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Sommaire :

Actualités- Horaires d’hiver et enquêteauprès de nos habitués

- BAP!, première biennaled’architecture et de paysageen Ile-de-France

Notre campus- Reconstruire un muravec WMF-American Express

Notre faune- Héron cendré

Cultures et plantations- Des essais de porte-greffeet de variétés

Histoires du Potager- 2026, l’avertissement pleind’espoir du rouge-gorge

Bulletin d'information et d'échanges autour du Potager du RoiDécembre 2018

Horaires d’hiver et enquête auprèsde nos clients de la vente en frais.

Le jeudi 20 décembre sera la dernier jour devente de nos produits frais et transformés del’année. Nous rouvrirons le jeudi 3 janvier2019. Et en janvier, février et mars, la ventede nos produits frais se fera le mardi et lejeudi, principalement le matin. Le Potager duRoi, site historique de l’École nationalesupérieure de paysage, sera ouvert du mardiau vendredi, de 10h à 18h au tarif d’hiver de3 euros par personne.

Actualités

Oca du Pérou. Un tubercule en vente

crédits : enspDu poivre du Sichuan avant d’êtretrié et mis en sachet pour la vente

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L’inauguration se fera le premier week­enddu mois de mai, de manière concomitante àla 12e édition d’Esprit jardin. ValériePécresse, présidente de la Région Île­de­France, annonce que « Cette premièreBiennale d’architecture et de paysage est unévénement majeur pour la Région Île­de­France qui mène, depuis le début de lamandature, une politique d’aménagement etd’urbanisme à la fois innovante et durable,ambitieuse, et tournée vers l’homme, lanature et la ville. »Le commissaire général, François deMazières, décrit ainsi les ambitions et lestrois lieux d’accueil : « … le défi desurbanistes du 21e siècle est de proposer unevision globale, holistique, qui prenne encompte les grands sujets mis en lumière parla COP 21 : le réchauffement climatique, lapollution, l’urbanisation galopante, lemanque de terres cultivables… Cette biennaleveut créer un dialogue, une dynamique fertileafin de protéger les terres cultivables et depromouvoir une cité à visage humain… Auchâteau d’abord, à travers une exposition surles projets qui durant trois siècles ontambitionné de transformer ce monumentemblématique, mais sans jamais aboutir…

Pour les personnes qui fréquentent nosmarchés de frais, nous tenons à votredisposition un questionnaire. Une réflexionest en cours pour mieux vous servir.

L’année 2019 sera marquée à Versailles par la BAP!,: première éditionde la Biennale d’architecture et de paysage, organisée par la Région Île-de-France, du 3 mai au 13 juillet prochains

Pour en savoir plus :www.potager­du­roi.frtél. 01 39 24 62 62

Plan de l’implantationde la Biennale dans la

ville de Versailles

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À la Petite Écurie du château, où se situel’École nationale supérieure d’architecture,des équipes d’Île­de­France et de plusieurspays étrangers échangeront avec le public etles étudiants sur les nouvelles pratiquesarchitecturales. A travers un parcours et denombreuses réalisations, ce laboratoired’idées montrera comment toute uneprofession est en train de s’adapter aux défisde notre modernité…. [Au] Potager du Roi,site historique de l’École nationale depaysage, sera posée cette question cruciale :comment nourrir la ville en la mariant plutôtqu’en l’opposant à son environnementnaturel ? Ce sera à la fois très concret, trèspositif et très festif, … ».La BAP! se matérialise sur le site du Potagerdu Roi au travers la proposition d’AlexandreChemetoff, « Le goût du paysage ».À cette occasion, les visiteurs de la Bap! etd’Esprit Jardin seront les premiers à profiterdes espaces rénovés et réaménagés dubâtiment des Suisses et de La Figuerie.

Pour en savoir plus :http://bap­idf.comwww.ecole­paysage.frtél. 01 39 24 62 62

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C’est fin juin 2018 que nous avons reçu lanotification officielle : American Express, àtravers le World Monuments Fund, a choiside participer à la restauration du Potager duRoi. Après une présentation des projetsprioritaires de l’ENSP pour le Potager du Roi,le choix d’American Express et du WMF s’estporté sur la restauration en 2019 d’un muraujourd’hui écroulé au Jardin Du Breuil,ainsi que sur le développement d’un outilpédagogique à destination des publicsscolaires du premier cycle. Dans le WatchMagazine, WMF décrit ainsi le projet auquelils souhaitent contribuer : « Le Potager duRoi cherche des nouvelles réponses auxproblèmes créés par l’agriculture industrielle.L’agroécologie est une priorité nationale pourla France depuis 2012 et a été renforcée parune nouvelle loi en 2014 [loi d’Avenir]… Lavision : un jardin exemplaire pour uneproduction agricole artisanale avec une rarediversité de variétés modernes et historiques,source de fruits et légumes bons et sains pourla communauté environnante, accueillant etéduquant des visiteurs de tous les âges ».

Reconstruire un mur grâce auWorldMonuments Fund et avec le soutiend’American Express

Article sur le Potager du Roi dans le Magazine Watch du

Couverture du Magazine Watch. Les Jardins Mughal d’Agra

WMF

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Et nous à l’École nationale supérieure depaysage, nous sommes fiers de cotoyer dansleur magazine des sites comme les JardinsMughal d’Agra (en face du Taj Mahal) ou unesynagogue en Roumanie, et de faire partied’un réseau de professionnels qui s’étend del’Asie du Sud­Est aux artisans quientretiennent les maçonneries du BuffaloCentral Terminal de New York (non loin deschutes de Niagara).

Pour en savoir plus :www.potager­du­roi.frtél. 01 39 24 62 62

Notre campus

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Notre faune

par Jean­Pierre Thauvin, membre del’Association des naturalistes desYvelines (ANY)

Le héron cendré est un grand échassier(oiseaux à longues pattes adaptés au milieuxaquatiques). Depuis sa protection légale en1974, il est redevenu assez commun dans nosrégions. Regardez­le marcher d’un pas desénateur, arpentant les terrains sur lesquelsil recherche sa nourriture et sachez qu’il ne senourrit pas seulement de poissons. Leshérons cendrés aiment bien aussi les petitsmammifères comme des campagnols ouautres rongeurs, les insectes, les batraciens...

Il est facile de les reconnaître en vol car si lespattes sont étendues, le cou est replié en « S» contrairement à la plus part des autresgrands échassiers comme les cigognes et lesgrues. Avec une grandeur de presque 1 m dehaut cou tendu, une envergure inférieure à 2m, leur corps est svelte puisqu’il ne dépassejamais les 2 kg. Peut­être avez­vous lesouvenir de peintures anciennes où le héronfigurait parmi les plats proposés aux grandsrepas dans les châteaux !

Le héron cendré (Ardea cinerea L.)

Crédits.

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Les cris qu’ils émettent ressemblent à desaboiements, assez fréquents dès le début dela période de reproduction. C’est dans lapremière quinzaine de février que, dansnotre région, commence cette période. Toutd’abord, les couleurs du plumage s’affinent,une huppe apparaît à l’arrière de la tête, plusimportante chez le mâle que chez la femelle.L’ancien nid, s’il est toujours en place, estréoccupé et rechargé en branchettesramassées au sol. Généralement 3 à 4 œufssont pondus et couvés pendant 4 semaines etles jeunes s’envolent au bout de 50 jours.Alors, tout le monde se disperse en quête desa nourriture quotidienne.La héronnière est le site où plusieurs couplesnichent en colonie. Elle est généralementsituée au faîte de grands arbres, voire dansdes buissons s’ils sont sécurisés contre lesprédateurs.En hiver, des hérons venus des pays où lanourriture est difficile à atteindre viennentsous nos latitudes.La présence des hérons est un bon indice dela qualité de l’environnement.

Pour plus d’informationssur les activités de l’ANY :

www.any78.org

Crédits. Isabelle Panis

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A la recherche de solutions pour une arboriculture fruitière agroéco-logique sur un site patrimonial : des nouvelles plantations pour 2019

Cultures et plantations

Texte par François­Xavier Delbouis ­ jardinier en chef et Antoine Jacobsohn –responsable du Potager du Roi

La Quintinie, concepteur et premier jardinierdu Potager du Roi, propose que lesplantations dans les sols lourds ne se fassentpas au début de l’hiver mais à la sortie. Maisquelque soit le moment de planter, il fautavoir préparé le terrain bien en amont.

Pour l’hiver 2018­2019, il est prévu detravailler plus particulièrement dans leJardin Du Breuil et dans le Grand Carré.Dans le Jardin Du Breuil, dont le mur sudsera remonté au cours de l’année 2019, lamise en place sur la côtière ouest (doncexposée à l’est) d’une alternance de deuxvariétés de figuiers, la Ronde de Bordeau etla Dalmatie, est prévue. C’est notre premièreextension de cultures de figuiers depuisplusieurs années. Nous voulons testerl’exposition à l’est pour ces deux variétés qui,actuellement planté ailleurs dans le Potagerdu Roi, produisent bien sur un mur exposé

au sud. Les arbres ne seront pas palissés. Surla côtière est (donc exposée à l’ouest), c’est lamise en place d’une haie mixte avec desnoisetiers, de la bourdaine, du mahonia et dunerprun. Les noisetiers et les mahoniasproduisent des fruits comestibles tandis quela bourdaine et le nerprun donnent des baiestoxiques. Au­delà de la récolte des noisettes,l’objectif est également de renforcer laprésence de la faune (des vertébrés commeles oiseaux et des invertébrés comme lesabeilles et les papillons). La plantation desfiguiers et de cette haie mixte est temporaire,d’où l’absence de palissage,avant la mise enœuvre d’un projet plus pérenned’aménagement de ces espaces visant àproduire des fruits tout en racontantl’histoire de l’arboriculture fruitière.

Au niveau du Grand Carré, les rampes et lesmurs des Terrasses du Couchant (exposée àl’ouest) et du Levant (exposée à l’est)recevront des nouvelles plantations. Surchacune des quatre rampes, environ 65mètres linéaires de plants de petits fruitssont prévus. Au total, 260 mètres linéaires deplantations. Les visiteurs découvriront unenchaînement d’espèces qui se répètera toutle long: un pied de goumi du Japon (fixateurd’azote), quatre pieds de cassisiers, un piedd’arbousier, cinq pieds de groseillers, un piedde goumi du Japon etc. Une alternance dedeux variétés de cassis et de deux variétés degroseiller est prévue. Comme pour lesplantations dans le Jardin Du Breuil, il estnécessaire de considérer ces plantations dansune rotation de longue durée.

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En rouge, les espaces avec des replantations fruitières pourcet hiver 2018­2019

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Notre souhait est de remettre en place, à lasuite de ces petits fruits, des arbres fruitiersavec une forme basse comme des losangesou des cordons unilatéraux. Derrière cetteligne de petits fruits, sur les murs quidélimitent le Grand Carré, les poiriers enplace seront consolidés côté nord tandisqu’au suddes pommiers seront mis en place.Les formes, des « U simple » et des «Tridents », permettront de monterrapidement en hauteur. Nous cherchons desvariétés qui peuvent s’épanouir dans lecontexte d’une absence de traitementsphytosanitaires et répondre à une demandegustative spécifique. Nous avons choisi dedonner une certaine homogénéité avec larépétition d’une suite de neuf pieds deReinette du Canada grise ou blanche et d’unpied de Reine des reinettes (commepollinisateur). Lors des répétitions des suites,les pommiers de la même variété ne sont pastoujours greffés sur le même porte greffe(nous alternons deux ‘M9’ différents). Cetessai doit nous permettre de mieuxcomprendre leurs singularités et capacitésd’adaptation.Toujours dans le Grand Carré, neuf lignes depoiriers seront replantées sur armatures enfer forgé pour un total d’environ 215 mètreslinéaires. Pour l’essentiel, les arbres serontformés en Palmettes Legendre ou palmetteshorizontales à cinq niveaux, une forme trèscourante au 19e siècle. La taille de formationsuivra les instructions écrites par Julien­Alexandre Hardy et de son fils AugusteHardy, jardinier en chef du Potager du Roi àpartir de 1848 et premier directeur de l’Écolenationale d’horticulture à partir de 1874. Lechoix des variétés est fait pour favoriser unebonne pollinisation et la production dusiteavec de la Williams Bon Chrétien (poired’été), de la Duchesse d’Angoulème (poired’automne) et de la Comtesse de Paris (poire

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Plants de cassissier en jauge dans le Jardin de la Figuerie

Scions de poiriers en jauge, dans le Jardin de la Figuerie

d’hiver),variétés très largement diffusées au19e siècle. La répartition de ces plantationsdans le Grand Carré, selon leur période dematûrité, permet de retrouver un rendugénéral tel qu’il peut figurer dans le planpublié en 1690 dans l’Instruction pour lesjardins fruitiers et potagers de La Quintinie.

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Compte-rendu d’un roman.

Histoires du Potager

Lignes de Jacques ArragonEn 2026, l’avertissement pleind’espoir du rouge­gorge du Potager.

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Crédits

Deux des lignes qui seront plantées enpoiriers sont actuellement plantées enpêchers. Les pêchers ne seront pas perdus :ils trouveront une place sur la Terrasse sud.En tout, les jardiniers réaliseront plus de 850mètres linéaires de plantations fruitières cethiver en plus de la taille et des culturesd’entretien et avant de préparer le terrainpour la Bap!

C’est loufoque et rocambalesque. C’estingénu et romantique. C’est le premierroman d’un rocailleur du Potager du Roi.C’est l’histoire de Philibert Jacquemin,paysagiste à l’insu de son plein gré, et dePervenche (dite aussi Gentiane), petite fillede l’herboriste le plus fou.La quatrième de couverture résume : « 2026,un immense complot fait rage, qui réunit lesdirigeants de tous les pays, mais aussi desennemis plus inattendus : la faune, la flore,des sociétés secrètres… L’objectif ? Lecontrôle total de la planète ».Au début de l’histoire, Philibert Jacquemin,électricien, vient de se faire licencier. Mais,comme à l’accoutumée, il rejoint pour lejeudi mensuel, le groupe de bénévoles quicultivent la Rocaille du Potager du Roi deVersailles.

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Bulletin assemblé et composé par Antoine Jacobsohnet mis en page gracieusement par Geneviève Gnana.

Merci de contacter a.jacobsohn@ecole­paysage.fr pour toute contribution.Retrouvez les précédents numéros sur : www.potager­du­roi.fr

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Lorsqu’il est un peu à l’écart du groupe, uneplante l’attrape et essaye de l’engloutir sousla terre. Un rouge­gorge et un corbeau lesauvent : « Pointant une aile vers le trou oùje faillis disparaître, le corbeau murmure àson tour : les jardins ont des oreilles, suis­nous. Surtout, ne dis rien à personne » (p23).

A la fin, ou presque, Philibert est heureux, oupresque : « … je sens son corps contre lemiens et je sens ses lèvres contre les mienneset j’oublie tout. Tout. Je sens le soleil. Je mesens le soleil. Je vois les cerisiers, l’herbe, leciel, les grands arbres de la forêt, les animauxattentifs, les singes, l’infirmière, le Potagerdu Roi, les copains, le rouge­gorge et lecorbeau, le serveur d’Apple, qui dansent,tous, au rythme fou de mon cœur contre soncœur. La fin du monde a du bon, finalement» (p. 251).Au début, ce n’était qu’une histoire racontéeà ses petit­enfants par un grand­père drôle etcurieux. C’est devenu un roman qui cherchele sens de ce monde et qui fournit quelquespages réjouissantes au récit tragi­comique denotre société.

Réservez la date !Le samedi 2 février 2019.

Journées portes ouvertes del’Ecole nationale supérieure de

paysage

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