
bâtonnier de l’Ordre
néerlandais. Son but est
d'être un lieu de réflexion,
de débat et de lobby
pour faire bouger les
choses. Elle est
représentative d'un
maximum d'acteurs (nous
avons des hauts
représentants de la
magistrature debout et
assise, des anciens
ministres, des architectes,
des artistes…). Elle est
complètement
indépendante du Barreau
mais fonctionne en
parfaite symbiose avec les
bâtonniers et conseils de
l’Ordre.
Nous avons préparé un
Masterplan qui fixe 5
points importants : affecter
le Palais prioritairement à
la justice, rassembler les
plans et archives du Palais,
déterminer les surfaces de
m2 disponibles (enlever les
constructions sans permis
telles que les greffes et le
cellulaire + les étages
placés en illégalité),
déterminer les tribunaux
qui pourront occuper le
Palais et créer une
structure de gestion
autonome pour le Palais.
Le 8 février 2013, une très
bonne nouvelle est
intervenue : le
gouvernement a
approuvé une note,
largement inspirée de ce
Masterplan et a décidé
d’affecter le Palais à la
Justice et de prévoir des
activités complémentaires
dans le Palais (visites
guidées, restaurants, etc.).
Le pénal va sortir du Palais
vu que le cellulaire doit
être détruit, la Cour
d’assises va être
dédoublée, on va vider le
sous-sol des pièces à
conviction et ainsi,
regagner de la place.
L’objectif est de laisser
toutes nos juridictions dans
le palais ou autour de la
place Poelaert.
Quelles juridictions vont
revenir au sein du Palais ?
Le Collège des procureurs
généraux, le Tribunal de
police et les deux justices
de paix. Le Barreau, la
Cour de cassation et le
restaurant SPF Justice (la
cantine) vont rester.
C’est donc un vrai succès
porteur d’espoir pour la
Justice, les justiciables et le
Barreau !
Comment est financée la
fondation Poelaert ?
Nous travaillons tous
gratuitement. Un artiste
s’est même proposé de
vendre des photos et des
cartes postales du Palais,
dont 30% du prix de vente
serait reversé à la
fondation pour couvrir les
frais de tiers. Il y a
également la préparation
d’un livre important sur le
Palais de justice et l’œuvre
de Poeleart qui va être
édité prochainement, à
l’initative de la fondation.
La fondation est une
œuvre commune aux
deux Ordres bruxellois et il
faut s’en réjouir.
Pierre Bourgeois
et Jancy Nounckele
7
Vous le savez peut-être, le
Code de la nationalité a
subi pas mal de
changements (loi du
4/12/12). Les politiques ont
voulu réintroduire la notion
d’ « intégration ».
Désormais, la nouvelle
législation, entrée en
vigueur depuis le 1er janvier
2013, rend la tâche plus
ardue aux justiciables
désireux d’obtenir la
nationalité belge.
Actuellement, il existe deux
modes d’acquisition de la
nationalité :
1. la déclaration de
nationalité (droit subjectif) qui
se décline en
trois « procédures » :
1.1 la formule quasi-
automatique (naissance en
Belgique + séjour en Belgique
depuis sa naissance,
présomption d’intégration,
sauf si fait personnel grave)
1.2 la formule
courte (résidence légale et
stable de 5 ans en Belgique +
preuve de l’intégration)
1.3 formule longue (séjour
légal stable depuis 10 ans +
connaissance d’une langue
nationale + participation à la
ville/ communauté
d’accueil, PAS de
participation économique à
prouver)
Comment prouver
l’intégration ? 3 preuves sont
nécessaires :
- la connaissance d’une
langue nationale du pays
- l’intégration sociale via un
certificat/ diplôme,
formation professionnelle
de 400 heures, avoir
travaillé 18 mois temps
plein depuis 5 ans, ou
parcours d’intégration (qui
n’existe qu’en Flandre)
- l’apport économique, avoir
travaillé 18 mois (468 jours)
à temps plein pendant 5
ans avant l’introduction de
la demande ou 6 trimestres
de cotisations sociales en
tant qu’indépendant
Deux assouplissements pour la
formule courte :
- si mariage avec un belge
depuis trois ans : le
demandeur ne devra pas
prouver sa participation
économique (mais les
preuves de l’intégration
sociale, notamment les 18
mois temps plein,
demeurent…ce qui
finalement était sorti par la
porte revient par la
fenêtre)
- les étrangers invalides,
handicapés, retraités :
aucune condition
d’intégration, seule une
durée de séjour est requise
2. la naturalisation
(compétence discrétionnaire
de la Chambre des
représentants) :
- avoir 18 ans
- être en séjour légal
(aucune durée minimale
requise)
- témoigner de mérites
exceptionnels (sportifs,
socioculturels, scientifiques,
etc.)
- ou être apatride (les
réfugiés ne peuvent pas
demander la
naturalisation).
Autrement dit, il sera très
difficile de solliciter la
naturalisation, à moins d’être
apatidre, David Beckham,
Depardieu ou lauréat du
concours Reine Elisabeth….
Pour terminer, voici un lien
vers un petit schéma utile lors
d’une consultation en droit
des étrangers :
http://www.allrights.be/comm
ent-devenir-belge
DROIT DES ETRANGERS Le saviez-vous ? Le Code de la nationalité a changé.
Comment devenir belge ? Jancy Nounckele
8
9
L e s c h a m b r e s d ’ i n t r o d u c t i o n d u T r i b u n a l
d e 1 è r e i n s t a n c e d e B r u x e l l e s O u q u a n d l e s u s a g e s s u p p l a n t e n t l e s r è g l e s d e
p r o c é d u r e Jérôme HENRI
Passage initiatique quasi obligatoire auquel
devra se frotter le stagiaire fraîchement
émoulu de l’université, les chambres
d’introduction du Tribunal de première
instance de Bruxelles intriguent autant
qu’elles détonnent des stricto-saintes règles
de procédure qui nous ont été enseignées.
Et parfois, le poids des années ne met pas le
stagiaire de 2e ou de 3e années à l’abri d’un
grand moment de solitude devant une salle
comble…
Mais rassurez-vous, le Carrefour des
Stagiaires est là pour vous et a mené
l’enquête sur les pratiques en vigueur
devant ces chambres si particulières.
Pour rappel, toute affaire introduite au
premier degré devant le Tribunal de
première instance (exceptions faites des
référés, requêtes unilatérales, divorces et
affaires fiscales) vous mènera devant la
chambre francophone ou néerlandophone
d’introduction (selon la langue de la
procédure).
Ici, on ne plaide pas, on ne fait pas du droit
(ou peu) mais on aiguille les affaires vers les
différentes chambres du Tribunal (et on
prononce épisodiquement la dissolution de
l’O.N.S.S., cf. PasPerdus n° 54).
Chambre francophone d’introduction
(1ère chambre)
Mme Carine VAN DAMME préside la 1ère
chambre. Une quantité gargantuesque de
dossiers y est traitée, laquelle induit une
discipline indispensable au bon
fonctionnement de l’ensemble du Tribunal.
À votre arrivée à l’audience, vous devez
vous signaler à l’Huissier d’audience et
l’informer du but de votre aimable visite.
Celui-ci se poste derrière un petit bureau
placé perpendiculairement au comptoir.
Il vous remettra un formulaire
d’identification des parties et de leur(s)
conseil(s) que vous ne devrez omettre de
compléter, au risque de vous faire rabrouer.
Les remises sont traitées en premier lieu,
suivies des jugements d’accord, des
désignations de Notaires et des calendriers.
Les défauts ne sont pris qu’à partir de 10h15
au plus tôt.
Au sein de ces différentes catégories, les
affaires sont appelées dans l’ordre d’arrivée
des avocats.
Si vous sollicitez une remise, le greffier vous
communiquera la prochaine audience utile
(n’espérez pas une date dans les deux
prochains mois).
Ne vous étonnez pas si la chambre devant
laquelle votre affaire est renvoyée vous est
précisée mais pas la date de l’audience.
Celle-ci vous sera notifiée par après.
Afin d’assurer le bon déroulement de
l’audience, il est essentiel que vous
préveniez le greffe par télécopie de votre
éventuel retard. Tout en vous conformant à
cette consigne, ne prenez néanmoins pas le
risque de vous présenter après 11h30, au
risque de voir votre affaire renvoyée au rôle.
Faute de temps, on ne plaide pas devant la
1ère chambre, même en débats succincts.
Exceptionnellement, vous pouvez solliciter la
10
remise de votre affaire à une audience du
jeudi après-midi. Au cours de cette
audience particulière, un nombre limité de
dossiers est retenu en vue de brèves
plaidoiries basées, dans le meilleur des cas,
sur de très courtes conclusions.
Chambre néerlandophone
d’introduction (2e chambre)
M. Alfred VANWINSEN préside la 2e
chambre. Le nombre de causes traité en
néerlandais étant inférieur, les parties y
bénéficient, dans une certaine limite, de
davantage de souplesse.
Le novice s’étonnera peut-être d’entendre
résonner pendant près de dix minutes des
« gelieve te weerhouden » récités sur un ton
monocorde et à une fréquence si
lancinante qu’elle en ferait pâlir d’envie le
plus précis des métronomes. Mais ne nous
égarons pas…
Vous l’aurez compris, il y est procédé à un
véritable appel de l’ensemble du rôle,
quand bien même celui-ci comprendrait
plus de cent affaires.
Veillez donc à ne jamais vous y présenter en
retard. Dans le cas contraire, la sanction
sera aussi stricte qu’automatique : « naar de
rol » (en français dans le texte : « vous venez
de faire perdre deux mois à votre client »).
En vue d’éviter ce douloureux écueil,
pensez à prévenir le greffe par télécopie de
votre retard et de la nécessité de faire
retenir l’affaire.
Les avocats qui souhaitent faire acter une
remise ou un accord seront priés de se
présenter en premier lieu, dans leur ordre
d’arrivée à l’audience.
Les défauts ne sont généralement pas pris
avant 10h. Petite particularité : le greffier
sollicitera la communication de votre
numéro de téléphone afin de vous
contacter si d’aventure la partie adverse
devait se présenter en retard. En ce cas, la
cause sera remise, sauf si vous pouvez être
présent immédiatement dans la salle
d’audience.
En ce qui concerne l’application de l’article
735 du Code judiciaire, il est possible de
plaider brièvement devant la 2e chambre et
d’y déposer de courtes conclusions.
La 2e chambre se caractérise par son
application extrêmement pratique du droit.
Il n’est pas improbable qu’il vous soit refusé
de prendre défaut alors que, par exemple,
une société est représentée par un associé
et non par son gérant, et qu’on vous
contraigne à la place à une remise non
contradictoire, assortie du traditionnel pli
notifié sur pied de l’article 803 du Code
judiciaire.
PS : Mme VAN DAMME prendra, en principe,
une retraite bien méritée au terme de
l’année judiciaire. Il n’est donc pas
impossible que l’organisation de sa
chambre soit modifiée à l’avenir.
Le Carrefour des Stagiaires profite du
présent périodique pour lui adresser ses
sincères remerciements pour l’ensemble de
sa carrière au sein de la magistrature.
PS bis : s’agissant de règles d’usages, les
pratiques exposées supra sont toujours
susceptibles d’aménagements ou de
modifications.
11
Meet the
Dans cette deuxième édition
de la rubrique, le JABkes
aborde les premiers pas des
avocats-stagiaires flamands
et francophones au sein de
leur ordre respectif. Si les
émotions ressenties lors de la
prestation de serment
semblent être les mêmes des
deux côtés de la salle, les
contraintes financières, de
formation et d’aide juridique
peuvent varier sensiblement
selon l’ordre auquel on est
inscrit. De quoi donner des
envies de changement à l’un
ou à l’autre? Le JABkes et le
Carrefour des Stagiaires vous
invitent à venir en discuter lors
du prochain afterwork
commun!
Gaëtan Dierieckx
Waarde confraters,
Vraagt u zich af of u als
stagiair aan de juiste Orde
bent ingeschreven?
Of bent u gewoon benieuwd
naar de verschillen en
gelijkenissen tussen de beide
Ordes in Brussel?
In deze korte bijdrage
trachten we op een
summiere* manier de
verschillen en gelijkenissen
aan de oppervlakte* te
brengen.
Hoe het allemaal begon
Tijdens de eedaflegging, krijgt
de ene een zitplaats links van
de gang, de andere rechts en
van zodra de woorden “Je le
jure” of “Ik zweer het” worden
uitgesproken heeft u uw lot
verzegeld.
Juridische tweedelijnsbijstand
Bij het afhalen van de
advocatenkaart, krijg je in elk
geval een sectiehoofd
toebedeeld. Bij beide ordes is
de aanwezigheid op de
sectievergaderingen verplicht.
Deze gaan maandelijks door
in de kelder van het BJB*.
Stagiairs ingeschreven aan de
Nederlandstalige Orde
worden hoe dan ook
verplicht om gedurende
hun stage minimum 15
aanstellingen in pro-deo
zaken te scoren, waarvan
10 afgesloten dienen te zijn
op het einde van de stage.
Hieruit blijkt het belang om
voldoende zaken aan te
nemen tijdens zo'n
sectievergadering. Het
sectiehoofd heeft de
mogelijkheid om één van
de aanwezige stagiairs aan
te stellen als er zich
niemand vrijwillig opgeeft
om een bepaalde
rechtszoekende bij te
staan. Voor stagiairs
ingeschreven aan de
Franstalige orde is de
aanstelling echter geheel
vrijblijvend, waardoor zij
dan ook hun aantal
aanstellingen volledig zelf
kunnen bepalen. Binnen de
tableau-advocaten aan
die kant blijkt de interesse
voor pro-deo zaken veel
groter te zijn, waardoor
stagiairs meer kunnen
genieten van die
keuzevrijheid.
Balielessen
Vervolgens komt het grote
moment waarop iedereen
Evenementen in het verschiet*:
11 april 2013 om 20u: De grote Baliequiz in de cafetaria van
het Justitiepaleis: Stel een groepje samen van 4
complementaire teamleden en ga de uitdaging aan!
2de afterwork van 2013: datum en uur volgen!
De JABkes tekenen iedere woensdag present om 20u aan
de vijvers van Elsene (ontmoetingspunt: op de hoek met
Café Belga)om samen een uurtje te joggen. Aarzel niet om
eens mee te lopen en leer zo je confraters op een sportieve
manier kennen! Eveneens de perfecte training voor de 20
km van Brussel.
12
terug op de schoolbanken
terechtkomt en ook hier blijkt
de organisatie verschillend te
zijn. Daar waar
Nederlandstaligen gedurende
2 geconcentreerde weken in
een grote kudde*
terechtkomen, belanden
Franstaligen in knusse* kleine
groepjes van 20, verspreid over
een half jaar.
Examens
De Nederlandstalige examens
worden afgenomen op vaste
data, bepaald door het
secretariaat gedurende één
week vanaf 1 april. Bij de
Franstalige examens dient een
opsplitsing te worden
gemaakt. De examens over de
plichtvakken worden
eveneens afg enomen op
vaste data, maar dan later op
het jaar, daar waar de
examens over de keuzevakken
plaatsvinden op data die in
gezamenlijk overleg met de
examinator worden bepaald
gedurende het schooljaar.
Salduz
Recent werd de verplichte
deelname aan de Salduz-
permanentie voor tweede- en
derdejaars stagiairs definitief
(?) geschrapt aan
Nederlandstalige kant. In de
toekomst zal een stagiair die er
toch voor opteert om deel te
nemen aan de permanentie
een aantal pro-deo punten
ontvangen. Op die manier
hoopt men om toch
voldoende stagiairs te kunnen
motiveren om deel te nemen
aan de Salduz-permanentie.
Voor de Franstaligen geldt tot
op vandaag geen verplichting
tot deelname aan de Salduz-
permanenties.
Pleitoefening
Op naar de volgende
verplichting voor alle stagiairs:
de pleitoefening. In een
klassieke strijd op leven of
dood moeten alle
tweedejaars stagiairs het
tegen elkaar opnemen voor
de rechtbank. De deelnemers
worden opgedeeld in groepen
en krijgen een aantal weken
op voorhand de casus
doorgestuurd, zonder enige
inspraak wat betreft het
onderwerp. Daarna dienen ze
hun conclusie te schrijven en
neer te leggen op de griffie.
Eind mei volgt dan het
moment waarop iedereen zijn
of haar beste beentje voorzet*
tijdens een geënsceneerde
zitting voor de rechtbank.
Baliebijdragen
Binnen de Nederlandstalige
Orde was het in het verleden
de gewoonte dat stagiairs
slechts een beperkte
baliebijdrage moesten
leveren. In januari kregen we
echter bericht dat vanaf 2013
alle stagiairs verantwoordelijk
zijn om minimaal de
werkingskosten bij te dragen.
Voor eerstejaars stagiairs
bijvoorbeeld steeg de
baliebijdrage tot het niet
onaanzienlijk bedrag van € 900
terwijl dat vorig jaar slechts €
600 bedroeg. De Franstalige
baliebijdrage voor een
eerstejaars stagiair bedraagt
op vandaag € 735.
Onbekend is onbemind?
Binnenkort staat er een
gezamenlijke afterwork van de
JABkes en de Carrefour
gepland. Hét ideale moment
om alle verschillen, maar vooral
gelijkenissen tussen de beide
balies tot op de bodem uit te
zoeken* en een leuke babbel te
slaan met een Nederlandstalige
confrater. Wij zijn alvast
enthousiast! Plaats, datum en
uur volgen!
Uw nederige dienaren,
Coralie Bourgeois
Diewertje Castelein
Dieter Vanoutrive
En 2013, j’apprends le néerlandais.
*In het verschiet liggen = wat in de
toekomst staat te gebeuren/gepland
staat.
*summier = beknopt, bondig,
samengevat
*Aan de oppervlakte brengen = iets
aantonen
*BJB= Bureau voor Juridische Bijstand
*Kudde = een grote groep
*Knus = gezellig
*Je beste beentje voorzetten = je
uiterste best doen
*Iets tot op de bodem uitzoeken =
iets zeer grondig uitzoeken
13
SKIER DANS LES VOSGES : RECETTE D’UN WEEK-END REUSSI
Réunissez une trentaine de jeunes et dynamiques stagiaires,
point trop mûrs et issus de part et d’autre de la frontière
linguistique.
Fixez leur rendez-vous le vendredi 1er février à midi précise au
milieu de la Place Poelaert.
Gardez-les quelques heures, au calme, dans un bus en
direction des Vosges, charmante bourgade du Nord de la
France.
Enfournez-les dans un gîte convivial situé au milieu d’un
village perdu.
Rassurez-les en leur certifiant que Dame Nature a promis des
chutes de neige imminentes.
Organisez-leur un afterwork.
Agrémentez le tout d’un soupçon de divertissements made
in Carrefour des stagiaires.
Mitonnez leur un succulent petit plat à base de sucres lents.
Enchaînez directement avec une soirée digne de celles
organisées par la Conférence.
Saupoudrez la région d’une jolie couche de neige durant la
nuit.
Déposez ces stagiaires au bas des pistes où ils se
dépenseront pendant la journée entière.
Au crépuscule, ramenez-les au gîte.
Après le sport, le réconfort,
Récompensez-les en leur organisant un second afterwork.
Préparez leur une délicieuse raclette afin de les sustenter.
Enchaînez avec une soirée à la hauteur de la Nuit des
stagiaires.
Arrosez abondamment le tout.
Ajoutez-y un zeste de folie.
Réveillez-les le dimanche matin de bonne heure.
Proposez-leur de dévaler, non sans redoubler de prudence,
encore quelques pistes.
Rassemblez-les et laissez-les reposer dans un bus en direction
de Bruxelles, charmante ville du centre de la Belgique.
Après quelques heures, ressortez-les Place Poelaert.
Ils devraient être à point.
Voici la recette du week-end « ski » organisé par le Carrefour
des stagiaires,
Des afterwork, des activités, des soirées, du sport, de
l’ambiance.
Un week-end certes éprouvant mais au terme duquel on
repart enrichi de belles rencontres et de souvenirs
inoubliables.
A savourer sans modération. Bon appétit ! Jonathan Darchambeau
Au week-end ski
dans les Voges
Du1 au 3 février2013
Spotted
14
A l’AfterWork
du 28 février
2013
au Havana
15
FAIM D’AUDIENCE !
Les Mojitos de Michel Un cocktail de bons plans et d’humour : restos, des séries, de la musique, de l’info insolite, des VDS,
l’horoscope, le Conseil du Désordre et les événements à ne pas manquer !
DIX pages à consommer sans modération! Idéal pour patienter en salle A!
The Fresh Company Rue Lesbroussart 120
1050 Bruxelles
Vous cherchez un
endroit où la cuisine est
de saison, au goût exquis
et dont le visuel ferait
pâlir les candidats de
TOP CHEF pour un prix
démocratique ?
L’endroit est tout
trouvé, venez découvrir
le restaurant « the Fresh
Company ». Cette chef
irlandaise nous transmet
avec passion tout son
amour pour la cuisine
dans ses petits plats.
Après avoir fait ses
courses au marché, elle
se met à cuisiner et la
magie opère. En plus,
tous les goûts seront ravis
(poissons, crustacés,
viandes, végétariens)…
L’ambiance très intimiste
et le nombre de places
limité nécessitent une
réservation à
l’avance…Mais en
aucun cas, vous ne le
regretterez.
L’essayer, c’est
l’adopter !
Jancy Nounckele
L’Arcade d’Orient Rue Dejoncker 26
1000 Bruxelles
A deux pas du Palais,
dans la petite rue bien
animée derrière l’avenue
Louise, se niche un petit
asiatique dont la clientèle
se ravit des lunchs pas
chers, diversifiés et
rapidement servis d’une
bonne cuisine
vietnamienne.
Une entrée, un plat de
nouilles ou accompagné
de riz blanc
délicieusement parfumé,
un dessert ou un café le
tout pour moins de 15 €,
que demander de plus ?!
En face de la
sandwicherie prisée
Thérèse et Dominique, on
s’installe à une table
napée de rose, on
commande le lunch du
jour et un coca et on
regarde la file d’en face
progresser doucement
pour entrer dans ce
snack bondé…
Que du bonheur !
Marie-Céline Elleboudt
Ricotta & Parmesan Rue Saint Boniface 4 1050 Bruxelles
La troisième enseigne du
paradis des (bonnes)
pâtes a ouvert ses portes
non loin du Palais de
Justice, face à la bien
connue Eglise de la Paix,
quartier gourmand
devenu incontournable !
Ricotta & Parmesan vous
offre une grande
sélection de pâtes et
d’accompagnements à
combiner vous-mêmes,
selon vos goûts et vos
envies. Pâtes longues ou
courtes, sauce tomatée
ou non, vous avez le
choix et c’est ce qui
nous plaît !
368 combinaisons
possibles pour environ
15€. D’autres délicieuses
spécialités italiennes à
base de viande et
poisson sont aussi à la
carte et si c’est votre jour
de chance, peut-être
terminerez-vous le repas
avec une petite liqueur
citronnée offerte par la
maison… Christine RIzzo
16
ON A TESTE POUR VOUS LES SERIES POUR AVOCATS
THE GOOD WIFE
Il est des séries qui après quelques
secondes seulement vous scotchent pour
de bons….
« The good wife » en fait partie. Elle ravira
les amateurs d’affaires pénales avec
enquêtes, les fous de suspens, les fondus
d’amour, le tout dans une ambiance
de cabinet à l’américaine.
The good wife, c’est l’histoire d’Alicia,
femme quadragénaire, mère de deux
enfants et surtout, épouse du Procureur de
Chicago qui vient d’être emprisonné pour
corruption et dont les infidélités ont été
dévoilées publiquement (à la M.L. et B.C.
ou DSK et A.S…vous imaginez le genre…)
Afin de subvenir aux besoins de sa famille,
Alicia décide donc de s’inscrire au
barreau dans un grand cabinet de la ville
(dirigé par son ancien ami d’université,
d’où l’aspect « lovestory ») et entame ses
premiers procès…
Pour la petite anecdote, le mari infidèle est
joué par Chris NOTH, alias Mr. BIG dans Sex
and the City.
L’intérêt de regarder la série ? Elle nous
rappelle Ally McBeal et nous apprend des
techniques d’enquêtes en matière
pénale…
Jancy Nounckele
LAW AND ORDER
Law and Order en Anglais,
étonnamment traduit New York District
dans sa version française, est le premier
rejeton de la série, qui verra naître Law
and Order Criminal Intent (New York
Section Criminelle) et Law and Order
Special Victims Unit (New York Unité
Spéciale).
Chaque épisode est divisé en deux
parties d’égale importance : l’enquête
menée par les services de police et la
poursuite des criminels effectuée par le
bureau du procureur. La série a été
diffusée aux Etats-Unis entre 1990 et
2010 et est encore diffusée sur nos
chaînes de télévision, notamment TF1 et
RTL, malheureusement plus rarement
que Criminal Intent ou Special Victims
Unit. Ne vous laissez pas refroidir par le
générique très très vieillot qui va envahir
votre écran et admirez le monde
judiciaire new yorkais qui s’ouvre à vous.
La dynamique de la série, basée
d’abord sur une enquête judiciaire puis
sur les audiences des différents
tribunaux new yorkais, permet de suivre
l’ensemble de la procédure judiciaire et
de mieux en saisir les écueils, les travers
et les réussites.
Ainsi, le téléspectateur s’indignera de
l’acquittement pour vice de procédure
de la personne que l’on sait coupable
mais dont le domicile a été
« Pour décrocher du boulot, je regarde
une série. » Un stagiaire (...)
17
de son impétuosité, Harvey l’engage
comme associate (comprenez stagiaire)
malgré qu’il n’ait jamais mis les pieds à
Harvard (ni dans aucune autre école de
droit), prérequis pourtant obligatoire
pour entrer chez P&H.
On va alors suivre maître de stage et
stagiaire dans les dossiers qu’ils traitent.
C’est à des millions d’années de la
pratique quotidienne de 99,99 % des
avocats de notre Barreau mais ca en
jette un max. Ils sont beaux, intelligents,
portent des costumes à 5.000 $, traitent
des dossiers hallucinants et ont une
répartie de dingue. Bref, c’est très bling
bling mais on adore et on se prétend à
rêver être à leur place.
Une excellente série, a fortiori pour nous
avocats, qui vaut par ses personnages,
son écriture enlevée, son rythme et son
aperçu de la pratique juridique et
judiciaire américaine. Un must.
Sébastien Michez
Pas perdus est le magazine écrit
par les Stagiaires, pour les
Stagiaires.
Un article ou un sujet à proposer ?
Une info insolite à partager ? Des
questions, des suggestions ? Vous
souhaitez contribuer à la rédaction
du Pas perdus ?
N’hésitez pas à nous écrire à
perquisitionné sans mandat au début de
l’épisode. Il se félicitera de la parade
trouvée par le bureau du procureur pour
faire condamner le commanditaire d’un
meurtre que le premier juge avait
acquitté faute de preuve. Et il s’étouffera
de voir le procureur s’enfoncer dans
l’erreur judiciaire. Si les premiers épisodes
sont aujourd’hui vieillis, les dernières
saisons ont permis aux auteurs d’aborder
des sujets de société, tels que
l’avortement, ou des questions juridiques
d’actualité, comme les lois américaines
post-11 donnant des pouvoirs exorbitants
à certains organes ou restreignant
certaines libertés.
Il s’agit donc, selon nous, d’une série qui
montre objectivement le système
judiciaire américain, avec ses travers et
ses qualités, et qui montre aussi
l’acharnement, le talent et les faiblesses
de ses acteurs, à tous les niveaux. La série
a en plus le mérite de poser dans certains
épisodes des questions de société et de
confronter les visions. On ajoutera que le
bureau du procureur ne gagnant pas
toujours, la série est habitée d’un vrai
suspense qui tient le téléspectateur en
haleine jusqu’au la dernière seconde.
Alexandre Hublet
SUITS
Nouvelle série à la mode, Suits narre les
péripéties de Mike Ross, génie désœuvré
à la mémoire phénoménale qui, pour
gagner sa vie, passe les tests d’entrée
pour les écoles de droit à la place de
jeunes friqués mais pas assez malins pour
être acceptés à Harvard.
Le hasard va mettre Mike sur la route de
Harvey Specter, the best closer in town,
comprenez le meilleur avocat de New-
York, qui, ça tombe bien, vient de se faire
nommer senior partner au sein du très
sérieux cabinet d’affaires Pearson
Hardman et se voit obligé d’engager un
junior. Convaincu du talent de Mike et
amateur
18
JIM & JANIS DEUX VOIX, ICONES DES
ANNEES 60 Sébastien Michez Hello Rockers ! Profitant du phénoménal
spectacle « Jim & Janis : hors limites » présenté
au théâtre 140 au mois de février dernier, Pas
Perdus vous propose de replonger dans cette
époque - plus si bénie que ça - de la fin des
années 60 à San Francisco.
THE DOORS – THE DOORS
Premier album du groupe, cet album est une
pierre fondamentale de l’édifice de la culture
musicale de notre époque. Loin des chansons
pop des Beatles, Beach Boys et consorts, les
Doors vont proposer des compositions brutes,
plus cyniques, plus réalistes et seront parmi les
premiers témoins de cette nouvelle tendance
psychédélique, qui voit les musiciens et
chanteurs écrire sous acide. Cette introspection
dans les trips des auteurs va nous donner de très
grands morceaux. Ca démarre par Break on
through qui dépote avec son riff de guitare
incisif et ses claviers qui viennent déjà poser la
marque Doors. Tout l’album aura en effet pour
caractéristique principale cet équilibre entre les
claviers, et leur son si particulier, et cette guitare
crasseuse. On épingle aussi le formidable
Alabama Song (Whisky Bar) avant de rentrer
dans le premier « acid trip », la plus connue
peut-être de toutes leurs chansons : Light my
fire. Une mélodie imparable au clavier, une
guitare en renfort, un solo dantesque, un Jim
Morrison complètement high et huit minutes de
délires psychédéliques où l’auditeur voyage
dans l’inconscient du génie torturé qu’était
Morrison. Mais le meilleur est pour la fin. The End
vient clôturer l’album de façon magistrale. Onze
minutes de délire œdipien signé par le
divinement beau Jim Morrison. Des guitares
lascives, une ambiance enfumée, pas de
doute, on est réellement bien ancré dans l’esprit
torturé de ce poète moderne maudit, fan
d’Arthur Rimbaud et de William Blake. A écouter
allongé, dans le noir, religieusement. S’envoler.
Reprendre conscience sur le « Father ? Yes Son ?
I want to kill you. Mother ? I want to… ».
Replonger, suivre Morrison jusqu’au bout. En
ressortir, épuisé et vidé par le voyage qu’on a
accompli en compagnie d’un des plus grands
génies de la musique du
20ème siècle.
JANIS JOPLIN – PEARL
Plus terre à terre que Jim
Morrison, moins torturée,
plus croqueuse de vie,
Janis Joplin restera à
jamais la plus grande
interprète féminine, avec
Aretha Franklin, de musique populaire. Elle peut
tout autant monter dans les aigus, crier, hurler,
vociférer que se montrer douce, attentive,
confidente. Dans les deux options on la trouve
toujours au bord de la rupture, d’une fragilité et
d’une force peu commune. Non contente de
chanter, Janis aura donné tout son sens au mot
« interpréter » tellement elle y mettait toutes ses
tripes pour donner vie à ses chansons. Les
ingrédients sont les mêmes que pour les Doors
(avec qui elle partageait le producteur Paul
Rotschild), à savoir des claviers très présents tant
en fond qu’en mélodie et une guitare certes
plus discrète mais incisive. L’avantage de Janis
c’est, on l’a dit, sa voix. Les compositions
mettront donc cet atout en avant en puisant
dans les racines du blues pour la musique qui est
destinée avant tout à promouvoir l’organe
vocal de Janis. Loin d’être délaissés et mis à
l’arrière plan, les instruments apportent le
soutien et l’emphase nécessaire à cette voix
unique. C’est sur l’album Pearl que Janis
trouvera cet équilibre parfait entre ses musiciens
et sa voix et nous offrira ce chef-d’œuvre. Pas
de grands tubes mais de grandes chansons.
Entre toutes on vous renvoie particulièrement à
Me and Bobby McGee, Cry Baby, My Baby,
sans oublier le désopilant Mercedes Benz.
Janis et Janis mourront tous deux, à 27 ans,
respectivement en ‘70 et ‘71. Quand on ajoute
Jimi Hendrix à la liste, lui aussi décédé à 27 ans
en 1970, ca fait beaucoup pour une génération
qui aura perdu en peu de temps trois des plus
grands artistes de la musique contemporaine.
Bonne écoute.
19
Ceci n’est pas de
l’actu surréaliste
ET SI LE PAPE AVAIT
DÉMISSIONNÉ EN
BELGIQUE ?
Le mois de février qui vient de s’achever
nous a amené un événement inédit
depuis des siècles, remuant une
institution (certes moins vieille que la
Justice que nous servons tous
quotidiennement) mais qui avait tout
de même des habitudes bien ancrées. Il
fut d’ailleurs un temps où l’Eglise rendait
la Justice. Mais les chemins du droit
canon et du droit séculier se sont depuis
fort distendus, jugez plutôt.
Josef Ratzinger, ordonné prêtre en juin
1951, a été « employé de l’Eglise »
pendant près de 52 ans. Dans sa
démission du 11 février, il a annoncé un
préavis très court, à savoir 17 jours. En
droit social belge, la durée du préavis
est fonction de la rémunération du
travailleur.
Or, il s’avère que le Pape ne perçoit pas
de salaire (il a néanmoins tous les frais
payés pour sa fonction). Le préavis
minimal, en droit belge, serait de
minimum 3 mois (on vous passe les
calculs très compliqués nous amenant à
cette conclusion si simple) vu
l’ancienneté. Notons également que,
durant sa fonction papale, il n’a pas
cotisé pour une retraite (précaution qui
a dû sembler inutile vu la coutume de
ses prédécesseurs à mourir en charge).
Le Pape est également le souverain de
l’Etat du Vatican, disposant des
pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire.
S’il avait eu le malheur d’être belge,
Benoît XVI serait dès lors entré dans la
période des affaires courantes,
attendant qu’un accord se dégage du
conclave. A l’heure d’écrire ces lignes,
nous ignorons combien de temps
mettront les Cardinaux à agir, mais si
certains d’entre eux veulent créer un
Etat confédéral du Vatican ou négocier
le désenclavement de la Cité par
rapport à l’Italie (deux concepts très
durs à négocier), ça pourrait durer plus
de 541 jours.
En conclusion, Benoît XVI a eu raison de
préférer les palais romains à nos
ardoises bruxelloises, sinon il aurait été
soumis à un long préavis, sans pension
et en affaires courantes le temps que
les cardinaux mangent des gaufres. A
ceux-ci maintenant de désigner un
successeur, même si chacun sait qu’à
chaque nouveau pape, les cardinaux
font des corrections d’élections.
Alexandre Hublet
20
LA VOISINE DE L’ENFER À
SOLIHULL
Amis stagiaires,
La très sérieuse actualité internationale
nous invite ce mois-ci à nous plonger
dans les entrailles d’un conflit de
voisinage inédit, qui est venu le mois
dernier troubler la quiétude du village
anglais de Solihull, dans les Midlands de
l'Ouest de Angleterre.
Dans cette charmante petite ville de
quelques milliers d’âmes réside une
redoutable pensionnaire de 67 ans,
affectueusement surnommée par son
entourage comme « la voisine de
l’enfer » en raison de son asociabilité
maladive et de ses incessantes prises de
bec avec la plupart de ses congénères.
Dernièrement, cette brave dame a
défrayé la chronique locale – et même
au-delà - en ayant eu la lumineuse idée
de saccager le jardin de sa chère
voisine, détruisant toutes les fleurs qui s’y
trouvaient, au motif que cette dernière
« entraine des écureuils à la destruction
de son propre jardin ».
Amis stagiaires, si cette justification vous
laisse pantois, voire dubitatif, soyez un
tantinet compréhensif !
Imaginez notre pensionnaire assistant,
impuissante, à l’intervention musclée
d’un escadron de la mort composé
exclusivement d’écureuils armés
jusqu’aux dents, entrainés par sa voisine
dans le vil dessein de détruire les plus
belles floraisons de son jardinet. Même
votre flegme tout britannique ne
résisterait à l’appel de la vengeance !
Ceci dit, cette dispute, qu’il convient
de classer d’urgence dans la catégorie
« bac-à-sable à la sauce troisième
âge », arriva rapidement jusqu’aux
oreilles des autorités locales qui citèrent
notre pensionnaire à comparaitre
devant le juge de paix du coin.
Pas de quoi effrayer notre incorrigible
pensionnaire qui depuis 2002
comptabilise pas moins de 40 plaintes à
son actif pour autant de
comportements disgracieux vis-à-vis de
son voisinage.
Néanmoins, cette fois-ci, notre retraitée
multirécidiviste ne reçut point
d’admonestation maternelle de Mère
Justice, ni de rappel bienvenu des
règles élémentaires du vivre-ensemble.
Elle fut tout simplement condamnée
pénalement du fait de la dégradation
volontaire de biens d’autrui. Les fameux
écureuils, eux, n’ont pas été inquiétés et
courent toujours gaiement dans la
nature.
Nous pouvons d’ores et déjà gager que
notre pensionnaire « de l’enfer »
conservera jalousement son titre une
année supplémentaire, et que les
écureuils de Solihull ne manqueront pas
de lui rendre quelques visites de
courtoisie en traversant son jardin.
F.X. Van der Mersch
Source:http://www.huffingtonpost.com/2013/03
/03/marion-webster-trained-squirrel-rip-up-
flowers-neighbor_n_2801286.html
21
Vie de stagiaire…! Ils l’ont dit, ils l’ont fait… et ils ne sont certainement pas les seuls !
«Je me rends vite aux toilettes avant mon audience de plaidoiries et... fais tomber le dossier de pièces destiné au juge dans la cuvette des wc (heureusement, après avoir tiré la chasse quand même !) » VDS ! Super Anonyme !
« La meilleure de l'hiver 2013 : mardi 12 mars, pire journée hivernale que la Belgique ait
connue, je me tape 2h20 pour arriver à Mons et m'entendre dire que l'affaire est fixée en
2014. VDS ! »
Dans la même catégorie : « Me taper Dinant pour une remise… c’est fait !
VDS ! »
LE VDS D’OR EST ATTRIBUÉ Á:
« 7 mars, 8h15, je suis déjà au Palais car une matinée bien chargée
s’annonce : tribunal de police, chambre d’intro en TPI et en commerce
et une affaire à plaider à 11h… Oui sauf que le 7 c’est demain et que
les dossiers du jour, je les ai pas pris avec moi… VDS ! »
Le Carrefour est là pour vous soutenir dans ces mésaventures! N’hésitez
pas à contacter notre ligne d’urgence :
VDS
NON, ça n’arrive
pas qu’aux autres !
22
Le Conseil du Désordre
Accueille…
S’interroge sur… Rejette…
Le week-end détente
à Budapest
Le concert des
lauréats Reine
Elisabeth, gratuit !
La soirée GOTHA de
la conférence
L’approche de la nuit
des stagiaires
Le printemps
(allezzzz !!)
Le coup de fil de
Nabilla des Anges de
la télé-réalité
Le nouveau pape
La raison pour laquelle
Word ne connaît pas le
mot pape…
La place de la neige au
JT
La présence de viande
de cheval à la cantine du
Palais aussi
L’arrivée d’un Quick au
Palais de Justice
Le mobile de Pistorius
*
* *
les gigelées de
mars
le projet
d’abonnement pour
les avocats en droit
des étrangers
l’Eternel Hiver à
la Game of Thrones
les car wash à
répétition
Dessins par Pierre-Yves Thoumsin
23
Scorpion. Vous avez le feu en
vous, le feu pour avancer dans
vos dossiers, plaider, classer, et
surtout le feu pour sortir. Ce mois-
ci sera le mois des party, mais
faites attention à vos finances!
Vierge. Ce mois-ci vous voyez les choses
en mode zen attitude. Tout va vous
sembler logique et couler de
source...Profitez-en bien, car cette
"coolitude" ne durera qu'un temps.
Balance. Vu le froid de ces dernières
semaines, vous ne rêvez que d'une
chose, rester emmitouflé sous la
couette et ne plus bouger. Soyez
rassuré, le printemps arrive et avec
lui, le soleil et les sorties, encore un
peu de patience....
Bélier. Pas de surprises désagréable ce mois-ci, vous pourrez
vaquer à vos occupations sans crainte de surcharge de
travail imprévue. Un bon mois pour faire
toutes ces petites choses que vous avez
toujours remises à demain et pourquoi
pas, en profiter pour prendre de
l'avance ou quelques jours de repos
avant que les dossiers ne
recommencent à s'enchainer.
Taureau. Allez vite jeter un œil sur les
offres d'emploi de votre faculté, il est
fort probable que vous y trouverez
justement le poste d'assistant qui vous
tentait. L'occasion de démarrer dans la
faculté, de publier (encore plus si vous
avez déjà commencé), de devenir
professeur, doyen de la faculté de
droit et qui sait, un jour, recteur…
Sagittaire. Combien de fois vous êtes
vous dit qu'il fallait absolument finir cet
épineux dossier qu'on vous a donné il y
a déjà quelques temps ? Pas de
chance, c'est pour ce mois qu'on vous
demandera de le finir. Alors, plus
d'hésitations, quelques jours un peu plus
intenses à passer et devant votre motivation, vous ne
pourrez que susciter l'admiration de vos pairs.
Gémeaux. Ce mois-ci plus question de passer à coté de
cette personne rencontrée en CAPA qui
vous fait de l'œil depuis quelques temps.
Engagé depuis longtemps ou pas, au
pire vous y gagnerez un confrère
respectueux qui sera ravi de vous
envoyer des clients, au mieux, vous vous
apercevrez que votre véritable amour
n'était pas si loin en fin de compte.
Capricorne. Attention aux intempéries,
elles risquent fort de vous causer plus de
soucis qu'aux autres. Un retard à une
audience ou à un rendez-vous client,
ça arrive à tout le monde. Ne risquez
pas la chute sur du verglas pour éviter
une légère remontrance, tout le monde
attend avec impatience le retour des beaux jours, un retard
pour mauvais temps vous sera rapidement pardonné.
Cancer. Pas de chances, les
secrétaires ne vous ont pas à la
bonne en ce début de mois. Voix
sèches et froides, rumeurs vite lancées
aux autres collaborateurs, il s'agira de
faire preuve de diplomatie et de
contrôle de soi si vous voulez avoir
une chance de les remettre dans
votre poche pour les deux dernières semaines.
Verseau. Si vous ne leur aviez pas prêté
attention jusqu'à présent, les auxiliaires
de justice pourront maintenant être de
précieux alliés. Qu'ils soient greffiers,
policiers, huissiers ou experts, les précieux
conseils qu'ils vous donneront vous
éclaireront pour le reste de votre carrière.
Alors, plus de doute, engagez la
conversation et soyez bien à l'écoute.
Lion. Si l'audience ne se déroule
pas comme prévu, pas
d'inquiétude, ce mois-ci aucune
crainte à avoir quant à
d'éventuelles remontrances de
votre maitre de stage.
Compatissant, il saura vous
prodiguer les conseils qui vous
permettront d'impressionner toute
la salle la prochaine fois.
Poissons. Vous pensez déjà à vos
prochaines vacances. Normal, de
nouveaux horizons s'offrent à vous à
l'étranger: un poste d'avocat en
Birmanie, un LLM au Canada ou une
thèse en Afrique du Sud, autant
d'offres que vous avez repérées qui ne
vous incitent qu'à une chose,
redemander des congés. Tentez votre
chance, vous n'avez rien à perdre.
Dessins par Anne-Claire Dombret
24
Quand ? Quoi ? Où ?
Avril AW avec le Jabkes Surprise
3-5 Mai Week-end détente Budapest
15 mai Dégustation de rhums Canne à sucre
Mai Tournoi de Hockey Uccle Sport
14 juin Nuit des Stagiaires Surprise
AGENDA
RETROUVEZ NOUS SUR
http:www.facebook.com/
carrefourdesstagiaires
Pas Perdus n° 56
Editeur responsable :
Marie-Céline Elleboudt
Rédacteur en chef : Christine Rizzo