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Sauge et Romarin Lughnasad 2013

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Petite revue païenne pour enfants. Sauge et Romarin fêtent Lughnasad, le premier festival des moissons, le 31 juillet-1er août.

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Page 1: Lughnasad 2013

Sauge et Romarin

Lughnasad

2013

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Voici le deuxième numéro de Sauge et Romarin. Malheureusement, les circonstances ne nous avaient pas permis de réaliser celui d'Alban Heruin (Litha).

Ont contribué à ce numéro : Sabrina Ceridwen (Les divinités celtiques et la symbolique du corbeau)

Astrid (Le coloriage)

Gwladys Ithilindil (La Fête de Lughnasad de Sauge et Romarin, l'histoire de Tailtiu et de la fête du Lughnasad et la petite bande dessinée)

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Sauge et Romarin

et la grande fête de Lughnasad

par Gwladys Ithilindil

Les fours à pain du village fumaient et répandaient une succulente odeur de pain en train de cuire. Tout excités, les enfants couraient d'un four à l'autre, essayant de grapiller des miettes de pain chaud ou d'obtenir des morceaux de fouace. Les mères veillaient et chassaient les petits importuns en les envoyant porter de l'eau aux paysans en train de faucher les blés dans les champs. Le soleil tapait dur, boire un peu d'eau fraîche faisait beaucoup de bien. L'oncle de Sauge et Romarin, les jumeaux, s'épongea le front avec son grand mouchoir à carreaux avant de boire une gorgée à grands renforts de glou-glou.

– Ah ! Ça fait du bien ! Merci, les enfants.

Une grande foire se tenait dans le village et aux alentours. Une grande roue en bois peint en rouge, jaune et orange trônait sur une des collines. Un peu partout, des tentes vivement colorées émaillaient les prés. Des petits drapeaux festonnaient la rue principale et la musique emplissait l'air de rythmes joyeux.

Une joyeux brouhaha attira les jumeaux sur la place couverte. D'ordinaire, le marché de volailles et de légumes s'y tenait chaque mardi et chaque jeudi. Ce jour-là, une foule d'enfants s'attroupait autour d'un grand bassin où flottaient des canards en plastique. Munis d'une canne à pêche en bambou, dix garçons et filles essayaient de pêcher les canards. À chaque canard pêché, ils gagnaient un cornet en carton contenant des petites surprises : un paquet de bonbons, un élastique, une corde à sauter ou un ballon gonflable, des billes et une petite toupie. Au bout de cinq, il était possible de gagner une petite figurine ou une petite voiture. Avec dix canards, un garçon gagnait une maquette de voiture ou un puzzle, une fille une poupée ou une peluche.

Dans un angle de la halle, une grand-mère vendait des jus de fruit et de la limonade pour quelques sous. Une autre, à côté, vendait des crêpes, des beignets et des gaufres. Tandis que Romarin faisait la queue pour pêcher, Sauge alla acheter un verre de limonade.

– Bonjour, Mémé Louise !

– Oh, ma petite Sauge ! Comment vas-tu, ma pitchoune ?

Mémé Louise était une des plus vieilles femmes du village, on dit une doyenne. Elle n'était la grand-mère d'aucun enfant du village car tous ses petits-enfants vivaient en ville, un d'eux vivait même à l'étranger. Tous les enfants du village aimaient beaucoup Louise Francoual et l'appelaient Mémé Louise. Elle leur rendait bien cet amour en les invitant à goûter chez elle et en

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leur offrant des petits cadeaux.

– Ça va très bien !

– Qu'est-ce que je te sers ?

– De la limonade et une crêpe, s'il te plaît.

Mémé Louise lui tendit une crêpe sucrée enroulée dans un cornet en papier, une serviette et un verre de limonade. Sauge lui donna quelques pièces, s'éloigna et s'assit à une table sous un tilleul.

Elle dégusta sa crêpe et sirota sa limonade tout en regardant la course de poneys qui se déroulait dans un pré devant elle. Les poneys avaient été brossés et étrillés, leurs crinières et leus queues étaient tressées avec des rubans aux couleurs vives. Ils avaient plus fière allure que des chevaux pur-sang.

Après avoir gagné un cornet en carton et une petite voiture à la pêche aux canards, Romarin se rendit sur la colline surplombant une boucle de la rivière. Des hommes et des adolescents enflammaient une roue en bois. Ils la lancèrent ensuite sur la pente qu'elle dévala à toute allure avant d'atterrir dans la rivière. En faisant ainsi, ils honoraient le mariage du feu et de l'eau, une tradition ancestrale. Le petit garçon dévala la pente avec les autres pour suivre la roue et il applaudit de toutes ses forces quand l'eau aspergea tout le monde. Il avait toujours aimé ce spectacle. Bébé déjà, il riait aux éclats en le voyant.

Des garçons de sa classe, assis sur une barrière en bois, le hélèrent.

– Romarin ! Tu viens aux manèges avec nous ?

– D'accord ! répondit-il en enjambant la barrière à leur suite.

Ils franchirent la haute colline un peu escarpée, moitié courant moitié marchant. En haut, ils découvrirent avec plaisir des manèges en bois. Les garçons se rendirent à la grande roue. Romarin, lui, préféra monter sur les petits chevaux. Ces manèges étaient enchantés. Au bout d'un tour et demi, pas un de plus pas un de moins, les chevaux se détachaient de leurs colonnes et caracolaient dans la campagne. Lorsque la musique s'arrêtait, ils revenaient sagement s'accrocher à leurs colonnes.

Les jumeaux se rejoignirent devant la maison de la druidesse. Celle-ci avait installé de longues tables en bois dans son jardin, sous les pommiers et les pruniers. Autour, des enfants bavardaient joyeusement en fabriquant un bonhomme en enroulant des épis de blé et de la paille sur un mannequin en grillage. Romarin et Sauge se joignirent à eux. Un peu plus tard, une charrette transporta le Dieu du Grain sur la grande colline qui s'élevait derrière la forêt.

Les villageois se réunirent autour et écoutèrent la druidesse expliquer le cycle de la vie et la nécessité de sacrifier le Dieu du Grain pour que son corps fructifie la terre et qu'elle donne à nouveau du blé. Après le sacrifice du dieu, chacun emporta une poignée de paille et d'épis. Les graines furent recueillies dans des sacs de jute. Elles seraient conservées dans les greniers à l'abri de l'air et de la lumière en attendant la saison des semailles. Les épis et la paille aussi seraient gardées à l'abri de l'air et de la lumière dans les greniers,

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jusqu'à Imbolc. Ce jour-là, les enfants les sortiraient et fabriqueraient des poupées avec.

Le soir, toute la famille se réunit dans le jardin, autour de la table. Il y avait papa, maman, Sauge, Romarin, les oncles, les tantes et les cousins-cousines. Maman faisait pousser de la vigne de table sur une tonnelle, du côté du jardin qui donnait sur les prés et la forêt. La table et les chaises de jardin avaient été mises sous cette tonnelle que les enfants avaient décorée avec des fétus de paille et des tresses d'épis fabriquées à Imbolc spécialement pour Lughnasad. Sur la Roue de l'Année, Lughnasad faisait face à Imbolc, ce qui avait été semé à Imbolc se récoltait à Lughnasad et ce qu'on gardait à Lughnasad était semé à Imbolc.

Pendant que les adultes bavardaient, assis autour de la table, les enfants couraient dans le jardin en chantant et en riant. Bientôt, les bavardages se firent plus rares et les visages plus graves. Sentant le changement d'ambiance, les enfants arrêtèrent de jouer et s'assirent sagement autour de la table. Grand-père fit un discours émouvant sur le sacrifice du Dieu du Grain et la tablée répondit par un chant de louanges. On mangea dans le silence et le recueillement jusqu'au dessert. Quand maman apporta la cajasse et le jus de pêches et le champagne, toute la tablée retrouva sa joie de vivre. Les verres trinquèrent et des toasts furent portés au dieu.

Un peu plus tard, les jumeaux écoutèrent leur grand-mère leur raconter l'histoire de Tailtiu, la mère nourricière du dieu Lugh. Ils s'endormirent, la tête pleine de bons souvenirs.

(image Clipart http://cliparts.toutimages.com/)

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DIVINITES CELTIQUES par Sabrina Ceridwen

A l'occasion de Lugnasad, fête celtique des récoltes et des moissons qui a lieu le 1er août, nous nous intéresserons ce mois-ci au dieu Lug, le dieu lumineux, et à la déesse Tailtiu, déesse de la terre. En effet, la fête de Lugnasad commémore principalement ces deux divinités.

LUG :

Lug est de dieu celte de la Lumière. Son nom signifie corbeau en gaulois. Il est le père de tous les arts et métiers et occupe donc une place importante chez les Celtes. Il est associé au lumineux, au sud et à la récolte. Lug possède une lance, qui est son arme symbolique. Il est polytechnicien, c'est à dire qu'il maîtrise tous les arts et toutes les techniques. Il est aussi musicien et possède une harpe magique qui peut jouer tous les airs. Lug symbolise également la croissance, la santé, la fertilité, la célébration et la communication.

TAILTIU :

Tailtiu est une Déesse de la Terre très importante en Irlande.En effet, elle est la mère de Lug. Ce dernier a d'ailleurs crée la fête de Lugnasad en son honneur afin de lui rendre hommage. Tailtiu est la déesse de la vigueur, de la force et de la résistance. Elle est également associée aux graines et à certains fruits, comme par exemple le raisin et la pomme.

(image clipart http://cliparts.toutimages.com)

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LA SYMBOLIQUE DU CORBEAUpar Sabrina Ceridwen

Le corbeau est un charognard au plumage noir et au croassement assez dur. De ce fait, il a toujours été considéré comme un oiseau de mauvaise augure, qui annoncerait la mort et la destruction.

Cependant on donne à tort cette sombre réputation au corbeau car en effet, celui-ci fait parti des oiseaux les plus intelligents.

Chez les Celtes, le corbeau symbolise le cycle vie-mort-renaissance sous sa forme la plus puissante.

La divinité celtique qui est associée à cet animal est le dieu Lug car son nom signifie corbeau en gaulois.

Le corbeau a également un rôle important, qui est celui d'oracle et de messager de l'Autre Monde. Mais les messages du corbeau ne sont pas uniquement de mort ou de ruine. En effet, un jour deux corbeaux ont averti Lug de l'approche de ses ennemis et il a pu ainsi grâce à eux préparer rapidement une contre attaque.

La symbolique du corbeau nous enseigne qu'il faut accepter notre propre mortalité et méditer sur notre vie afin de s'assurer qu'elle a pris le bon chemin.

(image clipart http://cliparts.toutimages.com)

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Histoire de Tailtiu et de la fête de Lughnasad

par Gwladys Ithilindil

Mag Mor, roi d'Espagne, avait une fille appelée Tailtiu. Celle-ci épousa Eochaid Mac Eirc, dernier roi des Fir Bolgs. Reine des Fir Bolgs, les Hommes aux Sacs, elle vivait avec les Tuatha De Danann. Elle fut la mère adoptive du dieu Lugh qui lui vouait un amour infini.

Pendant la Seconde Bataille de Magh Turedh, Tailtiu et son peuple déboisèrent une grande plaine pour y cultiver des céréales. Tailtiu s'épuisa à la la tâche et son coeur s'arrêta. Son fils adoptif, Lugh, dressa un tumulus pour accueillir sa sépulture et organisa des jeux en son honneur. Ces jeux, qui ressemblaient aux Jeux Olympiques de l'Antiquité, furent appelés Jeux de Tailtiu et la fête qui en découla fut appelée Lughnasad, en l'honneur du dieu.

(image clipart http://cliparts.toutimages.com)

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Le Coloriage

par Astrid

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Petite Bande Dessinée

par Gwladys Ithilindil