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FORMATION STEREOSELECTIVE DE CENTRES QUATERNAIRES ASYMETRIQUES PAR SUBSTITUTION NUCLEOPHILE ALLYLIQUE. APPLICATION SYNTHETIQUE POUR FORMER DES ACIDES AMINES ET DES ALCALOÏDES par Cédrickx Godbout Thèse présentée à la Faculté des sciences en vue de l’obtention du grade de docteur ès sciences (Ph.D.) FACULTE DES SCIENCES UNIVERSITE DE SHERBROOKE Sherbrooke, Québec, Canada, mars 2005

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FORMATION STEREOSELECTIVE DE CENTRES QUATERNAIRES ASYMETRIQUES PAR

SUBSTITUTION NUCLEOPHILE ALLYLIQUE.

APPLICATION SYNTHETIQUE POUR FORMER DES ACIDES AMINES ET DES ALCALOÏDES

par

Cédrickx Godbout

Thèse présentée à la Faculté des sciences en vue

de l’obtention du grade de docteur ès sciences (Ph.D.)

FACULTE DES SCIENCES

UNIVERSITE DE SHERBROOKE

Sherbrooke, Québec, Canada, mars 2005

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Le _____________________________,

Date

Le jury a accepté la thèse de M. Cédrickx Godbout dans sa version finale.

Composition du jury

Membre : M. Claude Spino (Direction) Département de chimie Membre : M. Pierre Deslongchamps Département de chimie Membre : M. William D. Lubell Université de Montréal Membre et M. Yves Dory Président-rapporteur : Département de chimie _________________________________ Signature

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SOMMAIRE

Cette thèse apporte une contribution importante dans le domaine de la formation stéréosélective de

centres quaternaires. Grâce à une méthodologie développée dans nos laboratoires, l’addition SN2’

d’organocuprates aux systèmes allyliques chiraux dérivés de la (–)-p-menthane-3-carboxaldéhyde

permet d’obtenir des intermédiaires synthétiques intéressants qui conduisent ultimement à la formation

d’acides aminés et d’alcaloïdes énantiomériquement purs pourvus d’un centre quaternaire asymétrique.

La première partie de cette thèse concerne la synthèse d’une variété d’alcools allyliques γ,γ-

disubstitués. En utilisant la (–)-p-menthane-3-carboxaldéhyde comme auxiliaire chiral, ces alcools

allyliques ont été obtenus selon deux approches : 1) par l’addition stéréosélective directe de

vinylmétaux à l’auxiliaire chiral, et 2) par la réduction chimio- et stéréosélective de cétones α,β-

insaturées qui, elles aussi, proviennent du même auxiliaire chiral. L’introduction de substituants

fonctionnalisés à la position γ (hydroxyméthylène, alcène, acétal) a été un objectif important pour

permettre des transformations chimiques subséquentes.

Les alcools allyliques γ,γ-disubstitués ont été synthétisés dans le but de transposer totalement la

chiralité du carbinol à la position allylique. Tel que décrit au second chapitre, l’atteinte de cet objectif

est possible grâce à l’addition stéréospécifique anti SN2’ de réactifs alkylcyanocuprates aux esters

pivaloïques. De cette façon, des produits possédant un centre asymétrique quaternaire ont été obtenus

avec d’excellents excès diastéréomériques (>99% e.d.). La présence d’une fonction hydroxyméthylène

à la position γ est nécessaire afin de diriger l’attaque nucléophile lorsque l’encombrement stérique au

centre prochiral devient important. Cette stratégie a culminé à la synthèse de α-arylglycines α-alkylés

énantiomériquement purs, une classe d’acides aminés non naturels qui présente un intérêt pour

l’industrie pharmaceutique et un défi synthétique de taille.

Le troisième chapitre illustre une autre application synthétique de notre méthode en obtenant un

intermédiaire avancé de l’(–)-euphococcinine, un alcaloïde naturel. Dans ce cas, les carbamates

allyliques ont été les nucléofuges de prédilection, de préférence aux esters pivaloïques, pour effectuer

l’addition stéréospécifique syn-dirigée des organocuprates à la position allylique.

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REMERCIEMENTS

Je tiens tout d’abord à remercier chaleureusement mon directeur de thèse, le professeur Claude Spino,

pour m’avoir accueilli dans ses laboratoires et pour le projet emballant qu’il m’a confié. Nos esprits

curieux ont été à peine rassasiés par les nombreuses découvertes inattendues et les chemins imprévus

que nous avons rencontrés au gré de ce parcours. Un gros merci pour m’avoir donné l’opportunité d’en

découvrir l’étendue dans un environnement de recherche des plus stimulant et formateur.

Je tiens également à remercier tous les « Spinosaures » que j’ai côtoyé au laboratoire, particulièrement

ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie,

David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc, Amélie, Patrice, Christine.

Je désire souligner le travail exemplaire des professionnels du Département de Chimie qui fournissent

une aide précieuse et indispensable aux activités de recherche. Je pense entre autre à M. Gaston Boulay

(spectrométrie de masse), M. Normand Pothier (spectroscopie RMN), M. Philip Richter (support

informatique), M. Réal Dubuc (souffleur de verre), et Mmes Solange Thériault et Christine Leclerc

(service de secrétariat). À vous tous, un gros merci.

Finalement, je réserve des remerciements particuliers à ma famille qui m’est très chère. Je percevais

constamment les encouragements et la fierté au travers du regard de ma sœur Cathie et de mes parents

Pierrette et Benoît, ainsi que de Mélisa et Francine. Tout au long de mes études graduées, votre

présence se faisait continuellement sentir malgré la distance qui nous séparait.

Pour toi Mirka, je ne saurais comment exprimer toute ma gratitude. Que ce soit dans les moments

difficiles ou dans les « bonnes passes », ton soutien, tes conseils et ton écoute ont été grandement

appréciés. Un gros merci pour m’avoir enduré et supporté durant tout ce temps.

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TABLE DES MATIÈRES

SOMMAIRE ...............................................................................................................................................I

REMERCIEMENTS ................................................................................................................................. II

TABLE DES MATIERES ....................................................................................................................... III

LISTE DES ABREVIATIONS................................................................................................................. V

LISTE DES TABLEAUX...................................................................................................................... VII

LISTE DES FIGURES.......................................................................................................................... VIII

LISTE DES ÉQUATIONS.......................................................................................................................IX

LISTE DES SCHEMAS............................................................................................................................ X

INTRODUCTION....................................................................................................................................12

I.1 Formation stéréosélective de centres quaternaires carbonés.....................................................12

I.1.1 Énolates et énamines chiraux : alkylations et additions de Michael.............................15

I.1.2 Réarrangements sigmatropiques ...................................................................................17

I.1.3 Cycloadditions ..............................................................................................................19

I.1.4 Allylation d’aldéhydes ..................................................................................................21

I.1.5 Catalyse énantiosélective par les métaux de transition.................................................25

I.1.6 En résumé......................................................................................................................27

I.2 Les organocuprates dans les réactions de substitution nucléophile allylique (SN2’) ................28

I.2.1 Les réactifs de cuivre : comment s’y retrouver ? ..........................................................29

I.2.2 Groupements partants utilisés dans les substitutions nucléophiles allyliques ..............32

I.2.3 Formation stéréosélective de centres quaternaires à partir des pivalates chiraux dérivés

de la (–)-menthone.................................................................................................................37

CHAPITRE 1 : FORMATION DES ALCOOLS ALLYLIQUES TRISUBSTITUES............................40

1.1. Carbométallation (C–M) d’alcynes terminaux et internes.......................................................41

1.1.1. Carbocupration (C–Cu) et stannylcupration (Sn–Cu) d’alcynes terminaux ...............42

1.1.2. Carbomagnésiation (C–Mg) d’alcynes terminaux et internes.....................................45

1.1.3. Allyltitanation (C–Ti) d’alcynes internes....................................................................49

1.2. Dérivatisation des alcynones chirales......................................................................................51

1.2.1. Addition de réactifs de stannylcuprate aux alcynones chirales...................................53

1.2.2. Hydrométallation (H–M) d’alcynes internes...............................................................56

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1.2.3. Couplage de Stille utilisant les vinylstannanes ...........................................................58

1.3. Réduction stéréosélective d’énones et d’ynones chirales........................................................61

1.4. Addition de vinylmétaux au (–)-p-menthane-3-carboxaldéhyde.............................................65

1.5. En résumé ................................................................................................................................67

CHAPITRE 2 : SYNTHESE DES α-ARYLGLYCINES α-ALKYLES.................................................68

2.1. Introduction sur les acides aminés α,α-disubstitués ................................................................68

2.1.1. Les α-arylglycines α-alkylés .......................................................................................69

2.2. Formation de centres quaternaires par addition stéréospécifiques de réactifs de cuprate .......70

2.3 En résumé .................................................................................................................................78

CHAPITRE 3 : EN ROUTE VERS LA SYNTHESE D’ALCALOÏDES HOMOTROPANES..............80

3.1. En route vers la formation de la (–)-adaline par addition anti SN2’ ........................................81

3.1.1 Plan rétrosynthétique....................................................................................................81

3.1.2 Additions anti SN2’ sur le pivalate allylique (E)-129 ..................................................82

3.2. En route vers la formation de la (–)-adaline et de la (–)-euphococcinine par addition SN2’ syn-

dirigée .............................................................................................................................................86

3.2.1 Plan rétrosynthétique....................................................................................................86

3.2.2 Addition SN2’ syn-dirigée par les carbamates allyliques (S)-168 et (R)-168 ..............87

3.3 En résumé .................................................................................................................................97

CONCLUSION GENERALE ..................................................................................................................98

PARTIE EXPERIMENTALE................................................................................................................100

Remarques générales ....................................................................................................................100

Modes opératoires.........................................................................................................................102

REFERENCES ET NOTES ...................................................................................................................161

ANNEXE 1 : SPECTRES DE RESONANCE MAGNETIQUE NUCLEAIRE DES PROTONS........171

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LISTE DES ABRÉVIATIONS

Ac Acétate

A.L. Acide de Lewis

Bn Benzyle

Bu Butyle

CCM Chromatographie sur couche mince

CLHP Chromatographie liquide haute performance

CPV Chromatographie en phase vapeur

CPV / SM Chromatographie en phase vapeur couplé à un spectre de masse

DMAP N,N-Diméthylaminopyridine

DMF Formamide de diméthyle

DMS Sulfure de diméthyle

DMSO Diméthylsulfoxyde

DPPA Azoture de diphénylphosphanyle

o-DPPB ortho-Diphénylphosphanylbenzoyle

e.d. Excès diastéréomérique

e.e. Excès énantiomérique

Et Éthyle

Fmoc 9H-Fluorénylméthoxycarbonyle

Fmoc-OH 9H-Fluorénylméthanol

GP Groupe partant

IC Ionisation chimique

LiDBB di-t-butyldiphenylide de lithium

MABR bis(4-bromo-2,6-di-tert-butylphenoxide) de methylaluminium

Me Méthyle

MOM Méthoxyméthyle

MS Tamis moléculaire (Molecular sieves)

PCC Chlorochromate de pyridinium

Ph Phényle

Piv Pivalate (ou Triméthylacétate)

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PMB p-méthoxybenzyle

Pr Propyle

r.d. Ratio diastéréomérique

Rdt Rendement

r.e. Ratio énantiomérique

Rf Référence frontale

RMN Résonance magnétique nucléaire

SEM 2-(triméthylsilyle)-éthoxyméthyle

TBAF fluorure de tetrabutylammonium

TBDMS (ou TBS) t-butyldiméthylsilyle

TBDPS t-butyldiphénylsilyle

THF Tétrahydrofurane

SMBR et SMHR Spectre de masse basse résolution et haute résolution

TMG N,N,N’,N’-tetraméthylguanidine

TMS Triméthylsilyle

p-TsOH Acide para-toluènesulfonique

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1. Alkylation d’énolates d’amide 2 par des iodures d’alkyles. .................................................15

Tableau 2. Allylation énantiosélective d’aldéhydes par l’allyl(bis)boronate chiral 38. .........................23

Tableau 3. Arylation énantiosélective de γ-butyrolactones α-substituées 51. ........................................27

Tableau 4. Addition SN2’ asymétrique catalysée par le complexe chiral 58 / Cu. .................................33

Tableau 5. Carbocupration de l’heptyne 83. ...........................................................................................43

Tableau 6. Carbomagnésiation de l’alcool propargylique 96. ................................................................46

Tableau 7. Addition d’un stannylcuprate sur l’alcynone chirale 120. ....................................................54

Tableau 8. Étude de la réduction stéréosélective des énones (E)-132. ...................................................62

Tableau 9. Réduction stéréosélective d’énones chirales trisubstituées en présence de LiBHEt3. ..........63

Tableau 10. Réduction stéréosélective de l’alcynone chirale 120. .........................................................65

Tableau 11. Influence du groupement protecteur de l’hydroxyméthylène sur l’addition SN2’

d’organocuprates. .............................................................................................................................71

Tableau 12. Addition d’alkylcyanocuprates aux pivalates allyliques.....................................................73

Tableau 13. Addition SN2’syn-dirigée d’alkycuprates aux carbamates (S)-168 et (R)-168. ..................90

Tableau 14. Ratio Cu(I)/organolithien après l’addition du cuprate de Gilman au carbamate. ...............91

Tableau G.1 : Agents desséchants utilisés pour la distillation de différents solvants et réactifs..........100

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LISTE DES FIGURES

Figure 1. Produits naturels possédants des centres quaternaires asymétriques.......................................13

Figure 2. Mécanismes d’allylation d’aldéhydes......................................................................................22

Figure 3. Considérations régio- et stéréochimiques de l’addition de réactifs d’organocuivre(I) aux

systèmes allyliques...........................................................................................................................28

Figure 4. Mécanismes de substitution nucléophile allylique. .................................................................30

Figure 5. Réaction d’hydrostannation des alcools propargyliques secondaires......................................57

Figure 6. Stratégies utilisées pour dérivatiser l’alcynone 120. ...............................................................61

Figure 7. Produit secondaire isolé lors de la réduction de l’énone (Z)-134. ...........................................64

Figure 8. Produit secondaire isolé lors de la réduction de l’alcynone 120. ............................................64

Figure 9. Dérivés biologiquement actifs contenant un acide aminé α,α-disubstitué...............................68

Figure 10. Alcaloïdes possédant un centre quaternaire asymétrique adjacent à un atome d’azote ........80

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LISTE DES ÉQUATIONS

Équation 1……………………………………………………………………………………………….31

Équation 2………………………………………………………………………………………………. 43

Équation 3………………………………………………………………………………………………. 45

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LISTE DES SCHÉMAS

Schéma 1. .................................................................................................................................................16

Schéma 2. .................................................................................................................................................17

Schéma 3. .................................................................................................................................................18

Schéma 4. .................................................................................................................................................18

Schéma 5. .................................................................................................................................................19

Schéma 6. .................................................................................................................................................20

Schéma 7. .................................................................................................................................................20

Schéma 8. .................................................................................................................................................21

Schéma 9. .................................................................................................................................................24

Schéma 10. ...............................................................................................................................................25

Schéma 11. ...............................................................................................................................................26

Schéma 12. ...............................................................................................................................................34

Schéma 13. ...............................................................................................................................................35

Schéma 14. ...............................................................................................................................................36

Schéma 15. ...............................................................................................................................................37

Schéma 16. ...............................................................................................................................................38

Schéma 17. ...............................................................................................................................................39

Schéma 18. ...............................................................................................................................................40

Schéma 19. ...............................................................................................................................................41

Schéma 20. ...............................................................................................................................................44

Schéma 21. ...............................................................................................................................................47

Schéma 22. ...............................................................................................................................................47

Schéma 23. ...............................................................................................................................................48

Schéma 24. ...............................................................................................................................................49

Schéma 25. ...............................................................................................................................................49

Schéma 26. ...............................................................................................................................................50

Schéma 27. ...............................................................................................................................................51

Schéma 28. ...............................................................................................................................................52

Schéma 29. ...............................................................................................................................................52

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Schéma 30. ...............................................................................................................................................53

Schéma 31. ...............................................................................................................................................56

Schéma 32. ...............................................................................................................................................57

Schéma 33. ...............................................................................................................................................58

Schéma 34. ...............................................................................................................................................59

Schéma 35. ...............................................................................................................................................60

Schéma 36. ...............................................................................................................................................66

Schéma 37. ...............................................................................................................................................72

Schéma 38. ...............................................................................................................................................74

Schéma 39. ...............................................................................................................................................76

Schéma 40. ...............................................................................................................................................77

Schéma 41. ...............................................................................................................................................78

Schéma 42. ...............................................................................................................................................82

Schéma 43. ...............................................................................................................................................83

Schéma 44. ...............................................................................................................................................85

Schéma 45. ...............................................................................................................................................86

Schéma 46. ...............................................................................................................................................87

Schéma 47. ...............................................................................................................................................88

Schéma 48. ...............................................................................................................................................92

Schéma 49. ...............................................................................................................................................94

Schéma 50. ...............................................................................................................................................95

Schéma 51. ...............................................................................................................................................96

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INTRODUCTION

En 1848, Louis Pasteur écrivait une page importante de l’histoire scientifique en résolvant les

énantiomères de l’acide tartrique. Quelques années plus tard, Pasteur a observé qu’une moisissure

présente dans une solution d’acide paratartrique produisait un effet étrange : un des énantiomères

(l’acide gauche) demeurait en solution alors que l’autre énantiomère (l’acide droit) était transformé !

L’ère de la « dissymétrie moléculaire » venait alors de commencer…

Depuis, nous reconnaissons que les propriétés biologiques des substances chimiques dépendent non

seulement des groupements fonctionnels, mais aussi de l’arrangement spatial (stéréochimie) de ces

fonctionnalités. Plus important encore est la différence marquée de l’activité biologique que possède

chacun des énantiomères d’un même composé. En voici quelques exemples :

1) l’activité anti-inflammatoire de l’ibuprofène est attribuée à l’énantiomère (+) ;

2) le (+)-glucose est métabolisé chez l’humain, mais pas le (–)-glucose ;

3) la (R)-thalidomide a des effets anti-vomitifs alors que la (S)-thalidomide est tératogène ;

4) la (+)-leucine a un goût sucré alors que la (–)-leucine a un goût amer ;

5) tous les acides aminés présents dans le corps humain sont de configuration L.

Par conséquent, l’un des buts ultimes de la synthèse organique est de contrôler la stéréochimie absolue

de chaque centre asymétrique lors de la synthèse de produits naturels et de molécules biologiquement

actives. Dans ce domaine, d’énormes progrès ont été réalisés depuis les trois dernières décennies et le

développement de réactions asymétriques efficaces continue d’alimenter les passions.

I.1 Formation stéréosélective de centres quaternaires carbonés

La formation stéréocontrôlée de carbones quaternaires est particulièrement difficile, car cet assemblage

impose une contrainte stérique supplémentaire qui en augmente le défi synthétique. Cette difficulté a

été soulevée à maintes reprises depuis les 15 dernières années.1 La préparation de ces centres

quaternaires stériquement encombrés est importante, d’une part à cause du défi intellectuel qu’ils

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présentent contribuant ainsi à l’avancement des connaissances en synthèse organique, et d’autre part à

cause des innombrables exemples que la nature nous apporte.

La figure 1 illustre des exemples de produits naturels qui possèdent au moins un centre quaternaire

asymétrique carboné (centres chiraux qui ne possèdent que des substituants non équivalents rattachés

par des liaisons C–C). La grande famille des terpènes possède souvent des méthyles angulaires aux

jonctions de cycle, comme pour l’aegiceradienol et la (+)-dihydromayurone. La (–)-β-vetivone,

également de la famille des terpènes, présente un centre quaternaire sous forme spiro.2

aegiceradienol

(+)-dihydromayuroneMeH

H

Me Me

HO

O

Me

N

OOHOH

Me

serratineO

(−)-β-vetivone

Figure 1. Produits naturels possédants des centres quaternaires asymétriques.

En plus des centres quaternaires carbonés, la nature nous fournit également de nombreux exemples de

centres quaternaires asymétriques hétérosubstitués (centres chiraux qui possèdent des substituants non

équivalents autre qu’un atome d’hydrogène et dont l’une des liaisons est C–O, C–N, C–S, etc.). Par

exemple, la serratine possède, en plus d’un centre quaternaire carboné en jonction de cycle, un centre

quaternaire oxygéné et un centre quaternaire azoté (figure 1). Ces derniers feront l’objet du chapitre 2 et

3. Pour l’instant, l’intérêt est mis sur les centres quaternaires asymétriques carbonés.

Il existe un grand répertoire de méthodes stéréosélectives pour former des liens C–C qui conduit à des

centres chiraux tertiaires. Toutefois, la formation analogue de centres chiraux quaternaires demeure une

entreprise formidable. Parmi les méthodes développées pour parvenir à cette fin, plusieurs utilisent un

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auxiliaire chiral pour induire la stéréosélectivité (approche diastéréosélective)3 alors que d’autres

utilisent l’induction asymétrique d’une source externe, comme des catalyseurs chiraux (approche

énantiosélective)4. L’ensemble de ces méthodes peut être regroupé en trois catégories :

1) les réactions diastéréosélectives d’un nucléophile achiral avec un substrat chiral ;

2) les réactions diastéréosélectives d’un nucléophile chiral avec un substrat prochiral ;

3) les réactions énantiosélectives d’un nucléophile achiral avec un substrat prochiral en présence

d’un catalyseur chiral.

Chacune de ces approches présente des avantages et des inconvénients. Par exemple, l’approche

diastéréosélective est souvent plus générale, plus prévisible à l’égard de l’induction asymétrique, et

permet d’obtenir des produits optiquement purs après séparation des diastéréoisomères. En contrepartie,

l’utilisation stoechiométrique d’un auxiliaire chiral nécessite des opérations supplémentaires qui

augmentent le nombre d’étapes d’une séquence réactionnelle. L’accessibilité et les coûts de l’un des

énantiomères de l’auxiliaire chiral peuvent aussi être un facteur limitant. Quant à l’approche

énantiosélective, des avancées spectaculaires ont été faites dans ce domaine qui gagne en popularité. À

la manière des enzymes, une petite quantité d’un catalyseur chiral génère une grande quantité de

matériel chiral. Cette approche atome-économique4c réduit la quantité de déchets généré lors d’une

synthèse ce qui est un avantage important pour la production industrielle à grande échelle. Par contre,

l’application d’un catalyseur particulier est souvent limitée à une classe restreinte de substrats et la

séparation des énantiomères n’est pas chose facile lorsque l’induction asymétrique n’est pas parfaite.

Les lignes suivantes présentent quelques méthodologies récemment développées pour former des

centres quaternaires asymétriques carbonés. Cette revue non exhaustive met l’accent sur les processus

asymétriques catalytiques et/ou stoechiométriques parus dans la littérature des dix dernières années.

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I.1.1 Énolates et énamines chiraux : alkylations et additions de Michael

Comme on retrouve souvent un groupement carbonyle adjacent au centre quaternaire et que de surcroît

ce groupement est très utile en synthèse, la méthode la plus avérée consiste à construire le centre

stéréogénique à partir d’énolates chiraux. Cette déconnexion évidente présente toutefois un défi

majeur : la géométrie des énolates α,α-disubstitués est très difficile à contrôler et leur alkylation n’est

pas chose facile.

Le groupe de Gleason à McGill a surmonté ce problème en générant des énolates d’amide α,α-

disubstitués 2 par réduction de lactames thioglycolates bicycliques 1.5 Les produits d’alkylation 3

correspondants sont obtenus dans de bons rendements (59-89%) et de bonnes diastéréosélectivités

(>87%) (tableau 1). Toutefois, cette méthodologie est limitée à la réactivité de l’électrophile : seuls les

iodures d’alkyle primaires stériquement peu encombrés (Et, n-Bu, i-Bu, allyle) réagissent dans ces

conditions. C’est d’ailleurs l’une des limitations principales de l’approche par l’alkylation d’énolates

chiraux en général.

N S

OMeR1

N R1OLi

SLi

N R1O

SR2

R2

1

1) LiDBB

THF, -78 oC

2 3

2) R2X (excès)

Me MeHH H

Tableau 1. Alkylation d’énolates d’amide 2 par des iodures d’alkyles.

Entrée R1 R2X Rdt (%) e.d. (%) Entrée R1 R2X Rdt (%) e.d. (%)

1 Bn EtI 89 93 6 Et n-PrI 83 >95

2 Bn n-BuI 76 >95 7 allyle EtI 84 88

3 n-Pr EtI 85 89 8 allyle n-BuI 80 91

4 n-Pr n-BuI 71 95 9 n-Bu n-PrI 88 >95

5 n-Pr i-BuI 59 87

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16

En plus de contrôler la géométrie de l’énolate disubstitué, la méthode de Gleason a ceci de

remarquable : elle permet de contrôler la sélectivité π–faciale du centre prochiral sans faire intervenir

un énolate rigidifié à l’intérieur d’un cycle ou chélaté par des cations métalliques. Normalement, l’une

ou l’autre de ces conditions est nécessaire pour que l’induction asymétrique des énolates chiraux soit

élevée. Historiquement, les énolates cycliques obtenus à partir des lactames bicycliques 6 (Meyers,

1984) a permis de synthétiser pour la première fois une variété de produits d’alkylation 8 possédant un

centre quaternaire asymétrique adjacent à un carbonyle (schéma 1).6 La structure rigide de ces lactames

chirales 6 permet une alkylation endo hautement sélective du côté concave. Cependant, cette approche

est limitée à la réactivité de l’électrophile R1X et R2X qui doit être obligatoirement une chaîne alkyle

primaire, allylique ou benzylique (électrophiles réactifs stériquement peu encombrés).

Ph CO2H

O

H2N OH

i-Pr

NO

Ph

O

i-Pr 1) i. LDA ii. R1X

2) i. LDA ii. R2X

BuOH, H+

4Ph CO2H

O

8

R1 R2

5

6

NO

Ph

O

i-Pr

7

R1

R2

Schéma 1.

Les réactions d’addition d’énolates cycliques sur des carbonyles α,β-insaturés (réactions de Michael)

sont également une méthode puissante pour former des centres quaternaires carbonés.7 Dans plusieurs

cas, les énolates chiraux (qui sont aussi des bases fortes de Brønsted) sont remplacés avantageusement

par les énamines chirales qui réagissent dans des conditions neutres et douces. De plus, l’utilisation des

énamines permet de fixer l’auxiliaire chiral à l’azote, un avantage important puisqu’un traitement acide

en fin de réaction libère l’auxiliaire, évitant ainsi une étape additionnelle de clivage.

Cette stratégie a été appliquée récemment par le groupe de Jens Christoffers.8 Dans leur cas, l’addition

de l’énamine chirale 9 (donneur de Michael) à la méthyle vinylcétone 10 a procédé efficacement en

présence d’une quantité catalytique de Cu(OAc)2 pour conduire au dérivé 11 (l’auxiliaire chiral 12 a été

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17

récupéré presque quantitativement) (schéma 2). Cette méthode s’avère assez générale puisqu’une

panoplie de substrats cycliques et acycliques dérivés de β-cétoesters et β-dicétones a donné des résultats

similaires. L’induction asymétrique est rationalisée par le complexe de Cu(II) 13 qui maintient le

donneur et l’accepteur de Michael à proximité tout en les activant par coordination.

O

10CO2EtNH

Et2N O

i-Pr

CuON L

L

O

OEtO

NEt2i-Pr

O OCO2Et

NH2

Et2N O

i-Pr

9

Cu(OAc)2 · H2O (2.5 mol%)acétone, 23 oC (14 h)

1186% (98% e.e.)

12 (96%)

+

via

13 Schéma 2.

I.1.2 Réarrangements sigmatropiques

Les réarrangements sigmatropiques sont des réactions amplement utilisées en synthèse organique pour

la formation de liens C–C.9 En plus d’être atome-économique, ces processus, souvent concertés,

procèdent via un état de transition cyclique bien défini. Cette condition permet la formation simultanée

de plusieurs centres stéréogéniques de façon hautement stéréosélective.

En 2001, MacMillan a rapporté pour la première fois une réaction d’Acyl-Claisen énantiosélective

promue par le complexe (R,R)-[Mg-Arbox](I)2 16 (schéma 3).10 Ce complexe chiral a transposé la

fonction méthyle-carboéthoxy de l’amine allylique 14 pour donner le produit 17 avec un excellent

contrôle de l’énantiosélectivité (97% e.e.). La généralité de cette approche reste toutefois à démontrer

puisqu’un seul exemple de centre quaternaire a été rapporté. À noter aussi la grande quantité du

complexe chiral 16 utilisé (300 mol%) afin de minimiser le même réarrangement mais non promu qui

est en compétition et qui procède sans induction asymétrique.

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18

Le point essentiel à retenir du réarrangement de MacMillan est que deux substrats prochiraux

acycliques (l’amine allylique 14 et le cétène généré in situ à partir de 15) ont formé simultanément deux

centres asymétriques contigus à partir d’une source d’induction externe (acide de Lewis chiral 16).

Normalement, les réarrangements sigmatropiques-[3,3] de type Claisen utilisent l’information

stéréochimique préalablement contenue dans le substrat de départ pour le transposer au produit final.

NO Ph(p-MeO)

MgN

O Ph(p-MeO)

Cl

Cl

2+2 (I_)

ON CO2Et

Me Cl

OOBn

N

CO2Et

MeOBn

OO A.L.

ON

O

OBn

CO2EtMe

CH2Cl2, i-PrNEt2, -20 oC16 (300 mol%)

1417

75% (97% e.e.)syn/anti 94 : 6

16 [Mg-Arbox](I)2

15

18

via

Schéma 3.

L’exemple illustré au schéma 4 fait justement intervenir un thioamide 19 qui possède une pyrrolidine

C2-symétrique comme auxiliaire chiral (Rawal, 2000).11 Le réarrangement de thio-Claisen impliquant

une variété de bromures allyliques γ-disubstitués (comme 20) a fourni les produits 22 correspondants

avec un très haut niveau d’induction asymétrique (>99% e.d.).

NS

Ph

Ph

Br

S

NMe

EtPhPh

NS

Ph

Ph

Me

1) n-BuLi THF, -78 oC2)

1921

2288% (>99% e.d.)

-78 oC à reflux

20

Schéma 4.

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19

Les réarrangements sigmatropiques-[1,2] d’époxydes chiraux12 sont également abondamment employés

pour former des centres quaternaires carbonés.13 La fiabilité de cette méthode a été démontrée à de

nombreuses reprises lors de synthèses totales de produits naturels, comme dans le cas du (–)-nanaimoal

(schéma 5).14

Me

OTBSOCHO

Me

OTBS

Me

CHO

23 (95% e.e.)

MABR, CH2Cl2

97%24

(95% e.e.) (−)-nanaimoal

Schéma 5.

I.1.3 Cycloadditions

a) Réaction de Diels-Alder

La réaction de Diels-Alder (cycloaddition [4+2]) est sans contredit une transformation chimique très

puissante pour générer simultanément plusieurs centres stéréogéniques, dont des centres quaternaires.

Des versions catalytiques de cette réaction ont été développées depuis quelques années et il existe une

vaste gamme de complexes métalliques chiraux qui répondent à des besoins particuliers.15 Le schéma 6

démontre un exemple tiré de la littérature récente qui utilise le complexe chiral Cu(II)/t-Bu-BOX 27.

Cette étude modèle illustre la faisabilité d’une telle approche en vue de synthétiser la pinnatoxin A.16

b) Cycloaddition [3+2]

Les premières cycloadditions 1,3-dipolaires asymétriques catalysées par un acide de Lewis chiral sont

apparues récemment dans la littérature.17 Le cas spécifique de l’addition de nitrones aux aldéhydes α,β-

insaturés en présence du complexe cationique Co(III) 31 illustre cette possibilité (schéma 7).18 Le

groupe de Yamada a formé efficacement une série d’isoxazolidines 32 possédant trois centres

asymétriques contigus (dont un centre quaternaire carboné) avec de bonnes diastéréo- et

énantiosélectivités. Cependant, seules les nitrones 29 dérivées des 2-halobenzaldéhydes (la substitution

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20

ortho-halogénée accroît substantiellement l’énantiosélectivité) peuvent réagir avec un seul

dipolarophile (l’aldéhyde 30). Par conséquent, la généralité d’une telle approche reste à démontrer.

OBn

TBSON

OCbz

N

O

N

O

t-Bu t-BuCu

NTBSO

O Cbz

BnO2526

+

2+

2 (AsF6)

27

CH2Cl2, 25 oC, 3 h27 (20 mol%)

2882% (96% e.e.)exo/endo 99 : 1

pinnatoxin A

CO2

OOMe

OO

O

HN

MeMe

H

MeHO

OH

Schéma 6.

+

SbF6

Me

Me

MeAr =

H

NPh O

X O

HX

O

N N

O

Ar

OO

Ar

Ar Ar

Co

X

ON

H

Ph

OHX

+

29X = Cl, Br

30

1) CH2Cl2, -40 oC, 96 h31 (5 mol%)

2) NaBH4, EtOH(6 examples)

32 85-100% (80-91% e.e.)

exo/endo 1 : 99

31 Schéma 7.

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21

c) Réaction de cyclopropanation

Les réactions stéréosélectives de cyclopropanation (cycloaddition [2+1]) permettent également de

former des centres quaternaires.19 Comparativement à la cyclopropanation intermoléculaire, la version

intramoléculaire catalysée par des complexes de dirhodium(II) / carboxamides chiraux (comme le

complexe Rh2[5(R)-MEPY]4 34) s’effectue de façon hautement diastéréo- et énantiosélective.20 À titre

d’exemple, Rogers, Yi et Poulter ont judicieusement utilisé le système catalytique 34 pour convertir le

α-diazoacétate de farnesyl achiral 33 en produit 35 (>94% e.e., schéma 8).21 Cette transformation-clé a

permis de synthétiser le (+)-presqualene diphosphate en neuf étapes.

O

O

N2

N CO2MeORh2

MeO

H

O

33

34 (10 mol%)CH2Cl2, reflux

(−)-3596% (>94% e.e.)

(+)-presqualenediphosphate

34, Rh2[5(R)-MEPY]4

4

8 étapes

OP2O63-

MeH

Schéma 8.

I.1.4 Allylation d’aldéhydes

Malgré l’abondance d’exemples d’addition énantiosélective d’allylmétaux aux aldéhydes,22 ce n’est que

tout récemment que des centres quaternaires carbonés ont été synthétisés de cette façon. Pourquoi en

est-il ainsi ? D’abord, à cause de la difficulté d’obtenir les précurseurs allylmétalliques 3,3-disubstitués

géométriquement purs. Deuxièmement, parce que l’information stéréochimique du réactif

d’allylmétallation doit être parfaitement transposer dans la composition diastéréomérique du

produit (état de transition cyclique). Finalement, la présence d’auxiliaires chiraux internes ou des

catalyseurs chiraux externes doit être en mesure de bien contrôler l’induction asymétrique.

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22

Selon la nature du métal impliqué, l’allylation aux aldéhydes s’effectue selon deux mécanismes (figure

2) : un processus cyclique de type I (e.g. M = B), ou un processus à chaîne ouverte de type II (e.g. M =

Si, Sn). Puisque le modèle cyclique de Zimmerman-Traxler prédit assez justement l’issue

stéréochimique d’une réaction de type I, cette approche est privilégiée pour l’obtention de centres

asymétriques quaternaires.

Mécanisme de type I Mécanisme de type II

OM

RR1

R2R

OH

R1 R2M

R2

O

HR

H A.L.

R1

Figure 2. Mécanismes d’allylation d’aldéhydes.

Pour permettre la formation stéréosélective de centres quaternaires carbonés, les allylboronates et des

allylsilanes sont les réactifs de choix.23 Il a également été possible d’arriver aux même fins en utilisant

les allylstannanes24 et les allylzincs25.

a) Allylboronates

Depuis les travaux pionniers de Hoffmann et Schlapbach en 1990,26 beaucoup d’énergie a été investie

dans l’utilisation des allylboronates 3,3-disubstitués pour former des centres quaternaires. Un des rares

exemples d’allylation énantiosélective a été rapporté par Morken et Morgan.27 Ces derniers ont

développé une réaction en tandem de diboration / allylboration asymétrique catalysée par le Pt(0). Le

rôle du catalyseur de platine est de former une espèce chirale allyl(bis)boronate 38 (Z/E >20 : 1) à partir

du réactif de bore chiral 36 et du 2,3-diméthylbutadiène 37 (tableau 2). L’ajout d’un aldéhyde permet

de former le diol 39 correspondant après un traitement oxydatif. Dans tous les cas, le ratio

diastéréomérique est supérieur à >19 : 1 favorisant le produit syn. Toutefois, les excès énantiomériques

dépendent de la nature de l’aldéhyde : les aldéhydes aliphatiques fournissent les meilleurs résultats (66-

74% e.e.) alors que les aldéhydes aromatiques et α,β-insaturés mènent à des résultats médiocres (33-

40% e.e.).

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23

MeMe

B(L-tart)(L-tart)B

38Z/E >20 : 1

OB

O

BO O

CO2Et

EtO2C CO2Et

EtO2C

MeMeR

MeOH

MeOH

3736

Pt(dba)2 (2.5 mol%)PCy3 (2.5 mol%)

C6H6, 23 oC1) RCHO2) NaOH, H2O2

(tableau 2) 39

Tableau 2. Allylation énantiosélective d’aldéhydes par l’allyl(bis)boronate chiral 38.

Entrée R–CHO Rdt

(%)

e.e. (%)

1 H15C7–CHO 68 70

2 Cy–CHO 72 74

3 PMBOCH2–CHO 58 66

4 (E) PhCH=CH–CHO 59 40

5 Ph–CHO 65 33

Les travaux de Kennedy et Hall sont aussi remarquables puisqu’ils ont formé des buténolides 42

énantiomériquement purs (>95% e.e.) possédants un centre quaternaire adjacent à un centre

asymétrique tertiaire (schéma 9).28 Pour induire efficacement la chiralité, ils ont usé d’une approche à

double auxiliaire chiral : un seul auxiliaire chiral rattaché à l’ester n’offrait qu’une énantiosélectivité

moyenne (< 82% e.e.). Les allylboronates non symétriques (41, R1 ≠ R2) ont été obtenus avec une

grande pureté géométrique par carbocupration d’esters alkynoates.29

L’approche de Kennedy et Hall a aussi ceci d’intéressant : l’ajout d’une quantité catalytique de

Sc(OTf)3 accélère significativement la réaction (12-16 h vs 14 jours, résultat non montré). Cette

observation ouvre la porte à la catalyse énantiosélective. Il est à noter que le contrôle de la stéréochimie

absolue par des catalyseurs chiraux n’a pas encore été développé dans ces réactions d’allylboration.30

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24

40

CO2EtBO

O

41

OPh

O

Ph

OOB

O

O

R

1) RCHO, PhMe 23 oC, 14 jours

2) p-TsOH, 4 h

42a , R = Ph 55% (>95% e.e.)

42b , R = C9H19 80% (97% e.e.)

42c , R = p-Br-C6H4 40% (>95% e.e.)R1

R2

Schéma 9.

b) Allylsilanes

L’addition de réactifs d’allylsilane procède habituellement via un mécanisme ouvert de type II (voir

figure 2), ce qui rend plus difficile le contrôle stéréochimique. Comment contourner ce problème ?

Les travaux de Denmark et Fu ont marqué une étape importante dans la construction asymétrique de

centres quaternaires par une réaction d’allylsilylation énantiosélective.31 Leur méthode fait intervenir

une base de Lewis dimérique (bisphosphoramide 2,2’-bispyrrolidine [(S,S)-44]) qui catalyse l’addition

d’un trichlorosilane allylique non symétrique 43 à la benzaldéhyde (schéma 10). De cette façon, ils ont

obtenu l’intermédiaire 45 avec de bons ratios diastéréo- et énantiomériques pour conduire

ultérieurement à la synthèse du composé LY426965, un antagoniste de la sérotonine. Malheureusement,

leur méthodologie ne s’applique qu’aux aldéhydes aromatiques et α,β-insaturés. Pour cette raison, une

hydrogénation sélective de l’intermédiaire 45 a été nécessaire afin de compléter la synthèse du produit

LY426965 qui contient un groupement cyclohexyle.

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25

NP

N ON (CH2)5

NP

NNO

Ph

Me SiCl3OH

Me PhO N

NOMe

PhMe

43

(S,S)-44 (10 mol%)Ph-CHO, Bu4NI

CH2Cl2, -78 oC64%

(S,S)-44

45r.d. 99/1r.e. 97/3

LY426965

Schéma 10.

I.1.5 Catalyse énantiosélective par les métaux de transition

a) Formation de liens Csp3–Csp3

Les réactions qui impliquent les métaux de transition, particulièrement le palladium, ont été amplement

utilisées pour former des centres quaternaires carbonés. L’une des méthodes de prédilection pour

former des liens Csp3–Csp3 s’appelle l’alkylation allylique asymétrique (AAA) développée dans les

années 90 par Barry M. Trost.32 L’efficacité de cette méthodologie a été démontrée à plusieurs reprises

lors de synthèses énantiosélectives de produits naturels comme la (–)-nitramine (schéma 11).33 En

utilisant un pronucléophile carbanionique stabilisé, tel que le β-cétoester 46, l’alkylation de l’acétate

d’allyle 48 en présence du complexe chiral Pd(II)/ligand 47 a permis d’obtenir le dérivé 49 avec un très

bon excès énantiomérique de 86%. Dans certains exemples similaires, des excès énantiomériques

pouvant excéder 99% ont été rapportés, ce qui démontre la grande efficacité de la méthode de Trost.

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26

OEt

OO

OAc

N NO

Ph2P

O

PPh2

H H

OCO2Et

46

47 (1.5 mol%)(η3-C3H5PdCl)2 (0.5 mol%)

TMG, toluène, 0 oC

4849

81% (86% e.e.)

47

HN

OH

4 étapes

(−)-nitramine

Schéma 11.

b) Formation de liens Csp2–Csp3

Une des limitations de l’alkylation d’énolates est l’impossibilité d’effectuer des réactions d’arylation et

de vinylation (formation directe d’un lien Csp2–Csp3). Une solution a été trouvée par le biais de la

catalyse au palladium, ce qui permet désormais de former des centres asymétriques quaternaires à la

position benzylique. Les travaux de Buchwald et d’Hartwig ont été significatifs dans ce domaine.34

Tout récemment, Buchwald a exploité un nouveau système catalytique chiral qui utilise

avantageusement le nickel(0).35 L’atome de nickel, plus petit que le palladium, permet une meilleure

« communication stéréochimique » entre le ligand chiral (S)-BINAP et le substrat, ce qui augmente

considérablement l’induction asymétrique. La généralité de cette réaction d’arylation a été démontrée

lors de la synthèse d’une série de γ-butyrolactones α-arylées α-substituées 52 (tableau 3).

Avec cette méthode, il a été possible d’ajouter des groupements aryles riches ou pauvres en électron

avec des excès énantiomériques supérieurs à 83%. Chose surprenante et inexpliquée, le sens

d’induction observé avec le Ni(0) est l’inverse de celui observé avec le Pd(0) ! Ces deux systèmes

catalytiques sont par conséquent complémentaires.

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27

Ni(COD)2 (5 mol%)

(S)-BINAP (8.5 mol%)

NaHMDS, ZnBr2 (15 mol%)

PhMe/THF (3 : 1), 60 oC

O

O

ArR

O

O

51a , R = Me51b , R = Bn51c , R = allyle51d , R = n-Pr

R+ ArCl

52

Tableau 3. Arylation énantiosélective de γ-butyrolactones α-substituées 51.

Entrée lactone Produit Rdt % (% e.e.) Entré

e

lactone Produit Rdt % (% e.e.)

1 51a O

OMe

95 (94) 5 51c O

O

80 (89)

2 51a O

OMe

CO2Et

73 (90) 6 51c O

O OMe

56 (95)

3 51b O

OBn

91 (96) 7 51c O

O

25 (83)

4 51b O

OBn

OMe

63 (94) 8 51d O

O

84 (98)

I.1.6 En résumé

Le défi imposé par la synthèse stéréosélective de centres quaternaires carbonés a entraîné le

développement de nombreuses méthodologies synthétiques qui répondent à un besoin particulier.

Certaines utilisent une source catalytique d’un agent chiral (acide ou base de Lewis, métaux de

transition) alors que d’autres utilisent une source stoechiométrique (auxiliaires et réactifs chiraux) pour

induire la chiralité. De façon générale, les réactions stéréospécifiques, par opposition aux réactions

stéréosélectives, permettent de former des centres quaternaires avec un haut niveau de complexité. Une

de ces réactions stéréospécifiques dont nous n’avons pas encore parlé est la substitution nucléophile

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28

allylique (SN2’) par les réactifs de cuivre. Cette transformation particulière mérite de s’y attarder

davantage.

I.2 Les organocuprates dans les réactions de substitution nucléophile allylique (SN2’)

Certains réactifs d’organocuivre(I) ont la particularité de s’additionner à une double liaison possédant

un groupement partant à la position allylique. C’est ce qu’on appelle la substitution nucléophile

allylique (ou plus simplement SN2’).36 Ce processus hautement régio- et stéréosélectif a été

abondamment employé pour former des centres tertiaires, mais il est aussi possible de former des

centres quaternaires à partir d’un système allylique γ,γ-disubstitué (figure 3).

YR1 CuX

R3MR2

R1 R1 R3

R2

SN2 (produit-α)SN2' (produit-γ)

CuX

R3M

Régiosélectivité

Stéréosélectivité RR1

R2 Y

R1R2

H

Y

H R

R3Cu·MX

R3Cu·MX

R1R2

H

Y

H R

R3Cu·MX

R3Cu·MX

(E)-syn

R1 R

(E)-anti (Z)-anti

(Z)-syn

R3R2

R2 R3

R1 R

R3 R2

R1

R2 R3 R

R1

R3 R2 RA B

Figure 3. Considérations régio- et stéréochimiques de l’addition de réactifs d’organocuivre(I) aux

systèmes allyliques

L’addition d’un groupement R3 à la position allylique (addition-γ) est concertée avec le départ du

nucléofuge Y. Pour qu’une telle condition soit respectée, le système π de la double liaison doit

obligatoirement être parallèle à la liaison C–Y du groupement partant (figure 3, en bas). Cette addition

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29

stéréospécifique s’effectue normalement du côté opposé au groupement partant Y (addition anti) à

cause des effets électroniques impliqués.37 En effet, à l’état de transition, les orbitales « d » entièrement

remplies du nucléophile organocuprate(I) interagissent simultanément avec les orbitales π* et σ* du

substrat électrophile. L’interaction liante significative implique donc l’orbitale π* au carbone-γ alors

que la rétrodonnation dans l’orbitale σ* apporte une contribution stabilisante de 3-5 kcal/mol.37

Il arrive parfois que l’addition stéréospécifique d’un groupement R3 s’effectue du même côté que le

groupement partant Y (addition syn). Cette situation survient uniquement lorsqu’il y a chélation de

l’organocuprate par le groupement partant Y.

Lorsque le nucléofuge Y est lié à un centre chiral, le transfert-[1,3] de chiralité à la position allylique

génère un nouveau centre stéréogénique et une double liaison transposée. Dépendamment des

conformations réactives impliquées (A ou B), la double liaison peut être soit de configuration-(E), soit

de configuration-(Z). Le ratio de ces produits Z/E dépend directement des énergies relatives entre les

conformères A et B.

En théorie, l’addition SN2’ impliquant les organocuprates permet de former sélectivement les produits

(Z)-anti / (E)-anti ou les produits (Z)-syn / (E)-syn selon le groupement partant Y utilisé.

I.2.1 Les réactifs de cuivre : comment s’y retrouver ?

Les réactifs d’organocuivre, qui sont des nucléophiles mous, sont générés à partir d’organométaux

ioniques durs (RLi, RMgX, R3Al, etc.). Cette particularité des réactifs de cuivre permet de transférer

des chaînes alkyles, alcényles et aryles à la position allylique d’un substrat. Les mécanismes

réactionnels précis impliquant les réactifs de cuivre font encore aujourd’hui l’objet de débats. Plusieurs

n’hésitent pas à parler d’une « boîte noire » à cause du manque de connaissances sur la nature exacte de

l’espèce réactive en solution. Quelles propriétés de cet élément rendent les réactifs organocuivre si

utiles ?

Il apparaît de plus en plus que la chimie du cuivre est reliée à sa capacité de former des agrégats : on

doit alors parler de chimie supramoléculaire. Pour cette raison, on énumère tous les ingrédients et les

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conditions pour la formation des réactifs d’organocuivre (solvant et additif, température, concentration,

contre-ion) puisqu’ils affectent directement la structure des agrégats. Le contre-ion métallique joue un

rôle important, car la chimie des réactifs de cuivre procède selon un mécanisme « push-pull », c'est-à-

dire que le contre-ion agit souvent comme un acide de Lewis qui active l’électrophile pendant

l’addition nucléophile. Le mécanisme communément accepté pour les additions SN2’ est montré à la

figure 4.

[R3CuY]

CuR3Y

- MX

R1

R2

X

additionoxydante

M

R1

R2

CuR3Y

A

R1

R2

CuR3Y

B

C

R1

R2

X

CuY

R2

R1 R3

R3

R2R1

produit SN2' voie Aélimination réductrice

Y = CN, Cl

produit SN2

+

R3M

voie Bélimination réductrice

Y = alkyle

Figure 4. Mécanismes de substitution nucléophile allylique.

D’après les évidences spectroscopiques et les calculs théoriques, un complexe π-allyle (A) serait

d’abord formé pour conduire par la suite à l’intermédiaire Cu(III) (B) après addition oxydative. La

formation hautement régio- et stéréosélective des produits d’addition SN2’ résulterait d’une étape

d’élimination réductrice rapide lorsque le substituant Y au cuivre est pauvre en électrons (Y = CN, Cl).

Les situations qui donnent des mélanges de régioisomères résulteraient d’une équilibration

thermodynamique des complexes (B) et (C) lorsque le substituant Y est riche en électrons (Y = alkyle).

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CuXRM RM RM

RCu · MX R2CuM · MX R3CuM2 · MX

52 53 54

Les réactifs d’organocuivre sont obtenus par l’ajout d’une quantité précise d’un autre organométal R–M

(souvent un organolithien ou organomagnésien) à un sel de cuivre CuX exempt de trace d’humidité et

d’oxygène. Les espèces organocuivre 52, 53 et 54 sont obtenues par l’ajout respectif d’un, de deux et

de trois équivalents du réactif R–M au sel CuX (équation 1).

[1]

1) Les organocuivres 52 sont neutres et ne réagissent qu’en présence d’un acide de Lewis.

2) Les organocuprates 53 d’ordre inférieur (traduction libre de « lower-order cuprate ») : le ratio

RM / Cu(I) est de 2 : 1. La structure générale est représentée par [R2Cu]–.

3) Les organocuprates 54 d’ordre supérieur (traduction libre de « higher-order cuprate ») : le ratio

RM / Cu(I) est d’au moins 3 : 1. La structure générale est représentée par [R3Cu]–2.

La classe des cuprates 53 et 54 est particulièrement intéressante à cause de leur plus grande réactivité.

On les catégorise selon que la nature des groupements attachés au cuivre est identique ou différente :

1) les cuprates homoleptiques neutres (ex. : les cuprates de Gilman ; R2CuLi) ;

2) les cuprates hétéroleptiques neutres (ex. : les cyanocuprates de Lipshutz ; RCu(CN)Li) ;

3) les cuprates ioniques obtenus par l’ajout d’éthers-couronnes pour séquestrer le contre-ion

métallique.

La stabilité thermique des composés organocuprates dépend des groupements « R » attachés au Cu(I) et

elle suit normalement l’ordre suivant : alkyle < alcényle ≈ aryle < alcynyle. Généralement, en absence

de facteurs stabilisants (exemple : ligands phosphines ou amines), les alkylcuprates décomposent au-

dessus de 0 ºC.

À propos de l’induction asymétrique des additions SN2’, elle peut être préalablement contenue à

l’électrophile allylique (c.f. figure 3) ou provenir d’un système catalytique chiral (c.f. figure 4). Les

lignes suivantes présentent des exemples tirés de la littérature qui illustrent des méthodes énantio- ou

diastéréosélectives pour synthétiser des centres quaternaires carbonés obtenus de cette façon.

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I.2.2 Groupements partants utilisés dans les substitutions nucléophiles allyliques

La nature du groupement partant détermine le mécanisme impliqué. Il peut soit diriger l’attaque du

réactif de cuivre en le chélatant (addition syn : carbamate, ester phosphorylé, benzothiazole, etc.), soit

diriger l’attaque du réactif de cuivre en encombrant l’une des faces d’attaque du centre prochiral

(addition anti : phosphate, ester, etc.). Dans les deux cas, l’addition stéréospécifique des organocuprates

est permise seulement si le système π de la double liaison est parallèle à la liaison C–Y du groupement

partant.

a) Phosphate

Le groupe de Hoveyda est passé maître dans la catalyse énantiosélective par les sels de cuivre pour

générer des centres quaternaires.38 Leurs récents travaux ont permis de mettre au point un ligand chiral

bidentate dimérique 58 à partir d’un carbène N-hétérocyclique 57 (tableau 4). Ce système catalytique

offre plusieurs avantages :

1) l’exclusion rigoureuse de l’eau et de l’oxygène est non obligatoire si la source de cuivre est

CuCl2 · H2O (stable à l’air et à l’humidité);

2) le catalyseur chiral 58 est plus actif et plus stable que les catalyseurs à base d’acides aminés

habituellement utilisés;

3) l’addition sur les phosphates allyliques γ,γ-disubstitués 55 dont le groupement R1 peut être

aliphatique ou aromatique;

4) la formation du cuprate à partir de réactifs dialkylzinc qui permet d’ajouter des chaînes

hétérosubstituées (par exemple, (PivOCH2)2Zn. Résultat non montré);

5) la conversion complète du substrat de départ fournit exclusivement le produit d’addition-γ

(régiosélectivité élevée) avec des excès énantiomériques supérieurs à 89%.

Somme toute, la méthodologie de Hoveyda représente une avancée spectaculaire pour former des

centres quaternaires de façon énantiosélective. Par contre, est-il encore possible d’obtenir des centres

quaternaires par cette méthode si le groupement méthyle du substrat 55 est remplacé par un groupement

stériquement plus encombrant ? Cette question reste ouverte…

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OPO(OEt)2

Me

R1

N N Mes

OHCl

R1

Me Et

+ Ag2O

THF/C6H622 oC, 12 h

57

[57-Ag]2

58

58 (< 2.5 mol%)Et2Zn, THF, -15 oC

"Cu" (tableau 4)55 56

Tableau 4. Addition SN2’ asymétrique catalysée par le complexe chiral 58 / Cu.

Entrée R1 « Cu » a Rdt % (% e.e.)

1 Ph A 88 (91)

2 p-NO2C6H4 A 72 (89)

3 p-NO2C6H4 B 62 (98)

4 Cy B 73 (93)

5 Me

Me

B 54 (96)

a) « Cu » : A = (CuOTf)2 · C6H6 (2.5 mol%), B = CuCl2 · H2O (2 mol%).

Un groupe du Japon a obtenu des centres quaternaires dont l’un des substituants était une chaîne -CF3 à

la place du groupement méthyle (encombrement stérique similaire).39 Leur méthode implique

également un phosphate comme groupement partant en présence d’une quantité catalytique de CuCN

(0.2 eq.), de TMSCl (1.0 eq.) et d’un réactif de Grignard (1.5 eq.). Dans ce cas, aucun système chiral

n’a été rapporté.

b) Ester

Normalement, les groupements acétate (Ac) et pivalate (Piv) sont les esters utilisés pour les additions

anti SN2’. Depuis peu, le groupe de Knochel a développé un nouveau groupement partant, un ester

pentafluorobenzoate, qui a permis la formation d’un centre quaternaire carboné (produit 60) à partir des

esters chiraux 59 (schéma 12).40 Le groupe de Munich a utilisé les réactifs dialkylzinc pour former les

cuprates [R2Cu(CN)(ZnBr)2] correspondants. À en juger par les bons rendements (84-92%) et les excès

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34

énantiomériques élevés (94%), cette combinaison groupe partant / réactif d’organocuprate s’avère

adéquate. Cette méthodologie, malgré le peu d’exemple rapporté, démontre un grand potentiel pour

créer des centres quaternaires possédants des groupements aromatiques et aliphatiques. Encore une fois,

on constate qu’un groupement méthyle est (obligatoirement ?) présent au centre stéréogénique.

Ph

Me

Me

OCOC6F5

Me

Ph

Me

OCOC6F5

pent Me

MePh

pent Me

PhMe

(E)-59

(Z)-59

(pent)2Zn (2.4 eq.)CuCN·2LiCl (1.2 eq.)

THF, -10 oC, 15 h

(pent)2Zn (2.4 eq.)CuCN·2LiCl (1.2 eq.)

THF, -10 oC, 15 h

(S)-6084% (94% e.e.)

(R)-6092% (94% e.e.)

Schéma 12.

c) Carbamates

Les carbamates utilisés comme groupement partant dans les additions SN2’ ont été introduits en 1979

par Gallina et Ciattini.41 La création d’un centre quaternaire a été rapportée quelques années plus tard

par le groupe de Goering.42 Le schéma 13 illustre l’exemple spectaculaire de la formation d’un centre

quaternaire en introduisant un groupement phényle nucléophile. Chacun des carbamates 61 a été soumis

à la présence d’un phénylcuprate (deux protocoles ont été comparés) pour ne former que le produit

d’addition-γ syn 62 correspondant. La complexité du centre quaternaire généré est remarquable : un

substituant aromatique à la jonction de cycle d’une décaline ! La rigidité du substrat 61 (système

allylique inclus dans un cycle) ajoutée à la propriété du groupement carbamate de chélater l’atome de

cuivre ont vraisemblablement contribué à rendre possible une telle addition.

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35

O NH

OPh

Ph

Ph

trans-61

1) MeLi (1 eq.)2) CuI (1 eq.)3) PhLi (1 eq.)

cis-62

trans-62

O NH

OPh

cis-61

ouLi2CuPh3

1) MeLi (1 eq.)2) CuI (1 eq.)3) PhLi (1 eq.)

ouLi2CuPh3

H H

HH

Schéma 13.

De façon générale, toujours en utilisant les carbamates, l’induction asymétrique peut provenir du

substrat (c.f. schéma 13) ou elle peut être comprise au nucléofuge en ajoutant des substituants chiraux.

À cet effet, les carbamates chiraux ont démontré un certain succès pour induire la chiralité à la position

allylique.43 Bien que cette approche présente un certain intérêt, aucun exemple de centre quaternaire n’a

été rapporté à ce jour.

d) Ester o-DPPB

Très récemment, le groupe de Bernhard Breit a développé un nouveau groupement partant qui transpose

complètement la chiralité de substrats allyliques cycliques et acycliques par un processus d’addition

syn.44 Leur méthode fait intervenir un ester possédant un groupement phosphiné (simplifé par o-DPPB)

qui complexe le réactif de cuivre et dirige l’attaque du même côté que le groupement partant. Cette

approche ingénieuse a permis de transférer complètement la chiralité des substrats (–)-63 à la position-γ

pour ainsi former une série de composés (–)-64 possédant un centre quaternaire carboné (schéma 14).

Au meilleur de nos connaissances, cette méthodologie représente le premier exemple d’addition syn

dirigée en condition catalytique. En outre, l’issue stéréochimique de la réaction peut être renversée en

oxydant la phosphine [(–)-63 → (–)-65]. Ainsi, le groupement partant ne permet plus de diriger

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l’addition selon un processus intramoléculaire : l’addition anti reste alors la seule issue possible. Cette

méthodologie stéréodivergente permet d’obtenir au choix l’un ou l’autre des énantiomères d’un même

produit [(–)-64 ou (+)-64] à partir d’un intermédiaire commun, ce qui constitue un avantage majeur.

TBDPSO CO2Et

MeOO

PPh2

H2O2

CO2EtTBDPSOR2 Me

CuBr · SMe2 (0.5 eq.)R2MgX (1.2 eq.)

Et2O, 23 oC, 15 min(−)-63

CuCN · 2LiCl (1.2 eq.)(R2)2Zn (2.4 eq.)

THF, -30 oC, 2.5 h

(−)-64

TBDPSO CO2Et

MeOO

PPh2

(−)-65

O

CO2EtTBDPSOMe R2

(+)-64

Schéma 14.

e) benzothiazole

L’atome de soufre du groupement benzothiazole peut complexer les organocuprates pour diriger leur

addition du même côté que le nucléofuge (addition syn). Cette hypothèse a été soulevée pour expliquer

l’addition exclusive de la chaîne butyle à la position-γ (66 → 67, schéma 15).45a Valverde et son équipe

ont confirmé cette hypothèse en étudiant la stéréochimie du produit d’addition 68 obtenu à partir du

substrat cyclique 69 (bas du schéma 15).45b Curieusement, ce groupement benzothiazole dirigeant est

progressivement tombé dans l’oubli et n’a pas été davantage utilisé.

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37

O

X

OMeTBSO

NS

O OMeTBSO

MeMeMgI (2 eq.), CuI (1 eq.)

Et2O, 22 oC (6 h)

68%68

(X = S, O) 69

O SNMe

Me

Me

Me

Me

MeCuBr (1 eq.)n-C4H9MgBr (1 eq.)

THF, 0 oC

88%66 67

Schéma 15.

I.2.3 Formation stéréosélective de centres quaternaires à partir des pivalates chiraux dérivés de la

(–)-menthone

Dans les années 2000, une nouvelle méthodologie a été développée dans nos laboratoires pour former

une série de centres quaternaires carbonés.46 Cette stratégie utilise l’information stéréochimique

contenue dans les esters pivaloïques allyliques (obtenus à partir des alcools 73) pour la transférer à la

position-γ par addition SN2’ anti d’alkylcyanocuprates (schéma 16). Cette combinaison pivalates /

RCuCNMgBr a généré une variété d’adduits 74 avec un contrôle parfait de la régio- et de la

stéréosélectivité (>98% e.d.). Après clivage oxydatif de la double liaison transposée, les produits 75

optiquement purs ont été isolés. Ainsi, en commençant avec les alcynes terminaux 70, quatre étapes

rapides ont permis d’arriver aux dérivés 75 qui possèdent un centre quaternaire carboné α-carbonylé.

Somme toute, cette méthode représente une alternative complémentaire aux énolates chiraux.47

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38

i-Pr

OH

R1

MeR1

MeMe2Al

i-Pr H

O

i-Pr R1

MeR2 O R1

MeR2

H

72

71

75

R1

AlMe3CH2Cl2

7370

1) PivCl

2) R2Cu(CN)MgBrTHF, -30 oC

74>98% e.d.

1) O3, CH2Cl2, -78 oC

2) Ph3P

72

Schéma 16.

Cette méthodologie efficace laisse entrevoir de grandes possibilités. Entre autre, si la chaîne méthyle du

produit 75 était remplacée par un atome d’azote, nous aurions des acides aminés quaternaires qui

présentent un grand intérêt en recherche biomédicale. Si ce même groupement méthyle était remplacé

par un atome d’oxygène, nous obtiendrions des dérivés α-hydroxy carbonylés α,α-disubstitués qui sont

d’excellents précurseurs impliqués dans certaines synthèses totales de produits naturels.

Après avoir formé des centres quaternaires carbonés par la séquence décrite au schéma 16, nous étions

attirés par la formation de centres quaternaires hétérosubstitués. Le cas précis des centres azotés

nous intéressait particulièrement. L’idée générale était de former tardivement le lien C–N à partir d’un

précurseur chiral en impliquant un réarrangement de Curtius (78 → 79, schéma 17). Pour ce faire, nous

avons modifié légèrement notre stratégie pour inclure un groupement X au centre stéréogénique (78)

afin d’obtenir des dérivés azotés 80 forts intéressants. Pour respecter cette condition, X doit être un

précurseur d’une fonction acide carboxylique. Ce même groupement X impliqué dans un réarrangement

de Baeyer-Villiger permettrait éventuellement d’introduire un lien C–O au centre stéréogénique (cette

option n’a pas été explorée dans le cadre de ce projet).

L’approche présentée au schéma 17 soulève une interrogation majeure en ce qui concerne la

transposition-[1,3] de la chiralité à la position-γ des systèmes allyliques 77 : est-ce que le remplacement

de la chaîne méthyle par un groupement X peut affecter l’addition SN2’ d’organocuprates ? Malgré la

grande similitude entre les alcools allyliques 73 et 77, une légère modification de l’encombrement

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39

stérique au centre prochiral ou la présence de groupements fonctionnels pourraient complètement

compromettre l’addition SN2’ d’un groupement R2 par les réactifs de cuivre(I). Nous voulions donc

former différents alcools allyliques 77 possédant des substituants R1 (chaînes aliphatiques 1°, 2° et 3°,

groupements aromatiques) et X (chaînes fonctionnalisées : double liaison, alcool, etc.) pour évaluer la

généralité et les limitations de notre méthodologie. Les produits d’addition 78 obtenus de cette manière

seraient des précurseurs de choix pour conduire à des acides α-aminés (80) ou des alcaloïdes possédant

un ou des centres quaternaires adjacents à l’atome d’azote.

i-Pr

OH

R1

X

R1

XM

i-Pr H

O

i-Pr R1

X R2

72

76

R1

7770

78

72

M X

addition anti SN2'

clivageoxydatif

O R1

H2N R2

OH

80

Réarr. deCurtius i-Pr R1

H2N R2

79

R2 M

Schéma 17.

Dans un premier temps, nous avons exploré différentes approches pour obtenir les alcools allyliques

désirés à partir de la (–)-p-menthane-3-carboxaldéhyde 72 (chapitre 1).

Par la suite, nous avons soumis ces alcools chiraux dans les conditions de substitution nucléophile

allylique dans le but de démontrer la faisabilité d’une telle approche et d’illustrer les applications

synthétiques. Notamment, les acides aminés α-arylés α-alkylés (chapitre 2) et les alcaloïdes

homotropanes (chapitre 3) ont été les objectifs visés. Les séquences synthétiques de ces produits sont

élaborées en détail à leur chapitre respectif.

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40

CHAPITRE 1 : FORMATION DES ALCOOLS ALLYLIQUES TRISUBSTITUÉS

Selon notre méthodologie (c.f. schéma 17), l’obtention de produits optiquement purs possédant un

centre quaternaire passe inévitablement par la formation des alcools allyliques trisubstitués 77. Pour

arriver à cette fin, deux approches ont été retenues :

Voie A : L’addition stéréosélective de vinylmétaux 76 au (–)-p-menthane-3-carboxaldéhyde 72.

Voie B : Dérivatisation d’une ynone chirale 81 formée, elle aussi, à partir de l’aldéhyde chiral 72.

i-Pr

O

R1

R1

X+ M

i-Pr H

O72 76i-Pr

OH

R1

X77

81

voie A

voie B

Schéma 18.

Lors de la synthèse des alcools 77, le but ultime est d’introduire une variété de groupements alkyles et

aryles substitués (R1, X ≠ H, Me) avec un contrôle parfait de la géométrie de la double liaison. De plus,

l’addition de nucléophiles métalliques à l’auxiliaire chiral doit s’effectuer avec une bonne

diastéréosélectivité.

La première partie de ce chapitre traite de la carbométallation d’alcynes (voie A) qui a permis la

synthèse stéréospécifique de vinylmétaux trisubstitués 76. Les réactions ont été catégorisées selon la

nature du métal impliqué.

La deuxième partie concerne l’addition stéréosélective de stannylcuprates aux ynones chirales 81 (voie

B) et l’hydrométallation régiosélective d’alcools propargyliques chiraux. Les intermédiaires métalliques

résultants on été subséquemment transformé en alcools allyliques trisubstitués. À la lumière de ces

résultats, les différentes approches sont comparées et commentées.

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41

1.1. Carbométallation (C–M) d’alcynes terminaux et internes

L’addition régio- et stéréosélective de réactifs organométalliques R–M (M = lithium, magnésium, zinc,

bore, aluminium, cuivre) à une triple liaison terminale ou interne est la méthode de prédilection pour

former des vinylmétaux intermédiaires.48 Ces derniers réagissent en présence d’électrophiles (iode,

aldéhyde, chlorure d’acyle) avec rétention de configuration. Dépendamment du réactif

organométallique employé, la présence d’une fonctionnalité adjacente à la triple liaison est parfois

nécessaire.

Ces réactions de carbométallation ont été abondamment étudiées dans les années 70, au moment où

l’attention de plusieurs chimistes était tournée vers la synthèse d’hormones et de phéromones

d’insectes. Ces composés polyéniques possèdent des doubles liaisons di- et trisubstituées de géométrie

définie, d’où l’intérêt de développer de nouvelles réactions à partir d’alcynes.

À partir de ces travaux, nous avons effectué une variété de carbométallation d’alcynes terminaux 70 et

internes 82 dont le schéma 19 résume les grandes lignes. Dépendamment de l’organométallique utilisé,

l’addition stéréospécifique est soit cis (carbo- et stannylcupration, carbotitanation) ou soit trans

(carbomagnésiation). Concernant la régiosélectivité, elle est consistante avec la polarité de la triple

liaison en absence de facteurs stériques et de complexation par des groupements fonctionnels.

Cu-C

H R1

TMS R1

Cu-Sn

Mg-C

C

R1Mg

TMS Mg-C

Ti-CR1

CTi

TMSC

R1Mg

R1

CCu

R1

SnCu

70

82

H

H

H

Schéma 19.

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42

Dans le passé,46 la réaction de méthylalumination d’alcynes terminaux a été efficacement utilisée pour

produire les vinylalanes correspondants et les additionner directement à la (–)-p-menthane-3-

carboxaldéhyde 72 (c.f. 70 → 71, schéma 16).49 Parce que cette réaction ne permet d’introduire qu’un

groupement méthyle ou éthyle, nous avons voulu exploré d’autres réactions plus générales.

1.1.1. Carbocupration (C–Cu) et stannylcupration (Sn–Cu) d’alcynes terminaux

La réaction de carbocupration (C–Cu) figure parmi les carbométallations d’alcynes les plus efficaces.

Les réactifs couramment utilisés sont les organocuivres [RCu], les homocuprates [R2Cu]– et les

hétérocuprates [RYCu]–. Les travaux originaux des groupes de Normant (1971),50 de Vermeer (1976),51

et d’Helquist (1977)52 ont démontré l’utilité synthétique de ces espèces vinylmétalliques fabriquées in

situ. Dans tous les cas rapportés, l’addition sétéréospécifique syn est hautement régiosélective.

Dans un premier temps, nous avons reproduit les conditions de Helquist en utilisant l’heptyne 83 dans

le but de former des iodures vinyliques 84.52b Cette procédure implique des organocuivres formés par le

mélange équimolaire du complexe CuBr · Me2S aux organométalliques R–M (Mg, Li) dans une

solution d’éther éthylique et de sulfure de méthyle. Les résultats sont compilés au tableau 5.

Dans ces conditions réactionnelles, la formation efficace des iodures vinyliques 84 a été difficile. Au

mieux, une chaîne éthyle a été additionnée (84a, entrée 1), mais le produit désiré était accompagné du

produit inséparable d’homocouplage 85a. Les essais pour ajouter une chaîne alkyle fonctionnalisée

n’ont guère été satisfaisants : la conversion du produit de départ était nulle (entrée 2), partielle (entrée

3) ou totale (entrée 4) pour n’offrir, dans ce dernier cas, que le produit d’homocouplage 85c.

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43

R Cu(I)

H11C5

R Cu(I)H11C5 Cu(II)

H11C5

R

C5H11

R

C5H11

RH11C5

RCu(0)

85Cu(0)

86 8783

C5H11

RI

C5H11

RH11C5

R

83 84

+1) CuBr · Me2S (1.2 eq.) M-R (1.2 eq) Et2O / Me2S (5:4), -40 oC

2) I285

Tableau 5. Carbocupration de l’heptyne 83.

Entrée M–R Produit formé Rdt (%)a

1 BrMg–Et 84a et 85a 71b

2 BrMgO

O

c

3 Li OTBDPS 84b <15

4 BrMg 85c 100d

a) Rendement isolé. b) Les produits 84a / 85a sont inséparables par chromatographie éclair. L’analyse par CPV a déterminé un ratio de 3.5 : 1. c) Alcyne de départ entièrement retrouvé. d) Conversion totale de l’alcyne de départ observée par CPV / SM.

Il est connu que la grande pureté du complexe CuBr • SMe2 est primordiale pour les réactions de

carbocupration. Même en prenant soin de recristalliser le sel de Cu(I) et en éliminant les traces

résiduelles d’oxygène dans le milieu réactionnel, la présence du produit d’homocouplage 85 n’a pu être

évitée. La formation de ce produit secondaire peut être décrite par l’équation suivante :

[2]

Par décomposition thermique ou en présence d’oxygène, l’alcénylcuivre(I) 86 réagit avec lui-même

pour produire l’alcénylcuivre(II) 87 qui conduit au produit d’homocouplage 85. La présence d’un co-

solvant (Me2S) n’a pas stabilisé l’intermédiaire 86 comme il se devait ; la formation d’un miroir de

cuivre apparaissait aux parois du ballon réactionnel après quelques heures.

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Dans le passé, le groupe de Matthew Shair a réalisé la synthèse de la (–)-longithorone A en impliquant

une réaction de carbocupration.53 Dans cet exemple, l’alcool propargylique protégé 88 en présence

d’une quantité équimolaire du complexe CuBr • SMe2 et du chlorure d’allylmagnésium a donné 61% de

l’iodure vinylique 89 (A, schéma 20). Est-ce qu’une triple liaison polarisée faciliterait l’addition de

réactifs de cuivre ? Pour le savoir, nous avons soumis ce même alcyne 88 en présence du chlorure de

phényle magnésium dans les conditions réactionnelles utilisées par Shair (B, schéma 20).

OTBS

OTBS I

OTBS

I

OTBS

OTBSPhMgCl

90 (18%) 91 (9%)

+

88 89

allylMgCl

61%

88

Conditions : i) CuBr · Me2S (1.25 eq.), allylMgCl ou PhMgCl (1.20 eq.), THF, -40 oC. ii) I2

A)

B)

Schéma 20.

Ce mode opératoire a permis d’isoler l’iodure vinylique 90 dans un rendement non optimisé de 18%.

Encore une fois, nous avons aussi obtenu le produit d’homocouplage 91 (9%). À cause de ce faible

rendement et de la présence de plusieurs produits de dégradation (faible bilan de masse), nous n’avons

pas cherché à optimiser ces conditions de carbocupration.

À la place, nous avons tenté une réaction de stannylcupration Sn–Cu sur l’alcyne 89.54 L’introduction

régiosélective d’un atome d’étain permet ultérieurement de former des liens C–C par couplage au

palladium (couplage de Stille, vide infra), d’où l’intérêt de former efficacement les vinylétains. Encore

une fois, cette réaction a généré un mélange de plusieurs produits non caractérisés.

Indépendamment des alcynes terminaux 83 ou 88 utilisés, nous n’avons pas pu tirer avantage des

réactifs de cuivre pour additionner une variété de substituants à la triple liaison. Nous avons alors

décidé d’explorer des réactions de carbométallation qui se sont avérées plus efficaces.

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R1

OH

R2 MgBrR1

OMg

R2 MgBr

MgO

R1 R2

E

R1 R2

HO

n

92

n = 1, 2R1 = H, TMS, alkyle, aryle

n

93

n

E+

n

94 95

1.1.2. Carbomagnésiation (C–Mg) d’alcynes terminaux et internes

L’addition de réactifs de Grignard aux alcynes s’effectue seulement en présence d’un groupement

hydroxyle près du site réactionnel. Elle est limitée aux alcools allyliques (n = 1) et homoallyliques (n =

2) ; l’hydroxyle séparé de plus de trois carbones ne permet pas d’assister l’attaque de

l’organomagnésien à l’insaturation (équation 3). La réaction de carbomagnésiation est un processus très

régio- et stéréosélectif en faveur du produit d’addition anti. Une quantité catalytique de sel de cuivre(I)

accélère considérablement la réaction, bien qu’elle ne soit pas requise.

[3]

La carbomagnésiation d’alcools α-acétyléniques a été étudiée par Duboudin et Jousseaume,55 puis a été

exploitée plus récemment par le groupe de Fallis.56 Nous avons donc repris ces conditions pour ajouter

des chaînes alkyles et aryles au prop-2-yn-1-ol 96. Après disparition complète du substrat de départ,

l’iode moléculaire ou le (–)-p-menthane-3-carboxaldéhyde 72 a été ajouté pour conduire respectivement

aux iodures vinyliques γ-disubstitués 97 et aux alcools diastéréomériques (S)-98 et (R)-98 (tableau 6).

À propos des alcools diastéréomériques (S)-98 et (R)-98, leur stéréochimie relative au carbinol a été

établie en tenant compte des antécédents de notre laboratoire. En effet, l’addition d’organométalliques à

l’auxiliaire chiral 72 génère à tout coup un alcool majoritaire (produit moins polaire sur CCM) dont la

stéréochimie absolue correspond à l’alcool (S)-98.57 Par analogie et en se basant sur l’obtention d’un

alcool majoritaire moins polaire sur CCM, nous avons supposé que la stéréochimie au carbinol était la

même, c’est-à-dire de stéréochimie (S). Bien entendu, cette hypothèse devra être vérifiée

ultérieurement.

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i-PrCHO

72

OH

I R

OH (S)-98 (R)-98

i-Pr R

OHOH

i-Pr R

OHOH+

96

97

1) R-MgX, CuI (20 mol%) THF ou Et2O 2)

1) R-MgX, CuI (20 mol%) THF ou Et2O 2) I2

Tableau 6. Carbomagnésiation de l’alcool propargylique 96.

Entrée Grignard (R–MgX) E+ Produit Rdt (%)a

1 Ph–MgCl 72 (S)-98a et (R)-98a 69 b

2 t-Bu–MgCl 72 (S)-98b et (R)-98b 70

3 (3-OMe)Ph–MgBr 72 (S)-98c et (R)-98c 54

4 Et–MgBr I2 97a 87

5 Ph–MgCl I2 97b 14 c

a) Selon le cas, rendement combiné des alcools diastéréomériques isolés ou des iodures vinyliques isolés. b) Ratio (S) / (R) de 1.7 : 1 déterminé par RMN 1H du produit brut. c) 83% du produit de carbomagnésiation hydrolysé a aussi été isolé.

On constate que ce type d’addition fonctionne très bien pour les groupements alkyles (Me, Et, t-Bu) et

aryles (Ph, 3-MeO-Ph), ce qui en fait une méthode générale et efficace. Les rendements varient de

moyens à excellents (54-87%), sauf dans un cas où la réaction a été neutralisée trop rapidement (entrée

5). Dans cet exemple, bien qu’un faible rendement non optimisé de 14% en produit 97b soit rapporté,

l’addition du chlorure de phényle magnésium à l’alcool propargylique 96 s’est accomplie à 97%. Tous

les produits formés proviennent d’une addition exclusivement anti : aucune trace de régio- ou de

stéréoisomère n’a été remarquée.

Les alcools allyliques (S)-98 et (R)-98 désirés peuvent être obtenus : 1) par réaction de

carbomagnésiation suivie de l’addition directe de l’intermédiaire vinylmagnésien à l’aldéhyde chiral 72,

ou 2) par addition de vinyllithiens obtenus par échange métal-halogène à partir des iodures vinyliques

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97 (vide infra). Toutefois, l’addition des vinylmagnésiens à l’aldéhyde chiral 72 n’offre qu’une faible

diastéréosélectivité d’environ 2 : 1. Cette sélectivité peu élevée ne nous a pas surpris, car le centre

chiral adjacent à l’aldéhyde est entouré de chaînes alkyles similaires (schéma 21). D’après le modèle de

Felkin-Ahn,58 cette situation offre peu de chance de discriminer entre les faces du carbonyle puisque les

conformères 72A et 72B ont des énergies similaires. L’addition de vinylmétaux (et l’addition

nucléophile en général) a donc peu de chance d’être sélective sur l’aldéhyde chiral 72.

H

O

72B

O

H

72A

OH

R2

R1

H

MR1

R2

M

R1

R2 (R)-98minoritaire

H

R2

R1

OH

(S)-98majoritaire

Schéma 21.

Si l’auxiliaire 72 ne peut induire une bonne diastéréosélectivité, il présente néanmoins un très grand

avantage : tous les mélanges d’alcools diastéréomériques ont été facilement séparés par

chromatographie éclair sur gel de silice. La suite de la séquence s’est poursuivie avec des produits

diastéréomériquement purs.

Nous avons continué notre exploration de la carbomagnésiation d’alcools α-acétyléniques en

remplaçant le substrat 96 par l’alcyne interne 99 (3-triméthylsilylprop-2-yn-1-ol). Ce substrat ouvre la

possibilité de former des vinylsilanes 100 qui sont des intermédiaires synthétiques intéressants (schéma

22). Par exemple, le groupement silyle peut être substitué avec rétention de configuration par un

halogénure (halodésilylation)59 ou il peut servir dans une réaction d’addition électrophile sur des

chlorures d’acyles.60

OHTMS

RTMS

OH100a , R = Me, 93%100b , R = i-Pr, 22%100c , R = Ph, 79%

99

1) R-MgX, CuI (20 mol%) THF ou Et2O

2) NH4Cl

Schéma 22.

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Comme on le constate, la réaction d’addition de réactifs de Grignard à la triple liaison a procédé sans

difficulté dans de bons rendements (79-93%), sauf pour l’addition du groupement isopropyle (22%).

Dans ce cas, le milieu réactionnel a été neutralisé trop tôt avant que la réaction ne soit complétée : le

restant de la masse du produit brut correspondait au substrat de départ non réagi.

Si la carbomagnésiation fonctionne aussi bien avec les alcools α-acétyléniques (i.e. 96 et 99), est-il

possible d’utiliser de la même façon les alcools β-acétyléniques ? Une fonction hydroxyle en β

présenterait éventuellement un grand intérêt pour la formation de certains alcaloïdes (voir chapitre 3).

Nous avons donc soumis deux alcools homopropargyliques, l’alcool primaire 101 et l’alcool secondaire

102, en présence du bromure d’éthylmagnésium dans les mêmes conditions de carbomagnésiation

précédemment utilisées (schéma 23).61

RHO E

R

OH

101 , R = H102 , R = Me

1) Et-MgBr (>3 eq.), CuI (10 mol%) solvant, température

2) E+ (NH4Cl ou I2) 103

Schéma 23.

Malheureusement, toutes les tentatives de carbomagnésiation se sont avérées vaines. Même en variant

le solvant et la température du milieu réactionnel, aucune conversion du substrat de départ n’a été

observée (analyse CPV), ou en de rares occasions, le substrat réagissait pour donner des produits de

décomposition non identifiés.

Par conséquent, la carbomagnésiation d’alcynes terminaux et internes s’est donc limitée aux alcools α-

acétyléniques 96 et 99. Cette transformation a notamment permis de former efficacement des alcools

allyliques γ,γ-disubstitués (S)-98 et (R)-98 ainsi que des iodures vinyliques gem-disubstitués 97

possédant une variété de chaînes alkyles et aromatiques. De plus, le groupement hydroxyméthylène

représente une excellente porte d’entrée pour des transformations chimiques subséquentes.

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1.1.3. Allyltitanation (C–Ti) d’alcynes internes

En 1997, le groupe de Sato a exploité la réactivité des organotitanes pour former efficacement des

liaisons C–C à partir d’un alcyne interne 82.62 Leur méthodologie tire avantage d’une métalacyclisation

initiée par une espèce Ti(II) 104 pour générer des intermédiaires vinyltitanes 107 (schéma 24). Ces

intermédiaires réagissent en présence d’électrophiles (iode, aldéhyde) pour conduire à des iodures

vinyliques 108 ou des alcools allyliques 109 de géométrie définie. L’espèce (i-PrO)2Ti(η2-propène) 104

est générée in situ dans des conditions réactionnelles douces et la présence d’une variété de

groupements fonctionnels sur l’alcyne 82 est tolérée.

Ti(Oi-Pr)2

TMS R1

Ti(Oi-Pr)2

R1

TMS

XR1

Ti(Oi-Pr)2TMSX

I2

TMS R1

OHR2

I

TMS R1

104

82

105

106

X = Cl, Br, OR

107

109

108

R2CHO

Schéma 24.

Ce type de réaction a immédiatement attiré notre attention. Nous avons donc reproduit les procédures

expérimentales de Sato en utilisant le substrat 111 qui contient une fonction acétale. La synthèse de ce

composé a été effectuée à grande échelle en trois étapes sans aucune difficulté (schéma 25).

OH TMS OO

110(24 g)

1) PCC, MS 4Å, CH2Cl22) éthylène glycol, p-TsOH, PhH

3) i) n-BuLi, THF; ii) TMSCl

51%111

Schéma 25.

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L’alcyne 111 soumis dans les conditions de carbotitanation a fourni l’alcène tétrasubstitué 113 (78%)

lorsque l’iode moléculaire a été utilisé comme électrophile (schéma 26). Le groupement acétal n’a posé

aucun problème malgré l’utilisation d’un acide de Lewis oxophile [Ti(Oi-Pr)4]. Le groupement silyle du

substrat 111 est nécessaire pour l’obtention d’un seul régioisomère et pour masquer le proton acide de

l’alcyne. Il est facilement enlevé par une réaction de protodésilylation pour fournir l’iodure vinylique

gem–disubstitué 114 (79%) en préservant la stéréochimie de la double liaison.

O

OI

O

OI

TMSBr

111(22 g)

1)

Ti(Oi-Pr)4 (1.2 eq.)

i-PrMgCl (2.4 eq.)

Et2O, -40 oC

2) I2

78%

TBAF, THF0 oC, 2 h

79%114

113

Ti

TMS

Br O

O

112

O

O

Schéma 26.

Nous avons également employé les électrophiles (–)-p-menthane-3-carboxaldéhyde 72, le chlorure

d’acyle 117 et l’amide de Weinreb 118 (pour la synthèse de ces deux auxiliaires chiraux, voir le schéma

29) dans le but de former respectivement les alcools allyliques chiraux (S)-115 / (R)-115 et l’énone 119

(schéma 27). À notre grande surprise, l’addition du vinyltitane 112 à l’aldéhyde chiral 72 n’a fournit

que 20% d’un mélange équimolaire des alcools diastéréomériques (S)-115 et (R)-115. Un essai

préliminaire avec le cyclohexane carboxaldéhyde nous avait pourtant laissé avec de bons espoirs (41%,

rendement non optimisé). Quant à la formation de l’énone 119, aucun produit d’acylation n’a été

observé. En partie dû au groupement triméthylsilyle, l’encombrement stérique engendré est

considérable sur ces énones tétrasubstituées. D’ailleurs, aucune réaction d’acylation des intermédiaires

vinyltitanes (comme 112) n’a été rapportée à ce jour.

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Ti

TMS

Br O

O72

117 , X = Cl118 , X = N(OMe)Me

(S)-115 et (R)-115 119

i-Pr H

O

i-PrTMS

OH O

Oi-Pr

TMS

O O

O

112

i-Pr X

O

*

O

O

20%

Schéma 27.

Néanmoins, nous avions en main une autre réaction efficace pour former des iodures vinyliques gem-

disubstitués (tel que 114) avec un parfait contrôle de la régio- et de la stéréochimie. Cette réaction

d’allyltitanation peut être employée en présence de fonctionnalités sensibles aux conditions acides,

comme les acétals. De plus, la chaîne allyle est versatile et peut permettre des transformations

chimiques subséquentes. Notamment, l’iodure vinylique 114 a été synthétisé dans le but d’obtenir des

alcaloïdes homotropanes (voir section 3.2.2).

1.2. Dérivatisation des alcynones chirales

Une des façons de polariser une triple liaison et d’augmenter sa réactivité envers les nucléophiles est de

conjuguer l’insaturation avec une cétone (ynone). Nous pensions qu’une ynone rattachée à l’auxiliaire

chiral constituerait un excellent précurseur aux alcools allyliques trisubstitués désirés.

Dans le but d’explorer cette nouvelle approche, nous avons utilisé l’alcynone 120 comme substrat

modèle. La synthèse de ce composé s’est effectuée selon deux modes opératoires (schéma 28) :

l’addition de l’alcynyllithien à l’amide de Weinreb 118 (voie A)63 ou par couplage de Sonogashira de

l’heptyne sur le chlorure d’acyle 117 (voie B).64 Le couplage au palladium est la méthode de

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prédilection pour les réactions à grande échelle et en terme de reproductibilité des résultats. Si le temps

est un facteur déterminant, la voie A est plus avantageuse.

118 117

i-Pr

O

C5H11

120

i-Pr Cl

O

i-Pr N

OOMe

Me

voie A

PdCl2(PPh3)2 (1 mol%)CuI (5 mol%)

Et3N, 22 oC, 45 h69%

THF, 0 oC, 2.5 h75%

voie BLi

Schéma 28.

Les auxiliaires chiraux 117 et 118 utilisés au schéma 27 et 28 ont été synthétisés à partir de l’acide

carboxylique 116 obtenu par oxydation de la (–)-p-menthane-3-carboxaldéhyde 72. Le schéma 29

présente la préparation de ces auxiliaires à partir du (–)-menthol énantiomériquement pur.

i-Pr Cl

O

(−)-menthol(>99% e.e.)

72

116

i-Pr N

OOMe

Me

118 117

i-PrOH

i-Pr H

O

i-Pr OH

O

1) PCC, MS 4Å, CH2Cl2 99%

2) Ph3PCH2OMe n-BuLi, THF, 0 oC 3) HCl, CHCl3 99% Jones

acétone, 0 oC97%

Me(OMe)NH · HClPPh3, CBr4, CH2Cl2

74%

(COCl)2DMF, CH2Cl2

87%

Schéma 29.

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53

1.2.1. Addition de réactifs de stannylcuprate aux alcynones chirales

Il est connu que l’addition-[1,4] d’organocuprates (par exemple, Me2CuLi et Me2Cu(CN)Li2) aux

ynones procède sans stéréosélectivité et un mélange d’énones cis/trans est obtenu à la fin.65 Il n’a donc

pas été surprenant de constater que l’alcynone 120 a réagi avec des d’organocyanocuprates d’ordre

supérieur pour donner un mélange d’énones (Z)-121 et (E)-121 dans un ratio ~1.5 : 1 (le suffixe E ou Z

réfère à la relation stéréochimique entre le carbonyle et le groupe R nouvellement introduit) (schéma

30). La grande différence de réactivité entre les espèces de cuprate est surprenante : la même réaction

effectuée avec un alkylcyanocuprate d’ordre inférieur [MeCu(CN)Li] n’a donné aucune conversion du

substrat de départ. Dans le cas de l’addition de la chaîne métallyle,66 les énones étaient accompagnées

du produit d’addition-[1,2] (voir partie expérimentale). Les produits d’addition 121b ont été synthétisés

dans le but de former des alcaloïdes homotropanes (voir section 3.1.1).

(Z)-121120

i-Pr

O

C5H11 i-Pr

O

C5H11

R

i-Pr

O

R

C5H11

R2Cu(CN)Li2 (3 eq.)-78 oC, THF

+

(E)-121

121a, R = Me : 59%, (Z/E = 1.8 : 1)

121b, R = Méthallyle : 85% (Z/E = 1 : 1) Schéma 30.

Pour contourner ce problème de stéréosélectivité, le groupe de David Tanner a effectué l’addition de

stannylcuprates, tel que (Bu3Sn)(CN)CuLi et (Bu3Sn)(PhS)CuLi, aux alcynones.67 Cette addition

procédait avec une excellente stéréosélectivité (>95%) en faveur du produit Z (aucun isomère E détecté

dans le produit brut). Il semble que la réactivité des hétérocuprates soit très différente de celle des

organocuprates.

Cette avenue est intéressante puisque l’introduction hautement sélective d’un atome d’étain sur une

ynone forme l’équivalent synthétique d’un anion β-acylvinylique. Pour cette raison, les vinylstannanes

sont de précieux agents de couplage pour former des liens C–C (couplage de Stille). Une variété de

chaînes carbonées peut donc substituer l’étain, ce qui en fait une méthode idéale pour former des

énones trisubstituées avec un bon contrôle de la stéréochimie.

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54

Nous avons donc repris les conditions utilisées par David Tanner. Les résultats de l’addition du

stannylcuprate Bu3SnCu(CN)Li à l’alcynone 120 sont compilés au tableau 7.

(Z)-122120 (E)-122

i-Pr

O

C5H11Bu3SnCu(CN)Li

solvanttempérature

i-Pr

O

C5H11

SnBu3

i-Pr

O

SnBu3

C5H11

+

Tableau 7. Addition d’un stannylcuprate sur l’alcynone chirale 120.

Entrée Solvant, T (ºC) (temps) (Z) / (E)a Rdt (%)b

1 THF, –78 ºC (1 h) 7.7 / 1 86

2c THF, –78 ºC (2 h) 6.9 / 1 (100)e

3d THF, –78 ºC (2 h) 6.6 / 1 (100)e

4 THF, –100 ºC (3 h) 4.1 / 1 85

5 THF, –78 ºC (45 min); 0 ºC (4 h) 6.3 / 1 66

6 THF, 0 ºC (1 h) 3.8 / 1 91

7 Et2O, –78 ºC (4 h) 10.0 / 1 (< 50)e

a) Ratio déterminé par RMN 1H du produit brut en se basant sur l’intégration du proton vinylique. b) Rendements combinés des produits isolés. c) Ajout de MeOH (1.7 eq.) en même temps que l’alcynone 120. d) Le cuprate utilisé était Bu3SnCu(PhS)Li. e) Conversion du substrat de départ.

Contrairement aux résultats de Tanner, nous avons observé la formation des deux stéréoisomères (Z)-

122 et (E)-122 dans un ratio de 7.7 : 1 (entrée 1). Même la présence d’une source protique (MeOH, 1.7

eq.)68 ajoutée simultanément avec le substrat 120 n’a pas amélioré ce ratio (entrée 2). Le sel de cuivre

ne semble pas être en cause puisque le CuCN et le CuSPh ont donné des résultats comparables (entrée 1

vs 3). Afin d’augmenter le ratio Z / E, nous avons varié la température du milieu réactionnel (de –100

ºC à 0 ºC, entrées 4-6), mais aucun effet bénéfique n’a été noté. Un résultat encourageant a été observé

en changeant le solvant pour l’éther diéthylique (entrée 7). Ce solvant, moins basique que le THF, a

permis d’élever le ratio Z / E à 10 : 1, mais au détriment de la conversion du substrat de départ dont plus

de la moitié se retrouvait dans le produit brut. La raison de cette faible conversion pourrait s’expliquer

par la solubilité partielle du stannylcuprate dans l’éther diéthylique. Dans tous les cas où le mélange des

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55

produits a été purifié par chromatographie éclair sur gel de silice, il a été possible de séparer sans

difficulté les isomères (Z)-122 et (E)-122 (entrées 1, 4-6). Les rendements combinés des produits 122

isolés sont généralement excellents (jusqu’à 91%).

Le mécanisme d’addition de stannylcuprates aux ynones n’est pas connu avec précision, mais nous

pouvons faire un parallèle avec le mécanisme d’addition des organocuprates qui a été beaucoup plus

étudié.65 Comme il est présenté au schéma 31, le cuprate riche en électron interagit avec les orbitales π

du système insaturé 120 pour former un intermédiaire A (complexe-π). À la manière d’une réaction de

carbocupration, l’intermédiaire A conduit stéréospécifiquement à l’alcénylcuivre(I) syn-B qui

s’isomérise rapidement en alcénylcuivre(I) anti-B via l’allénoate C. De façon générale, l’équilibre entre

les intermédiaires alcénylcuivre(I) et allénoate dépend de plusieurs facteurs, notamment : du solvant, de

la température, de la présence d’additifs, de groupes coordonnants, de la nature du cuprate et du

substrat. La protonation stéréospécifique des alcénylcuivre(I) syn-B et anti-B conduit respectivement

aux énones (E)-122 et (Z)-122, alors que la protonation (souvent peu sélective) de l’allénoate C conduit

à un mélange des deux isomères.

Pour la situation qui nous concerne, l’équilibre entre les espèces alcénylcuivres(I) tend rapidement vers

l’intermédiaire anti-B à cause d’une interaction stabilisante entre l’étain et l’oxygène du carbonyle.69

L’encombrement stérique de l’auxiliaire chiral (R2) pourrait également joué un rôle en déstabilisant

l’alcénylcuivre(I) syn-B à cause d’interactions défavorables entre R2/R1 ou R2/CuYLi. Ces arguments

expliqueraient la formation préférentielle du produit (Z)-122. De plus, cet équilibre serait plus rapide

que la protonation, car la présence de méthanol dans le milieu réactionnel n’a pas diminué

significativement la formation de l’énone (E)-122 (6.9 : 1 avec MeOH, 7.7 : 1 sans MeOH).

Malgré tous ces arguments en faveur de l’intermédiaire anti-B, une faible proportion de l’énone (E)-

122 a été isolée, ce qui sous-entend une faible différence d’énergie entre syn-B et anti-B. Il se pourrait

également que l’équilibre entre les intermédiaires favorise l’allénoate C et que le mélange Z / E des

produits 122 résulterait de sa protonation sélective. À cause du manque d’information mécanistique sur

l’addition de stannylcuprates aux alcynones, on ne peut que spéculer à ce moment-ci sur la position

exacte de l’équilibre. En gardant en mémoire que le véritable état d’agrégation de l’espèce réactive est

méconnu, nous ne sommes pas en mesure d’apprécier la complexité du mécanisme exact.

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56

R1

R2

O LiH11C5

Oi-Pr

Bu3Sn Cu Y

120

Bu3SnCuYLi

(Y = CN, SPh)

CuYLi

R1

Bu3Sn

R2O

H+

H

R1

Bu3Sn

R2O

Bu3Sn

R1 R2OCuYLi

H+

R1

Bu3Sn

H

OR2

R1

Bu3Sn

CuYLi

OR2

H+

syn-B anti-B

(E)-122 (Z)-122

(E)-122 et (Z)-122

A

C

Schéma 31.

Somme toute, la stannylcupration d’alcynones s’est avérée utile pour notre séquence réactionnelle.

Cette réaction produit des cétones β-trialkylstannyl α,β-alcéniques dans de bons rendements. De plus, la

séparation des isomères géométriques permet de continuer la séquence avec des produits

stéréochimiquement purs.

1.2.2. Hydrométallation (H–M) d’alcynes internes

Dans le but d’amoindrir les problèmes de la stéréosélectivité rencontrés avec les alcynones, nous avons

exploré une voie complémentaire : l’hydrométallation syn-stéréospécifique d’un alcyne interne pour

générer des vinylmétaux. C’est précisément le genre d’intermédiaire que nous recherchions pour

conduire éventuellement aux alcools allyliques γ-disubstitués désirés.

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57

Greeves et Torode ont étudié l’hydrostannation catalysée par le Pd(0) d’alcools propargyliques

secondaires 123 (figure 5).70 La régiosélectivité d’une telle addition dépend de la grosseur du

substituant R1 : plus l’encombrement stérique est important, plus le produit β-124 est favorisé.

R2HO

R1R2

OHR1

Bu3Sn

R2

SnBu3

OHR1

Pd(0)Bu3SnH

α β

123 β-124α-124

+

Figure 5. Réaction d’hydrostannation des alcools propargyliques secondaires.

En appliquant ce raisonnement, nous avons soumis l’alcool propargylique (R)-125 (voir la section 1.3

pour la synthèse de cet alcool) dans les conditions d’hydrostannation catalysée par le palladium(0)

(schéma 32). L’encombrement stérique engendré par l’auxiliaire chiral a été suffisant pour garantir une

bonne régiosélectivité puisque seul le produit (E)-126 a été isolé sans trace d’autres isomères.

(E)-126(R)-125

i-Pr

OH

C5H11 i-Pr

OH

SnBu3

C5H11

PdCl2(PPh3)2 (5 mol%)Bu3SnH, 23 oC, THF, 45 h

65%

Schéma 32.

En plus de la réaction d’hydrostannation, nous avons également essayé une réaction d’hydrozincation.

Dans ce type de réaction, l’intermédiaire alcénylzinc peut être utilisé in situ pour un couplage au

palladium (couplage de Negishi) et produire en une seule étape un alcène trisubstitué.71 Par conséquent,

nous avons soumis l’acétylène (R)-127 (formé dans un rendement de 97% à partir de l’alcool (R)-125)

dans les conditions expérimentales présentées au schéma 33. Malheureusement, le suivi par CCM n’a

démontré aucune conversion du substrat de départ après l’étape d’hydrozincation catalysée par le titane.

Pour des raisons de temps, nous avons plutôt poursuivi nos investigations à partir des dérivés

vinylstannanes synthétisés (i.e. (E)-126, (E)-122 et (Z)-122).

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(E)-129(R)-127

Br

i-Pr

O

C5H11

t-Bu

O

i-Pr

O

t-Bu

O C5H11

1) LiH (2 eq.), ZnBr2 (1 eq.) Cp2TiCl2 (10 mol%) THF, 23 oC

2) Pd2(dba)3(5 mol%)

128

Schéma 33.

1.2.3. Couplage de Stille utilisant les vinylstannanes

Le couplage de Stille est une méthode puissante pour former des liaisons C–C dans des conditions

réactionnelles qui tolèrent une variété de groupements fonctionnels.72 C’est pour cette raison que ce

couplage au palladium est souvent utilisé tardivement dans les stratégies de synthèse totale.73 Les

vinylstannanes sont des agents de couplage particulièrement intéressants en présence d’électrophiles

Csp2–X. Depuis peu, les électrophiles Csp3–X peuvent également être utilisés malgré la présence d’un

hydrogène en β.74

Ayant en main une variété de vinylstannanes, nous les avons soumis aux conditions du couplage de

Stille avec le bromure allylique 128 qui est un agent électrophile réactif et qui ne peut donner lieu à de

la β-élimination (Schéma 34). Dans un premier temps, nous avons fait réagir le substrat (E)-126 qui

présente une fonction hydroxyle libre.75 Malgré toutes les tentatives, aucune conversion du substrat de

départ n’a été observée. Même la présence d’un sel de cuivre n’a pas donné de résultat probant.76

Pour une raison quelconque, l’hydroxyle est peut-être la cause de l’inhibition de cette réaction. Nous

l’avons donc protégé en pivalate (R)-131 et soumis ce dernier aux conditions de Stille. Encore une fois,

le produit désiré (E)-129 n’a pas été observé après deux jours et demi de reflux. En plus de récupérer

majoritairement le substrat de départ, des produits secondaires non caractérisés ont été isolés.

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(E)-126

(R)-131

Br

Br

(E)-130

Pd2dba3 (5 mol%) PPh3 (0.2 eq.), CuI (0.2 eq.)

THF, reflux (27 h)

Pd2dba3 (5 mol%) PPh3 (0.2 eq.), CuI (0.2 eq.)

THF, reflux (60 h)

i-Pr

OH

SnBu3

C5H11

i-Pr

O

SnBu3

C5H11

t-Bu

O

i-Pr

OH C5H11

Piv-Cl, Et3N,CH2Cl2100%

128

128 (E)-129

i-Pr

O

t-Bu

O C5H11

Schéma 34.

Les vinylstannanes (Z)-122 et (E)-122 ont démontré une réactivité très différente des vinylstannanes

(E)-126 et (R)-131 précédemment utilisés. En effet, le substrat (E)-122 a fourni sans problème le

produit (E)-121b (86%), alors que le substrat (Z)-122 a conduit au produit (Z)-121b (36%) en plus d’un

mélange de deux isomères non identifiés (32%) (schéma 35). En prolongeant les temps de réaction de

10h à 18 h, le rendement de ces deux isomères est devenu significatif (79%) alors qu’aucun produit (Z)-

121b n’a été observé. Cela démontre que les conditions réactionnelles utilisées dégradent

progressivement le produit (Z)-121b. Cette observation ne s’applique pas à l’énone (E)-121b : aucune

dégradation de ce dernier n’a été remarquée après 18 h de reflux dans le THF.

Une expérience de compétition a déterminé que le substrat (E)-122 réagissait beaucoup plus rapidement

que l’isomère (Z)-122 dans les conditions de couplage au palladium. Après 10 h, une solution contenant

un mélange équimolaire de ces deux substrats a permis d’isoler 37% de l’énone (E)-121b avant même

que le substrat (Z)-122 ait réagi (41% a été récupéré après purification). Aucune trace de l’énone (Z)-

121b n’a été observée dans le produit brut de la réaction. La grande différence des vitesses de réaction

entre ces deux substrats est probablement due à l’encombrement stérique près de l’étain. Au cours du

cycle catalytique, l’étape de transmétalation entre Sn(IV) et le Pd(II) est davantage facilitée dans le cas

du vinylstannane (E)-122 que dans celui du vinylstannane (Z)-122.

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(E)-122

(Z)-122

Br

Br

Pd2dba3 (5 mol%) PPh3 (0.2 eq.), CuI (0.2 eq.)

THF, reflux, temps

(Z)-121b

Pd2dba3 (5 mol%) PPh3 (0.2 eq.), CuI (0.2 eq.)

THF, reflux (18 h)

(E)-121b (86%)

i-Pr

O

C5H11

SnBu3

i-Pr

O

SnBu3

C5H11

i-Pr

O C5H11

i-Pr

O

C5H11

128

128

mélange d'isomères

(non caractérisés)

temps (Z)-121b isomères 10 h 36% 32% 18 h 0% 79%

+

Schéma 35.

Pour résumer, la dérivatisation de l’ynone 120 a été effectuée selon deux approches (figure 6) : 1)

addition directe non sélective d’un organocuprate (A), ou 2) addition d’un stannylcuprate (B)

(favorisant l’isomère Z) suivi du couplage intermoléculaire de Stille (C) (préférentiellement avec

l’isomère E). En ce qui concerne l’hydrostannation (D) et le couplage intermoléculaire de Stille (C),

cette approche n’a pas fonctionné.

Le couplage de Stille n’a donné de bons résultats qu’avec un seul substrat, l’énone trisubstituée (E)-

122. Il aurait été intéressant que ce couplage au palladium ait fonctionné avec les vinylstannanes

hydroxylés ((E)-126 et (R)-131) puisque l’approche hydrostannation/couplage de Stille résout les

problèmes de régio- et de stéréosélectivités pour former les alcools allyliques trisubstitués convoités.

La dérivatisation d’une ynone est une approche linéaire intéressante, mais limitée à certains substrats.

En comparaison, l’approche par la carbométallation d’alcynes est très générale et permet de bien

contrôler la régio- et la stéréochimie de la double liaison, en plus de former des alcools allyliques

chiraux en moins d’étapes. En bout de ligne, aucune des méthodes décrites à la section 1.2 n’aura été

jugée satisfaisante pour continuer la séquence de réactions pouvant conduire éventuellement aux acides

aminés et aux alcaloïdes désirés.

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A : (méthallyle)Cu(CN)Li2B : (Bu3Sn)Cu(CN)LiC : Couplage de StilleD : Hydrostannation

i-Pr

O

C5H11

i-Pr

OH

C5H11

i-Pr

O C5H11

i-Pr

OH C5H11(R)-125

A ou

B, C

(E)-130

D, C

120 (E)-121b

Figure 6. Stratégies utilisées pour dérivatiser l’alcynone 120.

Jusqu’ici, la formation préférentielle d’un seul diastéréoisomère des alcools allyliques chiraux s’est

avérée difficile. L’addition de nucléophiles vinyliques sur la (–)-p-menthane-3-carboxaldéhyde n’est

pas très sélective, mais elle permet d’accéder rapidement aux alcools chiraux désirés (voir section

1.1.2). Pour contourner ce problème de stéréosélectivité, nous avons décidé d’explorer l’addition

nucléophilique d’un hydrure métallique sur les énones ou les ynones correspondantes.

1.3. Réduction stéréosélective d’énones et d’ynones chirales

Pour déterminer les meilleures conditions de réduction des énones chirales, les substrats (E)-132a et

(E)-132b77 ont été soumis à l’action de quelques réducteurs connus (tableau 8).60 Il s’est avéré que le

triéthylborohydrure de lithium (LiBHEt3) a donné le meilleur résultat : un seul diastéréoisomère formé

dans des temps de réaction très courts (entrée 4). L’alcool allylique formé correspond au produit (R)-

133b qui provient de l’addition Felkin-Ahn de l’hydrure.58

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i-Pr

O MeOR

i-Pr

OH MeOR

(E)-132a , R = TBS(E)-132b , R = MOM

i-Pr

OH MeOR

Réducteursolvant, T (oC)

+

(S)-133 (R)-133

Tableau 8. Étude de la réduction stéréosélective des énones (E)-132.

Entrée R Réducteur Solvant, T ºC (temps) Produit (S) / (R)a Rdt (%)b

1 TBS NaBH4 / CeCl3 MeOH, 23 ºC (>100 h) 133a 2.0 : 1 18

2 TBS DIBAL-H Toluène, –60 ºC (45 min) 133a 4.0 : 1 74

3 MOM LiAlH(Ot-Bu)3 THF, 23 ºC (>100 h) 133b 1 : 1.2 ––

4 MOM LiBHEt3 THF, –78 ºC (10 min) 133b <1 : 99 80 a) Ratio déterminé par CPV / SM du produit brut. b) Rendements combinés des alcools isolés.

Dans le but de déterminer la généralité de cette réduction d’énones chirales β-disubstituées, nous avons

utilisé les énones (Z)-122, (E)-121b et (Z)-121b synthétisées précédemment (voir section 1.2). Nous

avons également utilisé les énones (Z)-134, (Z)-135, (Z)-136 et (Z)-137 qui ont été obtenues par

l’oxydation des alcools allyliques correspondants (ces alcools ont été formés en additionnant un

vinyllithien ou un vinylmagnésien à la (–)-p-menthane-3-carboxaldéhyde 72 ; voir partie

expérimentale).78 Les résultats de la réduction sélective sont compilés dans le tableau 9.

Dans tous les cas, l’analyse par CPV n’a révélé aucune trace de l’alcool diastéréomérique de

stéréochimie (S) dans le produit brut de la réaction, ce qui est fort différent des cas d’addition de

vinylmétaux au (–)-p-menthane-3-carboxaldéhyde 72 (c.f. tableau 6). Les rendements en produit isolé

sont excellents (>80%) pour une variété d’énones possédant des groupements alkyles et aryles. Toutes

ces réactions de réduction sont terminées en moins de dix minutes sans former aucun produit

secondaire, sauf dans le cas de l’énone (Z)-122 (entrée 8) dû probablement à la présence de l’étain. La

réduction de l’énone (Z)-134 (entrée 4) a également été problématique : le seul produit isolé a été le

1,3-diène hydroxylé 143 (figure 7) dans un faible rendement de 27%. Ce produit proviendrait

vraisemblablement du produit attendu (R)-138 dont la double liaison interne aurait complètement

isomérisée dans les conditions réactionnelles basiques.

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i-Pr

O

R1

R2

i-Pr

OH

R1

R2

i-Pr

OH

R1

R2+

LiBHEt3 (1.1 eq.)THF, -78 oC

(S) (R)

Tableau 9. Réduction stéréosélective d’énones chirales trisubstituées en présence de LiBHEt3.

Entrée Substrat Produit (S) / (R)a Rdt (%)b

1 i-Pr

O MeOMOM(E)-132b

133b < 1 : 99 80

2

i-Pr

O

C5H11(Z)-121b

(Z)-130 < 1 : 99 79

3 i-Pr

O C5H11

(E)-121b

(E)-130 < 1 : 99 97c

4 (Z)-134i-Pr

O O

O

138 —— ––d

5 i-Pr

O OTBS

(Z)-135

139 < 1 : 99 77e

6 i-Pr

O OTBS

(Z)-136

140 < 1 : 99 80e

7 i-Pr

O OTBS

OMe(Z)-137

141 < 1 : 99 74e

8 i-Pr

O

C5H11

SnBu3

(Z)-122

(Z)-126 —— 13

a) Ratio déterminé par CPV/SM du produit brut. b) Rendement isolé après purification. c) Rendement corrigé (voir partie expérimentale). d) L’alcool 142 (figure 7) a été isolé (27%) (aucune trace de l’alcool 138 désiré). e) Rendement déterminé après deux étapes.

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En comparaison, les énones (Z)-121b et (E)-121b avec une chaîne méthallyle (entrées 2, 3) ont donné

les alcools allyliques attendus sans qu’il y ait isomérisation de la double liaison. La sensibilité des

énones 121b vs (Z)-134 aux conditions de réduction diffère considérablement.

i-Pr

OH O

O

142

Figure 7. Produit secondaire isolé lors de la réduction de l’énone (Z)-134.

Nous avons également appliqué les mêmes conditions de réaction sur l’ynone 120 (tableau 10). Encore

une fois, l’hydrure métallique LiBHEt3 n’a réduit que le carbonyle du système α,β-insaturé, mais un

ratio moindre de 7.9 : 1 a été obtenu en faveur du diastéréoisomère (R)-125 (entrée 1). Pour tenter

d’augmenter la diastéréosélectivité de cette réduction, des hydrures métalliques stériquement plus

encombrés ont été employés, mais sans succès (entrées 2-5). Au contraire, la proportion du

diastéréoisomère (S)-125 a augmenté significativement tout en diminuant le rendement combiné des

alcools propargyliques. De plus, la formation d’un produit secondaire (143, figure 8) est en relation

directe avec la grosseur des chaînes alkyles du réducteur : plus il y a de l’encombrement stérique (Et <

i-Bu < s-Bu), plus la réduction-[1,4] devient importante. Le remplacement du contre-ion lithium par le

potassium a été fatal puisque plusieurs produits secondaires sont apparus (entrée 3 vs 4). Finalement,

l’utilisation d’un hydrure d’aluminium beaucoup moins réactif a complètement renversé la

stéréosélectivité en faveur du produit (S)-125 (entrée 5).

i-Pr

O

C5H11

143

Figure 8. Produit secondaire isolé lors de la réduction de l’alcynone 120.

À la lumière de ces résultats, le réactif LiBHEt3 est de loin le meilleur réducteur pour former les alcools

allyliques et propargyliques désirés.

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(R)-125(S)-125

i-Pr

O

C5H11

120

i-Pr

OH

C5H11 i-Pr

OH

C5H11

+

Réducteur (1.1 eq.)THF, -78 oC

Tableau 10. Réduction stéréosélective de l’alcynone chirale 120.

Entrée Réducteur (S)-125 / (R)-125a Rdt (%)b

1 LiBHEt3 1 : 7.9 91

2 LiBH(i-Bu)3 1 : 1.4 69c

3 LiBH(s-Bu)3 1 : 3.3 48c

4 KBH(s-Bu)3 —— ––d

5e LiAlH(O-t-Bu)3 4.2 : 1f 26 a) Ratio déterminé par CPV/SM du produit brut. b) Rendements combinés des alcools (S)-125 et (R)-125. c) L’énone 143 a été isolée dans un rendement de 5% (entrée 2) et 19% (entrée 3). d) Plusieurs produits de décomposition non caractérisés et présence des alcools (S)-125 et (R)-125 (<10% par CPV/SM). e) Conditions : 2.2 eq. du réducteur, 23 ºC (24 h). Le substrat de départ a été récupéré (65%). f) Ratio des produits isolés.

1.4. Addition de vinylmétaux au (–)-p-menthane-3-carboxaldéhyde

Les iodures vinyliques 114 et 14479 sont les précurseurs directs des vinyllithiens obtenus par échange

métal–halogène.80 En utilisant le (–)-p-menthane-3-carboxaldéhyde 72 comme électrophile, leur

addition conduit aux alcools allyliques correspondants. Comme il est présenté au schéma 36, les ratios

diastéréomériques ne dépassent jamais 5 : 1 en faveur de l’alcool diastéréomérique (S). De plus,

l’aldéhyde 72 doit être utilisé immédiatement suivant sa purification afin d’obtenir des rendements

avoisinant les 50%. À cet effet, il a été observé que l’aldéhyde 72 s’oxydait graduellement en acide

carboxylique 116 après seulement quelques heures. Il va s’en dire que la présence de cet acide abaisse

considérablement les rendements dans les réactions d’addition nucléophile.

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MeOMOMI

O

OI

i-Pr

OH O

O

11414466%

(S) / (R) = 4.9 : 1

(S)-138

72

i-Pr H

O

i-Pr

OH O

O

(R)-138

+

i-Pr

OH MeOMOM

(S)-133b i-Pr

OH MeOMOM

(R)-133b

+

47%(S) / (R) = 2.5 : 1

conditions : i) t-BuLi (2.1 eq.), Et2O, -78 oC ; ii) aldéhyde 72, -78 oC à 22 oC

Schéma 36.

L’addition des vinyllithiens au (–)-p-menthane-3-carboxaldéhyde 72 donne sensiblement les mêmes

diastéréosélectivités que l’addition des vinylmagnésiens (section 1.1.2). Il en est de même pour

l’addition des acétylures de lithium dont le ratio varie de 1.9 à 4.4 : 1 (rendements : 60-92%).60 En

général, les nucléophiles durs ajoutés à l’aldéhyde chiral 72 offre une faible diastéréosélectivité.

Nous étions particulièrement intéressé à augmenter la diastéréosélectivité de l’addition de l’iodure

vinylique 114 (voir section 1.1.3 pour la synthèse de ce dernier) à l’aldéhyde 72 puisque l’alcool

résultant (S)-138 est destiné à la synthèse des alcaloïdes (–)-adaline et (–)-euphococcinine (c.f. chapitre

3). Pour remédier à ce problème, une méthode a été développée dans nos laboratoires qui permet

d’augmenter la sélectivité Felkin-Anh en ajoutant un excès de AlMe3.81 Malheureusement, tous les

essais d’addition du vinyllithien gem-disubstitué (formé par échange métal-halogène de l’iodure

vinylique 114) en présence de AlMe3 n’ont pas permis d’isoler l’alcool allylique (S)-138 correspondant.

À la fin de la réaction, plusieurs produits de décomposition étaient présents dans le mélange brut. Il

semblerait que l’acétonide et la chaîne allyle du substrat 114 ont nui au bon déroulement de l’addition

nucléophile.

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1.5. En résumé

Nous avons exploré deux approches pour synthétiser des alcools allyliques chiraux γ-disubstitués :

1) par carbométallation d’alcynes terminaux et internes qui permet de former des précurseurs

vinylmétalliques qui s’additionnent avec une faible diastéréosélectivité à l’auxiliaire (–)-p-

menthane-3-carboxaldéhyde 72 ;

2) par dérivatisation d’une ynone chirale pour conduire aux énones β-disubstituées

correspondantes dont la réduction par LiBHEt3 procède de façon hautement diastéréosélective.

L’approche par carbométallation d’alcynes a été privilégiée à cause de son efficacité et de sa généralité.

En particulier, la réaction de carbomagnésiation d’alcools α-acétyléniques terminaux ou internes (i.e. 96

et 99) a conduit respectivement à la formation des alcools allyliques chiraux (i.e. (S)-98a et (R)-98a ;

(S)-98b et (R)-98b ; (S)-98c et (R)-98c ainsi que (S)-133b et (R)-133b) en moins de trois étapes. Ces

alcools diastéréomériquement purs après purification par chromatographie éclair sur gel de silice

représentent les intermédiaires-clés pour la synthèse des acides aminés quaternaires (voir chapitre 2).

Une autre transformation chimique efficace a impliqué l’alcyne interne 111 dans une réaction

d’allyltitanation. Cette séquence a permis de synthétiser l’alcool allylique (S)-138 à partir de l’iodure

vinylique 114. Cet alcool chiral diastéréomériquement pur est impliqué dans la synthèse des alcaloïdes

(–)-adaline et (–)-euphococcinine (voir chapitre 3).

Que ce soit par réaction de carbomagnésiation ou d’allyltitanation d’alcynes, nous avons été en mesure

d’introduire une variété de chaînes alkyles et aryles qui possèdent divers groupements fonctionnels

(acétale, méthylènehydroxyle, allyle). De plus, le contrôle de la régio- et stéréochimie des

intermédiaires vinyliques trisubstitués ont représenté un objectif important que nous avons atteint.

Est-ce que l’addition SN2’ d’organocuprates à ces alcools allyliques chiraux γ-disubstitués peuvent

conduire à des centres stéréogéniques quaternaires ? C’est le défi auquel s’attaque les deux prochains

chapitres.

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68

CHAPITRE 2 : SYNTHÈSE DES α-ARYLGLYCINES α-ALKYLÉS

2.1. Introduction sur les acides aminés α,α-disubstitués

Les acides aminés α,α-disubstitués (acides α-aminés quaternaires) présentent des propriétés biologiques

intéressantes qui sont particulièrement prisées pour les recherches biomimétiques.82 À cause de la

contrainte conformationnelle qu’elle impose à une chaîne peptidique, cette classe d’acides aminés non

protéinogéniques procure de précieuses informations sur la structure bioactive des ligands aux

récepteurs enzymatiques. De plus, l’incorporation de ces acides aminés dans de courts peptides (<10

résidus) stabilise des conformations définies, comme les tournants-β et les hélices-α.83

La présence du centre quaternaire augmente considérablement la résistance à la dégradation par les

protéases. Les acides aminés α,α-disubstitués constituent donc d’excellents inhibiteurs enzymatiques

qui imitent ou bloquent certaines fonctions biologiques (agonistes ou antagonistes respectivement).84 La

figure 9 illustre deux exemples. Le tripeptide cyclique BILN 2061 récemment développé par un groupe

de recherche de la compagnie Boehringer-Ingelheim (Canada) Ltd est présentement en évaluation

préclinique contre le virus de l’hépatite C.85 La (S)-α-Methyl-DOPA est un antihypertensif

commercialement vendu sous le nom de Aldomet®.86

CO2HHN

N

OOH

NO

O

O

NMeO N

SNH

CO2H

NH2Me

HO

HO

BILN 2061

(S)-α-Methyl-DOPA

Figure 9. Dérivés biologiquement actifs contenant un acide aminé α,α-disubstitué.

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Il va s’en dire que la formation stéréosélective de ces acides aminés quaternaires est d’une importance

capitale et plusieurs méthodologies ingénieuses ont été développées.87 La plupart de ces approches font

intervenir des énolates chiraux cycliques non racémiques dans des réactions d’alkylation asymétrique

(imidazolidinones de Seebach,88 éthers bis-lactim de Schöllkopf,89 oxazinones de Williams90). Comme

il a été mentionné précédemment, ce type d’approche est limité à la formation de liens Csp3–Csp3 à partir

de chaînes alkyles primaires, allyliques ou benzyliques (électrophiles réactifs stériquement peu

encombrés).

2.1.1. Les α-arylglycines α-alkylés

La synthèse des acides aminés α-alkyle α-aryle (ou α-vinyle) représente un défi important puisque peu

de réactions permettent d’obtenir un centre quaternaire à partir de la formation directe d’un lien Csp2–

Csp3. Tout récemment, la formation d’acides aminés quaternaires par une telle approche a été effectuée

grâce à la chimie du palladium.91

Une méthode alternative fait usage de cétimines aromatiques auxquels on ajoute un ion cyanure

(synthèse de Strecker).87d L’acide aminé correspondant est obtenu après hydrolyse acide de la fonction

nitrile dans des conditions extrêmes. La présence préalable du groupement aryle au centre prochiral

diminue considérablement la difficulté associée à la formation directe d’un lien Csp2–Csp3. Récemment,

le groupe de Leighton a développé une réaction d’allylation énantiosélective sur des dérivés

d’acylhydrazones aromatiques pour conduire à un précurseur d’acide aminé quaternaire.92

D’une façon générale, l’addition de réactifs nucléophiles aux substrats électrophiles (par exemple,

l’addition aux cétimines et aux hydrazones) offre la possibilité de former des centres quaternaires

possédant une très grande diversité et un niveau de complexité plus élevé. En théorie, les nucléophiles

carbonés peuvent être hybridés sp, sp2 et sp3 , et ils peuvent également être stériquement encombrés

(chaîne i-Pr, t-Bu). Ceci représente un avantage marqué par rapport à l’utilisation de substrats

nucléophiles ajoutés aux réactifs électrophiles (i.e. alkylation d’énolates chiraux) où seule la formation

directe d’un lien Csp3–Csp3 est possible.

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Dans le but de former des centres quaternaires stériquement encombrés, nous avons également opté

pour une méthodologie qui tire avantage de l’addition de réactifs nucléophiles à un système

électrophile. Nous désirons notamment utiliser ces produits d’addition dans le but de synthétiser des α-

arylglycines-α-alkylés, cette classe d’acides aminés non naturels difficile à synthétiser en laboratoire.

Pour y parvenir, nous désirons utiliser les alcools allyliques γ,γ-disubstitués (S)-98a, (S)-98b et (S)-98c

précédemment formés (c.f. section 1.1.2) qui possèdent un groupement hydroxyméthylène à la position

γ. Cette fonctionnalité permettrait d’introduire ultérieurement un atome d’azote adjacent au centre

asymétrique quaternaire à partir d’un réarrangement de Curtius. La stratégie envisagée à été

précédemment décrite au schéma 17 et elle repose sur la transposition-1,3 de la stéréochimie des

alcools allyliques à partir de l’addition anti SN2’ de réactifs de cuprate. Pour synthétiser les α-alkyles α-

arylglycine désirés, nous pouvons au choix ajouter un arylcuprate ou utiliser un substrat possédant

initialement un groupement aryle.

2.2. Formation de centres quaternaires par addition stéréospécifiques de réactifs de cuprate

Ayant en main une variété d’alcools allyliques diastéréomériquement purs, nous avons entrepris des

essais pour transférer la chiralité du carbinol au carbone distant de l’oléfine à l’aide de réactifs de

cuprate. Nous avons repris intégralement les conditions exploitées dans nos laboratoires qui consistent à

additionner des monoalkylcyanomagnesiocuprates [RCu(CN)MgBr] aux pivalates (conditions de

Goering).46,93 Il a été démontré que cette combinaison donnait exclusivement le produit d’addition anti

SN2’ (contrôle parfait de la régio- et stéréosélectivité).

Une étude antérieure a démontré que le groupement protecteur de la fonction hydroxyméthylène (alcool

primaire) influençait grandement la capacité d’additionner le cuprate [i-PrCu(CN)MgBr] à la position

allylique.60 Les résultats de cette addition au substrat 145 sont compilés dans le tableau 11.

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i-Pr

O Me

t-Bu

OOR

i-Pr

MeOR

i-PrCu(CN)MgBr (10 eq.)

THF, 23 oC (7-36 h)

(S)-146145

Tableau 11. Influence du groupement protecteur de l’hydroxyméthylène sur l’addition SN2’

d’organocuprates.

Entrée R Conversion a Rdt (%) b

1 TBS 0 –––

2 SEM 57 100

3 Bn 10 95

4 H 100 98 a) Conversion basée sur le produit de départ récupéré. b) Rendement isolé corrigé.

Comme on le constate, la facilité à former un centre stéréogénique quaternaire est directement reliée à

l’encombrement stérique du groupement protecteur de l’hydroxyméthylène : plus c’est encombré, plus

difficile est l’addition. Aucun produit n’a été isolé dans le cas de l’éther silylé TBS (entrée 1), alors que

la conversion est totale si aucun groupement protecteur n’est présent (entrée 4). La fonction hydroxyle

libre permet surtout de complexer l’atome de cuivre pour diriger et accélérer l’attaque au centre

prochiral. Cela a permis d’isoler le produit d’addition (S)-146 avec un rendement quasi-quantitatif.

Nous avons repris ces mêmes conditions avec les diols allyliques (S)-98a, (S)-98b, (S)-98c ainsi

qu’avec la série diastéréomérique (R). La protection préalable de l’alcool primaire est obligatoire afin

de convertir ensuite l’alcool secondaire en pivalate (schéma 37). L’alcool primaire est aussitôt

déprotégé afin de faciliter l’addition de réactifs de cuprates. Bien que cette séquence de protection-

déprotection rajoute deux étapes à notre séquence globale, elle est nécessaire. Le rendement global de

ces trois étapes excède habituellement >73%.

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i-Pr

OH

R1

OH

i-Pr

O

R1

t-Bu

O OH

(S)-147(S)-98a, R1 = Ph(S)-98b, R1 = t-Bu(S)-98c, R1 = 3-OMePh

1) TBSCl, imidazole, CH2Cl22) Piv-Cl, Et3N, CH2Cl23) TBAF, THF

73-100% (3 étapes)

Schéma 37.

Est-ce que la fonction hydroxyle libre peut faciliter la formation de centres stéréogéniques quaternaires

stériquement encombrés ? Pour en avoir le cœur net, nous avons effectué l’addition de cyanocuprates

pour chaque série diastéréomérique des pivalates (S)-147 et (R)-147 dont la substitution au centre

prochiral est stériquement imposante (t-Bu) ou conjuguée avec l’oléfine (aryle) (tableau 12). La

formation indépendante de chacun des diastéréoisomères permet de déterminer adéquatement la

diastéréosélectivité de cette réaction par analyse CLHP. Il est connu que la réactivité des

organocuprates est grandement influencée par les conditions réactionnelles utilisées, c’est pourquoi

plusieurs paramètres expérimentaux ont été vérifiés : solvant, température, concentration, vitesse et

ordre d’addition du substrat, nature du cuprate et nombre d’équivalents.

Tout d’abord, l’addition d’une chaîne alkyle primaire (Et) et secondaire (i-Pr) a été possible pour les

substrats 147a et 147c possédant un groupement aromatique, et ce, sans égard à la stéréochimie du

carbinol (entrées 1-2, 5-6). La transposition de la chiralité est excellente (>98%), la régiosélectivité est

exclusivement SN2’ et les rendements acceptables (64-86%). Ces résultats démontrent clairement

que l’hydroxyméthylène joue un rôle important pour permettre l’addition de l’organocuprate. À

titre comparatif, l’utilisation d’un dérivé analogue à (S)-147a qui possède un groupement méthyle à la

place de l’hydroxyméthylène a donné une diastéréosélectivité moindre de 90% e.d.46 Le critère

essentiel à la bonne réussite de ces substitutions allyliques est la qualité de l’organomagnésien : il

doit être immédiatement utilisé suivant sa formation par addition oxydative du bromure d’alkyle

correspondant. En effet, il a été observé qu’une solution de Grignard préparée la veille était

préjudiciable et les solutions commerciales sont à proscrire.

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i-Pr

O

R1

t-Bu

O

i-Pr

R2 R1OHR2Cu(CN)MgBr

OH

Tableau 12. Addition d’alkylcyanocuprates aux pivalates allyliques.

Entrée Substrat Conditionsa Produit Rdt %b (% e.d.)c

1 (S)-147a A i-Pr

OHPh

(S)-148

75 (>99)

2 (R)-147a A i-Pr

OHPh

(R)-148

77 (>98)

3 (S)-147b A et B i-Pr

OHR2

(S)-149

0

4 (R)-147b A et B i-Pr

OHR2

(R)-149

0

5 (S)-147c B

i-PrOH

OMe

(S)-150

86 (>98)

6 (R)-147c B

i-PrOH

MeO

(R)-150

64 (>98)

a) Conditions A : i-PrCu(CN)MgBr (2.5 eq.) dans Et2O, 23 ºC. Conditions B : EtCu(CN)MgBr (5.0 eq.) dans Et2O/THF, 23 ºC. b) Rendement isolé. c) Excès diastéréomérique déterminé par CLHP avec une colonne chirale (Chiralcel-OD ou Chiralcel-OB).

D’autres espèces d’organocuprates ont également été essayées, mais aucun produit d’addition n’a été

observé. Parmi celles-ci, notons les alkyles cyanocuprates de premier ordre ([t-BuCu(CN)Li], [t-

BuCu(CN)MgBr], [MeCu(CN)MgBr]) et de deuxième ordre [(t-Bu)2Cu(CN)Li2], ainsi que des aryles

cyanocuprates de premier ordre [ArCu(CN)MgBr]. Nous étions particulièrement intéressés à

additionner un groupement t-butyle afin de former deux centres quaternaires contigus, ce qui aurait été

un exploit remarquable.

Une autre façon d’obtenir deux centres quaternaires contigus est d’introduire au préalable le

groupement t-butyle et de soumettre les pivalates (S)-147b et (R)-147b aux conditions de substitution

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allylique (entrées 3-4). Cependant, l’utilisation d’alkyles cyanocuprates (R2 : Me, Et, i-Pr) n’a pas

fournis le produit attendu. Les cuprates possédant des groupements non transférables [β-

silylorganocuprate (TMSCH2)94, 2-thiényle (th)95] n’ont pas permis d’augmenter la réactivité du

système. L’encombrement stérique sévère au centre prochiral a vraisemblablement empêché l’approche

du réactif de cuivre et a résulté en la décomposition du substrat de départ.

Ce qui ressort de cette étude, c’est que l’obtention de centres quaternaires par substitution allylique

dépend du substrat et de l’organocuprate utilisé. Si l’un des partenaires offre trop d’encombrement

stérique, le taux de décomposition de l’organocuprate est plus rapide que sa vitesse d’addition. Un

miroir de cuivre se dépose alors aux parois du ballon.

L’origine de la grande régio- et stéréosélectivité de l’addition d’organocuprates à notre système

allylique est illustrée au schéma 38. Dans un premier temps, il y a formation d’un organo cyanocuprate

mixte après déprotonation de l’alcool libre par le premier équivalent de cuprate. La nature exacte de

l’espèce de cuivre(I) est méconnue et la structure présentée est purement hypothétique : sommes-nous

en présence d’un cuprate d’ordre inférieur ou d’ordre supérieur ?96 Quoi qu’il en soit, il est possible que

l’addition s’effectue selon un processus intramoléculaire puisque les vitesses de réaction sont très

rapides et que plus de deux équivalents de réactifs organocuprates sont nécessaires pour convertir

complètement le substrat de départ.

O

H

i-PrO

t-Bu

HR1 O

CuR2152151

O

HR1 HO

i-PrO

t-Bu

Cu(NC) R2(CN)

Schéma 38.

En ce qui concerne la stéréosélectivité, l’élément décisif du transfert de chiralité est l’addition anti-

stéréospécifique du cuprate au conformère 151. Bien qu’il existe deux conformations réactives où les

orbitales π* (C=C) de la double liaison sont parallèles à l’orbitale σ* (C–X) du groupement partant, le

conformère 152 est énergiquement défavorisé à cause de la forte tension allylique (A1,3) présente. Si cet

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équilibre penchait un tant soit peu vers le conformère 152, le produit d’addition avec une double liaison

cis aurait été formé. Un tel produit n’a jamais été observé. En principe, la stéréochimie au carbinol peut

conduire à des réactivités différentes, mais nous avons observé que chacun des esters diastéréomériques

(S)-147 et (R)-147 conduisait au produit d’addition désiré avec une parfaite transposition de la chiralité.

Encore une fois, la stéréospécificité de l’attaque anti du cuprate en est responsable et elle n’est pas

affectée par les centres chiraux présents à l’auxiliaire chiral.

Finalement, en ce qui concerne la régiosélectivité, nous avons observé seulement les produits

d’addition γ sans trace de produit d’addition α. Ceci est expliqué en partie par l’auxiliaire chiral

stériquement encombrant qui défavorise le produit SN2. Par conséquent, cet auxiliaire dérivé de la (–)-

menthone nous a très bien servi pour influencer la régiochimie de l’addition sans en affecter la

stéréochimie. En plus, il agit comme un groupement protecteur inerte puisque la double liaison

transposée masque un carbonyle (vide infra).

Les pivalates allyliques γ-arylé γ-alkylé 147a et 147c ont mené à la formation de centres quaternaires

carbonés autrement très difficile d’accès. Ces intermédiaires sont les précurseurs qui conduisent

potentiellement aux acides aminés α-arylglycines-α-alkylés correspondants. Pour produire ces dérivés

azotés, nous avons opté pour le réarrangement de Curtius qui permet d’introduire le lien C–N adjacent

au centre stéréogénique quaternaire. Une telle approche a été abondamment utilisée par plusieurs

groupes de recherche puisque les réarrangements sigmatropiques-1,2 s’effectuent avec rétention de

configuration et permettent de conserver l’intégrité stéréochimique du centre chiral.97

Pour parvenir à cette fin, les alcools primaires (R)-148 et (R)-150 ont été oxydés sans difficulté

jusqu’aux acides carboxyliques (R)-153 et (R)-154 correspondants à l’aide du réactif de Jones (schéma

39). Par la suite, ces acides ont été placés dans les conditions réactionnelles pour effectuer le

réarrangement de Curtius (DPPA, 110 ºC),98 ce qui a mené aux isocyanates intermédiaires. Ces derniers

ont aussitôt été placés en présence d’un alcool primaire, le 9-fluorénylméthanol, pour ainsi conduire

aux carbamates (R)-155 et (R)-156. La protection de l’azote sous forme de carbamate Fmoc offre deux

avantages : il a facilité la purification des produits par chromatographie éclair et ce groupement

protecteur est un excellent chromophore qui a simplifié l’analyse par CLHP. La dernière étape de cette

séquence est l’ozonolyse de la double liaison pour générer un carbonyle après traitement oxydatif. Bien

que le réactif de Jones permette d’arriver à l’acide en une seule étape, il a été préférable de former

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d’abord les aldéhydes (S)-157 et (S)-158 par traitement avec le sulfure de méthyle, puis de les oxyder

en acide à l’aide de l’hypochlorite de sodium. La synthèse intermédiaire des aldéhydes facilite la

purification des produits par chromatographie éclair sur gel de silice et permet de déterminer plus

justement les excès énantiomériques par CLHP avec une colonne chirale. De cette façon, les acides

aminés N-Fmoc-α-isopropyl-α-phenylglycine (S)-159 et N-Fmoc-α-ethyl-α-(3-methoxyphenyl)glycine

(S)-160 ont été obtenus en 11 étapes avec un rendement global respectif de 10% (98% e.e.) et de 8%

(96% e.e.).

i-Pr

ROH

X

i-Pr HN

RX

Fmoc OHN

RFmoc

X

H

i-Pr

ROH

X

O

OHN

RX

OH

O

O

Fmoc

(R)-148 : X, R = H, i-Pr(R)-150 : X, R = OMe, Et

(R)-153 (82%)(R)-154 (74%)

a

(R)-155 (59%)(R)-156 (64%)

b

(S)-157 (76%)(S)-158 (87%)

c

(S)-159 (73%)(S)-160 (95%)

d

Conditions : a) Réactif de Jones, acétone, 0 oC; b) i. DPPA, Et3N, PhMe, 110 oC; ii. 9-fluorénylméthanol, Ti(Oi-Pr)4 (10 mol%); c) i. O3, -78 oC, CH2Cl2; ii. Me2S, -78 oC à 23oC; d) NaClO2, NaH2PO4, t-BuOH : H2O (1:1).

Schéma 39.

Nous avons également synthétisé les énantiomères des acides aminés (R)-159 (rendement global = 17%,

>99% e.e.) et (R)-160 (rendement global = 19%, >99% e.e.) d’après la même séquence réactionnelle

qui est résumée au schéma 40. Ces travaux ont fait l’objet de deux publications.99

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i-Pr

ROH

X

i-Pr HN

RX

Fmoc OHN

RFmoc

X

H

i-Pr

ROH

X

O

OHN

RX

OH

O

O

Fmoc

(S)-148 : X, R = H, i-Pr(S)-150 : X, R = OMe, Et

(S)-153 (75%)(S)-154 (88%)

a

(S)-155 (74%)(S)-156 (96%)

b

(R)-157 (66%)(R)-158 (77%)

c

(R)-159 (98%)(R)-160 (88%)

d

Conditions : a) Réactif de Jones, acétone, 0 oC; b) i. DPPA, Et3N, PhMe, 110 oC; ii. 9-fluorénylméthanol, Ti(Oi-Pr)4 (10 mol%); c) i. O3, -78 oC, CH2Cl2; ii. Me2S, -78 oC à 23oC; d) NaClO2, NaH2PO4, t-BuOH : H2O (1:1).

Schéma 40.

Nous avons démontré que chacun des énantiomères (S) et (R) des acides aminés 159 et 160 pouvait être

synthétisé à partir de la même source de chiralité, le (–)-p-menthane-3-carboxaldéhyde 72. La

stéréodivergence de notre méthode représente donc un grand avantage. Ce qui est encore plus

intéressant, c’est qu’il a également été possible d’effectuer cette stéréodivergence à partir d’un

intermédiaire avancé suivant la formation du centre stéréogénique quaternaire. Le schéma 41 illustre

cette possibilité alternative qui a fait l’objet d’une autre publication100 et qui a été mentionné dans le

mémoire de l’auteur.60 La route A correspond à la séquence oxydation/réarrangement de

Curtius/ozonolyse décrite précédemment (voir schéma 39 et 40) pour mener à l’acide aminé quaternaire

N-Fmoc-α-methylvaline (S)-162. Quant à elle, la route B consiste à cliver d’abord la double liaison par

ozonolyse pour former l’acide carboxylique (R)-163, puis à introduire le lien C–N par le réarrangement

de Curtius. De cette façon, l’énantiomère de la N-Fmoc-α-methylvaline (R)-162 a été synthétisé. La

possibilité d’obtenir au choix l’un ou l’autre des énantiomères d’un acide aminé quaternaire à

cinq étapes de la fin constitue un point fort de notre méthodologie.

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i-PrOH

Me

O OTBDPSMe

OH

i-Pr HN Fmoc

Me

HN

MeO

OH

Fmoc

(S)-146

Route A

(R)-163

a (85%)

b (77%)

f (100%)

a (97%)

b (79%)g (97%)

a (82%)

c, d et e

(55%)

Route B

HN

MeFmoc O

OH

(S)-161

(R)-162

Conditions :a) Réactif de Jones; b) i. DPPA, PhMe, 110 oC; ii. Fmoc-OH, 110 oC; c) O3, CH2Cl2, -78 oC; d) Me2S, 23 oC; e) NaClO2, NaH2PO4, t-BuOH : H2O (1:1); f) TBDPSCl, imidazole, CH2Cl2; g) HF · pyridine, THF.

(S)-162

[α]D −8.5 (c 0.82, CHCl3)20

[α]D +5.8 (c 1.05, CHCl3)20

Schéma 41.

2.3 En résumé

Nous avons prouvé que notre méthodologie permettait d’accéder à des centres stéréogéniques

quaternaires qui possèdent des substituants stériquement encombrants (aryles, alkyles 1º et 2º) autre

qu’une chaîne méthyle. Ceci a été possible grâce aux réactifs d’organocuprates ajoutés de façon

hautement régio- et stéréosélective aux pivalates allyliques chiraux possédant une fonction hydroxyle à

proximité du centre prochiral. Cette fonctionnalité a été profitable pour deux raisons : 1) elle a accéléré

l’attaque du réactif de cuivre en coordonnant ce dernier (attaque intramoléculaire); 2) elle a servi à

introduire une liaison C–N adjacente au centre asymétrique à l’aide d’un réarrangement de Curtius.

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Cette stratégie a culminé à la synthèse de deux acides aminés complexes (α-arylglycines α-alkylés) ce

qui illustre le grand potentiel de notre méthodologie. Un des points remarquables est la

stéréodivergence de notre méthode pour obtenir l’un et l’autre des énantiomères à partir du même

auxiliaire chiral.

En théorie, la stéréochimie absolue de l’acide aminé final peut être déterminée à l’une des étapes

suivantes :

1) En utilisant la (+)- ou la (–)-p-menthane-3-carboxaldéhyde 72 comme auxiliaire chiral.

2) En utilisant l’alcool allylique de stéréochimie (S) (obtenu majoritairement par l’addition de

vinylmétaux au (–)-p-menthane-3-carboxaldéhyde 72, voir sections 1.1.2 et 1.4) ou l’autre

alcool allylique de stéréochimie (R) (obtenu exclusivement lors de la réduction des énones

chirales, voir section 1.3).

3) En modifiant initialement la géométrie de la double liaison de l’alcool allylique γ,γ-disubstitué.

4) En interchangeant le groupement ajouté par l’organocuprate avec l’un des deux substituants à la

double liaison.

5) En inversant l’ordre des dernières étapes réactionnelles, car le clivage oxydatif de l’auxiliaire

chiral masque un carbonyle qui peut être utilisé pour former le lien C–N.

À ce jour, cette méthodologie constitue l’une des plus flexibles et versatiles qu’il soit pour générer des

centres stéréogéniques quaternaires énantiomériquement purs de grande complexité. Néanmoins, une

fonctionnalité hydroxyméthylène adjacente au centre prochiral a été essentielle à la réalisation de cette

entreprise. Cependant, est-elle vraiment nécessaire ? Est-il possible de synthétiser des centres

stériquement encombrés sans la présence d’une fonctionnalité hydroxyle basique ?

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80

CHAPITRE 3 : EN ROUTE VERS LA SYNTHÈSE D’ALCALOÏDES HOMOTROPANES

Tout comme les acides aminés, les alcaloïdes sont des produits naturels qui contiennent un atome

d’azote. La grande diversité structurelle des alcaloïdes peut être regroupée en cinq catégories101 :

1) les alcaloïdes hétérocycliques ;

2) les alcaloïdes possédant un atome d’azote à la position exocyclique (incluant les amines

aliphatiques) ;

3) les alcaloïdes putrescines, spermidines et spermines ;

4) les alcaloïdes peptidiques ;

5) les alcaloïdes terpéniques et stéroïdiens.

Ces composés azotés possèdent des propriétés biologiques intéressantes qui suscitent beaucoup

d’intérêt dans le domaine pharmaceutique. De plus, les défis synthétiques qu’ils présentent ont inspiré

plusieurs groupes de recherche. Pour notre part, notre motivation vient du fait qu’il existe plusieurs

exemples d’alcaloïdes qui possèdent un centre quaternaire asymétrique adjacent à l’atome d’azote

(figure 10). La synthèse de ces produits naturels représente une excellente plateforme pour tester notre

méthodologie.

NHO

H

(−)-histrionicotoxin

O

MeOMeO

Cl

OOMe

OH

NMe

(−)-acutimine

NHO

OHMe

O

(−)-serratimine

N

O

(−)-adaline

H

Figure 10. Alcaloïdes possédant un centre quaternaire asymétrique adjacent à un atome d’azote

Comme point de départ, nous avons arrêté notre choix sur la (–)-adaline, un alcaloïde homotropane

isolé des sécrétions défensives d’une coccinelle européenne (Adalia bipunctata).102, 103 La substitution

de la chaîne latérale pentyle par un groupement méthyle conduit à l’énantiomère non naturel (–)-

euphococcinine, un autre alcaloïde homotropane.104 Ces deux exemples sont considérés comme une

porte d’entrée intéressante de la famille générale des alcaloïdes coccinellides.105 Nous avons planifié

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leur synthèse à partir d’un intermédiaire commun puisque seule la chaîne latérale les différencie. De

plus, l’introduction tardive de la chaîne latérale permet d’envisager la synthèse d’analogues afin

d’étudier la relation structure-activité de ce cette classe de composés dans divers systèmes biologiques.

3.1. En route vers la formation de la (–)-adaline par addition anti SN2’

3.1.1 Plan rétrosynthétique

Nous avons démontré que notre méthodologie permettait de synthétiser efficacement des dérivés azotés

possédant un centre stéréogénique quaternaire (chapitre 2). Dans le but de former des structures 9-

azabicyclo[3.3.1]nonanes communes aux alcaloïdes homotropanes, nous désirons intégrer dès le début

de notre séquence synthétique une variété de groupements fonctionnels. Ainsi, suivant la formation du

centre asymétrique quaternaire, nous pourrions réaliser la synthèse d’une variété d’alcaloïdes après

quelques manipulations seulement. Dans le cas particulier de l’adaline et de l’euphococcinine, nous

envisageons leur synthèse à partir d’un intermédiaire azoté acyclique R1 qui possède une fonction

aldéhyde et une cétone (schéma 42). Par l’entremise d’une réaction intramoléculaire de Mannich, le

système bicyclique serait formé. Nous envisageons de former le lien C–N à partir du carbonyle obtenu

après clivage oxydatif de la double liaison interne qui relie l’auxiliaire chiral (R2). Les fonctions cétone

et aldéhyde proviendraient également du clivage oxydatif de doubles liaisons. Comme décrit

précédemment, la formation du centre quaternaire serait obtenue grâce à l’addition anti SN2’ d’une

chaîne pentényle au pivalate R3.

Le choix de cette séquence synthétique repose principalement sur la facilité d’accéder rapidement à

l’intermédiaire-clé R3 en additionnant une chaîne méthallylcuprate sur une alcynone chirale R4 (c.f.

section 1.2.1). Ainsi, en partant de l’ynone 120 (R = C5H11), la (–)-adaline pourrait être obtenue en

moins de dix étapes, ce qui représenterait la synthèse énantiosélective la plus courte connue à ce jour.

Toutefois, cette approche soulève une question fondamentale : est-ce qu’il est possible d’additionner

des réactifs d’organocuprate sur un dérivé R3 ne possédant pas une fonction hydroxyméthylène près du

site prochiral ?

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N R

O

HR

O

H2NO

R4

R3

i-Pr

O R

t-Bu

O

i-Pr

O

R

R1R2

i-Pr

R

(−)-adaline ; R = C5H11

(−)-euphococcinine ; R = CH3

Schéma 42.

En ce qui concerne les dernières étapes de cette séquence, elles ne semblent pas a priori poser de

problème majeur, car la réaction de Mannich a souvent été utilisée dans des situations similaires.103b De

plus, des études biosynthétiques indiquent qu’une telle réaction est impliquée en fin de parcours lors de

la formation de ces alcaloïdes coccinellides.106

3.1.2 Additions anti SN2’ sur le pivalate allylique (E)-129

Pour démontrer si notre méthodologie permet de former un tel centre quaternaire, nous avons utilisé le

pivalate (E)-129 comme substrat modèle (schéma 43). Ce produit diastéréomériquement pur a été

obtenu en quatre étapes (rendement global de 28%).

Notre premier objectif étant d’introduire une chaîne alkyle primaire simple par une réaction anti SN2’,

nous avons aussitôt soumis le pivalate (E)-129 en présence d’un cyanocuprate [EtCu(CN)MgBr] formé

à partir d’une quantité équimolaire de bromure d’éthylmagnésium et de CuCN. Tous les essais tentés en

variant le solvant (Et2O, THF) et la température (de –25 ºC à 22 ºC) n’ont pas donné le résultat

escompté : seul le produit de départ accompagné de traces de produits d’élimination (produit non

caractérisé résultant de l’arrachement d’un proton allylique) ont été récupérés.

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i-Pr

O C5H11

i-Pr Cl

O

(E)-121b

i-Pr

OH C5H11

i-Pr

O

C5H11 Cu(CN)Li2

i-Pr

O C5H11

t-Bu

O

1) Séparation des isomères2) LiBHEt3, THF -78 oC, 97% (>99% e.d.)

(E)-130

Piv-Cl, Et3NCH2Cl2

100%(E)-129

117

PdCl2(PPh3)2 (1 mol%)CuI (5 mol%), 1-heptyne

Et3N, 22 oC, 45 h

69% 120

2

-78 oC, THF85% (E / Z = 1:1)

Schéma 43.

Dans le but de modifier la réactivité du cuprate, des organolithiens ont été utilisés à la place des

organomagésiens, mais en vain : le remplacement du cation métallique [MgBr]+ par [Li]+ n’a apporté

aucun avantage. Puisque les organo cyanocuprates de deuxième ordre sont reconnus pour être plus

réactif que leurs homologues d’ordre inférieur, nous avons exploré cette option. Dans ce cas, le seul

produit isolé correspondait à l’alcool allylique (E)-130 qui a résulté d’une attaque directe sur le

carbonyle de l’ester.

Tous ces résultats infructueux laissent présager que le manque de réactivité du substrat (E)-129 serait à

l’origine du problème, et non pas le réactif de cuprate. Pour qu’il y ait déplacement allylique, la

condition sine qua non est le parallélisme entre les orbitales π* (C=C) de la double liaison et l’orbitale

σ* (C–O) du groupement partant lors de l’attaque nucléophilique par le cuprate. Cette attaque

intermoléculaire est considérablement empêchée à cause de la grande congestion stérique à la position

allylique. Attendu que le pivalate (E)-129 ne possède pas de groupement basique (hydroxyméthylène)

qui maintient le nucléophile à proximité du site électrophile, l’addition SN2’ n’est pas aussi efficace.

Quoi qu’il en soit, le manque de réactivité du pivalate allylique (E)-129 n’a pas permis d’obtenir le

produit d’addition SN2’ désiré. L’insuccès de cette étape-clé nous a contraint à reconsidérer notre

approche pour synthétiser des alcaloïdes homotropanes. Sans être obligé de réintégrer une fonction

hydroxyméthylène à la position allylique, nous avons imaginé une stratégie alternative basée sur le

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même raisonnement : inclure une fonctionnalité basique au substrat allylique pour maintenir le réactif

de cuprate à proximité du site réactionnel. Cette condition faciliterait de beaucoup l’addition SN2’.

Dans le passé, un groupe espagnol a aussi fait face à une situation similaire en voulant synthétiser des

analogues de vitamine D.107 Dans leur cas, la formation de centres stéréogéniques tertiaires par le

déplacement anti SN2’ de pivalates et de phosphates en présence de cyanocuprates n’a pas été possible.

Toutefois, le déplacement syn SN2’ de carbamates par des cuprates d’ordre supérieur [Li2Cu3R5] a

formé les produits d’addition désirés avec de bons rendements. Ce changement de réactivité a été

expliqué par une coordination du nucléofuge à l’atome de cuivre pour effectuer l’addition oxydante du

réactif de cuivre(I) selon un processus intramoléculaire cyclique.42a

Inspiré par ces travaux, nous avons formé les N-phénylcarbamates (E)-164 et (Z)-164 afin de vérifier

l’applicabilité de cette approche à notre système allylique (schéma 44). Nous voulions également

synthétisé le N-phénylthiocarbamate (E)-165 à titre comparatif. Ce nucléofuge n’a jamais été utilisé

dans les réactions de substitution allylique par des réactifs de cuivre, mais nous misions sur la grande

affinité cuivre-soufre pour accélérer la formation de centres quaternaires carbonés en promouvant un

processus d’addition intramoléculaire rapide. À notre grande surprise, le seul produit isolé

correspondait au produit réarrangé (S)-166 !

Il apparaît que le O-thiocarbamate (E)-165 formé en condition basique (NaH, isothiocyanate de

phényle) a réarrangé in situ en S-thiocarbamate (S)-166 thermodynamiquement plus stable. Ce

réarrangement sigmatropique-[3,3] (connu sous le nom de réarrangement thiono-thiolo, ou O,S-

carbamate)108 a procédé avec une facilité déconcertante pour générer un centre quaternaire soufré de

façon hautement diastéréosélective (aucun autre produit observé par RMN 1H). Cet exemple démontre

que les réarrangements stéréospécifiques appliqués à notre système allylique constituent une excellente

porte d’entrée pour générer en une seule étape des centres stéréogéniques quaternaires hétérosubstitués

(C–O, C–S, C–N).109 Cependant, dans le cadre de ce projet, nous désirions cerner les limites de

l’addition SN2’ de chaînes carbonées à l’aide de réactifs de cuivre.

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i-Pr

OH C5H11(E)-130

i-Pr

O C5H11

HN

O

Ph

i-Pr

OH

C5H11

(Z)-130

i-Pr

O

C5H11

HN

O

Ph

Ph-NCO, PhMe110 oC, 8 h

75%

(E)-164Ph-NCO, PhMe

110 oC, 8 h

79%

(Z)-164

i-Pr C5H11

S

O

HN Ph

(E)-130S

OH11C5

HR*

PhN(S)-166

1 seul diastéréoisomère

Ph-NCSNaH, THF, 25 oC

R* = (−)-menthyle

(E)-165

61%

Schéma 44.

Est-ce que chacun des carbamates allyliques (E)-164 et (Z)-164 peut contribuer à la formation de

centres quaternaires carbonés ? Pour répondre à cette question, nous les avons soumis séparément aux

conditions réactionnelles développées par Goering (schéma 45).42a L’ajout d’un équivalent du sel

CuCN au carbamate (E)-164 ou (Z)-164 préalablement déprotoné (ajout d’un équivalent de MeLi) a

donné un mélange hétérogène verdâtre (formation de l’hétérocuprate mixte) auquel a été lentement

ajouté un léger excès d’une solution du réactif de Grignard fraîchement préparé. Après quelques heures,

les carbamates de départ ont complètement réagi pour donner un mélange de plusieurs produits.

L’analyse par CPV / SM a révélé la présence majoritaire d’un produit dont l’ion moléculaire (M+ =

372) correspondait aux produits d’addition attendus, en plus de plusieurs autres produits secondaires. À

cause de la polarité identique du mélange de tous ces produits constitués que de carbones et

d’hydrogènes, il a été impossible de les séparer par chromatographie éclair sur colonne de gel de silice

et de confirmer hors de tout doute leur structure précise.

Nous avons répété cette expérience avec le carbamate (E)-164 en utilisant un cyanocuprate formé à

partir du bromure d’éthylmagnésium. Encore une fois, la conversion du substrat de départ était totale en

moins de 7 h et l’ion moléculaire du produit majoritaire (M+ = 332) correspondait à la masse du produit

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attendu. Malheureusement, la caractérisation de cet adduit d’addition n’a pas été possible due à la

présence de produits secondaires mineurs qui se sont avérés inséparables.

BrMg

i-Pr C5H11

(S)-167[M+ = 372]

BrMg

i-Pr C5H11

(R)-167[M+ = 372]

1) MeLi (1 eq.), Et2O -30 oC2) CuCN (1.1 eq.)

3) (1.5 eq.), 23 oC

1) MeLi (1 eq.), Et2O -30 oC2) CuCN (1.2 eq.)

3) (2.1 eq.), 23 oC

i-Pr

O C5H11

HN

O

Ph

i-Pr

O

C5H11

HN

O

Ph

(E)-164

(Z)-164

Schéma 45.

Ces résultats encourageants laissent présager que les carbamates sont les nucléofuges appropriés pour

former les centres quaternaires désirés. Nous avons donc élaboré une deuxième stratégie de synthèse

pour former efficacement les alcaloïdes désirés.

3.2. En route vers la formation de la (–)-adaline et de la (–)-euphococcinine par addition SN2’ syn-dirigée

3.2.1 Plan rétrosynthétique

Tout comme la première version proposée (c.f. schéma 42), cette nouvelle stratégie permettrait de

former le système 9-azabicylco[3.3.1]nonane en impliquant une réaction de Mannich à partir de

l’intermédiaire acyclique R5. Le rétron R6 serait un précurseur judicieux car la fonction cétone pourrait

provenir d’une oxydation de Wacker de la double liaison terminale. Quant à l’alcool allylique (S)-138

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précurseur du dérivé carbamate R7, il a été synthétisé à la section 1.4 à partir de l’iodure vinylique 114

obtenu par une réaction d’allyltitanation (c.f. section 1.1.3).

La différence majeure dans cette nouvelle séquence a trait à la formation du centre quaternaire par

addition SN2’ syn-dirigée par un groupement carbamate. En plus, l’adaline et l’euphococcinine peuvent

être obtenus à partir d’un intermédiaire commun selon que l’on ajoute une chaîne méthyle ou pentyle au

carbamate allylique R7. En introduisant dès le départ un groupement acétal, nous espérons que la

présence d’atomes d’oxygène facilitera la séparation des produits après l’étape de l’addition de

l’organocuprate.

N R

O

HR

O

H2N

R7

i-Pr

O

HN

O

R5

R6

i-Pr

R

(−)-adaline ; R = C5H11

(−)-euphococcinine ; R = CH3

OO O

O

O

O3

Ph

(S)-138

Schéma 46.

3.2.2 Addition SN2’ syn-dirigée par les carbamates allyliques (S)-168 et (R)-168

Dans le but de valider notre nouvelle approche, nous avons entrepris la synthèse du carbamate (S)-168.

Nous avons déjà décrit la synthèse des alcools allyliques (S)-138 et (R)-138 (c.f. section 1.4). Le

schéma 47 résume la séquence entière pour y arriver. Ainsi, à partir du 1-hexyn-5-ol 110, les alcools

allyliques (S)-138 et (R)-138 ont été obtenus dans des rendements respectifs de 17% et de 3.5% après

six étapes. La conversion de chacun de ces alcools en carbamates (S)-168 et (R)-168 (respectivement

89% et 43%, rendements non optimisés) permettra de déterminer ultérieurement la diastéréosélectivité

de l’addition syn SN2’ du réactif de cuprate (vide infra).

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Br

(S)-138

i-Pr

OH O

O

(R)-138

i-Pr

OH O

O

(S)-168

i-Pr

O O

O

HN

O

Ph

(R)-168

i-Pr

O O

O

HN

O

Ph

1) i. Ti(O-i-Pr)4, i-PrMgCl

ii. I2, 78%2) TBAF, THF, 0 oC, 79%

OH

IO

O

TMS O

O

110

1) PCC, MS 4Å2) HO(CH2)2OH, p-TsOH C6H6, reflux

3) i. n-BuLi, THF, 0 oC ii. TMS-Cl 51% (3 étapes)

111

114

i. t-BuLi (2.1 eq.), Et2Oii. aldéhyde 72

66% (r.d. 4.9 : 1)

3 3+

1) séparation des isomères2) Ph-NCO, PhMe reflux, 89%

1) séparation des isomères2) Ph-NCO, PhMe reflux, 43%

3 3

Schéma 47.

A) En route vers la synthèse de l’(–)-euphococcinine

L’étape suivante consiste à vérifier la réactivité de ces carbamates vis-à-vis l’addition SN2’ des

alkylcuprates. Pour ce faire, nous avons utilisé des protocoles expérimentaux tirés de la littérature afin

d’introduire un groupement méthyle (voir note (a) au bas du tableau 13) :

1) La méthode A (développée par Goering42) présente un avantage « économique » puisque

seulement 1 eq. de l’organolithien CH3Li est utilisé. Dans ce cas, la formation préalable d’un

hétérocuprate mixte provenant de la complexation du sel de cuivre(I) avec l’anion du N-

phenylcarbamate est essentiel.

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89

2) La méthode B (utilisée par les groupes de Gallina41 et de Mourino107) préconise une addition

lente d’un excès (>3 eq.) d’une solution du dialkycuprate [Me2CuLi]– à une solution éthérée du

carbamate. Dans ce cas, plus de 6 eq. de l’organolithien CH3Li est nécessaire.

3) La méthode C (basée sur un exemple de la littérature110 et améliorée dans nos laboratoires109)

représente un compromis des deux méthodes précédentes : elle implique une addition lente d’un

excès (>5 eq.) d’une solution du dialkycuprate [Me2CuLi]– à l’anion du carbamate en solution

dans le THF.

Nous avons également entrepris une étude sur les facteurs qui influencent l’addition SN2’ aux

carbamates allyliques. Notamment, nous avons varié la nature et le nombre d’équivalents de

l’organométal R–M (M = Li, MgBr), le sel de cuivre(I) utilisé (CuI, CuCN), l’ordre et la vitesse

d’addition des réactifs, la température et le solvant du milieu réactionnel. Le tableau 13 présente un bref

résumé de plus de 25 essais effectués avec les carbamates (S)-168 et (R)-168.

Le défi majeur a été de trouver les conditions réactionnelles adéquates qui offrent le meilleur

compromis entre la réactivité et la stabilité de l’organocuprate. De façon générale, aucune réaction

n’est observée à des températures inférieures à 0 ºC et les organocuprates laissés à température

ambiante plus de 8 h ont tendance à se dégrader. En pareilles circonstances, nous retrouvions le

carbamate de départ ou des produits secondaires indésirables.

À prime abord, on constate que l’utilisation d’un nucléofuge carbamate a permis de former les produits

d’addition (S)-169 et (R)-169 désirés. Lorsque la méthode A a été utilisée, les rendements sont restés

très faibles (< 20%, entrées 1-3). Même en variant la source de cuivre (CuCN, CuI), aucun effet

significatif sur la réactivité du cuprate n’a été observé. Même si les réactifs étaient beaucoup plus

solubles dans le THF que dans l’éther diéthylique, le solvant n’a pas influencé la conversion du substrat

de départ. D’une façon générale, les organomagnésiens produisaient beaucoup plus de produits

secondaires (produits d’élimination) sans pour autant augmenter le rendement du produit (R)-169 (cette

observation est valable pour chacune des trois méthodes). Pour cette raison, les organolithiens sont les

réactifs de choix pour former les organocuprates correspondants.

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i-Pr

O

O

(S)-168

i-Pr

O O

O

HN

O

Ph(R)-169

3 3

(R)-168 (S)-169

Tableau 13. Addition SN2’syn-dirigée d’alkycuprates aux carbamates (S)-168 et (R)-168.

Entrée substrat méthodea Conversion (%)b Rdt (%)c

1

2d,e

3f

(S)-168

(S)-168

(S)-168

A

A

A

12

17

33

12

17

13

4e (S)-168 B 35 35

5 (R)-168 B 100 77

6 (S)-168 C 60 55 a) Méthode A : L’anion du carbamate (préformé par l’addition de 1.0 eq. d’une solution de MeLi) a été complexé avec 1.0 eq de CuCN dans l’éther diéthylique à 0 ºC. Cet hétérocuprate mixte a été agité pendant 5 min à 0 ºC, puis 1.1 eq. de MeLi a été lentement ajouté. Le milieu réactionnel a été laissé à température ambiante. Méthode B : 3 eq. de l’alkylcuprate [Me2Cu(CN)Li2] en solution dans l’éther diéthylique a été lentement additionnée à une solution éthérée refroidie (0 ºC) du carbamate. Le milieu réactionnel a été laissé à température ambiante. Méthode C : À une solution (THF) du carbamate déprotoné à 0 ºC a été lentement ajoutée 5 eq. d’une solution de l’alkylcuprate [Me2CuLi · LiI] dans l’éther diéthylique. b) Conversion basée sur le produit de départ récupéré après purification. c) Produit isolé. d) Le solvant a été remplacé par le THF. e) Le sel de cuivre a été remplacé par le CuI. f) Le Grignard CH3MgBr a été utilisé.

Quant à elle, la méthode B a offert des résultats surprenants : l’addition d’un léger excès (3 eq.) de

l’alkylcyanocuprate d’ordre supérieur [Me2Cu(CN)Li2] à une solution éthérée contenant le carbamate

(R)-168 a permis d’isoler 77% du produit (S)-169 (entrée 5). La même réaction effectuée sur le

carbamate (S)-168 utilisant le CuI comme source de cuivre(I) a considérablement diminué la vitesse

d’addition du groupement méthyle. Dans ce cas, seulement 35% du produit d’addition (R)-169 a été

isolé en plus de retrouver 65% du substrat de départ (entrée 4). Le solvant de prédilection est l’éther

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diéthylique afin de permettre une complexation maximale du carbamate au cuivre(I). Ce critère est

essentiel pour favoriser l’addition syn SN2’ selon un processus intramoléculaire.

Les résultats fournis par la méthode C sont également intéressants. L’addition du cuprate de Gilman

[Me2CuLi · LiI] à l’anion du carbamate a permis d’isoler 55% du produit (R)-169 en plus de récupérer

40% du carbamate de départ (entrée 6). En comparaison, l’ajout direct de ce même cuprate [Me2CuLi ·

LiI] au carbamate non déprotoné (méthode B) n’a fournit que 35% du produit d’addition (entrée 4 vs 6).

Qu’est-ce qui pourrait expliquer cette différence de réactivité pour un même cuprate ? La réponse

pourrait provenir de leur structure d’aggrégation qui est déterminée en partie par le ratio sel de

cuivre(I)/organolithien après l’addition au carbamate. Tel que résumé au tableau 14, le ratio du cuprate

de Gilman initialement formé (CuI : MeLi = 1 : 2) est préservé avec la méthode C alors qu’il est

modifié avec la méthode B (à cause du proton acide au carbamate, un équivalent de l’organolithien est

perdu). On devrait alors parler d’une espèce de type [Li2Cu3Me5]x qui n’aurait pas la même réactivité

que l’espèce [LiCuMe2]x. En ce qui concerne la méthode A, l’espèce réactive formée in situ (i.e. 170,

schéma 48) par une quantité équimolaire du sel de cuivre et de l’organolithien résulte en de faibles

conversions du substrat de départ.

Tableau 14. Ratio Cu(I)/organolithien après l’addition du cuprate de Gilman au carbamate.

Carbamate Cu(I) Me–Li

Méthode A 1 1 1

Méthode B 1 3 5

Méthode C 1 5 10

La règle d’or pour synthétiser des centres quaternaires carbonés à partir des substrats (S)-168 et (R)-168

réside dans l’addition lente de l’organocuprate à la solution du carbamate allylique. Si l’addition

du cuprate est trop rapide (< 2 min) ou que l’ordre d’addition est inversé (i.e. addition du carbamate à la

solution du cuprate), le réactif d’organocuprate se décompose très rapidement. Cette observation

suggère qu’une trop grande concentration locale du réactif de cuivre(I) autour du carbamate déstabilise

l’espèce réactive, inhibant ainsi l’addition du groupement alkyle. Idéalement, l’addition de la solution

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du cuprate doit s'étaler sur une période d’au moins 15 minutes et la concentration finale du carbamate

doit être inférieure à 0.05M.111 Un autre paramètre important est la température de cette addition :

elle doit être en dessous de 0 ºC afin de minimiser la dégradation de l’organocuprate.

Les considérations mécanistiques de l’addition SN2’ syn-dirigée d’organocuprates aux carbamates

allyliques sont exposées au schéma 48. Dans un premier temps, l’addition d’un organocuprate au

substrat (S)-168 neutre (méthode B) ou préalablement déprotoné (méthode C) conduit à l’hétérocuprate

mixte 170. Ce dernier est également formé in situ par la méthode A après l’ajout de l’organolithien au

complexe cuivre(I) / carbamate (S)-168 préalablement déprotonné. Ainsi, ce complexe 170 maintient

l’atome de cuivre à proximité de la double liaison malgré l’encombrement stérique sévère. Cette

condition facilite l’étape de l’addition oxydante (étape déterminante) selon un processus

intramoléculaire cyclique pour former l’espèce de cuivre(III) 171. Tel que nous l’avons déjà expliqué,

la face d’attaque à la double liaison est déterminée par la minimisation de la tension allylique A1,3.

Finalement, l’intermédiaire cuivre(III) 171 mène au produit (R)-169 après l’étape de l’élimination

réductrice.

(S)-168

LiO

H

i-PrO

Cu

NPh

Me

H

170 171

i-Pr

H

HCu

O

O

MeOLiO

NPh

3

méthodeA, B ou C addition

oxydante

éliminationréductrice

(R)-169

OO

3

MeLi / CuX

Schéma 48.

L’addition d’organocuprates aux carbamates allyliques a été étudiée depuis quelques années et l’issue

stéréochimique ne fait aucun doute (addition syn-dirigée). Toutefois, nous devons aussi considérer la

possibilité d’une addition anti SN2’ sur l’intermédiaire 170 par l’attaque exo du réactif de cuprate en

excès. Cette hypothèse a d’ailleurs été soulevée dans le passé.112 Si c’était le cas, le substrat (S)-168

formerait en partie ou exclusivement le produit d’addition (S)-169. Dans notre situation, nous ne

croyons pas qu’une telle addition puisse se produire pour les raisons suivantes :

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1) Toutes les réactions impliquant les carbamates (S)-168 et (R)-168 ont été effectuées en

concentration diluée (< 0.05M). Par conséquent, les processus intermoléculaires s’en retrouvent

amenuisés.

2) Les processus intramoléculaires sont généralement beaucoup plus rapides que les processus

intermoléculaires. L’addition syn de la chaîne alkyle a donc plus de chance de se produire.

3) Aucune réaction d’addition n’a été observée à ce jour sur les systèmes allyliques stériquement

encombrés (comme le pivalate (E)-129). La présence indispensable d’une fonctionnalité basique

au substrat de départ (carbamate, hydroxyméthylène) a permis une telle addition. Cela sous-

entend que la réactivité dépend de la proximité du réactif de cuivre.

Tous ces arguments favorisant une attaque syn-dirigée suppose que nous avons synthétisé les produits

(R)-169 et (S)-169 à partir des carbamates (S)-168 et (R)-168 respectifs. Or, à cette étape-ci, nous ne

pouvons confirmer hors de tout doute la stérérochimie absolue du centre quaternaire. La formation de la

(–)-euphococcinine à partir de l’adduit (R)-169 permettra de résoudre ultérieurement cette énigme.

En ce qui concerne la diastéréosélectivité de cette addition syn-dirigée, là aussi nous ne pouvons

certifier que la chiralité du carbamate a été intégralement transférée au centre prochiral. Même si nous

avons formé séparément les diastéréoisomères (R)-169 et (S)-169, l’analyse spectrale (RMN 1H et 13C)

de ces deux produits est identique. De plus, il a été impossible de les séparer par CPV même en utilisant

des colonnes chirales. Nous avons donc décidé de poursuivre la séquence réactionnelle avec chacun des

deux diastéréoisomères (R)-169 et (S)-169 en espérant que leurs transformations chimiques

subséquentes permettent une séparation chromatographique pour des fins d’analyse.

Les produits (R)-169 et (S)-169 possèdent les fonctionnalités appropriées pour synthétiser rapidement

les deux énantiomères de l’euphococcinine. D’abord, nous avons converti la chaîne allylique en cétone

correspondante en impliquant une réaction d’oxydation de Wacker (schéma 49). En utilisant un

« protocole amélioré » développé par Amos B. Smith (III),113 nous avons soumis les produits (R)-169 et

(S)-169 en présence d’une quantité catalytique de chlorure de palladium(II) et d’acétate de cuivre(II)

sous atmosphère d’oxygène. À notre grande surprise, cette oxydation s’est avérée très difficile : les

produits désirés (R)-172 et (S)-172 ont été respectivement isolés dans de très faibles rendements de

16% et de 46%, en plus de former significativement les aldéhydes correspondants.114 Normalement,

l’oxydation des doubles liaisons terminales procède de façon hautement régiosélective, mais il arrive

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parfois que l’oxydation à la position terminale de la double liaison devienne significative.115 Dans notre

cas, la congestion stérique créée par le centre quaternaire est vraisemblablement responsable de cette

faible régiosélectivité.

i-Pr

O

OMe

(R)-169

i-Pr

O

OMe

O

i-Pr

O

OMe

(R)-172

(S)-169

i-Pr

O

OMe

O(S)-172

3PdCl2 (10 mol%)

Cu(OAc)2 (20 mol%)AcNMe2, H2O, O2 (1 atm)

16%

3

3PdCl2 (10 mol%)

Cu(OAc)2 (20 mol%)AcNMe2, H2O, O2 (1 atm)

46%

3

Schéma 49.

Lors de la synthèse de la (–)-(R)-adalinine, le groupe de Kibayashi a effectué avec succès l’oxydation

de Wacker (PdCl2, CuCl, O2, DMF–H2O, 70 ºC) d’une chaîne allylique adjacente à un centre

quaternaire.116 À cause de la similarité de cet exemple avec les substrats (R)-169 et (S)-169, nous

sommes très confiants de pouvoir améliorer le rendement des produits (R)-172 et (S)-172 dans un

avenir prochain et de compléter la synthèse de cet alcaloïde.

B) En route vers la synthèse de la (–)-adaline

À partir des carbamates (R)-169 et (S)-169, nous avons reproduit les conditions réactionnelles

d’addition SN2’ syn-dirigée pour introduire une chaîne pentyle. Nous avons essayé à quelques reprises

de former l’organocuprate à partir du n-pentyllithium (C5H11Li) ou du bromure de n-pentylmagnésium

(C5H11MgBr) à partir des méthodes A, B ou C, mais sans succès. Seuls des produits de décomposition

accompagnaient le substrat de départ dans le produit brut de la réaction. L’insolubilité et l’instabilité de

cet organocuprate en solution dans l’éther diéthylique ont compromis la formation du centre

quaternaire.

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En voulant forcer l’addition d’une chaîne pentyle, nous avons observé un résultat insolite : l’addition

d’une solution éthérée du carbamate (S)-169 à une solution refroidie (–78 ºC) contenant 10 équivalents

du cuprate [(H11C5)2Cu(CN)(MgBr)2] (addition inverse) a formé 32% de l’amine (S)-174 (schéma 50).

Le bilan de masse restant incluait possiblement le produit d’addition désiré (R)-173 (M+ – 1 = 403)

selon l’analyse par CPV / SM, en plus des nombreux produits secondaires inséparables. Le même

résultat a été obtenu avec l’autre diastéréoisomère : le carbamate (R)-169 a formé 38% de l’amine (R)-

174 ainsi qu’un mélange comprenant possiblement le produit d’addition (S)-173 (l’analyse par CPV /

SM a donné M+ – 1 = 403) accompagné de produits secondaires. La caractérisation spectroscopique des

produits d’addition (S)-173 et (R)-173 a été empêchée par la présence de nombreux produits

inséparables. En ce qui a trait aux amines (S)-174 et (R)-174, leur formation n’avait jamais été

remarquée auparavant.

i-Pr

O

ONH

Ph

i-Pr

O

ONH

Ph

(S)-168

i-Pr

O O

O

HN

O

Ph

(S)-174 (32%)

i-Pr

O

OH11C5

(R)-173

(R)-168

i-Pr

O O

O

HN

O

Ph

(R)-174 (38%)

i-Pr

O

OH11C5

(S)-173

3

1) BrMgC5H11 (20 eq.)

CuCN (10 eq.)

Et2O, -78 oC

2) substrat ajouté;

agitation à 0 oC, < 1h

3

3

+

3

1) BrMgC5H11 (20 eq.)

CuCN (10 eq.)

Et2O, -78 oC

2) substrat ajouté;

agitation à 0 oC, < 1h

3

3

+

Schéma 50.

Selon notre hypothèse, les amines (S)-174 et (R)-174 proviendraient d’un réarrangement

sigmatropique- [3,3] selon le mécanisme présenté au schéma 51. Après déprotonation du carbamate (S)-

168 par une espèce organométallique basique, l’anion 175 conduirait exclusivement au produit

réarrangé 176 thermodynamiquement plus stable. La neutralisation du milieu réactionnel formerait

l’acide carboxamique qui subirait une réaction de décarboxylation pour conduire à l’amine (R)-174.

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(S)-168

NO

HR*

BrMgO

H

Ph O

O

NO

HR*

BrMgO

H

Ph O

O

176175

[3,3]3 3

R* = (−)-menthyle

1) BrMgC5H11 CuCN 2) NH4Cl

(-CO2)

(R)-174

Schéma 51.

Auparavant, nous n’avions jamais remarqué un tel réarrangement lorsque nous formions l’anion du

carbamate à des températures en dessous de 23 ºC.117 Ce qui est surprenant, c’est que le réarrangement

thermique de N-phénylcarbamates catalysé par une base s’effectue normalement à des température

excédents 150 ºC.118 Dans notre cas, le très grand excès de cuivre faciliterait ce réarrangement rapide

dans des conditions beaucoup plus douces (0 ºC, < 1 h). Overman et Zipp (1997) ont déjà rapporté que

les métaux de transition, comme le palladium(II), diminuaient considérablement les températures de

réaction pour les réarrangements sigmatropiques-[3,3] de N-benzoylbenzimidates allyliques.119 À notre

connaissance, notre exemple est le premier où un sel de cuivre(I) faciliterait significativement le

réarrangement sigmatropique-[3,3] impliquant des N-phénylcarbamates allyliques.

Une fois de plus, ce résultat intéressant démontre que la chiralité des alcools allyliques obtenus à partir

de la (–)-p-menthane-3-carboxaldéhyde 72 est efficacement transposée par les réarrangements

sigmatropiques stéréospécifiques. Cette classe de transformation génère en une seule étape des centres

stéréogéniques quaternaires hétérosubstitués dont les composés azotés nous intéressent plus

particulièrement. Pour l’obtention de ces derniers, il existe une grande diversité de réarrangements

efficaces pour générer des liens C–N à partir d’alcools allyliques.119,120,121

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3.3 En résumé

Il est possible de former des centres asymétriques quaternaires stériquement encombrés sans qu’il y ait

un groupement hydroxyméthylène à proximité de la position allylique γ. Dans ce cas, un groupement

carbamate représente le nucléofuge par excellence afin de permettre l’addition de l’organocuprate.

Cette attaque SN2’ syn-stéréodirigée a permis d’étendre les possibilités de notre méthodologie et elle est

complémentaire à l’attaque anti SN2’ que nous avons exploité auparavant.

Le protocole adéquat consiste à déprotonner d’abord le carbamate et de lui additionner sur une période

de 15 min un léger excès du cuprate [R2CuLi · LiI] à une température de 0 oC. Dans cette situation

particulière, les rendements en produit isolé sont reproductibles et avoisines 60%. Un seul exemple a

été rapporté en utilisant le cuprate de Gilman [Me2CuLi · LiI] ajouté aux carbamates (S)-168 et (R)-

168, ce qui a permis de former un intermédiaire avancé menant éventuellement à la synthèse de la (–)-

euphococcinine. Dans le but de former la (–)-adaline, nous avons essayé d’introduire une chaîne

pentyle en employant les mêmes conditions réactionnelles, mais en vain.

Des produits inattendus de réarrangements sigmatropiques-[3,3] ont été isolés lorsque les carbamates

allyliques (S)-168 et (R)-168 ont été ajoutés à une solution contenant un large excès d’un réactif de

cuprate. Il semblerait que la grande concentration en espèces organocuivre(I) contribuerait

significativement à ce réarrangement qui s’effectue normalement à des températures plus élevées. Ceci

a permis de former un centre stéréogénique quaternaire possédant un lien C–N en une seule étape.

Un autre réarrangement sigmatropique-[3,3] a été inopportunément observé en tentant de synthétiser un

dérivé N-phénylthiocarbamate. Dans ce cas, le produit s’est réarrangé dans les conditions réactionnelles

pour former un centre quaternaire possédant un lien C–S en une seule étape.

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CONCLUSION GÉNÉRALE

Dans un premier temps, nous avons synthétisé efficacement des alcools allyliques chiraux γ,γ-

disubstitués par l’addition de vinylmétaux à la (–)-p-menthane-3-carboxaldéhyde 72. Pour ce faire,

nous avons utilisé une réaction de carbomagnésiation (addition anti stéréospécifique) sur les alcools

propargyliques 96 et 99, ce qui a conduit à une variété de dérivés alcényles trisubstitués possédant une

chaîne hydroxyméthylène. Nous avons également employé une réaction d’allyltitanation (addition syn

stéréospécifique) sur l’alcyne 111 possédant un groupement acétal. Ces deux réactions de

carbométallation se sont avérées très efficaces pour contrôler la stéréochimie des substituants à la

double liaison. Il a également été possible d’obtenir les alcools allyliques désirés en additionnant des

réactifs de cuprates (R2CuLi et Bu3SnCu(CN)Li) à une alcynone chirale 120 suivie de la réduction du

carbonyle de l’énone résultante. Bien que l’addition-1,4 sur l’alcynone procède sans difficulté dans de

bons rendements (>75%), cette approche ne permet pas de contrôler parfaitement la stéréochimie de la

double liaison. Toutefois, la réduction des énones chirales à l’aide de LiBHEt3 procède de façon

hautement diastéréosélective (>99% e.d.)

L’obtention de ces alcools allyliques γ,γ-disubstitués a permis de former de façon hautement

diastéréosélective des centres quaternaires stériquement encombrés en utilisant une réaction de

substitution allylique par des réactifs organocyanocuprates. Le groupement partant pivalate a été utilisé

à cette fin, mais lorsque l’encombrement stérique devient important au centre prochiral, une fonction

basique doit en plus être présente à la position γ, ceci dans le but de faciliter l’attaque nucléophile. À

cet égard, le groupement hydroxyméthylène a très bien rempli cette fonction. Cette fonctionnalité a

permis ensuite des transformations chimiques ultérieures, comme un réarrangement de Curtius, afin de

former des acides aminés quaternaires. À titre d’exemple, nous avons synthétisé les deux énantiomères

des acides aminés N-Fmoc-α-isopropyl-α-phenylglycine 159 et N-Fmoc-α-ethyl-α-(3-methoxyphenyl)

glycine 160 qui démontrent le potentiel de notre méthode pour l’obtention des composés α-arylés α-

alkylés stériquement encombrés.

Il est également possible de former des centres quaternaires sans la présence du groupement

hydroxyméthylène. Dans ce cas, le nucléofuge pivalate doit être remplacé par un groupement carbamate

afin de permettre une coordination du réactif de cuprate. Cette condition est essentielle pour permettre

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l’addition des réactifs organocuprate à un centre prochiral stériquement encombré. Cette approche a

permis de synthétiser un intermédiaire avancé (S)-169 menant potentiellement à la (–)-euphococcinine.

La formation de centres quaternaires stériquement encombrés en utilisant des réactifs d’organocuprates

représente une nouveauté. Grâce à notre système allylique chiral dérivé de la (–)-p-menthane-3-

carboxaldéhyde, les réactions de substitution allylique promues par les réactifs de cuivre(I) a permis de

transposer efficacement la chiralité à un centre présentant beaucoup de congestion stérique.

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100

PARTIE EXPÉRIMENTALE

Remarques générales

Toutes les réactions ont été effectuées sous atmosphère d'argon dans de la verrerie séchée à la flamme

sous pression réduite ou séchée à l’étuve (80 ºC) pendant au moins 8 h. Les produits commercialement

disponibles ont été achetés chez Aldrich et ont été utilisés sans purification. Le complexe CuBr · Me2S

a été purifié selon la procédure de House.122 Le CuI a été purifié selon une procédure standard.123 Le

PhSCu a été fait selon la procédure de Posner.124 Le CuCN a été utilisé sans purification. Tous les

organolithiens et les organomagnésiens ont été titrés en utilisant la salicylaldéhyde phénylhydrazone

comme indicateur.125 Les solvants anhydres et certains réactifs liquides ont été distillés avant leur

utilisation, et ils sont rapportés dans le tableau G.1 suivant.

Tableau G.1 : Agents desséchants utilisés pour la distillation de différents solvants et réactifs.

Solvant / Réactif distillé Agent desséchant

Acétate d’éthyle Aucun

Acétonitrile Hydrure de calcium

Alcool propargylique Aucun

Benzène Sodium

Dichloroéthane Hydrure de calcium

Dichlorométhane Hydrure de calcium

N,N-Diisopropylamine Hydrure de calcium

N,N-Diméthylformamide Hydrure de calcium

Éther diéthylique Sodium, Benzophénone

Hexane Aucun

Méthanol Mg0 et I2

Pyridine Hydrure de calcium

Tétrahydrofurane Potassium, Benzophénone

N,N,N-triéthylamine Hydrure de calcium

Toluène Sodium

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101

Les chromatographies sur couche mince ont été effectuées sur des plaques de verre recouvertes de gel

de silice (0.25 mm) 60 F-250 (Merck) et les produits ont été révélés à la lampe UV, puis par trempage

dans une solution aqueuse de KMnO4 ou dans une solution de vaniline ou dans une solution d’acide

phosphomolybdique ou dans une solution aqueuse acide de molybdum cerique suivi d'un chauffage sur

une plaque chauffante. Les chromatographies éclair ont été effectuées avec du gel de silice Merck

Kieselgel (230-240 mesh) ou de la silice Silicycle en éluant avec des solvants préalablement distillés.

Les spectres infrarouge ont été obtenus par dépôt d'un mince film de produit sur une pastille de chlorure

de sodium, avec un spectromètre Perkin-Elmer 1600 FT-IR. Les spectres de résonance magnétique

nucléaire (RMN 1H, RMN 13C, DEPT) ont été enregistrés avec un appareil Bruker AC-300. Les

déplacements chimiques sont rapportés en partie par million (ppm) en utilisant la résonance du solvant

comme référence interne (CDCl3 : 7.26 ppm et 77.0 ppm, DMSO-d6 : 2.49 ppm, acétone-d6 : 2.04 ppm).

Les abréviations suivantes ont été utilisées : s (singlet), d (doublet), q (quartet), qi (quintet), sx (sextet),

sept (septet). Les spectres de masse haute résolution ont été enregistrés avec un spectromètre VG

Micromass ZAB-2F par ionisation électronique (IE = 70 eV) ou, lorsqu’indiqué, par ionisation

chimique (IC = NH3). Les ratios diastéréomériques et énantiomériques ont été déterminés par

chromatographie en phase gazeuse (HP 5890 serie II) couplée à un spectromètre de masse (HP 5971)

ou par chromatographie liquide haute-performance (HP 1100) munie d’une colonne chirale (Chiralcel-

OD et Chiralcel-OB, éluant : hexane/éthanol ou hexane/2-propanol, 1ml/min, λ = 254 nm).

La caractérisation des produits suivants a été rapportée dans le mémoire de Maîtrise de l’auteur60 : (E)-

132a et (E)-132b, (R)- et (S)-133a, (R)- et (S)-133b, (R)-145b et (R)-145c.

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102

Modes opératoires

(−)-p-menthane-3-carboxaldehyde (72) i-Pr

O

H

Dans un ballon tri col de 3 L muni d’un agitateur mécanique, le (–)-menthol commercial (>99% e.e.,

109 g, 699 mmol) a été mis en solution dans 1.2 L de dichlorométhane en présence de 200 g de tamis

moléculaire 4 Å. Ce mélange a été refroidi à 0 ºC pour y ajouter le chlorure de pyridinium

chlorochromate (211 g, 978 mmol) par petites portions successives. L’agitation s’est poursuivie à

température ambiante sur une période de 10 h, après quoi du charbon activé a été ajouté. L’épaisse

solution hétérogène a été concentrée puis filtrée sur de la silice pour enlever les sels de chrome. Le

filtrat a été évaporé sous pression réduite pour donner 104 g (96%) d’une huile incolore. La (–)-

menthone résultante a démontré une pureté de >99.5% par analyse CPV et a été utilisée immédiatement

à l’étape suivante. Si nécessaire, il est possible de distiller la (–)-menthone sous la pression réduite

d’une trompe à eau (85-88 ºC / 5 mm) sans risque de former l’isomenthone.

Dans un ballon sec de 2 L a été placé le chlorure de (methoxymethyl)triphenyl phosphonium (217 g,

634 mmol). Ce sel a été séché in vacuo à une température de 120 ºC pendant 24 h. Par la suite, il a été

dissous dans 980 mL de THF et placé à 0 ºC afin d’y ajouter tranquillement une solution de n-

butyllithium (2.5 M dans l’hexane, 253 mL, 634 mmol). Cette addition a formé instantanément une

solution rouge intense qui fut agitée pendant 1 h. À ce milieu réactionnel a été additionné par canule à 0

ºC la (–)-menthone (75.2 g, 488 mmol) en solution dans 200 mL de THF. La réaction s’est effectuée à

température ambiante sur une période de 15 h avant d’être neutralisée par l’ajout d’une solution

aqueuse saturée de NH4Cl (500 mL). Les phases ont été séparées, la phase organique a été extraite avec

de l’éther diéthylique (3 x 150 mL), les fractions organiques combinées ont été lavées une fois avec de

l’eau et une fois avec de la saumure, séchées avec du MgSO4 et concentrées. Au produit brut résultant a

été ajouté 500 mL de pentane refroidi et les sels de phosphines (ainsi que l’oxyde de phosphine)

précipités ont été filtrés sur de la célite. Ce processus a été répété trois fois pour permettre d’obtenir une

huile jaunâtre après évaporation complète des solvants.

Ce mélange d’éthers d’énol brut a été repris dans 500 mL de chloroforme et 100 mL de HCl concentré a

été ajouté. L’agitation s’est effectuée à température ambiante pendant 15 h. Le chloroforme a été

évaporé, de l’eau (250 mL) a été ajoutée et la phase aqueuse a été extraite avec du pentane (3 x 200

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103

mL). Les phases organiques combinées ont été lavées deux fois avec de l’eau et une fois avec de la

saumure, séchées avec du MgSO4 et concentrées jusqu’à un volume approximatif de 75 mL. Il a été

nécessaire de filtrer sur de la célite pour enlever l’oxyde de phosphine encore présent ce qui a permis de

recueillir un résidu jaunâtre après évaporation complète du filtrat. Pour la purification, deux distillations

sous la pression réduite de la trompe à eau (94-105 ºC / 5 mm) a permis d’isoler 67.6 g (82%) d’une

huile incolore correspondant à l’aldéhyde (72).99b

Acide (−)-p-menthane-3-carboxylique (116) i-Pr

O

OH

Le réactif de Jones a été préparé en portant 26.7 g d’oxyde de chrome(VI) (267 mmol) en solution dans

50 mL d’eau distillée à 0 oC auquel 23 mL de HCl concentré a été rajouté goutte-à-goutte. Cette

solution rouge a été diluée à 100 mL avec de l’eau.

Dans un ballon de 250 mL, le (–)-p-menthane-3-carboxaldéhyde 72 (5.51 g, 32.7 mmol) a été dissous

dans 130 mL d’acétone à 0 oC. Un excès de la solution de réactif de Jones a été additionné à la pipette

jusqu’à persistance de la couleur orangée et le milieu réactionnel a été agité à température ambiante

pendant 2 h. La réaction a été neutralisée avec quelques gouttes d’alcool isopropylique pour donner une

solution hétérogène verdâtre qui a été concentrée sous pression réduite. Les sels de chrome ont été

repris dans 50 mL d’eau et la phase aqueuse fut extraite avec de l’éther diéthylique (4 x 50 mL). Les

phases éthérées ont été combinées et concentrées à environ 50 mL sous pression réduite. La fraction

organique a été lavée avec une solution 2N de NaOH (3 x 50 mL), puis ces fractions basiques

combinées ont été acidifiées avec HCl concentré à 0 oC pour former un précipité blanc qui fut extrait

avec de l’éther diéthylique (3 x 50 mL). Les phases organiques ont été combinées, séchées avec Na2SO4

et évaporées pour donner 5.85 g (97 %) de cristaux blancs purs. P.f. 57-58 oC. RMN 1H (300 MHz,

CDCl3) : δ 12.08 (s, 1H), 2.30 (td, 1H, J = 11.6, 3.4 Hz), 1.92 (qd, 1H, J = 12.5, 3.2 Hz), 1.81-1.65 (m,

3H), 1.50 (tt, 1H, J = 11.4, 3.0 Hz), 1.41-1.32 (m, 1H), 1.26-1.14 (m, 1H), 1.10-0.96 (m, 2H), 0.92 (d,

3H, J = 6.8 Hz), 0.91 (d, 3H, J = 6.4 Hz), 0.81 (d, 3H, J = 6.8 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ

183.2 (s), 47.7 (d), 44.2 (d), 38.8 (t), 34.5 (t), 32.0 (d), 29.3 (d), 23.8 (q), 22.3 (t), 21.3 (q), 16.0 (q). IR

(film, cm–1) : 3102, 2951, 1706, 1445, 1294, 1198. SMBR (m/z, intensité relative) : 184 (M+, 25), 114

(90), 95 (100), 83 (45). SMHR calculée pour C11H20O2 : 184.1463, trouvée : 184.1467.

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104

Chlorure de (−)-p-menthane-3-acyle (117) i-Pr

O

Cl

Dans un ballon de 250 mL sous atmosphère d’argon, l’acide carboxylique 116 (17.4 g, 94.5 mmol) a été

dissous dans 95 mL CH2Cl2 à 0 oC, puis le DMF (0.37 mL, 4.73 mmol) et le chlorure d’oxalyle (9.9

mL, 113 mmol) ont été successivement ajoutés. La réaction a été suivie par RMN 1H (en se basant sur

le signal du proton adjacent au carbonyl, i.e. entre 2 et 3 ppm) et est complétée en 2 h. Le solvant a été

évaporé pour donner une huile brute orangée qui fut distillée sous pression réduite par entraînement

d’eau (103-111 oC / 10 mm) pour donner 17.1 g (87 %) d’une huile limpide incolore. Cette huile a été

conservée plusieurs semaines sous atmosphère inerte sans signe de dégradation. RMN 1H (300 MHz,

CDCl3) : δ 2.73 (td, 1H, J = 11.4, 3.4 Hz), 2.05 (dq, 1H, J = 12.4, 2.9 Hz), 1.85-1.58 (m, 4H), 1.45-1.35

(m, 1H), 1.30-1.18 (m, 1H), 1.10-0.89 (m, 2H), 0.94 (d, 6H, J = 6.7 Hz), 0.82 (d, 3H, J = 6.9 Hz).

RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 176.8 (s), 59.1 (d), 44.7 (d), 38.2 (t), 34.1 (t), 31.9 (d), 29.1 (d), 23.3

(t), 22.1 (q), 21.1 (q), 15.8 (q). IR (film, cm–1) : 2959, 2873, 1793, 1454, 1006, 916, 849. SMBR (m/z,

intensité relative) : 202 (M+, 2), 166 (M+ – HCl, 30), 151 (55), 122 (80), 112 (80), 95 (90), 81 (100), 55

(85), 41 (70). SMHR calculée pour C11H19OCl : 202.1124, trouvée : 202.1129.

(–)-p-Menthane-3-(N-methyl-O-methyl) hydroxamate (118)

NOMe

O

i-PrMe

Cet amide de Weinreb a été préparé à partir d’une procédure de Luche.126 Dans un ballon de 250 mL,

l’acide carboxylique 116 (6.61 g, 35.9 mmol), l’hydrochlorure de N,O-dimethylhydroxylamine (3.85 g,

39.5 mmol), le tetrabromure de carbone (13.1 g, 39.5 mmol) et la pyridine (3.2 mL, 39.5 mmol) ont été

dissous dans 60 mL de CH2Cl2 et cette solution a été refroidie à 0 oC. Par la suite, 10.4 g (39.5 mmol)

de triphenylphosphine a été ajouté par petites portions successives sur une période de 5 min

(exotherme). Cette suspension blanche est agitée à température ambiante pendant la nuit et est devenue

graduellement jaunâtre. Le mélange réactionnel a été évaporé, puis le résidu a été trituré avec 100 mL

d’une solution d’hexane et d’acétate d’éthyle (1 : 1). Le précipité blanc a été filtré sur célite et le filtrat

fut concentré sur évaporateur rotatif pour donner un résidu solide. La purification par chromatographie

éclair sur gel de silice en éluant avec un mélange d’acétate d’éthyle et d’hexane (10 : 90) a permis

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d’isoler 6.06 g (74%) d’une huile jaune pâle. RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 3.63 (s, 3H), 3.11 (s, 3H),

2.80-2.69 (m, 1H), 1.68-1.53 (m, 5H), 1.41-1.26 (m, 1H), 1.12 (t, 1H, J = 12.1 Hz), 1.05-0.87 (m, 2H),

0.82 (d, 6H, J = 6.6 Hz), 0.71 (d, 3H, J = 7.1 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 177.5 (s), 61.5 (q),

43.7 (d), 42.6 (q), 38.9 (t), 34.5 (t), 32.3 (d), 32.0 (d), 28.8 (d), 23.9 (t), 22.3 (q), 21.4 (q), 16.3 (q). IR

(film, cm–1) : 2955, 1662, 1458, 1385, 1173, 1010. SMBR (m/z, intensité relative) : 227 (M+, 5), 212

(M+ – CH3, 3), 167 (45), 139 (70), 83 (100). SMHR calculée pour C13H25NO2 : 227.1885, trouvée :

227.1891. [α]D20 –70.6 (c = 2.37, CHCl3).

[5-(1,3-dioxolan-2-yl)pent-1-ynyl] trimethylsilane (111)

O

O

Si

À une solution de dichlorométhane (500 mL) contenant le 1-hexynol (24.4 g, 249 mmol) et du tamis

moléculaire 4 Å (75 g) à 0 oC a été ajoutée par petites portions successives le pyridinum de

chlorochromate (75.2 g, 349 mmol). À l’aide d’un agitateur mécanique, ce mélange noirâtre a été agité

vigoureusement à température ambiante pendant 8 h. Par la suite, le dichlorométhane a été

partiellement distillé (si évaporé sous pression réduite, le bilan de masse en produit désiré est très

faible) et le résidu hétérogène restant a été filtré sur de la silice en éluant avec du dichlorométhane. Le

filtrat a été concentré en distillant complètement le solvant, ce qui a permis d’isoler une huile incolore

dont le spectre RMN 1H correspondait en tout point au 1-hexynal.127

Le produit brut a été mis en solution dans le benzène (500 mL) en présence d’éthylène glycol (70 mL,

1.25 mol) et d’une quantité catalytique d’acide p-toluènesulfonique (475 mg, 2.5 mmol). Le montage

muni d’un adapteur Dean-Stark a été porté à reflux pendant 20 h. La solution a été concentrée en

distillant partiellement le solvant, de l’éther diéthylique (50 mL) a été ajouté et ce mélange a été lavé

deux fois avec une solution aqueuse saturée de NaHCO3 (2 x 50 mL) suivi d’un lavage avec de la

saumure. Après avoir été séchée avec du MgSO4, la phase organique a été concentrée en distillant les

solvants.

Le produit brut a été mis en solution dans le THF (500 mL) à 0 oC afin d’y ajouter tranquillement une

solution de n-butyllithium (2.4 M dans l’hexane, 125 mL, 299 mmol). La solution résultante est

devenue rouge lors de l’agitation sur une période de 1 h. Du chlorotriméthylsilane (44 mL, 349 mmoL)

a été additionné à 0 oC et cette solution fut agitée pendant 10 min avant d’être neutralisée par l’ajout

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d’une solution aqueuse saturée de NH4Cl (200 mL). Les phases ont été séparées, la fraction aqueuse a

été extraite avec de l’éther diéthylique (3 x 150 mL), les fractions organiques combinées ont été lavées

1 fois avec de l’eau et 1 fois avec de la saumure, séchées et concentrées sous vide pour donner une huile

orangée. Cette dernière a été purifiée par chromatographie éclair sur une courte colonne de gel de silice

en éluant avec un mélange d’éther diéthylique et d’hexane (10 : 90) afin d’isoler 27.1 g (51% pour 3

étapes) d’une huile légèrement jaunâtre qui correspondait au produit désiré. Le produit brut peut

également être distillé sous la pression réduite d’une trompe à eau (150-170 oC / 5-10mm). RMN 1H

(CDCl3, 300 MHz): δ 4.88 (t, 1H, J = 4.4 Hz), 3.99-3.91 (m, 2H), 3.90-3.82 (m, 2H), 2.28 (t, 2H, J =

6.9 Hz), 1.80-1.73 (m, 2H), 1.69-1.61 (m, 2H), 0.13 (s, 9H). RMN 13C (CDCl3, 75.5 MHz): δ 106.8 (s),

104.2 (d), 84.8 (s), 64.8 (t), 32.8 (t), 23.0 (t), 19.7 (t), 0.1 (q). IR (film, cm-1): 2958, 2172, 1406, 1248.

SMBR (m/z, intensité relative): 211 (M+ – 1, 5), 99 (90). SMHR calculée pour C11H19O2Si: 211.1154,

trouvée: 211.1147.

(Z)-2-[4-(iodométhylène)hept-6-ényl]-1,3-dioxolane (114)

I

O

O

L’iodure vinylique a été préparé selon la procedure de Sato.62 Une solution d’éther diéthylique (270

mL) contenant l’alcyne 111 (12.4 g, 58.4 mmol) a été refroidie à –43 °C. Le bromure d’allyle (5.6 mL,

64.2 mmol) et le tetraisopropoxide de titanium (20.9 mL, 70.1 mmol) ont été successivement

additionnés suivi du chlorure d’isopropyle magnesium (1.79 M dans Et2O, 78 mL, 140 mmol) qui a été

transféré sur une période de 15 min. Cette solution brunâtre a été agitée à –40 °C en laissant

graduellement revenir à 0 °C sur une période de 9 h. Le milieu réactionnel a été de nouveau refroidi à –

40 °C afin d’ajouter par canule une solution d’iode moléculaire (19.3 g, 75.9 mmol) dissous dans 75

mL de THF. L’agitation s’est poursuivie sur 2 h en laissant remonter à température ambiante. La

réaction a été neutralisée en versant dans un ballon contenant de l’hexane et une solution aqueuse

saturée de Na2S2O3 préalablement refroidie à 0 °C. Les sels de titane on été enlevés par filtration sur de

la célite en rinçant abondamment avec de l’hexane. Le filtrat recueilli a été lavé avec une solution

aqueuse saturée de Na2S2O3 (2 x 100 mL) et une fois avec de la saumure. La phase organique a été

séchée avec du MgSO4 et concentrée sous pression réduite pour donner 17.3 g (78%) d’une huile

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jaunâtre. L’analyse RMN 1H a démontré une bonne pureté (>90%), ce qui a permis d’utiliser ce produit

brut immédiatement à l’étape suivante.

Le produit brut (17.3 g, 45.5 mmol) a été mis en solution dans 180 mL de THF à 0 °C afin d’y ajouter

une solution de fluorure de tetrabutylammonium (1.0 M dans le THF, 50 mL, 50 mmol) sur une période

de 10 min. Après 3 h d’agitation, la réaction a été neutralisée en la versant dans une solution aqueuse

saturée de NH4Cl (100 mL), les phases ont été séparées, la phase aqueuse a été extraite avec de l’éther

diéthylique (3 x 50 mL), les fractions organiques combinées ont été lavées une fois avec de l’eau et une

fois avec de la saumure, séchées avec du MgSO4 et concentrées. Le produit brut a été purifié par

chromatographie éclair sur colonne de gel de silice (éluant : dichlorométhane / hexane, 30 : 70). De

cette façon, 11.1 g (79%) d’une huile incolore a été isolée. RMN 1H (CDCl3, 300 MHz) : δ 5.98 (s,

1H), 5.72 (tdd, 1H, J = 2.7, 6.6 et 17.0 Hz), 5.12 (dd, 1H, J = 1.7 et 16.5 Hz), 5.08 (dd, 1H, J = 1.7 et

9.9 Hz), 4.84 (t, 1H, J = 4.4 Hz), 4.86-3.94 (m, 2H), 3.91-3.82 (m, 2H), 2.97 (d, 2H, J = 6.6 Hz), 2.23

(t, 2H, J = 6.6 Hz), 1.68-1.53 (m, 4H). RMN 13C (CDCl3, 75.5 MHz) : δ 148.8 (s), 133.7 (d), 116.7 (t),

104.2 (d), 76.1 (d), 64.9 (t), 41.6 (t), 36.8 (t), 33.1 (t), 21.9 (t). IR (film, cm-1): 2948, 1639, 1136.

SMBR (m/z, intensité relative; IC = NH3): 326 (M+ + NH4, 10), 309 (M+ + 1, 5), 247 (10), 181 (100).

SMHR calculée pour C11H18O2I: 309.0351, trouvée: 309.0353.

1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]oct-2-yn-1-one (120)

O

i-Pr

Formation de 120 par addition nucléophile sur l’amide de Weinreb 118 :

Une solution de n-butyllithium dans le pentane (1.68 M, 60 mL, 101 mmol) a été additionnée sur 15

min à une solution d’heptyne (11.5 mL, 87.8 mmol) dissous dans 50 mL de THF à 0 oC. L’organolithien

fut agité pendant 30 min, puis l’amide de Weinreb 118 (3.07 g, 13.5 mmol) dissous dans 15 mL de THF

a été transféré par canule sur une période de 5 min. Le mélange réactionnel a graduellement viré au

orangé durant les 5 h d’agitation à température ambiante. La réaction a été neutralisée en ajoutant 100

mL d’une solution aqueuse saturée de NH4Cl et ce mélange fut extrait 3 fois (50 mL) avec de l’éther

diéthylique. Les fractions organiques combinées ont été lavées 1 fois avec de la saumure, séchées avec

du MgSO4 et concentrées sous pression réduite. Le produit brut a été purifié par chromatographie éclair

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sur colonne de gel de silice en utilisant un mélange d’éther diéthylique et d’hexane (2 : 98 à 5 : 95)

comme éluant, ce qui a permis d’isoler 2.64 g (75%) d’une huile jaune.

Formation de 120 par couplage de Sonogashira sur le chlorure d’acyle 117 :

Dans un ballon Schlenk de 100 mL, 332 mg (1.74 mmol) de CuI, 245 mg (0.348 mmol) de

Cl2Pd(PPh3)2 et 50 mL de triethylamine ont été ajouté. Ce mélange a été purgé et dégazé trois fois avant

d’y ajouter 5.5 mL (41.8 mmol) d’heptyne. À cette solution brunâtre, le chlorure d’acyle 117

fraîchement distillé (7.24 g, 34.9 mmol) a été additionné par canule sur une période de 10 min. Ce

mélange réactionnel a été agité à température ambiante pendant 27 h, puis chauffé à 65 oC (19 h) pour

permettre à la réaction de se compléter, après quoi le solvant a été évaporé sous vide. Ce mélange a été

repris dans 50 mL de pentane et a été extrait avec une solution aqueuse saturée de NH4Cl (3 x 40 mL),

les fractions organiques combinées ont été lavées une fois avec de la saumure, séchées (MgSO4) et

concentrées sous pression réduite. Après purification par chromatographie éclair sur colonne de gel de

silice (éluant : hexane / toluène, 30 : 70), 6.28 g (69%) de l’ynone 120 a ainsi été isolée sous forme

d’une huile légèrement jaunâtre. RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 2.44 (td, 1H, J = 3.3, 11.6 Hz), 2.37

(t, 2H, J = 7.1 Hz), 1.80-1.54 (m, 7H), 1.45-1.30 (m, 4H), 1.17 (q, 2H, J = 12.1 Hz), 1.05-0.87 (m, 2H),

0.91 (t, 3H, J = 6.9 Hz), 0.91 (d, 6H, J = 6.6 Hz), 0.78 (d, 3H, J = 7.1 Hz). RMN 13C (75.5 MHz,

CDCl3) : δ 192.6 (s), 94.9 (s), 80.0 (s), 56.6 (d), 44.1 (d), 38.1 (t), 34.5 (t), 32.0 (d), 31.0 (t), 29.0 (d),

27.4 (t), 23.7 (t), 22.3 (q), 22.0 (t), 21.4 (q), 18.9 (t), 15.9 (q), 13.9 (q). IR (film, cm–1) : 2956, 2868,

3307, 1666, 1456, 1245. SMBR (m/z, intensité relative) : 262 (M+, 5), 247 (M+ – CH3, 100), 219 (45),

83 (70). SMHR calculée pour C18H30O : 262.2297, trouvée : 262.2293. [α]D20 –23.3 (c = 2.22, CHCl3).

(2Z)-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-(2-methylallyl)oct-2-én-1-one [(Z)-

121b] (2E)-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-(2-methylallyl)oct-2-én-1-one

[(E)-121b]

i-Pr

O

(E)-121b

i-Pr

O

(Z)-121b

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Formation non-stéréosélective par addition-1,4 d’un cuprate sur l’ynone 120 :

Le methallyl de tri-n-butylétain a été préparé selon la procédure de Keck.128 Ainsi, à une suspension de

copeaux de magnesium préalablement séchés et activés à la flamme (535 mg, 22 mmol) dans le THF

(2.6 mL), une solution contenant le chlorure de methallyl (2.0 mL, 20 mmol) et le chlorure de tri-n-

butylstannyl (2.7 mL, 10 mmol) dans 6.5 mL de THF a été ajoutée à 0°C sur une période de 7 min. Le

milieu réactionnel a été porté à reflux pendant 4 h et refroidi de nouveau à 0°C afin de neutraliser avec

précaution en ajoutant une solution aqueuse saturée de NH4Cl (25 mL). Le mélange hétérogène a été

filtré sur une couche de célite en rinçant abondamment avec Et2O. Le filtrat a été concentré sur

évaporateur rotatif et 30 mL d’éther diéthylique a été ajouté. Les phases ont été séparées, la phase

organique a été lavée avec de l’eau (2 x 25 mL) et de la saumure, puis séchée avec du MgSO4. Suite à

l’évaporation complète des solvants organiques, une huile jaunâtre a été obtenue et purifiée par

distillation au Kügelrohr (165-175 °C / 1 mm), ce qui permis d’isoler 3.21 g (93%) d’une huile

incolore. Cette procédure a également été répétée sur grande échelle afin de fournir dans des

rendements similaires plus de 26 g du méthallylstannane.

Le methallyl de tri-n-butylétain (26.4 g, 76.4 mmol) a été dissous dans 76 mL de THF et refroidi à –78 oC pour y ajouter une solution fraîchement titrée de methyllithium (0.9 M dans Et2O, 84 mL, 76.4

mmol). Cette solution homogène jaune a été agitée pendant 30 min. Dans un autre ballon, du CuCN

(3.42 g, 38.2 mmol) a été placé et ce ballon a été purgé et chargé avec un atmosphère d’argon (répété 4

fois) avant d’y ajouter 76 mL de THF. Cette suspension a été refroidie à –78 oC afin d’y canuler la

solution de methallyllithium sur une période de 23 min. Ce cuprate homogène a été agité à cette

température pendant 45 min. Dans un autre ballon de 500 mL, l’ynone 120 (4.86g, 18.5 mmol) a été

portée en solution dans 19 mL THF et refroidie à –78 oC. Par la suite, la solution du cuprate a été

transférée par canule à la solution contenant l’ynone 120 sur une période de 35 min durant laquelle la

couleur passe au orange intense. Le milieu réactionnel a été agité à –78 oC pendant 50 min et fut

neutralisé ensuite par l’ajout de 100 mL d’une solution basique de NH4OH dans NH4Cl saturé (1 : 9).

Ce mélange a été graduellement réchauffé à température ambiante en agitant vigoureusement, puis a été

extrait (4 x 75 mL) avec de l’éther diéthylique, les fractions organiques combinées ont été lavées une

fois avec de l’eau et une fois avec de la saumure, séchées avec du MgSO4 et concentrées in vacuo.

L’analyse par CPV du produit brut a révélé la présence des énones (Z)-121b et (E)-121b dans un

rapport de 1 : 1. Une purification par chromatographie éclair sur colonne de gel de silice en éluant avec

un mélange de CH2Cl2 et d’hexane (15 : 85 à 40 : 60) a permis d’isoler 2.46g (42%) d’un mélange

inséparable contenant l’énone (E)-121b et des impuretés (ces impuretés correspondent aux alcools

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tertiaires résultant de l’addition directe sur la cétone et elles sont séparées à l’étape suivante ; voir

l’alcool (E)-130). Quant à elle, 1.24 g (21%) de l’énone (Z)-121b pure a été isolée.

Formation stéréospécifique par couplage de Stille à partir du vinylstannane correspondant :

L’énone (E)-122 (1.47g 2.66 mmol) a été dissous dans 13.2 mL THF et une solution contenant la

triphénylphosphine (139 mg, 0.53 mmol), le CuI (101 mg, 0.53 mmol) et le Pd2dba3 (121 mg, 0.13

mmol) dans 0.5 mL THF (cette solution mauve a été préalablement agitée pendant 15 min) a été

transférée par seringue. À ce mélange réactionnel a été additionné avec 0.32 mL (3.19 mmol) de 3-

bromo-2-methylpropène et a été chauffé à 75 oC pendant 18 h. Le solvant a été évaporé et le résidu a été

aussitôt purifié par chromatographie éclair sur colonne de gel de silice en éluant avec un mélange de

toluène et d’hexane (15 : 85). Ainsi, 727 mg (86%) d’une huile incolore correspondant à l’énone (E)-

121b a été isolé. RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 6.08 (s, 1H), 4.88 (s, 1H), 4.77 (s, 1H), 2.81 (s, 2H),

2.50 (d, 1H, J = 7.7 Hz), 2.48 (d, 1H, J = 7.7 Hz), 2.39 (td, 1H, J = 3.3, 11.6 Hz), 1.74-1.62 (m, 7H),

1.67 (s, 3H), 1.40-1.29 (m, 8H), 1.02-0.93 (m, 3H), 0.88 (d, 3H, J = 6.1 Hz), 0.86 (d, 3H, J = 6.6 Hz),

0.75 (d, 3H, J = 6.6 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 204.7 (s), 160.6 (s), 142.2 (s), 124.1 (d),

113.7 (t), 55.4 (d), 47.4 (t), 44.3 (d), 38.8 (t), 34.7 (t), 32.4 (d), 32.0 (t), 28.8 (d), 28.2 (t), 24.0 (t), 22.5

(t), 22.3 (q), 22.0 (q), 21.4 (q), 16.1 (q), 14.0 (q). IR (film, cm–1) : 2957, 1679, 1611, 1453. SMBR

(m/z, intensité relative) : 318 (M+, 10), 303 (M+ – CH3, 35), 275 (50), 179 (100), 95 (50), 55 (60).

SMHR calculée pour C22H38O : 318.2922, trouvée : 318.2928.

De la même façon mais en commençant avec l’énone (Z)-122 (60 mg, 0.11 mmol), il a été possible

d’isoler 12 mg (36%) d’une huile incolore correspond à (Z)-121b. RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ

6.18 (s, 1H), 4.74 (s, 1H), 4.64 (s, 1H), 3.37 (s, 2H), 2.39 (dt, 1H, J = 3.3, 11.5 Hz), 2.09 (t, 2H, J = 7.4

Hz), 1.75-1.24 (m, 12H), 1.69 (s, 3H), 1.05-0.93 (m, 3H), 0.97 (t, 3H, J = 7.4 Hz), 0.88 (d, 3H, J = 6.6

Hz), 0.87 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.75 (d, 3H, J = 6.6 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 204.7 (s),

159.6 (s), 143.3 (s), 124.1 (d), 111.4 (t), 55.5 (d), 44.2 (d), 39.7 (t), 38.8 (t), 37.7 (t), 34.7 (t), 32.5 (d),

31.5 (t), 28.7 (d), 27.4 (t), 23.9 (t), 22.4 (t), 22.4 (q), 22.4 (q), 21.4 (q), 16.1 (q), 14.0 (q). IR (film, cm–

1) : 2956, 2868, 1679, 1611, 1447, 1379. SMBR (m/z, intensité relative): 318 (M+, 50), 303 (M+ – CH3,

100), 179 (55). SMHR calculée pour C22H38O : 318.2922, trouvée : 318.2919. [α]D20 –28.2 (c = 4.57,

CHCl3).

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111

(2Z)-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-(tributylstannyl)oct-2-én-1-one [(Z)-

122] et (2E)-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-(tributylstannyl)oct-2-én-1-one

[(E)-122]

i-Pr

O

SnBu3

(E)-122

i-Pr

O SnBu3(Z)-122

Une solution de diisopropylamide de lithium a été préparée en ajoutant du n-butyllithium (2.5 M dans

l’hexane, 180 µL, 0.44 mmol) à de la diisopropylamine (62 µL, 0.44 mmol) préalablement dissoute

dans 0.9 mL de THF à 0 oC. Après 30 min d’agitation, l’hydrure de tributylétain (120 µL, 0.44 mmol) a

été additionné et cette solution fut agitée pendant 40 min, puis refroidie à –45 oC à l’aide d’un bain de

chlorobenzene/glace sèche. Le sel CuCN (40 mg, 0.44 mmol) a été ajouté en une seule portion pour

former un cuprate d’étain de couleur rouge foncé. Après 1 h d’agitation à cette température, le milieu

réactionnel a été refroidi à –78 oC et l’ynone 120 (58 mg, 0.22 mmol) dissoute dans 0.4 mL de THF a

été transférée goutte-à-goutte par seringue. Le milieu réactionnel a été aussitôt porté à 0 oC et agité

pendant 3 h, après quoi il a été neutralisé avec 3 mL d’une solution basique de NH4OH dans NH4Cl

saturé (1 : 9) et agité vigoureusement pendant 30 min. Ce mélange a été extrait (3 x 5 mL) avec l’éther

diéthylique, les fractions organiques combinées ont été lavées 1 fois avec de l’eau et 1 fois avec de la

saumure, séchées avec du MgSO4 et concentrées in vacuo. L’analyse RMN 1H du produit brut a révélé

un ratio Z/E de 3.8 : 1 en se basant sur l’intégration des protons oléfiniques. Une purification par

chromatographie éclair sur colonne de gel de silice (éluant : Et2O / hexane, 0 : 100 à 1 : 99) a permis

d’obtenir 60 mg (48%) de l’isomère (Z)-122 et 53 mg (43%) d’un mélange 1 : 1 des isomères Z/E. La

chromatographie préparative sur plaque de silice a permis de séparer les isomères pour fin de

caractérisation. (Z)-122 : Huile incolore. RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 6.83 (s, 1H; 3JSn-H = 115.5

Hz), 2.49-2.39 (m, 1H), 2.41 (t, 2H, J = 7.1 Hz; 3JSn-H = 45.1 Hz), 1.75-1.59 (m, 6H), 1.47-1.20 (m,

11H), 1.28 (sx, 8H, J = 7.1 Hz), 1.10-0.86 (m, 8H), 0.89 (t, 3H, J = 6.6 Hz), 0.88 (d, 6H, J = 6.6), 0.85

(t, 9H, J = 7.1 Hz), 0.74 (d, 3H, J = 6.6 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 203.5 (s), 177.7 (s),

134.7 (d), 54.4 (d), 44.1 (d), 40.4 (t), 38.5 (t), 34.7 (t), 32.4 (d), 31.5 (t), 29.3 (t), 29.3 (t), 28.9 (d), 27.5

(t), 24.0 (t), 22.5 (t), 22.3 (q), 21.3 (q), 16.1 (q), 14.0 (q), 13.7 (q), 11.1 (t). IR (film, cm–1): 2955, 2870,

1669, 1562, 1457, 1375, 865. SMBR (m/z, intensité relative): 497 (M+ – C4H9, 100). SMHR calculée

pour C26H49OSn : 497.2805, trouvée : 497.2812. [α]D20 –12.0 (c = 2.43, CHCl3). (E)-122 : Huile jaune.

RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 6.36 (s, 1H; 3JSn-H = 68.7 Hz), 2.79 (t, 2H, J = 7.4 Hz; 3JSn-H = 58.8

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112

Hz), 2.40 (td, 1H, J = 3.1, 11.8 Hz), 1.75-1.45 (m, 6H), 1.43-1.26 (m, 11H), 1.32 (sx, 8H, J = 7.1 Hz),

1.07-0.86 (m, 8H), 0.93 (d, 3H, J = 7.7 Hz), 0.89 (t, 9H, J = 7.1 Hz), 0.87 (d, 6H, J = 6.6), 0.76 (d, 3H,

J = 7.1 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 203.2 (s), 172.7 (s), 135.7 (d), 54.9 (d), 44.5 (d), 38.8 (t),

35.7 (t), 34.8 (t), 32.4 (d), 32.0 (t), 29.5 (t), 29.0 (t), 28.8 (d), 27.3 (t), 24.1 (t), 22.5 (t), 22.4 (q), 21.4

(q), 16.1 (q), 14.0 (q), 13.7 (q), 10.1 (t). IR (film, cm–1): 2955, 2870, 1678, 1564, 1457. SMBR (m/z,

intensité relative): 497 (M+ – C4H9, 100). SMHR calculée pour C26H49OSn : 497.2805, trouvée :

497.2812.

(1S)-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]oct-2-yn-1-ol [(S)-125] et

(1R)-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]oct-2-yn-1-ol [(R)-125]

OH

i-Pr i-Pr

(S)-125 (R)-125OH

L’ynone 120 (61.0 mg, 0.232 mmol) a été portée en solution dans 2.3 mL de THF puis refroidie à –78 oC pour y ajouter goutte-à-goutte une solution de triethylborohydrure de lithium dans le THF (1.0 M,

0.26 mL, 0.26 mmol). En moins de 10 min, la réaction était complète tel que vu par CCM. L’ajout de

quelques gouttes d’eau a neutralisé la réaction qui a été agitée vigoureusement à température ambiante

pendant 1 h. Par la suite, une solution aqueuse de peroxyde d’hydrogène (30%, 0.1 mL, 0.9 mmol) a été

ajouté, puis la solution a été de nouveau agitée 1 h. Une solution aqueuse saturée de NaHCO3 a été

ajoutée et le mélange a été extrait 3 fois (5 mL) avec de l’éther diéthylique, les fractions organiques

combinées ont été lavées 1 fois avec de l’eau et 1 fois avec de la saumure, séchées (MgSO4) et

concentrées sous vide. L’analyse CPV du produit brut a donné un ratio diastéréomérique de 7.9 : 1

favorisant l’alcool propargylique (R)-125. Ce mélange d’alcools a été facilement séparé par

chromatographie éclair sur colonne de gel de silice en éluant avec un mélange d’éther diéthylique et

d’hexane (10 : 90) (le produit le moins polaire correspond à (S)-125 alors que le produit un peu plus

polaire correspond à (R)-125). De cette façon, 8.4 mg (14%) et 47.2 mg (77%) des alcools (S)-125 et

(R)-125 ont été respectivement isolés sous l’apparence d’huiles incolores. (S)-125 : RMN 1H (300

MHz, CDCl3) : δ 4.63 (m, 1H), 2.22 (td, 2H, J = 7.2, 2.2 Hz), 2.06 (septd, 1H, J = 7.2, 3.3 Hz), 1.98

(dq, 1H, J = 12.9, 2.8 Hz), 1.74-1.63 (m, 2H), 1.58-1.24 (m, 10H), 1.06-0.79 (m, 12H), 0.76 (d, 3H, J =

7.2 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 86.2 (s), 80.8 (s), 63.0 (d), 45.0 (d), 42.8 (d), 35.1 (t), 34.9

(t), 32.7 (d), 31.1 (t), 28.4 (t), 26.5 (d), 24.1 (t), 22.7 (q), 22.1 (t), 21.4 (q), 18.7 (t), 15.5 (q), 13.9 (q).

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IR (film, cm–1): 3425, 2956, 2870, 2454, 1215, 757. SMBR (m/z, intensité relative): 264 (M+, 5), 249

(M+ – CH3, 10), 193 (70), 139 (60), 97 (65), 83 (100). SMHR calculée pour C18H32O : 264.2453,

trouvée : 264.2457. (R)-125 : RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 4.62 (m, 1H), 2.19 (td, 2H, J = 7.1, 1.7

Hz), 1.95-1.85 (m, 3H), 1.73-1.15 (m, 11H), 1.02-0.82 (m, 3H), 0.90 (d, 3H, J = 7.2 Hz), 0.89 (t, 3H, J

= 7.2 Hz), 0.88 ( d, 3H, J = 7.2 Hz), 0.75 (d, 3H, J = 7.2 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 86.4

(s), 78.8 (s), 63.5 (d), 44.5 (d), 44.3 (d), 35.1 (t), 34.0 (t), 32.2 (d), 30.9 (t), 28.3 (t), 26.3 (d), 23.9 (t),

22.7 (q), 22.1 (t), 21.4 (q), 18.6 (t), 15.3 (q), 14.0 (q). IR (film, cm–1): 3347, 2956, 2869, 1455, 1030.

SMBR (m/z, intensité relative): 264 (M+, 5), 221 (M+ – C3H7, 15), 193 (80), 139 (85), 97 (80), 83

(100). SMHR calculée pour C18H32O : 264.2453, trouvée : 264.2457.

(2E)-(1R)-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-(tributylstannyl)oct-2-én-1-ol

[(R)-126] i-Pr

OH

SnBu3

L’alcool propargylique (R)-125 (82 mg, 309 µmol) a été dissous dans 0.62 mL THF en présence de

Cl2Pd(PPh3)2 (11 mg, 15 µmol). À cette solution a été ajouté tranquillement l’hydrure de tributylétain

(104 µL, 387 µmol) sur une période de 40 min au cours de laquelle le mélange réactionnel est passé de

jaune à orangé-brunâtre. Ce mélange a été agité à 23 ºC. Des additions supplémentaires de Bu3SnH (4 x

104 µL) ont été nécessaires puisque beaucoup de ce réactif a été dégradé (dégagement de H2 observé).

Après 46 h, 10 mL d’éther diéthylique a été rajouté et ce mélange a été filtré sur de la célite afin

d’enlever les précipités formés. Après évaporation du solvant, le résidu a été purifié par

chromatographie éclair sur colonne de gel de silice en éluant avec un mélange Et2O et d’hexane (5 :

95), ce qui a permis d’isoler 111 mg (65%) d’une huile incolore. RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 5.66

(d, 1H, J = 8.8 Hz ; 3JSn-H = 72.6 Hz), 4.71 (dd, 1H, J = 8.8, 3.9 Hz), 2.39-2.28 (m, 2H), 1.95 (dq, 1H, J

= 12.6, 2.8 Hz), 1.86 (septd, 1H, J = 6.6, 2.2 Hz), 1.73-1.61 (m, 4H), 1.56-1.41 (m, 4H), 1.37-1.21 (m,

13H), 1.04-0.86 (m, 12H), 0.90 (d, 3H, J = 7.2 Hz), 0.90-0.85 (m, 12H), 0.83 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.79

(d, 3H, J = 6.6 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 150.5 (s), 138.2 (d), 66.5 (d), 44.4 (d), 44.1 (d),

35.2 (t), 34.4 (t), 33.8 (t), 32.6 (d), 32.0 (t), 30.4 (t), 29.2 (t), 27.4 (t), 26.4 (d), 24.1 (t), 22.8 (q), 22.5

(t), 21.5 (q), 15.2 (q), 14.0 (q), 13.7 (q), 9.9 (t). IR (film, cm–1): 3459, 2956, 2870, 1464, 1457. SMBR

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(m/z, intensité relative): 499 (M+ – C4H9, 100), 83 (55). SMHR calculée pour C26H51OSn : 499.2962,

trouvée : 499.2964.

Pivalate de (2E)-(1R)-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-(2-methylallyl)oct-2-

ényl [(E)-129]

i-Pr

O

t-Bu

O

Procédure typique pour former les pivalates :

L’alcool allylique (E)-130 (133 mg, 0.41 mmol) a été porté en solution dans 4.1 mL CH2Cl2, suivi

respectivement de la triethylamine (0.23 mL, 1.66 mmol), du dimethylaminopyridine (7.6 mg, 62 µmol)

et du chlorure de trimethylacetyle (0.11 mL, 0.83 mmol). La solution réactionnelle a été agitée à

température ambiante pendant 18 h et a été par la suite neutralisée par l’ajout de 5 mL d’une solution

aqueuse saturée de NH4Cl. Le mélange a été extrait avec du CH2Cl2 (3 x 5 mL), les fractions organiques

combinées ont été lavées 1 fois avec de la saumure, séchées (MgSO4) et concentrées in vacuo. Après

purification par chromatographie éclair sur colonne de gel de silice en éluant avec de l’hexane, 167 mg

(100%) d’une huile incolore a été isolée. RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 5.75 (dd, 1H, J = 9.9, 3.9

Hz), 5.35 (d, 1H, J = 9.9 Hz), 4.79 (s, 1H), 4.72 (s, 1H), 2.74 (m, 2H), 2.11-1.98 (m, 2H), 1.88-1.58 (m,

5H), 1.62 (s, 3H), 1.33-1.15 (m, 8H), 1.17 (s, 9H), 1.03-0.92 (m, 3H), 0.90 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.87 (d,

6H, J = 7.1 Hz), 0.84 (t, 3H, J = 7.2 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 177.5 (s), 144.9 (s), 143.5

(s), 121.3 (d), 112.2 (t), 70.4 (d), 45.9 (t), 44.0 (d), 42.3 (d), 38.8 (s), 35.1 (t), 34.8 (t), 32.5 (d), 31.9 (t),

29.8 (t), 27.9 (t), 27.2 (q), 26.7 (d), 23.9 (t), 22.8 (q), 22.5 (t), 21.7 (q), 21.4 (q), 15.1 (q), 14.0 (q). IR

(film, cm–1) : 2957, 2870, 1722, 1646, 1457, 1283, 1154. SMBR (m/z, intensité relative): 404 (M+, 5),

302 (50), 181 (75), 163 (90), 137 (55), 109 (70), 93 (100), 83 (100). SMHR calculée pour C27H48O2 :

404.3654, trouvée : 404.3660. [α]D20 –11.8 (c = 1.05, CHCl3).

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(2Z)-(1R)-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-(2-methylallyl)oct-2-én-1-ol

[(Z)-130]

i-Pr

OH

Ce produit a été formé en utilisant la procédure générale pour la réduction des énones (voir formation

de l’alcool (R)-139). À partir de l’énone (Z)-121b (1.24g, 3.89 mmol) comme produit de départ, 988

mg (79%) d’une huile incolore correspondant à l’alcool (Z)-130 a été isolé. RMN 1H (CDCl3, 300

MHz) : δ 5.50 (d, 1H, J = 9.4 Hz), 4.80 (s, 1H), 4.72 (s, 1H), 4.57 (dd, 1H, J = 9.3 et 3.9 Hz), 2.95 (d,

1H, J = 14.9 Hz), 2.74 (d, 1H, J = 14.9 Hz), 2.03-1.92 (m, 3H), 1.78 (septd, 1H, J = 7.2 et 2.8 Hz), 1.72

(s, 3H), 1.73-1.55 (m, 4H), 1.44-1.18 (m, 9H), 1.04-0.94 (m, 2H), 0.92 (d, 3H, J = 6.1 Hz), 0.89 (t, 3H,

J = 6.9 Hz), 0.82 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.78 (d, 3H, J = 7.2Hz). RMN 13C (CDCl3, 75.5 MHz) : δ 144.0

(s), 142.6 (s), 125.2 (d), 111.4 (t), 67.4 (d), 44.3 (d), 44.1 (d), 38.4 (t), 36.9 (t), 35.2 (t), 34.0 (t), 32.6

(d), 31.4 (t), 27.7 (t), 26.4 (d), 24.1 (t), 22.8 (q), 22.7 (q), 22.5 (t), 21.5 (q), 15.2 (q), 14.0 (q). IR (film,

cm-1) : 3425(br), 2957, 2868, 1651, 1457. SMBR (m/z, intensité relative) : 320 (M+, 5), 181 (65), 163

(100). SMHR calculée pour C22H40O : 320.3079, trouvée : 320.3084. [α]D20 +12.4 (c = 1.87, CHCl3).

(2E)-(1R)-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-(2-methylallyl)oct-2-én-1-ol

[(E)-130]

i-Pr

OH

Ce produit a été formé en utilisant la procédure générale pour la réduction des énones (voir formation

de l’alcool (R)-139). À partir d’un mélange contenant l’énone (E)-121b et les alcools tertiaires (2.92g,

7.19 mmol) (ces produits secondaires inséparables proviennent de l’addition-1,2 du cuprate sur le

carbonyle ; voir formation de l’énone (E)-121b), il a été possible d’isoler 1.09 g (47%) d’une huile

incolore correspondant à l’alcool (E)-130 en plus de récupérer 1.17 g (51%) des alcools

diastéréomériques initialement présents. Le rendement corrigé en alcool (E)-130 est donc de 97%.

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116

RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 5.39 (d, 1H, J = 9.3 Hz), 4.80 (s, 1H), 4.72 (s, 1H), 4.61 (dd, 1H, J =

9.4, 4.4 Hz), 2.78 (d, 1H, J = 14.3 Hz), 2.69 (d, 1H, J = 14.3 Hz), 2.18-2.09 (m, 1H), 2.05-1.91 (m,

2H), 1.82 (septd, 1H, J = 6.6, 2.8 Hz), 1.73-1.60 (m, 3H), 1.64 (s, 3H), 1.41-1.22 (m, 8H), 1.04-0.72

(m, 4H), 0.91 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.89 (t, 3H, J = 6.8 Hz), 0.83 (d, 3H, J = 7.2 Hz), 0.79 (d, 3H, J =

6.6 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 143.6 (s), 143.0 (s), 125.5 (d), 112.3 (t), 67.4 (d), 46.0 (t),

44.4 (d), 44.2 (d), 35.2 (t), 34.0 (t), 32.6 (d), 32.0 (t), 29.6 (t), 28.2 (t), 26.4 (d), 24.1 (t), 22.8 (q), 22.5

(t), 21.8 (q), 21.5 (q), 15.2 (q), 14.0 (q). IR (film, cm–1) : 3614, 3429 (br), 3073, 3921, 2872, 1646,

1457, 1373. SMBR (m/z, intensité relative) : 320 (M+, 10), 181 (100), 163 (55), 93 (50), 83 (60).

SMHR calculée pour C22H40O : 320.3079, trouvée : 320.3084.

(2E)-(1R)-4-(t-butyldimethylsilyloxy)-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-

methylbut-2-én-1-ol [(R)-133a]

OH

i-Pr

OTBS

La procédure générale pour la réduction des énones par le triethylborohydrure de lithium a été utilisée

(voir alcool (R)-139). En commençant avec l’énone (E)-116c (3.66 g, 10.4 mmol), 3.04 g (82%) d’une

huile incolore a été isolée après purification par chromatographie éclair (éluant : Et2O / hexane, 20 :

80). L’analyse CPV du produit brut a démontré la présence d’un seul produit (e.d. >99%) correspondant

à l’alcool allylique (R)-133a. RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 5.63 (dq, 1H, J = 9.4, 1.4 Hz), 4.64 (dd,

1H, J = 9.4, 4.1 Hz), 4.03 (s, 2H), 1.95 (dq, 1H, J = 12.5, 3.0 Hz), 1.82 (septd, 1H, J = 6.9, 2.6 Hz),

1.73-1.59 (m, 4H), 1.68 (s, 3H), 1.36-1.27 (m, 1H), 1.25 (s, 1H), 1.03-0.93 (m, 3H), 0.92 (s, 9H), 0.89

(d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.82 (d, 3H, J = 6.9 Hz), 0.79 (d, 3H, J = 7.0 Hz), 0.06 (s, 6H). RMN 13C (75.5

MHz, CDCl3) : δ 139.1 (s), 122.0 (d), 67.8 (t), 67.4 (d), 44.5 (d), 43.9 (d), 35.2 (t), 34.1 (t), 32.5 (d),

26.5 (d), 25.8 (q), 24.1 (t), 22.8 (q), 21.5 (q), 18.3 (s), 15.3 (q), 13.7 (q), -5.3 (q). IR (film, cm–1) : 3617,

3368, 2929, 2854, 1676, 1460, 1253, 1109, 1025, 848. SMBR (m/z, intensité relative) : 336 (M+ – H2O,

5), 215 (75), 83 (100). SMHR calculée pour C21H40OSi : 336.2848, trouvée : 336.2845. [α]D20 –15.0 (c

= 2.21, CHCl3).

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(2Z)-3-[3-(1,3-dioxolanyl-2-yl)propyl]-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]hexa-

2,5-dién-1-one [(Z)-134] i-Pr

O O

O

Procédure typique pour la formation des énones à partir des alcools allyliques correspondants :

Une solution contenant le chlorure d’oxalyle (0.12 mL, 1.41 mmol) dans le dichlorométhane (6 mL) a

été refroidie à –78 °C pour y ajouter le DMSO (0.20 mL, 2.82 mmol). Après 5 min d’agitation, une

solution contenant un mélange des alcools allyliques (S)-138 et (R)-138 (450 mg, 1.28 mmol) dans le

dichlorométhane (3 mL) a été canulée. Cette solution a été agitée pendant 15 min, puis de la

triethylamine (0.89 mL, 6.42 mmol) a été ajoutée. Le milieu réactionnel a été agité pendant 2 h tout en

laissant graduellement rechauffer à température ambiante. La réaction a été neutralisée par l’ajout d’eau

(10 mL). Les phases ont été séparées, la fraction aqueuse a été extraite avec du CH2Cl2 (3 x 10 mL), les

fractions organiques combinées ont été séchées avec du MgSO4, filtrées et évaporées. Le produit brut a

été purifié par chromatographie éclair sur colonne de gel de silice en utilisant un mélange d’acétate

d’éthyle et d’hexane (5 : 95 à 10 : 90) comme éluant. De cette manière, 229 mg (51%) d’une huile

incolore a été isolée. RMN 1H (CDCl3, 300 MHz): δ 6.11 (s, 1H), 5.78 (ddt, 1H, J = 7.2, 9.9 et 17.0

Hz), 5.06 (dd, 1H, J = 1.7 et 17.0 Hz), 5.00 (d, 1H, J = 9.9 Hz), 4.86 (t, 1H, J = 4.4 Hz), 3.99-3.83 (m,

4H), 3.31 (d, 2H, J = 6.6 Hz), 2.39 (dt, 1H, J = 3.0 et 11.8 Hz), 2.19 ( d, 1H, J = 7.7 Hz), 2.16 (d, 1H, J

= 6.6 Hz), 1.74-1.52 (m, 9H), 1.39-1.24 (m, 1H), 1.07-0.78 (m, 3H), 0.88 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.86 (d,

3H, J = 6.6 Hz), 0.74 (d, 3H, J = 7.1). RMN 13C (CDCl3, 75.5 MHz): δ 212.3 (s), 135.7 (s), 132.4 (d),

130.6 (d), 116.8 (t), 104.2 (d), 64.8 (t), 53.5 (d), 50.5 (t), 43.8 (d), 38.8 (t), 34.5 (t), 33.5 (t), 32.4 (d),

30.4 (t), 28.7 (d), 23.5 (t), 22.4 (t), 22.3 (q), 21.5 (q), 15.9 (q). IR (film, cm-1): 2963, 1704, 1640, 1453,

1134. SMBR (m/z, intensité relative): 348 (M+, 10), 139 (60), 86 (100). SMHR calculée pour

C22H36O3: 348.2664, trouvée: 348.2659.

Dans ces conditions réactionnelles, 57 mg (13%) d’un produit secondaire a été également isolé. Bien

que ce produit n’ait pas été pleinement caractérisé, il correspondrait vraisemblablement à un isomère

géométrique de même masse moléculaire.

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(2Z)-4-(t-butyldimethylsilyloxy)-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-phenylbut-

2-én-1-one [(Z)-135]

O

i-Pr

OTBS Ce produit a été synthétisé suivant la procédure générale pour former les énones dans les conditions

d’oxydation de Swern (voir formation de l’énone (Z)-134). À partir d’un mélange contenant les alcools

(S)-139 et (R)-139 (1.29 g, 3.10 mmol), l’énone (Z)-135 a été synthétisée et utilisée immédiatement à

l’étape suivante. Pour fin de caractérisation, un échantillon pur a été obtenu après purification par

chromatographie éclair sur colonne de gel de silice (éluant : Et2O et hexane, 2 : 98). RMN 1H (300

MHz, CDCl3) : δ 7.49-7.43 (m, 2H), 7.37-7.32 (m, 3H), 6.43 (s, 1H), 5.12 (d, 2H, J = 1.0 Hz), 2.53 (dt,

1H, J = 11.5, 3.2 Hz), 1.83-1.58 (m, 5H), 1.43-1.34 (m,1H), 1.11-0.82 (m, 3H), 0.89 (d, 6H, J = 7.1

Hz), 0.78 (d, 3H, J = 6.8 Hz), 0.72 (s, 9H), -0.05 (s, 6H). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 205.2 (s),

158.6 (s), 139.4 (s), 128.6 (d), 128.0 (d), 127.9 (d), 124.3 (d), 60.4 (t), 55.5 (d), 44.4 (d), 38.8 (t), 34.6

(t), 32.4 (d), 29.0 (d), 25.6 (q), 24.0 (t), 22.4 (q), 21.4 (q), 18.0 (s), 16.2 (q), -5.5 (q). IR (film, cm–1) :

2952, 2857, 1677, 1596, 1470, 1368, 1255. SMBR (m/z, intensité relative) : 414 (M+, 20), 357 (M+ –

C4H9, 70), 105 (35), 74 (100). SMHR calculée pour C26H42O2Si : 414.2954, trouvée : 414.2957. [α]D20

–21.4 (c = 1.20, CHCl3).

(2Z)-3-[(t-butyldimethylsilyloxy)methyl]-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-4,4-

dimethylpent-2-én-1-one [(Z)-136]

O

i-Pr

OTBS Ce produit a été synthétisé suivant la procédure générale pour former les énones dans les conditions

d’oxydation de Swern (voir l’énone (Z)-134). À partir d’un mélange contenant les alcools (S)-140 et

(R)-140 (3.99 g, 10.1 mmol), l’énone (Z)-136 a été quantitativement obtenue (3.97 g) et utilisée

immédiatement à l’étape suivante. Pour fin de caractérisation, un échantillon pur a été obtenu après

purification par chromatographie éclair sur colonne de gel de silice (éluant : Et2O et hexane, 2 : 98)

pour donner une huile jaunâtre. RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 6.20 (s, 1H), 4.65 (s, 2H), 2.44 (dt, 1H,

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J = 11.5, 3.3 Hz), 1.75-1.51 (m, 5H), 1.40-1.35 (m, 1H), 1.19 (s, 9H), 1.18-0.94 (m, 3H), 0.87 (s, 9H),

0.87 (d, 3H, J = 7.1 Hz), 0.85 (d, 3H, J = 7.1 Hz), 0.75 (d, 3H, J = 7.1 Hz), 0.05 (s, 6H). RMN 13C

(75.5 MHz, CDCl3) : δ 206.5 (s), 164.9 (s), 123.0 (d), 58.8 (t), 55.3 (d), 44.6 (d), 38.8 (t), 37.2 (s), 34.6

(t), 32.4 (d), 29.8 (q), 28.7 (d), 25.9 (q), 23.9 (t), 22.3 (q), 21.4 (q), 18.2 (s), 16.1 (q), -5.6 (q). IR (film,

cm–1): 2954, 2856, 1684, 1609, 1472, 1251, 1072. SMBR (m/z, intensité relative) : 394 (M+, 2), 233

(35), 156 (100), 74 (100). SMHR calculée pour C24H46O2Si : 394.3267, trouvée : 394.3263. [α]D20 –

28.0 (c = 3.40, CHCl3).

(2Z)-4-(t-butyldimethylsilyloxy)-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-(3-

methoxyphenyl) but-2-én-1-one [(Z)-137]

O

i-Pr

OTBS

OMe

Ce produit a été synthétisé suivant la procédure générale pour former les énones dans les conditions

d’oxydation de Swern (voir l’énone (Z)-134). À partir d’un mélange contenant les alcools (S)-141 et

(R)-141 (1.14 g, 2.56 mmol), l’énone (Z)-137 a été quantitativement obtenue et utilisée immédiatement

à l’étape suivante. Pour fin de caractérisation, un échantillon pur a été obtenu après purification par

chromatographie éclair sur colonne de gel de silice (éluant : Et2O et hexane, 2 : 98). RMN 1H (300

MHz, CDCl3) : δ 7.27 (t, 1H, J = 8.0 Hz), 7.07-7.03 (m, 2H), 6.89 (dd, 1H, J = 8.0, 2.5 Hz), 6.43 (s,

1H), 5.09 (s, 2H), 3.83 (s, 3H), 2.52 (td, 1H, J = 11.7, 3.1 Hz), 1.81-1.58 (m, 5H), 1.46-1.32 (m, 1H),

1.10-0.94 (m, 3H), 0.90 (d, 3H, J = 6.60 Hz), 0.89 (d, 3H, J = 7.2 Hz), 0.78 (d, 3H, J = 7.2 Hz), 0.73

(s, 9H), -0.04 (s, 6H). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 205.2 (s), 159.2 (s), 158.0 (s), 141.1 (s), 128.8

(d), 124.5 (d), 120.4 (d), 114.0 (d), 113.7 (d), 60.3 (t), 55.5 (d), 55.3 (q), 44.4 (d), 38.8 (t), 34.6 (t), 32.4

(d), 29.0 (d), 25.6 (q), 23.9 (t), 22.3 (q), 21.4 (q), 18.1 (s), 16.1 (q), -5.4 (q). IR (film, cm–1) : 2952,

2854, 1674, 1597, 1465, 1252. SMBR (m/z, intensité relative) : 444 (M+, 20), 387 (M+ – C4H9, 100), 74

(55). SMHR calculée pour C27H44O3Si : 444.3060, trouvée : 444.3062.

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(2Z)-(1S)-3-[3-(1,3-dioxolan-2-yl)propyl]-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-

methylcyclohexyl]hexa-2,5-dién-1-ol [(S)-138)] et (2Z)-(1R)-3-[3-(1,3-dioxolan-2-yl)propyl]-1-

[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]hexa-2,5-dién-1-ol [(R)-138)] i-Pr

OH O

O

(S)-138

i-Pr

OH O

O

(R)-138 Une solution de l’iodure vinylique 114 (1.47 g, 4.59 mmol) a été préparée dans l’éther diéthylique (23

mL) et refroidie à –78 °C afin d’y ajouter une solution de t-butyllithium (1.40 M dans le pentane, 6.9

mL, 9.6 mmol). Cette solution jaunâtre a été agitée à cette température pour 10 min, puis placée à 0 °C

pour 20 min en devenant graduellement orangée. Dans un autre ballon sec, l’aldehyde 72 fraîchement

purifié (9.66 g, 5.74 mmol) a été mis en solution dans l’éther diéthylique (5.8 mL) et refroidi à –78 °C.

À cette solution a été transféré par canule le vinyllithien sur une période de 5 min. Le milieu réactionnel

a été immédiatement placé à 0 °C et l’agitation s’est poursuivie pendant 45 min, après quoi une solution

aqueuse saturée de NH4Cl (20 mL) a été ajoutée. Les phases ont été séparées, la fraction aqueuse a été

extraite avec de l’éther diéthylique (3 x 15 mL), les fractions organiques combinées ont été lavées une

fois avec de la saumure, séchées avec MgSO4, filtrées et concentrées. L’analyse RMN 1H du produit

brut a donné un ratio de 4.9 : 1 des alcools diastéréomériques (S)-138 et (R)-138 en se basant sur

l’intégration des protons carbinols. Ces alcools ont été séparés et purifiés par chromatographie éclair

sur colonne de gel de silice en éluant avec un mélange d’éther diéthylique et d’hexane (10 : 90 à 15 :

85) (le produit le moins polaire correspond à (S)-138 alors que le produit un peu plus polaire

correspond à (R)-138). Cela a permis d’isoler 1.06 g (66%, rendement combiné) d’une huile incolore.

(S)-138 : RMN 1H (CDCl3, 300 MHz): δ 5.74 (ddt, 1H, J = 16.5, 9.4 et 6.6 Hz), 5.44 (d, 1H, J = 8.3

Hz), 5.06 (dd, 1H, J = 17.0 et 1.7 Hz), 5.06-4.98 (m, 2H), 4.86 (t, 1H, J = 4.7 Hz), 4.67 (d, 1H, J = 8.3

Hz), 3.99-3.91 (m, 2H), 3.90-3.82 (m, 2H), 2.80 (d, 2H, J = 6.6 Hz), 2.14 (sept, 1H, J = 6.6 Hz), 2.05

(t, 2H, J = 7.4 Hz), 1.74-1.49 (m, 8H), 1.31-1.17 (m, 4H), 1.04-0.82 (m, 2H), 0.93 (d, 3H, J = 6.6 Hz),

0.89 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.76 (d, 3H, J = 6.6 Hz). RMN 13C (CDCl3, 75.5 MHz): δ 138.3 (s), 136.0

(d), 128.2 (d), 115.6 (t), 104.4 (d), 67.0 (d), 64.8 (t), 45.0 (d), 43.1 (d), 36.6 (t), 35.1 (t), 33.8 (t), 33.5

(t), 32.7 (d), 26.2 (d), 24.2 (t), 22.8 (q), 22.1 (t), 21.6 (q), 15.6 (q). IR (film, cm–1): 3435, 2956, 2871,

1639, 1455, 1136. SMBR (m/z, intensité relative): 350 (M+, 2), 333 (M+ – OH, 20), 309 (M+ -C3H5, 5),

211 (60), 131 (100). SMHR calculée pour C22H38O3: 350.2821, trouvée: 350.2812. (R)-138 : RMN 1H

(CDCl3, 300 MHz) : δ 5.77 (ddt, 1H, J = 17.1, 9.9 et 6.6 Hz), 5.44 (d, 1H, J = 9.4 Hz), 5.06 (dd, 1H, J

= 17.1 et 1.7 Hz), 5.02 (dd, 1H, J = 8.6 et 1.7 Hz), 4.85 (t, 1H, J = 4.7 Hz), 4.59 (dd, 1H, J = 9.4 et 4.4

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Hz), 3.98-3.82 (m, 4H), 2.93 (dd, 1H, J = 14.9 et 6.6 Hz), 2.85 (dd, 1H, J = 14.9 et 6.6 Hz), 2.08 (d,

2H, J = 8.3 Hz), 2.06 (d, 1H, J = 6.6 Hz), 1.95-1.50 (m, 10H), 1.42-1.24 (m, 2H), 1.02-0.76 (m, 3H),

0.90 (d, 3H, J = 6.1 Hz), 0.81 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.77 (d, 3H, J = 7.2 Hz). RMN 13C (CDCl3, 75.5

MHz) : δ 142.2 (s), 136.5 (d), 124.7 (d), 115.9 (t), 104.4 (d), 67.3 (d), 64.8 (t), 44.3 (d), 44.0 (d), 36.7

(t), 35.1 (t), 34.9 (t), 34.0 (t), 33.4 (t), 32.6 (d), 26.4 (d), 24.1 (t), 22.8 (q), 22.2 (t), 21.5 (q), 15.2 (q). IR

(film, cm–1): 3447, 2957, 1456, 1140. SMBR (m/z, intensité relative) : 350 (M+, 10), 211 (100), 149

(90), 131 (90), 121 (85), 99 (75), 83 (70). SMHR calculée pour C22H38O3 : 350.2821, trouvée :

350.2827.

(2Z)-(1S)-4-(t-butyldimethylsilyloxy)-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-

phenylbut-2-én-1-ol [(S)-139] et (2Z)-(1R)-4-(t-butyldimethylsilyloxy)-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-

isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-phenylbut-2-én-1-ol [(R)-139]

OH

i-Pr

OTBSOH

i-Pr

OTBS(S)-139 (R)-139 Dans un ballon de 250 mL a été dissous l’alcool propargylique 96 (2.9 mL, 50.0 mmol) dans 100 mL de

THF en présence de CuI (1.90 g, 10.0 mmol). Cette suspension a été dégazée et purgée à l’argon avant

d’ajouter goutte-à-goutte une solution commerciale de chlorure de phenylmagnesium (2.0 M dans le

THF, 75 mL, 150 mmol). Cette suspension a été immédiatement chauffée à reflux et la réaction a été

suivie par CPV (15 h). Le milieu réactionnel a été refroidie à 0 oC pour y ajouter une solution contenant

l’aldehyde chiral 72 (26.9 g, 160 mmol) dans le THF (40 mL), puis il a été chauffé de nouveau à reflux

pour 2 h. La réaction a été neutralisée par l’ajout de 200 mL d’une solution aqueuse saturée de NH4Cl /

NH4OH (9 : 1) et la solution a été agitée jusqu’à l’obtention d’une solution bleue homogène. Les phases

ont été séparées et la phase aqueuse a été extraite avec de l’éther diéthylique (4 x 100 mL). Les

fractions organiques ont été combinées, séchées avec du MgSO4, filtrées et concentrées sous pression

réduite. Le produit brut contenait un mélange des alcools diastéréomériques (S)-98a et (R)-98a dont le

ratio de 1.7 : 1 a été déterminé par analyse RMN 1H en se basant sur l’intégration des protons carbinols.

Ces alcools ont été facilement séparés par chromatographie éclair sur colonne de gel de silice en éluant

avec de l’hexane et de l’acétate d’éthyle (80:20) (le produit le moins polaire correspond à (S)-98a alors

que le produit un peu plus polaire correspond à (R)-98a). De cette façon, 10.5 g (69%, rendement

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combiné) des alcools allyliques ont été isolés sous l’apparence d’une huile incolore. (S)-98a : RMN 1H

(300 MHz, CDCl3) : δ 7.48-7.45 (m, 2H), 7.38-7.29 (m, 3H), 6.02 (d, 1H, J = 7.2 Hz),4.92 (dd, 1H, J =

7.2, 2.2 Hz), 4.64 (d, 1H, J = 12.3 Hz), 4.51 (d, 1H, J = 12.4 Hz), 2.19 (septd, 1H, J = 6.9, 2.9 Hz),

2.05 (s, 2H), 1.78-1.68 (m, 3H), 1.48-1.29 (m, 3H), 1.09-0.82 (m, 3H), 0.97 (d, 3H, J = 6.8 Hz), 0.89

(d, 3H, J = 6.5 Hz), 0.82 (d, 3H, J = 6.9 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 140.8 (s), 140.6 (s),

135.7 (s), 133.7 (d), 128.6 (d), 127.5 (d), 126.4 (d), 67.6 (d), 60.6 (t), 45.3 (d), 43.1 (d), 35.0 (t), 34.0

(t), 32.7 (d), 26.4 (d), 24.2 (t), 22.8 (q), 21.6 (q), 15.6 (q). IR (film, cm–1) : 3365, 2953, 2868, 1693,

1455, 1020, 759, 697. SMBR (m/z, intensité relative) : 284 (M+ – H2O, 5), 163 (100), 145 (70), 117

(80), 83 (70). SMHR calculée pour C20H28O : 284.2140, trouvée : 284.2134. [α]D20 –21.2 (c = 2.37,

CHCl3). (R)-98a : RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 7.44-7.41 (m, 2H), 7.37-7.28 (m, 3H), 6.00 (d, 1H, J

= 8.5 Hz), 4.80 (dd, 1H, J = 8.5, 4.2 Hz, 4.66 (d, 1H, J = 12.2 Hz), 4.41 (d, 1H, J = 12.2 Hz), 3.57 (s,

2H), 2.01-1.97 (m, 1H), 1.83-1.64 (m, 4H), 1.39-1.27 (m, 2H), 1.07-0.79 (m, 3H), 0.92 (d, 3H, J = 6.5

Hz), 0.86 (d, 3H, J = 6.8 Hz), 0.82 (d, 3H, J = 7.0 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 143.2 (s),

141.2 (s), 129.7 (d), 128.4 (d), 127.5 (d), 126.4 (d), 67.4 (d), 60.2 (t), 44.4 (d), 44.0 (d), 35.0 (t), 33.9

(t), 32.4 (d), 26.6 (d), 24.1 (t), 22.7 (q), 21.5 (q), 15.4 (q). IR (film, cm–1) : 3371, 2948, 2865, 1651,

1457, 1260, 1018. SMBR (m/z, intensité relative) : 284 (M+ – H2O, 3), 163 (100), 145 (60), 117 (85),

83 (80). SMHR calculée pour C20H28O : 284.2140, trouvée : 284.2148. [α]D20 –30.3 (c = 2.01, CHCl3).

Le mélange des diols (S)-98a et (R)-98a (9.57g, 31.6 mmol) a été dissous dans CH2Cl2 (320 mL) en

présence d’imidazole (2.58 g, 38.0 mmol). Le chlorure de t-butyldimethylsilyl (5.01 g, 33.2 mmol) a

été ajouté par petites portions. La réaction a été agitée à température ambiante pendant 6 h, puis de

l’eau (150 mL) a été rajoutée. Les phases ont été séparées, la fraction aqueuse a été extraite avec

CH2Cl2 (3 x 100 mL) et les fractions organiques combinées ont été lavées avec de la saumure, séchées

avec MgSO4, filtrées et concentrées. Le résidu brut a été purifié par chromatographie éclair sur colonne

de gel de silice en éluant avec un mélange d’hexane et d’éther diéthylique (85:15) pour donner 13.2 g

(100%, rendement combiné) des alcools allyliques silylés sous l’apparence d’une huile incolore. (S)-

139 : RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 7.42-7.39 (m, 2H), 7.35-7.27 (m, 3H), 5.98 (d, 1H, J = 7.2 Hz),

4.90 (d, 1H, J = 7.2 Hz), 4.64 (d, 1H, J = 12.1 Hz), 4.53 (d, 1H, J = 12.1 Hz), 3.48 (s, 1H), 2.22 (septd,

1H, J = 7.0, 1.9 Hz), 1.80-1.70 (m, 3H), 1.44-1.27 (m, 3H), 1.11-0.86 (m, 3H), 0.98 (d, 3H, J = 6.8

Hz), 0.90 (d, 3H, J = 6.4 Hz), 0.87 (s, 9H), 0.83 (d, 3H, J = 7.0 Hz), 0.06 (s, 6H). RMN 13C (75.5

MHz, CDCl3) : δ 141.7 (s), 140.0 (s), 134.2 (d), 128.1 (d), 127.1 (d), 126.7 (d), 67.4 (d), 61.2 (t), 45.2

(d), 43.1 (d), 35.1 (t), 34.1 (t), 32.8 (d), 26.3 (d), 25.8 (q), 24.3 (t), 22.8 (q), 21.6 (q), 18.2 (s), 15.7 (q), -

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5.3 (q). IR (film, cm–1): 3434, 3024, 2956, 2853, 1599, 1463, 1255, 1075, 836. SMBR (m/z, intensité

relative) : 398 (M+ – H2O, 15), 277 (85), 145 (95), 74 (100). SMHR calculée pour C26H42OSi :

398.3005, trouvée : 398.3013. (R)-139 : RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 7.39-7.26 (m, 5H), 6.04 (d,

1H, J = 8.2 Hz), 4.82 (dd, 1H, J = 8.2, 4.3 Hz), 4.69 (d, 1H, J = 12.1 Hz), 4.55 (d, 1H, J = 12.1 Hz),

2.81 (d, 1H, J = 2.2 Hz), 2.04 (qd, 1H, J = 12.6, 3.0 Hz), 1.86 (septd, 1H, J = 6.9, 1.7 Hz), 1.82-1.64

(m, 4H), 1.44-1.32 (m, 1H), 1.12-0.80 (m, 3H), 0.91 (d, 3H, J = 7.7 Hz), 0.90 (s, 9H), 0.87 (d, 3H, J =

6.8 Hz), 0.83 (d, 3H, J = 6.9 Hz), 0.11 (s, 3H), 0.09 (s, 3H). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 143.2 (s),

142.1 (s), 130.9 (d), 128.2 (d), 127.3 (d), 126.6 (d), 67.1 (d), 62.1 (t), 44.1 (d), 43.7 (d), 35.2 (t), 33.9

(t), 32.5 (d), 26.6 (d), 25.8 (q), 24.3 (t), 22.8 (q), 21.6 (q), 18.2 (s), 15.4 (q), -5.4 (q), -5.5 (q). IR (film,

cm–1): 3411, 3023, 2948, 1599, 1462, 1253. SMBR (m/z, intensité relative) : 398 (M+ – H2O, 10), 359

(M+ – C4H9, 5), 277 (90), 145 (85), 74 (100). SMHR calculée pour C26H42OSi : 398.3005, trouvée :

398.3013. [α]D20 –20.1 (c = 1.53, CHCl3).

Procédure générale pour la réduction des énones :

L’énone brute (Z)-135 (3.10 mmol) a été dissoute dans le THF (60 mL) et refroidie à –78 °C pour y

ajouter une solution de triethylborohydrure de lithium (1.0 M dans le THF, 3.3 mL, 3.3 mmol). En

moins de 5 min, la réaction fut complétée et neutralisée par l’ajout d’une solution aqueuse saturée de

NH4Cl (30 mL). Le mélange a été agité quelques minutes à température ambiante et les solvants ont été

concentrés. Un volume d’eau a été rajouté pour dissoudre complètement les sels, la solution homogène

a été refroidie à 0 °C et une solution aqueuse de peroxyde d’hydrogène (solution 30%, 4.6 mL) a été

additionnée. Cette solution a été vigoureusement agitée pendant 30 min, puis elle fut versée avec

précaution dans une solution aqueuse saturée de NaHCO3 (50 mL). Cette phase aqueuse a été extraite

avec de l’éther diéthylique (3 x 25 mL), les fractions organiques combinées ont été lavées une fois avec

de l’eau et une fois avec de la saumure, séchées avec du MgSO4, filtrées et concentrées sous pression

réduite. L’analyse CPV du produit brut a démontré la présence d’un seul alcool (e.d. >99%)

correspondant à l’alcool allylique (R)-139. Ce dernier a été purifié par chromatographie éclair sur

colonne de gel de silice (éluant : hexane / AcOEt, 92 : 8) pour isoler 994 mg (77% pour 2 étapes) d’une

huile incolore.

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(2Z)-(1S)-3-[(t-butyldimethylsilyloxy)methyl]-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-

methylcyclohexyl]-4,4-dimethylpent-2-én-1-ol [(S)-140] et (2Z)-(1R)-3-[(t-butyldimethylsilyloxy)methyl]-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-4,4-

dimethylpent-2-én-1-ol [(S)-140]

OH

i-Pr

OTBS(R)-140OH

i-Pr

OTBS(S)-140 Ces alcools allyliques ont été formés selon la même procédure utilisée pour (S)-98a et (R)-98a. En

partant de l’alcool propargylique 96 (1.45 mL, 25.0 mmol), 4.97 g (70%) des diols (S)-98b et (R)-98b

ont été isolés sous l’apparence d’un solide blanc floconneux. L’analyse RMN 1H du produit brut a

déterminé un ratio diastéréomérique de 1.7 : 1 en se basant sur l’intégration des protons carbinols. (S)-

98b : solide blanc. P.f. 144-145 oC. RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 5.67 (d, 1H, J = 7.1 Hz), 4.74 (d,

1H, J = 7.1 Hz), 4.28 (d, 1H, J = 11.7 Hz), 4.12 (d, 1H, J = 11.7 Hz), 2.27 (s, 2H), 2.15 (septd, 1H, J =

6.9, 2.6 Hz), 1.76-167 (m, 3H), 1.40-123 (m, 3H), 1.10 (s, 9H), 1.07-0.85 (m, 3H), 0.94 (d, 3H, J = 6.9

Hz), 0.91 (d, 3H, J = 6.5 Hz), 0.77 (d, 3H, J = 6.9 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 151.1 (s),

127.9 (d), 67.4 (d), 58.4 (t), 44.8 (d), 43.4 (d), 36.0 (s), 35.1 (t), 34.0 (t), 32.7 (d), 28.9 (q), 26.3 (d),

24.3 (t), 22.8 (q), 21.6 (q), 15.5 (q). IR (film, cm–1) : 3295, 2954, 2913, 2846, 1643, 1445, 1365. SMBR

(m/z, intensité relative) : 264 (M+ – H2O, 2), 143 (100), 97 (50), 83 (70). SMHR calculée pour

C18H32O : 264.2453, trouvée : 264.2447. [α]D20 –50.7 (c = 1.82, CHCl3). (R)-98b : huile incolore.

RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 5.71 (d, 1H, J = 8.1 Hz), 4.65 (dd, 1H, J = 8.0, 4.5 Hz), 4.33 (d, 1H, J

= 11.8 Hz), 4.13 (d, 1H, J = 11.8 Hz), 2.51 (s, 2H), 1.92 (dq, 1H, J = 12.5, 2.9 Hz), 1.76-1.62 (m, 4H),

1.40-1.21 (m, 2H), 1.08 (s, 9H), 1.05-0.84 (m, 3H), 0.92 (d, 3H, J = 6.5 Hz), 0.81 (d, 3H, J = 6.9 Hz),

0.78 (d, 3H, J = 7.0 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 154.3 (s), 124.1 (d), 67.6 (d), 58.5 (t), 44.3

(d), 44.1 (d), 36.2 (s), 35.2 (t), 33.7 (t), 32.5 (d), 28.8 (q), 28.8 (q), 26.5 (d), 24.3 (t), 22.8 (q), 21.4 (q),

15.5 (q). IR (film, cm–1) : 3416, 2953, 2869, 1643, 1454, 1363, 1030. SMBR (m/z, intensité relative) :

264 (M+ – H2O, 1), 143 (100), 97 (50), 83 (90). SMHR calculée pour C18H32O : 264.2453, trouvée :

264.2457.

Un mélange contenant les diols (S)-98b et (R)-98b (233 mg, 0.83 mmol) a été protégé selon la même

procédure que pour les éthers silylés (S)-139 et (R)-139. La réaction a donné 269 mg (82%) des alcools

allyliques silylés (S)-140 et (R)-140 après purification par chromatographie éclair. (S)-140 : Huile

incolore. RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 5.69 (d, 1H, J = 7.7 Hz), 4.67 (d, 1H, J = 7.7 Hz), 4.29 (d,

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1H, J = 11.0 Hz), 4.12 (d, 1H, J = 11.0 Hz), 2.35 (s, 1H), 2.17 (septd, 1H, J = 6.6, 0.6 Hz), 1.79-1.62

(m, 4H), 1.39-1.25 (m, 4H), 1.07 (s, 9H), 1.04-0.80 (m, 2H), 0.93 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.90 (d, 3H, J =

6.6 Hz), 0.90 (s, 9H), 0.76 (d, 3H, J = 7.2 Hz), 0.09 (s, 3H), 0.08 (s, 3H). RMN 13C (75.5 MHz,

CDCl3) : δ 148.4 (s), 128.5 (d), 66.7 (d), 58.8 (t), 44.4 (d), 43.2 (d), 36.0 (s), 35.2 (t), 34.1 (t), 32.9 (d),

29.2 (q), 26.3 (d), 25.9 (q), 24.4 (t), 22.9 (q), 21.6 (q), 18.1 (s), 15.8 (q), -5.4 (q), -5.6 (q). IR (film, cm–

1) : 3468, 2953, 2859, 1463, 1253, 1057. SMBR (m/z, intensité relative) : 378 (M+ – H2O, 5), 339 (M+

– C4H9, 15), 257 (100), 201 (80), 125 (75), 74 (100). SMHR calculée pour C20H39O2Si : 339.2719,

trouvée : 339.2716. (R)-140 : Huile incolore. RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 5.75 (d, 1H, J = 8.2 Hz),

4.58 (dd, 1H, J = 8.2, 4.4 Hz), 4.31 (d, 1H, J = 11.3 Hz), 4.15 (d, 1H, J = 11.3 Hz), 2.95 (s, 1H), 2.01

(dq, 1H, J = 12,3, 2.8 Hz), 1.72-1.60 (m, 5H), 1.42-1.26 (m, 1H), 1.05 (s, 9H), 1.01-0.83 (m, 3H), 0.91

(s, 9H), 0.89 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.80 (d, 3H, J = 7.2 Hz), 0.78 (d, 3H, J = 7.2 Hz), 0.14 (s, 3H), 0.11

(s, 3H). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 151.5 (s), 125.2 (d), 66.8 (d), 59.1 (t), 44.3 (d), 43.0 (d), 36.1

(s), 35.3 (t), 33.7 (t), 32.5 (d), 28.9 (q), 26.5 (d), 25.8 (q), 24.3 (t), 22.7 (q), 21.4 (q), 18.1 (s), 15.4 (q), -

5.4 (q), -5.6 (q). IR (film, cm–1): 3481, 2956, 1473, 1363, 1254, 1054. SMBR (m/z, intensité relative) :

378 (M+ – H2O, 2), 339 (M+ – C4H9, 10), 257 (75), 125 (50), 74 (100). SMHR calculée pour

C20H39O2Si : 339.2719, trouvée : 339.2716. [α]D20 –8.8 (c = 1.43, CHCl3).

Il a été possible d’obtenir seulement l’alcool allylique (R)-140 en utilisant le protocole de réduction des

énones par le triethylborohydrure de lithium (voir formation de l’alcool (R)-139). Ainsi, en partant de

l’énone brute (Z)-136 (3.97 g, 10.1 mmol), 3.20 g (80% pour 2 étapes) d’une huile incolore a été isolée

après purification par chromatographie éclair. L’analyse CPV du produit brut a démontré la présence

d’un seul produit (e.d. >99%) correspondant à l’alcool allylique (R)-140.

(2Z)-(1S)-4-(t-butyldimethylsilyloxy)-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-(3-

methoxyphenyl)but-2-én-1-ol [(S)-141] et (2Z)-(1R)-4-(t-butyldimethylsilyloxy)-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-

2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-(3-methoxyphenyl)but-2-én-1-ol [(R)-141]

OH

i-Pr

OTBS

OMe

(R)-141OH

i-Pr

OTBS

OMe

(S)-141

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126

Ces alcools allyliques ont été formés selon la même procédure utilisée pour (S)-98a et (R)-98a. En

partant de l’alcool propargylique 90 (0.12 mL, 2.00 mmol), 356 mg (54%) des diols (S)-98c et (R)-98c

ont été isolés sous l’apparence d’une huile incolore. L’analyse RMN 1H du produit brut a déterminé un

ratio diastéréomérique de 1.7 : 1 en se basant sur l’intégration des protons carbinols. (S)-98c : RMN 1H

(300 MHz, CDCl3) : δ 7.27 (dd, 1H, J = 8.3 Hz), 7.04 (d, 1H, J = 7.7 Hz), 7.00 (d, 1H, J = 2.2 Hz),

6.84 (dd, 1H, J = 8.3, 2.8 Hz), 6.02 (d, 1H, J = 7.2 Hz), 4.91 (dd, 1H, J = 7.2, 2.2 Hz), 4.62 (d, 1H, J =

12.7 Hz), 4.48 (d, 1H, J = 12.1 Hz), 3.83 (s, 3H), 2.17 (septd, 1H, J = 7.2, 2.8 Hz), 2.15 (s, 1H), 1.76-

1.68 (m, 4H), 1.47-1.25 (m, 3H), 1.08-0.92 (m, 2H), 0.96 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.89 (d, 3H, J = 6.6 Hz),

0.81 (d, 3H, J = 6.6 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 159.7 (s), 142.3 (s), 140.6 (s), 133.9 (d),

129.5 (d), 118.9 (d), 112.8 (d), 112.3 (d), 67.6 (d), 60.6 (t), 55.3 (q), 45.3 (d), 43.1 (d), 35.0 (t), 34.0 (t),

32.7 (d), 26.4 (d), 24.2 (t), 22.8 (q), 21.6 (q), 15.6 (q). IR (film, cm–1) : 3382, 2953, 2872, 1599, 1577,

1452, 1285, 1024. SMBR (m/z, intensité relative) : 314 (M+ – H2O, 10), 193 (100), 175 (80), 147 (95),

83 (80). SMHR calculée pour C21H30O2 : 314.2246, trouvée : 314.2240. [α]D20 –14.0 (c = 1.06, CHCl3).

(R)-98c : RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 7.30-7.24 (m, 1H), 7.01 (d, 1H, J = 8.3 Hz), 6.97 (t, 1H, J =

2.2 Hz), 6.85 (dd, 1H, J = 8.3, 2.8 Hz), 6.01 (d, 1H, J = 8.3 Hz), 4.81 (dd, 1H, J = 8.3, 4.4 Hz), 4.68 (d,

1H, J = 12.1 Hz), 4.46 (d, 1H, J = 12.1 Hz), 3.82 (s, 3H), 2.77 (s, 2H), 1.95 (dq, 1H, J = 12.6, 2.8 Hz),

1.84 (sept, 1H, J = 6.6 Hz), 1.75-1.61 (m, 4H), 1.36-1.25 (m, 1H), 1.07-0.94 (m, 3H), 0.91 (d, 3H, J =

6.6 Hz), 0.85 (d, 3H, J = 7.1 Hz), 0.82 (d, 3H, J = 7.2 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 159.6 (s),

143.8 (s), 142.8 (s), 129.9 (d), 129.5 (d), 118.9 (d), 112.6 (d), 112.5 (d), 67.6 (d), 60.8 (t), 55.3 (q), 44.5

(d), 44.1 (d), 35.1 (t), 33.9 (t), 32.5 (t), 26.7 (d), 24.2 (t), 22.7 (q), 21.6 (q), 15.4 (q). IR (film, cm–1) :

3397, 2954, 2869, 1644, 1604, 1455, 1286. SMBR (m/z, intensité relative) : 314 (M+ – H2O, 10), 193

(100), 175 (65), 147 (70), 83 (75). SMHR calculée pour C21H30O2 : 314.2246, trouvée : 314.2243.

Un mélange contenant les diols (S)-98c et (R)-98c (310 mg, 0.93 mmol) a été protégé selon la même

procédure que pour les éthers silylés (S)-139 et (R)-139. La réaction a donné 372 mg (89%) des alcools

allyliques silylés (S)-141 et (R)-141 après purification par chromatographie éclair. (S)-141 : RMN 1H

(300 MHz, CDCl3) : δ 7.24 (t, 1H, J = 7.7 Hz), 6.99 (d, 1H, J = 7.7 Hz), 6.96 (d, 1H, J = 2.2 Hz), 6.82

(dd, 1H, J = 8.3, 2.2 Hz), 5.99 (d, 1H, J = 7.2 Hz), 4.89 (d, 1H, J = 7.2 Hz), 4.61 (d, 1H, J = 11.8 Hz),

4.50 (d, 1H, J = 11.8 Hz), 3.82 (s, 3H), 2.35 (s, 1H), 2.20 (sp, 1H, J = 6.6, 0.6 Hz), 1.79-1.67 (m, 4H),

1.47-1.26 (m, 3H), 1.09-0.86 (m, 2H), 0.97 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.89 (d, 3H, J = 6.1 Hz), 0.88 (s, 9H),

0.83 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.07 (s, 6H). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 159.4 (s), 143.3 (s), 139.8 (s),

134.5 (d), 129.1 (d), 119.2 (d), 112.5 (d), 112.4 (d), 67.4 (d), 61.3 (t), 55.2 (q), 45.1 (d), 43.1 (d), 35.1

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127

(t), 34.1 (t), 32.8 (d), 26.3 (d), 25.8 (q), 24.3 (t), 22.8 (q), 21.6 (q), 18.2 (s), 15.7 (q), -5.3 (q). IR (film,

cm–1) : 3449, 2952, 2852, 1598, 1463, 1252, 1058, 834. SMBR (m/z, intensité relative): 418 (M+ –

H2O, 2), 389 (M+ – C4H9, 10), 307 (100), 175 (95), 159 (80), 139 (50), 74 (90). SMHR calculée pour

C23H37O3Si : 389.2512, trouvée : 389.2509. [α]D20 –17.1 (c = 1.41, CHCl3). (R)-141 : RMN 1H (300

MHz, CDCl3) : δ 7.28-7.23 (m, 1H), 6.95-6.90 (m, 2H), 6.83 (dd, 1H, J = 8.3, 2.8 Hz), 6.05 (d, 1H, J =

8.3 Hz), 4.82 (dd, 1H, J = 8.3, 4.4 Hz), 4.67 (d, 1H, J = 11,8 Hz), 4.52 (d, 1H, J = 11.8 Hz), 3.82 (s,

3H), 2.83 (s, 1H), 2.03 (dq, 1H, J = 9.9, 2.5 Hz), 1.86 (sp, 1H, J = 6.6, 0.6 Hz), 1.80-1.65 (m, 3H),

1.43-1.33 (m, 2H), 1.11-0.79 (m, 3H), 0.90 (s, 9H), 0.87 (d, 6H, J = 6.6 Hz), 0.83 (d, 3H, J = 7.2 Hz),

0.12 (s, 3H), 0.10 (s, 3H). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 159.4 (s), 143.8 (s), 143.1 (s), 131.2 (d),

129.2 (d), 119.1 (d), 112.6 (d), 112.4 (d), 67.1 (d), 62.2 (t), 55.2 (q), 44.1 (d), 43.7 (d), 35.2 (t), 33.9 (t),

32.5 (d), 26.7 (d), 25.8 (q), 24.3 (t), 22.7 (q), 21.6 (q), 18.2 (s), 15.4 (q), -5.4 (q), -5.5 (q). IR (film, cm–

1) : 3447, 2952, 2855, 1597, 1463, 1253, 1050, 836. SMBR (m/z, intensité relative) : 389 (M+ – C4H9,

5), 307 (100), 175 (90), 74 (100). SMHR calculée pour C23H37O3Si : 389.2512, trouvée : 389.2509.

[α]D20 –20.7 (c = 1.46, CHCl3).

Il a été possible d’obtenir uniquement l’alcool allylique (R)-141 en utilisant le protocole de réduction

des énones par le triethylborohydrure de lithium (voir formation de l’alcool (R)-139). Ainsi, en partant

de l’énone brute (Z)-137 (1.14 g, 2.56 mmol), 846 mg (74% pour 2 étapes) d’une huile incolore a été

isolée après purification par chromatographie éclair. L’analyse CPV du produit brut a démontré la

présence d’un seul produit (e.d. >99%) correspondant à l’alcool allylique (R)-141.

Pivalate de (2E)-(1R)-4-hydroxy-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-

methylbut-2-ényl [(R)-145d]

O

i-Pr

OH

t-Bu

O

La procédure générale pour former les pivalates a été utilisée (voir le produit (E)-129). En commençant

avec l’alcool (R)-133a (1.04 g, 2.94 mmol), 1.23 g (95%) d’une huile incolore correspondant à (R)-

145a a été isolée après purification par chromatographie éclair (éluant : Et2O / hexane, 8 : 92). RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 5.72 (dd, 1H, J = 9.7, 4.0 Hz), 5.56 (dq, 1H, J = 9.6, 1.3 Hz), 4.01 (s, 2H),

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1.91-1.79 (m, 2H), 1.74-1.55 (m, 3H), 1.64 (d, 3H, J = 0.6 Hz), 1.41-1.18 (m, 1H), 1.16 (s, 9H), 1.05-

0.75 (m, 4H), 0.90 (s, 9H), 0.88 (d, 3H, J = 6.5 Hz), 0.84 (d, 3H, J = 7.0 Hz), 0.82 (d, 3H, J = 6.8 Hz),

0.04 (s, 6H). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 177.6 (s), 140.9 (s), 117.8 (d), 70.5 (d), 67.5 (t), 43.7

(d), 42.6 (d), 38.9 (s), 35.1 (t), 34.9 (t), 32.4 (d), 27.2 (q), 26.7 (d), 25.8 (q), 23.9 (t), 22.8 (q), 21.4 (q),

18.4 (s), 15.3 (q), 14.0 (q), -5.3 (q). IR (film, cm–1) : 2954, 2858, 1723, 1459, 1283, 1155, 838. SMBR

(m/z, intensité relative) : 381 (M+ – C4H9, 5), 205 (100), 159 (90), 74 (100). SMHR calculée pour

C22H41O3Si : 381.2825, trouvée : 381.2816.

Procédure typique pour la désilylation de l’alcool primaire :

Le pivalate (R)-145a (1.51 g, 3.43 mmol) a été dissous dans le THF (7 mL) et refroidi à 0 °C. Une

solution de fluorure de tetrabutylammonium (1.0 M dans le THF, 3.8 mL, 3.8 mmol) a été ajoutée et le

milieu réactionnel a été agité à température ambiante pendant 7 h, après quoi il a été neutralisé par

l’ajout d’une solution aqueuse saturée de NH4Cl (10 mL). Les phases ont été séparées, la fraction

aqueuse a été extraite avec Et2O (3 x 5 mL), les fractions organiques combinées ont été lavées une fois

avec de le saumure, séchées avec du MgSO4, filtrées et concentrées. Le résidu obtenu a été purifié par

chromatographie éclair sur colonne de gel de silice en utilisant un mélange d’hexane et d’acétate

d’éthyle (80 : 20) comme éluant. Ainsi, 1.12 g (100%) d’une huile incolore correspondant à l’alcool

primaire intermédiaire a été isolé. RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 5.72 (dd, 1H, J = 9.5, 4.0 Hz), 5.54

(qd, 1H, J = 9.4, 1.2 Hz), 4.05 (s, 2H), 1.90-1.80 (m, 2H), 1.73 (d, 3H, J = 0.9 Hz), 1.71-1.60 (m, 4H),

1.55 (s, 1H), 1.30-1.19 (m, 1H), 1.18 (s, 9H), 1.03-0.87 (m, 3H), 0.89 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.84 (d, 6H, J

= 6.6 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 177.8 (s), 141.2 (s), 119.2 (d), 70.6 (d), 68.0 (t), 43.7 (d),

42.7 (d), 38.9 (s), 35.1 (t), 35.1 (t), 32.4 (d), 27.2 (q), 26.8 (d), 24.0 (t), 22.8 (q), 21.5 (q), 15.3 (q), 14.3

(q). IR (film, cm–1) : 3405, 2957, 1722, 1457, 1288, 1157, 1021, 941. SMBR (m/z, intensité relative) :

324 (M+, 5), 222 (50), 139 (55) 101 (70), 83 (100). SMHR calculée pour C20H36O3 : 324.2664,

trouvée : 324.2670. [α]D20 –46.3 (c = 0.96, CHCl3).

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Pivalate de (2Z)-(1S)-4-hydroxy-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-phenylbut-

2-ényl [(S)-147a]

O

i-Pr

OH

t-Bu

O

La procédure générale pour former les pivalates a été utilisée (voir le produit (E)-129). En commençant

avec l’alcool (S)-139 (3.04 g, 7.30 mmol), 3.65 g (100%) d’une huile incolore a été isolée. Le produit

brut (>95% pur) a été immédiatement utilisé pour la prochaine étape.

La désilylation a été effectuée selon la procédure décrite ci-haut (voir produit (R)-145d). En

commençant avec l’éther silylé brut correspondant (3.65 g, 7.29 mmol), 1.37 g (49%) de l’alcool

primaire pur (S)-147a a été isolé en plus de 665 mg (24%) d’une fraction contenant une trace

d’impureté. RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 7.54-7.50 (m, 2H), 7.38-7.28 (m, 3H), 5.85 (d, 1H, J = 9.9

Hz), 5.80 (dd, 1H, J = 9.9, 2.2 Hz), 4.80 (d, 1H, J = 12.1 Hz), 4.30 (d, 1H, J = 12.1 Hz), 3.49 (s, 1H),

1.97 (septd, 1H, J = 7.2 et 2.8 Hz), 1.96-1.88 (m, 1H), 1.77-1.67 (m, 3H), 1.59 (tt, 1H, J = 11.6 et 2.8

Hz), 1.43-1.23 (m, 2H), 1.19 (s, 9H), 1.14-0.80 (m, 2H), 0.94 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.92 (d, 3H, J = 6.6

Hz), 0.84 (d, 3H, J = 7.2 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 179.1 (s), 142.2 (s), 141.4 (s), 128.4

(d), 127.7 (d), 127.3 (d), 126.3 (d), 71.2 (d), 60.4 (t), 44.0 (d), 43.5 (d), 39.2 (s), 35.4 (t), 34.9 (t), 32.8

(d), 27.1 (q), 26.4 (d), 24.1 (t), 22.8 (q), 21.4 (q), 15.5 (q). IR (film, cm–1) : 3447, 2954, 1708. SMBR

(m/z, intensité relative) : 386 (M+, 5), 145 (60), 85 (100). SMHR calculée pour C25H38O3 : 386.2821,

trouvée : 386.2830. [α]D20 –6.6 (c = 2.65, CHCl3).

Pivalate de (2Z)-(1R)-4-hydroxy-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-

phenylbut-2-ényl [(R)-147a]

O

i-Pr

OH

t-Bu

O

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La procédure générale pour former les pivalates a été utilisée (voir le produit (E)-129). En commençant

avec l’alcool (R)-139 (960 mg, 2.30 mmol), 1.00 g (87%) d’une huile incolore a été isolée après

purification par chromatographie éclair (éluant : Et2O / hexane, 2 : 98). RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ

7.43-7.40 (m, 2H), 7.36-7.27 (m, 3H), 5.91 (dd, 1H, J = 9.7, 3.8 Hz), 5.81 (d, 1H, J = 9.6 Hz), 4.69 (d,

1H, J = 12.3 Hz), 4.55 (d, 1H, J = 12.3 Hz), 2.03 (septd, 1H, J = 6.8, 2.3 Hz), 1.91-1.63 (m, 4H), 1.34-

1.24 (m, 1H), 1.22 (s, 9H), 1.09-0.83 (m, 4H), 0.92 (d, 3H, J = 7.1 Hz), 0.89 (d, 6H, J = 7.0 Hz), 0.80

(s, 9H), 0.02 (s, 3H), -0.02 (s, 3H). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 177.5 (s), 144.5 (s), 141.3 (s),

127.9 (d), 127.2 (d), 124.5 (d), 70.5 (d), 60.2 (t), 44.1 (d), 42.8 (d), 38.9 (s), 35.4 (t), 35.1 (t), 32.5 (d),

27.2 (q), 26.7 (d), 25.7 (q), 24.0 (t), 22.8 (q), 21.7 (q), 18.1 (s), 15.3 (q), -5.5 (q). IR (film, cm–1) : 3025,

2929, 1723, 1477, 1388, 1282, 1254, 1077, 774. SMBR (m/z, intensité relative) : 443 (M+ – C4H9, 5),

398 (20), 267 (75), 159 (100), 74 (85). SMHR calculée pour C27H43O3Si : 443.2981, trouvée :

443.2976. [α]D20 –21.2 (c = 1.76, CHCl3).

La désilylation a été effectuée selon la procédure décrite ci-haut (voir produit (R)-145d). En

commençant avec l’éther silylé correspondant (1.81 g, 3.60 mmol), 1.39 g (100%) d’une huile incolore

a été isolée après purification par chromatographie éclair (éluant : hexane / AcOEt, 85 : 15). RMN 1H

(300 MHz, CDCl3) : δ 7.54-7.51 (m, 2H), 7.40-7.29 (m, 3H), 5.85 (dd, 1H, J = 10.4, 3.9 Hz), 5.79 (d,

1H, J = 10.3 Hz), 4.85 (d, 1H, J = 12.6 Hz), 4.37 (dd, 1H, J = 12.3, 6.1 Hz), 3.37 (s, 1H), 2.05-1.92 (m,

2H), 1.86-1.67 (m, 3H), 1.43-1.34 (m, 1H), 1.22 (s, 9H), 1.11-0.83 (m, 4H), 0.96 (d, 3H, J = 6.5 Hz),

0.89 (d, 3H, J = 7.0 Hz), 0.86 (d, 3H, J = 7.0 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 178.9 (s), 144.2

(s), 141.1 (s), 128.4 (d), 127.7 (d), 126.5 (d), 124.5 (d), 71.8 (d), 60.3 (t), 44.1 (d), 42.9 (d), 39.0 (s),

35.6 (t), 34.9 (t), 32.5 (d), 27.1 (q), 26.9 (d), 24.0 (t), 22.8 (q), 21.5 (q), 15.4 (q). IR (film, cm–1) : 3497,

3056, 2966, 2866, 1713, 1456, 1285, 1172, 1023, 934. SMBR (m/z, intensité relative) : 386 (M+, 5),

311 (25), 284 (25), 255 (50), 145 (100), 129 (55), 117 (85), 91 (90), 85 (90). SMHR calculée pour

C25H38O3 : 386.2821, trouvée : 386.2811. [α]D20 –20.3 (c = 2.30, CHCl3).

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Pivalate de (2Z)-(1S)-3-(hydroxymethyl)-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-4,4-

dimethylpent-2-ényl [(S)-147b]

O

i-Pr

OH

t-Bu

O

La procédure générale pour former les pivalates a été utilisée (voir le produit (E)-129). En commençant

avec l’alcool (S)-140 (201 mg, 0.51 mmol), le pivalate correspondant a été quantitativement isolé sous

l’apparence d’une huile incolore et il a été immédiatement utilisé à l’étape suivante. RMN 1H (300

MHz, CDCl3) : δ 5.69 (dd, 1H, J = 8.3, 2.8 Hz), 5.37 (d, 1H, J = 8.3 Hz), 4.34 (d, 1H, J = 11.0 Hz),

4.15 (d, 1H, J = 11.0 Hz), 1.98 (septd, 1H, J = 6.6, 2.2 Hz), 1.82-1.51 (m, 7H), 1.33-1.25 (m, 1H), 1.17

(s, 9H), 1.09 (s, 9H), 1.02-0.84 (m, 1H), 0.89 (d, 3H, J = 7.2 Hz), 0.88 (s, 9H), 0.86 (d, 3H, J = 6.6 Hz),

0.79 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.09 (s, 3H), 0.07 (s, 3H).

La désilylation a été effectuée selon la procédure décrite (voir produit (R)-145d). En commençant avec

l’éther silylé brut correspondant (0.51 mmol), 155 mg (83% pour deux étapes) d’une huile incolore a

été isolée après purification par chromatographie éclair (éluant : hexane / AcOEt, 85 : 15). RMN 1H

(300 MHz, CDCl3): δ 5.62 (d, 1H, J = 9.9 Hz), 5.36 (d, 1H, J = 9.9 Hz), 4.35 (d, 1H, J = 12.1 Hz), 3.98

(d, 1H, J = 12.1 Hz), 3.61 (s, 1H), 1.91 (septd, 1H, J = 6.6 Hz), 1.86-1.62 (m, 4H), 1.50-0.95 (m, 5H),

1.17 (s, 9H), 1.08 (s, 9H), 0.91 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.88 (d, 3H, J = 7.2 Hz), 0.79 (d, 3H, J = 6.6 Hz).

RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 179.2 (s), 151.0 (s), 122.0 (d), 71.5 (d), 57.5 (t), 44.0 (d), 43.4 (d),

39.1 (s), 35.9 (s), 35.1 (t), 35.0 (t), 32.7 (d), 29.1 (q), 27.0 (q), 26.3 (d), 24.1 (t), 22.8 (q), 21.4 (q), 15.4

(q). IR (film, cm–1): 3492, 2954, 2869, 1710, 1479, 1285, 1166. SMBR (m/z, intensité relative): 366

(M+, 2), 291 (40), 207 (70), 189 (85), 171 (60), 138 (80), 125 (90), 109 (95), 95 (90), 83 (100). SMHR

calculée pour C23H42O3 : 366.3134, trouvée : 366.3141. [α]D20 –42.4 (c = 1.44, CHCl3).

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132

Pivalate de (2Z)-(1R)-3-(hydroxymethyl)-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-4,4-

dimethylpent-2-ényl [(R)-147b]

O

i-Pr

OH

t-Bu

O

La procédure générale pour former les pivalates a été utilisée (voir le produit (E)-129). En commençant

avec l’alcool (R)-140 (3.20 g, 8.07 mmol), 3.37 g (87%) d’une huile incolore a été isolée après

purification par chromatographie éclair (éluant : Et2O / hexane, 2 : 98). RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ

5.69 (dd, 1H, J = 9.4, 3.9 Hz), 5.50 (d, 1H, J = 9.4 Hz), 4.28 (d, 1H, J = 11.3 Hz), 4.08 (d, 1H, J = 11.3

Hz), 1.96 (septd, 1H, J = 6.6, 0.6 Hz), 1.78-1.58 (m, 5H), 1.33-1.17 (m, 2H), 1.17 (s, 9H), 1.09 (s, 9H),

1.07-0.78 (m, 2H), 0.89 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.89 (s, 9H), 0.84 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.82 (d, 3H, J = 6.6

Hz), 0.08 (s, 3H), 0.07 (s, 3H).

La désilylation a été effectuée selon la procédure décrite (voir produit (R)-145d). En commençant avec

l’éther silylé correspondant (3.37 g, 7.01 mmol), 1.90 g (74%) d’une huile incolore a été isolée après

purification par chromatographie éclair (éluant : hexane / éther diéthylique, 93 : 7). RMN 1H (300

MHz, CDCl3) : δ 5.63 (dd, 1H, J = 10.4, 4.4 Hz), 5.34 (d, 1H, J = 10.4 Hz), 4.41 (d, 1H, J = 12.1 Hz),

3.98 (d, 1H, J = 12.1 Hz), 1.92-1.83 (m, 2H), 1.74-1.62 (m, 5H), 1.38-1.24 (m, 1H), 1.17 (s, 9H), 1.09

(s, 9H), 1.04-0.86 (m, 2H), 0.91 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.85 (d, 3H, J = 7.2 Hz), 0.79 (d, 3H, J = 6.6 Hz).

RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 179.2 (s), 152.6 (s), 120.3 (d), 72.9 (d), 57.7 (t), 44.5 (d), 43.0 (d),

39.0 (s), 36.1 (t), 34.9 (t), 32.6 (d), 29.4 (q), 27.0 (q), 27.0 (d), 24.0 (t), 22.8 (q), 21.5 (q), 15.5 (q). IR

(film, cm–1): 3503, 2959, 2870, 1711, 1478, 1286, 1170, 1018. SMBR (m/z, intensité relative) : 366

(M+, 1), 348 (M+ – H2O, 1), 291 (50), 208 (70), 189 (65), 125 (75), 95 (80), 83 (100). SMHR calculée

pour C23H42O3 : 366.3134, trouvée : 366.3141. [α]D20 –4.8 (c = 2.12, CHCl3).

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133

Pivalate de (2Z)-(1S)-4-hydroxy-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-(3-

methoxyphenyl)but-2-ényl [(S)-147c]

O

i-Pr

OH

t-Bu

O

OMe

La procédure générale pour former les pivalates a été utilisée (voir le produit (E)-129). En commençant

avec l’alcool (S)-141 (1.88 g, 4.21 mmol), 1.87 g (84%) d’un solide blanc a été isolé après purification

par chromatographie éclair (éluant : Et2O / hexane, 2 : 98). RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 7.25-7.20

(m, 1H), 7.00 (d, 1H, J = 8.8 Hz), 6.99 (d, 1H, J = 9.9 Hz), 6.97 (d, 1H, J = 2.8 Hz), 6.81 (dd, 1H, J =

8.3 et 2.8 Hz), 5.84 (dd, 1H, J = 8.8 et 2.8 Hz), 5.75 (d, 1H, J = 8.8 Hz), 4.68 (d, 1H, J = 11.8 Hz), 4.51

(d, 1H, J = 11.8 Hz), 3,81 (s, 3H), 2.01 (septd, 1H, J = 6.6 Hz), 1.91-1.85 (m, 1H), 1.75-1.55 (m, 4H),

1.41-1.17 (m, 1H), 1.20 (s, 9H), 1.09-0.85 (m, 3H), 0.90 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.89 (d, 3H, J = 6.6 Hz),

0.83 (d, 3H, J = 7.7 Hz), 0.81 (s, 9H), 0.02 (s, 3H), -0.01 (s, 3H).

La désilylation a été effectuée selon la procédure précédemment décrite (voir produit (R)-145d). En

commençant avec l’éther silylé correspondant (1.86 g, 3.50 mmol), 1.46 g (100%) d’une huile incolore

a été isolée après purification par chromatographie éclair (éluant : hexane / AcOEt, 85 : 15). RMN 1H

(300 MHz, CDCl3) : δ 7.26 (t, 1H, J = 7.7 Hz), 7.11-7.09 (m, 2H), 6.84 (dd, 1H, J = 6.0, 2.2 Hz), 5.86

(d, 1H, J = 9.4 Hz), 5.80 (dd, 1H, J = 9.4 et 2.2 Hz), 4.78 (d, 1H, J = 12.1 Hz), 4.31 (d, 1H, J = 12.1

Hz), 3.82 (s, 3H), 2.02-1.87 (m, 2H), 1.78-1.55 (m, 3H), 1.39-1.22 (m, 3H), 1.20 (s, 9H), 1.06 (q, 2H, J

= 12.1 Hz), 0.95 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.93 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.85 (d, 3H, J = 6.6 Hz). RMN 13C

(75.5 MHz, CDCl3) : δ 179.0 (s), 159.6 (s), 142.6 (s), 142.0 (s), 129.3 (d), 127.6 (d), 118.9 (d), 112.9

(d), 112.3 (d), 71.2 (d), 60.4 (t), 55.2 (q), 44.0 (d), 43.6 (d), 39.2 (s), 35.4 (t), 35.0 (t), 32.8 (d), 27.1 (q),

26.4 (d), 24.1 (t), 22.8 (q), 21.4 (q), 15.5 (q). IR (film, cm–1): 3451, 2957, 2929, 2870, 1708, 1598,

1577, 1283, 1167. SMBR (m/z, intensité relative) : 416 (M+, 5), 398 (M+ – H2O, 5), 175 (100), 147

(50). SMHR calculée pour C26H40O4 : 416.2926, trouvée : 416.2931. [α]D20 –2.8 (c = 1.85, CHCl3).

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134

Pivalate de (2Z)-(1R)-4-hydroxy-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-(3-

methoxyphenyl)but-2-ényl [(R)-147c]

O

i-Pr

OH

t-Bu

O

OMe

La procédure générale pour former les pivalates a été utilisée (voir le produit (E)-129). En commençant

avec l’alcool (R)-141 (954 mg, 2.29 mmol), le pivalate correspondant été obtenu quantitativement (1.15

g) et a été immédiatement utilisé pour la prochaine étape (le produit brut est pur à >95%). RMN 1H

(300 MHz, CDCl3) : δ 7.23 (d, 1H, J = 8.3 Hz), 6.99 (d, 1H, J = 9.9 Hz), 6.97 (d, 1H, J = 2.2 Hz), 6.82

(dd, 1H, J = 5.5, 2.8 Hz), 5.87 (dd, 1H, J = 9.9, 3.9 Hz), 5.81 (d, 1H, J = 9.9 Hz), 4.64 (d, 1H, J = 12.1

Hz), 4.50 (d, 1H, J = 12.1 Hz), 3,82 (s, 3H), 2.00 (septd, 1H, J = 6.6 Hz), 1.86-1.63 (m, 6H), 1.35-1.24

(m, 1H), 1.19 (s, 9H), 1.08-0.80 (m, 2H), 0.90 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.87 (d, 6H, J = 6.6 Hz), 0.79 (s,

9H), 0.02 (s, 3H), -0.02 (s, 3H).

La désilylation a été effectuée selon la procédure précédemment décrite (voir produit (R)-145d). Ainsi,

en commençant avec le pivalate (1.86 g, 3.50 mmol), 1.46 g (100%) d’une huile incolore a été isolée

après purification par chromatographie éclair (éluant : hexane / AcOEt, 85 : 15). RMN 1H (300 MHz,

CDCl3) : δ 7.30-7.25 (m, 1H), 7.10-7.06 (m, 2H), 6.86 (dd, 1H, J = 8.2, 2.8 Hz), 5.83-5.75 (m, 2H),

4.81 (dd, 1H, J = 12.7, 2.8 Hz), 4.33 (dd, 1H, J = 12.7, 9.4 Hz), 3.83 (s, 3H), 3.29 (dd, 1H, J = 9.9, 3.3

Hz), 2.02-1.88 (m, 2H), 1.81-1.62 (m, 3H), 1.41-1.31 (m, 2H), 1.19 (s, 9H), 1.07-0.91 (m, 3H), 0.93 (d,

3H, J = 6.6 Hz), 0.87 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.84 (d, 3H, J = 7.2 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ

179.0 (s), 159.6 (s), 144.0 (s), 142.7 (s), 129.4 (d), 124.7 (d), 119.1 (d), 112.8 (d), 112.6 (d), 71.8 (d),

60.4 (t), 55.3 (q), 44.1 (d), 43.0 (d), 39.1 (s), 36.0 (t), 34.9 (t), 32.5 (d), 27.1 (q), 26.9 (d), 24.0 (t), 22.8

(q), 21.6 (q), 15.4 (q). IR (film, cm–1) : 3442, 2956, 2919, 1710, 1644, 1480, 1286, 1168. SMBR (m/z,

intensité relative) : 416 (M+, 5), 398 (M+ – H2O, 5), 175 (100), 147 (50). SMHR calculée pour

C26H40O4 : 416.2926, trouvée : 416.2931. [α]D20 –22.7 (c = 1.43, CHCl3).

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135

(3E)-(2S)-2-isopropyl-4-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-2-methylbut-3-én-1-ol

[(S)-146] i-Pr

OHCH3

Procédure typique pour la formation de centres quaternaires par addition d’un organocuprate :

Une suspension de CuCN (318 mg, 3.56 mmol) dans le THF (5 mL) a été dégazée et purgée à l’argon,

puis elle a été refroidie à –15 °C. Une solution fraîchement préparée de chlorure de i-propylmagnesium

(1.35 M dans Et2O, 2.6 mL, 3.6 mmol) a été lentement additionnée sur une période de 5 min. Ce milieu

réactionnel a été agité à cette température pendant 25 min, puis une solution du pivalate (115 mg, 0.36

mmol) dans le THF (3 mL) a été transférée goutte-à-goutte pendant 10 min. La réaction a aussitôt été

mise à température ambiante. Après complétion de la réaction, une solution basique de NH4OH dans

NH4Cl saturé (1 : 9) a été ajoutée, la phase aqueuse a été extraite avec Et2O (3 x 5 mL), les fractions

organiques combinées ont été séchées avec du MgSO4, filtrées et concentrées. L’analyse par CPV/SM

du résidu brut a démontré qu’un seul produit (e.d. >99%). La purification par chromatographie éclair

sur colonne de gel de silice (éluant : Et2O / hexane, 15 : 85) a permis d’isoler 93 mg (98%) d’une huile

incolore. RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 5.24-5.22 (m, 2H), 3.38 (d, 2H, J = 6.2 Hz), 1.96-1.87 (m,

1H), 1.83-1.68 (m, 2H), 1.65-1.53 (m, 3H), 1.43-1.33 (m, 1H), 1.22 (t, 1H, J = 6.4 Hz), 1.06-0.89 (m,

4H), 0.91 (s, 3H), 0.87 (d, 3H, J = 7.0 Hz), 0.86 (d, 3H, J = 6.5 Hz), 0.83 (d, 3H, J = 6.9 Hz), 0.82 (d,

3H, J = 6.9 Hz), 0.69 (d, 3H, J = 7.0 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 136.5 (d), 133.7 (d), 69.2

(t), 47.0 (d), 45.5 (d), 44.3 (s), 43.8 (t), 35.1 (t), 33.2 (t), 32.5 (d), 28.4 (d), 24.0 (t), 22.6 (q), 21.4 (q),

17.8 (q), 17.0 (q), 16.0 (q), 15.0 (q). IR (film, cm–1) : 3416, 2953, 1671, 1456, 1371, 1029. SMBR

(m/z, intensité relative) : 266 (M+, 2), 97 (100), 81 (60). SMHR calculée pour C18H34O : 266.2610,

trouvée : 266.2603. [α]D20 –59.1 (c = 1.07, CHCl3).

(3E)-(2S)-2-isopropyl-4-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-2-phenylbut-3-én-1-ol

[(S)-148] i-Pr

OH

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136

La même procédure d’addition de réactif de cuprate a été utilisée (voir alcool (S)-146). Le pivalate (S)-

147a (99 mg, 0.26 mmol) a permis de synthétiser 65 mg (77%) d’un solide blanc après purification par

chromatographie éclair (éluant : Et2O / hexane, 15 : 85). L’analyse du résidu brut par CLHP (colonne

Chiralcel-OB) a démontré qu’un seul produit (e.d. >98%). P.f. 73-74 ºC. RMN 1H (300 MHz, CDCl3) :

δ 7.37-7.31 (m, 4H), 7.28-7.20 (m, 1H), 5.58 (d, 1H, J = 15.9 Hz), 5.40 (dd, 1H, J = 15.9, 8.8 Hz), 3.84

(d, 2H, J = 6.0 Hz), 2.36 (sept, 1H, J = 6.6 Hz), 2.06 (dq, 1H, J = 9.3 Hz), 1.94 (septd, 1H, J = 6.6 Hz),

1.78-1.63 (m, 4H), 1.50-1.40 (m, 1H), 1.19 (t, 1H, J = 6.0 Hz), 1.12-0.84 (m, 3H), 0.93 (d, 3H, J = 7.2

Hz), 0.91 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.88 (d, 3H, J = 7.2 Hz), 0.77 (d, 3H, J = 7.7 Hz), 0.76 (d, 3H, J = 7.2

Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 143.3 (s), 137.5 (d), 129.9 (d), 128.4 (d), 128.1 (d), 126.3 (d),

67.2 (t), 52.8 (s), 47.0 (d), 46.3 (d), 43.9 (t), 35.1 (t), 32.6 (d), 31.5 (d), 28.5 (d), 23.8 (t), 22.6 (q), 21.5

(q), 18.1 (q), 17.9 (q), 15.0 (q). IR (film, cm–1) : 3557 (br), 3019, 2843, 1599, 1455. SMBR (m/z,

intensité relative) : 297 (M+ – CH3O, 20), 159 (100), 129 (45), 84 (100). SMHR calculée pour C22H33 :

297.2582, trouvée : 297.2576. [α]D20 –87.7 (c = 2.54, CHCl3).

(3E)-(2R)-2-isopropyl-4-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-2-phenylbut-3-én-1-ol

[(R)-148] i-Pr

OH

La même procédure d’addition de réactif de cuprate a été utilisée (voir alcool (S)-132). Le pivalate (R)-

147a (337 mg, 0.87 mmol) a permis de synthétiser 289 mg (77%) d’une huile incolore après

purification par chromatographie éclair (éluant : Et2O / hexane, 15 : 85). L’analyse du résidu brut par

CLHP (colonne Chiralcel-OB) a démontré qu’un seul produit (e.d. >98%). RMN 1H (300 MHz,

CDCl3) : δ 7.35-7.32 (m, 2H), 7.25-7.22 (m, 3H), 5.57 (d, 1H, J = 16.2 Hz), 5.38 (dd, 1H, J = 16.2, 9.0

Hz), 3.87 (d, 1H, J = 11.0 Hz), 3.81 (d, 1H, J = 11.0 Hz), 2.31 (sept, 1H, J = 6.8 Hz), 2.07-2.00 (m,

1H), 1.94 (septd, 1H, J = 7.0, 2.0 Hz), 1.78-1.64 (m, 3H), 1.47-1.37 (m, 1H), 1.21 (s, 1H), 1.11-0.95

(m, 3H), 0.92 (d, 3H, J = 7.4 Hz), 0.90 (d, 3H, J = 7.0 Hz), 0.88 (d, 3H, J = 6.8 Hz), 0.82 (d, 3H, J =

6.9 Hz), 0.75 (d, 3H, J = 6.9 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 143.2 (s), 137.8 (d), 129.6 (d),

128.4 (d), 128.1 (d), 126.2 (d), 67.0 (t), 53.1 (s), 47.2 (d), 46.2 (d), 43.9 (t), 35.2 (t), 32.6 (d), 31.8 (d),

28.6 (d), 23.9 (t), 22.6 (q), 21.5 (q), 18.0 (q), 17.8 (q), 15.2 (q). IR (film, cm–1): 3560, 3423, 3020,

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137

2952, 2844, 1599, 1453. SMBR (m/z, intensité relative) : 310 (M+ – H2O, 2), 297 (M+ – CH3O, 15),

267 (20), 159 (100), 129 (70), 91 (50). SMHR calculée pour C23H34 : 310.2660, trouvée : 310.2653.

[α]D20 –21.3 (c = 3.24, CHCl3).

(3E)-(2S)-2-ethyl-4-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-2-(3-methoxyphenyl)but-3-

én-1-ol [(S)-150] i-Pr

OH

OMe

La même procédure d’addition de réactif de cuprate a été utilisée (voir alcool (S)-146). Le pivalate (S)-

147c (738 mg, 1.77 mmol) a permis de synthétiser 528 mg (86%) d’une huile incolore après

purification par chromatographie éclair (éluant : Et2O / hexane, 15 : 85). L’analyse du résidu brut par

CLHP (colonne Chiralcel-OD) a démontré qu’un seul produit (e.d. >98%). RMN 1H (300 MHz,

CDCl3) : δ 7.25 (t, 1H, J = 8.3 Hz), 6.89-6.85 (m, 2H), 6.77 (dd, 1H, J = 8.3, 2.2 Hz), 5.54 (d, 1H, J =

16.0 Hz), 5.36 (dd, 1H, J = 16.0, 9.4 Hz), 3.84-3.72 (m, 2H), 3.79 (s, 3H), 2.04-1.57 (m, 5H), 1.82 (q,

2H, J = 7.2 Hz), 1.47-1.38 (m, 1H), 1.25 (s, 1H), 1.05-0.92 (m, 4H), 0.91 (t, 3H, J = 7.2 Hz), 0.91 (d,

6H, J = 6.6 Hz), 0.76 (d, 3H, J = 6.1 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 159.5 (s), 145.8 (s), 136.7

(d), 132.7 (d), 129.1 (d), 119.8 (d), 113.9 (d), 111.3 (d), 67.5 (t), 55.1 (q), 49.8 (s), 47.1 (d), 45.7 (d),

43.8 (t), 35.1 (t), 32.5 (d), 28.5 (d), 28.4 (t), 23.9 (t), 22.6 (q), 21.4 (q), 15.2 (q), 8.5 (q). IR (film, cm–

1) : 3437, 2952, 2870, 1600, 1464, 1254. SMBR (m/z, intensité relative) : 344 (M+, 5), 313 (50), 175

(100), 149 (50). SMHR calculée pour C23H36O2 : 344.2715 trouvée : 344.2709. [α]D20 –42.1 (c = 1.76,

CHCl3).

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138

(3E)-(2R)-2-ethyl-4-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-2-(3-methoxyphenyl)but-3-

én-1-ol [(R)-150] i-Pr

OH

MeO

La même procédure d’addition de réactif de cuprate a été utilisée (voir alcool (S)-146). Le pivalate (R)-

147c (80 mg, 0.19 mmol) a permis de synthétiser 42 mg (64%) d’une huile jaunâtre après purification

par chromatographie éclair (éluant : Et2O / hexane, 15 : 85). L’analyse du résidu brut par CLHP

(colonne Chiralcel-OD) a démontré un e.d. = 94%. RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 7.28-7.22 (m, 1H),

6.90-6.86 (m, 2H), 6.79-6.75 (m, 1H), 5.52 (d, 1H, J = 15.9 Hz), 5.34 (dd, 1H, J = 15.9, 9.4 Hz), 3.81-

3.78 (m, 2H), 3.79 (s, 3H), 2.07-1.61 (m, 4H), 1.82 (q, 2H, J = 7.2 Hz), 1.44-1.25 (m, 2H), 1.05-0.80

(m, 4H), 0.89 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.87 (d, 3H, J = 6.1 Hz), 0.78 (t, 3H, J = 7.2 Hz), 0.76 (d, 3H, J =

6.6 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 159.5 (s), 145.8 (s), 136.7 (d), 132.8 (d), 129.1 (d), 120.0 (d),

114.0 (d), 111.4 (d), 67.5 (t), 55.1 (q), 49.8 (s), 47.1 (d), 45.7 (d), 43.7 (t), 35.1 (t), 32.5 (d), 28.6 (d),

28.5 (t), 23.9 (t), 22.6 (q), 21.5 (q), 15.1 (q), 8.5 (q). IR (film, cm–1) : 3463, 2954, 1599, 1463, 1257.

SMBR (m/z, intensité relative) : 344 (M+, 5), 313 (65), 175 (100), 149 (45). SMHR calculée pour

C23H36O2 : 344.2715 trouvée : 344.2719. [α]D20 –43.3 (c = 1.26, CHCl3).

Acide (3E)-(2R)-2-isopropyl-4-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-2-phenylbut-3-

énoïque [(R)-153]

i-Pr

OH

O

La procédure d’oxydation par le réactif de Jones a été utilisée (voir produit 116). Ainsi, en commençant

avec l’alcool primaire (R)-148 (220 mg, 0.67 mmol), 188 mg (82%) d’un solide mousseux blanc a été

isolé après purification par chromatographie éclair (éluant : AcOEt / hexane, 10 : 90). RMN 1H (300

MHz, CDCl3) : δ 7.37-7.23 (m, 5H), 5.78 (d, 1H, J = 16.0 Hz), 5.39 (dd, 1H, J = 16.0, 9.4 Hz), 2.83

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139

(sept, 1H, J = 6.7 Hz), 2.08-1.99 (m, 1H), 1.85 (septd, 1H, J = 6.9, 0.9 Hz), 1.75-1.59 (m, 3H), 1.46-

1.36 (m, 1H), 1.27-0.94 (m, 4H), 0.90 (d, 3H, J = 6.7 Hz), 0.89 (d, 3H, J = 6.5 Hz), 0.86 (d, 3H, J = 7.1

Hz), 0.83 (d, 3H, J = 6.8 Hz), 0.74 (d, 3H, J = 6.9 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 180.4 (s),

140.3 (s), 139.8 (d), 128.9 (d), 127.8 (d), 127.1 (d), 126.8 (d), 60.9 (s), 47.1 (d), 46.0 (d), 43.2 (t), 35.1

(t), 32.5 (d), 32.4 (d), 28.3 (d), 24.0 (t), 22.6 (q), 21.4 (q), 18.7 (q), 18.2 (q), 15.1 (q). IR (film, cm–1) :

3026, 2957, 2873, 1698, 1445, 1267. SMBR (m/z, intensité relative) : 342 (M+, 20), 299 (95), 253 (30),

163 (75), 137 (75), 115 (100). SMHR calculée pour C23H34O2 : 342.2559, trouvée : 342.2547. [α]D20 –

46.4 (c = 1.27, CHCl3).

Acide (3E)-(2S)-2-isopropyl-4-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-2-phenylbut-3-

énoïque [(S)-153]

i-Pr

OH

O

La procédure d’oxydation par le réactif de Jones a été utilisée (voir produit 116). Ainsi, en commençant

avec l’alcool primaire (S)-148 (282 mg, 0.86 mmol), 221 mg (75%) d’une huile incolore a été isolée

après purification par chromatographie éclair (éluant : AcOEt / hexane, 10 : 90). RMN 1H (300 MHz,

CDCl3) : δ 11.36 (s, 1H), 7.37-7.24 (m, 5H), 5.77 (d, 1H, J = 15.9 Hz), 5.38 (dd, 1H, J = 15.9, 9.4 Hz),

2.79 (sept, 1H, J = 6.6 Hz), 2.07-1.97 (m, 1H), 1.82 (d, 1H, J = 7.2 Hz), 1.74-1.58 (m, 3H), 1.42-1.34

(m, 1H), 1.07-0.78 (m, 4H), 0.89 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.87 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.86 (d, 3H, J = 6.6 Hz),

0.82 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.74 (d, 3H, J = 7.1 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 179.9 (s), 140.1

(d), 129.0 (d), 127.7 (d), 127.5 (d), 126.8 (d), 60.9 (s), 47.1 (d), 45.9 (d), 43.3 (t), 35.1 (t), 32.6 (d), 32.6

(d), 28.3 (d), 23.9 (t), 22.6 (q), 21.4 (q), 18.7 (q), 18.3 (q), 15.1 (q). IR (film, cm–1) : 3059, 2957, 1697,

1446, 1265, 759. SMBR (m/z, intensité relative) : 342 (M+, 35), 300 (M+ – C3H7, 100), 163 (60), 137

(50). SMHR calculée pour C23H34O2 : 342.2559, trouvée : 342.2564. [α]D20 –42.1 (c = 2.34, CHCl3).

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140

Acide (3E)-(2R)-2-ethyl-4-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-2-(3-methoxyphenyl)

but-3-énoïque [(R)-154]

i-Pr

OH

O

MeO

La procédure d’oxydation par le réactif de Jones a été utilisée (voir produit 116). Ainsi, en commençant

avec l’alcool primaire (R)-150 (65 mg, 0.19 mmol), 50 mg (74%) d’une huile incolore a été isolée après

purification par chromatographie éclair (éluant : AcOEt / hexane, 10 : 90). RMN 1H (300 MHz,

CDCl3) : δ 7.27-7.22 (m, 1H), 6.92-6.88 (m, 2H), 6.82-6.78 (m, 1H), 5.32 (d, 1H, J = 16.0 Hz), 5.29

(dd, 1H, J = 16.0, 9.4 Hz), 3.79 (s, 3H), 2.21 (sept, 1H, J = 7.2 Hz), 2.09-1.97 (m, 2H), 1.81-1.61 (m,

4H), 1.38-1.26 (m, 1H), 1.04-0.89 (m, 4H), 0.89 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.86 (t, 3H, J = 6.1 Hz), 0.83 (d,

3H, J = 7.1 Hz), 0.72 (d, 3H, J = 7.2 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 180.4 (s), 159.3 (s), 148.8

(s), 137.8 (d), 129.5 (d), 129.0 (d), 120.0 (d), 113.8 (d), 111.9 (d), 56.9 (s), 55.1 (q), 47.2 (d), 45.4 (d),

43.3 (t), 35.1 (t), 32.4 (d), 30.0 (t), 28.3 (d), 24.1 (t), 22.6 (q), 21.4 (q), 15.3 (q), 9.3 (q). IR (film, cm–1)

: 2954, 1699, 1599, 1256, 1052, 771. SMBR (m/z, intensité relative) : 358 (M+, 30), 194 (30), 175

(100). SMHR calculée pour C23H34O3 : 358.2508, trouvée : 358.2518. [α]D20 –44.2 (c = 1.13, CHCl3).

Acide (3E)-(2S)-2-ethyl-4-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-2-(3-methoxyphenyl)

but-3-énoïque [(S)-154]

i-Pr

OH

O

OMe

La procédure d’oxydation par le réactif de Jones a été utilisée (voir produit 116). Ainsi, en commençant

avec l’alcool primaire (S)-150 (394 mg, 1.14 mmol), 361 mg (88%) d’une huile incolore a été isolée

après purification par chromatographie éclair (éluant : AcOEt / hexane, 10 : 90). RMN 1H (300 MHz,

CDCl3) : δ 11.88 (s, 1H), 7.29-7.19 (m, 1H), 6.94-6.88 (m, 2H), 6.84-6.80 (m, 1H), 5.95 (d, 1H, J =

16.0 Hz), 5.34 (dd, 1H, J = 16.0, 9.4 Hz), 3.80 (s, 3H), 2.25-2.01 (m, 3H), 1.87-1.63 (m, 3H), 1.85

(sept, 1H, J = 7.2 Hz), 1.45-1.29 (m, 1H), 1.08-0.90 (m, 4H), 0.90 (d, 3H, J = 6.1 Hz), 0.87 (d, 3H, J =

Page 143: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

141

6.1 Hz), 0.84 (t, 3H, J = 7.2 Hz), 0.79 (d, 3H, J = 6.6 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 181.0 (s),

159.4 (s), 143.8 (s), 137.9 (d), 129.4 (d), 129.1 (d), 120.0 (d), 113.7 (d), 112.1 (d), 57.0 (d), 55.1 (q),

47.2 (d), 45.5 (d), 43.0 (t), 35.1 (t), 32.4 (d), 29.7 (t), 28.4 (d), 24.0 (t), 22.6 (q), 21.4 (q), 15.3 (q), 9.3

(q). IR (film, cm–1) : 3073, 2956, 1699, 1601, 1456, 1256, 1053. SMBR (m/z, intensité relative) : 358

(M+, 20), 194 (30), 175 (100). SMHR calculée pour C23H34O3 : 358.2508, trouvée : 358.2511. [α]D20 –

50.3 (c = 1.42, CHCl3).

(9H-fluoren-9-yl)methylcarbamate de (2E)-(1R)-1-isopropyl-3-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-

methylcyclohexyl]-1-phenylprop-2-ényl [(R)-155]

i-Pr HN

O

O

Le réarrangement de Curtius s’est effectué d’après la même procédure utilisée pour le produit (S)-161.

Toutefois, le tetraisopropoxyde de titane (9 µL, 31 µmol) a été ajouté afin de catalyser l’addition du 9-

fluorenylméthanol (123 mg, 0.63 mmol) sur l’isocyanate brut dans le benzène. Donc, en commençant

avec l’acide carboxylique (R)-153 (107 mg, 0.31 mmol), 100 mg (59%) d’un solide mousseux blanc a

été isolé après purification par chromatographie éclair (éluant : Et2O / toluène, 2 : 98). RMN 1H (300

MHz, acétone-d6) : δ 7.84 (d, 2H, J = 7.2 Hz), 7.70-7.66 (m, 2H), 7.44 (d, 2H, J = 7.7 Hz), 7.43-7.17

(m, 7H), 6.64 (s, 1H), 6.03 (d, 1H, J = 15.9 Hz), 5.48 (dd, 1H, J = 15.4, 9.4 Hz), 4.28-4.07 (m, 3H),

2.51-2.43 (m, 1H), 2.14-1.98 (m, 2H), 1.72-1.67 (m, 2H), 1.58-1.55 (m, 1H), 1.42-1.39 (m, 1H), 1.03-

0.79 (m, 4H), 0.83 (d, 3H, J = 9.4 Hz), 0.80 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.75 (d, 3H, J = 7.2 Hz), 0.71 (d, 3H, J

= 7.2 Hz), 0.70 (d, 3H, J = 7.2 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, acétone-d6) : δ 155.2 (s), 145.4 (s), 145.2 (s),

142.1 (s), 136.7 (d), 129.7 (d), 128.6 (d), 128.3 (d), 128.3 (d), 128.0 (d), 127.1 (d), 126.2 (d), 120.9 (d),

66.6 (t), 65.5 (s), 48.3 (d), 46.3 (d), 44.4 (t), 37.8 (d), 36.0 (t), 33.4 (d), 28.5 (d), 24.7 (t), 23.1 (q), 21.9

(q), 18.3 (q), 18.3 (q), 15.7 (q). IR (film, cm–1): 3439, 2953, 2918, 1687, 1633, 1492, 1444, 1331, 1227,

1101. SMBR (m/z, intensité relative) : 535 (M+, 2), 492 (M+ – C3H7, 30), 296 (40), 179 (85), 165 (85),

158 (100). SMHR calculée pour C37H45NO2 : 535.3450, trouvée : 535.3438. [α]D20 –10.4 (c = 0.94,

CHCl3).

Page 144: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

142

(9H-fluoren-9-yl)methylcarbamate de (2E)-(1S)-1-isopropyl-3-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-

methylcyclohexyl]-1-phenylprop-2-ényl [(S)-155]

i-Pr HN

O

O

Le réarrangement de Curtius s’est effectué d’après la même procédure utilisée pour le produit (S)-161.

Toutefois, le tetraisopropoxyde de titane (5 µL, 16 µmol) a été ajouté afin de catalyser l’addition du 9-

fluorenylméthanol (45 mg, 0.23 mmol) sur l’isocyanate brut dans le THF. Donc, en commençant avec

l’acide carboxylique (S)-153 (53 mg, 0.15 mmol), 61 mg (74%) d’un solide mousseux blanc a été isolé

après purification par chromatographie éclair (éluant : Et2O / toluène, 2 : 98). RMN 1H (300 MHz,

acétone-d6) : δ 7.84 (d, 2H, J = 7.7 Hz), 7.68-7.66 (m, 2H), 7.46-7.19 (m, 9H), 6.61 (s, 1H), 6.01 (d,

1H, J = 15.9 Hz), 5.51 (dd, 1H, J = 15.9, 9.4 Hz), 4.22-4.18 (m, 3H), 2.53-2.49 (m, 1H), 2.11-2.04 (m,

1H), 2.00 (sept, 1H, J = 7.2 Hz), 1.72-1.59 (m, 4H), 1.41-1.31 (m, 1H), 1.04-0.87 (m, 3H), 0.87 (d, 3H,

J = 6.0 Hz), 0.85 (d, 3H, J = 7.2 Hz), 0.82 (d, 3H, J = 6.1 Hz), 0.81 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.74 (d, 3H, J

= 7.2 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, acétone-d6) : δ 155.3 (s), 145.3 (s), 144.3 (s), 142.1 (s), 136.6 (d),

130.4 (d), 128.6 (d), 128.4 (d), 128.0 (d), 127.1 (d), 126.3 (d), 120.9 (d), 66.6 (t), 65.7 (s), 48.2 (d), 46.3

(d), 44.4 (t), 37.6 (d), 36.0 (t), 33.4 (d), 29.0 (d), 24.7 (t), 23.0 (q), 22.0 (q), 18.3 (q), 18.3 (q), 15.7 (q).

IR (film, cm–1): 3442, 3288, 3019, 2955, 1736, 1696, 1494, 1448, 1234. SMBR (m/z, intensité

relative): 535 (M+, 2), 492 (M+ – C3H7, 55), 179 (85), 178 (100). SMHR calculée pour C37H45NO2 :

535.3450, trouvée : 535.3454. [α]D20 –45.5 (c = 1.23, CHCl3).

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143

(9H-fluoren-9-yl)methylcarbamate de (2E)-(1R)-1-isopropyl-3-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-

methylcyclohexyl]-1-(3-methoxyphenyl)prop-2-ényl [(R)-156]

i-Pr HN

O

O

MeO

Le réarrangement de Curtius s’est effectué d’après la même procédure utilisée pour le produit (S)-161.

En commençant avec l’acide carboxylique (R)-154 (51 mg, 0.14 mmol), 50 mg (64%) d’un solide

mousseux blanc a été isolé après purification par chromatographie éclair (éluant : Et2O / toluène, 2 :

98). RMN 1H (300 MHz, acétone-d6) : δ 7.84 (d, 2H, J = 7.2 Hz), 7.69 (s, 1H), 7.40 (t, 2H, J = 7.2 Hz),

7.32-7.28 (m, 2H), 7.21 (t, 1H, J = 8.3 Hz), 7.00-6.97 (m, 2H), 6.78-6.75 (m, 2H), 5.96 (d, 1H, J = 15.4

Hz), 5.41 (dd, 1H, J = 16.0, 9.4 Hz), 4.30-4.17 (m, 3H), 3.76 (s, 3H), 2.31-2.20 (m, 1H), 2.03-1.86 (m,

3H), 1.75-1.54 (m, 3H), 1.45-1.24 (m, 2H), 1.10-0.93 (m, 3H), 0.85 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.80 (t, 3H, J =

7.4 Hz), 0.78 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.66 (d, 3H, J = 7.2 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, acétone-d6) : δ 160.9

(s), 155.8 (s), 148.2 (s), 145.8 (s), 142.6 (s), 135.7 (d), 133.9 (d), 130.0 (d), 128.9 (d), 128.4 (d), 126.6

(d), 121.3 (d), 120.0 (d), 113.9 (d), 112.6 (d), 67.1 (t), 63.1 (s), 55.8 (q), 48.6 (d), 48.6 (d), 46.4 (d),

44.6 (t), 36.4 (t), 33.7 (d), 33.4 (t), 29.2 (d), 25.3 (t), 23.4 (q), 22.2 (q), 16.2 (q), 9.3 (q). IR (film, cm–1):

3339, 2954, 2925, 1731, 1698, 1599, 1489, 1450, 1249. SMBR (m/z, intensité relative) : 551 (M+, 2),

522 (M+ – C2H5, 20), 300 (40), 178 (100). SMHR calculée pour C37H45NO3 : 551.3399, trouvée :

551.3407. [α]D20 –23.5 (c = 1.40, CHCl3).

(9H-fluoren-9-yl)methylcarbamate de (2E)-(1R)-1-isopropyl-3-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-

methylcyclohexyl]-1-(3-methoxyphenyl)prop-2-ényl [(S)-156]

i-Pr HN

O

O

OMe

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144

Le réarrangement de Curtius s’est effectué d’après la même procédure utilisée pour le produit (S)-161.

Toutefois, le tetraisopropoxyde de titane (3 µL, 8 µmol) a été ajouté afin de catalyser l’addition du 9-

fluorenylméthanol (81 mg, 0.41 mmol) sur l’isocyanate brut dans le benzène à reflux. Donc, en

commençant avec l’acide carboxylique (S)-154 (29 mg, 82 µmol), 43 mg (96%) d’un solide mousseux

blanc a été isolé après purification par chromatographie éclair (éluant : Et2O / toluène, 2 : 98). RMN 1H

(300 MHz, acétone-d6) : δ 7.83 (d, 2H, J = 7.2 Hz), 7.68 (s, 1H), 7.39 (t, 2H, J = 7.2 Hz), 7.32-7.28 (m,

2H), 7.20 (t, 1H, J = 8.3 Hz), 6.98-6.97 (m, 2H), 6.77-6.71 (m, 2H), 5.94 (d, 1H, J = 16.0 Hz), 5.43

(dd, 1H, J = 16.0, 9.4 Hz), 4.26-4.22 (m, 3H), 3.74 (s, 3H), 2.25 (s, 1H), 2.03-1.89 (m, 4H), 1.72-1.55

(m, 4H), 1.36-1.28 (m, 1H), 1.03-0.91 (m, 2H), 0.85 (t, 3H, J = 6.6 Hz), 0.83 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.78

(d, 3H, J = 7.2 Hz), 0.72 (d, 3H, J = 6.6 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, acétone-d6) : δ 161.0 (s), 155.8 (s),

148.7 (s), 145.7 (s), 142.6 (s), 135.5 (d), 134.1 (d), 130.1 (d), 129.0 (d), 128.5 (d), 126.7 (d), 121.3 (d),

120.0 (d), 113.9 (d), 112.8 (d), 67.1 (t), 63.3 (s), 55.9 (q), 48.6 (d), 48.6 (d), 46.5 (d), 44.6 (t), 36.5 (t),

33.8 (d), 33.2 (t), 29.5 (d), 25.3 (t), 23.5 (q), 22.4 (q), 16.2 (q), 9.4 (q). IR (film, cm–1) : 3439, 3344,

3015, 2953, 2871, 1732, 1699, 1601, 1489, 1244. SMBR (m/z, intensité relative): 551 (M+, 1), 522 (M+

– C2H5, 20), 300 (100), 178 (70), 162 (80). SMHR calculée pour C37H45NO3 : 551.3399, trouvée :

551.3396. [α]D20 –40.7 (c = 1.46, CHCl3).

(S)-N-[(9H-fluoren-9-yl)methoxycarbonyl]-α-isopropyl-α-phenylglycine [(S)-159]

O

HN

O

O

OH

L’ozonolyse s’est effectuée selon la même procédure utilisée pour synthétiser le produit (S)-162. En

commençant avec le carbamate (R)-155 (97 mg, 0.18 mmol), 55 mg (76%) de l’aldéhyde intermédiaire

(S)-157 a été isolé après purification par chromatographie éclair (éluant : Et2O / toluène, 3 : 97).

L’analyse CLHP (colonne Chiralcel-OD) a déterminé un e.e. = 98%. L’analyse spectroscopique de cet

aldéhyde est identique à son énantiomère (voir produit (R)-157).

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145

L’oxydation de l’aldéhyde intermédiaire (S)-157 (21 mg, 48 µmol) a donné 15 mg (73%) de l’acide

aminé (S)-159 après purification par chromatographie éclair (MeOH / CH2Cl2, 3 : 97). RMN 1H (300

MHz, DMSO-d6) : δ 12.72 (s, 1H), 7.89 (d, 2H, J = 7.2 Hz), 7.75-7.73 (m, 3H), 7.49-7.20 (m, 8H),

4.24-4.21 (m, 3H), 2.55-2.49 (m, 1H), 0.81 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.77 (d, 3H, J = 6.6 Hz). RMN 13C

(75.5 MHz, DMSO-d6) : δ 172.8 (s), 155.1 (s), 143.8 (s), 140.7 (s), 139.4 (s), 127.7 (d), 127.4 (d), 127.3

(d), 126.5 (d), 125.4 (d), 120.1 (d), 68.1 (d), 65.5 (t), 46.8 (d), 35.2 (d), 17.9 (q). IR (film, cm–1) : 3394,

3062, 2966, 1718, 1494, 1246, 1023.

(R)-N-[(9H-fluoren-9-yl)methoxycarbonyl]-α-isopropyl-α-phenylglycine [(R)-159]

O

HN

O

O

OH

L’ozonolyse s’est effectuée selon la même procédure utilisée pour synthétiser le produit (S)-162. En

commençant avec le carbamate (S)-155 (125 mg, 0.23 mmol), 61 mg (66%) de l’aldéhyde intermédiaire

(R)-157 a été isolé après purification par chromatographie éclair (éluant : Et2O / toluène, 3 : 97).

L’analyse CLHP (colonne Chiralcel-OD) a déterminé un e.e. >99%. RMN 1H (300 MHz, acétone-d6) :

δ 9.58 (s, 1H), 7.87 (d, 2H, J = 7.7 Hz), 7.74-7.73 (m, 2H), 7.50-7.27 (m, 9H), 4.42 (d, 2H, J = 6.4 Hz),

4.26 (t, 1H, J = 6.4 Hz), 2.69 (sept, 1H, J = 6.6 Hz), 0.98 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.79 (d, 3H, J = 6.6 Hz).

RMN 13C (75.5 MHz, acétone-d6) : δ 198.4 (d), 157.3 (s), 145.1 (s), 142.3 (s), 138.5 (s), 129.2 (d),

128.7 (d), 128.4 (d), 128.1 (d), 126.2 (d), 121.0 (d), 72.0 (s), 67.3 (t), 48.3 (d), 35.6 (d), 17.9 (q), 17.5

(q). IR (film, cm–1) : 3342, 2063, 2965, 1720, 1497, 1247. SMBR (m/z, intensité relative): 399 (M+, 1),

370 (M+ – CHO, 50), 178 (100), 165 (90), 148 (60). SMHR calculée pour C26H25NO3 : 399.1834,

trouvée : 399.1827.

L’oxydation de l’aldéhyde intermédiaire (R)-157 (11 mg, 28 µmol) a donné 11 mg (98%) de l’acide

aminé (R)-159 après purification par chromatographie éclair (MeOH / CH2Cl2, 3 : 97). L’analyse

spectroscopique est identique à son énantiomère (voir (S)-159).

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146

(S)-N-[(9H-fluoren-9-yl)methoxycarbonyl]-α-ethyl-α-(3-methoxyphenyl)glycine [(S)-160]

O

HN

O

O

OH

MeO

L’ozonolyse s’est effectuée selon la même procédure utilisée pour synthétiser le produit (S)-162. En

commençant avec le carbamate (R)-156 (50 mg, 91 µmol), 33 mg (87%) de l’aldéhyde intermédiaire

(S)-158 a été isolé après purification par chromatographie éclair (éluant : Et2O / toluène, 4 : 96).

L’analyse CLHP (colonne Chiralcel-OD) a déterminé un e.e. = 96%. L’analyse spectroscopique de cet

aldéhyde est identique à son énantiomère (voir produit (R)-158). [α]D20 +45.5 (c = 1.00, CHCl3).

L’oxydation de l’aldéhyde intermédiaire (S)-158 (31 mg, 76 µmol) a donné 31 mg (95%) de l’acide

aminé (S)-160 après purification par chromatographie éclair (MeOH / CH2Cl2, 3 : 97 à 5 : 95).

L’analyse spectroscopique de cet acide aminé est identique à son énantiomère (voir (R)-160).

(R)-N-[(9H-fluoren-9-yl)methoxycarbonyl]-α-ethyl-α-(3-methoxyphenyl)glycine [(R)-160]

O

HN

O

O

OH

OMe

L’ozonolyse s’est effectuée selon la même procédure utilisée pour synthétiser le produit (S)-162. En

commençant avec le carbamate (S)-156 (164 mg, 0.30 mmol), 95 mg (77%) de l’aldéhyde intermédiaire

(R)-158 a été isolé après purification par chromatographie éclair (éluant : Et2O / toluène, 4 : 96).

L’analyse CLHP (colonne Chiralcel-OD) a déterminé un e.e. >99%. RMN 1H (300 MHz, acétone-d6) :

δ 9.41 (s, 1H), 7.86 (d, 2H, J = 7.7 Hz), 7.74 (d, 2H, J = 7.2 Hz), 7.41 (t, 2H, J = 7.1 Hz), 7.35-7.23

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(m, 3H), 7.06-7.01 (m, 2H), 6.89 (dd, 1H, J = 8.3, 2.8 Hz), 4.41 (d, 2H, J = 6.6 Hz), 4.25 (t, 1H, J = 6.6

Hz), 3.78 (s, 3H), 2.43-2.34 (m, 1H), 2.30-2.21 (m, 1H), 0.80 (t, 3H, J = 7.4 Hz). RMN 13C (75.5 MHz,

acétone-d6) : δ 197.2 (d), 161.0 (s), 156.4 (s), 145.0 (s), 142.2 (s), 139.1 (s), 130.7 (d), 128.6 (d), 126.2

(d), 120.9 (d), 120.0 (d), 114.0 (d), 113.8 (d), 69.9 (s), 67.2 (t), 55.6 (q), 48.1 (d), 26.2 (t), 8.1 (q). IR

(film, cm–1): 3399, 3066, 2970, 2835, 1716, 1603, 1249. SMBR (m/z, intensité relative) : 386 (M+ –

CHO, 10), 178 (100), 164 (45). SMHR calculée pour C25H24NO3 : 386.1756, trouvée : 386.1752. [α]D20

–78.4 (c = 1.45, CHCl3).

L’oxydation de l’aldéhyde intermédiaire (R)-158 (43 mg, 103 µmol) a donné 39 mg (88%) de l’acide

aminé (R)-160 après purification par chromatographie éclair (MeOH / CH2Cl2, 3 : 97 à 5 : 95). RMN 1H (300 MHz, DMSO-d6) : δ 13.03 (s, 1H), 7.88 (d, 2H, J = 7.2 Hz), 7.74 (d, 2H, J = 7.2 Hz), 7.50-

7.22 (m, 5H), 6.99 (s, 2H), 6.85 (d, 1H, J = 8.2 Hz), 4.22 (m, 3H), 3.73 (s, 3H), 2.34-2.28 (m, 2H), 0.72

(m, 3H). RMN 13C (75.5 MHz, DMSO-d6) : δ 173.5 (s), 159.3 (s), 154.4 (s), 144.1 (s), 142.2 (s), 141.0

(s), 129.3 (d), 128.0 (d), 127.4 (d), 125.6 (d), 120.4 (d), 118.8 (d), 113.0 (d), 112.4 (d), 65.8 (t), 65.3 (s),

55.3 (q), 47.0 (d), 27.0 (t), 8.6 (q). SMBR (m/z, intensité relative) : 253 (M+ – C14H10, 45), 235 (M+ –

C14H12O, 50), 196 (50), 165 (100).

(9H-fluoren-9-yl)methylcarbamate de (2E)-(1S)-1-isopropyl-3-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-

methylcyclohexyl]-1-methylprop-2-ényl [(S)-161]

i-Pr HN

CH3

O

O

Procédure typique pour le réarrangement de Curtius :

L’azoture de diphenylphosphoryle (0.32 mL, 1.51 mmol) a été ajouté à une solution de toluène (14 mL)

contenant l’acide carboxylique précurseur (402 mg, 1.43 mmol) et de la triéthylamine (0.22 mL, 1.58

mmol). Le milieu réactionnel a été immédiatement chauffé à reflux pour une période de 1 h. Après ce

temps, il a été neutralisé à température ambiante en ajoutant une solution aqueuse saturée de NH4Cl (10

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148

mL), les phases ont été séparées et la fraction aqueuse a été extraite avec Et2O (3 x 10 mL). Les

fractions organiques ont été combinées, séchées avec du MgSO4 et concentrées in vacuo pour donner

quantitativement l’isocyanate brut sous l’apparence d’une huile jaunâtre.

Par la suite, à l’isocyanate brut a été rajouté le 9-fluorenylmethanol solide (1.0 g, 5.10 mmol) et la

réaction a été chauffée à 105-115 °C pour quelques heures. Après complétion de la réaction, le milieu

réactionnel a été refroidi à température ambiante et le résidu solide résultant a été imprégné sur de la

silice afin de le purifier par chromatographie éclair sur colonne de gel de silice (éluant : AcOEt /

hexane, 10 : 90). De cette façon, 520 mg (77%) d’un solide mousseux blanc a été obtenu. RMN 1H

(300 MHz, CDCl3) : δ 7.77 (d, 2H, J = 7.4 Hz), 7.61 (d, 2H, J = 7.3 Hz), 7.40 (td, 2H, J = 7.2 Hz), 7.32

(td, 2H, J = 7.2, 0.7 Hz), 5.58-5.43 (m, 1H), 5.32-5.19 (m, 1H), 4.72 (s, 1H), 4.36 (m, 2H), 4.23 (t, 1H,

J = 6.5 Hz), 2.22 (m, 1H), 1.95-1.53 (m, 4H), 1.45-1.27 (m, 4H), 1.06-0.75 (m, 2H), 1.00 (d, 3H, J =

6.9 Hz), 0.98 (d, 3H, J = 6.8 Hz), 0.96 (d, 3H, J = 6.9 Hz), 0.88 (s, 3H), 0.87 (d, 3H, J = 6.4 Hz), 0.68

(d, 3H, J = 6.7 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 154.5 (s), 144.2 (s), 141.3 (s), 134.3 (d), 132.0

(d), 127.5 (d), 127.0 (d), 125.0 (d), 119.9 (d), 65.9 (t), 59.0 (s), 47.4 (d), 47.2 (d), 44.8 (d), 43.4 (t), 35.1

(t), 35.1 (d), 32.5 (d), 28.1 (d), 24.1 (t), 22.6 (q), 21.4 (q), 21.0 (q), 17.3 (q), 17.2 (q), 15.3 (q). IR (film,

cm–1) : 3444, 3348, 2953, 1728, 1500, 1244, 1085. SMBR (m/z, intensité relative, IC = NH3) : 474 (M+

+ 1, 30), 235 (60), 208 (85), 178 (100). SMHR calculée pour C32H44NO2 : 474.3372, trouvée :

474.3375. [α]D20 –27.6 (c = 1.41, CHCl3).

(S)-N-[(9H-fluoren-9-yl)methoxycarbonyl]-α-methylvaline [(S)-162]

O

HN

CH3

O

O

OH

Procédure typique pour le clivage de l’auxiliaire chiral par ozonolyse :

Dans un ballon à deux cols de 25 mL, le carbamate (S)-161 (397 mg, 0.84 mmol) a été dissous dans le

CH2Cl2 (10 mL) et refroidi à –78°C. Un bullage d’ozone (6.5 PSI, débit = 1.5 LPM, 90 V) a été barboté

dans le milieu réactionnel jusqu’à l’apparition d’une faible couleur bleutée (2 à 15 min). Après s’être

assuré par CCM qu’il ne restait plus de produit de départ, le milieu réactionnel a été purgé par un

bullage d’azote pendant 5 min, puis l’ozonide intermédiaire a été traité avec du sulfure de méthyle (1.0

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mL, 13.6 mmol). Le milieu réactionnel a été agité pendant 20 h en laissant graduellement revenir à

température ambiante. Les solvants ont été concentrés sous vide pour donner un résidu solide qui fut

utilisé à la prochaine étape. Pour fin de caractérisation, un échantillon pur a été obtenu suite à une

chromatographie éclair sur colonne de gel de silice (éluant : Et2O / toluène, 7 : 93). L’analyse par

CLHP (colonne chirale) a déterminé un e.e. = 90%. RMN 1H (300 MHz, acétone-d6) : δ 9.48 (s, 1H),

7.86 (d, 2H, J = 7.2 Hz), 7.69 (d, 2H, J = 7.7 Hz), 7.41 (t, 2H, J = 7.4 Hz), 7.32 (t, 2H, J = 7.4 Hz),

6.85 (s, 1H), 4.43-4.31 (m, 2H), 4.22 (t, 1H, J = 6.6 Hz), 2.12-2.04 (m, 1H), 1.24 (s, 3H), 0.96 (d, 3H, J

= 6.6 Hz), 0.93 (d, 3H, J = 7.2 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, acétone-d6) : δ 202.3 (d), 156.9 (s), 145.1

(s), 142.2 (s), 128.6 (d), 128.0 (d), 126.1 (d), 120.9 (d), 67.0 (t), 65.3 (s), 48.1 (d), 34.0 (d), 17.3 (q),

17.3 (q), 17.3 (q). IR (film, cm–1) : 3341, 2964, 2877, 1713, 1511, 1453, 1255, 1105, 1041. SMBR

(m/z, intensité relative, IC = NH3) : 355 (M+ + NH4, 5), 338 (M+ + 1, 100), 178 (50). SMHR calculée

pour C21H24NO3 : 338.1756, trouvée : 338.1764.

Procédure typique pour l’oxydation de l’aldéhyde en acide carboxylique :

Une solution de t-butanol (3.5 mL) contenant l’aldéhyde brut (0.84 mmol) et le 2-methyl-2-butène (2.0

mL, 18.4 mmol) a été préparée. Dans un autre ballon a été dissous le chlorite de sodium (152 mg, 1.68

mmol) et le dihydrogenophosphate de sodium (231 mg, 1.68 mmol) dans 3.5 mL d’eau. Cette solution

aqueuse a été ajoutée à celle contenant l’aldéhyde, puis le milieu réactionnel a été vigoureusement agité

pendant 8 h. Les solvants ont été concentrés sous pression réduite et de la saumure a été rajoutée (3

mL). La phase aqueuse a été extraite avec du CH2Cl2 (3 x 5 mL), les fractions organiques combinées

ont été séchées avec du MgSO4, filtrées et concentrées. Le résidu obtenu a été purifié par

chromatographie éclair sur colonne de gel de silice en éluant avec un mélange de MeOH / CH2Cl2 (1 :

99 à 5 : 95). De cette façon, 164 mg (55% pour 2 étapes) d’un solide mousseux blanc a été isolé.

L’analyse spectroscopique est identique au produit (R)-162. [α]D20 +5.8 (c = 1.05, CHCl3).

(R)-N-[(9H-fluoren-9-yl)methoxycarbonyl]-α-methylvaline [(R)-162]

HN

CH3

O

OHO

O

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150

Le réarrangement de Curtius s’est effectué d’après la même procédure utilisée pour le produit (S)-161.

En commençant avec l’acide carboxylique (R)-163 (567 mg, 1.47 mmol), 676 mg (79%) d’un solide

mousseux jaune correspondant au carbamate a été isolé après purification par chromatographie éclair

(éluant : AcOEt / hexane, 10 : 90). RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 7.79-7.65 (m, 8H), 7.47-7.26 (m,

10H), 5.09 (s, 1H), 4.33 (s, 2H), 4.26-4.23 (m, 1H), 3.76-3.66 (m, 2H), 2.37-2.34 (m, 1H), 1.28 (s, 3H),

1.11 (s, 9H), 0.93 (d, 3H, J = 4.8 Hz), 0.87 (d, 3H, J = 6.0 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 154.9

(s), 144.2 (s), 144.1 (s), 141.3 (s), 135.6 (d), 133.2 (s), 129.8 (d), 127.7 (d), 127.6 (d), 127.0 (d), 125.1

(d), 119.9 (d), 66.3 (t), 66.1 (t), 59.2 (s), 47.4 (d), 32.2 (d), 26.9 (q), 19.4 (s), 17.6 (q), 17.3 (q), 17.1 (q).

IR (film, cm–1) : 3424, 3365, 3067, 2959, 2859, 1727, 1503, 1249, 1108. SMBR (m/z, intensité

relative) : 520 (M+ – C4H9, 10), 342 (20), 199 (80), 179 (100), 165 (25). SMHR calculée pour

C33H34NO3Si : 520.2308, trouvée: 520.2297. [α]D20 = +7.1º (c 1.12, CHCl3).

Une solution du carbamate intermédiaire (482 mg, 0.84 mmol) dans le THF (17 mL) a été agitée à

température ambiante. Une solution commerciale du complexe fluorure d’hydrogène-pyridine (1.5 mL)

a été ajoutée, puis le milieu réactionnel a été agité pendant 6 h. Après ce temps, la réaction a été

neutralisée en ajoutant tranquillement une solution aqueuse saturée de NaHCO3 (20 mL) et le mélange a

été extrait avec AcOEt (4 x 10 mL). Les fractions organiques combinées ont été séchées avec MgSO4,

filtrées et concentrées. Le résidu obtenu a été purifié par chromatographie éclair sur colonne de gel de

silice en éluant avec un mélange d’acétate d’éthyle et d’hexane (30 : 70) pour donne 284 mg (100%)

d’un solide amorphe jaunâtre. RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 7.77 (d, 2H, J = 7.5 Hz), 7.59 (d, 2H, J

= 7.4 Hz), 7.41 (t, 2H, J = 7.4 Hz), 7.32 (t, 2H, J = 7.4 Hz), 4.78 (s, 1H), 4.46-4.37 (m, 2H), 4.20 (t,

1H, J = 6.4 Hz), 4.09 (s, 1H), 3.73-3.65 (m, 2H), 2.34-2.22 (m, 1H), 1.02 (s, 3H), 0.92 (d, 3H, J = 6.6

Hz), 0.87 (d, 3H, J = 6.7 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 156.4 (s), 143.8 (s), 141.2 (s), 127.7

(d), 127.0 (d), 124.9 (d), 120.0 (d), 68.1 (t), 66.3 (t), 60.2 (s), 47.3 (d), 31.1 (d), 18.2 (q), 17.2 (q), 16.7

(q). IR (film, cm–1) : 3405, 3329, 2959, 1691, 1510, 1263, 1033. SMBR (m/z, intensité relative) : 339

(M+, 1), 308 (M+ – OMe, 10), 196 (20), 178 (100), 165 (75). SMHR calculée pour C20H22NO2 :

308.1650, trouvée : 308.1646.

La procédure d’oxydation par le réactif de Jones a été utilisée (voir produit 116). Ainsi, en commençant

avec l’alcool primaire correspondant (280 mg, 0.83 mmol), 243 mg (83%) d’un solide mousseux blanc

correspondant à (R)-162 a été isolé après purification par chromatographie éclair (éluant : MeOH /

CHCl3, 2 : 98). RMN 1H (300 MHz, DMSO-d6) : δ 12.26 (s, 1H), 7.88 (d, 2H, J = 7.4 Hz), 7.73 (d,

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151

2H, J = 7.4 Hz), 7.41 (t, 2H, J = 7.4 Hz), 7.32 (t, 2H, J = 7.4 Hz), 4.23-4.17 (m, 3H), 2.01 (sept, 1H, J

= 6.7 Hz), 1.28 (s, 3H), 0.91 (d, 3H, J = 6.7 Hz), 0.85 (d, 3H, J = 6.8 Hz). RMN 13C (75.5 MHz,

DMSO-d6) : δ 174.9 (s), 155.4 (s), 143.9 (s), 140.7 (s), 127.7 (d), 127.1 (d), 125.4 (d), 120.1 (d), 65.5

(t), 61.9 (s), 48.6 (d), 33.8 (d), 17.5 (q), 17.2 (q). IR (film, cm–1) : 3328, 3065, 2965, 1712, 1503, 1450,

1342, 1250, 1105, 1077. SMBR (m/z, intensité relative) : 353 (M+, 1), 310 (M+ – C3H7, 3), 308 (M+ –

CO2H, 5), 196 (90), 178 (100), 115 (80), 87 (50). SMHR calculée pour C21H23NO4 : 353.1627, trouvée

: 353.1637. [α]D20 –8.5 (c = 0.82, CHCl3).

Acide (2R)-2-[(t-butyldiphenylsilyloxy)methyl]-2,3-dimethylbutanoïque [(R)-163]

O OTBDPSCH3

OH

Dans un ballon à deux cols de 50 mL, le produit (S)-146 (770 mg, 1.53 mmol) dont la fonction

hydroxyle a été préalablement protégée en éther silylé TBDPS a été dissous dans 30 mL d’un mélange

d’acétone / CH2Cl2 (1:1) et refroidi à –78 ºC. Un bullage d’ozone (6.5 PSI, débit = 1.5 LPM, 90 V) a

été barboté dans le milieu réactionnel jusqu’à l’apparition d’une faible couleur bleutée (2 à 5 min).

Après s’être assuré par CCM qu’il ne restait plus de produit de départ, le milieu réactionnel a été purgé

par un bullage d’azote pendant 5 min, puis l’ozonide intermédiaire a été oxydé en ajoutant quelques

gouttes de la solution de réactif de Jones jusqu’à persistance de la couleur orangée. La réaction a été

agitée pendant 3 h en laissant graduellement revenir à 0 ºC, puis du 2-propanol a été ajouté jusqu’à

persistance de la coloration verdâtre. Les solvants ont été évaporés, le solide a été dissous dans de l’eau

et la phase aqueuse a été extraite avec du CH2Cl2 (3 x 10 mL). Les fractions organiques combinées ont

été séchées avec du MgSO4, filtrées et évaporées. Le résidu brut a été purifié par chromatographie

éclair sur colonne de gel de silice en utilisant du dichlorométhane comme éluant. De cette façon, 570

mg (97%) d’une huile jaunâtre correspondant à l’acide (R)-163 a été isolé. RMN 1H (300 MHz,

CDCl3) : δ 7.68-7.63 (m, 4H), 7.44-7.36 (m, 6H), 3.83 (d, 1H, J = 9.6 Hz), 3.59 (d, 1H, J = 9.6 Hz),

2.09 (sept, 1H, J = 6.9 Hz), 1.13 (s, 3H), 1.04 (s, 9H), 0.87 (d, 3H, J = 6.9 Hz), 0.77 (d, 3H, J = 6.9

Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 180.7 (s), 135.7 (d), 133.0 (s), 129.8 (d), 127.7 (d), 68.8 (t), 51.8

(s), 31.3 (d), 26.8 (q), 19.3 (s), 18.3 (q), 17.0 (q), 13.9 (q). IR (film, cm–1) : 3074, 2962, 1700, 1471,

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1428, 1262, 1111. SMBR (m/z, intensité relative) : 327 (M+ – C4H9, 50), 199 (100). SMHR calculée

pour C19H23O3Si : 327.1416, trouvée : 327.1410.

La purification sur colonne de gel de silice a également permis de récupérer l’auxiliaire chiral 116 (242

mg, 86%).

(2E)-(1R)-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-(2-methylallyl)oct-2-ényl-1-

carbamate de phényle [(E)-164]

i-Pr

O

HN

O

Le phenylisocyanate (0.45 µL, 0.42 mmol) a été ajouté à une solution contenant l’alcool allylique (E)-

130 (121 mg, 0.38 mmol) dissous dans le toluène (3.8 mL). Le milieu réactionnel a été chauffé à reflux

pour une période de 8h, après quoi le solvant a été complètement évaporé sous pression réduite. Le

résidu brut a été purifié par chromatographie éclair sur colonne de gel de silice en éluant avec un

mélange de toluène et d’hexane (30 : 70), ce qui a permis d’isoler 125 mg (75%) d’un solide cireux

blanc. RMN 1H (CDCl3, 300 MHz) : δ 7.39 (d, 2H, J = 7.7 Hz), 7.29 (dd, 2H, J = 7.7 and 7.1 Hz), 7.04

(t, 1H, J = 7.1 Hz), 6.54 (s, 1H), 5.81 (dd, 1H, J = 9.9 and 3.9 Hz), 5.40 (d, 1H, J = 9.3 Hz), 4.82 (s,

1H), 4.74 (s, 1H), 2.82 (d, 1H, J = 14.3 Hz), 2.74 (d, 1H, J = 14.3 Hz), 2.21-2.01 (m, 2H), 1.89-1.62 (m,

5H), 1.65(s, 3H), 1.38-1.23 (m, 8H), 1.06-0.97 (m, 3H), 0.92 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.91 (d, 3H, J = 6.6

Hz), 0.85 (d, 3H, J = 7.2 Hz), 0.83 (t, 3H, J = 5.0 Hz). RMN 13C (CDCl3, 75.5 MHz) : δ 152.9 (s),

145.9 (s), 143.4 (s), 138.1 (s), 128.9 (d), 123.1 (d), 120.8 (d), 118.5 (d), 112.5 (t), 71.6 (d), 45.8 (t), 43.9

(d), 42.5 (d), 35.1 (t), 34.6 (t), 32.4 (d), 31.9 (t), 30.1 (t), 28.0 (t), 26.7 (d), 23.9 (t), 22.8 (q), 22.6 (t),

21.8 (q), 21.4 (q), 15.2 (q), 14.0 (q). IR (film, cm-1) : 3441, 3344, 3073, 2956, 2858, 1729, 1698, 1524,

1215. SMBR (m/z, intensité relative, IC = NH3) : 457 (M+ + NH4, 1), 440 (M+ + 1, 1), 320 (25), 303

(100), 94 (85). SMHR calculée pour C29H46O2N : 440.3528, trouvée : 440.3534.

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(2Z)-(1R)-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-(2-methylallyl)oct-2-ényl-1-

carbamate de phényle [(Z)-164]

i-Pr

O

HN

O

En utilisant la même procédure que pour la formation du carbamate (E)-164, il a été possible d’isoler

738 mg (79%) du carbamate (Z)-164 (huile visqueuse incolore) à partir de l’alcool allylique (Z)-130

(678 mg, 2.11 mmol). RMN 1H (CDCl3, 300 MHz): δ 7.38 (d, 2H, J = 7.7 Hz), 7.29 (t, 2H, J = 8.0 Hz),

7.04 (t, 1H, J = 7.4 Hz), 6.55 (s, 1H), 5.81 (dd, 1H, J = 9.6 and 4.1 Hz), 5.49 (d, 1H, J = 9.9 Hz), 4.77

(s, 1H), 4.70 (s, 1H), 2.97 (d, 1H, J = 14.9 Hz), 2.84 (d, 1H, J = 14.9 Hz), 2.07-1.61 (m, 7H), 1.65(s,

3H), 1.44-1.22 (m, 8H), 1.02-0.95 (m, 3H), 0.93 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.89 (t, 3H, J = 7.7 Hz), 0.88 (d,

3H, J = 7.1 Hz), 0.84 (d, 3H, J = 6.6 Hz). RMN 13C (CDCl3, 75.5 MHz): δ 153.0 (s), 145.3 (s), 143.1

(s), 138.2 (s), 129.0 (d), 123.1 (d), 120.1 (d), 118.5 (d), 111.9 (t), 71.5 (d), 43.8 (d), 42.5 (d), 38.8 (t)

36.4 (t), 35.1 (t), 34.6 (t), 32.4 (d), 31.4 (t), 27.6 (t), 26.6 (d), 23.9 (t), 22.8 (q), 22.5 (t), 22.3 (q), 21.4

(q), 15.2 (q), 14.0 (q). IR (film, cm-1): 3440, 2928, 1701, 1601, 1524, 1441, 1312, 1217. SMBR (m/z,

intensité relative, IC = NH3): 457 (M+ + NH4, 5), 440 (M+ + H, 3), 303 (100). SMHR calculée pour

C29H46O2N: 440.3528, trouvée: 440.3521. [α]D20 +11.8 (c = 1.80, CHCl3).

(1E)-(3S)-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-(2-methylallyl)oct-1-ényl-3-

carbamothioate de phényle [(S)-166]

i-Pr

S

O

HN

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Une solution contenant l’alcool allylique (E)-130 (53 mg, 0.17 mmol) dans le THF (1.6 mL) a été

refroidie à 0 °C. Le phenylisothiocyanate (22 µL, 0.18 mmol) et l’hydrure de sodium (suspension 60%

dans l’huile minéral, 7.9 mg, 0.20 mmol) ont été successivement ajoutés et le milieu réactionnel a été

agité pendant 17 h en laissant graduellement revenir à température ambiante. Il a été neutralisé en

ajoutant une solution aqueuse saturée de NH4Cl, la phase aqueuse a été extraite avec de l’éther

diéthylique, les fractions organiques combinées ont été séchées avec du MgSO4, filtrées et évaporées

sous vide. Le produit brut a été purifié par chromatographie éclair sur colonne de gel de silice en éluant

avec un mélange de dichlorométhane et d’hexane (20 : 80), ce qui a permis d’isoler 46 mg (61%) d’une

huile jaunâtre. RMN 1H (CDCl3, 300 MHz): δ 7.38 (d, 2H, J = 8.3 Hz), 7.32-7.29 (m, 2H), 7.10-7.06

(m, 2H), 5.65 (d, 1H, J = 15.9 Hz), 5.37 (dd, 1H, J = 15.9 and 9.3 Hz), 4.90 (s, 1H), 4.80 (s, 1H), 2.78-

2.67 (m, 2H), 1.99-1.54 (m, 7H), 1.81 (s, 3H), 1.45-1.24 (m, 8H), 1.01-0.90 (m, 3H), 0.88 (t, 3H, J =

6.6 Hz), 0.85 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.82 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.65 (d, 3H, J = 6.6 Hz). RMN 13C (CDCl3,

75.5 MHz): δ 164.7 (s), 142.0 (s), 137.8 (s), 135.3 (d), 133.3 (d), 129.0 (d), 124.1 (d), 119.4 (d), 115.6

(t), 58.9 (s), 47.2 (d), 45.4 (t), 45.2 (d), 43.1 (t), 37.0 (t), 35.1 (t), 32.4 (d), 32.0 (t), 28.0 (d), 24.9 (q),

24.3 (t), 23.9 (t), 22.5 (t), 22.5 (q), 21.4 (q), 15.1 (q), 14.0 (q). IR (film, cm-1): 3307, 3072, 2955, 2869,

1661, 1600, 1306. SMBR (m/z, intensité relative, IC = NH3): 456 (M+ + 1, 1), 335 (10), 303 (100), 165

(100), 143 (80), 119 (85), 93 (70), 81 (60). SMHR calculée pour C29H45NOS: 455.3222, trouvée:

455.3232.

(2Z)-(1S)-3-[3-(1,3-dioxolan-2-yl)propyl]-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-

methylcyclohexyl]hexa-2,5-diényl-1-carbamate de phényle [(S)-168] i-Pr

O

O

O

HN

O

Ce carbamate a été synthétisé selon la même procédure utilisée pour le carbamate (E)-164. En partant

avec l’alcool allylique (S)-138 (1.61 g, 4.58 mmol), il a été possible d’isoler 1.90 g (88%) d’une huile

visqueuse incolore. RMN 1H (CDCl3, 300 MHz): δ 7.39 (d, 2H, J = 8.2 Hz), 7.29 (dd, 2H, J = 8.2 et

7.2 Hz), 7.04 (t, 1H, J = 7.2 Hz), 6.55 (s, 1H), 5.82-5.73 (m, 1H), 5.75 (d, 1H, J = 9.3 Hz), 5.39 (d, 1H,

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155

J = 8.8 Hz), 5.05 (dd, 1H, J = 17.0 et 1.7 Hz), 5.01 (dd, 1H, J = 9.9 et 1.7 Hz), 4.85 (t, 1H, J = 4.4 Hz),

3.97-3.89 (m, 2H), 3.85-3.81 (m, 2H), 3.06 (dd, 1H, J = 14.9 et 6.6 Hz), 2.83 (dd, 1H, J = 14.9 et 6.6

Hz), 2.16 (septd, 1H, J = 7.1 et 2.8 Hz), 2.07 (dd, 2H, 7.7 et 6.6 Hz), 1.85-1.80 (m, 1H), 1.72-1.41 (m,

8H), 1.34-1.16 (m, 2H), 1.00-0.80 (m, 2H), 0.91 (d, 3H, J = 7.1 Hz), 0.89 (d, 3H, J = 7.1 Hz), 0.76 (d,

3H, J = 6.6 Hz). RMN 13C (CDCl3, 75.5 MHz): δ 153.2(s), 140.6 (s), 138.1 (s), 135.9 (d), 129.0 (d),

123.5 (d), 123.1 (d), 118.5 (d), 115.9 (t), 104.4 (d), 71.7 (d), 64.8 (t), 44.1 (d), 43.2 (d), 36.4 (t), 35.3 (t),

35.0 (t), 33.5 (t), 32.7 (d), 26.2 (d), 24.1 (t), 22.8 (q), 22.0 (t), 21.6 (q), 15.5 (q). IR (film, cm–1): 3329,

2952, 1728, 1601, 1538, 1443, 1219. SMBR (m/z, intensité relative; CI = NH3): 487 (MNH4+, 2), 470

(MH+, 1), 194 (60), 123 (75), 106 (100), 91 (55). SMHR calculée pour C29H44NO4: 470.3270, trouvée:

470.3276.

(2Z)-(1R)-3-[3-(1,3-dioxolan-2-yl)propyl]-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]

hexa-2,5-diényl-1-carbamate de phényle [(R)-168] i-Pr

O

O

O

HN

O

Ce carbamate a été synthétisé selon la même procédure utilisée pour le carbamate (E)-164. En partant

avec l’alcool allylique (R)-138 (156 mg, 0.45 mmol), il a été possible d’isoler 91 mg (43%) d’une huile

visqueuse incolore. RMN 1H (CDCl3, 300 MHz): δ 7.38 (d, 2H, J = 8.2 Hz), 7.29 (dd, 2H, J = 8.2 et

7.2 Hz), 7.03 (t, 1H, J = 7.2 Hz), 6.61 (s, 1H), 5.78 (dd, 1H, J = 9.9 et 4.4 Hz), 5.70 (ddt, 1H, J = 17.0,

10.4 et 6.6 Hz), 5.41 (d, 1H, J = 9.4 Hz), 5.06 (dd, 1H, J = 17.0 et 1.7 Hz), 5.00 (dd, 1H, J = 9.9 et 1.7

Hz), 4.86 (t, 1H, J = 4.4 Hz), 3.98-3.82 (m, 4H), 2.95 (d, 2H, J = 6.6 Hz), 2.14-2.08 (m, 2H), 1.88-1.50

(m, 10H), 1.33-1.25 (m, 1H), 1.05-0.76 (m, 3H), 0.92 (d, 3H, J = 6.6 Hz), 0.88 (d, 3H, J = 7.2 Hz),

0.84 (d, 3H, J = 7.2 Hz). RMN 13C (CDCl3, 75.5 MHz): δ 153.0 (s), 144.8 (s), 138.1 (s), 135.6 (d),

129.0 (d), 123.1 (d), 120.0 (d), 118.5 (d), 116.2 (t), 104.4 (d), 71.4 (d), 64.8 (t), 43.8 (d), 42.5 (d), 36.4

(t), 35.3 (t), 35.1 (t), 34.6 (t), 33.4 (t), 32.4 (d), 26.6 (d), 23.9 (t), 22.8 (q), 22.1 (t), 21.5 (q), 15.2 (q). IR

(film, cm-1): 3329, 2952, 1726, 1601, 1537, 1443, 1217. SMBR (m/z, intensité relative; CI = NH3): 487

(MNH4+, 10), 333 (100). SMHR calculée pour C29H47N2O4: 487.3536, trouvée: 487.3540.

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156

(1E)-(3R)-3-[3-(1,3-dioxolan-2-yl)propyl]-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-

methylhexa-1,5-diényl [(R)-169] i-Pr

O

O

H3C

Méthode A : Une solution du carbamate (S)-168 (90 mg, 0.19 mmol) dans Et2O (1.9 mL) a été préparée

à 0 °C, puis une solution de methyllithium (1.42 M dans Et2O, 135 µL, 0.19 mmol) a été lentement

ajoutée. Après 10 min d’agitation, le CuCN (17 mg, 0.19 mmol) a été ajouté en une seule fois et

l’agitation s’est poursuivie à 0 °C sur une période de 30 min. Par la suite, l’addition lente d’une solution

de methyllithium (1.42 M dans Et2O, 145 µL, 0.21 mmol) a donné une suspension jaune hétérogène qui

a été immédiatement placée à température ambiante. Suivant les 19 h d’agitation, le milieu réactionnel

est progressivement devenu noirâtre et la réaction ne progressait pas (substrat de départ encore présent).

Une solution basique de NH4OH dans NH4Cl saturé (1 : 9) a été ajoutée (5 mL), l’agitation s’est

poursuivie sur quelques minutes jusqu’à solubilisation complète des sels de cuivre, les phases ont été

séparées et la fraction aqueuse a été extraite avec de l’éther diéthylique (3 x 5 mL). Les fractions

organiques combinées ont été séchées avec du MgSO4, filtrées et évaporées sous vide. Le résidu brut a

été purifié par chromatographie éclair sur colonne de gel de silice en éluant avec un mélange d’hexane

et d’éther diéthylique (95 : 5) afin d’obtenir 8.0 mg (12%) d’une huile incolore en plus de recueillir 79

mg (88%) du carbamate de départ.

Méthode C : Une suspension de CuI (201 mg, 1.05 mmol) dans Et2O (4.2 mL) a été préparée à 0 °C

pour y ajouter une solution de methyllithium (1.42 M dans Et2O, 1.5 mL, 2.11 mmol) sur une période

de 8 min. Le mélange jaune hétérogène produit après l’ajout de 1 eq. de MeLi est devenu incolore

homogène. Ce cuprate de Gilman a été agité pendant 45 min à 0 °C. Pendant ce temps, le carbamate

(S)-168 (99 mg, 0.21 mmol) a été solubilisé dans le THF (0.4 mL) à 0 °C et une solution de

methyllithium (1.42 M dans Et2O, 150 µL, 0.21 mmol) a été additionnée (léger bullage observé), ce qui

a produit une solution incolore homogène. Après 10 min d’agitation, la solution du cuprate a été

transférée par canule sur une période de 15 min, puis le milieu réactionnel a été aussitôt placé à

température ambiante. Après 40 h d’agitation, une solution basique de NH4OH dans NH4Cl saturé (1 :

9) a été ajoutée (5 mL) pour dissoudre complètement les sels de cuivre, les phases ont été séparées et la

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157

fraction aqueuse a été extraite avec de l’éther diéthylique (3 x 5 mL). Les fractions organiques

combinées ont été séchées avec du MgSO4, filtrées et évaporées sous vide. Le résidu brut a été purifié

par chromatographie éclair sur colonne de gel de silice en éluant avec un mélange d’hexane et d’éther

diéthylique (95 : 5) afin d’obtenir 40 mg (55%) d’une huile incolore en plus de récupérer 39 mg (40%)

du carbamate de départ. RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 5.79-5.65 (m, 1H), 5.24 (d, 1H, J = 16.0 Hz),

5.04-4.93 (m, 3H), 4.82 (t, 1H, J = 4.7 Hz), 3.98-3.81 (m, 4H), 2.08-1.95 (m, 2H), 1.89-1.52 (m, 7H),

1.43-1.23 (m, 6H), 1.04-0.77 (m, 3H), 0.91 (s, 3H), 0.85 (d, 6H, J = 6.6 Hz), 0.68 (d, 3H, J = 6.6 Hz).

RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 137.2 (d), 135.6 (d), 132.6 (d), 116.5 (t), 104.6 (d), 64.8 (t) 47.2 (d),

46.0 (t), 45.2 (d), 43.8 (t), 41.2 (t), 38.6 (s), 35.3 (t), 34.6 (t), 32.5 (d), 28.0 (d), 24.1 (t), 23.2 (q), 22.6

(q), 21.4 (q), 18.8 (t), 15.1 (q). IR (film, cm–1): 2952, 1458, 1135. SMBR (m/z, intensité relative): 347

(M+-H, 2), 307 (M+-C3H5, 50), 107 (100), 81 (75). SMHR calculée pour C23H39O2 : 347.2950, trouvée :

347.2957. [α]D20 –53.5 (c = 1.38, CHCl3).

(1E)-(3S)-3-[3-(1,3-dioxolan-2-yl)propyl]-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-methylcyclohexyl]-3-

methylhexa-1,5-diényl [(S)-169] i-Pr

O

O

CH3

Méthode B : Une suspension de CuCN (52 mg, 0.58 mmol) dans Et2O (2.9 mL) a été préparée à –78 °C.

Une solution de methyllithium (1.42 M dans Et2O, 0.82 mL, 1.17 mmol) a été lentement ajoutée et cette

solution a été agitée pendant 15 min à cette température, puis placée à 0 °C pendant 1 h. Durant cette

période, le milieu réactionnel hétérogène jaune est passé à une solution homogène incolore. Dans un

autre ballon a été préparée une solution du carbamate (R)-168 (91 mg, 0.19 mmol) dans Et2O (1.2 mL)

et refroidie à –30 °C pour y canuler la solution de cuprate sur une période de 7 min. Le milieu

réactionnel homogène est devenu aussitôt de couleur jaune. Il a été agité à température ambiante pour

une durée de 45 min durant laquelle il est progressivement devenu verdâtre. La réaction a été

neutralisée par l’ajout d’une solution basique de NH4OH dans NH4Cl saturé (1 : 9), l’agitation s’est

poursuivie sur quelques minutes, les phases ont été séparées et la fraction aqueuse a été extraite avec de

l’éther diéthylique (3 x 5 mL). Les fractions organiques combinées ont été séchées avec du MgSO4,

filtrées et évaporées sous vide. Le résidu brut a été purifié par chromatographie éclair sur colonne de

gel de silice en éluant avec un mélange d’hexane et d’éther diéthylique (95 : 5) afin d’obtenir 52 mg

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(77%) d’une huile incolore. RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 5.72 (ddt, 1H, J = 15.5, 11.0 et 7.7 Hz),

5.24 (d, 1H, J = 15.4 Hz), 5.05-4.94 (m, 3H), 4.81 (t, 1H, J = 5.0 Hz), 3.97-3.89 (m, 2H), 3.89-3.81 (m,

2H), 2.07-1.94 (m, 2H), 1.88-1.51 (m, 7H), 1.43-1.24 (m, 6H), 1.00-0.77 (m, 3H), 0.91 (s, 3H), 0.85 (d,

6H, J = 6.6 Hz), 0.68 (d, 3H, J = 6.6 Hz). RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 137.2 (d), 135.6 (d), 132.6

(d), 116.5 (t), 104.6 (d), 64.8 (t) 47.2 (d), 46.1 (t), 45.3 (d), 43.8 (t), 41.1 (t), 38.6 (s), 35.3 (t), 34.6 (t),

32.6 (d), 28.0 (d), 24.0 (t), 23.1 (q), 22.6 (q), 21.4 (q), 18.8 (t), 15.1 (q). IR (film, cm–1): 2953, 1456,

1139. SMBR (m/z, intensité relative): 347 (M+ – 1, 5), 307 (M+ – C3H5, 100), 245 (30), 169 (60), 107

(75), 95 (100), 81 (90). SMHR calculée pour C23H39O2 : 347.2950, trouvée : 347.2957. [α]D20 –41.2 (c

= 2.17, CHCl3).

(4S)-7-(1,3-dioxolan-2-yl)-4-{(1’E)-2’-[(1’’R, 2’’S, 5’’R)-2’’-isopropyl-5’’-methylcyclohexyl]vinyl}-

4-methylheptan-2-one [(S)-172] i-Pr

O

O

CH3

O Pour cette réaction d’oxydation de Wacker, le protocole de A. B. Smith III a été utilisé113 : le produit

(S)-169 (25 mg, 71 µmol) a été dissous dans le N,N-diméthylacétamide (0.1 mL) en présence de PdCl2

(1.3 mg, 7 µmol), de Cu(OAc)2 (2.8 mg, 2.8 µmol) et de H2O (15 µL). Le milieu réactionnel a été agité

à température ambiante sous un atmosphère d’oxygène (ballon de caoutchouc). Après 50 h, un volume

d’éther diéthylique a été ajouté, les résidus solides ont été filtrés sur une couche de célite et rincés

abondamment avec Et2O, puis le filtrat a été lavé avec de l’eau et de la saumure. La phase organique a

été séchée avec du MgSO4, filtrée et évaporée sous vide. Le résidu brut a été purifié par

chromatographie éclair sur colonne de gel de silice en éluant avec un mélange d’hexane et d’acétate

d’éthyle (85 : 15) pour donner 8.4 mg (33%) de l’aldéhyde correspondant (non caractérisé) ainsi que

11.8 mg (46%) de la cétone (S)-172 sous l’apparence d’une huile jaunâtre. RMN 1H (300 MHz,

CDCl3) : δ 5.37 (d, 1H, J = 15.4 Hz), 5.07 (dd, 1H, J = 15.4 et 9.3 Hz), 4.81 (t, 1H, J = 4.7 Hz), 3.97-

3.81 (m, 4H), 2.44 (d, 1H, J = 13.5 Hz), 2.33 (d, 1H, J = 13.5 Hz), 2.09 (s, 3H), 1.88-1.51 (m, 8H),

1.45-1.25 (m, 6H), 1.08 (s, 3H), 1.01-0.76 (m, 2H), 0.86 (d, 6H, J = 7.2 Hz), 0.68 (d, 3H, J = 7.1 Hz).

RMN 13C (75.5 MHz, CDCl3) : δ 208.6 (s), 136.3 (d), 133.2 (d), 104.5 (d), 64.8 (t), 54.6 (t), 47.2 (d),

45.1 (d), 43.4 (t), 41.7 (t), 38.7 (s), 35.2 (t), 34.4 (t), 32.5 (d), 28.1 (d), 24.0 (t), 23.0 (q), 22.6 (q), 21.4

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(q), 18.8 (t), 15.1 (q). IR (film, cm–1): 2955, 1708, 1453, 1141. SMHR calculée pour C23H40O3 :

364.2977, trouvée : 364.2971.

(1E)-(3S)-3-allyl-3-[3-(1,3-dioxolan-2-yl)propyl]-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-

methylcyclohexyl]-N-phénylhex-1-ényl-3-amine [(S)-174]

i-Pr

O

O

NH

À une suspension de CuCN (270 mg, 3.0 mmol) dans Et2O (15 mL) refroidie à –78 °C a été lentement

ajoutée une solution fraîchement préparée de bromure de n-pentyl magnesium (1.13 M dans Et2O, 5.3

mL, 6.0 mmol). L’agitation de ce cuprate hétérogène s’est poursuivie pendant 45 min à –78 °C, 6 min à

0 °C et remis de nouveau à –78 °C. Dans un autre ballon, le carbamate (S)-168 (142 mg, 0.30 mmol) a

été dissous dans Et2O (1 mL), puis cette solution a été canulée à la solution du cuprate à –78 °C

(addition inversée). Le milieu réactionnel a été aussitôt placé à 0 °C. En moins d’une heure, le

carbamate (S)-168 a complètement réagi. La réaction a été neutralisée par l’ajout d’une solution

basique de NH4OH dans NH4Cl saturé (1 : 9), l’agitation s’est poursuivie sur quelques minutes jusqu’à

solubilisation des sels de cuivre, les phases ont été séparées et la phase aqueuse a été extraite avec de

l’éther diéthylique (3 x 10 mL). Les fractions organiques combinées ont été lavées avec une portion de

saumure (10 mL), séchées avec du MgSO4, filtrées et évaporées in vacuo. Le résidu brut a été purifié

par chromatographie éclair sur colonne de gel de silice en éluant avec un mélange d’hexane et d’éther

diéthylique (95 : 5). Les premières fractions recueillies (83 mg, 68%) contenaient un mélange

inséparable de plusieurs produits dont l’analyse par CPV / SM a révélé la présence du produit

d’addition (R)-163 (M+ – 1 : 403). De plus, 41 mg (32%) d’un produit secondaire correspondant à

l’amine (S)-174 a été isolé. RMN 1H (CDCl3, 300 MHz): δ 7.09-7.04 (m, 2H), 6.73-6.61 (m, 3H), 5.73

(ddt, 1H, J = 14.9, 9.9, et 7.3 Hz), 5.48 (d, 1H, J = 15.9 Hz), 5.32 (dd, 1H, J = 15.9 et 9.3 Hz), 5.08-

5.00 (m, 2H), 4.78 (t, 1H, J = 4.7 Hz), 3.95-3.79 (m, 4H), 2.56 (dd, 1H, J = 13.8 et 7.2 Hz), 2.33 (dd,

1H, J = 13.7 et 7.7 Hz), 1.99-1.22 (m, 14H), 0.99-0.83 (m, 3H), 0.89 (d, 6H, J = 6.6 Hz), 0.73 (d, 3H, J

= 6.6 Hz). RMN 13C (CDCl3, 75.5 MHz): δ 146.4 (s), 135.2 (d), 134.7 (d), 133.7 (d), 128.6 (d), 118.2

(t), 117.0 (d), 115.5 (d), 104.4 (d), 64.8 (t), 58.6 (s), 47.2 (d), 45.2 (d), 43.3 (t), 41.3 (t), 37.5 (t), 35.1

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(t), 34.0 (t), 32.5 (d), 28.2 (d), 23.9 (t), 22.6 (q), 21.5 (q), 17.7 (t), 15.1 (q). IR (film, cm-1): 3612-3249,

2952, 1602, 1500, 1143. SMBR (m/z, intensité relative; IC = NH3): 426 (M+ + 1, 20), 384 (M+ – C3H5,

60), 333 (100). SMHR calculée pour C28H44NO2: 426.3372, trouvée: 426.3359.

(1E)-(3R)-3-allyl-3-[3-(1,3-dioxolan-2-yl)propyl]-1-[(1’R, 2’S, 5’R)-2’-isopropyl-5’-

methylcyclohexyl]-N-phénylhex-1-ényl-3-amine [(R)-174]

i-Pr

NH

O

O

Ce produit a été synthétisé suivant la même procédure que pour l’amine (S)-174. En partant avec le

carbamate (R)-168 (40 mg, 84 µmol), 14 mg (38%) d’un produit secondaire correspondant à l’amine

(R)-174 a été isolé après purification par chromatographie éclair sur colonne de gel de silice (éluant :

hexane et éther diéthylique, 95 : 5 à 80 : 20). De plus, les premières fractions recueillies (16 mg, 46%)

contenaient un mélange inséparable de plusieurs produits dont l’analyse par CPV / SM a révélé la

présence du produit d’addition (S)-163 (M+ – 1 : 403). RMN 1H (CDCl3, 300 MHz): δ 7.09 (t, 2H, J =

7.7 Hz), 6.69 (d, 2H, J = 7.7 Hz), 6.64 (t, 1H, J = 7.7 Hz), 5.77-5.66 (m, 1H), 5.48 (d, 1H, J = 15.9

Hz), 5.31 (dd, 1H, J = 15.9 et 9.4 Hz), 5.08-5.00 (m, 2H), 4.79 (t, 1H, J = 4.7 Hz), 3.96-3.88 (m, 2H),

3.87-3.80 (m, 2H), 3.69 (s, 1H), 2.58 (dd, 1H, J = 13.7 et 6.6 Hz), 2.33 (dd, 1H, J = 13.7 et 7.7 Hz),

1.96-1.69 (m, 4H), 1.64-1.51 (m, 5H), 1.48-1.25 (m, 4H) 0.99-0.81 (m, 3H), 0.87 (d, 6H, J = 6.6 Hz),

0.71 (d, 3H, J = 6.6 Hz). RMN 13C (CDCl3, 75.5 MHz): δ 146.4 (s), 135.4 (d), 134.5 (d), 133.7 (d),

128.6 (d), 118.3 (t), 117.0 (d), 115.5 (d), 104.4 (d), 64.8 (t), 58.6 (s), 47.2 (d), 45.1 (d), 43.4 (t), 40.9 (t),

38.1 (t), 35.1 (t), 34.0 (t), 32.5 (d), 28.3 (d), 23.9 (t), 22.6 (q), 21.5 (q), 17.8 (t), 15.1 (q). IR (film, cm-

1): 3408-3392, 2953, 1602, 1499, 1141. SMBR (m/z, intensité relative; IC = NH3): 426 (M+ + 1, 2), 384

(M+ – C3H5, 100), 333 (60), 99 (50). SMHR calculée pour C28H44NO2: 426.3372, trouvée: 426.3363.

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RÉFÉRENCES ET NOTES

1 Pour une revue sur la formation de centres quaternaires, voir : (a) Douglas, C.J., Overman, L.E.

Proc. Natl. Acad. Sci. U.S.A. 2004, 101, 5363-5367. (b) Denissova, I., Barriault, L. Tetrahedron

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(d) Christoffers, J., Mann, A. Angew. Chem. Int. Ed. 2001, 40, 4591-4597. (e) Corey, E.J.,

Guzman-Perez, A. Angew. Chem. Int. Ed. 1998, 37, 388-401. (f) Fuji, K. Chem. Rev. 1993, 93,

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York, 1995, 736 pages. (b) O’Brien, P. J. Chem. Soc. Perkin Trans. 1 2001, 95-113. 4 (a) Asymmetric Catalysis in Organic Synthesis; Noyori, R., Ed.; Wiley: New-York, 1994, 400

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Manthorpe, J.M. J. Am. Chem. Soc. 2001, 123, 2091-2092. 6 (a) Meyers, A.I., Harre, M., Garland, R. J. Am. Chem. Soc. 1984, 106, 1146-1148. (b) Romo, D.,

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Tetrahedron, 2000, 56, 8033-8061. 8 (a) Christoffers, J., Mann, A. Angew. Chem. Int. Ed. 2000, 39, 2752-2754. (b) Christoffers, J.,

Mann, A. Chem. Eur. J. 2001, 7, 1014-1027. 9 Pour une revue récente sur les réarrangements sigmatropiques, voir : (a) Enders, D., Knopp, D.,

Schiffers, R. Tetrahedron : Asymmetry 1996, 7, 1847-1882. (b) Nubbemeyer, U. Synthesis, 2003,

7, 961-1008. Pour une revue sur les réarrangements apparentés à celui de Claisen, voir : (c) Chai,

Y., Hong, S., Lindsay, H.A., McFarland, C., McIntosh, M.C. Tetrahedron 2002, 58, 2905-2928.

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1996, 48, 1-299. 13 Pour une revue sur les réarrangements d’époxyde, voir : (a) Magnusson, G. Org. Prep. Proced.

Int. 1990, 22, 547-574. (b) Rickborn, B. dans Comprehensive Organic Synthesis, vol.3; Trost,

B.M., Fleming, I., Eds.; Pergamon Press: Oxford, 1991, chap. 3.3. 14 Omodani, T., Shishido, K. J. Chem. Soc. Chem. Commum. 1994, 2781-2782. 15 Pour une revue récente sur la réaction de Diels-Alder asymétrique catalytique, voir : (a) Corey,

E.J. Angew. Chem. Int. Ed. 2002, 41, 1650-1667. (b) Evans, D.A., Johnson, J.S. dans

Comprehensive Asymmetric Catalysis, vol III; Jacobsen, E.N., Pfaltz, A., Yamamoto, H., Eds.;

Springer-Verlag : Heidelberg, 1999, pp 1178-1235. 16 Ishihara, J., Horie, M, Shimada, Y., Tojo, S., Murai, A. Synlett 2002, 3, 399-402 et 403-406. 17 Pour une revue sur les cycloadditions asymétriques 1,3-dipolaires, voir : Gothelf, K.V.,

Jørgensen, K.A. Chem. Rev. 1998, 98, 863-910. 18 Mita, T., Ohtsuki, N., Ikeno, T., Yamada, T. Org. Lett. 2002, 4, 2457-2460. 19 Pour une revue détaillée sur les réactions de cyclopropanation, voir : Lebel. H., Marcoux, J.-F.,

Molinaro, C., Charette, A.B. Chem. Rev. 2003, 103, 977-1050. 20 (a) Doyle, M.P., Zhou, Q.-L., Dyatkin, A.B., Ruppar, D.A. Tetrahedron Lett. 1995, 36, 7579-

7582. (b) Doyle, M.P., Austin, A.S.B., Dwyer, M.P., Dyatkin, A.B., Kalinin, A.V., Kwan,

M.M.Y., Liras, S., Oalmann, C.J. al. J. Am. Chem. Soc. 1995, 117, 5763-5775. 21 Rogers, D.H., Yi, E.C., Poulter, C.D. J. Org. Chem. 1995, 60, 941-945. 22 Pour une revue sur les additions d’allylmétaux, voir : (a) Denmark, S.E., Almstead, N.G. dans

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Hall, D.G. Angew. Chem. Int. Ed. 2003, 42, 4732-4739. 24 Dans le cas des allylstannanes, l’état de transition est acyclique (de type II). Nishigaichi, Y.,

Takuwa, A. Tetrahedron Lett. 1999, 40, 109-112.

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25 Skulte, G., Amsallem, D., Shabli, A., Varghese, J.P., Marek, I. J. Am. Chem. Soc. 2003, 125,

11776-11777. 26 Hoffmann, R.W., Schlapbach, A. Liebigs. Ann. Chem. 1990, 1243-1248. 27 Morgan, J., Morken, J. Org. Lett. 2003, 5, 2573-2575. 28 (a) Kennedy, J.W.J., Hall, D.G. J. Org. Chem. 2004, 69, 4412-4428. (b) Kennedy, J.W.J., Hall,

D.G. J. Am. Chem. Soc. 2002, 124, 898-899. (c) Kennedy, J.W.J., Hall, D.G. J. Am. Chem. Soc.

2002, 124, 11586-11587. 29 Étrangement, aucun allylboronate non symétrique (41, R1 ≠ R2) n’a été utilisé pour former un

centre asymétrique quaternaire par l’approche à double auxiliaire chiral. Seul le substrat 40 (R1,

R2 = Me) a été utilisé (voir référence 28a). 30 Pour des succès modestes de catalyse énantiosélective impliquant des allyl- et des E-

crotylboronates, voir : Ishiyama, T., Ahika, T.-A., Miyaura, N. J. Am. Chem. Soc. 2002, 124,

12414-12415. 31 (a) Denmark, S.E., Fu, J. J. Am. Chem. Soc. 2001, 123, 9488-9489. (b) Denmark, S.E., Fu, J. Org.

Lett. 2002, 4, 1951-1953. 32 Pour une revue sur l’AAA, voir : Trost, B.M., Crawley, M.L. Chem. Rev. 2003, 103, 2921-2943. 33 Trost, B.M., Radinov, R., Grenzer, E.M. J. Am. Chem. Soc. 1997, 119, 7879-7880. 34 (a) Hamada, T., Chieffi, A., Ahman, J., Buchwald, S.L. J. Am. Chem. Soc. 2002, 124, 1261-1268.

(b) Chieffi, A., Kamikawa, K., Ahman, J., Fox, J.M., Buchwald, S.L. Org. Lett. 2001, 3, 1897-

1900. (c) Lee, S., Hartwig, J.F. J. Org. Chem. 2001, 66, 3402-3415. Pour une revue sur les

réactions d’arylation asymétrique catalysée, voir : (d) Bolm, C., Hildebrand, J.P., Muniz, K.,

Hermanns, N. Angew. Chem. Int. Ed. 2001, 40, 3284-3308. (e) Culkin, D., Hartwig, J.F. Acc.

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A.H. Angew. Chem. Int. Ed. 2001, 40, 1456-1460. 39 Kimura, M., Yamazaki, T., Kitazume, T., Kubota, T. Org. Lett. 2004, 6, 4651-4654. 40 Harrington-Frost, N., Leuser, H., Calaza, M.I., Kneisel, F.F., Knochel, P. Org. Lett. 2003, 5,

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S., Bernabé, M., Garcia-Ochoa, S., Gómez, A.M. J. Org. Chem. 1990, 55, 2294-2298. 46 (a) Spino, C., Beaulieu, C. Angew. Chem. Int. Ed. 2000, 39, 1930-1932. (b) Spino, C., Beaulieu,

C., Lafrenière, J. J. Org. Chem. 2000, 65, 7091-7097. 47 Spino, C. Org. Prep. Proc. Int. 2003, 35, 1-140. 48 Pour une revue sur la carbométallation d’alcynes, voir : (a) Normant, J.-F., Alexakis, A. Synthesis

1981, 841-870. (b) Fallis, A.G., Forgione, P. Tetrahedron, 2001, 57, 5899-5913. 49 Negishi, E.-I., Kondakov, D.Y., Chem. Soc. Rev. 1996, 417-426, et références citées. 50 (a) Normant, J.-F., Bourgain, M. Tetrahedron Lett. 1971, 2583-2586. (b) Alexakis, A., Normant,

J.-F., Villiéras, J. Tetrahedron Lett. 1976, 3461-3462. (c) Jabri, N., Alexakis, A., Normant, J.-F.

Tetrahedron 1986, 42, 1369-1380. 51 Westmijze, H., Kleijn, H., Vermeer, P. Tetrahedron Lett. 1977, 2023-2026. 52 (a) Marfat, A., McGuirk, P.R., Kramer, R., Helquist, P. J. Am. Chem. Soc. 1997, 99, 253-255. (b)

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McGuirk, P.R., Helquist, P. J. Org. Chem. 1979, 44, 1345-1347. (d) Marfat, A., McGuirk, P.R.,

Helquist, P. J. Org. Chem. 1979, 44, 3888-3901. 53 Layton, M.E., Morales, C.A., Shair, M.D. J. Am. Chem. Soc. 2002, 124, 773-775.

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7533. (b) Barbero, A., Cuadrado, P., Fleming, I., González, A., Pulido, F.J., Rubio, R. J. Chem.

Soc. Perkin Trans. 1 1993, 1657-1662. (c) Singer, R.D., Hutzinger, M.W., Oehlschlager, A.C. J.

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Jousseaume, B., Bonakdar, A. J. Organomet. Chem. 1979, 168, 227-232. (c) Duboudin, J.G.,

Jousseaume, B. J. Organomet. Chem. 1979, 168, 233-240. 56 (a) Tjepkema, M.W., Wong, T., Wilson, P.D., Fallis, A.G. Can. J. Chem. 1997, 75, 1542-1551.

(b) Wong, T., Tjepkema, M.W., Audrain, H., Wilson, P., Fallis, A.G. Tetrahedron Lett. 1996, 37,

755-758. (c) Forgione, P., Fallis, A.G. Tetrahedron Lett. 2000, 41, 11-15. (d) Forgione, P.,

Wilson, P.D., Fallis, A.G. Tetrahedron Lett. 2000, 41, 17-20. 57 Pour certains de ces alcools allyliques, la stéréochimie absolue au carbinol a été déterminée à

l’aide des esters de Mosher. De plus, plusieurs de ces alcools allyliques ont été utilisés lors de

synthèse de produits naturels enantiomériquement purs connus de la littérature. Nous avons

également une structure obtenue par diffraction des Rayons-X de l’acide caboxylique (S)-153.

Toutes ces indications démontrent que l’alcool majoritaire pour ce groupe de composé possède la

stéréochimie (S). Voir les références 46, 60 et 99b. 58 Pour une revue sur le modèle Felkin-Ahn, voir : Mengel, A., Reiser, O. Chem. Rev. 1999, 99,

1191-1223. 59 Tamao, K., Akita, M., Maeda, K., Kumada, M. J. Org. Chem. 1987, 52, 1100-1106. 60 Nous avons déjà rapporté ces résultats au cours de travaux antérieurs. Godbout, C. Mémoire de

Maîtrise, Université de Sherbrooke, 2002, 173 pages. 61 (a) Eisch, J.J., Merkley, J.H. J. Organomet. Chem. 1969, 20, 27-31. (b) Richey, H.G., Von Rein,

F.W. J. Organomet. Chem. 1969, 20, 32-35. 62 (a) Takayama, Y., Gao, Y., Sato, F. Angew. Chem. Int. Ed. Engl. 1997, 36, 851-853. (b) Okamoto,

S., Subburaj, K., Sato, F. J. Am. Chem. Soc. 2000, 122, 11244-11245. (c) Okamoto, S.,

Takayama, Y., Gao, Y., Sato, F. Synthesis 2000, 975-979. 63 Nahm, S., Weinreb, S.M. Tetrahedron Lett. 1981, 22, 3815-3818. 64 (a) Tohda, Y., Sonogashira, K., Hagihara, N. Synthesis-Stuttgart 1977, 11, 777-778. (b) Cox, R.J.,

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2058. (b) Krause, N., Gerold, A. Angew. Chem. Int. Ed. Engl. 1997, 36, 186-204. 66 Pour une préparation de ligands allyliques pour les réactifs de cuivre, voir : Lipshutz, B.H.,

Ellsworth, E.L., Dimock, S.H., Smith, R.A.J. J. Am. Chem. Soc. 1990, 112, 4404-4410. 67 (a) Nielsen, T.E., Cubillo de Dios, M.A., Tanner, D. J. Org. Chem. 2002, 67, 7309-7313. Pour

une application synthétique, voir : (b) Wipf, P., Lim, S. J. Am. Chem. Soc. 1995, 117, 558-559. 68 Piers, E., Morton, H.E. J. Org. Chem. 1980, 45, 4263-4264. 69 Piers, E., Coish, P.D. Synthesis 1995, 47-55. 70 (a) Greeves, N., Torode, J.S. Synlett 1994, 537-538. (b) Nielsen, T.E., Tanner, D. J. Org. Chem.

2002, 67, 6366-6371. Pour une revue sur l’hydrostannation, voir : (c) Smith, N.D., Mancuso, J.,

Lautens, M. Chem. Rev. 2000, 100, 3257-3282. 71 (a) Zhou, J., Fu, G.C., J. Am. Chem. Soc. 2003, 125, 12527-12530. (b) Gao, Y., Harada, K., Hata,

T., Urabe, H., Sato, F. J. Org. Chem. 1995, 60, 290-291. 72 Pour une revue sur le couplage de Stille : (a) Farina, V., Krishnamurthy, V., Scott, W. J. Org.

React. 1997, 50, 1-652. (b) Fugami, K., Kosugi, M. Top. Curr. Chem. 2002, 219, 87-130. 73 Pour un exemple récent, voir : Kadota, I., Takamura, H., Sato, K., Ohno, A., Matsuda, K.,

Yamamoto, Y., J. Am. Chem. Soc. 2003, 125, 46-47. 74 (a) Menzel, K., Fu, G.C. J. Am. Chem. Soc. 2003, 125, 3718-3719. (b) Tang, H., Menzel, K., Fu,

G.C., Angew, Chem. Int. Ed. 2003, 42, 5079-5082. 75 Pour un exemple impliquant un substrat similaire, voir : Sheffy, F.K., Godschalx, J.P., Stille, J.K.

J. Am. Chem. Soc. 1984, 106, 4833-4840. 76 Pour des détails sur « l’effet cuivre », voir : Farina, V., Kapadia, S., Krishnan, B., Wang, C.,

Liebeskind, L.S. J. Org. Chem. 1994, 59, 5905-5911. 77 Les énones (E)-132a et (E)-132b ont été synthétisées par addition électrophile du vinylsilane

100a (hydroxyle protégé) au chlorure d’acyle 117. Voir référence 60 pour de plus amples détails. 78 Un mélange des alcools diastéréomériques (S) et (R) a été soumis dans les conditions d’oxydation

de Swern pour former les énones correspondantes : 138 → (Z)-134 ; 139 → (Z)-135 ; 140 → (Z)-

136 ; 141 → (Z)-137. 79 L’iodure vinylique 144 a été synthétisé à partir du vinylsilane 100a. Voir référence 60. 80 (a) Cahiez, G., Bernard, D., Normant, J.-F. Synthesis 1976, 245-248. (b) Bailey, W.F., Punzalan,

E.R. J. Org. Chem. 1990, 55, 5404-5406.

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81 Spino, C., Granger, M.-C., Tremblay, M.-C. Org. Lett. 2002, 4, 4735-4737. 82 Giannis, A., Kolter, T. Angew. Chem. Int. Ed. Engl. 1993, 32, 1244-1267. 83 Pour des exemples de conformations définies, voir : (a) Karle, I.L., Kaul, R., Rao, R.B.,

Raghothama, S., Balaram, P. J. Am. Chem. Soc. 1997, 119, 12048-12054. (b) Karle, I.L., Rao,

R.B., Prasad, S., Kaul, R., Balaram, P. J. Am. Chem. Soc. 1994, 116, 10355-10361. (c) Burgess,

K., Ho, K.-K., Pal, B. J. Am. Chem. Soc. 1995, 117, 3808-3819. 84 Schirlin, D., Gerhart, F., Hornsperger, J.M., Hamon, M., Wagner, J., Jung, M.J., J. Med. Chem.

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S., Nakama, K., Lie, M.A., Hazell, R.G. Jørgensen, K.A. Chem.-Eur. J. 2003, 9, 6145-6154. (f)

Spino, C. Angew. Chem. Int. Ed. 2004, 43, 1764-1766. Pour une revue sur les arylglycines, voir :

(g) Williams, R.M., Hendrix, J.A. Chem. Rev. 1992, 92, 889-917. 88 Seebach, D., Sting, A.R., Hoffmann, M. Angew. Chem. Int. Ed. Engl. 1996, 35, 2708-2748. 89 Schöllkopf, U., Busse, U., Kilger, R., Lehr, P. Synthesis 1984, 271-274. 90 (a) Williams, R.M., Im, M.-N. J. Am. Chem. Soc. 1991, 113, 9276-9286. 91 Pour des exemples d’arylation directe, voir : (a) Liu, X., Hartwig, J.F. Org. Lett. 2003, 5, 1915-

1918. (b) Lee, S.-H., Lee, E.-K., Jeun, S.-M. Bull. Korean Chem. Soc. 2002, 23, 931-932. 92 Berger, R., Duff, K., Leighton, J.L. J. Am. Chem. Soc. 2004, 126, 5686-5687. 93 Tseng, C.C., Paisly, S.D., Goering, H.L. J. Org. Chem. 1986, 51, 2884-2891. 94 Bertz, S.H., Eriksson, M., Miao, G., Snyder, J.P. J. Am. Chem. Soc. 1996, 118, 10906-10907.

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168

95 (a) Malmberg, H., Nilsson, M., Ullenius, C. Tetrahedron Lett. 1982, 23, 3823-3826. (b) Lipshutz,

B.H., Kozlowski, J.A., Parker, D.A., Nguyen, S.L., McCarthy, K.E. J. Organomet. Chem. 1985,

285, 437-447. 96 Il existe un débat qui spécule sur l’espèce réactive des cyanocuprates : certains suggèrent une

structure tricoordonnée dianionique [R2Cu(CN)]-2 tandis que d’autres proposent que l’ion cyanure

n’est plus rattaché au cuivre, mais serait lié au contre ion métallique [R2Cu]–(MCN). Pour une

discussion entourant cette controverse, voir : Nakamura, E., Mori, S. Angew. Chem. Int. Ed. 2000,

39, 3750-3771 et les références qui s’y retrouvent. 97 Pour des exemples impliquant un réarrangement de Curtius, voir : (a) Evans D.A., Wu, L.D.,

Wiener, J.J.M., Johnson, J.S., Ripin, D.H.B., Tedrow, J.S. J. Org. Chem. 1999, 64, 6411-6417. (b)

Braibante, M.E.F., Braibante, H.S., Costenaro, E.R. Synthesis 1999, 943-947. (c) Charrette, A.B.,

Côté, B. J. Am. Chem. Soc. 1995, 117, 12721-12732. 98 Shioiri, T., Ninomiya, K., Yamada, S.-I. J. Am. Chem. Soc. 1972, 94, 6203-6205. 99 (a) Spino, C., Godbout, C. J. Am. Chem. Soc. 2003, 125, 12106-12107. (b) Spino, C., Godbout,

C., Beaulieu, C., Harter, M., Mwene-Mbeja, T.M., Boisvert, L. J. Am. Chem. Soc. 2004, 126,

13312-13319. 100 Spino, C., Tremblay, M.-C., Godbout, C. Org. Lett. 2004, 6, 2801-2804. 101 Alkaloids. Nature’s Curse or Blessing ? Manfred H., Ed.: Verlag Helvetica Chimica Acta: Zürich,

2002, 413 pages. 102 Pour l’isolation et la détermination structurelle de l’adaline, voir : Tursch, B., Braekman, J.C.,

Daloze, D., Hootele, C., Losman, D., Karlsson, R., Pasteels, J.M. Tetrahedron Lett. 1973, 201-

202. 103 Pour la synthèse de la (–)-adaline, voir : (a) Itoh, T., Yamazaki, N., Kibayashi, C. Org. Lett. 2002,

4, 2469-2472. (b) Yue, C., Royer, J., Husson, H.-P. J. Org. Chem. 1992, 57, 4211-4214. (c) Hill,

R.K., Renbaum, L.A. Tetrahedron 1982, 38, 1959-1963.

Pour la synthèse de la (±)-adaline, voir : (d) Davison, E.C., Holmes, A.B., Forbes, I.T.

Tetrahedron Lett. 1995, 36, 9047-9050. (e) Gnecco Medina, D.H., Grierson, D.S., Husson, H.-P.

Tetrahedron Lett. 1983, 24, 2099-2102. 104 Pour l’isolation de la (+)-euphococcinie, voir : Hart, N.K., Johns, S.R., Lamberton, J.A. Aust. J.

Chem. 1967, 20, 561. (b) Brown, W.V., Moore, B.P., Aust. J. Chem. 1982, 35, 1255. (c) Eisner,

T., Goetz, M., Aneshausley, D., Ferstandig-Arnold, G., Meinwald, J. Experientia 1986, 42, 204.

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169

105 Pour une revue sur les alcaloïdes coccinellides, voir : King, A.G., Meinwald, J. Chem. Rev. 1996,

96, 1105-1122. 106 Laurent, P., Lebrun, B., Braekman, J.-C., Daloze, D., Pasteels, J.M. Tetrahedron 2001, 57, 3403-

3412. 107 De los Angeles Rey, M., Martínez-Pérez, J.A., Fernández-Gacio, A., Halkes, K., Fall, Y., Granja,

J., Mourino, A. J. Org. Chem. 1999, 64, 3196-3206. 108 (a) Zaim, Ö. Tetrahedron Lett. 1999, 40, 8059-8062. (b) Banert, K., Schlott, J. Tetrahedron 2000,

56, 5413-5419. (c) Hackler, R.E., Balko, T.W. J. Org. Chem. 1973, 38, 2106-2109. (d) Gais, H.-

J., Böhme, A. J. Org. Chem. 2002, 67, 1153-1161. 109 Travaux en cours dans le laboratoire du Pr. Spino. 110 Bertz, S.H., Dabbagh, G., Villacorta, G.M. J. Am. Chem. Soc. 1982, 104, 5824-5826. 111 Pour une réaction similaire impliquant des réactifs de cuivre (addition syn SN2’ sur des esters

phosphorylés), l’addition lente sur 20 min de l’espèce organométallique est également un

paramètre essentiel à respecter. Voir référence 44. 112 (a) Smitrovich, J.H., Woerpel, K.A. J. Am. Chem. Soc. 1998, 120, 12998-12999. (b) Smitrovich,

J.H., Woerpel, K.A. J. Org. Chem. 2000, 65, 1601-1614. 113 Smith (III), A.B., Cho, Y.S., Friestad, G.K. Tetrahedron Lett. 1998, 39, 8765-8768. 114 Ces produits secondaires ont été assignés comme étant les aldéhydes (oxydation à la position

terminale) puisque le spectre RMN 1H du produit brut possédait des signaux près de 9.5 ppm.

Toutefois, ces produits n’ont pas été pleinement caractérisés. 115 Pour un exemple de régiosélectivité inversée, voir : Kang, S.-K., Jung, K.-Y., Chung, J.-U.,

Namkoong, E.-Y., Kim, T.-H. J. Org. Chem. 1995, 60, 4678-4679. 116 Yamazaki, N., Ito, T., Kibayashi, C. Tetrahedron Lett. 1999, 40, 739-742. 117 En comparaison, l’anion du thiocarbamate réarrange aussitôt en milieu basique (i.e. (E)-165 →

(S)-166, schéma 44). 118 Synerholm, M.E., Gilman, N.W., Morgan, J.W., Hill, R.K. J. Org. Chem. 1968, 33, 1111-1116. 119 Overman, L.E., Zipp, G.G. J. Org. Chem. 1997, 62, 2288-2291 et les références incluses. 120 Réarrangements de phosphorimidates : (a) Chen, B., Mapp, A.K. J. Am. Chem. Soc. 2004, 126,

5364-5365. (b) Lee, E.E., Batey, R.A. Angew. Chem. Int. Ed. 2004, 43, 1865-1868. 121 Réarrangement cyanate-isocyanate : Overman, L.E., Kakimoto, M. J. Org. Chem. 1978, 43, 4564-

4567.

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170

122 House, H.O., Chu, C.-Y., Wilkins, J.M., Umen, M.J. J. Org. Chem. 1975, 40, 1460-1469. 123 Voir référence 36b, page 669. 124 Posner, G.H., Brunelle, D.J., Sinoway, L. Synthesis 1974, 662-663. 125 Love, B.E., Jones, E.G., J. Org. Chem. 1999, 64, 3755-3756. 126 Einhorn, J., Einhorn, C., Luche, J.-L. Synth. Comm. 1990, 20, 1105-1112. 127 Huang, H., Forsyth, C.J. J. Org. Chem. 1997, 62, 8595-8599. 128 a) Keck, G.A.; Enholm, E.J.; Yates, J.B.; Wiley, M.R. Tetrahedron, 1985, 41, 4079-4094 b)

Seyferth, D.; Weiner, M.A. J. Org. Chem., 1961, 26, 4797-4800.

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171

ANNEXE 1 : SPECTRES DE RÉSONANCE MAGNÉTIQUE NUCLÉAIRE DES PROTONS

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172

0.95

61

0.99

99

2.05

41

3.97

77

3.45

03

3.68

56

9.41

7910

.071

3.31

41

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

(S)-98b

i-Pr t-Bu

OHOH

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173

(R)-98b

i-Pr t-Bu

OHOH

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174

(S)-98c

i-Pr

OHOH

OMe

1.33

55

2.26

31

0.93

64

1.24

09

1.44

78

2.89

47

3.93

28

3.95

57

5.99

17

5.02

42

7.64

885.

5975

4.87

05

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

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175

TMS OO

111

1.00

00

4.58

27

3.00

68

2.98

72

3.96

84

9.03

40

Inte

gral

(ppm)0.00.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.5

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176

1.00

00

0.81

51

2.08

63

1.09

26

5.01

63

2.95

32

3.20

23

10.2

28

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

O

OI

114

Page 179: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

177

1.04

40

1.12

46

5.95

64

14.7

75

Inte

gral

(ppm)0.20.40.60.81.01.21.41.61.82.02.22.42.62.83.03.23.43.63.8

116

i-Pr

O

OH

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178

3.00

00

2.83

26

1.04

75

5.91

45

1.15

21

11.5

03

3.85

10

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-Pr N

OOMe

Me

118

Page 181: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

179

3.10

70

8.86

18

5.99

45

1.32

14

15.1

49

4.83

69

Inte

gral

(ppm)0.40.81.21.62.02.42.83.23.64.04.44.8

i-Pr

O

C5H11

120

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180

1.00

00

2.11

20

2.30

61

0.99

94

2.20

56

16.6

04

13.8

18

3.76

08

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-Pr

O

C5H11

(Z)-121b

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181

i-Pr

O C5H11

(E)-121b

1.00

00

2.06

11

2.15

03

3.25

90

9.04

37

7.74

39

13.6

77

3.89

62

Inte

gral

(ppm)1.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

Page 184: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

182

1.00

00

2.94

27

1.11

63

37.6

57

46.5

67

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-Pr

O

SnBu3

C5H11

(E)-122

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183

1.00

00

1.64

56

18.7

66

24.5

84

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-Pr

O

C5H11

SnBu3

(Z)-122

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184

1.00

00

2.02

28

2.37

24

2.50

42

10.3

90

14.1

66

3.88

93

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-Pr

OH

C5H11

(S)-125

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185

1.66

41

3.25

58

4.83

07

17.3

36

19.3

96

5.30

04

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-Pr

OH

C5H11

(R)-125

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186

1.00

00

1.07

58

1.34

64

1.26

78

20.1

70

28.3

67

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

(E)-126

i-Pr

OH

SnBu3

C5H11

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187

1.00

00

0.88

15

1.81

63

1.78

79

1.82

26

7.51

47

16.1

45

18.0

69

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

(E)-129

i-Pr

PivO C5H11

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188

1.00

00

2.69

29

1.25

01

2.48

31

4.40

73

12.1

12

13.7

00

26.5

13

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-Pr

OH

C5H11

(Z)-130

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189

1.66

60

1.00

00

2.44

04

1.17

29

5.66

50

3.54

58

1.64

60

3.45

11

16.6

10

2.11

61

22.5

36

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-Pr

O O

O

(Z)-134

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190

1.02

90

2.23

66

0.90

33

6.27

96

0.95

3810

.513

3.53

3318

.413

4.00

06

6.10

32

Inte

gral

(ppm)0.00.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-Pr

OOTBS

(Z)-135

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191

1.02

90

2.23

66

0.90

33

6.27

96

0.95

3810

.513

3.53

3318

.413

4.00

06

6.10

32

Inte

gral

(ppm)0.00.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

(Z)-136

i-Pr t-Bu

OTBSO

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192

i-Pr

OH O

O

(R)-138

1.00

15

1.40

01

2.57

76

1.22

67

1.50

98

5.40

16

3.17

55

22.5

14

22.8

33

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

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193

i-Pr

OH O

O

(S)-138

1.00

00

1.53

28

2.41

93

1.19

76

1.71

37

5.19

29

3.34

71

5.66

92

13.5

81

6.12

53

23.5

46

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

Page 196: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

194

0.93

98

0.97

96

0.98

011.

0092

0.53

96

0.81

61

4.18

33

0.82

59

8.91

061.

4077

7.50

12

4.45

30

Inte

gral

(ppm)0.00.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-Pr

OHOTBS

(R)-140

Page 197: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

195

0.93

90

1.00

80

0.96

831.

0036

1.62

96

3.01

59

2.61

39

8.22

5416

.557

3.00

32

3.80

21

Inte

gral

(ppm)0.00.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-Pr

OHOTBS

(S)-140

Page 198: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

196

0.88

75

2.31

12

0.99

63

1.05

56

2.10

31

2.89

46

0.95

04

4.01

97

0.92

04

22.9

13

4.58

92

Inte

gral

(ppm)0.00.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-Pr

OHOTBS

OMe

(R)-141

Page 199: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

197

0.91

04

1.63

360.

6675

0.98

79

1.14

83

2.30

99

2.92

00

1.82

31

3.62

24

3.05

50

22.5

73

4.36

93

Inte

gral

(ppm)0.00.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-Pr

OHOTBS

OMe

(S)-141

Page 200: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

198

1.36

58

2.26

92

1.80

45

1.01

42

0.92

02

0.55

90

1.87

12

3.06

82

8.69

34

11.5

86

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-Pr

OPivOH

(S)-147a

Page 201: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

199

1.06

67

0.87

29

0.96

91

0.88

43

0.34

78

5.35

52

16.3

15

9.50

2210

.059

3.76

11

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-Pr

OPivOH

(S)-147b

Page 202: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

200

0.98

40

0.83

36

0.93

92

0.66

75

1.96

01

4.28

16

0.83

816.

5793

8.37

584.

6102

8.13

21

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-Pr

OPivOH

(R)-147b

Page 203: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

201

0.79

91

1.56

15

0.67

95

1.84

75

0.96

56

0.92

12

2.45

73

4.70

66

10.6

02

11.1

44

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-Pr

OPivOH

OMe

(S)-147c

Page 204: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

202

0.81

63

1.47

58

0.59

52

1.88

64

0.99

65

0.97

00

2.51

85

0.62

60

5.09

26

0.70

747.

2911

11.8

15

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-Pr

OPivOH

OMe

(R)-147c

Page 205: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

203

4.01

97

0.91

77

0.96

98

2.14

56

0.99

76

5.12

19

0.76

43

19.8

54

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-PrOH

Ph(S)-148

Page 206: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

204

/4

1.26

64

1.91

460.

7881

0.99

99

1.06

23

5.54

19

9.53

86

1.29

381.

6235

3.31

759.

1203

6.86

90

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-PrOH

OMe

(S)-150

Page 207: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

205

1.00

01

2.83

22

1.08

60

1.13

68

5.53

82

8.72

89

2.84

14

19.6

82

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-PrOH

MeO

(R)-150

Page 208: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

206

0.66

87

4.73

54

1.00

26

1.00

97

1.00

90

1.00

98

5.28

03

19.8

39

(ppm)1.02.03.04.05.06.07.08.09.010.011.0

i-Pr

i-PrOH

O

(S)-153

Page 209: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

207

0.82

96

2.44

34

0.89

56

0.94

42

2.68

39

2.69

29

3.90

52

1.66

41

16.4

04

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-Pr

EtOH

O

MeO

(R)-154

Page 210: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

208

0.66

96

1.63

68

2.72

85

1.01

24

1.01

35

2.98

41

3.07

89

4.09

87

1.07

09

17.3

63

Inte

gral

(ppm)1.02.03.04.05.06.07.08.09.010.011.012.0

i-Pr

EtOH

O

MeO

(S)-154

Page 211: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

209

1.37

151.

2564

7.50

00

0.79

33

1.00

00

0.93

70

2.86

87

0.84

04

2.07

94

3.10

07

1.03

25

10.3

99

9.22

71

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.58.0

i-Pr HN

i-PrFmoc

(R)-155

Page 212: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

210

2.67

70

7.99

30

0.95

09

1.18

22

1.00

00

3.01

13

0.87

88

2.36

60

3.40

09

1.42

64

2.18

00

18.9

63

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.58.0

i-Pr HN

i-PrFmoc

(S)-155

Page 213: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

211

2.61

67

3.93

01

1.73

89

1.46

05

1.00

44

1.02

81

3.03

96

2.83

51

0.91

56

3.43

73

3.52

18

1.93

49

17.9

27

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.58.0

i-Pr HN

EtFmoc

MeO

(R)-156

Page 214: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

212

2.51

15

3.85

99

1.71

31

1.47

07

0.98

20

1.02

20

2.95

84

2.75

81

4.39

43

3.35

39

1.49

86

17.4

28

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.58.0

i-Pr HN

EtFmoc

MeO

(S)-156

Page 215: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

213

1.00

00

4.82

32

14.0

44

3.82

321.

4177

0.30

381.

7038

13.4

77

(ppm)1.02.03.04.05.06.07.08.09.0

O

HN

i-PrFmoc

H

(R)-157

Page 216: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

214

0.95

36

4.86

40

13.2

38

3.67

721.

1477

5.27

83

3.83

84

5.76

44

Inte

gral

(ppm)0.01.02.03.04.05.06.07.08.09.010.011.012.013.0

O

HN

EtFmoc

H

MeO

(R)-158

Page 217: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

215

0.62

21

4.04

48

7.98

86

2.69

87

0.98

19

6.00

00

Inte

gral

(ppm)0.01.02.03.04.05.06.07.08.09.010.011.012.013.0

O

HN

i-PrFmoc

OH

(S)-159

Page 218: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

216

0.68

87

1.84

861.

7046

6.02

951.

9250

1.09

74

3.00

00

2.91

16

1.92

84

3.29

58

Inte

gral

(ppm)0.01.02.03.04.05.06.07.08.09.010.011.012.013.0

O

HN

EtFmoc

OH

MeO

(R)-160

Page 219: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

217

0.68

15

1.75

611.

9331

5.04

60

3.26

57

1.06

56

3.96

32

6.73

96

Inte

gral

(ppm)0.01.02.03.04.05.06.07.08.09.010.011.012.013.0

HN

Me

O

HO Fmoc

(S)-162

Page 220: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

218

0.65

89

1.80

831.

8945

5.00

82

3.16

33

0.98

84

3.24

58

6.32

78

Inte

gral

(ppm)0.01.02.03.04.05.06.07.08.09.010.011.012.013.0

HN

Me

O

HO Fmoc

(R)-162

Page 221: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

219

3.42

16

0.64

89

0.83

18

1.00

04

0.99

19

1.99

95

1.92

23

1.88

73

8.03

87

7.56

85

16.9

02

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-Pr

O C5H11

HN

O

Ph(E)-164

Page 222: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

220

3.51

42

0.74

51

0.90

91

1.00

00

0.97

16

2.01

68

2.01

82

10.4

79

7.35

72

16.3

57

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-Pr

O

C5H11

HN

O

Ph

(Z)-164

Page 223: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

221

3.55

90

1.67

20

1.00

00

1.15

64

2.29

19

2.20

96

11.5

75

8.65

05

15.1

26

3.67

12

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-Pr C5H11

S

HN

O

Ph

(S)-166

Page 224: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

222

4.44

36

0.94

24

1.19

62

2.25

71

1.38

14

2.27

13

1.00

00

4.48

18

1.21

30

1.44

04

3.82

41

1.52

11

10.1

94

2.73

45

16.9

40

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

(S)-168

i-Pr

O O

O

HN

O

Ph

3

Page 225: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

223

2.09

942.

3211

0.96

50

1.19

47

2.26

87

1.30

89

2.26

131.

0181

4.48

48

2.64

96

2.69

35

12.7

76

1.42

17

18.2

43

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

(R)-168

i-Pr

O O

O

HN

O

Ph

3

Page 226: par - Université de Sherbrooke · ceux et celles qui ont enduré mes sautes d’humeur au cours de la dernière année : Kristina, Sophie, David, Pascal, Stéphane, Francis, Luc,

224

1.00

39

1.14

51

3.38

220.

8717

4.14

35

2.61

59

9.25

22

7.98

15

22.5

78

Inte

gral

(ppm)0.51.01.52.02.53.03.54.04.55.05.56.06.57.07.5

i-Pr

O

O

(R)-169

3

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