marcus, pierre chazal · il a un côté populo qui a priori se marie bien avec ... d'enfance...

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EXTRAITS DE PRESSE Marcus, Pierre Chazal Presse écrite La Montagne, 10 juin 2013 PREMIER ROMAN • Marcus récompensé aux Journées littéraires de Jaligny Le prix René-Fallet pour Pierre Chazal Pierre Chazal, 35 ans, a séduit les lecteurs. Ils lui ont décerné le prix René-Fallet, prix qui récompense un premier roman. « Ça me rappelle mon bac », plaisante Pierre Chazal, son diplôme dans les mains. Samedi, à Jaligny-sur-Besbre (Allier), il a été élu par les lecteurs, lauréat du prix René-Fallet (*). Pierre Chazal est né à Paris. Il est diplômé de l'EDHEC (école de commerce à Lille) et d'un master II de lettres modernes. Il enseigne le français à Paris. Ce premier roman Marcus semble être un coup de maître avec l'attribution du prix Fallet... Ça fait du bien, je vais pouvoir partir en vacances dans les Pyrénées heureux ! J'ai l'impression d'avoir fait le Tourmalet, d'être au summum de ma carrière ! Lorsque j'ai su que j'étais sélectionné à Jaligny, j'ai lu La grande ceinture de Fallet qui m'a beaucoup plu. Je pense que ce prix pour Marcus a du sens. Il a un côté populo qui a priori se marie bien avec l'esprit René Fallet. Votre livre Marcus, c'est l'histoire de...

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EXTRAITS DE PRESSE

Marcus, Pierre Chazal

Presse écrite

La Montagne, 10 juin 2013

PREMIER ROMAN • Marcus récompensé aux Journées littéraires de Jaligny

Le prix René-Fallet pour Pierre Chazal

Pierre Chazal, 35 ans, a séduit les lecteurs. Ils lui ont décerné le prix René-Fallet, prix qui

récompense un premier roman. « Ça me rappelle mon bac », plaisante Pierre Chazal, son

diplôme dans les mains. Samedi, à Jaligny-sur-Besbre (Allier), il a été élu par les lecteurs,

lauréat du prix René-Fallet (*). Pierre Chazal est né à Paris. Il est diplômé de l'EDHEC

(école de commerce à Lille) et d'un master II de lettres modernes. Il enseigne le français à

Paris.

Ce premier roman Marcus semble être un coup de maître avec l'attribution du prix

Fallet...

Ça fait du bien, je vais pouvoir partir en vacances dans les Pyrénées heureux ! J'ai

l'impression d'avoir fait le Tourmalet, d'être au summum de ma carrière ! Lorsque j'ai su

que j'étais sélectionné à Jaligny, j'ai lu La grande ceinture de Fallet qui m'a beaucoup plu. Je

pense que ce prix pour Marcus a du sens. Il a un côté populo qui a priori se marie bien avec

l'esprit René Fallet.

Votre livre Marcus, c'est l'histoire de...

D'un garçon orphelin de 7 ou 8 ans recueilli par Pierrot qui fait les marchés à Lille. On

apprend des choses sur la vie de Pierrot, qu'il a fait de la prison. Le livre est construit

comme un roman policier. Il y a vraiment un dénouement.

Est-ce le parcours du combattant pour faire publier son premier roman ?

Je n'ai pas eu de galère. C'est un livre que j'ai mis longtemps - sept ans - à écrire. Le plus

difficile, ce n'est pas de commencer un livre, tout le monde peut le taire, c'est de le

terminer. Je l'ai fait mûrir. Jean-Baptiste Gendarme, un écrivain, directeur d'une revue

littéraire, a parlé de moi à l'éditeur Alma qui a lu puis publié Marcus l'année dernière. J'ai

accepté d'être dans une petite maison d'édition qui s'occupe bien de moi. Finalement, tout

cela s'est fait assez vite. Il faut avoir la foi, c'est tout le mérite que je m'accorde. J'ai la

palme du courage !

Amélie Nothomb a été lauréate du prix René-Fallet en 1993. De bon augure pour

vous ?

C'est tellement aléatoire... Amélie Nothomb a l'air de passer sa vie à écrire. Moi, j'aime

sortir, faire des balades entre amis. Je suis professeur de français dans une école privée à

Paris et je pense que ce sera mon métier pendant quarante ans. C'est bien de garder les pieds

sur terre.

Leila Aberkane

Le Dauphiné Libéré, 20 mai 2013

Chambéry Festival du premier roman

Les coups de cœur des lecteurs

Marie Ange Heckel, trésorière adjointe de l'association, lectrice d'un club de lecture à

Chambéry et du club de suivi (club de lecture qui lit les œuvres des auteurs invites aux

précédentes éditions) parle de "Marcus" de Pierre Chazal (Alma) « Pierrot nous raconte son

histoire depuis la maison d'arrêt de Loos-Lez-Lille ou il est en préventive pour "coups et

blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner ". Vendeur de légumes sur les

marchés, il se voit un jour confier un petit bonhomme, Marcus, accompagne d'une lettre

laissée par Hélène, jeune amie toxicomane qui vient de se suicider. Une nouvelle vie

commence alors, ou tout est à réorganiser. Pierrot et Marcus peuvent compter sur des amis

d'enfance et sur un vieux couple, Francis et Margot, accueillant et aimant. Le narrateur au

cours du premier chapitre déroule un fil qui, partant du malheur, va peu à peu arriver au

bonheur Pierre Chazal, l'auteur de "Marcus", qui raconte l'histoire d'un détenu. Puis il

nous plonge, au jour le jour, dans l'enfer carcéral, ou chacun doit défendre sa place

d'homme, et nous amène en même temps vers le dénouement. Dans un dernier court

chapitre, Pierrot reprend le cours de sa vie avant cette dernière confrontation avec son père

qui va tout faire basculer Dans ce roman écrit à la première personne, l'auteur campe des

personnages hauts en couleur avec des sentiments très tranchés et des ressources intérieures

insoupçonnées. La fin a le grand mérite de nous laisser avec des interrogations quant à la

poursuite de la vie des protagonistes, suivant que l'on soit optimiste ou non. Un roman qui

illustre parfaitement le concept de résilience, au travers de Marcus et de ses compagnons de

route. »

Vaucluse Matin, 15 décembre 2012

Le coup de cœur du libraire "Marcus" pour Anne Lodd

"Marcus" de Pierre Chazal, chez Alma Éditeur. Il s'agit d'un 1er

roman, et c'est le coup de

cœur d'Anne Loddo, libraire à la Fnac. Pierrot a toujours aimé Hélène. Après son suicide,

il apprend qu'elle lui confie son fils Marcus. Père de substitution malgré lui, Marcus et

Pierrot vont se créer une famille de cœur que rien ne séparera. Petit à petit, l'histoire

évolue, l'écriture devient plus dure.

Anne a aimé ce style littéraire peu commun, mélange de parler populaire lillois et de

métaphores percutantes ainsi que les thèmes abordés, l'enfance, l'amitié, l'univers carcéral

remarquablement bien décrit. Une fois le livre referme, « on a envie de faire encore un bout

de chemin avec eux Ce roman est une douceur, un pansement au cœur ».

Anne Loddo

Le Berry Républicain, 17 octobre 2012

Le livre s'effeuille à l'automne

Les Automnales du livre, huitième édition, se tiendront dimanche 21 octobre à l'espace

culturel de Sagonne. Cinq écrivains en seront les invités. Perle de culture, le village de

Sagonne accueille déjà ses huitièmes Automnales. Cette année, l'organisation en a été

confiée par le maire Andrée Joly à un habitant de Neuilly-en-Dun, Alain Liévaux, retraité

de l'action artistique et culturelle. « J'ai proposé de nous intéresser aux écrivains dont c'est

le premier ou deuxième livre et ainsi répondre à la question qu'est-ce que la littérature qui

s'écrit aujourd'hui ? », confie l'ex-directeur de Livre au Centre. Cinq auteurs sont donc

invités : Camille Loivier, Pierre Chazal, Samuel Doux, Sylvain Pattieu et François Tison.

« Ils sont très différents les uns des autres, mais se reconnaît en eux une véritable écriture,

un style qui, même s'il est jeune, est affirmé ». […]

Pierre Chazal, Marcus, Éditions Alma. Enseignant, auteur et compositeur de chansons, son

roman peint la rencontre d'un orphelin de neuf ans et d'un trentenaire entre tendresse et

désespoir. Dimanche 21 octobre, le public pourra rencontrer les auteurs, écouter des

extraits de leurs ouvrages lus par les comédiennes Mathilde Kott et Adrienne Bonnet ainsi

qu'Alain Liévaux. Des dédicaces seront possibles puisque la librairie saint-amandoise Sur les

chemins du livre est associée à l'événement qui se tiendra à l'espace culturel Simonne-et-

Jean-Lacouture. À 17 h 30, une table ronde portera sur le moment ou le besoin, l'envie

d'écrire survient et sur les raisons qui poussent à envoyer son travail à un éditeur. […]

Au féminin.com, 10 octobre 2012

Marcus, de Pierre Chazal - Rentrée Littéraire 2012 : critiques de livres - rentrée

littéraire 2012

Un premier roman apportant un vent nouveau à cette rentrée littéraire.

Ce que ça raconte

Lille, dans les années 1990. Pierrot, célibataire endurci de 27 ans, hérite de Marcus, le fils de

8 ans de son amour de jeunesse, emportée par la drogue et le désespoir. Ces deux êtres vont

peu à peu s'apprivoiser mutuellement, au point de ne plus envisager la vie l'un sans l'autre.

Jusqu'à ce que le destin s'en mêle à nouveau et fasse de Pierrot un meurtrier présumé. En

prison, il ne pensera pas à sa défense, seulement à Marcus.

Ce qu'on en pense

Difficile de résister à ce duo improbable et sincèrement attachant formé par ces deux

individus que la vie n'a pas toujours choyés. On apprécie le franc-parler familier de Pierrot,

le narrateur, qui rend cette histoire d'autant plus crédible et prenante. Ce récit d'un fait

plutôt ordinaire, qui aurait pu se passer à côté de chez nous, sans jamais nous préoccuper, le

rend extraordinaire par la puissance de l'amour que chacun des personnages a à donner.

Laure Gautherin

La Voix du Nord, 29 septembre 2012

L’écorché brique de Pierre Chazal « Des amours dérisoires » à l’écran ?

Bienvenue dans un Nord où on est taiseux parce qu’on n’a pas besoin de dire, quand on fait

ce qu’il y a à faire. C’est ce qui avait frappé Pierre Chazal, prof parisien de 35 ans qui a vécu

à Lille durant ses études de commerce. Sans savoir que cela allait nourrir son premier

roman au style imagé (avis aux frères Dardenne !) et musical (il a écrit deux albums).

Il a mis huit ans à l’écrire et oser l’envoyer à une jeune maison d’édition en vogue. Mais « le

terminer était une nécessité », confie l’ex-étudiant de l’EDHEC. « Mon personnage est fictif

mais pourrait exister dans le Nord que j’ai connu : un type du peuple qui a une vie terre à terre,

mais ça ne l’empêche pas de philosopher à sa façon. » Pierrot, maraîcher à Lille, recueille dans

sa vie de bric et de broc le petit Marcus. Emprisonné soudain à Looslez-Lille, il a le cœur en

vrac. Mais évidemment, il ne le dit pas. Ballotté comme un héros de Camus mais avec un

bagout à la Audiard, Pierrot est si attachant qu’on pardonne les intrusions de mots ch’tis !

Sorti en août, Marcus en est déjà à deux réimpressions.

C. L.

EN RÉSUMÉ

« Marcus »

L’histoire : un paumé rencontre un enfant.

La phrase : « Des faciès et des manières de se tenir qui respirent les heures de bureau comme

d’autres sentent les années d’usine. »

Repéré : par Cultura (à Villeneuve-d’Ascq le 13 octobre).

On aime : un livre populaire.

La Voix du Nord, 27 septembre 2012

Marcus

Avec ce premier roman, belle découverte de la rentrée littéraire, Pierre Chazal écrit une

magnifique histoire sur la place du père dans la société. Comment un grand gaillard de 30

ans, célibataire, écorché au cœur tendre, et un petit garçon de 10 ans, rapprochés par le

destin (la mort de la mère du garçon), finissent par s'apprivoiser. Une histoire touchante,

pleine de beaux sentiments, une écriture qui prend d'un bout à l'autre.

J-M. D.

L’Express styles, 5 septembre 2012

Le must des premiers romans

QUI ? Né en 1977, il a vécu à Lille avant d’enseigner le français à Paris. Il est également le

parolier de Florent Richard.

POURQUOI ? Lors de Bienvenue chez les Ch’tis, Pierre Chazal nous donne à aimer le

Nord, celui des gens de peu, qui entre petits boulots et galères, sont d’une solidarité à toute

épreuve. Des épreuves, Pierre dit Pierrot, 29 ans et vendeur de légumes sur les marchés, en

a eu son lot : une mère morte trop jeune, une brute épaisse de père, du genre mutique et

coups de trique… Un beau jour, Pierrot se voit confier Marcus, un gamin de 8 ans dont la

mère, une junkie désespérée, dont il a toujours été amoureux, vient de se suicider. Rompant

la chaîne fatidique de la maltraitance, le jeune homme aidé par sa bande de fidèles copains,

devient un merveilleux « parrain ». Las ! Arrêté pour meurtre pour des raisons que nous

nous garderons de vous livrer ici, Pierrot se retrouve en préventive à Loos-lez-Lille… Une

autre humanité. Et de nouveaux dangers. Pourtant, là aussi, la plume gouailleuse de Pierre

Chazal se fait habile, trouvant le ton juste pour évoquer l’enfermement, la violence,

l’injustice. Entre Audiard et Gavalda, un romancier est né.

Marianne Payot

Avantages, 5 septembre 2012

Puissants, touchants, brillants… Nous avons adoré les ouvrages

Marcus

Pierrot a aimé Hélène, mais ça n'a pas suffi. Rongée par la drogue, elle se suicide après lui

avoir confié son fils de 8 ans, Marcus. Pierrot hésite : il se lève à l'aube pour travailler sur

les marchés, et puis sera-t-il capable d'élever un enfant, lui dont le propre père n'a su

donner que des coups ? C'est sans compter sur ses amis. Ils n'ont pas grand chose, alors ils

donnent tout. Et Marcus croque la vie à pleines dents. Mais Pierrot n'en a pas fini avec les

coups durs et se retrouve en prison...

Un roman généreux, sans pathos, écrit dans un registre populaire qui convoque le sourire là

où on ne l'attend pas.

La vie, 23 août 2012

Un portrait sans fard de la jeunesse d’aujourd’hui.

La langue française n'a pas vraiment de terme pour le désigner.

Ce moment plus ou moins long entre la fin de l'adolescence et l’adoubement dans l'âge

adulte, tiraillement entre tentation de se complaire dans l’insouciance, excitation d’acquérir

son émancipation et angoisse des premières responsabilités. Du détroit de Gibraltar au fin

fond du Missouri, les pages de la rentrée littéraire sont émaillées de figures de jeunes adultes

aux prises avec leur envol balbutiant. Signe, sans doute d'une époque ou ils n'ont jamais

autant lutté pour trouver leur place. Précarité, lien familial, engagement… Tour d'horizon

du regard que porte la nouvelle génération d’auteurs sur les 20-30 ans, à travers les destins

(pas si fabuleux) de leurs alter ego de papier.

Pierre Chazal

Marcus, le premier roman de Pierre Chazal à la saveur drôle et touchante d'un gamin qui

vous tombe dessus comme un cadeau un peu flippant, mais pas si empoisonné que ça. Où

comment Pierrot, prolo trentenaire, accueille dans sa vie de célibataire endurci le petit

Marcus, fils d'une amie junkie, dans un Nord à la fois morose et lumineux.

L’Humanité, 17 août 2012

Au début, j’étais pas trop pour. J’étais même carrément contre. C’est Fabienne qui m’a fait

dire oui. La nuit avant de partir en cure quelque part en région parisienne, elle m’a pris

entre quatre yeux à une table du Solfé et elle m’a dit ce qu’elle en pensait. De moi, du

môme, de l’avenir qu’on lui préparait dans les bureaux de la DASS et des dossiers

d’adoption qu’il faudrait remplir pour le sortir de là.

« Et sur dossier, t’as aucune chance, Pierrot, elle m’a dit en finissant son verre. Ils le

confieront jamais à un type seul qui fait les marchés dans sa camionnette. Et surtout pas à

un ami de sa mère. Ils vont vouloir l’éloigner de tout ça.

— Et toi, tu n’es pas d’accord avec eux ? je lui ai répondu.

— Je veux pas qu’il oublie. Je veux pas qu’il finisse avec des inconnus. Je veux qu’il reste

avec nous. Si je pouvais, tu sais que je m’en occuperais. Et puis c’est Hélène qui te l’a

demandé. C’est sa mère, merde. Ça compte, ça, non ?

— Je sais, oui... Mais si on le laissait chez les vieux en attendant que tu sortes ? Après, tu le

prendrais. Une femme, c’est quand même mieux pour un gosse de cet âge.

— Mais tu te rends pas compte, Pierrot. Je sais pas comment ça va se passer pour moi là-bas.

Je sais même pas si je vais revenir...

— Arrête ça...

— Et si je reviens, je sais pas si je vais pas replonger. Il suffit d’une fois. Toi, t’y as jamais

touché et je sais que t’y toucheras jamais. Il est trognon, ce môme. Et puis il a jamais eu de

père. Et puis merde, enfin, c’est pas toi qui me disais un jour que t’aurais bien aimé lui faire

un enfant, à Hélène, que t’aurais bien voulu être à la place de Frédo et qu’avec toi, elle

aurait pu fonder une famille, une vraie famille ? »

Oui, au fond, je crois que c’est Fabienne qui m’a refilé le bébé. Même si j’avais aimé Hélène

comme jamais on a aimé une femme, même si j’avais relu cent fois la lettre qu’elle m’avait

laissée chez les vieux avant d’aller se foutre à l’eau, je crois que jamais j’aurais fait le grand

saut si Fabienne m’en avait pas parlé de la façon dont elle l’a fait ce soir-là. Et même après,

j’en étais toujours pas sûr. C’est quand on a reçu trois jours plus tard un coup de téléphone

de l’hôpital pour nous dire que Fabienne était tombée dans le coma que je me suis décidé.

Je suis parti avec le môme chercher le reste de ses frusques au squat des Patriarches et je l’ai

ramené chez moi, à Saint-André. Le soir, on est allés souper chez les vieux et en rentrant,

j’ai embarqué un matelas, des couvertures et une chaise dans la camionnette.

« Va prendre ce qui faut au grenier, m’a dit Francis. Nous, si c’est là-haut, c’est qu’on n’en a

pas besoin. »

Le gosse, je crois bien qu’il a pas sorti un mot de la journée. À part à la table des vieux,

pour dire qu’il avait pas faim. Francis a bien voulu le forcer un peu, mais quand il l’a vu

serrer les poings et faire la grimace comme s’il allait nous balancer son assiette à la gueule, il

a pas insisté. Quand le gosse nous a vus charger la camionnette après le repas, il a même pas

cherché à savoir. Il s’est installé sur le siège avant et il a claqué la portière. J’ai grillé une

dernière cigarette avec Francis avant de prendre la route. Francis a jeté un œil au môme et il

m’a dit un truc du genre : « T’es sûr de ce que tu fais ? » Je crois que j’ai rien répondu. À

l’enterrement, le lendemain, un type du bureau des affaires sociales s’est pointé

discrètement. Il était pas difficile à repérer, c’était le seul dont personne avait jamais vu la

tronche. On a pensé au début que c’était peut-être un cousin d’Hélène ou un de ses copains

de primaire, un truc dans ce goût-là. Avec sa cravate noire et son costume sombre, il avait

l’air de savoir qu’on n’était pas là pour fêter l’automne. Et même de la façon dont il se

tenait en retrait, on aurait pu se dire « Si c’est la famille qui l’envoie, pas étonnant qu’il la

ramène pas. » Mais il y a de ces têtes qui vous rappellent quelque chose sans que vous

puissiez y coller un nom. Des faciès et des manières de se tenir qui respirent les heures de

bureau comme d’autres sentent les années d’usine. À la fin, comme on ressortait du

cimetière et qu’il a vu que je ramenais le gosse à la camionnette, il s’est approché de moi.

« C’est au sujet du petit, il a fait. C’est vous qui allez le prendre en charge ? »

Je l’ai regardé dans les yeux et j’ai répondu :

« Oui, ça se pourrait bien. »

Il a eu l’air embarrassé, puis il a repris :

« Il semblerait, d’après nos dossiers et le rapport de police, que sa mère n’avait ni frère ni

sœur, et que ses deux parents soient décédés. Quant au père, s’il existe encore, il ne s’est

jamais déclaré. Il n’y aurait donc plus, légalement, de tut...

— Je suis son parrain. »

Quand il m’a entendu dire ça, le môme a levé les yeux et m’a pris par la main. Puis il a

regardé le type fixement comme pour lui faire comprendre qu’il valait mieux pas trop

chercher. Mais pour s’arrêter de chercher, ces gens-là, il faut qu’un immeuble leur tombe

dessus.

« Disposeriez-vous d’un document laissant apparaître que vous êtes le parrain de l’enfant ?

Un certificat de baptême, ou une convention signée par la mère, par exemple...

— Une lettre, j’en ai une, oui. Mais je crois pas que je vous la ferai lire.

— Et pourtant, il serait souhaitable que...

— ... que quoi ? Allez demander aux gens qui étaient là si je suis pas son parrain. Ou mieux,

tiens, demandez-lui à lui. »

Le type a pas moufté. Il a simplement regardé le môme qui continuait à me tenir la main.

Puis il a sorti une carte de son larfeuille et il me l’a tendue en disant :

« Passez me voir dans la semaine au bureau pour qu’on consigne tout ça sur papier. Ça vous

facilitera les choses pour la suite, à vous et à lui.

Page des libraires, août 2012

Pierre, célibataire endurci qui travaille comme vendeur sur les marchés, à connu peu de

femmes dans sa vie. La seule dont il ait vraiment eu envie et qui s'est toujours refusée à lui,

c'est Hélène, la mère de Marcus. Mais Hélène, toxicomane, s'est suicidée lorsqu'elle a appris

qu'elle était séropositive, laissant en héritage à Pierrot un petit bonhomme de 7 ans dont il

n'est même pas le père. Pierrot n'est pas prêt pour affronter pareille situation. Pour lui,

devenir « parrain » n'est pas dans ses cordes. Il faut se préparer pour ce genre d'emploi ! Et

s'organiser rapidement avec un travail aux horaires improbables, l'école et tout le reste.

Quelle responsabilité ! Mais avec les amis communs d'Hélène et de Pierrot, une

extraordinaire chaîne de solidarité se met en place afin que tout se passe bien dans la

nouvelle vie des deux garçons. Un premier roman particulièrement réussi sur le lien et les

relations père/fils, servi par une belle écriture. Un auteur et un livre à découvrir

absolument.

Véronique Bruneau

Livres Hebdo, 18 juillet 2012

4 romans en lice pour le prix du Roman Fnac

L'enseigne dévoile la sélection finale de son prix littéraire décerné le 28 août.

Parmi l'habituelle sélection de 30 romans de la rentrée littéraire que le jury du prix du

Roman Fnac opère au début de l'été, quatre ont recueilli l'assentiment des adhérents et des

libraires. Parmi eux figurent donc le prochain lauréat du 11e prix du Roman Fnac, décerné

le 28 août prochain et qui succédera à Delphine de Vigan, couronnée l'année dernière pour

Rien ne s'oppose à la nuit (Lattès).

L'ensemble de la sélection, ainsi que le prix du Roman, seront mis en avant dans toutes les

librairies de l'enseigne ainsi que sur son site Internet dès le 8 septembre.

Créé en 2002, le prix du roman Fnac ouvre traditionnellement la saison des prix littéraires.

Il est attribué par un jury de 800 personnes, 400 adhérents et 400 libraires de la Fnac

répartis sur toute la France.

Sélection Fnac rentrée littéraire 2012

[…] Du côté de Canaan, Sébastien Barry (Joëlle Losfeld)

Home, Toni Morrison (Bourgois)

Ici, ça va, Thomas Vinau ( Alma )

La nuit tombée, Antoine Choplin (La Fosse aux ours)

Magari, Eric Valmir (Robert Laffont )

Marcus, Pierre Chazal ( Alma)

Musique absolue, Bruno Le Maire (Gallimard)

[…]

La Quinzaine littéraire, 16-31 juillet 2012

Avant de mourir, Hélène (Pierre Chazal, Marcus, Alma) confie son fils à son meilleur ami

(premier roman).

Livres Hebdo, 22 juin 2012

Le parrain

Le premier roman de Pierre Chazal nous entraîne au cœur d'une histoire d'adoption dans

un Nord dramatique et fraternel.

Pierrot, 30 ans, est maraîcher sur les marchés autour de Lille. Une vie difficile et précaire,

sans amour déclaré mais riche d'amitié. Le voilà responsable de Marcus, « huit ans et des

poussières », le fils d'Hélène dont il était l'amoureux non élu, toxico, qui vient de se jeter

d'un pont. Fabienne, l'amie d'Hélène, nourrice occasionnelle, a insisté pour qu'il s'occupe

de l'enfant, avant de sombrer elle-même dans le coma, à l'hôpital, en tentant de se sevrer.

L'homme et le garçonnet prennent leurs marques. Pour Marcus, Pierrot devient

« Parrain ». L'enfant apprend les rituels des marchés, puis est inscrit à l'école. Pierrot n'est

pas seul : Francis et Margot, « les vieux », le cousin Bob et sa femme Nicole, « avec leurs

deux moutards », « la grande Christine » qui travaille au bureau de poste, le pote Dédé...

Tous entourent le père improvisé, tentant d'adoucir la dureté du quotidien dans un bain

d'humanité solidaire. Même s'il ne peut pas compter sur le soutien d'Armand, son père,

« jamais bête mais toujours con », avec qui les liens sont aussi distendus que brutaux, et qui

ne veut pas entendre parler de l'enfant. Les deux maltraités du cœur s'attachent l'un à

l'autre. « Mon petit dictionnaire de la vie s'appelait Marcus. » Mais l'apprivoisement

progressif, le bonheur amical..., cette belle image d'Epinal d'une adoption réussie, ne résiste

pas très longtemps à la pression d'une violence qui rattrape ses proies.

D'ailleurs on sait dès le début que les choses ont mal tourné, même si l'enchaînement exact

des circonstances qui ont conduit Pierrot dans une cellule partagée de la maison d'arrêt de

Looz-lez-Lille, où se déroule toute la deuxième moitié du roman, n'est dévoilé que

progressivement.

Pierre Chazal, lui aussi garçon du Nord, a trouvé une voix très juste à son narrateur, une

simplicité gouailleuse qui sonne naturel. Ce parler de la déveine, qui articule bon sens,

fatalisme et poésie pour former une langue, celle d'un monde où l'intimité et l'affection,

toujours difficiles à exprimer, passent dans les surnoms qui rebaptisent et les prénoms,

devancés d'un fraternel pronom possessif. Où les vraies familles sont d'élection.

Véronique Rossignol

Internet

Eulalie.fr, 29 mars 2013

Le prix CARL 2012-2013 récompense Pierre Chazal

Le prix CARL (Comité pour une Autre Rentrée Littéraire) 2012-2013 vient de récompenser

l’auteur Pierre Chazal pour son roman Marcus, publié chez Alma éditeur.

Créé en 2012 par quatre étudiants du DUT Infocom de Tourcoing, ce prix littéraire vise à

faire découvrir des ouvrages non médiatisés de la rentrée littéraire. "Cette histoire

touchante, où la venue d’un enfant bouleverse une vie toute entière, a su conquérir le

comité de lecture", indiquent les étudiants à propos du titre de Pierre Chazal. La sélection

du prix cherche à mettre en avant des romans originaux et des maisons d’édition peu

connues du public. Le comité de lecture chargé d’élire le gagnant est composé de six

étudiants en première année de formation Métiers du Livre à l’IUT de Tourcoing, ainsi que

de plusieurs professionnels de la chaîne du livre.

Pierre Chazal se verra remettre son prix le 9 avril 2013 à la librairie Majuscule de

Tourcoing.

www.prixcarl.fr

Le Buzz littéraire, 31 octobre 2012

« Marcus » de Pierre Chazal, "Parfois on tient, parfois on décroche. Ca dépend pas que

de nous, mais il faut faire comme si."

Alors que "Les lisières" d'Olivier Adam faisait l'objet de toutes les attentions en ce début de

rentrée littéraire, un premier roman signé d'un professeur de français langues étrangères

trentenaire, d'origine lilloise, plante aussi son décor dans cette France dite "populaire", des

exclus, des coups durs et des fins de mois difficiles... Passé quelque peu inaperçu dans les

médias, il s'agit pourtant d'une belle histoire humaine, vibrante et sensible qui évite les

écueils du genre. Et qui pourrait bien surpasser, dans la même veine, son confrère plus

louangé... Un homme, qui n'a rien demandé à personne, se voit désigné « parrain/tuteur »

d'un enfant qui n'est pas le sien mais celui d'une femme qu'il a aimée. Cette femme,

toxicomane, a décidé d'en finir en se jetant d'un pont. On est à Lille. Elle s'appelle Hélène,

et ce fut son amour de jeunesse. Lui, c'est Pierrot, fils d'un père alcoolique, d'une mère

mystérieuse, peu gâté par l'existence. Il lira une lettre au chevet de son meilleur ami Fredo.

Une lettre annonciatrice. L'enfant, c'est Marcus. Rejeton délaissé, enfant sage qui ne moufte

jamais, qui supporte les épreuves de sa jeune vie, -on ne sait pas trop ou on ne parvient pas

trop à comprendre qui est le vrai père - il n'a pas 10 ans et il a trinqué, ballotté de squats en

bande d'amis de Pierrot. Avec Pierrot, autour duquel se reforme une famille recomposée

avec tous ceux qui veulent bien l'aider à éduquer l'enfant, le scolariser, Marcus apprend peu

à peu à s'ouvrir. C'est toute l'histoire de ce livre tendre, mené avec entrain, sans aucun

pathos. On le dirait même dépourvu, en vérité, d'ambition littéraire, tellement son écriture

semble couler de source à la manière d'un témoignage.

Un Nord de la France glauque mais chaleureux

L'atmosphère rendue est glauque, le climat du bouquin fiche le cafard. Il s'agit bien des gens

du Nord de la France, la région Nord-Pas-de-Calais. Il fait référence au temps, à la forte

représentativité de la classe ouvrière, la mine et les habitations caractéristiques des mineurs

(quartiers de maisons identiques et alignées qu'on appelle les corons). On retrouve toutes

ces mêmes évocations dans la chanson "Les Corons" de Pierre Bachelet. Aujourd'hui les

mines sont fermées, la plupart des terrils disparus mais les gens du Nord gardent leur bonne

réputation de gens accueillants, fêtards et très appréciés. Aussi vrai que Pierrot et Marcus

sont des écorchés vifs qui n'en ont pas fini avec les coups durs, Pierre Chazal les dépeint de

façon très vivante et colorée, avec une belle âme, les pensées emplies de rêves.

Le monde du squat

Au cours des trois parties, on a un bel aperçu de cette vie extrêmement difficile, avec tous

ses ressorts du passé et la difficulté d'envisager l'avenir. On plonge dans la vie de bandes,

dans les squats, c'est le système D, la vie des marchés de Pierrot sur les artères

commerçantes de Lille, et on en apprend un peu plus sur les couples toxicos. J'ai aimé être

dérangée par ce roman fort qui fait entendre la voix des paumés ou des mal lotis. Squatter,

ce n'est pas seulement pas de loyer à payer, pas d'interrogatoire à subir pour savoir si on

peut repeindre sa chambre. C'est être libre et responsable dans son lieu de vie. Mais c'est

aussi – et c'est le cas de certains protagonistes du roman - un moyen de survie quotidienne

qui peut mener à se questionner sur les façons de vivre, sur le travail, la famille, la vie

collective, le train-train quotidien, sur les possibilités de vivre nos idées dans une telle

société. Un jour, la police est venue déloger tout le monde du squat : il y avait des seringues

dans tous les angles. Chaque squat est politique, dans la mesure où il bouleverse, même

parfois involontairement, l'ordre social et la propriété privée. Il est également un lieu de

résistance et d'expérimentation. En squattant, la recherche d'autonomie permet de rendre

certaines de nos idées effectives. Squatter, c'est prendre une part de l'interdit, c'est se placer

un minimum en rupture au niveau socio-économique. C'est ce que veut signifier ce roman :

la mise au ban de la société de certains individus, la rupture avec le groupe. Ce livre

contient un paradoxe intéressant : le discours sur la famille est à a double tranchant. D'un

côté, le manque de dialogue et la solitude de Pierrot pèsent en raison d'un père alcoolique.

Il n'y a rien à en dire ou à comprendre, sauf la souffrance que cette situation a engendré.

D'un autre, parce qu'il ne veut pas reproduire ce qu'il a vécu, ce père « par accident »,

entouré de Fredo, Dédé, Fabienne, sortie de prison, ancienne du squat, amie d'Hélène,

viennent « boucler la boucle » et compenser le manque affectif. La vie s'accélère, le rythme

du roman aussi. À force de sentiments, de preuves de sentiments, d'amitié, d'entraide, de

fraternité, le petit groupe parvient un certain temps à éradiquer les phases de tristesse pour

parvenir à une certaine consolidation sociale. Avec Pierrot, on constate tout au long du

livre que le début d'une nouvelle vie sans partenaire ou avec un seul parent – pour Marcus -

est souvent une période difficile, où l'on prend conscience de la perte subie. Les parents,

ainsi que les enfants ont besoin de beaucoup de force pour s'habituer à cette nouvelle

situation. De nombreux sentiments se font jour. Le deuil est une réaction naturelle à une

perte. Pleurer l'absence de quelqu'un nous aide à nous détacher et à réorienter notre vie. À

partir de la mort de Fredo, le roman monte en puissance.

Une réflexion sur la fraternité

Ce qui est très fort ici, tout au long des pages écrites avec ces mots crus, ce langage parlé,

familier, populaire, de souche, assez désinvolte parfois, cette écriture nerveuse et alerte qui

tient en haleine, ces dialogues à l'arrache, cette poésie épique du quotidien ramassée dans ce

style spontané et flamboyant, tellement plus en verve et goulu que chez le terne Olivier

Adam, c'est le sentiment de Fraternité. Où est son point déterminé ? Quelle est sa limite ?

Quelle est sa forme ? Évidemment c'est l'infini. La fraternité, consiste à faire un sacrifice

pour autrui, à travailler pour autrui. Elle est libre, spontanée, volontaire. C'est ainsi, en

toute altérité, qu'agira Marcus lorsqu'il attendra son père à sa sortie de prison. Car cet

enfant qui aura tout compris sans jamais avoir rien dit, « connaîtra » indirectement le

milieu carcéral où la survie du parent s'organise. Finis les marchés à l'aube et les quartiers

de Lille, de Mons en Baroeul. Les signes du destin sont terribles et s'acharnent : ils accablent

les êtres en leur faisant accumuler les difficultés matérielles, les galères à surmonter, les

coups bas. Ce livre est très important. Il met des mots où ça fait mal et met en lumière la

grande précarité des « absents » de la société et l'injustice de leurs conditions de vie : il s'agit

de ceux dont on ne parle jamais, que l'on méprise. Il était temps qu'un jeune auteur se fasse

le porte-parole de « ces gens-là ». Bravo à Pierre Chazal pour ce premier coup d'essai.

Laurence Biava

20 minutes.fr, 8 novembre 2012

Le choix des libraires : choisi le 14/09/2012 par Marylin Anquetil de la librairie MOLLAT

à Bordeaux, France.

La rentrée littéraire 2012 est enfin arrivée. Les libraires sont dans les starting-blocks, mais

sachez qu'ils se sont préparés tout l'été pour pouvoir vous parler de leurs derniers coups de

cœur. Cette année est un bon cru... et nous allons tâcher au fil des mois de vous présenter

ici les livres qui nous sont apparus comme sortant du lot. Nous commençons donc avec

Marcus, le premier roman d'un certain Pierre Chazal, qui nous a tout particulièrement

émus. Avez-vous dans votre entourage un ou des amis pour qui vous feriez n'importe quoi

et réciproquement ? Si oui, vous devez savoir que c'est un trésor inestimable bien qu'il

puisse vous mettre parfois dans l'embarras... Mettez-vous à la place de Pierre à qui on vient

demander d'adopter le fils de sa meilleure amie qui s'est suicidée ? En plus de tout le travail

de deuil à accomplir, voilà qu'il faut s'occuper d'un gosse qui se trouve dans une très

mauvaise passe lui aussi. Et pourtant, malgré les doutes, ce sera certainement la meilleure

décision de sa vie. Comme on peut aisément le deviner, le contact n'est pas facile au départ.

Devenir le tuteur d'un enfant qui a toujours vécu dans un squat avec une mère toxicomane

et séropositive demande beaucoup de patience et de compréhension. Cependant, les enfants

ont cet incroyable pouvoir qui leur permet, non pas de guérir complètement, mais

d'atténuer la douleur rapidement. Bientôt, les sourires de Marcus sont comme autant de

rayons de soleil dans la vie de notre protagoniste. Le quotidien s'installe et le bonheur ne

semble pas vouloir quitter leur vie. Entre les visites rendues aux amis, les premières

vacances passées sur la plage, les jeux de l'enfance redécouverts, les mois défilent mais (il en

faut bien un mais sinon il n'y aurait pas d'histoire) un ciel orageux pointe à l'horizon. Du

jour au lendemain, ces deux personnages auxquels on s'était attaché, sont séparés par un

mur de quatre mètres de haut surmontés de barbelés ? C'est un panaché d'émotions que

nous offre Pierre Chazal dans une écriture qui, si elle s'avère simple au premier regard,

nous conquiert et dévoile tout son talent. Ce roman fait partie de ceux qui font du bien, qui

nous rappelle que même si tout va mal sur le moment, il existe toujours un petit quelque

chose de réconfortant qui nous donne envie de s'accrocher à la vie.

Le choix des libraires : choisi le 14/09/2012 par Coline Meurot de la librairie

MAJUSCULE LA

ROSE DES VENTS à Armentières, France.

Hélène est toxicomane. Elle a un fils, Marcus, qu'elle confie à Pierrot avant de se suicider.

Pierrot fait les marchés, il vit seul mais entouré de sa bande de copains. Pierrot va devenir le

"parrain" de Marcus et ils vont tous les deux s'épauler et s'aider. Au côté de Marcus, il va

réapprendre le bonheur, jusqu'au jour où... Dans une écriture forte, Pierre Chazal nous fait

découvrir des personnages écorchés, attachants avec qui ont fait un bout de chemin. La

solidarité et l'amitié vont tous les aider à surmonter la disparition d'Hélène et à accueillir

Marcus.

Un premier roman très prometteur !

Courrier des auteurs le 08/11/2012

1) Qui êtes-vous ? !

Un ancien étudiant de l'EDHEC Lille puis de la Sorbonne. 35 ans le 8 décembre de cette

année, sans enfant pour le moment. Je donne actuellement des cours de français langue

étrangère dans une école à Paris. Depuis mes voyages en Angleterre, j'aime Pink Floyd, la

Guiness et Thomas Hardy, et pas mal d'autres trucs.

2) Quel est le thème central de ce livre ?

Le livre raconte l'histoire d'une bande de chtimis des quartiers populaires soudés autour

d'un homme et d'un gamin orphelin, qui vont apprendre à se connaître et faire un bout de

chemin ensemble. Avec derrière ça, l'idée de faire philosopher à sa façon, j'aurais presque

envie de dire "à hauteur d'homme", un type de la vie de tous les jours. Et puis l'enfance,

aussi, dans tout ce qu'elle a de fragile, de précieuse, d'imprévisible.

3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?

"On passe la tête entre deux dalles, on s'accroche comme du lierre aux pierres qu'on

trouve ; parfois on tient, parfois on décroche, ça dépend pas que de nous mais il faut faire

comme si"

4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?

Dans mon idée, du Ravel ou du Fauré, entrecoupé de chansons du Renaud des années

70/80.

Encresvagabondes.com, 1er

octobre 2012

Pierre Chazal signe là un très beau roman, situé à Lille, plus particulièrement dans le

quartier populaire de Wazemmes, au début des années 90, un roman sur la solidarité,

l'amitié, l'amour, sur cette fraternité qui peut souder un groupe au point que chacun puisse

compter sur l'autre quoi qu'il arrive. Pierrot, le narrateur, est de cette trempe d'hommes

droits, solides, fidèles à la parole donnée et profondément respectueux de ceux qu'ils

aiment. Pour lui, la vie n'a jamais été facile, avec un père alcoolique et violent, et le

malheur ne l'a pas épargné. Il a aimé une jolie fille, Hélène, mais ils étaient deux à l'aimer et

elle a choisi l'autre, Frédo : Son père était à la direction de l'usine Phildar, ses grands-

parents lui avaient payé une Audi dès qu'il a eu le petit papier rose. Sa révolte, je l'ai jamais

bien comprise. Il traînait avec nous, il se fringuait comme nous, on barbotait ensemble des

magazines chez le libraire, on fumait des cigarettes sous la fenêtre de la principale. Il faisait

la déconne comme nous, mais derrière, il y avait autre chose. Comme s'il voulait régler des

comptes avec je sais pas trop qui, ou quoi. C'est avec ça qu'il l'a fait tomber, Hélène.

Amoureuse, je veux dire. Elle a dû croire qu'il avait grandi avant les autres et qu'il l'aiderait

à s'envoler. Mais loin de l'aider, Frédo l'a conduite au fond du gouffre. Squat, alcool,

drogue… Hélène s'est enfoncée dans la dépendance. Elle a eu un enfant de Frédo, le petit

Marcus… Et puis Frédo est mort et un jour, Hélène a choisi d'en finir en laissant une lettre

pour confier son fils à la seule personne en qui elle avait une totale confiance, Pierrot. Le

roman s'ouvre sur cette étrange situation où Pierrot, célibataire, pas toujours très

commode, se retrouve avec un enfant de huit ans sur les bras. Heureusement, il a autour de

lui "la bande", des gens simples, comme Pierrot lui-même qui vend des légumes sur les

marchés et sillonne la région dans sa camionnette, des gens fiables qui vont se serrer les

coudes pour ne pas se décevoir mutuellement. L'essentiel du roman est dans la relation très

forte qui va se tisser entre ce gentil Nounours un peu maladroit et ce gamin de huit ans

intelligent et affectueux. Des êtres qui ont connu une entrée difficile dans la vie mais restent

ouverts à la joie et au bonheur, malgré tout. Ils vont s'observer, se flairer, s'apprivoiser et

tenter de construire un embryon de famille. Mais le rose a toujours du mal à l'emporter sur

le gris et Pierrot se retrouve en prison. C'est dans sa cellule qu'il raconte ce qui s'est passé

avant son incarcération, on le comprend par quelques allusions dans la première partie.

Aujourd'hui encore, quand je ferme les yeux, j'arrive à me remettre le tableau en tête. Il me

suffit d'un moment de silence, d'un cessez-le-feu de trois secondes dans la cour de

promenade, et je rembarque dans la grande machine à remonter le temps.

Dans la deuxième partie, on est au temps présent du récit et Pierrot est détenu à la maison

d'arrêt de Loos-Lez-Lille sans savoir quand il en sortira. Il risque une lourde peine pour

homicide. Le ton est juste et l'atmosphère très bien rendue. Pierrot derrière les hauts murs

et Marcus à l'extérieur, la vie n'est pas tendre avec eux et les mois passent…

On ne racontera pas la suite, ni la fin, bien sûr, on se contentera de conseiller très vivement

la lecture de ce roman plein d'émotion, qui rappelle que l'homme n'est pas toujours un

loup pour l'homme, qu'il y a aussi des raisons d'espérer et d'avoir confiance en la nature

humaine. La vie est un combat mais on n'est pas obligé d'écraser les autres pour survivre et

certains mènent leur existence la tête haute sans avoir honte de leur reflet dans un miroir.

Pierrot est de ceux-là, un être solide et lumineux, et le petit Marcus le comprend tout de

suite, lui prenant la main, bien décidé à ne plus la lâcher. Une belle écriture au service d'une

belle histoire, avec des personnages, une atmosphère, un univers très attachants. Laissez-

vous emporter, un rayon de soleil en automne n'a jamais fait de mal à personne…

Serge Cabrol

Livreshedbo.fr, 14 septembre 2012

Six talents à découvrir chez Cultura

L’enseigne a dévoilé, le 13 septembre, les auteurs qu'elle accompagnera pendant un an.

Dans le cadre de son opération de rentrée littéraire Talents à découvrir, l’enseigne a dévoilé,

le 13 septembre, les six auteurs qu’elle accompagnera durant un an.

Pour la dixième édition de ses Talents à découvrir, Cultura a sélectionné :

Les choix secrets d’Hervé Bel (JC Lattès)

La théorie de l’information d’Aurélien Bellanger (Gallimard)

Marcus de Pierre Chazal (Alma)

La déesse des petites victoires de Yannick Grannec (Anne Carrière)

Le vase où meurt cette verveine de Frédérique Martin (Belfond)

Mais qu’est-ce que tu fais là, tout seul ? de Pierre Szalowski (Héloise d’Ormesson).

Les heureux élus, dont le nom a été révélé jeudi 13 septembre, feront l’objet, durant un an,

d’un accompagnement dans les 52 magasins de l’enseigne.

Blog

Paperblog.com, 23 août 2012

Allez zou, c’est parti. Cette semaine signe le début de la rentrée littéraire (et pour moi la fin

des vacances, mais c’est une autre histoire…) et les nouveautés alléchantes se bousculent déjà

sur les tables des libraires. 646 romans français et étrangers vont paraître d’ici le mois

d’octobre. Je compte en lire entre 15 et 20, comme chaque année. Sur ma liste 2012,

Laurent Gaudé, Jérôme Ferrari, Silvia Avallone, Pedro Juan Gutiérrez, Christophe

Donner, Jean- Michel Guenassia, Claire Keegan et quelques autres qui ne manqueront de

tomber dans mon escarcelle au gré de mes pérégrinations sur les blogs.

En attendant, on commence en douceur avec Marcus, un premier roman de Pierre Chazal

que j’ai reçu au mois de juin dans le cadre de l’opération « On vous lit tout », organisée par

Libfly et le Furet du Nord.

À Lille, lorsque la mère de Marcus se jette du haut d’un pont, le garçon se retrouve seul au

monde. Pris en charge par Pierrot, le meilleur ami de la défunte, l’enfant se renferme sur lui

même. Pour Pierrot aussi le choc est rude à encaisser. L’arrivée de Marcus bouleverse ses

habitudes de célibataire endurci. Peu à peu, ces deux écorchés vifs vont apprendre à mieux

se connaître et découvrir que leur vie commune peut être source de bonheur. Mais une fois

de plus, le destin s’en mêle et Pierrot, accusé de meurtre, se retrouve derrière les barreaux.

Entre les murs, il tente de survivre et surtout il s’accroche à cette certitude : dehors, Marcus

l’attend…

Un roman qui donne la parole aux sans grades, aux laissés-pour-compte qui, jamais, ne

connaîtront les feux de la rampe. Ces gens-là, comme le chantait Brel, sont à la fois

attachants, généreux et bons vivants. Pour autant, Pierre Chazal a l’intelligence de ne pas

les idéaliser.

Sous sa plume, la voix de Pierrot raisonne avec force. Son narrateur est un gars du nord qui

raconte ce qui lui vient, comme ça lui vient. Un style direct et moderne qui colle

parfaitement au propos.

Un premier roman plein de vie et souffrant de quelques imperfections mais qui laisse au

final une impression des plus positives.

Si vous souhaitez découvrir ce titre, je veux bien le faire voyager. Contactez-moi par mèl en

me laissant vos coordonnées et le tour est joué.

PS : mon exemplaire n’est pas celui disponible en librairie, ce sont les épreuves non

corrigées mais au final cela ne change strictement rien.

La Ruelle Bleue, 16 août 2012,

Si vous connaissez le monde en musique de Loïc Lantoine et qu’il vous touche, alors vous

avez des chances d’accrocher à ce roman. De prime abord et volontairement d’aspect

frustre et mal dégrossi, vous découvrirez au fil des pages un univers tendre et poétique.

Vous verrez des plaies toujours à vif derrière une rude carapace mise en place pour parer les

mauvais coups du sort, pour se protéger des autres, surtout des plus proches, pour éviter de

se sentir rejeté, mal aimé. Heureusement, il y a les amis et la solidarité d’une petite troupe

qui se connaît depuis l’enfance. Heureusement, il y a l’amour qui tombe parfois à

l’improviste mais vous envahit le cœur et vous rend meilleur.

Pierrot est un jeune homme écorché qui fait les marchés populeux de Lille. Il vient des

quartiers HLM où vit encore son père. Il connaît de près le mal de vivre dans lequel

certains de ses plus proches amis se sont enfoncés jusqu’au suicide ou la cure de

désintoxication. Un jour, il récupère ainsi la garde d’un jeune orphelin de neuf ans qui n’a

connu jusque-là que des squats, un père disparu et une mère toujours au bord du gouffre.

Entre Pierrot et Marcus se tissent peu à peu des liens affectifs qui leur permettent à chacun

de trouver un nouveau souffle et une forme de réparation, une complicité et une tendresse

qui leur permettront de surmonter de nouveaux obstacles.

C’est vrai, le livre est plein de bons sentiments qui pourraient s’avérer trop mielleux bien

que tempérés par une langue populaire rugueuse. Mais il ne faut pas manquer les passages

plus lumineux, avec une réelle dimension poétique et certaines réflexions qui sonnent justes

et frappent fort. Les personnages principaux sont attachants, l’un avec sa salopette, l’autre

avec sa tignasse sauvage, le désespoir toujours à fleur de peau mais l’instinct de vie tellement

chevillé au corps. Et l’univers tendre et généreux des gens du Nord, des déshérités et des

laissés-pour-compte, de ceux qui doivent se suffire du peu qu’ils ont et avoir la sagesse d’être

envers et contre tout parfois heureux, s’impose au fil des pages en toute quiétude et sans

l’ombre d’une fatalité.

Le blog de Seren Dipity, 14 août 2012

Et mon père...* (sur Marcus de Pierre Chazal)

C'est le premier.

Premier livre de le rentrée que j'ai reçu, premier livre que j'ai lu, le premier que je

chronique cette année et pourtant c'était pas gagné…

À la lecture de la quatrième de couverture, qui commence par : " Avant de mourir, Hélène,

toxicomane, confie son fils à son meilleur ami, Pierrot.", mon sang n'a fait qu'un tour, et le

livre aussi car il est retourné dans son carton. Le genre d'accroche que je déteste, que j'ai

déjà lu 50 fois, qui ne me fait pas envie. Sauf que c'était le premier et le seul livre que j'avais

reçu. J'ai donc repris le livre, en me disant qu'il fallait quand même que je fasse l'effort de

savoir de quoi il parlait et quel en était son éventuel intérêt…

À la fin de la lecture, j'ai appelé quelques collègues, qui avaient certainement eu le même

cheminement que moi, à la fois pour connaître leur opinion, et éventuellement pour savoir

si je ne m'étais pas trompé, et leur avis était le même que le mien : c'était un SUPER

premier roman, une SUPER histoire, un SUPER style, un SUPER livre.

Pierrot est donc malgré lui le père de substitution d'un enfant, Marcus, qui n'a pas toujours

rigolé dans la vie. Pas de parents, pas de grands-parents, et qui se retrouve, chez un étranger,

qui est censé l'élever, ou du moins s'occuper de lui. Le fait est que ça fonctionne ; Pierrot

n'est pas si mauvais dans ce rôle, pas plus mauvais qu'un autre père, et chacun y retrouve

son compte. La vie est simple, on travaille pour manger on mange pour vivre, le reste est

superflu et bienvenu. Le milieu est modeste, populaire, ancré dans la mentalité simple du

nord de la France (une version bien plus réaliste de "Bienvenue chez les ch'tis") et la vie

coule de source. A priori l'évolution de la famille devrait se faire sans encombre, mais c'est

sans compter sur la relation que Pierrot entretient avec son propre père, de leur rapport pas

définitivement établi, d'une forme d'un complexe d'Œdipe pas résolu, et les conséquences

de cette "mise à plat" entre eux.

En dehors de la trame, le livre révèle un style unique, totalement travaillé par l'auteur,

fondé sur des formules et des expressions naturelles et populaires, (qui, sans le copier, ne

peuvent que nous faire penser de loin en loin à Michel Audiard).

Tout cela sert avec un énorme plaisir de lecture les rebondissements de l'histoire, et nous

laisse parfois haletants, inquiets ou pleinement satisfaits- ce qui reste le sentiment majeur,

une fois le livre refermé.

Arnaud

Paperblog, 1er

août 2012

Hélène, toxicomane, confie son fils à son meilleur ami avant de suicider. Pierrot, la

trentaine, hésite devant une telle responsabilité. Marcus n’a pas dix ans et lui se lève aux

aurores pour travailler sur les marchés du Nord. Mais toute la bande d’amis avec qui il fit

les quatre cents coups se porte volontaire pour l’aider à s’occuper de l’enfant. Dès lors,

Pierrot l’écorché au cœur tendre se met à croire que le bonheur est à portée de main, même

si son propre père n’a su lui donner que des coups. C’est compter sans les affres du destin

qui le conduisent, lui l’innocent, la victime en préventive pour homicide. À l’intérieur des

murs, la survie s’organise. Dehors, Marcus l’attend. « De l’écouter jacasser sur sa maîtresse

et ses petits camarades, ça me faisait penser à mon enfance. Sauf que dans mon école à moi,

on rigolait pas tant. On se tenait à carreau et on fermait notre clapet. Quand le maître

arrivait, fallait tous qu’on se lève et qu’on se rassoie dans la foulée, comme à la messe. Il

s’agissait d’être dans le tempo, sinon la confession, c’était devant tout le monde qu’on se la

tapait. Et quand venait l’heure de réciter la leçon, il y en avait pas beaucoup à se porter

volontaires. Fallait monter sur l’estrade et réchauffer les surgelés de la veille en faisant bien

gaffe à ne pas se tromper. Autrement, l’autre enflure, il vous ratait pas ave son décimètre en

fer. C’était il y a pas si longtemps, pourtant. Deux décennies, à peine. Mai 68 était passé par

là, on aurait dû sentir le vent du changement. Faut croire qu’il avait pas soufflé assez fort

pour traverser la France entière. »

Blog Cultura, 17 juillet 2012

Pour sa dixième édition, Cultura vous présente sa nouvelle sélection Talents à découvrir.

6 auteurs de la rentrée littéraire ont été retenus et leur roman va bénéficier d’une visibilité

optimale dans toutes les librairies de l’enseigne tout au long de l’année. En se positionnant

comme découvreur de nouvelles plumes, Cultura continue à soutenir les auteurs en

devenir.

La sélection Talents à découvrir 2012 :

-La théorie de l’information d’Aurélien Bellanger – Editions Gallimard

-La déesse des petites victoires de Yannick Grannec – Editions Anne Carrière

-Les choix secrets d’Hervé Bel – Editions JC Lattès

-Mais qu’est-ce que tu fais là tout seul ? de Pierre Szalowski – Editions Héloïse

d’Ormesson

-Marcus de Pierre Chazal – Alma éditeur

-Le vase ou meurt cette verveine de Frédérique Martin – Editions Belfond