paris 10eme 11eme - le bonbon 07/2010

édito“bon”jour

RÉGIE PUBLICITAIRE06 80 46 58 [email protected]

PrésidentJacques de la [email protected]édacteurs en chefDenys [email protected] [email protected] originalLaurel et [email protected]étaire de RédactionIvan CaullychurnRédactionAnaïs Dautais, Victoire Boizard,Luce Bourgeois, Irène Stehr, Remy Grand,Olivier Pelisson,Capucine Jaillon, Quentin PhilibertBenoît GrimaltPhotographesRomain Cabon, Céline Barrelet, Benoit Grimalt, Christophe Favreau, Arnaud Chaillou, Fanny Duez, Charles-Henri MaquetteEmmanuelle LabouréIllustrateursGuillaume Ponsin, Paulina LeonorStylisteAnthony WatsonRemerciementsBenjamin de l’Hôtel du Nord, Polemiks, Florence, Caroline, Dali, Arnaud, Olivier, Thierry, Claude, Francis, Charles, Sandra, Zhora, Diouc, Patrick, Lionel, Cécile, Christophe FavreauChef de PubArnaud ChaillouPetites [email protected] Le [email protected]@lebonbon.fr01 48 78 15 64Le Bonbon 30, place St Georges,75009 Paris.SIRET 510 580 301 00016ISSN : en coursDépot légal : à parutionOJD : en cours de validationImprimeurCentre Impression

Le cieL. D’épais nuages bLancs. un écLat Lumineux Les traverse, entre Dans une pièce, baLaie La pénombre Lentement.

Un lit. Une étoffe plissée de soie blanche. Le pied d’une jeune femme, délicatement posé. Des jambes filiformes, sublimes se découvrent doucement. Des fesses rondes, soulignées de dentelle noire. Un dos nu, des cheveux noirs brillants et bouclés miroitent dans la lumière. Des yeux noirs, intenses expriment le désir, l’amusement ou la surprise. Elle tient entre ses mains un magazine : Le Bonbon, spécial Été 2010. Quoi de plus normal que de parler de vous, lectrices, pour incarner, exprimer la beauté, la bonté !

C’est notre nouvelle ligne éditoriale : vous faire du bien, vous apporter les ingrédients qui vous feront sourire, réfléchir. Le Bonbon n’est qu’amour et l’équipe de la rédaction vous envoie tous ses vœux de bonheur pour ce bel été qui s’annonce. Si vous voyez un problème surgir, pensez à quelque chose de positif, on est beaucoup plus fort quand on est positif. Pour susciter en vous ce bel élan, quelques articles au service de votre bien-être, à vous et à ces messieurs : Les Murmures et Délices de M. Thé, le Bon commerçant ; quelques mots enjoués de l’actrice Zoé Félix, la Bonne étoile ; l’enquête pertinente sur l’histoire de la crise financière d’Eric Laurent, le Bonhomme, dans son livre La face cachée des banques ; et bien d’autres bonnes nouvelles acidulées et sucrées.

Bonnes vacances !

Denys Beaumatin.

juillet - août 2010 | 10/11

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EnseigneLe nom du commerçant

CoordonnéesAdresse et téléphone

DescriptionLe type de commerce

LES BonBonS moDE D’EmPLoICommEnT PRofITER DES Bonbons

DESCRIPTIf D’Un Bonbon

1 ChoISISSEz

Repérez les Bonbons pré-découpés au milieu du magazine.

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Présentez vos Bonbons au moment de payer et vous bénéficierez immédiatement de l’avantage annoncé !

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sommairemiam miam !

page 6. arnaud dhenin

page 34. éric laurent

page 10. zoé felix

page 38. les années scooter

page 14. le studio a.i .d

page 44. claire vassé

page 5. Le Bon Timingpage 6. Le Bon Commerçantpage 10. La Bonne Étoilepage 12. Les Bons Planspage 14. Le Bon Artpage 16. Le Bon en Arrièrepage 18. Le Bon Look

page 21. Le Casse Bonbonpage 22. La Bonne Recettepage 25. La Bonne Séance page 26. Le Bon Astro page 28. Les Bons Tuyauxpage 31. La Bon’Bonnepage 32. Le Bon Écolo

page 34. Le Bon Hommepage 36. Les Bons Shopspage 38. Le Bon Artisanpage 40. Les Bons P’tits Diablespage 42. Les Bons Snapshotspage 44. Le Conte est Bonpage 46. Le Bon Agenda


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www.lebonbon.frBateau Concorde Atlantique

Face au 23, Quai Anatole France 75007 ParisMétro : Concorde / Assemblée Nationale

Parking Payant - Entrée 13€ / 10€ sur présentation du bonbon

�u�ing Time Minuit > 06hMarco Dos Santos (Le Baron)

Clara 3000 (Ed Banger)

Kumisolo Live (Active Suspension)

The Salty Bit (Tête d'Affiche)

Gilan LC (Elegangz)

DJ Freddy (The One & Only)

Apéro Time 20h > MinuitEn terrasse :

Apéritif dînatoire offert jusqu'à 22h30Happy Hour jusqu'à MINUIT 1 verre acheté = 1 verre offert

Bateau Concorde Atlantique

le Bon timingles évènements à ne pas manquer

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scÈne pOlemiKs Merci Events et le webzine socio-culturel Pølemiks, fervent défenseur de la culture émergeante, présentera sa Scène, Emilie Gassin, Yules, Tenni-Soap... ensuite, le free style chic de King Sabbah mènera la danse avant de laisser place aux notes électro-érotiques d’Allure. Les bénéfices de la soirée iront à des collectifs d’artistes. La Java 105, rue du Faubourg du Temple 10e Tél : 01 42 02 20 52 www.la-java.frLe jeudi 1er juillet de 21h à l’aube

ce que murmure la riViÈre sumiDa Nô japonais du XVe de Zeami Motokiyo, dans une transcription poétique et musicale de Suzanne Bing. Par le théâtre Uvol-Cie Didier Delcroix. Une mère, l’esprit égaré, est partie à la recherche de son enfant enlevé par des brigands. Pendant qu’elle traverse en barque la Sumida, elle apprend qu’un enfant inconnu a été enterré sur l’autre rive.Théâtre du Temps 9, rue du Morvan 11e Tél : 01 43 55 10 88Jusqu’au 8 juillet, les mardis, mercredis et jeudis 20h30

le présiDent, sa femme et mOiLe président de la République a décidé d’utiliser un sosie afin de pouvoir être présent sur tous les fronts. Antoine Girard, un vendeur de canapés, a été choisi par les services secrets comme le Français ayant le morphotype le plus proche du Président et est réquisi-tionné pour raison d’État…Théâtre de L’ Alhambra 21, rue Yves Toudic 10e Tél : 01 40 20 40 25 www.alhambra-paris.comDu 1er juillet 2010 au 31 août à 20h30

a-paris-tiOns i & ii Des colonnes rongées par le temps naissent les hommes de pierre. Des murs, des palissades, des rideaux de fer, de partout flottent les corps. Les marronniers majestueux, forts et puis-sants abritent d’étranges créatures. Saviez-vous que les hommes-fleurs apparaissent dans les tulipes du Palais-Royal ? La ville change de teinte, le soir tombe, les êtres de la nuit s’éveillent. Librairie-galerie Violette and Co 102, rue de Charonne 11e http://danielnassoy.comJuillet - août 2010

théâtre

théâtre

événement

exposition


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le Bon commerçant

un homme aux idées parfuméesEt oui, il y en a qui tombent dans la potion ma-gique, Arnaud Dhénin, lui, est tombé dans le thé ! Du thé bio aux mille saveurs réinventé par ce créateur globe-trotteur.

Musicien dans l’âme, Arnaud quitte sa terre natale pour les contrées lointaines de l’Asie. Le thé c’était

pour ainsi dire : pas sa tasse de thé ! Mais qui dit voyages à la pelle dit intégration cultu-relle. « Finalement, le thé ce n’est pas que de l’eau chaude ! » a reconnu notre créateur de saveurs. Ça y est la passion est née et Arnaud, de retour en France, entreprend de mettre au goût du jour celui du thé.

Débutant, en 2003, par les foires et salons, ce nouvel adepte du thé se lance dans l’aventure en proposant une sélection toute particulière des thés qui l’ont converti. Le succès est au rendez-vous, l’heure est à Internet et la vente par correspondance toujours au goût du jour, alors avec comme devise : « le thé un jour, le thé toujours », il satisfait la demande des amoureux du thé en créant un site de vente en ligne. Succès !!!

Cinq années ont passé et Arnaud a refait sa garde-robe, il se rend chez le tailleur à deux pas de chez lui pour y ajuster ses nouvelles tenues. Le vieux commerçant lui confie que la retraite approche... Arnaud profite de l’op-portunité pour ouvrir son premier salon de thé. Après quatre mois intensifs de travaux, la boutique se réincarne en véritable havre de paix. Avec un père brocanteur, Arnaud amé-nage la boutique avec les merveilles chinées par-ci par-là. Le « par-là » c’est aussi l’Asie et son pousse-pousse indonésien, souvenir de sa vie au Royaume des thés.

Soucieux de garder un service de proximité, où « la simplicité est au service de la qualité », il accueille ses clients aux tables de son salon où la sablière trône pour assurer une parfaite infusion du thé. Sa passion pour le voyage est alors devenue une nécessité pour assurer le contrôle de ses mélanges bio pour la plu-part, depuis les plantations jusqu’aux tasses design du salon donnant sur le square Gar-dette. Dans son salon zen, l’art s’exprime, le thé rime avec partage. C’est au sein d’une ambiance conviviale que tout à chacun

texte anaïs dautais / photo célin e barrelet

Arnaud Dhenin


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arnaud dhenin

profite des expositions et des concerts venus de différents univers.

En somme, que le thé soit noir, blanc ou vert, l’on s’immisce volontiers dans la brèche du temps pour passer un excellent moment à déguster des créations originales d’un pas-sionné qui invite ses clients à prendre leur temps quand le moment est venu de fermer boutique. Le voyage ne s’arrête pas là, Arnaud partira bientôt à la conquête du Japon, pays du raffinement, où la subtilité de ses créations s’en verra sublimée.

spécialitésScoop ! Arnaud Dhénin et son associé Benja-min Dubois ouvriront très prochainement une nouvelle boutique. Mais où ? Mystère et boule de gomme... La suite au prochain épisode !

les dernières créations Blanc mandarine (Thé blanc Pai Mu Tan à l’arôme naturel de mandarine)Jardin de Provence (Thé vert Yunnan par-fumé à la lavande)Sans oublier ses muffins au thé vert et au cho-colat blanc, un délice !

murmures & délicesSalon de Thé & Comptoir 17, rue Lacharrière 75011www.murmuresetdelices.com

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la Bonne étoile

esquisse du bonheur...zoÉ FÉLIX

texte capuc ine jai llon / photo roMain cabon

Rencontre pétillante avec l’actrice à qui tout semble facile. Son sourire murmure « Lais-sez le charme agir… »

Il est aisé d’être touché par son charisme sans artifice, elle qui aime parler de son métier d’actrice de cinéma. Elle a beau-

coup d’atouts, un naturel, une gentillesse, le fameux « je ne sais quoi » du siècle de Mari-vaux...

Ses débuts au cinéma font rêver : à 19 ans, elle prend le bus, tranquille, insouciante, le 86 et voilà qu’on la dévisage, petit à petit un peu plus, avec insistance, l’ob-servateur finit par venir à elle, sous le charme bien sûr... puis se présente : «Bonjour, je suis directrice de casting. Appelez-moi, je ferai de vous une star.» Hasard objectif ? Magnétisme ? Que sais-je ? Deux années passent, par curiosité Zoé finit par rappeler, ce qui la conduira... à ses premiers shootings cinéma.

Un début auprès du talentueux Olivier Dahan dans son film « Déjà mort » : elle joue le rôle d’une jeune fille d’un milieu populaire qui

voudrait vivre sa vie en grand, et qui se laisse influencer par des fils de bonne famille richis-simes qui partent en vrille. On la devine ins-tinctive, sensible, fine, féline. Elle aime être di-rigée, avoue-t-elle, par le metteur en scène. Elle sait être câline et enjôleuse auprès de Gérard Darmon dans « Le cœur des hommes », et même lorsqu’elle joue l’éternelle insatisfaite dans « Les Ch’tis », épouse de Kad Merad, son personnage reste attachant et séduisant ; elle excelle dans l’art délicat de la séduction. Au fil des ques-tions, une pudeur demeure. Là réside le mys-tère... je dirais qu’elle est une muse, celle de Verlaine, celui qui idéalise et retrace sans cesse

son portrait dans ses poèmes : « Votre âme est un paysage choi-si », «Ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre...» Une muse de notre temps, amou-reuse des plantes et des chats

(de son véritable amoureux, je ne dirai que l’initiale « B » comme beautiful, mais ne vous attendez pas à des confidences indiscrètes...).

Elle se réjouit de faire un métier où elle livre parfois une partie de son âme dans les paysages que dessinent les films. Un risque qu’elle ac-cepte, qui participe à la difficulté du métier.

“ un FiLM C’EST un TRAVAiL qui RASSEMBLE ”

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Elle aime le cinéma pour sa dimension col-lective : un film c’est un travail d’équipe, de groupe, qui rassemble. Heureuse nature tou-jours puisqu’elle reconnaît avoir eu la chance que les films auxquels elle a participé aient ren-contré un grand succès.

Acte II. Séquence interview ?!

Ton actu.Je joue dans deux films qui vont sortir à la ren-trée. « Captif », un thriller, un premier long métrage vraiment génial de Yann Gozlan. J’ai un personnage extrême, c’est l’histoire d’une fille qui se fait kidnapper, qui va vivre l’enfer-mement psychologique. Et une série qui s’ap-pelle « Darwin », sur Canal + chapeauté par

Bruno Gaccio qui donne leur chance à des jeunes réalisateurs qui n’ont jamais fait de fic-tion. Une série comique de trois épisodes de 26 minutes sur l’évolution des espèces. C’est absurde, ça ressemble à l’humour anglais.

Que signifie pour toi un Bonbon ?La douceur. Un petit plaisir. En même temps je n’aime pas trop le sucre. Je suis un bec salé comme on dit. Les bonbons, je préfère les lire. Le sens de la vie selon Zoé Félix ? Zoé ça veut dire « la vie » en grec, et Félix « heureux », d’autres questions ?

Points de suspension.


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un été à Paname… il fait chaud, de plus en plus chaud, les corps se

dénudent et ça drague à tout va ! Mais il te manque quelque chose, l’accessoire ultime de séduction massive qui va fa-çonner ton look : LA paire de lunettes de soleil qui dézingue !

Et c’est au 69 rue de Charonne que tu trouve-ras ton bonheur. Depuis maintenant 4 ans, Cyril deale du sex-appeal et propose un large stock de ce qui se fait de mieux en matière de frime optique… C’est simple, dans son ma-gasin pop et coloré, il

y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses, que tu sois fan de classe américaine, fashion victim ou encore adepte du bling-bling ! Spécialisé dans les marques de référence (Carrera, Ray-ban, Paul Franck, Ted Becker…), Cyril n’a pas son pareil pour habiller les yeux et

conseiller le style de monture qui conviendra à ta personnalité. Et quand ses vendeurs te parleront avec amour des Aviator, des Way farer, des Champion ou des Safari, tu comprendras que les lunettes de qualité, c’est autre chose que le chanteur Antoine qui crie sur un atoll… Enfin, sache que Cyril est conventionné par la Sécu, et que pour d’éventuelles lunettes de vue, tu n’auras pas besoin d’ordon-nances… A fortiori et de visu, cette boutique est faite pour en mettre plein les mirettes !De Visu Opticien69, rue de Charonne 75011 Tél : 01.43.73.02.80 [email protected]

Le Bastide, 18, rue de Lappe. Devanture sobre. Porte d’entrée franchie. nous y voilà.

Comme une icône, l’animal Brando sur une affiche jaunie d’Un tram-way nommé désir me toise tranquillement du regard. Et quelque part, A perfect day de Lou Reed tourne en 33 tours… Le son liturgique du vinyle qui craque, le son li-turgique du vinyle qui craque, le son liturgique du vinyle qui craque… L’alcool a toujours né-cessité un temple adéquat pour que s’opère le mystérieux culte de la lubrification sociale. Pour quelques pié-cettes, Kader, le sourire canaille, vous lubrifie. J’observe le mélange des corps et des âmes. Une Améri-

caine à un chiffonnier : « Tu connais l’Ohio ? », un étudiant à je-ne-sais-qui : « Je déteste la littérature familiale », une

belle blonde embrasse un type bourré, quelqu’un m’interpelle : « Mec, tu es désormais dans

la confidence mais attention, n’amène ici que ceux qui aiment le hasard,

que ceux qui préfèrent la se-maine au week-end, que ceux qui ne cherchent pas le pitto-resque et détestent la pho-togénie. » Je le comprends, il dit vrai. Deux heures du mat’, Kader ferme ses portes. Nous

partirons tous ensemble finir notre nuit ailleurs, mais c’est au

Bastide que nous nous serons ren-contrés. Vous êtes maintenant dans la

confidence, mais attention, n’amenez ici que ceux qui aiment le hasard…

le Bastide 18, rue de Lappe 75011

les Bons planson a testé pour vous

De Visu : 69, année nerf optique… par Michael Pécot-Kleiner

le Bastide, un repaire secret à Bastille. par Michael Pécot-Kleiner

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les bons plans

il n’y a qu’à voir la divine moustache de Christian, le joli sourire de Camille et le pétillant regard de Carole pour comprendre qu’avec ces trois per-

sonnalités là, on ne risque pas de s’ennuyer.

Installés depuis le mois de février au 24 de la rue de la Folie Méricourt, nos 3 chouchous ont décidé de mêler leurs savoir-faire respectifs et d’assumer pleinement la tradition des resto-bars familiaux, tout en y ajoutant une bonne dose d’audace et de modernité.Un C comme Cocktail : Pourquoi ne pas vous détendre après le boulot en allant siroter l’un des délicieux cock-tails proposés au bar ? Une belle carte des consomma-tions étanchera votre soif et satisfera votre porte-mon-naie durant les happy hours… Personnellement, j’ai complètement craqué pour le coquin DUO 3C composé d’une bière Levrette (oui oui vous avez bien lu, une bière Levrette : cette bière est une bière artisanale bretonne que vous ne trouverez qu’ici !) et d’un Orgasme (shooter à la recette secrète). Le tout servi avec la gentillesse de maman Camille, que demander de plus ?Un C comme Cuisine : Voilà le domaine de prédilec-tion de papa Christian, artisan émérite ayant travaillé

dans les plus grands restos parisiens (Tour d’argent, etc.). Faits avec les produits du marché et ne manquant jamais d’inventivité, les plats offrent une large gamme de choix et combleront petites et grandes faims. Le midi, une formule à 14 euros constituera le break repas idéal… Coup de cœur du Bonbon : la redéfinition de l’hamburger façon 3C, copieux et plein de fraîcheur ; en dessert, je ne peux que vous conseiller la panacotta au coulis de fruits rouges, ou encore la tarte fine aux pommes…Un C comme Création : Le soir tombé, c’est au tour de Carole, l’enfant prodigue, de prendre en charge l’am-biance du lieu. Des lancements d’artistes musicaux ou des DJ sets électro (DJ Beat, Swag Sonido) viendront régulièrement endiabler vos nuits. À noter également l’organisation de soirées thématiques et la possibilité de privatiser la salle. En somme, le 3C, une sympathique trinité qui vous conduira au 7e ciel !

le 3c 24, rue de la Folie Méricourt, 75011Tél : 01 43 38 58 32

le 3c : cocktails, cuisine, création… christian, camille et carole ! par Michael Pecot-Kleiner


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le Bon arttexte luce bourgeo is / photo roMain cabon

Le studio A.I.DAvant qu’Amandine et Clotilde ne puissent à leur tour se pencher sur votre logis, les fées ont dû se pencher sur leur berceau. De-puis qu’elles ont monté leur entreprise d’ar-chitecture et de design, en 2008, ces deux jeunes architectes d’intérieur ne connais-sent pas la crise. Elles prouvent ainsi une nouvelle fois que la valeur n’attend pas le nombre des années…

Les beaux jours sont de retour, votre vie n’est plus que fêtes, pique-niques et apéros improvisés. Au diable les pavés

de Paris, vous avez sorti les tongues ou les es-padrilles. Pourtant, quelque chose vous rend morose et vous ne savez pas quoi. Vous ren-trez chez vous, et là, oh stupeur, vous retrou-vez votre intérieur étriqué et sombre de tou-jours. Voilà donc le problème, le ver dans la pomme ! Vous faites alors quelques tentatives infructueuses et maladroites : nettoyage de printemps, coup de peinture, réaménagement des meubles. Vous poussez même jusqu’à amé-nager votre chambre dans le plus grand respect des principes Feng shui. Rien n’y fait, et vous seriez prêt à abandonner.

Heureusement, un messager providentiel (au doux nom de Bonbon), vous refile le tuyau :

prenez rendez-vous avec Clotilde Ah-Kang et Amandine Chézeau. Ces deux jeunes femmes, diplômées de l’ESAG Penninghen en architec-ture intérieure et design, sont les spécialistes de ce genre de pathologie. Riches d’une expé-rience de plusieurs années en agence (Francis Krempp, Jean Nouvel Design, Ateliers Jean Nouvel), elles sont désormais associées, pour le plus grand bonheur de leurs clients. Elles pas-sent dès leurs débuts dans l’émission Intérieurs sur Paris Première : un vrai coup de projecteur, dont le retentissement les étonne, mais qui est pourtant amplement mérité.

Très à l’écoute de leurs clients, et soucieuses de leur apporter un service entièrement per-sonnalisé, Clotilde et Amandine proposent aussi bien des missions globales d’architecture intérieure (appartements, maisons, bureaux, restaurants, boutiques, hôtels, showrooms, événementiels) que des missions ponctuelles de conseil à l’achat ou à la vente. Une première visite de « diagnostic » leur permettra de mesu-rer la profondeur du mal, et de vous proposer les différents remèdes possibles.

Fortement opposées à l’image de l’architecte seul maître à bord de son chantier, elles analy-seront ensuite vos besoins en parfaite compli-cité avec vous, en s’appuyant sur votre manière

les fées du logis

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de vivre l’espace. Vous éviterez ainsi les écueils qu’affrontent immanquablement les archi-tectes néophytes et autres designers en herbe (rappelez-vous, la dernière fois que votre ami a voulu s’improviser maçon…).

Loin d’être fermées à un style, Clotilde et Amandine sont à même de travailler sur des projets aux inspirations les plus diverses. Leur seul credo : l’indémodable. Plus de risque de regretter le papier peint pourtant si tendance que vous aviez choisi avec amour il y a quatre ans ! Ou la colonne à l’antique qui faisait si chic au milieu du salon. Le studio A.I.D travaille de

façon minimaliste, ouvre l’espace, décloisonne, joue sur les altimétries, les plafonds, la lumière, etc. Enfin, last but not least, en tant que pari-siennes averties, les deux architectes sont rom-pues au travail d’optimisation de l’espace. Vous seriez surpris de ce qu’elles pourraient faire de votre 30 m² !

le studio a.i .d53, boulevard Voltaire [email protected]://lestudioaid.ultra-book.com


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Bon en arriÈre

Plus de soleil, peu d’énergie, ce temps en dent de scie nous donne envie de rester au fond de nos lits !Alors on se bouge ! On se met du rouge et

on s’en va prendre l’air ! Direction : le Point Éphémère.Laissez-vous chavirer, sans être heurté, par ce cadre dynamique et éclectique, réunissant des notes vibrantes et chantantes.

Avant d’être le lieu de nos joyeux bambins parisiens, le Point Éphémère était un centre de collectifs d’artistes, tenu par une association quelque peu avant-gardiste.Appartenant aux docks de l’ancien canal Saint-Martin depuis 1987, le bâtiment de briques fut ensuite occupé par l’enseigne Point P, pour devenir à ce jour un point de rendez-vous sympathique.Celle-ci avait pour vocation de faire vivre des endroits en déshérence, regroupant sans aucune prétention, divers talents pouvant s’exprimer avec abondance.C’est au fil des années que l’idée a prospéré et les adresses ont défilé : l’Usine dans le 19e arrondissement, l’Hôpital dans le 18e, la Caserne dans le Val-d’Oise sont devenus des endroits très convoités, jusqu’à faire le grand pas : aller au Canada…Elle y mêle un panel de casquettes incroyablement étendu, tel qu’une salle de concerts, un espace d’expo-sition, un studio de danse, un bar-restaurant, des ateliers

d’art visuel et des studios de répétition musicale ! Cet endroit phénoménal ouvre à votre curiosité un regard oblique, qui se caractérise par une envie de visiter, regarder, toucher, tout en étant accompagné par une ambiance enivrante, acoustique et colorée. Sans cesse à l’affût d’un programme éphémère varié, ce repère sait se renouveler, aussi bien pour vos pieds que pour diversifier notre capacité à frissonner, mais atten-tion ce n’est que temporaire ! Une fois réchauffé, on s’en va prendre une bouffée d’air frais, tout en constatant avec bonheur, que le vis-à-vis est incroyablement beau à l’extérieur…Tel un marin voguant sur les flots, j’enfile mon plus beau chapeau, tout en contemplant les ronds se dessinant dans l’eau, et me laisse bercer par un parfum plus que divin, celui du canal Saint-Martin.

Alors on fonce, on saisit sa chance, en direction d’une nouvelle aventure qui commence !Celle de la jouissance de nos sens qui vibre sous l’abon-dance… Alors soyez « aware » aux mille capacités du Point Éphé-mère !!

Point Éphémère200, Quai de Valmy 75010Tél : 01 40 34 02 48

Y a de l’artiste dans l’air au Point Éphémère !

texte v icto ire bo izard

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texte benoît gr iMalt

Le rédacteur en chef du magazine que vous tenez (ou pas) entre les mains m’a demandé d’écrire sur une boutique qui vend des graines.

Je ne connais pas grand chose aux graines mais je me souviens avoir photographié cette boutique il y a plus d’un an pour Télérama, ce qui est pratique et me per-mettra d’en parler sans y retourner. Surtout que le temps glacé ne m’encourage pas à sortir aujourd’hui.

Je me souviens de la jolie boutique, du très beau car-relage, du rouge de cer-taines étagères. Mais re-venons aux graines. Ce ne sont pas des graines pour les oiseaux ni pour les la-pins qui se vendent ici mais pour nous, les humains.

Des graines à diluer, avaler, cro-quer, cacao, spiruline, acerola, ca-roube, pour le bien-être et le bon goût. On a tendance à oublier la santé dans notre monde moderne surexcité par l’insignifiance (même si la campagne de vaccination contre la nouvelle grippe bat son plein actuellement).

Des graines donc, naturelles, riches en minéraux et vita-mines pour la plupart provenant d’Amérique du Sud où les vendeurs fort sympathiques ont séjourné plusieurs années. Marqués par ce retour au naturel et convaincus

des bienfaits nutritifs et curateurs de ces plantes, ils ont décidé d’ouvrir une boutique et d’en importer à Paris. On peut aussi en goûter au comptoir sous forme de boisson. Je sais que je préfère manger un pain au chocolat qu’une graine de cacao mais peut-être suis-je vieux jeu

et proustien.

Vous en apprendrez évidemment plus sur Totum en visitant leur

site Internet que par ma plume à moins de vous dé-placer toute de suite. Je vous attends, je suis en train de terminer mon ar-ticle avec ma machine à écrire, je suis habillé d'un pantalon vert, j'ai une che-

mise à pois, un crâne légère-ment dégarni. Mes yeux sont

légèrement bleutés, et j'avoue avoir une nette préférence pour les

femmes métissées. Je ressemble au professeur Tournesol et à José Bové en très

mignon. À tout de suite, le temps s'égrène trop vite

totum23, rue des Vinaigriers 75010 Tél : O1 42 01 03 44www.totum.frDu mardi au dimanche de 12h à 20h.

PREnDS-En DE LA gRAinE !

totum


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le Bon homme

Summers, consultant chez goldman Sachs, chef du Conseil Économique national d’Obama, et Rubin, ex-coprésident de gold-man Sachs et greenspan, ex-président de la FED posaient en 1999 en couverture de Time Magazine. Le titre ? « Le comité pour sauver le monde ».

Offensive médiatique intervenant avant le vote du Congrès pour supprimer l’amendement Glass Steagall Act, da-

tant des années 30, dernier rempart à une to-tale dérégulation financière.

La suppression de ce texte juridique sous la présidence Clinton sera très lourde de consé-quences : 9 ans plus tard, le monde s’abîme dans un krach boursier sans précédent, pré-lude d’une crise économique d’une rare acuité. Le bilan de la dérégulation ? Une écono-mie à feu et à sang.

Eric Laurent, grand reporter, auteur de nom-breuses investigations à succès (La face cachée du pétrole, La guerre des Bush), met en lumière l’origine, les raisons de ce scandale financier dans LA FACE CACHÉE DES BANQUES, publié chez les éditions Plon.

Qui dirige le monde financier ?L’épicentre est aux États-Unis, à Wall Street. Il y a une osmose totale et une complicité an-cienne entre Wall Street et le Parti Démocrate. Les grands bastions politiques démocrates sont aussi les grands centres financiers du pays. Bos-ton, New York, Chicago d’où vient Obama, et où ont été créés les produits dérivés. Beaucoup d’élus qui votent les lois sont inféodés au sys-tème financier.

Pourquoi les banques ont-elles créé ces pro-duits dérivés ?La finance a fait appel à des mathématiciens et scientifiques pour créer des produits dé-rivés : des produits financiers extrêmement

complexes que personne ne comprenait mais qui per-mettaient des effets de le-vier considérables puisque les banques pouvaient ga-gner jusqu’à 35 fois leurs mises.

Pourquoi est-il important de réguler le sys-tème financier ?Une finance non régulée aboutit aux pires errements. En 1932, l’arrivée au pouvoir de Roosevelt, alors que la crise sociale et écono-mique s’amplifiait après la crise de 29, condui-

texte denys b eauMatin / photo chr istophe favreau

Éric Laurent

“ unE FinAnCE nOn RÉguLÉE ABOuTiT Aux PiRES ERREMEnTS ”

pyromanes !

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sit à mettre en place un certain nombre de garde-fous destinés à limiter les excès et pra-tiques douteuses des banques, malheureuse-ment abrogés, démantelés depuis 1999. C’est le cas de l’amendement Glass Steagall Act qui rendait incompatibles les métiers de banque de dépôts et de banques d’investissements et interdisait toute fusion entre ces deux types d’établissement.

Le nouvel homme fort, Petros Christodou-lou, chargé de la gestion de la dette pu-blique en Grèce est un ancien de la banque Goldman Sachs. Une banque dont vous par-lez beaucoup dans votre livre.Goldman Sachs est une des banques, fondée en 1869, les plus emblématiques de la rapacité

de Wall Street et surtout de l’interpénétration entre politique et finance. Vous avez énormé-ment de dirigeants de Goldman Sachs qui ont été ministres des Finances, gouverneurs de la Banque centrale américaine. Rubin et Sum-mers, qui ont poussé Bill Clinton à valider la dérégulation financière avec l’abrogation du Steagall Act, ont un lien avec Goldman Sachs. Henry Paulson, l’ancien président de Gold-man Sachs, est le secrétaire d’État au Trésor nommé par le président des États-Unis George W. Bush qui a géré la crise aux États-Unis après le krach boursier. Ils sont absolument partout. Ils sont les initiateurs, les bénéficiaires et les sauveurs de la crise, des pyromanes trans-formés en pompiers.


— 21

les Bons shopsles nouvelles boutiques du quartier

centre siVananDa De yOGa VeDanta SAnté et Bien-êtRe PouR touS !

La météo parisienne de ces dernières semaines nous y invite : restons ZEn !!

Pour ça, allongez-vous sur le dos, jambes écartées au niveau des hanches, paumes des mains ouvertes vers le ciel, les yeux fermés, puis prenez une grande inspiration d’air frais par les narines ; entendez alors cette phrase magique : « Oubliez tout ce que vous avez fait aujourd’hui, toutes les tensions, et observez votre souffle. Il n’est pas ici question de compétition, de réussite ou d’échec, mais exclusivement de bien-être et de bienveillance envers soi-même ». Expirez calmement au son de cette voix douce et calme, sen-tez votre corps s’enfoncer dans le sol et laissez-vous aller : ça y est, votre esprit s’apaise et votre soleil intérieur se lève !!! Vous êtes en plein cœur de Paris, aucun bruit extérieur ne filtre et vous prenez votre premier cours de yoga.

À cette relaxation initiale succèdera la pratique pro-prement dite de la discipline, celle des postures (les « Asanas »), accessibles aux moins souples et sportifs d’entre nous. Celles-ci équivalent à de la cardio au ralenti, tout en calmant le mental et en stimulant les différentes chaînes musculaires. Le cours prendra fin par une séance de méditation au cours de laquelle vous passerez l’ensemble de votre corps et de votre

esprit en revue. Le centre Sivananda de Paris, situé à deux pas de la gare de l’Est dans une cour très calme, appartient à la plus grande organisation inter-nationale de yoga, comprenant plus de 50 centres et Ashrams de par le monde. L’accent y est mis sur un enseignement clair et accessible permettant rapidement d’intégrer le yoga à la vie quotidienne. Dans ce vaste ensemble composé de plusieurs salles de cours avec verrières, d’une petite boutique sympa et de vestiaires spacieux, les professeurs (béné-voles) délivrent un enseignement respectueux des 5 principes de base du yoga : les postures (Asanas), la respiration (Pranayama), la relaxation (Savasana), une alimentation saine (et végétarienne), la pensée positive et la méditation (Vedanta et Dhyana).

Voila, vous n’avez désormais plus d’excuses pour ne pas succomber à votre tour à la « yogamania », sur-tout que le centre organise chaque mois une journée « portes ouvertes » (avec cours d’essai gratuit) et que les formules d’abonnement et les horaires sont part-culièrement flexibles (7 jours sur 7, fermeture à 22h en semaine). Ooom ! Quentin Philibert

Centre Sivananda de Yoga Vedanta Paris 140, rue du Faubourg Saint-Martin 10e Tél : 01 40 26 77 49 www.sivananda.org/paris

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les bons shops

pinK flaminGOPizzAS LivRéeS à véLo : tRèS chic !

i had a dream... j’ai vu flotter sur le canal Saint-Martin une quarantaine de ballons roses !!! gonflés à l’hélium, ces objets volants servent à indiquer au livreur où acheminer les fameuses pizzas Pink Flamingo.

Symbole de liberté et de paix, le pique-nique au bord du Canal est une institution locale, tout le monde le sait... Quel plaisir de recevoir une boîte en carton noire et rose dévoilant une pizza parisienne en diable « chiquissime » ! À base de produits bio, bien sûr, proposant d’éton-nantes compositions aux noms trendy : Basquiat, Björk, Gandhi, Che, Almodovar... La Macias « façon tajine », citron confit, gingembre, coriandre, cannelle, figues et jambon cru, « façon paëlla », ou sauce curry vert... La déco est aussi très stylisée : noir et rose dragé. Chaque détail vous fait de l’œil : thermomètre flamand rose, nappe à damier noir et blanc... La touche finale : musique baroque pour définir le style esthétisant de ce petit restau ouvert près du canal depuis 6 ans par Marie et Jamie. Le quatrième s’est ouvert hier vendredi 11 juin...

Capucine Jaillon

Quatre adresses : 67, rue Bichat, 10e – 105, rue Vieille du temple, 3e – 23, rue d’Aligre, 11e – 30, rue Muller, 18e

le quai GOurmanDune SAnDwicheRie-cRêPeRie QuAi De vALMy

il est 16 heures, je me réveille en vrac, aidée par l’appel désespéré de mon gosier…

Patraque, j’ouvre mon Frigidaire et m’aperçois avec horreur qu’il est aussi vide qu’un cimetière ! Mais que faire, quand les retardataires ne sont pas program-més aux mêmes horaires que les restaurants ? C’est frustrant non ? Sautillante et trépidante, j’aperçois face à moi une enseigne qui m’interpelle…Deux lettres rebelles « Q & G » sont prostrées devant moi, comme pour me suggérer un message subliminal. En vue d’être une démarche commerciale, je trouve l’idée des plus phénoménales ! Interloquée, j’enfile mon pardessus tout en parcourant le mètre à l’autre bout de la rue ! Arrivant à ma destination, je comprends avec aberration que ce n’est que la dénomination d’un restaurant croustillant, le Quai Gourmand ! Après avoir ri de mon imagination qui dépasse l’entendement, je me laisse guider par ces différentes odeurs qui me font chavirer le cœur, car grâce au ciel, ils servent à toutes heures ! Devant moi défilent des « saladettes », des crêpes, des desserts qui me font tourner la tête, si bien que j’en volerais bien la recette ! Après avoir mangé à ma faim, et pour presque rien, je décide de m’offrir mon péché orgas-mique voire quelque peu calorique, un hot chocolate, hum… extatique ! Victoire Boizard

78, quai de Valmy 10e Tél : 06 25 16 77 24


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Les années Scooter

le Bon artisantexte reMy grand / photo roMain cabon

En cette matinée sombre, marchant d’un pas pressé, je pensais vraiment que mon âme rouillée par la pluie allait finir dans un hangar et que je terminerais mes jours entre le congélateur de mamie et la pile de vieux journaux du grand-pa’…Bref, je filais en roue libre, bon pour la casse ! Mais c’était sans compter sur l’aide du professeur Philippe Devant et de son bloc opératoire.

Antre de la couleur et de l’esthétisme 50’s, la boutique ouverte depuis 13 ans rue Faidherbe est l’œuvre d’un grand

chirurgien de la mécanique, collectionneur et spécialiste du Vespa et autres bolides à 2 roues. On y évolue entre panneaux publicitaires d’époque, pin-up, radios vintage et bien enten-du scooters flamboyants. Tout semble neuf, à peine sorti de la fabrique, ressuscité d’un passé d’après-guerre nous rappelant les Trente Glo-rieuses. Les pièces sont exposées en trophées, sauvées in-extremis de la broyeuse, dépoussié-rées, dérouillées. On plonge en un coup d’œil dans l’univers de films comme Vacances ro-maines en passant par la quête d’indépendance évoquée dans Quadrophénia.

L’auteur de ce miracle se cache non loin, à côté de la pompe à essence, le regard malin et le

sourire chaleureux, prêt à nous filer le plein d’énergie qui l’anime. Philippe m’explique alors ce qui fut le début de son aventure : « À 16 ans j’ai eu le coup de foudre pour un Lambretta garé devant le lycée, je voulais le même et j’ai fait la plonge jusqu’à ce que je puisse m’en payer un. » Ses mains passe-ront alors du produit vaisselle au cambouis… Son amour de lycée prendra de plus en plus de place (un scooter, puis deux, puis dix… il faut bien les entreposer !) ; notre chirurgien chinera et brocantera à tout va, à la recherche de la pièce rare, tout ça pour redonner vie au passé métallique.

La collection s’agrandit mais la famille des aficionados aussi. Et c’est aussi ce qui anime notre docteur Frankenstein : le partage, les rencontres et l’échange. « Dans cette aventure, on se connaît tous car on n’est pas nombreux, il n’y a pas de compétition, on partage. »

L’argent n’est pas le moteur, ici les scooters ne sont pas essentiellement à vendre, on peut les louer et s’offrir une part de rêve mobile. Les gens viennent car ils savent que Philippe et Yann, son fidèle chef mécano et ami depuis 20 ans, feront tout pour dénicher les organes vitaux nécessaires à la réanimation de votre carrosse à deux roues. À cet effet, Philippe

scoot’ toujours... ou la vie éternelle

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effectue de multiples voyages à l’étranger et surtout aux États-Unis pour dénicher la pièce manquante, pour ensuite passer une centaine d’heures à restaurer, ou plutôt ressusciter, ce qu’on croyait n’être plus qu’une vieille carcasse de métal.

L’esprit de la boutique c’est aussi ce qui fait qu’un amour adolescent entraînera un destin plein d’aventures, de surprises, et d’envies de faire toujours plus fort et plus fou, comme re-taper un « autobiroue Réplica » (prototype des premiers scooters). Pour notre spécialiste, c’est d’ailleurs l’ultime récompense puisque ce chal-

lenge l’amènera à rencontrer Guy Ligier, fils de Robert et pionnier du scooter en France, qui lui donnera les plans de réalisation de son grand-père. Des centaines d’heures de boulot pour relever le défi mais notre passionné a des roues ailées, on lui souhaite bonne route !

les annees scooter 23, rue Faidherbe 75011 Tél : 01 46 59 47 90 [email protected]


— 25

les Bons petits diaBlestexte i rène stehr

Dans les dédales de la rue du Mont Louis se cache, au fond de l’impasse Lamier, la salle des pavés de l’Espace Comedia.

Petit théâtre indépendant, la Comedia pro-pose tout au long de l’année des spec-tacles pour enfants. Et, pour fêter l’été,

quel que soit le temps d’ailleurs, entre grosses chaleurs et ondées, quoi de mieux qu’une petite heure théâtrale ?

Du 5 au 25 juillet se déroule la 3e édition du festival pour enfants de la Comedia. Au pro-gramme, 6 spectacles pluridisciplinaires s’adres-sant aux enfants de 3 à 12 ans, mais également aux adultes portant encore en eux leur âme de chérubin. Comme tous les goûts sont dans la nature, il est plus que certain que chacun y trou-vera son compte… Vous pourrez ainsi tour à tour devenir magicien, voyager au cœur des civilisations avec les Pi-ments Givrés et leur discothèque, découvrir Mimagine, petit clown qui vous entraînera dans

son voyage poétique saupoudré d’humour et de tendresse, vivre le rêve d’Elliott et Clara… Ou encore entendre de la musique classique ( Fau-ré, Berlioz…), sauter de plain-pied dans une aventure écologique avec la petite Néa, mener l’enquête avec Oulak… Et si vos enfants sont attirés par les planches, certains des spectacles leur permettent d’en devenir les acteurs princi-paux… Alors pas de doute, entre 2 parties de foot en plein air, offrez un peu de culture à vos petites frimousses !

espace la comedia6, impasse Lamier 75011

Tél : 01 43 67 20 47Réservation 01 43 67 20 47, ré[email protected] - www.la-comedia.comAdultes et enfants 9€ / groupes 5€ / Carte comedia 4,5€

Pass 5 entrées 30€ / Pass 12 : 60€

EspaceLa ComediaVariez les plaisirs !

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Du yogapour les diablotinsDe l’action à la méditation« il crie, il chahute, il imite, il ne reste ja-mais en place » dit une jeune mère at-terrée par la suractivité de son enfant. Combien de fois j’ai entendu ces propos de la part de parents ou grands-parents excédés.

Évidemment que le petit être a besoin de grandir, de se confronter à autrui, d’apprendre, de comprendre qui il est,

pourquoi il vit une existence qu’il n’a peut-être pas choisie. Et si la solution c’était la méditation, le rééquilibre des énergies ?

Deux lieux incontournables du quartier pro-posent du yoga pour enfants.

le centre sivanandaCommencer le yoga dès le plus jeune âge aide à développer le calme et la sérénité dans l’âge adulte. La pratique du yoga apporte aux enfants souplesse, force physique, concentration, équilibre et clarté.

Atelier avec postures, méditation, chants et histoires spirituelles. Les mercredis de 15h30 à 17h00 et le samedi de 16h00 à 17h30 (hors vacances scolaires). Pour les enfants de 7 à 12 ans.

140, rue du Faubourg Saint-Martin 75010 Tél : 01 40 26 77 49

le Yoga center nation Aux Amandiers, on propose un yoga tradi-tionnel, centré sur la respiration par le ventre, celle qui aide à ralentir le rythme et à expé-rimenter l’immobilité en se figurant être un arbre ou une montagne ! Au Yoga Center de Nation, l’activité est au contraire tonique, rapide et très ludique. Yoga Center Nation. Le mercredi

2, passage Turquetil 75011M° Nation. Tél. : 01 42 55 66 59 »

texte denys b eauMatin / photo flŒ


— 27

le bonbon a gagné la competition d’art pétanqueorganisée par “we become agency” pour pampero !

le conte est Bontexte oli v i er p e l isson / photo arnaud chai llou

Claire VasséLittérature et cinéma jalonnent le parcours de Claire Vassé : critiques, essais, entretiens, émissions radio, scénarios, réalisation… Elle sort aujourd’hui son troisième roman Lili Ter-rier, 7 rue de la Lune, chez Albin Michel.

L’écriture est ton oxygène ? Oui. Et surtout l’écriture romanesque. Dès que j’ai commencé à oser écrire, c’est de-

venu ma façon de vivre. Quand on écrit de la fic-tion, je pense qu’on voit le monde différemment. Je ne suis pas écrivain simplement quand j’écris et que je deviens une éponge, avec un rapport au monde plus exacerbé, vigilant et attentionné.

La fantaisie apparaît au fil de tes romans… Dans l’écriture, mais je crois plus profondément dans le style. Ma façon de voir la vie est peut-être plus affirmée. La fantaisie de mon premier roman, plus sombre, parce sans doute chargé de choses plus souterraines, était dans le genre, qui glissait vers le fantastique. Puis j’ai commencé à me confronter au dialogue. C’est plus vivant.

Ton héroïne visite en secret des appartements qu’elle ne peut pas se payer…

J’ai toujours été fascinée par le rapport au lieu et j’adore visiter, mais sans instinct de propriété. Lili n’est pas une fille frustrée qui voudrait quelque chose d’autre, c’est un rêve gratuit, qui lui suffit. Comme on va au cinéma pour rêver.

Lili habite rue de la Lune, en hauteur, son meilleur ami est météorologue. Tout est tour-né vers le ciel… Il n’y a rien de plus beau que d’avoir une vue sur le ciel de Paris. J’avais aussi envie de choses lé-gères, de pureté, de beauté et de folie. La tête dans les nuages, c’est le rêve.

Le météorologue a l’idée burlesque d’installer une station dans le 10e arrondissement, pour prévoir le temps qu’il y fera…

Oui, pourquoi pas ! Il y a vraiment des gens qui ont leur petite station météo sur leur balcon.

Lili idolâtre Clint Eas-twood… Elle n’a pas connu son père.

Et l’un des plus beaux films de ces dernières an-nées sur la quête du père, c’est Million Dollar Baby. Le sujet du film d’Eastwood m’avait bou-leversé, mais aussi le fait qu’un homme cinéaste et cinéphile rendait aux femmes qui aiment le

la folie douce

“ DèS quE J’Ai COMMEnCÉ à OSER ÉCRiRE, C’EST DEVEnu MA FAçOn DE ViVRE ”

30 — 10/11

cinéma leur film sur la transmission, quand la cinéphilie est souvent masculine. Il est tellement l’incarnation du père qu’on aimerait toutes avoir que ça m’amusait de le faire descendre du film et arriver dans la réalité.

Où écris-tu ? Quand j’étais étudiante, j’écrivais dans les cafés, parce qu’il y avait du monde qui bougeait autour. C’était rassurant. Aujourd’hui, j’ai trouvé un ap-partement qui est devenu mon lieu d’écriture. Mais j’ai toujours un cahier sur moi.

Tu as réalisé un court métrage dans une librai-rie de la rue St-Maur…Cohérence absolue (rires). J’avais un projet de long métrage avec mon cousin. Notre producteur nous avait engagés à filmer d’abord un court. Sans argent, il fallait tourner en une journée, alors j’ai

opté pour un beau lieu clos, pour se confronter à la mise en scène. Ce fut une librairie que j’adore, et où j’avais fait une signature de mon second ro-man. Et puis les livres, c’est très photogénique.

Que t’évoque le 10e ? C’est un quartier que j’aime énormément, qui a beaucoup bougé. À la fois central et urbain, et plus calme qu’ailleurs. J’y suis arrivée il y a dix ans, dans mon premier lieu à moi, que j’adorais. L’eau, le canal et les ponts m’apaisent, et j’aime les villes qui ont un fleuve. J’ai déménagé, mais j’y reviens toujours. Et j’ai l’impression qu’il y a le vent de la mer.

Des projets ? Lili m’a tellement plu que je pense ne pas en avoir encore fini avec elle…


— 31

le Bon agendaagenda des manifestations culturelles

concert

Jeudi 1er juillet

21h à l’aube / 8 € / Pop folk électro

SCENE POLEMIKS

Les Merci Events créent des soirées avec

un seul mot d’ordre : no rules ! Si ce n’est

d’inventer des univers où vous pourrez enfin

ouvrir tous vos chakras et vous libérer de

toutes les épaisseurs du quotidien.

Sur la scène mythique de La Java, le webzine

socio-culturel Pølemiks, agitateur d’actu et

fervent défenseur de la culture émergeante,

présentera sa Scène Pølemiks.

La pop de la belle et raffinée franco-austra-

lienne EMILIE GASSIN sera au programme

de cette première édition en partenariat avec

le label 1D ZIK. Elle sera suivie de YULES,

groupe pop folk électrisant, dont le deuxième

album Strike a balance sortira en septembre

(Sony). Les très rocks TENNISOAP clôture-

ront cette première partie.

Ensuite, le free style chic de KING SABBAH

mènera la danse avant de laisser place,

en fin de nuit, aux notes électro-érotiques

d’ALLURE.

Petit pensum : sachez que les bénéfices

de la soirée iront à des collectifs d’artistes.

Parce que la culture ne pousse pas toute

seule !

www.myspace.com/emiliegassinmusic

www.myspace.com/yulesband

www.myspace.com/tennisoap

www.myspace.com/allureproduction

www.polemiks.fr/

www.myspace.com/polemikslewebzine

Dimanche 4 juillet

17h à minuit / 9€ avec une coupe de cham-

pagne / Bal tango

CAFETIN DE BUENOS AIRES

Le tango argentin c’est la danse à deux

par excellence, la communication entre

deux corps, entre deux êtres qui bougent à

l’unisson.

Une musique qui parle de la vie, du quotidien,

des histoires d’amour, des séparations, des

rencontres…

Une musique qui rend les femmes sensuelles

et les hommes chaleureux et à l’écoute de

la femme. Une belle expérience qu’il ne faut

pas laisser passer sans la connaître, sans

l’expérimenter.

Mercredi 7 juillet

20h / 5€ / Vidéos, lectures, performances,

musiques et autres débrouillardises

« SPEED : tu es un artiste ? Tu te dé-

brouilles ! »

«Jean Air : Engageons les procédures et en

32 — 10/11

le bon agenda

dehors des catégories d’usages (...)

Speed sera, le temps d’une soirée, la

concentration d’artistes travaillant en toute

hâte ! »

Dziki : instants d’humanité partagés et d’hori-

zons croisés dans l’urgence.

Jean Air : entre 0 et 10 minutes par artistes.

Pas de quart d’heure de gloire. »

THÉÂTRE

LE PRESIDENT, SA FEMME ET MOI

Du 1 juillet 2010 à 20h30 au 31 juillet

2010

JAPANESE ROCK

GACKT // COMPLET

le 18 Juillet 2010 à 20h30

théâtre

Samedis à 19h15, dimanches à 15h

Memory Motel - deux pièces courtes

de Daniel Keene réunies dans un même

spectacle

Deux pièces où la mémoire joue un rôle es-

sentiel : que l’on cherche à savoir de quoi la

nôtre est faite, ou que l’on ait peur de perdre

la sienne. Le point commun étant cette cer-

titude que notre futur se dessine à partir des

traits de notre passé.

La Comedia 6, impasse Lamier 11e

[email protected]

Jusqu’au 31 juillet 2010, les vendredis

à 20h

Arrête Ton Cirque : Succès - Prolonga-

tion !! (humour & Impros)

Remarqué dans les caméras cachées du

MORNING sur M6, en 1ère partie de

Gustave Parking et après son succès au

Théâtre Michel GALABRU, Daubenton est

de retour !! Déjà + de 12 000 spectateurs.

Le Passage vers les étoiles,

17, cité Joly, Paris 11e

http://arretetoncirque.canalblog.com

les Bonnes adressesRÉGIE PUBLICITAIRE06 80 46 58 [email protected]

Le Bonbon est imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement, sur un site labellisé imprim-vert avec des encres végétales. Ne pas jeter sur la voie publique.

1/ d e v i su o pt i c i e n

69 et 97, rue de Charonne 75011

Tél : 01 43 73 02 80

2/ e s pac e j ap o n

12, rue de Nancy 75010

Tél : 01 47 00 77 47

3/ hôte l s o ft

52, bis rue des Vinaigriers 75010

Tél : 01 46 07 93 16

4/ l e 3c

24, rue de la Folie Méricourt 75011

Tél : 01 43 38 58 32

5/ sab ots d e Mar i e

25, rue Faidherbe 75011

Tél : 01 43 67 06 60

6/ M i n ib us

8, rue Jean Moinon 75010

Tél : 06 62 16 01 46

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Tél : 01 43 57 83 71

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paris 10eme 11eme - le bonbon 07/2010

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