Éditorial du président du CCC

Les contraintes imposées par la pandémie de Covid-19 ne nous ont pas permis de distribuer le

bulletin Coudougnan de mai / juin 2020. Après le répit estival, alors que le bulletin de rentrée était prêt, le deuxième confinement a encore stoppé sa distribution. Aussi, nous avons été amenés à remettre en question la forme et la périodicité de ce bulletin que vous receviez tous les deux mois dans vos boites à lettres (postale et numérique). Tout d’abord l’impression de ce bulletin sur papier, malgré l’aide de la municipalité, reste coûteuse et génère un gaspillage de papier. De plus, la distribution chez tous les codognanais par les bénévoles du CCC est problématique. Enfin, le tirage bimestriel, ne correspond plus aux attentes des associations, ni au calendrier des manifestations depuis l’émergence des réseaux sociaux et de leurs informations instantanées. Nous nous acheminons donc vers une diffusion essentiellement numérique et non régulière du bulletin tout en collant si possible aux évènements marquants

du village, avec toujours un article de fond pouvant intéresser tous les lecteurs. Un tirage papier subsistera pour ceux qui ne sont pas reliés à Internet. Des annonces ponctuelles et événementielles complèteront toute l’année l’information locale par des flashs ciblés envoyés aux Internautes référencés. Pour faire la transition avec la nouvelle mouture de ce bulletin, celui-ci est encore une fois distribué dans toutes les boites à lettres de Codognan et permettra à ceux qui ne l’étaient pas encore de s’inscrire afin de le recevoir sous sa nouvelle présentation numérique, ou bien par abonnement sur papier. Cette remise en question du bulletin nous a permis aussi de réfléchir sur l’avenir de notre association qui va fêter l’an prochain ses 40 ans. Ainsi nous envisageons de recentrer nos activités culturelles autour de 2 pôles fondamentaux, à savoir le patrimoine et la bibliothèque. Nous aurons bientôt l’occasion d’en reparler. Michel Gaufrès

NOUVELLES MODALITÉS DE DIFFUSION DU COUDOUGNAN A partir de 2021, le COUDOUGNAN ne sera plus distribué dans toutes les boites à lettres

Vous désirez continuer à le recevoir … La version internet couleur gratuite sera disponible pour tous en adressant un mail à coudougnan30@gmail.com La version papier sera disponible pour les adhérents du CCC qui en feront la demande au 06 86 75 58 93

HISTOIRE & PATRIMOINE La création du département du Gard (1790)

En 1789, un vent de liberté et de renouveau souffle sur le vieux Royaume de France. L’inégalité sociale est criante et l’inégalité entre les territoires l’est tout autant. La France est un imbroglio de provinces aux dimensions disparates souvent ponctuées d’enclaves. Les territoires des juridictions (sénéchaussées et baillages) sont dans le même désordre et chevauchent parfois les limites provinciales. L’administration est subdivisée en diocèses civils qui correspondent plus ou moins aux diocèses ecclésiastiques. Le 22 décembre 1789, la toute jeune Assemblée Nationale décrète une division plus égalitaire du pays et charge les députés des sénéchaussées de délimiter de nouvelles entités, les départements. Mais à Paris, on a déjà réfléchi à une division équitable du territoire en départements aux dimensions à peu près similaires et un pré-découpage a déjà été ébauché. Cependant, les instances locales conservent une marge de manœuvre afin d’adapter au mieux le tracé des limites tout en restant à l’écoute des localités. Ce sont les diocèses civils qui ont servi de base à ce projet de découpage, soit en maintenant plus ou moins les limites des grands diocèses (mais leurs noms seront modifiés) soit en regroupant les plus petits (l’Hérault sera constitué par le regroupement de 5 diocèses).

Pour le Gard, les études qui ont contribué à la création du département figurent dans le dossier L 363 des archives du Gard. L’élément essentiel est daté du 17 février 1790 et intitulé Procès-verbal des opérations des députés de la Sénéchaussée de Nismes concernant la nouvelle division du Royaume. Voici quelques extraits de ce qui peut être considéré comme l’acte de naissance du Gard. Les Commissaires des diverses Sénéchaussées du Languedoc & les Députés réunis, ayant arrêté que les trois Diocèses de Nîmes, Alais et Uzès formeraient un seul et même Département […] il a été procédé à la fixation des limites avec les Députés du Vivarais, du Gévaudan & de Montpellier. Sur la carte établie à cette occasion on se rend compte que l’assemblage de ces trois diocèses correspond, à quelques détails près à la forme du Gard que nous connaissons aujourd’hui. La principale différence concernait le nord du diocèse d’Uzès qui s’avançait plus loin dans le diocèse du Vivarais mais avec une enclave de ce dernier dans celui d’Uzès (cette enclave sera supprimée en reportant plus au sud la limite départementale). On remarque aussi que les futurs départements n’ont pas encore leurs noms officiels. C’est au niveau national que seront donnés ces noms en privilégiant ceux des cours d’eau, des montagnes, des côtes…

* Les réunions Histoire & patrimoine se déroulant normalement à la bibliothèque le premier lundi du mois à 18h sont pour l’instant suspendues et reprendront lorsque les mesures sanitaires le permettront.

La création du département du Gard (1790)

Le procès-verbal énumère toutes les communes limitrophes de chaque département voisin. Concernant la limite avec le futur Hérault, on lit : la ligne de démarcation avec le Département de Montpellier sera formée par la rivière du Vidourle … en sorte que le Département de Nîmes aura Aigues-Mortes, St Laurent d’Aygouse, le Cayla, Aymargues … (etc). Le document énumère de la même façon toutes les communes situées de l’autre côté de la limite départementale : le département de Montpellier aura Masillargues, (Lunel), Saturargues, Villetelle … (etc) Le cas de Marsillargues est l’exemple type des adaptations locales. Avant la Révolution, Marsillargues, bien que située sur la rive droite du Vidourle dépendait du diocèse de Nîmes. Elle était même le siège d’un baillage avec tribunal qui s’étendait de part et d’autre du Vidourle (dont dépendait Aimargues, Codognan ….). La création des départements a rectifié cet archaïsme en basculant la ville dans l’Hérault. Dans ce Procès Verbal, la commune la plus au sud est Aigues Mortes, la seule à avoir une façade maritime (Le hameau de pêcheurs du Grau du Roi ne sera érigé en commune qu’en 1879)

Cette mention démontre l’inexactitude d’une idée reçue concernant la façade maritime du Gard… qui serait née d’un échange de territoires entre l’Hérault et le Gard, permettant à ce dernier d’avoir un accès à la mer en échange de la ville de Ganges. Or, sur les cartes les plus anciennes et dans tous les documents officiels antérieurs à la Révolution, Aigues Mortes a toujours fait partie du diocèse de Nîmes et Ganges a toujours appartenu au diocèse de Montpellier. Cette idée de l’échange est peut être liée au fait que le territoire juridictionnel de la sénéchaussée de Montpellier englobait Aigues Mortes, mais uniquement pour la justice. Quant à l’idée de Ganges « ex ville gardoise donnée à l’Hérault » elle est sans doute née de l’imagination de voyageurs circulant entre Nîmes et la sous préfecture du Vigan et s’étonnant de devoir faire un court passage par l’Hérault à la traversée de Ganges. En réalité c’est surtout la route qui s’infléchit vers le sud après St Hyppolite et fait une boucle dans l’Hérault afin d’éviter la montagne au nord de Ganges.

Bernard Février

Mardi 8 décembre 19 h à Vergèze Conférence au Ciné théâtre

Nouvelles hypothèses

sur l’origine de Vergèze (* sous réserve de mesures sanitaires contraignantes)

Michel Gaufrès s’éloignera, pour une courte soirée, de son domicile codognanais, afin d’évoquer, au nord du Chemin de la Monnaie, l’histoire de Vergèze, berceau de sa famille paternelle. Mais Codognan ne sera pas oublié, les deux villages ayant toujours été liés depuis l’Antiquité.

Codognan et Vergèze, cités dans un acte de 1540

(orthographe de l’époque)

Sortie à Vergèze-Espace : comédie

DES PLANS SUR LA COMÈTE Vendredi 18 décembre 19h (tout public) (*sous réserve de mesures sanitaires contraignantes)

Une pièce de Tristan Petitgirard, Avec: Noémie de Lattre, Margaux Van Den Plas ou Karine Ventalon, Anne Plantey, Jérôme Anger

Réservation :Tél : 06.16.96.41.89 (places limitées) TARIF DE GROUPE : 10€ (adultes) 5€ (- de 12 ans) REGLEMENT : A 20h à l’entrée du spectacle en espèces ou par chèque. COVOITURAGE possible avec le CCC

Bibliothèque : le mercredi de 10h à 12h et de 16h à 18h * fermée pour confinement jusqu’au premier décembre (en principe …)

En juin dernier, la bibliothèque a repris ses activités avec les adaptations liées aux mesures sanitaires. Port du masque obligatoire (sauf pour les moins de 6 ans), pas plus de 3 lecteurs en même temps par salle…. Afin de sécuriser au maximum les livres, les ouvrages rendus sont déposés directement par les lecteurs dans des casiers, dans le hall d’entrée et laissés en « quarantaine » avant remise en rayon. L’ouverture du samedi est, pour l’instant, suspendue Ci dessous quelques unes des nouveautés récemment acquises et qui vous attendent

Quelques unes des nouveautés adultes Quelques unes des nouveautés juniors La brodeuse de winchester (Tracy Chevalier) Mon doudou caché (0/3 ans) Le pays des autres (Leila Slimani) Les émotions de Gaston (3/6 ans) Plus loin que l’hiver (Isabel Allende) Le soleil est en retard (3/6 ans) Isabelle l’après midi (Douglas Kennedy) Des mots sans importance (5 ans et +) Nos résiliences (Agnès Martin-Lugan) Le monstre marin (5 ans et +) La commode aux tiroirs de couleur (Olivia Ruiz) Un secret d’éternité (7 ans et +) L’énigme de la chambre 622 (Joël Dicker) Max ses sent seul (7 ans et +) Quantum (Patricia Cronwell) A la découverte de l’écologie (7 ans et +) Les fleurs de l’ombre (Tatiana de Rosnay) Ecole des massacreurs de dragons T8 / T 10 (8 ans +) Femmes sans merci (Camilla Lackberg) Starfell T1 : Violette Dupin et le jour perdu (9 ans +) Fait maison N° 1 (Cyril Lignac) Les filles au chocolat T3 / T4 / T5 (12 ans et +) Parce que les fleurs sont blanches (G. Bakker) Les carnets de Cerise T5 (J. Chamblain)

Il y a 10 ans, la bibliothèque s’installait dans l’ancienne école

Construction, en 2010, du plan incliné donnant accès à la bibliothèque

Avant 2010, c’était au rez-de-chaussée de la mairie que se situait la bibliothèque du CCC. L’accueil municipal du public et les bureaux du personnel se trouvaient alors à l’étage. C’est la règlementation concernant les personnes à mobilité réduite qui, en supprimant les accès par escaliers, a permis des cheminements doux pour tous, en mairie, comme à la bibliothèque. Les bénévoles de la bibliothèque du CCC profitèrent de ce déménagement pour investir dans du mobilier adapté, du matériel informatique et mettre en place la gestion informatisée des prêts.

Les animations de la bibliothèque

La bibliothèque avait prévu de fêter, cet automne, ce dixième anniversaire par une double animation :

Une conférence animée par un auteur de romans policiers (lui-même ancien inspecteur de police) sur les

techniques de la police scientifique.

Un Escape Game pour les plus jeunes et les ados dans les locaux de la bibliothèque et ses abords immédiats.

Ces projets sont toujours d’actualité et n’attendent plus qu’un allègement des mesures sanitaires.

Les expositions sont également suspendues pour les mêmes raisons