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LEON 21

Les vtements dhomme

20 juillet Dans la chambre des parents, il y a deux grandes malles. Dans lune, Mme Vincent placera les vtements de son mari et de son fils. Dans lautre, elle mettra ses vtements et les habits de sa fille. Mme Vincent ouvre la premire malle: au fond, elle place les souliers et les pardessus (le pardessus) puis les complets: les vestons et les pantalons. Elle met ensuite lhabit (de soire) de son mari, le costume de sport et la culotte de son fils, les chandails. Enfin elle ajoute le linge: les pyjamas, les chemises et les chaussettes. Elle noublie rien: ni les cols , ni les bretelles, ni les cravates, ni les mouchoirs. Mais elle ne met pas les impermables dans la malle: il pleut.

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Les vtements de femme

Maintenant Mme Vincent va remplir lautre malle avec ses vtements et les vtements de sa fille. Elle dit Helene:Je vais placer dabord nos souliers et nos manteaux dhiver. Tu vas apporter tes combinaisons et tes pyjamas.Bien! Au-dessus nous allons placer nos robes dhiver et dt, ma robe du soir, nos jupes et nos blouses, nos ceintures, nos bas, nos gants, nos mouchoirs et nos charpes.- Et les chapeaux, maman?- Dans cette bote chapeaux.M. Vincent entre: il tient un coffret: O mettrez-vous vos bijoux, ma chrie?Mme Vincent rpond: Je porterai mes bagues et mes boucles doreilles. Mais je mettrai mon collier et mes bracelets dans mon sac de voyage. M. Vincent ferme les malles; elles sont lourdes: elles contiennent beaucoup de choses!LEON 23

Lettres et passeports

Margeret, dit M. Vincent, je viens dcrire a nos amis de Paris, les Legrand, pour annoncer notre arrive. Voici ma lettre.Mme Vincent prend la lettre et lit: Chers amis, je vous annonce une grande nouvelle: dans quinze jours nous serons prs de vous. Je vais tre correspondant du Courrier de Montral Paris. Retenez trois chambres lhtel, sil vous plat. Nous serons contents de vous revoir, vous et vos enfants. Je tlgraphierai le jour et lheure de notre arrive. A bientt.Amicalement, Franois Vincent.Je vais porter cette lettre la poste. Elle partira ce soir par avion.Et les passeports, demande Mme Vincent, et les visas?.Nous aurons les passeports demain, rpond M. Vincent. Les visas ne sont pas ncessaires. Je viens de retenir nos cabines sur le paquebot France. Tout va bien.

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La toilette de M. Vincent

25 juillet. Le grand jour, le jour du dpart est arriv. M. Vincent se rveille 6 heures. Il se lve aussitt; puis, en pyjama il entre dans la salle de bains.M. Vincent a pris son bain, hier soir. Aujourdhui, il fait vite sa toilette. Il prend le savon sur le lavabo, il se savonne, il se lave avec de leau froide, il prend une serviette de toilette, il sessuie. Il est propre. Puis il se rase avec son rasoir lectrique. La brosse dents et la pte dentifrice maintenant! Ensuite un coup de peigne.Il revient dans sa chambre. L il se chaussera et shabillera et, pendant ce temps, Mme Vincent et les enfants feront leur toilette. Mais Mme Vincent va passer une heure dans la salle de bains! Du rouge sur les lvres du vernis sur les ongles et puis un peu de poudre Margaret, demande M. Vincent, avez-vous fini? Le train de New York part 8 h. 45! Nous allons tre en retard!

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Le dpart

Avant-hier, 24 juillet, M. et Mme Vincent ont fait leurs dernires visites leurs parents et leurs amis. Ils nont oubli personne. Puis Mme Vincent a donn les cls de la maison ses beaux-parents; ils viendront habiter chez leur fils et leur belle-fille.Hier, 25 juillet, la famille Vincent a pris le train pour New York. Et ce matin, 26 juillet neuf heures, elle sest embarque sur le paquebot France.Maintenant cest le dpart Trois coups de sirne le bateau lve lancre. Les passagers sont debout sur le pont, et ils agitent leurs mouchoirs Bientt ils ne voient plus les gratte-ciel de la ville, ni la statue de la Libert. Helene est un peu triste. Pourquoi? Parce quon a oubli le petit chat Montral. Mais Pierre est content: il va visiter Paris. Il va connatre la France. Quel beau voyage!

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Le famille Vincent dbarque au Havre

Voici un grand port avec des bateaux; cest La Havre. Le paquebot France sest arrt devant le quai et les passagers dbarquent.Voici maintenant un train. Il va transporter Paris les voyageurs dAngleterre et dAmrique. Ce nest pas un omnibus, cest un express: il sarrtera seulement Rouen. Les moteurs tournent dj. Ce train a six wagons de voyageurs, un wagon-restaurant et un fourgon pour les bagages.Sur la troisime image vous voyez quatre voyageurs. Ils viennent de passer la douane et vont monter dans un wagon de seconde classe. Reconnaissez-vous la famille Vincent? Voyez-vous les cheveux noirs de Pierre et les cheveux blonds dHelene? M. Vincent et son fils portent des valises, Helene tient une poupee dans ses bras. O sont les malles de la famille? Elles sont dj dans le fourgon.

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Dans le train

Le chef de gare a donn le signal du dpart. Le mcanicien met la locomotive en marche. Les wagons commencent rouler sur les rails. Le train sort de la gare, passe sur des ponts, sous des tunnels devant des signaux rouges et verts.La deuxime image montre la famille Vincent dans son compartiment. M. Vincent sest assis sur la banquette de droite. Il fume sa pipe. Mme Vincent sest assise sur la banquette de gauche, en face de son mari. Elle lit des journaux. La petite Helene, prs de sa mre, joue avec sa poupe. Et Pierre? O est-il? Il est debout dans le couloir.Voici le contrleur: Vos billets sil vous plat! Merci, Monsieur, et il quitte le compartiment.Bientt un employ passera dans le couloir avec une petite cloche et annoncera: Dner, premier service! et la famille Vincent ira dner au wagon-restaurant.LEON 28

Larrive Paris (gare Saint Lazare)

A 20 heures (huit heures du soir) lexpress Le Havre-Paris entre en gare, sur la voie 23. Il na pas de retard. Les parents et les amis des voyageurs ont pris des tickets de quai. Ils attendent et font dj des signes amicaux.Le train sarrte. M Vincent crie: Porteur! Un porteur vient prendre les valises.

Mais, l-bas voil M. Legrand! M. Vincent a reconnu sa figure ronde, ses lunettes, ses cheveux gris et sa moustache. M. Legrand serre la main M. et Mme Vincent, et Pierre. Il embrasse Helene sur les deux joues: Bonjour, chers amis, avez vous fait un bon voyage?- Oui, merci, rpond M. Vincent. Comment vont Mme Legrand et vos enfants?- Avec plaisir. O avez-vous retenu nos chambres?- A lhtel du Palais-Royal, prs du Louvre. Je vais vous conduire.Et M. Legrand sort de la gare avec ses amis canadiens.

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Vers lhtel

La rue dAmsterdam est troite et pleine de voitures. Mais les autos ne font pas beaucoup de bruit, elles ne klaxonnent pas.Prenons un taxi, dit M. Legrand. H! chauffeur! Conduisez-nous lhtel du Palais-Royal, prs du Louvre. Passez par la place de la Concorde, sil vous plat.Le taxi passe devant lglise de la Madeleine et arrive la place de la Concorde. Regarde, Helene, la tour Eiffel, dit M. Legrand. Helene et Pierre ouvrent de grands yeux: l-bas, ils voient la tour Eiffel, haute et noire.Le taxi passe sur les quais de la Seine, il traverse le Louvre et sarrte devant lhtel du Palais-Royal. Le portier salue les voyageurs. Puis il emporte les valises dans le hall de lhtel.M. Legrand demande au chauffeur: Combien? Le chauffeur regarde le compteur: 12 francs. M. Legrand paie et il donne 3 francs de pourboire. Le chauffeur relve le drapeau du compteur. Le taxi repart.

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A lhtel

M. Legrand conduit ses amis au bureau de lhtel: jai tlphon la semaine dernire, dit-il au directeur; jai retenu deux chambres au nom de Vincent. Le directeur ouvre un gros cahier: Au premier tage, nous avons une chambre deux lits avec salle de biens. La deuxime chambre est au sixime; elle est moins grande que la chambre du premier, mail elle est plus claire et aussi confortable. Excusez-nous; tout est occup: en t, il y a beaucoup dtrangers Paris. Voulez-vous prendre ces chambres?- Oui, je veux bien.- Alors, voici vos cls: vous avez les numros 9 et 127. Lascenseur est l, gauche. Mais dabord, veuillez remplir ces fiches.- Chers amis, dit M. Legrand, je vais vous quitter. Dormez bien. A demain aprs-midi, nest-ce pas?LEON 31La chambre dhtelSixime tage ! Pierre sort de lascenseur. Une femme de chambre ouvre la porte du No.127. Cest la plus petite des chambres de lhtel; son plafond est bas, mais elle est trs confortable et trs claire. Un tapis pais couvre le plancher. Sur la table de nuit, prs du lit, il y a lampe lectrique. Le matelas est trs bon: Pierre va bien dormir. Les couvertures et les draps sont trs propres.Quand vous voudrez, vous pourrez appeler, dit la femme de chambre. Voici le bouton de sonnette, droite du lit. Le cabinet de toilette est gauche. Les voyageurs peuvent prendre le petit djeuner dans leur chambre. - Non, merci, dit Pierre. Je djeunerai dans la salle manger, avec mes parents. - La femme de chambre quitte la pice. Pierre ouvre la porte-fentre et passe sur le balcon: il voit des toits gris et encore des toits gris. En bas, sur la place du Thtre-Franais et dans lavenue de lOpra, des lumires brillent dj.Pierre se dshabille, se couche et sendort aussitt.

LEON 32Le petit djeunerLe lendemain matin, aprs une bonne nuit, la famille Vincent descend dans la salle manger. Voulez-vous du th, du caf ou du chocolat? demande M. Vincent. Je veux du chocolat et aussi du jambon et des ufs, dit Pierre. Au petit djeuner, dit M. Vincent, les Franais mangent moins que les Hollandais ou les Anglais. Ils ne servent ni ufs, ni poisson, mais nous pourrons avoir de bons croissants, comme en Argentine. Mme Vincent commande du th, Pierre et Helene demandent du chocolat. M. Vincent prendra du caf au lait.Le garon apporte sur un plateau les tasses, les soucoupes, les couteaux et les cuillers. Il met ensuite sur la table du beurre, des confitures et une corbeille pleine de petits pains et de croissants. Enfin il sert le th, le chocolat, le caf et le lait. Mangeons vite, dit M. Vincent; nous allons faire une promenade dans Paris. Mais Pierre, gourmand, prend et reprend des confitures. Elles sont si bonnes!...Allons, dit M. Vincent, en route ! Noubliez pas lappareil photographique !Hlas ! M. Vincent doit attendre encore, car sa femme est un peu coquette: elle veut remettre du rouge sur ses lvres

LEON 33Une promenade

Nos amis entrent dans le jardin des Tuileries par le palais du Louvre. Les vieilles pierres semblent dores sous le soleil dt. M. Vincent photographie larc de triomphe du Carrousel, rose et gris. Puis il montre sa femme et ses enfants la plus belle des promenades: elle a trois kilomtres de long; dabord cest le jardin des Tuileries; puis, plus loin, la place de la Concorde; enfin, trs loin, lavenue des Champs-Elyses avec larc de triomphe de lEtoile.Les Vincent passent devant les bassins et les nombreuses statues du jardin. Partout il y a fleurs de toutes les couleurs.Sur la place de la Concorde, nos amis regardent longtemps lOblisque, un trs vieux monument gyptien. Puis ils suivent lavenue des Champs-Elyses, sarrtent devant les beaux magasins et arrivent sur la place de lEtoile.Un agent de police a siffl; il a lev son bton blanc et les voitures se sont arrtes. Les Vincent traversent la place sur le passage clout; ils vont visiter lArc de Triomphe et le tombeau du Soldat inconnu.

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Le djeuner au restaurant

Il est midi et demi. Les Vincent entrent dans un restaurant du quartier de lEtoile et sassoient devant une table libre. Madame Vincent, un peu fatigue, est heureuse de se reposer. Helene, toujours vive et bavarde, fait beaucoup de bruit.M. Vincent prend la carte et demande aux enfants: Avez-vous faim ? Oh ! oui Voulez-vous un repas bien franais ? Des hors-duvre varis, un bifteck frites. Cela veut dire: avec des pommes de terre frites. On dit aussi : un steck-frites. Ensuite nous prendrons du fromage. Savez-vous quil y a deux cents sortes de fromages en France? Enfin, nous finirons le djeuner par une tarte et un caf. Et la soupe? dit Pierre. - A Paris, on ne prend pas de potage au djeuner comme en Allemagne ou en Hongrie Jappelle le garon. M. Vincent commande le menu. Le garon commence le service. Puis il apporte une bouteille de vin rouge: cest du vin de Bourgogne. Les Vincent ont bon apptit, mais ils mangent moins de pain que les Franais. Le repas est fini. Garon, laddition, sil vous plat. M. Vincent paie et donne un bon pourboire.LEON 35Chez les LegrandIl est 16 heures (4 heures de laprs-midi). Les Vincent viennent de sonner la porte des Legrand, 34, avenue de lOpra. La bonne ouvre la porte et conduit nos amis dans le salon. Mme Legrand arrive aussitt avec son mari et ses deux enfants, Ccile (18 ans) et Jean (17 ans). On fait les prsentations puis les parents sassoient et parlent du voyage, de Paris, de Montral. Leurs enfants sont trs gais et rient beaucoup. Helene joue avec Jip, un petit chat noir.Aprs une longue conversation, Mme Legrand sert le th. Ccile aide sa mre: Voulez-vous du lait ou du citron? Un peu deau? M. Legrand sourit et dit sa fille : Non, merci, je ne prendrai pas de th (comme beaucoup de Franais, il naime pas le th). Je boirai un verre de porto. A 19 h. 45 la bonne annonce : Madame est servie. On passe dans la salle manger et le diner commence. Voici le menu : dabord un potage ; puis un poisson avec du Bordeaux blanc; un gigot rti avec du bourgogne ; des haricots verts ; de la salade; des fromages varis avec du vin dAlsace ; un gteau au chocolat; des fruits ; enfin du caf et des liqueurs , de bonnes cigarettes, et des cigares pour M. Vincent et M. Legrand.

LEON 36Maison ou appartement ?M. Vincent, Mme Vincent et Pierre lisent les petites annonces dans les journaux: Maisons vendre, appartements louer.Je cherche mais je ne trouve rien dans mon journal, dit enfin M. Vincent. Y a-t-il quelque chose dans les vtres ?- Le mien, rpond Pierre, annonce une villa meuble, dans la banlieue, Saint-Germain. Cest un peu loin, nest-ce pas ? Et dans le tien, maman, trouves-tu quelque chose dintressant ? - Un appartement de deux pices au Quartier Latin. Il est trop petit.Mais voici M. Legrand Il semble trs content et sourit : Bonne nouvelle, chers amis, jai trouv cinq pices meubles, 17, quai de Conti, au quatrime tage, avec une salle de bains et le chauffage central. Le loyer nest pas cher. Nous pourrons visiter lappartement aprs le djeuner, si vous voulez. M. Vincent prend les mains de M. Legrand dans les siennes. Merci, dit-il, vous tes le meilleur des amis.Maman, dit la petite Helene, nous avons vu hier lappartement de M. et de Mme Legrand. Est ce que le ntre sera aussi beau que le leur ? LEON 37

Lappartement des Vincent Les salon

Les Vincent habitant dans leur appartement depuis huit jours. Voulez-vous le visiter ? Vous connaissez dj leur maison de Montral. Le 17 du quai de Conti nest pas aussi moderne, mais cest une belle maison de cinq tages, au bord de la Seine.Nous demandons la concierge: M. Vincent, sil vous plait ?Au quatrime gauche; vous pouvez prendre lascenseur.Nous entrons dans un vestibule. A droite, voici le salon et la sale manger; gauche, le cabinet de travail de M. Vincent, puis la chambre de Pierre; le soleil lclaire toute la journe. Un couloir nous conduit la chambre des parents et la salle de bains. Au bout de lappartement voici la cuisine, loffice et la porte de lescalier de service.Le salon donne sur le quai: l-bas, en face, cest le Louvre; droite, le pont-Neuf et la Cit. Le salon a une haute chemine de marbre blanc. Il est plein de meubles anciens. Des portraits de famille sont accrochs aux murs. Les enfants les regardent et rient. Le soir, ce vieux salon est trs beau, quand le lustre brille de mille lumires.

LEON 38Le cabinet de travail de M. VincentM. Vincent est trs content de son cabinet de travail. Cest une pice silencieuse, car elle donne sur la cour. Deux grandes fentres lclairent. Elle sera un peu chaude en t. Mais en hiver, M. Vincent naura pas froid; les radiateurs du chauffage central lui donneront une bonne chaleur.Sur le bureau, M. Vincent a miss sa machine crire. Dans les tiroirs, il mettra ses papiers. La bibliothque est pleine de beaux livres franais: ce sont les uvres de Corneille, Molire, Racine, Rousseau, Victor Hugo, Balzac, etc. Il y a aussi un gros dictionnaire. Pierre et Helene ont voulu lemporter parce quil est plein dimages. Non, leur a rpondu leur pre; ce dictionnaire mest utile, mais quand vous serez bien sages, vous pourrez venir regarder les images. Pierre saura peut-tre rester sage mais Helene est si bavarde !Un autre visiteur plus silencieux quHelene, cest Jip; Mme Legrand la donn aux enfants. Le petit chat se promne partout. Cette Maison lui plat, mais il aime surtout le cabinet de travail et la cuisine !

LEON 39La salle manger et la cuisineComme le salon, la salle manger de nos amis donne sur le quai. Des tableaux ornent les murs; ils reprsentent des montagnes de Provence et des ports de Bretagne. Sur un vieux buffet il y a des plats de cuivre et des assiettes fleurs; entre les fentres, une horloge normande remue lentement son balancier de droite gauche, de gauche droite, et fait: tic-tac Entrons maintenant dans la cuisine. Jip, assis sur sa queue, prs de la porte, semble nous dire: Vous tes chez moi, messieurs; regardez tout, mais nemportez rien. La cuisine est petite, comme beaucoup de cuisines parisiennes, mais elle est claire. Mme Vincent va vient, de la cuisinire gaz la cuisinire lectrique, de lvier au rfrigrateur. Aujourdhui, une bonne odeur sort du four: Mme Vincent fait cuire une tarte aux prunes. Jip passe sa langue sur ses moustaches: Toi , Jip, tu naimes pas la tarte aux prunes. Tu regardes ce beau poisson, sur la table la cuisine Pierre, lui, aime mieux la tarte que le poisson ! LEON 40Lpicerie, les lgumes et les fruitsMes enfants, venez avec nous; nous allons faire le march; toi, Pierre, tu porteras le panier. Mme Legrand emmne Mme Vincent et les enfants dans une vieille rue, longue et troite. Sur le trottoir, devant leurs talages, les marchands crient: Par ici, Mesdames! Jetez un coup dil : a ne cote rien, un coup dil! Nos amis entrent dans une picerie. La boutique est pleine de clients. Donnez-moi un kilo de ptes, une livre de caf, du sel, du poivre, dit Mme Vincent. Lpicier pse les marchandises, il les enveloppe et les met dans le panier. Combien vous dois-je ? Lpicier fait laddition. Mme Vincent paie la caisse et sort.

LEON 41La boucherie, la charcuterie la poissonnerieA ltalage de la boucherie, un demi-buf est accroch. Voici, sur des plats, des biftecks et des ctelettes avec des fleurs de papier rouge. Dans la boutique, le boucher, en tablier blanc, coupe la viande de veau, de buf et de mouton; puis il la pse sur une grande balance. Dix francs 50 pour madame! crie-t-il. A la caisse, la bouchre reoit largent des clients. Dans la charcuterie, MmeLegrand et Mme Vincent achtent du jambon, du pt de porc et des saucisses. Enfin, elles entrent avec les enfants chez le marchand de volaille et de poisson. Voici des poulets, des canards, des lapins. Voil des crabes, des homards et des hutres. Et cela, quest-ce que cest? demande Pierre. Ce sont des escargots, lui dit Mme Legrand; les parisiens les aiment beaucoup.

LEON 42La boulangerie, la crmerieMme Legrand et ses amis canadiens entrent maintenant dans la boulangerie. Plusieurs clients, homes et femmes, font la queue.Donnez-moi une livre de farine, demande une cliente la boulangre. Un kilo de gros pain, sil vous plat, dit une petite fille. Mme Vincent interroge la patronne: Avez-vous des baguettes bien cuites ? Ce boulanger fait aussi de la ptisserie. Pierre et Helene regardent les gteaux. Comme ils semblent bons! mettent leau la bouche. Mangeons, dit Mme Legrand. Helene choisit une petite tarte aux pommes. Pierre, lui, prend le plus gros gteau: un chou la crme, et il commence aussitt le manger. Nous savons quil est gourmand. Nos amis vont ensuite la crmerie. Mme Vincent achte un camembert de Normandie. Mme Legrand demande des petits suisses et du gruyre.Donnez-moi aussi une douzaine dufs, un litre de lait et une livre de beurre.Et la crmire donne un paquet de beurre dune livre (=dun demi-kilo).Ce sera tout pour aujourdhui ? Oui, madame, merci.

LEON 43Les marchands du quartierNous nirons pas chez le marchand de vins, dit Mme Vincent. Je nai pas besoin de vin aujourdhui. Allons au lave-au-poids: jai donn deux draps laver et repasser.Mme Vincent paie et Pierre prend le paquet de draps. Ils entrent ensuite chez la teinturire. Mme Legrand lui a envoy un veston nettoyer la semaine dernire.Puis, ils sarrtent chez la mercire: Mme Legrand a besoin-de fil, daiguilles, dpingles et de boutons. Voici maintenant la boutique du marchand de couleurs. Mme Vincent demande la vendeuse un balai, une bote de cirage pour les chaussures, un peu dessence et du savon de Marseille. Nos amis rentrent la maison. Helene marche la premire; elle porte la baguette, aussi grande quelle.Demain, Mme Vincent fera ses achats au Supermarch, dans un autre quartier.

LEON 44La posteScne I. Il est 10 heures: Mme Vincent vinent de rentrer la maison. Ou est votre pre? demande-t-elle. A la poste, rpond Helene. A 9 heures, il tait assis son bureau et il crivait; soudain, le facteur a sonn - Non, dit Pierre, ctait un petit tlgraphiste. Il apportait un tlgramme. Papa la lu; il voulait tlphoner, mais il na pas eu la communication; son tlphone ne marchait pas; alors il est all la poste. Pouvons-nous aller le chercher? Oui, mais attention aux voitures! Scne II. Les enfants arrivent au bureau de poste. Quelques personnes crivent sur des pupitres; il y a des stylos-bille et des annuaires de tlphone attachs avec de chanes: cest trs amusant. On lit sur des criteaux: DEFENSE DE FUMER ou LENTREE DES CHIENS EAT INTERDITEDes gens font la queue devant les guichets: ici les mandats, l, les timbres, la poste restante, les pneumatiques, les lettres recommandes. Enfin, voici M. Vincent. Il sort dune cabine tlphonique. Il est content: il a eu sa communication.

LEON 45Dans les grands magasinsCet aprs-midi, Mme Vincent est alle dans un grand magasin et elle a emmen Helene. Quand elles sont entres, il y avait dj beaucoup de monde.La parfumerie, sil vous plat?Au rez-de-chausse droite, a rpondu un vendeur.Elles ont travers le rayon de lingerie puis le rayon des chapeaux. Mme Vincent sarrtait partout. Mais Helene tirait sa mre par la manche: Maman, allons voir les poupes.Alors, elles sont montes au rayon des jouets par lescalier mcanique. Helene ne voyait ni les trains lectriques ni les soldats de plomb. Elle voulait une poupe et toutes taient si belles, si bien habilles!Mme Vincent interrogeait Helene: Allons! quelle poupe veux-tu? Ce gros bb? ou cette jolie Alsacienne?... Enfin, Helene a choisi une poupe bretonne: elle fermait les yeux, puis elle les ouvrait. Quand on appuyait sur son ventre, elle faisait: Ouin, Ouin. Helene tait ravie: Ma poupe dit Maman! Et la petite fille berait la poupe dans ses bras.

LEON 46Le mtro; lautobusMme Vincent. Ah, mon chri, comme ce mtro est fatigant! Je lai pris vers 18 heures la station PASTEUR. Que de monde! Les gens marchaient rapidement ou couraient dans les longs couloirs. Quand un train arrivait, une foule de voyageurs en descendait, une autre foule y montait. Quelle chaleur! Et jai chang deux fois, Italie et BASTILLE!M. Vincent Oui, les stations de correspondance son trs nombreuses et le mtro parisien est le plus commode de tous. Mais les wagons de Londres sont plus confortables; les trains de New York sont plus rapides. Mon beau-frre Sanchez dit que les stations sont plus coquettes Buenos Aires et Moscou. Et puis, on ne peut pas fumer dans le mtro Paris; Moi, jaime mieux lautobus: on y est bien et on voit Paris.Pierre Et les tramways? Il ny en a pas Paris?M. Vincent Non, il ny en a plus depuis 1937.

LEON 47Chez le coiffeurCe visage que vous voyez dans la glace, cette tte qui sort dun peignoir, cest Pierre. Le coiffeur tourne autour de lui, les ciseaux la main. Tac, tac, tac il coupe adroitement les cheveux noirs qui tombent sur le peignoir blanc. M. Vincent attend son tour, assis sur une chaise. Il lit un journal que le coiffeur lui a donn.La tondeuse, maintenant! Et cest fini.Le coiffeur prend un miroir et, dans la glace, il montre Pierre son cou bien rose, bien propre. Cest un beau travail, que M. Vincent admire.Voulez-vous un shampooing, mon sieur? Une friction leau de Cologne?- Non merci; donnez-moi un coup de peigne seulement.- Pierre est libre enfin; il va pouvoir remuer les bras et les jambes.M. Vincent sassied son tour dans le fauteuil. Il veut se faire raser et il tend son menton au blaireau et au rasoir. Puis il attendra Mme Vincent qui est l, dans le salon des dames, et qui disparat sous le casque de lindfrisable.

LEON 48A la prfecture de PoliceVous tes tranger; vous voulez rester quelques mois Paris: alors vous aurez besoin dune carte de sjour. Allez la prfecture de Police dont les bureaux sont dans la Cit. L, vous trouverez toute la famille Vincent, qui attend devant un guichetEnfin, cest le tour de M. Vincent.Avez-vous votre passeport? dit lemploy. Vos photographies?M. Vincent donne ses papiers et lemploy crit: VINCENT Franois, ne le 10 aot 1925Il lve la tte et demande:O tes-vous n?- A Montral, Canada.Et lemploy crit:Nationalit: Canadienne.Profession: journaliste.Domicile: 17, quai de Conti.Cest bien. Prsentez-vous la caisse.Maintenant, cest le tour de Mme Vincent.Et les enfants?- Non, dit lemploy, les-enfants de moins de 16 ans nont pas besoin de cartes de sjour.Ouf! Cest fini! Les Vincent emportent leurs cartes et quittent la salle o une foule nombreuse va et vient. Ils traversent la cour carre, dont la porte donne sur le March aux Fleurs. Cest une petite place o lon vend des fleurs pendant la semaine, et des oiseaux le dimanche.

LEON 49Paris vu de la Tour EiffelM. Vincent a conduit ses enfants au sommet de la tour Eiffel. Par lascenseur, ils sont monts en cinq minutes au troisime tage.De l, Pierre et Helene voient, au pied la Tour, le Champ-de-Mars, o les gens paraissent petits comme des couches. De lautre ct, cest la Seine, dont les eaux ont la couleur du ciel. Elle coule lentement sous les trente ponts de Paris.Papa, dit Pierre, ce toit-ci, rond et dor, tout prs de nous, quest-ce que cest? Et celui-l plus loin, droite? ajoute Helene. Ce sont des dmes. Celui-ci, couvert dor, cest le dme des Invalides; celui-l, sur des colonnes l-bas, cest le dme du Panthon. Et ceux-l, trs loin, qui sont si blancs? Ce sont les dmes du Sacr-Cur de Montmartre.

LEON 50Les rues, la circulationQuel est cet homme qui fait une promenade dans la rue de Rivoli? Cest M. Vincent. Il marche lentement sur le trottoir. Parfois il sarrte devant les boutiques. Autour de lui, les gens vont vite et le dpassent. Dautres le croisent et jettent un coup dil sur cet homme peu press.Sur la chausse, les autos, les camions, les autobus, les motocyclettes, les bicyclettes roulent, trs nombreux. Aux carrefours, les signaux rouges arrtent la circulation, puis les signaux verts remettent tout en marche.Mais soudain, notre ami veut traverser la rue et changer de trottoir: quelle est cette boutique rouge? Cest une grande librairie. Il savance sur la chausse. Heureusement, les voitures se sont arrtes; M. Vincent passe lentement devant les camions et les autos, et il arrive au trottoir.Hlais! Il tombe sur un agent de police qui lattend, un carnet la main Monsieur, vous deviez prendre le passage clout, l-bas, cinquante mtres Quel est votre nom?... Ah! Vous tes tranger? Bon. Mais attention! Une autre fois vous paierez une amende

LEON 51Le caf-tabacLa petite Helene est entre avec son pre dans un bureau de tabac: Que dsirez-vous Monsieur? Un paquet de cigarettes, un paquet de tabac, une bote dallumettes: donnez-moi aussi deux timbres, sil vous plat.Au mur, sur des rayons, voici des botes de toutes les couleurs: cigarettes franaises, cigarettes trangres, cigares. Papa, quest-ce qui brille, l? - Des briquets, ma fille. A quoi servent-ils? Ils servent allumer les cigarettes et les pipes.Mais dj Helene a tourn les yeux vers lautre ct de la salle; elle sapproche du comptoir quune serveuse essuie avec son chiffon. Des clients boivent, debout. Des bouteilles sont ranges contre le mur: apritifs, alcools, liqueurs.Quest-ce que vous prendrez, Mademoiselle? dit la serveuse, qui sourit. Rien, merci, rpond M. Vincent, elle est encore trop petite.

LEON 52Au thtre et au cinmaMme Vincent et Mme Legrand aiment beaucoup la musique et le chant. Souvent dj, elles sont alles lOpra et lOpra-comique. La premire fois, M. Vincent les a accompagnes. On jouait FAUST. La scne tait orne de beaux dcors. Aux fauteuils dorchestre, au balcon, dans les loges, les spectateurs applaudissaient aprs chaque acte et ils criaient bis! Notre ami, lui, dormait un peu dans son fauteuil. Il se rveillait aux entractes et quand le rideau est tombe il a dit: Enfin!M. Vincent, vous aimez la comdie et mme la tragdie; vous savez par cur le nom des acteurs et des actrices. Vous avez vu de belles pices au Thtre-Franais et dans les thtres des boulevards. Vous aimez aussi les concerts. Pourquoi donc dormez-vous lOpra?Et Pierre? Et Helene? Ils aiment mieux le cinma. Leur mre les y a conduits plusieurs fois. Une ouvreuse les attendait dans le noir avec sa petite lampe lectrique et les menait leurs places. Sur lcran, ils voyaient dabord un documentaire, puis les actualits, enfin le grand film avec des vedettes, ou un dessin anim, en couleurs, Mickey ou Blanche-Neige par exemple.

LEON 53Un concert au LuxembourgCest aujourdhui jeudi. Sous les arbres du jardin du Luxembourg, autour du kiosque, les chaises, bien ranges, paraissent attendre quelque chose. La musique de la Garde rpublicaine va donner un concert. M. Vincent, Mme Vincent et leurs enfants sont venus de bonne heure pour tre aux premires places.La chaisire va et vient, son carnet de billets la main. Que de monde maintenant! De vieux messieurs et de vieilles dames surtout. Les enfants aiment mieux le thtre du guignol et le bassin o ils jouent avec leurs petits bateaux.Enfin, voici la Garde. Les musiciens en uniforme montent les marches du kiosque; les instruments: tambours et trompettes brillent au soleil. Il ny a ni violons, ni violoncelles. Le chef de musique a donn le signal Les musiciens jouent LA MARCHE HONGROISE, de Berlioz, que le public coute silencieux.

LEON 54Les animaux du Zoo (singulier: animal)Les jeunes Vincent visitent aujourdhui le Zoo de Vincennes avec visitent aujourdhui le Zoo de Vincennes avec Ccile et Jean Legrand. Helene aime la girafe, son cou long et lgant, sa marche lgre. Pierre sarrte devant les chameaux et surtout devant les lphants. Avec leur trompe, ils demandent des bananes et des oranges. Voici maintenant les fauves; ils ne sont pas dans les cages; ils sont dehors parce quil fait trs chaud. En hiver, on les ramnera dedans. Pierre regarde longtemps les lions, les tigres, les ours et les loups.Voulez-vous aller voir les singes, demande Ccile, ou les vautours, les autruches et les pingouins? Les enfants veulent tout voirLe temps passe. Avant le dpart, dit Ccile nous ferons une visite aux phoques qui nagent l-bas dans le bassin. Ensuite nous irons voir les serpents et les oiseaux de toutes les couleurs.

LEON 55Pierre crit une lettre ses grands-parentsMonsieur et Madame Thomas Vincent, rue Sainte-Catherine, Montral(Canada)Paris, le 28 aot.Mon cher grand-papa, ma chre grand-maman,Nous sommes Paris depuis un mois. Comme le temps a pass vite! Nous habitons dans un quartier trs ancien. Notre appartement donne sur la Seine; du salon, on voit le Louvre, la Cit et les tours de Notre-Dame.Dj nous sommes alls au march plusieurs fois, avec maman. Ctait bien amusant. Nous avons fait aussi de belles promenades. Papa nous a conduits au sommet de la tour Eiffel do lon voit tout Paris. Et je suis all une fois au Thtre-Franais: on jouait une comdie de Molire.Il y a beaucoup dautos Paris, mais cette ville est moins moderne que Montral. Les rues paraissent troites. Mais les quais de la Seine et lavenue des Champs-Elyses sont trs beaux. Et puis jaime cette ville, o beaucoup de grands hommes sont ns, ont vcu et sont morts.Nous allons quitter Paris pour Biarritz o nous passerons deux semaines. Ensuite, nous irons en Champagne chez nos amis Legrand.Cher grand-papa, chre grand-maman, je suis heureux de visiter la France, mais je noublie pas notre cher Canada, et je pense souvent vous. Je vous embrasse de tout cur.Votre petit-fils,PierreP.S. Helene veut aussi crire quelque chose!Jenvoie un gros baiser Papy et Mamy Helene.

LEON 56A Biarritz. La plageM. Vincent sort de leau. Des gouttes brillent sur sa poitrine et sur ses jambes. Il se couche sur le sable prs de Mme Vincent qui fait scher son dos au soleil. Mes enfants, dit-il Pierre et Helene, ds que vous aurez pris votre bain, nous irons djeuner: jai faim. Mais Helene fait des pts avec son seau et sa pelle. Je dois en faire encore dix, rpond-elle; quand jaurai fini, jirai me baigner. Pierre, lui, joue au ballon avec des camarades. Alors M. Vincent se lve, il prend les enfants par la main et les conduit jusqu la mer. Helene porte un maillot rouge, Pierre a un slip noir. Lui, il sait nager.Ne va pas trop loin, dit son pre. Attention aux vagues. Lorsque tu auras fait cinquante mtres, reviens.Et M. Vincent attend. Il regarde la plage. A droite, on voit un phare; gauche, des villas blanches sur des collines vertes; au fond, trs loin, la ligne bleue des Pyrnes.A travers la foule des baigneurs et des tentes les Vincent reviennent lhtel. Quand ils auront pass deux semaines au bord de locan, ils feront un petit voyage dans la montagne.

LEON 57Dans les PyrnesCe matin, M. Vincent et sa famille ont pris le car qui les a emports travers le pays basque, jusquaux Pyrnes Les touristes ont mis pied terre et ils admirent le paysage. Allons plus loin, dit M. Vincent. Lorsque nous serons arrivs l-bas, au bout de ce sentier, nous verrons le lac de Gaube. Sa femme et ses enfants le suivent. Voici le lac bleu, entour de hautes montagnes et de glaciers. Comme lair est pur et calme! On entend les clochettes des vaches que lon voit l-haut, au-del des forts.Dans trois mois, quand la neige aura couvert les sommets et les valles, quand les torrents se seront tus, le paysage sera beau et triste; mais personne ne viendra ladmirer. L, on ne fait pas de ski: ce nest pas une station de sports dhiver. Allons, il faut redescendrePrs de la cascade du pont dEspagne, le car attend les touristes. Ds quils seront revenus, il les emmnera, sur la route borde de prcipices, vers la plaine, vers la clbre ville de Lourdes.

LEON 58A la campagne. La chasse et la pcheAvant de rentrer Paris, les Vincent ont pass huit jours la campagne, prs de Reims, dans une maison de M. Legrand. Ctait au mois de Septembre. M. Vincent tait all Reims ou il avait achet un bon fusil. Un matin, trs tt, les deux chasseurs sont partis, le fusil sur lpaule, les cartouches la ceinture. Pierre et Jean portaient les gibecires que M. Legrand leur avait prtes. Dick, le chien de chasse, courait devant eux. Ils ont march toute la matine travers champs. M. Legrand et M. Vincent ont tu beaucoup de perdreaux, de lapins et de livres, car ils tirent bien. Vers midi, ils sont rentrs la maison et les jeunes garons ont vid leur sac, plein de gibier.Une autre fois, M. Legrand a emmen son ami la pche. Ils sont alls en auto au bord dune petite rivire, sous les arbres. Ils y ont jet leurs lignes. Le soir quand ils sont revenus, ils avaient pch des goujons, et un beau brochet : Mme Legrand a mis le brochet au four et, pour les enfants, elle a fait une friture avec les goujons.

LEON 59La moisson et les vendangesM. Legrand a une grande ferme avec des champs et des vignes. La rcolte a t belle cette anne; mais lorsque les Vincent sont arrivs en Champagne, dj les moissonneurs avaient fini leur travail. Ils avaient fauch le bl et ils avaient mis dans les granges les gerbes dores.Mais nos amis ont assist aux vendanges. Et ctait bien amusant. Laprs-midi, quand on avait djeun, on allait avec les vendangeurs dans les vignes. On cueillait gaiement les grappes blanches et noires. On suivait le chariot plein de raisin jusquau pressoir. On buvait un peu de vin doux. On visitait les caves pleines de gros tonneaux, et o les bouteilles de Champagne vieillissaient lentement.

LEON 60En Champagne. Les animaux de la fermeDans la ferme de M. Legrand, Helene est alle dire bonjour aux animaux. Les moutons, ntaient pas rentrs du pturage. Mais dans les tables, elle a vu des bufs, des vaches et des veaux et aussi de gros porcs. Dans la cour, un coq se promenait firement, au milieu des poules et des poussins. Des canards nageaient dans la mare. Des dindons et des oies allaient et venaient lentement. Sur le toit, les pigeons dormaient, la tte sous laile. Dans une cabane, les lapins montraient leur nez; Helene leur a donn des feuilles de choux. Pierre, lui, tait all dj vers le hangar des machines agricoles, il avait visit lcurie et labreuvoir o un ne aux longues oreilles et deux chevaux taient en train de boire; un joli poulain courait autour de sa mre, une jument grise.Et pendant ce temps, Polka, le gros chien de garde, tirait sur sa chane et aboyait pour appeler les enfants, avec qui il vouait jouer. LEON 61Un mariage la campagneHier, la fille du fermier, Madeleine Lefvre a pous un riche paysan, Jules Lambert. M. Legrand, qui est le maire du village, a mis son charpe tricolore pour le mariage civil. Parlant aux fiancs, il a dit: Monsieur Jules Lambert, voulez-vous prendre pour pouse Mademoiselle Madeleine Lefvre? Oui ! Mademoiselle Madeleine Lefvre, voulez-vous prendre pour poux M. Jules Lambert? Oui ! Au nom de la loi, vous tes unis par le mariage. Et M. le maire a fait un petit discours.Puis, on est all lglise du village pour le mariage religieux. Les deux poux ont entendu la religieux. Les deux poux ont entendu la messe. M. le cur, labb Dupr, a fait aussi un petit discours. Enfin, vers midi, on est revenu la ferme. On marchait pied, derrire deux musiciens qui jouaient de villes danses : en tte venait la marie, donnant le bras son mari; puis M. Lefvre donnant le bras la belle-mre de sa fille, ensuite le pre de Jules Lambert avec Mme Lefvre, les garons dhonneur avec les demoiselles dhonneur. Les autres invits suivaient en chantant. On est entr dans le hangar dcor de fleurs, o le banquet tait servi. On a mang beaucoup et longtemps. Puis on a dans toute la nuit. LEON 62La fte du villageLa veille de leur retour Paris, les Vincent ont assist la fte du village. Ds sept heures du matin, les pompiers sont venus rveiller M. le maire en jouant du tambour et du clairon; puis sur la place de lglise, ils ont fait lexercice avec les pompes incendie.Pendant ce temps, M. Legrand donnait le dpart de la grande course de bicyclettes: trente kilomtres!Puis M. le cur a chant la grand-messe.Laprs-midi il y a eu un concours de boules sur la place de la Mairie, et les jeunes gens ont fait une course en sacs. Helene et Pierre riaient aux larmes. Sautant, tombant, les coureurs, dans leurs sacs, ressemblaient aux guignols du Luxembourg. Pendant ce temps, dautres jeunes gens montaient au mt de cocagne pour dcrocher des jambons des bouteilles de vin et des saucisses. Et les enfants tournaient sur les chevaux de bois ou montaient dans les balanoires. Le soir, M. Legrand a donn un beau feu dartifice. Et les gens du village criaient oh! et ah! en voyant les fuses rouges ou bleues ou en entendant les bombes. LEON 63Les sportsLes Vincent sont revenus Paris. Les Vacances vont bientt finir. Mais la saison des sports a commenc: Pierre aime les spectacles sportifs, son pre aussi. Si M. Vincent avait le temps, il irait avec son fils, tous les samedis et tous les dimanches, sur les terrains de sport. Mais il na pas le temps Le dimanche, quand il est assis son bureau, il pose parfois son stylo et il soupire: Si jtais libre, je serais assis maintenant sur les bancs du stade de Colombes, au soleil; jassisterais au match de rugby France-Ecosse; je verrais courir les quipes en maillots noirs ou rouges. Si si Mais hlas! il faut crire cette pageEt Pierre? Il est dj parti avec Jean Legrand: ils sont alls au vlodrome du Parc des Princes ou sur un court de tennis. Et la boxe? Je naime pas les coups de poing dit M Vincent. Mais, Pierre, lui aimerait bien la boxe. LEON 64Un accident. LHpitalLa semaine dernire, Hlne revenait du march avec sa mre, quand un gros chien, courant sur le trottoir, la jete terre. Mme Vincent a eu peur, car la petite avait une plaie rouge au genou droit. Cest dans une pharmacie que Mme Vincent a dabord conduit sa fille. Le pharmacien lui a fait un pansement, puis Mme Vincent a ramen Helene la maison. Pendant la nuit la fillette a mal dormi. Elle avait de la fivre. Le thermomtre est mont 39 degrs. Le lendemain, un mdecin, le docteur Meunier est venu. Il a examin Helene: Je ne vois pas de fracture, a-t-il dit M. Vincent, mais il faut radiographier la jambe. Conduisez votre fille lHtel-Dieu. Cest l quon fera la radio. Je ne fais pas dordonnance; je ne donne aucun mdicament pour aujourdhui. A lhpital, Helene a vu de grandes salles pleines de malades, dinfirmires qui les soignent et de chirurgiens en blouses blanches. Enfin on la mene dans la salle de radio, on la couche sur un petit lit, sous une grosse machine. Maintenant, le docteur Meunier est content: la radio ne montre aucune fracture et Helene recommence sauter et courir. Elle est gurie.

LEON 65La fin des vacancesA Buenos Aires, dans le pays des Sanchez, les classes recommencent au mois davril. Mais en France, cest le mois dOctobre qui ouvre lanne scolaire. Les petits Vincent vont suivre les classes des coles franaises. Helene va entrer au cours Pasteur, ou elle tudiera la grammaire franaise. Elle fera des dictes; elle conjuguera des verbes, et encore des verbes comme vous, mes chers amis ! Son frre, lui, entrera en premire au lyce Saint-Louis. Cest ce lyce que M. Vincent a choisi: il nest pas trop loin de la maison et Jean Legrand y fait aussi ses tudes. Pierre y tudiera la littrature franaise, lallemand, lespagnol, les mathmatiques, la physique, la chimie, lhistoire, la gographie. Il prparera un examen : le baccalaurat; il aura beaucoup de professeurs. M. Vincent va partir pour la province, o il fera un grand voyage. Alors Mme Vincent sinscrira une cole de franais pour les trangers, o elle entendra des confrences sur la langue, la littrature et les arts.