mémoire chiheb 2014

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  • REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

    MINISTERE DE LENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

    UNIVERSITE 8 MAI 1945 GUELMA FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE ET SCIENCES DE LA TERRE ET

    DE LUNIVERS DEPARTEMENT DECOLOGIE ET GENIE DE LENVIRONNEMENT

    Mmoire de master Domaine: Sciences de la Nature et de la Vie

    Filire : Science Agronomique Spcialit : Phytopathologie et Phytopharmacie

    Thme :

    Inventaire de lentomofaune dans une culture de crales et un

    verger dagrumes dans la rgion de Guelma.

    Prsent par :

    Chiheb Meryem

    Devant le jury compos de : Prsident : Mme Allioui Noura (M. A. A) Univ.08 Mai 1945/Guelma.

    Examinateur : Mr Khaladi Omar (M. A. B) Univ.08 Mai 1945/Guelma.

    Encadreur : Mme Ouchtati Nadia (M.C.B) Univ.08 Mai 1945/Guelma.

    UJuin2014

  • Remerciements Jexprime dabord mes profonds remerciements mon DIEU qui

    ma donn le courage et la volont dachever ce travail.

    Je tmoigne, en premier lieu, mon norme gratitude Madame

    Ouchtati Nadia maitre de confrence au dpartement dcologie et

    gnie de lenvironnement de l universit de Guelma, pour avoir

    bien accept de diriger mon travail, pour sa patience et surtout pour

    tout ce qu'elle a apport directement ou indirectement ma

    formation, pour sa gentillesse, ses bons conseils qu'elle m'a

    promulgus.

    Je tiens remercier Madame Allioui Nora, pour l'honneur qu'elle

    m'a fait en prsidant le jury de ce mmoire, aussi pour ses prcieux

    conseils. Qu'elle trouve l, mon profond respect.

    Mes sincres remerciements vont Monsieur Khaladi Omar

    enseignant au dpartement dcologie et gnie de lenvironnement

    de luniversit de Guelma, pour avoir bien accepte dexaminer mon

    travail.

    J'exprime ma reconnaissance Madame Hamdi Souad de linstitut

    de technologie moyen agricole spcialis de Guelma, de laide

    prcieuse quelle ma apporte pour la ralisation du travail de

    terrain.

    Enfin, je tiens remercier galement mes amis ainsi que tous ceux

    qui de prs ou de loin, m'ont aid la ralisation de ce travail.

  • Je ddie ce modeste travail, mes trs chers parents (Abd Allah, Boulaha Fatima) en tmoignage de l'amour, du respect et de ma profonde et ternelle

    gratitude que je leurs porte en ma reconnaissance par leurs soutiens, je ne les remercierai jamais assez, pour

    tout ce qu'ils m'ont fait.

    A mon trs cher sur Amina qui ma donn l'aide et le courage surmonter les situations pnibles, ainsi son

    mari Mohamed.

    Et ses enfants Alaa, Hamza Chihab Adin.

    A mon petite sur Sarra et Sabrina.

    A mes amies Kawther, Karima, Meryem, Amel, Saliha, Sohila.

    Meryem

  • Liste des tableaux et figures. i.

    Sigles et abrviations... iii.

    Liste des annexes. iv.

    Introduction...... 1

    Chapitre I : Donnes bibliographiques sur les crales et les agrumes

    1. Les crales..

    3

    1.1. Gnralits sur lorge

    3

    1.2. Position systmatique de lorge

    3

    1.3. Caractres botaniques .....

    4

    1.3.1. Appareil vgtatif..

    4

    1.3.2. Inflorescence..

    5

    1.3.3. Fruit...........

    5

    1.4. Importance de lorge

    6

    1.4.1. Valeur alimentaire de lorge.........

    6

    2. Les Agrumes ...

    7

    2.1. Position systmatique des agrumes ..

    7

    2.1.1. Description des espces de citrus 8

    2.2. Importance des agrumes 9

    2.2.1. Valeur conomique des agrumes.. 9

    2.2.2. Valeur alimentaire.. 9

  • 2.3. Caractres botaniques.. 10

    2.3.1 Appareil vgtatif ...

    10

    Chapitre II : L'entomofaune des crales et des agrumes

    1. Principaux groupes et espces d'insectes signals ravageurs des crales..

    12

    1.1. Ordre des coloptres.. 12

    1.1.1. Oulema melanopus (Criocre de lorge)

    12

    1.1.2. Gotrgeus deserticola (vers blancs)...

    12

    1.2. Ordre des hmiptres 13

    1.2.1. Sitobion avenae (Le puceron des pis) ...

    13

    1.2.2. Rhopalosiphum padi (Le puceron vecteur de la jaunisse nanisante)

    14

    1.2.3. Metopolophium dirhodum (Le puceron du feuillage des crales) .

    15

    1.2.4. Psammotettix alienus (La cicadelle des crales).

    16

    1.3. Ordre des diptres..

    16

    1.3.1. Agromyza nigrella (La mouche mineuse des crales).

    16

    1.4. Ordre des lpidoptres

    17

    1.4.1. Cnephasia pumicana (La tordeuse des crales). 17

    2. Principaux groupes et espces d'insectes signals ravageurs des agrumes..........

    17

    2.1. Les principes ravageurs des agrumes...... 17

    3. Principaux groupes et espces d'insectes utiles des cultures

    20

    3.1. Ordre des coloptres...

    20

    3.1.1. Famille des coccinellidae..

    20

    3.1.2. Famille des carabidae.......

    20

    3.1.3. Famille des staphylinidae... 21

  • 3.2. Ordre des htroptres....

    21

    3.2.1. Famille des anthocoridae ..... .

    21

    3.2.2. Famille des miridae...

    21

    3.2.3. Famille des pentatomidae..

    22

    3.2.4. Famille des nabidae... 22

    3.3. Ordre des nvroptres.. 22

    3.3.1. Famille des chrysopidae..

    22

    3.4. Ordre des diptres....

    22

    3.4.1. Famille des syrphidae..

    22

    3.4.2. Famille des cecidomyidae.....

    23

    3.5. Ordre des dermoptres.....

    23

    3.6. Ordre des hymnoptres..

    23

    3.6.1. Famille des vespidae.....

    23

    3.6.2. Famille des sphecidae...

    23

    3.7. Ordre des thysanoptres...

    24

    3.8. Ordre des dictyoptres........

    24

    Chapitre III: Matriel et mthodes

    1. Prsentation de la zone dtude ...

    25

    1.2. Situation gographique. 25

    1.3. Climat... 26

    1.4. Conditions climatiques 27

    1.4.1. Tempratures.. 27

    1.4.2. Prcipitations . 27

  • Chapitre IV : Rsultats et discussion

    1.4.3. Humidit 27

    2. Mthode de travail sur terrain 28

    2.1 Matriel et techniques utilises 29

    2.1.1. Filet papillons. 29

    2.1.2. Chasse vue... 29

    2.1.3. Le pige fosse (piges Barber).. 29

    2.1.4. Piges colors 29

    2.3. Dispositif d'chantillonnage 30

    2.4. Traitement des insectes capturs . 31

    2.5. Dtermination... 32

    2.6. Traitement des donnes numriques 32

    2.6.1. Abondance... 33

    2.7. Richesse spcifique.. 33

    2.8. Indice de Jaccard... 33

    1. Analyse de linventaire. 35

    2. Liste comment des espces et des genres.... 40

    2.1. Espces et genres utiles et neutres..... 40

    2.2. Espces et genres nuisibles......... 47

    3. Comparaison entres lentomofaune de la culture dorge et le verger dagrumes... 54

    3.1. Rpartition des ordres.. 54

  • 3.2. Rpartition des espces..... 55

    4. Distribution mensuelle des individus... 56

    5. Distribution mensuelle des espces... 57

    6. Indice de Jaccard... 59

    Conclusion......... 60

    Rfrences bibliographiques.. 61 Annexes.. v.

  • i.

    Liste des tableaux

    Tableau n1 : Taxonomie de lorge. 3

    Tableau n2 :

    Valeur calorique et teneure en lments nutritifs de lorge (pour

    100g de grains).

    6

    Tableau n3 : Position systmatique des agrumes.. 7

    Tableau n4 : Composition de quelques fruits des agrumes (pour 100 g)..... 3

    Tableau n5 : Les principaux ravageurs des agrumes. 17

    Tableau n6 : Tempratures moyennes mensuelles (TMoy) en (C) enregistres

    dans la station mtorologiques de Guelma au cours de la

    priode dtude (2013-2014)...

    27

    Tableau n7 : Prcipitations moyennes mensuelles en (mm) enregistres

    dans la station mtorologique de Guelma...

    27

    Tableau n8 : Humidit relative (HR%) enregistres dans la station

    mtorologique de Guelma dans la priode dtude (2013-

    2014).....

    27

    Tableau n 9: Inventaire taxonomique global des insectes inventoris dans la

    culture d'orge et le verger dagrumes... 35

    Tableau n0 10 : Comparaison entre les diffrents inventaires raliss en Algrie

    (culture lorge). .... 56

  • ii.

    Liste des figures

    Figure n 1 : linstitut de technologie moyen agricole spcialis Guelma

    (Photo originale) 25

    Figure n 2 : Image satellite de deux milieux de culture (lITMA-Guelma)

    (Google Earth, 2014). ... 26

    Figure n 3 : Verger dagrumes (photo originale)...... 28

    Figure n 4 : Parcelle dorge (photo originale)... 28

    Figure n 5 : Pots Barber (A) et pige color (B) placs dans les sites dtude

    (parcelle dorge et verger dagrumes) (Photo originale)...

    30

    Figure n 6 : Dispositif exprimental appliqu dans les deux sites dtude

    (parcelle dorge et verger dagrumes)... 31

    Figure n 7 : Les matrielles utilis pour tri les insectes (Photo originale). .. 32

    Figure n 8 : Espces et genres utiles et neutres (Photo originale). 45

    Figure n 9 : Espces et genres nuisibles (Photo originale)... 52

    Figure n 10: Proportions des ordres recenses par type de culture 54

    Figure n 11: Rpartition des espces dans les deux milieux de culture 55

    Figure n 12 : Effectif mensuel des individus des diffrents ordres dans la culture

    dorge 57

    Figure n 13 : Effectif mensuel des individus des diffrents ordres dans le verger

    dagrumes.. 57

    Figure n 14: Richesse spcifique mensuelle des espces dans la culture dorge... 58

    Figure n 14: Richesse spcifique mensuelle des espces dans le verger

    dagrumes... 59

  • iii.

    Sigles et abrviations

    BYDV : barley yellow dwarf virus.

    CMV : Cucumber mosaic virus.

    FAO : Food and Agriculture Organization.

    HR % : Humidit relative.

    INPV : Institut National de la Protection des Vgtaux.

    ITAB : Institut technique de lagriculture biologique.

    ITGC : Institut Technique des Grandes Cultures.

    ITMAS : Institut de Technologie Moyen Agricole Spcialis.

    JNO : Jaunisse nanisante de l'orge.

    PVY : Potato virus Y.

    UNCTAD : United Nations Conference on Trade and Development.

    WDV : Wheat Dwarf Virus.

  • iv.

    Listes des annexes

    Tableau a : Nombre dindividus des insectes dans lorge (Chaque semaine)..

    v.

    Tableau b : Nombre dindividus des insectes dans les agrumes (Chaque Semaine).................................

    vi.

    Tableau c : Nombre dindividus des diffrents ordres (chaque mois) dans la culture dorge.

    Tableau d : Nombre dindividus des diffrents ordres (Chaque mois) dans le verger dagrumes

    vii.

    Tableau e : Richesse spcifique mensuelle des diffrentes espces dans la culture dorge.

    viii.

    Tableau f : Richesse spcifique mensuelle des diffrentes espces dans le verger dagrumes....

    vii.

    viii.

  • Introduction

    1

    Introduction

    De tout temps, les plantes cultives souffrent des maladies fongiques bactriennes et

    virales, des mauvaises herbes, et des animaux vertbrs (Oiseaux et Rongeurs) et invertbrs

    (Insectes, Acariens, Araignes, Mollusques, Nmatodes, Myriapodes et Crustacs). Cependant

    diverses causes ont contribu rendre les plantes cultives plus sensibles que la flore indigne, et

    par consquent une pullulation invitable des parasites (Afrhani, 2004).

    Les crales sont les plantes les plus cultives au monde par la superficie et par le

    volume rcolt (Pastre, 1993). La vocation cralire de l'Algrie ne date pas d'hier, elle

    remonte bien loin dans l'histoire, l'Algrie tait le grenier de la "Rome antique" pour le bl

    (Zabat, 1980). Lorge est la deuxime crale secondaire aprs le Sorgho, elle reprsente 6 % de

    la production totale de crales secondaires. Cest une importante ressource nergtique en

    alimentation animale. En alimentation humaine son principal dbouch est la brasserie et la

    distillerie (Anonyme, 2007).

    Larboriculture fruitire fait partie intgrante de la vie conomique et sociale travers le

    monde entier. Les agrumes, en particulier, ont une grande importance dans le dveloppement

    conomique et social des pays producteurs. Ils constituent les produits dexportation et de

    transformation en divers drivs tels que les jus, confitures, essences, comme ils peuvent tre une

    source demplois (Loussert, 1989).

    Bien que les dgts dus lentomofaune sont trs importants, les tudes portant sur la

    connaissance de la bio-cologie de ce cortge en Algrie restent insuffisantes et sont

    gnralement assez localises et portant sur des taxons limits.

    En Algrie les tudes concernant les peuplements de l'entomofaune des crales dans leur

    ensemble sont peu nombreux (Bouras, 1990 ; Chaabane, 1993). Par ailleurs, nous notons que la

    faune des agrumes en Algrie est mal connue et trs peu de travaux ont t raliss sur ce sujet (

    Dehina et al., 2007 ; Belmadani et al., 2013).

    La rgion de Guelma de lEst est bien connue par limportance de la culture de crales

    et dagrumes, mais galement par les faibles rendements dus en partie aux attaques des insectes.

    A cet effet, il savre capital de se pencher sur ltude de ces peuplements entomologiques

    infods aux champs de crales et de verger dagrumes afin de dvelopper une stratgie de

    protection de ces cultures.

  • Introduction

    2

    Ce travail a pour principal objectif lidentification de lentomofaune infode aux

    agro-cosystmes craliers (orge) et agrumes (orange, mandarine, pamplemousse, citronn)

    dans la station de lITMAS (Institut Technique moyenne agriculture spciale) de Guelma.

    La prsente tude comprend :

    Un premier chapitre nous avons fait le point, l'aide d'une synthse des donnes bibliographiques, sur la craliculture et les agrumes en gnrale.

    Dans le deuxime chapitre, nous avons pass en revue la bibliographie sur les principaux groupes et espces d'insectes rputs nuisibles aux crales et aux agrumes puis

    principaux groupes et espces d'insectes utiles des cultures.

    Le troisime chapitre est consacr la prsentation et la caractrisation de la zone dtude du point de vue gographique et climatique et au matriel et la mthodologie du

    travail.

    La dernire partie consacre aux rsultats obtenus comprend une approche globale consistant connatre les espces, la composition faunistique et plus spcialement

    entomologique dun champ dorge et dun verger dagrumes.

  • Donnes bibliographiques sur les crales et les agrumes Chapitre I

    3

    Chapitre I : Donnes bibliographiques sur les crales et les agrumes

    1. Les crales

    On appelle crales toutes les plantes de la famille des gramines dont le grain possde une

    amande amylace susceptible dtre utilise dans lalimentation des hommes ou des animaux.

    Seul, le sarrasin (bl noir), dont la graine remplit un rle identique, appartient une famille

    diffrente, celle des polygonaces (Gond et al., 1967).

    1.1. Gnralits sur lorge (Hordeum vulgare)

    Lorge est la premire crale cultive, on en trouve sa trace au Proche-Orient au moins

    7000 ans avant notre re (Botineau, 2010).

    Daprs Soltner (2005) lorge est une monocotyldone, cest une plante annuelle au cycle

    vgtatif court 130 150 jours ou mme moins, par rapport au bl 250 280 jours. Qui sadapte

    aux diffrents climats ; elle est rsistante au froid, au manque deau et la pauvret des sols

    (Monette et Fortin, 2006).

    Le genre Hordeum comporte 34 espces, qui sont gnralement diplodes 2n =14

    chromosomes, mais il existe des espces sauvages ttra-ou hxaplodes (Dor, 2006).

    1.2. Position systmatique

    En Algrie, neuf varits dorge sont cultives; Remada, Dahbia, Saida, Hamra,

    Tichedrett, Dahria, Rihane Nailia, Badia) (ITGC, 1995). Varit Saida 183 est la varit qui est

    cultive dans linstitut biotechnologie (ITMAS). La classification de cette varit est reprsente

    dans le tableau n 1 suivant :

  • Donnes bibliographiques sur les crales et les agrumes Chapitre I

    4

    Tableau n 1: Taxonomie de lorge (Hugo, 1960 et ITGC, 1995).

    Rgne Plantae Genre Hordeum

    Embranchement Magnoliophyta

    (ou Angiospermes)

    Espce Hordeum vulgare

    (Linn, 1753)

    Classe Liliopsida

    (ou Monocotyldones)

    Sous-espce Hordeum vulgare

    hescastichum

    Ordre Cyperales Varits Saida 183

    Famille Gramineae (Poaceae) Nom commun Orge

    Grillot (1959) Classe lorge selon le degr de fertilit des pillets et la compacit de l'pi en ;

    Orge 2 rangs dont les pillets mdians seuls sont fertiles. Ce sont :

    Hordeum distichum L. a un pi aplati et lche compos de deux ranges dpillets fertiles, sur chaque axe du rachis, entour de 4 pillets striles.

    Orge six rangs (vraie orge) dont les pillets mdians et latraux sont fertiles et qui se subdivise selon le degr de compacit de lpi en : Hordeum hexastichum L. (escourgeon de printemps) a un pi compact compos

    sur chaque axe du rachis de 3 pillets fertiles (Paquereau, 2013). Hordeum ttrastichum L.

    1.3. Caractres botaniques

    1.3.1. Appareil vgtatif

    Les racines

    Le systme radiculaire fascicul assez dvelopp, au cours du dveloppement de la plante

    deux systmes se forment :

    Un systme primaire ou systme de racines sminales qui fonctionnent de la germination au tallage.

  • Donnes bibliographiques sur les crales et les agrumes Chapitre I

    5

    Un systme secondaire ou systme de racines coronaires qui apparait au moment ou la plante se ramifie (Bouras, 1990).

    La tige

    La tige est creuse et forme d'entre-nuds, spares par des nuds, zones mristmatiques

    partir desquelles s'allongent les entre-nuds et se diffrencient les feuilles. Chaque nud est le

    point d'attache d'une feuille. La hauteur de la tige varie selon les espces, les varits, et les

    conditions de culture. Lorge (Hordeum vulgare L.) s'tend entre 60 cm 150 cm (Souilah,

    2009).

    Les feuilles

    Les feuilles sont alternes, longues, troites et nervures parallles. Chaque feuille

    comprend deux parties : une portion infrieure enveloppant l'entre-nud correspondant la

    graine, et une portion suprieure, le limbe (Soltner, 1990).

    1.3.2. Inflorescence

    Le type dinflorescence est un pi, constitu dun ensemble dunits appeles : pillets.

    Chaque pillet est une petite grappe de une cinq fleurs, enveloppes chacune par deux

    glumelles (infrieures et suprieures). Les fleurs sont attaches sur le rachillet (rameau partant de

    laxe principal de linflorescence) (Boulal et al., 2007).

    1.3.3. Fruit

    Le fruit des gramines (Poaces), le caryopse est comme son appareil vgtatif, son

    inflorescence et sa fleur, tout fait remarquable parmi les angiospermes (Dor, 2006).

    Ce fruit est un akne (un petit fruit sec maturit, indhiscent, issu dun carpelle unique

    et libre, et ne contenant quune seul graine non soude au pricarpe), mais un akne particulier

    dans lequel la paroi mince du fruit (pricarpe) est intimement soude la paroi de la graine

    (tgument). La graine nest pas libre et cest donc le fruit qui est utilis comme semence [1].

    Il sagit de deux types de grains ;

    Grains vtus

    Sentend des varits dorge dont les grains sont toujours attachs la glume extrieure

    aprs la moisson. Les varits dorge grains vtus peuvent compter deux ou six rangs.

  • Donnes bibliographiques sur les crales et les agrumes Chapitre I

    6

    Grains nus

    Sentend des varits dorge dont les grains ne sont pas solidement attachs la glume

    extrieure. La glume extrieure des varits dorge grains nus est trs lche, et elle se dtache

    normalement durant la moisson. Les transformateurs dsignent souvent ce type dorge comme de

    lorge nue . Les varits dorge grains nus peuvent compter deux ou six rangs (CCG, 2013).

    1.4. Importance de lorge

    1.4.1. Valeur alimentaire

    Les crales sont prsentes partout dans toutes les cuisines du monde. Pourtant, dans

    l'alimentation moderne (Fraval et al., 2011).

    Lutilisation de lorge pour la consommation humaine nest pas trs importante dans les

    pays occidentaux. En Asie, en Afrique du nord et au Moyen-Orient, on lutilise sous forme de

    farine ou de grains pour les porridges. Dans les pays industrialiss, lorge est principalement

    utilise pour nourrir le btail et pour la boulangerie, la brasserie (bire) et la distillerie (whisky)

    (Monette et Fortin, 2006).

    En Algrie, les crales sont la base alimentaire de la population (220Kg / individu / an)

    elles occupent la premire place en surface agricole (Anonyme, 2004).

    Selon Leureau (1999), la valeur calorique et la teneur en lments nutritifs de lorge sont

    mentionnes dans le Tableau n 0 2.

    Tableau n0 2 : Valeur calorique et teneur en lments nutritifs de lorge (pour 100g de

    grains) (Leureau, 1999).

    Eau

    (g)

    Valeur

    calorique

    (g)

    Protines

    (%)

    Matires

    grasses

    (g)

    Ensemble des

    hydrates de carbones (g)

    Calcium

    (mg)

    Fer

    (g)

    Thiamine

    (mg)

    Acide

    Nicotinique

    12

    - 11 1.8 73 60 4 0.46 5.5

  • Donnes bibliographiques sur les crales et les agrumes Chapitre I

    7

    2. Les Agrumes

    Premire production fruitire mondiale, le terme agrume regroupe des fruits de couleur

    vive, orange ou jaune en gnral (Heuzet, 2013). Le terme gnral orangeries dsigne non

    seulement les plantations doranges mais, par extension toute plantation dagrumes constituant le

    verger agrumicoles (Medjedoub, 1996).

    Les oranges sont les principaux reprsentants de cette catgorie, avec environ 70% des

    agrumes produits, le groupe inclut galement d'autres fruits tels que les mandarines, les

    clmentines, les citrons jaunes et verts ainsi que les pamplemousses. Ils aiment la chaleur des

    pays tropicaux et mditerranens et ne supportent pas les tempratures en dessous de 0

    (UNCTAD, 2014).

    2.1. Position systmatique des agrumes

    La position systmatique des agrumes est reprsente dans le tableau n 3 suivant :

    Rgne ; Plantae

    Embranchement ; Magnoliophyta (ou Angiospermes)

    Classe ; Magnoliopsida (ou Dicotyldones)

    Ordre ; Sapindales

    Tableau n 3 : Position systmatique des agrumes (Guignard, 2001).

    Famille

    Genre Espce Nom commun

    Varit

    Rutaceae

    Citrus

    Citrus sinensis

    (Osbeck, 1765)

    Orange

    Double Fine

    Thomson Navel

    Sanguine

    Citrus reticulata

    (Blanco, 1837)

    Mandarine Clmentine

    Carnaval

    Citrus limon (Burm. F., 1768)

    Citronnier Eureka

    Citrus maxima (Merr., 1917)

    Pamplemousse -

  • Donnes bibliographiques sur les crales et les agrumes Chapitre I

    8

    2.1.1. Description des espces de citrus

    Les varits dagrumes sont trs nombreuses. Elles sont mmes en constante augmentation

    car de nouveaux hybrides apparaissent rgulirement sur les marchs (Rebour, 1966).

    Citrus sinensis (Oranger)

    Cest lespce de Citrus la plus importante, tant par le nombre de varits quelle renferme

    que par limportance des productions. Les fruits sont de forme et de couleur variable suivant les

    varits (Loussert, 1987).

    Cest lorange des origines, que lon appelle aussi lorange de Sville et qui sert surtout

    prparer des confiseries ou de la marmelade. Lorange douce (Citrus sinensis) est celle des

    oranges de table et des oranges jus. Ses varits les plus connues sont la Navel, la Jaffa et les

    oranges sanguines, au jus rouge, comme la Maltase (Virbel-Alonso, 2011).

    Le Fruit sub-globuleux, peau jaune, orange ou rouge, centre plein. Chair dont la saveur

    est trs apprcie (Rebour, 1966).

    Citrus reticulata (Mandarinier)

    Les varits connues sont la Satsuma et Honey, aussi appele Tangerine (qui est un hybride).la

    clmentine est en revanche sans ppins, comme lOrval.

    Port trs compact et rgulier. Feuilles troites, Fleurs petites et fruit globuleux aplati, peau peu

    adhrente. Pulpe douce et parfume. Cotyldons et embryons vert (Virbel-Alonso, 2011).

    Citrus limon (Citronnier)

    La varit la plus cultive est lEurika on trouve aussi le Verna. Bourgeons et fleurs lavs

    de pourpres, fruit ellipsode mamelon conique. A peau plus ou moins paisse et adhrente et

    pulpe trs acide, non amre (Rebour, 1966).

    Citrus grandis (Pamplemousse)

    Jeunes pousses velues, feuilles amples ptiole velu, largement ail. Fleurs de 3 cm de

    diamtre, fruit de trs grande taille mesure jusqu 30cm de circonfrence avec vide placentaire

    accentu (Rebour, 1966). Pulpe grossire, Graines un seul embryon, et sert surtout raliser

    des marmelades ou parfois des jus. Il est galement utilis dans la fabrication de mdicaments

    (Virbel-Alonso, 2011).

  • Donnes bibliographiques sur les crales et les agrumes Chapitre I

    9

    Le verger dagrumes algrien est menac par une grave virose, en loccurrence la

    Tristeza, dautant plus que le porte-greffe gnralement utilis est le bigaradier, trs sensible

    cette maladie. Le vecteur de cette virose est les pucerons dont les espces les plus efficaces sont

    Toxoptera citricidus et Toxoptera aurantii [2]. Tous les arbres des agrumes en ITMAS sont

    greffs des bigaradiers ;

    Citrus maxima (Bigaradier ou Oranger amer) Est le porte-greffe le plus anciennement employ, il demeure dominant dans de nombreux

    pays mditerranens. Cependant, il donne des associations sensibles la tristeza, il est dsormais

    remplac par dautres porte-greffes tolrants (ITAB, 2014).

    2.2. Importance des agrumes

    2.2.1. Valeur conomique des agrumes

    Les agrumes sont produits dans diffrents pays travers le monde, bien que la production

    soit principalement concentre dans certaines zones gographiques, les pays du bassin

    mditerranen constituent la premire rgion productrice de fruits frais et l'Espagne joue un rle

    cl l'intrieur de celle-ci. La majeure partie du jus d'orange est produit dans deux zones

    principales : San Paulo au Brsil et l'tat de Floride aux tats-Unis. Le Brsil est de loin le plus

    important exportateur de jus d'orange au monde (UNCTAD, 2014).

    En Algrie, la production dagrumes devrait atteindre au cours de la saison agricole 2013-

    2014 environ 355 000 tonnes, soit une hausse de 7% compare la saison dernire, indiquent les

    prvisions du ministre de lAgriculture.

    Cette hausse proviendrait essentiellement de la hausse de production des citrons (32%), de

    la clmentine (22%), de la varit Valencia (13%) et de la mandarine (10%), a prcis la mme

    source [3].

    2.2.2. Valeur alimentaire

    Lorange, Le pamplemousse, La mandarine, Le citron, appartiennent la famille des

    agrumes. Ce sont des aliments riches en antioxydant ; la vitamine A et des polyphnols. De plus,

    leur teneur en pectine, fibre alimentaire, est importante, cette fibre alimentaire soluble favorise la

    baisse du cholestrol. Les agrumes sont peu caloriques, manger tels quels ou en jus frais

    presss. Le pamplemousse est contre-indiqu avec certains traitements anticholestrol (Lvy-

  • Donnes bibliographiques sur les crales et les agrumes Chapitre I

    10

    Dutel et Scotto, 2011). Selon Vierling (2008) la composition des agrumes est prsente dans le

    tableau n 4.

    Tableau n 4 : Composition de quelques fruits des agrumes (pour 100 g) (Vierling, 2008).

    Protides

    (mg)

    Glucides

    (mg)

    Valeur

    nergtique (KJ)

    K*

    (mg)

    Na*

    (mg)

    Ca**

    (mg)

    vitamine

    C (mg)

    Orange 0,2 10 180 170 1,4 15 45

    Citron 0,4 7,7 140 138 1 11 53

    Pamplemousse 0,53 11,3 200 150 1,3 9 36

    2.3. Caractres botaniques

    On dnombrerait ainsi plus de 2 500 espces et varits dagrumes, les oranges eux seuls

    en comptant plus de 1 000.

    2.3.1 Appareil vgtatif

    Les agrumes se prsentent sous formes de petits arbres de 2 10 m de haut, tronc court,

    ramification et feuillage denses, pouvant vivre plusieurs centaines dannes (Jean-Marie,

    2008).

    Rameaux

    Les rameaux, parfois pineux, connaissent plusieurs vagues de croissance, la plus

    importante tant celle du printemps (Virbei-Alonso, 2011).

    Feuilles

    Les feuilles, dun vert vif et brillant, sont persistantes et entires, sauf pour le genre

    Poncirus, chez lequel le ptiole est souvent orn dailettes, plus ou moins dveloppes (Loussert,

    1987).

    Fleurs

    Les fleurs sont en gnral blanches, composes de quatre ou cinq ptales, souvent

    rflchies vers lextrieur. Trs nombreuses, elles sont soit isoles, soit disposes en grappes.

  • Donnes bibliographiques sur les crales et les agrumes Chapitre I

    11

    Lpoque de floraison varie, selon les espces et le climat, de mars juillet dans nos rgions. La

    pollinisation est assure la fois par les insectes et par le vent (Rebour, 1966).

    Fruits

    Priode de maturit des fruits est fonction de la floraison et stale de novembre mars.

    Laspect des fruits est trs divers dune espce lautre. Le fruit est entour dune enveloppe ou

    dune corce plus ou moins paisse, de couleur variant maturit entre le vert et lorange le plus

    vif, en passant par toutes les nuances de jaune. Mais contrairement une ide reue, le degr de

    maturation du fruit chez les agrumes nest pas li obligatoirement sa couleur.

    Il renferme des graines plus ou moins nombreuses, mais la slection vise rduire ce

    nombre de graines (Jean-Marie, 2008).

  • L'entomofaune des crales et des agrumes Chapitre II

    12

    Chapitre II : l'entomofaune des crales et agrumes

    1. Principaux groupes et espces d'insectes signals ravageurs des crales

    Les ravageurs des crales sont nombreux et appartiennent majoritairement la classe des

    insectes. Outre les dommages directs qu'ils causent aux cultures de crales, ils sont aussi dans

    certains cas les vecteurs de viroses et d'autres maladies.

    1.1. Ordre des coloptres

    1.1.1. Oulema melanopus (Criocre de lorge)

    Coloptre corps allong, 6 8 mm de longueur ; lytres bleus, verts, rarement noirs,

    recouverts de ranges de points clairement reconnaissables. Scutellum, fmurs et tibias de

    couleur rouge orangetes, tte et tarses noirs ; antennes de 11 articles, mesurant la moiti de la

    longueur du corps (Perrier, 1971).

    Dgts

    Ce coloptre sattaque en particulier aux crales, en particulier le bl, l'orge, le seigle,

    l'avoine et parfois le mas, mais aussi d'autres gramines comme le Ray-grass.

    Les dgts sont essentiellement causs par les larves qui rangent le limbe de la crale et

    peuvent transmettre la mosaque du bl, contrairement aux adultes qui sont peu nuisibles

    (Chambon, 1977).

    1.1.2. Gotrogus deserticola (vers blancs)

    En Algrie, les espces de vers blancs les plus redoutables la craliculture

    appartiennent tous au genre Rhizitrogus (Anonyme, 1980) et Bensalem (1988) mentionne

    lespce Gotrogus deserticola qui est la plus nuisible.

    A ltat adulte, cest un coloptre appel communment petit hanneton ; de couleur brun

    ple ou brun fonc au corps lgrement allong de 1 1,7 cm de longueur. Il possde 3 paires de

    pattes et des pices buccales broyeuses. Les larves sont translucides lclosion et tournent au

    blanc par la suite ; leur corps est mou et enroul en demi cercle (INPV, 2014).

    La taille des larves est variable selon leurs stades de dveloppement. Il existe 3 stades

    larvaires :

    1er stade : 1 cm de long environ,

  • L'entomofaune des crales et des agrumes Chapitre II

    13

    2me stade : 2 cm de long environ,

    3me stade : 3 4 cm de long environ.

    Cest la larve du troisime stade qui est la plus vorace car de dimension plus importante

    et prparant sa mue pour accder au stade adulte. Le cycle volutif du ver blanc dure deux ans et

    demi trois annes.

    Lattaque de ce ravageur commence la leve des crales. La nuisibilit sur culture se

    poursuit et sintensifie au dbut du printemps. Les larves sattaquent aux racines et la base des

    tiges des crales en sectionnant les racines. Cette situation entrane un jaunissement puis un

    fltrissement total de la plante attaque. Les attaques sur le terrain sont reconnues par la prsence

    de larges taches sombres qui peuvent slargir et stendre en cas dabsence de traitement

    spcifique.

    La vgtation est souvent anantie sur des superficies importantes et le sol reste nu tant

    que les larves sont prsentes (INPV, 2014).

    1.2. Ordre des hmiptres

    1.2.1. Sitobion avenae (Le puceron des pis)

    Ladulte aptre mesure 2 2,8 mm de long, de coloration variable selon les individus

    (jaune, vert, rouge violet...). Il possde des cornicules et antennes noires, une queue claire, des

    pattes jaunes ; les extrmits des fmurs, des tarses et des tibias sont enfums (Hull et al.,

    2011).

    Les cornicules sont deux fois plus longues que la queue. Ladulte ail possde une tte et

    un thorax brun-rouge, un abdomen rouge ou vert, macul parfois de 5 6 taches latrales

    sombres. Les autres caractres morphologiques sont identiques ceux des aptres.

    Lespce est infode aux gramines et principalement aux crales (bl, avoine, orge,

    seigle, dactyle, mas).

    Les ufs dhiver sont pondus sur les chaumes des crales. Ils closent la fin de lhiver

    et donnent naissance des gnrations de femelles parthnogntiques dabord aptres puis

    ailes. Celles-ci vont coloniser peu peu les crales, sinstallant dabord sur le limbe des

    feuilles suprieures puis se dveloppant sur les pis ds leur sortie.

  • L'entomofaune des crales et des agrumes Chapitre II

    14

    Lorsque les populations sont abondantes ou lorsque les grains atteignent le stade pteux,

    des individus ails apparaissent en quelques jours, quittent la culture et crent de nouvelles

    colonies sur des gramines encore vertes (comme le mas).

    A lautomne le raccourcissement de la dure du jour et labaissement des tempratures

    induisent la formation dindividus sexus dont les femelles produiront les ufs dhiver.

    Lors des hivers doux, S. avenae se maintient sous forme parthnogntique sur les

    crales dhiver et diverses autres gramines [4].

    Dgts

    Les dgts provoqus par les ravageurs sont les suivants :

    Avant tout par prlvement de sve par piqre des pis, il provoque une diminution du

    nombre de grains par pi

    Dgts directs : 0 30q/ha.

    Le rejet du miellat favorise par ailleurs le dveloppement de la fumagine,

    Lorsquil est prsent sur les crales lautomne, il peut galement tre vecteur de virus,

    transmettant en particulier la jaunisse nanisante de lorge (JNO) (Ciss, 2013).

    1.2.2. Rhopalosiphum padi (Le puceron vecteur de la jaunisse nanisante)

    Ladulte ail et aptre mesure de 1,5 2,3 mm, de forme globuleuse, de couleur vert

    fonc avec lextrmit postrieure une zone brun rougetre.

    Les cornicules sont courtes, sombres et renfles, rtrcies lextrmit, avec des taches

    rougetres autour de leur insertion (Hull et al., 2011).

    Ce ravageur possde deux plantes htes

    Hte primaire ; le merisier grappes (Prunus padus). Htes secondaires, les gramines et

    notamment le mas, l'orge, l'avoine et le bl. L'oeuf d'hiver est pondu sur le merisier grappes.

    Au printemps, la fondatrice ainsi que 2 ou 3 gnrations de fondatrignes s'y dveloppent,

    provoquant la crispation du feuillage des jeunes rameaux. Puis, les fondatrignes ailes migrent

    pour coloniser les gramines, en particulier le mas, se localisant d'abord entre la tige et la gaine

    des feuilles, sous les spathes de mas ou la face infrieure des feuille. Aprs la floraison, les

    populations se dveloppent sur la panicule, les feuilles du sommet et les pis.

  • L'entomofaune des crales et des agrumes Chapitre II

    15

    A l'automne ; les mles ails sont produits sur les gramines et retournent sur l'hte

    primaire. Les femelles ovipares, aptres, sont pondues sur l'hte primaire par des gynopares

    ailes provenant des gramines [5].

    Dgts

    Ces virus provoquent des symptmes visibles seulement partir de la reprise de vgtation, sous

    forme de foyers : une dcoloration des dernires feuilles (jaunissement pour lorge, rougissement

    pour le bl et lavoine), ainsi quune diminution du volume de vgtation voire une perte de

    pieds, une mauvaise nutrition des pis et la chute du rendement et de la qualit.

    Les pertes peuvent atteindre 5 10 q/ha en bl et jusqu 30 q/ha en orge

    Sur crales de printemps, sous leffet des piqres de nutrition, les feuilles de gramines

    senroulent en spirale [6].

    1.2.3. Metopolophium dirhodum (Le puceron du feuillage des crales)

    Ladulte mesure de 1,6 2,9 mm, de forme allonge, vert jauntre, avec une ligne sombre

    ondule sur le dos. Ses cornicules sont assez longues, lgrement coniques, vert ple avec des

    stries apicales (Hull et al., 2011). Comme lespce prcdente ce puceron passe par deux htes :

    Les htes primaires sur lesquels la conservation hivernale a lieu sous forme dufs appartiennent au genre Rosa. M. dirhodum est galement capable de persister sous forme

    parthnogntique pendant les hivers doux sur crales (hte secondaires) paille.

    Au printemps, les ufs produisent des gnrations de femelles aptres puis des fondatrignes ailes qui migrent pour coloniser les crales paille (bl et orge) quon

    retrouve principalement pendant la montaison sur les feuilles (partie infrieure) et sur les

    tiges. Apparaissent ensuite des formes ailes qui se portent alors sur dautres gramines

    (gramines sauvages, feuilles de mas).

    Parmi les 3 espces de pucerons infodes aux crales, M. dirhodum est sans doute le

    moins prjudiciable. Seules les fortes infestations peuvent provoquer des dgts significatifs sur

    crales, par prlvement de sve et injection de salive toxique (blocage de croissance).

    Ce puceron est galement capable de transmettre le virus de la jaunisse nanisante lorsquil

    est prsent prcocement sur les stades sensibles des crales dhiver (avant stade pi 1 cm) [7].

  • L'entomofaune des crales et des agrumes Chapitre II

    16

    1.2.4. Psammotettix alienus (La cicadelle des crales)

    Porteuses du virus de la maladie des pieds chtifs (WDV).

    Psammotettix alienus, sous la forme adulte, mesure entre 3,5 et 4,5 mm et est de couleur

    jauntre brun clair, avec des bandes noirtres en triangle, rgulirement disposes sur les ailes

    Les yeux sont gros et brun-rougetre, les antennes courtes et les ailes sont replies en forme de

    toit au repos. Elle a de grandes pattes claires (D'Aguilar et Chambon, 1977).

    La larve mesure quant elle de 3,5 4 mm et est de couleur vert bruntre. Elle prsente

    la mme apparence que ladulte, avec des ailes qui se dveloppent au fur et mesure des mues.

    Ce ravageur effectue son cycle entirement sur les gramines crales, (bl, orge avoine),

    repousses et gramines sauvages.

    Linsecte hiverne sous forme dufs dans les tissus du vgtal hte. Les larves

    apparaissent au printemps (avril), les adultes en mai. 3 4 gnrations se succdent de mai

    novembre. Les dernires gnrations sont les plus abondantes, cest aussi pendant cette priode

    de fin t/automne que les insectes acquirent le virus de la maladie des pieds chtifs sur

    repousses de crales essentiellement. Cette gnration, potentiellement virulifre, colonise les

    jeunes cultures de crales paille (Anonyme, 2012).

    Dgts

    Les dgts provoqus par le ravageur sont le jaunissement des feuilles, le nanisme, voire

    la disparition de pieds et la strilit des pis. Les adultes sont trs actifs, lintensit des

    symptmes dpend de la prcocit de lattaque (Derwent, 1990).

    1.3. Ordre des diptres

    1.3.1. Agromyza nigrella (La mouche mineuse des crales)

    La mineuse des crales est une petite mouche de 2,7 mm, au corps trapu, nettement

    divis en 3 parties, de couleur noir brillant, tarses noire et cuilleron alaire blanc pur. Les femelles

    se servent de leur tarire pour pondre, mais aussi pour percer le tissu vgtal et se nourrir

    (Joachim et Haupt, 2000).

    Linsecte hiverne sous forme de pupe au sol. Les adultes sortent au printemps (avril

    juin) et salimentent sur les crales paille provoquant des piqres nutritionnelles

    caractristiques alignes sur le bord des limbes dans le sens des nervures.

  • L'entomofaune des crales et des agrumes Chapitre II

    17

    Au printemps, les asticots de ces mouches pntrent dans les feuilles o elles vivent en

    mineuses, provoquant le desschement des parties attaques. Lorge de printemps est plus

    attaque que le bl (Soltner, 2005).

    Les pertes de rendement d'Agromyza sur lorge de printemps sont de l'ordre de 8 qx/ha

    (D'Aguilar et Chambon ,1977).

    1.4. Ordre des lpidoptres

    1.4.1. Cnephasia pumicana (La tordeuse des crales)

    Cest un petit papillon gris de 13 19 mm denvergure, La larve mesure 1 mm de long

    au stade jeune, de couleur orange avec tte brune, 15 mm de long aux stades dvelopps, de

    couleur ocre.

    La tordeuse des crales connat une seule gnration par an. Elle hiverne sous forme

    larvaire, sous lcorce des arbres des taillis, haies ou bois (David et Alford, 1994).

    Au printemps (avril-mai), les larves gagnent les cultures de crales (par voie arienne

    transporte sur un fil de soie). Elles commencent salimenter en mineuses dans le parenchyme

    des feuilles, puis gagnent les feuilles suprieures (pincement des limbes) avant de sattaquer aux

    pis o elles se nymphosent.

    Les papillons apparaissent en juillet, ils quittent la crale vers les taillis ou bois o ils

    pondent leurs ufs dans les anfractuosits des corces darbres o les jeunes larves vont hiverner

    (David et Alford, 1994).

    2. Principaux groupes et espces d'insectes signals ravageurs des agrumes

    2.1. Les principaux ravageurs des agrumes ;

    (Orange, Mandarine, Citronnier, pamplemousse)

    Les insectes qui constituent une part non ngligeable de la baisse du rendement des

    agrumes appartiennent aux ordres diptres, microlpidoptres et les hmiptres. Cest au sein

    de ce dernier ordre que lon rencontre les diaspididae ou cochenilles diaspines. Cest lun des

    groupes dinsectes qui constitue les ravageurs les plus importants sur de nombreuses essences

    fruitires et forestires. Les dgts dus ces espces se traduisent par laffaiblissement de larbre

  • L'entomofaune des crales et des agrumes Chapitre II

    18

    en prlevant la sve et en rduisant la surface photosynthtique des feuilles suite linstallation

    de la fumagine (Biche, 2012).

    Tableau n 5 : Les principaux insectes ravageurs des agrumes (Biche, 2012), [8], [9], [10].

    Classe Ordre Genre espce

    Nom commun Dgts

    Hmiptres

    Aonidiella aurantii

    (Maskell, 1879) Pou de Californie

    Attaquent les feuilles,

    les rameaux et les fruits.

    Dveloppement de la

    fumagine, chute des

    feuilles et

    dprissement des

    fruits.

    Lepidosaphes beckii

    (Newman, 1869) La cochenille moule

    Lepidosaphes glowerii

    (Packard, 1869) La cochenille virgule

    Chrysomphalus

    dictyospermi

    (Morgan, 1889)

    Pou rouge de

    Californie

    Parlatoria ziziphi

    (Lucas, 1853) Pou noir de loranger

    Parlatoria pergandei

    (Comstock, 1881) Cochenille blanche

    Saissetia oleae

    (Oliver, 1791)

    Cochenille H

    Icerya purshasi

    (Maskell, 1878)

    La cochenille

    australienne

    Coccus hesperidum

    (Linnaeus, 1758) Cochenille plate

    Insectes

  • L'entomofaune des crales et des agrumes Chapitre II

    19

    Insectes

    Hmiptres

    Ceroplastes sinensis

    (Del Guercio, 1900)

    Cochenille chinoise

    Pseudococcus citri

    (Risso, 1813)

    La cochenille

    farineuse

    Aphis spiraecola

    (Patch, 1914)

    Puceron vert des

    citrus

    Avortement des fleurs et

    dformation des trs

    jeunes feuilles.

    Dveloppement

    dabondantes colonies

    de pucerons sur les

    parties jeunes des

    arbres.

    Aphis gossypii

    (Kaltenbach, 1845)

    Puceron vert du

    cotonnier

    Toxoptera aurantii

    (Haliday 1834)

    Puceron noir des

    agrumes

    Myzus persicae

    (Sulzer, 1776)

    Puceron vert du

    pcher

    Aleurothrixus floccosus

    (Maskell, 1896)

    Laleurode

    floconneux

    Provoque des souillures

    importantes ainsi que le

    dveloppement de la

    fumagine.

    Dialeurodes citri

    (Ashmead, 1885)

    Laleurode des citrus Provoque des nuisances

    et dveloppe de la

    fumagine.

    Lpidoptres

    Phyllocnistis citrella

    (Stainton, 1856)

    Mineuse des

    agrumes

    Attaque les feuilles et

    les jeunes pousses.

    Diptres Ceratitis capitata

    (Wiedemann, 1824)

    Mouche

    mditerranenne des

    fruits

    Provoque la pourriture

    des fruits.

  • L'entomofaune des crales et des agrumes Chapitre II

    20

    3. Principaux groupes et espces d'insectes utiles des cultures

    De trs nombreux ordres dinsectes renferment des espces qui ont des murs

    prdatrices, et qui vont permettre une rgulation des populations dinsectes proies. Leur

    efficacit de contrle est variable, mais elle nest pas toujours bien connue, et souvent largement

    sous-estime (Bernard et al., 2009).

    3.1. Ordre des coloptres

    Cet ordre, un des plus riches en nombres et despces et dindividus, comprend de

    nombreuses familles qui prsentent des espces prdatrices de trs grande importance. Il

    prsente aussi une trs grande variabilit quant aux proies consommes (Pintureau et al., 2009).

    3.1.1. Famille des coccinellidae

    Elles furent les premieres tre utilis contre les insectes nuisibles. Ces coccinelles sont

    considres comme lennemi principal des pucerons (Bouras, 1990).

    Le cycle des coccinelles contient quatre phases de dveloppement : luf, la larve, la

    nymphe et la coccinelle adulte. Les coccidiphages ont 2 4 gnrations par an (Wolfgang et

    Werner, 1992). Elles recherchent des hygromtries leves et sont trs sensibles aux traitements

    insecticides. La prdation sexerce tous les stades.

    Les coccidiphages se nourrissent au stade adulte, de 20 40 cochenilles par jour. Ceux

    qui se nourrissent de populations de ravageurs forte densit, sont de grandes tailles et sont par

    consquent nommes des prdateurs de choc. Certaines sont efficaces dans la limitation des

    populations de cochenilles et dacariens.

    En Algrie, on a pu recenser 16 espces de coccinelles respectivement dans lalgrois et

    la Mitidja. La plupart se nourrissent de cochenilles infodes aux strates arbustives (Biche,

    2012).

    3.1.2. Famille des carabidae

    Les coloptres carabiques appartiennent lune des familles dinsectes. Leur corps est

    gnralement allong, leur tte a des antennes filiformes, des mandibules gnralement bien

    dveloppes et les tarses des pattes sont tous composs de 5 articles.

  • L'entomofaune des crales et des agrumes Chapitre II

    21

    Les carabidae, sont les plus riches en espces. On dnombre ainsi dans le monde et

    daprs diffrents auteurs entre 40 000 et 60 000 espces, largement distribues dans le monde.

    80 % des Carabidae sont des prdateurs gnralistes (limaces, escargots, pucerons, larves de

    taupins, chenilles, larves de diptres,...) (Suty, 2010).

    3.1.3. Famille des staphylinidae

    Ce sont des insectes de taille moyenne qui se reconnaissent par la position typique de leur

    abdomen. lextrmit releve la faon des scorpions. Ils sont souvent dtritivores. Mais

    certaines espces du genre Tachyporus sont plutt des prdatrices dacariens. Les Staphilinus

    sont aussi prdateurs, et Atheta coriaria est utilise pour lutter centre la mouche du terreau

    (Pintureau et al., 2009).

    .

    3.2. Ordre des htroptres

    Ce sont les insectes communment appels punaises. Certaines espces sont trs utiliss

    dans les cultures protges (serres..) contre de nombreux ravageurs comme les jeunes

    chenilles, les pucerons, les psylles, les aleurodes, les thrips. Chez les 4 familles prsentes ci-

    dessous, la plupart des espces utiles sont relativement polyphages (Brenger, 1991).

    3.2.1. Famille des anthocoridae

    Dans cette famille, les espces prdatrices sont nombreuses, celles des genres Orius (O.

    insidiosus,) et Anthocoris (A.nemoralis) qui sont utilises et commercialises pour la lutte

    biologique en serres (Delvare et Aberlenc, 1989).

    3.2.2. Famille des miridae

    Cette famille est trs intressante car elle comprend des espces qui sont essentiellement

    prdatrices, cest le cas notamment des espces de Macrolophus (M. caliginosus) et de Dicyphys

    (D. tamaninii) (Pintureau et al., 2009).

  • L'entomofaune des crales et des agrumes Chapitre II

    22

    3.2.3. Famille des pentatomidae

    Ces punaises peuvent attaquer des chenilles plus ges. Cest le cas pour Podisus

    maculiventris qui est un trs bon agent de contrle de nombreux ravageurs de diffrentes

    cultures, sous serres ou mme en vergers (Brenger, 1991).

    3.2.4. Famille des nabidae

    Cette famille joue un rle dans la dynamique des populations dinsectes car ce sont des

    prdateurs actifs.

    Il sagit dune petite famille qui comprend notamment les genres Nabis et Himacerus

    (Remillet, 1988).

    3.3. Ordre des nvroptres

    Sont des prdateurs polyphages comme les forficules, trs voraces de pucerons, dufs

    des papillons, de petites chenilles, et de cochenilles (Dajoz, 2010).

    3.3.1. Famille des chrysopidae

    Les adultes de ces nvroptres trs communs, en gnral de teinte verdtre, hibernent

    souvent lintrieur des maisons. Depuis trs longtemps, plusieurs espces sot utilises pour la

    lutte biologique : Chrysoperla carnea et Chrysoperla rufilabris (Lacroix, 1912).

    3.4. Ordre des diptres

    Deux familles principales, les syrphidae et les cecidomyiidae, possdent des reprsentants

    qui sont des prdateurs entomophages de premire importance (Pintureau et al., 2009).

    3.4.1. Famille des syrphidae

    Syrphus balteatus : Cette espce est entomophage ltat larvaire, ladulte, mesure 7 mm

    et 15mm la fin du stade larvaire (Joachim et Hiroko, 1998). Il est frquemment prsent dans

    les vergers sur une fleur entrain de butiner ou en vol stationnaire, ce diptre ressemblant

    vulgairement une gupe minuscule .Les adultes se nourrissent de pollen et de nectar, ils

    contribuent ainsi la pollinisation (Joachim et Haupt, 2000).

  • L'entomofaune des crales et des agrumes Chapitre II

    23

    3.4.2. Famille des cecidomyidae

    Les adultes ressemblent de petits moucherons 6mm. Les larves sont surtout

    prdatrices de pucerons comme celles dAphidoletes aphidimiza, ou dacariens comme celles de

    Feltiella acarisuga. Ces deux espces sont, ou ont t, commercialises (Dajoz, 2010).

    3.5. Ordre des dermoptres

    Les forficules , composant la majorit de cet ordre, sont en gnral plutt omnivores

    tendance phytophage, mais plusieurs espces sont prdatrices de pucerons, psylles ou chenilles

    de tordeuses, principalement. Forficula auricularia est le perce-oreille commun qui se

    rencontre souvent prs des lieux habits, et peut mme rentrer dans les maisons (Pintureau et al.,

    2009).

    3.6. Ordre des hymnoptres

    Cest, comme les Coloptres, un des ordres dinsectes les plus riches, tant en nombres

    despces que dindividus. Plusieurs familles comportent des reprsentants qui sont prdateurs

    dautres insectes, mais seules deux seront cites titre dexemple (Dajoz, 2010).

    3.6.1. Famille des vespidae

    Il sagit des gupes, ou des frelons, qui sont porteurs dun aiguillon vulnrant, mme pour

    lhomme, ce qui fait souvent oublier quils sont des prdateurs polyphages consommant de

    grandes quantits dinsectes et jouant ainsi un rle important de rgulateurs. Ils sont aussi

    frugivores et vivent en socit dans des nids construits base de papier (bois mch et salive) qui

    ne servent que durant une saison (Dajoz, 2010).

    3.6.2. Famille des sphecidae

    Cette famille comprend, entre autres, des prdateurs dOrthoptres (genre Sphex), de

    Diptres (genre Ectemnius), ou de chenilles de Lpidoptres (genre Ammophila). Les adultes

    capturent des proies qui servent de nourriture leur descendance. Ces hymnoptres mnent une

    vie solitaire et leurs proies sont en gnral enfouies dans un terrier ou se droule le

    dveloppement de la larve (Pintureau et al., 2009).

  • L'entomofaune des crales et des agrumes Chapitre II

    24

    3.7. Ordre des thysanoptres

    L'ordre des Thysanoptres (ou Thrips) regroupe de minuscules insectes (de la taille du

    millimtre environ) qui vivent le plus souvent aux dpens des vgtaux, qu'ils sucent ; certaines

    espces cependant sont prdatrices (Fraval, 2006).

    3.8. Ordre des dictyoptres

    Lattitude des mantes (famille des Mantidae), telle que celle de Mantis religiosa laffut

    de ses proies, est clbre. Elles sont plutt polyphages, et aux USA, Tenodera aridifolia sinensis

    est utilise contre divers insectes indsirables, comme les sauterelles, les criquets et mme les

    mouches domestiques (Pintureau et al., 2009).

  • Matriel et mthodes Chapitre III

    25

    Chapitre III: Matriel et mthodes

    1. Prsentation de la zone dtude

    Dans ce prsent travail nous tudions lentomofaune de deux milieux de culture situs

    dans linstitut de technologie moyen agricole spcialis (ITMAS) nationale dAlgrie de la

    rgion de Guelma notamment : un verger dagrumes et une culture de crales (Figure n 1).

    Linstitut est situ au nord- est de la rgion de Guelma occupe une superficie totale de

    117,5 hectares 102,5 hectares, y compris les zones de terres cultives. Parmi les principales

    cultures rencontres : les agrumes, les crales et les lgumineuses (Mrabhiya, 2012).

    Figure n0 1 : Institut de technologie moyen agricole spcialis Guelma (Photo originale).

    1.2. Situation gographique

    Guelma se situe au cur d'une grande rgion agricole 290 m d'altitude, entoure de

    montagnes (Maouna, Dbegh, Houara) ce qui lui donne le nom de ville assiette, sa rgion

    bnficie d'une grande fertilit grce notamment la Seybouse et dun grand barrage qui assure

    un vaste primtre d'irrigation.

    Elle occupe aussi une position gographique stratgique (Figure n 2), en sa qualit de

    carrefour dans la rgion Nord-Est de lAlgrie dont dpendent cinq chefs-lieux de wilaya et

  • Matriel et mthodes Chapitre III

    26

    reliant le littoral des wilayas de Annaba, El Tarf et Skikda, aux rgions intrieures telles que les

    wilayas de Constantine, Oum El Bouagui et Souk Ahras.

    Figure n 2: Image satellite des deux milieux de culture (ITMAS-Guelma)

    (Google Earth, 2014).

    1.3. Climat

    Le climat qui rgne dans la rgion de Guelma est sub-humide.

    1.4. Conditions climatiques

    Selon Chara (1987), les facteurs climatiques, tels que la pluviomtrie, la temprature,

    lhygromtrie, en plus de la physionomie des biotopes, peuvent avoir une certaine influence sur

    la rpartition des insectes.

    1.4.1. Tempratures

    Pour Dreux (1980), la temprature est le facteur climatique le plus important. En fait la

    temprature intervient pour une grande part dans le dveloppement des insectes.

    Selon Dajoz (2007), la temprature et les autres facteurs climatiques ont des actions

    multiples sur la physiologie et sur le comportement des insectes.

    Limite du verger dagrume Limite de la parcelle dorge

    Les agrumes Lorge

    100 m

    Stade Ali Abda

  • Matriel et mthodes Chapitre III

    27

    Les donnes recueillies dans la station mtorologique de Guelma au cours de la

    priode qui stale entre le mois de dcembre jusqu au mois davril montrent que la plus basse

    temprature est enregistre pendant le mois de dcembre et la plus haute pendant le mois de mai

    (Tableau n6).

    Tableau n0 6 : Tempratures moyennes mensuelles (TMoy) en (C) enregistres dans la station

    mtorologiques de Guelma au cours de la priode dtude (2013-2014)

    Mois

    T0 C Dc. Jan. Fv. Mars Avr.

    TMoy 10,0 11,1 11,1 11,4 15,5

    1.4.2. Prcipitations

    La pluviomtrie est d'environ 450 600 mm/an.

    Daprs les donnes recueillies dans la station mtorologique de Guelma au cours de la

    priode dtude (2013-2014), lessentiel de la pluviosit est observ entre le mois de dcembre

    et le minimum dans le mois davril (Tableau n0 7).

    Tableau n0 7: Prcipitations moyennes mensuelles en (mm) enregistres dans la station

    mtorologique de Guelma

    Mois

    Dc. Jan. Fv. Mars Avr.

    P (mm) 630,6 56,5 48,4 139,5 4,4

    1.4.3. Humidit

    Le tableau ci-dessous (Tableau n8) indique que lhumidit de lair atteint son maximum

    pendant le mois de dcembre et le minimum pendant le mois davril.

    Tableau n0 8 : Humidit relative (HR%) enregistres dans la station mtorologique de Guelma

    dans la priode dtude (2013-2014).

    Mois H

    Dc. Jan. Fv. Mars Avr.

    (HR%) 81,1 73,0 74,3 79,0 71,0

  • Matriel et mthodes Chapitre III

    28

    2. Mthode de travail sur terrain

    Le travail sur terrain sest droule dans deux milieux situs dans linstitut ITMAS

    notamment un verger dagrumes qui stend sur 5 ha et qui compte 4 espces : Citrus sinensis,

    Citrus reticulata, Citrus limon et Citrus maxima (Figure n 3), et une parcelle dorge de 3 ha

    (Figure n 4). La priode dtude stale entre le mois de dcembre 2013 jusqu le mois de mai

    2014.

    Figure n 3 : Verger dagrumes (photo originale).

    Figure n 4 : Parcelle dorge (photo originale).

  • Matriel et mthodes Chapitre III

    29

    2.1 Matriel et techniques utilises

    Les mthodes de capture de la faune utilises sont les suivantes :

    2.1.1. Filet papillons

    Le filet a t indispensable pour la capture de la faune qui vole. Cette mthode est plus

    efficace pour les lpidoptres, les coloptres et mme les orthoptres (Chauvin, 1967).

    2.1.2. Chasse vue

    En gnral la chasse vue est assez dlicate. Selon Martin (1983), la chasse vue permet

    de mieux dcouvrir quelle espce est associe telle plante. De plus il y a lacquisition de

    prcieuses donnes biologiques.

    La chasse vue permet dabord de voir linsecte, de lobserver dans la mesure du possible dans

    son milieu, puis de le capturer. Les insectes sont chantillonns vue.

    2.1.3. Le pige fosse (piges Barber)

    Le pige fosse est un moyen trs simple mettre en uvre pour piger tous les

    arthropodes se dplaant au sol (Martin, 1983). Il s'agit tout simplement d'un contenant (genre

    pot confiture ou pot de tomate). Ce matriel est enterr, verticalement, de faon ce que

    louverture se trouve au ras du sol, la terre tant tasse autour, afin dviter leffet barrire pour

    les petites espces. Les insectes qui y tombent ne peuvent en sortir.

    Ces piges sont remplis dune solution non attractive pour les insectes permettant leur

    conservation (Figure n 5).

    2.1.4. Piges colors

    Les piges colors tels quils sont actuellement utiliss, sont des rcipients en matire

    plastique de couleurs dans lesquels on place de leau additionne de produit mouillant; ce dernier

    permettant non seulement de diminuer la tension superficielle de leau mais aussi dagir sur les

    tguments des insectes et de provoquer la noyade de ceux qui entrent en contact avec le liquide

    (Benkhelil, 1991).

    Les assiettes orange utilises dans notre tude sont des rcipients profonds d'environ 10

    cm, en matire plastique de 15 cm de diamtre (Figure n 5). Ces assiettes ont t remplies d'eau

    additionne un dtergent et une petite pierre est dispose au centre du pige afin d'viter leurs

    dplacements.

  • Matriel et mthodes Chapitre III

    30

    Figure n 5 : Pots Barber (A) et pige color (B) placs dans les sites dtude (parcelle dorge et

    verger dagrumes) (Photo originale).

    2.3. Dispositif d'chantillonnage

    Les piges fosse (piges Barber)

    Dans chaque milieu dtude nous avons plac 8 pots Barber, 4 pots sont placs en ligne la

    bordure des cultures et 4 pots lintrieur des cultures. Chaque pot est spar par des intervalles

    de 5 mtres (Figure n 6).

    Les piges colors

    Nous avons dispos lintrieur de chaque culture 4 assiettes qui forment des carrs de 10

    m de ct (Figure n 6).

    Notons que le prlvement de la faune est effectu 4 fois par mois.

    (A)

    (B)

  • Matriel et mthodes Chapitre III

    31

    Figure n 6 : Dispositif exprimental appliqu dans les deux sites dtude (parcelle dorge et

    verger dagrumes)

    2.4. Traitement des insectes capturs

    Le tri du contenu des flacons collecteurs est effectu sur une plaque, les insectes y tant

    prlevs laide dune pince ou un pinceau. Les insectes sont dbarrasss dventuels dbris

    fixs sur le tgument ou accrochs leurs appendices puis rangs par lieux de provenance et par

    mthode de rcolte (Figure n 7).

    5 m

    8 m Pige color

    Pige Barber

  • Matriel et mthodes Chapitre III

    32

    Figure n 7 : Matriel utilis pour le tri des insectes (Photo originale).

    2.5. Dtermination

    Pour identifier notre faune nous nous sommes bas sur la documentation suivante :

    Perrier (1971), Wolfgang et Werner (1992), McGavin (2000), Joachim et Haupt (2000), Tolman

    et Lewington (2009), Wegnez et al. (2012).

    Les dterminations pour certains chantillons ont t faites jusqu lespce alors que

    pour les autres jusqu lordre ou la famille.

    Certaines espces appartenant au groupe des hmiptres (pucerons) et orthoptres ont t

    identifies par Mr khaladi et Mr Mahjoubi enseignants au niveau du dpartement dcologie et

    gnie de lenvironnement (Universit de Guelma).

    2.6. Traitement des donnes numriques

    Dans le traitement des donnes nous avons utilis trois descripteurs cologiques :

    labondance et la richesse spcifique, et lindice de Jaccard.

  • Matriel et mthodes Chapitre III

    33

    2.6.1. Abondance

    Labondance absolue dune espce est le nombre dindividus qui la reprsente dans le

    peuplement. Elle sobtient en additionnant tous les individus recueillis dans chaque prlvement.

    Nous nous sommes principalement intresss la distribution de labondance des espces

    constituant les peuplements de chaque site. Nous rapportons les rsultats sous forme

    dhistogrammes.

    Nous avons galement calcul labondance relative des espces qui a pour formule

    suivante :

    Ar = nN 100

    O Ar : Labondance relative.

    n : Nbre dindividus dune espce.

    N : Ndre total dindividus capturs (toute espce confondue).

    2.7. Richesse spcifique

    La richesse spcifique d'un cosystme ou d'une communaut est le nombre despces ou

    de taxons que l'on y recense quel que soit le nombre d'individus ou la masse que reprsente

    chaque taxon. Une simple liste de prsence absence est suffisante. Il est possible de prendre en

    compte seulement l'ensemble des taxons prsents simultanment ou bien tous les taxons qui se

    succdent au cours d'un cycle saisonnier. La richesse ne peut tre value qu' travers un

    chantillon [11].

    2.8. Indice de Jaccard

    Pour comparer les 2 peuplements des milieux nous avons calcul lindice de Jaccard qui a

    pour formule suivante :

  • Matriel et mthodes Chapitre III

    34

    O c : Le nombre despces communes aux 2 peuplements

    a : Le nombre despce du peuplement a.

    b : Le nombre despce du peuplement b.

    Notons que pour lanalyse de nos rsultats nous avons combin les 4 mthodes de capture.

    J = ca+bc

  • Rsultats et discussion Chapitre IV

    35

    Chapitre IV : Rsultats et discussion

    1. Analyse de linventaire

    Le tableau n9 rsume les diffrents ordres, familles, genres et le nombre despces

    dinsectes chantillonns.

    Parmi les espces rpertories, nous avons identifi 11 spcimens jusquau genre et 24

    spcimen jusqu lespce. Certains chantillons ont t dtermins jusqu la famille.

    Au total 67 espces dinsectes appartenant 11 ordres, ont t rpertoris dans les deux milieux dtude.

    Tableau n 9: Inventaire taxonomique global des insectes inventoris dans la culture d'orge et le verger dagrumes.

    Symbole;

    Ar : Abondance relative, O : Orge, Ag : Agrume, (+) : Prsence, (-) : Absence.

    (*) : Espce protge par larrt du 17 janvier 1995 paru dans le journal officiel de la rpublique

    Algrienne n 19 du 12 avril 1995 compltant la liste des espces animales non domestiques

    protges en Algrie (dcret n 83-509 du 20/08/1983 relatif aux espces animales non

    domestiques protges).

    Ordre Famille Espce Rpartition par milieu Ar %

    O Ag O Ag

    Coloptres

    Coccinellidae

    Coccinella septempunctata*

    (Linn, 1758) + + 0,58 4,46

    Coccinella sp.

    + - 0,96 -

    Chrysomelidae

    Oulema melanopus

    (Gozis 1886) + + 1,93 0,59

    Une espce indtermine + - 0,38 -

  • Rsultats et discussion Chapitre IV

    36

    Tenebrionidae Opatrum sp.

    (Brull, 1832) + - 0,77 -

    Curculionidae 2 espces indtermines - + - 0,44 0,14

    Buprestidae 1 espce indtermine + - 0,96 -

    Meloidae

    Meloe proscarabaeus

    (Linnaeus, 1758) + - 0,19 -

    Carabidae

    Macrothorax morbillosus

    ( Fabricius, 1792) + + 0,38 0,44

    Notiophilus geminatus

    (Dejean, 1831) + + 0,38 0,29

    Bembidiun sp.

    (Latreille, 1802) - + - 1,48

    Broscus politus

    ( Dejean, 1828) - + - 0,14

    Nebria andalusia

    (Rambur, 1837) + + 5,80 5,50

    Scarabaeidae

    Bubas bison

    (Linnaeus, 1767)

    - + - 0,59

    Rhizotrogus pini

    (Olivier, 1789) + + 20,88 4,61

    Tropinota hirta

    (Poda, 1761) - + - 1,90

    Cetonia sp.

    ( Fabricius, 1775) - + - 0,14

    Cleridae 1 espce indtermine - + - 5,95

    Coloptres

  • Rsultats et discussion Chapitre IV

    37

    Staphilinidae Staphilinus sp.

    (Linnaeus, 1758) + + 8,70 7,44

    Famille indtermine

    1espces indtermine a + + 0,58 0,74

    1espces indtermine b - + - 0,74

    1espces indtermine c - + - 0,44

    1espces indtermine d - + - 0,59

    1espces indtermine f - + - 0,29

    Hmiptres

    Aphididae

    Aphis gossypii

    (Glover, 1877)

    - + - 4,31

    Toxoptera aurantii

    (Boyer de Fonscolombe,

    1841) - + - 3,12

    Myzus persicae

    (Sulzer, 1776) + + 2,90 13,54

    Aphis fabae

    (Scopoli, 1763) - + - 5,95

    Aphis spiraecola

    (Patch, 1914)

    - + - 8,18

    Diaspididae Parlatoria ziziphi

    (Lucas, 1853) - + - 12,64

    Chleutoptre Phyllidae Bacillus sp.

    (Serville, 1827) + - 0,19 -

    Lpidoptres Pieridae Pieris brassicae

    (Linnaeus, 1758)

    +

    +

    0,38

    0,44

  • Rsultats et discussion Chapitre IV

    38

    Pieris rapae

    (Linnaeus, 1758) + + 0,96 0,44

    Orthoptres

    Phaneropteridae

    Odontura sp.

    (Rambur, 1839) + + 0,96 0 ,59

    Acrididae Anacridium aegyptium

    (Linnaeus, 1764)

    + - 0,58 -

    Dermaptres Forficulidae

    Forficula sp.

    (Linnaeus, 1758) + - 0,38 -

    Diptres

    Syrphidae

    Eristalis tenax

    (Linnaeus, 1758) + - 1,74 -

    melanostoma millennium

    (Linnaeus, 1758) - + - 2,38

    Sarcophagidae Sarcophaga carnaria

    (Linnaeus, 1758) + - 1,93 2,82

    Muscidae 1 espce indtermine + + 15,86 7,58

    Tipulidae 1espce indtermine + + 0,77 1,63

    Stratiomyidae 1 espce indtermine + - 1,16 -

    Tachinidae 1 espce indtermine - + - 1,33

    Familles indtermines

    1 espce indtermine a + + 1,16 0,29

    1 espce indtermine b + + 1,74 0,44

    1 espce indtermine c - + - 0,29

    1 espce indtermine d - + - 0,14

    1 espce indtermine e + + 2,12 1,93

    1 espce indtermine f + + 0,96 1,78

  • Rsultats et discussion Chapitre IV

    39

    Dune manire globale cette tude montre que lordre des coloptres est le mieux

    reprsent avec 25 espces suivi par les diptres, les hymnoptres comptant respectivement 14

    et 12 espces et les hmiptres 6. Les autres ordres tels que les lpidoptres, les orthoptres, les

    1 espce indtermine g - + - 0,44

    Hymnoptres

    Apidae Apis mellifeca*

    (Linnaeus, 1758) + + 0,58 0,74

    Formicidae

    Aphaenogaster sp.

    (Mayr, 1853) - + - 0,14

    Tapinoma sp.

    (Frster, 1850) + + 11,79 1,04

    Messors sp.

    (Forel, 1890) + + 3,86 2,08

    Formica sp.

    (Linnaeus, 1758) - + 2,32 0,78

    Famille indtermines

    1 espce indtermine a + - 0,19 -

    1 espce indtermine b + - 0,38 -

    1 espce indtermine c + - 0,38 -

    1 espce indtermine d + - 0,19 -

    1 espce indtermine e + - 0,19 -

    1 espce indtermine f - + - 0,14

    1 espce indtermine c - + - 0,44

    Htroptres Scutelleridae Eurygaster Maura

    (Linnaeus, 1758) - + - 0,14

    Odonates Coenagrionidae 1 espce indtermine - + - 0,29

    Blattoptres Famille indtermine 2 espces indtermines + -

    1,74 -

    0,38

  • Rsultats et discussion Chapitre IV

    40

    blattoptres, les htroptres, les odonates, les chleutoptres et les dermaptres sont moins

    nombreux, comportent une ou deux espces. Le nombre despces rcoltes dans la culture

    dorge est lgrement infrieur celui du verger dagrumes, 37 espces contre 48 espces. Cette

    diffrence dans le nombre despce est probablement lie la diversit des habitats rencontrs

    dans le verger dagrumes par rapport la culture dorge.

    2. Liste commente des espces et des genres

    Il est noter que parmi les espces dinsectes capturs cohabitent des espces neutres,

    auxiliaires et nuisibles vis--vis des cultures tudies.

    2.1. Espces et genres utiles et neutres

    2.1.1. Ordre des coloptres

    2.1.1.1. Coccinella septempunctata (Linnaeus, 1758) (Figure n8 ; a).

    Cette espce mesure 5,5 8 mm de long. Son corps est trapu, circulaire, trs bomb, les

    lytres sont de couleur rouge brique avec au total 7 taches noires arrondies. La coloration est peu

    variable (Wolfgang et Werner, 1992).

    Un nombre dindividus assez important de cette espce ont t captur au mois de mai

    dans le verger dagrume son apparition concide avec lapparition des homoptres.

    En gnral cette espce joue un rle important dans le contrle des insectes nuisibles

    (Agus et al., 2013), selon Debras (2007) toutes les espces appartenant au genre coccinela sont

    aphidiphage ltat larvaire ou imaginal.

    2.1.1.2. Meloe proscarabaeus (Linnaeus, 1758) (Figure n8 ; b).

    De coloration noire dominante, elle se nourrit de fleurs dans les lieux chauds. Dans la

    rgion mditerranenne, il existe plusieurs espces proches, tous parasites dabeilles (McGavin,

    2000).

    2.1.1.3. Macrothorax morbillosus ( Fabricius, 1792) (Figure n8 ; c).

    Espce allong, bronz rougetre ou verdtre, les gouttires lytrales mtalliques.

    Antennes et pattes noires. Pronotum transverse, lytres renfls vers larrire et sinus vers lapex

    (Du Chatenet ,1990). Elle est prsente dans lorge et les agrumes.

  • Rsultats et discussion Chapitre IV

    41

    Cette espce est prdatrice et spcialise dans la consommation descargot (Ouchtati et al.

    2012).

    2.1.1.4. Notiophilus geminatus (Dejean, 1831) (Figure n8 ; d).

    Petite espce bronze et brillante, prdatrice de pucerons (Dajoz, 2002).

    2.1.1.5. Bembidium sp. (Figure n8 ; e).

    Espce trs frquente dans lorge. Environ 6 mm de long, tte et pronotum noir brillant,

    est un prdateur efficace dufs et de larves de mouches. Les adultes consomment en particulier

    des ufs de mouches du genre Delia et probablement tipules, ccidomyies, ainsi que des larves

    de lpidoptres (notamment noctuelles, pyrales) et des pucerons (Garcin et Gur, 2007).

    2.1.1.6. Broscus politus ( Dejean, 1828) (Figure n8 ; f).

    Espce grande et massive (22-27 mm), noire et assez brillante. La tte est large, le dessus

    lisse, pronotum convexe. Les lytres allongs, trs convexes, les cts arrondis (Du Chatenet,

    1990). Cest une espce prdatrice [12].

    2.1.1.7. Nebria Andalusia (Rambur, 1837) (Figure n8 ; g).

    La taille de cette espce varie entre 9 mm 14 mm, noir, antennes et pattes rougetre.

    Pattes longues et grles. Elytres larges, parallles, paules bien marques.

    Espce prdatrice, rgime alimentaire gnraliste (mollusques et arthropodes), espce

    consommatrice de collemboles et de pucerons [13]. Elle est trs abondante surtout dans la culture

    dorge.

    2.1.1.8. Bubas bison (Linnaeus, 1767) (Figure n8 ; h).

    Ce scarabeidae de coloration noir brillant mesure 13-18 mm. Cette espce creuse, sous les

    bouses de vache ou les crottins de cheval, des galeries ramifies contenant une provision de

    matires fcales sur laquelle un uf est pondu. Cette espce est active ds le dbut du

    printemps, essentiellement sur le littoral mditerranen (Le Guellec, 2010).

    Ce sont des insectes dtritivores, cette espce est signale en Australie trs utile dans les

    milieux de cultures [14].

  • Rsultats et discussion Chapitre IV

    42

    2.1.1.9. Staphilinus sp. (Figure n8 ; i).

    Cette espce domine dans le verger des agrumes particulirement partir du mois de

    dcembre jusqu au mois de fvrier, elle est retourne en moi du mai.

    Lespce est de grande taille mesure 30 mm, est entirement noir mat caractrise par des

    lytres courts laissent dcouverte la plus grande partie dabdomen.

    Elle vit sous les bois ou dans les champs. Elle est prdatrice dautres invertbrs (Le

    Guellec, 2010).

    2.1.2. Ordre des diptres

    2.1.2.1. Eristalis tenax (Linnaeus, 1758) (Figure n8 ; j).

    Cette mouche ressemble une abeille, les ristales sont des syrphids considrs, au

    mme titre que la coccinelle, comme de vritables prdateurs des pucerons (Le Guellec, 2010).

    Ce syrphe butine sur de nombreuses fleurs, les adultes se nourrissent avidement de nectar

    Ladulte (12 15 mm de long) a le thorax entirement recouvert de poils jauntres jaune-

    bruntre, et labdomen plus ou moins tachet de jauntre ou de brun-jauntre (Alford, 2013).

    2.1.2.2. Melanostoma millennium (Linnaeus, 1758)

    Ce syrphe se caractrise par un corps fin, les adultes volent d'avril septembre. Cette

    espce donne naissance des larves qui sont de redoutables chasseresses de pucerons (larves

    aphidiphages) (Gurr et al., 2012).

    2.1.3. Ordre des hymnoptres

    2.1.3.1. Apis mellifeca (Linnaeus, 1758)

    Vivent en socit trs complexe, capable de mmoriser lemplacement de sa ruche ou de

    communiquer avec ses congnres par des danses, labeille domestique, apparait comme

    linsecte le plus volu (Albouy, 2010).

  • Rsultats et discussion Chapitre IV

    43

    2.1.3.2. Messors sp. (Figure n8 ; k).

    Cette espce pullule pendant le mois de mai dans la culture dorge.

    Les messors se nourrissent essentiellement de graines mais ne ddaignent pas les cadavres

    dinsectes (criquets, sauterelles) quelles dcoupent avant de les ramener au nid (Wegnez et

    al., 2012).

    2.1.3.3. Formica sp. (Figure n8 ; l).

    Fourmi de grande taille, les espces appartenant ce genre se nourrissent notamment de

    petits invertbrs (chenilles, puceron, diptres,) (Wegnez et al., 2012).

    2.1.3.4. Tapinoma sp.

    Les tapinoma sont de petites fourmis noires de 2 3,5 mm, les espces se nourrissent

    probablement de petits invertbrs (Wegnez et al., 2012).

    2.1.3.5. Aphaenogaster sp. (Figure n8 ; m).

    Fourmis assez petite (3,5 mm). Certain espces peuvent se nourrir de petits vers (Wegnez

    et al., 2012).

    2.1.4. Ordre des orthoptres

    2.1.4.1 Anacridium aegyptium (Linnaeus, 1764).

    Cest une espce de grande taille, la longueur du mle oscille entre 32 et 56 mm, celle de la

    femelle 50 66 mm. La couleur du corps varie du brun cendr au gris jauntre. Espce

    phytophage qui a t signale non ravageuse (Livre, 2010).

    2.1.5. Ordre des dermaptres

    2.1.5.1. Forficula sp. (Figure n8 ; n).

    Les Dermaptres Forficulidae, en plus des matires vgtales, mangent de petites chenilles,

    des Aphidiens et autres petits insectes (McGavin, 2000).

  • Rsultats et discussion Chapitre IV

    44

    2.1.6 Ordre des chleutoptres

    2.1.6. Bacillus sp.

    Cette espce possde un corps trs long, en forme de baguette (Wolfgang et Werner,

    1992). Vie dans la rgion mditerranenne (Leraut, 2013).

  • Rsultats et discussion Chapitre IV

    45

    a ; Coccinella septempunctata b ; Meloe proscarabaeus

    c ; Macrothorax morbillosus d ; Notiophilus geminatus

    e ; Bembidion sp. f ; Broscus politus

    g ; Nebria andalusia h ; Bubas bison

    Figure n8 : Espces et genres utiles (Longueur de l'insecte ; ) (Photo originale).

    8 mm 2,6 cm

    5 mm

    1,9 cm 1,3 cm

    2,6 cm 6 mm

    3,6 cm

  • Rsultats et discussion Chapitre IV

    46

    Suite de la figure n8.

    i; Staphilinus sp. j ; Eristalis tenax

    k ; Messors sp. l ; Formica sp. m ; Aphaenogaster sp.

    n; Forficula sp.

    3,1 cm

    1,2 cm

    1,8 cm

    1.8 cm

    1 cm

    7 mm

  • Rsultats et discussion Chapitre IV

    47

    2.2. Espces et genres nuisibles

    2.2.1. Ordres des coloptres

    2.2.1.1. Oulema melanopus (Gozis 1886) (Figure n9 ; a).

    Cette espce est dun noir bleut, la taille varie entre 5 6 mm, le pronotum est brun

    rougetre. Les pattes sont jaune bruntres (McGavin, 2000).

    La larve et ladulte sont trs nuisibles et sattaquent aux cultures de crales, ils mangent la feuille

    [15].

    2.2.1.2. Opatrum sp. (Figure n9 ; b).

    Espce trouv dans lorge. Trs polyphage, cet insecte, broute, au stade adulte, les bourgeons

    et jeunes pousses de nombreuses espces de plantes, tandis que les larves attaquent les graines en

    germination et les racines (McGavin, 2000).

    2.2.1.3. Rhizotrogus pini (Olivier, 1789) (Figure n9 ; c).

    Cette espce se rencontre dans les deux milieux dtude, mais elle est plus frquente dans la

    culture dorge. Elle apparait au mois de janvier et fvrier.

    Rhizotrogus pini, une longueur de 14 15 millimtres et une largeur de 5 7 millimtres.

    Les larves sattaquent aux racines de diverses plantes et causent dapprciables dgts. Leur

    dveloppement dure trois ans, et les couverts vgtaux compltement desschs se dtachent par

    plaques entires ou ont disparu, laissant la terre nu (Paulain, 1959).

    2.2.1.4. Tropinota hirta (Poda, 1761) (ou Epicometis hirta) (Figure n9 ; d).

    Cette espce mesure 8-11 mm, le corps est court, plan en dessus brun noir, taches

    punctiformes ples, la pubescence dresse, ple et dense (Paulain, 1959).

    Quelques individus de cette espce ont t capturs pendant le mois de mars et avril dans la

    culture dorge.

    Tropinota hirta galement appele la ctoine hrisse se nourrit entre autres de fleurs de

    rosaces, agrumes, gramines et de crales (en particulier le seigle). Mme si au cours de

    l'alimentation, le pollen s'attache aux poils et peut contribuer la pollinisation, l'insecte est toujours

  • Rsultats et discussion Chapitre IV

    48

    considr comme nuisible. La larve vit dans le sol et se nourrit de racines (souvent mortes) sans

    causer de dommage significatif (McGavin, 2000).

    2.2.1.5. Ctoine sp. (Figure n9 ; e).

    Nous avons rcolt un seul individu rencontr dans le verger dagrume.

    Les ctoines sont floricoles ltat adulte ; les larves se dveloppent dans le terreau et les

    matires vgtales en dcomposition ; leur dveloppement prend plusieurs annes. Certaines

    espces frugivores peuvent tres nuisibles (Paulain, 1959).

    2.2.2. Ordre des hmiptres

    2.2.2.1. Aphis gossypii (Glover, 1877) (Puceron du coton) (Figure n9 ; f).

    De couleur jauntre vert sombre, long de 1,2 2,2 mm. Les antennes sont jaune ple .le

    prothorax porte des tubercules latraux trs dvelopps. Les cornicules sont trs fonces.

    Cest une espce cosmopolite et trs polyphage. Elle sattaque un grand nombre de cultures.

    Les dgts quelle occasionne peuvent tre graves. De plus, Aphis gossypii transmet un grand

    nombre de virus pathognes (Mosaque) un grand nombre de plantes, Plante htes Rutaces

    (citrus), cucurbitaces ..(Remaudire, 1985).

    2.2.2.2. Toxoptera aurantii (Boyer de Fonscolombe, 1841) (Figure n9 ; g).

    Cette espce est trs abondante par rapport aux autres pucerons son effectif est lev dans le

    verger dagrume.

    Gnralement vert vert fonc. Courtes (de la dimension du corps), suceurs de sve. Ce

    puceron rejette par l'anus une substance appele miellat. Cette substance vient d'un surplus de sucre

    dans la sve qu'ils absorbent (Leclant, 2000).

    2.2.2.3. Myzus persicae (Sulzer, 1776) (Puceron vert du pcher).

    Taille de 1,8 2,1mm, corps en forme de proie, couleur variable : vert ple, jaune ple vert,

    rose rougetre. Tubercules antennaires bien dvelopps et convergents, cornicules longues, de la

  • Rsultats et discussion Chapitre IV