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Nouvelles agroalimentaires de l’Europe 2016 /Numéro deux Juillet 2016 Page 1 de 73 Consulat du Canada Section de l’agroalimentaire Benrather Straße 8 40213 Düsseldorf, Allemagne Tél. : (+49 211) 172 1718 Téléc. : (+49 211) 172 1771 www.agr.gc.ca/europe Nouvelles agroalimentaires de l’Europe Juillet 2016 Avec l’appui d’Agriculture et Agroalimentaire Canada Préparé par Nora Grütters

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Nouvelles agroalimentaires de l’Europe

Juillet 2016

Avec l’appui d’Agriculture et Agroalimentaire Canada

Préparé par Nora Grütters

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CONTENU

ACTIVITÉS 4

REVUE DE PRESSE 5

COUP D’ŒIL SUR L’ÉCONOMIE DE L’ALLEMAGNE ET DE L’UE 5 ÉCONOMIE ALLEMANDE : LE MINISTRE SCHÄUBLE NE DÉMORD PAS DE SON OBSESSION DU DÉFICIT BUDGÉTAIRE ZÉRO POUR

L’ALLEMAGNE 5 LE BREXIT – ET APRÈS? 8 DISCUSSIONS ET TENDANCES ACTUELLES EN ALLEMAGNE ET AU SEIN DE L’UE 12 LE MONDE ENTIER DANS LES CUISINES ALLEMANDES 12 ACHATS D’ALIMENTS EN LIGNE EN ALLEMAGNE : LES CONSOMMATEURS SE QUESTIONNENT SUR LA FRAÎCHEUR 16 HABITUDES D’ACHAT DES ALLEMANDS 18 PRODUITS NATURELS ET IMPARFAITS, ÉTIQUETTES CLAIRES ET INTERACTIVES : LES PRÉDICTIONS D’INGREDION QUANT AUX

TENDANCES ALIMENTAIRES MONDIALES 19 POISSON ET FRUITS DE MER 21 ALLEMAGNE : LE POISSON CONGELÉ EN EAUX TROUBLES 21 L’ÉTAT DE L’INDUSTRIE ALLEMANDE DE LA PÊCHE 24 LES EUROPÉENS MANGENT PLUS DE POISSON, GRÂCE À UNE ESPÈCE EN PARTICULIER 27 LANCEMENT OFFICIEL DU NOUVEAU CONSEIL CONSULTATIF EUROPÉEN 29 BELGIQUE : LE SITE WEB DE L’EUMOFA DE L’UE MAINTENANT EN 24 LANGUES 30 L’UE ET LA NORVÈGE ABAISSENT LES QUOTAS DE CREVETTES 31 LA CONSOMMATION DE POISSON EN ESPAGNE A CHUTÉ DE 13,5 % EN CINQ ANS 32 ROYAUME-UNI : L’ÉVENTAIL CROISSANT D’OPTIONS D’ACHAT AU DÉTAIL A IRRÉVERSIBLEMENT AIGUISÉ L’APPÉTIT DES

CONSOMMATEURS POUR LES BONNES AFFAIRES 33 MARCHÉ DE LA VIANDE 35 LE MARCHÉ ALLEMAND DE LA VIANDE EN CHIFFRES 35 EXPLOSION DES EXPORTATIONS DE BŒUF BELGE 38 MARCHÉ DES PRODUITS BIOLOGIQUES 38 LE MARCHÉ ALLEMAND DES PRODUITS BIOLOGIQUES DEVRAIT DÉPASSER LES 15 G€ D’ICI 2021 38 PART DES IMPORTATIONS DE PRODUITS BIOLOGIQUES CHOISIS EN ALLEMAGNE 40 LE DANEMARK LANCE LE PREMIER GROUPE SECTORIEL SUR LES ALIMENTS BIOLOGIQUES EN EUROPE 41 CROISSANCE RECORD DES VENTES D’ALIMENTS BIOLOGIQUES EN FRANCE 41 UN PROJET POUR PERMETTRE AUX CONSOMMATEURS BRITANNIQUES DE VOIR LE COÛT RÉEL DES ALIMENTS (BIOLOGIQUES) 42 PRODUITS VÉGÉTARIENS 42 HAUSSE DE L’ESPACE D’ÉTALAGE CONSACRÉ AUX PRODUITS VÉGÉS DANS LE COMMERCE DE DÉTAIL EN ALLEMAGNE 42 FORTE DEMANDE DE REPAS PRÊTS À CONSOMMER VÉGÉTARIENS EN ALLEMAGNE 44 NOMBRE CROISSANT DE FLEXITARIENS EN ALLEMAGNE 44 MARCHÉ DES CONFISERIES 45 LES AMATEURS DE CHOCOLAT DU MONDE ENTIER APPRÉCIENT LES BIENFAITS PSYCHOLOGIQUES DE CETTE FRIANDISE 45 UNE ANNÉE 2015 CONTRASTÉE POUR L’INDUSTRIE SUISSE DU CHOCOLAT 47

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ALIMENTS SURGELÉS 49 VENTES D’ALIMENTS SURGELÉS EN ALLEMAGNE EN 2015 49 FRUITS ET LÉGUMES 51 LA PRODUCTION MONDIALE DE PETITS FRUITS EST EN HAUSSE 51 BOISSONS 52 L’EAU COULE À FLOTS EN ALLEMAGNE 52 STATISTIQUES DU MARCHÉ ALLEMAND DE LA BIÈRE 54 HAUSSE DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMMATION MONDIALES DE VIN 55 UNE AUTRE ANNÉE DE RECUL POUR L’INDUSTRIE ALLEMANDE DES SPIRITUEUX 55 MARQUES EXCLUSIVES 56 LE MARCHÉ DES MARQUES EXCLUSIVES EN UE : LA FIN DES MARQUES ÉCONOMIQUES? 56 ALIMENTS POUR ANIMAUX DE COMPAGNIE 60 LE MARCHÉ ALLEMAND DES PRODUITS DE SOINS POUR ANIMAUX DE COMPAGNIE EN 2015 60 ÉTIQUETAGE ET RÉGLEMENTATION 66 L’ALLEMAGNE APPUIE LA PROPOSITION D’UNE DÉFINITION JURIDIQUE POUR LES ALIMENTS VÉGÉTARIENS ET VÉGÉTALIENS 66 NOUVELLES SUR LE GLYPHOSATE : DÉCISION FINALE DE LA COMMISSION EUROPÉENNE 70 LA FRANCE METTRA À L’ESSAI L’ÉTIQUETAGE OBLIGATOIRE DU PAYS D’ORIGINE PENDANT DEUX ANS 71

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ACTIVITÉS

2016 Octobre SIAL – Salon international de l’alimentation Paris, du 16 au 20 octobre 2016

www.sialparis.fr Veggie World – Foire commerciale nationale consacrée aux produits végétariens

et végétaliens Düsseldorf, du 28 au 30 octobre 2016

www.veggieworld.de/fr Novembre Brau Beviale 2016 – Foire commerciale axée sur les matières premières, les

technologies et la logistique utilisées dans la production de boissons Nuremberg, du 8 au 10 novembre 2016

www.braubeviale.de/en (en anglais seulement)

EuroTier – Salon phare mondial de la production animale Hanovre, du 15 au 18 novembre 2016

www.eurotier.com/home-en.html (en anglais seulement)

Hi Europe & Ni – Salon consacré aux ingrédients santé et naturels en Europe Frankfurt, du 29 novembre au 1er décembre 2016 www.figlobal.com/hieurope/home (en anglais seulement)

2017 Janvier Semaine verte internationale – Exposition sur l’industrie alimentaire et

l’agriculture Berlin (Allemagne), du 20 au 29 janvier 2017

http://www.gruenewoche.de/en/ (en anglais seulement) IPM – Salon international des plantes et de l’horticulture Essen (Allemagne), du 24 au 27 janvier 2017

www.ipm-essen.de/world-trade-fair (en anglais seulement) ISM – Salon international de la confiserie, de la biscuiterie et des collations

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Cologne (Allemagne), du 29 janvier au 1er février 2017 www.ism-cologne.com (en anglais seulement)

Février Fruit Logistica – Salon international de la commercialisation des fruits et légumes

Berlin (Allemagne), du 8 au 10 février 2017 www.fruitlogistica.de/en (en anglais seulement)

BioFach – Salon international des aliments biologiques

Nuremberg (Allemagne), du 15 au 19 février 2017 www.biofach.de/en/ (en anglais seulement)

REVUE DE PRESSE

Coup d’œil sur l’économie de l’Allemagne et de l’UE

Économie allemande : le ministre Schäuble ne démord pas de son obsession du déficit

budgétaire zéro pour l’Allemagne

Le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, a présenté un autre budget équilibré en Allemagne qui assoit sa réputation de défenseur de l’austérité. Toutefois, comme le pays a grand besoin d’investissements sociaux et de faibles taux d’intérêt, le temps ne serait-il pas venu d’emprunter? Lorsque le cabinet allemand a approuvé ses plans financiers pour 2017-2020 mercredi, il a été très clairement établi, parmi les nombreux enjeux pris en compte dans le budget, que Wolfgang Schäuble ne renoncerait pas au déficit zéro (« zéro noir » ou schwarze Null), dont il a fait une priorité. Le ministre des Finances a bâti sa réputation sur le déficit zéro. En 2014, M. Schäuble a été le premier ministre des Finances à équilibrer le budget de l’Allemagne depuis 1969, et il n’a pas l’intention de dévier de cette priorité au cours du reste de son mandat, malgré les nombreuses crises qui secouent toujours l’Allemagne et l’Europe.

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Économie allemande : le ministre Schäuble ne démord pas de son obsession du déficit budgétaire zéro pour l’Allemagne (suite) À cette fin, M. Schäuble n’a pas accédé aux demandes que les États (Länder) de l’Allemagne ont formulées en vue d’obtenir des milliards additionnels pour composer avec l’afflux de réfugiés l’an dernier, au motif que les recettes fiscales des États étaient plus élevées que celles du gouvernement fédéral. Quoi qu’il en soit, ce vétéran de la politique bien connu pour son opiniâtreté a affirmé mercredi que « certaines de leurs demandes n’ont rien à voir avec des estimations rigoureuses ». Son offre de 3 milliards d’euros (3,3 milliards) a peu de chances d’apaiser les États, qui demandaient 9 milliards d’euros. Néanmoins, M. Schäuble a dégagé 19 milliards d’euros en fonds du gouvernement fédéral pour relever les défis de l’intégration des nouveaux arrivants et pour remédier aux « causes de la crise des réfugiés », un enjeu souvent cité. Les budgets alloués à la sécurité et à la défense ont aussi été augmentés, tout comme ceux consacrés à l’éducation et au logement. L’équilibre budgétaire se maintient malgré les dépenses supplémentaires, bien que M. Schäuble dispose d’une certaine marge de manœuvre, ne fût-ce que parce que les recettes fiscales du gouvernement augmentent sans cesse. Un désaccord mineur Les mesures d’austérité préconisées par M. Schäuble ont suscité des critiques prévisibles. Selon Bernd Riexinger, chef du principal parti de l’opposition, un parti de gauche, « il ne faudrait pas trop priser le déficit zéro ». M. Riexinger a déclaré : « Ce qui manquera à nos enfants et à petits-enfants, ce sera des écoles de qualité, des logements abordables et de bonnes infrastructures publiques. » M. Riexinger a bénéficié d’un certain appui du milieu des affaires : Eric Schweitzer, le président de l’Association des chambres de commerce et d’industrie allemandes (DIHK), a également affirmé que le gouvernement devrait envisager d’investir davantage dans les infrastructures. « Il ne peut y avoir de croissance et d’augmentation de l’impôt sur le revenu que si les entreprises allemandes demeurent concurrentielles », a-t-il fait valoir au Neue Osnabrücker Zeitung. Des propos similaires ont été tenus par le Parti social-démocrate (SPD), allié de M. Schäuble dans la coalition, dont la secrétaire générale, Katarina Barley, qui a décrié « les économies de bouts de chandelle dénuées de vision de Wolfgang Schäuble », lorsque les détails du dernier budget ont été dévoilés. […] Dans l’ensemble, le gouvernement allemand devrait dépenser 328,7 milliards d’euros en 2017 et 349,3 milliards d’euros en 2020; le budget consacré à la sécurité nationale sera nettement augmenté. La police fédérale obtiendra 253,5 millions d’euros supplémentaires, et 2 000 nouveaux agents s’ajouteront à son effectif.

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Économie allemande : le ministre Schäuble ne démord pas de son obsession du déficit budgétaire zéro pour l’Allemagne (suite) « Le Brexit ne change rien » Lors de la conférence de presse tenue mercredi à Berlin, M. Schäuble s’est vanté de ses réalisations depuis son entrée en fonctions en 2009. « Cette politique financière fonctionne pour les gens », a-t-il déclaré aux journalistes. Sa politique budgétaire « solide et fiable » a contribué au développement économique en dépit d’un contexte difficile. Le marché de l’emploi est vigoureux (le taux de chômage est actuellement à son plus bas depuis la réunification de l’Allemagne en 1990), et les salaires et les pensions ont augmenté. Mais son affirmation selon laquelle tout va pour le mieux en Allemagne a été infirmée par la publication mercredi d’une nouvelle étude qui montre que la pauvreté infantile est toujours à la hausse, particulièrement dans les familles monoparentales. M. Schäuble a également déclaré que le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne ne modifierait en rien les perspectives économiques de l’Allemagne. Ce message s’adressait surtout au SPD, qui voit en le Brexit une raison de plus pour réclamer la hausse de l’investissement social. Comme Sigmar Gabriel et le président du Parlement européen l’ont avancé la semaine dernière, le seul moyen de calmer la grogne populaire généralisée en Europe, qui s’est concrétisée par le vote de protestation des Britanniques à l’encontre de Bruxelles, serait de multiplier les mesures d’accès à l’éducation et au logement et de lutte contre le chômage chez les jeunes. Or, le parti pris de M. Schäuble pour l’austérité n’est pas près de faiblir, même si, comme bon nombre l’ont fait observer, les taux d’intérêt actuellement bas pourraient favoriser l’emprunt. Le ministre a démontré son inflexibilité en resserrant les exigences à l’égard du gouvernement de la Grèce et il devrait faire de même dans ses négociations avec le gouvernement du Royaume-Uni. Le ministre s’assurera que l’équilibre demeure, quels que soient les chiffres. Il pourrait être quelque peu rassurant pour les autres pays d’Europe de voir qu’il a la même intransigeance à l’endroit de son propre pays qu’à leur égard.

Source : www.dw-world.de, 6 juillet 2016. Auteur : Ben Knight.

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Le Brexit – Et après?

Les Britanniques ont voté à une mince majorité pour la sortie de l’Union européenne. Cette décision a des conséquences pour l’ensemble de l’économie et pour l’Union européenne (UE). L’industrie des aliments biologiques ne s’est pas montrée particulièrement préoccupée jusqu’à maintenant. A-t-elle tort? Après que les Britanniques ont eu décidé de quitter l’UE, les entreprises d’autres industries ont formé des équipes de gestion de crise ou à tout le moins des groupes de travail pour évaluer les incidences de ce retrait; or, dans l’industrie des aliments biologiques, la plupart des entreprises continuent de fonctionner comme si rien n’avait changé. En fait, le Brexit soulève de nombreuses questions, lesquelles touchent également le secteur de la production biologique. En votant pour le Brexit, les Britanniques renoncent à tous les avantages qu’ils retiraient de l’adhésion à l’UE, qui allaient des subventions agricoles à la liberté de choisir où travailler, en passant par le libre-échange. « Il est encore trop tôt pour savoir si la décision entraînera des changements dans l’offre de produits ou dans le prix des produits biologiques en Grande-Bretagne et en UE », affirme Elke Röder, la directrice générale de l’association des transformateurs, grossistes et détaillants de produits biologiques, la Bundesverband Naturkost Naturwaren (BNN). C’est un point important, car les chiffres d’affaires chuteront si le client final n’accepte pas les hausses de prix. En Grande-Bretagne même, le secteur de la production biologique s’attend à connaître une période difficile. « Tous les producteurs et les négociants britanniques qui souhaitent faire des affaires avec l’UE devront se conformer aux dispositions législatives de l’UE en matière de production biologique », explique un responsable de la Fédération internationale des mouvements d’agriculture biologique (FIMAB). Ils doivent déjà s’y conformer, mais ils le font actuellement dans de meilleures conditions. Avant le référendum, l’organisme de certification OF&G avertissait déjà les Britanniques qu’ils ne pourraient plus prendre part aux décisions relatives à la réglementation. Le directeur d’OF&G, Roger Kerr, redoute qu’il y ait également des répercussions économiques : « Le secteur de la production biologique est vigoureux et en plein essor en Europe, et nous craignons que les entreprises britanniques ne puissent plus saisir aussi librement les débouchés offerts par ce marché après le retrait du Royaume-Uni de l’UE. »

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Traduction de la figure VENTES DE PRODUITS BIOLOGIQUES AU ROYAUME-UNI DE 2000 À 2015 En millions de livres sterling Source : Soil Association Organic Market Reports.

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Le Brexit – Et après? (suite)

Le Royaume-Uni exporte peu de marchandises, mais est un marché d’exportation important Il est vrai que le volume de marchandises qui circulent du Royaume-Uni au continent européen est relativement faible. « Le Royaume-Uni constitue cependant un marché d’exportation important pour les produits transformés. Néanmoins, aucune difficulté particulière ne m’apparaît pour l’instant », soutient Peter Röhrig, directeur général de l’association allemande des aliments biologiques, la Bund Ökologische Lebensmittelwirtschaft (BÖLW). Presque personne ne s’inquiète de la possibilité que le pays puisse imposer des droits sur les produits provenant de l’UE après le retrait. « Cette perspective semble peu probable, et les droits s’appliqueraient aussi aux concurrents dans les autres États de l’UE », affirme M. Röhrig. […]

Traduction de la figure RÉPARTITION DU MARCHÉ En millions de livres sterling Supermarchés : Croissance de 3,2 % Services de livraison et vente en ligne : Croissance de 9,1 % Services de restauration : Croissance de 15,2 % Autres détaillants indépendants : Croissance de 7,5 %

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Le Brexit – Et après? (suite)

« Les livres n’ont jamais été aussi faciles à perdre » Le Brexit ne touche pas que les relations commerciales directes. À la suite du vote de retrait, la valeur de la livre sterling a chuté de plus de 10 % pour tomber à son plus bas niveau depuis 1985. « Les livres n’ont jamais été aussi faciles à perdre », a plaisanté un intervenant du secteur financier. Or, au même moment, l’euro a subi des pressions par rapport au dollar américain. Les protagonistes des marchés financiers estiment que le Brexit aura un effet négatif sur le reste de l’UE. De nombreuses transactions se font en dollars américains, et l’industrie des aliments biologiques n’y fait pas exception. Au nombre des exemples figurent les importations de cacao, d’arachides, de fruits tropicaux, de café, de noix de coco et d’huile de palme, dont aucun n’est évidemment produit en UE non plus. Les importateurs ne semblent toujours pas inquiets. Les fortes fluctuations observées sur les marchés monétaires sont perçues comme de simples réactions à court terme qui finiront par s’équilibrer à plus long terme. Toutefois, à moyen terme, la structure de prix pourrait s’ajuster à mesure que les taux de change se stabiliseront à de nouveaux niveaux. Si les produits devenaient trop coûteux, la demande pourrait diminuer. Les sociétés à responsabilité limitée « à l’anglaise » seront-elles encore possibles? Les gens les plus touchés sont les travailleurs et les entrepreneurs qui sont des citoyens britanniques travaillant en Allemagne. Selon l’UE, après le Brexit, ceux-ci devraient avoir besoin « d’un permis de séjour en Allemagne donnant le droit d’exercer un emploi rémunérateur ». Certains entrepreneurs ont choisi de s’établir en tant que société à responsabilité limitée (limited company) conformément à la loi britannique. La constitution d’une telle société est plus facile, plus rapide et moins coûteuse que celle d’une société à responsabilité limitée façon GmbH, et était permise uniquement parce que le Royaume-Uni était membre de l’UE. « Quiconque a fait ce choix pourrait bien avoir à convertir la société en une société GbR ou en GmbH après le Brexit, ce qui entraînerait bien sûr des coûts », explique M. Röhrig. De nombreux représentants de l’industrie présument par ailleurs que le Royaume-Uni va quitter l’UE, mais qu’il lui restera étroitement lié, comme la Norvège ou la Suisse, de sorte qu’il n’y aura pas de changement majeur. Il faudrait se garder d’une telle conclusion, car le milieu politique, dit-on, veut envoyer un message clair et faire subir aux Britanniques les conséquences négatives du retrait. L’objectif sous-jacent serait de dissuader les opposants à l’UE en France, en Autriche, aux Pays-Bas et dans d’autres États de s’engager dans la même voie pour retirer le même résultat – et ainsi de veiller à ce que le Royaume-Uni fasse non pas figure de précurseur, mais bien d’exception. C’est la raison pour laquelle les intervenants de l’industrie des aliments biologiques devraient surveiller de près l’approche adoptée pour se préparer aux conséquences. « Dans l’industrie de la production biologique comme dans les autres secteurs d’activité, la situation est essentiellement la même », fait valoir M. Röhrig. […]

Source : www.organic-market.info, 12 juillet 2016.

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Discussions et tendances actuelles en Allemagne et au sein de l’UE

Le monde entier dans les cuisines allemandes

On trouve en Allemagne des restaurants spécialisés dans les mets de presque toutes les régions du monde. Mais qu’en est-il de la préparation de mets internationaux à la maison? L’association fédérale des détaillants en alimentation (BVLH) a demandé à l’Institut Allensbach sur la recherche en matière d’opinion publique d’analyser l’importance de la cuisine internationale dans les ménages privés. En Allemagne, plus d’une personne sur quatre raffole des mets provenant de pays étrangers (27 %). Ce groupe peut être scindé en deux autres groupes : les « authentiques » (12 % de la population) et les « gourmets » (15 %). Lorsqu’il s’agit de préparer des mets étrangers, les « authentiques » accordent une grande importance à l’utilisation des ingrédients authentiques, tandis que les « gourmets » sont plus enclins à faire des compromis et à utiliser des ingrédients similaires, qu’ils peuvent se procurer facilement. Pour les deux groupes, il est extrêmement important de prendre plaisir à manger et de prendre des repas avec des amis ou en famille. Qui plus est, les adeptes des aliments étrangers sont, comparativement à la population générale, très ouverts à l’idée d’essayer de nouveaux plats et de goûter des ingrédients exotiques issus d’autres cultures. Huit Allemands sur dix sont réceptifs aux mets internationaux La majorité de la population (le groupe des « indifférents ») est plutôt réceptive à la cuisine internationale, bien qu’elle n’affiche pas un enthousiasme aussi vif que les « authentiques » ou les « gourmets ». Somme toute, la vaste majorité de la population (82 %) est réceptive aux mets internationaux. Seulement 18 % de la population n’aime que les mets locaux. La préférence pour les mets internationaux varie grandement chez les consommateurs. Les femmes, les personnes de moins de 30 ans, les personnes dont le niveau de scolarité est élevé, les personnes qui vivent dans un ménage ayant un revenu élevé et les personnes qui sont prêtes à consacrer plus d’argent à l’achat de produits alimentaires mangent des mets étrangers plus souvent que le reste de la population. Pizza, pâtes et autres en tête de liste La cuisine étrangère qui retient la faveur de la plus forte proportion d’Allemands est la cuisine italienne, de loin la plus prisée en Allemagne. Globalement, 76 % de la population dit aimer la pizza, les pâtes et autres plats du genre, et 39 % de la population affirme que la cuisine italienne est la cuisine étrangère qu’elle préfère. La popularité de la cuisine italienne ressort aussi de la liste des quinze mets étrangers favoris : la pizza trône en première place, suivie du spaghetti (no 2), de la lasagne (no 5), du spaghetti sauce bolognaise (no 8) et des nouilles (no 10).

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Le monde entier dans les cuisines allemandes (suite) La fraîcheur l’emporte sur le côté pratique Pour les consommateurs qui cuisinent des plats étrangers au moins à l’occasion, la fraîcheur des ingrédients est très importante. Sur l’ensemble, 46 % veillent à utiliser autant d’ingrédients frais que possible, tandis que 34 % estiment que c’est le plat lui-même qui dicte la nécessité d’utiliser des ingrédients frais. Seulement 15 % aiment habituellement utiliser des ingrédients préparés. L’authenticité des ingrédients importe moins que leur fraîcheur. Seulement le tiers juge qu’il est très important d’utiliser exactement les mêmes ingrédients que ceux mentionnés dans la recette. Plus de la moitié des consommateurs sont plus pragmatiques et remplacent volontiers les ingrédients authentiques par des produits similaires si ceux-ci sont plus faciles à obtenir. […] L’étude a été menée en avril 2015 auprès de 1 402 personnes âgées de 16 ans et plus qui constituaient un échantillon représentatif de la population.

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Le monde entier dans les cuisines allemandes (suite) Traduction de la figure Les 15 cuisines étrangères préférées en Allemagne Italienne Grecque Chinoise Espagnole Turque Française Balkanique Mexicaine Thaï Indienne Est-européenne Américaine Japonaise Vietnamienne Arabe, persane, nord-africaine J’aime la cuisine de ce pays. La cuisine de ce pays est la cuisine étrangère que je préfère. Population : République fédérale d’Allemagne, population âgée de 16 ans et plus. Source : BVLH/IfD Allensbach Speisen.

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Le monde entier dans les cuisines allemandes (suite)

Source : Lebensmittel Praxis, avril 2016. Traduction de la figure Analyse des groupes de consommateurs « Indifférents » : Ils aiment les mets étrangers, mais pas autant que les « authentiques » et les « gourmets ». « Non intéressés » : Ils n’aiment que la cuisine allemande. « Authentiques » : Ils raffolent des mets étrangers et considèrent qu’il est très important d’utiliser les ingrédients authentiques. « Gourmets » : Ils raffolent des mets étrangers, mais les ingrédients ne doivent pas nécessairement être authentiques. Source : BVLH/IfD Allensbach.

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Achats d’aliments en ligne en Allemagne : les consommateurs se questionnent sur la fraîcheur

Selon une étude récente de l’institut d’étude de marché Ipsos, 6 % des Allemands achètent « fréquemment » des produits d’épicerie en ligne. Le cinquième de la population (22 %) en achète « rarement », le quart (24 %) ne l’a jamais fait mais pourrait concevoir de le faire, et près d’un répondant sur deux (48 %) n’envisagerait jamais d’acheter des produits d’épicerie en ligne. La fraîcheur est un obstacle important à l’achat d’aliments en ligne. Près de neuf consommateurs sur dix (88 %) déplorent qu’ils ne peuvent vérifier la fraîcheur des produits, 79 % craignent une interruption de la chaîne du froid, et 71 % regrettent de ne pouvoir inspecter les produits avec leurs cinq sens lorsqu’ils les achètent en ligne. Sans grande surprise, les consommateurs achèteraient principalement des sucreries et des collations ou des aliments en conserve en ligne (39 %), ou des pâtes et du riz (38 %); les produits de boulangerie (15 %), les aliments surgelés (13 %), les fruits et légumes (9 %) et les poissons et les viandes (8 %) arrivent au bas de la liste. Le prix est tout de même un facteur important : les trois quarts des Allemands (73 %) sont rebutés par la perspective de payer des frais d’expédition élevés ou d’avoir à commander pour une valeur minimale, et ils préfèrent donc acheter leurs produits d’épicerie en magasin. Ceux qui ont déjà acheté des aliments en ligne apprécient grandement la commodité de ce mode d’achat (36 %), l’offre de produits difficiles à trouver en magasin (34 %) et le fait de n’avoir pas à se soucier des heures d’ouverture des magasins (27 %).

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Achats d’aliments en ligne en Allemagne : les consommateurs se questionnent sur la fraîcheur (suite)

Source : FischMagazin, 06-07-2016. Traduction de la figure Proportion de consommateurs disposés à acheter des produits d’épicerie en ligne Sucreries et collations Aliments en conserve Pâtes et riz Boissons Spécialités étrangères Müesli, céréales Suppléments alimentaires Produits de charcuterie Légumineuses Produits de boulangerie Aliments surgelés Fruits et légumes Œufs et aliments réfrigérés Poissons et viandes Aucune de ces catégories Source : Étude d’Ipsos sur l’achat d’aliments en ligne.

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Habitudes d’achat des Allemands

Les recommandations personnelles sont ce qui influence le plus nos décisions d’achat, même à l’ère numérique. Voici les résultats d’une brève étude réalisée par ECC Cologne auprès de 2 000 utilisateurs de téléphones intelligents. Un cinquième des achats est motivé par les recommandations d’amis. La publicité et la messagerie par diffusion instantanée suivent ensuite.

Source : Rundschau für den Lebensmittelhandel, mai 2016; EEC.

Traduction de la figure Quels sont les principaux facteurs qui influencent nos décisions d’achat? Amis et collègues Publicité et messagerie par diffusion instantanée Autres facteurs extérieurs Recommandations d’achat des magasins en ligne Commentaires des consommateurs Médias sociaux Documentaires télédiffusés ou radiodiffusés, articles de journaux Contenu éditorial des magasins en ligne

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Produits naturels et imparfaits, étiquettes claires et interactives : les prédictions d’Ingredion

quant aux tendances alimentaires mondiales

Par Niamh Michail+, 13 juin 2016 À quoi ressembleront les aliments en 2020? Ils seront épurés et clairement étiquetés, mais aussi « imparfaits » pour sembler plus authentiques, et branchés sur la technologie, selon un récent rapport d’Ingredion. Le fournisseur de produits alimentaires a invité des protagonistes de l’industrie, notamment des conseillers en matière de réglementation et des futurologues spécialisés en alimentation, à collaborer à son rapport intitulé 2020 : The Future of Simple, Natural and Clean Label Food. Parfaire l’imparfait L’une des nouvelles tendances décrites dans le rapport est l’appétit grandissant pour les produits imparfaits. Les entreprises industrielles de l’alimentation subiront moins de pression pour produire des produits uniformément parfaits, car les aliments produits « à la chaîne » n’ont plus la cote auprès des consommateurs, particulièrement ceux de la génération Y. Les fabricants devront s’adapter et modifier leurs procédés pour répondre à cette demande, comme l’explique Charlotte Commarmond, directrice du marketing à Ingredion Europe, à FoodNavigator. « La pâte à biscuits, par exemple, pourrait être coupée en morceaux de forme inégale plutôt qu’avec un emporte-pièce qui produirait des unités uniformes. Les biscuits auraient ainsi un aspect “fait maison”, et le procédé pourrait même réduire le gaspillage. Les fabricants pourraient aussi avoir à changer leurs formulations pour produire des lots non homogènes, sans toutefois altérer la saveur et le contenu du produit », affirme-t-elle. L’engouement pour les produits de type « fait maison », naturels et frais, stimulera la demande d’aliments surgelés. « La perception selon laquelle les aliments surgelés sont la meilleure solution de rechange à la préparation maison favorisera une croissance rapide dans ce segment », affirme Jennifer Haggard, gestionnaire de la plateforme des avantages pour les consommateurs à Givaudan, qui a apporté sa contribution au rapport. Après les aliments surgelés viennent les aliments réfrigérés, suivis des aliments de longue conservation, ce qui élargit les débouchés pour les fabricants de produits alimentaires. Valorisation de la marque axée sur les arômes Ingredion prédit aussi que les entreprises miseront de plus en plus sur les arômes pour commercialiser les produits alimentaires et se rapprocher des consommateurs. « Les fabricants qui tiennent compte de l’intégralité de l’expérience sensorielle à la phase de l’élaboration sont ceux qui ont le plus de chances de convaincre le consommateur à racheter leurs produits », affirme Mme Commarmond. Certaines sociétés le font déjà avec succès. « La société McCain a déjà tenté une expérience de commercialisation enrichie d’un volet olfactif. Lors de la campagne de lancement d’une nouvelle pomme de terre au four, elle a fait poser dans les arrêts d’autobus du Royaume-Uni des panneaux publicitaires en trois dimensions montrant l’image d’une pomme de terre au four. Un arôme de pomme de terre cuite à point se dégageait à la pression d’un bouton. »

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Produits naturels et imparfaits, étiquettes claires et interactives : les prédictions d’Ingredion quant aux tendances alimentaires mondiale (suite) Étiquettes épurées « Les étiquettes seront grandement simplifiées dans les quatre prochaines années, car les consommateurs sont dépassés par la quantité d’information présentée sur l’étiquette concernant les caractéristiques du produit », peut-on lire dans le rapport. La société d’étude de marché Euromonitor a également confirmé cette prédiction dans un récent webinaire sur les tendances favorisant l’étiquetage épuré (clean label). Selon les analystes John Madden et John George, les consommateurs rechercheront à l’avenir des étiquettes simples qui exposeront une information claire et précise sur les ingrédients et la provenance. Ce virage signifie que plus d’information figurera à l’avant de l’emballage, mais que les étiquettes devront cependant être « plus simples, moins surchargées ». L’entreprise Eat Natural a été citée comme un exemple de fabricant qui met déjà ces principes en pratique, affichant les ingrédients de ses barres céréalières au müesli et au sarrasin grillé à l’avant de l’emballage. Le libellé suivant figure sur l’emballage : [TRADUCTION] « Une combinaison de sarrasin grillé, de riz croustillant, de graines mélangées, de fruits séchés, de noix de coco et d’une pincée de cannelle. Exempt de gluten… et de tout ingrédient suspect. » La technologie est un autre outil grâce auquel les consommateurs pourront obtenir les informations qu’ils recherchent sans devoir déchiffrer des étiquettes surchargées. Elle leur permettra d’avoir accès à l’information détaillée sur un produit en balayant l’étiquette avec un téléphone, ou en cliquant sur un lien lors des achats en ligne. « Les avancées technologiques contribueront davantage à changer les pratiques d’étiquetage que toute réglementation », estime l’un des collaborateurs au rapport d’Ingregion, Rhodri Evans, chef de la division de la salubrité des aliments et des affaires réglementaires pour l’Europe au sein de la société de recherche Exponent International.

Source : www.foodanddrinkeurope.com/content/view/print/1269292.

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Poisson et fruits de mer

Allemagne : Le poisson congelé en eaux troubles

La situation du poisson congelé est inquiétante : les chiffres d’affaires stagnent, d’autres segments réalisent de meilleures ventes et la concurrence des aliments réfrigérés est forte. Poisson ou viande? Ce n’est pas une question à poser aux Allemands, qui sont réticents à opter pour le poisson : la consommation par habitant n’était que de 14 kg en 2014, bien inférieure à la moyenne mondiale de 20 kg selon le Fish Information Centre (centre d’information sur le poisson). Ce manque d’appétit pour le poisson se reflète aussi dans l’évolution du marché : selon l’institut d’étude de marché IRI Information Resources, le chiffre d’affaires dans l’industrie du poisson et des fruits de mer congelés a reculé de 0,9 % pour passer à 1,1 milliard d’euros, et le volume des ventes a diminué de 3,8 % pour passer à 158 000 tonnes. En revanche, le prix moyen au kilogramme est passé de 6,78 € en 2014 à 6,99 € en 2015, mais cette hausse n’a compensé qu’en petite partie les pertes subies dans cette catégorie. Selon les chercheurs d’IRI, cette tendance négative est principalement attribuable à la faiblesse des ventes additionnelles (chiffre d’affaires et ventes générées par les promotions). Le chiffre d’affaires additionnel a diminué de 11 %, et les ventes additionnelles, de 11,6 %. « L’industrie des aliments surgelés est constamment mise au défi d’accroître la fréquence d’achat de poisson congelé, surtout les produits bien établis, en présentant les produits de manière toujours plus attrayante sur le marché de détail », affirme Philipp Kuck, directeur du marketing au sein d’Iglo Germany. […] Multiplication de l’offre dans la section des produits réfrigérés Le nombre de produits réfrigérés a augmenté de 7,1 % l’an dernier. « La gamme de produits offerts ne devrait pas rétrécir », selon IRI. En fait, ce sera plutôt l’inverse. La société Deutsche See, qui se spécialise dans le poisson, arrive à tirer parti de l’attrait grandissant exercé par les aliments réfrigérés : elle a accru sa part de marché dans les segments du poisson congelé et du poisson frais offert en comptoir réfrigéré, selon Hubertus von Wedel, directeur du marketing de Deutsche See. Mais quelles catégories présentent encore du potentiel dans le segment du poisson congelé? La société Frosta, par exemple, a adopté une stratégie visant à mettre en valeur les caractéristiques distinctives de sa marque, comme l’absence d’additifs ou la protection de l’environnement. Elle utilise des plateaux en papier plutôt qu’en aluminium pour l’emballage de ses repas à base de poisson, et déclare l’origine de tous ses ingrédients, car la transparence est de plus en plus importante.

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Allemagne : Le poisson congelé en eaux troubles (suite)

Traduction de la figure Dix principales espèces de poissons en Allemagne Rang Espèce Part de marché (%) Morue du Pacifique occidental Saumon Hareng Thon, bonite Truite Morue Pangasius Maquereau Goberge Sébaste Autres Source : Fisch Informationszentrum, 2014.

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Allemagne : Le poisson congelé en eaux troubles (suite) En lançant « Followfish », Jürg Knoll, directeur général de Followfood, a adopté une approche unique : chaque consommateur peut retracer au moyen d’un code de suivi l’itinéraire de chaque produit acheté jusqu’au lieu où il a été pêché. […]

Source : Rundschau für den Lebensmittelhandel, avril 2016.

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L’état de l’industrie allemande de la pêche

Même si le poisson et les fruits de mer sont perçus positivement en Allemagne et généralement considérés comme des aliments sains, la consommation par habitant est inférieure à la moyenne mondiale d’environ le quart depuis des années. L’une des raisons est la préoccupation qu’ont de nombreux consommateurs à l’égard de la surpêche dans les océans et des pratiques d’aquaculture non durables. Des portails Internet existent maintenant pour renseigner le public, fournissant de l’information objective qui pourrait permettre de dissiper certaines idées reçues. Selon GFK (Gesellschaft für Konsumforschung), une société de recherche allemande sur les habitudes de consommation, les consommateurs allemands ont consacré environ 3,5 milliards d’euros à l’achat de produits de la pêche en 2014. Ce résultat n’est certes pas mauvais, mais comme le pays compte quelque 80 millions d’habitants, les ventes pourraient être supérieures. La consommation par habitant de poisson et de fruits de mer en Allemagne stagne depuis des années à un niveau qui se situe entre 14 et 15 kilogrammes, ce qui est insatisfaisant pour une nation industrialisée hautement développée et prospère. Les raisons à l’origine de la demande relativement faible de fruits de mer sont nombreuses et variées. D’une part, la majorité des consommateurs savent que le poisson est l’un des aliments les plus précieux qui soient et qu’il constitue un élément essentiel d’une alimentation saine. D’autre part, la consommation de poisson n’est pas très ancrée dans les traditions du pays; le poisson est principalement servi lors d’occasions spéciales et de fêtes comme Pâques, Noël ou le Nouvel An. C’est également ce qui explique le niveau de connaissance générale plutôt limité sur certaines espèces ou certains produits du poisson, et sur leur origine et la façon de les préparer. L’industrie de la pêche de l’Allemagne dépend des importations L’industrie allemande de la transformation du poisson s’est ajustée à cette situation et offre une gamme de plats cuisinés, surtout des surgelés, qui sont aussi exportés. Les exportations comptent pour près du quart des ventes. Les importations répondent à plus de 85 % de la demande de poisson en Allemagne. La capacité de pêche du pays s’est constamment réduite au fil des ans et, en 2014, on ne comptait plus que sept navires allemands de pêche et de transformation en activité en haute mer. La flotte de garde-côtes et de navires de pêche côtière comprend 1 485 bateaux, dont 1 139 mesurent moins de douze mètres. Qui plus est, les navires de pêche allemands ne représentent que trois pour cent de la flotte de pêche de l’UE.

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L’état de l’industrie allemande de la pêche (suite) La très forte dominance des produits de poisson importés a aussi une incidence sur les formats de présentation privilégiés dans le secteur du détail. Les produits congelés demeurent les grands favoris des consommateurs et ils étaient à l’origine de près du tiers (30 %) des ventes en 2014. Ils étaient suivis des produits en conserve et des marinades (26 %), des crustacés et des mollusques (14 %) et des produits fumés (12 %). Le poisson frais ne détient qu’une part de marché relativement faible de 9 %, mais ce segment est très dynamique. Les vendeurs à rabais, plus particulièrement, ont contribué à cet essor depuis qu’ils offrent des produits de poisson frais conditionnés sous atmosphère modifiée (poissons entiers, filets et portions de poisson prêts à cuire). Le filet de saumon est particulièrement apprécié, le volume des ventes ayant été multiplié quasiment par dix entre 2012 et 2015; la morue, la goberge, la plie, la truite et la dorade ont aussi la cote. Les vendeurs à rabais jouent un rôle central dans les ventes de poisson de nos jours, 49 % de la totalité des produits de la pêche étant vendus par leur entremise en Allemagne. La part des supermarchés s’élève à près de 37 % et celle des poissonniers, à seulement 6 %. La morue du Pacifique occidental est au premier rang des cinq espèces de poissons les plus vendues, grâce à une part de marché de 22,9 % en 2014, devançant le saumon (18,7 %), le hareng (14,5 %), les poissons de la famille du thon (12,5 %) et la truite (5,5 %). L’un des grands problèmes auxquels l’industrie allemande de la pêche est confrontée en ce qui concerne la commercialisation des produits est la profonde méfiance que la pêche et l’aquaculture inspirent à de nombreux consommateurs. Malgré la multiplication des produits certifiés MSC sur le marché (en Allemagne seulement, plus de 4 200 produits portant la certification MSC sont offerts chez les détaillants), bon nombre de gens ne sont pas convaincus que les procédés employés dans le secteur de la pêche sont durables. Ils pensent en outre que l’aquaculture détruit l’environnement, se pratique au détriment du bien-être des animaux, et que des médicaments et des produits chimiques sont utilisés pour lutter contre les maladies. Les tristes exemples du saumon traité aux antibiotiques, des mangroves détruites par les élevages de crevettes, ou du pangasius élevé dans des bassins lourdement pollués sont gravés dans la mémoire des consommateurs, qui sont généralement portés à prêter foi aux rumeurs et soupçons infondés. Les allégations répétées de certaines ONG à vocation écologique et l’abondance de rapports défavorables dans les magazines ou à la télévision ne font rien pour atténuer ces préoccupations. Parmi les 115 espèces de poissons et crustacés figurant dans le nouveau guide d’achat de Greenpeace, seule la carpe se conformait entièrement aux critères discutables. De telles recommandations sont censées aider les consommateurs à choisir et à consommer uniquement des espèces de poissons qui sont élevées selon des pratiques acceptables ou qui ne sont pas menacées de surpêche. […]

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L’état de l’industrie allemande de la pêche (suite) Site Web contenant de l’information détaillée sur les stocks de poissons et l’aquaculture L’industrie, les chercheurs et la population allemande ont maintenant accès à trois portails d’information qui leur permettent de vérifier les innombrables hypothèses, les affirmations non fondées et les rumeurs qui circulent à propos de cet important secteur : A) www.fischinfo.de – Un portail géré par le centre d’information sur le poisson (Fisch-

Informationszentrum), fondé en 1997 par des entreprises et des associations spécialisées dans le poisson.

B) www.fischbestaende.portal-fischerei.de – Un site Web qui recueille l’information sur l’état des stocks et sur les ressources marines qui font l’objet d’une pêche commerciale.

C) www.aquakulturinfo.de – Une source d’information sur les divers aspects de l’aquaculture, de la technologie, des espèces d’élevage, des aliments pour poissons, de la reproduction, de la génétique et du bien-être animal.

Tous les portails ne sont actuellement offerts qu’en allemand.

Source : Eurofish Magazine, mars 2016.

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Les Européens mangent plus de poisson, grâce à une espèce en particulier

Les Européens mangent beaucoup de fruits de mer, et la morue s’est hissée au rang de poisson préféré du continent européen à la faveur d’un regain de popularité et d’une hausse de l’offre. Selon la valeur, l’Union européenne constitue le plus important négociant de produits des pêches et de l’aquaculture au monde, ses échanges commerciaux ayant totalisé 49,3 milliards d’euros l’an dernier (56,3 milliards de dollars américains), une hausse par rapport à 45,9 milliards d’euros en 2014 (52,4 milliards de dollars américains). Si la valeur a augmenté considérablement, le volume échangé est demeuré le même à 13,8 millions de tonnes métriques (tm). Ces totaux comprennent les importations, les exportations et les échanges commerciaux internes de l’UE. Pendant ce temps, la consommation de fruits de mer en UE s’est accrue de 3,6 %, à 24,7 kg par habitant, ce qui a inversé une récente tendance à la baisse, et elle devrait poursuivre sur cette lancée cette année. Les dépenses qu’y consacrent les ménages dépassent maintenant 55 millions d’euros (62,8 millions de dollars américains), soit le niveau le plus élevé jamais atteint. « Par rapport à plusieurs continents, l’UE consomme beaucoup de poisson à chair blanche; les proportions sont beaucoup plus équilibrées entre les espèces en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud, affirme Xavier Guillou de l’Observatoire européen des marchés des produits de la pêche et de l’aquaculture (EUMOFA). Mais en raison des politiques et des engagements de l’UE à l’égard de la pêche durable, nous ne pouvons subvenir à tous nos besoins avec notre seule production, et donc nous devons importer une grande quantité des poissons à chair blanche que nous consommons. » L’EUMOFA estime que si l’UE devait consommer tous les fruits de mer qu’elle produit, elle répondrait à moins de 45 % de ses besoins. La situation, qui perdure depuis le début des années 2000, est attribuable à la diminution de la production tirée de la pêche aux poissons à chair blanche dans les eaux de l’UE. En 2013, la morue est redevenue l’espèce la plus consommée en UE, principalement en raison d’une hausse des importations de 18 %, affirme M. Guillou. « Nous avons observé dans les derniers mois que la morue prend une place encore plus importante qu’auparavant, déclare-t-il. La situation s’explique essentiellement par l’offre : les ressources de morue sont beaucoup plus abondantes, non seulement en UE, mais partout ailleurs. Les stocks les plus importants sont plus productifs, et la morue est débarquée en plus grandes quantités, ce qui la rend plus accessible. Pour la plupart des autres espèces, le volume de consommation est stable. »

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Les Européens mangent plus de poisson, grâce à une espèce en particulier (suite) M. Guillou fait valoir que la forte demande de morue, ainsi que le prix élevé du saumon d’élevage, ont contribué à ce que la Norvège s’impose comme le principal fournisseur de fruits de mer en UE. De fait, les exportations de la Norvège (tous les produits) à destination de l’UE ont augmenté de plus de 70 % depuis 2009, et les échanges totaliseraient maintenant 5,3 milliards d’euros (6,1 milliards de dollars américains) annuellement. « Les importations en provenance de la Norvège ont crû de façon assez impressionnante, en volume et en valeur, ayant affiché des augmentations de 5 % à 10 % sur douze mois pendant de nombreuses années. Elles se sont taillé une place de choix sur les grands marchés de la France, de l’Italie et de l’Espagne, mais aussi sur les marchés émergents de l’Europe centrale », affirme-t-il. Par comparaison, la Chine est le deuxième fournisseur de fruits de mer en importance de la zone d’échanges, ses exportations annuelles totalisant 1,5 milliard d’euros (1,7 milliard de dollars américains), principalement en raison de son rôle de transformateur de matières premières, surtout le poisson blanc. Suivent ensuite l’Islande, un autre grand fournisseur de poisson blanc dont les exportations à destination de l’UE totalisent 1,1 milliard d’euros (1,3 milliard de dollars américains), et l’Équateur et le Vietnam, qui exportent chacun pour 1 milliard d’euros (1,1 milliard de dollars américains), surtout en raison de leurs échanges respectifs de crevettes. Si les exportations de fruits de mer en provenance de l’UE ont augmenté, ayant totalisé l’an dernier 4 milliards d’euros (4,6 milliards de dollars américains), la dépendance de l’UE à l’égard des fournisseurs externes de fruits de mer s’accroît d’année en année, soutient M. Guillou. Selon l’EUMOFA, le déficit de la balance commerciale (les exportations moins les importations) atteint des niveaux records année après année. En 2015, il a augmenté de 7 %, ou 1 milliard d’euros, pour atteindre 18 milliards d’euros (20,6 milliards de dollars américains), en raison principalement des importations accrues de produits congelés au cours de la période de douze mois. En termes de valeur, les importations de poisson de l’UE sont maintenant plus de quatre fois plus élevées que l’ensemble de ses importations de viande combinées, même si ces dernières ont atteint 4,2 milliards d’euros (4,8 milliards de dollars américains) l’an dernier, un sommet en dix ans. « Pour mettre les choses en perspective, nous importons beaucoup plus de poisson de la Norvège que de viande du reste du monde », explique M. Guillou.

Source : www.seafoodsource.com, par Jason Holland, 9 mai 2016.

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Lancement officiel du nouveau conseil consultatif européen

Le nouveau groupe consultatif qui réunit des producteurs primaires, des représentants de l’industrie et du commerce, d’organismes environnementaux et d’organisations de consommateurs a tenu sa première réunion à titre d’organisme officiel le 8 juin. Le conseil consultatif européen sur les marchés (Market Advisory Council – MAC) de la pêche et de l’aquaculture examinera des questions importantes touchant le secteur des fruits de mer et formulera des conseils sur les marchés à l’Union européenne, selon un communiqué de presse de l’European Federation of National Organizations of Importers and Exporters of Fish/European Fish Processors Association (AIPCE-CEP – la fédération des organisations nationales des importateurs et exportateurs de poisson de l’UE et l’association européenne des transformateurs de poisson). Le MAC prodiguera des conseils à la Commission et à d’autres organismes de réglementation au même titre que les conseils consultatifs existants. À l’occasion de la rencontre du 8 juin, le président de l’AIPCE, Guus Pastoor, a été élu premier président du MAC. « Nous avons demandé sa mise sur pied lors des négociations en vue de l’adoption du règlement de la Politique commune de la pêche (PCP) en mai 2013, et nous travaillons sans relâche à sa préparation depuis, affirme M. Pastoor. Nous nous réjouissons du fait que des décisions prises à la première assemblée générale permettront au MAC d’entreprendre ses travaux, lesquels devraient tenir compte de la réalité de l’ensemble du marché des produits de la pêche et de l’aquaculture tout en préservant les intérêts de chacun. » Les travaux du conseil seront d’abord axés sur la mise en œuvre de la politique de l’organisation commune des marchés, sur l’offre, sur les questions relatives à la réglementation et aux consommateurs, et ils viseront à soutenir l’application de la Politique commune de la pêche de l’UE. « Le but premier du MAC est d’examiner les questions relatives au marché et aux consommateurs dans l’ensemble de la chaîne de valeur et des 28 États membres, affirme M. Pastoor. Toutes les parties qui composent l’industrie ont un rôle à jouer, et la contribution des transformateurs et des négociants de poisson de l’UE sera assurée par l’entremise du comité exécutif et des groupes de travail lorsque des délégués de l’AIPCE-CEP auront été élus aux postes pertinents. Dans ce contexte, nous nous engageons à fournir l’expertise de notre industrie pour servir l’intérêt de toutes les parties concernées. »

Source : www.seafoodsource.com, par Cliff White, publié le vendredi 10 juin 2016.

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Belgique : le site Web de l’EUMOFA de l’UE maintenant en 24 langues

L’EUMOFA, l’Observatoire européen des marchés des produits de la pêche et de l’aquaculture, est un service de renseignements sur le marché portant sur le secteur de la pêche et de l’aquaculture de l’Union européenne. Le service fournit des données et des analyses sur le marché de l’UE en vue d’accroître la transparence et l’efficacité du marché et de soutenir les décisions et les politiques commerciales. Les données sont recueillies auprès de sources officielles dans chaque État membre de l’Union européenne (ainsi qu’en Norvège et en Islande), puis harmonisées selon une norme commune qui assure leur comparabilité. À l’heure actuelle, les données sont harmonisées et réparties selon 97 principales espèces commerciales et 12 groupes de produits. En plus de donner accès aux données brutes, l’EUMOFA en fait des analyses qu’elle présente sous la forme de rapports mensuels et annuels. La publication « Faits saillants du mois » expose les faits et les tendances sur le marché de l’UE selon les étapes de la chaîne d’approvisionnement, tandis que l’analyse structurelle annuelle « Le marché européen du poisson » brosse un portrait de l’ensemble de l’industrie de la pêche et de l’aquaculture en UE, par comparaison avec d’autres industries alimentaires. La consultation du site Web (www.eumofa.eu) est facilitée par le fait que celui-ci est maintenant offert dans les 24 langues de l’UE. Les utilisateurs peuvent télécharger des données sur la production et les échanges en utilisant une multitude de filtres pour adapter leur recherche à leurs besoins. L’EUMOFA est un outil utile pour les décideurs, les chercheurs, les ONG, l’industrie privée et quiconque s’intéresse aux données sur la pêche et l’aquaculture en Europe.

Source : Eurofish Magazine, 01/2016.

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L’UE et la Norvège abaissent les quotas de crevettes

La Norvège et l’Union européenne ont convenu d’abaisser les quotas de 10 % dans une zone située au large de la côte méridionale de la Norvège. De nouvelles données sur l’état des stocks sont à l’origine de cette mesure, inhabituelle presque à mi-parcours de la saison de la pêche. Le ministre des Pêches de la Norvège, Per Sandberg, déclare : « Je comprends tout à fait que la modification des quotas à la mi-saison crée des problèmes pour les pêcheurs. Il est regrettable que nous ayons dû en arriver là, mais c’était la seule solution raisonnable compte tenu de la récente recommandation. Cet ajustement permettra la poursuite d’activités de pêche rentables et durables. » La modification vise les quotas de crevettes dans la mer du Nord et dans le détroit de Skagerrak gérés par la Norvège en collaboration avec l’Union européenne. Le Conseil international pour l’exploration de la mer (CIEM) a récemment ajusté la recommandation relative aux captures de crevettes cette année. En octobre l’an dernier, le CIEM a recommandé que les captures ne dépassent pas 21 500 tonnes en 2016. La Norvège et l’UE se sont par la suite entendues sur un quota total de 17 440 tonnes en 2016. Or, en mars, le CIEM a modifié les quotas initiaux et formulé une nouvelle recommandation selon laquelle le volume total de captures pour cette année ne devait pas dépasser 13 721 tonnes, ou 11 869 tonnes, si l’effort de pêche à la crevette n’était pas diminué considérablement. La Norvège affirme que les nouveaux chiffres « sont le résultat d’un examen méthodologique du stock de crevettes » remontant à janvier de cette année et reposent sur un nouveau modèle qui est en cours d’élaboration depuis quelques années. Même avec la réduction, le quota de cette année est beaucoup plus élevé que celui de l’an dernier. Entre 2015 et 2016, le quota est passé de 10 900 tonnes à 15 696 tonnes.

Source : www.fishupdate.com, publié le 7 juin 2016 par Jenny Hjul.

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La consommation de poisson en Espagne a chuté de 13,5 % en cinq ans

La consommation de poisson et de fruits de mer des ménages espagnols est passée de 29,9 kg à 25,86 kg au cours des six dernières années, selon le quotidien ABC, qui fait état de données de la Cepesca (Confederación Espanola de Pesca). Cette baisse s’expliquerait par la situation économique du pays et par les habitudes de consommation, selon IntraFish. L’Espagne a récemment augmenté la taxe sur la valeur ajoutée sur le poisson et les fruits de mer, la faisant passer de 8 % à 10 %. Les familles consacrent aussi moins de temps à la préparation des repas, et achètent donc moins de poisson.

Source : FischMagazin, mars 2016.

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Royaume-Uni : l’éventail croissant d’options d’achat au détail a irréversiblement aiguisé

l’appétit des consommateurs pour les bonnes affaires

La rude concurrence qui fait rage entre les principaux détaillants au Royaume-Uni a complètement changé la donne sur le marché des produits d’épicerie, et les consommateurs sont maintenant avides de rabais. Pourtant, des données provisoires de la Seafish Authority, l’autorité responsable des poissons et des fruits de mer du R.-U., laissent penser que la croissance des parts de marché dans l’industrie des fruits de mer ne passe pas uniquement par des stratégies d’établissement de prix concurrentiels. Selon les données de Seafish, les ventes au détail de fruits de mer destinés à la consommation à la maison ont totalisé 3,1 milliards de livres sterling (4 milliards d’euros) l’an dernier, soit un recul de 0,6 %. En volume, il s’agit de ventes totales de 331 151 tonnes métriques (tm) et de 1,2 million d’unités, soit une baisse de 0,9 % et de 1,3 %, respectivement. Ces données révèlent aussi que la guerre des prix que se livrent les supermarchés, qui mois après mois fait baisser le prix des articles comparables depuis septembre 2014, ne sévit toujours pas dans la catégorie des fruits de mer. En effet, la valeur des ventes de fruits de mer réfrigérés a progressé de 1,1 % pour atteindre près de 2 milliards de livres sterling (2,6 milliards d’euros) en 2015, car les consommateurs en ont acheté davantage et les ont payés plus cher que l’année précédente. Par comparaison, la valeur des ventes dans la catégorie des fruits de mer congelés a accusé un recul de 1 % à 689,7 millions de livres sterling (896,1 millions d’euros), et celle des ventes de fruits de mer non réfrigérés a chuté de 7,1 % à 454,8 millions de livres sterling (590,9 millions d’euros) l’an dernier. Les ventes de fruits de mer réalisées par les principales chaînes de détaillants ont aussi continué de fluctuer l’an dernier. Tesco, le plus important détaillant au pays, a enregistré 22,5 % de l’ensemble des ventes au détail de fruits de mer, mais sa part de marché a rétréci de 4,9 %. Sainsbury’s et Morrison, qui occupent respectivement le deuxième et le troisième rang, ont également vu leurs parts de marché se contracter de 15,8 % et de 11,1 % respectivement. Si certains détaillants haut de gamme ont réalisé des gains, les détaillants à rabais Aldi et Lidl ont connu les progressions les plus marquées. Les données de Seafish montrent qu’Aldi, maintenant la sixième chaîne de supermarchés en importance dans le pays, a accru sa part des ventes totales de 22,2 % et ainsi accaparé une part record de 7,2 % du marché. Parallèlement, les ventes de fruits de mer de Lidl ont bondi de 35,6 %, ce qui a porté la part de marché du détaillant à 5,5 % et l’a classé premier au pays pour la rapidité de la croissance des ventes de fruits de mer. Les prix alléchants sont certes importants, mais les détaillants qui offrent des fruits de mer doivent s’attaquer à la baisse à long terme de la fidélité de la clientèle, affirme Julia Brooks, analyste de marché pour Seafish.

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L’éventail croissant d’options d’achat au détail a irréversiblement aiguisé l’appétit des consommateurs pour les bonnes affaires (suite) L’expérience en magasin et l’éventail et le choix de produits, plutôt que les bas prix, sont maintenant ce qui différencie les détaillants entre eux, affirme Mme Brooks. « Ce qui compte désormais, c’est d’offrir le bon produit, au bon prix, dans le bon format et dans le bon magasin à chaque consommateur. Cela dit, la provenance, la santé et le mieux-être ont gagné en importance pour les clients et l’industrie devrait y voir une occasion de croissance ». Le léger recul des ventes au détail de fruits de mer a été neutralisé par le fait que la consommation à l’extérieur du foyer a augmenté de 1 % et dépassé 3,2 milliards de livres sterling (4,2 milliards d’euros) l’an dernier. Or, si le nombre de portions de fruits de mer a crû de 3,8 % à 993,6 millions, les dépenses moyennes par portion ont quant à elles diminué de 2,7 % à 3,25 £ (4,22 €), ce qui témoigne bien de la propension marquée des consommateurs à rechercher le meilleur rapport qualité-prix. Les gains les plus importants dans ce secteur ont été réalisés dans les restaurants à service rapide (restaurants de poisson-frites exclus), qui ont accru de 10,8 % le nombre de portions de fruits de mer servies, et dans les cafétérias des bureaux et des établissements scolaires, qui ont marqué des progrès de 10,2 % à ce chapitre par rapport à l’an dernier. Toutefois, dans les commerces servant exclusivement du poisson-frites, le nombre de portions servies a diminué de 0,6 % en 2015. Au sujet de ces résultats, Mme Brooks explique que la fidélité des consommateurs s’étiole à mesure que s’élargit l’offre sur le marché de la restauration au R.-U. De plus, les consommateurs sont de plus en plus exigeants pour ce qui est de la commodité : ils ne veulent plus perdre leur temps à faire la file pour obtenir leur repas. À l’avenir, les exploitants devront miser sur « la qualité des rapports humains avec la clientèle » et donner aux consommateurs de nouvelles raisons de s’attacher aux marques présentes sur le marché de la restauration du R.-U., qui est en pleine reprise économique et où l’éventail des options est des plus varié, affirme-t-elle.

Source : www.seafoodsource.com, par Jason Holland, publié le 24 mai 2016.

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Marché de la viande

Le marché allemand de la viande en chiffres

Traduction de la figure Consommation de viande en Allemagne (par habitant, en kg) Bœuf et veau Porc Volaille Autres

Source : Analyse d’AMI fondée sur le groupe-témoin de consommateurs de GfK, Die Fleischerei, mai 2016.

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Le marché allemand de la viande en chiffres (suite)

Source : Analyse d’AMI fondée sur le groupe-témoin de consommateurs de GfK, Die Fleischerei, mai 2016.

Traduction de la figure Consommation de viande en Union européenne en 2014 (par habitant, en kg) Espagne Danemark Portugal Autriche Slovénie Irlande Slovaquie France Pologne Allemagne Italie UE-28 Pays-Bas Grèce Belgique et Luxembourg Royaume-Uni Hongrie Suède République tchèque

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Source : AMI, BLE, BVDF, Bureau fédéral de la statistique.

Traduction de la figure Consommation de viande en Allemagne par habitant (en kg, en 2014) Volaille 11,5 % Bœuf et veau 8,9 % Autres viandes 1,0 % Mouton et chèvre 0,5 % Abats 0,2 % Porc 38,2 % Consommation totale de viande par habitant : 60,3 kg

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Explosion des exportations de bœuf belge

Pour la quatrième période consécutive, les exportateurs belges ont accru leurs ventes de bœuf à l’étranger : 171 147 tonnes de bœuf ont franchi les frontières de la Belgique en 2015, une hausse de 7 % par rapport à l’année précédente. Le Belgian Meat Office à Bruxelles a obtenu ces résultats en utilisant les données d’Eurostat. Les exportations se composent de bœuf dans une proportion d’environ 80 % (136 982 tonnes), et de sous-produits d’abattage dans une proportion de 20 % (34 164 tonnes). Ayant acheté 157 070 tonnes (+5,9 %), les partenaires commerciaux européens sont les principaux destinataires du bœuf belge : au total, 131 297 tonnes de bœuf et 25 773 tonnes de sous-produits d’abattage ont été vendues aux États membres de l’UE. Le bœuf belge est depuis longtemps principalement exporté aux Pays-Bas. Le volume des ventes réalisées aux Pays-Bas vient encore une fois d’augmenter, cette fois-ci de 6 % à 55 795 tonnes. La France et l’Allemagne suivent avec 38 201 tonnes (+1 %) et 27 460 tonnes (+9 %), respectivement. Les pays du tiers monde sont eux aussi amateurs de bœuf belge : ils en ont acheté 14 076 tonnes au total (+20,2 %), un nouveau record. Les ventes réalisées dans les pays du tiers monde étaient essentiellement composées de sous-produits d’abattage, soit 8 391 tonnes (+29,9 %); les ventes de bœuf ont connu un bond record de 8,4 % à 5 685 tonnes. Le Ghana est actuellement en tête avec 5 060 tonnes (+72 %), suivi de la Côte d’Ivoire avec 4 106 tonnes (-10 %). www.belgianmeat.com

Source : Die Fleischerei, 07-08-2016.

Marché des produits biologiques

Le marché allemand des produits biologiques devrait dépasser les 15 G€ d’ici 2021

Selon Fresh Plaza, les ventes d’aliments biologiques en Allemagne sont tirées par la hausse des revenus disponibles, combinée à une sensibilisation croissante aux bienfaits de ces aliments pour la santé. Ces conclusions proviennent d’un rapport de recherche de TechSci, Germany Organic Food Market By Type, Competition Forecast and Opportunities, 2011 – 2021 (Le marché allemand des aliments biologiques selon le type, prévisions et possibilités en matière de concurrence, 2011-2021). En 2015, la moyenne du revenu disponible net annuel ajusté des ménages de l’Allemagne se situait à 31 925 $ US par habitant, au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE la même année (29 016 $ US). L’évolution des modes de vie et des préférences des consommateurs, le nombre croissant de femmes actives sur le marché du travail et les mesures gouvernementales faisant la promotion de l’agriculture biologique et de la consommation d’aliments biologiques devraient continuer de pousser à la hausse la demande d’aliments biologiques dans le pays au cours des prochaines années. L’Allemagne, en tant que grande économie développée européenne, est un des marchés les plus importants pour les aliments biologiques dans la région.

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Le marché allemand des aliments biologiques devrait dépasser les 15 G€ d’ici 2021 (suite) Le marché des aliments biologiques en Allemagne est dominé par les fruits et légumes biologiques. Le segment de la viande, de la volaille et des produits laitiers biologiques fait aussi bonne figure. À eux deux, ces segments représentent environ 52 % des revenus générés par l’industrie des aliments biologiques en Allemagne en 2015, selon Market Watch. Le marché allemand des aliments biologiques est assez fragmenté; une variété d’acteurs de petite taille y sont actifs. Selon le rapport, Hipp GmbH & Co Vertrieb KG, Alnatura Produktions- und Handels GmbH, Rewe Markt GmbH et Aldi Einkauf GmbH & Co oHG sont quelques-unes des principales entreprises d’aliments biologiques actives en Allemagne, et elles devraient conserver leur position dominante sur le marché d’ici 2021. La région Sud-Ouest domine le marché allemand des aliments biologiques en raison de la taille de sa population et de sa proximité avec des pays européens importants comme la Belgique, la France et les Pays-Bas. La région Sud-Est, composée de Länders (Bavière, Thuringe et Saxe) qui rassemblent une population de plus de 19 millions de personnes, représente le second marché régional allemand en importance en ce qui concerne les aliments biologiques.

Source : www.organic-market.info, article publié le 15 juin 2016.

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Part des importations de produits biologiques choisis en Allemagne

Traduction de la figure Soya Pois fourragers Riz Carottes Beurre Lait (pasteurisé) Blé Pommes Viande de porc Pommes de terre Yogourt Céréales Œufs

Source : AMI

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Le Danemark lance le premier groupe sectoriel sur les aliments biologiques en Europe

Selon le CPH Post Online, le ministère danois de l’Alimentation et de l’Agriculture a créé le premier groupe sectoriel sur les aliments biologiques en Europe, qui doit permettre au gouvernement danois de favoriser la croissance de cette industrie. Les Danois sont déjà les premiers consommateurs de produits biologiques dans le monde. Selon les dernières données de Danmarks Statistik, l’organisme national de statistique du pays, le Danemark est toujours le pays du monde où la part des aliments biologiques vendus est la plus grande. Le Conseil de l’agriculture et de l’alimentation du Danemark est persuadé que le marché danois est en mesure d’atteindre la cible de 300 000 hectares de terres consacrées à la production biologique d’ici 2020. Néanmoins, le ministre de l’Alimentation et de l’Environnement, Esben Lunde Larsen, estime qu’il reste des possibilités non exploitées dans le marché des produits biologiques. « Je crois qu’il y a encore des débouchés dans le marché des produits biologiques, en particulier dans les régions du Danemark qui ont le plus besoin de croissance et de création d’emplois », a affirmé Larsen. « Le groupe sectoriel consacré aux produits biologiques peut nous aider à raffiner le cadre de réglementation du marché en vue d’éliminer les règlements superflus et de pallier le manque de coopération dans l’industrie des produits biologiques, qui font obstacle au développement ». Le groupe sectoriel est composé de représentants d’entreprises comme Arla, Thise, Coop, Hørkram, Netto et Meyer’s Canteens, et du ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture. Leurs recommandations devraient être déposées au printemps de l’année prochaine.

Source : www.organic-market.info, article publié le 9 juin 2016.

Croissance record des ventes d’aliments biologiques en France

Selon le Daily Mail Online, le groupe d’alimentation biologique français Agence Bio a annoncé le 25 mai que les ventes françaises d’aliments biologiques ont enregistré une croissance record en 2015; elles ont atteint 5,8 milliards d’euros (6,4 milliards de dollars), une hausse de 15 % par rapport à 2014. Les aliments biologiques sont encore principalement vendus dans les supermarchés (45 % de part de marché), mais les ventes des magasins spécialisés ont connu une croissance marquée au cours de la dernière année (17 %), de même que les ventes réalisées directement par les producteurs (20 %), selon un communiqué d’Agence Bio. Les achats dans l’industrie de la restauration collective ont progressé de 18 %, mais ne représentent toujours qu’une faible portion des ventes totales. Près de 1,4 million d’hectares sont consacrés à la culture biologique, une hausse de 23 % en une année. Ce sont désormais 5 % des terres agricoles françaises qui sont cultivées de manière biologique, toujours selon Agence Bio, qui ajoute que plus de 200 producteurs agricoles par mois sont passés à la production biologique au cours de la dernière année en France, première économie agricole de l’Union européenne.

Source : www.organic-market.info, 3 juin 2016.

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Un projet pour permettre aux consommateurs britanniques de voir le coût réel des aliments

(biologiques)

Un projet novateur lancé par le détaillant Whole Foods Market en partenariat avec l’entreprise de fruits et légumes biologiques Nature & More vise à permettre, pour une première fois, aux consommateurs du Royaume-Uni de voir le prix réel des fruits et des légumes dans les allées de leur supermarché, selon Fresh Plaza. Nature & More souligne que bon nombre de fruits et légumes vendus actuellement au Royaume-Uni sont offerts à des prix trop bas qui cachent des répercussions environnementales et sociales négatives. Des entreprises d’experts-conseils rédigent des rapports touffus sur les répercussions sociales pour les entreprises, mais le coût réel des produits n’est pas visible pour le consommateur (comme nous l’avons expliqué dans un article précédent). Depuis mai, les poires, les ananas, les oranges et les citrons vendus dans les supermarchés européens sont accompagnés de fiches d’information présentant le prix réel des aliments. Au Royaume-Uni, ces fiches sont affichées près des poires biologiques de Nature & More, dans les magasins Whole Foods. Les fiches, qui ont aussi fait leur apparition en Suède, en Allemagne, au Danemark, en Finlande et aux Pays-Bas, montrent une fleur dont les six pétales illustrent les coûts chiffrés des fruits et légumes conventionnels sur les plans du climat, de l’eau, des terres, de la biodiversité, de la cohésion sociale et de la santé. En 2014, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture a mis au point une méthode permettant de calculer les coûts cachés de la production d’aliments. Les résultats de l’enquête ont été organisés dans des tableaux permettant de calculer les coûts liés à la consommation d’eau, à la pollution de l’eau et aux émissions de gaz à effet de serre, entre autres facteurs. Au moyen de cette méthode, Nature & More a déterminé que les coûts cachés liés aux changements climatiques dans la production de poires non biologiques sur une acre de terres en Argentine s’élevaient à 987 £ par année. L’entreprise a aussi calculé les coûts liés à la pollution de l’eau (236 £ par acre) et à l’érosion des sols (365 £ par acre).

Source : www.organic-market.info (en anglais seulement), éditorial du 1er

juillet 2016.

Produits végétariens

Hausse de l’espace d’étalage consacré aux produits végés dans le commerce de détail en

Allemagne

Les détaillants ont largement accru l’espace consacré aux produits végétariens et végétaliens. Le nombre de ces produits, qu’il s’agisse de grandes marques ou de marques exclusives, a aussi connu une hausse marquée. Les vendeurs à rabais, qui tentent de rattraper leur retard sur les détaillants traditionnels, ont enregistré une croissance de 70 % dans ce segment au cours de la dernière année, une progression deux fois plus forte que celle des supermarchés à service complet. Hausse de l’espace d’étalage consacré aux produits végés dans le commerce de détail en Allemagne (suite)

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L’an dernier, les ventes de produits végétariens et végétaliens dans les magasins d’alimentation de détail et les pharmacies ont totalisé 552 millions d’euros, une hausse de 42 % par rapport à l’année précédente. Les consommateurs peuvent trouver des produits végétariens dans une grande variété de catégories qui vont des tartinades à base de végétaux et de lait aux aliments transformés (y compris le tofu) comme les schnitzels, les repas surgelés, les pizzas surgelées et les aliments appertisés, en passant par les « saucisses » crues et les desserts laitiers. La plus grande part de la croissance est attribuable au lait et aux aliments à base de lait végétaliens, de même qu’aux produits de substitution de viande végétariens et végétaliens. Ces deux catégories de produits combinées ont représenté 67 % du chiffre d’affaires total tiré des produits végétariens dans les magasins d’alimentation de détail et les pharmacies. Tous les canaux de distribution ont profité de la croissance dynamique de ce segment, alimentée par l’élargissement continu des gammes de produits dans le commerce de détail. Les supermarchés à service complet restent le principal canal de distribution de produits végétariens : près d’un euro sur deux consacrés à l’achat de produits végétariens est dépensé dans un établissement de cette catégorie. Les vendeurs à rabais font toutefois aussi une place croissante aux produits végétariens et végétaliens, et le nombre de grandes marques et de marques exclusives dans ce segment a connu une croissance marquée. Les vendeurs à rabais sont donc en train de regagner rapidement du terrain, affichant un taux de croissance de 70 %, soit deux fois celui des supermarchés à service complet. L’évolution du marché se reflète aussi dans les parts de marché : les supermarchés à service complet et les pharmacies ont vu leur part diminuer au profit des vendeurs à rabais, qui ont gagné cinq points et génèrent maintenant près de 28 % du chiffre d’affaires tiré des produits végétariens et végétaliens.

Évolution des ventes des principaux segments « végés »* (données en millions d’euros)

*C.-à-d. les substituts de viande et de produits laitiers végétariens et végétaliens et les produits de déjeuner, y compris les tartinades à base de végétaux, les céréales et le müesli. Source des données : IFH Cologne, Lebensmittel Zeitung.

Source : Lebensmittel Zeitung, no 16, 22 avril 2016.

Tra Traduction de la figure Chiffre d’affaires

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Variation annuelle (%)

Forte demande de repas prêts à consommer végétariens en Allemagne

Les plats végés surgelés sont de plus en plus recherchés en Allemagne. Selon une étude de l’entreprise d’études de marché Mintel, 12 % des repas prêts à consommer mis en marché l’an dernier étaient végétariens, comparativement à 2 % seulement en 2011. La proportion de végétariens parmi les adultes allemands n’est que de 7 %, mais le tiers des adultes allemands tentent de réduire leur consommation de viande rouge, et 19 %, d’augmenter leur consommation de produits végétariens. L’étude de Mintel montre aussi que la génération Y, soucieuse de sa santé, tire la croissance du segment.

Source : Lebensmittel Zeitung no 15, 15 avril 2016.

Nombre croissant de flexitariens en Allemagne

Traduction de la figure Régime végétarien chez les ménages allemands Ménages indifférents Ménages flexitariens Ménages végétariens

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Marché des confiseries

Les amateurs de chocolat du monde entier apprécient les bienfaits psychologiques de cette

friandise

Bien des consommateurs ont célébré Pâques en 2016 en mangeant du chocolat. Malgré toute la publicité faite aux effets négatifs du chocolat pour la santé, il semble que les consommateurs se tournent vers cette friandise en raison de ses bienfaits émotionnels. De fait, selon une nouvelle étude de Mintel, plus du tiers (38 %) des consommateurs de chocolat du R.-U. trouvent que les bienfaits émotionnels du chocolat contrebalancent n’importe quelle préoccupation liée à la santé. Parmi les Britanniques, 24 % ont acheté du chocolat dans les trois derniers mois pour améliorer leur humeur, et 16 % l’ont fait pour se donner de l’énergie. D’autres consommateurs européens vantent aussi les bienfaits psychologiques du chocolat. Les consommateurs de chocolat qui disent consommer la friandise pour améliorer leur humeur représentent la moitié (49 %) des Polonais, 40 % des Italiens, 39 % des Allemands, 27 % des Espagnols et 15 % des Français. Par ailleurs, cette friandise a un effet relaxant selon 41 % des consommateurs de chocolat allemands; 37 % des Français, 28 % des Italiens, 27 % des Espagnols et 23 % des Polonais sont du même avis. Selon Mintel, possiblement en raison des bienfaits du chocolat pour la santé émotionnelle, bon nombre de consommateurs européens lui prêtent des vertus pour la santé. Le quart (26 %) des consommateurs de chocolat espagnols affirment que le chocolat est bon pour la santé, devant les Polonais (21 %), les Français (20 %) et les Italiens (19 %). Cependant, il semble que les Allemands soient plus sceptiques : seuls 9 % d’entre eux croient que le chocolat est bon pour la santé. Comme les consommateurs européens disent croire que le chocolat est un remède émotionnel, il n’est sans doute pas étonnant que la majorité des grands consommateurs de chocolat dans le monde se trouvent en Europe. Les Suisses occupent le premier rang, avec une consommation estimée de 8,8 kg par personne en 2015, devant les Allemands (8,4 kg par personne), les Russes (7,3 kg), les Britanniques (6,8 kg), les Autrichiens (5,5 kg) et les Américains (5,5 kg). À titre de comparaison, les consommateurs chinois auraient mangé seulement 0,2 kg de chocolat par personne en 2015. De l’autre côté de l’Atlantique, aux États-Unis, 29 % des consommateurs de chocolat affirment en manger pour améliorer leur humeur. En Chine, où le volume des ventes a augmenté de 6 % de 2014 à 2015, 76 % des consommateurs de chocolat croient que la friandise a un effet positif sur l’humeur, et 64 %, que la consommation de chocolat permet de réduire le stress.

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Les amateurs de chocolat du monde entier apprécient les bienfaits psychologiques de cette friandise (suite) Le nombre de produits de chocolat de qualité supérieure mis en marché a augmenté de 72 % pour la période de 2011 à 2015. Selon Mintel, l’offre de produits chocolatés de « qualité supérieure » n’a jamais été aussi élevée. De 2011 à 2015, le nombre de produits de chocolat de qualité supérieure mis en marché dans le monde a augmenté de 72 %. Alors qu’en 2011, seulement 5 % des chocolats mis en marché étaient dits de qualité supérieure, la proportion était de 7 % en 2015. Cette hausse observée dans les nouveaux produits semble aller de pair avec une demande accrue de chocolat de qualité de la part des consommateurs. Près d’un quart (22 %) des consommateurs de chocolat français affirment que la présence d’ingrédients de qualité supérieure est un facteur important dans leurs achats de chocolat; la proportion des consommateurs qui partagent cette opinion est de 21 % en Italie, de 17 % en Espagne, de 11 % en Allemagne et de 9 % en Pologne. Au Royaume-Uni, 25 % des acheteurs de chocolat seraient prêts à payer davantage pour du chocolat d’une marque de luxe destiné à leur consommation personnelle, et 44 %, pour du chocolat devant être offert en cadeau. Par ailleurs, l’étude de Mintel montre que le chocolat noir plaît aux papilles européennes. En 2015, 48 % des acheteurs italiens de chocolat préféraient le chocolat noir, comparativement à 36 % en 2012. La même tendance a été observée en France (48 % en 2015 comparativement à 39 % en 2012), en Allemagne (30 % en 2015 comparativement à 24 % en 2012) et en Espagne (40 % en 2014 comparativement à 36 % en 2012). Les consommateurs de chocolat de par le monde sont apparemment à la recherche de nouvelles saveurs, et l’industrie répond à leurs demandes. De 2011 à 2015, le nombre de produits chocolatés à saveur de matcha mis en marché dans le monde a augmenté de 140 %. Pendant la même période, le nombre de confiseries en chocolat à saveur de sel mis en marché a augmenté de 270 %. Aujourd’hui, 44 % des consommateurs de chocolat au Royaume-Uni tendent à acheter du chocolat quand ils découvrent une nouvelle saveur en magasin, et 21 % des consommateurs de chocolat aux États-Unis achètent habituellement les nouveaux types de cette friandise quand ils les voient.

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Source : Sweets Global Network, mai 2016. Traduction de la figure Consommation de chocolat par habitant (en kg, 2015) Suisse Allemagne Russie R.-U. É.-U. Autriche Pologne France Chine estimation, Source : Mintel.

Une année 2015 contrastée pour l’industrie suisse du chocolat

En 2015, pour une deuxième année de suite, les ventes de chocolat en Suisse ont baissé par rapport à l’année précédente et un nombre croissant de consommateurs ont opté pour les produits importés. Dans l’ensemble, toutefois, l’industrie suisse du chocolat garde le cap malgré un contexte difficile et même si ses activités d’exportation, au cœur de son rendement, sont de plus en plus freinées par les obstacles érigés par le gouvernement fédéral.

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Une année 2015 contrastée pour l’industrie suisse du chocolat (suite) En 2015, les 18 fabricants de chocolat de la Suisse ont enregistré des résultats contrastés. Le volume des ventes a été ramené à 181 414 tonnes (-1,3 %) à la suite de baisses marquées tant sur le marché intérieur que sur les principaux marchés d’exportation. Ce recul a été compensé par la croissance dans un petit nombre de marchés d’exportation, ce qui a permis à l’industrie de hausser légèrement son chiffre d’affaires par rapport à l’année précédente (1,474 milliards de francs suisses, en hausse de 0,7 %). Les activités d’exportation ont donc permis de stabiliser l’industrie dans un contexte défavorable, grâce à des conditions réglementaires permettant de compenser les désavantages subis par les entreprises exportatrices sur le plan des matières premières en raison de certains problèmes agropolitiques. La révocation de la « loi chocolatière » et le maintien des mesures de protection frontalières agricoles laissent toutefois planer un doute sur ces conditions cadres. Au total, les ventes intérieures des fabricants suisses ont diminué de 5,9 % par rapport à 2014; la baisse a été sentie tant dans les ventes intérieures de produits semi-finis (-5,8 %) que dans celles de produits finis (-5,9 %). La chaleur estivale, le recul du nombre de touristes étrangers et la hausse des tourisme de magasinage près des frontières auraient contribué à ce résultat décevant. La consommation de chocolat par habitant en Suisse a diminué de 0,6 kg, à 11,1 kg. La force du franc suisse a réduit le prix des importations et fait en sorte que la part des chocolats importés dans la consommation intérieure est passée de 37,2 % à 38,7 %. Le chiffre d’affaires intérieur a reculé de 0,9 % dans l’ensemble. Le chiffre d’affaires a diminué dans la plupart des principaux marchés d’exportation en 2015. La croissance des exportations dans certains marchés a toutefois permis à l’industrie d’enregistrer une hausse de ses exportations globales. En Europe, les principaux marchés en croissance ont été la Belgique et les Pays-Bas; l’Italie et l’Autriche ont connu les baisses les plus marquées, tant selon le volume que selon le chiffre d’affaires. Hors Europe, les principaux marchés en croissance ont été l’Australie, Singapour, les Émirats arabes unis et le Japon. Les principaux reculs ont été enregistrés en Chine (-30 %), aux Philippines (-28 %) et en Russie (-26 %). Dans l’ensemble, les ventes à l’exportation ont totalisé 117 031 tonnes (en hausse de 1,4 %), soit un chiffre d’affaires de 843 millions de francs suisses (en hausse de 2,5 %).

Source : Sweets Global Network, avril 2016.

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Aliments surgelés

Ventes d’aliments surgelés en Allemagne en 2015

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Traduction de la figure Commerce de détail Marché de la restauration Marché total 2015 (en tonnes)

Variation p/r à 2014 Total des ventes d’aliments surgelés

À cuisiner à la maison – Total Légumes Poisson Pommes de terre Viande Accompagnements (produits de céréales et de farine) Prêts à manger ou à cuisiner – Total Plats cuisinés Pizza Collations (y compris le fromage) Déjeuners et desserts – Total Produits de boulangerie Fruits (y compris les jus) Produits laitiers et desserts Source : Institut allemand des aliments surgelés (Deutsches Tiefkühlinstitut)

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Traduction de la figure Consommation d’aliments surgelés en Allemagne Par habitant Par ménage Source : Institut allemand des aliments surgelés (Deutsches Tiefkühlinstitut)

Source : Institut allemand des aliments surgelés (Deutsches Tiefkühlinstitut)

Fruits et légumes

La production mondiale de petits fruits est en hausse

La production mondiale de fraises et de baies poursuit sa croissance; la production de fraises a augmenté d’environ 15 % (1 million de tonnes) au cours des cinq dernières années. Pendant la même période, la surface des terres consacrées à la culture des bleuets a bondi de 50 % dans le monde, alors que la production de framboises n’a augmenté que de quelques points de pourcentage. La production destinée à la transformation a légèrement reculé, mais la hausse de la production de petits fruits vendus frais a compensé cette baisse. Il s’agit des données les plus récentes d’AMI, un organisme fournissant des renseignements sur le marché agroalimentaire. Le marché le plus important d’Europe en ce qui concerne les petits fruits, et de loin, est le R.-U., qui n’est pourtant pas connu pour sa consommation de fruits en général. Les dépenses au titre des petits fruits ont totalisé 1,35 milliard d’euros au R.-U. l’an dernier. L’Allemagne est le deuxième marché en importance, affichant des dépenses de 930 millions d’euros, devant la France, l’Italie et l’Espagne. Les dépenses des consommateurs ont augmenté dans tous les marchés, souvent tirées par la hausse des importations hors saison, particulièrement en ce qui concerne les importations de bleuets, de framboises et de mûres en Allemagne. Les importations de fraises, par contre, n’ont enregistré que des hausses négligeables. […] La majorité des fraises importées par l’UE provient de pays méditerranéens, mais les importations de baies hors saison sont originaires de l’Amérique du Sud, du Mexique et de l’Afrique du Sud. Les produits du Maroc et de l’Espagne ont vu leur part de marché croître plus tard dans l’année. […]

Source : www.fruchtportal.de, 13 avril 2016.

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Boissons

L’eau coule à flots en Allemagne

La chaleur du dernier été a stimulé la demande d’eau et d’autres boissons froides. Les commerces d’alimentation de détail, les pharmacies et les magasins de boissons ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de 2 %, à 12,209 milliards d’euros. Les ventes d’eaux minérales ont été particulièrement bonnes : 290 millions de litres de plus ont été vendus en 2015 par rapport à 2014 (hausse de 2,2 %). La tendance à la consommation d’eau non gazéifiée a une fois de plus tiré les ventes vers le haut, tout comme les boissons énergisantes, dont le taux de croissance a été supérieur à 10 %. Sur le plan des revenus, les boissons énergisantes occupent la cinquième position parmi les boissons non alcoolisées, devant les panachés, qui sont pourtant vendus en plus grands volumes. Dans le marché des boissons non alcoolisées, la croissance de certains produits de créneaux est digne d’intérêt; la qualité et la valeur ajoutée sont ainsi à la hausse dans le segment des boissons gazeuses et dans celui du thé et des boissons à base de thé. Ce phénomène se reflète également dans la croissance des différents canaux de distribution. Comme l’année précédente, les supermarchés à service complet ont eu de loin la croissance la plus forte, grâce à une hausse marquée de leurs activités promotionnelles. Les vendeurs à rabais constituent toujours le principal canal de distribution, mais ils ne peuvent soutenir le taux de croissance des supermarchés à service complet. Les magasins de boissons au comptant sans livraison représentent toujours un canal de distribution important pour les gammes régionales de produits de qualité supérieure. […] La croissance du segment des boissons gazeuses profite de l’élan créé par le grand nombre de nouveaux produits mis en marché dans des gammes de qualité supérieure, les fabricants ayant tenu compte des tendances actuelles et des besoins des consommateurs : réduction de la teneur en sucre, mise en valeur du caractère naturel et teneur accrue en fruits. La durabilité, la tradition et l’authenticité sont aussi mises à l’honneur. Les boissons gazeuses ne sont pas les seules à montrer comment l’innovation de produit peut favoriser la croissance d’un segment. Celui des thés glacés, dont l’image a longtemps souffert de la guerre des prix et de l’importance des marques maison, en témoigne également. Les boissons au thé constituent maintenant un des rares segments du marché des boissons non alcoolisées où la demande reste forte toute l’année.

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L’eau coule à flots en Allemagne (suite) Cette évolution est appuyée par une tendance favorable à la réduction de la taille des emballages. Les bouteilles en polyéthylène (PE) sont utilisées pour la plupart des produits de qualité supérieure dans les segments des boissons gazeuses, des boissons au thé et des boissons s’apparentant à l’eau, mais la croissance vient principalement des bouteilles de petite taille (moins d’un litre) de plus de 0,2 litre. Les cannettes affichent des taux de croissance supérieurs à 10 % grâce aux boissons énergisantes. Sur le plan du volume, les boissons en cannette occupent plus de 5 % du marché des boissons non alcoolisées.

Évolution du chiffre d’affaires dans les commerces d’alimentation de détail, les pharmacies et les magasins de boissons

(millions d’euros)

Source des données : Nielsen / Lebensmittel Zeitung.

Source : Lebensmittel Zeitung, no 14, 8 avril 2016.

Traduction de la figure Variation (en %) Boissons non alcoolisées, total Eau Cocas Jus de fruit Boissons gazeuses et boissons au jus de fruit gazéifiées Boissons énergisantes Panaché et eaux minérales enrichies Thé glacé Nectars de fruits Eau aromatisée Boissons au jus de fruit non gazéifiées Boissons pour sportifs liquides

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Café glacé Autres Boissons amères

Statistiques du marché allemand de la bière

Chiffre d’affaires et ventes en 2015

Traduction de la figure Type de bière Chiffre d’affaires en milliers d’euros Variation p/r à 2014 Bières non alcoolisées Bières légères Bières de spécialité (de cellier, champêtres, de fantaisie, etc.) Lager Bières maltées

Traduction de la figure Type de bière Ventes (milliers d’hectolitres) Variation p/r à 2014 Bières non alcoolisées Bières légères Bières de spécialité (de cellier, champêtres, de fantaisie, etc.) Lager Bières maltées

Source : Rundschau für den Lebensmittelhandel, mai 2016, AC Nielsen.

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Hausse de la production et de la consommation mondiales de vin

Production mondiale de vin : hausse de 5,8 Mhl La production mondiale de vins (hors jus et moûts) a été relativement forte en 2015. Elle a atteint 274,4 millions d’hectolitres (Mhl), soit 5,8 Mhl qu’en 2014. Avec une croissance de 12 % par rapport à l’année précédente, l’Italie est le premier producteur mondial (49,5 Mhl), devant la France (47,5 Mhl) et l’Espagne (37,2 Mhl). Les États-Unis ont enregistré une forte production pour la troisième année consécutive (22,1 Mhl). Dans l’hémisphère Sud, la production (hors jus et moûts) a reculé en Argentine (13,4 Mhl), augmenté au Chili (12,9 Mhl) et est restée stable en Australie (11,9 Mhl). La production a légèrement diminué en Afrique du Sud (11,2 Mhl) et en Chine (11 Mhl). Consommation mondiale de vin : légère hausse en 2015 La consommation mondiale de vins en 2015 est évaluée à 240 Mhl, soit une légère progression (+0,9 Mhl) par rapport à l’année précédente. Elle est stable depuis le début de la crise économique et financière de 2008. Les États-Unis, avec 31 Mhl, ont confirmé leur position de premier consommateur mondial. La consommation est demeurée relativement stable en Italie (20,5 Mhl) et en Espagne (10 Mhl) et elle a continué de s’effriter en France (27,2 Mhl) par rapport à 2014. Le niveau de consommation en Chine est estimé à 16 Mhl, soit une légère augmentation (+0,5 Mhl) par rapport à 2014. Échanges internationaux : progression du volume et de la valeur En 2015, les échanges mondiaux de vin ont progressé de 1,8 % selon le volume (104,3 Mhl), mais c’est leur valeur qui a tout particulièrement augmenté, soit de 10,6 % (28,3 milliards d’euros), par rapport à 2014. […]

Source : Communiqué de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), www.oiv.int, 18 avril 2016.

Une autre année de recul pour l’industrie allemande des spiritueux

Dans le commerce de l’alimentation de détail, les ventes de spiritueux ont baissé de 6 millions de bouteilles, à 514 millions de bouteilles l’an dernier. Les produits à haute teneur en alcool sont parmi ceux qui ont généré le chiffre d’affaires le plus élevé, soit 4 milliards d’euros, ce qui en fait l’une des 10 principales catégories dans ce segment, selon l’Association fédérale de l’industrie et des importateurs allemands de spiritueux (BSI). Le gin, la vodka, le whisky, les liqueurs, l’ouzo, le rhum, la grappa et le raki font aussi partie des gagnants. Les produits ayant généré le chiffre d’affaires le plus élevé sont les alcools blancs (37,5 %), les liqueurs (34 %) et le brandy et le cognac (11,8 %). Du total, 75 % des ventes (691 millions de bouteilles) ont été réalisées par les commerces d’alimentation de détail. Le chiffre d’affaires de l’industrie a légèrement augmenté au cours de la dernière année, mais les exportations ont quant à elles diminué très légèrement. Selon le Bureau fédéral de statistique, les importations ont diminué de 10 millions de bouteilles par rapport à l’année dernière, à 428 millions. Dans l’ensemble, 39 % des spiritueux vendus en Allemagne sont importés, principalement de la Grande-Bretagne, des États-Unis, de l’Italie, de la France, de l’Espagne, des Pays-Bas et de la Russie.

Source : Lebensmittel Zeitung, no 22, 3 juin 2016.

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Marques exclusives

Le marché des marques exclusives en UE : la fin des marques économiques?

Les détaillants ont mis en marché des produits de marque exclusive vendus à prix moindre afin de contrecarrer la croissance des vendeurs à rabais. Selon un rapport publié par un consultant international sur les marques exclusives situé aux Pays-Bas, ces marques sont en voie d’être progressivement éliminées, car les consommateurs demandent des produits à bas prix de qualité supérieure. Comme les consommateurs ont commencé à délaisser les produits les moins chers au profit de produits de meilleure qualité, et dans un contexte où les détaillants sont préoccupés par la possibilité que leur nom soit terni par la vente de produits de mauvaise qualité, les produits économiques de marques exclusives finiront par disparaître, selon International Private Label Consult (IPLC), une référence des Pays-Bas pour ce qui est des tendances en matière de marques exclusives. Dans son rapport intitulé How Mainstream Retailers in Europe Respond to the Discount Retail Phenomenon (Réaction des principaux détaillants européens au phénomène des vendeurs à rabais), IPLC affirme que la stratégie de vente à rabais qu’ont adoptée les détaillants européens était erronée et a « échoué lamentablement ». Comme en témoigneront des détaillants de plusieurs pays de l’UE, la part de marché des vendeurs à rabais a continué de croître en Europe, malgré les efforts des épiceries traditionnelles pour contrer leur avancée. La plupart des détaillants ont tenté d’avoir les vendeurs à rabais à leur propre jeu. Cette logique peut sembler solide : si le prix est le principal attrait des vendeurs à rabais, il suffit de créer des produits économiques de marque maison pour enlever aux consommateurs toute raison de se rendre chez Lidl ou Aldi. Selon le rapport, cette stratégie a échoué. En outre, elle a des répercussions sur les profits et pourrait nuire à la réputation des détaillants. Analyse de l’architecture IPLC a mené des recherches en vue de déterminer la stratégie la plus efficace pour contrer les vendeurs à rabais comme Aldi et Lidl. Elle s’est penchée sur « l’architecture des marques exclusives » des principaux détaillants dans neuf marchés de l’UE. Aux fins de sa recherche, IPLC a effectué des contrôles dans les magasins d’un grand détaillant, dans neuf pays de l’UE : l’Allemagne, la France, l’Espagne, les Pays-Bas, la Belgique, le Royaume-Uni, la Suisse, l’Autriche et la Pologne. Une gamme de produits moyenne de ces magasins était ensuite comparée à des produits similaires vendus chez Lidl, qui a été préférée à Aldi, car elle est présente dans tous les pays visés par l’étude. Quatre catégories de produits ont été examinées : la marque nationale, la marque exclusive correspondante, l’équivalent économique et, pour finir, la marque exclusive de Lidl équivalant à la marque nationale.

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Le marché des marques exclusives en UE : la fin des produits économiques? (suite) Prix et qualité Parmi les 35 paniers de produits examinés, le prix moyen des équivalents de marque exclusive était inférieur de 33 % à celui de la marque nationale. Lidl affichait un écart de 54 %. En ce qui concerne la marque exclusive économique, l’écart était encore plus prononcé, à 62 % en moyenne par rapport à la marque nationale. Ces différences de prix sont restées stables au cours des quelques dernières années. Les exemples dignes de mention comprennent le R.-U., où les supermarchés se livrent depuis quelque temps une guerre de prix. Chez Tesco, le prix moyen de la marque exclusive économique est inférieur à celui de la marque nationale par une marge considérable de 85 %, tandis que chez Lidl l’écart est à 62 %. Les détaillants sont parvenus à offrir des produits moins chers que ceux vendus sous la marque exclusive de Lidl, mais cela ne semble pas avoir empêché les vendeurs à rabais de gruger leur part de marché. Au-delà du prix Si les marques économiques des détaillants battent Lidl au chapitre du prix, la différence réside dans la qualité des produits. Après examen de la liste des ingrédients et de l’emballage des produits, le rapport conclut que les produits de marque exclusive de Lidl correspondent aux produits de la marque nationale en ce qui concerne la composition des produits, alors que les produits de marque exclusive économique ne sont pas à la hauteur. Le müesli aux fruits de la marque nationale contient 45 % de fruits et celui de Lidl, 50 %, mais les produits de marque économiques n’en contiennent que 7 % à 10 %. L’étude montre aussi que les produits de marque exclusive économique contiennent des ingrédients ou des matières premières de qualité inférieure, par exemple de la farine de blé tendre plutôt que de blé dur dans les pâtes, ou des matériaux de mauvaise qualité dans la litière à chat. L’emballage est l’un des principaux éléments au chapitre desquels les marques exclusives des supermarchés ont fait des progrès importants. Loin des produits d’imitation d’autrefois présentés dans des emballages élémentaires faciles à distinguer de la marque nationale, les emballages des produits de marque exclusive sont désormais comparables, sinon supérieurs, à ceux des grandes marques; ils attirent ainsi tout autant l’œil des consommateurs. Les emballages des marques économiques, cependant, sont de moins bonne qualité : leur étiquetage est élémentaire, sans fioritures, et ils n’ont pas de caractéristiques comme un anneau d’ouverture pour les produits en conserve ou des capuchons antidébordement sur les bouteilles de condiments. De tels emballages peuvent envoyer aux consommateurs le signal d’un produit de piètre qualité.

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Le marché des marques exclusives en UE : la fin des produits économiques? (suite) Un problème de marque exclusive C’est là que le bât blesse pour les détaillants, selon IPLC. Sous la menace des vendeurs à rabais et de leurs bas prix, les détaillants se sont efforcés de rendre coup pour coup en offrant leurs propres produits à prix encore plus bas. Cependant, alors que Lidl offre une véritable solution de rechange aux grandes marques (certains de ses produits se sont avérés de meilleure qualité que ceux des marques nationales), les produits économiques de marque exclusive ne sont pas à la hauteur sur le plan de la qualité. « Les détaillants traditionnels européens croyaient réduire le risque de perdre leurs clients en offrant des marques exclusives économiques », explique le rapport. « Mais cette solution ne convient plus. C’est la dure réalité : les stratégies qui suffisaient peut-être dans le passé sont maintenant inefficaces. » Nouvelle façon de penser Le rapport aborde certains cas où les détaillants ont modifié leur propre marque, et qui témoignent de l’évolution des stratégies relatives aux marques exclusives. En 2014, Carrefour a transformé sa marque Carrefour Discount, qui a été remise en marché sans l’étiquette portant le nom d’enseigne. Selon les analystes, Carrefour Discount a été victime de son succès en poussant les consommateurs à abandonner les autres produits de marque, ce qui a réduit ses marges bénéficiaires. Les consommateurs s’imaginaient obtenir le même produit à moindre prix. En retirant son logo, Carrefour espère ramener ses clients à ses marques classiques. Un détaillant néerlandais, Albert Heijn, a adopté une stratégie similaire en retirant la plupart de ses produits de marque exclusive économique AH Basic du segment des produits de commodité réfrigérés, et en les remplaçant par de nouvelles marques ne portant pas la mention Albert Heijn. […] La marque « Gut und Günstig » d’Edeka promet le même prix et la même qualité que la marque d’Aldi, un défi direct lancé au vendeur à rabais. Sa gamme de produits économiques est offerte aux mêmes prix que ceux de Lidl, selon le rapport, alors que les produits équivalents de marque nationale sont plus chers que la moyenne. Ces produits à valeur ajoutée sont vendus sous la marque exclusive d’Edeka. Jumbo Supermarkets, un détaillant des Pays-Bas, a adopté une stratégie semblable. Il a ajouté sa marque Allerslimste Koop (meilleur achat) à sa marque nationale pour indiquer que les produits qui y sont associés sont vendus aux mêmes prix que ceux de Lidl, tout en conservant un emballage et des ingrédients de qualité. « Ces deux dernières initiatives (Edeka et Jumbo) montrent que les détaillants prennent des mesures sérieuses pour ralentir le déplacement des consommateurs au profit des vendeurs à rabais », affirme IPLC.

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Le marché des marques exclusives en UE : la fin des produits économiques? (suite) Penser « économique » Les détaillants s’attaquent maintenant aux effets négatifs des marques exclusives économiques de qualité inférieure. L’offre de marques exclusives économiques peut réduire les profits des détaillants dans une catégorie, car les produits de marque exclusive commandent des marges moindres que les produits de marque nationale. Lorsque les consommateurs optent pour une solution à moindre prix, soit un produit de marque exclusive économique, les détaillants vendent moins de produits plus rentables. Par ailleurs, en utilisant le nom d’enseigne du magasin pour présenter ses produits de marque exclusive économique, le détaillant court le risque réel que les consommateurs perçoivent sa marque comme étant de qualité inférieure.

Source des données : IGD, PLMA, Lebensmittel Zeitung, n

o 19, 13 mai 2016.

Traduction de la figure Part des marques exclusives dans les marchés de l’alimentation de détail de l’UE et de la Turquie (selon la valeur) Suisse Espagne Grande-Bretagne Allemagne Portugal Norvège République tchèque Italie Grèce Turquie

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Le marché des marques exclusives en UE : la fin des produits économiques? (suite) Le rapport arrive à la conclusion suivante : « Premièrement, les consommateurs ne se laissent pas berner par des produits à bas prix de qualité inférieure quand ils peuvent obtenir à la fois un bas prix et une bonne qualité chez les vendeurs à rabais. Deuxièmement, les détaillants doivent savoir que l’offre de produits de mauvaise qualité portant leur nom d’enseigne nuit à la confiance des consommateurs […] ». Pour les acheteurs de produits de marque exclusive, ce n’est plus la question de savoir ce qui est bon, supérieur ou meilleur qui sera déterminante.

Source : European Supermarket Magazine, mars 2016.

Aliments pour animaux de compagnie

Le marché allemand des produits de soins pour animaux de compagnie en 2015

Les chiens et les chats dominent le marché L’industrie allemande des animaux de compagnie a enregistré une hausse de 2,2 % de son chiffre d’affaires l’an dernier, à 4,11 milliards d’euros au total, selon Industrieverband Heimtierbedarf (IVH – Association sectorielle des producteurs de produits de soins pour animaux de compagnie) et Zentralverband Zoologischer Fachbetriebe (ZZN – Association allemande du commerce et de l’industrie des animaux de compagnie). De plus, les spécialistes de l’industrie estiment que les ventes de produits pour animaux de compagnie en ligne ont atteint les 450 millions d’euros. La valeur des aliments pour animaux de compagnie vendus dans les animaleries et les supermarchés a atteint 3 157 millions d’euros, une hausse de 2,9 % par rapport au total de 2014. Les ventes d’accessoires et d’autres nécessités destinés aux animaux de compagnie sont quant à elles restées essentiellement stables, à 953 millions d’euros (une baisse de 0,3 %). Tendances relatives aux aliments pour chiens Le marché des aliments pour chiens a enregistré une croissance substantielle (4,6 %) en 2015, notamment grâce à des ventes de 1 323 millions d’euros dans les commerces de détail. Cette croissance a été stimulée en particulier par les aliments humides (415 millions d’euros, en hausse de 6,4 %) et les gâteries (479 millions d’euros, en hausse de 5,7 %). La tendance est aussi à la hausse en ce qui concerne les aliments secs; les ventes dans cette catégorie ont augmenté de 1,7 %, à 429 millions d’euros. « La forte croissance des aliments humides et des gâteries confirme les principales tendances observées jusqu’à maintenant », affirme le président de ZZF Norbert Holthenrich. « D’un côté, un nombre croissant de propriétaires offrent maintenant à leur chien un régime mixte d’aliments humides et secs, ce qui tire à la hausse la demande d’aliments humides emballés en portions individuelles. De l’autre côté, la demande de gâteries présentant des avantages fonctionnels supplémentaires et servant de récompense continue de croître. »

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Le marché allemand des produits de soins pour animaux de compagnie en 2015 (suite) Marché des aliments pour chats Par rapport à 2014, le marché des aliments pour chats a crû de 2,6 %; les ventes des animaleries et des supermarchés totalisent 1 610 millions d’euros. Dans cette catégorie, les aliments humides sont les seuls à stimuler la croissance : les ventes d’aliments humides ont augmenté de 4,2 %, à 1 075 millions d’euros, tandis que les ventes de gâteries ont augmenté de 0,4 %, à 239 millions d’euros. Quant à elles, les ventes d’aliments secs ont légèrement reculé, passant à 296 millions d’euros (-1 %), ce qui n’est toutefois pas une baisse aussi marquée qu’en 2014. « Nous estimons que la croissance du marché des aliments humides est attribuable, entre autres, au fait que les propriétaires de chats privilégient de plus en plus les emballages en portions individuelles », explique le président d’IVH Georg Müller. « Nous avions déjà observé cette tendance l’an dernier et nous pensons qu’elle se poursuivra. » Aliments pour autres animaux de compagnie Après les aliments pour chiens et pour chats, les aliments pour petits animaux demeurent la catégorie la plus importante. Néanmoins, en 2015, les ventes ont diminué de 4 %, à 120 millions d’euros, dans les canaux de distribution traditionnels. […] Traduction de la figure Magasins traditionnels Achats en ligne Millions d’euros Variation Aliments préparés pour animaux de compagnie Accessoires pour animaux de compagnie Total Total (magasins traditionnels + achats en ligne)

Marché total des produits de soins pour animaux de compagnie

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Traduction de la figure Marché des aliments préparés pour animaux de compagnie Magasins traditionnels Millions d’euros Variation Aliments pour chiens Aliments pour chats Aliments pour oiseaux Aliments pour poissons Aliments pour autres animaux Aliments humides Aliments secs Collations Total Aliments complets et suppléments (y compris aliments pour poissons d’étang) Aliments composés et collations

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Le marché allemand des produits de soins pour animaux de compagnie en 2015 (suite) Canaux de distribution Ayant été à l’origine de 80 % des ventes, soit 767 millions d’euros, les animaleries sont demeurées le principal canal de distribution d’accessoires et autres nécessités liées aux animaux de compagnie en 2015, selon les données d’IVH et de ZZF; de leur côté, les supermarchés (y compris les pharmacies et les vendeurs à rabais) ont assis leur supériorité comme principal canal de distribution d’aliments pour animaux de compagnie (65 % des ventes, à 2 067 millions d’euros). Les experts de l’industrie confirment que l’Internet a gagné en importance comme canal de distribution de produits pour animaux de compagnie ces dernières années. En 2015, selon les estimations, les ventes en ligne ont totalisé environ 450 millions d’euros. IVH et ZZF ne disposent pas encore des données ventilées selon l’espèce pour le marché électronique.

Traduction de la figure Chiffre d’affaires selon le canal de distribution Aliments préparés pour animaux de compagnie Détaillants en alimentation Commerces spécialisés Millions d’euros Total

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Accessoires pour animaux de compagnie Renseignements sur la distribution « en ligne » En ce qui concerne les produits pour animaux de compagnie, l’Internet prend de plus en plus d’importance. Selon les estimations d’experts de l’industrie et du commerce, les ventes en ligne ont totalisé environ 450 millions d’euros en 2015. Les données ventilées selon l’espèce sur le marché en ligne des « aliments préparés pour animaux de compagnie » et des « accessoires pour animaux de compagnie » ne sont pas encore disponibles.

Population d’animaux de compagnie L’an dernier, l’Allemagne comptait 30 millions de chiens, de chats, de petits mammifères et d’oiseaux, sans compter un grand nombre de poissons d’ornement et de reptiles. Dans l’ensemble, 43 % des ménages allemands possèdent un animal de compagnie, 58 % des ménages avec enfant possèdent un animal de compagnie et 19 % des ménages qui possèdent un animal de compagnie en possèdent au moins deux. Ces données sont tirées d’un sondage représentatif commandé à la société d’étude de marché Skopos par IVH et ZZF. Le chat est l’animal de compagnie le plus commun en Allemagne : 12,9 millions de chats sont répartis dans 22 % des ménages allemands. Les chiens viennent au deuxième rang, totalisant 7,9 millions d’animaux répartis dans 16 % des ménages. La troisième place revient aux petits animaux, qui sont 5,1 millions répartis dans 6 % des ménages. En 2015, 3 % des ménages allemands possédaient au total 4,2 millions d’oiseaux en cage. À la même période, 4 % des ménages allemands se partageaient 2 millions d’aquariums, une proportion équivalente possédait 1,6 million d’étangs de jardin habités par des poissons et 1 % des ménages possédaient 700 000 terrariums.

Traduction de la figure

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30 millions d’animaux de compagnie (exclusion faite des poissons et des reptiles) vivent dans les ménages allemands. 43 % des ménages possèdent au moins un animal de compagnie. Animaux de compagnie dans les ménages allemands 12,9 M de chats dans 22 % des ménages 7,9 M de chiens dans 16 % des ménages 5,1 M de petits animaux dans 6 % des ménages 0,7 M de terrariums dans 1 % des ménages 1,6 M d’étangs de jardin dans 4 % des ménages 2,0 M d’aquariums dans 4 % des ménages 4,2 M d’oiseaux domestiques dans 3 % des ménages *habités par des poissons d’ornement

Propriétaires d’animaux de compagnie L’an dernier, on a assisté à une hausse de la proportion d’animaux de compagnie vivant dans un ménage de petite taille. Ainsi, 29 % des animaux de compagnie vivaient dans un ménage composé d’une seule personne (par rapport à 17 % en 2014), 38 % vivaient dans un ménage comptant deux personnes (par rapport à 36 % en 2014) et 33 % vivaient dans un ménage comptant trois personnes ou plus.

Source : PET worldwide, mars 2016.

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Étiquetage et réglementation

L’Allemagne appuie la proposition d’une définition juridique pour les

aliments végétariens et végétaliens

Par Niamh Michail+, 1er juin 2016. L’Allemagne a officiellement adopté une proposition de définition ayant force de loi pour les aliments végétaliens et végétariens. Mais cela incitera-t-il la Commission à enfin élaborer une définition paneuropéenne, ou s’agira-t-il d’un obstacle additionnel au commerce pour les fabricants de l’UE? Le mois dernier, les ministres responsables de la protection des consommateurs des États fédérés allemands (länders) ont adopté à l’unanimité la proposition de définition juridique des termes « végétalien » et « végétarien ». Le libellé de la définition a été déterminé de façon collaborative et consensuelle par un groupe de travail rassemblant les länders, les représentants de l’industrie, la Fédération allemande du droit et de la science de l’alimentation (Bund für Lebensmittelrecht und Lebensmittelkunde) et VEBU, la division allemande de l’Union végétarienne européenne, qui fait pression pour l’adoption d’une définition depuis des années. Un aide politique de VEBU, Jan Felix Domke, confie à FoodNavigator : « Les ministres responsables de la protection des consommateurs conviennent des positions politiques conjointes des États fédérés. Ils ne déterminent pas les “vraies” lois, cependant, dans ce cas, la définition proposée aura des effets juridiques réels, puisque les ministres ont décidé que les autorités relevant d’eux en matière de contrôle des aliments utiliseraient la définition lorsqu’elles auront à déterminer si un aliment peut être qualifié de « végétalien » ou de « végétarien ». Grâce à la définition, les consommateurs peuvent être certains que les produits qu’ils achètent sont fabriqués conformément à leurs attentes, et la fin du flou juridique permettra aux fabricants et aux détaillants de partir sur des bases solides pour améliorer leurs gammes de produits végétaliens et végétariens. Il sera ainsi plus facile d’avoir un mode de vie axé sur la consommation de végétaux. »

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L’Allemagne appuie la proposition d’une définition juridique pour les aliments végétariens et végétaliens (suite) Définition Les aliments végétaliens sont des aliments qui ne sont pas d’origine animale et dont la production ou la transformation a été obtenue sans utilisation ni ajout des éléments d’origine animale suivants : - ingrédients (y compris additifs, excipients, saveurs et enzymes); - agents technologiques; - substances qui ne sont pas des additifs alimentaires, mais qui sont utilisées de la même manière ou dans le même objectif, comme agent technologique sous forme transformée ou non, d’origine animale. Les aliments végétariens respectent les critères énoncés au paragraphe 1, sauf que les éléments suivants peuvent servir à leur production ou y être ajoutés :

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- lait - colostrum - œufs - miel - cire d’abeille - propolis - suint (y compris la lanoline tirée de la laine de moutons vivants, de ses éléments ou de ses dérivés) (traduction d’une traduction anglaise fournie par EVU) Selon la définition proposée par l’Allemagne, les jus de fruits clarifiés avec de la gélatine et les pains tirés de farine traitée avec de la cystéine d’origine animale ne peuvent être considérés comme végétariens. L’absence de définition jusqu’à ce jour a entraîné une méfiance généralisée à l’égard des aliments transformés, selon EVU. Le label volontaire « Label V » contribue à dissiper une partie de cette méfiance; il est utilisé par environ 800 entreprises européennes, y compris Aldi, Alpro, Friesland Campina, Spar et Unilever – mais la nécessité d’un étiquetage clair se fait de plus en plus sentir. L’Allemagne compte près de huit millions de végétariens (environ 10 % de la population) et environ 900 000 végétaliens. Au Royaume-Uni, selon un récent sondage mené par Ipsos Mori pour la British Vegan Society (société végétalienne britannique), le nombre de végétaliens a augmenté de 360 % au cours des 10 dernières années. Un marché fragmenté et un obstacle au commerce? Cette avancée constitue aussi un signal fort qui invite la Commission à « remplir son rôle » et à légiférer, selon VEBU. Depuis 2011, le règlement de l’UE relatif à l’information alimentaire exige que la Commission européenne définisse les exigences se rapportant à « l’indication de l’acceptabilité d’une denrée alimentaire pour les végétariens ou les végétaliens », aux termes du règlement 1169/2011, mais la Commission ne l’a toujours pas fait. Tous les partis politiques du parlement allemand [le Bundestag] se sont prononcés en faveur de l’adoption rapide par la Commission européenne de définitions ayant force de loi, dit M. Domke. Cependant, Sebastián Romero Melchor, avocat spécialisé en alimentation et partenaire à Food Compliance International, la définition allemande pourrait constituer un obstacle au commerce tant qu’une définition semblable n’est pas adoptée dans l’ensemble de l’UE. « L’inaction de la Commission crée, en fin de compte, des obstacles à libre mouvement des aliments au sein de l’UE. Les produits étiquetés “végétalien” ou “végétarien” dans d’autres États membres qui ne sont pas conformes à la nouvelle définition allemande seront en toute vraisemblance jugés trompeurs. Cela signifie que des changements d’étiquettes seront nécessaires et que, dans certains cas, les producteurs pourraient être forcés de modifier leurs produits pour les offrir sur le marché allemand ». Selon Melchor, la même situation pourrait toucher l’information sur les profils nutritionnels et l’étiquetage des produits probiotiques, des domaines où l’inaction de la Commission pousse à la prolifération de solutions nationales. « [Ce courant] est tout à fait contraire à l’esprit même du marché intérieur ». Mais pourrait-il s’agir du déclencheur qui incitera enfin la Commission à passer à l’action, comme elle a promis de le faire il y a plus de quatre ans? EVU l’espère, et Romero Melchor est optimiste. « Avec un peu de chance, on peut espérer

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que la mesure allemande poussera la Commission à s’attaquer enfin à cette question et à s’acquitter de son obligation juridique de légiférer sur le sujet. » La réponse de la Commission n’a pas été reçue à temps pour la publication de cet article.

Source : www.foodanddrinkeurope.com/content/view/print/1264817.

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Nouvelles sur le glyphosate : décision finale de la Commission européenne

Selon un communiqué de presse de la Commission européenne, la décision suivante a été rendue le 29 juin : [TRADUCTION] […] « Par conséquent, compte tenu de l’évaluation scientifique exhaustive et rigoureuse de la substance active effectuée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et par les agences nationales des États membres, la Commission prolonge aujourd’hui son approbation du glyphosate pour une période limitée qui prendra fin au plus tard à la fin de l’année 2017. » D’ici la fin de 2017, l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA), l’agence de l’UE responsable de l’évaluation et de la classification des substances chimiques, devrait rendre un avis sur les propriétés de la substance active. Cet avis sera dûment pris en compte pour décider des prochaines étapes à suivre. La Commission a prolongé l’autorisation actuelle du glyphosate pour une période limitée, d’ici à ce que l’Agence européenne des produits chimiques mène à bien son examen, étant donné que les États membres se sont abstenus de prendre la responsabilité d’une décision, aucune majorité qualifiée n’ayant été atteinte lors de la réunion du 6 juin du comité permanent, ni lors de la réunion du 24 juin du comité d’appel. Parallèlement à la prolongation de l’approbation, la Commission a déjà formulé une série de recommandations à l’intention des États membres en ce qui concerne l’utilisation du glyphosate. Les discussions avec les experts des États membres ont commencé, et la Commission s’efforcera de faire adopter les recommandations dès que possible. La décision comprendra trois recommandations claires : 1. interdire un coformulant nommé polyoxyéthylène amine des produits à base de glyphosate; 2. minimiser l’utilisation de la substance dans les parcs publics, les aires de jeux et les jardins; 3. minimiser l’utilisation du glyphosate avant les récoltes. Il convient de souligner que la responsabilité de décider et d’appliquer les mesures de ce type revient principalement aux États membres. Des discussions avec les États membres ont été tenues cette semaine, mais n’ont pas été concluantes. La Commission regrette que les États membres ne soient pas encore parvenus à s’entendre sur ces conditions restreintes et fera les efforts nécessaires pour qu’elles soient adoptées le plus rapidement possible.

Source : www.organic-market.info, 30 juin 2016.

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La France mettra à l’essai l’étiquetage obligatoire du pays d’origine pendant deux ans

Par Niamh Michail+, 6 juillet 2016. La France mettra à l’essai l’étiquetage obligatoire du pays d’origine pour la viande et les produits laitiers contenus dans les aliments préparés pour une période de deux ans, une mesure qui divise l’industrie. La France a confirmé cette semaine qu’elle imposerait l’étiquetage du pays d’origine (COOL) pour la viande et le lait dans les aliments transformés et les plats prêts à manger pour une période de deux ans après avoir obtenu le feu vert de la Commission. Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a confirmé dans un communiqué que le commissaire pour la santé et la sécurité alimentaire Vytenis Andriukaitis avait indiqué aux autorités françaises qu’il ne s’opposerait pas à une période d’essai. Le projet de loi doit maintenant être approuvé par le Conseil d’État et pourrait entrer en vigueur le 1er janvier 2017. Les détails concernant la mise en œuvre de l’étiquetage feront l’objet de discussions entre les protagonistes de l’industrie et les associations de droits des consommateurs. Interbev, l’association commerciale française du bétail et de la viande, s’est dite heureuse des « progrès substantiels réalisés », ajoutant que la mesure fournirait aux consommateurs des renseignements clairs et transparents sur les produits qu’ils achètent. L’association faisait campagne pour l’étiquetage obligatoire de la viande fraîche et transformée depuis le scandale de la viande de cheval de 2013, lorsque des tests d’ADN avaient révélé la présence de viande de cheval dans des lasagnes au bœuf préparées, ce qui avait déclenché une crise de confiance des consommateurs. La fin du marché unique? Cependant, le groupe commercial paneuropéen FoodDrinkEurope (FDE) regrette profondément la décision. « Même si le projet est présenté comme un “test” et ne s’applique qu’à la France, il s’agit d’une pression réglementaire qui aura des effets immédiats sur le marché et des conséquences négatives sensibles pour les producteurs et les consommateurs, en particulier des complications supplémentaires pour la chaîne d’approvisionnement, des difficultés liées au processus d’étiquetage et une hausse des prix », selon lui. « En outre, et ce qui est crucial dans le contexte européen actuel, cette mesure protectionniste crée, dans le cas des aliments et des boissons, un précédent irréversible en faveur de la fragmentation du marché unique européen ». La mesure suscite aussi une violente opposition de la part du lobby de l’industrie laitière, l’Association laitière européenne (EDA), qui a reproché à la Commission d’avoir échoué à défendre les principes fondamentaux de l’UE; selon elle, les producteurs laitiers situés dans les zones frontalières seront particulièrement touchés, car leur lait provient de jusqu’à cinq États membres différents de l’UE. « La Commission européenne a manifestement échoué dans son rôle de protection des principes du marché unique, ce qui, sur le plan politique, est le pire des scénarios pour l’Union », soutient le secrétaire général de l’EDA, Alexander Anton.

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La France mettra à l’essai l’étiquetage obligatoire du pays d’origine pendant deux ans (suite) Les yeux sont désormais tournés vers les autres États membres, dans la perspective d’un effet d’entraînement. Pour sa part, l’Italie fait déjà des démarches en vue d’adopter une réglementation semblable en matière d’étiquetage, mais ne visant que les produits laitiers. « Le projet français fait des petits dans toute l’Europe », selon M. Anton. « Le gouvernement italien a déjà donné un avis de projet de décret, et d’autres suivront certainement l’exemple français. C’est la fin du principe du marché unique en ce qui concerne le lait et les produits laitiers ». L’EDA et FDE remettent en question les dispositions sous le régime desquelles la loi sur l’étiquetage a été autorisée et font valoir que les lois européennes ne permettent l’étiquetage du pays d’origine que lorsqu’il existe un lien avéré entre certaines propriétés des aliments et leur origine ou leur provenance. « Le décret français n’est pas conforme à ces dispositions, car la législation européenne assure l’uniformité du la qualité du lait », explique M. Anton. Selon le BEUC, le projet est « entièrement conforme » aux lois européennes en matière d’étiquetage Selon l’organisation de défense des droits des consommateurs BEUC, cependant, le règlement no 1169/2011 sur l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires permet aux États membres d’imposer l’indication d’information additionnelle si une majorité de consommateurs estime que celle-ci est importante. « Nous estimons que le décret français est entièrement conforme au règlement sur l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires, car il vise à protéger les consommateurs et à répondre à leurs demandes répétées d’information sur l’origine de leurs aliments », peut-on lire dans une lettre ouverte signée par la directrice générale du BEUC, Monique Goyens, et le président du groupe français de défense des droits des consommateurs Que Choisir, Alain Bazot, adressée au président de la Commission, Jean-Claude Juncker. Que Choisir a fait la promotion de l’étiquetage obligatoire du pays d’origine et, en collaboration avec l’association agricole FNSEA et d’autres intervenants, a lancé en février une pétition électronique pour appuyer l’étiquetage obligatoire de la viande transformée. La pétition a permis de recueillir près de 30 000 signatures à ce jour. CLITRAVI, l’organisme commercial représentant l’industrie européenne de transformation de la viande, a appelé la Commission à réaffirmer son rôle de gardienne du traité européen en faisant la promotion du marché unique. Le fait d’autoriser des dispositions nationales constitue un mauvais exemple pour les autres États membres. « L’étiquetage des aliments est une question harmonisée pour laquelle on doit trouver des solutions harmonisées », selon son président Robert Volut.

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L’ANIA, association française du secteur de l’alimentation, a adopté une position soigneusement mesurée sur la question en février dernier. Comme 68 % des exportations de produits alimentaires français sont destinées au marché unique européen, les conséquences à moyen terme de la mesure dans le « contexte économique tendu et fragile » doivent être évaluées, selon elle.

Source : www.foodnavigator.com/Policy/France-will-trial-mandatory-country-of-origin-labelling-for-two-years.

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