mission de recours, mission de proximité - chu-toulouse.fr · – certaines explorations...

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En 2004, le CHU de Toulouse couvrait 583 GHM (groupes homogènes de malades) différents pour une moyenne de 573 dans l’ensemble des CHU. Il assume donc à la fois une activité de proximité pour le bassin de population du Grand Toulouse (environ 740000 habitants et demain beaucoup plus…) et une mission de recours qui dépasse le champ de la région Midi-Pyrénées. Il est donc proposé de redéfinir les parts respectives de ces deux missions. Pour assumer son rôle de proximité, le CHU recherche des partenariats destinés à mieux répondre aux besoins de la population : le CHU reste le pivot du territoire de santé. Dans tout CHU, il existe une corrélation entre les activités de recours et la dimension recherche. Le CHU de Toulouse, en confortant sa mission de recours veut aussi développer ses activités de recherche, notamment de recherche clinique, et de transfert. > Promouvoir la mission de recours et le développement de la recherche D’ores et déjà, la part des activités de recours du CHU de Toulouse est plus élevée que dans la moyenne des CHU (analyse du PMCT à partir du PMSI). À terme, les activités de recours qui seront consolidées et développées couvrent les champs suivants : les transplantations d’organes et les greffes de tissus ; l’oncologie incluant l’hématologie adulte et pédiatrique ; la chirurgie cardiaque et le pôle cardio-vasculaire et métabolique ; les neurosciences (sur Purpan) ; les hyperspécialisations en médecine et en chirurgie ; une part de la médecine interne ; la prise en charge des poly- traumatismes graves ; les greffes de peau et la chirurgie des brûlés ; la chirurgie pédiatrique incluant la chirurgie néonatale, ainsi que certaines spécialités pédiatriques dont l’allergologie ; les réanimations et les soins intensifs ; – l’hémodialyse ; la réanimation néonatale et la prise en charge des grossesses à risques ; la médecine de la reproduction ; la biologie de recours, la spectrométrie de masse, l’anatomopathologie ; certaines explorations fonctionnelles. Les technologies de pointe concernent plus particulièrement la numérisation PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE – 12 – > Mission de recours, mission de proximité LE CHU EST UN ACTEUR PARMI D’AUTRES DANS LE « TISSU SANITAIRE » RÉGIONAL. POUR MIEUX DÉVELOPPER ET METTRE EN ŒUVRE LES MOYENS QU’EXIGE SA MISSION DE RECOURS, POUR LAQUELLE IL EST SEUL DÉTENTEUR DES MOYENS ET DES PRATIQUES, LE CHU DOIT CONFORTER ET ÉTENDRE SES PARTENARIATS AVEC LES AUTRES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS ET PRIVÉS, LA MÉDECINE DE VILLE COMME LES ASSOCIATIONS. PROMOUVOIR SA MISSION DE RECOURS ET DE RECHERCHE EN ASSUMANT SON RÔLE DE PROXIMITÉ EN PARTENARIAT AVEC D’AUTRES ACTEURS CONSTITUE AINSI UN ENJEU MAJEUR. Un CHU à très forte expertise intégré dans le tissu sanitaire régional PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 3

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Page 1: Mission de recours, mission de proximité - chu-toulouse.fr · – certaines explorations fonctionnelles. ... – l’obstétrique et la pédiatrie générale; ... À LA DÉFINITION

En 2004, le CHU de Toulouse couvrait

583 GHM (groupes homogènes de

malades) différents pour une moyenne

de 573 dans l’ensemble des CHU.

Il assume donc à la fois une activité de

proximité pour le bassin de population

du Grand Toulouse (environ 740 000

habitants et demain beaucoup plus…)

et une mission de recours qui dépasse

le champ de la région Midi-Pyrénées.

Il est donc proposé de redéfinir les

parts respectives de ces deux missions.

Pour assumer son rôle de proximité,

le CHU recherche des partenariats

destinés à mieux répondre aux besoins

de la population : le CHU reste le pivot

du territoire de santé.

Dans tout CHU, il existe une corrélation

entre les activités de recours

et la dimension recherche. Le CHU

de Toulouse, en confortant sa mission

de recours veut aussi développer

ses activités de recherche, notamment

de recherche clinique, et de transfert.

> Promouvoir la mission derecours et le développement de la recherche

D’ores et déjà, la part des activités

de recours du CHU de Toulouse est plus

élevée que dans la moyenne des CHU

(analyse du PMCT à partir du PMSI).

À terme, les activités de recours

qui seront consolidées et développées

couvrent les champs suivants :

– les transplantations d’organes

et les greffes de tissus ;

– l’oncologie incluant l’hématologie

adulte et pédiatrique ;

– la chirurgie cardiaque et le pôle

cardio-vasculaire et métabolique ;

– les neurosciences (sur Purpan) ;

– les hyperspécialisations en médecine

et en chirurgie ;

– une part de la médecine interne ;

– la prise en charge des poly-

traumatismes graves ;

– les greffes de peau et la chirurgie

des brûlés ;

– la chirurgie pédiatrique incluant

la chirurgie néonatale, ainsi que

certaines spécialités pédiatriques

dont l’allergologie ;

– les réanimations et les soins intensifs ;

– l’hémodialyse ;

– la réanimation néonatale et la prise

en charge des grossesses à risques ;

– la médecine de la reproduction ;

– la biologie de recours, la spectrométrie

de masse, l’anatomopathologie ;

– certaines explorations fonctionnelles.

Les technologies de pointe concernent

plus particulièrement la numérisation

PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE – 12 –

> Mission de recours, mission de proximité

LE CHU EST UN ACTEUR PARMI D’AUTRES DANS LE « TISSU SANITAIRE » RÉGIONAL. POUR MIEUX DÉVELOPPER

ET METTRE EN ŒUVRE LES MOYENS QU’EXIGE SA MISSION DE RECOURS, POUR LAQUELLE IL EST SEUL

DÉTENTEUR DES MOYENS ET DES PRATIQUES, LE CHU DOIT CONFORTER ET ÉTENDRE SES PARTENARIATS

AVEC LES AUTRES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS ET PRIVÉS, LA MÉDECINE DE VILLE COMME LES ASSOCIATIONS.

PROMOUVOIR SA MISSION DE RECOURS ET DE RECHERCHE EN ASSUMANT SON RÔLE DE PROXIMITÉ

EN PARTENARIAT AVEC D’AUTRES ACTEURS CONSTITUE AINSI UN ENJEU MAJEUR.

Un CHU à très forte expertise intégré dans le tissu sanitaire régional

PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-200933

Page 2: Mission de recours, mission de proximité - chu-toulouse.fr · – certaines explorations fonctionnelles. ... – l’obstétrique et la pédiatrie générale; ... À LA DÉFINITION

des images, l’imagerie interventionnelle,

le Pet Scan, la radio-chirurgie, la

télémédecine, la médecine nucléaire…

mais aussi les nouvelles technologies

de l’information, en particulier celles qui

sont centrées sur le patient et sa prise

en charge, l’évolution de la biologie,

la distribution des médicaments,

les nouvelles logistiques médicales

et non médicales (incluant l’archivage).

Le CHU de Toulouse pratique, par ailleurs,

des activités médicales spécifiques

que les autres centres hospitaliers publics

et privés de la région ne proposent pas

dans leur offre de soins (prise en charge

de cas lourds, grands brûlés,

transplantations…) ; il est par ailleurs

le seul centre d’information et de soins

pour l’immunodéficience humaine

en Midi-Pyrénées. Enfin, dans le cadre

du récent appel d’offres lancé par

la Direction des Hôpitaux

et de l’organisation des soins, dix projets

ont été proposés par le CHU autour

de la prise en charge des maladies rares :

– pathologies rares du mouvement ;

– maladies génétiques rares de la peau ;

– prise en charge des maladies

héréditaires du métabolisme ;

– maladies neuro-musculaires

de l’enfant et de l’adulte ;

– syndrome de Prader-Willi

et autres obésités génétiques ;

– syndrome de Marfan et autres

maladies du système conjonctif ;

– prise en charge de la toxocarose

humaine ;

– prise en charge des maladies

vasculaires pulmonaires ;

– maladies rares de l’hémostase ;

– développement du centre de neuro-

urologie.

> Assumer la mission deproximité en partenariat

Le CHU inscrit dans ses axes prioritaires

de mieux organiser ses activités

de proximité dans le cadre de réseaux

de soins, en recherchant des partenariats

avec d’autres structures de soins

publiques et privées mais aussi avec

la médecine de ville (depuis 2003, la

Maison médicale de garde Toulouse 31 à

La Grave prend en charge, hors des heures

et jours ouvrables, les patients ne relevant

pas des urgences hospitalières).

Parmi ces activités, la maîtrise des flux

non programmés (notamment aux

urgences) est une priorité. Il s’agit

de canaliser, autant que faire se peut,

certains flux non programmés.

En améliorant l’organisation des activités

de proximité, le CHU pourra consacrer

des ressources plus importantes

à sa mission de recours. Les activités de

proximité couvrent les champs suivants :

– les urgences adultes, pédiatriques,

obstétricales, psychiatriques

et gériatriques ;

– l’obstétrique et la pédiatrie générale ;

– la médecine polyvalente et la gériatrie

de court séjour ;

– la part de proximité des spécialités

médicales ;

– la traumatologie et les urgences

viscérales et plus globalement

les urgences chirurgicales ;

– la part de proximité des disciplines

céphaliques : ophtalmologie, ORL,

la chirurgie maxillo-faciale

et la stomatologie-odontologie ;

– l’imagerie diagnostique et la biologie

de proximité ;

– l’aval du court séjour, soit le secteur

des SSR (soins de suite et rééducation

fonctionnelle), le médico-social

et les réseaux gérontologiques ainsi

que le maintien à domicile incluant

l’hospitalisation à domicile.

Le développement de l’aval

est indispensable, notamment

dans le cadre du déploiement

de la tarification à l’activité ;

– les consultations de proximité.

De même, le CHU assume des missions

de santé publique incluant la médecine

sociale et humanitaire, activités

maintenues en centre-ville : PASS

(permanence d’accès aux soins), équipe

mobile de soins ambulatoires, centre de

dépistage des MST, VIH, Centre Maurice

Dide, accueil hivernal des populations

sans abri, soins dentaires et

odontologie… dans le cadre d’un réseau

ville-hôpital impliquant de nombreuses

associations. Une partie des activités

de proximité et des actions de santé

publique – notamment celles

qui s’inscrivent dans des priorités

nationales – relèveront d’un financement

au titre des MIGAC (missions d’intérêt

général et d’aide à la contractualisation).

PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE– 13 –

> Mission de recours, mission de proximité

15 462 IRM

2 092 angioplasties

3 679 coronarographies

782 CEC

122 greffes d’organes dont :

5 cardiaques, 26 hépatiques, 91 rénales

140 greffes de moelle dont :

102 autogreffes, 38 allogreffes

306 poses de stimulateurs cardiaques dont :

215 implantations, 91 changements

133 poses de défibrillateurs cardiaques dont :

98 implantations, 35 changements

404 pontages cardiaques

330 poses de valves cardiaques

(Données 2003.)

Activité médicale

Urgences120 946 admissions en urgence– soit 331 par jour– 36 893 urgences pédiatriques– 80 084 urgences adultes

603 603 consultations externes– 2 321 par jour

ouvrable

Urgences+ 4,22 %/2002+ 25,6 % en 5 ans

Externes60,34 %

Hospitalisés39,66 %

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> Le contexte nationalLa réforme en cours

de l’Assurance Maladie

La loi du 13 août 2004 induit de profondes

évolutions dans les pratiques et la

culture hospitalières : la réorganisation

de la médecine ambulatoire, l’introduction

du médecin traitant constituant à terme

la porte d’entrée du système de soins,

le déploiement du dossier patient

personnalisé (qui aura des conséquences

sur les systèmes d’information

hospitaliers), mais aussi la volonté

de maîtriser la croissance des dépenses

de santé incluant le secteur hospitalier.

Le Projet d’Établissement doit anticiper

la régionalisation plus affirmée de notre

système de santé avec la fongibilité des

enveloppes hospitalières, ambulatoires

et médicosociales (ARH, Urcam…)

qui préfigure les futures agences

régionales de santé.

Le CHU de Toulouse devra continuer

et amplifier ses partenariats et ses

réseaux et participer au rapprochement

avec la médecine de ville, rompant

avec l’« hospitalocentrisme ».

Le Plan cancer

Plan présidentiel adopté le 24 mars 2002

qui comporte 70 mesures relatives

à la prévention, au dépistage, aux soins

ainsi qu’à l’accompagnement

des patients, à l’aspect social,

à la formation et à la recherche.

Le CHU de Toulouse a pris largement

en compte les orientations de ce plan,

notamment à travers l’identification

d’un pôle oncologique et sa participation

au Cancéropôle inter-régional ainsi

qu’au futur pôle clinique à Langlade.

Le déploiement de la tarification

à l’activité (T2A)

Ce principe de gestion a des

conséquences importantes pour

l’activité de soins, en privilégiant les

DMS courtes par GHS (et l’importance

de la maîtrise de l’aval), mais aussi sur

le financement de la mission universitaire.

L’évolution du management interne

permettra au CHU de mieux s’adapter

à ce changement majeur.

La mise en place

de la nouvelle gouvernance

Le CHU de Toulouse s’est engagé avec

détermination dans cette démarche en

anticipant la mise en place du Conseil

exécutif (dit Conseil stratégique)

et en créant, en 2004, 26 pôles cliniques,

médico-techniques ainsi que logistiques

et administratifs.

PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE – 14 –

PLANS PRÉSIDENTIELS, PROGRAMMES NATIONAUX, DISPOSITIONS NORMATIVES,

POLITIQUE RÉGIONALE DE SANTÉ, DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES ET ÉPIDÉMIOLOGIQUES,

CONTRAINTES FINANCIÈRES SONT AUTANT D’ÉLÉMENTS PRÉALABLES

À LA DÉFINITION DE LA STRATÉGIE DE L’ÉTABLISSEMENT.

> Une nécessaire prise en compte du contexteUn cadre à fortes contrainteset de solides leviers d’action

PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-200944

Page 4: Mission de recours, mission de proximité - chu-toulouse.fr · – certaines explorations fonctionnelles. ... – l’obstétrique et la pédiatrie générale; ... À LA DÉFINITION

Le programme Hôpital 2007

Ce programme accélère l’investissement

hospitalier et assouplit les procédures.

Le plan pluriannuel de financement

des investissements détermine les

opérations foncières et immobilières de

modernisation du CHU. Ce programme

se traduit notamment par des opérations

décisives à Purpan, Rangueil et Langlade.

La nouvelle procédure d’accréditation

Un nouveau cycle d’accréditation

débutera sur la base de la nouvelle

version du manuel à partir du dernier

trimestre 2006. Le contenu du manuel

introduit des évolutions importantes

en vue d’une plus grande simplicité

de la procédure, d’une médicalisation

accrue de la démarche d’évaluation

des pratiques professionnelles

et d’une meilleure lisibilité des résultats.

Cette nouvelle procédure d’accréditation

doit notamment donner les moyens

aux pouvoirs publics d’une évaluation

de la qualité des prestations offertes par

les établissements et de la dynamique

de leurs démarches qualité.

L’évolution de la démographie

médicale et paramédicale

L’Observatoire national des professions

de santé a remis en novembre 2004 un

important rapport sur la démographie

médicale au ministre de la Santé et

de la Protection sociale. Parmi les axes

proposés figurent l’augmentation rapide

du numérus clausus, l’activation de la

mise en réseau de la médecine de ville

et de la médecine hospitalière et le

développement des expérimentations

de coopération des médecins avec les

professions de soins afin de remplacer

l’approche segmentée des professions

de santé par une coopération de tous

les acteurs autour du parcours

de soin du patient.

Des pénuries sont d’ores et déjà

sensibles dans certaines spécialités,

prévisibles dans d’autres. Le CHU

est également confronté aux nouveaux

comportements des professionnels

de la santé soucieux d’équilibrer leur

vie personnelle et professionnelle.

À terme, ces tendances lourdes

nécessitent de reconsidérer les carrières

médicales et paramédicales hospitalières,

dans la continuité de la réforme

des études médicales. En 2004,

2 137 étudiants ont fait leur rentrée en

1e année de médecine à Toulouse, soit

une augmentation de 30 % sur 3 ans.

Transfert de compétences

La compétence ne se réduit pas

à un savoir ni un savoir-faire, c’est un

processus. Pour envisager un transfert

de compétences d’une profession

vers une autre, la construction de ces

passages s’appuiera sur les acquis de

la formation de base et des expériences

professionnelles. Ces nouvelles

modalités d’exercice favoriseront

la collaboration et la complémentarité

entre les principaux acteurs de santé

pour une prise en charge coordonnée

et efficiente des malades.

Les professionnels paramédicaux

verront ainsi leurs champs

de compétences élargis, ce qui suppose

une évolution des textes régissant

leur profession. Pour la mise

en œuvre de ces changements,

un accompagnement en formation est

indispensable ainsi qu’une redéfinition

des organisations du travail.

Les conséquences de la réduction

du temps de travail

Ce dispositif doit être concilié avec la

promulgation des textes réglementaires

sur l’organisation de la continuité des

soins en termes de gardes et astreintes.

La mutualisation des plateaux techniques

et la réduction du nombre de chantiers

d’anesthésie comptent parmi les objectifs

du CHU.

PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE– 15 –

> Une nécessaire prise en compte du contexte

Page 5: Mission de recours, mission de proximité - chu-toulouse.fr · – certaines explorations fonctionnelles. ... – l’obstétrique et la pédiatrie générale; ... À LA DÉFINITION

> Le contexte régionalLe SROS

Le 7 juillet 2004, le directeur de

l’Agence régionale de l’hospitalisation

a arrêté le nouveau Schéma régional

d’organisation sanitaire (SROS)

pour la région Midi-Pyrénées pour les

sept disciplines suivantes : réanimation,

cardiovasculaire, neurovasculaire,

imagerie, équipements lourds

de radiothérapie externe, urgences

et insuffisance rénale chronique.

Le lancement des travaux pour le SROS

de troisième génération, qui doit être

achevé en mars 2006, comporte :

– la mise en place d’un comité

de pilotage régional chargé d’assurer

la coordination des différents volets ;

– des groupes de travail sur différentes

thématiques : chirurgie plateaux

techniques, périnatalité, urgences

et permanence des soins, prise en

charge des personnes âgées, cancer,

prise en charge des malades cérébro-

lésés et traumatisés modulaires,

système d’information et télémédecine,

SSR…;

– une approche par territoires de santé

intégrant la notion de projet médical

de territoire, fondée sur une

concertation entre l’ensemble

des acteurs de santé et prenant en

compte les spécificités de la région :

étendue géographique, problèmes

d’accessibilité, vieillissement de la

population, densité de l’offre privée,

notamment à Toulouse, avec ses points

forts mais aussi ses incertitudes.

La mise en place de réseaux

et des filières de soins

Plusieurs réseaux de soins, dans

lesquels le CHU est fortement impliqué,

sont d’ores et déjà actifs ; leur mise

en œuvre a été préconisée par le SROS

et soutenue par l’ARH. Parmi eux :

– Oncomip, le réseau régional

de cancérologie, qui associe les sept

sites hospitaliers et établit des liens

avec les professionnels libéraux ;

l’un de ses objectifs est de développer

la concertation pluridisciplinaire

et de permettre à un maximum

de patients d’y accéder (RCP) et

développer un système d’information ;

– Hématomip (hématologie Midi-

Pyrénées) ;

– le réseau Matermip, qui coordonne

37 services et maternités de la région ;

– Diamip, réseau de soins qui regroupe

des professionnels de santé

de la région Midi-Pyrénées concernés

par le diabète de types 1 et 2 ;

– le réseau départemental Relience

(douleur et soins palliatifs) ;

– le réseau gérontologique ;

– le réseau de prélèvement d’organes ;

PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE – 16 –

> Une nécessaire prise en compte du contexte

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 20032002

0

10

20

30

40

50

60

70

80M euros

Constructions et aménagements Équipements médicaux , MT et hôteliers

Aménagements techniques Équipements informatiques

Évolution des investissements en M€

Page 6: Mission de recours, mission de proximité - chu-toulouse.fr · – certaines explorations fonctionnelles. ... – l’obstétrique et la pédiatrie générale; ... À LA DÉFINITION

D’autres réseaux doivent être confortés

et/ou formalisés :

– le réseau des traumatisés crâniens

en Midi-Pyrénées ;

– Épimip, réseau de prise en charge

des épileptiques ;

– le réseau Vamip (vasculaire) ;

– Rimip (réseau rhumatisme

inflammatoire Midi-Pyrénées)…

L’évolution de l’organisation

de la cancérologie

À la suite du lancement du Plan Cancer,

le CHU s’est doté, en juin 2003, d’un

Comité de coordination de cancérologie

et a mis en œuvre, seul ou en

partenariat avec d’autres institutions,

plusieurs actions conformes aux

priorités stratégiques du programme

national : émergence du Cancéropôle et

projet du site de Langlade, nouveau

partenariat avec l’institut Claudius-

Regaud (Groupement hospitalo-

universitaire de cancérologie),

mise en œuvre du dépistage du cancer,

partenariat avec la Ligue contre

le cancer…

L’activité clinique en oncologie reste

fortement liée à la recherche. Le CHU

s’appuie, depuis de nombreuses années,

sur ses deux grands instituts fédératifs

de recherche à Purpan et Rangueil.

> Le contexte localOutre l’évolution démographique

exceptionnelle du Grand Toulouse,

deux données sont notamment prises

en compte par le Projet d’Établissement

du CHU :

La densité des cliniques privées

à Toulouse

La fragilité du secteur privé entraîne

un mouvement de concentration : le

nombre de cliniques privées est passé

de 101 à 33 entre 1974 et 2004 et leur

capacité de 5 000 à 4 200 lits, en recul

dans les zones rurales mais en

progression (2 600 lits) sur la même

période en Haute-Garonne, en raison

de la croissance de l’agglomération

toulousaine

> La place du patrimoinehospitalier

Les Toulousains sont attachés à leur

patrimoine immobilier : ce point a été

pris en compte dans la définition des

opérations de modernisation du CHU

inscrites pour partie dans le plan

Hôpital 2007.

PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE– 17 –

> Une nécessaire prise en compte du contexte

Page 7: Mission de recours, mission de proximité - chu-toulouse.fr · – certaines explorations fonctionnelles. ... – l’obstétrique et la pédiatrie générale; ... À LA DÉFINITION

> Les évolutionsépidémiologiques

Sont à prendre en compte :

– l’évolution de la prévalence

des maladies chroniques (diabète,

hypertension artérielle, maladies

neurologiques en particulier

neurovasculaires, maladies rénales

et pulmonaires, asthme, insuffisance

cardiaque…) et leurs conséquences

sur la qualité de vie ;

– la fréquence accrue des maladies

touchant plusieurs organes,

dont les cancers et les affections

liées à l’athérome ;

– la résurgence des maladies infectieuses;

– les conséquences du vieillissement de

la population (états de dépendance,

maladie d’Alzheimer) ;

– le développement des problèmes

de santé mentale, la place

des addictions, la médicalisation

des problèmes sociaux;

– les maladies iatrogéniques.

> Les nouveauxcomportements des patients

Les patients sont plus exigeants, mieux

informés, soucieux de la sécurité,

de la qualité et de la personnalisation

des soins, plus attentifs à l’information

qui leur est délivrée quand ils

consultent. Il convient de continuer

à développer l’éducation pour la santé

(en particulier pour les comportements

à risques) ainsi que l’information

destinée à améliorer l’observance

et l’efficacité thérapeutiques.

Le CHU doit intégrer dans ses pratiques

et sa culture la réforme de l’Assurance

Maladie et l’impact du rôle du médecin

traitant que cette réforme prévoit.

> Les nouveauxcomportements des médecins et des soignants

Le Projet professionnel et social

assurera le nécessaire équilibre entre

activité professionnelle et vie personnelle.

> Le développement de l’ambulatoire

La logique de gestion induite par

la tarification à l’activité et les objectifs

d’optimisation de l’offre de soins

impliquent de rationaliser l’ambulatoire

et de favoriser les autres alternatives

PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE – 18 –

L’INSUFFISANCE DES OUTILS PROSPECTIFS À 10 OU 15 ANS DOIT ENCOURAGER LES SOLUTIONS ÉVOLUTIVES

ET MODULAIRES. IL CONVIENT AINSI DE RÉÉVALUER PÉRIODIQUEMENT LES ORIENTATIONS STRATÉGIQUES

AU COURS DES CINQ ANNÉES DE DURÉE DE VIE D’UN PROJET D’ÉTABLISSEMENT. DES ORIENTATIONS

À PLUS LONG TERME DOIVENT INCLURE LES OPÉRATIONS FONCIÈRES ET IMMOBILIÈRES PRÉVUES SUR LES SITES

DU CHU SUR UNE PÉRIODE ALLANT DE 7 À 10 ANS. UN DES RÔLES DU CONSEIL EXÉCUTIF DU CHU CONSISTERA

À PRENDRE EN COMPTE CES ÉVOLUTIONS.

> Une nécessaire vision prospectiveUn hôpital en phase avec les évolutions humaines,thérapeutiques et technologiques

PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-200955

Page 8: Mission de recours, mission de proximité - chu-toulouse.fr · – certaines explorations fonctionnelles. ... – l’obstétrique et la pédiatrie générale; ... À LA DÉFINITION

à l’hospitalisation, y compris

l’hospitalisation à domicile en fonction

des incitations financières proposées.

Cette stratégie constitue l’un des enjeux

majeurs du Projet d’Établissement

du CHU de Toulouse.

> L’importance des massescritiques d’activité

En matière de gestion prospective,

il convient d’accorder une place

importante à l’étude des corrélations

entre l’activité et les résultats

en mortalité et en morbidité.

La mise en place de pôles doit

permettre d’atteindre ces seuils

et de maîtriser les équilibres dont

ils dépendent (en personnels

et en équipements, notamment) dans

la double perspective de la qualité

des soins et des économies d’échelle

rendues nécessaires par la tarification

à l’activité.

> Les évolutionstechnologiques

L’enjeu des restructurations de Purpan

et de Rangueil porte notamment sur la

mutualisation des plateaux techniques

et l’optimisation des équipements

à très haute valeur technologique :

endoscopie opératoire, biothérapies,

explorations et traitements mini-invasifs…

> L’émergence des nouveauxmétiers et des nouvellescompétences

La gestion prévisionnelle des

compétences intègre les nouvelles

approches des professions de santé

dans des domaines comme l’oncologie,

l’éducation pour la santé,

les logistiques médicales…

> La médecine prédictive et le dépistage

Le développement des outils et des

méthodes d’évaluation pronostique

favorise la mise en œuvre des traitements

personnalisés pour des pathologies

de plus en plus nombreuses.

> Les autres évolutionsbiologiques

Aux avancées en génétique,

en immunologie… s’ajoute la place de

plus en plus importante de la biologie

de routine ainsi que les liens étroits

de la biologie spécialisée

avec la recherche.

> L’importance du systèmed’information

Centré sur le patient, le système

d’information prend place parmi

les enjeux et les objectifs stratégiques

du CHU, qu’il accompagne et soutient.

Le rôle pilote du CHU de Toulouse

en télémédecine constitue un fort atout

dans l’utilisation optimisée des

technologies de l’information et de

la communication (TIC) au plan clinique.

> Le rôle de santé publique de l’hôpital

Le CHU prendra en compte

les dispositions des récentes lois

dans le domaine de la santé publique

(notamment loi du 9 août 2004) et, dans

ce cadre, souhaite participer activement

à l’élaboration du Plan régional.

Par ailleurs, le CHU de Toulouse est riche

d’une tradition de médecine sociale

et humanitaire, réaffirmée dans

des priorités nationales. Il assurera

la pérennité de ces actions et de

leur financement, en recherchant

des ressources propres (URCAM – ARH,

MIGAC…). Il poursuivra la constitution

de réseaux en partenariat avec la

médecine de ville ainsi qu’avec le milieu

médicosocial et associatif.

PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE– 19 –

> Une nécessaire vision prospective

Page 9: Mission de recours, mission de proximité - chu-toulouse.fr · – certaines explorations fonctionnelles. ... – l’obstétrique et la pédiatrie générale; ... À LA DÉFINITION

> La restructuration et l’essor de la cancérologieau CHU de Toulouse

Le développement du pôle de Langlade

est une opportunité unique de créer

sur Toulouse un pôle cancérologique à

vocation internationale dans le domaine

des soins, de la formation

et de la recherche. Le CHU se doit

d’y participer. Il installera sur ce site :

– l’hématologie adulte (66 lits)

et quatre lits d’hématologie

pédiatrique (soit 70 au total) ;

– l’unité d’irriadiation Louis Bugnard

située à Rangueil (10 lits) ;

– l’unité de préparation des

chimiothérapies anti-cancéreuses,

des radio-isotopes et de l’ensemble

de la pharmacotechnie ;

– le laboratoire d’anatomie

pathologique qui va développer

le diagnostic moléculaire des tumeurs;

– le laboratoire de biologie nécessaire

à l’activité de l’hématologie.

PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE – 20 –

L’ACTUEL PROJET MÉDICAL POURSUIT LA SUPPRESSION DES HÔPITAUX MIROIRS.

LES SITES DEVIENNENT DONC COMPLÉMENTAIRES. LES REGROUPEMENTS SONT EFFECTUÉS

SELON UNE LOGIQUE DE SOINS. LE PROJET ONCOLOGIQUE TRANSVERSAL INTERNE AU CHU

ET L’OPPORTUNITÉ DU PROJET D’IMPLANTATION SUR LE SITE DE LANGLADE CONSTITUENT DANS CE CADRE

UNE PRIORITÉ STRATÉGIQUE.

> Les choix stratégiquesUne stratégie globale, des sites complémentairespour un projet médical ambitieux

PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009

66

22 002 séjours, dont 7 686 en hématologie (adultes et enfants) et 14 316 pour des tumeurs solides

84 151 journées d’hospitalisation (18 767 en hématologie, 65 384 pour des tumeurs solides)

Les laboratoires d’anatomopathologie ont porté un diagnostic de tumeur maligne

chez 4 229 patients

1 161 patients ont été traités par chimiothérapie, ce qui correspond à 7 091 cures

(24 811 préparations) et à 7 372 séjours

42 % des séjours ont eu lieu en hospitalisation de jour

(63 % pour les séjours pour chimiothérapie)

51 % des patients étaient originaires de la Haute-Garonne, dont 18 % de Toulouse

13 % des patients venaient de départements hors Midi-Pyrénées

La prise en charge des patients est assurée par 15 Unités de concertation pluridisciplinaires

qui se réunissent dans les locaux du CHU et 6 dans ceux de l’institut Claudius-Regaud.

L’Unité de pharmacie clinique oncologique (UPCO) a identifié 100 protocoles de recherche

en thérapie oncologique, actuellement actifs dans huit disciplines du CHU. Deux protocoles

de thérapie génique de tumeurs malignes sont en cours et quatre sont en préparation.

(Données du PSMI pour 2002.)

L’activité oncologique au CHU

En dehors de ces structures,

d’autres à vocation ambulatoire

seront également installées

sur le site de Langlade

en coopération avec l’institut Claudius-

Regaud, le CHU et le secteur privé :

consultations polyvalentes, RCP,

registre, tumorothèque,

réseau Oncomip…

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> PurpanSAU et Pôle spécialisé d’urgence

pédiatrique (Posu)

Le site de Purpan dispose de deux

unités d’accueil des urgences :

– pour les adultes : le SAU, véritable

porte d’entrée des urgences à

l’hôpital. Sa vocation est d’accueillir

tous les patients adultes non

programmés et relevant d’une prise

en charge urgente. La structure

doit permettre la prise en charge

immédiate des maladies, même

les plus sévères, grâce à l’unité

de déchocage, des pathologies

psychiatriques grâce aux accords

passés avec le CHS Marchant. Les

patients les plus légers sont soignés

sur place. Le SAU possède des blocs

opératoires et une unité de radiologie

qui sera maintenue à cet effet.

Les patients qui exigent une

hospitalisation, mais ne doivent pas

être traités dans des conditions

d’urgence, seront adressés dans

les services spécialisés.

– un Posu pédiatrique à l’Hôpital

des Enfants, qui garde toutes ses

compétences actuelles. L’activité

de radiologie sera regroupée dès

que possible sur le plateau central

mutualisé, dont la proximité avec le

Posu pédiatrique permet d’envisager

un fonctionnement mutualisé.

Trauma center

La réunion sur le site de Purpan

de l’ensemble des neurosciences

et de l’Institut locomoteur (ILM) permet

d’accueillir les polytraumatismes

les plus sévères. Du fait de la nécessité

d’un plateau technique lourd et

des spécialités citées ci-dessus,

leur hospitalisation se fera directement

dans le service de réanimation situé

dans le plateau technique mutualisé.

PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE– 21 –

> Les choix stratégiques

Ramonville

Blagnac

Balma

Gar

onne

Canal du Midi

Métro ligne A

Gare SNCF

Hôpital Rangueil

Hôtel-Dieu Saint-Jacques

Hôpital Mère Enfants

Direction Tarbes / Saint-GaudensLa Fontaine Salée - Salies-du-Salat

Casselardit

Capitole

Langlade Hôpital Larrey

Hippodrome

Hôpital Purpan Hôpital La Grave

Implantation du Pôle clinique de cancérologie

Les spécialités chirurgicales nécessaires

au fonctionnement du trauma center

et non présentes sur site (par exemple

la chirurgie digestive) fonctionneront

selon des modalités d’astreintes.

Neurosciences et Strocke Center

L’ensemble des services de neurologie

et de neurochirurgie seront réunis sur

un site unique. Ils disposeront, du fait

de leur spécificité, de soins intensifs

propres et d’un Strocke Center.

La présence sur Purpan d’unités Inserm

dédiées aux neurosciences renforcent

la cohérence de ce projet et lui donnent

pleinement sa valence universitaire.

La neuroradiologie, à proximité

immédiate des neurosciences,

sera localisée dans le plateau technique

mutualisé avec les autres équipes

d’imagerie.

Institut locomoteur (ILM)

Les deux services actuels de

rhumatologie et les deux services

d’orthopédie-traumatologie seront

réunis dans l’Institut locomoteur, qui

disposera d’un centre d’hospitalisation

propre. L’activité de traumatologie

ambulatoire ou d’urgence sera traitée

sur le site du SAU. L’activité

programmée sera traitée au pôle ILM.

Pôle céphalique

Il regroupera l’ophtalmologie, l’ORL

à vocation oto-neurologique qui doit

rester à proximité des neurosciences

et la chirurgie maxillo-faciale. Du fait de

sa spécificité, les consultations seront

regroupées sur le site même du pôle.

Ce pôle de gestion comportera en fait

deux types d’activité au fonctionnement

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un peu différent : la chirurgie maxillo-

faciale, ORL, ophtalmologie, d’une part,

et l’odontologie, d’autre part. En ce qui

concerne cette discipline, son activité se

décompose en trois grands domaines :

une mission de recours et d’excellence,

une mission de proximité à visée

sociale et humanitaire, et une activité

strictement hospitalière (hospitalisation

adulte, pédiatrique, prise en charge

des handicapés et des urgences).

La médecine physique et de réadaptation,

dont l’activité à vocation transversale

s’exercera principalement au niveau

du pôle neurosciences et du pôle ILM,

sera regroupée à Purpan. Des lits

pourront également être prévus

pour la rééducation post-réanimation.

Ils seront situés dans le plateau

technique mutualisé.

Pôle des médecines

Il regroupe les services de médecine

interne, les maladies infectieuses et

tropicales. L’ensemble de ces disciplines

sera recentré sur le site de Purpan. Ce

pôle comporte également actuellement

l’hématologie-oncologie, qui a vocation

à se localiser sur le pôle de cancérologie

de Langlade dès que possible.

La dermatologie fait également partie

de ce pôle. À terme, on peut imaginer

un pôle cutané mais cela reste à finaliser.

Les trois priorités retenues sont :

– la mutualisation rapide des activités

ambulatoires ;

– la reconversion d’une unité de service

de médecine interne en un service

post-porte articulé avec les urgences

(dont l’organisation et les moyens

seront discutés dans le contrat

interne du pôle) ;

– le projet et la programmation

du transfert de l’hématologie

et de l’unité d’irradiation vers

le Cancéropôle.

Plateau technique

mutualisé et regroupé

L’imagerie, la réanimation, les salles

de réveil, les blocs opératoires

et les soins intensifs seront réunis

dans ce plateau technique, qui recevra

également l’exploration fonctionnelle

non spécialisée qui ne requiert pas

un matériel spécifique, celle-ci devant

rester dans les pôles correspondants.

Son positionnement doit permettre

de rapprocher l’imagerie du pôle

des enfants et de la mère de manière

à recentrer l’activité radiologique

sur ce plateau mutualisé. Les blocs

opératoires et l’ILM doivent au contraire

se situer le plus près possible du SAU

avec lequel ils auront les échanges

les plus importants.

L’Hôpital des Enfants

La capacité actuelle de l’hôpital

est trop réduite vu l’augmentation de la

demande. Le départ de l’endocrinologie,

de l’anesthésie et de la chirurgie

ambulatoire vers Paule de Viguier,

ainsi que le développement de l’onco-

pédiatrie sur le site de Langlade,

résoudra une partie de ce problème.

Hôpital Paule de Viguier

Le départ de la chirurgie gynécologique

à vocation cancérologique sur le site de

Rangueil libérera des blocs opératoires

et des espaces qui pourront être utilisés

au moins en partie pour répondre

à la demande croissante d’obstétrique.

Tant pour l’hôpital pédiatrique

que l’hôpital de la mère, les moyens

radiologiques lourds ont vocation

à rejoindre le plateau technique

mutualisé de façon à mettre en commun

les personnels et les matériels

pour optimiser leur utilisation.

Les principaux projets concernent :

– l’extension du secteur des grossesses

pathologiques en liaison avec la

réanimation néonatale, activité que

le CHU assume seul en Midi-Pyrénées.

Cette activité augmente de manière

significative, notamment en raison

de l’évolution démographique

et du rôle joué par le réseau Matermip

(mais aussi en raison du retrait relatif

des cliniques privées).

Cette augmentation ciblée de capacité

a été validée par l’ARH ;

– l’ouverture de l’Unité d’anesthésie et

de chirurgie ambulatoire, mutualisée

avec l’Hôpital des Enfants ;

– la création d’un centre d’orthogénie ;

– le transfert de l’oncologie pédiatrique

dans les locaux libérés,

avec une extension possible

dans le cadre du Plan cancer ;

– la création d’une unité d’éducation

pour la santé mutualisée

avec l’Hôpital des Enfants ;

– la création d’une plate-forme

de recherche clinique, commune

avec l’Hôpital des Enfants.

PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE – 22 –

> Les choix stratégiques

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Le Centre ambulatoire

L’activité de chirurgie ambulatoire doit

être maintenue sur le site de Purpan

et développée sur le site

de Rangueil-Larrey. À Purpan,

elle s’exerce dans les locaux du SAU

dont la structure et le fonctionnement

à venir, après la mise en place du plateau

technique mutualisé, devraient permettre

l’extension qui paraît inéluctable.

À cet égard, la mise en place d’un hôtel

hospitalier doit être envisagée pour tenir

compte du déploiement de la tarification

à l’activité.

Gériatrie

L’ensemble de la gériatrie court et long

séjour se regroupe sur Casselardit

et Ancely. Sur ce dernier site doit

être construit un bâtiment de 160 lits

correspondant à deux EHPAD à

proximité immédiate des services

de gériatrie de Casselardit, ainsi que

20 lits de moyen séjour.

Psychiatrie

La prise en charge de l’ensemble des

urgences psychiatriques sera regroupée

sur le site de Purpan dès que les

conditions de sécurité seront réunies,

grâce à une collaboration avec le CHS

Gérard-Marchant. Les patients seront

initialement reçus au SAU et pris

en charge par les psychiatres,

les urgentistes prenant en charge

les problèmes somatiques associés.

En ce qui concerne la pédopsychiatrie,

elle a vocation à se regrouper

sur Ancely.

> Rangueil-LarreySAU

Le site de Rangueil dispose d’un

service d’accueil d’urgences adultes

permettant d’accueillir les patients

de toutes disciplines à l’exclusion

de la traumatologie, des neurosciences

et de la psychiatrie, lorsque ces disciplines

seront regroupées sur Purpan.

Pôle cardiovasculaire et métabolique

Le pôle cardiovasculaire et métabolique

est d’ores et déjà en partie regroupé

sur le site de Rangueil. Il conviendra de

finaliser, rapidement, ce regroupement

en assurant le transfert sur Rangueil

des dernières disciplines composant

le pôle. La présence sur place

de l’IFR 31 donne sa logique

universitaire au regroupement.

Pôle digestif

Les quatre services de la Fédération

digestive de Purpan rejoindront le service

de gastro-entérologie et de chirurgie

digestive de Rangueil dès que l’extension

des blocs opératoires et de la réanimation

le permettra. Ce pôle digestif, comportant

six services (trois de médecine et trois

de chirurgie), regroupera l’ensemble

de la spécialité sur un site unique.

Uro-néphrologie

L’urologie est actuellement regroupée

sur le site de Rangueil. Le service

de néphrologie de Purpan vient

de rejoindre celui de Rangueil, si bien

que l’ensemble de la discipline est

regroupée. Elle comporte également

la dialyse, dont la majeure partie

est située à l’hôpital Larrey, et l’activité

de transplantations installée à l’UTO.

Chirurgie gynécologique

Une partie de l’activité de chirurgie

gynécologique à orientation fortement

oncologique, actuellement à l’hôpital

Paule de Viguier, va être relocalisée sur

Rangueil.

Oncologie

Sur le site Rangueil-Larrey seront

rassemblées toutes les spécialités

chirurgicales d’organes à vocation

cancérologique : digestif, urologie,

gynécologie, respiratoire. Ce regroupement

permet d’envisager des collaborations

pour une prise en charge transversale

optimisée de certaines pathologies,

notamment pelviennes.

Le plateau chirurgical à orientation

cancérologique de Rangueil incluant

la réanimation et le pôle digestif

sera reconstruit. Ce regroupement

des disciplines d’organes à Rangueil/

Larrey conduira à concentrer sur un même

site 75 % de l’activité de cancérologie,

à proximité du site de Langlade. Les

patients pourront ainsi bénéficier de

l’ensemble des compétences au plus

haut niveau, qu’elles soient chirurgicales,

de réanimation ou d’imagerie :

dépistage, diagnostic et thérapeutique.

Transplantations d’organes

L’ensemble des transplantations

d’organes, cœur, rein et foie, seront

regroupées sur le site de Rangueil.

La proximité du pôle des voies

respiratoires doit permettre d’envisager

également la transplantation pulmonaire.

La transplantation du pancréas est

certainement appelée à un dévelop-

pement important. Les spécialités

chirurgicales requises seront sur place

et, son indication étant les diabètes

sévères, les compétences médicales

nécessaires sont également sur le même

site. Les regroupements envisagés

permettent donc là encore une plus

grande cohérence et une mutualisation

dans l’activité de transplantation.

PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE– 23 –

> Les choix stratégiques

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Plateaux techniques

Plateaux techniques : afin d’accueillir

l’ensemble des spécialités chirurgicales,

les blocs opératoires actuellement

disponibles sur Rangueil doivent,

d’une part, être remis à niveau et, d’autre

part, augmentés en nombre. La seule

solution raisonnablement envisageable

dans un hôpital de cette taille

dont l’activité doit être maintenue,

est la construction d’un nouveau

plateau technique. Il devrait comporter

des blocs opératoires, des salles

de réveil et les lits de réanimation

nécessaires. Il sera localisé devant

l’actuel SAU, au pied du bâtiment H1.

Cette localisation paraît justifiée par

les impératifs d’emprise au sol d’un

tel bâtiment, la proximité du pôle

des urgences et de l’imagerie.

Plateau technique de biologie

À l’issue du regroupement de certains

laboratoires au sein de l’IFB à Purpan,

une recomposition du plateau technique

de biologie de Rangueil sera engagée.

Radiochirurgie stéréotaxique : cette

technique, répondant aux critères

des traitements mini-invasifs, prend

en charge actuellement essentiellement

des pathologies tumorales bénignes

neurologiques et des pathologies

fonctionnelles également neurologiques

(malformations vasculaires, traitement

de l’épilepsie…). Elle sera installée

sur le site de Rangueil, dans le bunker

conçu dès l’origine pour abriter ce type

d’équipement. Des rénovations seront

bien entendu nécessaires mais la

proximité immédiate du service

de médecine nucléaire et d’imagerie

rend cette localisation incontournable.

L’acquisition de ce matériel permettra

aux équipes médicales toulousaines

publiques et privées de prendre

en charge des patients de la région

et de l’inter-région (notamment

Bordeaux et Limoges) pour des lésions

essentiellement bénignes. Les indications

devraient dans l’avenir s’élargir

à des tumeurs malignes neurologiques

et d’autres disciplines, notamment

urologiques et hépatologiques.

Une structure ambulatoire

de 10 places à Rangueil sera créée

avec une optimisation

de l’hôtel hospitalier existant.

L’Unité hospitalière sécurisée

interrégionale sera créée à Rangueil,

grâce à la construction d’une structure

permettant de libérer les locaux

nécessaires à son implantation.

Le Pôle des voies respiratoires

L’ensemble de la pathologie

respiratoire, médicale et chirurgicale,

est regroupé actuellement sur le site

de Larrey (la chirurgie thoracique,

l’exploration de la fonction respiratoire

et médecine du sport, la médecine

interne pneumologie, l’oto-rhino-

laryngologie, la pneumologie-

allergologie).

L’ORL

L’ORL – à vocation cancérologique et

les pathologies respiratoires chroniques

des voies aériennes hautes et basses

trouvent leur pleine complémentarité

dans les locaux du site de Larrey

du fait de la proximité de la pneumologie-

allergologie et de la présence

des autres disciplines à orientation

cancérologique.

L’hémodialyse

L’ensemble des équipements

d’hémodialyse chronique et programmée

du CHU est regroupé sur le site

de Larrey, particulièrement adapté

à l’ambulatoire : possibilité de rotation

rapide des ambulances et de parking.

La médecine du sport

La médecine du sport, associée à

l’exploration fonctionnelle respiratoire

de haute spécialité, est logiquement

située à proximité immédiate

de la clinique des voies respiratoires.

> Activités complémentairessur les « sites orphelins »

La disparition des disciplines miroirs

impose la présence « d’activités

complémentaires » sur le « site

orphelin ». Elles n’ont pas vocation

à développer des services à part entière

mais à assumer simplement sur site

les urgences rendues nécessaires

par la prise en charge des malades.

Toute pathologie exigeant des moyens

techniques spécifiques et/ou lourds

devra être orientée vers le pôle

correspondant, là où il se trouve.

Ces activités complémentaires devront

faire l’objet de contrats spécifiques

entre les pôles.

PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE – 24 –

> Les choix stratégiques

Page 14: Mission de recours, mission de proximité - chu-toulouse.fr · – certaines explorations fonctionnelles. ... – l’obstétrique et la pédiatrie générale; ... À LA DÉFINITION

> Le devenir de La GraveActuellement, ce site historique

développe principalement des activités

ambulatoires et gériatriques de long

séjour. Après le départ de la maternité

en 2003, l’ensemble de la gériatrie sera

regroupé sur Casselardit et Ancely car le

site de La Grave est devenu totalement

inadapté aux conditions d’hospitalisation

modernes en raison de la nature

des locaux, d’une part, et de l’absence

de plateau technique, d’autre part.

Cette décision fait suite par ailleurs

à la volonté des gériatres de regrouper

les équipes médicales concernées

du court, moyen et long séjour sur

le site de Casselardit/Ancely, à proximité

immédiate du futur plateau technique

de Purpan.

Les activités ambulatoires et celles

particulièrement orientées vers la prise

en charge de la population en situation

de précarité : le Point Santé, la

Permanence d’accès aux soins de santé

(PASS), la vénérologie, le Centre

de dépistage anonyme et gratuit et

le Centre Maurice-Dide (Centre de soins

aux dépendances, Antenne médicale

de lutte contre le dopage) actuellement

présentes sur le site, seront maintenues

en centre-ville à l’Hôtel-Dieu, où les

surfaces nécessaires seront dégagées

à proximité de l’activité ambulatoire

d’odontologie déjà présente.

Un partenariat renforcé avec l’Hôpital

Joseph-Ducuing sera recherché.

Les autres activités quitteront

le centre-ville : la médecine interne

et la dermatologie rejoindront le pôle

des spécialités médicales à Purpan,

la pédopsychiatrie sera installée sur le

site d’Ancely, l’école de sages-femmes

sera localisée à proximité de l’Hôpital

de la Mère, Paule de Viguier à Purpan.

Ces transferts d’activités vers Purpan,

Ancely et l’Hôtel-Dieu doivent pouvoir

être achevés en fin de période du Projet

d’Établissement. D’ici là, il conviendra

d’élaborer en relation étroite avec la Ville

de Toulouse et l’ARH un plan d’ensemble

de reconversion et de développement

du site de La Grave incluant des activités

de soins.

Le Conseil d’administration du CHU sera

appelé à délibérer sur ce point en temps

utile.

> L’Hôtel-Dieu Saint-JacquesIl doit recevoir une extension du Centre

européen de recherche sur la peau

et les épithéliums de revêtement

(Cerper) situé dans la cour d’honneur.

La deuxième cour (cour des Filles

de la Charité) devra être aménagée

pour recentrer les activités ambulatoires

humanitaires qui ont vocation à rester

dans le centre-ville aux côtés du service

d’odontologie situé au 1er niveau

du bâtiment.

> Salies-du-SalatCe site verra sa vocation renforcée

dans la prise en charge de pathologies

nutritionnelles, notamment les diabètes,

et la rééducation fonctionnelle.

En attendant la réalisation

de ces objectifs à horizon 2010,

qui permettront, par la libération de

surfaces et la constitution de réserves

foncières (démolition de bâtiments

obsolètes), de répondre à l’apparition

de nouveaux besoins, le CHU

doit assurer une gestion de la période

intermédiaire assurant un niveau

d’accueil satisfaisant pour les usagers

et les personnels. Cela implique

la mobilisation de ressources

complémentaires afin de garantir des

conditions d’hospitalisation correctes.

Le projet médical dessine donc :

– à Purpan, un grand centre d’accueil

des urgences avec un trauma center,

les médecines, les enfants,

l’obstétrique, la gériatrie

et la psychiatrie.

– sur Rangueil-Larrey, des spécialités

d’organes et un pôle à forte vocation

oncologique, notamment chirurgicale,

très étroitement articulé avec

le pôle de Langlade, orienté

vers l’innovation, qui recevra

essentiellement des pathologies

médicales oncologiques et assurera

des traitements, principalement

ambulatoires, de chimiothérapie

et de radiothérapie.

PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE– 25 –

> Les choix stratégiques

Cour intérieure

Surfaces libérées

Surfaces libérées Surfaces libérées Surf

aces

libé

rées

Surfaces disponibles à terme sur le site de l’Hôtel-DieuCour des Filles de la Charité/rez-de-chaussée

1 000 m2 environ seront libérés au rez-de-chaussée, après le départ de la Direction des finances

et de l’informatique ; le service d’odontologie est situé au premier niveau de ce bâtiment.

Page 15: Mission de recours, mission de proximité - chu-toulouse.fr · – certaines explorations fonctionnelles. ... – l’obstétrique et la pédiatrie générale; ... À LA DÉFINITION

> Une activité de recherche en constante progression

Principalement axée autour

de la recherche clinique et pré-clinique,

l’activité du CHU de Toulouse s’ouvre

également à la recherche technologique

et à l’innovation dans les protocoles

de prise en charge et dans le génie

biomédical.

Le dynamisme institutionnel est relayé

par une forte attractivité médico-

scientifique des équipes toulousaines

auprès de l’industrie, dont le nombre

de protocoles conduits au sein du CHU

ne cesse de croître.

Cette activité est impulsée également

par le maillage de collaborations

scientifiques entre les praticiens

hospitaliers et les équipes de recherche

universitaires, l’Inserm, le CNRS,

l’Inra, l’EFS, l’ICR, l’ENVT, le Laas…

Quatre Instituts fédératifs de recherche

(IFR) dans le domaine de la santé

participent à cette dynamique.

> L’activité de rechercheclinique au cœur de l’évolution de l’activitémédicale des pôles

Le développement de la recherche

du CHU de Toulouse contribue de façon

essentielle à situer le CHU de Toulouse

à son niveau d’excellence dans

son environnement inter-régional

et international : la recherche favorise

l’essor de ses pôles cliniques et médico-

techniques en plaçant l’innovation

et l’amélioration de la prise en charge

au cœur de son offre de soins,

au bénéfice direct du malade,

favorisant l’émergence et l’animation

de réseaux de santé.

Le CHU de Toulouse met la recherche

clinique au cœur de son Projet

d’Établissement en invitant les pôles

PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE – 26 –

> Le projet de recherche

LA RECHERCHE AU CHU DE TOULOUSE S’INSCRIT DANS UNE PRATIQUE CLINIQUE D’EXCELLENCE,

RECONNUE INTERNATIONALEMENT. C’EST À LA FOIS POUR LA QUALITÉ DE SES INVESTIGATEURS,

POUR LES FILES ACTIVES DE SES MALADES, POUR LA QUALITÉ DE LA PRESTATION D’ENSEMBLE ASSURÉE

PAR UNE LOGISTIQUE D’ENVERGURE, POUR SON NIVEAU D’EXIGENCE SCIENTIFIQUE PORTÉ PAR L’ACTION

DE SES PLATE-FORMES D’AIDE À LA RECHERCHE (CIC, MONITORAGE, MÉTHODOLOGIE ET TRAITEMENT

STATISTIQUE), QUE L’ON VIENT CHERCHER LE CHU DE TOULOUSE COMME PARTENAIRE AUTANT

POUR LA RÉALISATION D’ESSAIS QUE POUR LE DÉVELOPPEMENT DE PROGRAMMES PLUS AMBITIEUX

DE PASSAGE DE LA PRÉ-CLINIQUE À LA CLINIQUE.

La recherche au service des pôles médicaux

PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-200977

Plus de 520 projets en cours.

Volume financier annuel de 8,5 millions d’euros.

Progression d’activité : + 10 % sur les trois dernières années.

12 projets retenus au PHRC en 2004 pour 1,7 million d’euros.

12 projets soutenus et conduits directement par le CHU sur l’Appel d’offres local en 2004

pour 190 000 euros.

250 nouveaux essais commencés chaque année sur des protocoles conduits au sein du CHU

en partenariat avec l’industrie.

Les chiffres de la recherche au CHU de Toulouse

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médico-chirurgicaux à développer

des axes de recherche spécifiques,

coordonnés par la DRC. Le dynamisme

des pôles est illustré par leur

positionnement sur les appels d’offres

institutionnels, leur activité de

collaboration avec le secteur industriel

et toutes les promotions assurées

par le CHU sur des financements

obtenus hors appels d’offres.

Une recherche appliquée,

au bénéfice direct du patient

La recherche clinique en collaboration

avec l’industrie pharmaceutique

fait l’objet de plus de 250 nouvelles

conventions par an avec des essais

thérapeutiques de phase II et phase III

dont 9 % sont gérés au CIC.

Cette recherche a permis l’accès

des patients à de nouvelles molécules.

Elle permet ainsi l’accès des patients

à une médecine innovante, avec

des protocoles de prise en charge issus

d’un souci permanent d’amélioration

de l’efficacité thérapeutique : thérapie

cellulaire de l’insuffisance cardiaque,

de la chorée de Huntington,

du mélanome, traitement du Parkinson

par stéréotaxie, dendritophages

dans le mélanome malin, essais

de thérapie génique ex-vivo

des cancers hépato-gastriques.

La recherche comme outil

d’animation de réseaux

La recherche sur l’Alzheimer est

le noyau d’animation de réseaux inter-

régionaux français et européens

très actifs, animés depuis Toulouse :

le réseau Diamip et les innovations

au service de la prévention (céderom,

partenariats avec l’industrie agro-

alimentaire impliquée dans le PNNS).

Enfin, le CHU facilite la mise en œuvre

de projets de recherche financés

par le Fonds à l’amélioration

de la qualité des soins pratiqués

en ville en s’en portant promoteur.

> Les axes prioritaires de la politique de recherche

Biothérapies

Identification et développement

des synergies dans des champs ciblés

de thérapie cellulaire et génique.

Ce programme commun CHU/Inserm/

CNRS lancé en 2001 sous l’égide de

la Délégation régionale à la recherche

clinique et retenu sur appel d’offres

régional, à nouveau sélectionné

en 2004, fait aujourd’hui l’objet

d’un projet de structure dédiée

de copilotage des projets de biothérapies.

Cancer

L’ancrage clinique du CHU de Toulouse

dans le Cancéropôle Grand Sud-Ouest

va accroître sa visibilité et son

opérationnalité de partenaire et acteur

de recherche à part entière en matière

de cancer.

Centre de ressources biologiques

Le CHU de Toulouse se dote

d’une politique de valorisation de ses

collections de ressources biologiques.

Il constitue des biothèques sur

des thématiques de recherche tournées

vers les utilisateurs, chercheurs publics

et privés.

La Délégation régionale à la recherche

clinique positionne les porteurs

de projets, les investigateurs

et les acteurs du CHU au cœur

des initiatives régionales de recherche

et développement, telles que le

Cancéropôle, l’Institut des technologies

avancées des sciences du vivant et

les pôles inter-régionaux d’excellence.

Elle favorise l’accès des chercheurs

à des services touchant à l’analyse

méthodologique et statistique,

à l’investigation, au monitorage

ainsi qu’à l’expertise réglementaire,

juridique et éthique.

Cette offre aux investigateurs se double

d’une aide au déploiement de l’effort

de recherche des pôles.

D’autres axes de recherche peuvent être

dégagés dans le cadre d’une politique

inter-régionale développée avec

les partenaires institutionnels du CHU

et seront de même accompagnés.

PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2005-2009 DU CHU DE TOULOUSE– 27 –

> Le projet de recherche