mémoire vivante du plateau d’avron

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du Plateau d’Avron Mémoire Vivante L’hiver a fait une forte offensive fin février alors que déjà les perce-neige et les crocus avaient fait leur apparition et que dans un grand élan d’optimisme, nous pensions ranger nos petites laines ! Cette période froide et enneigée a duré suffisamment pour figer la nature et mettre aussi un peu notre moral dans une certaine léthargie en nous laissant insidieusement croire qu’elle ne se terminerait jamais ! Et un beau jour, tout cela disparut et un beau soleil tout neuf s’est manifesté, réchauffant nos cœurs et la terre. Alors là, ce fut une folie ! Toute la nature se réveilla d’un seul coup. Les bourgeons éclatèrent, les fleurs s’épanouirent toutes en même temps, tout alla si vite que j’ai eu l’impression de ne pas pouvoir ouvrir assez grands ni mes yeux, ni mon cœur ! La douceur m’incita au farniente et à la contemplation et j’avoue avoir ressorti ma chaise-longue, ne me lassant pas d’admirer dans ma position préférée l’évolution visible pratiquement à l’œil nu de tout ce qui m’entourait dans mon jardin et fait mon bonheur. En voyant l’herbe reverdir, mille fleurs jaillir de tous les tubercules plantés avec amour bien qu’au petit bonheur, magnifique mosaïque de couleurs étagée grâce aux arbustes tels que cognassier du Japon, forsythia suivis de la cohorte des fruitiers, je me mis à songer aux jardins d’antan. Bien que dits d’agrément, surtout par les Parisiens, ils avaient aussi pour les Avronnais sédentaires une autre fonction et potagers et vergers y tenaient une place importante. J’ai revu en pensée cette évolution depuis les débuts d’Avron où, en partant du respect de l’environnement relictuel du Bois du Château, les nouveaux habitants ont su garder le charme de la nature environnante tout en créant leurs jardins. En y repensant, je m’aperçois que là aussi, il y avait des modes en plus des nécessités. Qui ne se souvient pas des lilas, des " boules de neige ", arbustes favoris au début du 20ème siècle, des bordures de buis qui entouraient les massifs de fleurs vivaces. Nos ancêtres ne dépensaient pas des fortunes pour obtenir de somptueux jardins mais aimaient leurs petits coins pleins de poésie et si bien entretenus. Plus tard, bien après guerre, on a découvert les gazons, les saules pleureurs pour ne citer qu’eux, ces derniers remplacés par des bouleaux et depuis, cela ne cesse d’évoluer. Je pense qu’il serait intéressant que chacun recherche dans ses souvenirs ce qu’étaient les jardins d’Avron au fil du temps, sans oublier de parler des jardiniers car sans leur esprit créatif, leurs idées novatrices, rien n’aurait changé. Nos jardins font aussi partie de l’histoire d’Avron, aussi bien ceux de 1862 que ceux de la fin du 20ème siècle. Annie PITOLET 4 Avril 2005 APPRECIE… ! Apprécie le charme de la pluie Après trop de soleil La chaleur du soleil Après un jour trop gris. Apprécie l’arbre vert Avant que tombent les feuilles Et regarde les feuilles Avant qu’elles soient poussière… Apprécie le départ Pour aimer le retour. Apprécie le chagrin S’il te vient d’un amour. Le vol d’un bel oiseau Pour haïr le fusil Et la fureur des mots Pour tous les mots gentils… Jacqueline PLESSIS

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Page 1: Mémoire Vivante du Plateau d’Avron

d u P l a t e a u d ’ Av r o nM é m o i r e V i v a n t e

L’hiver a fait une forte offensive fin février alors que déjà les perce-neige et les crocus avaient faitleur apparition et que dans un grand élan d’optimisme, nous pensions ranger nos petites laines !Cette période froide et enneigée a duré suffisamment pour figer la nature et mettre aussi un peunotre moral dans une certaine léthargie en nous laissant insidieusement croire qu’elle ne seterminerait jamais !

Et un beau jour, tout cela disparut et un beau soleil tout neuf s’est manifesté, réchauffant nos cœurset la terre. Alors là, ce fut une folie ! Toute la nature se réveilla d’un seul coup. Les bourgeonséclatèrent, les fleurs s’épanouirent toutes en même temps, tout alla si vite que j’ai eu l’impression dene pas pouvoir ouvrir assez grands ni mes yeux, ni mon cœur ! La douceur m’incita au farniente età la contemplation et j’avoue avoir ressorti ma chaise-longue, ne me lassant pas d’admirer dans maposition préférée l’évolution visible pratiquement à l’œil nu de tout ce qui m’entourait dans monjardin et fait mon bonheur.

En voyant l’herbe reverdir, mille fleurs jaillir de tous les tubercules plantés avec amour bien qu’aupetit bonheur, magnifique mosaïque de couleurs étagée grâce aux arbustes tels que cognassier duJapon, forsythia suivis de la cohorte des fruitiers, je me mis à songer aux jardins d’antan. Bien quedits d’agrément, surtout par les Parisiens, ils avaient aussi pour les Avronnais sédentaires une autrefonction et potagers et vergers y tenaient une place importante.

J’ai revu en pensée cette évolution depuis les débuts d’Avron où, en partant du respect del’environnement relictuel du Bois du Château, les nouveaux habitants ont su garder le charme de lanature environnante tout en créant leurs jardins.

En y repensant, je m’aperçois que là aussi, il y avait desmodes en plus des nécessités. Qui ne se souvient pas des lilas,des " boules de neige ", arbustes favoris au début du 20èmesiècle, des bordures de buis qui entouraient les massifs defleurs vivaces. Nos ancêtres ne dépensaient pas des fortunespour obtenir de somptueux jardins mais aimaient leurs petitscoins pleins de poésie et si bien entretenus. Plus tard, bienaprès guerre, on a découvert les gazons, les saules pleureurspour ne citer qu’eux, ces derniers remplacés par desbouleaux et depuis, cela ne cesse d’évoluer.

Je pense qu’il serait intéressant que chacun recherche dansses souvenirs ce qu’étaient les jardins d’Avron au fil dutemps, sans oublier de parler des jardiniers car sans leuresprit créatif, leurs idées novatrices, rien n’aurait changé.

Nos jardins font aussi partie de l’histoire d’Avron, aussi bienceux de 1862 que ceux de la fin du 20ème siècle.

Annie PITOLET

N ° 4

Av r i l 2 0 0 5

APPRECIE… !

Apprécie le charme de la pluieAprès trop de soleilLa chaleur du soleil Après un jour trop gris.Apprécie l’arbre vertAvant que tombent les feuillesEt regarde les feuillesAvant qu’elles soient poussière…Apprécie le départPour aimer le retour.Apprécie le chagrin S’il te vient d’un amour.Le vol d’un bel oiseauPour haïr le fusilEt la fureur des motsPour tous les mots gentils…

Jacqueline PLESSIS

Page 2: Mémoire Vivante du Plateau d’Avron

Leur histoire sur le sol du Plateau couvrepratiquement un siècle et

la plupart de ces pionniers ayantquitté leurs montagnes du nordde l’Italie pour s’implanter àAvron, nous ont maintenantquittés.

Ceux qui restent sont de moins enmoins nombreux et c’est avec tristesseque nous voyons nous quitter cesderniers êtres de courage qui ont si biensu s’intégrer dans la communautéavronnaise encore jeune en ce début du20ème siècle.

Certains ont pu nous conter l’histoirede leur vie mais pour la plupart, ce sontceux de leurs enfants qui ont aussi vécucette émigration ou l’ont entenduracontée par leurs parents et qui enconservent la mémoire, qui nous larelatent aujourd’hui.

La majorité des familles est venue de larégion de Bergame, et plus précisémentde la Province d’Albino. Elles vivaientdans des vallées des Alpes du sud auclimat rude et au sol pauvre. D’autressont venues du Frioul, de Vénétie etmême du Piémont mais toujours dunord de l’Italie.

Les raisons qui leur ont fait quitter leursol natal sont pour beaucoupsemblables et dues soit à la pauvreté, aumanque de travail, à de mauvaises

récoltes ou auxproblèmes politiques,ceci dans la plupart descas. Chaque histoire està la fois un peu la mêmeet pourtant différentemais comme vouspourrez en juger,toujours émouvante,parfois dramatique oudrôle.

Leur vie ici a été audébut très rude, même sil’argent rentrait chaquesemaine et permettait denourrir la maisonnée.

Les hommes, bien quetravaillant ensemble etparlant dans leurlangue, ont eu plus decontact avec les Avronnais de souchefrançaise que leurs épouses et ainsi puplus facilement s’adapter bien que,jusqu’au bout de leur vie, ils aientgardé cet accent typique de leurdialecte régional. Il n’en était pas demême pour les femmes qui, en général,restaient au foyer pour élever leursenfants.

Ces derniers ont très vite appris lefrançais. A l’école, on mettait un petitItalien entre deux Français et au boutde trois mois, il pratiquait courammentla langue de Molière.

C’est l’histoire d’une de ces famillesbien connue de tous, la famille MUTTIque je vais relater ici et bien d’autressuivront au fil des gazettes. Celle-cinous a été contée par la plus jeune destrois filles, Lina.

Giovanni Mutti, son père, est né en1894 à Vall'Alta, commune d’Albino. Ila quitté très jeune son village afin detrouver du travail en Suisse toutd’abord où il a travaillé commecharretier à Lausanne, dans le Cantonde Vaud. Ce n’était pas facile car lesCoteaux qui bordent le lac Léman sonttrès pentus et il avait souvent du mal àfaire grimper son charroi, surtout enhiver.

On ne sait trop pourquoi ni comment ilest arrivé à Neuilly-Plaisance, sûrementpar connaissance mais il a été

embauché immédiatement auxCarrières et Plâtrières CHARLIER ETSALLE en avril 1914. Il avait tout justevingt ans !

Il y est resté jusqu’à sa retraite. Il aconnu Monsieur Charlier, beau-père deMonsieur Salle.

Il régnait à l’époque une ambiancefamiliale dans cette entreprise bien queles patrons soient des notables de notreCommune. Joseph Charlier a en effetété Maire de 1919 à 1923. Il était unchasseur passionné, tout comme songendre mais les propriétés surlesquelles ils pratiquaient leur sportétaient beaucoup plus giboyeuses quenos Coteaux. Il en revenait le lundiavec le produit de sa chasse qu’ildistribuait à ses ouvriers.

Giovanni Mutti a tout d'abord vécudans un foyer près de la rue Pasteur. En1922, il est allé se marier en Italie et aramené sa femme dans la petitechambre très modeste et sans confortqu'il habitait depuis son arrivée enFrance. On peut aisément imaginer ledésarroi de sa jeune épouse,complètement déracinée et qui de plus,ne parlait pas le Français. C’est endehors de la carrière que M. Mutti aappris sa nouvelle langue car il avaitbeaucoup plus de contacts que safemme qui en dehors des courses restaitau foyer et s’occupait de ses enfants.

Famille Mutti

Monsieur Mutti

LES ITALIENS AVRONNAIS

Page 3: Mémoire Vivante du Plateau d’Avron

Assez rapidement, les employeurs deGiovanni Mutti (Ils l’appelaient Jean)l'ont logé avec sa famille dans unepetite maison qui se trouvait en haut dela carrière, avenue du Midi. Au boutd'un certain temps, elle est devenuedangereuse et a dû être abattue. Lafamille a alors emménagé Avenue A.Briand, près de la boulangerie. Plustard, ils ont de nouveau réintégrél'avenue du Midi et ont vécu dans unemaison voisine de celle de MmeAlbizzi.

Toute sa vie, il a exercé la dureprofession de carrier-mineur et atravaillé à l’extraction du gypse desgaleries, ce qui est dangereux etdemande en plus d’une force physique,la connaissance de la pierre de gypsecar des mines mal placées risquent demettre les hommes en danger. Il étaittrès considéré par ses employeurs etcollègues car c’était un homme droit,courageux honnête et fiable.

Bien que ne travaillant pas directementà la fabrication du plâtre, il se sentaitune certaine responsabilité dans labonne marche de l’usine et presquetous les soirs, il sortait de sa maison quidominait carrière et plâtrière et jetait uncoup d’œil en bas, vers les fours quirougeoyaient dans la nuit et où la pierrecuisait lentement.

Lorsque Madame Mutti s'est retrouvéeenceinte, elle est retournée dans sonvillage pour y accoucher dans safamille car " elle ne voulait pas mouriren France " ! Elle est revenue trois moisaprès et a fait la même chose pour lanaissance de ses deux autres filles, enemmenant à chaque fois sa progéniture.

Si Madame Mutti a eu des problèmespour s'exprimer en français, il n'en apas été de même pour ses filles qui ontfait toutes leurs études à l’écoled’Avron, même si on continuait à parleren dialecte en famille. Lorsque lebesoin s'en faisait sentir, elles servaientd'interprètes à leurs parents.

Malgré les difficultés, ils se sonttoujours débrouillés seuls, bien quen'ayant aucun problème d'intégration.Giovanni Mutti a été naturalisé françaisen 1939 mais, en raison de son âge, iln’a pas été mobilisé.

En dehors de son travail, il consacraittout son temps libre au jardinage qu’iladorait et dont il avait appris les basesau Plateau. Il avait défriché un grandterrain avenue du Midi ce qui a aidé ànourrir la famille, surtout pendant laguerre. Il faisait volontiers cadeau delégumes de ses récoltes.

Il y a maintenant à l'emplacement deson jardin, dans la zone protégée duBiotope des Mares, une mare dite "laMare à Mutti".

Monsieur Mutti a travaillé jusqu'à 67ans à temps complet. Il était alors uncontremaître fort apprécié pour sonsérieux et sa droiture. Il a continué àtemps partiel jusqu'à 72 ans. Il étaittellement attaché à ce site que lors ducomblement des carrières, il yemmenait ses petits-fils pour "faire labiffe" !

L’aînée et la cadette de ses filles, Marieet Lina, sont demeurées au Plateau oùelles se sont mariées avec des Français.Les deux couples ont construit et leurfoyer et leur maison au Plateau. Lucie,elle aussi a épousé un Français mais viten Bretagne.

Comme beaucoup d’Italiens, ilsretournaient souvent au Pays pour lesvacances et la fille de Lina, Michelle atrouvé là-bas à Vall’Alta, l’élu de soncœur. Deux générations après l’exodede ses grands-parents, elle est retournéplanter une partie des racines familialeslà-bas.

Quelque part, la boucle a été bouclée…

Vall'Alta

Incroyable mais vrai !Il y a bien longtemps que l’on avait vu une morille auPlateau d’Avron. Ce champignon recherché, aime, c’estbien connu, les lieux humides, et se cache sous les frênes,les peupliers, près des ruisseaux purs à l’onde chantante.Et bien, celle-ci a poussé dans un résidu de plâtras, au pieddu mur d’une vieille maison inhabitée depuis plus d’unsiècle. La nature nous étonnera toujours mais il faut direque c’est une morille "avronnaise".

Page 4: Mémoire Vivante du Plateau d’Avron

MÉMOIRE VIVANTE DU PLATEAU D’AVRON11 avenue de Rosny - PLATEAU D’AVRON - 93360 NEUILLY-PLAISANCE

Tél. 01 43 00 99 61 - E Mail : [email protected]

C et article, à première vue,ressemble un peu à l’un deceux écrit par Monsieur

Commecy et pourtant, il n’en est rien, neserait-ce qu’en raison de la chronologie.Cet extrait est du à la Monographie de"Monsieur CIMA, Instituteur Public àNeuilly-Plaisance et Directeur" commeil se nomme lui-même et date du 3novembre 1899 ! Il est amusant deconstater que si les tous nouveauxNocéens se moquaient des"Montagnards", ceux-ci n’étaient pas enreste comme on peut le voir ci-dessous !

…Une certaine rivalité existait entre leshabitants de la partie haute et ceux du Valqui étaient traités irrévérencieusement de"Pieds pourris", corruption del’expression du cadastre où le Val étaitdénommé "Prés pourris".

La partie nord du pays, qui n’est pas lamoins intéressante, forme un hameaudétaché distinctement du reste de laCommune.

Le Plateau d’Avron, traversé par la limitedes départements de Seine et Oise et deSeine et dépend des communes deNeuilly-Plaisance, Rosny sous Bois etVillemomble.

Le climat de Neuilly-Plaisance esttempéré, il ne diffère pas de celui deParis. Des brouillards stationnentquelquefois vers le sud, dans le voisinagede la Marne mais partout ailleurs etsurtout au Plateau d’Avron, l’air y estd’une pureté remarquable.

La propriété est très morcelée. A cepropos, disons quelques mots de laréfection intégrale du cadastre,délimitations des propriétés,détermination du relief du sol, travailexécuté pour la première fois en France,de 1893 à 1896, sous la direction de M.Lallemand, ingénieur en chef des Mines,

directeur du nivellement général de laFrance. (Nous avons la chance deposséder l’intégralité de ce cadastre en cequi concerne Avron et ce, grâce à HenriConus, architecte, fils de celui qui a entreautre créé notre chapelle d’Avron) LaCommune de Neuilly-Plaisance, touterécente, demandait le renouvellement deson cadastre et c’était d’absolue nécessité.L’ancien cadastre parcellaire datait de1820, les grandes surfaces s’étaientdepuis morcelées, des propriétésd’agrément avaient remplacé les terres delabour, les bois défrichés étaient devenuschamps cultivés. Certaines culturesavaient changé : la vigne qui couvraitautrefois une grande partie des Coteauxd’Avron, a presque disparu. Le revenu, lavaleur vénale du sol avaient égalementchangé. Telle parcelle aujourd’hui sansgrande valeur, était jadis une vigne de bonrapport. En résumé, voilà un territoire où,en 1820, il n’existait pas une seuleconstruction…

Vigne : cadastre de 1820, 74 hectares,cadastre de 1895 : 8 hectares.

Il y a actuellement deux vignobles sur nosCoteaux : celui planté par l’ANCA dansle biotope des Alisiers du Parc (360 pieds)et celui de Pierre Facon sur son terraindu Bel Air (plus du double)… !

L’heureuse situation du Plateau d’Avron,les bois qui le couvrent en partie, lapropreté de ses avenues, l’air pur en fontun endroit très agréable à vivre d’où l’ona une vue exceptionnelle. Au nord, laplaine qui s’étend de St Denis au Raincy,de Rosny sous Bois à Villemomblejusqu’au collines qu’on aperçoit au loindans la brume, jusqu’à Roissy, Gonesse,Ecouen et, par un temps clair, la petitechapelle des hauteurs de St Witz.

Au nord-est, le gai coteau du Raincycouvert de villas et qu’entourent les boisfameux de la forêt de Bondy.

A l’est, Gagny, et, au-dessus les bois deMontfermeil, plus àdroite, les toits rougesde l’asile de Ville-Evrard.

Au sud-est, le vieuxNeuilly ; sur la rivegauche de la Marne,Gournay et Noisy leGrand, puis Bry etl’hôpital Favier, (SaintCamille) inauguré parle Président FélixFaure quelques joursavant de mourir.

Au midi, nous avons

devant nous d’abord Neuilly-Plaisance, lePerreux et Nogent sur Marne dont leshabitations se touchent et semblent neformer qu’une seule ville ; puis leshauteurs de Villiers sur Marne et le fort deNogent, dans la plaine, une boucle de laMarne entoure Joinville, La Varenne et St-Maur. Au-delà de Villiers, Champigny,Chènevières, Boissy St-Léger, les arbresnoirs de la forêt de Sénart et enfin, plus àdroite, une minuscule borne dans lelointain : la Tour de Montlhéry.

A l’ouest, les pentes de Fontenay sousBois et de Montreuil entre les forts deNogent et de Rosny ; puis la Tour Eiffelqui se dresse à l’horizon et nous montre ladirection de Paris. On comprendra sanspeine pourquoi Avron attire de nombreuxvisiteurs…

Dans cette dernière partie, il nous fautfaire preuve de beaucoup d’imaginationpour replacer dans leur écrin de verduretoutes les villes citées ci-dessus. Bien quela vue que nous avons actuellement duhaut de notre clocher porte aussi loin qu’àl’époque, l’urbanisme déferlant du dernierdemi-siècle et l’architecture verticale néedans les années 1970 ont complètementmodifié le paysage ! D’autres historienslocaux ont eux aussi écrit "leur tour dupropriétaire" et cela nous permettra devoir l’évolution de notre région au coursdu temps, ce au fil des gazettes.

Avron vu par Cima