edmond de-chazal-3sur4-pamphlets-rev-pierre-le brun-pasteur-protestant-ile-maurice-1860

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PIERRE . . Car il '1.. 'l'aOIS' QUI RENDENT té· moignage' dausle ciel. le l'èJ:.e. la. Parole et, le Saint-Esprit,"et cel , troIS qxl.: 1 Jeln,S., 7:: , . Quoi t jugez-vou8.1ncroyableque .. Dieu ressulcite1eil morte? Actes 26.8. ..'.' .. ... ·.'ll.(le aNif élu8 .. (1.- .) AVANT la. cré.atll:in du monde. - .. . . .. \ PAR LE BRUN, M. D. G. 1860. tMPlt!lIIEltlE D17 ,.MAURITJUS· BENTINEL. " "

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C'est seulement et toujours dans l'échange dialectique (Platon, Hegel) que l'on peut mettre en évidence et percevoir la Réalité et la Vérité d'une Religion, d'une Philosophie... Débat théologique sous forme de pamphlets entre un Laïc swedenborgien et l'Evêque en mission de l'Eglise protestante locale. [scan à partir de photocopies effectuées en bibliothèque]...Archives continentales de la Nouvelle Eglise, Lausanne.

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Page 1: Edmond de-chazal-3sur4-pamphlets-rev-pierre-le brun-pasteur-protestant-ile-maurice-1860

PIERRE

. . Car il '1.. .~a: 'l'aOIS' QUI RENDENT té·

moignage' dausle ciel. le l'èJ:.e. la. Parole et, le Saint-Esprit,"et cel

, troIS là lro~'l! qxl.: 1 Jeln,S., 7:: , . Quoi t jugez-vou8.1ncroyableque

.. Dieu ressulcite1eil morte? Actes 26.8. ..'.' • .. ...

·.'ll.(le r~re),IlQ~ aNif élu8..1~~~tUi

(1.- .) AVANT la. cré.atll:in du monde. Eph:."1~. ­..~ . . .. \

PAR

LE BRUN, M. D. G.

MAURICE~ 1860. tMPlt!lIIEltlE D17 ,.MAURITJUS· BENTINEL.

" "

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AVAIWT.PROrOS. -0-­

C'est avèc une grande défiance de moi-même, que je publie ces quelques lignes sur un ,des plus, grands mystères que r~n.. ferme la-Bible, Mais cofumele lecteur peut s'en convaincre, je suis bien loin d'avoir là hardiesse de chercher à expliquer ,le mode ~'existellce dl'l Dieu, Car t;e serait u~ blasphême pour une créature qui., ne eontia.is~~nt rien de sa propre existenè!:\, chercherait cepflndant à explj,q.uer lê mode d'existence de son Créateur!. . - . . j ,

Je' me borne donc tout simplement à établir UN DOGtiK BIBLIQUE E'r A FAIRE CON~AîTRE U::\' FAIT, non pas tant pour convaincre les Swèdenborgiens, que pour confirmer dans la Foi ees âmes Ch1'étiennes que le Saint-Esprit m'a confiées pour les instruire dans LA v~mI'i'g, C'est donc un devoir Impérieux qui m'est imposé comme Pasteur de leur faire con­naître les pernicieuses conséquences des erreurs, des hérésies et des fausses doctrines que l'on enileign~ publiquement dnns notre ville et de les avertir de l'approche de ces faux prophè­tes qui viendront avec toute la malice et la subtilité de Satan pour séduire s'il était possiblft, même les élus! !

L'Apôtre Paul nous a a·vertis de ce temps en ces termes: "Prêche la parole, insiste en temps et hors da temps, re­prends, censure et exhorte avec toute sorte de douoeur, et en

~ mstruisant.· Car il viendra un templ'l que les hommes ne souf­

jJfl'iront point la saine doctrine / mais qu'ayant une déman[Jeai­ItQn d'entendre des choses &.gréables, ils s'assembleront des docteurs selmi leurs pl'oPJ'es désirs: ET ILS FERMERON1' L'OREIl,.J.,E A LA VÉRITÉ, et se toullneront vers de$fables." (2 rrimothée 4[2, 4.) .' A NOTU.~ EllORIM 1 TROIS r~RSONNES PtRE, FILS ET

SAINT-EsPRIT EN UN sÈpJ:. J EHO'V.\.H SOIT GLOIRE Jt't' JIO;\,:.\TEUR AUX SIBCltES DES SIBC~BS.-AMEN ! !

P. L~B.

Au~ Pi\.illes,~, Juillet l860. flio

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Mon cher-'Monsieur le ~ .. '~

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J'ai' lu avec' attention lé catéèhisme " traduit' de liAngiâiÎ:; par M.' Ed. de Chazal et pûblié par la soçiété de la NouveUe", Jérusalem." Je:ne.peux pas vous exprimer toute la' peine et la douleur que la lecture de ce petit catéchisme m'a fait ép'~ou-' , ver. J'ai vu avcc peine que' les Swédenborgiens en général

O (cherchent à.cacher aux hommes leur état de corl'uptionet la)) \J ,dé )ravité entière de leur nature. 11- n'y a pas dans t'out ce'~'

petit catec lIsme un mot sur e ~: en quoi il consiste et jusqu'à quel point les hommes en s<lnt attoints. Je suis péni_ blement surpris' de ,'oir qu'il n'est pas même fait mention de la souvertlin~§deDieu; ni du moyen pat' lequelseullê­pécheur puisse se 'procurer le pardon et la l'émissiQn de Iles, , péchés. .

On adresse les petits cnfans comme s'ils sortaient de la" main de Dieu, comme le premier homme, parfaits, innocents,

J\ et ~réés d'après l'i,mage de Dieu. Tandis que la Bible nous enst:igne la triste vérité (malgré que nous désirerions de l'igno-· rer): Que nous ne sommes plus créés d'a~~~s l'ima~e de .o� Dieu, mais conçus et formé.s d'après l'1mage de ommeéchu et pécheur. Nous. sommes.donc de notre nature des'péolieurs·.

cl \ et non pas des saints. \

•� '.. f 1

Ce catéchisme ressam1)le'beaucour' a~x conseils et,,"uxlnt-· tructions, de ces médec:ins qUi tro~lpent et séduisent leur(nLa­Tàa~'en lui dis.'tnt un l)'eu de remède et avec dell soms vous­llêfez ~ientôt guéris," q~oi9.u'ils, sachent parfaitement bien qu.'U n'y a point' de remèdê~e~.q~~~ peine ren~~ ch~z._

eux leur ~alacle sera mort. - POU~U01 comme BOil Medecm, de l'àm.e 'Q'enseig~~-~~~en toute fidélité aux petits en­fan~leur étatact1ùel dtt~, POUl:~uo~~~p'as leur./lp.pren-. dre comment conçus et nes dans peèh Ils sont@Cfaves dll. ~ct incapables... de fail'e aucun 1ell; comment-leurY.o..­

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,Janté et léun atrections .on~tièrementperv~rti$; comment"_,tJll;m~,.il n'y. aucune ressource en eux jI Pourquoi ne'pas leUr dire qu'il n'y a que le~èdeseul du souverain Mé.decin des âmes qui puisse les guérir, et que par conséquentce n'est ni en lisant la Bible ni en faisant ce qui nous y estellseigné qu'ils seront sauv~il t'ar! c~e8t là.eriseigner: là ,perni.

, cieuse doctrine, de la propre justice qui est une abomination. à.VEternell Rom. 3122. Deut. 9{4,7. Luc 18110, 12. Ce

, :pétit .catéchisme ne fera que de petits pharisiens, et tout atl~Ii"f!e_ ,.~t~8'!ooJali~es.:-:~f~isihle, f~ta,~ unse,ul ~~~é';'

t1t~b: ~ POUl'qno1; d.?nc 19norer ,une 'do~trlOe qUl 'est enseIg11é~

aan'sl~8 'trois"quarts de la BiblE}: (Ap9C. 22IIS'.) 'Dire a1:'l'X:pe!~s"e.l~..l\~S '~'t'.il faJ,t" q~'ils gar!len~ les oo~~a~dt'lme~~' de. '~'f~1~~U!' et:rAI~~Ke;, C'~Bt ,C9mme, 81. l!oo: dIsaIt a UJ.1 aveugle, ''lu ill~t'q,,'i\; p~v,re,S6lf yeu~ :pOQ.l' Y011' ,; ec'.ST '!ltAI,:MA1.kif,,~\_ ~~~~TWfOSSIB.LE!! .' ~ \ : ,., .: .' "0,'

... _ .. , .;:.

': ., ",1 DE· LA:TBINITR.

f Ce:,petit,~téchi.me 'ensejgDhl~e-'-c~~st" -no~ Père' Ç{~e8tè'qui-~t.::Jetl\l_dans-,ce"lDollde.:":\~<iy6·p8ge'-'5 der-nièré' que~io~. l.et,~ la page 6, etc. Vous ne pouvez paJi aHéguer un seul 'Pll~-- 'liage- de la 'Bible qui prouve cett~ doctrin'e; )Il~S pn~tc?~.nolAt li$o08 qltlt -.notië~Pèl'f!'--qui ést aux: cieux ét que è'e.n~ fl!t.

~'lpatlo' Pèr..e - quia''. pris' la· JUIture:~,t1.,!J1'aiIie;m~~, le Fils',qui (~~ ,- e~M).ré·8tet:lélleroent~;par le! ~~re :e~ ',~nv~yé', par k. }?èi'~_

au ~I)d~.et.que ce fl1t, la·PlU'Ole, le. 'Fils, qUllle fit clim e~. 'haw.te 1l\'@ROUS; ',:' \ ; _ ;.' ~~ .; - 'Ii ': ,.:, .~::. ,.'';. "

, - .- ' fr Ceniéat "pa!livrai'non plus que Dieu da-~sla personne dà. ,Fils ait pris la forme matérielle de -l'homme ~ l:rials 'rra' pris'J.o , une par/ait hum~nité comme il étai;~!lssi pa!l.a~teme'Rt-.])jeu ':-.Vraie' liaMtn'e' autàn:t" qlî'll"'rtif,;rnt Dieu: '11 I,i'estpas, v~Jnipovr.ll'achétcr. -ou ;!liu~èr!ièuliitn'èn(]8_p~rtie, 'matéfifllp d~

mej,;tIlsl~; su.rtëuf '8a-piirtie''splritü~lle, BOn âme:qùiel~.ieR&'(b'l'ho~épe~ ~t ~ poJg Pe.tt~~Pp"S~~1.:."ne'aOltflllttila1m!••J - ...-- " ,>,..-----.-- -' " .

. ;~~ ~." .~.,- J ... :....

a::donc double hérésie dans la dot";!l}e~. Swédenborsitri~~;, })~~~v <t\llln~ ~l'h_umU;nité deÇhrilit et·pl.ll,I,)-'-~#IJ!:'~lro'J ;:,~ ~.l . ~ ,.:.... "" .

~ .....,.-.

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t3].: ~' ... ' '1," ~ ': : •• ~ .,;. .~. • ~;.... • ~.~ • ~ - .~"tJ '~ .....

'l~~~t'~'1~d~O~ ~u ·Ptuf.â~)&~O~~i~~, lie~ !iois::~yp~~: 0 . a~b~ee* dans la seule personne .de Christ. .

.' .' .... \ r.. • , -' •.

Si Christ ~'i 'pris' qu'urie èdrr4'e .rrlaœriellê ae;l'hoiîi~~,' «54 qui ve~t~di~' Jtj COl'pâ~sa:ns·:lttie:,,, c~ëst'l'hêzièié' des Apqlli.. nairès quÏ ;î~naient.queChriài ~it vêtu seulement d'~ri

corps ]lumaÏIr !tans âme '; câr on peut'facilement ~ec~~illir :d~

beauc~;lUp :d~ té1ho~~age.s ~flj ~ e~?' 116n 'se~lemeiit, un' Ç?rp~

humal~, mà~ ags81une âme retqualld.l"Ecrlture app'-e'11e les hommen'hair,:'elle ne.-'leUr ôt~ pôint,Pâme pour cela." Corn:' m«mtaire de Jean C~vin.. ' . ' '

..... . -. . Voici que~qu,es, pasS8ge~;-qui ~nséi~eht qU~ Chri.st av~~ 'Ilnë . lme. Matt•. 21t~O~<: Marc; J51?7.' )~jlé .2'3146, ,Jeari" 19130: Actes 2131" et'Luc 2I4o~ 5'2. ' PMi n'eh-' pre'ndre-qil'un 'sëu1 de ces textes de l'Ecriture examiI1or:t.s .Je dernier Luc 2r40 et 52.'" L'enfant' tChrist)crois~à!t.etse ~ortifiait en ~sprit, étéiont rempli de sagesse ~t là grAca dê))ie?'étâit sur lui; et le verset 52 est plus explicite etrc9re q~'t-dit'" Èt Jésus croissait en sages Be, .~n statur:ee~, .~n .~a~" ~.eyant .P~~~ ,~,t, Aeyl}n~le8 hO~A

mes."N'est-<:ei pas unea;~SUl'dl.~~ <J.u~ de ,(f1re qu~ DH~U, la Dl~,

vinitéi croi~sait ~n 8àiè~s~~t.~~·~icc~ ~'~st-~e pas 'aussi a~~

~~-de,dl~_ qUé'l~foI'.ble rtJa;.~rIeJle? I~cotps sans âme., cr01s,·, salt.en 'Sage~sê et e~ gr~~e? tUant 'dônc,ad~~ecl'E­critul1?je~ll~!l.,=tu~,XWüiii!rie:~~~ui se tro.uv§n~

enTti':'personne du.P,IIs;' ans'~la 'c est' mer que la Parol~

(te Fils) n'ait été fait"'chijr,·èt.piir'd~~séqu:ènt:c'es't admettre! )~ doet~ne de lA~~ecbrist; l Jeati 413. Il Jean v. 7. ,

J "ete.t, bién- dailgercux d~nseigneï:i qiié': CnrIst' i,!p~~ ". pour\ru, aux moyens de nous sauver de n'os péchés et à la page 9 et '10' qu:il .~ ~?"11~. 'p~!,~~_mpyen~p'uis~~.~c~~lp~_.ho.m~~8_d,-~l,e~

vnmcre. ! egale~ent ')"C'est ,,~c0!;U;1~î!re ,et ~ ~~l'l!O~~e~;

l'œuvre-dè.:Chnst ~ c'e~~' voul01!J~n:ore~ ce que.le SIUIl t nOlJ1' de ,._ J'ésml-'Chrlst comporte.' ;Ch!'ià~ fut "appele J"É'n1s. parce,' qu'~l ~au!e~'8on":i)et.ipl~'':.;,"at ;~on. plts cbn,uhé, l'~n's.e;gl1~ '~e~

petit catéchisme parce {{~'ll pour~Olt_le moyen: oudQ,htiëau?ti hOlllmes' la, 'puissatlcc :-de se~.Auv'~r. 'Christ" n'cet' P!iS'. un tdtkl11m·;un--SXlr'vtWIt.~;:JeIii-&\\/estpliÏl. vénu pou.r didèt~'

Ion Egliae'à..faire-son salut ;(C~ÔSI imposllïbfefinarspnJr 1:1:' 8AUVER LUI-X.bu:. Il a âQD(. .racheté l'Ei1ise et acqllis

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t4J f.'elk.par ta mort et sa réau~ection le droit, les.privil~es

~'r~ des. enfans ,9,e Di~u •.,eht'itt ,n'~de. pas,'maia 11 fl.11vll" oomplètemènt, et étern~lleme.nt, étlln,~!Di.eu. A.s~

-ce'n'est pu comme1es' Novi~Jérusalemites'ens-éignent qu'il -: rendl1' ,le,salut. de.l'homme.po~silJle'- mais c",st,'beau~up

~l~~":'eru::oré, :00 llà parfaitem-ent, c,omplètèment . et.,éte~e~­fe~~ntsauvéso~(~gh8e. IJ n'ouvre pas s,eulementl,n porte ~u Çi~l niàisil.DQ.USy fait E!ntrer~ Car ce s~rajt, peu de chose ,:d·oiin;.r 'la' ,porte d'une prison et de laisser le prisonni~r ,e~­

'~)1htné contréle,m~ 'Est-ce là tout ce que 'les Novi-Jéruaa:­�?!émitelt èônnàisserit de ramour de Dieu? Est-ce ,,~ tout ce� · <t'li~il~ -péuvènt:nous~a'Pprenètre sur l'œuv-re a~ ~risd N'ellt­�~cevpaB de vous que Christ a dit: " Mâlheur ..'vous'doCteurs'le� '1~ loi, pree ..qu'ayant plis la, clef de la connaâs8(lfl~e) vous� ~~y, êf.es:tk>ii1t entrés vous-mêmes, et V()US ave~ encoreempl-.�

.cMd'y entr~r.œux q~..vouIll:ient'lefaire:·" Lu<H~2. , ._ '� '­

.' J"si dit q~é c'est renouveUér'. fhirésle' d~ .sllm;IHu~ 'que de .;

·'ilonfônme et ~d'upir dans la: seule personne de Christ -les troIS 1J.yp~tases, l{nsù'bstances dont se compose l'Essence de Dieu •

.J.... ~.. ~t... . -:, . .. . . ~ l '. " l ,

· -~. A~n8i" il n,e faut pas corifondre les proptiétés es.8e1Jtielki de.la · Divinité: l"'Amour, la Sagesse et la Puissance' et les aut.-es ':aU~i:huts de -Dieu; tels que lajust~ée,. la sainteté et la 1idé~té,

étc~, ete., q.\.\i sOnt communes, au Père, '~u. Fil~ et' au $aÎlI~

·~~~éc!~.propriétt!~,per8,o,.nelle6 qui sont.Îll.QQm~~~811-.

-file l·un.a-1811tre. -IIArm:.oa:r,'"':le, Sagess~ -et ,la"'Puu~,.,

étc'·, _n~ sOI~ pas res prQ.priétés personnelles, -mais essen,tieUéS è'esfj)oûrquoi nous poU:vons d(re, d~ l'un ,çomine de l'~!.:

]~Père elôtAmoùl', Sagesse et Puissance, Le;Fils est Amour, S~esse et.Puissanoe, etc., et ~OU8 pollvons en cii~~autant Cil ~a1nt.Esprit. _,:' ...' ' " ' , _, '...

~, 1 ", N?.u~'rie l?ou~ons'p~s.~n ?i~ autlint ,~es ~opriétés:p~~­

'1ï~Uèf$, ; c:ar c'est le Per~ q~ a :eng~mdre: le FIls de .t,oute\.#el'-'� n,ifé;: et 'le Fils qui a été étE,lt'tl'ellement eflgei\.dré, .tlt.)e ~ilint-,.

I;.Sprit qui ,procède du Père et du J:t'tl.. NOUII, ,ne pO\lYona .� pas dire que le FrIs ~ engendré le ,Père, ni quë ~ Fils procède '"'� '! d~Père et ,da Saint-Esprit; car ce sont des.propriétés p~ ~

8ôiin~lles ètinc!,"!,":u~iJleB ,.t .qui, dis~qguent le. trois per.- . *onp~ de 1" trinité. '," . .. "

. " -:

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r5 J Avant de fou1'1lir nos preuves à l'app~i de la.d~n~ Bibü­

q\)e.: e%erriin6hs ,~,paBHge'de: prédilection des Non·J'mi. Ia1emites.et· "voyons '5 il . fav,orise au .. cunement - leur théorie. : C:est l'endroit, où Christ dit: "LE PÈRE BT MOl

liOV8 SOM.ME.SUN." .' Ce passage pour en dire le' moins n·. aucun l'apport avec Fla question en discussion; parce que,j~

::ieigneur n'a pas aj?ut~ le mot. qui aurait, tr~nché la ques~o~

,1\ fave.ur des- Novi-Jerusalemttes c'est-a·dIre le mot PER· ItONNE.' . .' .

1 .' . . . -. : Si. Christ a dit le Père et moi ne lUis q'll'une Perronne, cell(' ~rait luffi pour renverser la doctrine Biblique des trois per.­lIOnnes de'·la T.ïnité. :Mais comme Christ n'a pas dit cela llla.ïs au contraire le Père et MOI NOU,S SOMMES UN; cela détruit la théorie opposée et par conséquent 110US disons sans crainte d'être démenti que ce passage bien loin d'enseigner l~Vhittlde Dieu dans la -seùle personne du~ Fils, enseigne ail contraire qu~il in plus ,d'une .personne qui forme cette Unité.,· C,alqii la ~octrinedes.:-Novi-Jél'usalemites est. vrai,­Christ aurait.employé le verbe 3U'8Îngulier et non ail pluriel.il. allrait dit le Père:..et moi je -suis un. Mais comme Chrisfa enseigoé-Ies;pro.priétés personnelles de la Divinité, ~e fut don~.

avec'raison et~sage.sse qu'il a dit "NOUS SOMMES UN." Le .Rère,- moi etle,Baint-Esprit trois 'personnes nous sommes lin en volonté, jln intention et en sentiment; ou si ton veut M'la­

.Qm~8 ,u1i:seul J:éhOiVah,_ .o~ 'mi~u1t ·encore dans.l~ langage même de Dieu:" Jéhovah notre Elohim (Père, Fils et.St­Ekprit) est le seul Jéhovah." Deut. 6{4.

: .... ·.·~:~I ~_...l.- ,- ~

,J~ ne· eH~rai· que trois ou quatre pas8~aes de la Bible 61\ la, doctrine des trois 'persq1}oes est clairement et positiw:ement' esseignée;_ c~ seront· autant de . preuves convaincante:. pou.r l'enfant de Dieu•. = . ' .

-Le·premier se·;troQve; œn!l ,la prophétie d'~o-gée 2(4,5-.-· " Car-jesuis avecivolls, dit l'Eternel des armées, La Pa7"olt ­de l'alIirnce.que j'ai traitéê.-'avec v.ous, quand vous sol'tités.d'E•. gyp~.et.nrota·Esprit, OÉJ(~pB-EN'll.au milieu de vous,", ,- -- " :

;, : ~ .. -,. ·'Jl- r,.. ~~'1

. ~èi. nous aVODli l'E~r~~l, la Parole et l'Esprit sujet: du ' nrbe deJQeu.rtD~,<t~i.f\~t_à·la troisième p8rSQn.ne p!ul'iel.R0U!

'r'" ... -F.".:I ~t·!7"';'~ .... ·'· . I~ • .r,~_, I~" "'. , .... "~~,..~:.'..-.:

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• • •••

(6 J ;~~~~":~~.iSO~· ~et.,~ t!Oi~~l'~Dri~~ 'Di~i~:: VE~ te,nel, ::'18 Parole eti HEaprit.. 'L'ap8tre St. J eaR avait san• • o*te".ce;passâge èri' vue quimd'il ecrivait l'Jean 5r7: l, Ca\!' il'" en.tarois fJuLrm~1It~émo}gnage d~rls.le <ciel, kPère~;"

Parole et le Samt-E.pnt, et CES·TROIS ·LA 8ônt un/' . . . . , ..; ~ . :,. t'- ': .

.-:-.Nous .avons u:te.aut1'e preQVe.damL les terin~~même8' cM> l'institution du Baptême: Au nom du Père, du Fils et."au. S$.' Esprit." Matt. 28119. Nous ne pouvons pas être haptiaésau nGm d'ane.créatu'ré," sOit'.une' .vertu oliun:attribut"dë:])leu tel,.que soh '~ourfou' sa 8ag-essè ou sa: p.nissance niais nAqs; 1IÔ1qIlle8 bapti.&el all nom du. seul vrai Dieu:. Pere, Fils et St.· Esprit(Elohim),.troÏl pel'lOnn~ distinctell' et divines, m'al';lID<,ltuJ. J.éIwTllh. ,: , . . . .' . .:. .

. . .... " . \

. l1~u!''P;u~~ris'~iter et dit~.ia· ~ênie cb'osede l~:bé~'édic&i~i

apostoliqueo :Mais ~ je me hâte d~i prod~ire ~ pre!lve lirplu•.: '

~onvaincante'et qui seule.pelIt satisfaire l'ânje !aplusinerédùle";l 1 preuve:al,lssi évidellte que celle que Jésus doÏma.,à .Thomas d'o.'

I,,-résurrection en son corps- matériel et humain. Or œtte,~

preu.e· la VQiCi ~ " Quand Jesus .eut été baptisé, il' sortitirÏ:. ..J: con'tlnëntde.l'eaù; et à l'instànt·lescieux s'on,vrirent ltÙIl lai-; :

e.t:Jean vit 1:Esp:rit ..de.Dieu descenda~tComm6;Une 'çolombe ~t;

j venant 'sur lui•.Enmê~e temsune voil[ vint dèà 'cieui, qui dit :.' f C"~st.t~i:mon.. Fila bien.aimé,:~n qui j'ai rnià ~toute mon'a1feo-:· ~~ JI l ',~ ." . . . , . ,; ': ", " 1 W\lU.· If.; "- j. • .. ' .... .. ••

J ~'.. ,,-l . . ..; \o.. • __ • ~: '

j Ceci ~~~ u!le ,preuve 9~e nous po'uvo~s nom~er o~lai~7 ~

et"les:trOts personnes chvmes :se 80nt toutès ~es. trolS) revetb•• d!une f()linie.~isible et_d~stincte, ,séparée,f:!t: éloig~é~:1'.Qne·od8 [11 l'aa~, afin de..nous. exphquer. par une. demonstratlon ocnlalre : la réalité d.e la distin,ction personnelle. qui existe'.entreelle.·. ainsi 10, Le Fila est sous la forme yisible et distincte d'un hotn~e~~C?:~Le::Saint-Espnt-àe :m~nifeste~sbu81a'fôrme 'viel. blè ét dîatin~te d~une' colombe 'àiiX: 'inille témoins qui ont as:. ' aiaœ~ baptêmede Chl'Î~,.·et·So.:LeP~i'e.~e friit.c9.nn~ître par',\ une'~oix'quLvieo.t des cieux.._.C~i .eslUD fait".&estune prèl1..: ~

ve que rien au monde ne ptut détruir~ et· qui est sans répli.

qu~l.!. :;~. '. h~ • - ,~ : ...:', :_>.::.,..... ~:-..~'<;: ;~.~. '.,,', I.,. A~I: :. Ce Peti' Câtéchilme . aembIe 'en'séigner lei' h'érésie. de N..­

·1

i. ~

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torins, d'Elltyche~ et deSery~8urtollt~e ce. deFDier.,~1I ~. réFns& à: J'a :qtréstiml '~::: ~: QU:àrrih~.t'-~l ~p~ès ra, c~iIcHixTo'* .r,Rep. Il acheva de rendre drVIIl ,le- forps huina1n qu'li avaIt. pris dans ce monde, et de\'int'I;\o,~si. trop. s,aint P9ur être visible à nos yeux corporels..' '"' '<.~' .', ,. - " .. ".' ~'_i

" Ainsi, NestorIlls coafessait bIen expressément' aeux na­tures, mais il forgeait deux Christs; l'un ho fime l'autre Dieü: Eutych~,âueontrake, reconnaissait un seul Christ, Fils 4e' Dieu et d'~l?n:me, ?e ,lui l~issait,!l~ ~:unr:i ,l'autre, des ~~~

natures, malS lmagm:llt qu elles etaIent" melees ensemble. Et aujourd'hui'Servet;· a"'6e les anll,dap'tistes, forgent un Christ> tel~ qu~ilsoitc2nfU:sêmeIft ~omposé'de deux natures,commil ~f

ua homme', divin.',' Il dira bien--en un mot que Christ est Dieu; mais si:-Onveuheç~voirse:dmaginatioùs forcenées; la divinité a "été,pour' qu~lqu.e' terÎ}p. convertie en. nature hu.- ~

mairie': 'et.à.u èôntrâire,.m·aint~na.rit sa nature humaine a été'" engloutie par: sa. divinit~. 'VEvangéliste parJe donc -bien à propos pour rep0usser ces deux sacrilèges~ Q,uand litParole a éts{aite.-ihaill; .~on; racueille'c}air-ement de ce mot l'unité' de sa personne: ca~T Qurait J2oipL<!:.alWar~!I~<fedire -, celui g,yi ~aint~~&:-,t est hommlh fût U!!...ill-tIi- l'

:0'ia~ 2Js4J'~ âttén<1-u '.q~"iT ~stdi~ -qui .èe~ui Dleu•.~. ( ete lt-homme. r" autre part p,lllsqU'tl attrIbue dIscmctemt;nt .t­le ,nom de .'Parale:à Christ homme) il s'ensuit qùe quand'~ \ Christa été fait homme, il n'a point :laissé toutef:ois (l'être ce' qu'iléta,it,auparavant; et que rien n'a été changé en cette es­sence éterneUe de Dieu,laquellf,\ a v~r:u. notre ohair.' l!rel; le Fil$deDieucll tcllement.con1Inencé à être hOmme, queJoute~1

fois.'eut:1ore estlil_êetteP~rdle~ éterheUê qUI n'a'nù1'c"mménce:": ment du temps." (Commentaire de Jeau Calvin. Jel>n 1114.)"

Tee temps ~e. ,in~ permet, Pas 'd'entrer' dans'dè 'gTand~ lU;: , tails poui refuter·une' semblable;' erreur; IDais Je dis se'nle:': .:""T' m~~l: .~ffii:rner qu~ le~or'p'''. h,~~aill. ~c ~éS~3 .e'lt ~e\r~n

Dlvj(l,e.est avec' mmns :·,ae "'falsonque les Paplstes, ,ont rout', _. leur·'t1Janiu.b8t'an~ÜJtfon., nffirlbé'r"<}\ieceqtiin'était'pas Dieu ;-::' est ae\'enu Dieu'~' ,c'estdonèreiiier rtf'Père, parce que lePèrf;; C"­ou ~,Divinitén'étaitpa!l:-~tnplet uvaIitla crucifixion ;C'l"st-~'\ ; eTl ~e,temp8 renie! .'fé, 1'Its_'parceJ que s~'l·eor.pli llu~"~"

~ J. ~t" '...... r: .... ~ ~., .. :J '.... 'a. "' • ..;~ ~: ,". ~. ~t.-:".....r·

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[ 8 J d~e~~,i>~ n'f"xiste piu~. ,;"~lJli-nc e.t &in Antéchrist qui nic lf:~e et le Fil/J:' ,1 Jean 2[22. "

rt'~si doné-plûs qü'absu~de de dire que. Ch!ist apr~s la. crucifixion devint trop saint pour être visible à nos yeux cor­porels. Comment donc les apôtres ont-ils pu le voir pendant le~q~~\o~te'j9u;,sAXès la résurrection. l.ue 24136~Actes'11~

Aet~~\13121~ 1 COT. 1517.. Enfin, comment, est-ce que.les ~q ç~,~.~è~_&l'ont ~~, 6.1)., Wle seule fois? 1 Cord5lô> ','

C.e petit, Catéchisn;u; est donc bien loin' de: renfe~ là luost,ançe"de la Religion Chrétienne; il est au contraire un ~é ~e "toutes t~s hérésit~s dont l'Eglise Chrétienne: a été depuis .~elf; .siècl~ infes~e. C'est en 9pP9sition â, toutes les: doctrin~Evangéliqu~s qu'il établit la proprejustice de l'hom- ' ·me..eQ ~je~an~. la sellIe.justice de ;l)ieu ; il met 4e nouvé~u.

en.honneu\' l'ancienne:allianee des œuyres et rejette lc don d." Dieu et la Nou'l:elle Aeiance dll'salutpar grâce. Il ignore la'

1 cOrIluptionradicale e~. complète· ,de l'hon'we .parie pèché et \\ re.nd. imp'osliible.l'e~iation du péché .en rellianttâme hu.-- -: ~\ ~~eAu·SatlVeur. ­

~E~fin .Sâta~·a tQ~jo~is~àé,enRélniJé1>ieu -de S?n,. ~ e~ a~ .~on -Eghse. 1 la, ch~r.phe de 'renverser :WClirlSfams~e'

par ~e cu1t~pompeuxet' l~s'yail)es cérémonies de l'Eglise.Ro-- ' D,la,ine>-efl:JDainterant q!1e,J~ l'lA.-\ne dela ,Papauté est inévital}lej: : . el ql,lé ~ h.n&,apprqcbe dedpuren jour,. Satan a changé de, "

U( ta.C~i.q~~.,:.,t,' a~.taq u',e_le ,Chr:istianiS\lle, dan~ ses dQctrines, ,e,1I' • part!ç~1iete,\l?e~k d~ns)apersonl'le du. ChrIst et l'homme qu'IL '

'8 e~I)loy,é pi:)\~·r:;Ç~tJ;t;,~u.Yre'satanique :. c'èstE.f'N1UI.nuël Swé-' lo

...:•~ den!JO.rg. j~,")!,t.. .:,; •••• J ".".' . •.. ', •

~e :n~ sU~i,Saa::.le $6ul ,qu~ ,89 it de cette· ()Jllnion; ~_aici: ce­, qu e~ dit l " ~eur S. Dés~~: .

. ~----- _. ,~ "­

f .Outre,~s~~x a4~e~~ires' (le eatbolicisme.. rnmain' et laLt~r!o,~o~~J~., on ft \:I1.~~gi~Un Swédeiiborg quiI~étend avoir­

Il reçu, ~e.nQu'\lel1e~ revelatlo,ns *-***. Il est vraI que le pa­pi8~)et r,,!-,.p~il0so.PQit;: ne nous attaquent P,lus guère, car la· bles.rll.re ~~ prem,ie}'~st:bien a586Z g,.nde, et ne s~it.ce PM' \ une folie gue cre philosopher après les urr~ble. ré.ahth de: )

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0 [9J.1848. Quant à la pré~ndue révélation de Swédenborg, ene J\

l1ePèut plus séduire que les insensés. Voire Guide Biblique c;

pal' S. Descombn, Pasteur. l ntro, du N. Test., page 13, § 5. Ce petit Catéchisme enseigne les 'erreurs des Socinien5 il

l'égàrd 'de la prière en di'iant qu'il ne faut pas prier au nom. de Christ. Il est donc .impossible en admettant les doctrines des Novi·Jérusalémites d'aimer Cprist; cal' Jésus nous a dit': "Celui qui m'aime garde mes paroles." Et cela justement alors quc Christ venait de donner un Nou1.'eau Commandement à ses disciples li l'égard de la pi,ière qui se trouve en ces ter­mes: " Quoique vou'~ demandiez E~ MON NOM, je le ferai, afin que le Père soit glorifié par le Fils', si vous demandez quelque chose,:~'N:M'ON NOM, je le ferai; si. vans m'aimez, gardez mes commandements. st.-Jean 24113-'-15. Nous pou­vons encore citer Jean 15116.

MalS Christ par un Commandement subséquent nous en~

seigne que l'Oraison Dominicale n'est plus l,a formule de no~

prières, et qu'ainsi cette forme de prière n~était boimeé qtie pour Je temps,où.ll n'avait pas encore fait l'expiation pOUl:' les péchés de son Église, mals qu'apI'ès s'a mort et sa résU1·· rection, et 10l·~qu'Il. sera assis" à la droite de Dieu pouf'" plaider et intercéder pour son pe'uple,* alors Il -nou-s- com~

mande :" En vérité, eri vérité, je "ous dis, que tout ce qu~

vous dEmanderez.au Père E:'o< MO~ NOM, Il vous le don:: nera " et il ajoute e~pl'essément, il me semhle, pour repouS::­ser cette fausse .doct.J.-i'ne dès Novi-Jérusalémites "JùsQu'i l'RESE:>iT vo~s n'avez rien demandé È:'o< :.10:'0< NOM; demân­dez et ,rous recevrez, afin que \'otre joie soit accomplie."­Jean 16123.24.

De ce nouveau CommandJment du Seigneur rt s'en suit deux: choses, d'abor~ . q,u'I~ est impos'>ible d'être sauv~ et d'avoir s<;Ljoie açcompJiiCselon. les doctrineS' des Novi­J érusalémitès,·et il' est lri:iRPssible aux N ovi-Jérusalémites.. {].'aimer Çhrist aussi 'loJ;lg-teinps qu'ils ne gardent .1)a~

ce nouveau Commàhderiîêùt du Seigneur. Car c'est le Seignèur lui~J!lêI!l(g~j, a dit.: "Cel~i qui ne ni'aime pas 11~

* Rama.in 8 ~ 34~ HéliJ:eux',; ~ 2S,t 1 Jea.n 2~. 1~

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i.~.

[10 ] - j

garde point mes paroles.'. 'Nous concluons donc que celui qui ne prie pas au nom de Christ rejette sa parole, et qui re· j~tte lia parole le rejette.

"A la loi et au témoignage: Que s'ils ne parlent selon cette parole-Ci, il n'y aura point de lumière du mAtin pour Ibi/' Es&ie 8120. •

J'ai l'honneur d'être,

:Mon cher Monsieur,

Votre véritable ami pour Christ,

PIERRE LEBRUN.

-Il Juin 1860.

-----0---­-,_, -' LÀ --TRINITÉ ÊN TROIS PERSONNES PROUVKE PAR

l,.A IUl;'Lf:.

-Te~tes indi-quant distinctement~ les trois Personnes de la Trinité: Esaïe 48, 16,17. Mat. 28, 19. Act. 20,28. Rom. 8,

, 9~ Rom; 15, 18, 19. 2 Cor,' 13, 13. Gal. 4, 6. 2 Thes. 3, 5• . 1_ Pierre l, 2. 1 Jean 5, 7. Jude v. 20,21. Nombre 6, 24,26.

Esare 6, 3 et Apo. 4, 8. Esaïe 43, 14. Jer. 10, 10. lIfat.3, ;1.6, 17. Marc 1, 10, ll. Luc 3,22.

rréxtes-où les trois Personnes ~de la Trinité sont indiquées par le pluriel dans l'originalét la traduction. Gen. 1,26. Gen. 3, 22. Gen. 11,7. Gen. 19/24. Gen. 31, 53. Esàie 6, 8.

Textes où les trois Personnes -de la Trinité sont indiquée~

par le pluriel dans l'original seulement. Gen. 1, 1. Gen. 20, - 13. Geu. 35, 7. Deu. 4, 7. J05. 24, 19. Ps.58, Il. Jer. ~3,

. S6· Mal" 1,6. ~< • l "J).ictiooDllire desPara!!èl~J~ibliques," se tro~ve chez

Meyreuis & Cie, rue TroncheÇNO, 2, Paris. )

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..,.

I{EPONSE

A M. LE ~BVÉBEND P. LEBRUN,

, '.~.

.A SA nnoèHtuE IN:rITUU~E :

BtpONSE AUX DEUI C!TÉCIUSIIEs S'WEDEIBORGIEls.

ln p.lnTICULI};RllllÈNT A CELl'I 'hÀD\:'IT

Par l'I. Efhnollfl de Cbazal. ~i

~'C----

1 MAURICE. iMPRIMERiE tiE L. CHANNEl,L, RUE DE LA POUDRIÈRE.

1860.

~

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.'

'.',',

...~

....~.:.~ ",,",..,

R~poi~·SEi~;

1.. • ~ .,

" .. ..& M. LE REVEREND P. LEBRUN,_

A SA BROCHURE INTITULÉE:

BÉ.POISE AUX DEUX C!TÉCHISIES SWtDE&BOBGIElSt, -. ,

ET PA.RTICULIÈREMENT A. CELUi TRA.DUIT

Par' M. Edmond (le' Chazal.

St.·Antoine, 20 Juillet 1860: TouLes nations, louez l'Eternel; tous peu~

pIes c~16brez·le; car sa miséricorde est grande envers nous, et la v~rit~ de l'Eternel demeur& à toujours.

Ps. eXVII. Célébrez l'Eternel, car Il est bon; pa.roequ"8· .

sa bont~ demeure fi toujours. " Mieux vaut se confier à l'Eternel que de 'Be

confier à l'homme. r B~ni soit celui qui vient au nom de l'Eternel. Tu es mon Dieu, je t'exalterai.

Ps. exVIII, 1, 8, 26, 28. Qu'il te plaise ô Dieu 1 que mes voies soient

bien dressées, pour garder tes statuts. ," Je te célébrerai avec droiture de cœur,

quand j'aurai appris les ordonnances de Ta Justice.

Que tcs faveurs viennent sur moi ô Eternel 1 afin que j'aie de quoi répondre à celui qui me charge d'opprobre; car j'lli mis ma confiance­en Ta Parole.

Il est tema que l'E.ternel opère; ils ont aboli Ta Loi.

Ps. eXIX. 5, 7, 41, 42, 126.

Mon cher Monsieur,

Je viens de recevoir la brochure que vous m'avez fait par­venir, intitulée: " Réponse aux det~x Catéchismes Swedenoor<>

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.- . • 0 o~ ~ 0_4_

._ .. .;ç;. ... :: °i'V'"3:," 0",

,'. ~'.~ !fi-mB, ~t .PMf/ù;uliêr,ement au Catéchistn,e t'raduil par M. , . . Edll~' de Cha;aZ.

. :?-..~;:' .", ·eet\er~ponse est adressée, non à moi, mais à mop ami et . œn~isciple N. Lesage. Elle n'est, pour ainsi dire, qu'une - ~ouvelle diatribe lancée par vous contre la nouvelle Dispen• . lation.,i et conh:e les ouvrages d,'Emma-nu.e1 Sw.edellborg que· ,yom qualifiez de suppôt de l'Enfer, cl~arglpa1" Satan d'alla­guer}es d.octrines du Chr.istianisJn,e•

.Jepounais peut-être me dispenser d'entrer dans une nou­. 't'eUe polémique sur cè sujet avec vous, et laisser à mon ami, :N. 'Lesage, le soin de vous rél?ondre; ~f\is le!? assertions ca.,­

, ,~, ]omllieulles que contien.t votre brochUJ.'e pour présenter sous un (aux jour la.. nouvelle Dispensatio~ me font un devoir de­,,~endrè a-e nouveau la plume.

Il est évident que, depuis la, réponse que j'a~ eu, l'honneur de faire le 18. Septembre à votre lettre du 8 Septembre 1859) vous n'ave2lpa&,davantage pris connaissanc~ de laD.octrine, et des ouvrages q~e vous.' attij.<.\uez, q~e 'lOUS condamnez san.s. entendre.- .1 vo~:su(llt de saisir au hasard quelq.ues expressions isolées. aé cee/ouvrages, il vous suffit que la Doctrine soit en opposi­tion avec celle que vous prêchez, pour que vous jetiez· l'insulte et 19. calomnie à la face de celui qui nous l'a transmise, et qui le' dit choisi par lé Seigneur pour cet.te mission, Vou."! re­pO\lSsez.l'en-...:oyé sans pTE1ndre cOl1n.aisS1~nce du m,essag.e.

C'est awi -que toujou~'s est r.epousséè la vérité', au, premieE: abord, par çeux qui sont dans l'erreur. La vérité nous blesse,. pàJ;ce qu'elte est cont,raire à.nos maQ.vais penchants; vous le

'. déclaTe~ vOlJ,jl-IJlême, noU$ ne sommes qu'erreurs et corruption. Vous repouss.ez. le nouvel avènement en ~prit de vérité,.

parce ql1e cet avènement contrarie la rousse sécurité dans la­quelle vous êtes sur le salut Eternel, d'après une Foi erronée. . "Vous fai.te!l.ce qU'Q.ot, {ait les Juifs au premier avènement;. ~nsant que le PcufJle-Roi signifiait une domination mon­daine ou temporelle, ils ne croyaient au Messie que comme à.

,", celui qui devait venir, dans la pompe matérielle d'un Roi, les établir dom,.~nateurs sur tous les peuples de la 'l,'~rre; dall$ . leur erreur, Hs l'aUendent encore!' Ils n'ont pas voulu, de ce Die\Ld-éMcendu. pa.r amour d'l,IlS les derniers degrés de la na.! ~ure humaine l\échue, pOUJ' emeignel' ~ conquéril' la Royauté

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J \1 Ciel par la. sagesse de la vie de ce monde. 1,Is.. i)Jlt:~»ou~~ :: ­l'humble JéSUfl né dans une crêehe .et dont l~ vi.e.hW)lWJ.e/ l)lus humble encore, est le plus sublime enseignement q~

put nous donner que la vie humaine n'est rien sans le Divin, et que la véritable vie Eternelle est l'accomplissement de la volonté Divine. Vous repoussez: le second avènement parce que l'Esprit de vérité vient détruire l'échaffaudage d'erreurS sur lequel vous basez vos prétentions d'être comme les Juifs, le peuple élu de Dieu.

De même que les J llifs attendent encore leur mOlldaine Royauté, de même vous attendez la spirituelle Royauté, par Election, à la fin ùu monde, sous un nouveau ciet" et sur une nouvelle Terre matérielle; vous attendez un seconù ayène­ment ùu Seigneur en personne, venant, suivant le sens lilléTal (le la Parole, sur les nuées du Ciel avec grande glofl'e et son de trompette, entouré de ses anges et des apôtres pour juger les hommes au n;nùez-vous général, dans la vallée de Josa­phat, après la résurrection matérielle de la poussière des siè· cles. - Les J uiû> voyaient leur Roi en personne et ils ne vou-. laient pas y croire; l'Esprit de vérité nous entoure"ct nQu~

éblouit, mais vous fermez les yeux l La Trompette Divine a retenti depuis un siècle, mais vous bouchez vos oreilles; Je. fais toutes clwses noltlJelles a di-' le Seigneur, et d'un bout de l'univers à l'autre, spirituel, naturel, et même matériel, nous sommes entourés, depuis un siècle, des prodiges de la Nou­velle Dispoosation, mais vous ne voule~ pas comprendre; nous 60mmes dans le nouveau Ciel et la nouvelle Ten'e,héritage spirituel de notre Père Céleste, et qui nous était réservé dèS le commenooment; no-us pouvons y vivre si nous voulons obéir à Sa voix, conn~llre Son nom, et suivre Ses COBl.manqeme~t8.

mais vous persistez à repousser cette nouvelle existence, ou­vrage de Ses Divines mains! Il vous crie à son de Trompetie éclatante: (( P1Iiez en mon nom; tout pouvoir til/est donné. dans le Ciel et; sur la Terre; l~e8t en mon nom seul ..J; suis le chemin, la véritB et la m'é, le 'Tout-Puissant, le Je suis!. • • • TI n'y a pas d'autre Dieu 'lue moi !'Le Dieu fait Homme, Jésus Glorifié, le Dieu invisible rendu visible et ac­cessible pOUT l'Eternité ~ mais vous {'ersistez à vous ~dresser

au Père, ou au· Divin Aul, efà. ue -voit·dallil ~ SëigneuT Dieù

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i. ····-:-'ft....· . ~ "r'.1 ,.. •.... . . ~

~ ~" _·~)::-1~;-:t:~Jl.q;'0l1t;. qùe .iasè~oride i1ersonnc d'une Trinité de trois fer­.~.~~~-' .,"V<;:";.:"".':.' 1l8nn.es D" l TE"'te~'lllle, ou . D'leux.. IVlUGS (e oute dc troIS

_"'.-, ,;:t .... " ," .... ,'. .

;':.:.-- '.-"0-: .. L't:sprit S.aint de Jésus Glorifié nous envahit depuis un ~.". al~cle etvous'p,iez encore la Toute Puissance de son Divin

.JIumain.Des siècles de haines héréditaires s'évanouissent

.c~\llme par enchantement pour faire place à la charité spiri.. tuelle qui s'infiltre en nous, et comme malgré nous, sous l'in­~uence de 'la nouvelle Dispensation, et vous persistez à mé­connaître la Divine opération de Celui qui nons a dit: " En ~.~ ce jour-là vous connaîtrez quo le Père est en Moi, et que Je "suis dans le Père, en ceJour-là vous connaîtrez que Je suis ", en vous et vo),ts en .~loi." Vous ne voulez pas reconnaître

d'influx vivifiant qui nous vient du monde spirituel. Les peuples sont presque forcés de sc saluer du titre de frères d'un hout de l'univers à l'autre, se reconnaissant comme en· fants.d'un même Dieu, et poussés les uns vers les autres par

:. un sentiment nouveau irrésistible, avec la rapidité de l'élec­. tricité; nous marchons au pas de course dans ce nouveau .sentier tracé d'Egypte en Asellla' pal' celui qui seul est véri· tablelllent le c1wmin, la vérité et la vie, mais vous ne voulez. 'l'ien 'l(oir, ni rien comprend?'e. ni rien sentù,. Faut·ille dire,.

. cet élan général des peuples vers la vie d'amour pal' la vé· rité, est comprimé, retenu par ceux-là même qui devraient être les premiers à en ressentir les effets, et à nous conduire à la conquête du Royaume de Dieu. Prêtres et ministres chré­tiens, faut· il donc que le désir de votre suprématie person·

.ne11e .s'oppose encore longtems à l'accomplissement de la vo­lonté et de la sagesse Divines? n'est·il pas tems, vous qui gouvernez intellectuellement les peuples par la Religion, n'est-il pas tems de cesser vos commandements et vos tradi· tions d'hom.mes? n'est il pas tems enfin de cesser lasuhsti­.tù.pon sacri1ège que vous ·faites de la volonté humaine à la volonté Divine, et du .faste de l'intelligence humaine à la sa­gesse Divine pour aSSurer votre domination temporelle.

Vous vous disputez le)itre de catholiques, ou d'orthodoxes, pour ayoir.droit à l'empire du monde. Le nom de Dieu n'est qQ.~un moyen pour vous, et la charité qu'un prétexte. C'est d~8 la. Tomb'e ql1e vous allez chercher votre puissance; les lUiS <aq promettant l'Eternité pOUl' prix d'une aveugle obéis­

..An~ à. a.es orùres humains souvent sanguinaires; les autres

~

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~~(w-r.

, - - . :. . -~ '.;. . '';... pont récompcns.e l1eTac;{lcptation plus avcüBle ené&;.-é' d""ütle'Î;/~p;.~~i,

Foi qui vous pl"ive de la flaculté même di vouloir ~roil'B~' et-(tëi •.c' -­

vivre suivant votre affection. " ' N'est, ce pas un spectacle aflligeant pour là raison ·humaine­

que le triste exemple que vons venez de donner de cette Re-" ligion d'antagonisme au pied même de l'échafaud de la justice humaine dans cette colonie? Un Idolâtre, un Indien est condamné à mort pour avoir avec préméditation tue sa femme, dans un accès de folle jalousie. PIètres catholiques et pro­testants vous avez entouré le malheureux criminel de vos soins officieux. Sans contreJit, c'était un louable sen-timent qui vous portait àJaire connaître l'Eternité au coupable qui allait être lance dans cette Eternité, sans la conscience peut. -­

" être de l'énormité de son crime. Nous savons tous que la reconnaissance de Dieu peut seule ouvrir le Ciel, lorsque cette reconnaissance est accompagnée de la repentânce de ses fau­tes et du désir sincère de la vie du Bien et du Vrai; nons savons tous que la Rédemption nous accompagne jusqu'à la dernière heure de notre sortie de ce monde d'épreuves. Ceci ", nous est enseigné par l'exemple des deux larrons crucifiés avec le Seigneur, à cette heure sublime de la dernière tenta­tations snbie par notre Divin Sauveur; "L'un des malfa-i­'; teurs qui étalent crucifiés l'outmgcait aussi en disant: cc Si Tu es le Cltrist, saut:{]· Toi Toi même ct nous aussi. cc Mais l'autre le reprenant lui dit: Ne (J'rains-tu point Dieu "pldsque tu es condamné au même supplice,. ct pour nous " nous le sommes avec justice, car nous 80ujfrons ce que nos " crimes m6ritent,. mais Celui-ci n'a faù aucun mal. Puis " il (N~ait à Jésus : Seigneur souviens- Toi tle moi quand Tu " seras entt'é dans Ton Règne. Et Jésus lui dit: Je te dis " en vérité que tu sera8 a1tjou1'(J'1~tti même avocl1foi au Pa~

"radis." Seul le Dieu Homme pouvait prononcer de sem­blables paroles-rendant témoignage du jugement de l'Homme Dieu.... Justice Eternelle ùe Celui qui nous a enseigné que l~ vie Eternelle est à celni·là seul qui croit eu Lui ct qui fait ses commandements. En effet, nous retrouvons dans cet acte ùu larron pardonné toute la doctrine du vrai Christianisme.' Nons voyons clairement que l'homme continue à vivre spiri ­t\lellement dans un borps" substantiel, le même homme qil'il était pendant sa vie matérielle, ~ve~.les 'mêmes a4IeetÎDllS1!

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.:.......~

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~8~~theS p'ens~es qu'il avait en ce monde. Nous voyo115 .rcoinpli tout ce qui est indispensable pour son salut : l'~oi en zrotre- SefglleuJ: Jésus-Christ comme seul Dieu du Ciel et de la Tel"re; que le pouvoir de juger les hommes, et de condam~

IMlr ou d'absoudre des crimes de ce monde n'appartient qu'à Lui seul. Nous voyons la reconnaissance de sa Divine Hu­etanité; la repentance des fautes passées; la vie 00 la charité 'envers le prochain ~ le désir de la. nouvelle vie d'amour de Dieu et du prochain, et la confiance en la Toute-I)uissance et en la Miséricorde Infinie du Dieu Sauveur. De l'autre côté; nous voyons la non reconnaissance de la })ivine Humanité du Sauveur et les conséquences fatales qui eR résultent pout le coupable.

Est-ce là ce que vos doctrines enseignaient à l'Indien crimi· nel pour le ramener vers Dieu à cette heure suprême? .

Hélas! vous n'avez vu en lui que l'occasion d'obtenir le triomphe public de vos doctrines personnelles. J'en prends à témoin les paroles du condamné lui-même, et tout ce qui a éfé publié à ce sujet dans les journaux de l'époque. Vous, catholiques, qui lui dhiÏez pour le convertir que l'OUS a,-iet pouvoir sUr la Terre de pardonner au nom du Tout-Puissant, et de lui ouvriT le Ciel, qu'avez-vous pu répondre au coupable lOl'&qu'il vous a demandé, si on lui ferait grâce du supplice de la- Justice 4umlliue, dans le cas où il accepterait votre in· ter\"ention pourl'Eternité? - Et vous, Protestants, qui lui disiez de croire, et qu'il serait sauvé par la r'oi seule, qu'nez­vous pu lui répondre, lorsqu'il 'vous a demandé s'il retrouve­rait la vie de ses Ilffections, s'il retrouverait celle qu'il ne ces­

. sait d'aimer encore malgré le crime qu'il avait commis? Ne .sommes-nous pas forcés de reconnaître que l'Indien avait railSOQ de repousser vos doctrines et l'OS croyances, lorsqu'il VG.US a répondu que: "puisque les uns ne pouvaient pas lui faire grâce dans ce monde, il ne pouvait pas croire à leur in­tervention dans l'autre monde; et que puisque les autles ne pouvaient pas lui promettre la vie de son affection dominante, c'est-à-dire de retrouver la femme qu'il aimait malgré le dill~

'blé, disait-il, qui l'avait poussé à l'assassiner dans un accès cie jalOn.ie 'et de folie, il préférait rester dans la croyance de' la Religion qui lui promettait au moins q~il serait réuni dans 1. pays de Iles pères à celle qu'H regrettait! ...• :~

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C'c;:t-à·dlre qu'é les doctrines (1<' ,·()trp. Crlri."tianisml'!,~oiii venues échouer contre le simple LClI1 sens a'uu Idolâtre!

N'est il pas éyîdent que la vaine croyance de la Puissance "pirituelle attribuée par le Catholici~me, à ses prêtres, ne peut plus t:tre accE:ptée par la plus complète ignorance des choses Divines au moment mBll1e où, Providentiellement, la Puis­sance Temf-oreUe de leur Souverain Pontife Cl'oule aux accla­mations du monde civilisé?

N'en est-il pas de même Je la Foi Protestante, impuissante à nous faire connaître cette Eternilé de vic d'affections et do pen~ées pour laquelle nous SEntons que nous nvons été créés:! Le sentiment de la vie Divine qui se réveille en nous par le sentiment de l'Unité Divine, résultat de la Nouvelle Dispen­ltation, ne nous llernlet plus de croire à l'existence de Trois personnes Divines de Toute Eternité; la raison humaine éclairée repousse les conséquences impossibles de cette Foi erronée.

Cet exemple enfin n'est-il pas la preuye la plus évidente des erreurs inacceptables de vos croyances, et de l'inutilité de '\',os efforts pour ramener à la vie du véritable Christianisme les peuples que la Proviùence vous a donné mission d'.éclaired Si vous avez échoué au pied de l'échafaud, pour le criminel ~tli déjà se s.ent tro:lblé par l'approche de l'Eternelle vérité. quel peut êlre le résultat de votre enseignement sur ses pa. reils. Commeut pourrez-vous leui' inspirer la renonciation à leur vie d'erreurs et de mal, le désir de la vie du Bien et dll Vrai, les ramener, par le Repentir, il la vie, d'am aIll' de Die'll ~t du prochain1'"

Car c'est là la Loi et les Prophètes!. .. " Et vous prétendez, vous, Monsieur, me ramener cl vos

croyances; YOUS prétendez me faire croire à une Personne Divine appe1ée P~re, notre-eréateur, dont la colère pour la désoùéi!!sance ùu premier homme ne serait appaisée dans sa j'liste condamnation pour l'Eternité ùe la race humaine, qlJé par Pexpiation sur la t:roix de la seconde Personne Dhiuê appelée Fils, notre Rédempteur, qui aurait pris sur Elle tous les péchés à venir ùes générntions séculaires; vous prétendez me faire croire Il une troisième Personne DÏ\'Ïn~ proc~daJit­

des deux autres,'et ,.ptieIéJl·Saint-Es,pt:i-t, rrot1'e~ Sanctifie&.. ~

teur, nous, sanctifian t· sur '.l'ordre du~~re-ou de la pN.m~rè

Personne Divine à·cau!e ù~HDéritéâ:.d9 FilsrOtfd:ela~...... . .

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~~.1':;' .. -.. Per80nne Divine? Comment est-il rossiu\<:' qne je voie dans

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ëetlncompréhcnsible amalgame de toutes les attributions l)ivines, l'Amour Infini, la Sagesse Infinie, la Toute Puis­

. sance, la Toute Science et la Toute Présellce de l'Unité Di­"fine ou de Celui qui (:eul a la vie en Soi? Incommensurable abîme d'erreurs dans lequel il m'est impossible de rien entre-· voir de la vie Divine- en nOU8, et comment est impossible la récep~on de cette Di"ille vie par les penchants vicieux de h•

.natur.humaine déchue.

. Vous prétendez me ramener à vos croyances, surtout en me disant que l'Oraison Dominicale, ce sublime abrégé des :';;varagiles, est inutile de nos JOU1"S, que c'était une formule lionne pour le temps où Christ n'avait pas enc()1'C fait i'expia­tion pour les pécltés de son Egli.~e! ! ! '

Et c'est là l'enseignement de l'Evangile tIn Royaume de Dieu que vous êlesappelé à prêcher par Toute la Terre! Est­ee ainsi que VOns initierez à la civilisation chrétienne ces po­pulations idolf\tres au milieu desquelles nous vivons lEst-ce­là la vérité pal· laquelle vous les ramènerez" la yie du Bien? Est·ce ainsi que vous leur apprendrez:

A.sanctifier le nom de l'Etel'nel principe et Fin de Toutes choses, le nom de notre Père qui est dans les cieux?

Est-ce ainsi que ,·ous ramènerez les égarés, les infidèles (" .les méchants dans son Royaume où l'on ne peut vivre quedans la sa~e!se de l'Amour Infini?

_Est-ce ainsi que vous réussirez à obtenir que la volonté du Tout-Puissant soit faite coinmè dans le ciel, aussi sm la Terre, c'est à dire que la volonté bumaine se soumette librement en

f ce monde à obéir ~ l'impulsion Divine qui nous vient du ciel? Est-ce là le })ain dont son Eglise, comme une épouse Fidèle

et une mère affectionnée, doit nourrir ceux qu'une vie nou­'Yelred'eau et d'esprit doit Tendre -enfants de Dieu, d'enfants de .ténèbres qu'ils ét.aient 1 _

-ElIt·ce ainsi que vous inspirerez l'espérance du panlon de leurs offenses, en leur enseignant eux-mêmes à pardonner? Premier seQtiment chrétien qui s'infiltre en l'âme humaine à la vue de sa dégradation spirituelle.

Est;êeainsi que vous apprendrez à résister aux tentations ~blea de la chair, ou de la vie hUIllaine, tentations per­

'miee$ ~t indiSpensables pour acquérir librement une heureuse Etenùté dans le sein de l'activité incess'lnte d'amour et de

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Il ­

sagp.sse de l'Infini -q,ui seul li la vie eu Sui, (,t donne la vie ~ tau t l'uuivers? ­

Est-ce ainsi que vous inspirerez le courage de résister aux mauvaises inclinations de notre nature héréditaire, par la confiance que nous devons avoir en un Dieu de miséricorde Infinie, veillant et pourvo)'ant sans cesse à notre bien-être Eternel? ­

Est-ce ainsi, enfin, à l'heure solennelle du sentiment de sa misère, de sa faiblesse et de son impui,;sance, que vous- ferez eomprendte au coupable l:Cpenlant de ne llas désespérer de son état d"abjeclion? Qu'il y a un Dieu qui a souffert comme JleUes,. dont: la miséricorde est Infinie, la Puissance Infinie, la. Sagesse infiuic, et qui If pourvu aux- moyens de nous sauver dans les plus terribles épreu\'€s de notre dégradation, résul­tat du, mal h€l'édltaire en nous, et du péché actuel par 1108

propres fautes; même à l'heure solennelle que nons quittons­eette vie d-e rc~ace et du tems, pour cette vie indéfinie pour Faqp.elle nous avans été créés? ..~ .•

C'est, l'Oraison Dominicale dans le cœur et sur res lèvres, qU€ nous devons- nous présenter devant le Trône Céleste, et dans l'étrange erreur de votre Foi, vous la repoussez_.même de vos lèvres pendant notre douloureux pélerinag-e ici-has !' Vous cro,ez, vans ministr~ de la Foi séparée de la Charité, que les· paroles que vous-· prononcez sont plus efficaces que· celles qUI nous S{)nt ensdgnées par le Tant Puissant, que vous reléguez au rôle secondai~'e de srmple médiateur- dans le­grand acte du Jugement de Tatre Ele.ruité. N'est-ce pas­substituer le faste de votre intelligénce à la Sflge8'8€ Divine?

Vous nOl:ls traitez de SwedEmborgÏ-ens, et'cette <lénomina~

n'est>, on le sait, qu'un titre de mépris parce que nous corn,. battons vos doctrines. Vous nous refusez même le titre de­ehrétiens et voas nOliS accusez d'être chargés pal" Satan de­détruire le christianisme. L'erreur impuissante contre la vé­rhé en est' toujours réduite à l'injure et à l'insulte pour tout­argument. Les premiers chrétiens étltient traittls de ehiens­par les J'uitS et les idolâtres et les- gentils de l'époque;-notre· Divin Maître et Seigneur Lui·même fut accusé d'agir' sous­l'impulsion de Satan, d'être le pe1!turbateur de l'ordre publie:_ et fot eru{liiié COmme malfaiteur. Il n'est dOlIC pas étoJlnant qu'à cette- nOtllTelle ère de _m~nifestatiQl'l Divint'"-, les clltenliers-. disciples (ie"1a.,nouwelle Jérusalem '~oient liîsulw~- et ~l~

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. ceux~là même qui ont falsifié et adultéré Toutes les

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.' ~ ." jérités de la Parole, à leur profit personnel. , .... ~,

:'~. Ce ,n'est point.par honte que nous répudions le titre de jwedenborgicns, car nous avons, au contraIre,. pour la mé· moire d~ Swedenborg FcsLime, l'affection el le respect le plus jltofond qu'il nous soit possible ù;aecorùer à l'homme. choisi par le Seigueur pour l'accomplissement de la mission la plus imp9rtante qui ait été confiée à l'humanité; mais nous sen· tons ~e- ce serait faire l'injure la plus grande à sa mémoire vénérée que d'accepter une dénomination qui lui attribuerait le mérite personnel d'un événement qui n;est que le résultat de la volonté et de la pui~sance de notre Divin Sauveur. Ce serait réduire son rôle au rôle secondaire de chd de secte, car les Religions ne reçoivent leur dénomination que du nom de le;urs"'éritables auteurs: Cltrétiens, Catholiques Romains, Ré­fo,:més, PajJistes~ Lut1zérz:ens, Jansénùtes, Calvinistes, TVes­ICJIens, Anglicans, Gallicans, etc. La Religi~nchrétiemie prend son titre de Christ qui signifie Di vin-Vrai; les sectes preunen' l~ leur du.nom des différents chefs ùe sectes. Swedenborg n'est ni un chef de secte ni un commentateur. Les chefs de sectts se sont toujours chargés eux-mêmes de propager leurs doc­trines, qui par le Prosélytisme, qui par la persuasion de l'é· loquence, qui par la violence, la contrainte et même les crimes lcs, plus abominables pour assurer le triomphe de leur pré­pondérance; le cri des victimes des 1Jer~écutions religieuses est pàrvenu jusqu'à nous, et c'est une horrible histoire à par­courir. Mais il n'en a pas été ùe même pour Swedenborg; jamais il n'a tenté de réunir auto\l1' de lui une congrégtion religieuse qui le reconnut pour chef; jamais il n'a cherché à çonvaincre personne, car il savait que la conviction de la vé· rité est une œuvre Divine en nous, et non une œuvre hu· maine; il n'a même jamais donné les bases d'un culte externe quelconque. Sa mission était de transmettre la Doctrine de

. 'Vie de la nouvelle Eglise, et la Révélation du sens spirituel des Saintes Ecritures. Il a accompli cette mission avec toute l'hmnilité d'un vrai 5ervitEur du Sèigneur, 3ans jamais re­chercher personnellement la gloire ct les honneurs de ce monde, que certes il eut pu facilement obtenir pendant son ~tRtl4ante can)ère. Sa vie s'est éaoulée pieuse et utilement eUljlloyée au service de Dieu et des hommes jusqu'à la der­nièrc:- minule ùe sou ftgc avancé.

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Swedenborg déclare fonnellcmcnt, et prouve, incofitéstiJ: .. blcment, qu'il n'a rien enseigné de lui même; qu'il n'a ~t~ qu'un illstrument entre les mains (lu Seigneur de qui 'seul n·

. a tout reçu. Il a accompli une mission spéciale, de même qt~

Moüe, Irs Prophètes et les Eungélistcs. Ceux-ci nous ont transmis la Parole; Swedenborg nOU3 a transmis la Doctrine ct les mOJens de comprendre celte Parole. Cette mission est, sans contredit, la plus grande puisqu'ellc résume en elle l'i04

struction Di vine transmise pendant plusieurs milliers de siè4

cles, et qu'elle sert à nous faire comprendre le Divin même contenu dans la Parole, comme l'âme ei't (lems le corps.

Qu'un second avènement ait été préùit, c'est ulle vérité re: COnnue de tous; que cet avènemeut ne dut pas a\~oir lieu Cil

personne mais eu Esprit de vérité, les Sailltes-Ecritures en rendent témoignage par les propres paroles du Seibrneur. Que' ce second avènement n'ait pu avoir lieu que par la Révélation du Divin de la Parole, c'est une vérité lIlC'ontestable, d'après les Ecritures, puisque le Seigneur est (Ians la Parole et est· la Parole même. Que ceUe révélation n'ait pu avoir lieu que par un homme choisi et inspiré par le Seigneur, et que cet homme ait été EUlmanuel Swedenùorg, c'est une vérité qui dcvient palpable pour tous ceux qui véulent lire et étudier les .ouvrages qui COll tiennent la Réyélation du sens spirituel des Saintes-Ecritures, et la doctrine de vie de la nouvelle Eglise. Si cette étuùe, l\1onsieur, vous parait trop a.bstraite ct 11'0t'

difficile, vons pourriez lire les auteurs céièbrcs qui ont cherché à rendre populaires les cél€stes vérités de la Nouvelle Dispen­sation. Je puis "Vous indiquer entr'autres ouvrages, les Œu­vres du Révérend S. Noble, et surtout son ouvrage intifulé .. J.Vobles' appeal to Cltristianity" dans lequcl vou~ trouverez admirablement réuniE.'s toutes les preuves nécessaires ponT la démonstration scripturaire et rationnelle de ce second avène 4

ment, comme aussi du Jugement dernier qui eut lieu dans la monde spirituel en 1757, Jugement qui ne pouvait pas avoir' lieu, comme on le croit, matériellement dans le monde des effets dans lequel nous lwmmes, mais dans le monde des causes. d'où nous recevons toute notre vie'~pirituelle, et où commence notte IJlUD:ortalité. VDUS p.ourriez égalemenUjz:e",!llde $ens spiritlle1 des ~prElln!6J:8" {thapittes .4è-Ja.Gellèse, JUs~ ~~'­catian d'~Umham",:l~ Œuyrèsd-u Ré l~f.l"cp.tl RendeU) ~~ ~ ... -.

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r#!'tl,'lJîan aiKl Posldilucian Histories," enfin s,Ur l'A poca­. :-._~ ly'pk,: et,là'~D~trille en général, les Œuvres deM. Le Bop

tlée 'Gûays, et d'Edo RicheT; de ee demie" principaleme.lt ~"BelifJioJi du Bal' Sens", et " la, Clé du lYIystère." - Vous pourriez également lire les nombreux écrits périodi­

,'flues qui se publient En Angletct'l'e et en Amérique sur le~

..érités de ],a N9uvelle Ditlpensation. Je puis entr'autres md­

$re li. votYe dÏ!'p0Sition, si vous le désire~ les éerits que reçoit Retre Société :- le "J.Vew Jenl.Salem Messenger," et les"Nem

_Jtet'usalem l.lfagazines" d'Amériq.ue, "l'Intellectual Reposi".. fiory" et le MontMy Observer" d'Angletel're ; et en outre une 'luantité de petits traités suol' chaque point particulier da ],)oc­trine.

Il est bident qu'iL ca do\t être pour la réception de la Doctrine, comme' il en a été pour ,la r.éception de la Parole" liUrtout dans les commencements. l.es hommes sont iibres- da­se rappro~he., Olij, de s'~carter ùe lavérïté. Elle doit être ac:. ceptée entièrement par les UilS, partiellement plU! d'autres, cil

repoussée, surtout au début ùe son apparition, pltl.lr la plupart 'lui sont dans l'eflleul'. Swedenborg parle lui m8ple de la Doctrine dans ce sens: "II Y a, dit-i·l, einq classes de aeu~

qui lisent Dies ouvrages. Dans la premi~re c}.asse~ ils les re· jettent entièrerœnt pa.rce qu'ils ont lUle autre persuasion Ot)

'lu'ils n'ont, pas la Foi. Dans- la- seconde classe, i-ls les leç.oi­Tent comme objets scientifiques ou objets de simple cur.iositG. Dans la troisi~ elasse, ils les l'eç.oivent par l'ffitellig.enœ

-, seulemen', et ils se plais€ut en, quelque sorte à les lUe; mais­lorsqu'il s~ag't de fai,le l~applWation des principes à leur ma­J11ère de- vivre, ils restent tels qu:'ils étaient avant de les lire~

Dans .la quatrième classe, ils les reçoivent d'une IDallWre qui> les penuade -et les induit à, amender leur m.et à. feJBt!l-ir le~

llSages. Dans la cinquième classe enûn, ils les reçoivent avec­amour et ils confot"ment leur vie aux. préceptes qu'ils 6ontien­Jlènt."

Ce qui est dit ici de la Iléception des vérités de la Noo-velle­Dispensation par les hommes en général, pElut également s'ap­pliquer au m.ode. de r~eption par l'homme en particulier. En. det, l'homme repo\lSSe, la ~lupalt du t~mps d~ prime à bord,.

~ ~,'V;étitéq~ cpntrarie ses penchants natur-els. En secondliiJu,. sœesprit se plaît à s'lm occurer par le h:avail intellectuel.

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En troi?tème lieu, il voudrait rendre si~nne ~eù~~~érft~;~~ et compl-ise,mais l'effort qu'il lui faut faire St~r lui-m~~e· pour s'approprier la vérité par la vie, suivant la vénté, cet drort lui eoûte trop, et il reste dans son premier état d'erretÎr. l~u quatrième lieu, le dé~n' chez lui l'emporte par la convic­tion sur sa répugnance naturelle, et par degrés il parvient à changer son mode d'existence erronée .pour la vie de la vérité. En dernier lieu enfin, l'effort successif se change (:n lui en un véritable sentiment du vrai d'après lequel Il commence une vie nouvelle pal' le plaisir qu'il éprou\'e de la vérité de sa vie, \'érité qui devient alors l'affection dominante de son existence.

Il est évident, d'après ce court exposé, que les premiers progrès de la nouvelle Dispensation doivent être lents dans son acceptation par les hommes; car c'est nne œuvre de comiction, et la conviction ne s'opère que lentement lorsqu'il s'agit de la vérité et de la vie sui vant la vérité. Nous som­mes à une époque de grande transition; et dans la vie hu­maine les grands changements ne s'opèrent. jamais sans trou­bles ni. sans douleurs, que ce soit ùrs Révolutions sociales, politiques, morales ou religieuses. En ce moment pour ainsi dire, la Terre tremble sous nos pas, les étoiles vacillent sur nos têtes, f:t au milieu de la Lumière ~clatante dont est inondé spirituellement le mental humain, il y a parfois ùes éblouis­semelJts, comme des inten'alles de 'fénp.bres. On se heurte les uns contre lcs autres tout en avançant cependant dans les voies de la Providence, et vers la nouvelle Jérusalem, hut ùe cette Providence, fnais les uns en trébuchant, les autres en regardant fixement la colonne lumineuse qui nous guide dans le désert qui précède la Terre nouvelle.

Dans le trouble où nous sommes, le culte des lèvres ne Pf.ut réunir que ceux qui sont encore au même degré de conviction du cœur. Vous pourrez donc comprendre pourquoi le Caté­chisme de la Convention Générale d'Amérique. que j'ai tra­duit, et le Catéchisme fait et publié par M. Bugnion, ne peuvent pas être considérés sous le même point de vue. M. Bugnion s'est séparé de votre communion, parce qu'il ne pouvait pl~s accepter vos dogmes ùe la Triper~onnalité et de la Prédestinati{)n, maïs je sais qu'il ne parta'ge pf(S;~au. niâ!Jie ­degré que nous; toutes les convictions de la rtouvelle.Jc!TlUla;­lem. Cepen.dant ~ mesure qu'il avance dans ses étud~"8 dé

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,- '. '";~ou,,èneRé\'élation; dlCirlUC jour amène cllPZ lui un ~)~uvcatl ", ~eh~ngernent d'état. Il se pourra-faire qu'uil jour il accepte

'e~tièl:ément la Doctrine, de même ql,l'il reconnait aujollTd'hui que iml autre jusqu'ici n'a donné les moyens de comprendre les 'Saintes Ecritures d'une' manière aussi lucicle ct ration­'ueHe que l'a faitSwedcnliorg Jlar le sells spirituel contenu 'dans ses ouvrages; toujours est-il qu'entre nous il n'existe

j.'-- que les relations qui peuvent exister entre une conviction complète et une conviction partielle ellcore; nos œuvres, par cons~quent, ne sauraient être coufondues et 1I0US ne pouvons êtrE! reilcius responsables l'Ull pour l'antre, quoique cependant vous nous u}'iez réunis tous deux SOllS le poids de vot~e ana­th~me en nous donnant le Hom dc'Swedellborgiens avec une

"intention de mépris insùltant. Quant à moi, en traduisant le Catéchisme de la Convention

, d'Amérique dont le dp~;l'é de convietio,n l'st le même que ce· lui' de la Convention Générale d'Angleterre, de l'Eglise de France, et de celle d'Allemagne, c'est déclarer publiquement que je partage touteR leurs convictions. C'est même un-bon­heur pour moi ù'ajouter que je suis heureux et fier de pOU 9

voii: no~mer frères en notre Seigneur, par les liens sacrés. de la vie de la Charité jointe à la Foi, les hommes éminents ùont sont composées ces sociétés. , S'il ne s'agissait donc pour moi que de défendre le Caté­chisme que vous attaquez, ma tâche serait facile à remplir; carje n'aurais qu'à vous répondre que l'instruction qu'il ren­

, 4 ferme- pour nos enfants est conforme aux dogmes fondamen­taux de la Doctl'ine de vie d'après la Foi et la Charité, dont nous désirons faire la base de notre existence.' Ce n'est point un cours de Théologie, encore moins un oUVlage publié pour convaincre personne ;il n'a pour but que l'instruction pre­mière à donner à l'enfance. " Je dois avouer cependant que la publication d'un Caté­chisme complet de la ~ollvelle Eglise est jusqu'aujourd'hui un sujet de controverse parmi les disciples et le clergé de la nouvelle Jérusalem. On craint généralement ne pas corn­p[endr~ suffisamment Toute la Doctrine pour pouvoir résu­nier dans une instruction élémentaire les célestes 'vérités nou­

" vel1enîe~t révélées j on craint de laisser, par des expresshms impropres, dans la mémoire ùe l'enfaut des germes d'erreurs

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-17 y.y

pt"éjudi'C'iables pour l'époque ùe son appréciation de ~ll "é~~ par sa raison. Cette crainte augmente surtout, lorsque le disciple sincère de la nouvelie Jérusalem, en regardant l'en-:, fance, ce type de l'innocence aveugle de l'humanité, se rap­pelle ces sublimes parûles de la Genèse: 'H L'esprit d3 Dieu" se moulJait sur la surface des eaux j" lorsqu'il se rappelle "cette Lumière qui Jaillit de la Parole Dhine, avant la­création des grands cmps lumiJ~eux,." lorsqu'il sait que ces paroles signifient dans la nouvelle création spirituelle de la. nature humaine déchue, l'Influence Divine du Seigneur réta­blissant les principes spirituels ùe la Charité, de la: Foi et des connaissances nécessaires pour reconstituer la nouvelle. Tene spirituelle, ou l'Eglise qui fait le Royaume de Dieu dans la conscience humaine égarée, Il tremble alors, dans la première instruction qu'il donne à l'enfance, de laisser sur ia. surface impressi(mable de son esprit naissant, d'autres traces' que celles de la Lumière Eternelle. Voilà pourquoi à l'épo­que de transition dans laquelle nous sommes, avant que l'Eglise ait jeté de profondes l"acines dans les connaissanc€s humaines, on n'ose pas résumer dans un Catéchisme tous les enseignements de la Doctrine. Il y en a qui dans la crainte de laisser une impression fâcheuse sur cette surface des eaux" où se meut l'esprit de Dieu, voudmient qu'on ne fit même apprendre par cœur aux eofanls que les Saintes Ecritures; il Yen a gui redoutent même de le faire, à cause des erreurs nombreuses qui existent dans les traductions modernes de la Bible, et qui se bonlent à ne livrer à la mémoire de l'enfance, pour son instruction élémentaire reli~ieuse, que les passages des ouvrages ùe la nouvelle Doctrine, qui contiennent les doc~

trinaux et les préceptes appropnés à sa naissante intelligence. C'est cette vérité chrétienne que pressentait J.-J. Rousseau

lorsqu'il di.sait que l'Education de l'homme commence au j-our de sa naissance.

Je conçois ces craintes et ces appréhensions, mais nous ùe­vrions nous rappeler aussi que l'œu:.re nouvelle du Seigneur en nous étant le dernier moyen de la réhabilitation humaine, ,1~ Divine Providence veille avec un Boin particulier sur tous les actes émtulant du culte de sa nouvelle et dernière Egllse. Ce premier noyau de vraill chrétiens E}St ta. ietnen<:~ù 1& Doyau que IJ\ Plovidence cOllfl~ à}" Terre }>Our la recotn'ric de , - - " ­

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.....(,-..:5,·:~~;t ':;{ia,';~krt4"ç: eJ' ~lesa;brê$ j)l'(')duc!ifs nécessai,.esp{)~l' rét~hlir sa " '; ::"::. :.'; :~·./eitilité ]uiriiitive, lorsque l'égoïsme~t l'ambition de l'homme ~ .. ,; '~nohr fait un aride désêi'(' .', '-,

.-.'·Ge p~t-it CatJchis!l1e d'Aruériqu'e est pour moi un des premiers' fjon~d-rûits (dopt j'aie eu connaissance) etqui soit produit par Ï~cultesil1cère résult~nt de la ·convlction de la vraie Doctrine ..\: ..

.'Chrétienne; c'est" la; première sem~ncc tombant de l'arbre de Iii. ,vérité daJis l~::âé~er{ de l'incrédulité actuelle de la société chrétie!me; . Il ést basé sur le êhapitre XI de l'Apocal)"ps~,

yel'scts.3 et4etne contient que les deux essentiels qui re. eonstit{~~tJ'Eglise dans le cœur !le l'homme, savoir : La

. ,..eoatmal:ûariée que le Seignem' est le seul Dicu du Ciel et de l~. "'j'm-i"8 et que son Humain est Divin,. ct qu'il faut Vi1J1'e $don';-[esp;'ieeptes du Décalogue. "Ce sont les deux Témoins, les lIeux ol/ves ct les dp.ux c7tandelie1's qui, devant le Dieu de ]-a Terre, se tiennent," Il est évident comme nous l'enseigne la Doctrine, H 'lue ceux qui ont de l'a~ersion pow' ces deu-x " o8sentieù; de la Nouvelle Eglise ne peuve1~t 1'cce'voir aucun ~rai 'Venant du Ciel." (Apoe. Révé!. No. 496.)

C'est donc avec raison et sagesse que l'Eglise d'Amérique a borné SR première instruction élémentaire pour l'enfant, ou

:'l~ catéchumène entrant dans l'Eglise, à la connaissance de ces 'cleux essentiels qui sont les fondements de l'Eglise. Il eût été absurde de remplir cette première instruction élémentail'{j de preuves Bibliques, ou de scientifiques que la raison non encore formée de l'enfant ne peut apprécier. De 1<\, la néces­sité de ne lui "Fader soit de la nature du mal Héréditaire, et du péché actllel, soit de la différence qui existe entre ces deux filiblesscs humaines que dans le degré approprié à son intelli­gence, et c'est ce qu'a fait ce Catéchisme. Il eût été plus ab· lOurde encore de l'entretenir du Baptême, de la Sainte Cène, de la Régénération, et de toutes les autres choses de Religion, que l'homme mûr ne peut lui-même comprendre, qu'en fai­llant usage de toutes ses facultés rationnelles.

Il est cependant évident qu'un Catéchisme est nécessaire pour l'enfant d'après ces paroles mêmes du SeigneUl: : H Lais­-'ei ''3mir à 'moi ces petits enfanta, ne les en empêciMz, car le . BoyautM de DitUest à ceux qui leur ressemblent." C'est-à. dire 'que la Parole ou le Seigneur est accessible aux plus sim­ples comme aux plus savants; chacun y trouve la nourriture

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qui. lui couyie13;t; il doit en être évidemme~t dé mê;neif~i; . la Doctrine donnée par Lui. .. ' - .7-".> .

Paroles qui contienllentévidemment aussi la preu·,:ë·tle la;' différence qui existe entre le mal Héréditaire et le péché ac.· t·uel, mais ce n'est pas ce qui nous occupe en ce moment. .

Quant à m,oi, au poiut où j'en suis de la connail'sauce -d~~

la Doctrine, je trouve que ce. petit Ca:t~èhlsme est un chcf-:­ù'œuvre de vérité, de simplicité etde lucidité. Il renfermè' tout ce qni est nécessaire à l'enfant pour qu'il puisse se for­mer une idéc de ses devoirs naturels et spirituels envers Dieu et le prochain. Il suffit, pour élever ses regards au-desslolS de la vie de ce monde, pOUl' le remplir touj'ours de la Pensée d~

Dicu, de lui faire entrevoir cette Etemité qui l'attend pOU.t prix d'une bonne conduite en ce bas monde. C'est le lait, la seule nourriture que la plus tenùre mère puisse lui donner..

Ce n'est que par l'application que l'on peut rcconnaître l<t vérité (l'un principe; et je puis vous assurer par l'inslructi·ou que j'ai été à même de donner à mes enfauls, d'après ce Ca­téchisme, que j'ai reconnu qu'il contient en germe tous les principes de la naie Religion Chrétienne. Les petits reçoi­vcnt, dans la mémoire seulement, les préceptes qui leur sont nécessaires; ceux qui peuvent réfléchir reçoivent de l'in:>- " tructcur les élucidations convenables pour leur f aire com­prendre ce que le Catéchisme ne peut pas contenir. On peut indiquer à chacun l'étude de l'ouvrage qui traite du point de doctrine qu'il ne compréud pas. C'est aillSi que pour vou~·

même, la criti(lue que vous faites de ce Catéchisme prouve seulement que vous n'avez aucune conception de l'Unité D.i­vine de la Trinité chrétienne, et il faut avouer que ma tâehe eût été bien plus facile, si, dans la réponse que vous m'obligez à vous faire, VOUf; m'eussiez laissé la faculté de vous indiqu(lr seulement les ouvrages qui auraient pu dissiper votre erreur. si vous aviez voulu en prendre connaissance.

Mais il faut avouer également que ce n'est pas le Caté­chisme que vous attaquez principalement dans votre brochure; le Catéchisme n'est qu'uu prétexte; votre véritable attaque est contre L'Unité Divine Elle-J!lême, contre le Seigneur, contre Sa Tout-e PuissaIlce, Sa.. ~oute Presen,ceJ cpnh:~.,S

Parole et Son Esprit Saint. _ . ~' Maintenant, dites-vous,1fzeJa rui'Je.dé la',f«p((UU:ef'l ;."~.

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vita'ble et que sa fin l/approclte deJour en/(Jl;", Satana changé" . dB tactique et aUaqllole Ohristianisme dans ses doctrines, et l'hDmme qu'il a employé poù;' cette œuvre satanique: c'est Emmanuel Swedenool'g !"

Sntan n'a pas, ne peut pas avoir changé de tactique, mon cher Monsieur; si vous connaissiez le Seul Dieu du Ciel et de la Terre, vou& verrie~ 'élue depuis.Adam jus.qu'à nos jours, la tactique de Satan est" toujours la mêrùe. 'Sa seule tactique .est de toujours nous éloigner de Dieu et <le nous inspirer le désir de nous substituer à Dieu; il se glisse toujours en nous

"par. le même chemin: le désir de la nomination et le faste de ia propre intelligence; nous le retrouvons à chaque instant en nous dans l'amour de soi et du monde lorsq~le la sagesse de Dieu ne nous remplit pas. C'est là le 'Véritable Satr.n dont la tactiquef:st de détruire en llOUS l'amour de Dieu et

-du prochain, seule vie de Dieu réelle en nous; c'est là le Sa­"tan principe et cause de la chelle de-la première Humanit& représentée par Adam et Eve, c'e~t"à-ùire depuis le degré le plus ,élevé de la réception de la vie Divine en nous par l'inté­grité de toutes nos facultés primitives (degré céleste) jusqu'au degré le plus bas (degré sensuel) représenté par la nation J~ive~ qui ne pouvait même plus reconnaître l'Unité Divine.

'Le Diable et Satan c'est nous-mêmes en nous. Son œuvre de destruction est notre œuvre personnelle. Nous en avons la preuve matérielle lorsque nous considérons les effets de la vie humaine dans tous les actes où la coopération humaine ~st nécessaire pour l'action Divine. Toutes les fois que le sentiment personnel humain, l'Egoïsm<.>, domine dans cette coopération, le résultat en est désastreux. Dans sa propre vie personnelle, ses passions désordonnées, froit ù'une volonté ,quin'.a d~atl.tre mobile quelui·même, l'ont bientôt conduit. à là corruption et à la dissolution de toutes ses facultés. Dans_ sa vie sociale, le désir de la pomination qui n'a pour but qne l'intérêt personnel est la ca~~e de toutes les perturbations po­litiques et sociales, et de la JUine des générations. Dans sa vie maté~ielle, l'air même que l'homme respire €st vicié par l'a­lms qu'il fait des jouissances amassées avec excès autou~ de

,c}ùh'.Jaterre épuisée, ne pouvant plus répondre à son insatia­·oie,aiu'Qition, refuse de produire. L'expérience atteste qu'une '"contrée 'ri'aété abandonnée par l'homme qu'après qu'ane ci·

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'tilisation corruptrice avait enlevé à l'eau, à l'air, à l'atmos­phère et à la Terre les qualités primitives qu'tllles possédaient' pour satisfaire à tous ses besoitls s'il avait vécu selon la volonté de Dieu.

On croit cOlllmunément que Satan est une puissanc~ oc­culte en opposition de toute Etemité à la Puissance de Dieu, parce que l'on ne-sait pas qu'il n'y a qu'un SEUL É.TERNEL,

I,E SEIGNEUR 1... On croit que la dégradation complète de l'Humanité est la faute seule du premier homme, parce qu'on ne sait pas ce que c'est que le mal héréditairE: et ce que c'est que le péché actuel, et parce qu'on les confond dans IR pensée d'une faute qui nous est étrangère. On croit que la Salvation est le seul résultat de la grâce ct de la Prédestination sans aucune nécessité de la coopération humaine, parce qu'on ne sait pas ce que c'èst que la double vie humaine naturelle et spirituelle et parce qu'on ne comprend pas la nécessité de l'Incarnation Divine, ni par conséquent ce que c'est que la chUte de l'homme, ni Ill. Rédemption, ni la Régénération, ni la Salvation.

Si vous connaissiez, mon ch 'r Monsieur, la Révélation des ~egrés de l'existence de l'univers, bien des choses dans les Saintes-Ecritures vous paraîtraient moins obscures. Tout s'enchaîne comme le principe et la fin, la cause et l'effet; l'Infini, l'Indéfini et le Fiui. Dieu seul et unique, dont la vie Divine est dans l'intime de toutes choses, principe et fin de tout ce qui existe; le ciel angélique but et cause de la création, et le monde matériel dans lequel nous commençons à subsister, effet dans lequel subsistent le pFincipe et la cause par l'action de la vie Divine en nous et par la libre coopéra­de la vie Humaine.

La création est le récipient de la vie Divine, et l'âme Divine ou la vie Divine pTiJcédant de l'Éternel rcmpllt, influe, existe dansl'eifort incessautreproductif de tout l'unil ers créé.

Dans ce Tout universel, chacun reçoit de la vie Divine le degré approprié à l'usage général. Dans la vie spirituelle immortelle, le ciel angélique, le monde spirituel et le monde naturel; dans la vie matérielle, le règne animal, le règne vé­

~ gétable et l(règne minéral, etc., etc. L'homm(est le 1'écipi~nt de cette vii Divine d"imSle &gré

le plus élevé de·lacréution;"pm-c.e qu'iLa,·dall"S 9011; lmë im­

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'<'ufortelle lesfacuÙ~s de réceptionqni 'pcuv~nt faire Je lUI l'i· . DIage' et la ressemblance de son Créateur. Ces: facult~s 50llt la volonté et l'entendement dont l'éffet Est lu libre coopération de l'homme dans sa vie spirituelle et d11l1s sa \'ie naturelle; car il peut comprendre Dieu et ce qui est de Dieu et par conséquent aimer Dieu librement, penser d'après Diéu et vivre suivant Dieu. Son être mênre Clôt sa volonté, son libre arbitre ; son exister, sa libre action par la rationnàlité ~é8ultan't de sa libre ,"olonté et de la faculté de son entendement. Il choisit ce qu'il veut, Il fait ce qu'il veut et pense. Il reçoit dans sa volonté sou premier pl"incipe de vie, c'est ce qui est appelé le degré célèste; dans ~on entenJement le second degré appelé degré spirituel, et dans la faculté de faire matériellement ce qu'a décidé sa volonté d'après Sa raisou, sou troisième prin­cipe de vie, appelé degré naturel '

Dans l'inté/:,rritéde toutes ses facultés primitives, l'homme voulait ct aimait ce que- Dieu \'eut et aime', par suite il peusait d'après la sagesse de Dieu, et la pureté ùe la vie de ses sens était le résultat de la pureté de sa volonté et de son entende­

'ment. On: comprend dès ce moment qne la désobéissance à la volonté de Dieu ait été le premier degré de la ch ûte de l1lUmanilé, mais non sa dégradation complète instantanée par la désobéissan{:e du premier hOI,nme.

ELl cessant de vouloir le bien vivre qui est la base fonda­mentale de la Loi Divine, l'homme a commencé à penser le· faux, conséquence inévitable du mal vouloir et du mal vivre; c'est-à·dire qu'il s'était attribué à lui-même le bien de sa' vie et le vrai de sa pensée, choses qui ne peuvent venir que du Divin Seul, car Dieu est le Bien même eL le Vrai même. Or, de même qu'il y a une action de la volonté sur la pensée, il y a.nne_réaction .tleJa pensée sur la volonté. La volonté du mal engendre le faux, de même que la pensée du Faux réagit sur la volonté du mal. On conçoit, dès ce moment, commellt la vie du mal qui est le résultat de la volonté du mal et de la pensée du :Faux ait causé progressivElment la perte Totale de la faculté de réception dans la volonté, de la vie du Bien et du Vrai; c'est.à-dire que l'homme ne pouvait plus rien vou­

... ;cloir de Bien ni de l'amour de Dieu, parce qu'il ne pouvait , >L}\h'ls~ lienser de Vr-ai ou ùe la Sagesse de Dieu.

Mals l'homme, quoique .ne pouvant plus vouloir le Bieu,

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pouvait encore être ramené à la vic du Bien par la conscience du Vrai, en recevant du Divin dans l'entendement ce~ond degré de la vie Divine en lui, seconù degré appelé degré spi­rituel.

Mail il déchut également de cette faculté de réception, jus­qu'au point de ne plus rien comprendre de la vie du Bien, d'après le Vrai ùans l'entendement,jmqu'au point de ne plus croire qu'à la vie de ses sens. C'est le dernier degré de dé­gradation ùe sa nature primitive, degré sensuel, degré dans le­quel l'homme n'obéissant plus qu'à ses sens ne peut plus rien sent.ir, ni rien comprendre du principe unique de vie en lui, c'est-à-dire qn'il ne peut plus reconnaître l'Unité Divine, principe et source ùe toute vie et de qui tout procède. II se fait alors, pour satisfaire à l'aspiration de son âme vers l'in­connu en lui, des dieux étrangers suivant ses appétits gros­siers et suivant les principes mauvais qui favorisent ses pen­chants héréditaires naturels vers la vie du mal, ou la vie de l'amour ùe soi.

Le principe et la cause de la dégradation complète de l'Hu­manité est ùonc la pprte de toutes ses facultés primi.tives de réception de la vie Divine du Bien et du Vrai, par l'amour de soi; et non, comme on le eroit, ce principe occulte étranger à ses penchants naturels, et qu'on appelle Diable et Satan de toute Eternité en opposition avec l'Eternel. Le Diable et Satan, c'est nous-mêmes en nous; c'est le résultat de notre vie du Mal et du Faux; c'est l'Enfer dans l'homme, de même que le Ciel en lui est la vie du Bien et du Vrai, ou la vie Divine en lui.

D'après ce court exposé, il est éviùent que l'Humanité pé­rissait à l'époque de cette perte totale de toutes les facultés de sa nature primitive, et avec elle l'Univers n'avait plus de raison ...d'être, si Dieu n'avait prévu cette chûte et n'av'lit pourvu à un mode de réception de sa Divine vie dans la. \'ie spirituelle humaine, appropriée à son état de dégradation. Ce mode de réception est le Divin Procédant du Divin Humain; ~est.à-dil·e le Divin descendant dans les derniers degrés de cette Humanité déchue, et glorifiée pour être le médium de conj~nction aveo cette œême nature humaine déchue de toutes ses facultés primiti~eB. - Ce Divin Humain, est rHllmani\~

prise dans le seintle la Vie"rgc' Marie, par cQnreptron Di:Vjti,e~

et rendue Divine par la Œorilië.atiôn,dl' Jésus, '

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.·i··.:,~·~ ~C'ëât le gran(l acte de l'Incarnation, la Dispet19ation Chré- . r

'tie-m'le qui est pour ainsi dire une· nouvelle création spirituelle ·humaine. C'est le principe même de la Régénération' hu­maine, notn: dernier moyen de salut.

Dès ce moment, on peut entrevoir que la Réllemption est le résultat de l'Incarnation. par la suhjugatioll des Enfers ou du Mal héréditaire, et que la Saivation est le résultat de l'Esprit.Saint opérant en nous.

Mais ce nouveau mode do réception ne pouvait manquer de rencontrer dans la coopération de l'homme nécessaire pour son salut, les mêmes principes d'opposition à l'action Divine, principes qui avaient causé sa chûte primitive, principes cons­tiùitifs de la personnalité humaine, c'est·à-dire le sentiment personnel, l'amour de soi et du monde. Pour combattre ces principes et nous ramener à la vie de sa sagesse, le Seigneur nous a donné Sa Parole dans laquelle 1. est et réside comme dans toute chose émanant du Diviu.·

La ParQle doit donc renfermer, comme toute œuvre Divine; les trois degrés de réception qui forment le principe d'exis­tence de l'Universel Tout. I.e degré céleste, le degré spirituel et le degré naturel, c'est à.dire, dans le senEl littéral de la

.,Parole, le sens interne qui est dans ce sens littéral comme râ.me est dans le corps, ou comme la vie Divine est daIl8l'in­time de toutes choses. C'est ce que la Révélation du sens spirituel nous fait voir clairement.

La Révélation (qui est la seule autorité d'où dérive et puisse dériver toute sagesse humaine) noUs enseigne égale­ment qu'il a été pourvu par la Divine Providence, à ce que, dans cette dernière Dispensation Divine, l'opposition diaboli­que et satanique humaine ne pll.t s'exercer contre l'action Divi~e de la Parole que pour uu temps et jusqu'au degré na', turei seulement. Il est écrit: "qu'il set'ait permis de parler contre le Fils de l'Homme, mais non de blasphémer contr81e Saint-Esprit" Et cela, jusqu'au moment où l'homme attein­drait cet état spirituel ou son rationnel spirituel (c'est-à·dire la raison humaine éclairée par la vie chrétienne selon la mo­

.. raIe évangélique) pourrait être pour toujours le récipient de làaage8"s6 Dil.-ine ,pàr le sens llpirituei de la Parole; ~ë Uloment 'est le second av~nement en ,&prit de Véritt1 ou la RtSvélation .du,~n8 spirituel des8aintes Ecritures.

.... Cette heure a. été prédite dans l'Apocalypse qui IlOUS eD­

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/;( ignc qlle les (lernlers obstacles qui s'opposaient dans ~ monde ùes causes à la réception ùe ces. célestes vérités, ont été écartés par la destruction de l'ililfiuence des Babyloniens ct des Dracollicien:, qni iuf~staient le monde des Esprits.

" Ceu::: ci contre l'.A,qneau combattront, mais l'Agneau les wincra parcr: qua Sei,qncuf des Seigneurs Il est, et Roi des Rois (Apoc, XVII. 14.)

" Et fut p,-i:se la Béh .?t allCC elle le faux Pt'opl1ète qui a1xtit fait des signes devant elle, par lesquels il· avait séduz:t C8U;'C qui receL'aient lc caractère de la Bête et qui adoraient SOIl ima!le,. v/t;ants 1:ls furent Jetés tous deu,?; dans l'Etang dé jeu et de sovfl'c i et le t'este fut tué par l'éjJée de celtd qui était monté sur le cAecal, laquelle sortait de sa bouclle,. et tons les oiseaux f1lrent rassasiés de leurs cllairs." (Apoc. XIX. 20. 21.)

La nouvelle Révélation nous fait clairement voir qu'il s'agît dans ces paMages de "eeu,?: qltÏ dans le monde spirituel et dans la Rel~qiosité C'at1wlique Romaine pourront être con­vaindus pat la Pm'ol.e" (Apoc. Révélée, 717, 744); et "des R1furmis qui seront condamnés s"ils se confirment dans la Foi séparée de la C'harÙé, (Apoc. Révélée, 820. 839.)

Puisse aussi Seigneur, bientôt venir cette heure où ces cé­lestes vérités seront également reconnues par toute la Terre comme ùans le ciel. Puisse bientôt une nouvelle acclamation s'élever dll cœur de tous les peuples ici-bas, disant comme dans le ciel:

" .Amen, allelU1~a, le salut et la ,gloire et l;Jtanneur et la Puissance au Set'gneur notre Dien, tant les pdits que les gmnlis, parct! qu'Û rè,qne le Seigneur notre Dieu Tout-Puis­sant," (Apoc, Révélée XIX, 1 à 10, Nos. 803,819.)

I~es Suintes-Ecritures, mon cher Monsieurj abondent en témoign:1ges ùe ces assertions; la Nouvelle Révélation nous fait clairement comprendre 8cripturairement que les divers états ùe la dégradation successive de l'humanité ont été re­présentés et ~ignlfiés, dans l'Ancien Testament, par la D~o­béissance d'Adam et d'E\'e, le Déluge, la Tour de Babel et l'Adoration du Veau d'Or dans le Désert; et dans le Nouveau

,� Testament par Baoylome, Soùome ct l'Egypte dans IApoca­lypse. Je ne ruis me permettre, dans cette réponse que ces simples indications, , - - ..~ ­. J'âi ~ans dOute échOù~-dans·cètimparrait lS'\?régé des c~lo~.

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1:~~ 'vé~hésèbl'étiennes, mais Je Livre de Dieu est OI.lVèl't à t~I.lS ses el.fants; lise~ et ét.udiez et connaissez quelle est la Miséricorde Infinie et la Toute Puissance de l'Eternel Sei­gneur. Sachez seulement que si nous ne soumettons notre \'oJonté et notre entendement à sa Divine instruction en vi­vant suivant sa Loi, le Ciel sera toujOU!S fermé pour nous. Le sahit ne pent être 'que sous cette condition.

Il me reste à vous prouver l'erreur -dans laquelle vous êtes, sur la: base fondamentale du Christianisme.

L'Unité Divine est une "érité incontestable, il est connu QilDS tout l'univers que Dieu, est UN. Que l'Unité Divine sOItJa base de toute religion~c'est encore une vérité incon­t~stable; .les Ecritures nous en fournissent la preuve d'un bout à l'autre de l'Ancien et du Nouveau Testament; sur­tout dans l'Ancien Testament dont l'enseignement consiste principalernent à Tétablir dans la pensée humaine pervertie la Foi en un seul Dieu Créateur. Lorsque les Juifs qui ont représenté l'état duderniel' degré de la ùé~radation de la 'na­turellUmaine primitive (le degré sensuel), par l'impossibilité dans laquelle ils étaient de n'adorer qu'un seul Dieu, nEîpou­'Vant plus. comprendre que la vie de leurs sens, il a fallu de touiè nécessité que Dieu devint visible pour l'établir la possi­hilhé de. -réception du Divin en nous, par la croyance en l'Unité pivine; c'est ce qui a été fait dans la Personne du Sauveur, Dieu visible incontestablement d'après sa vie mira­culeuse et J~s miracles que Seul Il pouvait opérer. Que ce Dieu soit notre Seigneur Jésus-Christ, Jehoyah Dieu) le Dieu invisible rendu visible et accéssible dans la personne du Sauveur, en qui habite corporellement toute la plénitude de la Divinité, comme le dit Paul, c'est une vérité qui a été reconl1ùe par la première Eglise Apostolique et dont les Ecri­·tures fournissent de nombreux témoign<lges. Que le Dieu de l'Ancien 'restament, Jehovah Dieu, soit le même Dieu que le Dieu du Nouveau Testament, Jésus Christ, c'est également une vérité incontEstée même de nos jours. Mais que la pen­sée de l'Unité Divine, ou du Divin dans le Seul Jésus-Christ, ait commencé à être perdue dans le Christianisme, depuis le .Ooticile de Nicée et par le Symbole d'Athanase (par la Foi en

.. trois Personnes Divines de Toute Eternité, Père, Fils et :Saint-Esprit ne faisant pourtant qu'un Seul Dieu), c'est là une vérité qui ne nous est démontrée que par la Révélation

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du sens spiritucl des Saintes-Ecritures pour rétablit'la Foi cP";' l'Unité Divine. '

Je n'entreprendrai pas ici de vous fournir les preuves scripturaires de la vérité de la Trinité Chrétienne en la seule ct unique personne de notre Dieu et Sauveur Jésus Christ. Ces preuves existent, concluantes, irrésistibles, dans les ou­vrages de la Nouvelle Révélation; je ne puis que vous réfé­rer à cette source de toute conviction de la vérité. J'ajouterai seulement que je pourrais- vous citer quelques ouvrages Pro­testants qui prouvent vietorieusement ct scripturairement que Jchovah Dieu est le même que Jésus-Christ; mais qu'ils échouent dans leur démonstration de la Foi Athanasiellné lorsqu'ils arrivp.nt à la personne Divine du Saint-Esprit; car ils ne peuvent fai·ie prrcéder une personne Divine d'une o~

de deux autres personnes Divines, monstruosité inaccessible à la raison humaine, car le s(:ntiment même de la vie hû· maine est l'Unité Divine.

Chassez de v(}tre esprit un moment la pensée de trois per­sonnes Divines de Toute Eternité, et voyez combien il vQue est facile de comprendre cette nonvelle vic Chrétienne par la 'Divipe influence de l'Esprit Saint procédant ùe la Glorieuse Divine Humanité de Jésus Glorifié.

II est évident pour que nous puissiDns comprendre que Jésus-Christ est Dieu, qu'il a fallu q,ue sa forme visible fut humaine et son âme Div~ne; rien autre de Divin ne pouvait être en Lui. La Doctrine nous enseigne que par PÈRE dans la Parole est entenùu le Divin invisible et inacce~sible ; pat FILS unique ellgendré, l'Humanité prise dans le tems, et par l'EsrRlT-SAIXT l'opération procédant du DIVIN HUl\LHN;

que le Fils est né dans lB temps ayant la forme humaine prise dans le sein de la Vierge Marie et que son âme était Divine par l'lonception. Ceci nous est confirmé par le Seigneur par­Iant à Philippe: JQui Mc connait connait te Père, qui voit le Fils voit le Père, et dès ce moment vous avez vu le Père! ! !

Voici sur ce sujet quelques passages de la Doctrine: "Reconnaître un Dieu est la première chose de la Reli­

gion. Il n'y a pas appropriation du Bien chez ceux qui ne reconnaissent pas le Seig~et11·, parce que chez les Chrétiens reconnaître le Seigneur est la pren1ière chq.se de T'Eglise; "lat; sans- la reconnaissance il l1'y _à pas (le cQID~tlni.cl\tion, !1ï:p~~

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~ Il Ya avec Dieu une conjonetioll par laquelle l'homme a le salut et la vie Eternelle. L'homme est créé pour qu'il puisse être conjoint à Dieu, car il est indigène du Ciel e·t aussi indigène du mOQ.de, et en tant qu'il e6t indigène dll Ciel il est spirituel, et en tant ql.\'inùigène du D.1onde il est naturel; or l'homme spirituel peut penser à Dieu et percevoir les4:hoses qui saut de Dieu, et en (lutre il pent aimer Dieu. et être affecté des choses qui sont ù'e Hieu, u'oi). il s\.\it qu'il pel\t être conjoint à Dieu. , •.•• -' ~ '," 'li' ~ , ..

" La conjonction n'est pas possihle avec Dieu le Père, mais elle est possible avec le Seigneur et par le Se4;neur avec Dieu. l~~êr~ ..

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. "La raison de .cela, c'est que le, Seigneur notre SaU'ieur est lui'n~ême Jéhovah le Père sous l.\ue forme humaille~ car J~hovah est desçendu èt a été fait Homme afin qu'il put ap­procher de l'hom~ne et <lue rholl~me pu.t approcher de Lui, et «J.l1'ainsi il yéut conjonction et par la conjonction Salut ct Vie Eternelle pour l'homme; car lorsque Dieu eut été fait homme et que par conséquent l'homme eut été fait Dieu, 11 a pu, étant ainsi àccommodé, approcher de l'homme et lui être

. conjoint comme D!Eu-Ho)!ME, et HO)111E-DLEu." (Vraie ltetig. Chrét., 369. 370.) :Uue vous répondre. Monsieur, lorsque vous ne craignez pas âe dec1arer publiquement que "puisque l'ûme est l'essentiel tie l'liomme, c'est pour oette raison 'lue Ch,·ist t'Wait ttne am-e ]Iumaîn.e,. et que les trois personnes Divines, Pè"e, Fils, et

. Sai1i~Esp1'it ont des qualités personnelles qui sont inc~mmu­nicables de l'un à l'autre! ...." N'est-ce pas, d'un côté', dé­Clarer que vos trois personnes -Di.Y.ines sont trois Dieux ima­ginairts bien distincts l'un de r'autre, et <.le l'autre côté, ce­pendant, refuser au Seigneur tout Divin quelconque? Car, quel Divin pouvait être en Lui si tout ce qui constitue l'homme pendant son séjour sur la Terre, la forme et l'essence étaient ~outes ùeux humaines en Lui? N'est-ce pas dire ouvertement q;ue le Sejgneur n'était qu'un homme comme nous, simple

-:,~~cipient <le la vie Divine procédant ùu Divin qui était dans . "l~ P~re" seu~· dQllt les propri:6tés JlersonneUes jwurlant lie lll~

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étaient poillt communicables'!... Avec votre Doctrine" dVIlC, le Dieu Sauveur disparaît entièrement à nos regnrds l

Tel devait être, évidemment, comme il a été prédit daus l'Apocalypse, le résultat de la doetrine des Babyloniens ct des Draconiéiens : - La. ruine ùu principe fondamf-ntal ùe toute Religion; la destruction de la :Foi en l'Unité Divine, et par conséquent nulle reconnaissance ÙU Divin qui fait la vie même du Ciel et de l'Eglise. La ruine enfin imminente de la Dispensatioll Chrétienne, sans une nouvelle intervention Divine! N'cst-ce pas là l'abomination ùe la Désolation pré­dite dans Daniel, ct dont nous parle Mathieu, chap. XXIY !

Quelles plus tristes et plus déplorables 'preuves pouYlms­nous avoir de cet aveuglemeut des Chrétiens sur l'Unité Di­vine. que votre p~'opre brochure, MOllsie'ur, et l'autre petite brochure qui m'a été dernièrement mise sous les yeux, inti· tulée : "Dévotion à la Sainte F'amille, par l'abbé CharboN­nal 'j " Est il croyable que sous les bannières des deux peu­p~es les plus avancés de la civilisation chrétienne, un rniuistre Prote8tant et un prêtre Catholique :lient puhliquement en­seigné : l'un, Cjue l'âme de Jésus- Chris.t n'était tjl,e l'essenti~l

même de l'homme, une âme humaine! et l'autre, qu'on doit adresser un culte ci la Trinité composée dt, Fils de Dieu fuit hom.me, de la Vierge im~~aculée, sa mère,. et de s011.père nom'· ricier, le chaste époux de ,ftfade! Trinité s.acrée que le Ciel a donnée à la Terre, comme una 'l;t'vante image de l'invisi.ble éternelle et set,le ado.rab.le Trinité, APRÈS DIEU!... Faut-il ajouter que cette étrange définition de la Trinité chrétienne a été approuvée par Monseigneur "de La Tour d'Auvergne Lauraguais, évêque d'Arras," et ce culte autoris.s pour le salut ùe nos pauvres frères catholiques? N'est-ce pas l'abominlltiolil de la Désola.tion ?

Est·il pos8ible, après cela, de. nier la mission providentielle de Celui qui vient au nom du Seigneur en Esprit de Vérité nous faire voir dans la tl'rande Prostùaée,mèr"e de toutes les abominations. et de toutes les impuretés de le, Terre, la. Reli­giosité Catholique Romaine dont le premier enfa.nt mons­~rueux a été la Foi Athanasienne, et dont le dernier crime, qui a appelé- le Jugement de Dieu sur sa tête, a été le dé&r de la domination u,niverse1le, par la. _puissance !'lpiritueUe qu'elle veut annouerâ ses· Pl:lu.tifes, d:{)ln~f-ir et-~e fer~ le

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..:. ".

"- 30.. ·~.~.:.~:\.~. Çiél à-l,ç.ur gré,,~n S.ubslituant la puissauce humaine à la Toute

r: - " '..~.. ~, . 'Tiii~'silnee du Seigneur?" - . - ~~it possible de ne pas reconnaître dans les Protestants

ilt dan. les Réformés les enfants adultérins de cette épouse inii.d61EftIl!i s'est souillée·.avec des Dieux étrangers?

" Protestants, le lait que v.ous avez suçé de la mère dénat urée qui s'est séplp'ée de. son Céleste' Epoux. a été changé en poison .dans votre sein; le venin qui l'a corrompue elle-même jus­~i(ai principe même de ~on existence a aussi corr0111pu votre 8àn.g; et vous mourrez si vous' ne voulez pas accepter le re~

rn.~de que l'Infinie Miséricorde est venue aliporter pour t.outes vos plaies, pour toutes vos misères!

Ecoutez la, voix qui vous c:-iE: àu haut des Cieux! ~. _'C{ 8M'tez du miliell d'Elle, mes p<mples, afin que vous m~

- participiez pas. à, ses péchés, et que vous ne receviez pas de Bes plaÙ8. Parce qu'ont aUeillt ses péclth Jusqu'ai, Ciel et gue s'e.st scuvenu Dieu' de ses inJustices!" (Apoc. Rév. XVIiI. 4, 5. Nos. ·760, 761.) .

Comment sortir de son sein si yons persistez à croire aa principe 'même qui a détruit toute vie spirituelle en Elle : la TrIilité. de trois personnes Divines de Toute Eternit-é ?

'. ~ai8 vous, Monsieur,' vous batte~ des mains au spectacle saisissant dés grands événements qui se préparent en Italie t -" Maintemml, dites-vous, que la ruine de la Pap'Juté e$t inéoitahle et'que safin s'approche dojour enjou'1'••.• " plus d'abstacle:s à votre ambition croyez-yous? Vous pensez. que la ,-aine. de la rivale de votre Religion d'antagonisme vous laisse le champ libre pour planter l'étendard de votre domination sur toutes les consciences par le triomphe de la Foi Protes­-, iante; vous ne voule~ pas voir que le même arrM qui a con­d:anm~ la mère a aussi condamné -les nls. Vous ne voulez pas Toir qu'un lien si étroit réunit vos deux doctrines par la Foi Athanasienne, que si la vie Divine abandonne la. Babylonie, Elle doit également cesser d'animer Sodome et l'Egypte. Vous ne voulez pas comprendre qu'il n'y a plus de vie spiri­tuelle possible lorsque l'on ne peut pluE' recevoir l'Unité Di­me dans la volonté et l'entendement; qu'il est aussi fatal de '~lOit usurper les choses Divines par la ·Foi seule et par Piédettination, sans aucun effort de votre part pour accomplir )a Loi de Dieu, que de confier le soin de sa conscience et de

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son Eternité à un autre que soi-même; que les ùeux 1l1'Încrpes enfin du Catholicisme Romain et du' Protestantism~' n'ont plus de raison d'être, et ne peuvent plus l'éponùre aux be­soins de notre époque. fi.

Vous prétendez êtrc les sculs en possession de la véritable doctrine du Christianisme, et jc yiens de vous prouver que la Base même du Christianisme, le Dieu Sauveur, n'a pour vous rien !le Divin, puisque l'essentiel même de l'Humanité ,dont le Divin s'était revêtu pour opérer la Rédemption était, 'àites­vom, une âme ~umaine.

C'est une preuve que dans votre fausse interprétation du sens littéral des Ecritures, vous n'avez même pas les connais­sances préliminaires nécessaires pour comprenùre ce que c'est que la vie Divine et ce que c'est que la 'de Humaine.

Je n'ai certes pas la prétention de faire ici un cours de Théologie; je suis forcé cependant de vous dire que le mot âme dans la Parole a sept acceptions.. ce dont vous pourrez vous convaincre en lisant le No. 750 de l'Apocalypse expli­quée. En vous faisant seulement connaître les acceptions, je ne mettrai en regard qu'un seul des nombreux passages dont Swedenborg accompagne ses explications:

H1Q L'âme signifie l'homme: Les fils de Joscplt deux âmes / toutes les âmes de la maison de Jacob qui vinTent en l'gypte soixante-d~·x." (Gen. XI. VI. 27.)

2° L'âme signifie la vie du corps: Le riche pensait e?~H

lui-même: Je dirai à mon âme: Tu as beaucoup de bien en nJse?'ve l)vur beaucoup d'années, 1'épose·toi, mange, bai" ré­jouis-toi. Mais Diett lui dit; Insensé, ceUe 1~uit même ton âme on te redemandera." (Luc XII. 19. ~O.)

3" L'âme signifie la vie de l'Esprit de l'homme qui est ap­pelée sa vie spirituelle: Jésus dit: n'ayez point de crainte de ceux qui peuvent ·tue?'le C01]JS, maù ne peuvent tuer râme / craignez plutôt celui qui jJwt pe1'Clre l'âme et le corps dans la Ge/"enne (Math. X. ~8~Luc XII. 4.5.)

4° L'âme signifie cette faculté qui est appelée la vie de l'entenùement de l'homme: q Tu aimeras Jehovalt Ton Dieu de tout ton cœur, de toute tOi<- âme, de tOUt8S tes forces" (Moise Deut. VI.·5';"':'X-:_U~XI. 13-XXVL lôJ' ;- . ',.

5° L'à-mesignifie le Divin:f.rAi,.;~I-fJ8 ~s pla}~.terai

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­,-.,} - .•.J .....

cttle T('rf'è en't:f!rit~ e!i l-out mOll cdJm' et en Loule mM âme."

(Jérémie XXXII. 41.) 60 L'âme signifie aussi la "ie spil'ituelle d'après le vrai :

H L'âme de tOllte c1wir, son sanfl lui." Moïse J"evit. XVI. 14.)

70 L'âme vivante "ignifi~ la vie <1ans le commun: " Die" dit que Jlrodttise la Te/Tc âme virante, uZan son espèce el ani­,.: inal." (Gen. J. ~4 ) ...................................................

.. Maintenant, termine Swedenborg, d'aprè3 ces explica­'. ...

tions on peut voir ce qni est siguifié dans la Parolè par l'âme, à savoir, que c'est Li. vie 'de l'homme t'nut sa vie nature~Je que SIL vie spirituelle, ainsi tant la vie de son corps que la vie Je fion esprit; par là, on peut remarquer combien est corrompue l'idée que se sont faite d'libord les érudits, et ensuite le vul­gaire sur l'âme de l'homme, il :;avoir que c'est quelqu'être (ens) invisible,résidlll1t dans quelque lieu du corps, soit dans le cerveau, soit dans le cœur, soit ailleurs, et qui est séparé (le l'homme par la mort; qu'elle est sans un corps, et sans des organes de seris et de mouvemE'nts tels qu'il y en a pour le corps, et que ces (:hoses lui seront données pour accessoires nu jour du Jugement dernier; que jusque-là elle est llne sotte <l'être voltigeant -dans l'Ether, en résidant dans un on ne sait où, attendant son accessoire qui est le corps. C'est là, de nos jours, l'idée du monde sur l'âme de l'homme j et cependant, par l'âme dans Parole, il n'est entendu rien de tel, me.is il est entendn la vie <le l'homme, laquelle n'existe jamais séparée d'un corps, mais est dans son corps, car le corps est la forme externe. de cette vie qui est appelée l'âme, exécutant ses dé~

cisions et ses caprices dans l'un et l'autre monde, tant dans le ,monde naturel où vivent les hommes que dans le monde spirituo1 où vi"ent les Qsprits et les anges: Et comme le Di­vin Procédant du Seigneur fait la vie de tous, ,c'est pour cela que dans le sens céleste ce vrai est signifié par l'&me. Pui~que

le Divin Procédant partout où Il vient, forme une image dll Seigneur, ainsi fonne des anges et des Eprits, pour qu'ils ~oie~t delt formes humaines selon la réception, il Buit donc de lil. 4ill\'l-par l'lme vivante -après .la mort, il faut entendre l'Es­pti;t.de' rl:fomme qui est un homme tant avec une à-requ'a­ne un corps, a.vec une âme par laquelle il domine sur;e corps,

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el ave~ uhcor~8 par 1equel l'âme ex~cüte sel déci~)ons dan. le monde où elle est.H

Vous cdez à l'œuvre sataliique de Swedenborg, et c'"st à deux genoux, le frout dans la poussière, que nous de'Yrions j'écrtoir cette noilvelle Révélation qlii nou~ dorine les moyens d'arr\ter sur le bord de l'abîme Eternel, l'Humanité égarés par vos doctrines, Le souffie de l'Esprit-Saint remplit heu"' ieusement tous ceux qui en lisant la Parole, avec l~ connai!l~

sance de la Doctrine ~t du sens spirituel des Saintes-Ecrituresj vpulent at'quétir, lion la süprématie OÜ Îes honneurs de ce monde, ou une vaine réputation de science, mais la connais­sance réelle de Dieu, dans le but de vivre suivant ses pï;ê­celites.

" :Nous sommes tous appelés tiu &OUpe1' des noces de rA.. gnea2l, nous sommes tous appelés à manger cllaÏ1's de Rois, et thairs de lIiliarques, et chaù's de puissants, ei c!lairs de .1let'aux et de ceux qui les montent, et clwirs de tous, libre, et esclaves ct petitS et [/muds," (Apocalypse Révél~e, XIX. 9, 18, Nos. 816, 83:t.)

Car le but du Christianisme est de nous rendre dignes de la réceptio'nde la: vie Divine, par la connaissance de l'Amotit Infini et de la Sagesse Infinie de notre Pè're Célesté, eri ac­éomplissant sa Loi dans le degr~ spirituei. C'est le Règne, pour toujours, de la raison humaine éclairée par. la Parole', ouvrage des maius de notre Divin Sauveur ou de l'Esprit..:. Saint Procédant de son Divin Humai'n. (Prop~~tie <i'1saïe, XIX. ~3, ~4, ~5, et Apocalypse Révélée, XIX, Il, l!e, 13 Nos. 820, 8~6)

Mais ne voulant pas mêllie prendre coimaissance de cette Révélation, vous persistez à défendre vos doctrines par ieè plus étranges arguments que l'erreur humaine puissé inventer dans sa 'déraison. .

Il Ya, dites-vous, trois personnes D'tvines ,parte que l~ Sei­gn.eur a dit! Le Père et :ftfoi nous sommes un>" il est évideni, ajoutez-vous, que s'il n'y avait eu qujune seule persom~e, il n'aut'ait pas dit Nous, AU PLURIEL, mais qu'il aurait dit JE SUIS UN, AU SINOÙLlER. Vous concluez également la Tri. personnalité de ce qu'il e~t dit aU6si : Jehovah noe"re Blo'Mm est .,..tr, Iftll JeAO'Dah! .

Ceci é,i&emment tièprouvè' qu~iine éhOl~ ëeat qile'Tou,

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,.,,~. ~~ ~~ cOlnprenez.pas les Ecritures; car Ei vous)es c0ll1pl'enie7.., ,,,". :.,' ':v'ous auriez vu clairement que le Seigneur dans sa double na~

, ' .1l;lre D~yin~ et' Humaine Il dû nécessairement employer un ,. '4igage approprié à l'instruction qu'Il voulait nous trammet­

tr,e., C'est ainsi que Ses paroles sont tantôt l'expression de :0

Saitaturè humaine lorsque dans Ses tentations Il s'adresse au -<père, c'est-à-dire au Divin même en Lui, pour nous enseigner

~, q'Je c'est 'dorénavant !l,u Divin s.eul que nous, devons attendre toute assi.stance spirituelle; tantôt Il s'exprime dans sa na­ture Divine suivant l~ progression de la Glorification de son HU$ain j d'autres fois e~fin, comme dans le cas que vous ci­

'lez, dans sa double. nature Divine et H;umaine, pour nous faire comprendre la double Rature de 'son Divin Humain, dans rucité Divine de sa Personne.

_ . Quant ,à l'emploi ~e El, .Eloak, Eloltim, je pourrais VollS citer nutallt de passages où El est employé au singulier que Eloltim, au pluriel, et si nous ne connaissions le sens spirituel âttaebé.,ll.cea expressions, ce serait, il faudrait l'avouer, un étrait:ge triomphe pour la plus grande Gloire de Dieu, que ~dui d'une croyance basée sur le plus ou moins grand nombre de' pa:s~ages ·.'cités d~ l'emploi d'un pronom au pluriel ou au

:~iugulier. Voici quelques explications que j'extrais des Arca­'hes Céleste&, No. 440~. Je vous engage à lire tout l'article '~ui ès(1o~get instructif. ,o••••• ,•.••• ' .

.," Dans un grand nombre de passages de la Parole Jehovah <i~ le Seigneur est nommé El au singulier, et même Eloak, 'et if est aussi nommé Eloltim au pluriel, l'un et l'autre quel­

. ~uefois dans un même sujet ou dans la même série; celui qui 'ne connait pas le sens interne de la Parole, ne peut pas sa­" voir pourquoï' il en est ainsi; que El envelope une chose et "Bloak une autre et Elohim une autre~ chacun peut le con­

c.1ure de ce que la Parole est Divine,c'est.à-dire tire son ori­gine ~u Divin, et qu'ainsi élle a été inspirée par le Divin ql,lant à tous les mots et même quant au· plus petit accent: ce qu'enveloppe El quand il est nommé, et ce qu'enveloppe .1$(ohim, on p.eut le voir d'après- ce qui a été déjà expliqué ~~ sQuvent, savoir: Qu'il est dit E.l ,et Eloltim, ou Dieu qüand il $'agit d':l Vrai; de la vient que dans le sens suprême El et Elo~im signifient le Divin Spirituel, car ce Divin est le

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même que le Divin Vrai, mais avec cette différen~e que' El signifie le Vrai par la volonté et par l'acte, ce qui est la În~me chose que le Bien du VJai (voir Nos. 4337,4353,4390). Il est dit EloMm au pluriel parce que par le VJai Divin sont_ entendus tous les vrais qui procèdent du Seigneur ;de là aussi les anges dans la Parole sont quelquefois appelés Elo­ltim ou Dieu (4295). Maintenant puisque El et Elohl:m dans le senssuprêlne signifient le Seigneur quant au Vrai, ils -signifient aussi le Seigneur quant à la Puissance, car c'est du Vrai que se dit la Puissance; en effet, le Bien agit par le Vrai quand il exerce la puissance, c'est pourquoi quand dans la Parole il s'agit de la puissance d'après le Vrai, le Seigneur

es~ ~it El et 1!1o~tJim ou ~euXâ: là vient ~~e dans la langue ongmale El slgl1lfic aUSSI le L PUlssant, etc. . ..•..•.......

Faut-il aussi parler de votre argument qui repose" sur la preuve QEculaire et du fait sans réplique que rien au monde ne peut détruÏ1'e; de la voix entendue du· del et de l'EsprIt de Dieu 'Clf par Jean d'escendant du ciel comme une colombè au baptême de Jésus 'ft." J'ai presque honte, je l'avoue, pour la raison humaine, de faire mention d'ùn semblable argument publié en toutes. lettres aÜ. temps où nous vivons' par un mi~

nis,tre chargé d-'annoncer les vérités chrétienues aux popula­lations idolâtres qui nous entourent. Mais, mon cher l\lon~

sieur, réfléchissez donc un moment; vous ne pourrez jamais faite, même d'après. le sens littéral d.'e la Parole, que Jésus qui, CJmme vous- le déclarez', n'"a que l'Essence et la fonne:­humaines; une VGix entendue du ciel, et une colombe soieilt trois personnes Divines de toute Eternité! 11 Y a là une.' seule pe?'sonne Divine que je vois, c'est le Seigneur dont l~

forme est humaine et l'essence· Divine; mais la voix ne peut­être celle d'une antre petsonne Divine qu'autant qu'il' nous serait enseigné qu'il y a eu. un autre Dieu incarné, et il n'en est fait mention nulle part dans les ECIÎtures; quant à la co· lombe, ce ne peut être encore qu'un autre synwole, car je dé· fie l'intelligence la plus confirmée dans- le dogme de la Tri­personnalité d'en faire une personne Divine de toute Eternité,. d'après les Ecritures, ni spirituellement, ni naturelleIIl_ent, ni. matériellement. Nos Indiens qtii la nuit, à la lueùr des tor­ches et au son des tambours) MmaeèDt,les yeux fenriésJ ia

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, :2~:~:~!~~~re vi~rl~ gu'lk re~co~trent sou~ la uluil1, çt en fol1t ,. è;':. ;,lê;urDiQlI~O~lt,aptant de raison de croire que ce fétiche est

)',Et~rnel :.pie~, que' vpus, Monsieur, d'oser déclarer que la t!' ~olom.be vue descendant l1u ciel, est une Personne Divine de ·• ..·~c .....~ '!"tpute Eternité! '" • ' ' . , ,

, .Voilà' donc à quoi aboutit votre Doctrine hasçe sur l'~nter­-:- ...t prétaet~on patureliedu ~ens littéral de III Parole par la propre

, .':'. ~elligence humaine? Vous n'ayez fait de Dieu Sauveur qu'un homme comme'nous ayant la forme et l'~me humaüles ~

.,.ous avez détruit le principe même, du Christiali~sme; vous ~yez enleyé 4 l'homme l!j. seui~ chose Cl) quoi consiste l'cs: ,ence ~~m~,cle la vie humaine, la volonté et le droit de pOU·

,oir ai~er liQrement, la libre aspiration de son âme vers le Divin, source unique de toute éfdstence eu lui; vous n'aYe~

f~it de la Parole et de l)on interprét~tion qu'un vain objet de .tédlefj spécl,11ations; vous avez d~trllit le 1,Jut même de la lteligion, q\l.i est {e bien vivre; et vo,us v~lUltZ nous convel't~r

tous 'à votre croyan-ce, et vo-qs ave.z la préte~tio~ que votre Doctrine devienne universelle! .:. Mais je veux terminer eI\ 'Vous citant aussi, à mon tour, un fait, une'pr,f;uve oculaire dç ce q"e peu~ produire votre étrange mode d'interp)'~tatiç)ll de~

~rit~e$. C~ f~t xq'a été raconté par Uli témuin ocula,l:re. Pal' \Ule fau~e interpt'ét~t~on du latin, consummatio sœculi

Hradu\t 4an3 l~s langue& modernelj pa:r ~"'in du monde, au lle~ de conlomm!l;tion du siècle dont la v~ritable sigt~ificat~oIl:

. ~t 'Ia fin 4'une période humanita~re, ainsila destruction com­pl\\te d~ tOl,tt ce qui constitue l'Eglise dal~s le cqmr de l'hom: ~). la plupart des Chrétien~, de nos jours croient à la ~n dl' iq~~d~ ~atéri~l, et à un jugement dernier dans le monde ma.­tériel. Qn a même plusîeurs fois pr~dit l'époque de çette. grande ça~a~trophe imagiUlt~re~

L'Ecole des ~ilillstes (m'a dit le témoil) oculaire qui m'a, raconté ce fait), ~va~t pJ;'édit cette fin du Inonde pour 1851'. P~usieurs milliers d'Allem,ands, im,press~onnés ~e cette ~er­ri\lJe prédiction, imaginèrent qu'il leur serai~ avao,tageux d'&tre, les premiers rendus à. la "allée de Josaph~t pour le grand j9,~r, du jugement dernier, &,aIl:s doute pour ne p.a~ man­

" ,~er leur~ P,la,ces.et dans la crainte n,aï"e d'ê.tre o,l\b.1iés. , .Ils partent,'n,taîs leur bourse n'étan.t PlI.,S bien garnie, ils se ~dOOident à fajre le voyage à pied par la Russie, au tD,il~eu

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37 ­.. . des frimas et des privations de tous genres, sans doutc··aus~i pour se faire un mérite de l-(:urs souifrances et d~ leur uui.. ". pressement. Lorsque les Autorités russes virent arriver cet étrange convoi, et qu'elles eurf>nt appris le but du supersti~.. tieux pélerinage, l'.dée leur vint de ret.enir au profit de leUl"" patrie ces industrieux fils de la naïve Germauié. Qu'allez­vous faire, dirent-elles à ces crédules Allemands 1 Vous partei trop tôt encore pOUT le lieu du rendea-vous général; no'us sommes plus pr"s que vous de la. 'rl!rre Sainte, et nous savons que rien encqre n'est préparé poude Jugement dernier. Vous aurez longtemps à attendre au milieu d'une horde de barbarés infidèles et idôlâ.tres qui vous maltraiteront vou!', vos femmes et vos flnfunts. Reste~ ici, bons Allemapds; voici de la terre; dC3 cabl\.nes, des instrumeQts, tout ce qu'il vous faut pou~

vivre tranquillement au milieu de nous qui sommes Chrétiens comme vous. Vous partirez quand nQUS partirons. Envoyez to~jours l'un des vôtres s'assur.er si 1'011 commence les pt:é.pa­ratifs nécel'l:>a~res pOIH le grand jour;' il sera te~ps alors de continuer votre voyag~. .

Ce ton de compassion, cette ·apparence de charitable solli­citude, touchèrent au cœur nos Allemands, et ces bonnes rai· sons les décidèrent à accepter les offres dllS .t\utorités russes. Ils s'établissent donc i mais le temps passe et le courrier re­vient) Nulle trace encore de préparatifs, il n'est nul1emcQt quelStion de Jugement dernier parmi les tribus qui habitell,t la sainte vallée. Les Allemands s'en étonnent, ma\s ils ne peuvent qUE: se rendre à l'évidence des faits.

Pendant ce temps, la Terre avait changé d'aspect sous leuTS industrieuses mains; cultivé sous l"impulsion de la liberté humaine, le sol déshérité de la Pauvre Russie s'était couvert de sa plus riche parure. Les Russes,étonnés n'attribuaient cette transformation subite qu'à la swle intelligence aIle· mande, et juraient déjà de confisquer au profit de la Russie, ceux, pensaient ils, que la Providence leur avait em'oyés pour !'ln faire les sujets tributaires de la puissance Moscovite.

. Mais l'idée dOrJl~nantede la fin du monde réveilla de not,l­veau le zèle un .r,noment assoupi des heureux Allemands, c~

ils étaient èntoUJés d~ toutes les séductions possibles pour les-­faire renonce-\, à leur. pr~jdt.·... ~e ·~o~ent fa.tal '~ppr.ochp~~ï.:

super5t~tioll ~teql.port~ cb,ez -p1l\SlCdI;8~-~jt en,:Mpr~ c\es çOn~ils~ . -. .. - .-. . ..~.

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.'

-'. .- 38 -=-:

_.. , ...:~e8-promesses et ~es séductions, unepartieùe la petite tribLi 'Se init résolu~ent de IlQUveau ,en marche nn beau matiu pour l'a l'allé!:! de JOsaphat. . " ......

1. ,..'

- .' Gra~d fut d'aooJd le désappointement russe; mais les, ,~u8ses ne se laissent jamais battre par les idées. Résolution

"~' . fut aussitôt prise de vaincre (comme d'habitude dans l'empire . '1..:,:' moscovite) par la force hrutale, l'obstination de la pensée.

L'()rdre conçu Eut Ecomme toujours. en Rnssie} aussitôt ex.'· euië que transmis.' La pauvre petite cohorte ~tait encore au début (le sa première étape, qu'elle renco~tre sur son passag~

,"' un l'égimcllt de CQsa,ques armés de fouds et de bâtons. ": La'force brutale, à la place de la conviction paT la wson,

ce sont là toujours les aJ'gu.men~ ùe la Tyrannie Religiewse e.t politique, lorsque la connaissance réelle de Dieu,.n'existe pas;- arguments moscovites irrésistibles, il est vrai~ contre· lesquels vient même se briser le sentiment de la. Liberté.

Battus,repoussés, culbutés; mais obligés de céder, nospau.­vres Allemands reviennent en pleurant et en désespérant de leur salut éternel, vers les frères qu'ils avaient quittés. Nul ne put plus s'échapper de l'enceinte du village formé par leurs. mains.

Cependant l'heure fatale est sonnée; 1857 disparaît dans. la Duit des temps comme tout ce qui vit dans le monde du temps et de l'espace; Et la Terré n'a pas. tre'mb!é sur ses. jQ1tàements, le Soleil ne s'est paS Qbscurci ; la Lune a ~onti­nué li donner sa lum.ière; les Etoiles sont )'estées suspendues, au Giel! La fiu du monde n'arrivait pas. Les bons Alle­JP.ands, qui croyaient par ce moyen être délivrés des Russes, en étaient littéralement consternés; mais force leur fut, en fin de compte, ùe reconnaître leur erreur. Leur folie n'avait ~u. pour résultat que de les séparer à jamais de leur Tell'estre Plltrie.

On dit qu'ils vivent heureux encore en Russie, heureux de n'avoir· plus l'idée de la fin du monde et d'être délivrés de leurs craintes superstitieuses, mais heureux comme on peut l'être sur cette Terre où l'on n'a méme pas la liberté de loco­motion• . La morale de cette petite anecdote est évidemment que le

·(jouvernement de ce monde est, sans contredit, dam l'erreur, _~ft.~ le Pouvoir Sacerdotal, soit par le Pouvoir Royal de nô8Jo.urs~ On ne veut imposer ses croyances religieuses que

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, .:~'

pour assurer sa suprématie personnelle temporelle et spiri­tuelle; on ne 15enlble vonloil' le bonheur des peuples qu'on gouverne que pour tirer le plus d'avantages personnels de l'industrie de ses sujets. Je ne puis nier que dans ce but Ill. Bastonnade Russe ne soit un moyen irrésistible d'assurer la Puissance humaine spirituelle et temporelle; mais cet ordre de choses doit enfin cesser. L'influence naturelle humaine doit faire place à l'Inflnence Di'vine Spirituelle dans le Gou­vernement des choses de .ce monde; la force brutale et la contrainte doivent disparaître e~fin devant la puissance irré­8istible du Ràtionnel Spirituel Humain éclairé par l'Esprit de vérité; tout doit subir l'Influence ùe l'Esprit Saint Procé­ùant du Divin Humain de notre Divin Sauveur reconnu enfin' pour le Seul Dieu du Ciel et de la Terre. Déja du Nouveau Ciel Chrétien la r~action se fait sentir SUT notre Globe;

Répétons donc avec le Ciel:

Amen, Alleluïa!

Cessons les discussions personnelles, schismatiques et st~­riles; ne sondons les Ecritures qu'en vue de l'EternitJ.

Vivons suivant les Commandement de Dieu car

C;est là, la Loi et les Prophètes!

Quant à moi, mon cher l\:IoQsieur, qui ne désire aucune do­mination ni temporelle ni spirituelle comme on l'entend de nos jours, mais qui du fond de mon cœur souhaite la domina­tion de votre spirituel sur votre naturel, afin de pouvoir vous' nommer mon frère spirituel en notre Seigneur, je laisse:'là votre spirituelle soin de fustiger votre naturel par votre rai­son, afin de vous faire abandonner le chemin qui conduit au' jugement matériel de la vallée de Josaphat, pour suivre celui qui mène au Ciel de la Glorieuse NOUVELLE JÉRUSALEM!

Vous vous croyez riche de toutes les connaÎ5sances qui­mènent au salut Eternel; vous vous reposez:dans la fausse sécurité d'une Foi qui vous promet le salut par Prédestina~

tian; vous croyez à une résurrection matérielle des corps et' vous vous nourissez de l'erreur que v')s œuvres ne peuvent pas décider de votre Eternité.

Mais écoutez ce que dit le Seigneur sur la vie du cor,ps : " Le riche pensait (m lui-même~ J(l dirai à mon âme :~me

tu as beaucoup de bien~ enrlS'e1'lie -prMr beàucoup d'ànnées,

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,;.' ",.-i'reposc:toi,' ?nange, bois et 1·t!Jou~s-'oi. J.1fais Dictt l!ti dit 1

,. Imensé, cette ~tuit même ton ârne on te redemandera,"~,,--'

N'oubliez Pl!8 aussi qu'il est écrit: '" Et voici Je "iens bientôt, et ma récompense avec M,ipour

rendre à chacun Se.ldlt que SOlt œUV1'e sera." ...... ,...... -o\~ " ." ;'r .,

.~:,l;;. . ."

:1"\;,." Recevez je vous prie, inon ('hei' Monsieùr, mes saiutations • • l ..

~~ès .chrétiennes,

E:imbND DE CHAZAL,

~ ...~-:.", , '])iséiple de la Nouvelle Jérrualtln. ..... -.

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.­NOTE SUPPLÉ~IiNTAIRE. 4~

-~4il""w"

J'ajouterai ici que vous trouverez dans les ouvrages ci-après mentionnés tous les documents qui vous seront nécessaires pour la démonstration des principales vérités dont je vous ai entretenu dans cette réponse.

10 Dans l'Apocalypse Révélée;Nos. 961 et 96.2 : _ " QUE LE DIVIN ~TRE EST UN, LE MÊME, LE SOI-MÊME ~ , . :;

:; ~~~.

ET INDIVISIBLE." , " Que ce qui est de Dieu, n'est pas appelé Dieu, mais est

appelé le Divin." , " Que dans le SEIGNErn. JÉSUS.CIlItIST, il yale Dln~

"ÊTRE à quo (de qui tout procèùe), auquel dans l'holllinè 'cor-, respond l'âme; il yale D'lVIN HUMAIN, auquel dans l'hom­me correspond le corps; et il yale DI VIN PROCÉDANT au­quel dans l'homme correspond l'activité; ce TRINE EST UN parce que d'après le Divin à quo, il yale Divin Humain, et par suite, d'après le Divin à quo et par le Divin Humain, il y a le".Divin Procédant.

"Que les trois attributs Divins procédants, qui sont la Créa­tion, la Salvation et la Régénération appartiennent à un seul Dieu.

" Que si l'homme ne s'adresse pas au Dieu même du Ci~~

-et de la Terre, il ne peut venir dans le Ciel, parce que le Ciel" " est Ciel d'après CE DIEU UNIQUE, et que ceDIEu EST JÉSUS­CHRIST qui est JEHOVAH LE PÈRE, D'ETERNITÉ CRÉATEUR, DANS bE TEMPS SAUVEUR, ET A ETERNlTÉ RÉFORMATEUJ! qui est en même temps le Père, le Fils et le Saint-Esprit."

" Que Dieu le Père et le Seigneur sont U)/ comme l'âme et le corps sont UN. Que l'Humain du Seigneur est Divin, car c'e::.t l'Humain de Jehovah; qu'ainsi donc il faut s'adres­ser au Seigneur quant au DIVIN IIU;liAlN, et que c'est ainsi ,et non autrement qu'on peut s'adresser au DIVIN q~li est_ ap­pelé le Père. ., -:""T~ .,., . " - . _.::-:.

" Que le Divin qtii esit,a'Ppe~é .Esprlt-Saiût procède d~'f)i­vin dans le Seigneur par son Divin HuTnain.'

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'~:-. :. ~ .~ . ··r 1 '. ~ .. _•• ~. ~. .;- ...... ..,. J", •_,: :?: ' ..,>~. ,~ Ou'àinsi 'Jans' notre Sêigncur Jésus Cllrist, il y a la Di­';~:i>:.~':· ~, n~e' Trinité, laquelle est le Divin à qno (de qui 'l'out procède)

. "1" .... 'iu.i est appelé hl Père, le Divin Humain qui. est appelé Fil!', et le Div.in Procédant qui est appelé 8ail1t· Esprit; qu'aiusiil ,. a un seul Dieu daus l'Eglise."

".'. ";;:-::-. ~o Dans le même ouvrage, Apoc. Rév. No. 8S!J.

:.~. " Oué daus l'Ol;ajson Dominicale il est démontré d'après .. ~la Parole que le Divin Humain du Seigneur est le N0i11 du

rèq:, et que le Royaume du Père vient quanù on s'adresse : immédiatement au Seigneur et nullement quand tm s'adresse

immédiatement à Dieu le Père. " Il, est démontré que "Notre Père dans les Cieux,''' ce

60it le Seigneur Jésus-Christ, par les passages suivants, où il est dit que le Père et le Seigneur ~ont un, que toutes les choses que le Père a sont. au Fils -Esaïe IX, 5.-LXIII, '16.-Jean XII, 45.-Jean XIV; 7, 8, 9, ,-Jean X, 30.­JE'an XYI, l5.-XVII, 10.-Jean X, 38.-XIV, 10, 11,20. -Jean l, 18.-V, 87.-VI, 46.-C'est pourquoi personne ne vient au Père que par le Seigneur.-Jean XIV, 6.-Et que venir au Père, c'est par le Seigrieur~ d'après Lui, et en Lui: ,lean VI, M.-XIV, :'W.-XV, 4,5, 6.-XVII, 19, ~3.

" Il est démontré que "soit sanctifié Ton Nom" ce soit '. : s'adresser au Seigneur et lui rendre un culte par les passages

suivants où Il est dit que le nom du Père qui a eté glorifié est le Divin Humain, que le Père est sanctifié dans le Fils, et dans tous ceux qui ont cru au Fils, et qui en recevant le :Ft7s,ont reçu Celui qui l'a envoyé: Apoc. XV, 4.~Jean XII, ~8.~Jean V, 48.-Luc IX, 48.-Jean XX, 31.-1. 12.­

. XIV, 13, 14.-IlI, 15, 16, 1B.-Math.. XVIn, 19, 20.­Luc XXIV, 47. -Math. VII, 22. - X, 2~. - XVIII, 5. ­XIX, ~9.-XXIV,9, 10.-Marc XI, lO.-XIII, 13.-XVI, l7.-Luc X, n.-XIX, 38.-XXI, 1~, 17.-Jean II, 23.­D'après lesquels passages, il est éviùent que le Père est sanc­tifié dans le Fils, et par les anges et pal' les hommes au moyen ilu Fils, que c'est là. "soz:t sanctifié Ton Nom" comme' on le

:' 'voit dans Jean XVII, 19, l21# l2~, 23, ~6.,

;'.' "-n est démontré que" vienne Ton Royaume," ce soit que règne le Seigneur, par les passages suivants annonçant la bonne nouvelle du Royaume de Dieu: J.Juc XVI, W.-Marc 1,14, 15.-l\lath. Ill, 2.-IV, 17, ~3.-IX, 35.-l\1arc XVI,

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Vj.-Luc VIII, 1.~I.X, GO.-X, ~), Il.-~!ath. XI~ ~:-. XVI, 27, 28.-Marc VIII, 35.-IX, 1, 47.-X, 29, 30:­XI, lO.-Luc J, 19.-II, 10, ll.-IV, 43.-VII, 22.­XVII, 20, 21. - XXI, 30,31. ~ XXII, 18. - Il est prouvé qu.e le Royaume de Dieu, annoncé comme bonne nouvelle, était le Royaume dtl Seigneur; ainsi le Royaume du Père, par les passAges suivallts: Jean III, 35.-XVII, Z.-Math. XI, 27.-XXVIII, 18.-Esaïe LIV, 5.-Daniel VII, 13, 14. -Apoc. XI, 15.-XIl, 10.

" Que c'est <1e ce Royaume du Seigneur qu'il s'agit dans l'Apocalypse, depuis le commencement jusqu'à la fin, dans leqllel doivent venir tous ceux qui seront de la Nouvelle Eglise du Seigneur, c'est-à-dire LA NOUYELLF. Jf:RUSALE:U.

" Il est démontré, que" so,:t faite Ta Volonté comme dans le Ciel, aussi sur la Terre," ce soit la volonté du Seigneur qui doit être faite, par les passages suivants où il est dit: " que Cf'o{re en lui, c'est s'adresser à Lui et avoir confiance que Lui même saure, parce qu'il est le Sauveur du M071de" ; Jean VI, 40.-III, 15 .. 16.-III, 36.

Il est démontré enfin par' la Révélation de l'Apocalypse, le que par le culte du Seigneur seul comme il est dans le Ciel, et par la Nouvelle. Eg1i~e instaurée par le SeigneU1", et qui est en.tendue ùans i'Apocalypse par la Nouvelle JérusaÙJm) SBR \ ACCOMPU TOGT CE QUI EST C0XTENU DANS L'ORAISON

DOMINICALE DEPUIS LE CO:\I1IiENCEMENT JUSQU'A LA FIN! ' •

30 Vous verrez dans la Vraie Religion Chrétienne, NoS'. 378 et sui "ants :

" Que l'Eglise Chrétienne, dès son bereeau, a commencé·.à être infestée par ùes hérésies; ùè" le temps même de!! Apô­tres.

" Que les causes des déchiremen ts et des séditiol1B de l"E­glj~e sont principalement les trois suivantes : la première, c'est que la Trinité n'a pas été comprise; la seconde, qu'il n'y a eu aucune connaissance juste du Seigneur; la troisième, que la Passion ùe la Croix a été prise pour la Rédemp~iop

même. " Que l'homme de l'~glise ne peut être ramené DANS LE

VRAI à moins 'qü 'il' ne sache ce que c'e3t -que la !<'Q.l vltA:IE, ce que c'est que.la FO!I BATARD:K, et hl }<~OJ;. :r;Yi'2C~'1-TÉ~ ..'"' '::

" 10. Que la For VRAIE Est UNIQ.U.,E, que c'èst la. Foi au . - - ".. . ~

Seigne~r Dieu Sau,v.eur Jésus-Chri~t; qu~ ce.tte. Füi.ùelD.eure

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':;"::'éllCz~êèùx qui croient"" qu'il est le" Fils de Dieu, le Dieu du .' Ciel et de la Tene, et UN;avec I.E PÈRE.

;. ,~~o. Que".la FOI D.HARDE est toute Foi qui s'éloigne de la Vraie Foi qui est unique; que cette Foi demeure chez ceux tIuimontent par un autre endroit et regardent le Seigneur, non COnlme Dieu, mais seulement comme· homme.

" " 30. Qucla Fol HYPOCRITE n'est point une Foi.-Propo­sitions que volis -verrez démontrées de manière à vous faire voir votre erreur scripturail'ement et rationnellement dans les Nos. 37D à 385. V. R. C.

40. Enfin je terminerai ces extraits en vous transcrivant en €lltNl' le cha]>" V de "L'EXI'OSITION so:mIAIRE DE LA Doc­'TRINE DE LA NouVEr.r.E EGLISE QuI EST ENTENDUE DANS

'L'ApOCALYl'SE PAR I.A NOuVELLE JÉRUSALEM."

CHA1)ITRE V.

"3" Toute la TMolo,qie aujourd'hui, dans le monde Chré­tien, a été fondée Sil?' l'idée de Trois Dieux, laquelle tÙ'e son o"igine de la T1'inité des Pe1'som~es."

COURTE ANALY8E.

" "31. Il sera d'ahord dit quelque chose sur l'origine, ou sur la source d'où a découlé l'idée de la Trinité des Personnes dans la Divinité, et par suite 13idée de Trois Dieux. Il y a trois Symboles,qui sont appelés: Symbole Apostolique, Symbole de Nicée, et Symbole d'Athanase, lesquels enseignent spécia­lement la Trinité; les deux premiers la Trinité Elle-même, et celui d'Athanase la Trinité des Personnes. Ces trois Rym­boles se trouvent dans plusieurs livres de Psaumes, le Sym­bole Apostolique dans le Psaume qui est chanté, celui de Nicée arrès. le Décalogue, et celui d'Athanase à part. Le Symbole Apostolique a été écrit après les temps des Apôtres; le Symbole de Nicée, dans le Concile tenu à Nicée, vitle de 'l~ithynie, auquel furent convoqués, par l'Empereur Constan­tin, tous les Evêques de l'Asie, de l'Afrique et (le l'Europe, l'an 3fZ5. Mais le Symbole d'Athanase a été composé, après "ce Concile, par une personne ou l)ar plusieurs personnes, pour .'reuverser entièrement les Ariens, et ensuite il a aussi été ae· . cepté par les Eglises comme œcuménique. Pur les deux pre·

.- 'inier.5:Symboles a brillé la confession de la Trinité, mais par le troisième ou par celui d'Athanase, s'est répand~le la professi,on

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de la Trinité d€~' Personnes; que de là 'soi/pr~venue'i'idte :~. de trois Dieux, on le verra dans -ce qui va suivre.

" 32. Qu'il y ait une Divine Trinité, cela est bien évident. ,"'r

d'après les paroles du Seigneur dans Mathieu: "Jésus d/t.: allez, faites de toutes les nations des disciples, tes baptisant au nom du Pire, du Fils et du Saint-Esprit," XXVIII, 19 ; -et d'après ces paroles dans le même.: JhU8 ayant été bap­tisé, voici, les Cieux f unnt OUV(xts, et il vit le Saint-Espt-it desce;;,dant comme une colon~be, et venant sur Lui : ct voici, tt/te voiz du Ciel: Celui-ci est mon .fils bien aimé en quije me suis complu." III, 16, 17,-Si le Seigneur a envoyé les disciples baptiser au nom du Père, du l"ils et du Saint-Esprit, c'était parce qu'en l ..ui, alors glorifié, il y avait la Divine Trinité; car dansee chap. XXVIH, il dit, ail verset 18 qui précède: " Toute Puissance ,,'U'(t été donnée dans le Ciel et sur lx Ten'e,." et nu verset 20, qui suit: " Voici, Je suis aeee t'ous tous les jqurs, jusqu'à la consommation du ûècle," ains;, il parle de Lui Seul et non de Trois; et dans Jean: " Le .Saint-Esprit n'était pas encore, parce que Jésus n'était pas encore glorifié." VII, 39; -Or, Jésus a dit ces paroles après la Glorification, et la Glorification fut l'union plénière avec son Père qui était le Divin Même en Lui par la concep­tion; et le Saint-Esprit était le Di"in Proeédant de Lui Glo­rifié. Jean XX, 22.

"33 Si l'idée de Trois Dieux a principalement découlé du Symbole d'Athanase, où la TriIlité des 1l orsollnes est en­seignée, c'est parce qLle le nom de Personne enfante cette idée, et aussi parce que les paroles suivantes de ce Symbole l'implantent: •. Autre (St la Personne du Pèl'e, autre celle du Fils, autre celle du Saint-E~prit," et ensuite: "Le Pè,'e est Dieu et Seigneur, le Fils est Dieu et Se1~gneUi', et le Saint­Esprit est Dieu ct Seigneur,. " mais principalement celles-ci: " Comme nous somm:es forcés, d'après la Vérité Ch1'éliennc, de confesser que chaque Personne sépan:ment est Dt:eu et Sriigneur, de même il nous est dlfendu, d'apl'ès la Beligion CatltOHljue, de dùe trois Dieu::c ou trois Se~(jncurs ,." de ces p"lroles il résulte que, d'apr'~s la Vérité Chrétiellne, il faut cOllfesser et reconnaître trois Dieux et trois Seigneurs, mais que d'après la Rtligion Catholiqlle il n'est pas permis de dire ou de nommer trois Dieux:11i trois Seigneurs; ql{'ail1.si il faut avoir l'idée de trois Dieux ft.de trois Seigneurs, mais qu'il est défendu del'a~orier- d'c bouche: . Queeepe'ndanfia Doc­

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".:: 4G ­.'

~ .. '·.~;:~·;t:.~i;:;;ftme ~e la 'l'r~ujtk dans le Symbole d'Athanase concorde avec

1· .' •• . . la :':éri: é, pourvu qu'à;la Trinité des Personnes on y substi­tue. une Trinité.rle Pet'sonne qui est en Dieu Sauveur Jésus­Ch~ri~t, c'est ce qu'on voit dans la "DOCTRINE DE J,A Nou­

. VE.LJJE J"ÉItUS ILE;\1 SUR LE SElGXEUH," }mbliée en 1763 à Amsterdam, NOQ. 55 à 6l.

i1i:••~: ~ " 34. Il faut retenir qu'ilcst dit dàns le Symbole Aposto­l"::.:\'. t ..

. .~ . lique: ".le crm's en Dieu le Père, en Jésus-Cltrist, et au Saint· -', ...

Esprit J' dans le Symbole de Nicée: .le ct'ois en un seul Dieu . le Père,. en"ûn seul 8eignew' JésusCltrist etrtlt Saint-EsjJ"it, ainsi seulement en un seul Dieu; mais dans le' Symbole li'A­thana.~e: .Je crois en Dieu le Pè,'c, en Dieu le F,is et en Dieu le. Saint-Esp"it, ainsi en trois Dieux, Mais comme les auteurs. et les partisans de ce demier Symbole ont vu clairement que l'idée de trois Dieux résulterait inévitablement de ces expres­sions, en conséquence pou{' y remédier, ils ont dit 'que les "l'rois ont une seule Substance ou une seule Essence; mais il n'est parvenu de là aucune autre idée que celle de Trois Dieux unanimes et d'accord; car 100squ'une Substance ou une Es­sence·seule et inùi visible sc dit de Trois, elle n'enlève pas l'idée de Trois, mais elle la met dans la confusion, parce que e'e~it une expression métaphysique, et que cette Science avec tout son art ne peut, de Trois Personnes dont chacune est Dieu faire Un ; elle peut faire Un dans la bouche, mais nul­lement dans l'idée. . H 35. Que toute la Théologie Chrétienne aujourd'hui soit fondée snr l'idée de Trois Dil:'ux, on le voit e1airement par la Doctrine de lu Justification qui est la 'fête des Doctrines de l'~glise che? les Chrétiens, tant Catholiques Romains que Protestants: cette Doctrine enseigne que Dieu le Père a~ ~nvoyé le Fils pour racheter et sauver les hommes, et qu'il donlle le Saint-Esprit pour opérer ces choses: quicon­que' entend, lit ou dit cela, ne peut dans sa pensée, c'est­à~dire dans son idée, faire autrement que de partager Dieu en Trois, et de percevoir qu'un Dieu en a envoyé un Autre, et que l'opération est faite par un Troisième. Que la même Pensée sur la Trinité Divine distinguée en Pcr~onncs, dont chacune est Dieu, passe dans tous les autres doctrinaux de

- l'Ègiise d'aujourd'hui, comme de la Tête dans le corps, 'C'est ,- ce qui sera démontré en son lieu. En attendant, consulte ce

ce qui précMe sur la Justification, consulte en général et en

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47 ..:.:.. -: ~~;:...

part ic~lier les tr~ités dé. Th~ologie et 'en ~ême temps· ('~n'·til~"e'.: toi toi· même et vois, quand dims les Temples ln ècontes' les

~.

prédicatiom, ou que chez toi tu pries, si tll perçois et si par suite tu penses autre chose que Trois Dieux, et surtout q'.Iand dans tes prières ou dans tes chants tu t'adresses séparément à l'ull et séparément aux deux autres, comme il arrive très souvent. D'après ces choses se trouve confirmée la vérité de hl proposition, que toute.la Théologie aujourd'hui dans le monde Chrétien a été fondée sur l'idée de 'frais Dieux.

" 36. Que la Trinité de Dieux soit contraire à l'Ecriture Saiùte, cela est notoire car on y lit: " Ne suis·Je point Jé­Jwvalt ?'ct est-il d'autre Dieu que jloi? Il n'est point de Dieujuste et sauveur' que Moi?" Esaïe, XLV, 21, 22. Je suis Jéltoval~ ton Dieu, et tu ne 1'eC07maîtras ]Joint d'autre Dieu que .},/oi, et il n'y a point d'autre Sazweur que ]rloi." Hos. XIII, 4. Ainsi a dit Jéhovah le R~i d'Israël et son Rédempte~t1", JéhovaTa Sebaoth: ., Je suis le Premier et le Dernier, et excepté Moi, poùzt de. Dieu." Esaïe, XLIV, 6. " Jéhovah Sebaotll (est) son Nom, et ton Rédempteur, le Saint 4'Israël, sera appelé le Dieu de toute la Ten'e." Esaïe, LIV, 5. "En ce jour ld Jéltovalt sera Roi wr toute w. Terre,' en ce.fom··làJehovalt sera Un, et son Nom Un." Zach. XIV, 9.� Outre plusieurs autres passages ailleurs.

" 37. Que la Trinité de Die~soit contraire à la raison il­lustrée, c'est ce qu'on peut voir de bien des manières; quel homme, doué d'une saine raison, peut entenÙIe dire que TlOis Dieux ont créé le monde; ou entendre dire que 1;:. Création et la Conservation, la Rédemption et la Salvation, la Réfor­mation et la Régénération saut l'œuvre de trois Dieux et non d'UN SEUL DIEU? Et réciproquement, quel est l'homme, doué d'une saine raison, qui ne veuine pas entendre dire que Dieli qui nous a créés, nous a rachetés, et qu'ill1oUS régénère et nous sauve? Comme cette dernière proposition entre dans la raison et nOn l'autre, c'est pour cela que dans tout l'univers il n'y a pas une Nation qui, ayant une religion et une raison saille ne reconnaisse UN SEUL DIEU. Ou sait que les Mahométans et quelques nations ùe l'Asie et de l'Afrique abhorent le Christianisme, parce qu'ils croient qu'il y a eIi lui le' culte d~

Trois Dieux; et l'on sait qu~à ~ce 16jJloChe les Chrétiens-ré. poudent se'ulemcllt que les- Trois ont uue seule Etisence, et

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- 48­, .... 1 •

',: :',>,,'~ ":<;~:~;~:~qù'aiil~i ils sont un'-seul Dieu.' l'e puis affirmer que, d'après

. ,=' . 'laP.ais~>n q~~ ~'~:,été 10nn~e!je....~e~x ':,oir que ni le Monde '. '1'" ':', "nii'te 'CieLA:fl-géIiqul,':<rti 'l~gljse,' ui~.rien de ce qu'ils renfer­

#.' ••. .... • ". ).....:.. •

·Jll~ni,n'a pu exister'et,ne petit 8u~ister que par un seul Dieu. '; "," 38. A., çela, j'ajpu~ra~ œ· passage de la CO:NI"ESSlON DES

,"....··;·EGLISES·BELGEsrecn dans le SYNODE DE DORDRECHT: "Je- ". . . .., "èrois €n un $lulDie\l, q~~est une. unique Essence, dans ~'laquelle !onitiois 'Pérsonnes' dans des pl'Opriétés commu­" IÙcables, de toute Eternité réellement et effectivement dis­'~ tinçtes, sav6ir; le Pèt~, le Fils, et le Saint-Esprit; le Père " est. la cause, l'origine et le Principe de toutes choses tant " 'Visibles' qM'invisibles; le Fils est le Verbe, la Sagesse et ul'Imag~ du Père; le Saint· Esprit est la Vertu et la Puis­"sance éièrnèl1e Î)rocédant du Père et du Fils. Toutefois, on

"

H doit avoir avpuerque cette doctrine Qxcède de beaucoup la ft conçeption de l'Esprit humain, œais nous en attendons la ft connaissance parfaite dans les Cieux."

:i.· Suivent)es coriséquence~ de cette fausse Théologie basée sur la, '''rinité de trois P~rsonnes Divines ou de trois Dieux. Viennent ensuite les notions du vrai Christianisme d'après la iJoCtrine donnée par le Seigneur Lui-même, Les bornes de cette Réponse ne me permettent que de vous exprimer l'es­pérlUiceque vous vous décil1~rez enfin à prendre connaissance ,de)~ ~ouvel1e Révélation, 'et que vous celiserez ae l'attaquer ~ns la connaître.

Je me souscris de nouveau

Votre bien dévoué serviteur,

E. DE CHAZAL.

" Mon peuple! Ecoute ma Loi, Prête l'oreille aux paroles de ma bouche.

U J'ouvrirai ma bouèhe en similitude; je répandrai les choses cachées du Temps passé; lesquelles nous avons ouïes e~ que nos pères nous ont racontées." Ps. LXXVIII, 1, 2,3.

AMEN!

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A(7(O<~~ P(e...- N· L-e.-"~-;. d~,~ ':1 "REPONSE

A M· LE REVEREND p. LEBRUN .\ SA nRoCHtT]l,E INTITl'T8E

REPONSE AUX DEUX UAT~ClIISMES SWEDENBORGIE'XS

ET PARTWFJ,IÈREME);,T A CE]XI TRAm.Tf PXft

l'fi. EDMOND DE CnAZiI.L.

.1'­

Ne jugez pM selon l'apparencé, mais jugez selon'la justice.

.JEA.N VII, 24.

Vous êtes dans l'erreur, parceque TOUll·

n'entendez pas les Ecritures, ni qualte pst la puissance de Dieu.

MATT. XXII, 29.

Dielt est esprit, e.t il L'lut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit -et ell ,·érité.

JEAN IV, 24..

Toute la plénitude de la Divinité ha­bite corporellement en Jésus Christ.

COLosa. II, 9.

:Mon cher Monsieur LE BR'l'l\",

IJe Catéchisme traduit par M. E. de Chazal, et publié pal' la Société de la NOllvelle Jérusalem à :\-laurice, le seul qui, à ma connaissance, contienne les véritables doctrines de la Nouvelle Eglise, n'est, vous le savez, qu'une traduction <lu Catéchisme adopté par la Convention Générale d'Amériqù~.

Cette publication n'a été faite que PO\U' ~atisfaÏl'e"aux b~s()ibS

de l'Egtise,-à l'instruetion des enfants de CClIX qui,d-e('~ur

et d'intelligence,. ap'partienneIit "à la .Nouvel!e _Jerusa:lé~,­et non pour H 8éd'l~~r(1le$ âm(1~ çhrét;~nnè8 7. dont, "ons UVeJ .. -'r~""

" ',~'.."'~'.''''..~.:." -.-.•-

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., .. - . .. .~ ~

l

.ehar~~" AU$si.. dolil-Jovous·avoiuir 4uc je ne PlÙi; compl'cudrt' lellUlotifs qui vous ont· faitm'a(h:es.ser, à moi qui ai à peine l'âiantRg'(' :d~ vous connaître, : et qui ne fais point partie de

,votre Congrégation·, ,la lettre publiée par vous sous le tître de n Réponse aux· deux Gatéekismes Swedenborgiens et particu­.~( lièrement au Catéchisme traduit par M. Edmond de Cha-z&L" En m'adressant une semblable lettre, vous m'imposez

. l'obligation de vons fairc connaître mes pensées sur les as­sértÎDns qui y sont contenucs. Persuadé d'avance que tout te que je pouuai vous dire ne changera point vos convictions, jè m.e serais volonticrs abstenu de vous écrire, si~us n'aviez Ianeé gratuitement à tous ceux qui, comme moi, appartiennent à la Nouvelle E~lise, l'accusatio!!-d'attaquer le Chri~me)\ dans ses 'doctrines, et particulièrement dans la per.oillle du Christ.

Les. enseignements renfermés dans ce petit Catéchisme diffèrent essentiellement de ceux qui 'sont exposés dans votfe lettre; et cette diversité de docttines étant le rétultat de la manière toute contraire dont votre Eûise et la nôtre com­prenne~t la Dhine Trinité, je me bomerai donc à l'examen de ce dognle. Je tâcherai ainsi de rendre ma réponse aussi brève que possible, et je ne m'attacherai pas à relever les contradictions' qui se trouvent dans votre lettre, et qui au­1"àient lieu de m'étonller, si je ne savais qu'dIes ne sont que la.- conséquence des doctrines de votre Eglise au sujet de ce dogme. '

Vous enseignez que la Divine Trinité se compose de trois per,~onnes séparées et distinctes, remplissant chacune des fonctions et des usages différents, et que chaque pen'sonne eÎt Seignp,ul' et Dieu, Cette doctrine est contraire aux Saintes Ecritures, et incompatible avec l~

Elle est contraire aux Ecritures, parce que la Parole ne peut enseigner deux doctrines opposées.-l'Unité de Dieu,­et la Pluralité de Personnes Divines. Quant à l'Unité de Dieu, elle ressort si clairement de tout ce que nous lisons dans l'Ancien aussi bien que dans le Nouveau Testament, et elle est si conforme à la saine raison, que je crois inutile d'in­sisteI' sur ce point. Quant à la pluralité de Personnes divi­:n~~. c,ette dae~ine. ne se trouve enseignée dans aucune partie . d~.Eel:itures; .et cela se conçoit, car celle de l'Unité de Dieu, _qiii.ës~ lâ. base det6ute vraie Religion serait alors détruite. Cer'tahls paSsages de la Parole semblent, nous le savons,

. dQDilel' tin caractère de vrai$emblallce à la doctrine. d'une

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·~---' ,1

'r3.

Trinité de Personnes, mai&'aeire-'(pja;'ènc(; C::~8:;e auss"'ftt\t que l'on compare ces pa8sages'a'Vec'èeu~ du I.Jivr~Sacré qui nous enseignent que Dieu est Un; . ct"que le Seigntur '(Jst ce Dieu..

. .:' <: Jesus dit: Le l'reulier dt! 'ton;; le::; préceptes ~t':

Ecoute Israël: Le Sm:gneztT'n(Jtre DifJU est UnirftlC"eigneur i C'est pourquoi tu aimeras le Scignew- toù Dieli de tout ton (;œUl" et de toute ton âme." l\Hlre XII. zn, 30. Deut. VI. ·1.5. Math XIX. 16. 17. EsaÏe XXXVII 20. XLV. 1. 6. XXXVII 16. XLIV. 8. Psaume XVIII. 32."

" .Je SlÙS Jéhovah ton Dieu, et tu ne r('(;onnaîtTas pas d'autre Dieu que moi, et il n'est point d'cttdi'e Saute~.ll' (lU)

moi. Osée. XIII 4. Esaïc XLIV. 6. LVI. 5. Zach: XIV. 9. "

Comme vous le dites très bien à la .Pag'c 5, le mot qui aurait tranché la question, le l1Wt Pe?'sonnc,n'a jalnais ét.é prononcé par le Seigneur. Vous amiez pn ajouter que ce mot Ile se trouve nulle part dans les t'aintes Ecritures, depuis la Genèse jusqu'à l'Apocalypse.. Ainsi aucune déclaration positive, aucun texte précis qtli HOUS :mseigue une Trini.té de PeTwnnes divines, Une telle doctrine ne peut donc être flue le xésllltat ùe conjectures et d'interprétation,>, en Url mot qZt' un'~

œUIJre humaùw, car nne CQu1litlssance parfaite de Dieu ét'mt de toute iJllportance pour le Chrétien, il n'est pas à présumel' que si Dieu existait réellement en trois personnes ùisti.nctes ct séparées, nous n'eussions pas trouvé ce fait ID"utionné une seule fois d'nne rnanière positivc dam la Bihle. Le Seigneur notre Sauveur, nous aurait-il laissé aiw-i livl":s li nos propres conjectures, sur u~e question allssi vitale?

Examinolls donc les passag'es de~ EcrÏiures qui, selvn YOllS, ''font conitaît?'e ce fait."

Vous paraissez attacher beauL'oup d'importance à III forme du Pluriel employée soit~ll.l"; l'original et la traduc­tion, soit dans l'original seulement; ct c0uenùant c/?tte lo­cution ne pent tout an plus prouver qllf~ l?t pluralité, et ne pcut nullement être restreinte aH nombre trois. l,e mot ELüHIM lui même désigne tous les attributs et toutes les perfections d'un Dieu Unique, mais ne signifie point plu­sieurs Dieux, et encore moins le nombre limite de trois Dieux. Quan.t aux :r.notsfèrc, Fils, et, Saint Esprit, il nous sera facile, Bi to~tefois:nous: eli.avons,l& désir, de nOUiLcun~

va.incre qu'ils ne qésigneuCpomt UDi};pltùjlJ,lité de ii.èr~()1mes

divines composant uue IJ.'rinité" mail). bien 'trQi~·gralld~.<.;.m~·

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.-:

.-� C:4

.i.. . nijp,s(ltt.iQlls. dû Dieu Seul et Unique) commc Créateur, <:om­

;..- --:·:1I1c Rédempteur, ct comme Régénératenr. Les passages des -Êcritures où ces mots se trt)Uvcnt, n'.f'llscigllcnt donc: point Ulle doctrine détr~lisant l'Unité de Dien, mais mailltiennellt RU contraire dans toute sa pléllitnde celle d'une Unité Par­

. Adte cn Notre Seigneur Seul, Dieu Créateur, Rédempteur - et Régénérateur.'

. . ,

.- :'J'arÏ:ive maÎntenaut au passage (lui Jlons présente . (Page 6) '''une preu,"e que rien an monde ne peut détruire,

- " ct qui est sans réplique," une preuve en quelque sorte oculaù'e, "car les trois personnes divines, dites vous, sc saut

• H' toules les trois revêtues d'nue forme' visible ct distincte, - tir sêparéé ct éloignée l'une de l'mItre, afiu de nOll:> expli­__ - "quel' par une démonstration oculaire ht. réalité de la dis­. " -tilletioll personnelle qui existe entre elles." Vous déclarez

[l'après Matthieu, que la voix qni vin~ des cieux, était celle.'� du Père, et qu'elle fut entendue par des milliers de per­

sonlles; vous paraissez avoir oublié que Jean (Chap. V. 37) nous déclare furmellement " que l'on n'a Jamais entendu la voix du Père, ni vl1!3a face."-Si nous oublions que la Pa­role a en elle Esprit et Vie, et que nous 1'e:;;tion8, comme vons le faites, dam, le sens" de la lettre {pei tue, "lequel lIes deux Eyallgélistes devons-nous croil'C l

Cc même Jean (Chap. XX.22) pnnous disant qne le 'Seigneur sOltflla sur ses di;;ciples, ct leur dit "Receve1; le Saiut Esprit," ne nous enseigne-t-il pas qne le Saint Esprit n'est pas une pCl'sonne distillct8, mais qu'il est l'Influcnce on l' Opéraûon Divine. C'est donc cette InfluclIce, ou com­me le dit très bien le Catéchisme, à la Page ü, c'est l'Esprit du Seigneur agis!3ant en nous, qui nous filÎt comprendre la Parole, laquelle -doit nous guidèr, et par laquelle nous pou­vons êtl'C. sauvés,

Quelque subtils que ~ient le" l'aisonnemens ~lont on puisse faire usage, l'on ne fera jamais cOllcorder l'idée d'Uni. té avec celle de trois personlles distinetes et ~()parées, Vous penserez toujours à trois Dieux parfaitement unanimes, ct agissant conjointement pour atteindre un but, mais jamais àUn Séul et Unique Dieu, et l'Esprit sera l'empli de cOllfu­

-sion, de mystère et d'absurdit.és. On attribuent. à Dieu les . passions hmnaines,-oule réprésentcra comme l'être le plus -7c-ruel ;-"-On nous {]ira·:-- qné Notre Père CéleRte, qui est h\ : Bonté même ct la Miséricorde même, s'est irrité contre le geure hUU1Uiu) et l'a dCl)ti.}1l~ à une dal1111ati.on éte1'lldle; ct

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-....

!5 ~

qlle sa r.olèl'e ne s'est apaisée quel lOl'sque~on:fils s'est offert à prendre sur hù cette damnation, et 'lorsqu'il s'est lai88é .. ~

crucifier, comme malédt"ction d-c Dieu; Que le Père est alOJ'l'l

(levenn propice, mais sculement à l'eUX pour lesquels le Fils illtercéd<'rait, tous les aütres étant voués de toute éternité à la perdition. De tels dogmes ne répugnput ils pas ii.;: la raison? ne faut-il pas axoir perdu toutes les vraies notions de la Divinité, pour Ijrofércr de tels blasphèmes? Les con­séquences d'une telle doctrine ne sont-clIcs pas fatales aux ,éritables intérêts de la religion? Quels fruits les emeigne­mCllS d'un christianisme ainsi compris ont-ib porlé! Ne voyons nous pas toujours les mauvaises passions quo le Sei­lieur nous recommallde avee tant d'instanee d'éloigner de nU:i

cœurs, produire les mêmes effets peruieieux, di'l'ision, an­t<1gollisme, baine? cela n'est que trop vrai! Aussi n'y a-t-il point lieu de s'étonner lorsqu'on entend ceux mêmes qlli prèchent de telles doctrines, s'écrier: "NOTRE Chris~

tianisme est à l'eviscr."-(l\1onod-Discours sur Saint Paul Page 163).

Comment s'étonner de pa.rcils ré,,;ultats, lorsque nous en· tendons dire (page Z de votre brochure) que "ce n'est ni en " lisant la Bible, ni Cil faisant ce qui nous y est enseigné" que nous sommes sauvés, et qu'il est pernicieux de dire alL'l:. petits enfants qu'ils doivent garder les commandements de Dien, çar c'est impossible! Que deyienllent donc les exhorta­tions si souvent répétées du Seigneur ùe gardm" ses comman­dements, puisque c'est le seul moyen que nous ayons de lui prouver llotre amour? Quels sont donc ces commandements que nous ne pouvons pas garder? Ai.mer Dieu, et aimer le prochain? Pour mieux nous f1tlre comprendre l'amour {)lIe

1l0US devons avoir pour lui, le SeigllcUT ajoute que le second connnandemellt est égal au premier; ct que nous ne pouvons témoigner notre amour envers Dieu, qu\'n aimant notre pro­chain. Tous les vréceptes du Christianisme se réfèrent donc à l'am~)Ur du prochain, et consistellt non seulement à ne pas lui faire de mal, mais à lui fairc du bien-parce que <:eux qui ag-issclIt aillsi aimcllt Dieu, et Dieu les aime (J{'an 1ère ]~'p. lII, Z4, & IV, 20, 21). AillSi l'enseignpJllcut c>senticl du Christiani"me est .l'amolli' mutuel. Cet amour existe-t-il de nos jours? Peut-il exister, lorsque l'on déclare qu'il est impossl~ble à l'hommo de garder les eommalldements du Sei· gneur? Les conséquences d'un td l'Dseignement seront né­cessairementque l"homme ne:fÊlnt rien pour modifie}" sa vie, et que le Chlistiallisme, 'lui es~ la dDctrinecle, \'Ïe,- seta.sapé ùans -sa biise. Cette·vérité couurien~ à- sc.Jtlire ~0ur.chcz

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:'.

i

"" • Deullr devotre~lisemêIlle. Ecoutez ce q,Ué dit Mi>uod, à l~

,;;', ...'i7/) de. '?Jllivn-. ", L'Evan8Ue a été compromis dantl le , ~-~ed relIgteux de noY"c époque, parce qu'on n'a pas vu,

C!'entre la f7Ï8 des croyanset celle des non croyans, une dül'é­" ,,-,l'CIlOe. proportio.nn.ée à celle de leurs principes; il 8'a~it ~

ren.oe 'risible devant tous les yeux la réslité de 8a foi (Jt 4' t/fJ 1OJ'UÏ8sance."

La doctrin.e de la Trinité est enseignée d'wle Ina.Uèl'C si. claire, et surtout si confonne IUL'<, Ecritures et à la saine raison, dausles ouvrag'cs de la Nouvelle Eglise,_ que je ne puis que" YOlUr engager à les étudier. Je lUe contenterai d'y pniserquelques notions que je soumets à votre 8érieusc mé­ditation. '

. ; n est dit ,à la page 12 du Catéchi~lUe que par la Divine Trinité"n.ous devons ,. entendre le Dieu Seul et' Unique, dont l'il nou@ est parlé de trois mauièl'es différentes, dans les ft Saintes Ecritures-comme Dieu Créftteur,-Seigneur Ré,­" dempteur,-Esprit Saint Régénérateur," Ct'tte ~éfi.nition

e8t admirablement claire. 'Un enfant la comprendra d'au­tant mieux qu'il y verra maintenue la tloctrine enseignée 0

daus toute la Bible,-'-L'UNITt DE DIEU. Il pOlIlTR com~

prendre le Trine qui est en Dieu, et qui le manifeste de troi~

manières différentes à l'homme. Chacune de ces manifesta­tions drant une qualité et un usage différents, a dû être tlésignee par un nom particulier. Ainsi le Divin Amour, qui est l'Etre même de Jéhovah, qui est la vie même, souree de toute création,-cause première de toute vic créée,-ll~a pu. être mieux désigné q,ue par le nom de PÈRE.' Ce mot nous donne l'idée de l'origine de notre existenœ,-de la source de tout,bien et ,de tout vrai,- de "Notre Père qui est aux Cieux;' le di8pen8atenr de toutes nos joies, et de tous les bîenfaits d.e nou'e .existence.~Ainsi le mot de PÈRE, si souvent men­tionné clans .)e Nom-eau Testament par le Seigneur et par0

les Apôtres, n'implique pas d'autre idée que celle de l'A­JDOur Divin, de l'Etre même de Jéhovah,-la vic de toutes ~hoees ct'éées.-(;'est le Père dout l'Amour ue "arie jamais, c!eet le Père auquel nous devon's la Rédemption et le Salut (Jean, III, 16.) Mais pouvons-nous comprendre ce Divin Amour, s'il ne nous est révélé suivant notre capacité? Non.

o ~}hù De counaît le Père que le Fils, et celui auquel ill'aunl. ":-lait CODnaître."-(Matt., XI, 2.) C'est donc l'œuvre de la ~.se< Divine de tempérer l'Amour Diviu, et ainsi de l'ap­~er à rla'réception des anges ct des hommes. La Sagesse "'Une elSt donc la huni~re Di~iuc de la Yérité,-la Parole

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7

\lui était avec Dieu, et qui est Dieu, litanifeaté dans la cItai,. ct qu·i a habité par-mi fums, afin qlle les hommes eussent· la Lumière, et crussent en la Lunùère (Jean l, l, 14.) Alors les hommes purent reconnaitl'e qu'il ya Un Dieu, Seul et Unique, souree de toute vie, dispensateur de tout bien et de tout vrai ;-ils purent l'aimer, et ainsi obéir à sa Parole eu gardant S(~S commandçments.

La divine Parole est le lien de eommunication entre Dieu ct l'homme,--e'est le moyen par lequel le Seigneur aûle l'homme da~u; l'œuvre du salut. C'est pourquoi elle est appelée le FILS DE DIElJ, L'UNIQUE ENGENDRÉ­Eu.elle est la VIE, et cette vie est la LUMIÈRE des hom­mes. JéSUfl chi'ist n'est donc que la manifestasion de Jého­vah comme DIVINE VÉRITË, ainsi le FILS de Dieu dans lequel le PÈRE, demeure. Ayant bien compris .que le seul et Unique Dieu et Seigneur Jéhovah est c1él'igné, quant à son amour Divin, parle mot PÈRE, et quant àsa Sagesse Di\in.e Piir le mot FILS, il sera aisé de saisir le sens de ces paroles du Seigneur "si vous me connaissiez, vou" connaitriez aussi mOn }lère ;-le Père demeure en moi ;-le Père qui. «;lemeure en moi, est celui qni fait les œUVl'es ;--eclui qui me vOlt, voit le Père; -moi et le Père, nous ·sonunes U]\{.

, Quant au Saint Esprit, nous l'avons déjà dit, c;est le terme qui dénot.e l'influl:lnce Divine par laquelle l'homme est écl!Üré, lorsqu'il reçoit l'Esprit de Vén'té, qui le guide .et le dirige incessamment vers le chemin de la ·Vie. "Je suis le " chemin, la vél'ité et la vie, persolUle ne vient au PÈRE que " par_MOI," a dit le Seibrueur. C'est- ce Saint Esprit qui opère en nous, et nous fait faire les bonnes œuvres; sans lui no~s ne pouvons rien, mais par lui uous sommes· conduits à nous régénérer, ainsi a nous conjoindre au Seigneur; C'est pourquoi le Seigneur nous exhOl'te à l'ecevoir le Saint Eslmt, et à admettre en nous la Saint-e Influence, la divine. opération.

Voilà la Trinit-é qui se trouve en Dieu. Voilà les trois grandes manifestations par lesquelles Dieu s'est révélé aux hommes et qlû sont appelé,es.-PÈRE,-FILS,-et SA.INT­ESPRIT. Ce sont eUes qui rendent témoignage de Dieu; mais on comprend ql1tHcstrois là sont UN.

Plus de doute,-plus de mystère,-plus de oonfusion.­Un,seul et Vniq1:Le ~eu,:-le Se~r Jésus·Christ' . " soit louange, hQnqe\U', g1f)Îr~_,t tQloe ~U $iècles des ~I

CApoc..V•. l8.)

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"

B

'Vous concluez en disant "celui qui ne pl'ie pas l'tu nom U du ChI'ist rejette sa Parole, et qui 1'qjette sa Parole, le reJeite." En celf\ YOUS dites vrai. 'fout Noyi-Jérusalémite reconnaîtra cette vérité, puisque dans la Nouvelle EglisC' que " le Seigneur 'insbmre, et qui est entendue dans " l'Al)ocalyspe par la. l'lounelle-Jérusalem, il y anra le culte "du Seigneur seul, comme clans le Ciel, et qu'ainsi sera "acco11ljlli tout ce qui est contenu dans l'Oraison Domi­" nicale, depuis le commencement ,jusqu'à ,(~ Jin." (Swedcm­borg-:-Vraie Religion Chrétienne, 1er. vol. page 190.)

Mais le Noyi-Jérusalémite se gardera bien de "qje/cl' l'Oraison Dominicale ainsi que yons le faites à la Page 9 en

" disant qu'elle "n'est l)lus la formule de nos prières et que ecUe " {Olme de prière n'était bonne que ponr le tems où ChrÏi;;t

( " n'a,rait pas encore fait l'expiation pour les péC11és de SOll " Eglise." , Cette prière étant la seüle que le Ssigneur !10us a enseirnée, (Math. VI. 9. 13), le Novi-Jérusalémite aura :PO~i.l elle la plus grande yénération, et il" vous dira." Nom; 'f 'Jérusa]bnites, nO\1s lisons tous les jours l'Oraison Domini­

~~' cite, et alors:~).ls' pens IS non à Dieu le ])ère, parce qu'il "estinvisible, 1 ais à LUI dans son Divin Humain, parce

1 " que' dans le Dl' umain il est visiblc.-Lm clans le l "pivin Humain est appelé par vo . g-Cluis.t.,_mais par nous l') « Seigneur et ainsi pour nou le Sei!meur est le Père dans ; "les .leux. Le Seigneur ayant enseigné que l.ui et le Père

" sont UN,-que le Père est en Lui, et Lui dans le Pèi'e,­" que celui qui le voit, voit le Père,-quc per~onne ne vient « RU Père que par lui,-ct aussi que la volonté du PèTe est " qu'on croie au Fils, et que celui qui ne croit pas au Fils, ne

,-" " voit point la vie,-mais que la colère de Dieu reste sur lui,­" il est évident qu'on s'adresse au Fère par Lui et en Lui,­" et comme il en est ainsi, il a encore enseigné que tout " pouvoir Lui a été donné dans le Ciel et sur la TeITe, et il " est dit dans l'Oraison Domicale "soit sanctifié ton nom! " Vienne ton Royaume."-Le Divin 'Humain du Seigneur " est le nom du Père, et le Royaume du l>ère vient quand on " s'adresse immédiatement au Seigneur, et nullement quand "on s'adresse immédiatement au Père; aussi le Seigneuri'" a-t-il ordonné à. ses disciples de prêcher le Royaume de

fU" Dieu, et c'est là le Royaume de Dieu." (Swédembol'g­Vraie Religion Chrétienne 1er vol. Page 188.)

; .. En terminant cette lettre, je ne puis que vons exprimer combien je' regrette mOn inhabileté à vous exposer d'une ma­nière convenable et frappante la vérité des enseignemens de

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.~-cv la Nouvell~ Eglise; et que VOU8 engager de nou'Veau â prendœ·~ '---­connaissance des ouvrages où ces questions de doctrine së trouvent traité d'une manière complète. Je vous citerai comme une preuve de la force et de la puissance qu'a la vérité pour se fait'e jour, même à leur insu, chez Jes intelligences élevées., ces belles ,et nobles parol.es. d~ q~i rés~ment

le yéntable sentiment du Chnshamsme-;-prenlleT resultat de la nouvelle dispensation Chrétielme. "Chrétiens, imita­

10 "teurs de Saint Paul, le propre de l'Evangile en toutes choses •• c'est la réalité, disons tout, c'est l'incarnation. Le@D!é"mem cette) parole vivante a eu son incarnation dans d& Fils H (l"e-rli:OïrïIiil2 ; il faut que ~ révélée ait son incarna­

, •• tion--a-eTIe dans~de Dieu- en qui chacun voit pm­" tiqué ce que nous preckons, et -vécu ce quo nous disons. "Voilà, ~ l'œu~.!el~YBC.-.m~·aineplus grande .. que celle d'un Paul apôtre, et qui seule et les pT~eS8es qe

Uil" renouvellement spirituel poUT la chrétienté! Voilà l'unique I~ ~ <:> ' .• espérance de la rénovatiol1 spÙ-ituelle, ecclésiastiqueL~'

. "til}!W même~ale, apl'.es laquelle le mon,de soupire de " toutes parts." (Page 178.)

Cro)'cr. moi, mon cher ~1, LeBrun,

votre bien dévoué sen1.teur,

N. LESAGE.

-.