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THIERRY SMOLDEREN | LAURENT BOURLAUD

Couverture originale deRetour à « 0 »   (FleuveNoir, 1956) par René

Brantonne.

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Prototype de scaphandre pour l’exploration du Lusitania ,The Graphic , 1922 (reportage photographique).

Ce scaphandre improbable a inspiré celui de notre héros.Les photoreportages publiés par The Graphic à partirdes années 1900 descendent en droite ligne des bandesdessinées journalistiques publiées dans le même magazine

à la fin du XIXe

siècle.

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Ci-contre

Avant d’en venir à la riche partie visuelle de cedossier (dans laquelle nous nous proposons,Laurent Bourlaud et moi, d’évoquer les différentessources d’inspiration qui ont alimenté la conceptiongraphique de Retour à Zéro ), il faut bien aborderla question du roman original. Autant le dire tout

de suite : quand Ankama nous a contactés pouradapter l’un des romans de Stefan Wul, j’ai été ravid’entendre que Retour à « 0 »  (1956), son toutpremier livre, n’avait pas encore trouvé preneur.Il ne m’a pas fallu deux secondes pour prendreune option sur le roman.

Alors, pourquoi ce choix ?

En premier lieu, l’idée de base de l’histoire esttrès amusante : le héros est un espion terrien, queses chefs envoient sur la Lune pour éliminer unecivilisation concurrente, vieille de plusieurs siècles.

Celle-ci a été créée par des criminels de guerre

déportés, dans les rangs desquels se trouventde très grands savants qui ont construit unescience alternative capable de détruire la Terre.À partir de ce sujet typique de l’ambiance « guerrefroide » des années 50, Wul construit une histoireabracadabrante et apocalyptique qui touche à

pratiquement tous les thèmes de la SF pulp   desannées 20 et 30.Et en lisant les informations disponibles sur lescirconstances qui ont entouré l’écriture de cettepremière histoire, mon enthousiasme n’a d’ailleursfait que redoubler. D’après ce que l’on sait, Wuls’est lancé dans l’entreprise sur le coup d’uneimpulsion (il n’était pas écrivain) − et sans du toutsavoir où il allait : son épouse venait de terminerla lecture d’un roman de SF assez décevant et ilavait fait le pari de lui écrire une meilleure histoireque celle-là.

Honnêtement, plus que le thème lui-même,c’est le caractère improvisé et expérimental dece premier essai romanesque qui m’a surtoutintéressé. Les bandes dessinées feuilletonesques,écrites sans plan préalable, au fil de la plume(comme Les Cigares du Pharaon  d’Hergé ouLe Garage Hermétique  de Mœbius) me fascinent1.Je m’intéresse depuis toujours à ce type d’œuvresqui dévalent en roue libre la pente de l’imaginaire.Dans le domaine de la littérature, on en retrouvedes exemples célèbres du côté de l’âge d’or de lascience-fiction (je pense en particulier au Mondedes A  de Van Vogt, écrit suivant une procédureétrange2 où se mêlent certaines recettes de coursd’écriture par correspondance, le travail du rêveet les postulats cryptiques d’un obscur ouvragetraitant de sémantique non aristotélicienne !).

1  (Cf. Thierry Smolderen, Les Carnets (volés) du Major, ou lesaventures de Hergé et Moebius, feuilletonistes , Schlirf Book,1983).

2  On trouvera des précisions sur ces procédés d’écriture enannexe du  Livre d’or de la science-fiction : A. E. Van Vogt ,

présenté par Patrick Duvic, Presses Pocket (1980).

Adapter Retour à « 0 » 

en bande dessinéePar Thierry Smolderen (avec Laurent Bourlaud)

Le charme ét range d ' un p remie r roman

Illustration de recherchepour Retour à Zéro , par

Laurent Bourlaud.

Ci dessous

Extraits du story-boardde Retour à Zéro , parLaurent Bourlaud.

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Appliqués aux thèmes du feuilleton populaire, lesprocédés d’écriture automatique peuvent donner desrésultats aussi énigmatiques que brillants ; l’auteurqui part ainsi à l’aventure sur la feuille blanche en selaissant porter par son instinct et qui s’amuse à sesurprendre lui-même à chaque page, finit par mettre

en relief certains mécanismes très profonds del’invention romanesque.Ce qu’il explore, en réalité,c’est sa propre capacité à« construire des mondes »,un jeu dont les règlessont assez constantes.Sans vouloir pénétrertrop loin dans cettequestion, on peut noterque les œuvres quirelèvent de cette famillefavorisent une sorte dedédoublement de l’auteurdans l’histoire : au départ,il se projette comme lesimple explorateur d’unmonde mystérieux (qui asouvent la forme d’une île dans les histoiresd’aventures, et d’uneplanète inconnue dansles ouvrages de SF3).Par ses actions, sesquestionnements, cet

avatar « en immersion »provoque des réponses qui paraissent arbitraires,mais qui, de proche en proche, contribuent à« solidifier » l’enveloppe de ce microcosme, luiconférant une structure de plus en plus baroqueet de plus en plus stimulante... Jusqu’au momentoù cette structure accouche d’un autre avatar del’auteur, sous forme d’un deus ex machina  – d’unmaître de jeu souvent maléfique ou ambivalent –qui finit par provoquer un cataclysme destructeur.On remarquera que cette trajectoire estexactement celle que suit le héros de Retour à « 0 »,jusqu’à l’apocalypse provoquée par l’Ancêtre.

Personnellement, j’ai tendance à croire que leprocessus reproduit assez fidèlement la formedu rêve, mais ce n’est pas l’endroit ici pour m’enexpliquer.Tout le plaisir de l’adaptation tenait donc dansce défi : il s’agissait de souligner les aspectsles plus mystérieux du roman par des moyensessentiellement visuels. C’est par ce biais quenous avons abordé le livre de Wul, Laurent

Bourlaud et moi : littéralement, comme unemachine à explorer le cerveau d’un écrivain quirêve de son premier monde. Forcément, il fallaitrester très fidèle au texte. Plutôt que d’en atténuerles éventuelles « fautes » de débutant pour obtenirune histoire bien lisse, nous voulions souligner

les caractéristiques de ce genre d’écriture,en en préservant lesbizarreries, ruptures delogique, et changementsbrutaux de directions.Avant tout, il fallait quele lecteur perçoive àl’image   le vertige etle plaisir évidents quel’auteur avait pu ressentiren faisant ses premierspas sur cette Lune fictiveet en prenant peu à peula mesure du pouvoirdémesuré qu’il avait aubout des doigts : celuide piloter son rêve.Le lecteur devait pouvoirvivre et partager cemoment magique dela création où l’auteurcommence à découvrirque tous les fantasmes,toutes les idées lesplus singulières et les

plus inopinées peuventse matérialiser sur le papier, simplement parceque la nature nous a fourni, à la naissance, la pluspuissante des machines à fabriquer de la réalitévirtuelle : le cerveau humain. De ce point de vue-là– comme témoignage d’une imagination au travailqui teste ses propres capacités d’invention –,Retour à « 0 » offrait, sur le plan visuel, un matériauformidable.

Astounding , août 1945,illustration de couverturepar William Timmins.

Première publication,

dans la revue Astounding ,du Monde des A  deA. E. Van Vogt (queBoris Vian avait traduitd’enthousiasme).

3  L’Île mystérieuse  de Jules Verne apparaît comme l’une desmatrices originales de ce type d’œuvre dans le domaine de

l’aventure et de la science-fiction.

La fo l l e l og ique d ' un roman improv i sé  

Ci-dessous

Au centre :

Recherches pour les« gôrs » de Retour à

Zéro , imaginés par

Laurent Bourlaud.

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Frank Bellew, Christmas Jumble,

Harper’s Bazar ,1877. Gravure sur

bois.

Cette page composite très étrange, tirée d’un magazineaméricain, nous a inspiré le traitement graphique de la séquence

du voyage dans le corps humain (c.f. planche 22 - page 24).

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Bien que Stefan Wul ait écrit ce livre dans lesannées 50, les thèmes auxquels il touche sontplutôt typiques des romances scientifiques de lafin du XIXe et du début du XXe siècle et de leursreprises par les bandes dessinées des années 30et 40 4.

Le voyage sur la lune, en particulier, évoqueimmanquablement l’époque victorienne de la SF(les « romances scientifiques » de H. G. Wells etde Jules Verne), mais dans l’ensemble, Retourà « 0 » affiche une tonalité pulp  assez naïve, quifait songer à la période relativement obscure quia précédé l’âge d’or de la SF américaine (je penseà des auteurs qui écrivaient dans les années 10 et20, comme Ray Cummings ou Abraham Merritt).À cette époque qui précède celle de Van Vogt etAsimov, les écrivains de SF ne partageaient pasencore tout un réseau serré de thèmes et desujets qui les poussaient à se renvoyer la balle d’une

nouvelle ou d’un roman à l’autre. Leurs histoires, aucontraire, donnaient l’impression d’être orphelines,comme si elles naissaient hors de toute lignée.C’est cette dimension que nous avons voulusouligner, même si j’avoue que l’analyse estassez intuitive et qu’elle provient uniquement dela lecture du roman lui-même ; je n’ai pas cherchéà me renseigner exactement sur ce que Wul avaitpu lire à ce stade-là de sa carrière.Au final, nous sommes partis de l’idée que lesimages que l’auteur avait alors en tête venaientde couvertures de romans de gare et de bandes

dessinées obscures parues dans les illustrés desannées 30 et 40, d’illustrations du XIXe siècle, detout un bric-à-brac de choses glanées dans son

enfance. Aussi le traitement graphique de l’histoirepuise-t-il pour l’essentiel dans les années 1880-1920, période qui constitue le véritable creuset dece premier genre de science-fiction. Il se trouveque Laurent Bourlaud et moi sommes tous deuxférus de cette époque riche en expérimentations

artistiques rarement exploitées par les auteurs,qui la revisitent dans la perspective du steampunk .La caractéristique centrale de la science-fiction estl’étrangeté , on le sait − or, quoi de plus étrangeque les anciennes frontières artistiques tracéespar des avant-gardes oubliées ?

La concept ion v i s ue l l e de l ' adaptat ion

William Ritt et ClarenceGray, Brick Bradford :

Le Voyage dans la pièce

de monnaie  (1937-1938).

Reprenant le thème duvoyage dans le mondede l’atome qu’avait déjàexploité Ray Cummingsdans son classique duroman pulp, The Girl in

the Golden Atom  (1922),cette aventure de BrickBradford a peut-êtreinspiré la séquence duvoyage dans le corpshumain de Retour à

« 0 » (écrit dix ansavant la sortie du filmde Richard Fleischer,Le Voyage fantastique ).

4 Du célèbre Voyage dans la pièce de monnaie , par exemple, nous avons gardé une certaine façon un peu naïve d’animer le corps

athlétique de Brick Bradford (Luc Bradfer), le héros de W. Ritt et C. Grey.

Extraits des planches 17et 26 de Retour à Zéro ,par Laurent Bourlaud.

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Bob Vinell (Robert Meyer), Les Exploits de Radar   (1947-1948), Éditions du Siècle / Impéria. [Pour ce document,merci à Jérôme Lafargue de la librairie « La bande des

Cinés », Paris, et à son frère Jean-Noël.]

À la fin des années 40, Les Exploits de Radar proposaient unebande dessinée populaire dont la naïveté n’entamait en rienl’impact graphique. Typiquement le genre de modèle que nous

recherchions...

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Une superproduction de l’époque muette du

cinéma soviétique nous a suggéré l’esthétiqueglobale de la civilisation lunaire dissidente. Lesséquences les plus célèbres d’Aelita   (YakovProtazanov, 1924) transportent le spectateurdans un royaume martien dont le décor et lescostumes magnifiques sont inspirés de l’avant-garde constructiviste. Selon toute probabilité,Stefan Wul n’avait même jamais entendu parlerde ce film, mais comprenez qu’il s’agissait ici dedonner corps à une promesse  plus qu’à une réalité− nous voulions évoquer son premier monde dansune langue mentale que connaissent tous lescréateurs, une langue qui parle du désir de voir ,bien plus que des objets visibles.La fraîcheur, l’unité, la radicalité de la Cité martienned’Aelita   nous semblaient répondre à ce type depromesse : un film « invisible » à l’époque, etpourtant compatible avec les souvenirs d’enfancede l’auteur – le genre de mirage qui se dérobeau dernier moment, alors même que le rêveurs’attend à l’apercevoir « juste derrière le coin ».La plupart des références graphiques qui ontnourri l’adaptation découlent du même procédé :derrière les vitrines occultées d’une vieille librairievictorienne, ou dans l’arrière-boutique d’une

galerie futuriste italienne, nous avons déniché des

images marginales et oubliées, qui rayonnaient

encore faiblement au moment où se formaitl’imaginaire d’enfant du futur écrivain − des imagesqu’il n’avait pas pu voir, mais qui se trouvaient justederrière le coin.

Ae l i ta

Aelita  (1924), de YakovProtazanov. Affiche dufilm.

Recherches au crayonpour les personnageslunaires de Retour à

Zéro , par Laurent

Bourlaud.

Ci-dessus

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Aelita   (1924), deYakov Protazanov.Photogrammes tirés

du flm.

Cette superproduction soviétique contenait un superbesegment de science-fiction, situé sur la planète Mars. Lesdécors et les costumes du film (marqués par l’esthétiqueconstructiviste, née au début du XXe) nous ont inspiré

le traitement de la civilisation lunaire du roman.

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À la fin du XIXe siècle, à l’époque où H. G. Wellsécrivait ses premiers romans d’anticipation,des petits vendeurs de rue couraient Londresen brandissant des hebdomadaires richement

illustrés, qui avaient pour nom The Graphic  ou TheIllustrated London News . Il n’y a pas si longtemps,on a découvert que ces magazines prestigieuxpubliaient régulièrement, depuis le début desannées 1880, des bandes dessinées journalistiquesd’un genre totalement inconnu des historiens du9e art. Profitant d’une position privilégiée vis-à-visd’un matériau récemment exhumé5, nous avonseu ces planches constamment sous les yeux aumoment de la réalisation de notre adaptation.

Dessinées par des artistes virtuoses et gravéespar les meilleurs artisans de l’époque, les bandesréalistes et semi-réalistes du Graphic   et del’Illustrated London News  expérimentent en effetdes principes de composition qui, contrairementaux comics   américains des années 1900, nelorgnent pas du côté de la chronophotographieet du cinéma naissant, et développent touteune palette de solutions inédites autant quesurprenantes. Issues d’une branche « oubliée » del’histoire de la bande dessinée, ces pages d’unegrande fraîcheur d’invention semblent presquevenir d’un univers parallèle où la bande dessinéeaurait connu une autre destinée. Pour donner

corps aux images mentales (plus virtuelles   quevisuelles) d’un auteur qui découvre presque par

accident son propre pouvoir d’évocation, il nous asemblé que ce « continent oublié » de l’histoire duneuvième art convenait idéalement à notre projet.Constructivisme russe, futurisme italien, bandes

dessinées et illustrations victoriennes, comicstrips   de l’âge d’or... En nous inspirant de cessources rarement exploitées, il s’agissait de créerune impression d’étrangeté et de nouveauté,compatible avec la culture visuelle de StefanWul, bien sûr, mais surtout fidèle à l’imaginationbaroque et atypique d’un auteur qui allait par lasuite marquer toute la science-fiction française deson empreinte si personnelle.

Thierry Smolderen (avec Laurent Bourlaud)

Les bandes dess inées journa l i s t iques du Graph ic    :au t re sou r ce d ' i nf l uence s t y l i s t i que

A. C. Corbould,De Londres

à Brighton, voyage de

nuit avec la nouvelle

malle postale  (reportagegraphique), The Graphic ,1887. Gravure sur bois.

Story-board des planches 14 et 15 deRetour à Zéro , par Laurent Bourlaud.

À l’âge du steampunk  (etde la gravure sur bois),les dessinateurs anglaisélaboraient des BD auxsolutions graphiques trèsdifférentes de celles quenous connaissons : l’une denos sources d’inspirationpour Retour à Zéro .

5  Voir mon article en ligne « Les bandes dessinées du Graphicet de l’Illustrated London News  », dans la revue Neuvième Art2.0 , site web de la Cité de l’image et de la bande dessinée(CIBDI) d’Angoulême. Une anthologie de ces planches est à

paraître aux éditions NA en 2016.

Ci-dessous

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Joseph Nash, Visite d’une mine d’argent péruvienne  (reportage graphique), The Graphic , 1880. Gravure sur bois.