1 — EST

édito 'Bon'jour !Président

Jacques de la Chaise

jacques@lebonbon.fr

Rédacteurs en chef

Denys Beaumatin

denys@lebonbon.fr

Michael Pécot-Kleiner

michael@lebonbon.fr

Graphiste

Emmanuelle Labouré

Secrétaire de Rédaction

Marie Dupuis

Contributeurs

Viconexion, Cécilia N’Zaou, Rémy Grand,

Delphine Martincourt, Paula Haddad,

Florence Laetitia, Myrtille Chartruss,

Delphine Martincourt, Marion Malabre,

Amandine Thireau, Punkt Paris

Remerciements

Pierre Jovanovic, Eric Laurent, Marie,

David, Jean, King of Salomon, Alex, Flo,

Michel, Amma, Capucine, Ashtar et Gabriel

Dreamteam

Delphine, Mazen

Petites annonces

annonce@lebonbon.fr

Contactez-nous

hello@lebonbon.fr

01 48 78 15 64

Le Bonbon

31 bis, rue Victor Massé

75009 Paris.

SIRET 510 580 301 00016

Publicitégeraldine@lebonbon.fr

06 86 63 34 00Régie grands comptesregiepub@lebonbon.frJean / 06 48 26 88 53

Peuple de l'Est parisien, oui je sais, le mois de février est sans aucun doute le plus pourri de l'année. Mauvais pour le commerce, passable pour le moral, médiocre pour l'inspiration, on nous a tout de même foutu en plein milieu de ce marasme une journée romantico-mièvre pour rele-ver le niveau… Peuple de l'Est parisien, tu l'as compris, je veux te parler de la Saint-Valentin.

Bon, cette fête, de nos jours, ça veut dire quoi ? Des fleurs, un bon resto, une boîte de chocolats ? Nous célébrons en quelque sorte les vertus de l'amour et du couple, tout ceci est très bien, très salutaire, très beau, hein…

Mais la Saint-Valentin a-t-elle toujours été aussi kitsch ? En fouillant un peu, on trouve des trucs étranges. Dans la Rome antique, par exemple, l'ancêtre de la Saint-Valentin s'appelait les lupercales. Plutôt funky, les lupercales, écoute voir : les mecs se baladaient dans les rues à moi-tié à poil, complètement bourrés et caressaient les parties intimes des jeunes filles. Et les jeunes filles aimaient ça, car c'était un gage de ferti-lité. En gros et avec un peu d'imagination, tout cela devait vite se trans-former en une jolie partouze en plein air !

Alors dis-toi, Peuple de l'Est parisien, si tu manques de créativité en ce 14 février, dans cette salle de restaurant en face de ton(ta) partenaire, aie une petite pensée pour tous ces Romains éméchés faisant du sport collectif. Ça égaiera ta soirée, et te donnera des idées pour le dessert. Et puis, si vous ne savez vraiment pas quoi faire ce soir-là, et bien, passez à la maison !

Michael Pécot-KleinerFondateur de l'association « Pour le retour des lupercales »

3 — EST

BISTROT 61RESTAURANT LOUNGE - BAR COKTAIL

Bistrot 61, un établissement cosy, idéal pour une ambiance entre amis ou en famille. Voici un lieu tendance aux lumières tamisées et une équipe chaleureuse, ou vous trouverez un grand choix de

cocktails et de plats pour contenter toutes vos envies.

61 rue de Hauteville 75010 ParisRéservation et privatisation : 01 47 70 07 08Ouvert du Lundi au Vendredi 7h30 - 2hSamedi 9h - 18h

61 rue de Hauteville 75010 ParisRéservation et privatisation : Réservation et privatisation : Ouvert du Lundi au Vendredi 7h30 - 2hSamedi 9h - 18h

HAPPY HOURS de 18h à 21hCocktail à 5

Pinte à 4

1 apéritif offert sur présentation du journal pour tout repas

3 — EST

sommaire

6. Gossip

18. The Locomotive sound corp. 22. Pigmy J. and the Dead Deers

10. Catherine Benguigui 14. Wallworks

26. Cutebone

Février 2012

5. Le Bon Timing6. Le Bon Commerçant

10. La Bonne Étoile12. Les Bons Plans

14. Le Bon Art

16. Le Bon en Arrière17. Le Bon Potin

18. Le Bon Groupe20. Les Bons Shops

22. Le Bon rock'n'roll

24. La Bonne Parisienne26. Les Bons Snapshots28. La Bonne Créatrice

30. Le Bon Agenda32. Les Bonnes Adresses

5 — EST

Goûters d'écoute Arte RadioUne nouvelle génération d’auteurs s’empare du micro pour raconter des histoires intimes ou politiques : des échos élaborés du monde. Un dimanche tous les deux mois, les goûters d’écoute sont à déguster les yeux fermés, confortablement allongés dans l’obscu-rité. Séance gratuite, en présence de l’équipe d’Arte Radio. Dimanche 26 février à 17h arte-radio.com Point éphémère 200, quai de Valmy, 10e

goûter

5 — EST

le bon timing Les évènements à ne pas manquer !

Fvtvr Birthday PartyLe label Fvtvr Records a 4 ans et vous invite à son anniversaire ! Ça va être beau, ça va être grand, on vous attend. Avec Disco Anti Napoléon, Pégase qui vous emmènera dans un voyage lumineux, Minitel Rose en mode DJ set, et Rhum For Pauline, les Power Rangers de la pop moderne. Vendredi 10 février à 20h - La Flèche d'Or, 102 bis, rue de Bagnolet, 20e - www.flechedor.fr

TribesLes anglais de Tribes vous présenteront leur nou-vel album Baby, sorti le 16 janvier 2012, résolument rock’n’roll. Cet album est le lien manquant entre Nirvana et The Libertines. Hormis Franck Black, ils comptent parmi leurs fans les Mystery Jets, avec qui ils parcourront la Grande-Bretagne pour une tournée psychédélique ! Mardi 28 février à 19hNouveau Casino 109, rue Oberkampf, 11e

M.A.J Tout simplement « Majique » Elle est à l'aise dans tous les registres et sur tous les tempos, sa biguine est raffinée, sa mazurka élégante et son zouk enchanteur. Elle est toute la géographie musicale caribéenne. M.A.J est une étoile qui monte au firmament de l'art vocal… Allez l'écouter, vous serez envoûtés !Samedi 25 février à 20h30 - New Morning 7, rue des Petites Ecuries,10e - www.myspace.com/maj971

concert

soirée

concert

© D

R /

DR

/ D

R /

DR

6 — EST 7 — EST

6 — EST 7 — EST

le bon commerçant

Si par bonheur, en cette Saint-Valentin, votre chéri vous demande (enfin) en mariage, voici une adresse parfaite pour trouver votre robe de mariée, et faire pâlir d’envie votre future belle-soeur. Prochain arrêt : Barbès !

Eh oui, parce qu’ à Barbès, il y a les robes de mariées synthétiques, façon meringues avec supplément chantilly. Et il y a la boutique Gossip, où Marina Ris-tic, créatrice ayant fait ses armes pendant 10 ans chez Max Chaoul (superstar des créateurs de robes en la matière), accueille les futures mariées depuis un an.

L’histoire a commencé quand les premières voitures se mirent à ralentir devant la vitrine : des robes très “prom dress” (inspirées des bals de promo améri-cains) attirant le regard. Puis les premières clientes sont entrées, découvrant une boutique intimiste, avec une déco girly et poétique.

Il suffit de sonner, et Marina vous recevra comme à la maison, dans son univers bien à elle : robes fourreaux, jupons de tulle, corsets (sa spécialité),

bustiers brodés de dentelles, de plumes ou de strass, il y a en a pour tous les goûts. Et si avec tout ça vous ne trouvez pas votre bonheur, venez avec vos envies, quelques photos d’inspirations, et Marina se chargera de vous proposer LA robe de vos rêves. « J’aime quand une cliente vient avec un thème précis, comme les années 30 par exemple. Je fais ensuite mes propres recherches. Cela me permet de trouver sans cesse de nouvelles idées et d’élargir mes inspirations. Ensuite, je propose des croquis, pour que nous imaginions la robe ensemble, jusque dans les moindres détails. Au cours du temps, une complicité se crée avec la cliente, qui participe à l’évolution de sa robe : un peu plus de plumes par ci, une couche de tulle par là. » L’élaboration d’une robe prend en moyenne 5 mois, entre les premiers croquis, les toiles, les essayages… Marina conçoit elle-même les premières toiles mais maintenant que le carnet de commandes est bien rempli, les modèles finalisés sont fabriqués dans un atelier externe, mais toujours à Paris !

Ainsi donc, chaque mariée est une nouvelle his-toire, un joli conte dans lequel Marina a son rôle de

GossipUN JOUR, MON PRINCE VIENDRA…

Texte Marion MalabrePhoto Denys Beaumatin

8 — EST

le bon commerçant

marraine bienveillante, comme dans l’histoire de Cendrillon. Elle réalise les rêves des filles avec ses doigts de fée, et sa passion chaque jour grandis-sante. Et on lui souhaite d’en réaliser encore beau-coup. En tout cas, pour le printemps prochain, autant vous dire que Marina a un carnet de bal très chargé, car elle est invitée à tous les mariages pour lesquels elle a réalisé une robe !

L'un des atouts de la boutique, c’est qu’en plus des créations sur mesure faites par Marina, on peut éga-lement trouver des modèles totalement dingues de la marque Sherri Hill. Vous ne connaissez pas ? C’est LA marque américaine de robes de soirées, en mode “strass, paillettes et show-biz”. C’est simple, toutes les stars outre-Atlantique (enfin, surtout les star-lettes, on ne va pas se mentir) portent ces robes sur les red carpets. Alors, si vous êtes adepte de ce genre de tenues, ou bien si vous avez simplement envie de rêver un peu, ouvrez la porte de la boutique, et vous en prendrez plein les mirettes. D'autant plus que c’est l’unique point de vente de la marque dans tout l'Hexagone, alors autant vous dire que Marina voit ses clientes venir de loin.

Enfin, voici une anecdote plutôt marrante : un jour, une cliente est venue préparer son mariage. Le choix de la robe a été plutôt difficile car elle avait un style assez rock et donc, bien du mal à lâcher son vieux jean. Résultat, la future mariée a joué le jeu de la robe pour un mariage en grandes pompes comme le désirait sa famille. Mais quand le jour J est arrivé, elle a enfilé la belle robe… et son perfecto par-dessus !

Gossip, by Marina Ristic156, rue du Fg Poissonnière, 10e

Tél. : 09 81 29 88 15

8 — EST

10 — EST 11 — EST

la bonne étoile

Bien sûr, nous connaissons tous Catherine Ben-guigui pour son rôle d'infirmière déjantée dans la série H. Mais saviez-vous qu'elle avait aussi tourné avec Woody Allen et Roman Polanski ? qu'elle était une ancienne punkette et qu'elle avait une passion cachée pour la photographie ? Allez hop, le Bonbon vous offre une petite séance de rattrapage sur sa bonne étoile du mois.

Bonjour Catherine ! La comédie, ça t'est venu com-ment ? Eh bien dis-toi qu'au début, la comédie, ça n'était pas vraiment mon truc. Moi, ce que je voulais, c'était être musicienne. A 18 ans, j'étais bassiste dans un groupe de punkettes appelé les Aristochattes. On a même joué au Gibus deux ou trois fois...

Alors comme ça, tu as connu la folie des années 80 parisiennes ? Oui, avec les Stinky Toys, Patrick Eudeline et les autres. C'était ma génération ! Je lisais assidûment Rock and Folk et je sortais aux Bains-Douches... C'est ça qui m'a amenée à l'Art.

Et pour revenir à la comédie ? C'est venu un peu par hasard, en fait. Une fois, j'ai

envoyé une photo pour faire une pub et ça a mar-ché tout de suite, contrairement à la musique où je ramais. Pour une journée de boulot, j'ai été payée 1000 francs, c'était génial ! C'était une pub pour les assurances, je crois.

Et ensuite ? Ensuite, beaucoup de scènes ouvertes, d'auditions « galère » où il faut faire rire 3 personnes à 2 heures de l'après-midi... Pas facile !

Ça a plutôt bien marché puisque tu as eu ta période Canal+...C'est De Greef qui m'a lancée. A l'époque, il y a avait une incroyable liberté, entre rock et humour. Bref, tout ce que j'aime !

On ne te parlera pas de H dans cette interview, mais de Woody Allen. Tu peux nous expliquer votre ren-contre sur le film Minuit à Paris ? J'ai passé des essais et on m'a dit : « Fais ce que tu veux, improvise. » Je me suis vraiment lâchée et j'ai imité Woody Allen, ça lui a beaucoup plu. J'ai eu un tout petit rôle, où je faisais l'ouvreuse de chez Maxim's, mais pour moi c'était énorme. Sur le tour-nage, j'étais tétanisée, il est venu me voir et il m'a

CatherineBenguigui

Texte Jacques DanielPhoto Céline Nieszawer

MISS ROCK'N'LOL

10 — EST 11 — EST

dit : « Maintenant, Miss Benguigui, il faut jouer ! ». J'ai fait trois prises, et même si je n'avais que deux phrases à dire, j'étais super impressionnée (rires) !

Il paraît que tu traînes pas mal dans les bars, tu es alcoolique ? Non, non, pas du tout (rires) ! J'ai juste une passion pour les cafés du 10e arrondissement. Tu sais, ça fait 20 ans que je suis dans le quartier et je l'ai vu évoluer. J'adore les troquets à l'ancienne, observer les gens, discuter avec eux, mais je ne bois pas une goutte d'alcool, heureusement pour moi d'ailleurs (rires) !

Des adresses ? Le Cristal, le Quai Ouest, le Chaland, la Fontaine... Par contre, il faut dire aux mecs de Chez Prune que le service est très désagréable (rires).

Et c'est quoi, cette histoire de photo ? C'est ma passion cachée...

Tu fais des photos drôles ? Eh non ! Je photographie surtout des lieux, des atmosphères, des endroits qui me plaisent et me parlent au gré de mes flâneries dans Paris. Mon expo est prête, et je lance un appel : je cherche une galerie, si mes clichés vous plaisent, contactez-moi !

Tu es une grande mélomane. Pour finir, tu peux don-ner aux lecteurs du Bonbon quelques trucs que tu aimes bien ? Alors... (elle fouille son iPhone) : Lescop, Alex Beau-pain, La Femme, Cat Power, Chris Garneau, Daniel Darc...

Merci Catherine !

Retrouvez ses photos sur son Tumblr bb64.tumblr.com

12 — EST 13 — EST

les bons plans

Studio KellerÀ la recherche du bien-être !

Paris 11e, une rue toute mignonne comme il y en a plein d’autres dans cet arrondissement : la rue Keller. C’est ici que Carey et Fabienne danseuses et profes-seurs de Yoga ont choisi d’installer leur cocon, il y a maintenant un an et demi. D’un grand appartement à l’origine, l’endroit s’est transformé en un immense et bel espace épuré, qui baigne dans la lumière et res-pire le bien-être.

Le studio Keller est né de la volonté d’allier danse et yoga dans une seule et même salle afin d’inviter à pratiquer les deux. Le studio propose ainsi de nom-breux cours divers et variés, dont plusieurs formes de yoga, mais également d’autres disciplines comme la danse buto, la barre au sol, la sophrologie, ou encore les pilates. Notons aussi qu’il s’agit de la seule salle de Paris à accueillir la discipline de l’acro-yoga. Un art qui rassemble la sagesse du yoga, l’apport éner-gétique du massage thaï, et des techniques d'acro-baties. Vous l’avez compris, le studio est un endroit empreint de dynamisme mais aussi d’esprit zen. Un parti pris que Carey et Fabienne mettent en avant au travers de cours donnés à l’heure du déjeuner, afin de permettre aux personnes qui travaillent de venir se

détendre entre midi et deux. Un autre petit plus : le studio propose un cours de yoga spécialement dédié aux enfants. Après tout, eux aussi ont droit à leur moment de détente ! En parallèle, nos comparses organisent régulièrement des stages et des show-cases durant lesquels l’accent est mis sur l’impro-visation et la création. Ces sessions (qui ont lieu en général le week-end) sont animées par des profes-seurs souvent issus de l’étranger, ce qui souligne la culture internationale du studio.

Et côté tarifs, ça donne quoi ? Car pas question de passer sous silence ce qui constitue, pour chacun d’entre nous, un facteur important dans le choix de nos activités para-boulot ! Rassurez-vous, le studio Keller propose des prix vraiment très attractifs, pour les passionnés comme pour les découvreurs. Outre son atmosphère cosy et son accueil fort sympa-thique, le studio Keller est un lieu qui vaut sincère-ment le détour et qui tend à prouver que le yoga n’est pas réservé qu’à une élite. Les amis, à vos tapis !

1, rue Keller, 11e

Tél. : 06 81 64 95 04

Texte Cecilia N'zaou

© D

R

12 — EST 13 — EST

le bon spectacle

Andy CocqGarçon manqué

Ce jeune artiste cumule les talents et nous le prouve dans son spectacle : « Garçon manqué ».Andy Cocq, il est pluri- disciplinaire et nous fait goû-ter à tous ses talents dans ce spectacle au cours duquel il nous embarque dans les traces d’une enfance agitée et haute en couleur.

Il arrive tout droit de l’univers de la comédie musicale notre artiste et n’a plus ses gammes à faire pour nous prouver son talent ! Ses participations aux spec-tacles « Le soldat rose », « Starmania » ou encore « Emilie Jolie » sont les preuves qu’il a déjà brûlé les planches !

Il décide de se lancer dans l’exercice du one man show au théâtre du Petit Gymnase. Andy Cocq fait de cette scène sa chambre et de sa chambre un labora-toire où il crée avec minutie et folie toute une galerie de personnages déjantés, extravagants et émou-vants.

C'est en interprétant les personnages de femmes d'aujourd'hui qu'Andy fait la différence en les ren-dant touchantes, émouvantes et surtout à hurler de rire. Quant aux personnages masculins ils sont

témoins et victimes de son hyper sensibilité. Ce jeune artiste a su s’entourer des meilleurs sur la création de ce spectacle.

Ecrit par Jarry et mis en scène par Isabelle Nanty.Madame Isabelle Nanty ! Dont le parcours de comé-dienne, metteur en scène se voit compléter par ses expériences de dénicheuse de talents dont voilà le petit dernier.

Faites vous passer le mot, ce jeune homme sen-sible au message drôle et critique nous présente un moment de plaisir !

Andy CocqGarçon manqué

Au Petit Théâtre du Gymnase.—

38 boulevard de Bonne-Nouvelle, 75010 ParisDu mardi au samedi, à 20h - 25 !

Jusqu'au 31 mars 2012Site Internet : www.theatredugymnase.com

Communiqué Macha Binot

© D

R

14 — EST 15 — EST

14 — EST 15 — EST

le bon art

Inaugurée il y a un an, la galerie Wallworks met à l’honneur street-art et art contemporain indoné-sien. Un des nouveaux lieux phares du 10e arrondis-sement.

L’art sous toutes ses formes. C’est probablement ce qui guide Claude Kunetz, producteur de nom-breux films d’auteur (Mima de Philomène Esposito, Encore de Pascal Bonitzer, Grande petite de Sophie Fillières) et fondateur de la galerie Wallworks, du même nom que sa société de cinéma. Cet espace de 140m2, niché dans les sous-sols d’un immeuble industriel, est né d’une histoire singulière. « Il y a neuf ans, pour les besoins d’un film que je produisais, nous avons tourné dans un hôpital psychiatrique en Picardie, rappelle Claude Kunetz. Ce tournage a fait tellement de bien aux malades qui ont participé au film, que l’on a décidé, avec le directeur, de créer un centre culturel au sein de l’établissement. Il y a deux ans et demi, nous avons poursuivi avec des ateliers de street-art où malades et graffeurs ont collaboré sur des œuvres. » Si l’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts de Paris expose un temps ce travail col-lectif, aucune galerie d’art contemporain n’est inté-ressée par le projet. Hasard ou pas, le producteur de cinéma, tenace, trouve lui-même dans le 10e arron-dissement un ancien squat qu’il transforme en gale-rie. L’aventure commence. Depuis son lancement, Wallworks dédie ses murs à des artistes français

de street-art et à des plasticiens indonésiens dont S. Teddy D. L’Indonésie, que Claude Kunetz découvre il y a dix ans lors d’un voyage à Jakarta, produit un art souvent contestataire qui séduit de plus en plus d’institutions. Le Musée d’art moderne de la ville de Paris expose en ce moment l’Indonésien Eko Nugroho, un artiste qui sera présenté à Wallworks fin 2012. L’exposition actuelle de la galerie s’appelle Off the Wall. Au programme, huit artistes français de street-art dont Lazoo, Kongo et l’Américain Sonic. Là encore, il s’agit de favoriser les échanges artis-tiques entre la France et l’Asie. En novembre dernier, Off the Wall a d’abord été présentée à Singapour, où l’ancienne génération de graffeurs a côtoyé la jeune garde indonésienne qui, elle, manie le street-art depuis seulement dix ans, pour cause d’interdiction en Asie. La prochaine rencontre franco-asiatique aura lieu en mai à Tokyo. D’ici là, Wallworks propose dans ses murs un autre regard sur le monde.

Galerie Wallworks4, rue Martel, 10e

—Ouverte du lundi au samedi de 14h à 19h

www.galerie-wallworks.com—

Off the Wall Paris 2012, jusqu’au 25 février

WallworksLE STREET-ART ENTRE PARIS ET L’ASIE

Texte Paula HaddadPhoto Isabelle Gaulon

16 — EST

la bon en arrière

Chaque matin, je me tiens là, déjà courbé sous le joug de mes plumes. Sur les hauteurs de Charonne, je jauge ma descente sous la lumière qui fulmine. L'allure d'un coq, mais fier comme un oiseau de mau-vais augure : je marche, le pas lourd et sombre, sans un mot, blotti sous le plumage de mes marchan-dises ; "cuillères-à-pot","gobelets d'étain", "vrilles" et " balais en chiendent "…

Certains m'appellent M. Plumet.Chaque matin, je descends vendre mes plumeaux ; chiche-ment harnachés à mes épaules, me donnant l'air d'un paon qui n'a plus le cœur à faire la cour.Armé de deux cannes, je sillonne en boitant les rues environnantes, les jambes quasi nues sous des bandes de laine.Les gens parfois m'interpellent, ou m'épient en chuchotant.J'indique les prix du doigt, et rends mes hommages d'un hochement de tête.

Certains m'appellent M. Plumet.Chaque matin, je descends prendre quelques canons au chaud ; modestement chapeauté, camouflant mon faciès triste, ennobli par d'imperceptibles bajoues. Accoudé au zinc, j'écoute les bonnes gens débattre et s'encanailler, au sujet d'un monde que j'arpente

mais que je ne vois plus.Les gens parfois me prennent à parti, ou plaisantent en mon nom.Je demande le prix d'un hochement de tête, et paye du bout du doigt.

Certains m'appelle M. Plumet.Chaque midi, je remonte vers Charonne,

les pieds par la rue molestés, décli-nant ma démarche, pointé du doigt

comme un vautour.Accroché à la cime par le men-ton, je grimpe sans conviction, augurant un jour, un monde nouveau bien plus fou encore.Les gens ne m'interpelleront

plus et ne parleront plus en mon nom.

J'ai montré le chemin du doigt, j'ai disparu d'un hochement de tête.

Chaque matin, je ne suis plus là, sous ma parure de plumes.Sur les hauteurs de Charonne, ne subsiste que la mémoire de mes pas en rond.Sur les hauteurs de Charonne, j'ai vu Paris changer ses coutumes.Chaque matin, je ne suis plus là, à mesurer l'horizon.

M. Plumet de Charonne

TOUT UN POÈME

Texte Amandine ThireauPhoto DR

16 — EST

Restaurant30, route des Petits-Ponts, 19e

Tél. : 01 49 42 85 96

La Boucherie

- 10 % sur les repas

- 25 % pour tous

les étudiants

Auto-École Belzunce

Centre de conduite - Formation accélérée 30, rue de Belzunce, 10e

Tél. : 01 48 78 19 32 - 06 87 62 41 18centreconduitebelzunce@orange.frwww.autoecole-belzunce.fr

Les Fondus du XIe

- 50 % sur les cocktails de 18h30 à 20h

Restaurant107, avenue Parmentier, 11e

Tél. : 01 40 21 61 68

Boutique Anne-Charlotte Goutal

Sacs et accessoires de mode tendances et colorés37, rue du Roi de Sicile - 75004 Paristél. : 09 82 20 55 40www.anne-charlottegoutal.comdu mardi au dimanche de 11h00 à 19h30*sur le produit le moins cher, offre non cumulable

Pour fêter les amoureux

-50% sur le deuxième

produit acheté*

Off

re n

on c

umul

able

val

able

du

1er fé

vrie

r au

5 m

ars

2012

Off

re n

on c

umul

able

val

able

du

1er fé

vrie

r au

5 m

ars

2012

Off

re n

on c

umul

able

val

able

du

1er fé

vrie

r au

5 m

ars

2012

Off

re n

on c

umul

able

val

able

du

1er fé

vrie

r au

5 m

ars

2012

Restaurant57, rue Arthur Rozier, 19e

Tél. : 01 42 39 18 07 - www.heure-bleue.frMidi : lundi au vendredi de 12h à 14h15 Menu 13 !Soir : mardi au samedi de19h30 à 22h15 Menu 21 !

L’Heure Bleue

Du 1er au 29 février apéritif maison ou

café offert !

W for Wok

Restaurant12, rue des Petites Écuries - 10e

Tél. : 01 42 46 57 74 / www.w4wok.comcontact@w4wok.com*Sur présentation de ce coupon

Happy food ! entre 15h et 18h30

2 légumes ou 1 supplément viande offert pour l’achat

d’un wok*

• Amincissement• Inconfort de la ménopause• Rajeunissement du visage• Relaxation• Arrêt du tabac

Cabinet Luxopuncture66, rue des Pyrénées, 20e

Tél. : 06 69 01 06 06Wided86@hotmail.comwww.centreluxopuncture-paris.fr

Luxopuncture

- 5 % sur tous

les forfaits

Les 3 Seaux

Bistro Vinicole biologique et responsable58, rue de la Fontaine au Roi - 11e Tél. : 09 54 27 86 86*Service jusqu'à minuit

Une bouteille de vin à emporter

pour 20 ! minimum consommé sur

place*

17 — EST

Off

re n

on c

umul

able

val

able

du

1er fé

vrie

r au

5 m

ars

2012

Off

re n

on c

umul

able

val

able

du

1er fé

vrie

r au

5 m

ars

2012

Off

re n

on c

umul

able

val

able

du

1er fé

vrie

r au

5 m

ars

2012

Off

re n

on c

umul

able

val

able

du

1er fé

vrie

r au

5 m

ars

2012

17 — EST

le bon potin Texte Amandine ThireauPhoto DR

Parce qu'il faut bien leur accorder un peu d'égard, et parce que nous ne sommes plus vraiment crédibles, armées de nos sex-toys, à jouer les effarouchées, il serait temps, Mesdames, de faire un bilan sur nos aptitudes face au phallus.

Inutile de minauder et de croire la tâche facile, bon nombre d'entre nous sont loin de comprendre la complexité de l'engin, et surtout d'accepter qu'il fasse partie intégrante, et non inhérente, d'un être humain. Si si, je vous assure…Notre comportement face au pénis, d'une part, tend de la fascination hébétée « Sur quel bouton on appuie pour que ça monte ? », à la castration gen-tille « Tu ne m'impressionnes pas avec ton appendice ! »…

Pour la plupart, et je le tiens de témoignages certifiés, nous sommes de véritables tortionnaires, probable-ment élevées avec des contes de fées, véhiculés une fois par mois sur une chaîne cryptée, nous rendant ahuries devant la parfaite verge, lisse, luisante et

vaillante. Ainsi, devant la réalité de la chose et de son propriétaire, dirigés, comme nous, par des émo-tions, des envies, des craintes, et malmenés, comme nous, par la fatigue, les migraines ou la maladresse, nous agissons parfois de troublante manière. Fai-

sons donc table rase de nos cauchemars sur l'affreux méchant pénis qui nous veut

du mal, à nous, jolis petits vagins innocents ! Et avouons, l'espace

d'un instant, que devant le plai-sir masculin, on se contente quand même d'être simplistes. La fausse idée étant de consi-dérer le plaisir des hommes

comme mécanique, car il l'est en effet, mais pas seulement…

Vous n'aviez quand même pas cru que nous serions les seules à nous

rafler les orgasmes multiples ?

Fini les discours bien ficelés sur l'ignorance des hommes face au plaisir de la femme, car Mes-dames, je vous pose officiellement la question qui fâche : « Sur quel bouton on appuie pour que ça monte ? »

Sur quel bouton on appuie!?

L'INTERRO-PHALLIQUE-SURPRISE !

18 — EST 19 — EST

le bon groupe Texte Rémy GrandPhoto Punkt Paris

Lancé à vive allure depuis deux ans sur les scènes parisiennes (Bus Palladium, L'International, Le Scopitone…), le groupe distille un rock ferrailleur, névrotique et rageur, qui pioche dans les racines musicales de Detroit, ajoutant une touche d'énergie froide mais brûlante.

Les riffs de Manu sont comme arrachés des flammes de l'enfer, Jean, le claviériste et cochanteur, nous enveloppe de nappes psychédéliques sur lesquelles se pose son timbre écorché vif et aigu. La rythmique mécanique et industrielle de Jeanne entraîne la machine pour permettre à Laure d'élancer sa voix (qu'on peut mettre dans le compartiment 1re classe de PJ Harvey et de Alison Mosshart) et de scander en anglais des textes empoisonnés, cauchemar-desques, inquiétants et désespérés…

Le combo n'hésite pas à aller au charbon pour hur-ler sa colère, rien à foutre des convenances, du son happy funky qu'on trouve partout sur les scènes de

la capitale. Manu : « On produit un son brut, colé-rique, qui va à l'encontre du style fun qu'on entend actuellement. »Et en concert la sauce fonctionne, le son te prend les entrailles, t'arrache les tripes et roule à la vitesse de la lumière. Pas pour rien qu'ils s'appellent les loco-motives ! Encore moins un hasard qu'ils aient choisi un éléphant enragé pour les affiches de concert et enfin pas pour blaguer qu'ils aient nommé une compo King-Kong !

Parlons-en des titres, de ces bombes à neutrons réunis sur un premier EP. On embarque vite fait avec Last train, sorte de ballade en enfer où le feu se ferait ramollir par une pluie acide et abondante, un voyage sur fond de guitare blues où les notes saturées s'écrasent sur nos âmes comme des enclumes, et où le chant de Laure nous fait comprendre qu'on va s'en prendre plein la gueule, et qu'on a intérêt à avoir payé notre billet. Pas de fraude ! Comme eux, on se déplace en toute sincérité, car ensuite apparaît

The Locomotive

sound corporationLA VOIX DE LA RAGE

18 — EST 19 — EST

Rounded circle, lourd mais élévateur, la rage se fait grandissante, on est prêt pour avaler le “poison”, à coup de grosses lampées de guitares trempées dans l'arsenic, et d'une dose lyrique fantomatique, sombre et colérique… Un mix entre Sonic Youth, Rage Against The Machine et Nirvana. Arrivé au milieu du voyage, on se dit qu'on va droit dans le mur blindé. C'est là qu'arrivent les deux perles du disque (à mon goût) : Turn into rage, le début commence très cool, un riff très “dead weather” la machine ralentit. Mais non ! Me disais bien, avec un tel titre ! La locomotive nous roule dessus, nous déchiquète les sens, les sons arrivent de partout pour finir en apocalypse sonore ; et comme un train peut en cacher un autre,

King-Kong, le dernier morceau, détruit ce qui reste de notre frustration, le monstre devenu fou éclate le dance floor ! Il ne reste plus rien de vivant ! Le périple s'achève, on descend tout secoué mais finalement serein. La loco nous est passée dessus et n'a emporté que notre frustration, nous a libérés de toute l'aigreur avalée au fil des jours. Encore, s'il vous plaît ! Voeu exaucé, le groupe prépare une seconde galette avant de s'envoler pour Montréal… Réservez vos places !

The Locomotive sound corporationà écouter sur Myspace, à suivre sur Facebook

21 — EST

Demi bière, verre de vin ou verre de soft offert!avant minuit !

—6-8, place de la Bataille Stalingrad, 19e

Tél.!!: 01 80 48 33 40 - www.larotonde.com

Le Gévaudan d’AligreLe troquet du marché

Le Gévaudan d’Aligre, c’est un peu le rendez-vous des habitués du quartier du marché. Un vrai troquet à l’ancienne comme il en reste peu au vrai goût d’au-thentique qu’il tient sans doute de sa proximité avec le plus vieux marché de Paris. Depuis quatre ans, Lila y sert une cuisine 100% fraîcheur, faite à partir des produits du marché. Du poisson surtout, mais aussi beaucoup d’assiettes composées de fruits et légumes bien sûr, et aussi un sandwich à la viande fait maison. Ici c’est l’impro à la carte : choisissez votre poisson, et Lila va vous le chercher et vous le préparer! Sur le pont dès 5h30 ( !), elle est une vraie passionnée qui aime son quartier pour son métissage et la paix qui y règne. Un vrai bon rade donc, survivant du vieux Paris qu’on aime, au sein duquel on retrouve les amateurs autour des crus de vins blancs (poisson oblige), mais aussi du rouge, de la bière, du champagne Jacquart, du champagne bio… Côté ambiance musicale, c’est variété française et même soirée karaoké et deux samedis par mois !

19, rue d’Aligre – 75012Tel. : 01 43 41 69 12

Du mardi au dimanche de 5h30 à 22h

21 — EST

les bons shops

La sans ValentinPour la Saint-Valentin moi je dis : joker !

Un jour mon prince viendra… Quelle blague ! Je ne vous dis pas merci Messieurs Andersen, Perrault ou Grimm. Je me suis prise longtemps pour une prin-cesse en quête désespérée de mon prince charmant. Force est de constater qu’a trente-cinq ans, fraîche-ment esseulée, cette quête ressemble plus à un des volets de Mission impossible.

Pourtant, je ne suis pas difficile ! Alors oui, la Saint-Valentin sera sans Valentin cette année, faute de candidat sérieux au poste proposé. Je suis en train de me préparer à cette folle nuit solitaire, lorsqu’une musique tsigane provenant de la rue vient perturber ma tranquillité. J’ouvre ma fenêtre afin de signifier à ces empêcheurs-de-rien-faire-en-rond qu’ils me dérangent. Et là, je le vois. Gilberto, cet homme à la beauté suave rencontré à plusieurs occasions. Il chante et danse sous mes fenêtres. Il me fait signe de descendre. Arrivée devant lui, il me dit : « J’aime le foot, je bois de la bière, je suis un peu macho et sus-ceptible… Mais ce que j’aime par-dessus tout, c’est toi ! » Et me voilà fort dépourvue lorsque le baiser fut venu. Cupidon a dû s’égarer par là, car je me dis : « En fait oui, je suis une princesse ! » Finalement, je finis par la fêter, cette satanée Saint-Valentin.

Texte Florence LaetitiaCommuniqué Pascaline Lechêne

22 — EST 23 — EST

le bon rock'n'roll Texte Rémy GrandPhoto DR

C’était un soir de janvier bien froid et rude, je me réchauffais le gosier à coup de lampées de Jack dans un saloon à Bastille, j’avais le postérieur usé par des kilomètres parcourus sur mon canasson, les joueurs de country faussement Far West de l'Est parisien me foutaient le bourdon…

C’est là qu’il fit son apparition, ce bandit de grand chemin flingueur de cowboys gigolos, ce puriste mys-térieux vêtu de noir du chapeau aux santiags. Pygmy Johnson était là, sur la scène, tout juste rescapé des îles Caïmans où il avait failli y laisser sa peau de croco. Le silence et la peur s’installèrent, comme au début de Il était une fois dans l’Ouest. Pygmy avait dégainé sa voix de crooner, suave, rauque. Le chant qu’il te balançait, c’était des balles qui touchaient ton cœur en plein dans le mille… Qu’il chante le dos tourné ou en te regardant droit dans les mirettes, tout le monde allait avoir le palpitant en bolognaise, prêt à agrémenter les spaghettis. Western.

L’histoire du rock allait commencer, Pygmy ayant bourlingué pas mal sur son cheval à bascule : Austin,

Berlin, Bruxelles puis Paris… Il en a vu, des femmes de petite vertu, qui ont fondu devant lui comme des petits poneys, il en a dézingué plus d’un, des bandits de grand chemin, qui croyaient dégainer plus vite que leur ombre… Il en a conté, des histoires farfelues, l’homme au grand chapeau, avec sa voix qui est un fusil. Pour mieux le décrire, au milieu de cette fumée de révolver, notre homme c’est Guido, le mec dans The Misfits de John Huston qui triperait comme un dingue sur le son des Chemical Brothers dans un club de Manchester.

Les concerts de cet aventurier de la musique qui est accompagné par ses acolytes (basse, batterie, gui-tare), c’est une histoire du rock qu’il déplie comme une carte au trésor.

La promenade commence par des compos évoquant le grand Ouest, entre Lee Azlewood et Roy Orbison, puis on frôle les bords d’un canyon hanté par Joy divi-sion, pour enfin foncer au galop vers des contrées où les cowboys de l'espace font la loi, chaque concert se terminant en tempête électronique. J'te dis, jeune

Pigmy Johnson and the

Dead DeersIL ÉTAIT UNE FOIS DANS PARIS EST

22 — EST 23 — EST

Indien, Pygmy est là pour te remettre en selle, te remettre les panards dans les étriers d’un rock où la dérision se mêle au désespoir… À chaque concert, t’assistes à un cabaret… Avec surtout ce timbre de voix qui t’enveloppe et te fait décoller pour t’envoyer outer-space (comme Lucky Luke quand il prend Joe Dalton par le colbac).

Si t’as soif de grands espaces et que t’as pas peur des fantômes, va le voir en vrai (le 24 février au Centre Barbara Fleury) et écoute son EP tout frais sorti. J’oubliais de préciser, dans sa ruée vers l’or il a croisé un Christ qui faisait le tapin, nommé Malkhior,

le duo est visible sur Youtube. Je finirais en relatant qu’avant de sortir du saloon , je lui demande : « Mais y’a quoi sous ton grand chapeau ? »

C’est alors qu’il me rétorque : « Je sais pas, mais ça doit faire peur ! »

Pigmy Johnson and the Dead DeersEn concert le 24 février

Centre Barbara Fleury 1, rue de Fleury, 18e

—www.myspace.com/pygmyjohnson

24 — EST

la bonne parisienne Texte Sandra SerperoIllustration Agathe The Melon

Love is in the air1 — ENVOÛTEMENT FLORAL

Boudez les traditionnelles roses et démarquez-vous en offrant à votre bien-aimée un lys. Vous marcherez ainsi sur les pas des Grecs et des Romains de l’Antiquité qui paraient les jeunes filles de sublimes cou-ronnes de lys pour appeler l’amour, des jolis ingrédients pour une Saint-Valentin réussie ! Lys en pot, 25 ! - www.maplanteetmoi.fr

2 — REBOOSTEZ VOTRE SEX-APPEAL !

La plus grande communauté de la séduction en France prodigue des conseils au quotidien pour avoir confiance en soi, pour oser aborder la fille de vos rêves et la conquérir! Distributeurs du plus célèbre des coachs en séduction, Mystery, les coachs présents sur www.artdeseduire.com attendent ceux qui ont besoin d’un coup de pouce en la matière.

3 — CLICHÉS TRÈS INTIMES…

Immortalisez votre soirée de Saint-Valentin et figez l’inattendu sous l’objectif de la photographe Daisy Reillet. Elle installe son studio dans votre chambre, vous n’avez plus qu’à dormir, les clichés se font tous seuls. Les croissants vous sont apportés le matin au moment du dé-montage, avant la livraison des douze meilleures photos collées sur Di-bond et châssis. Dément. Infos sur www.justfortwo.fr

4 — AUDACE CHOCOLATÉE

La Saint-Valentin 2012 sera coquine ou ne sera pas ! Donnez le ton avec cet écrin 69 signé Fauchon et dégustez ces délicieux chocolats, mélange éton-nant de saveurs. Une belle entrée en matière pour poursuivre la soirée sur plus de gourmandises… Collection 69, Fauchon – 15 ! - www.fauchon.com

5 — UN AMOUR DE DÎNER CROISIÈRE

Paris, la ville la plus romantique du monde ! Retrouvez le plaisir de la dé-couvrir au fil de l’eau le temps d’une soirée sur un élégant bateau. Dans l’as-siette, un menu raffiné imaginé par le chef Tateru Yoshino, étoilé au guide Michelin. Et dans les yeux de votre fiancée, le plein d’étoiles… Dîner croi-sière, Paris en scène, 1h30, 99 ! - Réservation : www.paris-en-scene.com

24 — EST 25 — EST

Il vous suf"t de prononcer le mot magique le Bonbon au moment de payer et vous béné"cierez de l’offre annoncée !!

Retrouvez encore plus de bons plans surwww.leBonbon.fr

© Denys Beaumatin

LES BIJOUX DE L’APOKÁLUPSIS VÉRITÉ

28 — EST 29 — EST

la bonne créatrice

Dessin subliminal, étrange, primal, apaisant, virevoltant, indicible, inquiétant… Caroll, créatrice des bijoux Cutebone (ce qui signifie “os mignons” en français), navigue dans une arche où les qualificatifs, décidément bien vains, s’approchent sans jamais signifier clairement les vibrations qui l’animent, dans l’intrinsèque chose qu’est son être.

Ses bijoux semblent être des témoins, des indices d’un trouble réel et invisible : réel car il construit sa réalité chaque jour, mais aussi invisible car c’est la nuit, au gré de rêves cataclysmiques, qu’elle trouve la source, la matière comestible et furieuse d’un possible temps à venir, celui de l’apokálupsis.

Dans Cutebone, il y a quelque chose d’apocalyptique, n’est-ce-pas ?C’est marrant de dire ça parce que j’ai plutôt l’impression que c’est l’apocalypse qui me poursuit. Je fais les mêmes cauchemars depuis que je suis enfant. Je pense qu’inconsciemment ça se reflète dans mes bijoux.

Parle-moi de tes rêves…Ce sont des scènes climatiques, en rapport avec le soleil et l’eau. Tout est brûlé, cramé, on est un petit groupe. C’est le désert. On monte des collines pour se rapprocher du soleil, ce qui est très étrange, parce que c’est lui qui a entraîné toute cette situation apocalyptique. C’est comme si on était survivant

parce qu’on avait plus peur de lui. Quant à l’eau, on est dans une villa, tout est submergé, une eau calme ; on est sur un îlot, c’est ce qui reste de notre civilisation. On ne sait pas ce qui se passe. Il y a aussi les rêves post-apocalyptiques, tout est noir à chaque fois, des gros nuages qui roulent et qui arrivent sur nous, des souterrains, peu de survivants. Plus de lumière, cachée par les nuages. Autour de nous l’eau a disparu.

Sur tes bijoux, je vois des planètes, des nuages et aussi des pyramides avec un œil, une pyramide de borgnes ?Peut-être, qui sait. Quand je fais mes dessins je ne me dis jamais je vais représenter ça ou ça, je me laisse aller et voilà ce qu’il en ressort. Il y a des dessins que je griffonne depuis toute petite. J’ai une obsession des petits os, je ne sais pas pourquoi. Il y a la lune, le soleil, le serpent qui se mort la queue, comme si la boucle était bouclée. C’est aussi le symbole du cycle éternel de la nature.

Il y a aussi une croix à l’envers, pourquoi ce symbole ?Cet héritage catholique, je le vois plutôt à l’envers.

Tu crées les bijoux avec tes mains ?J’achète certaines pièces en perlerie, d’autres sont chinées en brocante, récupérées dans des greniers. Du métal, des vieux papiers peints, des photos vintage, du vécu. Les dessins sont faits à la main pour

Cutebone

Texte Denys BeaumatinPhoto Caroll

28 — EST 29 — EST

chaque bijou. Ce sont des assemblages, j’aime bien cette idée, trouver avec de la matière, l’assemblage nécessaire pour transcrire une idée, une histoire.

Des artistes références ?Dario Argento (premières peurs), Mike Patton, chanteur de Faith no more, qui oscille tout le temps entre génie et ridicule.

Pourquoi habiter à côté du métro Corvisart, c’est en lien avec le mot “corbillard” ?C’est une coïncidence totale, mon conjoint David est très proche des 13, moi pas du tout.

Pour toi, les chiffres sont-ils importants ?Oui. Le 21. C’est un chiffre qui me poursuit.

2012, t’en penses quoi ?Pour la première fois, je fêterai mon anniversaire. Le 21 décembre 2012, le jour de l’apocalypse, ça se fête, avec un petit goûter entre amis.

Quelle est la clef la plus importante dans tes rêves que tu matérialises sur des bijoux ?Trouver la sortie.

www.cutebone.net - facebook.com/cutebone—

Points de venteEn ligne, sur la communauté cutebone.etsy.com

Chine Machine - 100, rue des Martyrs, 18e

30 — EST 31 — EST

le bon agenda Agenda des manifestations culturelles

THÉÂTRE

Du 1er au 29/02 INCONNU À CETTE ADRESSE au Théâtre Antoine avec Nicolas Vaude

Du 1er au 29/02 LE BOURGEOIS GENTILHOMME au Théâtre de la Porte St-Martin avec François Morel

Du 2 au 29/02 HAROLD & MAUDE au Théâtre Antoine avec Line Renaud

Du 1er au 29/02 HOLLYWOOD au Théâtre du Gymnase avec Daniel Russo, Thierry Frémont, Samuel Le Bihan

Du 1er au 29/02 MAX BOUBLIL au Théâtre du Splendid

Du 1er au 29/02 JACQUES LE PLUSIEURS au Splendid

Du 1er au 29/02 LADY OSCAR au Théâtre de la Renaissance avec Amanda Lear

Du 1er au 29/02 LETTRE AU PÈRE au Théâtre des Bouffes du Nord de Franz Kafka

Du 1er au 18/02 DÉJÀ LÀ au Théâtre de La Colline

Du 1er au 04/02 SALLE D’ATTENTE au Théâtre de La Colline

Tout le mois de février MAIS N'TE PROMENE DONC PAS… TOUTE NUE Comédie des 3 Bornes 32, rue des Trois-Bornes, 11e

Le député Ventroux reproche à sa femme Clarisse de se montrer trop souvent en tenue légère devant leur fils ou devant Victor, leur domestique. Lorsque M. Hochepaix, adversaire politique de Ventroux, vient solliciter une faveur pour ses administrés, Clarisse apparaît à nouveau dans la même tenue, provoquant la fureur de son époux et engendrant une série de

situations cocasses qui poussent son mari dans une hystérie des plus risibles. Le Vaudeville le plus connu et drôle de Georges Feydeau, dans une mise en scène inspirée du cinéma muet burlesque.

Tout le mois de février INCONNU A CETTE ADRESSE Akteon Théâtre 11, rue du Général Blaise 11e

Deux amis pris dans la tourmente de la montée du nazisme voient leur amitié se briser et leur vie basculer dans l'horreur. « Est-ce bien toi qui commets cette horreur ? Toi, mon bon vieux Max que j'ai aimé comme un frère ? Mon Dieu, mais tu n'as donc pas de pitié ! Assez ! Je t'en supplie. Arrête tant qu'on peut me sauver ! »

ONE MAN SHOWTout le mois de février LE MOT ET LA CHOSE Théâtre Pandora 30, rue Keller 11e

Un spectacle éclectique de textes d’auteurs du XVIIe

au XXIe siècle (Abbé de l’Attaignant, Baudelaire, Brassens, Brel, Grand corps malade, Hugo, La Fontaine, Devos, Marot, Musset, Napoléon, Nougaro, Prévert, Renaud, Rimbaud, Sully Prudhomme, Verlaine) et des textes de chansons que l’on entend différemment (Brassens, Brel, Grand

30 — EST 31 — EST

le bon agenda Agenda des manifestations culturelles

corps malade, Nougaro, Renaud) . Le plaisir de ne pas oublier et d’entendre une interprétation de textes rares ou très connus.

EXPOSITIONDu 7 au 18 février ŒUVRES SUR PAPIER ET LIVRES D’ARTISTES Vernissage mardi 7 février à partir de 18h

Le cabinet d'amateur organise une exposition d'œuvres originales de Patricia Erbelding réalisées sur papier et livres. Patricia Erbelding vit et travaille à Paris. Peintre et photographe, elle travaille aussi en collaboration avec des écrivains et poètes, notamment pour l'édition de livres d'artiste. Elle participe à de nombreuses expositions individuelles et collectives depuis 1991, principalement en Europe, en Asie et aux Etats-Unis. Depuis 1991, elle a régulièrement montré son travail : nombreuses expositions personnelles et collectives en France et à l'étranger (Europe, Japon, Taïwan, Mexique, Australie, Nouvelle-Zélande, Vénézuela, Etats-Unis…). Entrée libre - Le Cabinet d'Amateur 12, rue de la Forge Royale, 11e

Samedi 25 février à 20h30 M.A.J CARAÏBES TOUT SIMPLEMENT « MAJIQUE » MATHILDE

ALBON JACOBSON (VOIX) au New MorningPetite Mathilde devenue grande, son timbre exceptionnel et d'une remarquable amplitude s'est rapidement émancipé pour se doter d'un swing incomparable. A l'aise sur tous les tempos, sa biguine est raffinée, sa mazurka élégante et son zouk enchanteur. Elle est toute la géographie musicale caribéenne. Et quand sa musique a le blues, M.A.J sublime l'émotion. Car elle porte sa voix aux limites d'elle-même. « Majique » est belle, M.A.J est une étoile qui monte au firmament de l'art vocal… écoutez… vous serez conquis. www.myspace.com/maj971

SOIRÉEVendredi 2 mars : 00h-07h. 14 ! WE ARE FAMILY #6 Max Cooper, Rafaël Murillo, Fantomette. Le Glazart. 7-15, avenue de la Porte de la Villette, 19e

32 — EST

les bonnes adresses Régie Publicitairepub@lebonbon.fr

06 86 63 34 00

AUTO-ÉCOLE BELZUNCE

30, rue de Belzunce - 11e

Tél. : 01 48 78 19 32

L’HEURE BLEUE

57, rue Arthur Rozier - 19e

Tél. : 01 42 39 18 07

LA CLEF DU SOL

9, rue des 3 Bornes - 11e

Tél. : 01 75 77 40 15

LA BOUCHERIE

30, route des Petits-Ponts - 19e

Tél. : 01 49 42 85 96

BOUTIQUE ANNE-CHARLOTTE GOUTAL

37, rue du Roi de Sicile - 4e

tél. : 09 82 20 55 40

LUXOPUNCTURE

66, rue des Pyrénées - 20e

Tél. : 06 69 01 06 06

LA ROTONDE PLACE STALINGRAD

6-8, place de la Bataille Stalingrad - 19e

Tél. : 01 80 48 33 40

LES 3 SEAUX

58, rue de la Fontaine au Roi - 11e Tél. : 09 54 27 86 86

LES FONDUS DU XIe

107, avenue Parmentier - 11e

Tél. : 01 40 21 61 68

W FOR WOK

12, rue des Petites Écuries - 10e

Tél. : 01 42 46 57 74

32 — EST 33 — EST