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Soixante-sixième année 54 CINQ centimes le Numéro Mercredi 6 Mars 1907 ABONNEMENT l'n an .... 18 fr. Six mois 9 » Trois mois, 4.50 ' J •' ' " V R ' J'"iUJl" ... un, Uj.lit.nq { INSERTIONS Annonce», i ligne 0.2C Réclames, 0.3C Faits divers, 0.75 Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local, d 9 Annonces Judiciaires et d'Avis Divers PARAISSANT TOUS LES JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTE L'.Donnernentestrenouvelé d'office si,areipIraUon,le«l-»no»ne sont pa« r ■fusês.-La quittance est présentée i l'abonné sans dérangement pr lui. PLACE DD MARCHÉHVOIR, SAIMDR Le» abonnements et les insertions doivent Stra ca payés d'avance. ; LA FRANC-MAÇONNERIE ; ! La dernière conférence de M. l'abbé Janvier, par ses vibrantes allusions aux événements actuels et ù la Franc-Ma- çonnerie, a soulevé dans son auditoire de Notre-Dame une profonde émotion. Citons-en deux passages : « Les soldats de Satan ne sont pas seulement recrutés parmi ses sembla- bles, il en choisit parmi nous. Dans le monde intellectuel, ces propagateurs conscients du mensonge, du cloute, du scepticisme ; ces faux savants qni s'ef- forcent de renverser tout principe et toute croyance, ces docteurs qui dégui- sent, sous des apparences de piété, de mysticisme et d'austérité, l'orgueil et le vice de leurs idées; dans le monde moral, ces corrupteurs delà femme, de la jeu- nesse, delà pudeur: dans la politique, ces législateurs acharnés contre l'Evan gile, contre la vérité,contre la justice; dans le monde des sectes, enfin, ces hommes qui ébauchent dans l'ombre, inspirés par je ne sais quelle haine, fe nesais quelle fureur, les projets de tyrannie, de spoliation, de persécu- tion, sont ses a uxiliaires : » Aujourd'hui, Messieurs,nous disons trop que Dieu est vaincu, nous ne re- marquons pas assez les confusions de Satan, et pourtant chaque jour elles se multiplient sous nos yeux. Est-ce que jamais cette ignominieuse secte qui est un de ses bras ne boit pas au calice de l'humiliation ? Elle se disait promotrice de la liberté, et on la surprend poussant partout à l'oppression et à la tyrannie ; elle se proclamait fille du désintéresse- ment, et elle apparaît trempant dans les affaires louches, dans les commerces vé- reux, dans la banqueroute et dans la! fraude ; elle réclamait avec indignation: contre l'hypocrisie, et elle se dévoile! trompant, calomniant, accumulant les mensonges et la perfidie; elle revendi- quait le privilège du patriotisme, et à chaque instant elle est contrainte d'a-J vouer qu'elle a trahi le drapeau, la pa- trie, l'univers ; elle se révolte contre le| culte extérieur, contre l'appareil qu'elle appelait superstitieux des dogmes et des: religions, et la Providence permet que; soit étalé à la vue du public le spectacle de ses rites infâmes, de sa hiérarchie! grotesque, de ses sacrifices inhumains.! Comptez-vous donepour rien ces souffletai que dans sa personne reçoit le démon, ces affronts qu'il dévore, le mépris et! l'exécration universelle dont il est l'on-! jet?» 1 f Les Papiers de la Nonciature | I VEclio de Paris publie la dépêche .suivante de son correspondant de Ro- me: l a La constatation de ce que le Vati- can pourrait, de son côté, publier en -1 ponse aux provocations et aux calom- nies édictées par la presse du bloc pour le compte du ministère, produit ici la plus vive impression, surtout dans le monde politique, l'on savait déjà que le Vatican possédait des documents dont la publication ne tournerait cer- tainement pas à son désavantage. j ,; » Parmi les nombreux commentaires sur ce sujet, il faut noter celui-ci, pro- venant de personnages généralement très bien renseignés : le gouvernement français n'aurait-il pas fait faire, après la rupture, des démarches confidentiel- les près de Mgr Montagnini pour faire accepter ses prétentions, moyennant promesses de pacification plus ou moins vagues ? Ainsi, vous le voyez, la ques- tion s'élargit et bien des gens, même sympathiques au gouvernement, fran- çais, pensent qu'il a commis une énorme maladresse en se lançant dans cette aventure. » D'autre part, on télégraphie de Rome a 1 Eclair : « Je tiens de source très sûre les ren- seignements suivants sur la remise des papiers pris à la nonciature. » Il est absolument exact qu'il y a eu une intervention directe de François- Joseph, empereur d'Autriche Hongrie,j pour obtenir la prompte restitution des documents de Mgr Monlagnini au Saint- Siège. )> Les premières démarches dans ce sens sont venues de l'ambassadeur d'Au-, triche-Hongrie à Paris, qui conseilla la' restitution des documents au Vatican, j » Il est certain, en outre, qu'à l'action) de l'Autriche-Hongrie s'associèrent les! autres grandes puissances, qui en ont: lait une question de principe du respect! du secret diplomatique, compromisdansj l'affaire Montagnini. » / L'avancement dans les finances !j Paris. Le ministre des Finances vient, d'adresser aux trésoriers généraux des ins- tructions destinées à réglementer l'avance- ment du personnel des percepteurs. j Les titres comparatifs des comptables de! chaque département devront être examinés par une commission qui réunira les rece- veurs particuliers sous la présidence du trésorier général. Il sera rédigé un procès- verbal des séances de cette commission qui devra être signé de tous les membres présents et qui mentionnera,le cas échéant, les divergences de vues qui auront pu se manifester au cour de la discussion, i Le classement se fera au choix ou à l'an- cienneté suivant des proportions variables d'après l'importance des postes, i Le tableau d'avancement ainsi préparé sera communiqué au préfet du départe- ment gui le transmettra au ministre avec son avis. i Le ministre arrêtera le tableau qui sera porté à la connaissance des intéressés. ; Le classement ainsi arrêté devra être suivi pour les mouvements effectués dans' chaque département au profit des percep- teurs de ce département, i La comparaison des tableaux départe- mentaux permettra de n'appeler à un poste ! vacant d'un département déterminé qu'un! comptable primant par ses titres les per-j cepteurs du département en question. j ! Ces prescriptions ne peuvent manquer de donner dès à présent au personnel une satisfaction très appréciable, en attendant le résultat de certains travaux d'ensemble susceptibles d'influencer les conditions de, l'avancement. ÉLECTION LÉGISLATIVE j Hérault ! Première circonscription de Montpellier j Inscrits : 20,170. Votants : 15,668 1 MM. P. Leroy-Beaulieu, lib. . . 8.264 ELU Laurent, rad. soc 5.406 Reboul, soc. unifié 1.953 Il s'agissait de nommer un député en remplacement de M. P. Leroy-Beaulieu, in- validé par la Cbambre, et qui se représen- tait. Aux dernières élections générales, M. Pierre Leroy-Beaulieu avait été élu par 8,304 voix contre 4,235 à M. Mas, radical socialiste, député sortant. M. Huriaux,radi- cal socialiste avait obtenu 1,998 voix et M. Reboul 1,581. f. Viviani à Saint-Etienne Saint-Etienne. Dès sept heures du ma- tin dimanche ont commencé à la préfec- ture les réceptions des délégations ou- vrières, et des représentants des sociétés de secours mutuels. De huit heures à midi, le ministre a reçu soixante-quatre délégations. On comprend que, dans ces conditions, l'entrevue était plutôt courte. M. Viviani laissait les délé- gués formuler leurs desiderata et v répon- dait sommairement. D'ailleurs, chaque syn-, dicat a résumé ses réclamations dans une ! noiiee remise au ministre. Ni le préfet, ni | aucun autre fonctionnaire n'assistait aux réceptions. 1 La cbambre syndicale des mineurs de la Loire a été présentée par son secrétaire.! Les mineurs demandent la journée de huit heures, la retraite après vingt-cinq ans de: service, sans condition d'âge, le renibour-; sèment aux ouvriers congédiés des som- mes versées à la caisse des retraites. Ils parlent aussi du million des mi- neurs. La plupart des syndicats patronaux de mandent que le repos hebdomadaire spit appliqué par roulement. Aucun discours n'a été prononcé. A midi, les réceptions terminées, un déjeuner in-.ii Urne a été offert au ministre par le pré* fet. _™ i! " M. Viviani a quitté Saint-Etienne dans l'après-midi en automobile pour aller à •Lyon prendre le rapide pour Paris. / AM MAROC La situation de Raisouli Tanger. Les tribus, ou pour mieux dire, les fractions de tribus qui soutien-; hent encore la cause de Raisouli, réfugié, 1 comme on le sait à Mouley Abd Essalem, chez les Beni Assous, sont, entre elles, cha- que jour de moins en moins d'accord. Certaines d'entre elles ont même offert 'de livrer le brigand si l'impunité était as- 'surée à tous les partisans déjà arrêtés et 'emprisonnés à Tanger. ! D'autres, au contraire, sont biens décidés j à joindre leurs efforts à ceux de Bon Ama- ima et de Valiente pour chasser l'armée chérifienne, si elle tentait de s'approcher ( de Mouley-Abd-Essàlem. ii Les intrigues actuellement menées par Si Guebbas et Si El Baydadi parviendront- elles à réduire à néant cette nouvelle triple alliance? Toute la question est là,car il est évident que le niaghzen ne dispose pas des forces nécessaires pour entreprendre une action sérieuse dans le massif montagneux se sont réfugiés les rebelles. j' Les réformes et le maghzen g Madrid. Le ministre d'Etat dément que le maghzen se soit opposé au projet des réformes à introduire au Maroc. L'inspecteur suisse arrivera la semaine f rochaine à Madrid pour, de là, se rendre Tanger. EN RUSSIE L'ouverture de la Douma I Saint-Pétersbourg. II a été décidé d'ou- vrir la séance de la Douma mardi prochain, à midi, au palais de Tauride, l'assem- blée tiendra ses séances, i i| Sur les 498 candidats élus à la Douma' jusqu'à présent, 311 sont des membres de la gauche. | j *Série d'attentats J Saint-Pétersbourg. A Tiflis, un incon- : nu a tué, d'un coup de feu, dans la rue, le chef de la gendarmerie du chemin de ter transcaucasien. j ! A Sôbastopol, sept hommes armés oui attaqué, près de la gare, un caissier, qui . était accompagné de deux hommes. îj j Ces derniers ont été grièvement bles- i sés. I i Dans la même ville, un jeune homme,' que l'on venait d'arrêter à la gare, a tué un gendarme et blessé mortellement un gar- de, à coups de revolver. Conduit au poste, il a tiré un nouveau coup de revolver et tué un agent ; puis, sautant par la fenêtre dans la rue,il a blessé grièvement un autre garde. i I Repris enfin,il s'est suicidé de trois coups de revolver. 32 bombes dans une valise Saint-Pétersbourg. Hier, à la station de Berdiansk, la police a arrêté un individu qui avait pris place dans le train, et qui a j-eté trouvé porteur d'une valise contenant ;trente-deux bombes. i \La Variole noire dans le Nora \ Dunkerque. Le professeur Chanteines se, arrivé samedi soir à Dunkerque, a eu une entrevue, dimanche matin, avec MM. Brisac, sous-préfet; Dumont,maire:Duriau, médecin de la Santé ; Terquem, adminis- trateur de l'hospice. Il s'est fait expliquer la marcbedela maladie et a conclu qu'il ' s'agissait, jusqu'à présent de contagion et non d'épidémie. Le professeur a visité les varioleux au bastion 25 il a laissé l'interne Feuillet, qui était venu avec lui. | Un nouveau cas a été constaté dimanche après-midi sur la femme Valentine Bro- teux, cabaretiôre, qui est atteinte de vario- le. Elle a été transportée au Lazaret. Sur six malades, deux sont en danger de mort.; h Le cabaret tenu par la femme Broteuxi était fréquenté par les marins de l'Etat ; le sergent d'infanterie coloniale Clovis Quitte y a passé la nuit dernière. Ce militaire a quitté Dunkerque dimanche avec sa sœur se rendant à Lille, croit-on, tous deux sont recherchés. :! Toute la garnison de Dunkerque était vaccinée, sauf les marins de l'Etat.Le géné- ral a fait consigner le quartier et a ordon- la vaccination immédiate de auatre cents [réservistes qui sont renvoyés dans leurs 'foyers. I' La période d'exercices des territoriaux et ;des réservistes est renvoyée à une date ul- térieure. [ L'échouage du <f Je an-Bar t » Madrid. Dimanche le croiseur « For- .bin » est arrivé à Las Palmas, venant de la côte du Maroc, il était allé porter se- cours à l'équipage naufragé du « Jean- Bart », Les marins avaient construit un camp sur le rivage, après avoir débarqué diffé- rents objets de première utilité, dont quel- ques canons. I Pendant les premiers jours de leur sé- jour sur la côte.les naufragés eurent quel- ques difficultés à se procurer de l'eau po- 'table, car, craignant d'être attaqués par les .tribus nomades du désert, ils ne voulurent pas d'abord s'aventurer dans l'intérieur des -tficres. - 1 j Au début, leur nourriture consistait sur- ,tout en poisson dont ils étaient abondam- ment pourvus. j Le commandant du « Forbin «dit que le « Jean-Bart » est complètement perdu. Le navire a été tellement endommagé par les rochers qu'il sera impossible de le ren- flouer. ! Etant en quête d'eau potable, l'équipage aventuré dans Pintérieur des terres, a ren- contré de vastes étendues de terrains in- cultes et inhabités. La santé des naufragés est demeurée bonne ; il y a eu cependant quelques cas !de fièvre. i Hier soir, le « Forbin » est retourné à l'endroit le « Jean-Bart » s'est échoué. . Le retour du commandant MolI Bordeaux. Dimanche est arrivé, à La Palice, M. le commandant Moll, chef de la mission dedélimitation de la frontière Con- go-Cameroun, ij Le commandant a délimité la frontière [est. On sait que M. le capitaine Second de la mission qui était chargé de la délimita- tion de la frontière sud était rentré en j France le 10 janvier dernier. | Ces travaux avaient été rendus indispen-; sables par le développement des conces-,' sions, l'augmentation des colons et, ajou- tons aussi, pour mettre fin aux empiète-i ments de nos voisins les Allemands qui' profitaient d'une façon par trop abusive de l'indécision de la frontière du Cameroun. Au ministère des Colonies f Paris. Le commandant Moll a été reçu lundi matin à 10 heures par M. Milliès-La- croix, ministre des colonies. ; A 11 heures, au moment il s'apprêtait à quitter le ministère, le commandant Moll a fait à un rédacteur de l'Agence Fournier les déclarations suivantes : i i Eh bien ! je viens de rendre compte de ma mission. Le ministre a complètement approuvé mes plans. Il ne reste plus, à présent, qu'à parfaire tous mes travaux au point de vue graphique et le travail de chambre auquel je vais me livrer me re- posera de mes fatigues. j | Je suis très heureux des résultats de ma 'mission et le grand intérêt que le ministre !a paru trouver au récit de mon voyage Im est une récompense et un précieux en-] icouragement. j Les bagarres de Montpellier u j \ t Montpellier. C'est à dix heures diman-j che soir que les résultats de l'élection ont été proclamés du haut du perron de la préfecture. A ce moment, la place de la Préfecture est noire de monde ; il est ab- jsolument impossible de s'y mouvoir. A peine a-t-on annoncé l'élection de Ml Pierre Leroy-Beaulieu qu'une grande acclamation s'élève, couverte aussitôt par une terrible bordée de sifflets. Sans écouter la procla- mation de la suite des résultats, les mani- festants s'organisent. Des groupes de cinq à six cents personnes se forment. Les uns chantent l'Internationale et la Carmagnole ; les autres chantent id Marseillaise. Malgré les barrages établis à l'avance, les mani- festants s'avancent dans la rue de la Loge, en s'injuriant ét en s'invectivant récipro- quement. Tout à coup, une bagarre se produit, les cannes se lèvent et frappent. De nombreu- ses personnes tombent contusionnées ; des attroupements se forment et les coups de cannes, de bâtons et même de manches de pioches s'abattent sur les têtes. En un clin ..n'œil, la bagarre est générale. J [ Un certain nombre de manifestants se dirigent place delà Comédie se trouvent le calé de Montpellier çt le Cercle ltépubli- 'cain fondé par M. Pierre 'Leroy-Beaulieu. I Au moment les-manit'estants arrivent! quelques membres du Comité Leroy-Beau- lieu apparaissent au balcon du cercle. . \ A leur vue, la manifestation redouble. Les sifflets et les applaudissements s'élè- vent, amenant une nouvelle levée de can- nes et de bâtons. j Plusieurs arrestations sont opérées. La gendarmerie commençant à devenir impuis- sante, on réquisitionne les troupes, qui se tenaient prêtes àmarcher au premier ap- pel; ! Sur la place la Comédie, la foule est de six à sept mille personnes. A travers les groupes, circulent des patrouilles de gen- darmerie qui évitent les collisions trop vio- lentes et interviennent à la première me- nace de conflit. i, A onze heures du soir, l'animation est 'encore extrême ; la foule se contente de !passer d'un point à l'autre lorsque les gen- darmes ou les hommes du génie monté, qui viennent de se joindre à eux, essaient de rompre les attroupements. Les stores métalliques sont baisses, et les consomma- teurs ont été prévenus que les cafés fer- meraient si les troubles devenaient plus graves. i De nombreuses arrestations ont été opé« jées. x.: La Séparation Les papiers de Mgr Montagnini j Rome. Suivant des renseignements recueillis dans les milieux catholiques, les jpapiers de Mgr Montagnini ont été photo- graphiés et communiqués non seulement 'aux avocats des curés de Paris poursuivis, Imais aussi à plusieurs autres personnes. 1 jCes papiers n'ont pas été remis à l'avocat •représentant Mgr Montagnini, mais ils sont gardés.par l'ambassade d'Autriche à Paris qui les'expédiera plus tard à Rome par va-! ,lise diplomatique de Paris à Vienne et de Vienne à Rome. À\ I :^wf \ I Chez l'abbé Jouin j--'f | ( iRai'is. ri-:On lit dans la Liberté : . ' l' Noùs avons rendu visite à l'abbé Jouin,'! 'curé de Saint-Augustin, pour lui demander de nous faire connaître quels documents, 'le concernaient parmi les papiers saisis cliez Kgr Montagnini et dont communica- tion, disait-on, avait été faite à son avocat, i « .le n'ai eu communication d'aucun dossier concernant l'affaire Montagnini, nous a déclaré M. Jouin, et cela pour la simple raison (pie je n'ai jamais été en re- lations avec Slgr Montagnini, dont la per- sonnalité m'était cependant connue. I » D'ailleurs, je ne suis pas poursuivi pour cette affaire, mais simplement pour une phrase sur Vie deuil armé ». C'est] pour cette simple métaphore littéraire qiiéi ^e suis poursuivi : je ne suis pas et ne puis être mêlé d'aucune manière à l'affaire dey ; papiers Montagnini ». j ! A rïststktil enlholique ' La nomination du nouveau- recteur; de l'Institut catholique ayant été ratifiés offi- ciellement.'par le pape,- l'installation solen- nelle de M. l'abbé Jiaudrillart à la tète de il'établissementde la rue do Vaugirard aura 'lieu vendredi prochain, 8 mars,à cinq heu- res, dans l'église des Cannes, sous la pré- sidence de Mgr Ainette, coadjuleur du car- dinal Richard. J : y -'< Les séminaristes et l'armée I Paris. On annonce pour cette semaine 'la discussion au Conseil d'Etat de la situa- tion faite aux séminaristes parles décisions ail ministre de la guerre qui ont enjoint à •un grand nombre d'élèves ecclésiastiques, le 21 décembre dernier, de se rendre à leur corps pour accomplir deux années de service militaire, les privant ainsi des dis- penses obtenues à titre d'élèves ecclésias- tiques. | Cette question implique celle de la ré^ gularité des décisions par lesquelles le mi- nistre de l'instruction publique et des cul- tes a refusé de viser les certificats destinés à justifier ces dispenses. J| les associations de fonctionnaires-! a j . - i, | Paris. MM. Guyot-Dessaigne, Caillaux, Briand. Bartlîou et Viviani, chargés par le dernier conseil des ministres de l'élabora- tion définitive du projet de loi sur les ate

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Page 1: PARAISSANT TOUS LES JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTE ...archives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot...PARAISSANT TOUS LES JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTE ... manifester au cour de la discussion,

Soixante-sixième année — N° 54 CINQ centimes le Numéro Mercredi 6 Mars 1907

ABONNEMENT

l'n an .... 18 fr.

Six mois 9 »

Trois mois, 4.50

'J

•' ' " VR ' J'"iUJl" ... un, Uj.lit.nq {

INSERTIONS

Annonce», i ligne 0.2C

Réclames, — 0.3C

Faits divers, — 0.75

Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local, d9 Annonces Judiciaires et d'Avis Divers PARAISSANT TOUS LES JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTE

L'.Donnernentestrenouvelé d'office si,areipIraUon,le«l-»no»ne sont pa« r ■fusês.-La quittance est présentée i l'abonné sans dérangement pr lui. PLACE DD MARCHÉHVOIR, SAIMDR Le» abonnements et les insertions doivent Stra ca

payés d'avance.

; LA FRANC-MAÇONNERIE ; ! La dernière conférence de M. l'abbé Janvier, par ses vibrantes allusions aux événements actuels et ù la Franc-Ma-çonnerie, a soulevé dans son auditoire de Notre-Dame une profonde émotion. Citons-en deux passages :

« Les soldats de Satan ne sont pas seulement recrutés parmi ses sembla-bles, il en choisit parmi nous. Dans le monde intellectuel, ces propagateurs conscients du mensonge, du cloute, du scepticisme ; ces faux savants qni s'ef-forcent de renverser tout principe et toute croyance, ces docteurs qui dégui-sent, sous des apparences de piété, de mysticisme et d'austérité, l'orgueil et le vice de leurs idées; dans le monde moral, ces corrupteurs delà femme, de la jeu-nesse, delà pudeur: dans la politique, ces législateurs acharnés contre l'Evan gile, contre la vérité,contre la justice; dans le monde des sectes, enfin, ces hommes qui ébauchent dans l'ombre, inspirés par je ne sais quelle haine, fe nesais quelle fureur, les projets de tyrannie, de spoliation, de persécu-tion, sont ses a uxiliaires

: » Aujourd'hui, Messieurs,nous disons trop que Dieu est vaincu, nous ne re-marquons pas assez les confusions de Satan, et pourtant chaque jour elles se multiplient sous nos yeux. Est-ce que jamais cette ignominieuse secte qui est un de ses bras ne boit pas au calice de l'humiliation ? Elle se disait promotrice de la liberté, et on la surprend poussant partout à l'oppression et à la tyrannie ; elle se proclamait fille du désintéresse-ment, et elle apparaît trempant dans les affaires louches, dans les commerces vé-reux, dans la banqueroute et dans la! fraude ; elle réclamait avec indignation: contre l'hypocrisie, et elle se dévoile! trompant, calomniant, accumulant les mensonges et la perfidie; elle revendi-quait le privilège du patriotisme, et à chaque instant elle est contrainte d'a-J vouer qu'elle a trahi le drapeau, la pa-trie, l'univers ; elle se révolte contre le| culte extérieur, contre l'appareil qu'elle appelait superstitieux des dogmes et des: religions, et la Providence permet que; soit étalé à la vue du public le spectacle de ses rites infâmes, de sa hiérarchie! grotesque, de ses sacrifices inhumains.! Comptez-vous donepour rien ces souffletai que dans sa personne reçoit le démon, ces affronts qu'il dévore, le mépris et! l'exécration universelle dont il est l'on-! jet?» 1 f

Les Papiers de la Nonciature | I VEclio de Paris publie la dépêche .suivante de son correspondant de Ro-me:

l a La constatation de ce que le Vati-can pourrait, de son côté, publier en rê-1 ponse aux provocations et aux calom-nies édictées par la presse du bloc pour le compte du ministère, produit ici la plus vive impression, surtout dans le monde politique, où l'on savait déjà que le Vatican possédait des documents dont la publication ne tournerait cer-tainement pas à son désavantage. j

,; » Parmi les nombreux commentaires sur ce sujet, il faut noter celui-ci, pro-venant de personnages généralement très bien renseignés : le gouvernement français n'aurait-il pas fait faire, après la rupture, des démarches confidentiel-les près de Mgr Montagnini pour faire accepter ses prétentions, moyennant promesses de pacification plus ou moins vagues ? Ainsi, vous le voyez, la ques-tion s'élargit et bien des gens, même sympathiques au gouvernement, fran-çais, pensent qu'il a commis une énorme maladresse en se lançant dans cette aventure. »

■ D'autre part, on télégraphie de Rome a 1 Eclair :

« Je tiens de source très sûre les ren-seignements suivants sur la remise des papiers pris à la nonciature.

» Il est absolument exact qu'il y a eu une intervention directe de François-

Joseph, empereur d'Autriche Hongrie,j pour obtenir la prompte restitution des documents de Mgr Monlagnini au Saint-Siège.

)> Les premières démarches dans ce sens sont venues de l'ambassadeur d'Au-, triche-Hongrie à Paris, qui conseilla la' restitution des documents au Vatican, j

» Il est certain, en outre, qu'à l'action) de l'Autriche-Hongrie s'associèrent les! autres grandes puissances, qui en ont: lait une question de principe du respect! du secret diplomatique, compromisdansj l'affaire Montagnini. » /

L'avancement dans les finances

!j Paris. — Le ministre des Finances vient, d'adresser aux trésoriers généraux des ins-tructions destinées à réglementer l'avance-ment du personnel des percepteurs. j

Les titres comparatifs des comptables de! chaque département devront être examinés par une commission qui réunira les rece-veurs particuliers sous la présidence du trésorier général. Il sera rédigé un procès-verbal des séances de cette commission qui devra être signé de tous les membres présents et qui mentionnera,le cas échéant, les divergences de vues qui auront pu se manifester au cour de la discussion, i Le classement se fera au choix ou à l'an-cienneté suivant des proportions variables d'après l'importance des postes, i Le tableau d'avancement ainsi préparé sera communiqué au préfet du départe-ment gui le transmettra au ministre avec son avis. i Le ministre arrêtera le tableau qui sera porté à la connaissance des intéressés. ; Le classement ainsi arrêté devra être suivi pour les mouvements effectués dans' chaque département au profit des percep-teurs de ce département,

i La comparaison des tableaux départe-mentaux permettra de n'appeler à un poste!

vacant d'un département déterminé qu'un! comptable primant par ses titres les per-j cepteurs du département en question. j

! Ces prescriptions ne peuvent manquer de donner dès à présent au personnel une satisfaction très appréciable, en attendant le résultat de certains travaux d'ensemble susceptibles d'influencer les conditions de, l'avancement.

ÉLECTION LÉGISLATIVE j Hérault !

Première circonscription de Montpellier j Inscrits : 20,170. — Votants : 15,668 1

MM. P. Leroy-Beaulieu, lib. . . 8.264 ELU Laurent, rad. soc 5.406 Reboul, soc. unifié 1.953

Il s'agissait de nommer un député en remplacement de M. P. Leroy-Beaulieu, in-validé par la Cbambre, et qui se représen-tait. Aux dernières élections générales, M. Pierre Leroy-Beaulieu avait été élu par 8,304 voix contre 4,235 à M. Mas, radical socialiste, député sortant. M. Huriaux,radi-cal socialiste avait obtenu 1,998 voix et M. Reboul 1,581.

f. Viviani à Saint-Etienne

Saint-Etienne. — Dès sept heures du ma-tin dimanche ont commencé à la préfec-ture les réceptions des délégations ou-vrières, et des représentants des sociétés de secours mutuels.

De huit heures à midi, le ministre a reçu soixante-quatre délégations. On comprend que, dans ces conditions, l'entrevue était plutôt courte. M. Viviani laissait les délé-gués formuler leurs desiderata et v répon-dait sommairement. D'ailleurs, chaque syn-, dicat a résumé ses réclamations dans une ! noiiee remise au ministre. Ni le préfet, ni | aucun autre fonctionnaire n'assistait aux réceptions. 1 La cbambre syndicale des mineurs de la Loire a été présentée par son secrétaire.! Les mineurs demandent la journée de huit heures, la retraite après vingt-cinq ans de: service, sans condition d'âge, le renibour-; sèment aux ouvriers congédiés des som-mes versées à la caisse des retraites.

Ils parlent aussi du million des mi-neurs.

La plupart des syndicats patronaux de mandent que le repos hebdomadaire spit appliqué par roulement.

Aucun discours n'a été prononcé. A midi, les réceptions terminées, un déjeuner in-.ii Urne a été offert au ministre par le pré* fet. _™ i!

" M. Viviani a quitté Saint-Etienne dans l'après-midi en automobile pour aller à •Lyon prendre le rapide pour Paris. /

AM MAROC La situation de Raisouli

Tanger. — Les tribus, ou pour mieux dire, les fractions de tribus qui soutien-; hent encore la cause de Raisouli, réfugié,1

comme on le sait à Mouley Abd Essalem, chez les Beni Assous, sont, entre elles, cha-que jour de moins en moins d'accord.

Certaines d'entre elles ont même offert 'de livrer le brigand si l'impunité était as-'surée à tous les partisans déjà arrêtés et 'emprisonnés à Tanger. ! D'autres, au contraire, sont biens décidés j à joindre leurs efforts à ceux de Bon Ama-ima et de Valiente pour chasser l'armée chérifienne, si elle tentait de s'approcher

( de Mouley-Abd-Essàlem. ii Les intrigues actuellement menées par

Si Guebbas et Si El Baydadi parviendront-elles à réduire à néant cette nouvelle triple alliance? Toute la question est là,car il est évident que le niaghzen ne dispose pas des forces nécessaires pour entreprendre une action sérieuse dans le massif montagneux où se sont réfugiés les rebelles. j'

Les réformes et le maghzen g Madrid. — Le ministre d'Etat dément que

le maghzen se soit opposé au projet des réformes à introduire au Maroc.

L'inspecteur suisse arrivera la semaine

frochaine à Madrid pour, de là, se rendre Tanger.

EN RUSSIE L'ouverture de la Douma

I Saint-Pétersbourg. — II a été décidé d'ou-vrir la séance de la Douma mardi prochain, à midi, au palais de Tauride, où l'assem-blée tiendra ses séances, i

i| Sur les 498 candidats élus à la Douma' jusqu'à présent, 311 sont des membres de la gauche. |

j *Série d'attentats J Saint-Pétersbourg. — A Tiflis, un incon-: nu a tué, d'un coup de feu, dans la rue, le chef de la gendarmerie du chemin de ter transcaucasien. j

! A Sôbastopol, sept hommes armés oui attaqué, près de la gare, un caissier, qui

. était accompagné de deux hommes. îj j Ces derniers ont été grièvement bles-i sés. I

i Dans la même ville, un jeune homme,' que l'on venait d'arrêter à la gare, a tué un gendarme et blessé mortellement un gar-de, à coups de revolver. Conduit au poste, il a tiré un nouveau coup de revolver et tué un agent ; puis, sautant par la fenêtre dans la rue,il a blessé grièvement un autre garde. i

I Repris enfin,il s'est suicidé de trois coups de revolver.

32 bombes dans une valise Saint-Pétersbourg. — Hier, à la station de

Berdiansk, la police a arrêté un individu qui avait pris place dans le train, et qui a

j-eté trouvé porteur d'une valise contenant ;trente-deux bombes. i

\La Variole noire dans le Nora

\ Dunkerque. — Le professeur Chanteines se, arrivé samedi soir à Dunkerque, a eu une entrevue, dimanche matin, avec MM. Brisac, sous-préfet; Dumont,maire:Duriau, médecin de la Santé ; Terquem, adminis-trateur de l'hospice. Il s'est fait expliquer la marcbedela maladie et a conclu qu'il

' s'agissait, jusqu'à présent de contagion et non d'épidémie.

Le professeur a visité les varioleux au bastion 25 où il a laissé l'interne Feuillet, qui était venu avec lui.

| Un nouveau cas a été constaté dimanche après-midi sur la femme Valentine Bro-teux, cabaretiôre, qui est atteinte de vario-le. Elle a été transportée au Lazaret. Sur six malades, deux sont en danger de mort.;

h Le cabaret tenu par la femme Broteuxi était fréquenté par les marins de l'Etat ; le sergent d'infanterie coloniale Clovis Quitte y a passé la nuit dernière. Ce militaire a quitté Dunkerque dimanche avec sa sœur se rendant à Lille, croit-on, tous deux sont recherchés.

:! Toute la garnison de Dunkerque était vaccinée, sauf les marins de l'Etat.Le géné-ral a fait consigner le quartier et a ordon-né la vaccination immédiate de auatre cents

[réservistes qui sont renvoyés dans leurs 'foyers. I' La période d'exercices des territoriaux et ;des réservistes est renvoyée à une date ul-térieure.

[L'échouage du <f Je an-Bar t »

Madrid. — Dimanche le croiseur « For-.bin » est arrivé à Las Palmas, venant de la côte du Maroc, où il était allé porter se-cours à l'équipage naufragé du « Jean-Bart »,

Les marins avaient construit un camp sur le rivage, après avoir débarqué diffé-rents objets de première utilité, dont quel-ques canons.

I Pendant les premiers jours de leur sé-jour sur la côte.les naufragés eurent quel-ques difficultés à se procurer de l'eau po-'table, car, craignant d'être attaqués par les .tribus nomades du désert, ils ne voulurent pas d'abord s'aventurer dans l'intérieur des -tficres. - 1

j Au début, leur nourriture consistait sur-,tout en poisson dont ils étaient abondam-ment pourvus.

j Le commandant du « Forbin «dit que le « Jean-Bart » est complètement perdu. Le navire a été tellement endommagé par les rochers qu'il sera impossible de le ren-flouer.

! Etant en quête d'eau potable, l'équipage aventuré dans Pintérieur des terres, a ren-contré de vastes étendues de terrains in-cultes et inhabités.

La santé des naufragés est demeurée bonne ; il y a eu cependant quelques cas

!de fièvre. i Hier soir, le « Forbin » est retourné à

l'endroit où le « Jean-Bart » s'est échoué. .

Le retour du commandant MolI

Bordeaux. — Dimanche est arrivé, à La Palice, M. le commandant Moll, chef de la mission dedélimitation de la frontière Con-go-Cameroun, ij

Le commandant a délimité la frontière [est. On sait que M. le capitaine Second de la mission qui était chargé de la délimita-

tion de la frontière sud était rentré en j France le 10 janvier dernier. | Ces travaux avaient été rendus indispen-; sables par le développement des conces-,' sions, l'augmentation des colons et, ajou-tons aussi, pour mettre fin aux empiète-i ments de nos voisins les Allemands qui' profitaient d'une façon par trop abusive de l'indécision de la frontière du Cameroun.

Au ministère des Colonies f Paris. — Le commandant Moll a été reçu lundi matin à 10 heures par M. Milliès-La-croix, ministre des colonies.

; A 11 heures, au moment où il s'apprêtait à quitter le ministère, le commandant Moll a fait à un rédacteur de l'Agence Fournier les déclarations suivantes : i

i — Eh bien ! je viens de rendre compte de ma mission. Le ministre a complètement approuvé mes plans. Il ne reste plus, à présent, qu'à parfaire tous mes travaux au point de vue graphique et le travail de chambre auquel je vais me livrer me re-posera de mes fatigues. j

| Je suis très heureux des résultats de ma 'mission et le grand intérêt que le ministre !a paru trouver au récit de mon voyage Im est une récompense et un précieux en-] icouragement.

j Les bagarres de Montpellier u j \t Montpellier. — C'est à dix heures diman-j che soir que les résultats de l'élection ont été proclamés du haut du perron de la préfecture. A ce moment, la place de la Préfecture est noire de monde ; il est ab-

jsolument impossible de s'y mouvoir. A peine a-t-on annoncé l'élection de Ml Pierre Leroy-Beaulieu qu'une grande acclamation s'élève, couverte aussitôt par une terrible bordée de sifflets. Sans écouter la procla-mation de la suite des résultats, les mani-festants s'organisent. Des groupes de cinq à six cents personnes se forment. Les uns chantent l'Internationale et la Carmagnole ; les autres chantent id Marseillaise. Malgré les barrages établis à l'avance, les mani-festants s'avancent dans la rue de la Loge, en s'injuriant ét en s'invectivant récipro-quement.

■ Tout à coup, une bagarre se produit, les cannes se lèvent et frappent. De nombreu-ses personnes tombent contusionnées ; des attroupements se forment et les coups de cannes, de bâtons et même de manches de pioches s'abattent sur les têtes. En un clin

..n'œil, la bagarre est générale. „ J

[ Un certain nombre de manifestants se dirigent place delà Comédie où se trouvent le calé de Montpellier çt le Cercle ltépubli-'cain fondé par M. Pierre 'Leroy-Beaulieu. I Au moment où les-manit'estants arrivent! quelques membres du Comité Leroy-Beau-lieu apparaissent au balcon du cercle. .

\ A leur vue, la manifestation redouble. Les sifflets et les applaudissements s'élè-vent, amenant une nouvelle levée de can-nes et de bâtons.

j Plusieurs arrestations sont opérées. La gendarmerie commençant à devenir impuis-sante, on réquisitionne les troupes, qui se tenaient prêtes àmarcher au premier ap-pel;

! Sur la place dè la Comédie, la foule est de six à sept mille personnes. A travers les groupes, circulent des patrouilles de gen-darmerie qui évitent les collisions trop vio-lentes et interviennent à la première me-nace de conflit.

i, A onze heures du soir, l'animation est 'encore extrême ; la foule se contente de !passer d'un point à l'autre lorsque les gen-darmes ou les hommes du génie monté, qui viennent de se joindre à eux, essaient de rompre les attroupements. Les stores métalliques sont baisses, et les consomma-teurs ont été prévenus que les cafés fer-meraient si les troubles devenaient plus graves.

i De nombreuses arrestations ont été opé« jées. x.:

La Séparation Les papiers de Mgr Montagnini j

Rome. — Suivant des renseignements recueillis dans les milieux catholiques, les

jpapiers de Mgr Montagnini ont été photo-graphiés et communiqués non seulement 'aux avocats des curés de Paris poursuivis, Imais aussi à plusieurs autres personnes.1

jCes papiers n'ont pas été remis à l'avocat •représentant Mgr Montagnini, mais ils sont gardés.par l'ambassade d'Autriche à Paris qui les'expédiera plus tard à Rome par va-! ,lise diplomatique de Paris à Vienne et de Vienne à Rome. À\ I :^wf \

I Chez l'abbé Jouin j--'f

| ( iRai'is. ri-:On lit dans la Liberté : . ' l' Noùs avons rendu visite à l'abbé Jouin,'! 'curé de Saint-Augustin, pour lui demander de nous faire connaître quels documents, 'le concernaient parmi les papiers saisis cliez Kgr Montagnini et dont communica-tion, disait-on, avait été faite à son avocat,

i — « .le n'ai eu communication d'aucun dossier concernant l'affaire Montagnini, nous a déclaré M. Jouin, et cela pour la simple raison (pie je n'ai jamais été en re-lations avec Slgr Montagnini, dont la per-sonnalité m'était cependant connue.

I » D'ailleurs, je ne suis pas poursuivi pour cette affaire, mais simplement pour une phrase sur lé Vie deuil armé ». C'est] pour cette simple métaphore littéraire qiiéi ^e suis poursuivi : je ne suis pas et ne puis être mêlé d'aucune manière à l'affaire dey

; papiers Montagnini ». j ! A rïststktil enlholique ' La nomination du nouveau- recteur; de l'Institut catholique ayant été ratifiés offi-ciellement.'par le pape,- l'installation solen-nelle de M. l'abbé Jiaudrillart à la tète de il'établissementde la rue do Vaugirard aura 'lieu vendredi prochain, 8 mars,à cinq heu-res, dans l'église des Cannes, sous la pré-sidence de Mgr Ainette, coadjuleur du car-dinal Richard. J:

y -'< Les séminaristes et l'armée

I Paris. — On annonce pour cette semaine 'la discussion au Conseil d'Etat de la situa-tion faite aux séminaristes parles décisions ail ministre de la guerre qui ont enjoint à •un grand nombre d'élèves ecclésiastiques, le 21 décembre dernier, de se rendre à leur corps pour accomplir deux années de service militaire, les privant ainsi des dis-penses obtenues à titre d'élèves ecclésias-tiques.

| Cette question implique celle de la ré^ gularité des décisions par lesquelles le mi-nistre de l'instruction publique et des cul-tes a refusé de viser les certificats destinés à justifier ces dispenses. J|

les associations de fonctionnaires-! a j . - i, — |

Paris. — MM. Guyot-Dessaigne, Caillaux, Briand. Bartlîou et Viviani, chargés par le dernier conseil des ministres de l'élabora-tion définitive du projet de loi sur les ate

Page 2: PARAISSANT TOUS LES JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTE ...archives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot...PARAISSANT TOUS LES JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTE ... manifester au cour de la discussion,

'swciations de "fonctionnaires, se sont réunis lundi matin au ministère de la justice, sous la présidence de M. Guyot-Dessai-|!gne.

Les ministres se sont attachés d'abord définir ce qu'il faut entendre par les

inots : fonctionnaires et associations de fonctionnaires, afin de réserver le bénéfice de la loi future aux seuls agents des admi-nistrations de l'Etat, non pourvus du droit de se syndiquer. Les ouvriers travaillant dans les établissements de l'Etat, des dé-

Sartementsetdes communes dont les pro> uits sont destinés au commerce, et les

lonctionnaires qui concourent a 1 exécu-tion des lois, ne pourront donc former d'association. I Rappelons, au sujet des associations de fonctionnaires, que le texte proposé recon, naît à ces groupements le droit qu ont déjà individuellement les fonctionnaires de sa-dresser au Conseil d'Etat quand ils croient leurs droits lésés. L'association sera ad-rmise à intervenir au nom de ses mem-bres. !

I Le texte de l'avant-projet discuté le ma< tin sera soumis au prochain conseil des mu ni»tres.

Élections au Conseil Général -I i j I. Villeiranche-sur-Saône. — M.' Vermerelj (radical, a été élu conseiller général pour le canton de Villefranche-sur-Saône par, 3,405 voix contre 2,300 à M. Anray, corn servateur. |

ji Boorg-en-Bresse. — M. André Marinai radical-socialiste, a été élu conseiller gêné-, irai de Montluel (Ain), par 1,780 voix.contro :963 a M. Vareille, libéral. J i — - i

\Un discours de M. PettetanJ î Lyon. — Invité par une association0laW que du l" arrrondissement, M. Camille f elletan, ancien ministre de la marine, a fait une conférence, dimanche après-midi, à la brasserie Dupuis, boulevard de la Croix-Rousse. La fédération radicale et ra-dicale-socialiste du Rhône, ainsi que la fé-dération socialiste autonome lui ont ensuit te offert un vin d'honneur auquel assis-taient MM. Herriot, maire de Lyon, Caze-heuve et Godart, députés, i M. Pelletan a prononcé un discours au cours duquel il a vivement critiqué les ac-tes de M. Briand ; il a blâmé les concessions laites par le ministre des Cultes qui fait, dit-il, « la politique de l'Esprit saint ». M. Pelletan a dit que le Bloc était désagrégé et au'on ne pouvait accomplir des réformes

émocratiques si on ne le reconstituait pas. Il a fait appel à l'union de tous les républi-cains, radicaux, radicaux-socialistes, socia listes unifiés et socialistes indépendants.

P«E jes DÉPUTES {Service télégraphique spécial)

Séance du 2 mars 1907

La séance est ouverte à 2 h. 20, sons la présidence de M. Henri Brisson.

Le Président déclare qu'il a reçu des demandes d'interpellation de MM. Jourde, Cornand et Colliard sur les incidents mili-taires de Grenoble. Elles sont renvoyées au 8 mars. ! M. do Belcastel dépose un projet de ré-solution tendant à porter à 4.000 le nom-bre des hommes de la classe 1903 pouvant être renvoyés dans leurs foyers à titre de soutiens de famille. I M. Piuqunrt, ministre de la guerre, de-mande l'ajournement jusqu'à l'interpella-tion. i M. ColliiirU. — La question, dit-il, est à l'étude. t M. Millovoyo proteste.

f M.Berteaux dit qu'il s'agit de surenchère politique. Très violemment MM.Millevoye et de Belcastel protestent contre ces pa-roles. I M. de Belcastel retire finalement le pr o-Ijet. i M. Lasies veut le reprendre. Il se pro-| du il un grand tumulte.

Le Président dans le tumulte, tait adop-ter des projets d'intérêt local.

On adopte le projet de loi relatif à l'enre-gistrement de l'acte constitutif de la Ban-que d'Etat du Maroc. I

On aborde la discussion de la proposition de M. Empereur tendant à suspendre jus-qu'au 1er juillet 1*JU7 les droits dédouane sur les maïs étrangers destinés exclusive-ment à l'agriculture.

M. Auriol proleste contre le projet au nom des commerçants qui se trouveront lésés. Il demande à la Chambre de ne pas le voter.

M. Viyne au contraire vient défendre le projet tandis iiue M. Castillard le combat.

M. C.hion-Ducollet appuie lui aussi le projet.

(Vlarché de La Villette Du 4 Mars 19 07

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Bulletin Commercial Du 4 Mars 1907

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29 00 COURANT... 23 33 23 40 29 80 PROCHAIN .. 23 35 23 45 30 20 4 DStiNiBns. 23 45 23 55

AVOINES floUOO k. M» SEIGLES0B1MU. ne» COURANT... 20 25 PROCHAIN. . 20 45 4DERN1BRB. 20 65

20 30 COURANT... 18 25 18 25 20 45 PROOHAIN .. 47 75 17 75 20 65 4 DïRNiBRS. 17 75 17 75

HUILES de COLZA (1001 im compris) HUILES di LU COURANT ... 71 25 70 50 PROCHAIN... 68 .. 67 50 tDEBNIBRS. 63 75 64 ..

COURANT... 51 25 51 75 PROCHAIN. . 51 50 51 75

SBRN1BR9. 51 50 52 ..

SUCRES BLANCS (les 100k.) ALCOOLS (Ttatûlltrt.) COURANT. .. 25 62 26 75 PROCHAIN .. 25 87 26 .. 4 DERNIERS. 26 37 26 62

COURANT..• 40 75 40 75 PROCHAIN.. 40 25 41 25 4DERKI111. 42 50 42 5T»

ET REGIONALE

tillttii litétreltfiqu n 5 Mars Haromatra Tbarmomètra

Hier soir, i 5 k. lu-deMu» 7" Ce matin, 1 8 k, au-dessus 4* Midi, 780 «y» au-dessus 9' Haussa. 0 »/» Baisse, 0 oy> Température minhnadeLanoit : an-dessus 2»

Itinéraire lia Conseil de révision

Saumur(Nord-Oaest), mercredi 6 mars, à 1 h. 1/4, mairie.

Vihiers, mercredi 20 mars, à 10h. 1/4, mairie.

Gennes, jeudi 21 mars, à 1 heure, mairie.

Doué-la-Fontaine, vendredi 22 mars, à 1 h. 1/2, mairie.

Mootreuil-Bellay, samedi 23 mars, à 2 h. 1/2, mairie.

Les Alouettes à la Cbambre Devant la mauvaise volonté du Gou-

vernement, un groupe vient de se former à la Chambre en vue de défendre les cou-tumes et intérêts des populations des départements où la pêche à l'alooetts est en usage.

Formé en dehors de toute préoccupa-tion politique, ce groupe très nombreux (plus de 100 membres) comptera des adhéreDls appartenant à toutes les opi-nions :

Président : M. Dulau (Landes). Vice-présidents : MM. Sellé (Somme),

Cochery (Loiret), Dauzon (Lot-et-Ga-ronne).

Questeur: Brindean (Seine-Inférieure) Secrétaires : MM. Capéreau (Lot),

de Graodmaison (Maine-et-Loire), Cttau-mié (Lot-et-daronne), Cormier (i.oire-ot-Çher).

E«pérons que cette commission lera de bonne besogne.

Pour l'instant, M. Milon s'adresse aux bons vivaDts qu'il compromet même un peu par certains accès de franchise : « Maintenant, avec notre nouveau sous-préfet, dit-il, nous nousseotons soutenus. Vous savez que vous avez un ami sûr à la sous-préfecture, un ami qui sera toujours voire conseiller. »

Vous voyez que ce n'est pas de la candidature officielle.

Mais, que voulez-vous, M. Milon s'oublie parfois et il devient d'autant plus exhubérant qu'à cette manifestation de Dampierre on avait invité des dames. Et, avec les dames, rien plus ne l'ar-rête ...

Candidature ultra officielle

Nous disions que !e bloc saumurois était représenté, dimanche à Dampierre, par ses plus grands pontifes.

Sous prétexte de laire connaissance avec la commune de Dampierre, le nou-veau sous-préfet avait accepté d'y casser la croûte et les reins des « réaction-naires »...

Mais c'est M. Milon qui fut le roi -- si l'on peut s'exprimer ainsi en temps de République une et indivisible— qui fut le roi, dis-je, de la réunion.

Dans un toast plutôt étrange, cet Henri IV de la démocratie affirme d'abord sa victoire en juillet prochain : « Nous vaincrons, mes chers amis, avec votre appui. La réaction m'attaque, mais elle n'a trouvé qu'à parler de ma barbe de fleuve. Voilà lout. On s'occupe de là conformité de ma figure. C'est maigre et enfantin I »

Oh I Monsieur Milon, que c'est im-prudent de parler ainsi I Vous savez bien que la « réaction » est plus qu'in-dulgente en ne parlant que de votre barbe de fleuve. Et si vous pensez que cela est trop maigre, on pourrait facile-ment vous servir des plats plus gras k..

Mais n'insistons pas. « Nous avons porté des toasts aux

vivants ; il ne faut pas oublier les morts» dit encore M. Milon dans un revenez-y I

Cet homme, qui ne bénéficie pas de [acandidatureofficielle, n'oublierien :pas même les morts. Il sait peut-être qu'ils sont de puissants auxiliaires en matière électorale I...

Église de Nantilly

Mercredi soir, 6 mars, à 8 heures, Conférenc3S dialoguées par MM. les abbés Gaboreau.

Iuvitation spéciale aux messieurs.

Charrette disparue

Une petite charrette à bras apparte-nant à M. Blain, négociant,rue Nationale, lui a été dérobée l'une des dernières nuits. Ce véhicule, peint en brun, est estimé 160 fr.

Des recherches sont faites par la police pour découvrir ou le mauvais plaisant ou le voleur.

Ivresse

Contraventions à Louis Fontaine et Victor Treton, couvreurs à Saumur, qui, étant ivre, causaient du scandale rue des Payens.

— Même contravention, à Martigné-Briand, à Alfred Gaudère, carrier, qui, lui aussi, avait le vin plutôt tapageur.

Vagabondage

A Vihiers, les gendarmes ont mis en état o'arrestation un vagabond qui a déclaré se nommer Jules Royer, origi-naire de la Sarthe, et exercer la profes-sion de journalier.

Royer a été amené et écroué à la maison d'arrêt de Saumur.

Police du roulage

M. François Gainhut, fermier à Quincé, a contrevenu aux règlements de police du roulage en n'éclairant pas son véhi-cule qu'il conduisait de nti.it.

Les gendarmes qui le rencontrèrent se sont du reste chargés de le lui apprendre.

Pertes et Trouvailles

Une montre argent, gravée des initia-les M. B., n° 5226, a été perdue par M0" Champiré. La lui faire remettre, 39, rue du Portail-Louis, contre récompense.

MAISON DE FAMILLE 43, rue des JAces, Angers

Il existe à Angers, 9, rue des Quin-conces,siège des Associations Profession-nelles de la ville, un Syndicat da I'AU gui lie très florissant. Sa présidente, M"e

Giilot. vient de fonder 43, rue des Lices une Maison de Famille pour les ouvrières et les employées de magasin qui bésobt pas d'Angers. La maison est aussi heureusement conçue et aménagée qu'elle est bien située. On y trouve tout ce qui peut être utile ou agréable à une tra-vailleuse : un abri, des cours de coupe, de comptabilité, un bureau de place-ment, un atelier de chômage, une biblio-thèque et surtout des chambres et uD restaurant à très bon compte.

Chambres à 5 fr.. 8 fr. et 10 fr. Restaurant: Petit déjeuner 0 fr. 15 ou

0fr.10. Uu repas 0 fr. 50. Deux repas 0 fr. 90. Une journée entière 1 fr. 10. On ne saurait trop féliciter le Syndicat

de l'Aiguille et sa Présidente d'une pa-reille initiative qui rendra sûrement les meilleurs services aux ouvrières et auj employées de magasin.

Œuvre Sauiauroise de la « Goutte de Lait • POUR COMBATTRE LA MORTALITÉ

DES ENFANTS DU PREMIER AGE 87, Rue d'Orléans, 87.

TABLEAU DES OPÉRATIONS DE FÉVRIER

Distribution s Sombre de Blberom Lilt Katiinlsê SUtllIil

458 4.122 558 i

Produit vente de 4.122 bib.. — 103 1. petit lait.

Biberons brisésdurantstérilis. Amortissement du matériel.,

Recette! tepeiM

91.20 3.12

139.50 13 ■

5 i 5 i

32.50 f5 • 70 » 38 »

Appointements du Personnel Secours aux mères nourrices

O distributions à i fr. 0.00 0 — 0.60 0.00

150 — 0.30 45.00 308 — 0.15 46.20

Excédent de Dépenses

94.32 318.00

223.68 (Comblé parles dons reçus jusqu'à ce jour)

Le Président : DR LEVRAOD,

Station œnologique de Maine-et-Loire

La mise en bouteilles OD estime que n os vins blancs d'An-

jou, pour conserver le fruité qui est| leur caractéristique, doivent être mis bonn9 heure en bouteilles; le décoursl de février est l'époque habituellement! choisie.

Arriver en quelques mois à présenlerl parfaitement limpides, des vins souvent f liquoreux, est un problème assez difficile à résoudre dont la solution laisse sou-vent incrédules les viticulteurs étrangers à notre région. Dire que nous y arrivions toujours et que nous n'ayons jamais de surprises désagréables, que nous ne crai-gnions pas les fermentations secondaires et autres accidents, ce serait peut-être exagéré et le contraire surprendrait moins.

Si dans les grandes années, avec de* vins liquoreux mais aussi très alcooli-i ques, nous y parvenons souvent, il faut!

10 FKDILLKTON DK l'Echo Saumurois i i i n i

Professeur d'Histoire Par JEANNE LEROY

— Voici. Je travaille en ce moment à une étude historique très importante..., importante, pour moi, du moins, puis-qu'elle peut avoir une influence décisive sur mon avenir. Voulez-vous être mon public? Je vous lirais mon ouvrage, partie par partie, et vous me diriez votre impression. J'ai déjà les conseils d'un homme éminent, uu professeur agrégé d'histoire, je serais très heureux d'avoir une opinion autre que la sienne.

— Oh I dit Violette un peu offusquée, croyez-vous que je serai capable... ?

— Très capable, affirma le jeune pro-fesseur, et de plus absolument sincère. Yous serez un juge tout à fait précieux.

— Alors, je consens, et je vous remer-cie d'avoir songé à moi.

Mlle de Floque tendit la main au jeune professeur en signe d'accord. Ce-

lui-ci, étonné d'abord, prit cette petite main loyalement tendue et la serra avec le respect le plus empressé.

La leçon terminée, avant de se lever pour partir, Roger dit d'un ton très sé-rieux :

— Sa°ez-vous, mademoiselle, que j'ai un remords, ou plutôt un scrupule?

— Pourquoi donc? — Je vous ai engagée dans une voie

qui peut-être ne conviendra pas à vos parents. Ils m'ont donné mission de vous instruire, vous et vos frères, mais non pas de vous faire participer à des travaux qui ne vous intéressent en rien.

— Si, monsieur, ils m'intéressent beaucoup au contraire : d'abord parce que c'est de l'histoire, ensuite parce que c'est vous.

— Oh I mademoiselle, fit le maître confus et charmé, c'est une très douce récompense pour un professeur que l'af-fection de ses élèves.

— Vous avez dil bien des fois que, pour être efficace, l'éducation doit re-

poser sur un fond de sympathie ; je ne suppose pas que vous ayez voulu parler seulement d'une des parties contractan-tes ; si le maître veut du bien à ses élè-ves, il est tout naturel que les élèves veuillent du bien à leur maître... avec la reconnaissance en plus.

— C'est d'une logique trop charmante et trop flatteuse pour que je m'insurge. Mais, tout de même, j'en reviens à mon idée : vos parents me témoignent une confiance absolue; ils sont en droit de croire que je remplis strictement ma tâ-che, c'est-à-dire que je vous donne des leçons, peut-être des conseils, mais que ma vie extérieure vous demeure complè-tement étrangère.

— Voilà encore une déclaration con-traire à vos principes, prononça la fil-lette avec un peu de malice. « Entre le maître et les éléves,les liens ne sauraient être trop étroits, trop... » Ah ! c'est vous qui l'avez dit.

Le professeur essayait de protester, mais tout à coup Violette se mit à rire,

de ce rire discret, rare chez elle et qui révélait toute une personnalité.

— Je devine la nature de vos scru-pules, dit-elle: je sais une jeune fille et vous uu jeune homme.

Elle s'arrêta, un peu rouge, comme si la pensée lui venait soudain que Roger était un jeune homme.

— Vous êtes mademoiselle de Floque et je suis votre professeur, rectifia Ro-ger. La ligne de démarcation qui existe entre les deux positions est sous mon entière responsabilité, e'est pourquoi je tiens à ce qu'elle soit scrupuleusement respectée.

— Monsieur, dit Violette avec fermeté, j'aime les paroles franches et nettes, et je vais vous dire ceci : ma cousine Har-riett, qui a vingt-quatre ans et est la fille d'un riche industriel, a fondé dans un quartier pauvre de New-îork une gar-derie scolaire; c'est-à-dire qu'elle prend, à leur sortie de l'école, les enfants dont les parents doivent travailler hors de la maison ; et, non ,'jeulement on leur fait

i faire leurs devoirs, mais on leur offre < j dîner, on raccommode ou l'on renoii-j velle leurs effets, on leur apprend qu' i faut se laver les mains et se mouche j dans de la toile.Harriett a groupé autour

d'elle des jeunes gens et des jeunes qui la secondent dans sa tâche. Je peosej que les membres de cette société bien-faisante sont de situation très différente, mais, du moment qu'ils ont bonne vo-lonté, on ne s'inquiète pas du reste, e les rapports sont basés sur l'égalité U plus absolue. Il n'y a pas des jeunes et des jeunes filles, des millionnaires des travailleurs, il y a des camarai réunis pour une œuvre fraternelle, el oui ne songe à en prendre ombrage, deqn^ que façon que ce soit.

— Mais, c'est en Amérique. — Oui; et moi, j'ai trop goûté à

dépendance, au self control, pour porter la tyrannie des,préjugés. PeoseZ

vous que le temps employé à écouter ei à apprécier votre œuvre soit perdu PoDf

moi ? A suivre)

eûs et

des

m ■sot

Page 3: PARAISSANT TOUS LES JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTE ...archives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot...PARAISSANT TOUS LES JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTE ... manifester au cour de la discussion,

reconnaître qu'il v a bien quelques ex-ceptions et que les grandes années sont rares. , , ,

Le viticulteur réduira le nombre des insuccès inhérents à la mise hâtive en bouteilles, en prenant toujours soin de ne mettre en bouteilles qu'un vin par-faitement limpide, cristallin, et, du côté de la clarification, on ne peut que lui conseiller d'être très exigeant. Il sera préférable de retarder cette mise en bou-teilles plutôt que de la faire avec des vins présentant un très léger louche; ce louche est souvent dû à dis !< vures.el.en-fermer, dans le verre, des levures en même temps qu'un vin resté doux, c'est mettre le loup dans la bergerie.

Si donc les vins ne sont pas suffisam-ment clairs, attendre que la clarification se fasse naturellement et, si elle tarde a se produire,la provoquer parles moyens habituels : soutirages dans fûts méchés, tanisages et collages, filtration.

Ne pas opérer ainsi, c'est courir les risques des ferraeotatioos secondaires, au début des chaleurs, avec toutes leurs conséquences. .

Toot vin malade devra être soigne et OD devra s'assurer qu'il est guéri avant de le mettre en bouteilles. Ne pas agir ainsi, c'est rendre plus tard le traitement plus difficile, sinon impossible et en tout cas plus coûteux.

En ne mettant eu bouteilles qu'un vin sain, bien constitué, parfaitement lim-pide; en prenant tous les soins de pro-preté que nécessite cette opération: bou-teilles bien lavées, bien égouttées et bons bouchons, on aura des chances d'avoir un produit qui acquerra,| à la longue, toutes les qualités que le temps seul peut donner.

L. MOREAU,

Directeur de la Station Œnologique.

LOI Sur la répression des fraudes dans la

vente des marchandises et des falsifi-cations des denrées alimentaires et des produits agricoles. La loi sur la répression des fraudes

dans la vente des marchandises et des falsifications des denrées alimentaires et des produits agricoles a été promulguée au Journal Officiel du 5 Août. En rai-son de l'importance de la loi, nous croyons bon d'eu publier les principaux passages :

Article premier. — Quiconque aura trompé ou tenté de tromper le contrac-tant :

Soit sur la nature, lesqualités substan-cielles, la composition et la teneur en principes utiles de toutesmarchandises;

Soit, sur leur espèce ou leur origine lorsque, d'après la convention on les usages, la d. signalion de l'espèce ou de l'origine faussement attribuées aux mar-chandises devra être considérée comme la cause principale de la vente :

Soit, sur la quantité des choses livrées ou sur leur identité par la livraison d'une marchandise autre que la chose déterminée qui a fait l'objet du contrat ;

Sera puni de l'emprisonnement, pen-dant trois moisau moins, uu an au plus, et d'une amende de cent francs (100 fr.) an moins, cinq mille francs (5,000 fr.) au plus, ou l'une de ces deux peines seulement.

Art. 2. — L'emprisonnement pourra être porté à deux ans, si le délit ou la tentative de délit prévus par l'article pré-cédent out été commis :

Soit à l'aide de poids, mesures et au-tres instruments faux ou inexacts ;

Soit à l'aide de manœuvres ou procé-dés tendant à fausser les opérations de l'analyse ou du dosage, du pesage ou du mesurage, ou bien à modifier frau-duleusement la composition, le poids ou le volume des marchandises, même avant ces opérations ;

Soit, enfin, à l'aide d'indications frau-duleuses tendant à faire croire à une opération antérieure et exacte.

Art. 3. — Seront punis des peines portées par l'article 1er de la présente loi :

1° Ceux qui falsifieront des denrées servant à l'alimentation de l'homme ou des animaux, des substances médica-menteuses, des boissons et des produits agricoles ou naturels destinés à être ven-dus ;

2° Ceux qui exposeront, mettront en vente ou vendront des denrées servant à 1 alimentation de l'homme ou des ani-maux, des boissons et des produits agri-coles ou naturels qu'ils sauront être fal-sifies ou corrompus ou toxiqnes ;

3° Ceux qui exposeront, mettront en

vente ou vendront des substances médi-camenteuses falsifiées ;

4° Ceux qui exposeront, mettront en vente ou vendront sous forme indiquant leur destination, des produits propres à effectuer la falsification des denrées servant à l'alimentation de l'homme ou des animaux, des boissons et des produits agricolesou naturels eteeuxquiauront pro-voqué àleur emploi parle moyen de bro-chures, circulaires, prospectus, affiches, annonces ou instructions quelconques.

Si la substance falsifiée ou corrompue est nuisible à la santé de l'homme ou des aoiraaux ou si elle est toxique, de même, si la substance médicamenteuse falsifiée est nuisible à la santé de l'homme ou des animaux, l'emprisonne-ment devra être appliqué. Il sera de trois mois à deux ans, et l'amende de cinq cents francs (500 fr.) à dix mille frincs (10,000 fr.)

Ces peines seront applicables même au cas où la falsification nuisible serait connue de l'acheteur ou du con-sommaieur.

Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux fruits fiais et lé-gumes frais fermentés ou corrompus.

Art. 4. —seront pimU d'une amende de cinquante francs (50 fr.) à trois mille francs (3,000 fr.) et d'un emprisonne-ment de six jours au moins et de trois mois au plus, ou de l'une de ces deux deux peines seulement :

Ceux qui, sans motifs légitimes, se-ront trouvés détenteurs dans leurs maga-sins, boutiques, ateliers, maisons ou voitures servant à leur commerce aiusi que dans les entrepôts, abatoirs, et leurs dépendances et dans les gares ou les halles, foires et marchés ;

Soit de poids ou mesures faux ou au-tres appareils inexacts servant au pesage ou au mesurage des marchandises ;

Soit de denrées servant à l'alimeuta-tionde l'hommeoudesanimaux, de bois-sons, de produits agricoles ou naturels qu'ils savaient être fais fiés, corrompus ou toxiqnes ;

Soit de substances médicamenteuses falsifiées ;

Soit de produits, sous forme indiquant leur destination propres à effectuer la falsification des denrées servant à l'ali-mentation de l'homme ou des animaux, ou des produits agricoles ou naturels.

Si la substance alimentaire falsifiée ou corrompue est nuisible à la santé de l'homme ou des animaux ou si elle est toxique, de même si la substance médi-camenteuse falsifiée est nuisible à la santé de l'homme ou des animaux, l'empri-sonnement devra être appliqué.

Il sera de trois mois à un an et l'a-mende de cent francs (100 fr.) à cinq mille Irancs (5,000 fr.)

Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux fruits frais et légumes frais fermentés ou corrompus.

Art. 5. — Sera considéré comme étant en état de récidive légale quicon-que ayant été condamné par application de la présente loi ou par application des lois sur les fraudes dans la vente :

1° des engrais (loi du 4 Février 1888) ; 2e Des vins, cidres et poirés (loi des

14 Août 1889, 11 Juillet 1891, 24 Juil-let 1894, 6 Avril 1897);

3° DÛS sérums thérapeutiques (loi du 25 Avril 1895) ;

4° Des beurres (loi du 16 Avril 1897) ; 5° De la saccharine (art. 49 et 51 de

la loi da 30 Mars 1902) ; 6» Des sucres (loi du 28 Janvier 1903,

art. 7.; loi du 31 Mars 1903, art. 32) ; Aura, dans les cinq ans qui suivront

la date à laquelle cette condamnation sera devenue définitive, commis un nou-veau délit tombant sous l'application de la présente loi ou des lois sus-visée*.

Au cas de récidive, les peines d'em-pr sonoement et d'affichage devront être appliquées.

VILLE DE SAINT-CYR-EN-BOURG

A l'occasion de la Mi-Carême

Grande, Cavalcade de bienfaisance Le dimanche 10 mars 1907

Départ de la fêle à 11 heures (place de l'église).

Itinéraire : Saint-Cyr-en-Bourg. route de la Gare, Brézé, retour àSaiot-Cyr (ar-rêt) et départ pour Chacé et Varrains, re-tour par Saumoussay).

Tirage de la Tombola à Chacé. Le soir à huit heures, Grand Feu

d'artifice sur la Place de l'Eglise.

A 9 heures, Retraite aux flambeaux.

A Travers la Pressa' La Conférence pour la paix

Le Radical : | Soyons pacifistes, comme l'est sir Ban-nermann. Mais soyons-le quand tout le ■monde aura jeté lias ses armes. Certes,' il tant bien que le premier mot soit prononcé, si l'on veut qu'un jour la question soit ré-solue. Causons donc. Il n'y a rien là qui

Euisse engager personne, pas plus que sir annermann ne s'engage lui-même en pu.

bliant un article de revue ou en pronon-çant un discours. Mais nous avons bien peur que,pendant de longues, très longues années encore, la conversation ne garde une allure purement académique. Com-ment s'entendre jamais, quand, pressé de se prononcer sur le désarmement, chacun se retourne vers son voisin en lui disant poliment : « Après vous, s'il vous plait ! »!

, Les élections anglaises / De la Pelile République :

' Le scrutin qui change brusquement la' composition du Counly Council n'est nul-; lementcomparable à celui qui, un soir de mai 1900, bouleversait le Conseil municin pal dn Paris. Chez nous, c'était une mani-festation de la poussée nationaliste. Chez nos voisins,il s'agit simplement d'une pure et simple question de gros sous.

L'ancienne majorité libérale avait voulu faire grand et s'était lancée à corps perdu1

dans les réformes municipales, orientées vers la muuicipalisalidn des services pu-blics, et il est advenu que, dans ses opéra-tions, les unes furent excellentes et les au-tres discutables. Les nonnes ont été accep-tées comme toutes naturelles par la popu-lation, tandis que l'opposition s'acharnait sur les mauvaises. (

Les leçons de l'expérience , Du Soleil, M. Liber : Dans les deux plus importants pays qui

nous avoisinent, l'Allemagne et l'Angleter-re, les propagateurs des idées de destruc tion, les agents de désordre moral, les ex-périmentateurs des doctrines d'athéisme,de cosmopolitisme, de socialisation des biens

jet de monopolisation étatiste, viennent d'é-I prouver des échecs retentissants, i Les tentatives coupables ont lini par pro-l roquer la révolte dqp consciences et la ré-f pronation des intérêts.

Les électeurs allemands et anglais se sont ressaisis : l'expérience même atténuée qu'ils ont subie leur a sulli; la leçon, chez nous,1

est plus lourde, peut-être parce que la pu-; ntlioii est plus juste; puissions-nous la comprendre si nous voulons éviter les im-placables châtiments et les irrémédiables décadences. j

I La défaite des Apaches / ; Du Gaulois : '

Si M. Pierre Leroy-Beaulieu était mort.on aurait annulé les bulletins portant le nom du défunt, et les délais légaux pour une nouvelle déclaration de candidatures étant expirés, le candidat radical était élu sans opposition.

i C'était fort bien imaginé, mais quand on tente de ces coups audacieux, il faut réus-j sir, sans quoi on va directeinentà l'encon-l tre du butque l'on veut atteindre.

I Pour préparer l'embuscade,on avait pris conseil de gens de métier, et M. Leroy-JBeaulieu n'eût pas survécu si le bras du chef d'attaque n'eût tremblé au moment décisif.

1 Mais aussi, pourquoi confier une aussi délicate besogne à des électeurs inexpéri-mentés ?

i Parmi les amis des Blocards, partisans de l'action directe et de la reprise sociale, il en est qui ont le coup d'œil plus sûr et •la main plus experte. I II fallait s'adresser à ces professionnels,' et le Bloc compterait aujourd'hui un dé -puté de plus. /

La révolte légale Delà République\Franç aise, M. Louis

Latapie : I Nos ministres, à l'imitation de médecins qui n'ont trouvé d'autre remède contre le rhume que de l'appeler coryza, n'ont ima-giné rien de mieux pour se défaire des syndicats de fonctionnaires que de les ap-peler des associations. Les syndicats res-tent interdits, mais les associations seront autorisées. Il en a été ainsi décidé dans un des derniers conseils des ministres.

La Séparation Du Siècle :

i Que le Parlement laisse les curés entrer en relation directe avec les maires, respon-sables de la police et de l'entretien des égli-

1 ses. Que le ministre rappelle aux maires les lois votées et leurs droits. Cela fait, sa-pions attendre... j :;- Insoluble par négociation directe ou in-directe avec Rome, le problème de la sépa-ration pourrait bien être très vite résolu; -sons la poussée des nécessités de la vie quotidienne, dans l'immense majorité des ^communes. Sous d'autres noms, les asso-ciations et les contrats de jouissance, parce qu'ils sont dans la force des choses, ne tar-j deront pas à reparaître mnnieipalisés. | Le vœu de la majorité républicaine est certainement, à cette heure, de ne recevoir aucun nouveau projet de loi du gouverne-

. ment concernant la législation des cultes. 1 • ■» ■

Revue Scientifique;': i

La toxicité des huîtres

Le Dr Baylac a l'ait à la Société de biologie, sur la toxicité des huîtres, une intéressante communication que nous [allons résumer. _ i

| L'auteur a voulu d'abord se rendre compte de la composition chimique des liquides d'huîtres des différents parcs, de Marenne et de Cette notamment. II a trouvé 25 gr. 33 de chlorure de sodium pour les Marennes, et 33 gr. pour les huîtres de Cette. De l'albumine, de l'u-rée, des phosphates, des sullates, de la potasse, de la silice sont encore conte-nus, en qualité variable dans ces li-quides.

Indépendamment des matières orga-niques, quelques microbes pathogènes iont été constatés par M. Baylac, se rap-portant plus ou moins aux accidents si-gnalés après l'ingestion de certaines huîtres, — accidents analogues d'ail-leurs à ceux que déterminant i-os vian-des avariées. i'

i Expérimentant ensuite le coefficient de toxicité des liquides d'huîtres par des injections intraveineuses au lapin, M.:

Baylac s'est assuré que cette toxicité est indépendante de celle de l'eau des parcs.

Continuant ses recherches expérimen-tales, il a placé plusieurs lots d'huîtres de diverses provenances, à différentes températures, et il a remarqué que la toxicité suit alors une progression as-cendante. Ainsi, après trois jours, à une température de 10 degrés, la toxicité est de 31 centimètres cubes, après deux jours, à une température de 18 degrés, elle est de 14 centimètres cubes, après trois jours, à une température de 25 de-grés, elle est de G centimètres cubes. Enfin, la toxicité arrive à 4 centimètres cubes, après trois jours,là une tempéra-ture de 16 degrés, si au deuxième jour on plonge les huîtres, pendant seule-ment une heure dans de l'eau légère-ment salée,— la toxicité s'élevant consi-dérablement par le rafraîchissement, tout en conservant les apparences de la fraîcheur.

Les conclusions de M. Baylac peu-vent, d'après ces co;:nées, se formuler ainsi : 1° le maximum de toxicité est en rapport direct avec la diminution du nombre des microbes ; 2° la nocivité des huîtres dépend de leur altération après la sortie de l'eau ; 3° la condition de leur innocutf é;absolue réside.comme pour les poissons, dans leur fraîcheur et leur parfait état de conservation.

BULLETIN FINANCIER 4 mars.

L'approche du coupon à détacher le 15 mars sur la rente française a tout au moins pour résultat d'arrêter les ventes ; la grande colère de M. Pelletan indique d'un autre côté que tout ne va pas pour le mieux pour l'impôt sur le revenu.

La fermeté des métaux en Amérique donne du ton à notre marché qui était déjà excellent samedi. . Parmi les fonds Russes, le Russe nou-veau a témoigné un peu d'hésitation. Notre 3 0/0 finit à 96.20 et le Russe nouveau à 83 85. L'Extérieure plutôt délaissée à 95.80 et le Turc sans affaires à 97.30. Le Japonais dans les environs de 89. Ainsi que nous le disions dernièrement, le Japon vient de conclure deux emprunis, uu limité à 25 millions de francs pour un but spécial avec desmaisons anglo-allemandes etl'au-tre de 30 millions de livres sterliog dit de conversion avec la maison de Rots-child et la Banque de l'Indo Chine. Les deux émissions auront lieu ce mois-ci.

Les Etablissements de Crédit bien te-.nus, la Banque de Paris s'avance à 1575. Le Crédit Lyoonais à 1222. Nous avons dit les superbes résultats du dernier exer-cice de cet établissement qui permettent de proposer à l'assemblée un dividende de 55. L'Union Parisienne dans les envi-rons de 820. Le conseil a résolu de pro-poser un dividende de 40 francs. Les Banques du Mexique toujours très fermes ainsi que les fonds Mexicains.

La Jeumont à 304 Le Métropolitain à 536. Electricité de Paris 437. La Balia Karadio très demandée à 720.

La Jouissance Gaz est à 320. La Sos-nowiceest à 1460 Le Rio qui avait dé-buté en hausse à 2748 l'accenlue encore à 2762. En Banque toutes les valeurs de

cuivre ont monté. Randmines 174. La De Beers elle-

même à faibli à 737. La Part Automobile de place à 510.

On annonce comme prochaine l'intro-duction sur le marché de Londres, des actions de préférence de la Société du Port de Para dont les obligations sont déjà cotés à Paris.

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— 1869, 4 0/0 474 » — 1871, 3 0/0 403 — 1876, 4 0/0 534 50 — 1896, 4 0/0 372 » — 1905 387 »

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