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MEXICO : QUELLE POLITIQUE D’AMENAGEMENT POUR UNE VILLE D’UN PAYS EMERGENT ?

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MEXICO : QUELLE POLITIQUE D’AMENAGEMENT POUR UNE VILLE D’UN PAYS EMERGENT ?

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MEXICO : UNE GRANDE METROPOLE SUR UN SITE CONTRAIGNANT ET A RISQUES CHRONOLOGIE INDICATIVE • 1325 : Fondation probable (date donnée par des Codex Aztèques) de la cité lacustre autour de l’île de Tenochtitlan par les Aztèques (Mexicas). • 1521 : Fondation de la ville de Mexico (Ciudad de Mexico) sur les ruines de la cité Aztèque par H. Cortes. • 1824 : Indépendance du Mexique. Le District Fédéral de Mexico (ne pas confondre avec l’Etat de Mexico) devient la capitale politique d’une république fédérale. • 1929 : Suppression et absorbation de toutes les municipalités de Mexico par le District Fédéral pour assurer un contrôle politique de la capitale par l’Etat central. • 1987 : 1er statut du gouvernement (Estatuto de Gobierno) du District Fédéral : ce statut prévoit une plus grande autonomie pour le DF (autonomie renforcée en 1993). • 1997 : Election du 1

er maire de la ville de Mexico à la tête d’un gouvernement du District Fédéral et les représentants d'une Assemblée

législative monocamérale.

Document n°1 - POPULATION DE LA ZONE METROPOLITAINE DE MEXICO (gouvernement du Mexique)

2000 2005 2009

D.F. (16 delegaciones) (1) 8 604 239 8 720 916 8 841 916

ZMCM (2) 18 396 677 19 239 910 19 981 801

ZMVM (3) 19 405 000 20 347 287 21 163 226

59 municipalités de l’Etat de Mexico 9 745 094 10 462 421 11 075 213

Tizayuca (municipalité d’Hidalgo) 46 344 56 573 64 672

29 municipalités d’Hidalgo 1 054 667 1 163 950 1 246 097

(1) DISTRICT FEDERAL (D.F.) : Divisé en 16 arrondissements. Comme Washington DC aux Etats-Unis, le DF bénéficie du statut de « territoire

fédéral » avec des institutions spécifiques. Une réforme de son statut en 1987 puis en 1993 lui a donné plus d’autonomie permettant aux habitants du

D.F. de désigner leur maire et une assemblée. Le DF de Mexico est représentée au Congrès de l’Union comme les 31 autres Etats

(2) ZONE METROPOLITAINE DE MEXICO (ZMCM - Zona Metropolitana de la Ciudad de Mexico) ou GRAND MEXICO : Conurbation

constituée par le District fédéral de Mexico, des municipalités adjacentes de l’Etat Mexico (majoritaires en 1995) et d’une municipalité de l’Etat

d’Hidalgo. Depuis 2005, la plupart des plans urbains sont administrés par des commissions métropolitaines de la ZMCM.

(3) ZONE METROPOLITAINE DE LA VALLEE DE MEXICO (ZMVM ) : Elle s’étend sur, trois entités (DF, État de Mexico et Hidalgo) et

regroupe plus de 59 communes de l’Etat de Mexico, le district Fédéral et 29 communes de l’Etat d’Hidalgo dont certaines ne sont pas encore intégrées

à l’agglomération.

Document n°2 – CENTRE

HISTORIQUE (ZOCALO)

Document n°5 – LES PRINCIPALES AGGLOMERATIONS MEXICAINES

Document n°6 – ZONE METROPOLITAINE DE MEXICO

Document n°4 – LE QUARTIER

DES AFFAIRES (PASEO LA REFORMA)

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Document n°3

LAGUNE INTERMITTENTE

DE TEXCOCO

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Document n°7 – LE SITE DE MEXICO : CONTRAINTES RISQUES ET ALEAS

Document n°8 - LA METROPOLE DE « TOUS LES DANGERS »

(…) L'ensemble se trouve dans une cuvette, sur une zone humide entourée de montagnes. Originellement l'eau de pluie et de la fonte des neiges s'écoulaient en provenance des montagnes voisines vers le bassin de Mexico, puis s'infiltrait dans le sol pour alimenter des aquifères très superficiels. Depuis son assèchement, cet espace est soumis à l'alternance d'inondations dévastatrices et de longues périodes de sécheresse amplifiées par une gestion de l'eau calamiteuse. De nombreux effets indirects en résultent. Ainsi, l'assèchement ancien de ces zones humides contribue à intensifier la pollution aérienne en favorisant le maintien des particules en suspension. En 1988, lorsque le lac Texcoco a été partiellement réalimenté par les effluents de la ville, les concentrations de polluants dans l'air ont immédiatement chuté sur l'ensemble de l'agglomération. Enfin, la région est soumise à des contraintes tectoniques extrêmement fortes, à l'origine de violents séismes et d'une activité volcanique concrétisée dans le paysage par les silhouettes de deux sommets volcaniques de plus de 5 000 m : le Popocatépetl et l'Iztaccíhuatl. Il est difficile de trouver un site plus dangereux (inondations, glissements de terrain, effondrements du sol, volcanisme, séismes). Il s'agit donc d'un des endroits les plus insoutenables et les plus exposés du globe, soumis à une combinaison de risques dits naturels, de risques technologiques souvent mal maîtrisés dus à des industries lourdes, de nuisances, de cumul des polluants et d'un épuisement des ressources locales utilisables, tout particulièrement les ressources en eau. (…) Le célèbre tremblement de terre du 19 septembre 1985 est la concrétisation d'un tel "risque complexe". Les vibrations massives accompagnant le tremblement de terre ont modifié provisoirement la structure du sol alluvial qui, par endroits, est devenu "liquide" au sens littéral, engloutissant habitants et bâtiments. (…). Cela a causé des dégâts très importants à un bâti mal entretenu et peu respectueux des normes de construction les plus élémentaires pour de telles zones à risques

François Mancebo, Sisyphe à Mexico : risques et politiques urbaines VertigO – La revue en sciences de l'environnement, Vol7 no3, décembre 2006

Document n°9 - POLLUTION : LE CIEL DE MEXICO A RETROUVE UN PEU DE SA "LIMPIDITE"

Récemment, les "Chilangos", comme on surnomme les habitants de Mexico, ont pu voir (exceptionnellement) se découper nettement à l'horizon les silhouettes enneigées du Popocatetepetl ("la montagne qui fume") et de l'Iztaccihuatl ("la femme endormie") (…). "Ces dernières années, nous avons battu nos records du nombre de jours sans ozone", confirme (…) la "ministre de l'Environnement" de la capitale, Martha Delgado, en allusion à ce gaz dont la formation est favorisée par la conjonction de la circulation automobile, d'une température élevée et d'un fort ensoleillement. "En 2009, 185 jours ont été dans la norme, et nous avons commencé 2010 avec le plus grand nombre de jours propres, 50 sur les deux premiers mois", explique-t-elle (1). A la fin des années 1980, la pollution par l'ozone dépassait "plus de la moitié de l'année" les limites autorisées, souligne Mme Delgado. Les fumées d'échappement des voitures, bus et camions étaient noires. Mexico a donc mis en œuvre un plan de dépollution avec circulation alternée et obligation pour les taxis de se doter de pots d'échappement catalytiques. Omar Torres pour AFP 18/03/2010 (1) Le soufre, le monoxyde de carbone, de dioxyde de nitrogène et le plomb restent en deçà des limites recommandées. Néanmoins les particules en

suspension ont augmenté ces deux dernières années en raison de la sécheresse dans les zones cultivées proches de la capitale (M. JAZCILEVICH,

chercheur au Centre des sciences de l'atmosphère de l'Université nationale)

Document n°10 - A MEXICO, L'EAU DEVIENT UNE DENREE RARE

"Ici, cela fait huit ans que l'eau ne coule plus du robinet, raconte Irene Rodriguez, et que nous la recevons

deux fois par semaine par camion-citerne. Nous sommes obligés de la recycler. (…) Ce dédale de

constructions anarchiques, dont les pentes vertigineuses ont été pavées de ciment par les habitants,

s'appelle El Mirador (Ecatepec). Les quartiers chics autour du bois de Chapultepec ne sont qu'à une heure

de voiture quand il n'y a pas d'embouteillages : villas équipées de six salles de bain, larges pelouses,

piscines, garages remplis de véhicules que des escouades de domestiques aspergent au tuyau. Un autre

monde. Les zones résidentielles ne devraient pas trop souffrir des rationnements que vient d'annoncer la

Commission nationale de l'eau (CONAGUA). A cause de précipitations insuffisantes, le niveau des

barrages du centre du pays a dangereusement baissé en début de saison sèche (…)

"Il faut améliorer les canalisations, mais aussi diminuer la demande en modifiant la structure des tarifs,

affirme Ramon Aguirre. Nous devons changer des habitudes de consommation excessive. Barcelone s'en

sort avec 114 litres (…) Le rationnement n'est qu'un révélateur de problèmes anciens, résultat d'une longue

incurie des pouvoirs publics et de difficultés géologiques, notamment de graves affaissements de terrain.

Les pertes dues aux fuites domestiques comme aux failles du réseau atteignent 38 % (contre 26 % en

moyenne dans le reste du pays). Les eaux de pluie vont droit à l'égout, et 6 % seulement des eaux usées

sont traitées. (…) Autour de Mexico, les coupes illégales pratiquées par des groupes mafieux accélèrent,

par le ravinement des eaux de pluie, l'épuisement des nappes souterraines. (…) Les ressources hydriques

sont aussi mises à rude épreuve par une spéculation immobilière effrénée. En dix ans, l'Etat de Mexico a

laissé se construire plus de 500 000 maisons neuves, généralement dans des lotissements de piètre

qualité, sans arbres ni espaces verts. (…). Joëlle Stolz LE MONDE | 12.01.09

• PREPONDRE AUX QUESTIONS SUIVANTES Mexico, une ville ancienne 1. Quelle est l’origine de la ville de Mexico ? (doc. 1) 2. Comment l’histoire de Mexico s’inscrit-elle dans le « Zocalo » ? (doc. 2) 3. Quels éléments font de Mexico une grande métropole nationale et mondiale ? (doc. 1 & 4) Mexico, un ensemble urbain à plusieurs niveaux 4. Définissez les limites géographiques de l’agglomération de Mexico ? (doc. 5 & 6) 4. Quelle est la spécificité du DF de Mexico ? (doc. 1,2 & 6) 6. Qu’est ce que la ZMCM ? A quelle nécessité sa création répond-elle ? (doc.2 &6) 7. Qu’est-ce qui différencie la ZMCM de la ZMVM ? (doc. 2 & 6) Mexico, un espace contraignant et à risques 8. dressez la liste des contraintes du site de Mexico. (doc. 7,8) 9. Dressez la liste des risques auxquels la ville est soumise.(doc 9,10,11,12)

Document n°11 - SEISME DU 19.09.1985 (Le Mexique, situé sur une

zone de subduction entre la plaque Cocos et

la plaque Nord Américaine la ville de

Mexico est confrontée à une activité

sismique importante)

Document n°12 - EXPLOSIONS A SAN JUAN IXHUATEPEC LE 19.11. 1984

Série d’explosions survenues sur le site gouvernemental

exploité par PEMEX dans une usine de stockage et de

distribution de gaz de pétrole liquéfié G.P.L située dans la

banlieue nord de la capitale (452 morts). En 1996 une

explosion dans les nouvelles installations PEMEX

construites à côté du sinistre de 1984 fait 4 morts.

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MEXICO : EXPANSION SPATIALE, INEGALITES SOCIALES ET MOBILITES

CHRONOLOGIE INDICATIVE

1960 : Développement des quartiers sud de la ville autour du centre commercial Périsur, de l’université et du site olympique (construit pour les JO de 1968). L’agglomération du district Féderal de Mexico déborde sur l’Etat voisin de Mexico. 1978-1981 : percées sur 98 kilomètres de 19 “ejes viales” (grands axes) dans la ville centrale. 1990 : Construction du quartier des affaires, résidentiel aisé et du plus grand centre commercial de la ville de Santa-Fé. 2003 :programme du DF « el Bando 2 » : politique de densification des zones centrales de la ville (Cuauhtémoc, Benito Juárez, Miguel Hidalgo et Venustiano Carranza) et encadrement des constructions résidentielles dans les délégations excentrées. 2002 : abandon du projet de construction d’un 2ème aéroport 2005 : construction de 25 kilomètres de voirie au niveau supérieur du périphérique ouest.

Document°1 – EVOLUTION DE L’AIRE URBAINE DE MEXICO

Document n°2 - EXPANSION DE LA VILLE DE MEXICO DEPUIS 1900

début XXe 1940 1950 1960 1980 2000 2010

Superficie (km2)

27 117 220 470 1 050 1 540 1600

Population (millions)

0,35 1,8 3 5 12 18,2 20

Sources : http://www.megapole.org/IMG/pdf/MexicoMobilites_coulomb_diap-2.pdf

Document n°3 – TYPE D’HABITAT A MEXICO

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DOCUMENT n°4 - A MEXICO, BETON ET PAUVRETE AVANCENT ENSEMBLE

Esperanza et ses enfants viennent de finir de peindre leur petite maison d'un beau mauve chatoyant, qui met une touche de gaieté au milieu du bidonville. « Ici, l'horizon change tous les jours : la ville avance sans cesse », dit-elle en désignant les constructions anarchiques de béton et de tôles qui poussent dans son quartier. Esperanza et les siens habitent sur les hauteurs de Mexico, juste à la lisière de la mégapole. Comme ceux qui arrivent aujourd'hui, ils ont quitté la campagne dans l'espoir d'une vie meilleure. En grignotant les collines, parpaing après parpaing. « Au début, c'était très dur, raconte l'ancienne paysanne devenue femme de ménage. Nous louions une petite bicoque hors de prix, sans toilettes, sans salle de bains. Mais on a fini par acheter ce terrain et par construire, grâce à l'argent que nous envoie mon mari depuis la Californie. » À l'instar de millions de Mexicains, son époux est parvenu, malgré les gardes-frontières, à immigrer clandestinement aux États-Unis, où il travaille depuis ( …). «Je ne l'ai pas vu depuis des années», sourit-elle, un peu amère (…). Partout, aux carrefours, dans le métro, sur chaque trottoir du centre-ville, les anciens paysans, pour la plupart Indiens, survivent comme ils peuvent en vendant tout et n'importe quoi à l'unité : tickets de tombola, briquets, stylos, CD piratés, fleurs... D'autres jouent les faux taxis. (…) Carlos, marionnettiste, s'inquiète, lui, de l'augmentation du nombre d'enfants travaillant dans les rues : « Ces pauvres gamins vendent des bonbons, lavent les pare-brise. (…) Carlos et sa femme terminent de construire leur maison, petite, mais superbe, avec son grand balcon en bois et sa terrasse. Ils avouent l'avoir édifiée sans permis de construire : « Quand un fonctionnaire du cadastre passe, il suffit de lui donner un petit dessous de table, rigole le couple. La frénésie de construction donne un peu de travail aux nouveaux paysans venus en ville. Alors, les autorités ferment les yeux. Ici, chacun se débrouille comme il le peut. » Cédric GOUVERNEUR. Ouest-France du 20/04/2004

Document n°5 – MOBILITES A MEXICO

L’étalement de l’agglomération de Mexico n’est pas un phénomène récent (…). Ce recul des limites de la ville réelle est dû aux formes de production de l’espace construit, en particulier celles de l’habitat du plus grand nombre. Les deux tiers des habitants de la mégapole mexicaine restent exclus de l’accès à la ville « légale » des infrastructures, des équipements et des marchés d’emploi formels (voire informels) concentrés dans la zone centrale. La lente expansion du réseau du métro s’est pratiquement limitée à la ville centre (pratiquement toutes les lignes sont circonscrites au District fédéral) et n’a pas accompagné l’urbanisation des périphéries de plus en plus lointaines et sous équipés en infrastructure de voirie et de transport. S’il est vrai que les transports collectifs sont en général plus efficients (et donc financièrement plus soutenables) en zones urbaines denses, il faudrait alors se demander pourquoi les décisions en matière de transport public n’articulent pas les politiques d’aménagement du territoire.

COULONB, Mobilités à Mexico quelques interrogations à partir de données récentes, 2008 universitad autonoma metropolitana

Document n°6 - MEXICO CONTRE LA POLLUTION

«Si nous la rendons plus écologique, notre ville pourra survivre» (1)

: c’est le diagnostic du maire de gauche de Mexico, Marcelo Ebrard (…). Il s’inspire aujourd’hui du «Vélib» parisien : des VTT gratuits sont disponibles dans le centre-ville depuis la mi-janvier, et Mexico a déjà été distinguée à l’international pour avoir ouvert chaque dimanche matin sa plus grande avenue centrale, la Reforma, à des milliers de cyclistes, rollers, joggers ou piétons. «Cette année, nous aurons des pistes cyclables», affirme le maire.(…) «La priorité, c’est l’extension et l’amélioration du réseau de transports en commun, un très gros investissement», dit-(il). Le programme : ajouter 24 km de lignes aux 200 km du métro souterrain, très engorgé, étendre le réseau du «Métrobus», qui évite les embouteillages en circulant sur une voie réservée, et remplacer les vieux minibus brinquebalants. Même chose pour les taxis crachotants, légaux ou non, dont 35.000 ont déjà été renouvelés. Mexico a donc lancé un plan de dépollution avec circulation alternée et obligation pour les taxis de se doter de pots d'échappement catalytiques. Aujourd'hui encore, le programme «Hoy no circula» («Aujourd'hui on ne circule pas») contraint les voitures à rester au garage certains jours. La crise économique mondiale peut inciter à la recherche de solutions «vertes», mais elle risque aussi de freiner leur mise en œuvre, en restreignant le crédit, craint-il. «Mais elle ne menacera pas le programme en tant que tel, déjà budgété, à moins d’une catastrophe», ajoute-t-il toutefois

(2).

APF 23/01/2009 (1) Par cette phrase, le maire de Mexico faisait référence à la transformation progressive du cœur historique de Mexico (le Zocalo, où trônent la

cathédrale et le Palais national, à côté du Templo Mayor des empereurs Aztèques) en secteur piétonnier. (2) En 2010, la municipalité de Mexico a annoncé l’abandon du projet de construction d’un Tramway

Document n°7 – UN QUARTIER AU NORD-OUEST DE MEXICO

PERMIER TRAVAIL : Répondre aux questions Une forte expansion 1. Décrivez l’évolution spatiale de la ville de Mexico (croissance, superficie …) (doc.1 &2) 2. Quels problèmes cette croissance génère-t-elle ? Quels sont les éléments qui montrent que les autorités de l’agglomération maîtrisent mal son expansion ? Pourquoi ? (doc. 3 & 4) 3. Où trouve-t-on les quartiers précaires de Mexico ? Quelles sont leurs caractéristiques (type de construction, de terrain, équipement, infrastructures etc …)? (doc.3 & 4) 4. Comment les autorités de la ville tentent-elles de répondre au problème du logement des populations les plus démunies ? (doc. 3) 4. Où trouve- t-on les quartiers aisés de Mexico ? Quelles sont leurs caractéristiques ? Pourquoi certains quartiers de la ville se ferment-ils ? En quoi cette évolution va-t-elle à l’encontre des principes de « ville équitable » ? (doc.3 & 7) De nombreux déplacements motorisés 6. Quels sont les deux principaux moyens de transport utilisés ? Pourquoi ? (doc. 5) 7. Pourquoi l’usage des transports collectifs décline-t-il au profit des autres moyens de transport ? En quoi cette évolution va-t-elle à l’encontre des principes de développement durable ? (doc.5) Des tentatives de solutions durables pour la mobilité 8. Dressez la liste des mesures mises en œuvre pour garantir la mobilité des habitants de Mexico tout en répondant aux exigences de développement durable ? (doc. 8) 9. Quelles sont leurs limites ? Pourquoi ? (doc. 8) SECOND TRAVAIL : CONSTRUIRE UN SCHEMA A l’aide des informations collectées dans les documents, construisez un schéma répondant au sujet suivant : « Mexico : croissance urbaine et inégalités sociales »

METRO : réseau de 12 lignes qui s’étendent sur 201 kilomètres. METROBUS : bus moderne aux abords du métro (2 lignes) COMBI & MINIBUS : Petite camionnettes capables de recevoir plus d’une dizaine de personne. Règlement à la fin du voyage pour le Combi, règlement à la fin du voyage pour le minibus. TROLEYBUS : autobus alimenté par des lignes électriques aériennes.

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MEXICO : UN « MODELE DE VILLE DURABLE » POUR LES PAYS EMERGENTS ?

INDICATION CHRONOLOGIQUE

1917 : Création du Parque National “Desierto de los Leones” au sud Ouest du DF 1930 : Loi sur « la conservation des monuments et charmes naturels » 1971 : 10 000 hectares de terres situées entre le salé de l'Est de Mexico et de Texcoco de Mora ont été déclarées zone de propriété fédérale. 1983 : Réserve Écologique du Pedregal de San Ange près de Ville Universitaire (après une forte mobilisation étudianer) 1983 : Enumération des compétences des municipalités dans l’article 115 de la constitution : eau potable et égouts, éclairage public, propreté, marchés et abattoirs, cimetières, rues, parcs et jardins, sécurité et circulation. 1989 : Zone écologique de aves (Xochimilco) 1989 : HOY NO CIRCULA (interdisant la circulation de 20% des véhicules du lundi au vendredi selon le dernier chiffre de leurs plaques d'immatriculation. Il devient permanent en 1990. VERIFICACION : contrôle régulier des véhicules. 1996 : Plan General de Desarrollo Urbano del Distrito Federal (Plan Général de Développement Urbain du District Federal). Il se préoccupe surtout de l'utilisation des sols, de déplacements urbains et de gestion de l'eau. 2009 : Plan vert DOCUMENT n°1 - PLAN VERT DE LA VILLE DE MEXICO (2009)

Le développement durable, la viabilité écologique et la qualité de vie sont les 3 objectifs principaux du plan vert de la ville de Mexico.

Pour cela, la ville a programmée des mesures sur la conservation des sols, les espaces publics, l’eau, la mobilité, l’air, le gaspillage et

enfin le changement climatique et l’énergie. (…) Parmi ces nombreuses stratégies et mesures pour une ville durable, la ville vient de

lancer le plan « Unités d’habitations durables ». Les bâtiments des quartiers populaires se verront sous peu, recouverts de « jardins

verticaux », des panneaux solaires et des systèmes de récupération des eaux pluviales.

Pour palier le grave problème des déchets auquel Mexico est continuellement confronté, depuis le début de l’année, le tri sélectif a été

rendu obligatoire. Afin de pousser les habitants de la ville à changer d’habitude, les amendes peuvent atteindre 365 euros. (…) Alors que

le pays génère 99 000 tonnes de déchets par jour, seulement 54,4 % sont éliminés de manière salubre dans des décharges contrôlées,

10,5 % supplémentaires dans des conditions contrôlés. Pour le reste, 32 % sont éliminés dans des conditions non contrôlés (…). (1)

Pour aller plus loin en ce qui concerne la gestion des déchets, le plan vert prévoit également de transformer en énergie les gaz émanant

de la plus grande décharge de la ville. Une des dernières avancées du plan vert, depuis quelques semaines, des vélos sont mis à

disposition, gratuitement, dans la ville de Mexico dans l’objectif de réduire la circulation automobile.

Des toits écolos contre la pollution de Mexico (…)

Un havre de verdure au-dessus d'une mégalopole de béton. C'est l'impression que donne le dixième étage de la tour HSBC à Mexico.

(…) Ce jardin suspendu de 465 m2 offre une vue imprenable sur une capitale polluée de 20 millions d'âmes. ( …) La technique semble

simple mais la technologie est avancée : une première membrane imperméable protège le toit des racines et des infiltrations d'eau. Puis

un système d'irrigation assure le drainage sous un tissu recouvert de minéraux qui sépare le revêtement du terreau. Coût d'installation :

1.250 pesos (66 euros) le mètre carré. (…) De Telmex à Wal-Mart Mexico, une poignée de multinationales suivent l'exemple de HSBC.

Mais, depuis 2007, c'est plutôt la mairie qui donne l'impulsion, avec 8.000 m2 d'espaces verts construits sur les toits d'une garderie, de

trois lycées et d'un hôpital. Son budget : 15 millions de pesos (800.000 euros) par an. La ville prévoit dès 2010 des incitations fiscales

pour les constructeurs. « Une baisse de 15 % à 25 % de l'impôt sur la propriété et une autre de 2 % sur les charges sociales », annonce

Tanya Müller, qui précise que Mexico vient d'instituer la première norme technique en Amérique latine sur les toits verts.

Ces jardins suspendus sont-ils pour autant à la hauteur du fléau

atmosphérique ? Avec l'un des taux d'ozone les plus élevés de la

planète, l'air de cette mégalopole provoque 4.000 décès par an,

dus à des maladies respiratoires et cardio-vasculaires. « Les

plantes captent la pollution et font baisser de 300 % la chaleur du

toit, réduisant aussi la consommation d'énergie », argumente

Tanya Müller. D'autant que l'espace végétal valorise la propriété

de 15 % à 20 %. Intégré au « plan vert » de la mairie (transports

en commun, pistes cyclables, tri sélectif des déchets, etc.), le

programme prévoit de créer 30.000 m2 à 50.000 m2 de jardins

d'ici à 2012. Mais, pour l'heure, seule une dizaine de projets ont

poussé. Le « smog », mélange de particules polluantes en

suspens, flotte toujours au-dessus de la ville nichée au cœur

d'une vallée encerclée de chaînes de montagnes.

Frédéric Saliba, La Tribune - 03/08/2009

(1) Le DF de Mexico produit 12.000 tonnes par jour soit 1,41 kg en moyenne pour chaque habitant.

Document n° 2 - Xochimilco, zone de conservation écologique

Situé à l’intérieur du District Fédéral, le lac de Xochimilco est précisément localisé à 28 km au sud du centre de la ville. Il est le dernier élément visible de l’ancien complexe de cinq lacs, qui recouvraient le bassin de Mexico où avait été établie Tenochtitlan, capitale de l’Empire Aztèque (…). Les lacs de Xochimilco et de Chalco, au Sud, étaient les deux lacs d’eau douce tandis que celle des lacs Texcoco, Xaltocan et Zumpango était salée. Les Xochimilcas préhispaniques avaient développé une technique pour gagner des terrains sur les étendues lacustres en édifiant des structures flottantes constituées de matériaux organiques : des joncs, des plantes et de la vase du lac. Ces radeaux étaient fixés au fond du lac avec des pieux taillés dans une espèce de saule appelée localement « ahuejote ». Progressivement, les arbres poussaient, la terre se raffermissait et les radeaux prenaient un aspect d’îlots appelés « chinampas ». (…) [Aujourd’hui] les chinampas sont des terres privées transmises par héritage entre les familles xochimilcas (…) : d’un côté, les canaux qui entourent les chinampas sont un bien public et de l’autre, les îlots sont des biens privés. (…) Depuis le XIXe siècle, Xochimilco a été un des premiers lieux de loisir pour les classes aisées et moyennes de la ville attirées par ses caractéristiques paysagères.(…) Actuellement, le paysage de Xochimilco ressemble à une mosaïque de jardins maraîchers, de fleurs ou d’agrément située au cœur de la ville. (…) Si depuis 1989, la zone agricole du lac a changé de nom pour adopter celui de zone écologique, on continue aujourd’hui à y produire des primeurs, des fleurs et des plantes ornementales en serres. Le grand tremblement de terre de 1985 a été le détonateur d’un changement dans l’image de Mexico. Les médias internationaux diffuseront les images d’une capitale partiellement en ruines, de centaines des morts, de personnes ayant tout perdu et surtout l’image d’une mégapole chaotique et polluée. (…) Le gouvernement a constitué un lobby soutenu par des intellectuels, des universitaires et différentes associations, pour proposer (…) de classer le centre historique de Mexico et le lac de Xochimilco au titre de patrimoine mondial de l’UNESCO. En guise de preuve de bonne volonté politique, le gouvernement déclare donc officiellement le lac de Xochimilco « zone de conservation écologique et village rural » et fait établir un inventaire culturel des constructions et œuvres d’art considérées comme patrimoine culturel. (…) En 1987, le lac de Xochimilco et le centre historique de Mexico sont finalement inscrits sur la liste du Patrimoine Mondial. (…) En 1989, le gouvernement mexicain aidé par l’UNESCO (…) amorce un Plan ambitieux de « sauvetage écologique » comprenant des mesures destinées à améliorer les niveaux d’eau des canaux ainsi que leur circulation sur l’ensemble du système lacustre. Le plan portait également sur la rénovation des zones touristiques et le renouvellement de l’offre de tourisme écologique. L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) encourage l’identification, la protection et la préservation du patrimoine culturel et naturel à travers le monde considéré comme ayant une valeur exceptionnelle pour l’humanité. Lidia BLASQUEZ MARTINEZ, « Deux fronts écologiques dans la ville : enjeux fonciers et arrangements

territoriaux autour de la conservation des terres rurales comme valeurs écologiques à Mexico ». L'ESPACE

POLITIQUE NUMERO 9 : FRONTS ECOLOGIQUES, 03.2009

QUESTIONS 1. Quelles sont les grandes priorités du « Plan Vert » de Mexico ? (doc.1) 2. Depuis quand les autorités mexicaines ont-elles créé des parcs ou des réserves naturelles ? En quoi cela s’inscrit-il dans des politiques de développement durable (doc. I.7) ? 3. Après avoir localisé la zone de conservation écologique de Xochimilco, montrez en quoi ce projet respecte les trois grands piliers du développement durable. (doc. 1.7 & 2) 4. Dressez la liste des acteurs qui interviennent dans l’élaboration ou la mise en œuvre de projet s s’inscrivant dans des politiques de développement durable. (doc. 2 & 3) CONFRONTER MEXICO ET LONDRES

Construire une grille comparative sous la forme d’un tableau à double entrée mettant en évidence : la complexité de la gestion administrative, les modalités de la croissance urbaine, la question du logement, les risques et les problèmes liés au transport.

Défis, difficultés, problèmes

MEXICO LONDRES