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Jacques André Petites leçons de typographie Version 1990 — PDF du 3 novembre 2012 http://jacques-andre.fr/faqtypo/lessons.pdf YZ a Éditions du jobet

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Lessons typographiques

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  • Jacques Andr

    Petites leonsde typographie

    Version 1990 PDF du 3 novembre 2012http://jacques-andre.fr/faqtypo/lessons.pdf

    YZa

    ditions du jobet

  • 2 Jacques Andr Petites leons de typographie

    Avertissement

    En 1990, javais fait, sous le titre de Petites leons de typographie, la compila-tion de notices qui paraissaient sous forme dun feuilleton dans Irisa Hebdoo je rappelais quelques rgles fondamentales de typographie et dont jepensais faire la base dun manuel de rdaction de textes scientifiques. Maisje me suis vite rendu compte de la diYcult, voire de la vanit, de la choseet ai donc laiss traner ce projet.

    Toutefois, ces Leons ayant t mises sur le web (souvent de faon pirate)dans un format peu accessible (fichier .dvi), on ma demand de les rdi-ter. Aprs avoir longtemps hsit, jai donc dcid den profiter pour lesrcrire, corriger, tendre. . . En attendant quelles soient disponibles, voiciune version lgrement modifie 1 de la version originale de 1990.

    Je ne puis tre tenu responsable de ltat des versions qui ont t copies surdautres sites. Seule peut tre considre comme jour la prsente versionde ce site : http://jacques-andre.fr/faqtypo/lessons.pdf 2.

    Jacques Andrversion doctobre 2003

    rvise en continu 3, la dernire fois le 3 novembre 2012

    Merci de signaler toute erreur :[email protected] avec NN= 35

    1. Principales diVrences : mise en page, plan, ajouts de quelques URL, mise jour de la bibliographie et. . . correction de fautes de frappe qui mavaient tsignales (merci aux lecteurs passs et futurs. . .). En revanche, je nai pas encoreajout de complments, ni modifi la prsentation de certaines rgles ni revu meschoix sur certains principes de faon mapprocher de lOrthotypographie de Jean-Pierre Lacroux (voir rfrence [5], page 49).

    2. Les url, les renvois aux rfrences bibliographiques et les appels de note decouleur sienne correspondent des zones cliquables.

    3. Grce aux corrections suggres par : Marwan Auger, Guillaume Becq,Patrick Bideault, Guillaume Cabanac, Yves Cinotti, Antoine Colin, Pierre Dauchy,Armelle Domenach, Matthieu Dubuget, Laurent Douchin, Gilles Esposito-Farse,Alain Foss, Ren Fritz, Fabien Galand, Xavier Gnata, Henri Jabot, Charles Levert,Claude Lenormand, Jean-Baptiste Luciani, JonathanMaurice, Olivier Miakinen,Genevive Naud, Marc-Andr Oberholzer, Serge Paccalin, Patrick Percot,Olivier Prs, Normand Perron, ric Picheral, Jean-Baptiste Rouquier,Filippo Rusconi, Arnaud Schmittbuhl, Gerhardt Stenger, Michel Taton etPatrice Trton que je tiens remercier ici.

  • Introduction 3

    1 Pourquoi ces leons ?

    Premier exercice. Pour commencer, voici un extrait dun article ima-ginaire (le fond na aucun sens) qui prsente quelques erreurs de ty-pographie ou plutt des fautes dusage 4. Combien en trouvez-vous ?

    2.3.1. La Transformation Rapide de Bases deDonnes Avances.A la fin de sa trs clbre publication sur les BDAs, J.M.

    PENDIBIDU [PEN82, pp. 251253] signale que lemploidun ZEN (Zero Ending Node) permet de "transformer"les noeuds n 1 n avec des valuations paresseuses: la 1IEREdisparatet estremplace parla 2nde quiest rem-placepar la3ime, etc...Ceci impliquedunepart, que laracine et/ou son premier descendant soit full, et dautrepart que les feuilles, ou leurs prdcesseurs soient detype fib., fab., ou fob.. On a appliqu ceci au vieux con-cept TH du Professeur Pendibidu dans divers cas, e.g. aupoids des publications de la DANI ; les gains sont: i) Poids : -17. 89 Frs pour 100 Kgrs (Approximative-ment).

    ii) Dbits : 2 terabit pour 3 Ampre vs 3 pour 2 avant,ce qui est trs bon .Nous utilisons dsormais...

    Figure 1 Un texte mal compos

    4. Il ny a pas de rgles oYcielles de typographie franaise (contrairement lorthographe) mais plutt des recommandations, marches, etc. (voir bibliogra-phie en section 8). Mais, mme si celles-ci diVrent dun auteur lautre, elles sontcependant assez proches les unes des autres pour quon puisse dire quil y a unconsensus !

  • 4 Jacques Andr Petites leons de typographie

    Figure 2 Le texte de la figure 1, annot par un correcteur

    Si vous aviez envoy cet article tel quel une revue scientifique en-core munie dun secrtariat de rdaction (par exemple TSI : Tech-nique et Science Informatiques), vous auriez reu une preuve res-semblant celle de la figure 2 et on vous aurait demand de revoirvotre copie.

    Nous ne donnerons pas ici la correction dtaille de cet exercice,ce serait trop long. . . Mais nous reprendrons certaines de ses fautesdans la suite de ce fascicule 5 et nous donnons en figure 3 unemeilleure faon de rdiger ce petit texte. Voici cependant quelquesfautes classiques prsentes dans la figure 1 :

    Titre :on ne commence en gnral pas un titre par un article ; on ne met pas de majuscules tous les mots dun titre ; on ne met pas de point la fin dun titre.

    Ligne 1 : les majuscules doivent tre accentues (voir section 3.2) ; pas de pluriel aux abrviations (voir section 2.3) ; on ne coupe pas entre un prnom et un nom (voir section 5.1.3).

    Ligne 2 : les noms propres ne se mettent pas tout en majuscules ; labrviation de pages est p. (voir section 2.3).

    5. La mention (voir fig. 1, ligne 5) renvoie lerreur, la forme corrige se trou-vant en figure 3.

  • Introduction 5

    2.3.1. Transformation rapide de bases de donnesavances la fin de sa trs clbre publication sur les bda,

    J.-M. Pendibidu [PEN82, p. 251-253] signale que lemploidun zen (Zero Ending Node) permet de transformer les nuds nos 1 n avec des valuations paresseuses : lapremire disparat et est remplace par la seconde quiest remplace par la troisime, etc. Ceci implique, dunepart, que la racine ou son premier descendant soit fullet, dautre part, que les feuilles ou leurs prdcesseurssoient de typefib., fab. ou fob.Ona appliqu ceci au vieuxconcept THdu professeur Pendibidu dans divers cas, no-tamment au poids des publications de la Dani ; les gainssont : poids : 17,89 F pour 100 kg (approximativement), dbits : 2 terabits pour 3 ampres contre 3 pour 2 avant,ce qui est trs bon.Nous utilisons dsormais. . .

    Figure 3 Le mme texte quen figure 1, revu en tenant compte descorrections de la figure 2

    Ligne 3 : on met en italique les mots en langue trangre ainsi que les pa-renthses les entourant (voir section 4.6) ; les guillemets franais sont les doubles chevrons . . . (voir ensection 2.2).

    Ligne 4 :noeud scrit nud ; labrviation de numro scrit avec un o suprieur (nO ) et nonavec le symbole degr (n) et ici prend un S pour le pluriel ; il vaut mieux utiliser de litalique que du gras pour souligner .

    Ligne 5 : ce deux-points devrait tre la ligne prcdente ; les abrviations de premire et troisime sont 1RE et 3E (voir sec-tion 2.3) ; mais elles seraient mieux ici en toutes lettres ; quant se-conde , ici il faut crire deuxime .

    etc.

    priori 6, on a envie de dire quil ne sagit que de cheveux coups enquatre (surtout avec une telle accumulation). Pourtant, en regardantla version revue (figure 3), on voit que le texte est plus lisible, plus

    6. Jemploie lcriture moderne de cette expression. Voir note 19 page 25

  • 6 Jacques Andr Petites leons de typographie

    prcis, etc. Et comme a ne cote rien du tout de respecter ces rgles,autant les connatre et les appliquer.

    Mais pourquoi toutes ces fautes ? Il se trouve que, de plus en plus,les chercheurs saisissent leurs articles ou rapports eux-mmes. Or,ils ont rarement reu une formation de secrtariat et ignorent doncsouvent les rgles usuelles de dactylographie et de typographie. Parailleurs, alors quautrefois (disons il ny a que quelques annes) ldi-tion scientifique passait par les mains de professionnels tant pourle fond (comits de rdaction des revues, comits scientifiques descongrs, etc.) que pour la forme (secrtariats de rdaction), aujour-dhui nimporte qui peut mettre nimporte quoi sur le web. Do desdocuments (papier ou sur cran) apparemment bien prsents maisquil faut, en fait, corriger profondment avant de les diVuser : titredexemple, il y avait, dans le rapport dactivit de lIrisa pour 1989,une moyenne de six fautes par page. Quant aux mmoires de mas-ter voire de thse. . . Alors, autant que les auteurs possdent quelqueslments de typographie 7.

    Lobjet de ces quelques leons est donc dinciter mes collgues 8 mieux saisir les textes de leurs publications en vue dune plus grandequalit de celles-ci.

    Tout ce qui suit est indpendant de tout formateur 9 et ne concernejamais des problmes plus esthtiques (choix de polices, mise enpage, etc. ; voir bibliographie page 48). Enfin, tout ceci est valableaussi bien pour les crans que pour le papier.

    7. Ou plutt dorthotypographie qui est en quelque sorte le bon usage des signestypographique et qui, ct des aspects fontes, mises en page, etc., fait aussi partieintgrante de la typographie.

    8. Comme ce sont essentiellement des informaticiens ou des automaticiens,cest dans leurs disciplines que jai pris mes exemples.

    9. Mme si je pense que LATEX, utilis ici, est encore le plus adapt une saisiede textes scientifiques tant pour papier que sur le web, il marrivera de citer aussiMSWord.

  • Et si lon crivait en bon franais ? 7

    2 Et si lon crivait enbon franais ?

    Les chercheurs sont de plus en plus appels crire en anglais leursarticles, rapports, etc. Il convient alors de respecter les usages anglo-amricains (voir la bibliographie la page 48).

    Mais il y a aussi de nombreux cas o on peut, voire o on doit,crire en franais. Alors, autant crire un franais correct. Sil y a des rgles , ce nest en gnral pas pour embter lemondemais bien aucontraire pour des raisons de comprhension, de facilit de lecture,etc. crire en franais veut dire respecter lorthographe et la grammaire franaises, mais aussi utiliser les signes typographiques franais, les bonnesabrviations franaises, etc.

    Le premier point ne relve pas de ces petites leons de typographie.Mais je voudrais faire une double remarque sur les correcteurs dor-thographe que lon trouve maintenant un peu partout : correcteurintgr de MSWord, Ispell (francis), etc.

    1. Utiliser au maximum ces outils, car on est toujours la mercidune faute de frappe.

    2. Le faire en tant bien conscient de leurs limites : ils corrigent en gnral la bonne saisie dun mot (lappar-tenance un dictionnaire), trs rarement les accords, etc. ; untexte crit en MS Word peut trs bien ne montrer aucun motsoulign en rouge mais pourtant tre bourr de fautes. utiliser aumaximumdes dictionnaires personnels pour vi-ter de voir desmots techniques courants non reconnus ou malcorrigs 10 .

    10. Jai vu dans une revue scientifique la mention dun ordinateur trs rapidecar il a un cycle de base de 12 ans , MSWord ignorant les nanosecondes (ns) !

  • 8 Jacques Andr Petites leons de typographie

    2.1 Lettres franaises

    Lalphabet franais comprend aujourdhui 42 lettres (et non 26) :

    a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z

    En franais, le u accent grave napparat que dans le seul mot o ; leu trma est trs rare 11 et napparat que dans des mots anciens oudorigine trangre (capharnam, Bienvene, etc.). Le y trma estattest dans des noms propres (LHae) ou des noms communs issusde noms propres (a, un champagne). et ne sont pas de simplesligatures esthtiques ; on ne peut pas faire de remplacement syst-matique de oe par (penser nud coercitif ). Le digramme (enromain) est dans la liste car lui correspondent quelquesmots dori-gine trangre (gagropile, phil, etc.) et des noms de lieux. noter que et ne sont pas franais, mme si, dans certainsdictionnaires franais, on commence trouver les orthographes caon et maelstrm .

    Chaque lettre doit pouvoir tre utilise sous trois formes, par exemple aAa , cest--dire :

    1. En minuscules (ou bas de casse ) ; exemple : ab.2. En majuscules (ou capitales ) ; exemple : AB.3. En petites capitales. Ce sont, en gros, des minuscules ayant des

    allures de capitales. ab. Elles servent crire des sigles, lesnoms dauteurs dans les bibliographies et certains lments destructure (dialogues de thtre, articles de loi, etc.).

    Il est trs important dutiliser ces caractres accentus qui font par-tie de la culture franaise. Hlas, on ne trouve pas toujours tous cescaractres directement sur les claviers demachine crire ou dor-dinateur (on tape, par exemple, ^o pour obtenir ; quant . . .). Maistous ces caractres franais existent dans les fontes et il ny a aucuneraison (sauf ignorance ou flemme) de ne pas les utiliser.

    11. Dans les mots aigu, ambigut, contigu, etc. , le trma nest pas sur le umais sur la voyelle suivante.

  • Et si lon crivait en bon franais ? 9

    Exercice. Saisissez le pangramme suivant 12 (en minuscules puis enpetites capitales) avec votre traitement de texte prfr.

    Ds Nol o un zphyr ha me vt de glaons wrmiensje dne dexquis rtis de buf au kir la dge mr

    & ctera !Ds Nol o un zphyr ha me vt de glaons wrmiensje dne dexquis rtis de buf au kir la dge mr

    & ctera !

    Si vous ny arrivez pas, changez imprativement de systme. . .

    2.2 Quelques signes typographiques

    Un texte ne comprend pas que des lettres, des chiVres et de la ponc-tuation (voir ci-aprs chapitre 5), mais toute une panoplie de signesqui, eux aussi, peuvent tre spcifiques une langue. Voici doncquelques signes franais.

    Guillemets En franais, les guillemets sont les doubles chevrons . . . et non les (double)-quotes anglaises ". . ." ni . . . (voir fig. 1,ligne 5).

    Tirets On distingue trois signes diVrents :- pour le trait dunion et la division desmots en finde ligne pour le signe moins pour le tiret marquant les incises ou les lments delistes ; toutefois la tendance est dutiliser sa place le tiretmoyen .

    En revanche, les signes suivants sont viter :

    amricanisme ; trop gras ; remplacer par voire par (voirfig. 1, ligne 14) ;

    / cette barre oblique est (trop) souvent utilise avec le sens de ou ; dans un texte courant lui prfrer la conjonction ou

    12. Conu par Gilles Esposito-Farse. Un pangramme est une phrase ayantun sens, de longueur minimale et utilisant toutes les lettres dune languedonne. Un manuel de programmation en C rdig en anglais proposaitlexemple suivant : char * MyString = "The quick brown fox jumps overthe lazy dog" ; la version franaise montre que le traducteur na rien com-pris : char * MaChaine = "Le rapide renard brun saute par dessus lechien fainant". Si au moins il avait crit "Portez ce vieux whisky aujuge blond qui fume". . .

  • 10 Jacques Andr Petites leons de typographie

    qui ne prend quun signe de plus.En tout cas, on nutilisera jamais ou/et ni et/ou qui neveulent rien dire de plus que ou : en franais le ou nest pasexclusif (voir fig. 1, ligne 9).

    2.3 Abrviations

    Lusage a consacr un certain nombre dabrviations qui sont onne peut plus conventionnelles et il faut donc sy tenir. La majo-rit dentre elles ne portent pas de majuscule : art. pour article, vol. pour volume, etc. Elles ne prennent jamais la marque du plu-riel, mais. . . certaines abrviations existent pour le singulier et sontdiVrentes pour le pluriel (p. ex. M. pourmonsieur et MM. pourmes-sieurs). Elles sont viter dans les phrases. Voici quelques abrvia-tions utiles connatre (consulter les longues listes de tout bon codetypographique pour les autres ; voir bibliographie la page 48).

    article art.bulletin bull.tome t.page, pages p.numro nO NO [*]numros nos

    document doc.dition d.sous la direction de sld [en anglais ed.]et collaborateurs et coll. [et non et al.]note de la rdaction n.d.l.r.confer (= voir) cf. [en romain]cest--dire c.--d. [et non c.a.d ni i.e.]Monsieur M.Madame MME

    Adjectif Abrger ** Proscrirepremier 1ER, 1er 1ier, 1ierpremire 1RE, 1re 1ire, 1re, 1erepremires 1RES, 1res 1ires, 1resdeuxime 2E, 2e 2ime, 2eme, 2me, 2

    Adverbe *primo 1Osecundo 2Otertio 3Oquarto 4O

    * Avec la minuscule o suprieure o et non le signe degr .

    ** Forme basse tolrable dans les rares cas (courrier lectroniquepar exemple) o lon na pas de lettres suprieures.

  • Et si lon crivait en bon franais ? 11

    2.4 Units

    Je ne ferai pas loutrage de laisser croire que les chercheurs ne saventpas crire les units de mesure, les symboles mathmatiques, etc.Pourtant, je rappellerai juste quelques exemples : deux ampres (et non Ampre ni Ampres ), 2 A , 2,34 kg (et non, encumulant les erreurs, 2.34 Kilos ni surtout 2,34 Kgrs ), 17 F (et non 17 Frs ), etc. Voir la bibliographie la page 50.

    2.5 Coupure desmots

    La coupure (csure ou, mieux, division) des mots en fin de ligne esten gnral assure par les systmes de traitement de texte qui ontfait des progrs depuis quelques annes. Il se peut nanmoins quilslaissent parfois passer une divisionmalheureuse (voir fig. 1, ligne 11),voire errone. Cest lauteur, alors, de forcer la bonne coupure oudviter toute coupure pour le mot considr.

    En revanche, trs peu de ces systmes sont capables, aujourdhui,dviter les divisions entre les mots notamment entre les nombreset les units qui les suivent ou entre un prnom abrg et un nom(voir fig. 1, ligne 3). Il faut alors utiliser une espace 13 inscable (voiren section 5.1.3).

    Attention : lorsque lon cite un texte en langue trangre, il convientde (faire) couper les mots de la citation selon les usages de cettelangue. On crira donc, par exemple,

    . . .la reconnaissance subli-minale des mots (en anglaisword sub-liminal recognition) qui. . .

    2.6 Amricanismes

    force de lire des publications amricaines, on a tendance croireque leurs usages constituent la rgle et on finit par les copier et intro-duire divers amricanismes pour faire srieux. En voici pour lesquelsil existe pourtant une contrepartie en franais.

    13. Du temps du plomb, une espace dsignait un caractre produisant un blanc pour sparer les mots ou signes dans une ligne. On continue aujourdhui,mme avec la dmatrialisation des caractres, garder ce fminin pour les carac-tres produisant des blancs.

  • 12 Jacques Andr Petites leons de typographie

    Locutions latines : les anglophones utilisent des locutions qui, bienque dorigine latine, ne sont pas dusage franais.

    Ncrivez pas maise.g. p. ex.et alii, et al. et co-auteurs, et coll., etc.id est, i.e. cest--dire, c.--d.versus, vs contre, -

    Abrviations : les abrviations varient parfois dun pays lautre ;exemples : pages : p. en franais, pp. en anglais ; monsieur : M. en franais, Mr en anglais.

    Orthotypographie : il y a beaucoup de diVrences, par exemple la ponctuation (en anglais pas despace avant le point-virgule, ledeux-points, etc.), les guillemets (en anglais . . ., en franais . . . ), en franais, pas de majuscule initiale tous les substantifs duntitre, etc.

    On trouvera denombreuses autres diVrences.

  • Emploi des majuscules 13

    3 Emploi desmajuscules

    3.1 Abus demajuscules

    Ce qui me semble le plus frappant dans les documents scientifiquessaisis par les auteurs eux-mmes, cest labus de majuscules. Voicitypiquement le genre de phrase que lon trouve dans notre rapportdactivit :

    Jean TRANSEN, Matre de Confrences en Analyse desDonnes lUniversit deNancy (Bien connue de la Com-munaut Scientifique Internationale) a donn, lors duSminaire de Biologie Informatique du Mardi 23 Juin,une confrence sur les Applications de lIntelligence Ar-tificielle lemploi de la Tlvision Haute Dfinition enRobotique Avance.

    Dans cette phrase, il y a 31 majuscules. Il ne devrait y en avoir quetrois (Jean, Transen et Nancy). Si si. . . Jy reviendrai en 3.6.

    Les rgles rgissant lemploi des majuscules 14 sont pleines de casparticuliers, mais on peut classer les principales rgles comme ci-dessous. Rappelons, auparavant, que majuscules et petites capitalesdoivent porter les accents.

    3.2 Faut-il accentuer lesmajuscules ?

    Mme si on a pu apprendre ( tort) lcole primaire quon nemet pas daccent sur les majuscules, mme si certains diteurs ou

    14. En typographie, on dit capitales , les minuscules tant les bas de casse .Voir aussi note 15 ci-aprs.

  • 14 Jacques Andr Petites leons de typographie

    journaux ne le font pas systmatiquement 15, il faut se donner commergle quil ny a plus, aujourdhui, aucune raison de ne pas accen-tuer les majuscules. En revanche, on trouve de nombreuses rai-sons pour les accentuer systmatiquement. Voici, parmi beaucoupdautres, trois exemples qui montrent que les capitales accentuesaident la comprhension 16. 1) la suite dumessageMinitel suivant

    CHOUETTE NANA, 18 ANS, CHERCHEMEC, MEME AGE, . . . son auteur a reu plein de coups de fil de vieux ayant lu mme g .2) Lausanne, le Petit-Chne est une rue trs en pente ; un panneauindique lentre de cette rue DANGERMARCHE.Mais seulementle mercredi, parce que cest le jour du march. 3) Dans la photo de lacouverture de ce document, ny a-t-il pas un S de trop cette enseignedun restaurant de poisson prs de Montparnasse 17 ?

    Si votre patron de thse croit que ce nest quunemarotte personnelle,montrez-lui ceci :

    On veillera utiliser systmatiquement les capitalesaccentues, y compris la prposition . Lexique des rgles typographiques en usage lImprime-rie nationale, Paris, 2004, p. 12.

    3.3 Quelques emplois desmajuscules

    3.3.1 Phrases et parenthses

    Quelques principes : la premire lettre dune phrase prend une majuscule,

    15. Mais de faon cohrente. La raison invoque (voir [3, 7]) relve du distinguoentre majuscule (linguistique) et capitale (typographique) : dans VICTOR HUGO ily a 10 capitales dont 2 majuscules.16. Beaucoup des exemples usuels (par exemples ceux de ) voient en fait leur ambigut leve quandon crit en minuscules (car ces expressions nont en gnral aucune raison dtrecrites en majuscules) ou souvent par le contexte ; ainsi, SABLE SALE se lira sablesale sur un panneau lentre dune plagemais sabl sal sur un paquet de bis-cuits. En revanche, il est vrai quune aYche de thtre annonant la pice CLAUDESEST TUE pourra tre lue de deux faons diVrentes. . .17. La rponse est non ; en fait il manque laccent grave sur le de CONGRS :

    ici le contexte est absent car il sagissait dune succursale dun restaurant situ, lui,avenue de la Porte Maillot Paris, prs du Palais des congrs.

  • Emploi des majuscules 15

    le contenu dune incise et en particulier dune parenthse nestpas assimilable une phrase et ne commence donc pas par unemajuscule, en gnral, ce qui suit un deux-points prend une minuscule.

    Exemples :

    Mauvais : Ces transformations dpendent du type de nud (Quilsoit terminal ou pas) : Tant que. . .

    Bon : Ces transformations dpendent du type de nud (quilsoit terminal ou pas) : tant que. . .

    Notons que lhabitude, amricaine, de mettre des notes entiremententre parenthses et de les considrer comme une phrase na, engnral, pas de raison dtre en franais. Exemple :

    Mauvais : . . . et le temps dexcution est ngligeable. (On ne tientpas compte du cas o v = 0.) Si. . .

    Bon : . . . et le temps dexcution est ngligeable (on ne tient pascompte du cas o v = 0). Si. . .

    Mieux : . . . et le temps dexcution est ngligeable ; on ne tienttoutefois pas compte du cas o v = 0. Si. . .

    3.3.2 Titres darticles, de sections, etc.

    Seule la premire lettre dun titre prend la majuscule.

    Exemple (voir aussi fig. 1, ligne 1) :

    Mauvais : Transparence de la Transmission deMessage AsynchroneBon : Transparence de la transmission de message asynchrone

    N.B. le premier titre est crit lamricaine .

    3.3.3 Listes

    On peut classer, en gros, les listes en deux classes selon quelles fontpartie dune phrase unique ou quelles sont elles-mmes composesde plusieurs phrases :

    1. les lments dune liste dans une phrase commencent parune minuscule et se terminent par une virgule (ou un

  • 16 Jacques Andr Petites leons de typographie

    point-virgule), sauf le dernier lment qui, sil termine laphrase, prend un point ;

    2. les lments dune liste forme de plusieurs phrases se com-portent comme des alinas (majuscule en dbut, point la fin).

    Outre lnonc de cette rgle qui rentre dans le cas 1 (on remarqueraque le point qui suit les chiVres nimpose alors pas une majuscule),voici deux autres exemples :

    Les mthodes de dverminage sont bases sur la rcolte dvnements ; la sauvegarde de ltat du programme intervalles rguliers ; lintgration des tches au programme ;

    mais on aurait une autre classification en se plaant du point de vue utili-sateur.

    Deux types dvnements sont considrer. Les vnements prdfinis. La trace en est gnre par le noyau. Les vnements utilisateur. Lheure, par exemple, sera associe lv-nement en question.

    Une fois stocks sur fichier, ces vnements. . .

    3.3.4 Sigles

    Il faut parler davantage de tendances actuelles que de rgles fermes :

    on ne met plus toujours de points dans les sigles, il faut respecter lusage des propritaires de sigles (et notammentleur emploi de capitales accentues ou non), on ne met en majuscule que la premire lettre dun sigle lorsquilest prononable, onmet, de prfrence, en petites capitales un sigle que lon pelle, certains sigles sont parfois des logos (comme EDF au lieu de df).

    Exemples : Irisa, Ifsic, Sncf, EDF, Cee, Afcet, Greco, Sorep, etc.

    3.4 Rle smantique desmajuscules

    Les rgles donnes jusquici concernaient la position des mots etquelques conventions dabrviation. Une des causes de labus demajuscules est de croire quelles peuvent avoir divers rles tels quelemphase ou la distinction. En fait, ces rles sont jous par dautresmoyens typographiques (comme litalique).

  • Emploi des majuscules 17

    Voici le principe de base : la majuscule initiale peut indiquer un nom propre, un nom commun valeur de nom propre, une certaine dfrence (dans les formules de politesse).

    3.4.1 Noms propres

    Les lettres initiales des noms propres prennent la majuscule.

    Mais seule linitiale la prend. On crira donc J.-M. Pendibidu , ou Jean-Marie Pendibidu , mais pas J.M. PENDIBIDU (voir fig. 1,ligne 4). Dans les en-ttes darticles et dans les rfrences biblio-graphiques, on crit de prfrence les noms dauteurs en petitescapitales, par exemple Donald Knuth .

    Par nom propre, on entend aussi bien les pseudonymes ( Raphal leTatou ) que les noms gographiques ( la Picardie septentrionale ),les noms de marque non banaliss ( Bull vend des klaxons Renaultpour ses jeeps ), etc.

    Larticle qui fait, ventuellement, partie dun nom prend aussi lamajuscule : les uvres de La Fontaine .

    3.4.2 Noms communs valeur de nom propre

    On distingue trois cas :1. Un nom commun qui marque un caractre unique (par

    exemple la Bibliothque nationale est unique) devient unnom propre. Il prend une majuscule. Lorsquun adjectif qua-lifie ce nom, il prend une majuscule sil est avant ce nom ( leNouveauMonde )mais uneminuscule sil est aprs ( lEmpireromain ).

    2. Si cette unicit est exprime par un nom propre, seul celui-ci prend une majuscule (tout le reste est en minuscules) : labibliothque dAlexandrie, la bibliothque Mazarine .

    3. Certains noms communs peuvent devenir des noms propres,notamment les noms de vhicules ou duvres (ces deux typesde noms sont alors en italique), par exemple La Belle Poule,Lesmains sales (dans ce dernier cas, seule la premire lettre delarticle prend lamajuscule), les noms de fte ( leMardi gras ),les noms de partis ou dassembles lorsquils suivent le libellexact ( le Parti communiste franais ), etc.

  • 18 Jacques Andr Petites leons de typographie

    Tous les manuels de typographie donnent de nombreuses listes decas. Mais, ce qui est sans doute beaucoup plus important souligner,cest o on ne met pas de majuscule ! Voir ci-dessous 3.5.

    3.4.3 Majuscule de courtoisie ou de dfrence

    Dans les formules de politesse, on met une majuscule.

    Exemple : Croyez, Cher Monsieur, en lexpression. . .

    3.5 Corollaire

    On ne met pas de majuscules aux cas qui ne relvent pas des prc-dents. En particulier : les organismes, dtat ou non, qui ne sont pas uniques neprennent pas de majuscule : luniversit de Rennes, lacadmie dePoitiers, le conseil municipal de Rez, lobservatoire de Meudon, lamairie de Paris, etc. ; toutefois, lorsque lon parle dun organisme entant quentit lgale ou institutionnelle, on a tendance mettre unemajuscule : . . . lUniversit de Rennes-2 a dcid. . . ; les noms de jour et de mois ne prennent pas de majuscule :mardi 25 janvier ; les titres ou qualits scrivent avec une minuscule : le pr-sident de la Rpublique, le pape, layatollah Khomeini, le profes-seur Dupond, le recteur Durand, le gnral Avendre, le ministre delducation nationale, etc. 18.

    3.6 Retour sur le premier exemple

    Reprenons lexemple donn au dbut de ce chapitre (section 3.1).

    Jean TRANSEN Oui Jean, mais seule la capitale initiale suYt Transen : les autres ne servent qu alourdir.

    Matre de Confrences Non : pas de majuscules aux titres. Les ma-juscules distinguent mais n honorifient pas.

    Analyse des Donnes Non. la rigueur, on pourrait tolrer Analysedes donnes si lon veut vraiment distinguer cette disci-pline, en faire un concept. Il est toutefois coutume dcrire en

    18. Regardez bien comment Le Monde parle de tout ce beau monde. Contraire-ment ce que lon croit, la presse, mme rgionale, utilise en gnral trs bien latypographie franaise.

  • Emploi des majuscules 19

    minuscules des disciplines plus anciennes comme la mca-nique quantique ou lhistoire de lart . La nouveaut justifie-t-elle vraiment une majuscule ?

    Universit de Nancy Pas de majuscule universit , organismenon unique ; bien sr Nancy .

    Bien Pas de majuscule en dbut de parenthse.Communaut Scientifique Internationale Alors l, vraiment au-

    cune justification possible pour ces majuscules.Sminaire de Biologie Informatique Non : sminaire de biologie

    informatique , ou la rigueur Biologie informatique commepour Analyse des donnes .

    Mardi 23 Juin Pas de majuscules aux dates : mardi 23 juin .Applications Si on cite le titre de la confrence, alors ce titre com-

    mence par une majuscule mais se met en italique (nomduvre) ou entre guillemets, sinon on ne met pas de A ma-juscule.

    Intelligence Artificielle Non : intelligence artificielle , la rigueur Intelligence artificielle , ou bien IA si ce sigle est connu etemploy partout. Par contre, en explicitant ce sigle, on pourraitmettre des majuscules IA (Intelligence Artificielle) .

    Tlvision Haute Dfinition Comme ci-dessus : tlvision hautedfinition , la rigueur Tlvision haute dfinition et, biensr, Tvhd ou TVHD (TlVision Haute Dfinition) .

    Robotique Avance Toujours la mme faute (au moins ce texte estcohrent. . .).

    Acceptons le critre de concept pour ces disciplines nouvelles quiont besoin de prouver quelles existent. Il reste quand mme unequinzaine de majuscules superflues. Cest--dire quil y avait quandmme 15 fautes de franais dans ces 7 lignes.

    3.7 Second exemple

    Le premier octobre, un papier a t distribu dans certaines colesprimaires de Rennes. On y lit : Le Conseil dcole runit les repr-sentants de LEducation Nationale et de la Municipalit, les Institu-teurs et les parents. Bien sr, aucune majuscule ne devrait se trou-ver dans ce texte, sauf celle commenant la phrase. On pourrait to-lrer le Conseil dcole, organisme unique, beaucoup moins la Mu-nicipalit. Mais pourquoi les Instituteurs mais pas les Parents (dau-cuns nemanqueront pas de trouver une connotation dplaisante ce

  • 20 Jacques Andr Petites leons de typographie

    pminuscule) ? Quant LEducation Nationale, au moins trois fautes :de toutes faons, il faudrait crire nationale ; si vraiment on veut unemajuscule ducation, elle devrait tre accentue (ducation) ; enfinet surtout, pourquoi ce grand L ? Jai limpression que lon reporte surlarticle la distinction et lunicit quon veut aussi faire dnoter par lamajuscule de ducation.

  • Soulign, gras ou italique ? 21

    4 Soulign, gras ou italique ?

    Le soulign nexistait pas en typographie au plomb pour des raisonstechniques. Cest une invention des machines crire. En eVet, fautedy disposer de gras, ditaliques, etc., les dactylos se servirent abon-damment du soulignement. Ceci a donn un certain style de docu-ments qui influence encore le style des rapports de recherche car ona tendance copier ce que lon a vu ou que lon voit. Or, on ne peutpas remplacer le soulign indiVremment par du gras ou de litalique.

    4.1 Principes

    Avant de montrer leurs usages respectifs, quelques mots sur le modede lecture des documents. En gros, on peut considrer quil y a deuxtypes de documents : ceux quon lit linairement (par exemple un ro-man, un article, un rapport de recherche, etc.) et ceux que lon ne litpas du dbut la fin, mais que lon consulte plutt (annuaires, cata-logues, mais aussi manuels de rfrence, inventaires, etc.). Les pre-miers doivent avoir une typographie grise (lil na pas tre attirimmdiatement dans une page par tel ou tel mot ou marqueur) ; auxseconds doit correspondre une typographie faite daccidents (per-mettant lil de reprer trs vite ce quil cherche). Cette classifica-tion nest, bien sr, pas trs nette et certains ouvrages peuvent releverdes deuxmodes. Cest notamment le cas douvrages denseignement.

  • 22 Jacques Andr Petites leons de typographie

    En rsum, avant dy revenir en dtail :

    On nutilise le gras que pour les titres de chapitre, section, etc. et,dans les manuels de rfrence ou les catalogues, pour marquer lespoints dentre.

    Litalique sert marquer les diVrences : mots trangers, emphase,citations et noms duvres (dont les titres des livres et revues dansles rfrences bibliographiques).

    Le soulign na, en gnral, aucune raison dtre utilis.

    Le romain, le gras, litalique et le soulign ont des spcificits diV-rentes : Le romain (les caractres droits courants, comme ceux-ci) est lecaractre normal dcriture. Sa lisibilit est en gnral bonne. Litalique est un caractre oblique (mais son dessin est souventdiVrent du caractre romain correspondant : fa nest pas obtenuen penchant fa ). Son oblicit fait que, lorsquon lit une phrase enromain dans laquelle il y a un mot en italique, on remarque quily a une diVrence (donc une connotation sous-jacente). Par contre,lorsque lon regarde la page (par exemple celle-ci), on ne voit pas sily a de litalique ou pas. On utilisera donc litalique pour marquer desdiVrences sans pour autant attirer lil.Litalique est rput moins lisible que le romain : on a plus demal lire un paragraphe entier en italique quen romain, aussinutilise-t-on litalique que pour quelquesmots seulement. Abuser delitalique reviendrait perdre son ct mise en vedette . La graisse dun caractre est la force de son trait, son paisseur.Un caractre romain ou italique peut tre plus ou moins graiss. Onappelle souvent gras une variante graisse du romain. Cette graisserend le caractre plus visible et accroche lil ; mettez un seul mot engras dans un paragraphe entirement crit en romain et regardez ceparagraphe (celui-ci par exemple) : vous tes immdiatement attirpar ce mot gras. On utilisera donc le gras pour attirer lil, notam-ment pour indiquer la structuration dun texte (titres de chapitres, desection, sous-section, etc.) ou pourmarquer des points dentre dansun catalogue, des dfinitions dans un ouvrage consulter plus qulire en continu, etc.Plus les caractres sont gras, moins ils sont lisibles. On nutiliseradonc les extra-gras quen publicit.

  • Soulign, gras ou italique ? 23

    Le soulign attire lil, comme le gras,mais bien plus. Par ailleurs,du fait que les barres du soulignement coupent souvent les jambages,les caractres sont encore plus diYciles lire. Il est finalement trsrare que lemploi du soulign puisse trouver quelque justification.On recommande donc de ne jamais lutiliser. Dautant quon prendlhabitude sur leweb dindiquer ainsi les liens activables.

    Dsormais, la couleur est accessible bas prix (sur crans, mais aussisur papier). Do la tendance en abuser commeon a pu abuser, il y aquelques annes, des fontes varies que lon dcouvrait. priori, jaienvie de dire utilisez la couleur comme le gras et vitez les textesen bleu qui laissent croire quil sagit dURL.

    4.2 Titres de chapitre, section, etc.

    Le choix des caractres (style, graisse, taille) pour les titres relve dela mise en page qui nest en gnral bien faite que par des profes-sionnels (voir les quelques ouvrages cits la page 51). Toutefois, lesusages suivants doivent au moins tre appliqus : Onmet en gnral les titres en gras. La taille des caractres est dautant plus grande que le titre est un niveau plus haut (par exemple un titre de chapitre en corps 18, untitre de section en corps 14, un titre de sous-section en corps 12, letexte courant en corps 11, etc.). Cette graduation doit tre suYsamment sensible pour que,mmeen labsence de numrotation, on reconnaisse la structure du docu-ment, mais pas trop forte pour ne pas troubler la lecture (pas de titrede section en corps 18 avec un texte en corps 10, par exemple). Sauf cas trs spciaux, les niveaux de titres ne doivent pas dpas-ser trois ou quatre. Dans ce cas, on peut alors utiliser, pour les titresles plus bas dans la hirarchie, de litalique puis du romain dans lecorps courant. Il est compltement inutile de souligner le gras (voir fig. 1,ligne 17) : trop cest trop. Aussi important que lemploi du gras est le volume des espacesavant et aprs un titre ; mais cest l un autre problme. . .

  • 24 Jacques Andr Petites leons de typographie

    4.3 Points dentre, dfinitions

    Dans un document style catalogue, manuel de rfrence, etc., lem-ploi du gras est souvent recommandable pour accrocher lil.

    Exemple :Les rfrences bibliographiques nont pas toutes la mme typographie.Celle-ci varie en eVet selon la nature de ce que lon cite :Livre : on met en italique le titre du livre. Le reste, en romain, comprendobligatoirement le nom dauteur, le nom de lditeur, le lieu de ldition etla date de parution.Article : on met en romain le nom de lauteur ; on met en romain et entreguillemets le titre de larticle ; onmet en italique le titre de la revue. Le reste,volume, numro, pages, etc. est en romain.Thse : comme un livre, en remplaant le nom dditeur par le nom deluniversit.etc.

    Les dfinitions peuvent se mettre en italique ou en gras. Dans le pre-mier cas, elles seront plus discrtes et couleront mieux dans le texte.Dans le second cas, elles seront plus facilement reprables (surtout siun index la fin renvoie la page o se trouvent les dfinitions), maiselles attireront lil et rompront donc la lecture linaire. Exemple :Le systme est organis autour de couches : la premire couche, autourdu matriel, constitue ce quon appelle le noyau du systme. Cest lui quiralise les changes avec les priphriques et qui gre les tches (y comprisla mmoire).Le systme est organis autour de couches : la premire couche, autour dumatriel, constitue ce quon appelle le noyau du systme. Cest lui qui ra-lise les changes avec les priphriques et qui gre les tches (y comprisla mmoire).

    4.4 Termes informatiques

    Cest le rapport Algol 60 qui a lanc lhabitude de mettre en gras lesmots-cls dans les programmes, alors que litalique aurait t beau-coupmieux. Lhabitude est prise, trop tard ! Je recommande toutefoisde ne pas abuser des caractres gras pour les commandes, pour lesinstructions, etc. Comparez les deux formulations suivantes :Cette fonction est plus diYcile mettre en uvre. Nous crons deux typesdattributs contact_haut et contact_bas pour raliser cette fonction po-ser_sur. Comme nos primitives sont limites au cube, la sphre et aucylindre, poser_sur a en fait trois possibilits. . .

  • Soulign, gras ou italique ? 25

    Cette fonction est plus diYcile mettre en uvre. Nous crons deux typesdattributs contact_haut et contact_bas pour raliser cette fonction po-ser_sur. Comme nos primitives sont limites au cube, la sphre et aucylindre, poser_sur a en fait trois possibilits. . .

    4.5 Emphase

    Lemphase, les mots que lon veut mettre en vidence, les dfini-tions, en unmot ce que lon veut souligner (sans souligner au senspropre) se met en italique.

    Pour faire avancer la simulation, il faut que puisse dterminer que dansces conditions aucun message ne sera mis avant linstant +5.Pour pouvoir librer de la place en mmoire, on utilise la notion de tempsvirtuel global : un instant donn. . .

    Les lecteurs sont donc invits voter oui lors du prochain scrutin.

    Souvent ce que lon met ainsi en italique peut tre mis entreguillemets, mais litalique est alors remplac par du romain car ledouble emploi emphatique de litalique et des guillemets est engnral redondant et donc superflu.

    4.6 Mots trangers

    Onmet en italique les mots trangers (sans ajouter de guillemetsqui seraient redondants). Exemples :

    Le projet a jou un rle primordial dans la seconde International Confer-ence on Supercomputing qui sest tenue Saint-Malo en juin.

    Le systme Mentoniezh (du breton ment, mesure, et oniezh, science de,cest--dire gomtrie). . .

    Pour notre circuit, lautocadencement (self-timing) se rvle bienadapt. . .

    Jean Transen collabore avec le VLSI Research Group de luniversitdOxford.

    On met en italique certaines expressions dorigine trangre, parexemple a capella, de facto, for ever, honoris causa, ipso facto, manumilitari, sine die, up-to-date, etc. Par contre, on laisse en romain certaines expressions doriginetrangre lorsquelles sont passes dans les usages. La limite avec laclasse prcdente est sujette discussions. . . Exemples : priori 19, adhoc, andante, curriculum vit, ex quo, fair play, mea culpa, sketch,statu quo, vice versa, etc. ( etc. fait bien sr partie de la liste). Il fautregarder les codes typographiques pour ces diverses listes.

    19. Et mme avec un accent grave : voir .

  • 26 Jacques Andr Petites leons de typographie

    On met en italique certains mots latins (parfois abrgs) uti-liss dans les rfrences bibliographiques (davantage en scienceshumaines quen informatique) : passim, op. cit., infra, ibidem, etc.

    4.7 Citations

    Pour citer un auteur, il est dusage de distinguer son texte du vtre ;ceci se fait par divers moyens typographiques tels que lemploi deguillemets, la mise en italique ou un changement de caractres, voireune mise en page diVrente. Lorsque la citation est courte ou lors-quelle ncessite une mise en page spciale (par exemple une lettreavec son en-tte, la date, le destinataire, etc.), on utilise souvent lita-lique (sans guillemets). On emploie aussi litalique pour marquerquil sagit de dictons, devises, etc. Exemples :

    Jean-Marie Pendibidu la bien dit : Le cot du matriel dcrot rapidementtandis que le cot de dveloppement du logiciel ne cesse de crotre. Donc, . . .

    Puisque tant va la cruche leau quelle se casse, je propose que nous nousarrtions. . .

    Toutefois, si lon a besoin de citer de litalique et du romain, commeici, les guillemets sont alors utiles.

    Dans les documents techniques, on a souvent besoin de citer unelettre ou un mot. Litalique est alors tout indiqu (et moins lourd queles guillemets). Comparez les trois critures suivantes :

    La lettre a a une panse, mais pas c ni n. Paris a cinq lettres.

    La lettre a a une panse, mais pas c ni n. Paris a cinq lettres.

    La lettre a a une panse, mais pas c ni n . Paris a cinq lettres.

    4.8 Noms duvres

    On met en italique les noms duvres tels que les titres dou-vrages littraires, artistiques ou scientifiques. De mme, on met enitalique les noms de bateaux et davions. Les codes typographiquesexpliquent en des dizaines de pages sil faut ou non mettre larticleventuel en italique. Le principe de base est de dire que si larticle faitpartie du nom de luvre, alors il se met aussi en italique. Exemples :

    Outre Les caractres de La Bruyre, La Jument verte de Marcel Aym et lesFables de La Fontaine sont mes livres de chevet.

    la maison de la culture, jai entendu le duo deManon, la marche de Lordu Rhin, la valse de Faust et le Concerto NO 3 en si bmol de Saint-Sans.

  • Soulign, gras ou italique ? 27

    On peut aussi y voir une copie du Guernica de Picasso et une de LAnglusdeMillet.Jai voyag sur La Belle Poule et le France puis je suis revenu en Concorde.

    4.9 Noms de livres et de journaux

    Les livres et journaux sont assimilables desuvres et semettentdonc en italique : Ni Le Monde, ni Ouest-France ne parlent du Capi-tal. . .

    Ceci est particulirement important lors de lcriture des rfrencesbibliographiques. Voir section 6.

    4.10 Variablesmathmatiques

    On crit en italique les noms des variables et des fonctions (saufles courantes, trigonomtriques, exponentielles, lim, etc., qui restenten romain). Exemple :

    La transforme h(x, y)= sincx sinc y o sincx = sin( fSx)/ fSx. . .

    4.11 Noms de fontes et de caractres

    Les noms des fontes (ou polices, caractres, etc.), qui sont desuvres, se mettent en italique et, en principe (comme pour lesvins 20), sans majuscule initiale.

    20. Les informaticiens aimant souvent le vin, voici ce qua crit ( la liste typo ,voir page 49) Jean-Denis Rondinet, correcteur typographe et nologue averti, propos des chteaux : En rsumant grossirement,a) si a se boit, des bdc : un verre de chteau-trompette ; jai achet pour 100 " dechteau-trompette ;b) sil pousse du lierre dessus, une cap : le chteau Trompette est 2 kmde chezmoi(attention, a peut tre un lieu-dit, ou une agglomration, ou unemarque, vrifier) ;vin du chteau Trompette, vin de Champagnemais du champagne et du bordeaux ;c) si cest cot en Bourse, plein de cap et de div : Chteau-Trompette entre ausecondmarch ; jai achet pour 1 000 " de Chteau-Trompette ;d) tout ce qui est dnomination commerciale fantaisiste (Domaine, Cuve. . . laliste sallonge chaque jour) est un nom propre capitalis : une gourde de chteau-trompette 1988 Domaine de la Reine-Blanche ; un verre de trompette ros Cuvedes Seigneurs rcolte tardive ;e) il y a aussi les marques qui ne sont pas des vins : un cubi de Postillon, un cartonde Kiravi, une bouteille de Veuve Cliquot ;f) pluriel : aux noms simples (des pommards, des bourgognes aligots), mais pasaux noms composs et de marque (des sainte-croix-du-mont, des Gvor. . .).

  • 28 Jacques Andr Petites leons de typographie

    Lorsque lon cite une lettre ou un autre caractre, plutt que de lemettre entre guillemets, on le met souvent en italique. Exemple :

    Jai compos ce document en fourier car jen aimarre du times trop vu, desgaramond un peu trop prcieux et de lhelvetica qui distinguemal les I desl. [les I des l ]

    4.12 Autres cas

    De nombreuses autres choses se mettent en italique, mais elles nerelvent pas trop de ce que lon peut crire lIrisa : notes de mu-sique, indications scniques dans les pices de thtre, titres dans lescomptes rendus parlementaires, etc.

    4.13 Italique etmicrotypographie

    Deux problmes lis litalique :

    4.13.1 Italique dans de litalique

    Lorsque lon est en italique (par exemple dans une citation) et quelon veut utiliser de litalique (par exemple pour indiquer quun motest tranger), alors on repasse en romain. Exemple :

    Pendibidu dit : La clause de Horn (Horn-Fog) est dclenche ds que leniveau de rcursivit dpasse 3 sur lchelle de Richter.

    Pendibidu dit : La clause de Horn (Horn-Fog) est dclenche ds que le ni-veau de rcursivit dpasse 3 sur lchelle de Richter.

    Notons que cest la raison pour laquelle il vaut mieux utiliser en LATEXla commande \emph plutt que \textit.

    4.13.2 Italique, ponctuation et parenthses

    Il est de tradition de mettre aussi en italique la ponctuation qui suitde litalique. Mais certaines nuances peuvent tre gardes, en cas decitation, en incluant ou non la ponctuation dans litalique. Exemples :

    Un LDP, en anglais PDL, est. . . < la virgule est en italique. >Qui a dit :Qui a cass le vase de Soissons ?

    Qui a dit : Clovis a cass le vase de Soissons ?

  • Soulign, gras ou italique ? 29

    Lorsque le contenu dune parenthse est entirement en italique, onmet les parenthses en italique ; sinon, aucune. Exemples :

    les guillemets droits (double quote) sont. . .< 2 parenthses italiques>les guillemets droits (en anglais double quote) sont. . .< 2 parenthsesdroites >les guillemets droits (double quote en anglais) sont. . .< 2 parenthsesdroites >

    Mais litalique, caractre oblique, peut parfois causer des chevauche-ments avec le romain. Ainsi un l peut-il chevaucher une paren-thse fermante ) , par exemple : . . .l) . Alors, il faut faire ( lamain, mais certains formateurs le font automatiquement) une cor-rection dite ditalique, cest--dire forcer une petite espace entre cesdeux caractres pour obtenir . . .l ) .

  • 30 Jacques Andr Petites leons de typographie

  • Ponctuation 31

    5 Ponctuation

    La ponctuation dans les articles taps par leurs auteurs est une grossesource derreurs typographiques (mauvais espacements), mais ausside rdaction (confusions dans lemploi des virgules, par exemple).

    5.1 Espacement et ponctuation

    La typographie nest pas lart de placer des caractres sur une feuille,mais de grer les espaces autour de ces caractres. La typographiefine dispose alors dune trs grande varit despaces. On peut avoirune bonne approximation de ceci en PAO en se limitant lemploide deux types despaces. Mais ces deux espaces constituent un mini-mum quil faut employer et bien employer.

    5.1.1 Espaces

    On considre donc disposer de deux types despaces (rappel : espaceest fminin en typographie ; voir note 13 page 11) :

    Une espace variable (note parfois ici ) qui est lespace normaleentre lesmots. Elle est appele variable car le systme peutmo-difier lgrement sa largeur pour justifier la ligne. Si cette es-pace est en fin de ligne, elle est supprime.Dans la quasi-totalit des systmes, la barre despacement produit cette espace.

    Une espace inscable (note ici _) ; cette espace a deux proprits : elle est plus petite que lespace variable moyenne 21, cette espace nest jamais supprime par le systme ; ce der-nier ne coupe jamais une ligne cet endroit (do son nom).Cette espace est obtenue soit par touche spciale (par exemple,

    21. Cest la fine des typographes, en premire approximation (contre-exemple :lespace avant le deux-points est en fait une espace normale inscable).

  • 32 Jacques Andr Petites leons de typographie

    sur le Mac, il faut taper Alt et barre despace), soit par un code(en LATEX le tilde). Certains formateurs (LATEX, MS Word, etc.)tendent remplacer automatiquement les espaces ncessaires(par exemple devant les ponctuations doubles).

    5.1.2 Quelles espaces avec les ponctuations ?

    Le tableau 1 donne lemploi de ces espaces pour le franais 22.

    Voici quelques remarques : Le point de fin de phrase suit immdiatement la fin de la phrase etest suivi dune espace variable. Le tableau 2 donne quelques-unes descontractions de ce point avec certaines ponctuations le prcdant. Le point dabrviation est suivi presque toujours dune espace in-scable car une abrviation est presque toujours suivie dune infor-mation que lon ne doit pas sparer (voir section 5.1.3). Rappelonsque les sigles 23, comme Sncf se mettent dsormais sans points. Sitoutefois on en met, alors pas despaces sauf, si utile, une (variable)aprs le dernier point : Les T.G.V. de la S.N.C.F. sont. . . Un signe de ponctuation suivant un point abrviatif est norma-lement conserv (voir tableau 2). Mais sil sagit du point de phraseou de points de suspension, alors le premier point est supprim.Exemple (notez les points dabrviation supprims aprs les deux F) :

    Citons la C.E.E., la C.I.A. et lE.D.F. . . Sans oublier les S.D.F. Ainsi. . .

    Labrviation de et ctera est etc. et non, comme on le voit sou-vent, etc. . . ni etc. etc. . Voir tableau 2 pour les contractions. Parailleurs, il faut viter aumaximum de commencer une ligne par cetteabrviation. Il est donc recommand demettre presque toujours uneespace inscable avant elle : _etc. ; on verra en 5.2.4 quil faut nor-malement aussi une virgule avant cette espace. Les points de suspension sont toujours au nombre de trois (en faitil sagit dun seul signe typographique avec des points espacs . . . et non trois points successifs ... ) ; ils se confondent avec le pointfinal ou abrviatif (voir tableau 2).

    22. Les anglo-saxons ont un systme diVrent : jamais despace avant un signe deponctuation ; par contre lespace aprs un point de fin de phrase est plus grandequen franais. Il faut respecter les usages de chaque langue, tant dans un articlecomplet que dans une citation. Il faut donc crire, par exemple, la rfrence sui-vante ainsi (notez labsence despace avant le : et le ?) : Hypertext: where are the bigsystems?23. Et mfiez-vous des sigles qui nen sont pas, comme ISO qui na jamais voulu

    dire International Standard Organization.

  • Ponctuation 33

    Table 1 Saisie des signes de ponctuation.m signifie nimporte quelle lettre, une espace normaleet _ une espace inscable.

    fin de phrase mmm. mmmaprs abrviation mmm._mmmvirgule mmm, mmmdeux-points mmm_: mmmpoint-virgule mmm_; mmmpoint dexclamation mmm_! mmmpoint dinterrogation mmm_? mmmtrait dunion mmm-mmmtiret en dbut de liste _mmmparenthse ouvrante mmm (mmmparenthse fermante mmm) mmmguillemet ouvrant mmm _mmmguillemet fermant mmm_ mmmtiret ouvrant une incise mmm _mmmtiret fermant une incise mmm_ mmmpoint de suspension mmm. . .

    mmm,_. . .

    Table 2 Comparaison des contractions avec la virgule et le point

    On crit On ncrit pas mais?, ?. ?!, !. !N., N.. N.etc., etc.. etc.

    etc. . . etc.etc.. . . etc.. .

    m, . . . m.. . . m. . .m. . ., m. . .. m. . .

  • 34 Jacques Andr Petites leons de typographie

    Le tiret fermant une incise en fin de phrase se confond avec lepoint. Il ne faut donc pas crire . . . normalisation rappelons queSgml est issu de Gml. La. . . mais

    . . . normalisation rappelons que Sgml est issu de Gml. La. . .

    5.1.3 Autres emplois de lespace inscable

    On emploie une espace inscable pour viter quune fin de ligne necoupe deux informations qui ne peuvent tre spares sans choquerla lecture.

    Exemple :

    mauvais : . . . le langage dfini par N. Bourbaki, . . .

    bon : . . . le langage dfini par N. Bourbaki, . . .

    Coupure entre les mots Pour des raisons videntes de comprhen-sion, on ne coupe pas en fin de ligne entre certains mots ou signes.On met alors une espace inscable. Voici les principaux cas (ici _ indique encore lespace inscable) : entre une abrviation et lemot qui la suit, exemples : MME_Hugo,D._Knuth, le R.P._Durand ; entre un nombre et ce quil quantifie, par exemple : 14_francs,2_", 1_A, 1_ampre, t._vii, art._237, fig._3, Louis_xiv, pages_23 _25,23_novembre_1990, 98_% ; entre les tranches de nombres, exemple : 123_456,789 ; entre les parties exprimant des heures, longitudes, latitudes oudes points cardinaux, exemple : 9_h_14_min_23_s, il naviguaitpar 10O_20_30 de latitude_N ; propos du degr, voir note 24 ; entre les lettres ou les chiVres dnumration et llment les sui-vant : Il y a deux cas_: a)_la fonction est rcursive ou b)_elle ne lestpas. Nous allons voir 1O_la fonction de Dirac et 2O_le thorme deSchwartz. .

    5.2 Emploi de la ponctuation

    La ponctuation dans les articles taps par leurs auteurs est une grossesource derreurs typographiques (mauvais espacements) comme on

    24. Notons quon crit 10O de latitude. . . mais 10_OC de temprature .

  • Ponctuation 35

    la vu dans la leon prcdente. Mais cest aussi une cause de textespeu comprhensibles : lemauvais emploi de virgules est particulire-ment typique. Comparez, par exemple, les deux phrases suivantes :

    Les tudiants de matrise qui ne suivront pas le cours du professeurTransen auront une sance supplmentaire danalyse des donnes mardiprochain.

    Les tudiants de matrise, qui ne suivront pas le cours du professeurTransen, auront une sance supplmentaire danalyse des donnes mardiprochain.

    Dans le premier cas, seuls ceux qui niront pas chez Transen aurontune sance supplmentaire. Dans le second, on annonce, dune part,quaucun tudiant ne doit aller au cours de Transen et, dautre part,quils auront tous une sance supplmentaire.

    Sans vouloir faire tout un cours de grammaire ou de stylistique (surlemploi des virgules notamment), on donne ici quelques rappelspermettant de traiter la majorit des cas. Voir [16].

    5.2.1 Point

    Cest la marque normale de fin de phrase. Peu dire ce sujet saufque : il faut viter de faire des phrases trop longues ; sur le plan typographique : un blanc normal aprs le point(deux en anglais dactylographique),

    pas de point en fin de titre (un titre nest pas une phrase).

    5.2.2 Deux-points

    Le deux-points : sert introduire dans une phrase ce qui suit. Normalement, le deux-points est prcd et suivi dune es-pace ordinaire ; mais, pour ne pas voir ce signe rejet en dbutde ligne, on le fait prcder usuellement dune espace inscablemmm_: mmm. Si la citation comprend une ou plusieurs phrases, onmet souventla citation entre guillemets et chaque phrase commence alors par unemajuscule. Sinon, en gnral, pas de majuscule aprs le deux-points.Exemples :

    Il y a deux cas : le premier. . . ; le second. . .

    Pendibidu a conclu : Bien que. . . normal. Nous faisons notre. . .

  • 36 Jacques Andr Petites leons de typographie

    5.2.3 Point-virgule

    Mme si Cavanna a crit de belles pages contre le point-virgule, cedernier a, en franais, un rle plus riche quen anglais. Son rle estessentiellement de relier deux ides qui sont assez lies pour entrerdans lnonc unique que constitue une phrase, mais assez distantespour en faire quandmme deux parties diVrentes.

    Le point-virgule a aussi le rle typographique de sparer les lmentsde listes lorsquil ne sagit pas de phrases (comme la fin du premierlment de la liste de la section 5.2.1 juste ci-dessus).

    Rappel : il faut une espace fine inscable avant le point-virgule.

    5.2.4 Virgule

    La virgule pose des problmes normes certains auteurs de textesscientifiques. Plus exactement, la ponctuation aberrante de certainsauteurs pose au lecteur des problmes normes. . . Pourtant son em-ploi peut se rsumer deux cas dune extrme simplicit. Quitte simplifier outrance, je crois que ces deux rles de la virgulepermettent de traiter la grande majorit des cas.

    Rle de sparateur de liste Une liste est une suite de plusieurs (> 1)lments de mme nature (adjectifs, attributs, verbes, etc.). La rglede base est de mettre une virgule entre les lments jusqu lavant-dernier et de mettre la conjonction et entre lavant-dernier et ledernier lment 25.

    Virgule, sparateur dlments de liste

    Deux lments : < lt 1> et Trois lments : < lt 1>, et < lt 3>

    N lments : < lt 1>, , . . . , < lt N1> et < lt N>

    25. Contrairement langlais quimet and entre les lments dune liste formede deux lments seulement et , and entre les deux derniers lments sil y en aplus de deux : I1 and I2 ou I1, I2, . . . , In1, and In . Exemple, dans une bibliographie : Thompson and Thomson, A new case. . ., . . . Thompson, Thomson, and Thorson, Another case. . ., . . .

  • Ponctuation 37

    Bien que etc. soit labrviation de et ctera, elle est toujours prc-de dune virgule. Donc, si une liste se termine par etc. , elle se ter-mine en fait par , etc. (ou plutt par ,_etc. comme nous lavonsvu la page 32).

    Exemples :

    Le projet a des relations suivies avec luniversit de Fribourg et luniversitde Neuchtel. Des relations sont en cours dtablissement avec les univer-sits de Lausanne, Ble et Gruyre ainsi quavec les coles polytechniquesfdrales de Lausanne, Zrich, Lugano et Pully.

    Durant lanne 1989, on a tudi les mthodes de quantification vec-torielle adaptative et la compensation du mouvement sur un canal bande rduite. En 1990, nous prvoyons de traiter lapproximationpolygonale dimages contours, lestimation des segments dynamiques,la reconstruction des segments en coordonnes plckeriennes etlidentification des polygones 3D par une mthode gnrale.

    Jean Transen a visit les universits de Caroline du Nord, du Sud, delOuest, etc.

    Remarques :1. On trouve dans la littrature de nombreux cas o et est rem-

    plac par la virgule : Lattelage suait, souZait, crachait. Parailleurs, lorsque la phrase est trs longue, on met parfois , et surtout si la conjonction et apparat dj dans un lment dela liste. Exemple : Nous nous intressons deux points essen-tiels : la dcomposition pyramidale qui est value en termesdentropie, de complexit et de qualit de reconstruction, etlemploi dalgorithmes multigrilles.

    2. Ce qui est dit pour et sapplique ou et le plus souvent ni .

    Rle de parenthse Les virgules jouent aussi le rle de parenthses.Ainsi les deux phrases suivantes sont-elles quivalentes :

    Lensemble de ces informations (tiquettes + identificateurs) est suYsantpour. . .

    Lensemble de ces informations, tiquettes + identificateurs, est suYsantpour. . .

    Sans pousser trop loin, il en est de mme des deux suivantes :

    Nous dmarrons, par ailleurs, une rflexion sur lintgration de toutes lestechniques qui, dune part, . . .

    Nous dmarrons (par ailleurs) une rflexion sur lintgration de toutes lestechniques qui (dune part) . . .

  • 38 Jacques Andr Petites leons de typographie

    Toutefois on nemet pas, en dbut de phrase, de virgule jouant le rlede parenthse ouvrante et on ne met pas, en fin de phrase, de virgulejouant le rle de parenthse fermante.

    Rle de parenthses des virgules

    Xxxx (mmmmmmm) yyy. = Xxx, mmmmmmm, yyy.mmm. (Mmm) xxxxx. = mmm.Mmm, xxxxx.

    Xxxx (mmmmmm). Mmm = Xxxx, mmmmmm.Mmm

    Par parenthse, on entend ici : les subordonnes, par exemple :Si les composants connexes sont nots C, la formule dEuler donne. . .On associe chaque processeur, condition que le fonctionnement soitsynchrone, un tampon. . .

    des incises, par exemple :Ada, qui est dj un vieux langage, est. . .Oda,OYce Document Architecture, est une norme. . .

    des indications spatiales, temporelles ou de balancement. Cer-taines conjonctions se mettent, dailleurs, systmatiquement entrevirgules. Exemples :Dans le cas de lidentification, on cherche prouver que. . .On a, dune part, une union finie de courbes de Jourdan et, dautre part,une union finie de rgions simplement connexes.Par consquent, on peut dire que. . .Bien sr, il ny a pas de raison. . .On ne connat pas, aujourdhui, de solution. . .

    Remarques Onne peut pas donner de rgle du genre pas de virgule avant et car le mlange de ces deux rles peut justement autoriser de tellescombinaisons, dautant que la conjonction de coordination prendaussi un sens emphatique (et = dailleurs) : On peut faire, et nouslavons fait, . . . Les relatives ne sont pas suivies de virgules (sauf lorsquelles sonten incise) :Les forces qui engendrent cet eVet sont de nature. . .Les forces, qui engendrent cet eVet, sont de nature. . .

    Si lon supprime les paires de virgules qui ont un rle de paren-thse et les virgules des listes, alors il ne doit rester aucune virguleentre le sujet et le verbe.

  • Ponctuation 39

    5.2.5 Ponctuations, guillemets et italique

    Quen est-il des ponctuations dans ou aprs une incise ? Le principeest de dire que si la ponctuation appartient lincise (dans le casdune citation par exemple), alors elle est compose comme le restede lincise : entre guillemets ou en italique. Par ailleurs, les rgles decontraction de ponctuations successives (voir tableau 1 page 33) sap-pliquent sans tenir compte des marques (fin ditalique ou guillemetsfermants). Do les exemples suivants :

    Mauvais : Pendibidu demanda : La clause de Horn est-elle toujoursvalide ?. Il rponditNon !. Mais. . .

    Bon : Pendibidu demanda : La clause de Horn est-elle toujoursvalide ? Il rponditNon ! Mais. . .

    Mauvais : Pendibidu demanda : La clause deHorn est-elle toujoursvalide ? . Il rpondit Non ! . Mais. . .

    Bon : Pendibidu demanda : La clause deHorn est-elle toujoursvalide ? Il rpondit Non ! Mais. . .

    5.2.6 viter les abus

    Une remarque finale : la ponctuation joue un peu le rle de nos pa-renthses informatiques (de Lisp notamment). Mais un tre humainna pas une pile de rcursivit bien profonde : nhsitez pas faire desphrases courtes et vitez de mettre plusieurs ides dans une mmephrase. Pensez au lecteur pour qui, de toute faon, cest une corvede vous lire (dixitDonald Knuth).

  • 40 Jacques Andr Petites leons de typographie

  • Bibliographies 41

    6 Bibliographies :srieuses rfrences exiges

    Les rfrences bibliographiques sont une source constante derreursdans les manuscrits de thses, dans les publications soumises auxrevues, et maintenant sur le web. Voici donc quelques principespermettant dviter la majorit de ces erreurs.

    Tout dabord, voici un extrait des (anciennes) instructions auxauteurs de la revue TSI Technique et science informatiques.

    Le but des rfrences bibliographiques est double :1. hommage, honntet vis--vis des prcurseurs, renvoi auxpreuves de ce que lon avance ;2.moyen pour le lecteur de sinformer davantage.

    Toute rfrence doit tre exploitable par le lecteur. On citera donc,chaque fois que ce sera possible, un article publi dans une re-vue plutt quun rapport interne duniversit ou dentreprise ; lors-quun congrs a fait lobjet dune publication en volume, cest celui-ci quil convient de citer et non les actes provisoires distribus auxparticipants.On sabstiendra absolument dinclure des rfrences du typeDupond, note manuscrite ou Dupont, communication per-sonnelle qui peuvent tre avantageusement remplaces, le caschant, par une note en bas de page, voire dans un bref paragraphede remerciements.

    Ce qui en bon franais veut dire quil faut notamment donner desrfrences compltes et exactes, donc les vrifier avant de les pu-blier 26. Cette recommandation sapplique encore plus aujourdhui

    26. On a tous vu ces rfrences errones qui se propagent, par des copier-coller,dun article lautre ; sans oublier ces rfrences des livres ou articles quon napas lus mais quil est de bon ton de citer.

  • 42 Jacques Andr Petites leons de typographie

    aux URL dont il convient de vrifier la prennit avant de les incluredans quelque document que ce soit.

    Il y a deux aspects lis la bibliographie : le rfrencement (commentappeler et comment lister des rfrences) et le libell des rfrences,ce dernier point tant le plus important ici.

    6.1 Rfrencement

    La faon dappeler et de donner les rfrences bibliographiques d-pend en gnral de lamaquette de la revue, du livre, des actes, etc. olon publie, que ce soit sous forme papier ou sous forme numrique.Il faut alors se conformer aux instructions aux auteurs donnespar lditeur (par exemple pour Technique et science informatiques ). Il y a en gros deux mthodes.

    1. La premire, surtout utilise dans les sciences humaines,consiste mettre les rfrences dans des notes (en bas de page,en marge ou regroupes en fin douvrage). Cette mthode alavantage de combiner commentaires et rfrences bibliogra-phiques et, quand la note est en bas de page ou en marge, dendonner accs immdiatement sans avoir feuilleter le reste delarticle (ou cliquer pour aller chercher la page voulue). Maislorsque lon veut citer plusieurs fois le mme ouvrage et quonne veut pas tout rpter, on doit utiliser tout un vocabulaire unpeu abscons fait dexpressions telles que op. cit. (ouvrage cit),id., ibid. (pour idem, ibidem), etc. Voici une note typique 27.

    2. En informatique, on utilise plutt une seconde mthode quiconsiste appeler les rfrences dans le texte et de regrouperces rfrences la fin de larticle ou de louvrage (tries parordre alphabtique du premier auteur, par date, par ordre dap-pel, etc.). Lappel peut se faire par une expression entre cro-chets ou parenthses, en suprieur, etc. ; cette expression peuttre un numro, une abrviation, un nom en entier. . ., avecparfois une prcision sur la pagination ; elle permet de rep-rer la rfrence dans la liste sans diYcult. Exemples : (PEN82)[Pendibidu] [Pen82a, p. 124], mmpen82 ou, comme ici, [4], etc.Tout ceci relve donc de la maquette et nous nen parleronsplus.

    27. [Extraite de Anthony Grafton, Les origines tragiques de lrudition une his-toire de la note en bas de page, Le Seuil, Paris, 1998, note 8, page 194.] H.E. Davis, BA,An Examination of the Fifteenth and Sixteenth Chapters ofMrGibbons History of theDecline and Fall of the RomanEmpire, Londres, 1778, p. ii (cit parGibbon cest luiqui souligne dans lesMiscellaneousWorks, d. John, lord SheYeld, Londres, 1814,IV, p. 523). Gibbon crit dans sesMmoires queDavis prtendait sen prendre, nonpas la foi, mais la bonne foi de lhistorien (op. cit., p. 160).

  • Bibliographies 43

    6.2 Libell des rfrences bibliographiques

    Quelles soient en bas de page ou la fin dun ouvrage, les bibliogra-phies doivent respecter un certain nombre dusages. Il ny a pas denorme 28 mais des marches propres telle ou telle revue ou mai-son ddition. L encore, il faut respecter les choix de lditeur. Mais,en gros, on trouve un peu toujours la mme chose.

    Le principe de base est de mettre : en petites capitales le nom du (ou des) auteur(s) ; en italique le nom de luvre qui, selon le cas, est soit le titre dulivre ou de la thse, soit le titre de la revue, de la collection (rapportsde recherche par exemple) ou des actes du colloque ; entre guillemets le titre lorsquil sagit dun article ou dun cha-pitre de livre ; en romain le reste des informations utiles (diteur, lieu, dates,volume, numro, pages, etc. sans oubliermaintenant les ventuellesURL ).

    Les rfrences bibliographiques se dfinissent trs bien comme deslments structurs forms dune concatnation de champs, cha-cun ayant sa propre typographie ; dailleurs, certains formateurs tra-vaillent ainsi 29. On na alors que peu de chances de faire des erreursde typographie.

    28. En particulier il ne faut pas confondre lcriture des rfrences bibliogra-phiques dans une revue, avec lcriture des fiches (ou notices, etc.) des inventairesdes bibliothques pour lesquelles il existe des normes (p. ex. Afnor Z) mais troppauvres pour ldition.29. Citons notamment BibTEX

    utilis avec LATEX, mais aussi dautres formateurs comme Framemaker, voire desproduits XML. Lide est de compiler une base de donnes de telles rfrences etde ne prendre que les rfrences utiles pour larticle en cours dcriture. Ainsi, lelivre pris comme exemple ci-aprs en 6.2.1 est dfini comme suit :@BOOK{nebut-unix}author= "Jean-Louis Nebut"title = "UNIX pour lutilisateur. Commandes et langages decommande"publisher="ditions Technip" place="Paris" date="1990"pagenumber="305".et il est compos en fonction de la maquette demande pour le document.

  • 44 Jacques Andr Petites leons de typographie

    Voici quelques exemples des principaux types de documents citer.

    6.2.1 Livre

    Le titre est considr comme luvre et se met donc en italique.

    J.-L. Nebut,UNIXpour lutilisateur. Commandes et langages de commande,ditions Technip, Paris 1990, 305 p.

    6.2.2 Chapitre dans un livre

    Le livre reste luvre ; cest donc lui, et lui seul, qui prend litalique.

    G. Lorette et J.-P. Crettez, Reconnaissance de lcriture manuscrite ,Trait dinformatique, Techniques de lIngnieur, 1998, ch. H 1358, 18 p.

    6.2.3 Article dans une revue

    Cest la revue qui est luvre, donc seul son titre est en italique.

    M. Prevosto, M. Olagon, A. Benveniste, M. Basseville & G. Le Vey, Statespace formulation, a solution to modal parameter estimation , Journal ofSound and Vibration, vol. 148, nO 2, 1990, p. 123-125.

    6.2.4 Communication congrs

    Ce sont les actes qui constituent luvre (donc le titre des actes est enitalique).

    Bertrand Coasnon and Ivan Leplumey, A Generic Recognition Systemfor Making Archives Documents Accessible to Public, Proceedings ofthe Seventh International Conference on Document Analysis and Recog-nition (ICDAR2003), (Apostolos Antonacopoulos ed.), IEEE Society, Au-gust 2003, p. 228-229; .

    6.2.5 Rapport interne

    On peut mettre le nom de la srie en italique.

    B.Michel, GothicMemoryManagement : aMultiprocessor Shared SingleLevel Store , Rapport de recherche Inria, nO 1202, mars 1990.

  • Bibliographies 45

    6.2.6 Thse

    Le mmoire est luvre ; son titre, et lui seul, est donc en italique.

    T. Daniel, Traitement numrique dimages appliqu lanalyse texturale deroches dformes, Thse de luniversit de Rennes 1, 17 juin 1989.

    6.3 Quelques points importants

    Laplace des prnoms (avant ou aprs le nom) et leur composition(entre parenthses, abrviation ou non, etc.) relvent du style de lapublication. Sil y a plusieurs auteurs, il faut les mettre tous 30 et viter labr-viation et al. qui, dune part, nest pas franaise et, dautre part, est unpeu vache pour les autres auteurs 31. Il ne faut pas copier la typographie utilise sur les couvertures deslivres (par exemple tout en majuscules grasses) mais celle utilise, engnral, dans les premires pages de titres. Il est souvent importantdajouter galement le sous-titre ventuel. Les rfrences bibliographiques sont un lieu idal pour employerdes abrviations conventionnelles, tant dans les noms de revue (p. ex.J. ACM pour le Journal of the Association of Computing Machineryou LNCS pour Lecture Notes in Computer Science) que pour les r-frences elles-mmes (chap., vol., p., etc.) lesquelles sont parfoisomises, le contexte permettant de les deviner ( 1998, 6, 2, 12-23 signifiant 1998, volume 6, numro 2, pages 12 23 ). Labrviation de pages est p. (en anglais pp. ) et on spareles numros par un tiret court p. 12-34 (en anglais par un moyen pp. 1234 ). Il vautmieux respecter la typographie de la langue utilise pour lapublication que lon cite. Mais, dans une publication franaise, on nemet pas en italique les termes trangers (sauf le nom duvre) dunerfrence bibliographique. Si on donne un article publi lectroniquement, il faut non seule-ment donner son URL, mais aussi les noms dauteurs, le titre de lapage, etc. Par exemple, voir la rfrence [10] page 50.

    30. Rappel : en franais on crit Jean Aymar, Pierre Quiroule et Jean Transen (une seule virgule) et en anglais Jean Aymar, PierreQuiroule, and Jean Transen .31. On ne voit pas en informatique de publications crites par. . . 117 auteurs

    comme en physique des particules.

  • 46 Jacques Andr Petites leons de typographie

    6.4 Titres franais et publications ltranger

    Les bibliographies dauteurs franais pchent souvent par un ct unpeu trop le franais nest pas adapt aux textes scientifiques . Il ny apas de honte citer un article franais dans une revue trangre. Voiciquelques exemples de citations de livres et articles parus en franaispuis traduits en anglais ou rciproquement.

    Dans une revue de langue anglaise

    [Montagn70] Montagn J., Thorie des graphes, Dunud,Paris, 1970. {Translated into English as Graph Theory,Adidas-Voley, 1974.}

    Ne croyez pas que les diteurs amricains nutilisent pas de lettres ac-centues (mme capitales et petites capitales) : si vous ne les mettezpas, ils ne les inventeront pas ; si, par contre, vous les mettez, alors ilsles respecteront. Par ailleurs, faites confiance aux rdacteurs : ils sau-ront bien corriger vos rfrences si elles leur paraissent trop longues.L encore, ils ne rajouteront pas un titre franais si vous ne le leurdemandez pas explicitement.

    Dans une revue franaise Ne pas hsiter aider les lecteurs en leursignalant tout ce qui existe en franais.

    [Montagn70] Montagn J., Thorie des graphes, Dunud,Paris, 1970.Il ny a aucune raison de citer la traduction amricaine.

    [Adore90] Adore, PreCursiv Reference Manual, Adidas-Voley,Writing, 1990. {Traduit en franais : Manuel de rfrencedu langage PreCursiv, Dunud d., Paris, 1991.}Lorigine est respecte et le lecteur francophone sera biencontent de trouver cette traduction.

    [Transen92] Transen J., -laval results on the 887th leg ofthe centipede , Intern. Journal of Comput. Sc., 24, 8, 1234, 1992. {voir aussi : Rsultats du test -laval sur la887e patte du mille-pattes , Publication interne de luPs,nO 98, juin 1991.}En eVet, beaucoup darticles publis en anglais par des Franaisfont dabord lobjet dune version franaise. Alors, autant enfaire profiter les gens !

  • Conclusion 47

    7 Conclusion

    En rsum :

    1. Il y a des conventions dcriture ; elles dpendent de chaquediteurmais relvent dun fond commun. Elles sont finalementpeu contraignantes, une fois prise lhabitude.

    2. Il faut respecter les usages de la langue dans laquelle on crit et,en corollaire, se dbarrasser en franais des amricanismes.

    3. Il est trs important dtre cohrent tout au long dunmmedo-cument (tant pour le lecteur que pour les personnes qui serontamenes remanier votre texte).

    4. Ces conventions sont appliquer pour les documents im-prims mais aussi pour ceux numriss, le support (papier,cran. . .) nayant rien voir.

    Ces Petites leons ne se prennent pas pour un Trait ni mme unManuel complet. Elles ont pour but dinciter les auteurs consulterles codes typographiques (voir bibliographie page 48) o on trou-vera notamment les tables compltes dabrviations, dcriture desnombres et units, etc. La future version devrait en revanche tre plusdans cet esprit, tout en restant spcifique aux textes scientifiques.Tout commentaire est bienvenu (voir page 2).

    Enfin, nattendez pas que votre texte soit entirement saisi pour lecomposer correctement, et faites-vous relire par un autre : on a dumal se lire soi-mme !

  • 48 Jacques Andr Petites leons de typographie

    8 Pour en savoir plus

    Voici quelques rfrences (mises jour en 2004) permettant dallerplus loin. La quasi-totalit de ces ouvrages est la bibliothque delIrisa mais certains devraient tre en permanence porte de votremain ou de votre souris.

    8.1 Codes typographiques

    Alors que lAcadmie franaisemaintient sonDictionnaire, aucun or-ganisme oYciel ne suit, en France, lvolution des rgles en matirede typographie. Toutefois, pour le franais, quelques ouvrages fontrfrence :

    [1] Code typographique Choix de rgles lusage des auteurs et desprofessionnels du livre, Fdration nationale du personnel den-cadrement des industries polygraphiques et de la communica-tion, (64, rue Taitbout, 75009 Paris), 13E dition, 1981.[Cet ouvrage a longtemps t la bible des correcteurs ; mais il estpuis et un peu vieillot (une nouvelle dition est parue dans lesannes 1990, mais ctait une catastrophe).]

    [2] Lexique des rgles typographiques en usage lImprimerie natio-nale, Imprimerie nationale, 2004 (4E dition).[Actuellement, louvrage le plus facile trouver et que je recom-mande aussi le plus.]

    [3] Guide du typographe Rgles et grammaires typographiques lusage des auteurs, diteurs, compositeurs et correcteurs de lalangue franaise, dit par le Groupe de Lausanne de lAssocia-tion suisse des compositeurs la machine, 6E dition, Lausanne,2000.[mon avis, bien plus facile consulter et plus complet que celuide lIN [2], mais diYcile trouver en France.]

  • Pour en savoir plus 49

    [4] Aurel Ramat, Le Ramat de la typographie, Aurel Ramat diteur,Montral (Qubec), 2002 ; I.S.B.N. : 2-922366-01-4.[Encore mieux que le Guide prcdent, mais galement diYcile acqurir.]

    Ces divers ouvrages sont, au niveau du dtail, souvent incohrents,voire contradictoires. Un auteur a essay den faire la fois une ana-lyse critique et une synthse base sur des principes globaux et nonsur une collections de rgles parses. Sonuvre posthume et inache-ve, a t mise rcemment sur le web :

    [5] Jean-Pierre Lacroux, Orthotypographie, 2007, .

    On peut aussi consulter des ouvrages, souvent moins complets,comme les suivants.

    [6] Stphane Lamek,Orthotypographie,. [Sur le web, mais trs incom-plet.]

    [7] Le style du Monde, SA Le Monde, 2004, I.S.S.N : 0153-419X.

    [8] ric Martini, Petit guide de typographie, Glyphe, Paris, 2003 ;.

    et les ouvrages de typographie gnrale comme [22, 24] qui donnentsouvent les principales rgles. Par ailleurs, on consultera sur le webles listes de discussion suivantes :

    Liste typo : ;

    Forum langue franaise : ; Blog des correcteurs duMonde ( Langue sauce piquante ) :

    .

    8.2 Codes pour dautres langues que le franais

    [9] The Chicago Manual of Style, The University of Chicago Press,16E dition, 2003.[La rfrence pour langlais ; il existe une FAQ (questions du styleWhen breaking a URL, can a hard return be used ? et rponses) .]

    [10] Dominique Lacroix,Mmento de typographie anglaise lusagede rdacteurs francophones,

  • 50 Jacques Andr Petites leons de typographie

    cache/9491/www.panamo.com/RESS/anglais.html>. [Trsbonne page avec de bons liens.]

    [11] OYce des publications de lUnion europenne, Code de r-daction interinstitutionnel : .

    8.3 Systmemtrique

    Qui sappelle maintenant le Systme international dunits (SI).

    [12] Organisation intergouvernementale de la convention du mtre,Le Systme international dunits (SI), dit par le BIPM, pavillonde Breteuil, Svres, 8E dition, 2003. Voir aussi .

    [13] Michel Dubesset, Le manuel du Systme international dunits,ditions Technip, 2000.[Trs complet, avec quations aux dimensions.]

    [14] International System of Units (SI), The Physics Laboratory ofNIST, .[Pour ceux qui prfreraient langlais au franais de la normeinternationale [12]. . .]

    8.4 Langue franaise

    Outre les divers dictionnaires, on consultera avec profit les ouvragesqui suivent.

    [15] Jean-ClaudeColin,Dictionnaire des diYcults de la langue fran-aise, Robert, coll. Les usuels du Robert , 1988 (et son annexe :Dictionnaire typographique de Jean-YvesDouron).

    [16] Jacques Drillon, Trait de la ponctuation franaise, ditionsGallimard, Paris, 1991.

    [17] Jean Girodet, Piges et diYcults de la langue franaise,Dictionnaire Bordas, Paris, 1986 (4E dition).

    [18] Grevisse, Le bon usage, d. Duculot, Belgique ; (rvisions quasi-annuelles, par Andr Goosse).

    [19] V. Thomas, Dictionnaire des diYcults de la langue franaise,Larousse d., 1956.

  • Pour en savoir plus 51

    Voir aussi le site du forum langue franaise .

    8.5 Mise en page, fontes, etc.

    Quelques ouvrages sur la typographie classique (fontes, mise enpage, etc.).

    [20] Pierre Duplan, Roger Jauneau et Jean-Pierre Duplan, Maquetteet mise en page, ditions du Cercle de la Librairie, Paris, 2004,I.S.B.N. : 2-7654-0876-9. [Rdition adapte au web dun grandclassique.]

    [21] James Felici, LeManuel Complet de Typographie, PeachPit Press,Paris, 2003, 320 pages ; I.S.B.N. : 2-7440-8067-5.[Complet mais. . . trs amricain, notamment les exemples.]

    [22] Damien Gautier, Typographie, guide pratique, Pyramyd, se-conde dition 2001, I.S.B.N. : 2-910565-16-5.[Trs bien pour laspect mise en page, fontes.]

    [23] Yannis Haralambous, Fontes et codages, OReilly, Paris, 2004,I.S.B.N. : 2-84177-273-X. [Ouvrage fondamental et indispensable qui veut savoir comment fonctionne une fonte.]

    [24] Yves Perrousseaux, Manuel de typographie franaise lmen-taire, Atelier Perrousseaux d., 1996, I.S.B.N. : 2-911220-00-5.[Un incontournable pour dmarrer.]

    [25] Robert Bringhurst, The Elements of Typographic Style, Hartleys&Marks, publishers, 2E dition 1996, I.S.B.N. : 0-88179-132-6.[Pour les caractres ; vivement une adaptation franaise. . .]

    [26] Jorge De Buen, Manual de diseo editorial, Santilano, Mexico,2000, I.S.B.N. : 970-642-655-8.[DiYcile trouver et en espagnol. Je le cite car cest typiquementle genre de trs bon livre qui manque en franais. . .]

    Voir aussi la bibliographie donne dans.

    Colophon : document compos en LATEX ; fonte utilise : Fourier-GUTenberg.

  • 52 Jacques Andr Petites leons de typographie

    Petites leons de typographie

    S omma i r e

    1. Introduction : pourquoi ces leons ? page 32. Et si lon crivait en bon franais ? 73. Emploi des majuscules 134. Soulign, gras ou italique ? 215. Ponctuation 316. Bibliographie : srieuses rfrences exiges 417. Conclusion 478. Pour en savoir plus 48

    YZa

    ditions du jobet

    Pourquoi ces leons?Etsil'oncrivaitenbonfranais?Lettres franaisesQuelques signes typographiquesAbrviationsUnitsCoupure des motsAmricanismes

    Emploi des majusculesAbus de majusculesFaut-il accentuer les majuscules?Quelques emplois des majusculesPhrases et parenthsesTitres d'articles, de sections, etc.ListesSigles

    Rle smantique des majusculesNoms propresNoms communs valeur de nom propreMajuscule de courtoisie ou de dfrence

    CorollaireRetour sur le premier exempleSecond exemple

    Soulign, gras ou italique?PrincipesTitres de chapitre, section, etc.Points d'entre, dfinitionsTermes informatiquesEmphaseMots trangersCitationsNoms d'uvresNoms de livres et de journauxVariables mathmatiquesNoms de fontes et de caractresAutres casItalique et microtypographieItalique dans de l'italiqueItalique, ponctuation et parenthses

    PonctuationEspacement et ponctuationEspacesQuelles espaces avec les ponctuations?Autres emplois de l'espace inscable

    Emploi de la ponctuationPointDeux-pointsPoint-virguleVirgulePonctuations, guillemets et italiqueviter les abus

    Bibliographies: srieuses rfrences exigesRfrencementLibell des rfrences bibliographiquesLivreChapitre dans un livreArticle dans une revueCommunication congrsRapport interneThse

    Quelques points importantsTitres franais et publications l'tranger

    ConclusionPour en savoir plusCodes typographiquesCodes pour d'autres langues que le franaisSystme mtriqueLangue franaiseMise en page, fontes, etc.