nancymag juillet 2010

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Le magazine de la Ville de Nancy juillet/août 2010 www. .fr DOSSIER : nouveau en zone 30 ! Le contresens cyclable ACTUALITéS : quand les seniors pratiquent la self-défense

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Le magazine de la Ville de Nancy

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Page 1: NancyMag Juillet 2010

Le magazine de la Ville de Nancyjuillet/août 2010w

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DOSSIER : nouveau en zone 30 ! Le contresens cyclableACTUALITéS : quand les seniors pratiquent la self-défense

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sommaire

02 www.nancy.fr

juillet / août 2010

ACTUALITÉ4 En bref

6 Seniors, escroqueries et agressions

7 Dialogues de Ville, pour élargir le débat

En sAvoIr pLUs8 Nouveau en zone 30 !

A sens unique sauf pour les vélos

QUArTIErs10 Charles III et les sauveteurs

de mémoire

12 La digue Oberlin va se faire soigner

Premiers aménagements cours Léopold

13 Place de Karlsruhe : concertation constructive

14 Haut-du-Lièvre : après la déconstruction

16 TrIBUnEs LIBrEs

À sUIvrE18 L’Office de tourisme

muscle son offre

19 Le Sillon Lorrain joue l’attractivité culturelle

20 En bref

22 Exposition : la nature de Camille Martin

Directeur de publication : André Rossinot • Rédacteur en chef : Gérald Bonzé • Rédaction : Ségolène de Calan • Ont collaboré à ce numéro : Simon Anheim, Stéphane Harter, Cyril Klein, Cécile Mouton, Aurélie Vion • Photos : Serge Martinez, Christophe Cossin, Adeline Schumacher • Secrétariat : Christiane Materne, tél. 03 83 85 31 00 • Création graphique : Publicis Activ • Impression : Léonce Deprez • Tirage : 62000 exemplaires • Dépot légal n°141 • Imprimé sur du papier issu de forêts en gestion durable.

plus d’informations

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vidéoen ligne

Des enrichissements de contenu multimédia sont accessibles sur une version en ligne de Nancy Mag : www.nancy.fr/nancymagLes articles concernés sont repérés sur la version papier par les pictogrammes suivants :

JARDINS REMARquABLESDeux espaces verts nancéiens, le jardin Godron et le parc Sainte-Marie, ont récemment été labellisés « jardins remarquables » par le préfet de région, après avis d’une commission présidée par le directeur régional des affaires culturelles. Une reconnaissance officielle de la qualité du travail mené par les équipes de la délégation animée par Patrick Blanchot, adjoint au maire. Même s’il a été créé par le ministère de la Culture, le label, en effet, ne s’applique pas aux seuls jardins « historiques ». Il vise aussi à valoriser les espaces particulièrement bien entretenus et présentant des caractéristiques notables en matière botanique ou d’intégration dans l’environnement. Parmi ses avantages : une promotion renforcée des jardins labellisés au niveau régional et national.

A L’HEuRE SuéDOISEPour la première fois, l’Office nancéien des personnes âgées (ONPA) accueille un groupe de Suédois dans le cadre d’un séjour linguistique et culturel. Le groupe, constitué d’une cinquantaine de seniors, séjournera à Nancy au début du mois de septembre. Au programme : cours de langue française le matin, découverte de Nancy et sa région l’après-midi. Pour rendre les échanges plus conviviaux, des dégustations des spécialités culinaires des deux pays sont prévues. Le groupe de Suédois dormira en famille d’accueil. Si vous souhaitez héberger l’un d’entre eux et que vous habitez Nancy, prendre contact avec l’ONPA au 03.83.32.05.40.

Du SPORT POuR LES 4-18 ANSC’est parti pour les animations sportives estivales ! La Ville propose tout l’été plus de 120 stages dans 30 disciplines. Une belle occasion pour les enfants et les adolescents de 4 à 18 ans de découvrir ou de se perfectionner dans un sport. « Cette année, parmi les nouveautés, nous proposons du 9 au 13 août un stage d’escrime à destination des personnes à mobilité réduite de 12 à 40 ans », précise Marie-Catherine Tallot, l’adjointe au maire déléguée aux sports. Autre nouveauté : deux stages multisports (athlétisme, VTT, tennis...) pour les plus volontaires !

Les inscriptions se font à l’hôtel de ville ou dans vos mairies de quartier. Renseignements à la Direction des Sports 03 83 85 34 65 (prix d’un stage sur 5 demi-journées : 13,30 e).

Page 3: NancyMag Juillet 2010

édito

www.nancy.fr 03

La construction quotidienne d’une ville

a été de tout temps et reste l’une des plus

belles aventures collectives qui soient. Même

si l’objectif, bien sûr, est que chacun puisse s’y

épanouir en tant qu’individu, avec ses proches,

avec sa famille.

André Rossinot

Avec l’équipe municipale, j’attache donc

une grande importance à ce que les

incompréhensions, les non-dits ne viennent

pas compromettre la mise en œuvre des projets

qui, parce qu’ils poursuivent l’amélioration du

cadre de vie ou développent de nouvelles

activités, concrétisent sur le terrain cette

volonté de « bien vivre ensemble » qui nous

réunit.

Cela se traduit, vous le savez, par un

souci constant de la concertation avec les

Nancéiens. Avec vous. Le calendrier actuel

est particulièrement dense dans ce domaine.

Au Haut-du-Lièvre, nous nous sommes

récemment rencontrés pour débattre des

futurs aménagements qui viendront occuper

l’espace libéré par la déconstruction partielle

du Cèdre Bleu. Dans le secteur Donop, nous

avons trouvé ensemble des solutions pour

améliorer la tranquillité et l’esthétique de

la place de Karlsruhe. Sur le campus Artem

– où des visites de chantier ont d’ailleurs

été organisées début juillet pour ceux qui

le souhaitaient –, nous avons tenu compte

de vos remarques plaidant pour davantage

d’espaces verts et de biodiversité en ville. Et

côté développement durable précisément, nous

travaillons en ce moment avec le Grand Nancy

à une manifestation qui, à la mi-septembre, va

éclairer cet aspect de notre engagement sur

les Rives de Meurthe, en partenariat avec les

communes environnantes.

On le voit, les occasions de nous retrouver sont

nombreuses et toujours passionnantes. Elles

sont porteuses de réflexion pour nous élus,

comme nous espérons qu’elles le sont pour

vous citoyens. C’est pourquoi, au-delà du suivi

quotidien des projets urbains, nous proposons

aussi depuis ce printemps des « Dialogues

de Ville » : c’est un cycle de débats, de

visites-découvertes, de forums sur le net

dont la vocation est de permettre à chacun

d’approcher de plus près le fonctionnement du

service public municipal, d’être mieux informé

de la manière dont ses acteurs font face aux

mutations de la société.

Cette attitude d’écoute et de respect mutuels

est un atout pour Nancy, et je crois que nous

sommes tous conscients qu’il y a là quelque

chose à préserver. Car c’est sur de telles bases

que nous pourrons continuer avec vous à bâtir

une ville juste, une ville équitable, répondant

aux attentes de chacun comme à l’intérêt

collectif.

Page 4: NancyMag Juillet 2010

04 www.nancy.fr

ACTUALITÉ juillet / août 2010ACTUALITÉ

Le conseil municipal du 17 mai a été l’occasion pour la Ville de prendre publiquement position sur l’annonce, par l’Inspection académique de Meurthe-et-Moselle, de la fermeture de 4 classes maternelles à la rentrée prochaine. « Un courrier a été adressé à l’Inspecteur d’académie pour protester contre les projets de fermetures et attirer son attention sur la situation des écoles concernées », précise la délibération votée à cette occasion et dont voici les principaux extraits :« L’école maternelle Alfred MézièresAprès la fermeture d’une classe, cette école sera réduite à 2 classes avec des effectifs importants (27 élèves par classe), alors que des logements sont en cours de construction sur le site Berger Levrault qui apporteront l’année prochaine des élèves supplémentaires.Cette fermeture de classe en 2010, avec probablement une réouverture en 2011,

s’avérerait alors préjudiciable au bon fonctionnement de l’école.

L’école maternelle Marcel LeroyAprès fermeture d’une classe, cette école, aura des effectifs moyens de 28,5 élèves par classe.Les effectifs importants ne permettront pas d’accueillir d’élèves supplémentaires en cours d’année, et ils ne pourront pas davantage être scolarisés dans les écoles du quartier (...) déjà saturées.

L’école maternelle des Trois MaisonsCette école qui scolarise une population socialement contrastée accueille traditionnellement une demi classe d’élèves de 2-3 ans ; la fermeture de classe ne permettrait plus cet accueil et pénaliserait les familles du quartier.

L’école maternelle du PlacieuxCette école recrute ses élèves sur une Zone Urbaine Sensible, et à ce titre nécessite un

soutien et des moyens particuliers.La fermeture, qui intervient après celle de l’école Donzelot située à proximité, rendra très problématique, sur le quartier d’Haussonville, l’accueil des 2-3 ans ».

La délibération demande encore à ce que la décision définitive de l’Inspection académique « soit prise après comptage des effectifs à la rentrée scolaire, que la notion de seuil soit appliquée avec discernement (...) ». Un dossier auquel Sophie Mayeux, l’adjointe à l’enseignement, est très attentive compte tenu du soutien sans cesse réaffirmé qu’apporte la Ville aux écoles maternelles et primaires : « en matière de lutte contre les inégalités, par exemple, nous assurons aux enfants un accueil périscolaire et des activités d’accompagnement dès 7h30 et jusqu’à 18h30, et ce de façon totalement gratuite pour les familles ».

Fermetures de classes maternelles : la ville agit et réagit

Le CCAs s’engage pour l’environnementDes sacs biodégradables ont remplacé  

la distribution de 63 000 barquettes par an.

Adieu, plateaux-repas en plastique... Bienvenue, sacs en papier kraft ! Depuis septembre 2009, les seniors voient leurs repas livrés par le Centre Communal d’Action Sociale dans ce nouveau contenant. C’est l’une des actions de développement durable mise en place par le CCAS. Si la mesure peut paraître symbolique, il n’en est rien. Ces sacs entièrement biodégradables, testés pour résister à l’humidité et tenir dans un frigo, ont remplacé les 63000 barquettes annuellement distribuées et, à défaut d’être recyclées, vainement entassées au domicile de leurs utilisateurs.

« Le changement a été reçu avec enthousiasme », se félicite Marie-Pierre Noyer, directrice du Pôle gérontologique du CCAS. Ceci pour plusieurs raisons.

Esthétique, d’abord. « Finies les barquettes d’hôpital ! Ces sacs sont beaucoup plus ludiques. Ils rappellent ceux utilisés dans les séries américaines comme “Les Feux de l’Amour”... » Plus important, les seniors apprécient de se sentir citoyens à part entière. « L’usage de ces sacs permet aux plus fragiles de participer au tri. Ils sont  très sensibles au fait d’être mobilisés  sur des sujets de société ».

Véronique Pitasi, responsable des services à domicile, ajoute que des actions ont par ailleurs été mises en place au sein des foyers-résidences. « L’installation de mitigeurs, de robinets thermostatiques et de détecteurs de présence dans les couloirs permettent dans l’ensemble de réduire les dépenses 

énergétiques. Au foyer Mouilleron, des panneaux solaires ont également été posés ». Enfin, le travail de sensibilisation des personnes âgées demeure. Même si pour Marie-Pierre Noyer, elles ont souvent beaucoup à nous apprendre. « En évitant le gaspillage et en achetant utile, nos seniors faisaient déjà, à leur époque,  du développement durable ».

Des panneaux solaires sur le toit  du foyer-résidence Mouilleron.

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actualitéACTUALITÉ

Partout en France, le recours à l’incinération se généralise. Ainsi en 2009, à Nancy, près de 45% des décès ont été suivis d’une crémation.Pour répondre aux nombreuses demandes des familles, une nouvelle parcelle est en cours d’aménagement au cimetière du Sud. Situé entre l’avenue Paul Doumer et le boulevard Louis Barthou, le site cinéraire jouxtant le crématorium était en effet devenu trop petit. Il s’agira progressivement de créer un vaste aménagement paysager de 5500 m2 destiné à accueillir les urnes funéraires. Celles-ci, selon le désir des proches, seront placées dans les nouveaux columbariums mis à disposition par la Ville ou bien enterrées dans des espaces concédés pour leur inhumation. « Nous travaillons en concertation avec l’association crématiste de Lorraine afin de répondre au mieux à l’esprit souhaité par ceux qui font le choix de la crémation », explique Olivier Husson, adjoint en charge des cimetières. Ainsi, intégrant des critères de développement durable, le futur jardin funéraire se veut intimiste avec des allées sinueuses rappelant les branches d’un arbre ou les méandres d’un fleuve. Entre les allées, les îlots de verdure offriront au site un visage fleuri et arboré en toutes saisons.A l’horizon 2014, cette nouvelle parcelle pourrait accueillir jusqu’à 1100 tombes cinéraires. La première phase des travaux a débuté au mois de juin, dégageant un espace de près de 1000 m2. Elle sera suivie de la mise en place de columbariums supplémentaires pouvant abriter une centaine d’urnes funéraires.Le coût prévisionnel de l’ensemble des travaux est estimé à 380 000 € TTC.

parcs et jardinsLa parole aux usagers

A Nancy, les comités d’usagers des parcs et jardins sont installés depuis 2002. « Dès leur naissance, ils ont été imaginés par la Ville comme des lieux d’échange et de concertation avec tous ceux qui vivent le quotidien de nos espaces. Aujourd’hui, nous voulons pousser la réflexion, aller plus loin dans cette démarche commune.  Le but est de répondre directement aux attentes exprimées » explique Patrick Blanchot, adjoint délégué à la nature et aux paysages urbains. Cinq réunions publiques ont donc été organisées depuis le mois de mai, invitant les usagers des parcs Charles III, Sainte Marie, de la Cure d’Air, des jardins du Belvédère et Paul Verlaine à prendre la parole. L’idée est bien de multiplier les contacts entre les particuliers, les riverains, les associations, les ateliers de vie de quartier et les établissements scolaires.

« Les comités sont efficaces quand ils abordent des problèmes de coexistence  des différents publics et des questions de bon usage ou de sécurité. Si nous réalisons de nouvelles plantations, il s’agit d’éviter de possibles dégradations.  Et lorsque notre projet correspond à un souhait commun, nous avons déjà marqué des points concernant son respect futur », poursuit l’adjoint. Lors de ces réunions informelles, se traitent aussi des projets d’équipements et d’aménagements : de nombreux acteurs s’intéressent à la création d’une nouvelle allée, d’un abri, ou d’une aire de jeu. Ce sont donc l’environnement et l’avenir même d’un parc qui se dessinent avec ces comités. Un temps de réflexion essentiel.

Du 6 au 12 septembre prochains, le quartier nancéien des Rives de Meurthe, et plus largement toutes les villes bordant la rivière, vivront une semaine de rendez-vous proposée par le Grand Nancy et les communes. Une semaine pour découvrir ou redécouvrir cet espace urbain sillonné par l’eau. « La Meurthe est une sorte de trait d’union entre les territoires et ceux qui les vivent au quotidien,  les habitants, les acteurs associatifs, économiques, culturels. C’est aussi le credo  de la manifestation » explique Valérie Lévy-Jurin, l’adjointe de territoire Nancy-Est qui s’implique dans le projet au côté notamment de Jean-François Husson, le vice-président communautaire en charge de l’écologie urbaine.

Avec le développement durable et la biodiversité pour fils conducteurs, les événements se succèderont au fil de l’eau : conférences, cinéma, parcours découverte à vélo de lieux emblématiques ou insolites, initiations et balades en kayak et aviron, raid sportif, concours de pêche, portes ouvertes dans les équipements municipaux ou communautaires et dans les entreprises, marché de producteurs locaux... Une foule de temps forts, pour tous ! Et en point d’orgue, un week-end avec des expositions sur le site des anciens abattoirs, un « village » central au pôle nautique, des projections, des animations musicales et festives sans oublier... une guinguette.

Programme complet disponible fin août sur www.nancy.fr et www.grand-nancy.org

Du 6 au 12 septembreLes Rives de Meurthe côté développement durable

La présence de l’eau et de la verdure dans la ville  a joué un rôle essentiel dans la reconquête du quartier.

Avec Patrick Blanchot et Fanny Giussani, l’adjointe de territoire,  dialogue de terrain au parc  de la Cure d’Air

Cimetière du sud : le site cinéraire s’agrandit

plus de photos 05www.nancy.fr

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ACTUALITÉ juillet / août 2010

Vols à l’arraché, démarchages forcés, faux policiers qui se présentent à leur domicile pour les extorquer... En 2009, les vols par ruse et les abus de faiblesse à l’encontre des seniors ont connu une recrudescence sur l’agglomération nancéienne (respectivement +33% et +25% par rapport à 2008). Pour remédier à cette problématique, un colloque organisé à l’initiative de la Direction départementale de la sécurité publique de Meurthe-et-Moselle a réuni, fin juin, de nombreux partenaires tels que la Ville de Nancy, avec le pôle gérontologique du Centre communal d’action sociale et l’Office nancéien des personnes âgées (*). Objectif : créer un réseau de professionnels pour prévenir ce type de délinquance et coordonner le mieux possible la prise en charge des victimes. « Traiter uniquement l’infraction pénale ne suffit pas toujours. Certaines personnes, choquées, ont besoin d’un suivi psychologique ou  

d’un accompagnement social pour qu’elles puissent reprendre rapidement une vie normale. Il est donc capital  que tous les partenaires se connaissent bien et mènent une action efficace et cohérente », souligne Alexandra Schemmel, policier en charge du bureau d’aide aux victimes à l’hôtel de police du boulevard Lobau.

Dans les quartiers

Pour agir en amont, la Ville de Nancy va organiser suite à ce colloque des réunions d’information dans les foyers clubs, les foyers résidences et les mairies de quartier, pour expliquer aux seniors comment se prémunir contre les escroqueries. Une démarche de prévention qui va dans le sens des actions menées depuis plusieurs années par l’ONPA qui invite régulièrement des policiers à venir délivrer des conseils utiles et pratiques aux seniors.

Depuis trois ans, l’ONPA propose aussi des ateliers de self-défense qui ont lieu chaque semaine. « A partir de techniques dérivées du karaté et du judo, nous leur apprenons à adopter la bonne posture en cas d’agression », indique Marie- Line Rubini, la directrice. Comment ne pas paniquer, comment savoir lâcher prise et bien tomber pour ne pas se faire mal... « Il ne s’agit pas de faire peur aux personnes âgées mais de  leur apprendre à être vigilantes à partir de situations concrètes », précise Anne Gérard, conseillère déléguée aux seniors. « Le réseau que nous sommes en train  de mettre en place vise à accompagner du mieux possible les victimes pour qu’elles continuent à sortir de chez elles ».

•  Vous êtes victime d’un abus de faiblesse ou d’un vol, composez le 17.

Parce qu’elles sont plus vulnérables, les personnes âgées constituent des cibles

privilégiées pour les malfaiteurs. La Ville va donc s’associer à un réseau de prévention.

06 www.nancy.fr (*) mais aussi la préfecture, le parquet de Nancy, l’Ordre des médecins, le conseil général, l’association ALMA (Allô maltraitance des personnes âgées) et ANNE (association nancéienne pour un nouvel espace social).

seniors : se prémunir contre escroqueries et agressions

Les ateliers de self-défense de l’ONPA :  ludiques, très fréquentés... et très utiles !

Page 7: NancyMag Juillet 2010

ACTUALITÉ

Avec Dialogues de ville,la volonté d’élargir le débatDans les périodes de crise, d’interrogations, de mutations de la société, il est essentiel

de se parler, d’échanger pour trouver ensemble de nouveaux repères, de nouvelles

manières d’agir. C’est précisément à cette nécessité que veulent répondre les

« Dialogues de Ville ». Lancés début juin par la mairie, ils empruntent différentes

formes, pour mieux enrichir et élargir le débat public à Nancy.

07www.nancy.fr

André Rossinot, Claudine Guidat et Michel Dufraisse côte à côte pour répondre aux questions du public sur le budget ;  un illustrateur nancéien, Damien Raymond, qui intervient en direct pour glisser de la couleur et des sourires dans le sérieux  des chiffres ; des questions précises et des réponses qui ne le sont pas moins... c’est tout cela Dialogues de Ville.

Dialogues de Ville version « découvertes urbaines », c’était le 5 juin au Haut-du-Lièvre, pour examiner entre habitants, élus et professionnels de l’aménagement le devenir de l’espace central libéré par la déconstruction partielle du Cèdre Bleu (voir aussi p. 14). Deuxième étape le 8 juillet avec un parcours de terrain dans plusieurs équipements dédiés à la famille et à l’enfance.

Quant à la première de Dialogues de Ville version « rencontres », elle avait lieu le 10 juin dans l’auditorium du musée des Beaux-Arts sous la forme d’un débat public consacré au budget de la Ville : comment le construit-on, d’où vient l’argent, à quoi sert-il, quel type de gestion adopter... ? Autant de questions abordées en toute franchise, en toute transparence, avec une centaine de participants – les non-présents ayant la possibilité de transmettre

leurs commentaires, avant ou après la rencontre, via Dialogues de Ville « le forum » sur dialoguesdeville.fr.

rendre comptePour Claudine Guidat, la première adjointe au maire en charge de la participation (et qui, à ce titre, coordonne la nouvelle démarche), les élus, comme les citoyens d’ailleurs, sont placés « devant la nécessité de résoudre des enjeux parfois contradictoires, pour lesquels personne ne détient la solution miracle. Ce type d’approche permet  donc de construire pas à pas, ensemble, des réponses ». André Rossinot de son côté a rappelé une notion à la fois forte et simple : « avoir la volonté d’expliquer comment fonctionnent les politiques publiques, parler avec vous de la  manière dont vous voyez les choses,  c’est réellement l’un des éléments fondateurs de la démocratie ».

Un engagement qu’il a d’ailleurs aussitôt mis en pratique dans le débat. A un participant qui s’interrogeait sur le coût de ses déplacements en train, André Rossinot a précisé : « je voyage effectivement en 1ère classe, mais  j’ai des réductions liées notamment  au fait que j’ai plus de 60 ans :  je reviens moins cher à la collectivité qu’un maire de 30 ans ! ». Un humour très applaudi mais dont le sens réel n’a pas échappé à ce participant qui confiait à la sortie : « on se plaint souvent que les politiques ne rendent jamais de comptes. Alors quand ils font cet effort sur un sujet aussi compliqué que le budget, c’est toujours intéressant de se déplacer ».

vidéoen ligne

Page 8: NancyMag Juillet 2010

www.nancy.fr

Légende Zone 30 Espaces verts

08

juillet / août 2010

nouveau en zone 30 ! A sens unique, sauf pour les vélos

En sAvoIr pLUs sUr…

71 km de voirie, sur les 180 que compte nancy, sont placés en zone 30. En vingt ans, le nombre d’accidents et de victimes, sur le territoire communal, a été divisé par deux.

C’est un vœu que Jean-Louis Thiébert, conseiller municipal délégué à la sécurité, partage avec beaucoup de nos concitoyens, personnes âgées, mères de famille ou passants agacés : que les cyclistes, bénéficiant d’une nouvelle disposition en leur faveur, laissent désormais les trottoirs aux piétons. « Le contresens cyclable vise en effet à garantir la sécurité de tous et notamment des plus fragiles », souligne Jean-Louis Thiébert. Et cette réglementation, qui implique un nouveau partage de l’espace urbain entre piétons, cyclistes et automobilistes, impose quelques règles de vigilance.

> Automobilistes, si vous sortez de votre garage, veillez à bien regarder des deux côtés de la voie avant de vous y engager. De même aux intersections, n’oubliez pas que les vélos peuvent survenir sur votre droite comme sur votre gauche.

> Piétons, avant de traverser une rue à sens unique, vérifiez bien qu’aucun vélo ne circule en sens inverse et n’oubliez pas que les cyclistes ne font pas de bruit !

> Cyclistes, redoublez de prudence à l’égard des piétons qui traversent et des voitures qui sortent de leur garage ou d’une place de stationnement. « Enfin, respectez les voies qui vous sont destinées et n’empruntez plus les trottoirs, insiste Jean-Louis Thiébert. Les contrôles, plus nombreux, seront accompagnés de sanctions ».

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www.nancy.fr 09

nouveau en zone 30 ! A sens unique, sauf pour les vélos

En sAvoIr pLUs sUr…

Moins d’accidents, et moins graves... Ce constat encourageant établi ces dernières années sur le territoire de Nancy (voir ci-contre) semble bien avoir un rapport direct avec l’extension progressive des secteurs placés en zone 30. Apparus dans le paysage nancéien en 1997, en Ville Vieille, ils concernent aujourd’hui 40 % de nos voiries. « Une façon plus conviviale, plus apaisée, de partager l’espace public s’y instaure réellement, note Christian Parra, le conseiller municipal en charge du suivi du Plan de déplacements urbains. Les automobilistes roulent moins vite. Les autres usagers, piétons ou cyclistes, sont davantage en sécurité ». Une tendance qui, inscrite dans le souci désormais largement partagé de préserver le cadre de vie et de protéger l’environnement, va s’installer durablement. Et même connaître de nouveaux développements.

C’est ainsi que depuis le 1er juillet, les vélos ont le droit de parcourir à contresens la plupart des rues à sens unique situées en zone 30. Oui, vous avez

bien lu, à contresens... L’avantage ? Moins de détours pour les deux-roues qui, de plus, deviennent plus « visibles » par les voitures.

Cette autorisation, c’est un décret ministériel de juillet 2008 qui la délivre, et elle s’applique à toutes les zones 30 de toutes les communes de France. « Une décision en faveur des vélos  qui rejoint notre volonté de promouvoir les modes de déplacement non polluants, souligne André Rossinot, mais qui  doit aussi inciter chacun, conducteurs, piétons et cyclistes, à être vigilants  et à adopter un comportement responsable, respectueux des autres usagers ». Une perspective qui, somme toute, dépasse les enjeux du code de la route pour toucher à ce « mieux vivre ensemble » que nous recherchons tous.

•  Une bonne adresse pour tous ceux  qui s’intéressent à la petite reine :  la Maison du Vélo du Grand Nancy,  54 rue Charles III, tél. 03 83 48 88 20  ou www.grand-nancy.org

vidéoen ligne

Certaines rues à sens unique situées en zone 30 ne permettent pas, pour différentes raisons (largeur de voie 

insuffisante, densité du trafic...), la mise en application de la nouvelle réglementation. C’est le cas par exemple de la rue Saint Fiacre, de la rue du Manège... Les cyclistes sont 

invités à toujours se référer à la signalétique réglementaire avant de s’engager dans une rue à contresens.

Des chiffres très positifsLe passage progressif en zone 30 porte ses fruits, indiquent les résultats positifs des différentes études menées par le Grand Nancy. Ils révèlent à la fois un bon respect des vitesses autorisées par les automobilistes mais également une nette baisse du nombre d’accidents. Un exemple : la zone 30 située en cœur d’agglomération fait l’objet d’un suivi depuis sa création en septembre 2008. La vitesse moyenne relevée en journée est aujourd’hui de 25 km/h. De plus, 60% des automobilistes respectent la limitation de vitesse à 30 km/h. En tout, ce sont 90% d’entre eux qui roulent à une vitesse inférieure à 40 km/h. Autre donnée significative : un seul accident corporel impliquant un vélo a eu lieu en 2009 dans cette zone contre 8 l’année précédente. Des résultats réellement encourageants.

Les panneaux à connaître pour une bonne adaptation à la nouvelle réglementation.

Dans cette rue à sens unique pour les voitures, les vélos peuvent circuler dans  les deux sens.

Sens interdit  pour les voitures  mais pas pour  les vélos.

Cette rue croise  une rue à double-sens cyclable.

Enfin, dans certaines rues, quand la configuration le permet, le marquage au sol vient renforcer la visibilité du double-sens cyclable.

Beaucoup de rues, en zone 30, sont désormais ouvertes à la circulation à contresens

des vélos. Le point sur une mesure qui va inciter chacun à modifier ses comportements.

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QUArTIErs juillet / août 2010

Le constat d’Alain Barbillon, chargé de mission pour l’urbanisme et le patrimoine à la ville, est limpide. Il est largement partagé par un « groupe mémoire » qui s’est structuré en décembre 2008, avec le soutien d’André Rossinot, pour réfléchir sur ce sujet complexe. Un collectif constitué

d’habitants du quartier, d’associations d’anciens combattants et de résistants, de représentants des communautés juives et de six membres du conseil municipal des jeunes. Jean-Marie Conraud fait partie de ce groupe. A 82 ans, après une vie de militant syndical, il s’est intéressé de très près

à l’« histoire de l’enfermement à Nancy » et en particulier à celle de la prison Charles III. Ce « curieux, sauveteur de mémoire régionale », comme il se définit lui-même, est « entré » en prison en 2005 comme bénévole pour animer un atelier de menuiserie destiné aux détenus : « lorsque j’ai franchi les onze 

« Le projet d’urbanisme Nancy Grand Cœur a l’ambition de remodeler tout un morceau

de ville, de la gare jusqu’à l’avenue du Général Leclerc. La prison Charles III, édifiée

en 1850, fait partie de ce périmètre. Sa démolition prochaine pose la question

de la mémoire de ce lieu, marqué par les terribles événements de la déportation ».

Déportation

Charles III et les sauveteurs de mémoire

Centre ville-Charles III

Visite de la prison désaffectée par le « groupe mémoire ».

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quartiers

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portes qui menaient du portail d’entrée à l’atelier, le choc a été immédiat. Ce que j’entrevoyais à travers les barreaux m’a interpellé ».

Une porte murée

Jean-Marie Conraud a rapidement repéré des indices visibles du passé comme autant de points de départ d’une quête historique. Les vestiges d’une porte murée l’ont intrigué : « j’ai appris que les Allemands, qui géraient Charles III pendant la dernière guerre, avaient pratiqué cette ouverture sur le chemin de ronde pour transférer les détenus d’origine juive, les prisonniers politiques et les résistants directement dans  les trains à destination des camps.  La prison était alors un centre de transit ». Le souvenir de ces années noires est évoqué par deux plaques commémoratives apposées sur les murs de la prison.

Autre témoin d’un temps plus ancien, une belle fontaine située dans une cour intérieure. « Elle daterait d’avant la 

construction de la prison, lorsque ce  lieu était encore occupé par une manufacture de tabac construite par  le duc Léopold », précise Alain Barbillon. La question se pose alors. Comment préserver ces traces et les présenter au public dans un quartier qui va connaître de profondes mutations ? Faut-il réaliser un mémorial, utiliser la médiation d’une œuvre artistique symbolique, ou encore les insérer directement dans un élément d’architecture contemporaine ? Autant de propositions et de pistes qu’explore le groupe mémoire qui planche également sur la notion de « parcours »

dans un quartier où les références à la guerre (place des Justes, boulevard de l’Insurrection du Ghetto de Varsovie...) sont bien présentes.En attendant la création d’un lieu de mémoire définitif, c’est probablement une « installation communicante » de bonne facture, à l’image de celle mise en place sur l’Ile de Corse, qui identifiera le site pendant la période de démolition. Elle pourrait en particulier exploiter les images d’une campagne photographique réalisée à l’intérieur des bâtiments à l’initiative du Grand Nancy.

Démolie à partir de cet étéLe chantier de démolition de la prison démarre cet été et devrait être terminé pour la fin de l’année. Le site sera ensuite livré aux archéologues pour des fouilles « préventives », comme il est de règle en pareil cas. « On sait en effet qu’en dessous des bâtiments, il y a le bastion de Saurupt, un élément des fortifications de la Ville Neuve de Charles III (fin XVIe-début XVIIe siècles) », explique Alain Barbillon. Pendant toute la durée du chantier, le mur d’enceinte de la prison sera préservé, mais arasé à hauteur d’1,50 m environ.

Jean-Marie Conraud a publié en 2009 “Charles III,  une prison dans la ville” (éditions Serpenoise).

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III Maisons-rives de Meurthe

À la fin de l’année, Voies Navigables de France (VNF) lancera des travaux de confortement de la digue Oberlin à Nancy. Une cure de jouvence nécessaire pour cette portion de 750 m, de la rive droite du canal de la Marne au Rhin depuis le pont-levis de Malzéville jusqu’à la passerelle piétonne Lecreulx.

Une étude réalisée en 2009 montre en effet que l’ouvrage présente de petites faiblesses. Résultats : circulations d’eau et fuites dans la rue Oberlin située en contrebas. « Nous allons intervenir pour régler ces problèmes d’étanchéité, soutenir et sécuriser la digue », explique Yvan Hanriot, du bureau d’études aménagement et environnement de VNF.Pour cela, un rideau étanche de plaques en acier de 10 m de long sera placé contre les protections de berges existantes. Ces travaux d’envergure vont générer du bruit et des vibrations. Soucieuse de les réduire au maximum en pleine zone urbaine, VNF a pris ses dispositions. « D’une part, l’intervention aura lieu depuis le canal, ce qui ne gênera pas la circulation alentour, et d’autre part la technique de pose sera 

celle qui réduit le plus les nuisances », précise Yvan Hanriot. Aussi, un expert du tribunal administratif établira avant travaux un état des lieux des constructions situées à proximité.

Lancées au dernier trimestre de cette année jusque l’été 2011, les opérations se dérouleront entre 8h et 18h du lundi au vendredi. Avant le démarrage du chantier, une présentation publique de l’exécution des travaux aura lieu avec l’entreprise devant les réaliser.

•  Plus d’informations :  VNF, tél. : 03 83 17 01 30,  www.sn-nord-est.developpement- durable.gouv.fr

« Quel bordure pour le cours Léopold ? »... Alors que deux exemples « grandeur nature » avaient été créés à proximité de la rue Baron Louis, le premier proposant une bande plantée et un trottoir, le second une bande plantée et une pelouse, les habitants et acteurs du quartier avaient été invités à donner leur avis sur ce projet de réaménagement piloté par le Grand Nancy et la Ville. « Avec les permanences sur le terrain,  le sondage et le forum lancés sur le  site de la Ville et la réunion publique  au restaurant universitaire du Cours Léopold, ce sont près de 300 personnes qui ont participé à cette concertation,

explique Jérôme Marchand-Arvier, l’adjoint de territoire de Nancy-Nord. Chacun a pu s’exprimer et globalement, le choix s’est porté sur la pelouse  plutôt que sur un trottoir, notamment parce qu’esthétiquement elle offre  une perspective de qualité ».

Plus largement, ce temps d’échanges, auquel l’atelier de vie de quartier était bien sûr associé, fut l’occasion d’aborder d’autres aspects du cadre de vie comme la gestion de la présence de la foire, les traversées piétonnes et les cheminements cyclables ou encore la valorisation du patrimoine du cours.

Autant de points soulevés qui permettront de nourrir la suite des projets d’aménagement.Dans la foulée de la concertation, les premiers travaux s’engagent cet été. Très attendu, un nouveau revêtement (proche de celui utilisé sur la place de la Carrière) va rendre la traversée de la place Carnot moins critique les jours de mauvais temps. Et la partie du cours Léopold comprise entre la place du Souvenir Français et la rue Baron Louis verra se concrétiser la phase initiale des aménagements paysagers avant qu’ils ne se poursuivent en 2011 et 2012.

La digue oberlin va se faire soigner

Place Carnot et cours Léopold :

premiers aménagements

Sur 750 mètres, des travaux qui auront lieu depuis le canal lui-même.

Léopold-ville vieille

Des permanences tenues sur place ont permis de recueillir l’avis des habitants.

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quartiers

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L’installation de barrières en quinconce à deux des trois entrées de la place a pour fonction de dissuader les deux-roues motorisés de la traverser. Quant à la troisième entrée, qui longe la rue de la Légion Etrangère, elle a été dotée de potelets pour faciliter le passage aux véhicules de collecte et de secours. Une deuxième phase de travaux visera au premier semestre 2011 à rendre la place conviviale sans pour autant favoriser les rassemblements bruyants. Il faut dire que le lieu a bien besoin d’un lifting. La place, installée entre 1980 et 1984 à l’emplacement de l’ancien terrain

de manœuvre du régiment de cavalerie du quartier Donop, a gardé une rigueur toute militaire que les aménagements paysagers prévus devraient adoucir.

Un partenariat avec KarlsruheLa place sera organisée sur la base du plan urbain « en éventail » de la ville de Karlsruhe qui a d’ailleurs été associée au projet. Une façon symbolique de renforcer le jumelage qui lie la cité allemande à Nancy depuis 1955. Les allées convergeant vers un espace circulaire seront bordées de plantations

de savonniers, de massifs de lavandes, de rosiers et de narcisses ainsi que de larges espaces verts.« Une troisième réunion de concertation est prévue avec les riverains en septembre prochain pour discuter notamment de la possibilité de créer  des jardins partagés », indique l’adjoint de territoire Patrick Baudot.La Ville de Nancy participera aux travaux à hauteur de 30 000 € TTC. De son côté, le Grand Nancy prendra à sa charge l’essentiel de la réalisation pour un budget prévisionnel s’élevant à 240 000 € TTC.

Les différentes réunions de concertation organisées avec les riverains depuis septembre

2009 ont porté leurs fruits : les premiers aménagements de la place de Karlsruhe,

visant à y garantir plus de calme, ont débuté courant juin.

Place de Karlsruhe :

une concertation constructive

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Haussonville-Blandan-DonopIII Maisons-rives de Meurthe

A la demande des riverains,  les premières barrières ont été posées.

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Un soleil radieux et des habitants venus nombreux... Début juin, le Haut-du-Lièvre

accueillait le premier « Dialogues de Ville », des temps de rencontres et d’échanges

privilégiés avec les habitants (voir aussi p.07). L’objectif : parler ensemble des suites

de la déconstruction partielle du Cèdre Bleu.

Cèdre BleuEt après la déconstruction ?

plateau de Haye-Haut-du-Lièvre

Au menu de cette matinée là : des ateliers et des parcours découvertes conduits par Alexandre Chemetoff, l’architecte urbaniste en charge du projet de rénovation urbaine du Plateau de Haye. L’occasion de découvrir la métamorphose du quartier, « un projet exceptionnel qui devient réalité », soulignait André Rossinot.

L’actualité du moment c’était le Cèdre Bleu et les premières perspectives d’aménagement de l’espace libéré par la déconstruction de neuf de ses entrées. « Avec les habitants et tous les acteurs du Plateau de Haye, nous voulons continuer à inventer, poursuit le maire.

Pour l’espace central, avec Alexandre Chemetoff, nous avions bien sûr d’abord pensé à une place ou une esplanade. Mais ici, où la végétation s’immisce dans la ville comme un prolongement de la forêt de Haye, pourquoi ne pas imaginer des jardins familiaux et des vergers ?  Des images fortes de la vie, d’un bonheur simple et du renouveau du quartier. Et pourquoi ne pas les gérer sous la forme d’une coopérative ? Un jardin, une famille, une voix au sein de la structure... ».

Le projet soumis aux habitants propose ainsi une soixantaine de jardins et une Maison des Jardiniers, des allées boisées et une cuisine familiale de plein air.

Un véritable lieu de vie où s’exprimera toute la diversité du quartier. « Je crois  à l’addition des cultures, des talents. C’est dans cet état d’esprit que je vous donne rendez-vous le 24 octobre prochain à l’hôtel de ville où nous présenterons  ce projet, comme l’ensemble de ceux  qui concernent le Plateau de Haye,  à toute l’agglomération », a conclu André Rossinot.

vidéoen ligne

Plan en main avec Alexandre Chemetoff... ou cartes sur table avec Jérôme Marchand-Arvier, l’adjoint  de territoire de Nancy-Nord (à g.) et Dominique Herman, adjointe en charge du Haut-du-Lièvre (au centre).

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quartiers

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Les fêtes de quartier peuvent avoir quelque chose de généreux : les habitants d’un même secteur géographique s’approprient, le temps de quelques heures, une parcelle de leur coin de ville, en se disant qu’ils partagent peut-être plus que cela. Mais pour l’atelier de vie de quartier de Saurupt-Clemenceau, plus qu’un périmètre commun, c’est tout un patrimoine qu’on se devait de célébrer le 12 juin dernier. Inauguré par la Ville en octobre après 10 mois de chantier et dédié au dernier jardinier d’Emile Gallé, le choix du square Jules Dorget comme théâtre de la fête n’a pas été fait au hasard. « C’était l’occasion  de le faire découvrir aux nouveaux riverains, qui, pour beaucoup, ne  le connaissent encore pas bien », explique Françoise Algros, la présidente

de l’atelier. Et de confier à « Jules Dorget bis » alias Pierre Didierjean, responsable des espaces verts, le soin de la visite guidée qui a marqué le début des festivités ; la centaine de visiteurs présents apprenant au passage que l’esthétisme du jardin de 3500 m2 (il reproduit des motifs de l’Ecole de Nancy) va de pair avec l’installation de dispositifs « développement durable ».

La visite terminée, elle a laissé place à l’animation surprise : un spectacle de danse réunissant valseurs en habits 1900 et jeunes gymnastes du Punch, club de sport voisin. Enfin, avant apéritif convivial, le groupe a pris la direction de l’Ecole des Mines pour trois conférences. Non sans s’être retourné une dernière fois sur la grille d’Emile André, majestueuse porte d’entrée dont la réinstallation ici doit beaucoup à l’engagement de l’association Garen et de son président Roger Mossovic en faveur des pionniers nancéiens de l’Art Nouveau.

Mon Désert-Jeanne d’Arc-saurupt-Clemenceau

Cèdre BleuEt après la déconstruction ?

partager un square et un peu d’âme du quartier...

Visites guidées et présence attentive de deux personnes passionnées par leur quartier : Françoise Algros, la présidente de l’atelier de vie et Roger Mossovic, le président-fondateur  de l’association Garen.

SAMEDI 2 OCTOBRETOUTE LA JOURNÉEÀ LA PÉPINIÈRE

Sport, vie culturelle,humanitaire, jeunesse,caritatif…

Avec leurs centaines d’activitésles associations ont beaucoup à offrir… (et vous, peut-êtreun peu de bénévolat à proposer !)

VOTRE RENDEz-VOUSAVEC LES ASSOCIATIONSDE NANCy

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tribunes libres juillet / août 2010

Vous souvient-il de ce nom, que seul un petit nombre de Nancéiens et de Lorrains connaissent ?  Il est celui d’une femme que la rumeur populaire, autrefois, considérait comme « sainte ».

Nous  sommes en 1622.  L’apogée politique et culturel instauré par le long règne de Charles III perdure. La guerre de Trente Ans, toutefois, a éclaté en Europe quatre ans auparavant et les nuages se rapprochent du duché, prémices de futurs malheurs. Dès avril, les troupes de Mansfeld traverseront le pays. Le  9  janvier meurt  à  Nancy  Alix  Le  Clerc,  dans le monastère  –  école qu’elle  a  fondé et  où elle  a  été  élue première supérieure.

Le duc Henri II dépêche Claude Deruet, peintre officiel de la Cour, pour exécuter son portrait, œuvre empreinte d’une profonde contemplation intérieure. Tout Nancy, princes et pauvres, parents et élèves, accourt vénérer celle qu’il a en haute estime.

Originaire  de  Remiremont, Alix a traversé à l’adolescence une crise spirituelle de plusieurs années. Elle se confie à Pierre Fourier, curé de Mattaincourt. Elle perçoit un appel à devenir religieuse et à fonder « une

maison nouvelle pour y pratiquer tout le bien possible ». D’un commun accord, le champ de l’apostolat nouveau sera l’instruction gratuite des filles, qui sont alors une « vile portion » délaissée. 1598, date à laquelle Alix, rejointe par quelques jeunes amies, ouvre à Poussay la première école, marque ainsi, dans l’histoire de la Lorraine et dans l’histoire tout court, près de trois siècles avant Jules Ferry, non seulement la naissance de cet enseignement, mais aussi une étape décisive de l’émancipation des femmes.

La  pédagogie  elle-même  est  une  révolution,  dont  les  nouveautés traverseront les siècles : répartition des élèves en trois niveaux selon leur compétence en lecture, constitution de classes de 18 à 20 élèves confiées à une maîtresse qui leur dispense un enseignement simultané à l’aide d’un même livre et d’un tableau noir.

L’œuvre connaît une expansion rapide à l’intérieur du duché et en dehors. De treize à la mort d’Alix, le nombre des maisons de la Congrégation Notre-Dame passera, à la veille de la Révolution, à quelque quatre-vingt-dix en Europe, parmi lesquelles les soixante-quinze monastères français. Aujourd’hui, les différentes ramifications depuis le tronc de la fondation

lorraine forment un ensemble de huit congrégations présent sur les cinq continents, toujours animé par le charisme d’origine.

Il n’est pas anodin pour une ville, quelque croyance ou incroyance que l’on ait, d’abriter les reliques d’une femme reconnue bienheureuse, étape vers une possible canonisation et d’être ainsi la vieille souche sans cesse reverdissante d’une œuvre d’une telle fécondité. La pose, le 15 mai dernier, d’une plaque sur la façade du 9, rue Maurice Barrès, siège de l’ancien monastère, rappelle opportunément en tous cas un volet méconnu de la personnalité de la cité. A ce brillant tournant des 16ème et 17ème siècles, Nancy fut aussi un foyer de création théologique, spirituelle et éducative.

Comme  point  d’orgue,  laissons  résonner,  sur  le  sujet  aujourd’hui  si crucial de l’éducation, ces paroles profondes de la Bible, tirées du Livre du Siracide : « Je répandrai l’instruction comme une prophétie et je la transmettrai aux générations futures. »

Françoise Hervé Victoire pour Nancy

Hommage à Alix Le Clerc

Les vacances estivales n’ont pas encore commencé que la rentrée scolaire pour l’année 2010-2011 se prépare depuis de nombreuses semaines au sein des services de l’Education nationale. Et pour notre académie, les annonces de fermetures de classes sont tombées, au grand dam des parents d’élèves et des enseignants. Notre commune sera largement impactée par cette logique purement comptable instaurée depuis quelques années par le gouvernement.

4 classes nancéiennes vont ainsi fermer leurs portes d’ici à fin de l’année scolaire. Ce sont les maternelles du Placieux, des Trois-Maisons, Alfred Mézières et Marcel Leroy qui se retrouvent dans la ligne de mire. Et ces fermetures auront sans nul doute des conséquences non négligeables. Ainsi l’école Alfred Mézières ne comptera plus que deux classes à partir du mois de septembre, venant ainsi remettre en question l’avenir même de cet établissement à moyen terme.

De même à l’école maternelle Marcel Leroy. A la rentrée, les 114 élèves scolarisés (d’après les prévisions du rectorat) devraient se répartir dans 4 classes, faisant ainsi grimper le ratio du nombre d’enfants à 28-29 devant chaque enseignant. La situation serait alors comparable à celle des écoles voisines (Gebhart, Jean Jaurès…), déjà en sureffectif.

Avec ces suppressions de postes, le taux d’encadrement atteint dans de nombreux établissements nancéiens, un seuil critique pénalisant tout à la fois les élèves et les conditions de travail de l’ensemble des personnels. Cette dégradation ne manquera pas d’avoir des conséquences sur la qualité des enseignements. Devant 28 ou 29 élèves, un professeur aura les pires difficultés à repérer et accompagner un enfant rencontrant des problèmes d’apprentissage.

L’école maternelle permet pourtant de lutter efficacement contre l’échec scolaire. En accueillant dès le plus jeune âge les jeunes nancéiens dans le milieu scolaire, on peut agir concrètement sur les difficultés vécues par les élèves et gommer ainsi les inégalités sociales.

Dans ces conditions, peut-on alors réellement croire que la maîtrise des dépenses publiques doive se faire au détriment de l’éducation de nos enfants, en rognant chaque année sur la création ou le maintien de postes d’enseignants ?

Cette volonté politique est pourtant largement soutenue par le Maire et les deux députés UMP siégeant au Conseil municipal, tout du moins lorsqu’ils sont à Paris. Mais vous l’avez constaté, une fois revenus à Nancy, ils ne manquent pas de s’insurger faussement contre ces fermetures. Ce double langage rend tout à fait inaudible le discours de l’actuelle majorité municipale sur les questions d’éducation et de politiques publiques en faveur des Nancéiens les plus jeunes.

La question des suppressions de postes dans l’Education est loin d’être une problématique seulement nationale tant elle nous concerne au quotidien, en tant qu’élu local avec ses multiples incidences.

Prenons un exemple concret : si les enfants de 2 à 3 ans ne sont plus scolarisés en maternelle, comme c’est en train de devenir la norme, il revient alors aux collectivités et donc à la ville de Nancy de se substituer à l’Etat. C’est en effet vers la commune que les parents se tournent pour trouver des solutions alternatives à la garde de leurs enfants. Il faut dès lors envisager la construction de nouveaux équipements (type crèches ou haltes-garderies), embaucher des personnels qualifiés pour les animer ou encore subventionner des structures d’accueil associatives. Autant de choix qui ont un coût non négligeable pour les finances publiques, et ce alors qu’à Nancy, le budget communal est déjà fortement contraint.

Ces choix ont également des conséquences sur le budget des familles. Elles sont à leur tour pénalisées financièrement. Alors que la maternelle dispense un enseignement libre et gratuit, l’accueil en crèche ou chez une assistante maternelle représente des dépenses supplémentaires. Il existe également une vraie différence entre faire garder son enfant et lui permettre de suivre un enseignement.

Ces menaces réelles s’accompagnent d’autres projets qui sont dans les cartons du gouvernement. Sont ainsi envisagées la création de jardins d’éveil pour les enfants de 2 à 3 ans (autant dire une remise en cause de l’existence des écoles maternelles) ou encore la diminution du taux d’encadrement des élèves lors d’activités extérieures.

On le voit, les services publics de l’éducation sont confrontés à de multiples obstacles. Ces politiques publiques pourtant tout à fait essentielles pour les familles, sont tout doucement détricotées par la seule volonté d’un gouvernement dogmatique. On risque à terme de renforcer encore les inégalités sociales et l’échec scolaire. La question centrale qui se pose face à celà, est celle de l’avenir que nous voulons pour nos enfants.

Dans le même temps, se prépare un nouveau transfert de charges vers les collectivités et les familles qui ne dit pas son nom. Notre ville risque ainsi de devoir assumer à nouveau des missions qui ne sont pas les siennes.

A Nancy, nous nous opposerons donc fermement à tout projet contribuant à la dégradation de la qualité de l’enseignement primaire. C’est en défendant au plus près du terrain ces principes fondamentaux que nous garantirons un enseignement de qualité aux écoliers d’aujourd’hui, qui seront les citoyens de demain. C’est le prix d’une société juste et apaisée.

Groupe des Élus de Gauche

11 élu-e-s à votre écoute : Bertrand Masson (Président) –

Marianne Birck-Gallego – Eric Chenut – Nicole Creusot – Patrick Hatzig –

Maud Hugot – Chaynesse Khirouni – Mathieu Klein – Dominique Olivier –

Areski Sadi – Renée Zabé

Ecrivez-nous : Hôtel de Ville - Place Stanislas

CO n°1 - 54 035 Nancy CedexVisitez notre site internet : www.nancyagauche.com

[email protected] pour vous abonner à la newsletter

mensuelle du groupe.

Permanence tous les jours, de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h, au 03 83 85 31 51.

Education, LA priorité !

Page 17: NancyMag Juillet 2010

Education, LA priorité !

Page 18: NancyMag Juillet 2010

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À sUIvrE

Tourisme

L’office se réorganise et muscle son offre

Tourisme de proximité en plein boom, demande d’originalité,

clientèle étrangère toujours plus exigeante... C’est pour

s’adapter à ces évolutions que l’Office de tourisme est en

pleine mutation. Rebaptisée « Nancy Tourisme »,

la structure élargit son champ d’action à tout le territoire

de l’agglomération pour valoriser un potentiel touristique

encore trop peu exploité.

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juillet / août 2010

« Il ne s’agit pas d’opérer une révolution car l’outil est bon. Il s’agit plutôt de prendre en considération les évolutions  de la demande des visiteurs sur un territoire plus vaste et de mettre les atouts de l’agglomération à la disposition de ses habitants », commente Gérard Rongeot, vice-président de la Communauté urbaine, qui succède à André Rossinot à la tête du conseil d’administration de la nouvelle structure. Ce changement a été matérialisé par une refonte complète des statuts de l’Office

de tourisme. Le conseil d’administration a été limité à 27 membres au lieu de 42, « pour faciliter les échanges », précise Gérard Rongeot et le nombre de représentants du Grand Nancy est passé de 3 à 6 pour assurer une meilleure représentation de la Communauté urbaine.

Autre nouveauté, la création de 4 collèges de personnalités issues de différentes catégories socioprofessionnelles. Le premier réunit les professionnels

du tourisme, un autre les partenaires économiques, un troisième les partenaires associatifs et culturels, enfin le dernier regroupe les personnalités qualifiées. « Nous souhaitons de cette façon développer le partenariat public-privé », souligne Gérard Rongeot. « Chaque acteur trouve ainsi un espace pour débattre  et apporter ses idées ».

Par ailleurs, un observatoire du tourisme est en cours de création. « Le poids  de cette activité dans l’économie locale 

Le document « Grand Nancy, visites découverte 2010 » présente un programme des visites organisées par Nancy Tourisme jusqu’en septembre. Le tarif d’une visite est de 6e par personne. Renseignements auprès de Nancy Tourisme au 03 83 35 22 41 ou www.ot-nancy.fr

« Les secrets de nos vergers » :  c’est le thème d’une balade découverte organisée le jeudi 29 juillet à 14h30 devant l’église de Fléville par le Centre permanent d’initiatives pour l’environnement  en partenariat avec Nancy Tourisme.

Avec Nancy Tourisme, des rendez-vous pour l’été

Fondée au XVIIe siècle, la Chartreuse de Bosserville, de style classique, surplombe la vallée de la 

Meurthe. Visites guidées organisées par Nancy Tourisme le samedi 24 juillet à 14h30 et le samedi 

28 août à 10h30, RV devant le portail d’entrée de la Chartreuse à Art-sur-Meurthe.

Jusqu’à la mi-septembre, la façade de l’hôtel de ville  de Nancy s’illumine tous les soirs pour un spectacle haut en couleurs et en images. A 22h45 du 14 juin au 14 août 

2010, à 22h du 15 août au 20 septembre 2010.

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mérite que l’on mène une réflexion en s’appuyant sur un outil précis », ajoute Gérard Rongeot. En partenariat avec l’ADUAN (Agence de développement et d’urbanisme de l’aire urbaine nancéienne), il devrait voir le jour d’ici un an pour mesurer l’impact du tourisme à Nancy et dans son agglomération.

stratégie de notoriété

En attendant, Nancy Tourisme s’attache déjà à proposer une offre renouvelée. « Nous avons pris le temps de répertorier l’ensemble du potentiel touristique de l’agglomération », explique Gérard Rongeot. Les résultats sont concluants puisqu’un prospectus a été édité pour la saison estivale, mettant en valeur tout un patrimoine parfois méconnu des Grands Nancéiens comme la chartreuse de Bosserville à Art-sur-Meurthe. « Le tourisme de proximité marche très bien », assure d’ailleurs Geneviève Fontaine, la directrice de Nancy Tourisme, « nous sommes  là à un tournant dans les attentes de  la clientèle, il faut savoir le prendre ». Cette nouvelle organisation est aussi une manière d’inscrire l’action de l’Office de tourisme dans une dynamique impulsée notamment par le Sillon Lorrain. Gérard Rongeot en est convaincu : « aujourd’hui, on ne peut pas ignorer le Centre Pompidou à Metz ou le nouveau Center Parcs à Sarrebourg. Nancy et son agglomération doivent tirer parti de ce mouvement en proposant des produits touristiques innovants et attractifs ».

à suivre

Pourquoi vouloir fédérer les énergies en matière culturelle  dans le cadre du Sillon Lorrain ?Nous devons absolument coller à la réalité de demain et la réalité de demain, c’est la métropolisation. Au niveau culturel, cela signifie que les professionnels du secteur travailleront de plus en plus ensemble, notamment en mutualisant les ressources. Un exemple : il y a quelques années, il est arrivé que les opéras de Nancy et de Metz proposent la même œuvre, la même saison, chacun de leur côté. Aujourd’hui, les directeurs se coordonnent, ils mettent en place des abonnements groupés et présentent des spectacles communs : ce sera le cas durant la saison 2010-2011 où ils vont coproduire Carmen.

Comment allez-vous bâtir un parcours culturel cohérent ?Nous allons partir des points forts de chacun, des politiques culturelles de chaque ville, de leur imagination et de leur tradition pour mettre les choses en réseaux autour d’un label culturel du Sillon Lorrain. Sous ce label, nous allons organiser ensemble, dès 2011, différents événements comme la Nuit européenne des musées.Le Sillon doit s’ouvrir pour irriguer les autres territoires lorrains. Un exemple : il est bien évident qu’un parcours autour de la mémoire de notre région ne pourra pas se construire sans la Meuse et le souvenir de la bataille de Verdun... Par cette nouvelle dynamique, nous souhaitons proposer plus aux Lorrains et attirer des touristes à l’échelle européenne et internationale.

Qu’est-ce que Nancy peut attendre du Sillon Lorrain en matière  de développement culturel ?Aujourd’hui, une ville qui reste seule a du mal à avoir une offre qui attire un public venu de loin. D’où l’intérêt de créer des parcours croisés avec les autres villes du Sillon Lorrain. A Nancy, par exemple, les collections du musée des Beaux- Arts vont être réorganisées : nous allons mettre en valeur l’œuvre de Jean Prouvé dans une salle qui lui sera dédiée et nous accorderons une plus grande place à l’art contemporain afin de créer une offre complémentaire à celle du centre Pompidou de Metz notamment. A travers le Sillon Lorrain, nous allons bénéficier d’un plus grand rayonnement et d’une plus grande force.

Nancy, Metz,

Epinal et

Thionville jouent

la carte de

l’unité pour faire

de la culture

un levier de

développement

et d’attractivité touristique au bénéfice de toute la Lorraine.

Avec Laurent Hénart, adjoint délégué à la culture, revue

d’une coopération en marche.

L’attractivité culturelle, pierre d’angle du Sillon Lorrain

Gérard Rongeot dans les locaux de « Nancy Tourisme » avec la directrice, Geneviève Fontaine.

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Les élus en charge des affaires culturelles du Sillon Lorrain, dont Laurent Hénart pour la Ville, se sont réunis le 28 mai dernier à Nancy.

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À sUIvrE

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juillet / août 2010

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Il y a 25 ans, le père Guy Lescanne empruntait du matériel d’occasion et fondait Radio Fajet, un projet basé sur la volonté de donner la parole aux jeunes de l’enseignement technique. Un an plus tard, l’association APAVAT naissait. Si au fil des années le projet s’est développé (Fajet compte aujourd’hui trois salariés permanents et plusieurs contrats aidés), l’esprit insufflé par son fondateur a été

préservé. Pour Fabienne Marchal, sa directrice, la priorité reste de « laisser libre cours à la parole,  à l’échange et au partage ».Et de partage, il va en être question avec l’opération Fajet part en live (à l’Autre Canal). Pour ses 25 ans, la radio organise, le 30 octobre prochain, un après-midi portes ouvertes dans ses studios, situés 47 rue Charles III, suivi

d’un concert-événement à l’Autre Canal. L’occasion d’impliquer dans un projet commun la centaine de bénévoles que compte la « Maison » présidée par Christophe Chevardé. Et de célébrer une vitalité à toute épreuve depuis un quart de siècle déjà.Plus d’infos à venir sur Fajet part en live (à l’Autre Canal) sur www.fajet.net

C’est le premier grand rendez-vous national de la rentrée littéraire : le Livre sur la Place fêtera sa 32° édition du 17 au 19 septembre. Il fera l’événement sous le chapiteau de la Place de la Carrière et dans toute la ville en réunissant près de 500 écrivains et leurs lecteurs venus de toute la Lorraine mais aussi du Luxembourg, de Belgique ou… de Paris ! Forum, lectures, débats, rencontres, place aux livres à Nancy !

Le président - L’académicien et maître du « roman-histoire » : Max Gallo (photo). Avec un grand rendez-vous à l’Opéra le vendredi à 18h.

Les prix - Académiciens toujours... mais Goncourt cette fois : ambassadeurs de la manifestation, ils seront là, autour de leur présidente Edmonde Charles-Roux, pour attribuer le Goncourt de la Biographie. Xavier Emmanuelli, fondateur du Samu social remettra lui le prix « Livre et droits de l’Homme » crée par André Rossinot en 2002 en lien avec Simone Veil. Oxalide, maison d’édition bilingue à la

diffusion internationale et installée près de Nancy, recevra la Feuille d’or de la Ville, prix France Bleu.

La Nouvelle de la classe : Jean d’Ormesson est le parrain de la deuxième édition de ce concours lancé à l’attention des CM1-CM2 de Lorraine par la mairie et la fondation pour la lecture du Crédit Mutuel, en partenariat avec le rectorat. L’académicien sera aussi l’invité à Nancy de Franz-Olivier Giesbert pour commenter la rentrée littéraire.

Et puis... La lecture de Marie-Christine Barrault (en lien avec le CDN), le retour de Stéphane Bern et du Fou du Roi ainsi que de plusieurs émissions de France Inter, le jardin du livre entre l’Arc Héré (lieu de multiples animations) et le chapiteau, les rencontres dans les écoles, dans les quartiers... Avec la Ville et les libraires de « Lire à Nancy », bloquez déjà votre week-end !

Renseignements : lelivresurlaplace.fr

Médias

Les 25 ans de radio Fajet

Rentrée littéraire

Max Gallo au Livre sur la place

A la fois médecin et historienne, la Nancéienne Jacqueline Carolus-Curien vient de publier un livre passionnant consacré aux « Médecins et chirurgiens de la Lorraine ducale ». Loin d’être réservé aux seuls spécialistes, il évoque de façon concrète, vivante et très documentée la vie quotidienne et les pratiques (pas toujours très sûres, hélas...) des thérapeutes, depuis le Moyen Age jusqu’au XVIIIe siècle. Parmi les curiosités de cet ouvrage : les dossiers médicaux complets des ducs de Lorraine et de leurs proches, mais aussi un tableau des pathologies dont souffraient les Lorrains d’autrefois. Une plongée dans le passé qui, pour le coup, n’incite pas à la nostalgie...

•  Editions Serpenoise,  préface d’Alain Larcan, 24 €.

Histoire

Les maux d’autrefois

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à suivre

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Alizée Brejot, apprentie en BEP production horticole aux serres de la Ville, s’est classée première lors de la phase régionale des 41èmes Olympiades des Métiers. Un concours international qui, tous les deux ans, réunit dans les différents corps de métiers les meilleurs jeunes artisans de chaque pays. Alizée, qui suit les cours du CFA de Roville-aux-Chênes (avec lequel le service des espaces verts entretient des relations constantes), est à présent sélectionnée pour représenter la Lorraine à la finale nationale prévue en février 2011 en Ile de France. Avant, peut-être, de participer aux Olympiades mondiales de Londres... Son parcours témoigne d’une réelle implication dans sa formation et d’un beau brin de talent. Un motif de fierté pour son maître d’apprentissage Benoît Jalet et pour le service action sociale pour l’emploi animé par Malika Dati, adjointe au maire.

Nancy accueillera le 26 septembre la Fête départementale du sport sur le site de Gentilly. Cette manifestation est l’occasion de réunir les comités sportifs départementaux ainsi que des clubs locaux autour de stands et d’animations. Cette année, elle aura pour thème « Sport, santé, bien-être ». « Nous voulons insister sur les bienfaits particuliers de chaque sport », explique Marie-Catherine Tallot, l’adjointe au maire déléguée, « pour cela, nous travaillons en lien  avec les services santé de la Ville et du Grand Nancy ». Au menu de cette journée : des démonstrations, des initiations... histoire d’aider les indécis à l’heure de la rentrée à choisir le sport le plus adapté à leur personnalité.

A noter également : « Faites du sport », une manifestation qui aura lieu le 11 septembre au centre Saint-Sébastien, organisée par la Ville en lien avec l’Office municipal des sports. 200 clubs nancéiens représentant 80 disciplines ont été sollicités dont les clubs ouverts aux personnes handicapées. Durant cette journée, la charte de bonne pratique du sport sera dévoilée à tous les participants. Elle a été rédigée, avec la délégation aux Droits de l’Homme de Lucienne Redercher, dans le cadre de la démarche de lutte contre les discriminations dans le milieu sportif impulsée par la Ville et le Grand Nancy.

Elle avait commencé il y a quatre ans par la dégustation de 250 litres de soupe sur le port Sainte-Catherine. Mais l’année dernière, au Haut-du-Lièvre, il en fallait désormais 450 pour satisfaire les amateurs... La fête de la soupe, qui gagne de nouveaux aficionados à chaque édition, déposera cette année ses marmites fumantes le samedi 25 septembre face à l’école des Beaux-Arts, avenue Boffrand. Au menu de 14h à 22h : dégustations gratuites, contes, ateliers cuisine et musique... On peut, en famille, entre amis ou voisins, avec une association, venir confectionner « sa » recette sur place. Ou, tout simplement, goûter celles des autres et élire sa soupe préférée ! Inscriptions et informations : 03 83 32 81 55 et 06 70 60 56 65 ou par mail [email protected]

Gastronomie

A vos marmites de soupe !

Parcours

Des serres aux olympiades

Sport

Deux rendez-vous avec les clubsles 11 et 26 septembre

Alizée Brejot et son maître de stage  aux espaces verts, Benoît Jalet.

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À sUIvrE juillet / août 2010

22 Un amoureux des forêts vosgiennes dont il fut le peintre inspiré.

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à suivre

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Exposition

Camille Martin, artiste par nature« Camille Martin, le sentiment de la nature » est la première exposition consacrée

à l’artiste nancéien depuis celle de 1899, un an seulement après sa mort. Le Musée

de l’Ecole de Nancy a voulu corriger un malheureux oubli de l’histoire.

« Cela paraît incroyable, mais ce peintre, graveur, relieur, décorateur, affichiste et illustrateur est toujours resté en marge. Lorsqu’il disparaît prématurément en 1898, la constitution de l’Ecole de Nancy n’est pas encore effective. S’il avait vécu quelques années de plus, difficile d’imaginer que ce touche-à-tout de génie soit resté dans l’ombre », explique Jérôme Perrin, le commissaire de l’exposition.

Il était un des talents les plus prometteurs du mouvement. Certes, l’homme refusait obstinément les honneurs et faisait peu cas de la pérennité de son travail. Seule la recherche, l’expérimentation esthétique ou l’invention technique l’intéressaient. Comme ses amis Emile Friant, Victor Prouvé ou le relieur René Wiener, Camille s’immerge dans la nature pour trouver son inspiration. Il travaille par séries, plongeant régulièrement son regard dans les profondeurs des forêts vosgiennes, explorant les jardins publics des environs de Nancy ou la campagne lorraine. Des peintures emplies d’une grande nostalgie, bien loin des clichés.

Il change ensuite d’orientation avec la rencontre de l’ingénieur et artiste japonais Hokkai Takashima venu étudier à l’Ecole forestière. Les deux amis échangent leurs réalisations et Camille Martin découvre une nouvelle liberté graphique, une poésie et une légèreté dans le trait. De magnifiques gravures en attestent. L’appétit créatif du Nancéien restant insatiable, il se tourne ensuite vers le travail du cuir. La reliure le passionne. Il révolutionne le genre en présentant son travail au salon de la Société nationale des Beaux Arts de Paris de 1893. Jérôme Perrin précise que « son idée est de réaliser un motif unique, généralement d’inspiration végétale, qui recouvre les trois côtés de la reliure ». Les professionnels de l’époque vilipendent l’audace et la critique applaudit. Camille Martin reçoit alors de nombreuses commandes. Il conçoit des portefeuilles, des sous-main mais aussi des cachets, des lettrines ou des ex-libris qui lui permettent d’assurer ses revenus et d’atteindre d’autres horizons. L’affiche le tente. Il réalise ainsi l’une des plus célèbres images de l’époque : l’affiche au paon qui annonce la première exposition de la future Ecole de Nancy.

Art Nouveau Network écologiqueArt Nouveau Network est un réseau qui réunit une vingtaine de villes et d’insti-tutions dans le monde qui se passionnent pour ce grand mouvement artistique. Nancy en fait évidemment partie et s’implique dans un projet de cinq années consacré à la thématique « Art Nouveau et écologie ». Une série de colloques est programmée, une exposition et des outils pédagogiques destinés aux plus jeunes vont être élaborés pour dévoiler toute la modernité des artistes de cette époque. Des esthètes qui se sont intéressés bien avant l’heure à la préservation de leur environnement naturel.http://www.artnouveau-net.eu/

Un blog au muséeLe musée de L’Ecole de Nancy a son blog. Désormais, il est possible de connaître toute l’actualité des expositions temporaires et des animations. Sur le net, c’est aussi une mine d’informations pratiques avec le détail des publications ou des campagnes de restauration des œuvres de l’institution nancéienne. Pour le passionné comme pour le néophyte, voilà une façon originale et vivante de suivre le quotidien du musée. A découvrir sur http://off.ecole-de- nancy.com/web/

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Bons pLAns

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A la Maison de quartier Saint-Nicolas, dans le cadre de la délégation à la jeunesse de Chantal Carraro,  comme pour les scolaires (ici avec Sophie Mayeux, adjointe à l’enseignement), des activités à la fois  amusantes et authentiquement formatrices.

vacances vertes et rentrée santé

« Youpi ! L’école est finie ». Le cri du cœur lâché, il va falloir occuper vos enfants tout l’été.

C’est là que l’option centre de loisirs intervient. Puis viendra la rentrée... à laquelle les CM2

auront au moins une bonne raison de penser.

Qui a dit que « grandes vacances » signifiait « fini d’apprendre » ? Sûrement pas les 8 centres de loisirs de Nancy qui proposent au sein de leur programme d’été des activités autour d’une thématique commune : le développement durable. Ainsi, a été mis en place, Maison de quartier Saint Nicolas, un programme « sciences et développement durable ». Les enfants y révisent les noms des fleurs et étudient l’utilité de la mangeoire récemment installée. Au Centre Braconnot, on se perfectionne en tri sélectif option recyclage. Et à l’espace Paul Friederich, où un potager pédagogique va être aménagé, on côtoie, sur le site de Gentilly, de drôles de camarades de classe... les moutons d’Ouessant,

utilisés comme tondeuse biologique. Un été classé vert dont les enfants reviendront à même d’expliquer beaucoup de choses... à leurs parents.Puis viendra la rentrée. Et si votre enfant fait partie des 3900 élèves de CM2 des circonscriptions scolaires de Jarville, Nancy 1, Nancy 2, Pompey, St Max, Villers ou Vandœuvre, il se verra offrir un agenda scolaire ! Illustré par 200 élèves de 5 écoles du Grand Nancy sur le thème de la lutte contre le cancer, il fait partie du programme « Ma santé j’en prends soin », initié par le comité de Meurthe-et-Moselle de lutte contre le cancer et soutenu par la Ville. Un message de santé utile, donc... et une fourniture en moins à acheter lors des courses de rentrée.

•  L’inscription en centre de loisirs peut se faire à la journée ou demi-journée, jusqu’à 48h avant l’entrée au centre. Réservation par téléphone au 03 83 85 32 43 ou sur www.nancy.fr/activites-jeunesse

plus d’informationssur les animateurs des activités  périscolaires.