magazine arts martiaux budo international 288 1 mai 2015

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Le magazine international dédié aux Arts Martiaux traditionnels, sports de combat et self-défense. Téléchargement gratuit. Édition Online 288 - 1 Mai - Année XXIV

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ue pouvons-nous offrir aux lecteurs chinoisavec ce magazine ?Que peut trouver de bon, de différent et de

positif dans notre magazine, une culturemartiale aussi riche que la chinoise, pleine de

styles, de traditions, de belles et multiples formules decombat, qui ont imprégné le monde avec leurs particularités,leurs manières et leurs formes ?Nous savons tous combien la tradition martiale chinoise

s’est perdue dans les méandres de l’histoire ancienne etrécente. La Chine a toujours été un pays d’émigrants etceux-ci ont souvent conservé de nombreuses merveillesmartiales, des trésors qui maintenant enfin, avec une Chineplus ouverte, peuvent retourner à leur pays d’origine.Mais les arts originaires d’un pays si riche en traditions

martiales que la Chine ne trouveront pas seulement celadans ces pages. Le monde entier a subi un processus demondialisation, de métissage, de refonte du traditionnelconfronté à la modernité. D’autres merveilleuses traditions,beaucoup d’entre elles cachées, ont vu le jour à une époqueoù les secrets se trouvent plus dans les contenus que dansles formes.Des milliers de belles traditions martiales ont resurgi et

sont passées par nos pages au cours de ces 28 dernièresannées d’existence de la revue en six langues, maintenantsept avec l’édition chinoise.Nous avons récupéré des styles oubliés de l’Europe

médiévale, de l’escrime ancienne, des peuples et descultures du Japon, de Corée, du Vietnam, de l’Asie du SudEst, des Gauchos argentins, des Indiens d’Amérique. Desstyles aux racines ethniques comme le « Jogo do pau » – le jeu de bâton portugais –, le bâton canarien, le tir à l’arc àcheval des Mongols, etc. Nous avons vécu en première ligne la spécialisation des

experts dans la sécurité privée, militaire ou policière, en cestemps troublés où l’armée et la police en sont arrivées à seconfondre dans les travaux de médiation internationale dansle cadre d’organisations internationales telles que l’OSCE, del’ONU, etc. Nous avons reflété les secrets de la sécurité àbord des avions après le 11 septembre, publié les meilleursexperts du secteur, et nous continuerons à le faire, parce quecette branche des arts martiaux, est essentielle à notreépoque.Bien sûr, nous avons assisté à la configuration des arts

martiaux en tant que sports, et même sports olympiques, àl’avènement du spectacle dans notre monde, avec lareprésentation la plus attractive du martial en termes

esthétiques, et bien sûr, nous avons rapporté la recréation dece nouveau « cirque romain » que sont les combats sansrègles, la plus grosse opération médiatique de notre temps,qui a presque dévoré la Boxe elle-même, je me réfère biensûr ici à l’UFC, au Pride, etc.Chaque mois, nous apportons à ces pages le meilleur de ce

monde marcial dans toutes ses variantes, avec les meilleursmaîtres, qu’ils vivent en Australie, en Amérique, en Europe, enChine ou en Russie… Mais, nous ne nous sommes pas arrêtélà. À une époque de l’audiovisuel, nous avons créé le plusgrand catalogue de vidéos pédagogiques jamais réalisé, avecplus de 600 titres traduits en plusieurs langues.Grands maîtres, champions, instructeurs, agents de

différents pays vous enseignent à travers ces vidéos, deschoses qui vous prendraient des années à apprendre envoyageant à travers le monde. En outre, en utilisant ceformidable outil qu’est l’Internet, vous pouvez maintenanttélécharger immédiatement et sans attendre toutes cesvidéos à un prix très abordable. Tout cela avec une qualité etun professionnalisme sans précédent dans notre secteur.Avec la publication du magazine en ligne tous les 15 jours,

nous avons fait le dernier grand pas dans ce processus demodernisation de notre secteur. Le travail est ardu car ilsuppose que tous les trois jours, chaque mois, nous mettionsen ligne au moins un magazine dans une langue (saufl’édition chinoise pour laquelle nous n’offrons aujourd’huiencore qu’un seul magazine par mois).Hier, les lectures des différentes revues avaient dépassé

les 285 mille… On le lit dans tous les pays dans le monde(sauf au Turkménistan, allez savoir pourquoi !). Chaque mois,de grandes figures de notre univers martial collaborent dansnos pages et tout cela crée une occasion unique, une espacede rencontre virtuel et multiculturel où tout élève peuts’enrichir et où tout maître peut faire connaître son systèmeet transmettre son savoir. Si l’on ajoute à cela la gratuité denotre publication, il est facile de voir que ces résultats nesont que le début de quelque chose de beaucoup plusgrand. Pour en faire partie et être en contact avec chaquenouveauté, inscrivez-vous sur notre site web gratuitwww.budointernational.com et notre équipe vous avertira dechaque publication de la revue, de chaque nouveauté. Soyezattentifs ! Beaucoup de choses intéressantes se passentdans le monde ! Et ce monde est très grand, mais avec notremagazine, vous l’avez sur l’écran de votre ordinateur ou devotre téléphone chaque mois. Enregistrez-vous et veneznous rejoindre ! Merci de nous suivre, sans vous, ce projetne pourrait exister.

« La mondialisation ce n’est pas la même chose quel’universalisation. En fait, c’est souvent le contraire qui seproduit parce que la réaction au mélange et au tumulte,

est la discrimination, le racisme et la mesquinerie, commele ballon qui se gonfle, grandit et fait de plus en plus

pression à l’intérieur. »Huang Ta Chung

« On peut être en faveur de la mondialisation et contre lavoie qu’elle suit actuellement, tout comme on peut êtreen faveur de l’électricité et contre la chaise électrique. »Fernando Savater

Q

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Alfredo Tucci est général manager deBUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO.E-mail : [email protected]

https://www.facebook.com/alfredo.tucci.5

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La voie du sabre n’est pas unevoie quelconque, même siquiconque peut entreprendre sonapprentissage. Le sabre japonaisest le condensé, le début et la finde toutes les traditions martialesjaponaises.

Porter un sabre, le manier, ledominer, faire un avec lui est unepratique où la dimension spirituellen’est pas absente.

Le spirituel, compris comme le «spiritus » – le souffle essentiel, lesouffle de l’âme, contrepartie dumatériel – trouve précisément sameilleure réalisation à travers leplus dense, le plus solide, leplus concret : le métal.Curieusement, le « métal »dans la tradit ioncosmogonique orientale (Go Kyo) est l’élément quicorrespond aux poumons entant qu’organe, englobantleur fonction : la respiration.

L’Iaido, « l’art de dégainer lesabre en coupant », a étédominé par deux types d’écolesopposées et complémentaires.L’une centrée sur des formulesrigides et ritualisée, l’autrecentrée sur la maîtrise de laplus noble des armes à partirde la fluidité. Maître Akeshiappartient indiscutablement àce deuxième genre comme il l’asouvent démontré dans sestravaux vidéos. Pour cettelignée, l’essentiel se trouvemoins dans le geste ou dans la

Arts Traditionnels

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forme que dans la sensibilisation etla maîtrise. Ce n’est qu’alors que lepratiquant est capable de s’ouvrirà l’acte magique de l’exécutionimpeccable et économique, à lamaîtrise, qui est le but quefinalement toutes les écolesmartiales poursuivent à leurplus haut niveau.

Pour cela, Maître Sueyoshipropose une méthodologied’entraînement où l’élève doit sefamiliariser avec son arme jusqu’àce que celle-ci devienne uneextension de ses mainsd’abord, de son corpsensuite et de sarespiration enfin.

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keshi propose, pour atteindre un telobjectif, des exercices qui ont été réaliséspendant des siècles et il n’hésite pas àajouter ceux que son maître et lui-mêmeont élaborés à la suite de leur propreexpérience. Ceux-ci incluent des

étirements, provenant de l ’exagérat ion desmouvements avec le Katana, utilisant pour cela un Joet une grande variété très ingénieuse d’actions

préétabl ies qui confèrent à l ’élève une maîtr iseprogressive de son corps et de son arme.Étant donné le manque de véritables maîtres de cet art

martial en Occident, l’étude à travers vidéos ou DVD estl’une des rares alternatives que possède le néophytepour apprendre cet art. Il est vrai que si l’on n’a pasétudié précédemment un autre art martial, apprendretout seul est une tâche presque impossible. Les rythmes,l’engagement et le sérieux que requièrent de telles

A

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Arts Traditionnels

« Anciennement, on disait que lekatana ne devait pas être

dégainé sans que son tranchantne se mouille de sang.

S’il ne s’y versait pas de sang, lepropre spadassin se coupait

légèrement le doigt pouraccomplir le rituel.

Aujourd’hui, nous nenous coupons le doigtque lorsque nous nous

trompons. »

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Arts Traditionnels

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pratiques ne peuvent s’apprendresans le concours d’un bon maître, sans l’expérience d’unapprentissage. Mais un karatéka ou un aïkidoka,

par exemple, bien formés dans leursarts, peuvent utiliser leur expérienceantérieure pour pratiquer chez eux àleur propre compte à partir de ceque Sueyoshi Akeshi nous expliquedans ses DVD d’instruction.L’essentiel, au-delà de la technique,se trouve présent chez l’élève, ilsuffit seulement de donner à soncorps l’occasion de le développer.Des exercices, une ou deux fois

par semaine, font merveilles chezcelui qui est capable de

m a i n t e n i r

sérieusement cerythme d’entraînement et dele mener conjointement à sonstyle habituel. De fait, l ’élèvedécouvrira très vite comment sapropre pratique, ses entraînementsquotidiens dans son propre style,prennent une nouvelle tournure,acquièrent une force renouvelée etévoluent. Cette conséquence dérivede la nature de l’entraînement del’Iaido qui réduit l’essence même ducombat au plus élémentaire et, lefaisant, nous apporte une occasionrenouvelée de vivre ses fondementsen rompant les habitudes. « Desétudiants d’Aïkido, de Karaté, oumême de Judo, ont atteint unenouvelle maîtrise de leurs artsà travers la pratiqueconjointe de l’Iaido, nousdit Akeshi. Au Japon,l’existence de cettesynergie est bien connue,

c’est pour cela que les grandscombattants ont toujours vénérél’Iaido. »« Mes élèves en Europe

proviennent de nombreux stylesdifférents, mais pour tous, le Katanaest plus qu’une arme, plus qu’unouti l . » Car le Katana japonaispossède cette conjonction unique deforce et de souplesse qui lui confèreune noblesse particulière. Sonforgeage était un acte sacré qui

exigeait la purification dumaître fondeur et

a u j o u r d ’ h u iencore les écolesc o n s i d é r é e scomme destrésors vivants

du Japon en ont conservé les rituels.Le secret technique de sonélaboration, occulté pendant desgénérations, se basait sur la sagecombinaison de deux types d’acier.Ceux-ci permettaient de réunirsouplesse et fermeté en son centreet dureté et pouvoir tranchant à lapériphérie.Les Katanas japonais surprirent les

Occidentaux pour leur légèretéassociée à une résistanceextraordinaire. Au cours duprocessus de trempage, leurs lamesétaient pliées et repliées denombreuses fois sous le rythme descoups de marteau. Elles étaientchauffées et refroidies aux limites deleurs capacités, mais sans lestransgresser.Le forgeage de ces armes était un

art qui exigeait la recherche dumoment adéquat pour cette tâche.

Les énergies du ciel et de laterre devaient êtrepropices, mais surtoutl’état d’esprit du

fondeur devait être impeccable. Lessabres étaient ensuite soumis auxplus dures épreuves et seules cellesqui satisfaisaient pleinement leursfabricants étaient envoyées à une

clientèle choisie qui payaitpour elles de véritablesfortunes. Au Japon, un bon

sabre est considérécomme uneœuvre d’art etv é n é r écomme telle.De fait, dansun pays sipeu portés u r

Iaido

« Mes élèves en Europeproviennent de

nombreux stylesdifférents,

mais pour tous, le Katana est plus

qu’une arme, plus qu’un outil. »

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l’individuation, il est surprenant dedécouvrir que certains maîtressignaient déjà leurs œuvres en pleinXVe siècle. Toute cette richesse, cetensemble de volontés seraitinimaginable et n’aurait aucun senss’il ne s’agissait que d’une simplearme.Cependant, pour la première

phase d’apprentissage du sabre,n’importe quel sabre peut servir. « Au début, un bokken, un jo, sontdes compagnons suffisant pourl’élève, affirme maître Akeshi. Leskatanas coupent vraiment, il faut êtretrès prudent au cours del’entraînement ».Le profane en la matière est

souvent surpris par le geste habitueldes aïkidoka de « secouer le sang »du sabre avant de le rengainer. « EnIaido, l’idée d’une coupure, d’unevie, est un fait respecté égalementde manière rituelle, nous commentele maître. Anciennement, on disaitque le katana ne devait pas êtredégainé sans que son tranchant nese mouille de sang. S’il ne s’y versaitpas de sang, le propre spadassin secoupait légèrement le doigt pouraccomplir le rituel. Aujourd’hui, nousne nous coupons le doigt quelorsque nous nous trompons »,confesse Sueyoshi en éclatant de rire.Les exigences au début de

l’entraînement avec le sabre sonttrès simples et modestes et l’espacerequis est réduit. « Aujourd’hui,énormément de pratiquants d’artsmartiaux aimeraient apprendre

l’Iaido, mais ils ont du mal à faire lepremier pas. Quand je me suis renducompte de cela, j’ai compris quepour que l’art puisse continuer d’êtrepratiqué, i l devait pénétrer enOccident et je me suis efforcé dedonner une méthode qui ouvre lesportes de ceux qui désirent pratiquersans avoir un maître tout près. Ilspeuvent toujours venir ensuite à messtages. Je me rends en Europe aumoins une fois par an pour enseignerdans plusieurs pays et je peuxréviser le travail de chacun d’eux.Lorsque j’ai vécu loin du Japon, j’aimoi-même suivi la même procédureavec mon maître ». Comme dans tant d’autres arts

martiaux, une fois que l’on a assimiléles bases de l’Iaido, les correctionsdeviennent des exercices d’uneconcrétion technique inouïe etfinissent par devenir une disciplineplus spirituelle que physique. Onpasse de « Surveille l’inclinaison deton coude » à « Ton coup doittraverser l’infini, tu vois le sentirrevenir dans ton dos » ou de « Détends les épaules, frappe avecton tandem » à « Ne pense pas àdégainer le sabre, trouve-le audehors ! »Au plus haut point du chemin, tous

les arts martiaux se situent dans lasimplicité magnifique de la maîtrise.Mais pour certains comme l’Iaido,précisément parce qu’i ls sontdénués de technicismes, une telleapproche accompagne l’évolutionde l’élève de manière plus palpable.Cela est vrai également pour le

Kyudo, au point que la seule postured’étirement de l’arc était suffisantepour que le maître Awa sache, àtravers cette photo, le pointd’évolution de son élève, l’AllemandHerriguel, à des mil l iers dekilomètres de distance.L’Iaido est également une formule

où ressort « l’art sans artifice ». Dece fait, la force et l’ intensitéconcentrée du regard de l’exécutantsont suffisantes pour connaître sonniveau. « Mes élèves disent que jeprends une tête de Yakusa féroce,nous raconte Akeshi en riant. J’ensuis conscient. Nous devons nousentraîner avec sincérité, sinon l’Iaidone sert à rien. Personne ne se baladeplus en rue avec un katana ! Cestemps sont révolus. »La valeur des arts martiaux

traditionnels résident paradoxalementdans leur inutilité utile. C’est unexercice de Zen pur et c’estprécisément celui-ci qui nous permetde pénétrer leur sens profond, celui-là même qui nous permet de savoirque c’est le « vide » de la tasse quilui confère son utilité.Par-delà l’univers esthétique qui

entoure l’Iaido, il existe encore desmaîtres et des élèves intéressés parcette autre chose insaisissable,éphémère et inexpl icable quedistillent ces pratiques. Un cheminde rencontre avec l’essence de lavoie du guerrier, de la vie et de lamort. Un chemin où l’essence dumart ia l se manifeste à traversl ’é légance et la force d’autrestemps.

Arts Traditionnels

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« Ton coup doittraverser l’infini, tu vois le sentir

revenir dans ton dos. »

« Aujourd’hui,énormément de

pratiquantsd’arts martiaux

aimeraientapprendre l’Iaido,

mais ils ont dumal à faire le

premier pas. »

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Il est bon de penser…

Le titre de la colonne de ce mois-ci peut sembler presque enfantinpour beaucoup, mais elle servira pour les pratiquants qui prennentau sérieux l’art martial qu’ils étudient et pour ceux pour qui les artsmartiaux font partie ou ont une signification qui transcendel’ordinaire. Je suis sûr que cela les fera réfléchir.Je n’aime pas donner des conseils. Il me semble que conseiller les

autres sur ce qu’ils doivent faire, quel que soit le domaine, est peuproductif parce que nous le faisons généralement d’une perspectivecomplètement subjective, sans connaître tous les aspects et laposition de l’autre. Alors, quand je fais des déclarations de ce genre,je ne veux pas dire aux gens qu’ils doivent penser ou pas à ce qu’ilsfont et encore moins émettre un jugement qui puisse sembleroffensant ou déranger quelqu’un.Mais j’aimerais réfléchir à voix haute sur certains aspects que je

considère comme fondamentaux. Souvent, ces réflexions ont permis àbeaucoup de se rencontrer et cela me remplit de joie et m’encourage àcontinuer de faire ce travail qui n’est pas toujours facile.J’ai souvent parlé de la méthode classique d’enseignement et de

la nécessité de l’adapter aux changements qui ont eu lieu au coursdes dernières années, dans la pratique et l’étude des arts martiaux

« J’ai souvent parlé de la méthodeclassique d’enseignement et de la

nécessité de l’adapter auxchangements qui ont eu, au cours desdernières années, dans la pratique etl’étude des arts martiaux dans le

monde entier. Nous devonsreconnaître que, ces 15 dernières

années, tout ce qui est relatif aux arts de combat a connu de

profonds changements dans tous les aspects. »

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dans le monde entier. Nous devons reconnaître que, ces 15 dernièresannées, tout ce qui est relatif aux arts de combat a connu deprofonds changements dans tous les aspects.Je me souviens qu’il y a plus de 25 ans, un pratiquant commençait

par étudier dans une école et s’entraînait de nombreuses annéesdans le même groupe faisant preuve d’une loyauté indéfectible à sonécole et à son professeur. À aucun moment, les réflexions n’allaientau-delà de l’entraînement de la séance suivante. On trouvait très peude matériel visuel (vidéos) d’arts martiaux et il n’existait pasbeaucoup de textes pour connaître d’autres options. Ceux qui ontdéjà quelques années seront de mon avis, il était très difficile de voir,connaître, analyser, comparer, etc., pour une question très simple :l ’appartenance à ce groupe dans lequel on pratiquait étaitindiscutable. Si l’on ajoute l’absence d’autres référents avec lesquelscomparer ce que nous faisions et le fait que notre professeur étaitpresque un héros pour nous, nous pouvons peut-être comprendre lasituation de cette époque.C’était bien simple : un élève ne laissait jamais aucune place au

doute. Un professeur indiquait, l’élève faisait. Face aux réflexionspersonnelles ou aux doutes logiques de la pratique, le professeurvous répondait par un laconique : « Ne posez pas de questions…faites-le… »Je suis absolument certain que les pratiquants plus âgés qui ont

déjà une certaine expérience dans la pratique se rappellentparfaitement d’une fois où leur professeur leur a dit cette fameusephrase que je cite ou quelque chose du genre. Pour aborder cela,nous devons comprendre que les systèmes d’arts martiauxtraditionnels ont hérités du système d’enseignement et de la pratiquede leurs propres maîtres et l’ont répété avec la génération suivante.Autrement dit, vous faites ce que votre professeur vous a enseignéparce que c’est « censé » être bon. Car, qui remettrait en question lacapacité de celui qui vous a enseigné ? Comment douter de la valeurde ce que votre père vous a dit ? Si votre père vous a enseigné ainsi,c’est bon et dès lors, il ne faut pas changer quoi que ce soit.Ce raisonnement qui peut sembler tout à fait logique est, à mon

avis, l’un des plus grands responsables de certains problèmes queles arts martiaux traînent avec eux ces dernières années. Beaucoupde gens avec l’intention d’honorer leurs maîtres essaient de répéterle système éducatif, les méthodes, les exercices, etc., sans introduirele moindre changement dans le système pour un concept malcompris de respect des aînés.Quand je dis au début de la colonne de ce mois qu’il est bon de

penser, je veux lancer cette réflexion et ce point de vue dans la

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pratique. Personnellement, je ne considère pas que jemanque de respect vis-à-vis de mes professeurs ou dela tradition en apportant des changements dans laméthode de formation. Au contraire, je crois qu’il n’y apas de meilleur signe de respect pour mon art et mesprofesseurs que d’essayer d’améliorer le système avechumilité et un travail acharné.Heureusement, bon nombre de ces éléments ont

changé au cours des dernières années où le monde destélécommunications a démocratisé l’accès au mondede l’information. Un clic et nous pouvons voir, dans lescélèbres distributeurs de vidéos gratuites en ligne, lespratiquants de presque tous les systèmes existantn’importe où dans le monde. Nous pouvons visualiseret accéder à des images qui, il y a quelques années,non seulement n’étaient pas disponibles pour lespratiquants, mais tout simplement n’existaient pas, carpersonne n’enregistrait un clip pour montrer aux autresl’art qu’il pratiquait.Bien sûr il y a beaucoup de pratiquants qui passent

leurs journées à parler des maux et des perversions dumonde digital, mais je crois personnellement quel’influence de ce grand volume d’information estglobalement très positif pour les passionnés deWingTsun et d’arts martiaux.Il est courant (malheureusement) que certains

professeurs insistent auprès de leurs élèves sur lanécessité de pas voir ce que l’on fait dans d’autresécoles, limitant même leur capacité à pratiquer d’autressystèmes ou à assister à des stages d’autres maîtresavec des excuses qui ressemblent à une tentative pourque le pratiquant ne pense pas et qu’il continue à fairece qu’ils ordonnent.Certains pratiquants pensent que tout faire point par

point comme leur professeur le leur a enseigné est lemeilleur exemple de respect qu’ils peuvent donner àleurs ancêtres. Mais lorsqu’on en arrive là, peut-êtreserait-i l préférable de penser : pourquoi monprofesseur fait-il comme ça ? Avait-il le le choix ou a-t-il copié la méthode de son maître sans se poser dequestions au-delà de reproduire littéralement ce que luitransmettait son maître ?Personnellement, je pense que la meilleure option

c’est de penser ! Penser, analyser et évaluer est ce queje propose depuis que j’ai fondé la TAOWS Academy il

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y a maintenant plus de trois ans et je voudrais que celareste notre drapeau. J’ai eu l’immense chance d’avoirun professeur capable d’analyser et développer unstyle à partir de sa conception du combat. Je suis sûrde la qualité de ce qu’il m’a appris parce que je vivaisde première main sa capacité à rendre fonctionnel cequi ne l’était apparemment pas. Et quand j’ai décidé deprendre mon indépendance vis-à-vis de la structureassociative à laquelle j’avais appartenu pendant 17 ans,j’ai décidé qu’il était indispensable de récupérer le lienavec le passé. Avec l’origine classique de systèmeWing Chun Kuen. Mon intuition me disait que dans levieux système, il y avait quelques-unes des clés que lespromoteurs de toute la révolution du système étaientpeut-être en train de chercher. J’ai décidé que lemoment était venu de réviser en profondeur les bases,les techniques et les tactiques du système depuis sacréation. La chose curieuse (j’en ai parlé dans plusieursarticles), c’est que la grande majorité des gens ontcherché hors du style quelque chose qui étaitprobablement à l’intérieur. Et maintenant, j’en suis toutà fait sûr.Les styles de combat ne se démodent jamais. Ils ne

sont jamais obsolètes. Les systèmes d’entraînementutilisés ont simplement besoin d’être adaptés ourévisés. Cela permettra de retrouver l’efficacité siconvoitée que tous les styles recherchent.

« Les styles de combat nese démodent jamais. Ils nesont jamais obsolètes.

Les systèmesd’entraînement utilisés ontsimplement besoin d’êtreadaptés ou révisés. »

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Le titre de la colonne de ce mois est : Il est bon depenser !Je pense que dans la plupart des cas, les écoles ou les

branches sont trop centrées sur leurs propres exercices,séries ou séances de travail essayant de défendre leursavantages sans faire un travail de réflexion. N’importe quelexercice peut être bon (ou mauvais). Ce qui va définir saqualité sera s’il permet de doter les pratiquants descompétences pour lesquelles il a été développé. Sur cepoint, il est très important que les professeurs expliquentaux élèves toutes les choses qu’ils font et commencent àtraiter les pratiquants comme des personnes intelligentes.Il est important de repasser chaque détail et de souleveren permanence des doutes et des réflexions pourpermettre une compréhension correcte de l’exercice etdes objectifs. Faites-en des pratiquants réfléchis !La réflexion est la clé de toute évolution. À mon avis,

toute croissance et développement technique dans lesystème est directement lié à l’évolution de l’école en tantque groupe. J’utilise parfois une phrase que mon maîtreavait coutume de dire : « Vous serez aussi bon que lemeilleur de vos élèves… » Je pense que c’est un pointabsolument fondamental et qui m’a toujours grandementpréoccupé. Fournir aux élèves la possibilité de voir,comparer, analyser, étudier et discerner entre ce qui estcorrect et ce qui ne l’est pas. Comprendre le pourquoi dechaque élément. Où les utiliser. Reconnaître les erreurs etapprendre d’elles. En bref, transformer une activitéapparemment routinière en son contraire : une activitéintellectuelle où la pensée et l’analyse constante fontpartie de l’ADN de la pratique. Je suis sûr de la qualité dece type de formation par opposition à l’ancien système de :« Tais-toi et fais ce que je te dis… »Si nous sommes capables de doter les pratiquants de

nos écoles de cette philosophie, le niveau généralaugmentera de façon exponentielle. Plus on s’entraîne,meilleurs sont les résultats. Et inexorablement nousparviendrons à engendrer une dynamique qui fera de notreart, non seulement un bon outil pour la self-défense ou lasanté, mais encore fera de la pratique un art passionnantIndiscutablement… Il est bon de penser !

Sifu Salvador SánchezTAOWS Academy

Wing Tsun

« À mon avis, toute croissanceet développement technique

dans le système estdirectement lié à l’évolution del’école en tant que groupe.

J’utilise parfois une phrase quemon maître avait coutume de dire : “Vous serez aussi

bon que le meilleur de vos élèves…”. »

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Hwa Rang Do® Jok Sool (Técnicas de piernas) MISSION DE L’ASSOCIATION MONDIALE DE HWA RANG DO® :Un héritage de loyauté, de recherche incessante de la vérité, de renforcement de la vie et de service del’humanité.

L’art martial Hwa Rang Do® est célèbre en raison des innombrables techniques de jambes inclues dans sonprogramme d’études. 300 types de coups de pied différents sont étudiés à partir des applications de base Tae Soo Do®(frontaux de base, latéraux et circulaires) jusqu’aux applications avancées du Hwa Rang Do®: coups de pied sautés etcirculaires, et très avancées : coups de pied acrobatiques et multiples (contre plus d’un adversaire). Les séquencesd’images montrent quelques applications pratiques.

À propos de l'auteur : Marco Mattiucci instructeur en chef de Hwa Rang Do®, lieutenant-colonel de la police militaireitalienne (Carabinieri) et ingénieur est le chef de la branche italienne de l'Association mondiale de Hwa Rang Do® et l'undes principaux disciple du grand maître Taejoon Lee.

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Keysi

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Le Keysi et les sports de compétition

La méthode Keysi by Justo Dieguez est un projet unique etnovateur, parce que ses racines proviennent d’un monde qui estloin des combats sportifs modernes.

Nous devons remettre en question ce que nous pensons êtrejuste, afin de comprendre la rue et le sport de contact. Nousavons besoin de comprendre beaucoup de choses en ce quiconcerne la rue. Dans le sport, nous connaissons l’adversaire etnous savons ce que nous allons affronter.

La rue ne nous offre pas cette possibilité, nous devonsdévelopper une attitude capable de réagir de façon instinctive.C’est là que commence et se développe la méthode Keysi.

Le but de cette méthode est de provoquer, défier et remettreen question tout ce que nous pensons, ce que nous croyonssavoir. En faisant cela, nous allons vers un monde qui se trouveau-delà des limites d’un « esprit conditionné ». C’est un endroitoù, avec passion et travail, nous découvrons notre plus hautpotentiel.

Ensuite, il y a un conditionnement mentalSavoir que la plupart d’entre nous ont un esprit conditionné est

un grand pas en avant dans le processus d’apprentissage. Le faitque nous pensons souvent que nous faisons ce qu’il y a demieux et que nous connaissons ce qu’il y a de mieux, nousimpose une limite et alimente notre ego. Avoir un ego, ce n’estpas mauvais, mais il est mauvais de le stimuler dans la mauvaisedirection.

Avoir la capacité d’écouter, d’observer, de questionner avec unesprit réellement libre et ouvert, c’est quelque chose que peu degens sont capables de faire.

Une fois libérés de l’emprise de ce conditionnement passé,nous serons en mesure de voir, de comprendre, de digérer etd’absorber d’une manière créative et fonctionnelle…

Voir l’inappréciable qui a toujours été là pour être vu est le butque nous poursuivons !

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Keysi

Il faut libérer l’espritLes nouvelles découvertes ne sont possibles que lorsque l’esprit est libéré des griffes

de conditionnement passé. Cette version apporte une nouvelle vision, une visionpanoramique et passionnante qui expose l’esprit à un monde de pensées créatives,provoquant tout le raisonnement qu’il y a derrière la raison pour laquelle nous faisons ceque nous faisons.

C’est donc ça notre défi : nous libérer du processus de la pensée préétablie si noussommes capables d’absorber cette nouvelle information, et par conséquent del’exprimer et de la transmettre correctement. Ensuite, nous serons capables d’ouvrir denouvelles voies de développement étonnantes dans ce vaste territoire qu’est notre moi,pour nous-mêmes et pour les autres.

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Un esprit libre présuppose unedisponibilité à apprendre

Le principe du Keysi c’est d’êtreconstamment actif dans le domaine del’apprentissage. C’est un endroit sans limites,un endroit où nous pouvons unir la créativitéde l’esprit à celle du corps.

L’apprentissage est quelque chosed’incroyable, mais nous devons y êtreprédisposés. La connaissance est le résultat del’apprentissage, mais une fois que nous avonsappris quelque chose, nous devons faireattention à ne pas tomber dans les technicismesclassiques que nous impose notre pensée.

Il est inhérent à notre condition humaine depenser que nous savons toujours mieux etd’avoir toujours la réponse à tout. Mais cen’est pas comme ça ! Nous ne devons jamaispréjuger de quelque chose que nous n’avonspas vu avant de l’avoir vu ou dont nousn’avons pas pleinement connaissance.

Dès que notre esprit dit : « Ça je le saisdéjà… », le processus d’apprentissage sedétient. Le fait que l’apprentissage s’arrête estmanifestement préjudiciable à notrecroissance personnelle et à notredéveloppement en tant qu’être humain.

Un esprit conditionné, autrement dit un espritqui est fortement influencé par son passé, perdsa capacité de penser librement. Ce processusappelé conditionnement préalable, nousempêche d’évoluer dans notre apprentissage ;nous ne parvenons qu’à créer une fausse illusionoù nous nous leurrons nous-mêmes, où nousvoyons ce que nous voulons voir et où nousentendons ce que nous voulons entendre…

Vivre dans le leurre n’est pas la bonnemanière de s’enraciner et nous éloigne du butque nous recherchons dès le début de notreexistence, apprendre et évoluer. Quand noussommes dans cet état non fonctionnel detromperie, nous avançons en aveugles et nousallons dans la direction opposée à l’objectifauquel nous aspirons. Ce processus deconditionnement est notre plus grand obstacledans nos efforts pour aller plus loin.

L’apprentissage n’est donc pas cumulatif,nous ne pouvons pas stocker l’apprentissagequotidien, tel qu’i l se produit. Nous nepouvons l’assimiler que si nous nous arrêtons,

Keysi

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nous regardons et nous écoutons. C’est facile à dire mais trèsdifficile à faire.

Libérer l’esprit Sport-RueMalheureusement, dans le monde réel, si quelqu’un a

l’intention de nous attaquer dans la rue ou dans un club, il lefera, et il le fera aussi vite que possible, ce qui signifie quenous n’aurons pratiquement aucune chance, surtout sil’attaquant se dérobe. Dans la compétition, tout est structuré,nous avons le temps d’étudier notre adversaire. Dans la rue,on ne sait pas qui peut être notre attaquant et il peut y enavoir un ou plusieurs. De ça, il n’y a aucun doute !

Nous devons être ouverts et être prêts à travailler dur et àétudier toutes les possibilités qui se trouvent dans le vastelabyrinthe de l’esprit humain.

Se sentir un pionnierLes pionniers sont souvent considérés comme des gens

étranges, fous ou déments, mais sans ce genre de gens, le mondecesserait d’évoluer. Nous commencerons donc par nous interroger,ce n’est qu’ainsi que nous progresserons. En ce qui concerne lecombat, nous devons constamment remettre en question tout ceque nous faisons et il faut commencer par une pensée et une façonde comprendre la réalité de la rue où l’agresseur, le prédateur,devient proie et où la victime, devient prédateur.

Keysi

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B.I. : Quelles sont les origines de la méthode de la Canne DéfenseCDJL ?Maître Jacques Levinet : Apprendre à se défendre constitue de nos

jours une des préoccupations essentielles de beaucoup de citoyens dumonde entier. Pour tenter d’y parvenir les spécialistes de la self défenseprésentent, avec plus ou moins de succès, un tas de méthodes souventsemblables, les experts d’arts martiaux proposent avec plus ou moins deréalisme les jutsu dérivés de leur pratique respective. Sans entrer dansles détails, il faut bien admettre que les deux piliers de la connaissance etde la transmission de la self défense ne sont pas l’apanage de certainsmais il en faut pour tous les goûts. C’est ainsi que l’on peut se faire uneréelle idée de ce qui nous correspond.La conciliation et le dialogue ont des limites dans certaines agressions

qui touchent malheureusement de nos jours l’ensemble de la population,jeunes ou vieux, femmes ou enfants, sportifs ou non quel que soit legabarit de la victime et des agresseurs. Ainsi est-il né un besoin vitalchez l’homme du 21e siècle, celui la nécessité de se défendre.C’est donc à partir de ces éléments de réflexion et fort de ma triple

expérience et de mon passé de capitaine de police, d’expert en artsmartiaux et de formateur des forces de l’ordre, que m’est venu l’idée dedévelopper une méthode redoutable de self défense pour tous, la canne

CANNE DEFENSE JACQUES LEVINET

Dernière innovation du Maître Jacques Levinet

LA CANNE DEFENSE CDJL

On ne présente plus le Grand Maître françaisJacques Levinet, qui dispense dans le monde entierses différentes méthodes du Self Pro Krav (pourles civils) et du Real Operational System (pour lesforces de l’ordre). L’ingéniosité dont a fait preuvecet expert international a permis de mettre aupoint à la fois la méthodologie et le matériel de lacanne défense CDJL qui sont dorénavant labelliséset déposés.A la fois ludique et adaptée à la défense anti

agression de la rue, la canne défense estaccessible au tout public, sportif ou non, quel quesoit l’âge et la condition physique. La banale cannede marche s’est ainsi transformée en CDJL, unmoyen redoutable de se défendre, face à tout typed’agression physique, grâce à une configuration età une méthodologie particul ière, issue destechniques du tonfa opérationnel, mises au pointpar le capitaine dans le plus strict respect de la loi.

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défense, le tout dans le respect de nos loisdémocratiques.Cette discipline a donc vu le jour avec

d’emblée un franc succès à la clé. Afind’identifier cette méthode, la marque CDJL(Canne Défense Jacques Levinet) a été déposéeà l’institut national de la propriété industrielle afinde protéger à la fois la méthodologie et lesmatériaux d’entraînement.Ma démarche de sigler mes créations, par

l’abréviation CDJL, est moins un souci deprétention qu’une façon de se défendre descopieurs qui usent et abusent au l ieu des’inspirer. Le connaisseur saura ainsi distinguer lacopie de l’original.Tant dans le mode d’emploi, la finalité des

techniques et la configuration du matérield’entraînement, cette méthode n’a rien à voiravec celles des sports de combat (comme lacanne de combat en Boxe française) ou cellesdes arts martiaux (Hapkido, Kali etc.).

B.I. : Quelle est l’originalité de la CanneDéfense CDJL ?J.L. : Elle tient essentiel lement à la

configuration des matériaux et à leur utilisationgrâce à une méthode de self défense réaliste. LaCDJL est testée sur le terrain et elle prend encompte la réalité des agressions où le superfluest toujours délaissé au profit de l’essentiel, sansaucune fioriture. La CDJL est accessible à tout lemonde, quel que soit l’âge et la conditionphysique, sans requis d’arts martiaux ou desports de combat.Pour la pratique de la CDJL, i l m’a fallu

repenser la canne banale de marche en raisonnotamment de sa fragi l i té et de saconfiguration. Concrètement la canne classiques’est muée en CDJL, sans être une arme, avecune crosse élargie pour les préhensions desmembres, un bec affûté en bout de crosse pourdes points de pression en « Kyushu », unelongueur facilitant à la fois la marche et ladéfense, un corps de canne résistant pourabsorber toute attaque d’arme lourde (telle unebatte) et suffisamment flexible pour démultiplierla force de riposte. Enfin un embout de pointecaoutchoutée pour sécuriser les ripostes etévi ter toute gl issade dans la rue. Laconfiguration ne suffit pas à elle seule pourtransformer la CDJL en moyen redoutable dedéfense. Encore fallait-il trouver une méthoded’utilisation pratique, simple et efficace.

B.I. : En quoi consiste la méthode de laCanne Défense CDJL ?

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J.L. : Elle est articulée, à partir d’un programme spécifique, sur 5 pointsclés qui sont l’instinct de survie, le réflexe conditionné, la techniqueopérationnelle, la légitime défense et la remise en question. La sécurité aété privilégiée avec des protections adaptées, des boucliers mobiles, desgants américains spécialement étudiés pour éviter tout échauffement desmains lors des manipulations. Des gardes et des tenues ont été étudiéesafin d’offrir le maximum de protection lors des parades tout en démultipliantla puissance des ripostes. Des tenues d’entraînement CDJL, avec logo, ontété créées, assurant ainsi la cohésion du groupe.Des évaluations de grade et d’enseignement ont été établies avec

l’obtention de ceinture noire et de grades supérieurs ou Dan CDJL ainsi que

Self-défense

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de diplôme d’instructeur, de chefinstructeur et d’expert au sein del’Académie Jacques Levinet.Une pédagogie adaptée et un

code de déontologie précis ontbouclé le tout pour faire de la CDJLune méthode révolutionnaire antiagression du 21e siècle.

B.I. : Vous avez mis au pointégalement la canne défense dansun but thérapeutique ?J.L. : Accessible au grand public,

indépendamment de l’âge, de lacondition physique et du sexe, laCDJL thérapeutique, est uneméthode d’un grand intérêt autantpour les seniors que pour lesmalades. Indépendamment de sonefficacité anti agression, elle apportedu positif sur les huit points suivants: Travail de l’équilibre, Lutte contre leraidissement articulaire, Lutte contreles tremblements, Lutte contre leviei l l issement du cerveau,Amélioration de la mémoire,Amélioration de la socialisation,

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Self-défense

Sport pour tous, Motivation et plaisir. Un programme de formationd’animateur de canne défense thérapeutique a été mis au point pourrépondre à la demande des seniors et des personnes malades.

B.I. : Quels est l’avenir de la canne défense CDJL ?J.L. : Dorénavant enseignée dans de nombreux clubs en France et à

l’étranger, les pratiquants progressent par passage de grades (jusqu’à laceinture noire et grades supérieurs) et par diplôme d’enseignement via lenuméro d’enregistrement de l’Académie Jacques Levinet en tantqu’organisme de formation professionnelle auprès du Ministère du Travail enFrance. Quant à la canne défense thérapeutique, je l’enseigne à présentdans une clinique pilote en France dans le traitement de la maladied’Alzheimer, une première saluée par le Ministère de la Santé. Je medéplace à présent partout en France et à l’étranger afin de dispenser desstages de canne défense et former à la qualification professionnelle desinstructeurs reconnus par notre fédération AJL.

En conclusion la méthode de la Canne Défense (CDJL) saura ravir toutesles personnes intéressées à se défendre efficacement sans subir le contactde l’agresseur. Une nouvelle self défense de rue sans acquis physique nisavoir de combat ou d’arts martiaux. Le tout sous la tutelle et le savoir-faired’un grand expert mondial de self défense.

FEDERATION DE CANNE DEFENSE (AJL)Tél. : +33 (0) 467.075.044E-mail : HYPERLINK "mailto:[email protected]"[email protected] Website : HYPERLINK "http://www.cannedefense.com"www.cannedefense.com

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Le Latosa Escrima est un systèmebasé sur le concept. Dans le LatosaEscrima, nous croisons lesentraînements de toutes les armes, ycompris les mains vides. Les conceptsglobaux présentent la méthode depensée et la stratégie. Les mouvementsdoivent être similaires et de transition, etne pas dépendre du type d’arme utilisé.C’est la façon de faire des Philippins,pas de règles, pas de barrières quiviennent limiter les pratiquants. Toutpeut arriver quand vous êtes dans unesituation critique et que votre vie est endanger.

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oru Arakawa est sans aucun doute le plus grand maître actuel, non seulement du Wado Kai, maisaussi du Karaté de la fédération japonaise. Il est vrai que la plupart du Karaté au Japonfonctionne en dehors de la Fédération japonaise, centrée sur l’aspect sportif et compétitif duKaraté et membre de la Fédération mondiale. Cela vaut la peine de connaître ce plus hautreprésentant du Karaté, mais… avant, faisons un peu d’histoire pour mieux comprendre sa

position à la JKF.Peu de temps après la création de la Fédération japonaise de Karaté en 1964, ses plus hauts gradés

étaient : Ryoichi Sasakawa, alors âgé de 69 ans et 10e dan honorifique de Karaté et Hironori Ohtsuka,fondateur du style Wado alors âgé de 70 ans, membre du Comité technique de grades de la Fédération. Avecdes postes identiques dans ce Comité fédératif, il y avait également Gogen Yamaguchi de style Goju âgé de59 ans et Manzo Iwata, de Shito, âgé de 45 ans. Complètent l’élite des plus hauts grades fédératifs :Masatoshi Nakayama, du Shotokan, qui avait alors 52 années, et le maître Eichi Eriguchi 8e dan, âgé de 53ans, général des Forces d’autodéfense japonaises et président du Wado Kai.

Les maîtres de Karaté importants qui peuplent le Japon dans sesdiverses organisations, styles, etc., sont évidemment nombreux.Aujourd’hui, notre collaborateur Salvador Herraiz nous parle de celui quenous pouvons considérer aujourd’hui comme le principal maître au sein dela Fédération japonaise. Ses importantes positions fédératives relèvent dupassé mais ce qu’il en reste est magistral.

TORU ARAKAWATOP MASTER DE LA FÉDÉRATION JAPONAISE DE KARATÉ

Texte et photos : Salvador Herraiz, 7e Dan

Karate

T

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Le professeur Toru Arakawa en 1952, en haut, et un an avant, à droite.En bas, groupe d’importants karatékas en 1953

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À droite, sensei Arakawa en 1948.En bas, la célébration traditionnelle en

groupe en 1959.

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À cette époque, seule une personne avait le grade de 9e Dan de laFédération japonaise de Karaté : Fusajiro Takagi, élève de GichinFunakoshi qui devint directeur exécutif de la Fédération et secrétairegénéral de la WUKO originale. J’ai échangé assez bien avec FusajiroTakagi pendant un moment et je l’ai rencontré à Tokyo, il y a 20 ans. Enoutre, Takagi a collaboré avec moi sur plusieurs aspects du rapport quej’ai rédigé sur l’histoire de la WUKO en 1991 pour l’organe officiel de laFédération espagnole de Karaté à l’occasion du Championnat du Mondequi eut lieu à Grenade un an plus tard. Kamikaze pendant la SecondeGuerre mondiale, Fusajiro Takagi fut impliqué ensuite dans un scandalefinancier au sein de l’organisation mondiale, qui l’éjecta de la coupole duKaraté. Il décéda au milieu des années 90.Derrière lui, vers 1988, les plus hauts grades, 8e Dan JKF, constituaient

un petit groupe qui comprenait Seijiro Sakihama du Goju Kai, ToshioWatanabe du Shotokan, Kenei Mabuni, Sadachika Tsujikawa, KenzoMabuni et Kazuo Kokukun du Shito Kai, et Daichiro Aizawa du Wado.Actuellement et logiquement, beaucoup d’autres sont titulaires de hautsgrades à la FJK, mais les 9e Dan ne sont pas plus d’une poignée, unedouzaine environ, vivants et morts compris. Ce groupe des vétéranscomprend, en Shotokan, le précité Fusajiro Takagi, Isao Fukui et KeiichiHasumi, qui fut en son temps directeur exécutif de la Fédération. Du ShitoKai, il nous faut mentionner particulièrement trois hauts gradés : TeruoHayashi bien connu, Tokyo Hisatomi pendant des années président duShito Kai et Ken Sakio président émérite de celui-ci. Du Goju Kai, le maîtreKenzo Uchiage qui possède la plus haute catégorie fédérative.À propos du style Wado Ryu, il faut dire qu’il a toujours été très

important à la FJK depuis la création de celle-ci et qu’il le resteaujourd’hui. Hironori Ohtsuka, son créateur, et sa main droite, EiichiEriguchi, furent des acteurs clés à la Fédération, comme nous l’avons vuavant. Ensuite, prirent le relais les maîtres Hajimu Takashima et notrehéros aujourd’hui, Toru Arakawa, tous deux 9e Dan JKF.Les premières intentions du jeune Toru étaient de se consacrer à

l’alpinisme, raison pour laquelle, le moment venu, il se décida à étudier àl’université du Japon (Nihon University), connue sous le nom de Nichi Daiet, plus spécifiquement, au campus de Mishima, situé à environ 150 kmau sud-ouest de Tokyo. L’endroit avait une bonne réputation et surtout ilavait celle d’organiser des excursions qui semblaient attirer Arakawa,certains même très attrayantes, comme aller au pôle, etc. Mais Arakawasuccomba là-bas à l’attrait du Karaté, dans un club universitairerelativement jeune puisqu’il avait été créé en 1946, et dont l’équipe étaitdirigée par le vétéran Ohta un élève de 4e grade qui devint plus tard unmoine de haut rang. Étudiait également au même endroit celui qui

Karate

En haut à droite, Arakawa arbitrant pendant le Championnat du Mondede Long Beach en 1975, et près de Fusajiro Takagi, plus haut responsablede la Fédération japonaise de Karaté à la fin des années 80.À droite : Groupe de karatékas de Wado Ryu parmi lesquelles se

trouvent, dans la première rangée, de grands noms comme Hakoishi, AikoBaba (épouse de Jiro Ohtsuka), Nichihara, Suzuki, Aizawa, Arakawa lui-même ou Kouma Suzuki.En bas, les maîtres T. Suzuki, T. Arakawa et H. Takashima, lors d’une

démonstration à Londres en 1964.

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Grands Maîtres

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deviendra le très prestigieux maître etchercheur de Karaté, Hiroshi Kinjo.Bien que n’étant pas le karatéka leplus vétéran, le registre de Nichi Daiétait contrôlé par celui qui deviendraégalement le célèbre maîtreWakabayashi.Le niveau de ces cours de Karaté

n’était pas très élevé, comme l’areconnu le maître Arakawa. Lesclasses se limitaient pratiquement à latechnique de base (kihon) et aucombat, car traditionnellement lesclubs universitaires japonais

consacraient beaucoup d’efforts à lacompétition entre eux. Bien sûr, le katafaisait également partie del’apprentissage, mais ce n’était pasleur priorité. Le fondateur du style,Hironori Ohtsuka, visitait régulièrementle club, comme il avait coutume de lefaire avec les autres universités.Arakawa Toru, en tant que membre

du club de Nichi Dai participa àquelques reprises aux Kokan Geikoque son club organisait avec les deuxautres universités de la région deShizuoka (celle que l’on appelait

simplement Shizuoka et celle de Tokai,dans la vi l le de Shimizu). Sonapprentissage l’emena également à laKokan Geiko la fameuse université deTakushoku à Tokyo, où son groupepuissant de Shotokan partageait sesentraînements avec le club Wado del’université de Meij i . Des maîtresconnus comme Tsutomu Oshima, quiensuite ira s’installer à Los Angeles(États-Unis) pour développer le stylede Gichin Funakoshi, se rencontraientdans ce cours. De fait, on racontel’anecdote suivante. Arakawa, alors 1e

Karate

En haut, le fondateur du WadoRyu, Hironori Ohtsuka, entouré, àla f in des années 70, deresponsables comme TatsuoSuzuki, Eiichi Eriguchi ouArakawa.À gauche, Arakawa sensei,

comme uke de Suzuki sensei.

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Dan, frappa Oshima pendant uncombat avec un grand sokuto geri,coup de pied latéral avec le tranchant,évidemment il s’attendait à une forteattaque de revanche, mais elle futfinalement évitée par le maîtreMasatoshi Nakayama, plus hautresponsable du Karaté au Takushoku.D’autres maîtres de Shotokan, tels

que Hidetaka Nishiyama ou Taiji Kase,pour ne citer que les plus

expérimentés et les plus connus,assistaient également aux cours, bienqu’ils ne s’affrontaient pas directementsur le tatami, étant plus âgésqu’Arakawa. Mais il affronta un autrefutur grand maître, Teruyuki Okazaki.Après avoir vécu l’atmosphère du

Karaté universitaire si puissante dansle pays nippon, Toru Arakawa entra auHombu Dojo de Wado Ryu, oùl’entraînement était plus doux, car

c’était un dojo commercial (où onpayait une cotisation pour assister) etoù, dès lors, on progressait plustechniquement. Des experts commeKimura ou Horiguchi faisaient partiedes cours. Malgré les différences avecl’ambiance du Karaté universitaire, lesdifférences de niveau entre les élèvesfaisaient que des groupes techniquesimportants comme I Dori, Tanto Dori,etc., n’étaient pas très pratiqué.

Grands Maîtres

À droite, le maître Arakawa, à la tête de la Fédération japonaise de Karaté en 2008, avec le vice-président Eichi Hasumi.

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C’était l’époque où Ohtsuka, malgréavoir structuré son Wado Ryu,modifiait ses techniques et sesgroupes. Bien que ses katas soientlimités aux cinq Pinnan, Kushanku,Naifhanchi, Seishan et Chinto, lesprincipaux, et en ajoutant Bassai,Jihon, Wanshu, Rohaï, Jitte et Niiseishiau tout, en réalité l’influence qu’avaitexercée sur lui du maître Mabuni(fondateur du Shito Ryu) faisaitqu’Ohtsuka, dans un gashoku en NichiDai, par exemple, montrait le kataSuparinpei, qui n’avait jamaisappartenu au curriculum du Wado Ryu.Quelque chose de semblable seproduisit également avec le kata Unsu.Seuls quelques groupes trèsspécifiques de Wado ont continuéd’inclure la pratique de ces katas :dans le cas de Suparinpei, le maîtreAjari, aux États-Unis ; et dans le casde Unsu, le groupe du maître Ashiharaau début, et plus tard celui du maîtreSakata, en Allemagne.À partir de 1956, Toru Arakawa

enseigne le Karaté dans son propredojo, avec les débuts d’un règlementde compétition dans des clubs telsque celui de l’Université Meiji et autres,et où Masatoshi Nakayama mettra del’ordre. Au mil ieu des années 50,Hironori Ohtsuka a besoin d’un endroitpour établir son Hombu Dojo et SeigenTanaka, un curieux personnage, lui endonne l’opportunité. Tanaka avait été

un communiste très actif vingt ans plustôt. Ses activités avaient mêmeconduit sa mère conservatrice à sesuicider par seppuku, à la fin de laSeconde Guerre mondiale. Une fois laguerre terminée et avec un événementfamilial aussi tragique, Tanaka Seigense mit sous la tutelle de GenpoYamamoto, moine zen connu dutemple de Ryutaku-ji, qu’i l avaitrencontré au cours de certainsentretiens que le maître zen avaitdonnés dans la prison où, pour sesactivités, Tanaka fut détenu pendantdix ans.Yamamoto donna une importante

somme d’argent à Tanaka, pour qu’ils’occupe d’aider les gens à travers lasociété Sanko Kensetsu dirigée parTanaka. Dans un endroit de sesinstallations, dans le quartier de Tsukiji,Ohtsuka établit son Hombu Dojo deWado Ryu, que l’on appelle alors pourcela Sanko Dojo. Même ainsi, on nepeut pas encore envisager Tanakacomme un élève d’Ohtsuka, maissimplement comme une connaissanceet l’organisateur des démonstrationsdu maître fondateur, au milieu de cettedécennie.En réalité, Toru Arakawa empêchait

certaine relation avec Seigen Tanaka.En fait, celui qui était beaucoup enrelation avec Tanaka c’était TatsuoSuzuki, qui deviendra un grandpratiquant de zen, grâce à son

introduction par Tanaka dansl’environnement de Gempo Yamamoto.Tatsuo Suzuki avait coutume d’êtrel’accompagnant de la sécurité deTanaka. Un jour que Suzuki avaitd’autres tâches importantes à faire àHamamatsu, c’est Toru Arakawa qui fitfonction d’escorte pour Tanaka, ce quil’amènera plus tard à vivre un épisodetrès dangereux et déconcertant. Eneffet, cela arrive en 1963, lorsqueArakawa assiste avec Tanaka et unautre ami à une réunion à Tokyo etqu’un individu, probablement unmembre de la Yakuza, attente contreTanaka et lui tire dessus à plusieursreprises, le blessant en différentesparties de son corps. Ensuite,l’attaquant tente de tirer également sur

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À gauche, Toru Arakawa au Nippon Budokan à Tokyo en 2008, avec Masafumi Shiomitsu et près de l’auteur, Salvador Herraiz.En haut, sensei Arakawa honoré grand maître du Budo au Japon.

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Arakawa, le prenant sûrement pour ungangster d’après ce que raconta lemaître de Karaté. Un ratage de l’armesauve Arakawa, qui retient comme ilpeut le malfaiteur avec l’aide d’unpolicier, judoka d’ailleurs, qui arriverapidement sur les lieux. La zone étaiten réalité très surveillé car elle setrouvait à proximité du théâtre Impérial,où le Empereur assistait à unévénement. Incidemment, la premièrepersonne qu’appela Toru Arakawaaprès ce qui arriva fut MasafumiShiomitsu également un importantkaratéka de Wado Ryu. I l semblequ’une campagne anti-drogueorganisée par Tanaka et soutenue parles dir igeants syndicaux commeTaoka, etc., avait provoqué la colèrede certains truands d’Osaka quiordonnèrent une act ion aussiradicale. Selon Suzuki, l’opérationchirurgicale réalisée sur Tanaka aprèsles t i rs se f i t sans besoind’anesthésie. Le patient observaalors dans un miroir au plafondcomment vous on l’opérait. SeigenTanaka sera un élément importantdans le Karaté de Tatsuo Suzuki, ill’aidera grandement, aussi bien auJapon qu’à l’étranger.

Peu de temps après ce désagréableévénement, Toru Arakawa fut invité àparticiper, avec Tatsuo Suzuki, à untour conçu par Hajimu Takashima quiconduira les karatékas de Wado Ryujusqu’au Danemark et de là en diversendroits d’Europe et d’Amérique duNord. Un projet très coûteux quidébuta en mars 1964. À Rome, un faitcurieux impliqua les maîtres de Karaté.Un jour les trois maîtres, Takashima,Arakawa et Suzuki, sortent de leurhôtel, pour faire un peu de jogging. Ilsne font pas très attention au cheminqu’ils suivent et Tatsuo Suzuki, qui apris la tête, semble-t-il, ne sait plusrentrer à son hôtel. Après denombreuses aventures pour rentrer, quil’amènent même à demander de l’aideau Consulat du Japon, Suzuki parvientenfin à retrouver son hôtel quelquesheures plus tard que prévu. Il découvrelà stupéfait que ses camarades ontdéjà quitté l’hôtel avec le reste dugroupe de Japonais qui constituentl’expédition. Quand finalement i lparvient à les retrouver, sa colère estmanifeste, tant et si bien qu’à leurprochaine destination, Milan, Suzukidécide, au cours de la démonstrationde Karaté, de faire un combat avec

Arakawa, un combat qui se passe…plus fort que ce qu’il ne devrait, car ilse laisse aller à la colère contre lui pourl’avoir laissé tomber.Après les villes italiennes, le voyage

continue vers Copenhague, à travers letunnel récemment ouvert sous lesAlpes suisses. Ils descendent ensuiteen Espagne, un pays qui n’était pasprévu, mais qu’ils décident de visiterpour le plaisir. Leur it inéraire lesconduira ensuite à Londres et àGlasgow avant de traverser l’Atlantiquepour jeter l’ancre à New York, où ilscommencent une tournée américaine.Un an auparavant, au cours duchampionnat du monde de Wrestlingqui avait eu l ieu à Yokohama, i lsavaient rencontré l’entraîneur del’équipe américaine, avec qui ils prirentalors contact ce qui facilita un peu leurséjour aux États-Unis.Au cours de la tournée américaine

des Japonais du Wado Ryu, l’équipeeffectua une cinquantaine dedémonstrations de Karaté. Dans l’uned’elle, précisément dans la « GrossePomme », Tatsuo Suzuki se blessa enréalisant un double coup de piedqu’avait raté, d’après lui, Toru Arakawadans sa première tentative et qu’il

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essayait de faire par respect pour lesnombreux spectateurs. Cette blessuremit Suzuki dans l’impossibilité debouger et de se déplacer pendant troisjours et provoqua de grandes douleursà la hanche. Arakawa et Takashima sechargèrent alors de terminer lesdémonstrations dans la région. Lacapitale fédérale, Washington, était ladestination suivante et là, les karatékaspurent compter sur l’aide et l’hospitalitédu maître Jhon Rhee, considérécomme le « père de Taekwondo enAmérique ». La Floride fut le dernierobjectif de la Côte Est avant de sautervers le soleil de Californie. À LosAngeles, à l’autre bout du pays, leskaratékas de Wado Ryu, en manqued’argent, furent « sauvés » par lemaître Tsutomu Oshima. Il y a quelquesannées, lors d’une visite au maîtreOshima à Los Angeles, nous noussommes souvenus de tout cela, maiscette réunion date déjà de quelquesannées, car je me souviens qu’elle eutlieu dans l’ancien dojo qu’Oshima avaitau centre de Los Angeles et qu’ilsquittèrent pour aller dans le très belendroit qu’ils construisirent ensuitedans les collines de Santa Barbara.Tatsuo Suzuki affirma qu’on lui offrit derester à Los Angeles pour enseigner leKaraté mais que la concurrence qui seserait alors créée entre Oshima et lui lepoussa à écarter la possibilité.À Los Angeles, vivait et travaillait

alors déjà le frère d’un camarade deWado Ryu au Japon (le vétéran Niwa,du club de l’Université Meiji). Il leurdonna là également tout son soutien.San Francisco, où se trouvait YoshiakiAjari (de l’Université Meiji) et les îlesHawaï, où résidait le karatéka Hirano,seraient également des destinations decette tournée d’Arakawa et de sescompagnons du Wado Ryu, unetournée importante et inoubliable quitermina là où elle avait commencé : auJapon.Les années continuent de passer et

Toru Arakawa devient un élément clédu Wado Ryu au Japon, il sympathiseclairement avec la facette sportivecompétitive du Karaté et finit par êtretrès apprécié et respecté, également

par les maîtres et les karatékas engénéral des autres styles de Karaté.En 1970, le Championnat du monde

de Karaté fut célébré à Tokyo. Arakawajouissait alors d’un grand prestige etétait un nom reconnu. En 1977, Tokyoredevient capitale des Championnatsdu monde, qui se célébrèrent endécembre et auquel participèrent 47pays. Dans le congrès préalable,Sasakawa préside la WUKO, leFrançais Jacques Delcourt la dirige etEichi Eriguchi est secrétaire général.Des maîtres comme MasayukiHisataka (quelques années plus tardleader d’une autre grande organisationde Karaté) et Saadaki Sakagami (fils ducréateur d’Itosu Kai) sont aux côtésd’autres membres de premier plan.L’arbitrage est très controversé.L’Américain Jerry Thomson devient unélément clé de l’arbitrage mondial. Ilfait partie du Comité des arbitres avecEichi Wakabayashi, Frank Nowak, lePrésident du Comité Teruo Hayashi,son assistant Max L. Vichet (égalementdu Wado Ryu) et notre protagoniste,Toru Arakawa qui grimpe les échelonsde l’organisation mondiale.Peu avant le début des années 80, la

direction de la Wado Kai veut écarter lemaître fondateur et le mettre à uneplace purement honorifique, sanspouvoir de décision réel. Cela dérangeses disciples les plus fidèles avec àleur tête les maîtres Hitoshi Yamashita,Fumihiro Tanabe, Kenichi Horiguchi,Daichiro Aizawa et le fils d’Ohtsuka,Jiro. À la Wado Kai, Toru Arakawa faitpartie de ce groupe plus pratique, avecKatsumi Hakoishi, Takaichi Mano etKengo Sugiura principalement ; ilssont appuyés par d’autres commeShunshuke Yanagida, MizuhoAshihara… La question en arrivamême aux tribunaux faute d’accord, etvu la lenteur de ceux-ci, la familleOhtsuka décide de créer une nouvelleorganisation. Ainsi, la Wado japonaisese divise en deux grands groupes etnaît le Wado Ryu Karaté-do Renmei.Lorsque, au milieu des années 80, la

Fédération japonaise et la Mondiale,qui s’appelle alors la WUKO (WorldUnion of Karatedo Federation)

décident de choisir seulementquelques katas de les principalesécoles de Karaté, pour les utiliser dansles tournois, Arakawa joue un rôleprépondérant. La Wado est bien sûrl’une des quatre grandes écoles, avecle Shotokan, le Shito et le Goju et leskatas choisis par le style fondé parOhtsuka sont Seishan et Chinto. ToruArakawa, en plus de donner cours surces kata pour différents maîtres,devient l’acteur du livre et de la vidéoque la Fédération japonaise réalisecomme guide pour cette unification.Parmi les élèves d’Arakawa sensei, il

y a des personnages de Karaté auJapon aussi connus que leschampions des années 80 HisaoMurase, Toshiaki Maeda et Seij iNishimura, et postérieurement Y.Suzuki et K. Hayashi. Avec l’entrée dunouveau siècle, le maître laissecertains postes importants qu’il aoccupés au cours des dernièresannées. Les plus hauts responsablestechniques de la Fédération mondialede Karaté et de la AUKO (sonorganisation continentale asiatique)changent. Le maître Tsuyama devientprésident du Comité techniquemondial, tandis que Pesik devient celui du continent asiatique, enremplacement du maître Arakawa.Quant à la Wado Kai (au sein de la

Fédération japonais) après Eriguchi àla tête, d’autres ont occupé laprésidence, parmi eux Hideo Boh,ancien ministre des Finances duJapon, ce qu’il fait jusqu’à sa mort le 8août 1990. Après lui, RyutaroHashimoto occupe le poste jusqu’au14 avril 1996 où il donne sa démission.À ce moment-là, Eiichi Eriguchireprend les rênes de l’organisationjusqu’à sa mort en 2003. Plusrécemment, Kengo Sugiura, YoshitoKondo et Motoi Ogura occuperont lafonction de président. Toru Arakawa,notre protagoniste d’aujourd’hui,travail la dur et bien en tant queconseiller technique à la Wado Kai (uneorganisation qui compte environ 850000 membres, dont plus de 190 000sont ceintures noires) et est toujoursprésident du comité technique.

Grands Maîtres

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Tout système a des limites et quand vous passez d’un système à un autre, vous devez apprendre un autre artmartial et c’est ce que le Kapap essaye d’éviter. Le Kapap, combat face à face, c’est ça, un pont entre systèmes.Son fondateur fit sienne une expression dont le concept était utilisé par d’autres styles d'arts martiauxtraditionnels  : «  Ne portez pas une arme, soyez vous-même l'arme.  » Si votre pensée, votre esprit et votrecorps sont l'arme, vous serez une arme qui sera tout aussi efficace lorsque vous porterez une arme. Ce DVDde l’Avi Nardia Academy traite de la connexion entre la «  vielle école  » d’arts martiaux et le CQB (CloseQuarters Battle) moderne.L’expérience de Nardia en tant que commandant à l’IDF (Israel Defense Forces) et entraîneur officiel de laprincipale unité anti-terroriste israélienne lui a appris que cultiver la pensée et l’esprit du guerrier devait êtreprioritaire sur le simple entraînement physique.Dans cette vidéo, nous étudierons entre autres, la sécurité avec les armes et les parallélismes convaincantsentre l’Iaido et le maniement correct d’une arme à feu. Les armes à feu sont les éléments les plus récents del’armement individuel, mais elles n’échappent pas à la sagesse et à la logique de la vieille école. Nous verronségalement des exercices d’entraînement adaptés du BJJ, des exercices de désarmement et de préparationintelligente du corps avec des explications quant aux bénéfices et les précautions à prendre. Un DVD éducatif,inspirateur et révélateur, recommandé aux pratiquants de tous les styles, anciens et modernes. HYPERLINK "mailto : [email protected]" [email protected]

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JET LI, LA FORCE DE LA DÉTERMINATION

Plusieurs années après avoir joué dans sonpremier film d’arts martiaux, Jet Li a étéreconnu dans le monde entier comme l’une desfigures du cinéma d’action, il est l’un des raresacteurs à avoir triomphé aussi bien en Occidentqu’en Orient. Mais la route vers le succès n’a pasété rapide, ni faci le, el le est le fruit denombreuses années de sacrifice et de dursentraînements. Ce n’est que lorsque l’on connaîtson histoire, que l’on comprend pourquoi iloccupe ce poste dans le cinéma mondial.

Texte et photos : Pedro Conde

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Biographie

et Li est né le 26 Avril 1963, àBeijing (Pékin). Son vrai nom est LiLianjie en mandarin et Lei Lin-Git(Lee Lin-Kit) en cantonais. À deuxans, il a perdu son père et, bien

que dans son enfance rien ne le laissaitprésager, il est, pour certains, l’un des cas lesplus extraordinaires d’enfant prodige des artsmartiaux et deviendra un grand champion deWushu.« Beaucoup de gens me demandent si

on m’envoya pratiquer le Wushu parce quej’étais un enfant turbulent et indiscipliné.Rien de cela, j’étais tout le contraire. Defait, j’étais un modèle d’obéissance. Larébellion se manifesta plus tard… Oui,j’étais vraiment un gentil garçon ! Mamère, mes deux sœurs et mes deux frèresaînés étaient ma famille. J’étais le plusjeune. Mon père est mort quand j’avaisdeux ans, je n’ai donc jamais été capablede se rappeler son image dans mon esprit.Comme j’étais le plus jeune, ma mère nem’a jamais permis d’aller nager ou de fairedu vélo. Toute activité à risque, n’importequel type d’exercices qui impliquaient le

moindre danger, m’étaient interdits. Ainsi,alors que les enfants de mon âge jouaientdans la rue, en petit garçon docile, jejouais à la maison. »La mort de son père a incité ma mère à le

surprotéger. À l’âge de 8 ans, il a commencéà pratiquer le Wushu par hasard, dans uncours d’été de l’école. Par un caprice dudestin, il a découvert cet art martial qui allaitchanger sa vie.« J’ai commencé à pratiquer le Wushu

au cours de l’été 1971. L’école venait justede nous donner un mois de vacancesscolaires et les autorités ne voulaient pasd’enfants oisifs dans les rues. À cetteépoque, les politiciens avaient commencéà introduire ce qu’on appelle aujourd’hui leBeijing Sports et l’école d’exercice (sport àl’école à Beijing). Plusieurs groupes ontensuite été créés arbitrairement : à classe1, groupe 1 a été attribuée la gymnastique ;à classe 1, groupe 2, la natation ; à classe1, groupe 3, le football ; à classe 1, groupe4, dont je faisais partie, le Wushu. Jen’avais aucune idée de ce que c’était, niaucun de mes compagnons, mais le

J

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professeur nous a dit que nous devions pratiquer cette activité et nous avons étéobligés de le faire… »Dans ce cours d’été, il se fit remarquer pour son talent pour cet art et fut

choisi comme membre de l’équipe de Wushu de Beijing pour participer àl’événement sportif « Tous les jeux de Chine ».« J’avais neuf ans quand j’ai commencé à me préparer pour participer à mon

premier tournoi. De fait, c’était la première compétition de Wushu à échelle nationale

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« J’aicommencé àpratiquer leWushu au

cours de l’été1971. »

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qui avait lieu en Chine depuis la Révolutionculturelle. Techniquement, il n’y avait pas degrade ou de niveau. Ce n’était pas la typiquecompétition classique. En réalité, c’était ungrand spectacle, une grande démonstration,on décernait un prix à la meilleure techniqueou exécution de la forme. De nombreuxgrands athlètes chinois se présentèrent etvinrent de tous les coins du pays. Lechampionnat eut lieu à Jinan, capitale de laprovince du Shandong. C’était la premièrefois que je partais de chez moi, la premièrefois de ma vie que je sortais des murs dePékin. Je me souviens que j’étais très excitépar la perspective de prendre le train. Mamère était très inquiète parce que son « petit » partait si loin de chez elle… Lematin de mon départ, elle s’est mise à pleureret m’a dit de ne pas y aller. Cela me terrifia.Mais ce n’était pas possible, je ne pouvaispas m’absenter sans motif valable, alors jesuis allé à Jinan et finalement, j’ai remporté le

“championnat”. De retour à Beijing, j’ai reçuun avis m’informant qu’à partir de cemoment, je consacrerais plus de temps àl’entraînement du WuShu. Je n’irais à l’écoleque le matin. Pour moi, c’était parfait. Quelenfant n’aimerait pas voir le nombre d’heuresde cours réduit à la moitié ? »En 1974, il rejoint l’équipe professionnelle de

Wushu de Beijing et de ce fait, ne dut pas allerà l’école. Il vivait à l’Institut d’éducationphysique et ne rentrait chez lui que le week-end. Quand tout le monde dormait, il sortaitdans la cour et pratiquait jusqu’à minuit.

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Tous ces efforts furent payants, cette année-là, il participaaux championnats nationaux de Wushu, remportant le titrede champion absolu de la Chine, dans la catégorie junior.L’équipe professionnelle de Wushu de Beijing suivait un

entraînement spartiate. Tous les jours à 6h du matin, ilsétaient réveillés et en moins de trois minutes, ils devaientêtre en formation dans le camp central. Après une heureet demi de pratique, ils se douchaient et prenaient un

petit-déjeuner léger. À 8h30, ils retournaient pratiquerjusqu’à midi approximativement. Après le déjeuner, ilspouvaient se reposer jusqu’après le dîner, mais à 19h30commençai t une autre séance de t ro is heuresd’entraînement. Ils s’entraînaient environ huit heures parjour et parfois leur repos était interrompu parce qu’ilsdevaient réaliser l’une ou l’autre démonstration pour ungroupe de touristes.

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Une étape pleine de succès, mais aussitrès dure, comme s’en souvient Li :« Je devais m’entraîner jusqu’à 10

heures par jour avec des exercices pourdévelopper la qualité musculaire, la force,la souplesse, l’agilité et des réflexesprécis et rapides (…). Toute personneayant l’ambition de devenir un athlèteprofessionnel doit commencer uneformation intensive avant l’âge de 13 ans.À partir de 15 ans, il n’est pas impossibled’atteindre le podium, mais c’estbeaucoup plus difficile. »Tant d’efforts eurent leur récompense.

Les années suivantes, il remporta toutesles compétitions auxquelles il participa,devenant l’une des légendes du Wushuen Chine. En 1979, Li gagna un prixspécial d’honneur au mérite de premierdegré, de la ville de Beijing. En 1983, ilreçut une médaille à l’honneur sportif deniveau national.Malgré les nombreux triomphes et

lauriers, le succès ne lui monta pas à latête et, comme d’habitude, derrière tout

champion, il y a un grand maître. Pour JetLi, ce fut le Si-Fu Wu Bin, membre de la Société chinoise de Wushu, vice-président de l’Association de Wushude Beijing et directeur de l’entraînementtechnique et de la section de recherchede l’Institut chinois de Wushu. Aprèsl’obtention de son diplôme de l’Institutd’éducation physique à Beijing en 1963,Wu Bin obtint le post d’entraîneur deWushu à Beijing. Au cours de sa carrière,il fit une longue série de championnatsnationaux, où il remporta de nombreuxprix en reconnaissances pour sonexcellent travail. Il a un grand nombre dechampions et d’élèves célèbres, commela star de cinéma Donnie Yen et Jet Libien sûr, qui n’a jamais oublié le maîtrequi le conduisit au succès…« Je suis reconnu comme champion

de Wushu en Chine et en Occident,mais chaque fois que je regarde enarrière, je sens que je dois tout cela àmes instructeurs, en particulier à monmaître Wu Bin, qui m’a appris le WuShu

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depuis l’âge de 8 ans et m’a guidé sur le chemin vers lesuccès. »« Ne faites pas les choses à moitié »Je ne suis pas un prodige, comme cela a été dit dans

certains journaux et magazines, cela me dérange beaucoup.Comme tout le monde, j’ai eu de nombreux problèmes aucours de mes entraînements et parfois j’ai pensé à arrêter.C’est mon entraîneur Wu Bin qui m’a aidé à ne pas laissertomber et m’a encouragé à ne pas abandonner. Wu Binrestera à jamais dans mon cœur pour sa patience à meguider guider dans cette voie. Je me souviens qu’en 1972, jeme suis gravement blessé à la rotule et j’ai dû rester au lit.Avec des larmes dans ses yeux, ma mère me convainquit decesser de m’entraîner. Elle m’a dit : « Regarde, petit Jie,pour pratiquer le WuShu tu as besoin d’un extra en nutrition.Mais nous ne pouvons tout simplement pas nous permettreces dépenses et ça lui coûte cher à ton entraîneur det’envoyer de la nourriture régulièrement, je pense donc qu’ilest préférable que tu cesses de t’entraîner. » J’étais trèstriste de ce que ma mère m’avait dit, mais je ne voulais pasla rendre malheureuse, alors je ai accepté. Lorsque monentraîneur est venu me voir, je me suis armé de courage etj’ai dit :

« Vous avez été très généreux avec moi et je nel’oublierai jamais. Mais je ne veux plus pratiquer leWushu. » Il n’y eut pas de réponse, évidemment mesparoles le paralysèrent. Je l’ai regardé fixement, sonvisage pâle me transmettait sa déception : “Je sais quetu es un jeune ambitieux, mais si tu ne veux paspoursuivre la formation, je respecte ta décision, j’espèrequ’à l’avenir, tu seras courageux et pas un lâche.”Après avoir échangé quelques mots avec ma mère, il est

parti sans me regarder. Ses paroles me touchèrent etm’arrivèrent au cœur. Je me repentis terriblement de ce queje lui avais dit. Lorsque j’ai récupéré, je suis allé au gymnase.Mon instructeur, bien sûr, était fier de me voir de retour, maisson visage me trahit ses véritables sentiments. Avec un « Tuvas bien ? », il m’envoya avec mes coéquipiers qui mefirent un accueil chaleureux. Après cet incident, j’ai comprisqu’il ne fallait pas faire les choses à moitié. À partir de ce moment-là, j’ai pratiqué très durement. Ce

qu’avaient l’habitude de faire une fois mes camarades lorsdes séances d’entraînement, je le faisais deux fois. Pourprofiter au maximum de mon temps, je m’entraînais même ledimanche, quand les autres se reposaient. Mon entraîneur nesemblait pas apprécier mes efforts. Il était toujours généreux

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et patient quand il expliquait l’essentiel desmouvements à mes camarades et les corrigeaitquand i ls faisaient des erreurs ou lesenvoyaient se reposer quand il les voyaitfatigués. Mais on aurait dit quelqu’un d’autrequand il s’adressait à moi. Il me disait souvent: “Tu crois que c’est le mouvement correct ?”,“Comment se fait-il qu’en pratiquant plus, tu lefasses moins bien ?” Je n’aimais pas la façondont i l me traitait, mais je comprendsmaintenant qu’il faisait tout cela pour mon bien.Il appliqua une méthode d’entraînement rigoureuseappelée : “Un grand tambour doit être frappé par unmarteau lourd”… »Le Si-Fu Wu Bin ne lui a pas seulement enseigné le

WuShu, il lui a également donné de nombreuses leçons devie. Parmi les nombreuses anecdotes qui existent sur cettequestion, nous choisissons la suivante. « Une fois, quand j’étais encore enfant, ma mère me

donna cinq Yuan, avant de partir pour le tournoinational de Wushu. Je n’avais jamais eu autantd’argent. “Maintenant, je n’ai plus à supplier mescamarades de m’acheter une glace,” me suis-je dis àmoi-même, heureux. Un peu avant d’arriver àdestination, je me suis rendu compte que mon argentavait disparu, la compétition commença et je n’avaispas eu le temps de chercher.Au tournoi, j’ai marqué des points avec un triplet

dans les deux catégories facultatives et dans uneobligatoire. Sans un mot de félicitation, Wu Bin me prità part et me mit dans la main les cinq Yuan en disant :“Voici ton argent. Je sais que ta famille n’est pas àl’aise économiquement, alors je l’ai gardé pour toi.Maintenant que tu as gagné trois médailles, ne t’excitepas et ne dépense pas mal ton argent.”Ces mots me firent réfléchir et je n’ai dépensé que 49

Fen, j’ai acheté des crayons avec l’emblème du tournoi.Quand je suis rentré chez moi, j’ai rendu le reste del’argent à ma mère et je lui ai raconté l’histoire. Elle m’adit : “Avec un maître aussi sensé, je ne dois pasm’inquiéter pas de savoir où tu vas avec lui.” »À 17 ans, il avait remporté quinze médailles d’or et une

médaille d’argent aux Championnats de Wushu en Chine,où, malgré son jeune âge, il participa contre des adultes.En 1974, à l’âge de onze ans, il est devenu une légende

en remportant le titre de champion national de Wu Shu. Aucours des cinq années suivantes, il a obtenu quatre fois letitre national.En 1979, à 17 ans, il se retira invaincu de la compétition,

où il avait déjà tout réalisé. Cependant, il lui manquaitquelque chose pour atteindre la catégorie de maître…« À l’âge de seize ans, j’ai commencé à m’intéresser

à la philosophie. Je ne sais pas exactement pourquoi,mais je me trouvais avec toutes ces médailles quej’avais gagnée dans plusieurs championnats de WuShuet les gens me considéraient comme “le championtoutes catégories de Wushu”. Quand ils parlaient demoi, mes compatriotes disaient : “C’est ce qu’ilmérite”.Alors m’est venue la pensée que je devais honorer mon

titre. Si je voulais vraiment être très digne de ces prix, je

devais tout savoir et pour y parvenir, je devais remplir mes“vides”. Dès que j’ai commencé à étudier, j’ai réalisé que jene savais rien. J’ignorais trop de choses, je me suis doncdit : “Je ne suis pas digne d’occuper le poste quej’occupe”. J’étais conscient qu’il y avait quelque chose deplus important que je ne dominais pas encore. Au lieu decontinuer simplement à pratiquer, je me suis demandécomment atteindre la pleine connaissance dans le WuShu.En réalité, il y a seulement deux branches principales : les écoles internes et externes. Dès que l’on commence àentrer dans les détails, on constate que chaque style a sapropre théorie. Et lorsque nous étudions obstinément lathéorie de chaque style depuis ses origines, nouscomprenons que l’on commence par entraîner le corps etqu’avec le temps, nous découvrons qu’on le fait égalementavec l’esprit. Il est important de comprendre comment lesdeux coexistent dans le même art. Les plus belles fleurspeuvent fleurir magnifiquement en peu de temps, mais enquelques jours, elles vont dépérir et mourir. Rien n’estparfait ni éternel. Cela appartient en propre à la culturechinoise : si la perfection était de ce monde, le Taijin’existerait pas. Pour chaque aspect positif, il y en a unnégatif et vice versa. C’est ça l’équilibre… »Il était immergé dans ces études lorsqu’il fut choisi par

Zhang Xinyan de la « Great Wall Film Studio CompanyLimited » pour jouer dans un film qui serait tourné dans letemple de Shaolin lui-même. Un certain nombre de maîtreset d’experts d’arts martiaux participèrent à ce film. Le filmserait intitulé « Les combattants de Shaolin » (1982) et eutun véritable succès en salles, d’abord en Chine, puis danstoute l’Asie du Sud-Est, y compris le marché difficile deHong Kong.Le champion était devenu une star de cinéma, lorsque

Wu Bin lui donna de nouveau lui donner une grandeleçon… « Quand le f i lm “Shaolin Temple” tr iompha,

certaines personnes disaient : “Maintenant que LiLianjie est une vedette, son instructeur Wu Bindeviendra également une célébrité”. Avec le succèsdu film, beaucoup de gens sont venus chez moi pourme féliciter, mais Wu Bin, qui venait souvent à lamaison, avec de la nourriture qu’i l achetaitspécialement pour moi, n’apparaissait pas. Mongrand-père et ma mère se demandaient pourquoi il nevenait pas. Un jour, il est soudainement apparu : “Tafamil le est dans de meil leures condit ionséconomiques, je n’ai plus à m’inquiéter de toi. Enplus, tu reçois de nombreuses visites et je ne veuxpas être un fardeau. Mais s’il y a quelque chose queje peux faire pour toi, fais-le moi savoir.” Il m’a serré

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la main et est parti. Je suis resté à l’entréeincapable de prononcer un mot. Je savais qu’ilétait heureux de ma réussite et, en tant que moninstructeur, i l avait également gagné de larenommée et on lui avait offert certaines choses,mais il les avait toutes rejetées. De cette façon, ilme donna une autre leçon, i l m’a appris àconsidérer quelle devait être l’attitude face larenommée »Étant donné le succès commercial de « Shaolin

Temple », ont fit deux suites, également avec lui: « Kid From Shaolin » (1984) « Martial arts of Shaolin » (1986).En 1987, Li épousa Huang Qiuyan, camarade

d’équipe du Wushu de Beijing et vedette de « KidsFrom Shaolin », et qui venait d’une riche famille. Ce futun mariage arrangé, ainsi sa famille n’aurait plusjamais de problèmes économiques. De ce mariagesont nées deux filles : Si et Taimi.En 1988, i l participa à deux documentaires

biographiques : « Dragons of the Orient » et « AbbotHai Teng of Shaolin ». Il a également participé à unprojet très personnel en réalisant « Born To défense »dans lequel il tient le rôle principal et qui fut unvéritable fiasco. Jet li ne remplit plus jamais lesfonctions de réalisateur…En 1989, il tourna « Dragon Fight », sa première

production de Hong Kong, où il rencontra l’actricetaïwanaise Nina Li Chi, Miss Asie Pacifique. Pendant letournage, l’étincelle de l’amour surgit entre eux…Le film n’a pas obtenu le succès escompté. Tout le

monde reconnaissait que Jet Li avait un grandpotentiel, mais qu’il fallait le film qui montrerait sontalent.

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En 1990, il se divorça de Huang Qiuyan et demandaà Nina Li Chi d’attendre 10 ans pour se marier.L’année suivante, surgit sa grande opportunité. Li

réapparaît à côté de deux des professionnels les plusremarquables du cinéma d’action martial : le directeurTsui Hark, le « roi Midas » du cinéma de Hong Konget le chorégraphe Yuen Woo Ping, qui lança à lacélébrité Jackie Chan dans « Snake in Eagle’sShadow » et « Drunken Monkey ». Ils filmèrentensemble ce qui est d’ores et déjà un classique: « Ilétait une fois en Chine ». Le succès fut écrasant, etréanima en Orient le genre du Kung Fu classique.Au cours des années suivantes, se succédèrent

d’innombrables films parmi lesquels les cinq suites de« Il était une fois en Chine ». « Fist of Legend », « Dr Wai » ou « Black Mask » ont suivis jusqu’à plusd’une vingtaine de titres. À la fin des années 90, Jet Lis’était déjà imposé comme l’acteur martial le plusapprécié en Orient, après Jackie Chan.Mais le marché cinématographique américain et,

par extension le marché mondial, lui résistait encore.L’occasion surgit quand apparut un intérêt soudaindans les films d’action de Hong Kong. La Columbia luiproposa alors de participer à cinq films américains à

haut budget, avec comme condition que son premierrôle soit celui d’un méchant dans le film « L’Armefatale 4 » (1998).Cette proposition était très risquée pour Jet Li. De

fait, avant lui, on avait proposé ce rôle à Jackie Chan,qui avait rejeté l’idée parce qu’il ne voulait pas sortirdes rôles de héros. C’était aussi le cas de Jet Li, qui,depuis ses débuts, avait toujours été le hérosprincipal. Être un méchant secondaire représentaitalors une véritable leçon d’humilité d’une part etd’autre part, une véritable épreuve du feu, car pourcommencer d’un bon pied, il ne pouvait pas secontenter d’être un mauvais acceptable. Il devait êtreun mauvais remarquable, et plus encore étant entouréd’acteurs tels que Mel Gibson, Danny Glover ou JoePesci. Il accepta le défi et broda son rôle car lescritiques occidentaux furent unanimes à souligner saperformance charismatique de « méchant oriental »du film.Sa performance fut si convaincante qu’aussitôt

plurent les offres de méchant, mais Li, avec unegrande intelligence, les rejeta :« Je pourrais jouer des rôles de méchants et

changer mon image de héros positif et bon,

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beaucoup de gens me conseillèrent de le faire et c’est un défi que je trouve intéressant. Mais celane plairait pas à mon public en Asie, qui est habitué à me voir toujours dans le rôle de héros etpourrait être déçu qu’il en soit autrement. »En 1999, il épousa Nina Li Chi et l’année suivante, leur fille Jane est née.Son rôle suivant dans une production hollywoodienne fut celui de super-héros dans « Romeo MustDie » (2000), un film qui obtint un énorme succès au box office, surtout grâce à son savant mélange

de style oriental (de combat de fantaisie avec des câbles, de type Matrix) etoccidental (au rythme du meilleur Hip-Hop). Parmi ceux qui n’ont jamais vule jour, faisons remarquer celui de co-star d’un remake du film de la

populaire série télévisée « The Green

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Hornet », dans lequel il avait joué le rôle de Kato, rôle jouépar Bruce Lee dans les années 60.Il a également rejeté le premier rôle de « Crouching Tiger,

Hidden Dragon » (qui fut finalement interprété par ChowYun Fat), car il venait d’être papa d’une petite fille et il seretira pendant presque un an du monde du cinéma. Iln’accepta pas non plus de participer à « Matrix 2 », car lesproducteurs ne voulaient pas payer les 14 millions de dollarsque Li leur demandait pour cela.À « Romeo Must Die » suivit « Kiss of the Dragon » avec

une actrice de la taille de Bridget Fonda, un producteurcomme le Français Luc Besson et un script plus solide qued’habitude dans le genre. Dans ce film, tourné à Paris, onremplaça les vols à l’aide de câble par une action martialeréaliste.Il a été suivi par « The One », un film de science-fiction

martiale, dans lequel Li affronte son ennemi le plus difficile :lui-même, ou une réplique presque exacte d’un universparallèle. Un film avec un certain arrière-goût de Matrix.En 2002, il retourne en l’Asie pour tourner « Hero », un

drame réalisé par le fameux réalisateur chinois Zhang YiMou (« La lanterne rouge », « Le Sorgho rouge »). Cetteannée-là naît sa deuxième fille, Jada.En 2003, il fait « En sursis », co-vedette avec le fameux

rappeur DMX et avec la présence d’un autre « enfantprodige » des pieds-poings, Marc Dacascos. Un thrillerd’action avec mafias et terroristes.Jet Li fut l’une des milliers de personnes touchées par le

tsunami de l’océan Indien, qui eut lieu le 26 décembre 2004.Il fut surpris par la vague quand il était sur une plage des

Maldives. Il eut juste le temps de saisir sa fille de 4 ans,Jane, et la nounou qui tenait sa petite fille, Jada, de 2 ans.Au milieu du désastre, un meuble emporté par l’eau le

blessa à la jambe. Pendant un certain temps, il fut sur leslistes de disparus et de nombreux médias affirmèrent mêmequ’il était mort lors de la catastrophe. Cela le marqua

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fortement, tous les survivants s’étaient aidés, peu importeleur statut, il n’y avait que des personnes qui aidaientd’autres personnes…Le fait qu’il se soit sauvé le poussa à se poser de

nombreuses questions. S’il avait eu la vie sauve était-ce dû àune cause ? À la suite de cela, il se rapprocha de sa religionbouddhiste, envisagent d’abandonner sa carrière pour seconsacrer exclusivement à aider les autres. S’il ne le fit pas,c’est parce que son guide, le maître L.H.O., du lignageDrikung Kagyu de l’école Kagyu, le convainquit de faire lesdeux choses.Mais, Jet Li prit un congé sabbatique d’un an. En 2005,

sortit « Danny the dog », où à part combattre, il insistaégalement pour interpréter et ce ne fut pas facile car ilpartageait l’affiche avec Morgan Freeman et Bob Hoskins.En 2006, il tourna « Fearless ». Les recettes s’élevèrent à

500 000 yuans (62 500 USD) qui furent donnés à un projet enfaveur de la santé mentale, ce pourquoi il reçut la distinction d’« ambassadeur philanthropique » de la Croix-Rouge chinoise.En 2007, il partagea à nouveau l’affiche avec Jason

Statham dans « Rogue : L'Ultime Affrontement ». Il fitégalement fait les manchettes cette année-là commel’acteur chinois le mieux payé de l’histoire du cinéma. Ilgagna 100 millions de yens (plus de 9 millions d’euros) pourson travail sur la superproduction épique « The Warlords »(« Les Seigneurs de la guerre »). Cela l’aida à revalider letitre qu’il avait déjà pour son rôle dans « Hero » de ZhangYimou, qui fut nominé à l’Oscar du meilleur film en langueétrangère et pour laquelle il gagna 70 millions de yens.En 2008, le grand public en général et les fans d’arts

martiaux en particulier, purent finalement voir à l’écran lesdeux plus grandes stars de l’Asie du Sud-Est, Jackie Chanet Jet Li, réunis dans une production hollywoodienne ets’affrontant dans une bataille épique dans « The ForbiddenKingdom ».Le film, d’abord déçut beaucoup, mais au fil du temps les

critiques devinrent plus positives… Cette année-là, Jet Li

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participa à une autre superproductionhollywoodienne. Pour la deuxièmefois de sa carrière, i l incarna leméchant dans « La Momie III, latombe de l’Empereur Dragon », où ilcoïncida avec Michelle Yeoh, la reinedes fi lms d’action de l’Asie du Sud-Est.Le 16 juin 2009, il se fit nationaliser

à Singapour. Presque un mois plustard, le 28 juillet, il créa la fondationcharitable Jet Li. Il y versa de grossessommes d’argent et organisa desévénements pour en recueillir et aiderles nécessiteux. Depuis l’accident dutsunami, Jet Li ne cessa de penser àce qu’il pouvait faire pour aider lesautres. Il a ainsi lancé son propreprogramme d’exercices degymnastique, qu’il a appelé « Wuji »,qui est un abrégé d’arts martiaux,yoga et Pilates.Au cours des dernières années, il

est apparu dans diverses productionsasiatiques et, en Occident, nousavons eu l’occasion de le voir avectous les « durs » de Hollywood, dansla saga de « The Expendables ». Siapparaît là à un Asiatique d’1,68m, cesera pour quelque chose… Peut-êtreparce que tous reconnaisse que,malgré sa taille et sa stature, il est unsuper héros martial, même s’il ne seconsidère pas comme tel, selon sesdéclarations :« Une arme détruit des années

d’entraînement aux arts martiauxen une fraction de seconde.Comme je l’ai dit à plusieursreprises, il est important de faire ladistinction entre le cinéma et laréalité. Le héros d’un film peut êtrecapable d’envoyer bouler l’arme deson adversaire, mais dans la vraievie, il ne pourra probablement pasle faire. ».Il a également ajouté :« Je n’ai jamais eu à utiliser les

arts martiaux dans la vie réelle. Ilfaut penser aux chosespacifiquement et si nécessaire,appeler la police, mais il ne fautjamais recourir à la violence. »Jet Li est quelqu’un d’une grande

simplicité et humilité, qui n’a rien à voiravec certains de ses collègues deHollywood : « Si je suis là où je suis,c’est parce que j’ai eu de la chance,pas parce que je suis un génie. Jesuis une personne ordinaire. Quepersonne ne me confonde avec leshéros de mes films. » Déclarations curieuses d’une

superstar du cinéma d’arts martiaux,véritable champion de Wushu.Évidemment, i l suit la voie de laconnaissance et du bouddhismedepuis des années… En attendantqu’il atteigne la perfection, nousespérons pouvoir continuer de profiterde ses compétences martiales àl’écran.

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« Si je suis là où je suis,c’est parce que j’ai eu de lachance, pas parce que jesuis un génie. Je suis une

personne ordinaire. Que personne ne me

confonde avec les héros de mes films. »

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Cinéma d’arts Martiaux

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Une fois révisés et ajustés les concepts et les méthodologiesd'une école qui provient d'une méthode de combat réel, la ZenNihon Toyama-Ryu Iai-Do Renmei (ZNTIR) s'efforceactuellement de maintenir cette tradition vivante et de

conserver les formes originales à travers un système quiunifie le corps, la pensée et l'esprit de manière

réaliste et efficace. Ce DVD a été créé à lademande des pratiquants de la filiale

espagnole de la Zen Nihon Toyama-RyuIaido Renmei (ZNTIR - Spain Branch)

afin de faire connaître au mondeentier un style de combat avec une

vraie épée, créé au XXème siècledernier, mais dont les racinesplongent dans les anciennestechniques guerrières du Japonféodal. Il vous présente lastructure de base de laméthodologie qui estappliquée dans le style, depuisles exercices d'échauffementet de préparation codifiés, enpassant par les exercices decoupe, les gardes, les katas de

l'école, le travail avec unpartenaire et l'initiation au

Tameshigiri, les exercices de coupesur une cible réelle, la pierre

angulaire sur laquelle se base leToyama-Ryu. Nous espérons que la

connaissance de l'existence d'un stylecomme le Toyama-Ryu Batto-Jutsu soit un

stimulant envers ce style traditionnel, trèsdifférent des disciplines de combat actuelles et qu'il

attire ceux qui désirent aller plus loin dans leurs pratiquesmartiales. Ce DVD sera utile à tous ceux que le sabre japonaisintéressent, amateurs ou professionnels, pour appuyer leurapprentissage ou comme objet de consultation.

REF.: • TOYAMA1REF.: • TOYAMA1

Tous les DVDs produits par Budo International sontscell�s au moyen dÕune �tiquette holographique distinctiveet sont r�al is�s sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De m�me,lÕimpression des jaquettes ainsi que les s�rigraphiessuivent les plus strictes exigences de qualit�. Si ce DVD neremplit pas ces crit �res et/ou si la jaquette ou las�rigraphie ne co�ncide pas avec celle que nous vousmontrons ici, il sÕagit dÕune copie pirate.

Budo international.comCOMMANDES :

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Le DVD «Krav Maga Recherche etDéveloppement» est né de la volonté de 4spécialistes du Krav Maga et des sports decombats, Christian Wilmouth et FaustinoHernandez, Dan Zahdour et Jérôme

Lidoyne. Ces derniers sont à ce jour à latête de plusieurs clubs et d’un

groupe d’une vingtained’instructeurs et moniteurs

multi-disciplines allant duKrav Maga au MMA. CeDVD n’a pas pour but demettre en avant, ni unenouvelle méthode ni uncourant spécifique deKrav Maga. Il s’agitjuste là, de présenterun programme de KravMaga axé sur

l’importance du«contenu» et le partage

de nos e

REF.:KMRED1

Tous les DVDs produits par Budo

International sont scellés au moyen

d’une étiquette holographique

distinctive et sont réalisés sur support

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suivent les plus strictes exigences de

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que nous vous montrons ici, il s’agit

d’une copie pirate.

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Les maîtres et grandsmaîtres, en particulier ceux

du monde des arts martiauxtraditionnels, seront

probablement d’accord quandje dis que les vraies bonnes

choses prennent toujours dutemps. Le talent ou lessituations individuelles

peuvent influencer la carrièred’un élève dans les arts

martiaux, mais personne nenaît maître et il n’a jamais eu

de raccourci pour personne.Cela ne s’applique pas

seulement aux élèves, mais àbeaucoup d’autres choses

aussi. L’histoire de ma propreécole est un cas d’espèce.

Depuis plus de 20 ans, l’écolede Kung Fu MARTIN SEWERa suivi les objectifs du grand

maître Chiu Chi Ling, qui sontégalement devenus mes

objectifs après avoir été choisicomme son successeur. Ces

objectifs sont d’abord derendre le Hung Gar Kung-Fu

original accessible à autant depersonnes que possible et,

d’autre part, de maintenir àla fois la qualité et le style.

L’école, qui a commencécomme une simple école, s’est

développée comme une écolede Kung Fu traditionnel de la

plus grande pureté en Suisse.Mais encore une fois, il a

bien fallu plus de 20 ans. Lamême chose vaut pour tous

les projets que j’ai poursuivisavec mes instructeurs.

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n de ces nombreux projets qu’il estparticulièrement intéressant dementionner est, par exemple, letournoi de Maîtres Shaolin (ShaolinMasters tournament).Ce projet n’est pas seulement

remarquable du fait de son développement, maisaussi en raison de sa nature. Comme il est bienconnu, il a toujours été important pour le mondedes arts martiaux traditionnels d’organiser destournois, où l’on échange des idées, donne desnouvelles et se bat dans diverses disciplines del’art martial. C’était aussi l’idée principale dutournoi de Maîtres Shaolin.Au début, il fut mis en place comme un petit

tournoi pour enfants. Les enfants, qui étaient déjàtrès nerveux à l’époque, montraient ce qu’ilsavaient appris en classe et réalisaient leurs formesdevant les arbitres récemment formés.L’événement s’est avéré être une réussite, lesarbitres suivants avaient acquis de l’expérience etune nouvelle catégorie put être introduites : cellede tui shou pour enfants. La nouvelle catégorie apermis aux jeunes élèves de s’affrontentphysiquement et d’appliquer des techniquessimplifiées du système Hung Gar Kung-Fu, dans unesorte de catégorie de lutte pour enfants, pourrait-ondire. Cette catégorie a également eu rapidement dusuccès et s’est inextricablement associée à lacatégorie des formes. De cette façon, on pouvaitéviter que quelqu’un ne veuille que participer à lacatégorie de combat. Pourquoi donc ? À l’école deKung Fu MARTIN SEWER, le bon caractère, lapratique et les habiletés viennent avant le combatd’homme à homme à proprement parler.Le tournoi a continué de se développer, il a eu

lieu 14 ou même 15 fois et a grandi à chaque fois.On en arriva au point où, avec mes instructeurs, j’aidécidé d’ouvrir le tournoi aux élèves plus âgés. Audébut, ce fut pour les élèves de 18 ans maximum,mais peu de temps après il n’y avait plus de limite

U

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d’âge. Les évaluations des élèves, des participants et dupublic étaient très positives et il est devenu clair vers où letournoi de Maîtres Shaolin se dirigeait. La nouvelle catégoriequi fut introduite ces deux dernières années mérite unemention spéciale, c’est celle du combat pour les élèvesadultes, la catégorie « Lei Tai », comme nous l’appelons.Lei Tai signifie « haute scène » et représente la scène surlaquelle les combats se déroulent. Dans notre cas, c’est ducombat full contact. Dans le passé, la scène, d’une part,était conçue pour que le public puisse mieux voir et, d’autrepart, pour que le perdant ou le combattant tombe de lascène et donc meurt vraiment, que ce soit à cause de lahauteur de la chute ou à cause des armes et de hallebardesmises en place autour de la scène à cet effet.

Aujourd’hui, au « Lei Tai », nous utilisons une scène quiva de 0 à 1 mètre de haut, sur laquelle, heureusement,personne ne va mourir. Bien sûr, il y a des règles claires,mais les combattants donnent toujours un maximum. Leplus grand moment au Shaolin Masters c’est quand,après une lutte acharnée sur scène, les combattants duLei Tai tombent dans les bras l’un de l’autre et sefélicitent mutuellement, peu importe qui a gagné lecombat.

En tant que maître de ces élèves, ce moment merend très fier. Ainsi, le lecteur attentif peut voir quele Shaolin Masters est vraiment une histoireréussie au sein de l’histoire réussie, qui est loin

d’être terminée. Après tout, le 19etournoi a eu lieu cette année etbeaucoup d’autres sontprévus.

Parlant de la planification :mon Sifu (maître) de Kung-Fu, le légendaire Chi LingChiu m’a incité à créer unenouvelle catégorie. Unecatégorie qui devraitpermettre aux élèves d’utiliserdes compétences réelles deHung Gar dans les combats.Jusqu’à présent, mes élèves ontfait des démonstrations de cegenre de combats. Et je peux direque cela semble devoir êtrevraiment aussi sensationnel que leLei Tai combat. Oh… et sanséquipement de protection !

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LE KRAV MAGA R.E.D, UNE DISCIPLINE MODERNE EN PLEIN DÉVELOPPEMENT Le concept du Krav maga

Recherche Évolution etDéveloppement à commencé à êtrecodifié par ses fondateurs au coursdes années 2003 à 2005 pourfinalement, après avoir subi denombreux tests, voir le jourofficiellement en 2013 dans saforme actuelle.Un concept de « self défense » à

destination des civils et « Pro »

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des métiers de la sécurité, quiest principalement basé sur lesdernières évolutions du kravmaga et des sports de combat etqui s’appuie aussi, sur lesderniers retours d’expériencesdes « uti l isateurs » etprofessionnels de l’intervention. De ce fait, c’est tout

naturellement que différentstypes de publ ics se sontintéressés à cette méthodemoderne qui fait de la recherchedu « Mieux » son principalobjectif.

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“Durante los últimos 2 años,Christian Wilmouth, miembro fundador del Krav Maga R.E.D, ha

multiplicado lasintervenciones, formaciones y

demostraciones paracompartir esta visión de la

defensa personalcaracterística del grupo

KMRED”

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ors des 2 dernièresannées, ChristianWilmouth qui est un desmembres fondateurs duKrav Maga R.E.D, a multipl ié les

interventions, les formations et lesdémonstrations afin de partagercette vision de la self défensepropre au groupe KMRED.Clubs de Krav Maga, clubs de

self défense, personnels desociétés de sécurité privé, policesmunicipales, membres des forcesde l’ordre, personnels réguliers desarmées, groupes d’interventionsetc., sont autant d’entités ayant faitappel au groupe KMRED afind’élargir le champ de leurscompétences.Le premier semestre 2015,

s’avère être une périodeparticulièrement intéressante pourle groupe, qui aura la chance parl’intermédiaire de plusieurs stageset interventions faites auprès dedifférents acteurs du mil ieuprofessionnel, de démontrer lesfruits de ses dernières recherches.Les 18 et 19 Avril, c’est à Cannes

qu’a eu l ieu un stage intensifKMRED de 2 jours limité à unevingtaine de participantssélectionné par l’organisateur del’évènement.Ce stage a été organisé par Rudy

Dhamelincourt, professionnelaguerri des métiers de la sécurité,pratiquant confirmé en sports decombat et formateur pour l’un desacteurs principaux de la formation

d’opérateurs en protections rapprochées enFrance et à l’ international, la sociétéEUROPE SECURITE FORMATION (ESF)dirigée par C. Guillaumin et B. Demoule. Ce dernier, afin d’organiser au mieux cet

évènement, s’est également assuré dupartenariat des sociétés, CFI-GROUP (centrede formation en matière de sécurité et deprotection en France et à l’international) etEPS (Exécutives Protections Services) de MrG. Roussel, avec lesquelles il collabore toutau long de l’année, et s’est associé pour cequi est de la structure qui a accueilli lesstagiaires, à Oliver DORMI, le « boss » du « DOJO 06 », où sont dispensés des coursde Boxe anglaise, Muay thaï et de Ju Jitsubrésilien tout au long de l’année et quiaccueille plusieurs champions d’envergureinternationale dans les disciplines citées ci-dessus.

L

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Le contenu du stage a fait la part belleau travail de mises en situation avec « Protections Intégrales ». Défenses suragressions à mains nues de type « pieds -poings », défenses sur saisies et surétranglement, compréhension del’approche globale de défenses sur desattaques à l’arme blanche spécifique augroupe KMRED, mise en situation destress et ateliers de combat face àplusieurs agresseurs furent auprogramme.A l’issue des 2 jours intensifs, une

attestation de stage a été remise auxparticipants, des contacts ont été nouésavec certains des stagiaires en vue deprojets futurs, mais aussi et surtout,Christian Wilmouth a nomméofficiel lement Mr R. Dhamelincourtcomme représentant officiel du groupeKMRED pour la région « PACA »Provence Alpes Côte d’Azur.

Dernières nouvelles :Dans les mois à venir, le Krav Maga

Recherche Évolution et Développementdevrait disposer d’un centre nationald’entrainement, situé dans le Sud-Ouestde la France, qui sera le point de départde nombreux projets sur le plan nationalet international, qui nous l’espérons,permettra à de nombreuses personnes desuivre une formation à la pointe del’évolution en matière de « concept » deself défense.

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Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICXou similaires). De même, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suivent les plus strictesexigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie necoïncide pas avec celle que nous vous montrons ici,il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • KYUSHO 22REF.: • KYUSHO 22

Le « Programme de contrôle tactique du Kyusho » (KTCP), a étéconçu pour contrôler l'escalade des conflits à travers la recherchelégale, médicale, du déploiement tactique, des essais sur le terrainet la coordination. Ce programme est spécialement destiné, bienque pas exclusivement, aux forces de l'ordre, au personnel de lasécurité et des urgences, aux gardes côtes, aux militaires, aux

organismes gouvernementaux, aux escortes et auxgardes du corps. Ce module de base se

compose d'un ensemble de 12 objectifsprincipaux intégrés dans quatremodules de contrôle de l'escaladede la force. Il existe denombreuses structures faiblesdans le corps humain quipeuvent être utilisées par unagent pour obtenirsimplement le contrôled'un individu, plusefficaces que l'utilisationconventionnelle de laforce tel que l’indique leprotocole. Au-delà dustade de l'ordre verbal,dans une situationd'escalade du conflit, parces points (vitaux) deKyusho, l'agent peut utiliserdes systèmes internes decontrôle physique, tels queles nerfs, la structure des

tendons et les réflexes nerveuxnaturels du corps. Il n’exige pas

une grande force ni un contrôlemoteur ou visuel complexe… soumis à

l'échec dans les situations d'adrénalineélevée. Cette information est dédiée aux

membres courageux et résistants des agences dumonde entier… Merci pour ce que vous faites !

Budo international.comCOMMANDES :

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Quelle est la première chose dans un film d’action de Hollywood,le réalisateur ou l’artiste martial ?

Texte : Don WarrenerPhotos : Don Warrener & Black Belt magazine

Isaac Florentine est l’un des réalisateurs de films d’action de Hollywood les pluscélèbres.

Sa série de films Undisputed est une série qui a produit des millions de dollars avecen vedette le nouveau héros d’action Scott Adkins. Scott est devenu une nouvellestar et la majorité de ceux qui connaissent son travail pense qu’il est celui qui vaprendre le relais de JCVD quand ce dernier aura fini de faire des films d’action.

Cinéma et Arts Martiaux

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« Après 18 longs métrages et 125 épisodes télévisés de

Power Rangers, il sent qu’il estprêt à faire le grand film à petitbudget que son groupe de fans

attend de lui. »

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lorentine, élève de Shito Ryu Karaté avec le maîtreTamas Weber pendant près de 45 ans, continue depratiquer toutes les semaines dirigeant des stagesà Stuart (en Floride) ou dans le monde. Quand il està Los Angeles, il pratique le Muay Thai car il voyageconstamment entre la Floride et Hollywood pour

faire ses films.Ses films incluent tous des techniques d’arts martiaux et en

tant que réalisateur passionné, il insiste sur la qualité del’action que l’on trouve réellement dans une situation decombat de rue et, bien sûr, il essaye de combiner cette actionavec les cascades hollywoodiennes.Certains de ses films précédents ont fait usage de câbles

mais dans ses cinq ou six derniers films, il ne les a pas utilisésdu tout.Son amour pour l’histoire des arts martiaux rend fou le

producteur Boas Davidson car il insiste sur le fait que ses filmssoient historiquement corrects. À titre d’exemple, ses deuxfilms de ninjas montrent Seiko Fujita, qui fut un vrai ninja, et lechef de l’école d’espionnage, Nakano, pendant la Seconde

Guerre mondiale, sur lesquels furent faites d’inlassablesrecherches car Florentine insistait pour que l’histoire du filmsoit fiable à 100 %.Il insiste également à travailler avec des artistes martiaux de

haut niveau chaque fois que possible. Fumio Demura futl’artiste vedette dans le premier film Ninja et les meilleursF

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Cinéma et Arts Martiaux

« Ses films incluent tousdes techniques d’arts

martiaux et en tant queréalisateur passionné,

il insiste sur la qualité del’action que l’on trouve

réellement dans une situation decombat de rue et, bien sûr, il essaye de combiner cette

action avec les cascadeshollywoodiennes. »

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élèves de Demura sensei participèrent en tant que figurants aux côtés de la star de la WKF ElisaAu Fonseco.Nous lui avons demandé pourquoi il avait travaillé avec des artistes martiaux alors qu’il il

pouvait utiliser des cascadeurs et que peu de personnes auraient pu faire la différence. Isaacrépondit : « On ne peut remplacer ou dupliquer les arts martiaux de qualité. Comment peut-on remplacer Fumio Demura ? IMPOSSIBLE! »Florentine a travaillé avec les personnalités les plus importantes des films d’arts martiaux, des

gens comme comme David Carradine, JCVD, et bien sûr Scott Adkins qu’il a personnellement misà la place de star qu’il occupe actuellement.

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Cinéma et Arts Martiaux

« Le cinéma est un travaild’équipe alors que les artsmartiaux sont un défi pour

évoluer soi-même enpermanence. »

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Après 18 longs métrages et 125épisodes télévisés de Power Rangers, ilsent qu’il est prêt à faire le grand film àpetit budget que son groupe de fansattend de lui.Nous avons demandé à Isaac ce qu’il

fallait pour faire un grand film à petitbudget. « J’ai besoin d’un bonscénario, d’une histoire, c’est lefacteur le plus important dans lacréation d’un film intemporel commeEnter The Dragon, Blood Sport ou TheKarate Kid. Ensuite, bien sûr, vousavez besoin d’une vedette commeBruce Lee, Scott Adkins ou KeanuReeves pour faire un film qui résiste àl’épreuve du temps comme ces troisfilms que je viens de mentionner. Cesfilms furent des chefs-d’œuvre à leurépoque, ils sont donc encore sur leslèvres des nombreuses personnesqu’ils ont touchées, moi y compris. »

« Je me souviens, dans la rue aprèsavoir vu Enter The Dragon, j’avaisl’impression de marcher sur un nuagecomme quand je voyais les westernsspaghetti des années 1970. Ces films

ont changé ma vie et me servirent demodèle pour faire mes films. ».Diplômé de l’école de cinéma de

l’Université de Tel Aviv, son premiercourt-métrage, Farewell Terminatorpermit à Israël d’être candidat auxOscars en 1987. Bien qu’il n’ait pasgagné, il laissa une trace et Isaac finitpar être être réalisateur de films d’actionà Hollywood.Quand il arriva pour la première fois à

Hollywood, il eut sa première opportunitégrâce à la légendaire Menachon Golande Canon Films qui créa tous les filmsd’arts martiaux des années 1980, ycompris les films Ninja, Missing In Actionavec Chuck Norris et bien sûr BloodSport avec JCVD.Maintenant, après 27 ans en

Amérique, il a donné à ses compétencescinématographiques une qualité dignedes épées samouraïs et il est prêt à faireson prochain film, un film qui remplira denouveau les cinémas et les dojos et leurrendra le prestige qu’ils méritent. Tout ce qu’il lui faut, c’est une histoire tout

à fait unique, magistralement écrite et

historiquement correcte, un script original etpas rempli de clichés comme tant d’autres.Avec un réalisateur comme Isaac, qui

est tellement passionné par la réalisationde films et les arts martiaux, il me fallaitlui demander ce qui était le plusimportant pour lui, la réalisation de filmsou les arts martiaux ?

« Le cinéma est un travail d’équipealors que les arts martiaux sont un défipour évoluer soi-même en permanence.Comme l’a dit Gichin Funakoshi : “Lebut ultime du Karaté ne réside pas dansla victoire ou la défaite, mais dans laperfection du caractère de sespratiquants.” Donc, pour répondre àvotre question qui en fait revient à medemander : “quelle main voulez-vouscouper ?”, je répondrais “aucune”, j’aibesoin des deux. Je suis vraiment trèsheureux d’avoir commencé à pratiquerà un jeune âge, cela m’a aidé à forgerun style de vie pour ma famille et moi-même. Tous mes enfants ontpratiqué les arts martiaux, que ce soit leKaraté ou le Muay Thaï, et cela me rendtrès fier. »

Cinéma et Arts Martiaux

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Self-défense

Jim Wagner est déjà une vieilleconnaissance pour nos lecteurs. Son libre

sur la self-défense et ses nombreuses vidéosd’instruction ont ouvert une voie

importante dans le secteurincontestablement incomplet qui unissait

les arts martiaux traditionnels etl’entraînement d’élite de la police etdes militaires. Aujourd’hui, il nous

présente son dernier DVD,réfléchissant sur les attaques à

armes blanches du mondeentier. À ne pas manquer !

Attaques au couteau du monde entier

Les secrets des« Couteaux Ethniques »

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Self-défense

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es attaques au couteau ne sont pas toutes les mêmes. Malheureusement,nous n’arriverions jamais à cette conclusion en observant la manière dontla majorité des instructeurs d’arts martiaux enseignent à leurs élèves ladéfense avec couteau. Dans la plupart des systèmes, la méthodestandard pour gagner dans une attaque avec couteau, c’est qu’uncamarade coopérant garde le bras tendu pendant un temps ridiculement

long tandis que la personne qui se défend réalise une série de manipulationsmotrices et techniques pour dévier le bras ou le désarmer. Cet entraînement est toutsauf réaliste.

Pour aider les pratiquants de self-défense à s’éloigner des attaques avec couteaucommunes à presque tous les systèmes, Budo International et moi-même avonsproduit un nouveau DVD intitulé « Attaques avec couteau du monde entier », basésur le système de self-défense Reality-Based.

En tant qu’instructeur de police et de tactiques défensives militairesqui a entraîné des unités d’élite du monde entier,littéralement depuis la jungle d’Argentine jusqu’auxdunes du Moyen-Orient, j’ai eu l’occasiond’apprendre les attaques avec

couteau de différentes cultures, les méthodes militaires,les méthodes policières, les méthodes criminelles etterror istes. J’ai rassemblé des années d’expériencepersonnelles et de séances d’entraînement global pourpartager ces différentes attaques avec couteau, non pas pourapprendre à blesser les autres, mais pour ouvrir les yeux despratiquants sur ce que l’on peut s’attendre à rencontrer au cours del’une de ces attaques réalistes, leur permettant d’être mieuxpréparés pour se défendre. Dans cet article, je décrirai certaines deces attaques, mais les mots remplacent mal le fait de le voir parvous-mêmes en temps réel.

Coup de poignard du prisonnierLa plupart des instructeurs d’arts martiaux n’ont jamais dû se battre

contre de vrais criminels, de sorte qu’ils ne connaissent pas le type

L

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d’attaque avec couteau que lancent lescriminels, spécialement ceux qui sontsortis du système carcéral. Mon passépeut vous servir car j’ai travaillé deux ansdans une prison et j’ai enseigné dansplusieurs prisons de diversgouvernements. Une attaque aveccouteau typiquement carcéral ressembleà quelque chose comme ça. Leprisonnier A s’approche du prisonnierB et le frappe au visage avec le poingserré. Quand le prisonnier B essayede se protéger ou quand le coupbrutal le prend par surprise, leprisonnier A sort un couteau

(fabriqué avec des matériauxcommuns comme le plastique, le

bois ou un bout de métal aiguisé) et leplante dans le ventre du prisonnier B troisou quatre fois juste au-dessus de la lignede la ceinture aussi fort que possible.Quand le prisonnier B essaye de protégerle milieu du corps, l’attaque est redirigéedans la région du cou.

En quelques secondes, le prisonnier Best couché dans une flaque de sang. Sivous voulez savoir comment survivre à uneattaque de ce type, procurez-vous le DVD.

Passe et coup de poignardau Moyen-Orient

Les coups de poignard sont fréquentsau Moyen-Orient parce que les culturesarabes sont des cultures du couteau. Il ya de nombreuses occasions au cours

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Self-défense

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Self-défense

« Connaître les techniques de self-défense basées sur la réalité peut

vous permettre d’éviter, pour commencer,

que quelqu’un ne s’approcher aussi près de vous. »

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desquelles les Occidentaux deviennent descibles pour les extrémistes islamiquessimplement parce qu’ils sont « infidèles ».Le Coran permet à ses croyants d’asservirl’infidèle ou de le tuer s’il ne se convertitpas. Les deux choses sont parfaitementacceptables aux yeux d’Allah. Lorsque jeme promenais dans le quartier arabe deJérusalem ou dans les rues d’Hébron enCisjordanie, où la tension se palpait dansl’air, ou encore lorsque j’essayais de passerinaperçu dans les angoissantes ruespoussiéreuses de Jordanie, j’ai dû mesauver plusieurs fois. L’une des attaquesavec couteau que vous pouvez trouver danscette région est la passe et le coup depoignard. Il s’agit d’une attaque brutale parsurprise.

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Self-défense

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« La plupart desinstructeurs d’arts

martiaux n’ont jamaisdû se battre contre devrais criminels, desorte qu’ils ne

connaissent pas le typed’attaque avec couteau

que lancent lescriminels, spécialementceux qui sont sortis dusystème carcéral. »

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Imaginez que vous êtes en train de marcher dans une rue médiévale très fréquentée où les échoppesd’aliments, de textiles et de souvenirs canalisent les passants dans un étroit couloir. Deux arabes demoins de trente ans bavardent tout en s’approchant de vous et vous dépassent. Ils ne paraissent pasmenaçants. Alors, quand l’un des deux hommes se trouve parallèlement à vous, l’agresseur le plusproche pousse votre bras contre vous avec la main et vous sentez soudain une douleur aigue dans lazone des reins. L‘agresseur a écrasé votre bras contre vous pour que vous ne puissiez pas réagir, puis ila planté son couteau dans vos reins tout en faisant un pas pour vouslaisser en arrière. Vous pensez qu’il vous a donné un puissant coupdans le dos, vous touchez votre dos et vous découvrez votremain couverte de sang. Vous voyez les deuxagresseurs s’échapper par une ruelle sans quepersonne ne s’en rende compte. Comme ils’agit d’une attaque inattendue, elle estimpossible d’identifier leur visage. Si vousacquérez le DVD, vous apprendrez à êtreprêts pour ce type de circonstances.

« Couper » à New York

Imaginez un moment quevous êtes un agent depolice de la circulation et

Self-défense

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que vous avez arrêté un motard pour uneinfraction mineure. Alors qu’il lève la jambe dela moto pour se mettre debout à côté devous, vous lui demandez ses papiers. Il lessort comme pour vous les donner, mais aulieu de le faire, il vous coupe au front d’uneseul coup avec le tranchant de son carnet dec conduire et le sang commence à jaillir à flotsur votre visage et sur vos yeux. Le bord ducarnet de conduire a été aiguisé comme uncouteau ou préalablement denté ou encore ony avait collé une lame de rasoir. Il existe denombreuses techniques différentes pour « couper » qui ne s’emploient pas seulementcontre les agents de police. De nombreux depays ont leur propre manière de « couper »et si nous ne nous sommes pas préparés àfaire face ce type d’attaques,nous serons immédiatement endésavantage. Connaître lestechniques de sel f-défensebasées sur la réalité peut vouspermettre d’évi ter, pourcommencer, que quelqu’un nes’approcher aussi près de vous.

Dans cet article, je n’ai expliquéque trois attaques de troiscultures différentes, parce quenous ne disposons pas de plusde place. Je ne peux dépasserles 800 mots, mais dans monDVD sur les attaques aveccouteau du monde entier, nousprésentons des douzaines detypes d’attaques différentes :l ’é l imination d’une sentinel lemilitaire, la coupe colombienne,le coup de poing d’avertissementgitan, le passage du bras du Kaliphilippin, l’assassinat assis etbien d’autres.

Après avoir vu mon DVD, jevous garantis que vouscomprendrez de manière plusréaliste comment se produisentles attaques au couteau.

Cela vous permettra de basersur la réalité votre entraînementdéfensif contre ce type d’attaque.Devenez une cible difficile.

Self-défense

« Dans le DVD que je vous aiprésenté, nous reprenons desdouzaines de types d’attaquesdifférentes : l’élimination d’unesentinelle militaire, la coupecolombienne, le coup de poing

d’avertissement gitan, le passagedu bras du Kali philippin,

l’assassinat assis et bien d’autres.

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Self-défense

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e mot f idélité est énormémentemployé dans la vie de tous lesjours, notamment dans les artsmartiaux et les sports de combat.Tout comme le respect, la fidélité

est-elle sincère et employée de manièreappropriée ?Souvent on utilise des mots dont on ne

mesure pas la portée.La fidélité exige un engagement et une

sincérité sans faille.En effet , quand nous prétendons être fidèle

à nos convictions, à nos disciplines, nosprofesseurs, nos élèves, nous ne mesuronspas toujours ce que cela signifie.Parfois des gens prétendent en effet être

fidèle à leur professeur pour toujours, mais dèslors qu'ils n ont plus besoin d'eux ou qu'ilsestiment avoir un niveau satisfaisant pour eux,ils le quittent et ne donnent plus jamais denouvelles.Certains iront même jusqu'à salir la

réputation de leur professeur afin de légitimerleur départ.Est-ce cela le respect ?

On peut très bien étudier d'autres disciplinessans pour autant trahir nos valeurs et nosengagements.Notre fidélité à nos valeurs est le gage de

notre réussite, car sans travail, respect,rigueur, discipline, rien ne sera jamais possible.Nous devons donc être fidèle dans notre

parole, mais les paroles sans les actes nesignifient rien.Seuls nos actes prouvent nos dires.Il est très facile de prétendre être fidèle mais

tellement difficile de le prouver.Être fidèle à notre ou nos professeurs ne

veut pas dire, ne pas explorer d'autresdisciplines mais simplement ne jamais oublierd'où nous venons et qui nous a permis deréaliser nos objectifs. Chaque professeur, nous permet d'évoluer

martialement mais aussi humainement,physiquement, philosophiquement......En cela nous devons être éternellement

reconnaissant , car notre parcours estjalonné d'épreuves et nous tissons une toilequi nous permet de devenir celui que noussommes.

David Delannoy

L

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Jeet Kune do

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S'il manque un seul maillon de notre chaîne devie, jamais notre parcours ne sera abouti.De ce fait chaque professeur nous aide à

forger l'artiste martial que nous devenons.Nous devons donc être fidèle à chacun d'eux.

Même lorsque nos chemins se séparent, il estimportant de rester en contact afin de lesremercier et de leur faire part de notre évolution.Cela prouvera à nos professeurs notre fidélité

et la reconnaissance que nous portons à leurégard pour leur aide dans notre parcours.Fidélité ne signifie pas s'enfermer avec un seul

professeur ou une seule discipline. En Jeet kune do, il faut explorer, chercher,

découvrir diverses techniques, à travers denombreuses disciplines, afin de prendre ce quinous correspond et ce qui va fonctionner pournous.

Nous n'avons pas de limites pour seuleslimites et ne sommes emprisonnés dans aucunstyle ou système. De ce fait nous rencontrons de nombreux

professeurs qui vont avoir diverses influencesplus ou moins importantes dans notre évolution.Quelque soit le degré d'influence de chaque

professeur, nous nous devons d'être toujoursrespectueux et fidèles à ceux-ci.Sans leur aide et présence nous n'aurions

jamais atteint nos objectifs. Malheureusement, la fidélité est éphémère

dans une société qui pousse à consommertoujours plus et à jeter ce dont nous n'avons plusbesoin. Nous devons aussi être fidèle à notre pays car

à travers nos actions dans nos sports, nousreprésentons notre pays.

David Delannoy

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Jeet Kune do

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Nous nous devons donc d'être fidèle au pays qui nous avu naître et qui nous a permis de nous construire.Lors des compétitions ou des stages que nous donnons,

nous devons transmettre des messages de respect,d'humilité… qui uniront les pays et les gens entre eux.Trop souvent on oublie d'où nous venons et tout ce que

chacun a pu nous apporter.Notre fidélité ne signifie pas tout accepter bien sur.Un professeur doit aussi être fidèle à ses élèves.Rien dans la vie ne peut être à sens unique.On doit tous être soumis à des règles dans un dojo

comme à l'extérieur.

Ces règles sont apprises dans la sueur, à travers untravail rigoureux… dans nos sports.A cela nous devons être fidèle toute notre vie.Je tiens à rendre hommage à travers cet article à mes

parents, ma famille, mes professeurs que j'ai eu la chancede rencontrer tout au long de ma vie, mon parcours martialet scolaire.Jamais je n'oublierai ce que vous avez fait pour moi.Sans vous je ne serai pas celui que je suis devenu. Vous avez ma reconnaissance éternelle.Aucun mot n'est assez fort pour décrire ce que je

ressens pour vous mais vous le savez.

David Delannoy

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Tous les DVDs produits par BudoInternational sont scellés au moyend’une étiquette holographiquedistinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2(jamais VCD, DICX ou similaires). Demême, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suiventles plus strictes exigences dequalité. Si ce DVD ne remplit pasces critères et/ou si la jaquette ou lasérigraphie ne coïncide pas aveccelle que nous vous montrons ici, ils’agit d’une copie pirate.

REF.: • LEVIREF.: • LEVI8

Budo international.comCOMMANDES :

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Instructeur Manuel DEBOUZYDirecteur Technique Départemental AJL AUDE

Ceinture noire 1er Dan Self Pro Krav CN 1er Dan Police ROS - Mail.

[email protected] Tél. +33.616.63.18.64

Instructeur Michel BOUREDirecteur Technique Départemental AJL BOUCHESDU RHONE - Ceinture noire 3e Dan Self Pro Krav

2e Dan Police ROS [email protected] Site http://ajl13.sportsregions.fr

Instructrice Christine FOULONonseillère Technique Fédérale AJL - Ceinture noire 2e Dan Self Pro Krav -

CN. 1er Dan Canne Défense - Mail - [email protected] -

Site www.academielevinet.com

Jean Philippe GUERINDirecteur Technique Départemental

AJL HAUTE SAVOIE - Ceinture noire 1er Dan Self Pro Krav -

Mail. [email protected] - Site http://clubspkdouvaine.e-monsite.com

Instructeur Nicolas BEDRIGNANSDirecteur Technique Départemental AJL PYRENEES

ORIENTALES -Ceinture noire 1er Dan Self Pro Krav -

Mail - [email protected] - Tél. +33.680.06.15.34

Instructeur Alphonse MAGANADirecteur Technique Départemental AJL ALPES MARITI-

MES - Ceinture noire 2e Dan Self Pro Krav - CN 2e Dan Canne Défense -

Mail- [email protected] - Tél. +33.621.126.967

Instructeur Jean Michel DU PLANTIERDirecteur Technique Départemental AJL HAUTE

GARONNE - Ceinture noire 2e Dan Self Pro Krav, 2eDan Canne et Bâton Défense -

Mail - [email protected] - Site http://www.klubasso.fr/ajl31

Instructeur Nicolas SOENENSDirecteur Technique Régional AJL RHONE ALPES -

Ceinture noire 1er Dan Self Pro Krav - 1er Dan PoliceROS - Mail - [email protected] -

Site http://clubspkdouvaine.e-monsite.com

Page 191: Magazine arts martiaux budo international 288 1 mai 2015

Instructeur Pascal TABAGLIODirecteur Technique Régional AJL MIDI PYRENEES -

Ceinture noire 2e Dan Self Pro Krav, 2e Dan Canne etBâton Défense, 1er Dan Police ROS - Mail - [email protected] - Site http://www.ajl-midipyrenees.fr

Instructeur Norbert MEMBRIVESDirecteur Technique Départemental AJL VAR

Ceinture noire 3e Dan Self Pro Krav 2e Dan Canne et Bâton Défense

Mail - [email protected] - Tél. +33.661.48.13.19

Instructeur Patrick GASSELINDirecteur Technique Départemental AJL HERAULT

Ceinture noire 3ème Dan Self Pro Krav Mail. [email protected] Tél. +33.675.61.38.99

Instructeur Vincent COUDEDirecteur Technique Régional AJL Languedoc

Roussillon - Ceinture noire 3e Dan Self Pro Krav - Mail - [email protected] -

Site www.academielevinet.com

Instructeur Pierre GATEAUDirecteur Technique Régional

AJL PROVENCE COTE D'AZUR - Ceinture noire 3e Dan Self Pro Krav - CN 2e Dan Canne et Bâton Défense -

Mail - [email protected] - Tél. +33.673.835.926

Instructeur Francis DE HEBLESDirecteur Technique AJL ECOLE HARAGEI FRANCE

- Ceinture noire 6e Dan Aïkido - Mail - [email protected] -

Site - http://haragei-ryu.e-monsite.com

Instructeur Patrice VIGEANTConseiller Technique Fédéral AJL - Ceinture noire

1er Dan Canne Défense, 1er Dan Bâton Défense - Mail- [email protected] -

Site http://www.sfl-saintgeorges.fr

Chef Instructeur Thierry LECERFDirecteur Technique National Adjoint AJL -

Ceinture noire 4e Dan Self Pro Krav - CN. 1er Dan Canne Défense -

Mail - [email protected] Site www.academielevinet.com

Instructeur Dominique QUENNECDirecteur Technique Régional AJL LORRAINE -

Ceinture noire 1er Dan Self Pro Krav - Mail - [email protected]

Tél. +33.663.21.65.77

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Ref. 11210Armure Kendo. Japon.

Ref. 11220Armure Kendo. Japon.

Ref. 11160Hakama Japon noir

Ref. 11170Hakama Japon bleu nuit

Ref. 11140Keikogi.

Giacca Blu Marine

Ref. 11109Hakama Noire. Polyester-Rayon

Ref. 11152Veste Aikido blanche.

Coton

10171KyokushinkaiCompétition. Écru. Coton

Ref. 10816Kimono Tai Chi . Gris

Ref. 10630Kung Fu passepoilé blanc

Ref. 10610Kung Fu boutons Blancs.

Coton

Ref. 10650/51/52Veste de Kung Fu Bleu

Ref. 10671Pantalon de Kung Fu Noir.

Coton

Ref. 10632Kung Fu. Satin Noir.

Liseret rouge

Ref. 10620Kung Fu Wu Shu. Coton

Ref. 10820Kimono Tai Chi.

Entraînement. NoirRef. 10830

Kimono Tai Chi.Entraînement.

Blanc

Ref. 10821Pantalon Tai Chi Noir

Ref. 10815Kimono Tai Chi.

Beige

Ref. 11150Veste d'Aikido blanche

Ref. 10611Veste de Kung Fu noire. Boutons

Noirs.

KOBUDO

Ref. 10870Kimono Tai-chi avec broderie. Blanc

Ref. 10175Ref. 10190

Ref. 10920Kimono Ninja. Noir.

Avec renfort

Ref. 10910

Ref. 13651

Ref. 13351

Ref. 13311

Ref. 13400

AIKIDO/KENDO/IAIDO

Ref. 11153Giacca Aikido. Bianca.

Speciale "grana di riso".Estate

NINJA/PENJACK SILAT

Ref. 10840Kimono Tai Chi.

Entraînement. Orange

Ref. 11230Sac Armure. Japon

Ref. 11151Kimono Aikido

Ref. 11145Veste Kendo. Toile spéciale

Japon

Ref. 11141Keikogi.

Ref. 10612Veste Kung fu Blanche.

Boutons Blancs

Ref. 10831Pantalon Tai Chi Blanc

YOSEIKAN/SHIDOKAN

Ref. 11800

Ref. 10640Kung Fu rouge/noir.

Coton

KUNG-FURef. 11231

Tenugui (foulard)

TAICHI

Ref. 13652

Ref. 11234Ceinture "Obi" Iaido.

Noir ou Blanc.320cm x 8cm.

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Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICXou similaires). De même, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suivent les plus strictesexigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie necoïncide pas avec celle que nous vous montrons ici,il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • TAOWS-2REF.: • TAOWS-2

Le Wing Tsun est un excellent style de boxe chinoise, quipermet de consacrer toute une vie à la pratique et à la

croissance intégrale du pratiquant. Les idées, latechnique, la philosophie… tout cela fait partie

d'un art ancestral et devrait être étudié etcompris comme un tout. Le Sifu SalvadorSánchez centre son deuxième DVD sur lemannequin de bois et comment celui-ciinfluence toute la pratique du WingTsun. Comme dans le système actuella forme est apprise dans les derniersniveaux du style, les nombreuxpratiquants qui abandonnent n'ontpas la possibilité de connaître sesidées, ses tactiques et sesstratégies et ne peuvent dès lorspas les intégrer dans leur pratique.Pour la TAOWS Academy, il est trèsimportant que le pratiquantcomprenne ce qu'il fait dans tous sesaspects. Nous poursuivrons pour cela,dans ce DVD, le même schéma quedans un cours, un stage ou une

formation. Notre schéma est en 6 étapes: la première, c’est l’idée à développer, ce

que nous voulons obtenir. La deuxième, cesont les formes (Siu-Nim-Tao, Chum Kiu, Biu

Jee, mannequin de bois) selon les niveaux. Latroisième, ce sont les déplacements, la mobilité. Le

quatrième pilier est le Chi Sao/Chi Gerk, l’adhérence, l'âmede notre système. Le cinquième élément est la non-adhérence ou lenon-contact, savoir comment faire pour entrer en contact avecl’adversaire en toute sécurité. Enfin, la sixième section est la Sparring, lecombat ou Lat-Sao. Bruce Lee disait qu’on apprenait à combattre encombattant, et c’est la chose plus juste qu’ait jamais dite un artistemartial. Comment faisons-nous en sorte que le Wing Chun soit un artmartial efficace et respecté ? En pratiquant des exercices qui nousrapprochent progressivement du combat, jusqu'à ce que chacun denous puisse, en tant que combattant, tirer le meilleur parti de cemerveilleux système de combat.

Budo international.comCOMMANDES :

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Toujours avec comme toile de fond l’Ochikara, « la grande force » (appelée e-bunto dans la langue vernaculairedes Shizen), sagesse secrète des Miryoku, les anciens chamans japonais, l'auteur nous plonge dans un monde devéritables réflexions, capables de toucher et le cœur et la tête du lecteur, nous situant continuellement face àl'abîme de l'invisible, véritable dernière frontière de la conscience personnelle et collective.

Le spirituel non pas comme religion, mais comme étude de l'invisible, fut la manière d’approcher le mystère desMiryoku, dans le contexte d'une culture à la fois riche et inconnue à l’étude de laquelle l’auteur s’est intensémentconsacré.

Alfredo Tucci, rédacteur en chef de Budo International et auteur d'un grand nombre de titres sur le chemin duguerrier au cours de ces 30 dernières années, offre un ensemble de réflexions extraordinaires et profondes, quipeuvent être lues indistinctement, sans suivre aucun ordre particulier. Chacune d’entre elles ouvre une fenêtre parlaquelle regarder les sujets les plus variés, sous un angle inattendu, parfois saupoudré d'humour, parfois de force etde grandeur. L’auteur nous confronte à des questions éternelles, avec l'air de quelqu'un qui vient d'arriver et nepartage pas les lieux communs sur lesquels tout le monde est d'accord.

Nous pouvons affirmer avec certitude qu’aucun lecteur ne restera indifférent à ce livre, telle est la force etl'intensité de son contenu. Dire cela, c'est en beaucoup dire dans un monde plein de troupeaux de moutons,d’idéologies intéressées, de manipulateurs, d’intérêts parasites et de médiocrité. C’est donc un texte pour lesgrandes âmes et les personnes intelligentes, prêtes à regarder la vie et le mystère avec la liberté des esprits curieuxet scrutateurs de l'occulte, sans dogmes, sans morales passagères, sans subterfuges.