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Marie Chazal Introduction à la psychologie du sport Printemps 2013 Page 1 Examen : contrôle continu -> 4 sessions -> matière vue en cours et réflexion x La matière des CC précédents est reprise à chaque examen ! Clé moodle : intropsychosport 21.02.13 Introduction Champs d’investigation variés : le sport n’a pas de psychologie à proprement parlé x Psychologie du sportif -> on prend l’individu dans un domaine particulier (pratique sportive) Elle contient plus que le sport : activité physique en plus du sport Ex : processus psychologiques mobilisées par des adultes qui vont faire leur jogging = psychologie du sport (ce n’est pas une performance mais un exercice physique) Sport = activité physique = exercice -> distinction ! 1. Intérêts de la psychologie du sport x Motivation : maintien de la performance Centré sur la performance, le résultat Objectif d’affiliation : On peut aussi considérer que le sport n’est pas que de la performance : dans une équipe de foot il y a aussi la performance mais aussi l’objectif d’affiliation -> être ensemble Objectif ludique dans le sport aussi Î Il y a une hiérarchisation des préoccupations manifestée par les participants changent en fonction des niveaux de pratique : Le sportif de haut niveau s’attardera plus sur la performance ce qui ne sous-entend pas qu’il n’y a pas de plaisir. x Engagement : ce n’est pas les objectifs qu’on fixe à l’extérieur (analyse extrinsèque) qui sont forcément les mêmes que les objectifs que le sportifs se fixe (analyse intrinsèque) -> voir ce qu’ils mettent dedans x Effets de l’activité physique : Construction du Soi : Ex : vise la performance et expérience de la blessure : lexpérience de la blessure génère la dégradation du psychologique du sujet -> il ne peut plus d’un coup s’entrainer, être dans le groupe,… Î La pratique sportive construit le soi du sportif (identité du sportif) Î Définit une façon d’être : « Je suis ce que je fais » C’est aussi une identité psychologique : façon d’être Un sportif qui se blesse, son soi doit se réorganiser -> fragilisation ! Î La blessure est aussi un aspect psychologique et pas que physique !

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Marie Chazal Introduction à la psychologie du sport Printemps 2013

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Examen : contrôle continu -> 4 sessions -> matière vue en cours et réflexion x La matière des CC précédents est reprise à chaque examen !

Clé moodle : intropsychosport 21.02.13

Introduction Champs d’investigation variés : le sport n’a pas de psychologie à proprement parlé

x Psychologie du sportif -> on prend l’individu dans un domaine particulier (pratique sportive) Elle contient plus que le sport : activité physique en plus du sport Ex : processus psychologiques mobilisées par des adultes qui vont faire leur jogging = psychologie du sport (ce n’est pas une performance mais un exercice physique)

Sport = activité physique = exercice -> distinction !

1. Intérêts de la psychologie du sport

x Motivation : maintien de la performance Centré sur la performance, le résultat Objectif d’affiliation : On peut aussi considérer que le sport n’est pas que de la performance : dans une équipe de foot il y a aussi la performance mais aussi l’objectif d’affiliation -> être ensemble Objectif ludique dans le sport aussi Î Il y a une hiérarchisation des préoccupations manifestée par les participants changent en

fonction des niveaux de pratique : Le sportif de haut niveau s’attardera plus sur la performance ce qui ne sous-entend pas qu’il n’y a pas de plaisir.

x Engagement : ce n’est pas les objectifs qu’on fixe à l’extérieur (analyse extrinsèque) qui sont

forcément les mêmes que les objectifs que le sportifs se fixe (analyse intrinsèque) -> voir ce qu’ils mettent dedans

x Effets de l’activité physique :

� Construction du Soi :

Ex : vise la performance et expérience de la blessure : l’expérience de la blessure génère la dégradation du psychologique du sujet -> il ne peut plus d’un coup s’entrainer, être dans le groupe,…

Î La pratique sportive construit le soi du sportif (identité du sportif) Î Définit une façon d’être : « Je suis ce que je fais » C’est aussi une identité psychologique : façon d’être Un sportif qui se blesse, son soi doit se réorganiser -> fragilisation ! Î La blessure est aussi un aspect psychologique et pas que physique !

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� Bien-être :

Une activité physique modéré peut avoir une influence sur le psychologique aussi : se sentir bien n’est pas seulement un aspect physiologique mais aussi psychologique.

Î Se sentir à sa place, bien dans sa peau, avoir confiance,… -> renvoie à des états émotionnels Î On a démontré que le sport pouvait être plus efficace qu’une psychothérapie chez les

dépressifs Ex : managers : s’ils ont la possibilité d’aller à l’extérieur prendre l’air que de rester dans leur bureau, ils arrivent mieux à régler les problèmes Î Prise de distance pendant l’activité physique sur les problèmes

Avec l’activité physique, on va rentrer dans des habitus et on va plus pouvoir s’en passer. Î C’est la pratique qui forme mon soi.

� Effets négatifs :

Addiction au sport : La pratique physique génère d’autres aspects : des gens, pour leur équilibre, ont besoin d’aller courir deux heures tous les soirs ou sont capables de détruire leur cellule familiale pour aller faire du sport. Î Pratique compulsive !

Ces addictions au sport se trouvent dans le jogging, le vélo, le fitness, bodybuilding Ex : Bodybuilding : dans l’identité, il y aussi l’image du corps qui devient un prétexte dans l’engagement du sujet et une façon de s’accomplir. La première modalité d’interaction avec les autres est le corps (chez l’enfant : sensori-motricité, préhension). La sensori-motricité va perdre de l’importance avec le développement du langage -> intelligence abstraite. Î La psychologie du développement à montrer qu’on changeait notre manière d’interagir

Le corps est aussi l’intérêt de la psychologie du sport : on va instaurer une sphère privée : on a beaucoup de peine à être coller à quelqu’un dans le métro par exemple. Î On va s’intéresser à commun on utilise notre corps, on le montre pour s’intéresser aux autres

Bodybuilder qui va exagérer les muscles ou l’anorexique qui va exagérer la finesse de son corps pour renvoyer une image. On s’intéresse au corps parce que l’activité physique a été utilisée pour travailler ses images du corps Î Les anorexiques vont privilégier les sports qui vont affiner leur corps.

L’image du corps est une façon de se présenter aux autres

Î Les bodybuilder pour se mettre en avant vont basculer dans la vulnérabilité en prenant des stéroïdes -> vont aller au-delà de ce qu’on peut éthiquement accepter

La vulnérabilité va s’inscrire dans l’histoire du sujet : la raison pour laquelle on fait ça, c’est pour être reconnu des autres Î C’est l’image qu’on présente qui devient importante Î C’est les autres qui nous permettent de construire notre identité

Ex : numéro vert pour le dopage : des bodybuilder appellent parce qu’ils n’arrivent pas à arrêter les stéroïdes. Les psychologues au téléphone vont essayer de comprendre pourquoi ils ont commencé à en prendre -> réponses fréquentes : se sentaient inférieur dans leur adolescence, les filles ne les regardaient pas, …. -> vulnérabilité

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2. Concepts particuliers utilisés

x Psychologie : le psychologique n’est pas que la tête. Pas une conception dualiste du corps et de l’esprit ! Notre première façon de comprendre le monde est corporelle -> donc lien entre les deux ! Quand on a une émotion forte, on dit que ça prend aux tripes : la peur est d’abord ressentie dans le ventre, mains moites -> incidences physiologiques Î Activité humaine dans son ensemble Beaucoup de psychologues disent qu’il y a un contrôle du corps par le mental, les cognitions,… -> le corps est guidé par les habiletés mentales.

x Comportement : le comportement est la manifestation observable d’une activité Ex : camarade en train de discuter -> manifestation observable qu’on interprète comme ils ne suivent plus le cours. -> n’a pas de sens Behaviorisme : Skinner, Watson, Pavlov : comportement = objet d’étude de la psychologie Î Se détache de Freud : on ne pouvait pas expérimenter scientifiquement, de façon

mesurable ces propos. Inférence : traduction du comportement comme l’expression d’une activité, d’une émotion

x Conduite : ce qu’on est réellement en train de faire. -> il y a le sens en plus

Il faut avoir la manifestation externe mais aussi ce qu’on engage dans le comportement Î On ne peut pas toujours interpréter le comportement de tout le monde. Î On va alors demande pour pouvoir analyser.

28.02.13

3. Méthodes et outils

But : comprendre les fonctions psychologiques de la personne. x On ne peut pas y accéder directement : on a que la manifestation de cette activité

psychologique x On y accède avec des inférences

Méthodes pour y parvenir : 3 méthodes : le divan, les questionnaires, les entretiens

x Le divan : Freud : le sujet parle au thérapeute : il faut mettre les gens dans une certaine attitude pour récupérer un certain nombre de choses qui anime leur vie psychique Î Le divan est le symbole de cette approche clinique. En psychologie on utilise rarement la psychothérapie car les sportif son en « bonne » santé mentale

x Les entretiens : la première chose que le psychologue du sport fait c’est de parler avec le sportif pour se faire une idée de la façon dont le sportif fonctionne, de ses difficultés, croyances, motivation,…. Trois sortes d’entretien : 1) Entretien non-directif : proche de la méthode clinique : le psychologue écoute le sportif.

Il va dire ce dont il a besoin. Le psychologue va reformuler, pour relancer l’entretien On cherche à ne pas influencer la personne c’est pour ça qu’on ne dit rien. Il faut que ça vienne du sportif.

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Î Ecoute active du psychologue : par la non-directivité, il faut solliciter l’effort pour le pousser dans ses retranchements pour qu’il lâche ce qu’il a à lâcher.

2) Entretien directif : le psychologue dit lui-même le problème du sportif et lui donne une solution.

Les thèmes sont bien définis, contraintes structurées Î Ce type d’entretien est rarement utilisé. 3) Entretien de remise en situation : on est sportif, on va voir un psychologue du sport, je

n’ai pas confiance en moi. Le psychologue va prendre la dernière compétition du sportif et va revisiter, faire revivre la compétition et demander au sportif de dire à quel moment il n’avait pas confiance, ce qui a fait qu’il n’avait pas confiance,…

Il y a une instabilité dans le fonctionnement de l’individu : des moments il est bien d’autre pas et il faut trouver pourquoi. Î On peut l’utiliser pour la recherche et pour le conseil

x Les questionnaires : utilisés surtout en recherche. Utilisé pour l’évaluation, la compréhension et l’analyse Pour savoir à quel niveau sur une échelle la personne se trouve Une multitude de questionnaires en psychologie du sport existe sur la personnalité : globalement toutes les caractéristiques psychologiques ont donné lieu à un questionnaire (ex : motivation, passion, anxiété,…) Outil pour comparer : on refait le test à des moments donnés pour voir si par exemple le taux d’anxiété à baisser Î Différence entre entretien et questionnaire : l’entretien va être transformateur de

l’individu. La personne dans l’entretien se livre, ce qui fait qu’on rentre dans un processus de transformation. -> le fait de parler avec un psychologue, on rentre dans un processus de changement. Le questionnaire est plus impersonnel : c’est pourquoi c’est plus un outil d’évaluation

En psychologie du sport, on mélange souvent les outils : observation comportementale, questionnaire, entretien. Cette psychologie est au cœur de la performance : on participe à l’entrainement par exemple.

x On peut voir s’il y a quelque chose qui ne va pas et aller en parler avec le sportif x Processus collaboratif : il y a une relation de confiance qui s’installe

4. Conséquences pratiques

x Entraineur : Les premiers à faire de la psychologie du sport est l’entraineur : il faut trouver

des moyens pour pousser quelqu’un à ses limites ou faire changer quelque chose Î Technique psycho-social

x Professeur : Le professeur d’éducation physique peut aussi être psychologue du sport x Parents : Les parents aussi devraient l’être sauf qu’ils ne le sont souvent pas. -> ils poussent

trop leur enfant.

Ce n’est pas les mêmes habiletés à développer selon l’intervenant (parent, entraineur,…) Les capitaines d’équipe, manager, président,… peuvent aussi intervenir dans la psychologie

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Les champs d’investigation de la psychologie du sport

1. La performance élite

Une performance est toujours déterminée par un aspect mental : le psychologique se définit par des habiletés mentales qui existent au même titre que des capacités physiques, techniques, tactiques

x La performance est une addition de capacités. x On peut contrôler toutes les capacités mais celle qui est la plus difficile à contrôler est le

mental. Dans certaines situations le mental peut faire la différence ! Définition scientifique : trois niveaux :

1) Habiletés de base : renvoient à la motivation, engagement 2) Habiletés de régulation : permettent de régler l’intensité de l’engagement du sportif. Faire

descendre son état d’activation ou avant des grands matchs, accroitre le niveau 3) Habilités cognitives : habiletés de haut niveau telles que l’imagerie mentale ou la

préparation à l’action -> planification, anticipation -> se préparer à… Qu’est-ce qui permet à un sportif d’élite de réussir ? : Ex : texte de l’Equipe sur Marion Rolland : 1er problème : gérer l’évènement des JO : aspect émotionnel : savoir faire face, se comporter et assumer ce qu’on a fait face au regard des autres. Î Assumer l’image qui se dégage de leurs actions : dans la réussite et dans l’échec : dans la

réussite, il faut savoir redescendre sur terre. 2ème problème : faire face à une succession de blessures : physiques et mentales / psychologiques (=échec, objectifs non-atteints) Î Cette blessure fait qu’il faut déconstruire (=comprendre), construire et reconstruire la

confiance dans la possibilité de faire de la performance. Cette confiance est difficile à reconstruire parce que le sportif se sent coupable : se victimisent ! Î Il y a des attentes des entraineurs, parents, fans,…

Pour gérer tout ça :

x Il faut digérer l’échec et la blessure : il faut assumer, accepter -> changer le sentiment de culpabilité.

x Il faut se recentrer sur soi : se refocaliser, se reconcentrer : changer nos préoccupations. x Pour être capable de se concentrer à nouveau sur la performance. x Etre prêt au bon moment x Il faut écouter les coachs : pour se reconcentrer : quand il y a eu échec, le sportif n’écoute

pas. x Le sportif se sent toujours nul x Il faut écouter les feed back positifs des autres. -> apprendre à écouter et ne pas s’isoler x Attitude des sportifs face à la performance : représentation classique en sport : pour gagner

il faut être compétitif et donc agressif -> il faut en vouloir, écraser les autres x Il a fallu qu’elle se rende compte qu’elle est pas obligée d’être comme ça pour réussir x La personnalité a un impact sur la performance ! x Il n’y a pas une façon idéale -> c’est selon la personne.

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Il faut mettre les choses dans l’ordre : enlever les préoccupations gênantes et construire une succession d’étapes pour arriver.

4 idées clés du texte :

x Rien n’est obligatoire, il n’y a que des croyances x C’est une construction, on construit ses habiletés mentales : on le devient x Cette construction renvoie à des capacités psycho : écoute, changement, réaction x Il faut mettre les choses en ordre : structurer les différentes capacités pour obtenir le résultat

07.03.13

En quoi la psychologie du sport permet de se préparer à la performance ? (mobilisation du sportif) Ex : vidéo football : Discours d’avant match France-Brésil 1998 :

1) Les brésiliens sont des humains, avec des failles. -> il ne faut pas partir battu d’avance : On donne des perspectives qui offrent des chances de gagner On compare les joueurs français à Ronaldo par exemple On souligne les points faibles de l’équipe adverse

2) Appui sur le collectif : il y a ceux qui sont sur le terrain et ceux hors du terrain Tous importants ! Relation individu-collectif On s’engage vis-à-vis des autres

3) Concentration : ne pas laisser place à l’euphorie. Ne pas se laisser prendre par l’évènement Î Régler l’activation = mode d’engagement dans la situation

4) On renforce le sentiment de compétence : en réduisant l’incertitude associé au fait qu’on soit là Pas là par hasard Il rajoute qu’ils sont capables de le faire, qu’ils ne sont pas là par hasard.

Discours à la mi-temps France-Brésil 1998 : 1) Arrivé dans le vestiaire : place à l’euphorie, les joueurs s’enflamment ils sont en train de

gagner. Les émotions se libèrent Ca monte, ça monte jusqu’à ce que le capitaine et l’entraineur disent quelque chose Relation qui s’instaure dans l’équipe : place de l’entraineur qui régule l’activation (fait redescendre cette activation) A ce moment là, l’équipe est entre les mains du capitaine ! le coach laisse faire. -> dans les mains des joueurs (le « pouvoir » est délégué aux joueurs)

Î Les joueurs se sentent responsable = sentiment d’auto-détermination On croit souvent qu’il faut être super motivé pour pouvoir gagner mais il faut savoir construire sa réussite, il faut contrôler ses émotions.

x Réguler l’activation ! Ici la performance est une construction, étape par étape. Ex : vidéo rugby :

1) Concept de cohésion du groupe : briefing en rond avec le capitaine au milieu 2) Le capitaine leur crie dessus : l’idée que pour activer quelqu’un il faut leur crier dessus. 3) Il prend certains joueurs : les points forts et les actions importantes qu’il ne faut pas qu’ils

loupent. Î On active en répétant ce qu’il y a à faire

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Î Focaliser la concentration sur ce qu’il y a à faire. 4) Parle de la fierté du club : appartenance à une communauté Î Renvoie à la problématique de l’identité 5) Mise en perspective historique du club 6) Donner du sens à quelqu’un qui pourrait se sentir étranger : un nouveau dans l’équipe, il

essaie de le connecter avec le reste de l’équipe. Dans cette vidéo, le capitaine surjoue l’activation en partant de l’hypothèse que les joueurs ne sont pas capables de le faire eux-mêmes Î Risque que ça fasse tout le contraire

Croyance qu’il faut être à fond et très motivé pour réussir MAIS il y a un niveau optimal d’activation : il ne faut pas faire n’importe quoi avec ça Î On peut secouer les gens mais le faire de façon contrôlée

Il faut essayer de comprendre la relation entre les aspects psychologiques et la performance Î On peut perdre à la mi-temps à cause d’un problème d’activation ou de tactiques,

techniques,… Conclusion : à-travers ces deux vidéos, on montre que ça ne sert à rien d’être trop motivé

x Il faut contrôler le réglage de l’activation x Il faut en secouer certains, en calmer d’autre x Trouver l’activation optimale !

Rapport à la douleur : Il faut accepter la douleur : on pousse toujours plus loin le sportif ce qui peut amener des difficultés comme la blessure. Adaptation physiologique, psychologique : ce qui était perçu comme douloureux va progressivement devenir quelque chose d’acceptable voire recherché Il ne faut pas s’arrêter même quand on a mal -> fait partie de la culture sportive Ici, la psychologie du sport s’intéresse aux processus psychiques supposés intervenir dans la réalisation d’une performance élite Î Processus psychiques = activation, identité, concentration, résistance à la douleur

1er niveau de définition de la performance: performance =résultats La performance est connectée à des facteurs (mentaux et psychologiques) qui la déterminent Î Psychologique : contient le mental et les facteurs inconscient

Facteurs = habiletés mentales (quelque chose qui s’apprend)

2. La performance physique et sportive au sens large

La psychologie du sport ne s’intéresse pas seulement au sportif d’élite mais aussi à tous ceux qui pratiquent une activité physique dans la vie de tous les jours.

1) Estime de soi : Quand les gens font de l’activité physique, ça a un impact sur la façon dont on se perçoit Î Incidence sur la personnalité, l’identité, l’estime de soi

Estime de soi = idée qu’on puisse à un moment se représenter comme ayant certaines compétences Î C’est une image subjective

L’estime de soi est liée à une forme de pratique et aux émotions générées par cette pratique.

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L’estime de soi est une construction hiérarchique : l’estime de soi est un construit psychologique (définit par des chercheurs sur quelque chose qu’on a observé) Théorie de Fox et Corbin :

x On va avoir une estime de nous positive si d’un point de vue professionnel, physique et social, ça se passe bien.

x C’est l’addition de compétences qui va construire cette estime Tout ça est subjectif : c’est la condition physique qu’on perçoit nous-mêmes ou que l’on nous renvoie. Î L’activité physique a des biens faits sur le bien-être de l’individu : pas seulement sur la santé

physique mais aussi sur la santé psychologique. NB : ce modèle peut être négatif si l’activité par exemple est mal faite,…

2) Croyance de réussite : sentiment d’auto-efficacité Dans quelle mesure je crois en ma réussite ? Î Confiance en soi

En psychologie du sport, la confiance en soi a été abordée comme un trait de personnalité (quelque chose de relativement stable) Il faut avoir un certain niveau de confiance en soi pour réussir et bien se développer. Î Ca a une incidence sur la performance Î Mais peut aussi se construire avec la performance

D’autres approches ont considéré ce concept comme pouvant varier et pas forcément stable. Il existe des tests pour mesurer ce sentiment d’auto-efficacité. Î Savoir si c’est un facteur qui à des influences négatives Î Savoir ce qu’il faut faire pour pallier à ça.

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La tendance qui ressort du test pour être soumis à des fluctuations selon la situation par exemple. Questionnaire slide 9 : mesure la façon de faire face aux situations Î Questions redondantes pour avoir une moyenne qui stabilise la mesure.

On mesure une tendance globale Î Outil pas très fin. Mais il donne des tendances

La psychologie du sport s’intéresse ici aux processus psychiques susceptibles d’intervenir dans la réalisation d’activités physiques et à leurs effets. Î Distinction entre psychologie du sport et psychologie de l’exercice : psychologie du sport :

impact du psychologique sur la performance / psychologie de l’exercice : impact de l’exercice sur le psychologique

2ème niveau de définition de la performance : pas que le résultat mais aussi les façons utilisées par la personne pour produire le résultat. (=processus mis en jeu pour atteindre le résultat) Le psychologique entretient une relation avec le corps : la psyché influence le corps, le corps influence la psyché Î Cette dualité peut être discutée : on peut imaginer que la psyché ne se trouve pas que dans

la tête mais aussi dans le corps -> intelligence corporelle 14.03.13

3. L’activité dans le domaine des activités physiques et sportives

1ère partie : impact psychique sur la performance -> déterminants psychologique 2ème partie : l’activité physique apporte quelque chose à la personne 3ème partie : quand les gens font de l’activité physique, il y a un processus psychique en même temps Î Intimement lié.

Quand on fait une activité physique, on ressent des choses, des sensations. Î Choses qui sont significatives Î Perceptions, sentiments,…

Ex :

1) Léopold Eyharts, astronaute : sa sensation dans l’espace est à l’inverse de ce qu’il ressent sur terre. (slide 11)

Î Les sensations sur terre nous orientent Î Les sensations dans l’espace le désorientent Ca fait partie intégrante de l’individu Î Phénomène de perception = domaine de la psychologie du sport Î On peut par conséquent travailler sur les sensations de confort, d’orientation, … Î Ca renvoie au vécu dans l’activité. Il a essayé de se convaincre, pour plus de confort, que le plafond était le plancher. (pour réussir sa tâche)

Tout ce qui renvoie à l’activité donne tout un domaine d’investigation dans la psychologie du sport qu’on ne peut pas dissocier de la pratique sportive. Psychologie de l’action !

2) Façon de faire les activités physiques : sport à risque : certains individus sont très attirés par ces sports.

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Î Ils trouvent les éléments qui leur permettent d’exprimer la tendance à vouloir trouver des sensations fortes.

On a une sensation de contrôle sur le risque, de maîtriser des choses difficiles à contrôler pourtant on est à la limite des choses que l’on peut contrôler. Sensation seeking (Zuckermann) : recherche de sensation -> amène un flux d’émotions et de sensations.

La psychologie du sport s’intéresse ici aux états psychologiques associés aux actes réalisés au cours de performances sportives. La psychologie (en général) se propose de décrire et expliquer les conduites des organismes de façon vérifiable.

Î Organismes : il existe la psychologie animale. Trois concepts clé :

1) Conduite : activité des organismes telle qu’un observateur extérieur peut en prendre connaissance. (Reuchlin) Ensemble d’actes caractérisés par l’organisation que leur impose la fin poursuivie, consciemment ou non, rationnellement ou non par l’organisme. (Janet) Î Ces actes sont d’abord finalisé (il y a une fin) et pour atteindre ce but on va s’y prendre

d’une certaine façon (=organisation) Î Qu’on soit conscient ou non de ce qu’on fait, c’est toujours un acte. Î Nos comportements sont loin d’être organisés rationnellement

2) Comportement : la réponse organique à une stimulation physique. (Reuchlin)

Approche behavioriste : Stimulus -> Réponse (réponse organique = observable, quantifiable, expérimentable,…) Ex : Conditionnement opérant : Pavlov : on habitue le chien à saliver au son de la cloche. Le but final est que sans nourriture mais juste au son de la cloche, le chien salive. Î Liaison conditionnel entre un stimulus et une réponse.

Ce conditionnement marche selon deux lois : x La loi de l’exercice : pour que le conditionnement reste, il faut entretenir ce qu’on a appris. ->

il faut répéter pour qu’une liaison conditionnelle s’installe et se stabilise. En sport : pour acquérir un geste sportif, on va recommencer, recommencer, changer de situation d’apprentissage.

x La loi de l’effet : fondement de la motivation. Il faut féliciter ou récompenser pour que ça fonctionne. Behaviorisme : renforcement pour stabiliser l’apprentissage avec le renforcement positif (= récompense) et le renforcement négatif (=punition) Î Il faut des renforcements positifs car le renforcement négatif marche moins bien. Amène une problématique de savoir quand récompenser ou punir : faut-il par exemple récompenser avec une médaille dans le sport,…

3) L’activité : Correspond au dialogue dynamique entre le sujet et la tâche (Clot)

Dans la perspective de la conduite, on vise un but et on s’organise en conséquence. x Façon dont on va réorganiser ce qu’on souhaite, ce qu’on a à faire (=la tâche) en fonction de

la façon dont on pense que ça doit être fait, de notre investissement, de notre compréhension,…

x L’activité est perpétuellement en mouvement (modifier la finalité).

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Ex : notre but c’est de réussir notre 1ère année (tâche), activité = comment on se confronte à la tâche (au début très motivé et au fur et à mesure on se fatigue, le but se transforme,…) Î Activité = ce qu’on va faire de la tâche. En changement, fluctuant (on n’a pas ça dans la

conduite !) Cette dynamique s’inscrit dans :

x L’histoire du sujet : on fait les choses parce qu’on a une histoire. x Le collectif x La culture sportive : ça détermine en partie ce qu’on va faire individuellement. (un

rugbyman ne va pas s’entrainer la même chose qu’un gymnaste) Î La conduite est strictement individuelle ! Î Le contexte joue beaucoup dans l’activité ! (qui ne se trouve pas dans la conduite)

L’issue de l’activité peut être triple :

x Etablissement d’une dynamique efficace, efficiente et majorante : Un sportif s’engage dans une structure sportive, il s’entraine bien, ne sort pas,… Î Majorante : effet positif sur l’individu Î Minorant : le sportif reste chez lui, joue aux jeux vidéos,… et au premier camp il faut que

sortir x Etablissement d’une dynamique transitoire, instable, fragile : si on n’a jamais vraiment

beaucoup travaillé, on veut changer mais ça ne dure pas, on culpabilise, on s’y remet,… -> instable, transitoire Un sportif avait une technique, on lui amène autre chose et comme c’est une nouvelle technique, les résultats n’arrivent pas tout de suite, se décourage. -> va très vite reprendre ses anciennes habitudes (hésitation entre les deux attracteurs.)

x Etablissement d’une dynamique d’échec, d’épuisement, de trouble : aboutit parfois à des impasses. Ex : le surentrainement : dynamique d’activité d’épuisement ou de trouble : ils oublient qu’il ne faut pas trop en faire. Î Excès accentué par des pressions sociales.

4. L’apprentissage et le développement

On utilise concrètement le concept de feed-back dans l’apprentissage et aussi dans la psychologie du sport. Feed-back : informations données en retour pour accompagner l’apprentissage. Deux sortes de feed-back :

x Feed-back intrinsèque : notre propre feed-back. x Feed-back extrinsèque ou augmenté : information rajoutée sur notre performance Î Chose dont on ne s’est pas rendu compte. Î On pousse le sujet à orienter son attention dans cette direction

Psychologie du contrôle moteur : on s’est mis à aller regarder l’organisation des gestes moteurs en faisant de l’imagerie du cerveau,…

Î Les concepts de la psychologie ont été investis par les neurosciences. Feed-back intrinsèque de nature sensorielle : 5 sens : dans la performance sportif on passe du visuel au kinesthésique.

Î Ca dépend des habilités ! : un gymnaste a moins besoin du visuel que le hockeyeur

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Au cours de l’apprentissage, on va apprendre à utiliser les repères visuels. -> on en a besoin dans le sport mais ce qui change c’est la façon dont on va l’utiliser. Deux procédures pour donner un feed-back :

x Connaissance du résultat : on peut donner l’information verbalement ou par un aménagement du milieu

Ex : appui renversé : soit on lui dit qu’il est en I au stand soit le fait contre un mur pour qu’il ait la sensation de la verticale x Habiletés ouvertes : degré d’incertitude environnementale dans lequel l’activité se passe.

Ex : on traverse la route, le sol ne bouge pas, des voitures passent = ouvertes -> incertitudes On retrouve cette instabilité dans les sports d’équipe par exemple, on ne sait pas ce que nos adversaires vont faire ou nos coéquipiers.

x Connaissance de la performance : connaissance de la procédure pour atteindre un résultat. Ex : appui renversé : l’enfant n’arrive pas à la verticale, la connaissance du résultat n’est pas connue alors on le corrige et lui donne des techniques pour réussir à atteindre le résultat. x Habiletés fermées : degré d’incertitude environnementale dans lequel l’activité se passe.

Ex : appui renversé contre le mur, le mur ne bouge pas le sol ne bouge pas = habileté fermé Schmidt a proposé l’idée que quand on fait un acte moteur, il y a un programme moteur qui se met en place :

x Plan qui se construit au fur et à mesure de la performance, des feed-back donnés,… x Système de boucle permanente qui renforce petit à petit le contrôle moteur.

21.03.13

Au niveau du contrôle moteur, la psychologie du sport s’intéresse à la façon dont on peut construire ce contrôle. Construction d’un climat de travail dans l’apprentissage : l’apprentissage dépend du climat motivationnel.

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Î La motivation se construit dans des climats particuliers Sarrazin : Une étude de Sarrazin (2002) chez des handballeuses a montré que: Moins le climat d’entraînement était perçu comme orienté vers la maîtrise, plus la probabilité de mettre un terme à la pratique était élevé…

Î Maîtrise : avoir le sentiment qu’on fait quelque chose pour montrer nos compétences. On réussit la tâche parce qu’on a les compétences.

Î Climat de compétition : n’est pas égal au climat motivationnel -> le meilleur gagne. Ce qu’il montre c’est que chez les sportifs qui ne sont pas dans un climat motivationnel, arrêtent. -> perçoivent un climat de compétition donc ils arrêtent. La façon dont on présente la tâche, qu’on renvoie l’information, interagit, organisent un climat favorable ou non à l’apprentissage.

Î Effet sur la persistance, l’apprentissage et le développement. La psychologie du sport s’intéresse aux processus psychiques impliqués dans le changement d’organisation des conduites dans les activités physiques et sportives. Ce changement renvoie à deux concepts :

1) Apprentissage : apprentissage d’une tâche L’apprentissage se fait en trois temps : 1. On ne sait pas faire / 2. On sait faire / 3. Rétention (= mesure de la stabilité de l’apprentissage -> ce qui en reste) Apprentissage = ce qui se transforme et reste dans le temps.

2) Développement : transformation de l’individu sur un temps long. Développement tout au long de la vie. Dépasse la tâche : le développement englobe l’ensemble des tâches. Renvoie à des valeurs : éthique, moral,… Î Conception plus globale

NB : le développement précède l’apprentissage (idée piagétienne) Psychologie de l’enfant : l’enfant dit d’abord se développer pour commencer un apprentissage

x Le bébé se développe pour ensuite accéder aux tâches.

Les outils utilisés en psychologie du sport La psychologie veut observer ce qui n’est pas observable.

Î Par l’inférence = déduction à partir d’éléments d’un processus psychologique Ces outils reposent sur deux différentes approches :

1) « Piéger » le sujet pour démasquer les processus psychologiques : quand on fait passer des questionnaires (outils psychométriques) Sur le plan scientifiques les outils psychométriques peuvent être très biens, mais si les gens n’acceptent pas de libérer ce qu’ils ressentent, ça peut biaiser les résultats -> on doit remettre en cause la validité. Faire confiance au sujet : on va lui demander d’expliquer ses sentiments, ses émotions, ses sensations (outils cliniques)

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x Processus de partage : construire une relation de confiance. x Je ne peux pas comprendre comment une personne fonctionne si je fais que de passer un

questionnaire. La difficulté de l’approche clinique est qu’on ne peut pas travailler avec un grand échantillon de personne car ça prend du temps

2) Approches en troisième, deuxième et première personne : x Première personne : introspection : on ne peut pas l’utiliser en psychologie du sport Î Approche phénoménologique : se regarder soi-même

x Troisième personne : description comportementale de l’activité d’un sujet. Î Je regarde ce que la personne est en train de faire, je déduis une activité psychologique Elle n’implique pas la participation du sujet.

x Deuxième personne : ce qu’on est capable de dire à quelqu’un qui essaie de se mettre à notre place Ex : entretien avec un sportif : qu’est-ce que tu ressens à ce moment là, comment tu t’y prends Î On déduit des façons de procéder du point de vue de la personne. Î Reconstruire l’activité avec la participation du sujet. Î Avec l’idée qu’on ne pet jamais se mettre totalement à la place de l’autre (distinction

première et deuxième personne) NB : Croiser les sources (=triangulation) : en psychologie on croise souvent la 2ème et la 3ème personne !

Trois types d’outils : Observation, questionnaires et entretiens

1) Observation : comportement, avec de mesure de type quantitative ou qualitative, mesure de fréquence, instrument de mesure (pour démasquer ce qui n’est pas immédiatement visible) Ex : temps de réaction (mesure de temporalité), les erreurs de distance Î Mesure de temps de réaction pour l’anticipation par exemple dans un départ de sprint.

2) Questionnaire : on demande au sujet de se positionner sur des échelles de Lickert =échelle

qui nous fait coter une affirmation en disant si elle est vraie, pas du tout vraie, un peu vraie,… Ou sur des échelles visuelles analogiques (sur un continuum : deux extrêmes : pas du tout d’accord Æ tout à fait d’accord et on doit se positionner sur ce continuum)

3) Entretien : fonctionne sur une relation de demande et d’attente de réponse. Ce qui fait la différence entre les entretiens est l’attente des réponses. Î Plus on ferme la demande, plus on se rapproche du questionnaire. Ex : entretien de suivi, les dispositifs à distance (de façon auto-administrée = le faire à distance) -> appels téléphoniques pour parler d’un problème.

Tous ces outils permettent la collecte de données pour décrire un phénomène : ces données sont traitées par des méthodes qualitative (décrit les propriétés) et quantitative (mesure la fréquence, la quantité, l’importance des propriétés).

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Les acteurs de la psychologie du sport La psychologie du sport est une discipline portée par de ombreux acteurs (utilisateurs, théoriciens ou psychologues) :

x Les entraineurs x Les éducateurs x Les enseignants x Les psychologues x Les préparateurs physiques x Les managers

… Elle est constituée des compétences relatives à l’interaction et qui permettent le développement des pratiques physiques et sportives.

Les habiletés mentales

1. Introduction Les habiletés mentales : le modèle de Durand-Bush

Î Strate d’organisation des habiletés mentales : Il y a différentes modalités qui sont susceptibles d’expliquer comment le sportif fait pour faire de l’activité

Î Plus on monte dans la pyramides, plus les habiletés sont complexes.

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Les habiletés de base : x Se trouvent dans toutes les pratiques : chez le sportif d’élite, dans le gas qui fait son footing

au bord du lac, l’enfant qui fait du foot,…. x C’est le facteur le plus invoqué : c’est les raisons les plus invoquées pour comprendre les

conduites. x Elles fondent l’organisation psychologique de la pratique sportive.

Ex : questionnaire sur les habiletés mentales : Plusieurs variables ressortent :

1) Etablissement de but 2) Engagement 3) Confiance

On a des outils pour mesurer les habiletés de base (comme le questionnaire). Dans ce questionnaire, on ne savait pas sur quoi on était évaluer (= piéger) Problème : désirabilité sociale dans les questionnaires : quand on s’évalue, on a plutôt tendance à montrer une bonne image de soi surtout si c’est à destination d’une tierce personne. Î On résout la désirabilité sociale en masquant le but dan les questions -> questions « floues »

pour que le sujet ne voie pas où on veut en venir.

2. La motivation Définition et approche théorique Nuttin : processus continu qui « régule le fonctionnement de l’individu en interaction avec son milieu ». Aspect dynamique (varie dans le temps) et directionnel (fixe ce vers quoi on veut aller) du comportement Î On est plus ou moins motivé.

Vallerand et Thill : construit (concept) décrivant les forces internes et/ou externes produisant le déclenchement, la direction, l’intensité et la persistance du comportement.

x Déclenchement : un étudiant en master fait son travail sur le parachutisme, ça a déclenché la motivation en moi d’en faire

x Direction : direction vers une nouvelle activité, intentionnalité x Intensité : engagement que l’on va mettre dans une activité. On va tout mettre en œuvre

pour y arriver. x Persistance : continuation dans le temps de ce comportement x Force interne : construit par soi / force externe : motivation générée par l’extérieur

On aborde la motivation d’une façon interactionniste : interaction entre l’individu et son contexte

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Socialisation : en quoi le contexte d’une culture a un impact sur l’attitude, son orientation motivationnelle de l’individu.

Î Génère des orientations motivationnelles Implication : renvoie à la motivation. Elle se traduit par des façons de choisir des buts, de faire, des motivations intrinsèques/extrinsèques,… Les registres de la motivation

1) Recherche de sensations hédoniques : recherche du plaisir, du ludisme. Fondé sur la gratuité, sans chercher de compensation, de récompenses -> que pour le plaisir de faire Caractéristiques :

x Plaisir d’être la cause de quelque chose, d’être responsable de quelque chose Plaisir de faire fonctionnement son corps d’une certaine façon Î Concept de flow : sentiment qu’on est complètement engagement dans notre tâche, tout

le reste est absent autour. Î Importance de la stimulation : il faut que l’organisme soit stimulé pour que le plaisir soit

obtenu. Extrêmement importante : c’est la base du développement humain. Il faut stimuler l’organisme pour le développement. On ne développe pas un organisme si on ne le stimule pas !

Î Effet cathartique de la stimulation, de l’activité : permet de libérer un certains nombre de tensions.

x La stimulation est générée par l’écart entre l’attente et la perception -> génère une activation (=changement dans l’engagement du sujet) Î Dissonance cognitive : par Berlyne : exemples :

� Désordre sensoriel : change les repères, génère de l’activation. On va chercher ses désordres (comme les acrobates)

� Recherche de sensation : « sensation seeking » : activation générée par la recherche de sensations fortes

� Perspective virtuel de performance : on se projette dans l’avenir. -> génère une activation

x Relation entre quantité de dissonance et émotions -> le plaisir est important.

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11.04.13

2) Besoin d’affiliation : repose sur : x La volonté d’être auprès des autres qui repose sur la peur d’être rejeté. Î Ne pas être seul !

x Sur l’image que l’on donne à autrui, façon dont les autres nous perçoivent. -> on va tout faire pour donner une image positive et qui convient à ce qu’on veut donner comme image. Î On va aller chercher les personnes qui sont susceptibles de nous renvoyer cette image là.

Si on veut être sympathique, on ne va pas rester avec des gens qui disent le contraire Î Aller avec des gens qui renforce notre image positive = affiliation

x Façonner une identité collective : je vais pouvoir me construire en m’appuyant sur les autres, en partageant des valeurs, une identité Î On se sent plus sûr de soi dès lors où ce que l’on fait est partagé avec d’autres Î Génère des relations amicales et une cohésion sociales (=cohérence dans les valeurs,

dans les identités,…)

3) Motivation d’accomplissement : défend l’idée que ce qui fait avancer les personnes est le désir de se réaliser. Comment fait-on ?:

x Se mesure avec la façon avec laquelle on va rechercher des normes d’exigences ou de performance

x On va élever des buts qu’on se fixe -> l’ambition x A bien réaliser une tâche

Trois registres qui expliquent pourquoi les gens pratiquent des activités physiques. La motivation d’accomplissement s’organise avec différents niveaux : la façon de s’accomplir, l’ambition peut se faire de manières différentes. Les facteurs responsables de la motivation Deux facteurs sont responsables de la motivation, le sentiment de contrôle et le sentiment de compétence :

1) Le sentiment de contrôle = possibilité de contrôler nos actions (dans quelle mesure je suis responsable de ce qui se passe) A partir : des attributions causales, du locus of control, de la notion de contrôlabilité et de l’autodétermination

x Des attributions causales (Heider) : à quoi j’attribue un phénomène. Quatre types d’attributions causales : 1) Effort : j’ai fait beaucoup d’effort pour gagner 2) Habileté : j’ai réussi dans cette compétition parce que je suis compétent. -> on injecte

des valeurs intrinsèques à l’individu lié au niveau de compétence du sportif. Î Souvent renforcer par les parents ! Î Distinction du fait qu’on puisse attribuer la réussite ou un échec à l’habileté ou à l’effort.

Caractérise deux modalités de la conception de la motivation de l’individu.

Modalité personnelle

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3) Difficulté de la tâche : j’ai réussi parce que c’était facile. 4) Chance : j’ai perdu cette compétition parce que je n’ai pas eu de chance.

Ce modèle va être repris et détailler avec d’autres travaux : x Locus of control (Weiner) : reprend les quatre attributions causales en structurant avec deux

sous-groupes : 1) Lieu de contrôle : interne et externe : permet de situer où se trouve l’attribution -> qui

est responsable. 2) Stable ou instable : Caractéristiques plus ou moins stable du locus of control : ces

attributions bougent ou ne bougent pas.

Par exemple, la chance est la plus difficile à manipuler. Donc quand on invoque l’attribution de la chance, on se déresponsabilise. -> tout peut arriver. Si je m’attribue ma réussite, je maîtrise, je me sens responsable et j’utilise une habileté stable.

Î Si on veut s’accomplir il faut s’attribuer la cause interne et stable ! Î Mais on peut se sentir dépasser par ce qui arrive et on invoque des causes externes. Il est

plus difficile de s’engager dans ce qu’on fait dans des conditions comme ça.

x Notion de contrôlabilité : sentiment de contrôler ce qui se passe -> modification du locus of control Î Il devient le lieu de causalité -> où est la causalité ? chez moi ou à l’extérieur Des gens pensent que la chance peut se contrôler = sentiment de contrôle, on se sent autodéterminé.

Modalité externe

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Impression de contrôler ou de ne pas contrôler ce qui se passe.

Dans la façon dont les sportifs expliquent ce qu’il leur arrive, on peut comprendre comment ils s’engagent, comment ils trouvent les ressources pour s’engager.

Î On peut demander au sportif s’il n’aurait pas pu faire un peu d’effort, faire quelque chose pour réussir, pour transformer son engagement, sa façon de penser.

x L’autodétermination : se percevoir comme la source du contrôle de son comportement : On se sent moins autodéterminé quand on m’impose quelque chose (=contrainte). On bosse un examen soit parce qu’il le faut, pour la note, soit parce qu’on est intéressé par la matière, qu’on veut avoir des compétences dans cette dernière (=autodéterminé) Î La persistance de l’engagement marche mieux avec l’autodétermination Deux sortes de motivation dans l’autodétermination :

� La motivation intrinsèque : engagement et persistance libre dans une activité pour le seul plaisir qu’elle procure.

Î Ce qui marche le mieux � La motivation extrinsèque : engagement et persistance dans une activité en réponse

à des incitations externes surajoutées au motif intrinsèque d’une tâche. Ex : obtenir une récompense. Quand on donne juste une motivation extrinsèque, la motivation va décroître. La motivation extrinsèque vient en complément de la motivation intrinsèque. Î Relation complexe entre les deux : dans la relation des choses, même si la motivation

intrinsèque en théorie se suffit à elle-même, il faut des renforçateurs externes. Î Il faut manipuler les renforçateurs externes avec précaution et ne pas en faire le point de

départ.

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On peut faire des nuances entre ses deux motivations : modèle de Whitehead : Régulation de l’autodétermination :

2) Sentiment de compétence Définition : x De façon restreinte : confiance dans le mouvement -> expectation (=attente) d’efficacité

personnelle : probabilité subjective de posséder les capacités nécessaires pour atteindre le résultat -> comment on perçoit nos habiletés. Î Le sentiment de compétence n’a rien d’objectif.

x Au sens large : compétence perçue à l’égard des activités physiques et sportives, des activités scolaires, sociales,… -> estime de soi (cf schéma Fox et Corbin)

Deux manières de se représenter la compétence : 1) Auto-référencée : se référant à des standards internes -> but de maîtrise, but

d’apprentissage, but d’implication vers la tâche Ex : je finis 3ème à une compétition. Je m’entraine pour m’améliorer. La prochaine je finis 4ème, je m’entraine toujours. Î Compétent par rapport à moi-même, à mes compétences

2) Socialement référencée : se référant à des standards externes -> but de performance, but de comparaison sociale, but d’implication de l’ego Î On va s’engager dans nos activités dans le but d’être meilleur que quelqu’un d’autre. But de l’ego : ce qui nous anime c’est de mieux réussir que les autres et non pas de réussir la tâche. On peut faire moins bien la tâche mais ce qui importe c’est d’être devant les autres.

NB : le but de compétition n’est pas forcément productif pour l’engagement du sportif.

Î S’il y a que les buts de compétition, ce n’est pas favorable ! Î Pour que le but de compétition marche, il faut l’associer au but de maîtrise.

Quand on fait passer des questionnaires, ce qui ressort en premier est que la compétition est juste là pour l’égo. Mais c’est caricatural. Si on creuse plus loin, il y a un engagement aussi dans la tâche Î Il faut donc qu’il y ait les deux ! But de compétition et but de maîtrise.

Si on veut que les gens s’engagent, il faut qu’ils aient le sentiment de faire des progrès -> c’est à l’entraineur de mettre ça en place !

On fait quelque chose en sachant qu’on va se louper -> autodétermination, engagement -> zéro

Appas du gain. Sportifs qui font du sport seulement pour primes. ->marche sur le court terme.

On se sent obliger. Ex. des assouplissements chez les rugbymans. Ils le font parce qu’ils doivent le faire.

Va au-delà de la rationalité de l’engagement. Ca nous dépasse mais on aime ça. Il y a des forces internes qui sont fondées sur l’engagement émotionnel.

Rationalisation : je sai qu’il faut que je m’entraine pour réussir, j’ai identifié pourquoi je le fais, pesé le pour et le contre (=activité libérée)

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25.04.13 1. La confiance en soi

Définition La confiance en soi renvoie à des attentes sur les perspectives de réussite.

Î Est-ce que je crois en ma réussite dans une tâche que je souhaite réaliser ? Il s’agit de comprendre comment les personnes anticipent les résultats de ce qu’ils vont tenter de faire

Î Projection : on s’engage dans une activité ou non avec des perspectives. Ce sont ces perspectives qui vont changer quelque chose

Elle se réfère donc en une croyance qu’une personne a en ses capacités à accomplir ses buts personnels.

Î Cette croyance génère des buts : cette croyance en soi permet de fixer ses buts et de fixer ses propres limites.

Î Purement subjectif Distinction entre :

x La confiance en soi globale : à travers la diversité des tâches auxquelles on est confronté, lié à un trait de personnalité. Avec l’idée qu’on puisse avoir une confiance qui traverse la diversité des tâches que l’on a à accomplir. Î Idée de disposition, qui nous appartient Î Idée de continuité qui traverse toutes les tâches

x La confiance en soi spécifique : concerne une tâche particulière. Ex : on a énormément confiance en soi dans le sport et perdre nos moyens dans les activités scolaires. Î Quelque chose de mobile

x La confiance momentanée : dynamique et connectée avec la situation dans laquelle on est. Ex : on fait de l’escrime, on touche notre adversaire une première, deuxième,… quatrième fois et finalement l’autre remonte et nous bat. -> la confiance en soi commence à chuter ! Î La perception du score qui va nous changer notre confiance

x Confiance en soi collective : renvoie à l’activation, à l’équipe. Ex : comment l’entraineur peut faire pour mobiliser une confiance qui traverse les individus à l’intérieur d’une communauté. -> contagion des émotions : quand un leader d’une équipe impose la sensation que l’on peut gagner, la confiance en soi. (=confiance en soi collective)

En sport, trois modèles sur la confiance en soi sont utilisés : le modèle de Bandura, le modèle Vealey et le modèle de Griffin & Keogh. Le modèle de Bandura On considère que la confiance en soi détermine le résultat et l’engagement d’une performance.

Î Un antécédent détermine un résultat 4 antécédents agissent sur la confiance en soi : l’expérience active de maîtrise, expérience vicariante, la persuasion verbale et les états physiologiques et émotionnels

1) Expérience active de maîtrise : les échecs et les succès ont une influence sur la perception de l’efficacité.

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Il suffit donc de réussir pour avoir confiance en soi mais c’est plus compliqué : c’est l’analyse de cet échec ou réussite qui va avoir un impact sur la confiance (traitement cognitif) Exemples d’antécédent de l’expérience active :

x Opinions antérieures de l’individu sur ses capacités : j’ai énormément confiance en moi, je suis fort, je tombe contre quelqu’un de plus faible et j’échoue -> la confiance est faiblement touchée, c’est la faute à pas de chance. Î Une opinion forte est difficile à ébranler, ce n’est pas un petit échec qui va la faire

tomber. -> confiance en soi installée et solide. Î Tout dépend du niveau de départ

x La perception de la difficulté : je suis un bon skieur et je me lance le défis de descendre une pente très difficile, je me rate mais ce n’est pas très grave -> niveau de la tâche tellement élevée qu’il est accessible à personne. Î Tout dépend de la difficulté de la tâche : si j’échoue toujours dans des tâches faciles, la

confiance va baisser x La quantité d’effort fourni : facteur essentiel : si on échoue alors qu’on y a mis beaucoup

d’effort, d’engagement, on interprète ça comme on ne sera jamais capable de le faire. x Aide reçue : si on a trop d’aide, on attribut la réussite quelqu’un d’autre -> la confiance est

un peu touchée x Circonstances : la chance, circonstances climatiques x Cadre temporel des succès et échec : en début de saison un échec peut impacter la

confiance si c’était une compétition importante et si ce n’était pas une importante ce n’est pas grave. Si par contre on a bien réussi, ça peut être très positif car on se dit que ça se présente bien, qu’on est prêt en avance.

x Le mode d’organisation cognitive : l’attention qu’on met à quelque chose. Î Certains échecs n’ont pas d’impact parce qu’on s’en fout.

x La mémorisation des expériences actives : on fait des expériences qui nous échappent totalement et d’autres pas. Ex : chute en arrière : les enfants qui ont construit cette expérience active négative, ont peur après de faire des exercices en arrière. Î Les blocages sont attribués à des expériences actives inconscientes

Tout est donc fondé sur l’interprétation : si on veut remonter l’estime de soi de quelqu’un, c’est plus facile quand il est en réussite

Î Le traitement cognitif est plus facile à construire dans la réussite. La réussite génère la croyance en l’efficacité.

Concrètement :

x Pour un débutant : Il faut essayer de mettre les sportifs en condition de succès : Î Il faut trouver des situations d’apprentissage où la personne peut développer ses

habiletés sportives en rencontrant le moins possible l’échec. Î Il va poursuivre son engagement et va apprendre s’il est en réussite Il faut faciliter ou donner l’impression que le sujet est compétent et progressivement il va évoluer sans s’en rendre compte. Ex : volley : avec des enfants : les faire se rapprocher du filet pour que la balle passe de l’autre côté, baisser le filet, on change les ballons normaux par des balles en mousse pour ne pas avoir mal au doigt. On va petit à petit augmenter le niveau de difficulté quand les enfants sont prêts. On finit par souligner les efforts accomplis

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x Pour les experts : Il faut essayer de mettre le professionnel en condition de situation très difficile : il faut ensuite souligner la difficulté et les points positifs Ex : la fédération française de tennis a pris tous les meilleurs joueurs de tennis dans leur région et les ont fait jouer ensemble. Mais face à l’échec qu’ils ne connaissaient pas, la confiance en eux a chuté parce qu’ils n’avaient jamais connu l’échec dans leur région.

Au fur et à mesure qu’on apprend et s’améliore, il faut être confronté à l’échec et par conséquent des situations plus difficiles pour forger la confiance en soi. Î Pour que la confiance ne chute pas trop, on va souligner la difficulté de la tâche et

donner des raisons de cet échec. -> pour qu’ils ne s’écroulent pas tout de suite.

2) Expérience vicariante = expérience que l’on fait en observant, en regardant quelqu’un. Î Pas seulement de sa propre pratique mais aussi par celle des autres Apprentissage par imitation, par modélisation On va comparer notre performance avec celles des autres : on n’a pas besoin de faire pour croire qu’on est capable de faire. Il suffit de regarder les autres pour croire qu’on peut le faire. Î Comparaison à une norme (à des standards), à autrui, aux progrès dans le temps

(perspective qu’on se donne) on peut se comparer à quelqu’un d’égal à nous mais aussi quelqu’un de plus avancé et se dire que dans 2 -3 ans on sera au même niveau -> génère cette confiance en soi et l’engagement vers le futur et les possibilités d’agir. Î Projection : il ne va pas attendre d’échouer et de réussir pour être engagé et avoir

confiance.

3) Persuasion verbale : = encouragements de personnes extérieures. Caractéristiques :

x Doit provenir d’individus significatifs x A un pouvoir limité mais peut permettre le changement personnel x Peut augmenter l’effort fourni.

ATTENTION : il faut faire attention aux interprétations des individus. Il faut essayer de donner des informations directement saisissables comme positives Ex : plutôt que de dire ça va prendre du temps pour t’améliorer, il vaut mieux dire ça avance, tu progresses. Î On souligne le positif plutôt que de souligner ce qui est difficile à atteindre. Limites : Il faut utiliser des croyances réalistes pour qu’il puisse les atteindre. Si on utilise trop cette persuasion, l’individu va croire que ses talents sont illimités Î Il faut donc valoriser la valeur intrinsèque de l’individu et la construction de l’effort Î Si on insiste que sur le travail et l’effort, on dépersonnalise la réussite. Î Mais il faut quand même préciser que la réussite vient de lui.

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4) Etats physiologiques et émotionnels : = le traitement cognitif de l’échec ou la réussite dépend de l’attention qu’on va apporter à ça. Quand on accorde de l’intérêt à quelque chose, on a deux axes :

x Cognitif : attention porté, façon de se représenter les choses x Emotionnel : on aime ce qu’on fait, on aime le sport -> engagement émotionnel

Le niveau émotionnel va impacter l’importance que l’on donne à l’échec ou à la réussite. Î On retrouve l’activation physiologique : émotions suscitées par un niveau d’engagement Ex : stress : un individu qui ressent du stress va l’interpréter comme un signe de vulnérabilité. Î S’attend à l’échec A l’inverse, lorsqu’il n’est pas troublé par des signes physiologiques, ça n’impacte pas la croyance en l’échec Î On peut travailler sur le contrôle d’anxiété somatique. Trouver le niveau d’anxiété idéal

pour avoir des croyances de réussite.

En résumé : Avec ces quatre antécédents, on a les facteurs sur lesquels travailler

Î Auto-efficacité perçue = indicateur fiable de la performance individuelle.

1) Différence comportementales entre quelqu’un de confiant ou non : Confiant :

x Fait plus d’efforts x A plus de persévérance x Atteint un meilleur niveau.

2) On observe aussi que la confiance en soi dans un secteur peut contaminer d’autres domaines

d’activités Î Processus de généralisation qui va du local au global Î Peut aussi aller de l’individuel au collectif

Le modèle de Vealey Spécifique au sport. Bandura était un modèle global pas forcément spécifique au sport.

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Il distingue la confiance en soi trait et la confiance en soi état :

1) Confiance en soi trait : stable, trait de personnalité relatif à un domaine d’activité. Î Chacun est animé par une croyance de réussite dans ses activités. On se sent capable

d’affronter toutes les situations 2) Confiance en soi état : renvoie à un instant donné dans une situation particulière. Comment

la confiance en soi trait se traduit dans cette situation et devient la confiance en soi état. Î On a une confiance en soi globale (trait) qui va se spécifier dans une activité (confiance

en soi état)

Le modèle dit qu’on a des dispositions qu’on trouve dans notre personnalité qui interagissent avec nos orientations motivationnels pour définir une confiance en soi ponctuel (=confiance en soi état)

Î On injecte la disposition stable dans les orientations motivationnelles. A chaque instant il y a une actualisation du trait La confiance dans le mouvement = capacité à réaliser quelque chose avec précision, avec maîtrise et contrôle.

Î Utile en psychologie du sport : il ne faut pas que réussir, il faut réussir avec finesse et précision pour dire où on peut s’améliorer.

La confiance se construit aussi sur la finesse de faire les choses. Î La performance sportive est précise et détaillé, ce qui exige d’être rigoureux.

Renvoie à deux concepts :

1) Confiance en soi générale : sentiment de compétence par rapport à un mouvement 2) Sensations kinesthésiques : contrôle moteur, perception de ce qu’on fait (précis et détaillé)

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Il y a un processus de perceptions et au fur et à mesure des essais, on construit la confiance

02.05.13

2. Les buts Pourquoi la notion de but en sport ? On a fait des enquêtes auprès d’athlètes à succès en regardant comment ils s’organisaient, ils ont des objectifs pour chaque entrainement On a remarqué que :

x Ils font des plans de leur compétition x Ils ont des objectifs quotidiens d’entraînement x Confiance élevée x Ils ont des pensées orientées vers la tâche : se focaliser sur ce qu’on cherche à réussir x Ils ont une maîtrise des obstacles : tous les sportifs ont à un moment donné des problèmes,

des choses qui viennent en-travers. Î La différence est comment on les prend : avec des pensées orientées vers la tâche et la

planification Modèle de Taylor : facteurs psychologiques de la performance

Confiance en soi et dans les objectifs qu’on se donne. Etre motivé Il faut s’engager vis-à-vis des objectifs de façon intense Il faut se focaliser sur la tâche, ne pas se laisser perturber par le reste.

Î Pour réussir il faut des buts !

Certaines personnes pensent que ce n’est pas toujours juste -> garder une approche critique !

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En se fixant des buts, on réduit l’inquiétude face à la tâche. On a l’impression d’être dans un monde que l’on contrôle. Définition: Fixation de buts – Goal setting : Processus par lequel les personnes précisent les objectifs ou les buts qui leur donnent une direction et une motivation à accomplir un résultat. Caractéristiques Comment doivent être ces buts pour orienter la performance vers la réussite ? :

1) Spécificité : buts spécifiques Pour orienter les efforts Pour ajuster l’action autour du projet final. Î Il faut décomposer le but final en sous-buts Ex : je veux être champion olympique. Tu commences par être champion suisse mais c’est toujours trop large -> il faut réduire encore pour se fixer des buts atteignables. Î il faut se fixer des buts progressifs pour faciliter l’évaluation concernant l’atteinte de

l’objectif Î il faut structurer l’organisation pour que chaque entraînement soit dirigé et structuré

vers la tâche

2) Difficulté : buts difficiles comme challenge Les buts les plus difficiles à atteindre permettent une meilleure performance. Î Mise en jeu de la valeur personnelle, de l’estime de soi,… ATTENTION: certains sportifs se fixent des buts trop difficile et finissent par se blesser, par s’inquiéter, se décourager. Î La grosse difficulté est de trouver le juste réglage de la difficulté des buts que l’on se fixe. Î Il faut des buts difficiles et stimulants mais réalistes et accessibles ! -> effet

motivationnel ! Buts réalistes : il faut les construire avec le sportif, avec l’histoire de sportif et des perspectives de développement -> à partir de là on fait une prospective et fixer ce caractère réaliste des buts. -> l’entraineur doit connaître la tâche et surtout le sportif et ses performances pour fixer ces buts et booster la motivation.

Les buts doivent nous tirer mais vers le haut mais il faut tout de même qu’ils ne soient pas irréalistes afin de pouvoir l’atteindre. Î Ne pas aller dans l’excès pour éviter le découragement

3) A court terme : Pour jalonner la route vers le but ultime Fixer des niveaux de performance à court terme -> sur des périodes d’entraînement par exemple. Il faut que chaque entraînement soit un prétexte pour atteindre les buts. -> diriger l’attention, l’orientation du sportif vers ce qu’il veut réussir Poser des objectifs à court terme permet :

x De fournir directement des informations immédiates quant à la pertinence de l’action, la mise en perspective, la régulation et la planification

x D’indiquer les progrès et les succès x D’augmenter la confiance envers les possibilités d’atteindre le but ultime.

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4) Liberté d’acceptation du but : Une difficulté est d’arriver à faire adhérer le sportif au but fixé pour favoriser l’engagement.

Î Il faut qu’ils s’approprient le but fixé par l’extérieur Î On peut se sentir contraint parce que ça ne vient pas de nous.

Il faut donc qu’il se fixe lui-même ses propres buts pour qu’il s’engage. Mais c’est les entraineurs qui fixent les buts : il faut que le sportif prenne lui-même à sa charge les buts fixés.

Î Soumission librement consentie : entre le but que le sportif s’est fixé et le but fixé par l’entraineur. On essaie de faire tout ce qu’on peut pour qu’on croit que c’est par nous-mêmes qu’on s’est fixé ce but. -> pour que le but nous appartient et qu’on s’est autodéterminé.

Î Ce n’est pas dans la contrainte, c’est librement consenti ! a force de nous y confronter on va avoir l’impression que c’est une bonne idée

Î Comment faire ? : discussion : on demande où il se situe, ce qu’il pense pouvoir atteindre. L’entraineur sait quel objectif est bon pour lui mais ce n’est pas à lui de le dire mais amener le sportif à le dire lui-même.

Î Par la négociation que l’on construit les buts ! NB : ce n’est pas toujours facile de construire les buts sur la soumission librement consentie. Il faut que le sportif ait envie et que ce soit dans son projet de but. S’il n’a pas envie on ne peut rien faire. Le sportif doit donc se sentir à l’origine de ce qu’il fait pour conserver l’engagement

5) Buts de maîtrise pour réduire l’anxiété :

En sport on est très centré sur le but de résultat. - Buts de résultats : indispensables dans une perspective de compétition + définition des

ambitions du sportif pour donner un sens à ses efforts… MAIS focalisation sur des événements dépendants de nombreux facteurs extérieurs (adversaires, partenaires, public, météo, état de santé…) + difficilement contrôlable… donc génère de l’anxiété lorsque l’enjeu est important.

- Buts de maîtrise: Fixation des buts relatifs à des aspects contrôlables (ce qu’il y a à faire), Ì les facteurs anxiogènes de la compétition + Orientation de l’attention vers ce qui est utile à l’action + Amélioration de la planification et de l’exécution Î Mais il faut trouver un équilibre entre les deux ! Le but de maîtrise permet de réduire

l’anxiété Principes de la fixation de buts Il faut porter son attention sur certaines choses pour que les but soient correctement fixés :

x Se fixer des buts spécifiques, mesurables et observables x Identifier clairement les contraintes de temps x Choisir des buts de difficulté moyenne, préférables aux buts très faciles ou très difficiles x Consigner par écrits les buts choisis et contrôler régulièrement les progrès accomplis : cahier

d’entraînement sur ce qu’on fait à l’entraînement, les sensations,… -> pour se structurer et continuer à avancer

x Associer les buts de processus, de performance et de résultats : on se fixe les buts, on regarde comment on va s’y prendre et on fixe dans le temps

x Se fixer des buts à court terme afin d’atteindre ceux à long terme

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x Se fixer des buts de performance collectifs et individuels : pour les sports collectifs, il faut préserver l’individu dans le collectif, il faut aussi des buts individuels comme des buts collectifs -> l’idéal soit que le but collectif soit dépendant des buts individuels.

x Se fixer des buts pour l’entraînement et pour la compétition x Veiller à ce que les buts soient intégrés par l’athlète x Prendre en compte la dimension individuelle de l’athlète

En résumé : Weinberg et Gould

- Spécifique S - Mesurable M - orienté vers l’Action A - Réaliste R - Temporelle T

3. Conclusion A maîtriser : Concepts Auteurs : citer les auteurs dans les CC Conséquences pratiques : analyser la pratique selon la théorie

Les habiletés de régulation : stress, anxiété, activation et relaxation

1. Introduction Les habiletés de régulation sont très importantes dans la psychologie du sport :

x Ce sont souvent des obstacles lors des compétitions ou avant des compétitions : comment les sportifs gèrent leur émotion en relation avec les situations sportives

x Trouver le bon réglage, mobiliser la bonne énergie sans s’épuiser -> associé à des perspectives d’efficacité

x Les athlètes considèrent ces habiletés comme importantes par rapport à leur expérience et le sentiment de non contrôlabilité dans certaines performances

Ces habiletés caractérisent les modalités de gestion de l’énergie mobilisée par le sportif et des réactions émotionnelles

Î Le principe est de régler l’activation (continuum du sommeil au stress intense) et de gérer l’anxiété au stress

Deux sens :

1) Mobiliser l’énergie 2) Elever son niveau d’engagement (inverse de la relaxation)

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Questionnaire OMSAT sur la régulation : Concepts : x Réaction au stress (anxiété somatique) x Contrôle de la peur : façon dont on gère l’anxiété cognitive. Faire face aux anticipations

d’échec x Relaxation x Activation

On fait passer ce questionnaire aux sportifs pour savoir où il faut travailler.

2. Anxiété et performance Définition : Sentiment général, aspécifique (différent de la joie) du point de vue de l’état Sensation de déplaisir et négative Différents type d’anxiété : trait, état ou situationnelle

x Anxiété trait : Prédisposition à percevoir certains stimuli environnementaux comme menaçants, et à y répondre par des niveaux variés d’état d’anxiété

x Anxiété état : Etat émotionnel de l’individu ici et maintenant : variable en fonctions des situations (compétition importante), lié à la perception d’une menace, évaluation de la situation actuelle comme dangereuse, physiquement ou psychologiquement Î Question : est-ce que ça peut être un trait de personnalité ? ou juste situationnelle ?

Différents modèles : L’anxiété est associée à l’activation (=dimension intensive et énergétique du comportement) Elle est sensible au contexte : plus la tâche est difficile, plus il y de pression sur le résultat et plus l’activation est grande. L’anxiété se caractérise par des affects négatifs, des tensions psychiques et un niveau d’activation élevé. Les recherches servent à modéliser la façon de trouver le niveau optimal pour produire de la performance et inversement :

1) U inversé : Yerkes et Dodson : Lien curvilinéaire entre la difficulté de la tâche et /ou performance et éveil Il y a un lien avec l’éveil. Il va y avoir un optimum d’activation pour produire une bonne performance. Î Si je suis mal réveillé, je ne ferai pas une bonne performance. Î Si on est trop « activé », la performance ne sera pas bonne non plus. L’engagement dépend des athlètes : le niveau d’activation n’est pas le même chez tout le monde. Mais la courbe ne change pas !

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Î Le niveau d’éveil dépend des athlètes !

2) Oxendine : Lien curvilinéaire, dépend aussi de la nature de la tâche Le niveau d’activation n’est pas le même au golf que dans un match de hockey. Î Le niveau d’activation change selon la tâche !

Î C’est toujours la même courbe ! mais l’activation change selon l’athlète et la nature. Tableau niveau optimum d’activation :

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16.05.13

Le niveau d’anxiété est bien plus que l’activation et le niveau d’éveil. Les modèles qui vont suivre sont une critique des deux modèles précédents

Î Théories précédentes trop réductrices. A un moment donné, il y avait de l’anxiété liée à autre chose qu’au corps -> anxiété cognitive. Il y a beaucoup de choses qui se passent dans la tête.

Î Avec l’activation, on perd la dimension cognitive. Ca a débouché sur des modèles multidimensionnels : plusieurs dimensions qui interagissent ! Ces modèles sont différents de ceux d’avant car il ne sépare pas le psychisme et le corps comme dans la conception traditionnelle

3) Anxiété cognitive et somatique

Martens : 2 facteurs clé : Perception d’incertitude du résultat : situation où on a l’impression que le résultat va être difficile à atteindre. Dans le cas où ce résultat est important ! : environnement extrêmement compétitif -> incertitude du résultat -> je suis bon mais les autres aussi.

Î Facteurs d’anticipation : le sujet anticipe une situation future qu’il veut Î Situation de menace : situation d’inconfort Î Calcul cognitif : représentation de la situation

Distinction de deux types d’anxiété : 1) Somatique : dans le corps 2) Cognitive : perception qu’on a des choses et qui caractérise l’anxiété.

x Anxiété cognitive : composante mentale causée par des attentes négatives du succès ou auto-évaluation négative.

Mise en évidence d’une relation entre la performance et l’anxiété cognitive : modèle linéaire Avec une augmentation de l’anxiété on a une chute progressive de la performance

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x Anxiété somatique : Dimension corporelle : ce que le corps va exprimer par rapport à l’anxiété Ex : le sportif se met à trembler -> peut empêcher la performance

Mise en évidence d’une relation entre la performance et l’anxiété somatique (courbe de Yerkes et Dodson) Exemple : situation de compétition : L’anxiété somatique atteint son maximum au début de la compétition et s’atténue petit à petit.

Î Jusqu’à ce que ça commence. On se sent libéré quand on a commencé, on est dedans.

L’anxiété cognitive ne change avant et pendant l’épreuve que si l’expectation du succès ou de la performant est altérée. Avec ces approches, l’anxiété cognitive est plus importante que l’anxiété somatique. On rentre sur un modèle de psychologie du sport où le sportif est d’avantages quelqu’un qui se représente ce qu’il a à faire, qui se construit des cognitions plutôt que quelqu’un qui agit. Il y a une dynamique différente entre les deux anxiétés. Les effets de la performance sont différents : le résultat obtenu n’affecte que l’anxiété cognitive.

Î Mise en avant de la cognition Î Revirement de la situation par rapport à Yerkes et Dodson

Cette approche a aussi été critiquée ! : il n’y a pas de règles générales. Il existe des règles individuelles de fonctionnement selon les athlètes.

Î Une anxiété somatique peut être problématique pour certains et d’autre pas.

4) La zone optimale de fonctionnement : Hanin

Chacun s’organise à sa façon : il y a une dimension idiographique (individuelle) Î Il faut pousser certains dans leurs retranchements : générer chez eux une anxiété

pour qu’ils se transcendent Toutes ces courbes dans la pratique doivent être adaptées et c’est ce qu’a voulu montrer Hanin. Ces zones n’ont pas les mêmes caractéristiques : deux raisons : 1) Niveau d’intensité peut varier : pour athlète A

niveau plus faible que B et C 2) Cette zone est de taille variable : athlète B, sa

zone est plus étroite. Il a moins de variabilité dans son activation.

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5) La théorie des catastrophes : Fazey et Hardy

Les situations changent chez les sujets : ce sont les situations qui vont faire changer la relation entre l’anxiété et la performance. Deux sortes de situations considérées : 1) Faible anxiété cognitive :: relation de type U inversé -> il n’y a pas de problème

2) Haute anxiété cognitive : l’activation va croître, croître et la performance va chuter.

NB : Il va falloir un certain temps pour revenir à un niveau de performance : quand ils ont vécu une forte dégradation dans la performance, il faut retrouver un retour à l’état initial favorable à la performance. -> ça prend du temps.

6) L’interprétation directionnelle : Jones

Entre Hanin et Hardy : fondé sur l’interprétation directionnelle : Il y a les deux sortes d’anxiété et d’autres variables vont interéfer dans la relation entre performance et anxiété (comme la confiance en soi par exemple) Î Cette relation va être différenciée entre deux sujets. Il va proposer des échelles pour mesurer les deux anxiétés et on va lui demander d’évaluer si ça a un effet positif ou négatif sur sa performance Î Effet que ça a sur sa performance. Résulats : pour un même niveau d’anxiété, la direction, l’effet n’est pas le même selon les individus : certains c’est bénéfique et d’autres pas du tout.

3. Stress et performance

Définition : (à connaître) : Stress : Lazarus et Folkman (1984) : « Stress est une transaction particulière entre l’individu et son environnement qui conduit celui-ci à percevoir une discordance réelle ou imaginée entre les demandes de la situation et les ressources de son propre système biologique, psychologique et sociologique. Situation d’évaluation.

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Î Perception d’une discordance : le sujet a l’impression que ce qu’on lui demande de faire est trop difficile par rapport à ce qu’il sait faire.

Î Evaluation de la situation et de soi Eustress : c’est le bon stress (vs distress = mauvais stress, anxiété situationnelle) Le stress n’est pas forcément négatif, certains athlètes en ont besoin. Î Il faut avoir un peu de stress pour qu’on puisse aller chercher ce qu’on a en soit pour

dépasser la difficulté de la tâche -> productif ! Lorsque les demandes de la tâche sont trop hautes par rapport à ses compétences -> distress

23.05.13

On utilise souvent ce genre de représentation pour montrer ce qui est en jeu : Ce qui est central dans le stress : processus d’évaluation de la situation Î Elle met en balance les ressources du sujet et la demande de la situation Î Quand les ressources pèsent plus que la demande, le stress est considéré comme productif

Situation de confort. Î Lorsque les demandes pèsent plus lourdes (pas les éléments pour faire face), perception

d’une menace, de doute Les facteurs liés au stress sont dans deux catégories :

1) Conditions personnelles 2) Conditions objectives : déterminent la nature de la situation de façon globale. Î C’est ambigu parce qu’on dit que le stress est une évaluation de la tâche et c’est selon les

sportifs mais on dit aussi que c’est objectif. Modèle transactionnel et calculatoire :

Stratégie de coping : lorsque le stress s’accroît, on a des procédures de régulation (=coping (faire face))

CS =confiance en soi

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« Processus cognitifs et comportementaux élaborés par l’individu pour rendre acceptable la tension induite par la situation perçue comme aversive» (Lazarus et Folkman, 1984) Î On essaie de faire face, le coping est une tentative pour trouver une solution

Deux grandes stratégies de coping : centré sur le problème et l’émotion

1) Centrée sur le problème Vise à travailler directement sur la demande de la situation et sur la façon dont on peut la résoudre.

Î Point de vue cognitif Différentes dimensions :

x Résoudre le problème : jouer directement sur la source du stress -> transformer la façon dont les gens voient les choses.

x Gérer la discrépance but/résultat x Changer la réalité de la transaction individu-environnement perçue comme stressante x Altérer la source de stress

Deux sortes de dimensions dans le coping centré sur le problème :

1) Préventive :

Centré sur la fixation de but. On reste sur l’idée qu’il y a des objectifs à atteindre et qu’ils sont source de stress Centré aussi sur la réflexivité : se regarder soi-même et regarder les processus qu’on a mis en place -> s’analyser, prendre du recul.

Î Sert à délimiter le problème : pas la même chose que résoudre (on cherche des solutions) quand on délimite le problème on cherche à changer la perception du problème -> sans donner forcément une solution

Î Travail important : ça fait partie des choses qui s’apprennent chez un sportif pour faire face à des situations difficiles.

2) En cours d’action :

Centré sur l’enquête : quand on est en situation de difficulté dans une tâche, il faut prendre le temps de trouver une solution pour se sortir de la situation. Soit actif, soit passif : soit on se confronte au problème, soit on y pense plus. (on recommence à zéro) Ex : gymnastique : on a raté le premier engin, la barre fixe, on rate le deuxième, les anneaux, soit on se dit j’y pense plus je passe à autre chose pour les deux derniers engins soit je me confronte je cherche pourquoi ça va pas et je le résous.

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2) Centrée sur l’émotion On ne va pas résoudre le problème mais travailler sur les effets que le problème génère en termes d’engagement affectif du sujet.

Î Point de vue émotionnel Ex : relaxation

Plusieurs dimensions :

x Contrôler l’activation émotionnelle x Atténuer les émotions négatives générées par la source de stress x Augmenter la détresse émotionnelle x Modifier la perception de l’événement

Il y a tout ce qui tend à réduire la détresse émotionnelle : on ne traite pas vraiment le problème Î On travaille sur les conséquences

Et il y a tout ce qui tend à modifier le problème : modifier la perception et trouver une signification nouvelle

Î Travail psychologique : consiste à trouver les éléments de notre perception de l’émotion. On essaie de réévaluer les choses pour que la balance soit plutôt du côté positif que négatif.

Î Pensée magique : superstitions, on croit à des choses, on met ensemble des choses qui n’ont rien à voir.

On a aussi introduit des stratégies d’évitement dans les stratégies de coping :

x Le désengagement comportemental x Distraction x L’humour x L’utilisation de substance (alcool, médicaments, drogues…) x Le déni x Évasion

En sport, les chercheurs essaient de s’approprier les concepts qui viennent d’ailleurs : Gaudreau et Blondin : Ils ont identifié trois sortes de coping : centré sur la tâche, centré sur la distraction et sur le désengagement

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1) Centré sur la tâche : toutes les habiletés mentales cognitives (imagerie mentale, contrôle des pensées, relaxation, déploiement des efforts, analyse logique et recherche de soutien)

2) Centré sur la distraction : essayer de trouver des stratégies pour détourner le problème

3) Centré sur le désengagement : ventilations des émotions déplaisantes et résignation

Aleksitimie : on est plus capable d’exprimer ses émotions et voire de plus prendre du plaisir dans ce qu’on fait. Î Génère une situation de non motivation,…. -> contre productif Î On leur apprend à contrôler les émotions mais ils peuvent trop le faire et ce n’est plus du

tout productif Il faut apprendre aux sportifs à relâcher leur émotions -> il faut un équilibre, ne pas toujours tout contrôler !

4. Les techniques d’activation en sport

On a deux types de travail à faire dans l’intervention : 1) Aider les gens à s’investir dans leur tâche 2) Réduire le niveau d’engagement Î Technique de dynamisation collective (sports collectifs) et individuelle

Techniques collectives : Accroître le niveau d’éveil au niveau de l’équipe dans son ensemble -Dynamiser les athlètes sur toute une saison (long terme) Î S’engager collectivement dans la performance

On peut le faire sur une équipe, sur une année mais si les joueurs ne sont pas toute l’année ensemble il faut le faire sur le moment -> dynamisation momentanée Ces techniques de dynamisation sont principalement faites par l’entraineur : différentes techniques :

x La fixation de buts collectifs : on définit les buts de l’équipe, qu’est-ce on doit faire, qu’est-ce qu’on va faire. Difficulté : comment arriver à rendre un projet individuel compatible avec un projet collectif.

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Î Le but motive les joueurs et entraine une dynamisation x Les discours : c’est plus la façon dont les choses sont dites qui va mobiliser l’engagement

des joueurs que le contenu x Les posters motivationnels : afficher des mots pour motiver.

Ex : « on lâche rien », « on se motive »,… Î Pour donner du sens à ce qu’ils font x La publicité et la couverture médiatique : impact motivationnel surtout dans le sport

professionnel : les sportifs sont souvent accompagnés d’agent et sont toujours rattachés au marketing. -> tient compte des facteurs commerciaux et d’image associés à la performance.

Î Le sportif est un produit commercial x Le soutien des supporters : on ne peut pas isoler la performance seulement en considérant

le sportif et son mental. Les supporters tiennent le club, la motivation des joueurs,… Î On peut se servir d’eux pour mobiliser les sportifs et donner du sens à leur engagement x Les relations entre l’entraîneur, l’athlète et les parents : environnement proche. Ce qui

peut donner du sens à un engagement par rapport aux attentes des proches. x L’entraînement le jour de la compétition : mettre le sportif psychologiquement dedans la

compétition. Techniques individuelles :

x La fixation de buts individuels : le travail de fixation de but est très important. En sachant où je vais, je mets l’énergie nécessaire.

x Le dialogue interne : on se parle à nous-mêmes. -> on s’engage, on se motive Î On peut travailler ça avec le sportif en cherchant les bons termes, le bon moment de le faire x La focalisation de l’attention : on oriente son attention dans certaines directions et pas

dans d’autres. Ex : dans un match on se focalise sur un joueur.

x L’imagerie : peut renvoyer à des sensations et peut avoir le même effet que le dialogue interne. Ils sont très proches.

x L’auto-activation :qu’est-ce qu’on fait pour se motiver, élever son niveau d’activation avant une compétition. Ex : Routines : on sait tout seul ce qu’on doit faire, c’est habituel, instinctif.

Î L’organisme s’adapte spontanément à l’activation On trouve aussi la mobilisation immédiate dans la dynamisation : Ex : un joueur remplaçant entre sur le terrain au milieu d’un match Î On leur apprend à être efficace tout de suite. Î C’est sur du court-terme !

Technique de réfréner l’engagement : le joueur remplaçant ne doit pas être autant « activé » que les joueurs sur le terrain. Ils doivent être ensemble mais pas trop activés. -> s’activent sur le terrain

5. Les techniques de relaxation en sport

La relaxation aide de façon général les sportifs. Certains psychologues considèrent que chaque sportif aient ça avec eux. Ex : sportif qui n’arrive pas à dormir parce qu’il est trop excité par la compétition.

Tennisman toujours dans les avions pour aller d’un tournoi à un autre il faut apprendre à se relaxer, se relâcher afin de garder de l’énergie.

La relaxation illustre un principe important de l’organisme : unité psycho-physiologique :

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x L’état de contraction musculaire va de pair avec une tension psychologique intérieure et réciproquement

x Relâchement musculaire s’accompagne d’une détente psychique x Possibilité d’agir sur la tension psychique

Relaxation : générer un état d’esprit qui permet au corps de se relâcher et travailler sur le corps pour que l’esprit puisse se relâcher Î Les deux fonctionnent ensemble !

Il faut trouver le bon niveau de tension, réglage de l’activation Î Il y a donc une relation corps-esprit.

On trouve 4 facteurs nécessaires pour déclencher la relaxation :

x Un processus mental (mot, phrase, objet servant à intérioriser l’attention) ou suggestion x Une attitude passive ou posture : on doit faire adopter une attitude particulière. L’attitude

mêle le psychique et le somatique -> relâchement x Une diminution du tonus musculaire ou isolement sensori-moteur : renvoie à l’aspect

corporel Ex : caisson d’isolement sensoriel : dans une caisse sur un matelas d’eau, pas un bruit.

x Un environnement calme 3 grandes techniques de relaxation :

1) Techniques respiratoires: Respiration abdominale et thoracique (technique de base inspirée de la méditation et du Yoga).

Î En se focalisant sur la respiration, il y a une influence sur le corps et abaisser les tensions Î Globalement les étudiants préfèrent les techniques respiratoires

2) Techniques musculaires :

Relaxation musculaire progressive (inspirée de la relaxation progressive de Jacobson) adaptée pour le sportif et les jeunes.

Î Contracter/relâcher Î On crée une tension musculaire et on relâche. Par le contraste, on obtient un relâchement de

plus en plus grand.

3) Techniques viscérales et cognitives : Training autogène de Schultz, puis Luthe (organique et viscérale) : (mot, son, courte phrase, image, méditation…) - sophrologie – hypnose

Î On entre par des perceptions cognitive centrées sur le fonctionnement du corps -> sentir son corps fonctionner. Ex : imaginer une couleur : essayer de voir comment la chaleur associée à la couleur s’étend dans votre corps.

On essaie de mobiliser à la fois le corps et l’esprit !

6. Conclusion Les habiletés de régulation: un phénomène assez mal connu (experts VS Novice) Î Malgré les techniques et modélisations, on trouve toujours des athlètes qui sont en

difficulté.

Page 42: Introduction - MyIssulmyissul.e-monsite.com/medias/files/introduction-a-la...Marie Chazal Introduction à la psychologie du sport Printemps 2013 Page 4 Î Ecoute active du psychologue

Marie Chazal Introduction à la psychologie du sport Printemps 2013

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Î Les recherches ont surtout été faites sur des sportifs de niveau moyen difficile à adapter au haut niveau. -> décalage entre la théorie et la pratique

Nature des émotions (personnelles, limites, corps) : on a des émotions contradictoires lors des compétitions alors que les théories traitent les émotions de manière univoques (d’un côté le positif et de l’autre le négatif) Î C’est dynamique !

Un domaine pratique important en psychologie du sport Un apprentissage tout au long de la vie : les habiletés de régulation s’apprennent tout au long de la vie parce que les situations et les individus changent.