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Directeur de la publication : le Maire de Houilles, Vice-Président du Conseil général des YvelinesCoordination de la publication : Maud Cosson, La Graineterie, centre d’art et pôle culturel municipalCouverture : création graphique NGMise en page : Guillaume Lansac-Fatte, service communicationImpression : STIPA, mars 2014

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Introd

uction

Créée en 1997, la Biennale de la jeune création fête sa 10e édition.Dans un élan redynamisé par l’ouverture de La Graineterie,aujourd’hui centre d’art et pôle culturel municipal, le soutien auxjeunes plasticiens se poursuit, croisant les regards et lesexpériences. Ils sont onze cette année à être invités etaccompagnés parmi 250 candidats.

Leur exposition collective dans laquelle sont dévoilés plusieursprojets, dont certains sont réalisés pour l’occasion, dessine unpanorama à la fois sensible et éclectique des arts plastiquesd’aujourd’hui. Au travers de leurs dessins, peintures,photographies, installations, sculptures, vidéos et performances,ils affichent des partis pris tout aussi affirmés que singuliers.Ici réside une des préoccupations de la Biennale : le point de vue,critique comme esthétique. Celui de l’artiste et celui du regardeur.

Même si l’individualisme créatif reste de mise, des rechercheset des intérêts communs nourrissent les démarches de ces onzeplasticiens. Ainsi cette année, le réel fait souvent office de socle.Entre ressemblance et distance, chacun construit et exprimeson propre rapport au monde.

Si le croisement des publics, des œuvres et des artistes est depuistoujours la ligne directrice de la Biennale, celle-ci favorise, depuisquelques éditions, des rencontres plus larges invitant descommissaires et critiques d’art à poser leurs regards et leurs motssur l’univers de chacun des artistes exposés. Dans ceprolongement, La Graineterie accueillera la saison prochaine enrésidence de création l’artiste lauréat 2014. « Un(e) artiste en ville »est l’occasion de mettre en jeu un nouvel ancrage, celui duterritoire. Soutien et accompagnement se font les mots d’ordred’une manifestation qui souhaite aujourd’hui, à l’occasion de sa10e exposition, participer à la réflexion autour du statut de la jeunecréation aujourd’hui en France. En parallèle de ce catalogue paraîtune édition spéciale, Question de jeune création.

Sans a priori ni barrière, c’est avec un regard curieux que cette10e édition s’ouvre sur une nouvelle sélection d’artistes. Nul douteque celle-ci participera à l’émergence de leurs talents.

Le Maire de Houilles,Vice-Président du Conseil général des Yvelines

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8 Sarah Feuillas10 Yukari Hara12 Florent Lamouroux14 Marie Lelouche16 Randa Maroufi18 Romain Métivier20 Nicolas Muller22 Annelise Ragno24 Émilien Sarot26 Maxime Thoreau28 Kirill Ukolov

30 Parcours et contactsSommaire

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Par Aurélie Barnier

Depuis l’expérience bouleversante d’unséjour à Ramallah, l’intérêt de SarahFeuillas pour l’architecture se déploie tantselon les possibilités d’occupation d’unespace intérieur, que suivant les perspec-tives des vues du-dessus, depuis l’extérieurdes constructions. S’attendant à découvrirdes paysages de destruction, elle est saisiepar un habitat précaire, fruste, peu endom-magé et contrastant radicalement avecl’architecture brutaliste, issue du Bauhaus,des colonies israéliennes.

À partir de ses photos de Cisjordanie, elleinitie un travail de manipulation, Testsd’assemblages, où les variations de taille etde point de vue génèrent des rythmes,également développés dans des dessinsde structures architecturales.

Ce changement de paradigme impliquepour l’artiste d’en accepter les effets danssa pratique, dès lors irriguée par les proposde Winston Churchill : « On construit desbâtiments puis ce sont eux qui nousconstruisent ». Ainsi réalise-t-elle un filmsur la rythmique dans un environnement

Basement, 2013, bois de coffrage. Réalisée dans le cadrede la résidence Dauphins architecture / Maestro BTP.

SarahFeuillas

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prenant des allures religieuses ou militaires,tel celui de la Montagne-Mur (Har Homa) àBethléem. Ce film marque une rupture dansune production où la vidéo n’était quedocument – des mouvements d’un corps ausein de Vestige par exemple. C’est d’ailleursdans cette installation conçue en 2010 auJapon, que débute le travail de SarahFeuillas sur l’architecture rythmée, avec despare-brise mis en tension par des sangles,tension redoublée par les gestes tout aussirythmés de la danseuse.

À Hébron puis à Arcueil, au pied de sonatelier, le hasard a voulu que l’artiste croisela route de souffleurs de verre, faisant naîtrele désir d’une collaboration pour un projetintitulé Babel Haus, occasion de revenirvers ce matériau naturel qui l’attire depuisses 19 ans. Mais Sarah Feuillas souligne ladistance éprouvée face à une pièce souffléepar le verrier et le besoin de conserver sespropres matrices en bois de construction.Parce qu’amovibles, ces modules reprodui-sent le geste de la main qui modèle et cesont eux qui, in fine, font œuvre.

Mansio Obsessio, 2013, Har’Homa, The Mountain Wall 31° 43’ 31’’ N 35° 13’ 18’’ E, photographie lambda, 65 × 37 cm.

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Par Aurélie Barnier

Par des actions simples comme lancerun objet ou passer d’une pièce à une autre,Yukari Hara manipule l’espace et le tempsen se fondant sur l’expérimentationspontanée.

Ses rouleaux de papier présentés dansle cadre de ses recherches, sans statut, surle déroulement, sont à la disposition dupublic, accompagnés d’une vidéo fonction-nant en tant qu’exemple d’usage et nonmodèle : un parmi les possibles. Il ne s’agitpas de performance pour l’artiste, qui sedéclare démonstratrice, enjoignant levisiteur à occuper l’espace en poussantle papier : « il faut essayer, on peutessayer ». L’essai, comme l’aléatoire, sontessentiels. Le rouleau se déploie et avec luila sensation d’un espace se découpantdans celui de l’exposition. D’où uneambiguïté fascinante : cette nouvellesurface fait partie intégrante de la salle et,dans le même temps, en constitue unezone spécifique et isolée.

Yukari Hara affirme un intérêt crucial pource qui n’est pas fini et dont la fin n’est pasprédictible, une volonté farouche de ne pasconnaître le résultat de son geste – lelancer d’un ballon pouvant demeureraccroché aux scratchs disposés au plafondou bien redescendre, la dispersion depigments sur une feuille puis au sol et dansl’entre-deux… – tout comme, enfant, elleignorait tout, l’espace d’un instant, de sachaussure de plage engloutie par les flots,puis rendue à la vue et à la normalité laseconde d’après. Chercheuse sans objectifde résultat, Yukari Hara choisit desprocessus poétiques ouverts et non desprotocoles fermés. Sa démarche se jouedans le devenir de ce qui est en train dedisparaître, sans que l’on sache au fond,ce qui disparaît ou (ré)apparaîtra.

Sur un fragment de pelouse, face à uneimage presque insaisissable, ce quicompte n’est guère une significationvalant pour tous, mais l’espace et le temps,la possibilité d’y chercher quelque chose,une forme d’espérance.Y

ukariH

ara

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There, 2013, un ballon, scratch.

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Par Julie Crenn

Le corps est le principal objet d’étude deFlorent Lamouroux. Depuis le début desannées 2000, il développe une réflexionplastique mêlant différentes dimensions :ethnographique, anthropologique, sociolo-gique. Au moyen d’une esthétique alliantl’absurde, la subversion et le recyclage,il produit un portrait en volume de notresociété. Aux corps normés et uniformes,il répond par une échelle unique, celle deson propre corps. Ce dernier est moulé etfaçonné avec une gamme de matériauxissus du domaine industriel : sac-poubelle,ruban adhésif, mousse de polyuréthane,résine, bois, PVC, carton, polycarbonate

et peinture. Héritier assumé du Pop Art, ilprolonge les problématiques de ces prédé-cesseurs en traitant des bouleversementscausés par la société de consommation surnos modes de vie. En employant desmatériaux servant au transport et auconditionnement des produits, mais aussiau stockage et au rejet des déchets, ilpratique un art de l’économie et durecyclage. Les corps enrubannés oscillententre présence et absence, immobilité etmouvement, pouvoir et impuissance.Dépourvus de visages, ils existent sansidentité. Le spécifique laisse place augénérique. En ce sens, l’artiste souligne

Le Sens de la vie, les ouvriers, 2013, impression numérique 3D,dimensions variables. Courtesy galerie Isabelle Gounod.

Floren

tLam

ouroux

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le rôle normateur du costume, de l’uniformeet du vêtement, notamment dans le mondedu travail où chacun est identifié selon sonapparence. Les couleurs renvoient à unsecteur particulier : un éboueur, un policier,un chasseur, un footballeur, un facteur, uneménagère, un agriculteur, etc. Avec la sérieCasting (initiée en 2003), il adopte, nonsans humour et ironie, les vêtements et les

postures des acteurs de notre société.Un travail d’interprétation qu’il pousse versune standardisation déshumanisée avecLe Sens de la vie, les ouvriers (2013) oùson corps, devenu mesure universelle, està la tête d’une armée d’ouvriers paralysésdans le plastique. Florent Lamourouxtravaille notre époque et invite à un réveildes consciences.

Casting : la trieuse, 2013, tirage numérique, sacs plastiques, ruban adhésif,90 × 60 cm. Courtesy galerie Isabelle Gounod.

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Par Aurélie Barnier

En quête d’une pratique légère etspontanée du volume, Marie Leloucheréalise des Sculptures instantanées, audomicile de particuliers et à partir d’objetsdélaissés, mais conservés par affinitéesthétique ou sentimentale. Elle lesdispose suivant les lignes de leur environ-nement et les recouvre de craie en bombe,fine couche qui les sacralise tout enannonçant leur disparation irrémédiable.Si l’artiste accepte l’injonction contempo-raine à produire des images de toute pièceen volume, elle n’en conserve que des jeuxde points de vue. Parce que le travail

répond à la spécificité des espaces – à lafois lieux de création et de monstration –les titres évoquent une annonce immobi-lière. Ces œuvres fonctionnent d’ailleurscomme des maquettes, mais à l’échellesciemment ambiguë, puisqu’elless’adressent au corps. En Corée où elle asouvent séjourné, Marie Lelouche futfascinée par le dîner de la Fête desancêtres, stricte organisation de petitsmonticules de nourriture telle une naturemorte déterminée par les récoltes del’année, et s’inspire aujourd’hui de cette

Flow curves (détail), 2013, sérigraphie sur bois, métal, carton,dimensions variables. Courtesy galerie Alberta Pane.

Marie

Lelouc

he

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représentation de l’ambivalence entre vieet mort. Elle associe ainsi une pièce deporcelaine blanche surmontée d’uneempreinte de citron ou de genou, objetcoupé de tout contexte, à des dégradésd’une même teinte – notion que l’artisteoppose à la nuance –, le vert céladon d’unpaysage abstrait crayonné à même le murou le jaune d’une sérigraphie sur carton.Mis en œuvre en un pliage rainé sculptural,dégagé de son support, ou bien en aplat,ce matériau recyclé dont elle relègue

l’usage utilitaire, participe de son approchede la nature morte. Les possibilités d’uneextension cohérente des différentséléments de cette série, tous autonomesmais entre lesquels elle agence un subtiljeu de circulation, sont infinies.

Procédant par prélèvements et abstraction,dans un cycle de réitération puis de simpli-fication, Marie Lelouche détourne les outilstraditionnels de la peinture pour créer duvolume, parler du volume.

Flow curves (détail), 2013, sérigraphie sur carton, bois, dimensions variables. Courtesy galerie Alberta Pane.

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Par Julie Crenn

Par la vidéo, la photographie, le son et laperformance, Randa Maroufi examine lestensions entre hommes et femmes, tantdans la sphère publique que la sphèreprivée. Après avoir étudié à l’école desBeaux-arts de Tétouan, elle rejoint celled’Angers où elle apprivoise l’objet vidéo.Ses premiers films, réalisés au moyen d’untéléphone portable, sondent le rapportimmédiat entre son propre corps et lasociété. Une approche qui l’amène à laréalisation d’Abi Laâziz, un film qui retracele parcours d’une femme en quête delibertés. Menant une double-vie, ellenavigue entre le carcan familial (son rôlede fille) et sa vie de femme. L’artiste meten lumière les pressions subies par lesjeunes femmes au Maroc comme ailleurs.Randa Maroufi explore son expériencepersonnelle pour y introduire une dimen-sion à la fois narrative et critique. Elle traiteainsi de questions liées au genre et pluslargement à la complexité des rapportshumains. Au fil des œuvres, elle construitune réflexion formée de problématiquestelles que la diversité des modes de vie(déplacement entre tradition et modernité),à la transition, à la surveillance, au réveil età l’affranchissement. Elle établit une

recherche située entre le reportage, lecinéma et l’étude sociologique, qu’ellepoursuit en développant différents projetsaxés sur le sexisme au quotidien : les motset les gestes. En 2013, elle réalise uneperformance dans la rue, Tentatives deséduction. Ceinturée d’enceintes retrans-mettant des insultes sexistes, elle évoluedans l’espace urbain et renvoie auxpassants la dureté du discours masculin.Une réflexion qu’elle prolonge en observantles regards et les gestes des hommesenvers les femmes. La série photogra-phique Reconstitutions reformule desimages récoltées sur Internet. Afind’accentuer une provocation devenueordinaire et banalisée, l’artiste rejoue lesimages, elle les recompose et leur apporteune dimension théâtrale. Par l’examenminutieux du vocabulaire et des attitudes,Randa Maroufi installe un malaise,immédiat ou latent, relatif à une violencequotidienne devenue invisible.R

anda

Marou

fi

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Sans titre, 2013, photographie couleur, 110 × 165 cm.

Sans titre, 2013, photographie couleur, 73 × 110 cm.

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Par Julie Crenn

Les sculptures de Romain Métivier formentun décor. Chaque œuvre communique avecles autres pour former un ensemble quel’artiste nomme un paysage. Ce dernierentremêle différentes références : archéo-logie, ethnologie, cinéma, littérature. De laculture populaire à l’histoire de l’art, l’artistemixe les univers pour produire des objetsnon identifiés. La nature est sa premièresource d’inspiration. Il en capte les

matériaux, les formes, les textures, lesobjets et procède à une traductionmatérielle et conceptuelle. Il joue ainsi avecla dimension artificielle de l’objet, sonapparence est toujours trompeuse.Le regardeur pense voir des matériaux telsque le bois, la terre, l’acier, le béton, lapierre ou encore du cuivre, pourtant leleurre est total. Résine acrylique, polysty-rène extrudé et peinture sont à la base desa pratique sculpturale. Par le moulage etl’association, Romain Métivier donne corpsà des objets dont la fonction n’est pas

Sans titre (marron /gris), 2013, polystyrène, résine acrylique, colorant, peinture acrylique, 92 × 45 × 16 cm.

Rom

ainMétivier

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évidente, dont l’origine est incertaine, peut-être venus d’ethnie lointaine, voire d’uneautre planète. Un flot dichotomiques’installe entre le passé et le présent,l’artisanal et l’industriel, la réalité et lafiction. En creux, il développe une réflexionsur la notion d’exotisme. Les formes et lesmatières, à la fois familières et étrangères,nous renvoient à des géographieslointaines, qui, par le truchement matérielet le déplacement formel, sont invalidées.Le jeu des faux-semblants ouvre une

infinité de portes. Les décors-paysagesgénèrent des espaces narratifs où la natureest fantasmée et où le regardeur se fait à lafois scénariste et acteur. La déambulationcrée l’histoire. Les réminiscences, lesimpressions et les associations activent lesformes silencieuses, brutes et déconcer-tantes. Par un jeu de glissements percep-tuels et mémoriels, les œuvres font appelà un imaginaire collectif que l’artistes’emploie à perturber avec finesse.

Sans titre (beige / vert), 2013, résine acrylique, filasse, polystyrène extrudé, colorant, peinture, 98 × 52 × 52 cm.

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Par Aurélie Barnier

À la référence, la technique, la forme ou leconcept pour eux-mêmes, Nicolas Mullerpréfère leur détournement. Fondées sur cegoût pour le décalage, ses pièces reposentaussi sur la tradition, l’histoire, une archéo-logie de la nature, notamment celles réali-sées en écho à la statuaire équestre, sesbouteilles de sirop obtenu par décantationdu romarin prélevé sur la tombe d’ItaloCalvino ou le monochrome Un siècle depeinture allemande, composé de résidusdéposés par les occupants successifs del’atelier d’Arnold Böcklin. Dans ce travail oùcompte la sédimentation des matériaux,le temps en est un.

À travers des dispositifs rappelant lesaménagements des Salons de peinture, quiconsistent à découper l’espace, recréer unearchitecture dans l’architecture. En dévoi-lant les deux faces des parois del’accrochage, les œuvres de Nicolas Mullers’incarnent dans le temps et l’espace de leurexposition, qui leur allouent en retour denouveaux rapports de sens. Une peinturede cercles, document d’une action réaliséeil y a trois ans, côtoie par exemple uncollage photographique intemporel résul-tant de la disparition insolite de quelqueélément dans une image de course detortues. Leurs sont associées des gravuresN

icolas

Muller

D’histoire en histoire, 2013, pâte à modeler 7,5 × 25 × 26 cm et Un siècle de peinture allemande,2013, temps, pigments et divers matériaux récupérés sur le sol de l’ancien atelier d’Arnold Böcklin,100 × 100 cm. Réalisée grâce au soutien de la villa Romana, institut allemand à Florence.

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de cercles sur un mur – traces de l’attaqueassumée de la cimaise, révélant ce quidemeurait enfoui et relevant d’une archéo-logie cette fois contemporaine – ayant traità un souvenir de l’artiste qu’il juge sansfutur nécessaire, ainsi qu’une performance,réitérée chaque jour par un médiateur, dontle discours en devenir se déploie non pasdans le présent que l’on vit, mais dans celuique l’on va vivre. Et Nicolas Muller deproposer un jeu sur le fantasme de cesunivers parallèles aux temporalitésd’existence et de lecture distinctes, entrelesquels chacun peut développer sonpropre parcours, physique comme mental.

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Des moyens très simples font contrepointà cette complexité, comme la rigueur del’organisation spatiale et la forme récur-rente du cercle, déclinée en peinture oupiochée dans la ville (tube d’échafaudageemployé comme compas ou poteau designalisation de hauteur de neige utilisécomme tuteur). Offrant la possibilité d’unaccompagnement formel dont l’artiste nerenie pas le caractère esthétique, ce motifcontribue tant à la fluidité, à la cohérencedes installations, qu’à la sensationd’étrangeté qui en émane.

Once upon a time, 2010, photographie encadrée, 100 × 50 cm.

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Par Julie Crenn

L’œuvre vidéo d’Annelise Ragno génèreà la fois de l’énigme et de la fascination.Au moyen de cadrages serrés, elle filmele monde commun : sa trivialité et sonhabituelle invisibilité. Un terrain derecherche en prise avec le réel qu’ellesouhaite bousculer en créant despassages entre l’ordinaire et l’inattendu.Un homme qui court sur une route decampagne, un autre frappant un marteau,des femmes qui se baignent dans une

rivière, des rockers ajustant leurs coiffures,du bétail dans une étable, des couteaux,des roches. Chaque sujet est finementétudié, immobile ou mouvant, il s’inscrit aucœur de chorégraphies physiques etcharnelles. Les films sont courts, répétésen boucle, sans véritable début, sansvéritable fin. Les repères habituels sontannulés. La boucle accentue le mouvementque l’artiste souhaite mettre en image.Elle attache une importance spécifique auxmouvements des corps, des membres, desA

nneliseRag

no

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muscles, des yeux. Le froissement desvêtements, le bruissement de l’air et del’eau, la répétition d’une même gestuelle, ensomme le frétillement du vivant. AnneliseRagno restitue des fragments du monderéel, ils sont comme suspendus dans letemps et dans l’espace. La boucle et lechoix du cadrage resserré sur le sujetinstaurent un trouble, un malaise ou bienune tension. Le regardeur perçoit uneamorce narrative à laquelle il cherche unprolongement, une cause, un sens.

Parce qu’elle s’empare d’un moment, d’unsilence, d’un geste, d’un regard, d’un objet,l’artiste procède à leur extraction dumonde commun. Ce qui nous semblefamilier est progressivement rendu inquié-tant, mais aussi captivant et hypnotisant.Il s’agit alors de modifier les valeurs :physiques, temporelles, spatiales. Par lesaisissement des mouvements, l’artisteralentit et retient la course des actionsordinaires qui, chaque jour, nous échappeun peu plus.

Still life, 2012, vidéo HD, 4 min 12 s en boucle, muet. Édition de 3.

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Par Julie Crenn

Émilien Sarot commence véritablement àpeindre en 2006. Passionné par l’histoire dela peinture, il s’intéresse notamment auxterritoires délaissés puis réactualisés par lesartistes comme l’expressionnisme abstrait,l’expressionnisme allemand, l’école deLeipzig et leurs poursuiveurs. Héritier deces histoires partagées, il puise sesréférences dans une peinture brutale,baignée de couleurs et de lumières.

Il pratique aussi bien la peinture, que ledessin et le collage numérique. Les troismédiums interagissent et se font concur-rence autour d’une recherche picturalearticulée selon trois axes / projets : lespaysages en ligne, un pavé dans lepaysage, le collage. La série des Paysagesen ligne est nourrie de photographiesprises lors de voyages en train ou envoiture. L’appareil capture et fixe des

Paysage en ligne, 2013, huile sur toile, 160 × 130 cm.

Émilien

Sarot

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paysages défilant derrière la vitre d’unefenêtre, deux filtres que l’artiste déploiefinalement sur la toile par la suite.A contrario, il travaille des paysages photo-graphiés lors de randonnées. Par la contem-plation, son œil a pu apprécier la totalité dumotif, restitué par la photographie, puis parla peinture. D’un point de vue perceptuel,il jette un pavé dans l’image pour « annihilerla contemplation romantique du paysageclassique et détruire le paysage ».Deux approches du paysage sont convo-quées et confrontées. Enfin, le collagerenvoie non seulement aux œuvresassociant des photographies prises sur lemotif et des images prélevées des pages de

manuels d’histoire de l’art, mais aussi uncollage de styles. Ses visions plastiques sonttraduites par l’adoption de styles différentset d’accès opposés. Il génère ainsi unsystème de combinaisons menant à« l’épuisement » du sujet, en l’occurrencedes paysages boisés, inhospitaliers.Les variations gestuelles et techniquesinfluent sur les effets lumineux et par consé-quent sur la vision plurielle d’un mêmepaysage dont l’artiste épuise les possibilités.

Reflets, 2013, huile sur toile, 146 × 114 cm.

Sans titre, 2013, collage numérique, 30 × 20 cm.

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Par Aurélie Barnier

Par l’association d’éléments del’environnement et de matériaux deconstruction, Maxime Thoreau développeune démarche bâtie sur la reproduction del’objet, entendue comme remaniement desa forme et de sa fonction – l’une étant lecorollaire de l’autre.

Cherchant à produire une sculpture fondéesur une donnée qui ne lui appartient pas,il confère par exemple au métal d’un bancpublic les courbes de la topographie d’unlieu choisi au hasard où l’œuvre est ensuiteplacée, devenant quasi tautologique.Sa première pièce en béton est, elle, basée

sur le découpage de la courbe sonore d’unmarteau-piqueur. Celle-ci détermine le rayonde onze disques représentant chacun dixsecondes de son, auxquels l’artiste imprimele mouvement de rotation du moteur dumarteau, induisant la destruction par effrite-ment de cette Boucle ainsi bouclée !

Revendiquant l’influence des écrits deWarburg sur l’anthropologie des images etla circulation des savoirs dans le temps, ilaime à reproduire des procédés de mise enforme, tel celui dit À la corde (ancêtre dutour de potier), présenté avec des photo-graphies retraçant l’évolution d’une formepréexistante. Par un processus de déraci-

Château(x) de sable, 2013, béton, sapin, 290 × 185 × 185 cm.Réalisée dans le cadre du festival Diep 13, front de mer de Dieppe.

Maxim

eTho

reau

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En prévision de…, 2012, artefact archéologique # 1,grès, 8 × 8 × 28 cm chacune.

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nement, l’artiste actualise une techniqueobsolète (comme celle de l’assemblagesans scellement des pierres d’Angkor) pourlui allouer un futur. Ainsi se réapproprie-t-ill’assemblage sans scellement des pierresd’Angkor, avec un goût pour l’uchroniedont témoigne aussi l’œuvre En prévisionde…, que Maxime Thoreau décrit comme« utopie de la fossilisation de bouteillesen plastique et donc artefact archéolo-gique fictif ».

Le contexte compte dans ces sculpturesque l’on peut dire photographiques :l’érosion de Château(x) de sable est miseen parallèle avec celle des falaises de

Dieppe où elle fut installée et sa formeévoque, à distance et de façon fantasmée,les lignes d’un obstacle antichar et d’unbrise-lames, à la même fonction défensive.

Monumentales, les dernières pièces deMaxime Thoreau font d’ailleurs barrage aucorps, tout en lui offrant leur protection.Elles ont pour matrices des structures desoutènement industrielles, extraites de leurcondition utilitaire, que l’artiste reproduitde façon artisanale en coulant son proprebéton et en peignant, non sans ambiguïté,le bois brut dans une teinte orange typiquedes chantiers.

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Par Julie Crenn

Kirill Ukolov travaille in situ. Lorsqu’il estinvité à s’emparer d’un lieu, il en observeattentivement les moindres détails : archi-tecture, agencement, ornementation, parti-cularités. Il attache une grande importanceaux dimensions physiques (matérielles) etsymboliques pour développer un art situéentre l’intrusion, l’incorporation et la pertur-bation. Ainsi, en découpant du papier, il créel’illusion d’un rideau métallique derrière unevitrine (Résistance, 2013) ; dans le sol de sonatelier, les objets du quotidien sont figés et

rendus inutiles (Atelier, 2012) ; dans uncloître, il dépose un rideau de béton cellu-laire (Rideau, 2013) ; au moyen de plaquesd’acier, il construit un porte-voixmonumental (Amplificateur, 2013). Le plussouvent, ses interventions portent uneréflexion critique. Dans la mairie duXIe arrondissement de la ville de Paris, ildécide, en posant des serres miniatures,de protéger les « mauvaises herbes »présentes dans la cour (Cultures, 2012).Les végétaux habituellement indésirablessont ici préservés. Ils incarnent

I have been here, 2014, série de 15 estampes, dimensions variables.

Kirill

Uko

lov

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l’insoumission et la liberté. De même, àl’intérieur de la mairie du IXe arrondissementde la ville de Paris, il déplace le traditionneltapis rouge pour le suspendre dans l’espace(Haut les Cœurs, 2013). Disposé surl’escalier menant au bureau du maire, letapis rouge est le signe d’une montée versle pouvoir. Au-dessus d’une frêle structuremétallique, le tapis est maintenu enéquilibre. Il devient impraticable, bancal,

dangereux. Son apparence molle et évidéele réduit à ce qu’il est réellement : unfragment du décor du pouvoir. Par le dépla-cement, l’illusion ou encore la multiplication,Kirill Ukolov instaure une pratique de résis-tance, ouvrant nos yeux sur le décalageentre la fonction réelle et la fonctionsymbolique des objets.

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Havre, 2014, maquette de voilier posée sur une étagère en bois, 40 × 40 × 40 cm.

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Sarah Feuillas

Née à Paris en 1987. Vit et travailleà Arcueil.Diplômée en 2011 de l’École nationalesupérieure des beaux-arts de Paris, ellereçoit à sa sortie le prix de sculptureBernar Venet (Les Amis des Beaux-Arts).Depuis, en lien avec sa pratique, ellevoyage dans différents sites comme laforêt amazonienne, le Japon, Pripiat ou lesterritoires occupés palestiniens. Elle parti-cipe à des résidences à Ramallah ou àBordeaux, ainsi qu’à des expositions dansdes lieux divers tels que le Centre choré-graphique national d’Orléans ou la collec-tion Rosenblum à Paris. Elle mèneactuellement un projet avec des artisanssouffleurs de verre à Arcueil et à Hébrondans les territoires occupés palestiniens.http://sarah-feuillas.com

Yukari Hara

Né en 1982. Vit et travaille à Besançon.Elle a suivi plusieurs workshops en parallèlede son parcours à l’Institut supérieur desbeaux-arts de Besançon / Franche Comtéoù elle a obtenu son DNSEP en 2013.Entre 2011 et 2013, elle a participé àplusieurs expositions collectives àBesançon, mais aussi à Varsovie dans lecadre de son échange Erasmus à l’Académiedes Beaux-Arts ou encore à l’InstitutFrançais du Kansai à Kyoto au Japon.www.yukarihara.com

Florent Lamouroux

Né en 1980. Vit et travaille à Huismes,Indre-et-Loire.Diplômé en 2004 de l’École nationalesupérieure des beaux-arts de Bourges,il a été invité dans plusieurs expositionscollectives comme au centre d’art desPasserelles de Pontault-Combault, àChinon ou au château de Montbazillacpour Les Rives de l’Art, au Centre nationalde l’estampe et de l’art imprimé à Chatouou au Centre Georges-Pompidou à Paris.Avec la galerie Isabelle Gounod qui lereprésente, il a réalisé en 2013 « Posturb »sa dernière exposition personnelle. Il parti-cipe actuellement à « Motopoétique »,exposition au musée d’art contemporainde Lyon.http://florentlamouroux.com

Marie Lelouche

Née en 1984. Vit à Lille et travaille au seinde La Malterie.Diplômée en 2008 de l’École nationalesupérieure des beaux-arts de Paris, elle amené ensuite un master de recherche enarts plastiques à la Sorbonne. Elle participeà plusieurs expositions collectives etpersonnelles, comme à Incise en Belgiquedans le cadre de « Watch this space # 7 »en 2013, à la galerie Alberta Pane à Parisou encore au Spacio Thetis, à Venise en2012. Elle a également suivi plusieursprogrammes de résidence en France(Astérides, Voyons voir) et à l’étranger(Goyang national studio en Corée du Sud,Fornache Berengo à Murano). Elle colla-bore depuis plusieurs années avec lagalerie Alberta Pane.www.marielelouche.comPa

rcou

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contacts

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Randa Maroufi

Née en 1987. Vit et travaille entre Lilleet Tanger.Après avoir obtenu son diplôme du 2e cycleen 2010 à l’Institut national des beaux-artsde Tétouan (Maroc), elle intègre l’Écolesupérieure des beaux-arts d’Angers(France) où elle obtient en 2013 le DNSEPen art-médias. Elle suit actuellement unpost-diplôme en cinéma, arts visuels etcréation numérique au Studio national desarts contemporains – Le Fresnoy.Elle participe à plusieurs réalisationscinématographiques ainsi qu’à des exposi-tions collectives comme la 5e Biennalede Marrakech.www.randamaroufi.com

Romain Métivier

Né en 1983. Vit et travaille à Paris.Diplômé de l’École nationale supérieured’arts de Paris-Cergy en 2008, il a étédepuis invité en résidence à L’Usine utopikà Tessy-sur-Vire où il a réalisé une exposi-tion personnelle en 2011. Chez Robert(www.chez-robert.com), La Générale enmanufacture ou encore La FermetureÉclair à Caen en 2013 ont accueilli sesprojets d’exposition personnelle depuisquelques années. Il a participé à desprojets collectifs comme « Nuit blanche àMayenne, chapitre 3 » à l’Abbaye deMaubuisson à Saint-Ouen-l’Aumône ou« Dimanche orange » dans l’atelier deCarole Manaranche à Lezoux, en 2013.www.romain-metivier.net

Nicolas Muller

Né en 1981. Vit là où il travaille.À la suite d’un DNAP obtenu à l’Écolesupérieure de l’image d’Angoulême, ilobtient son DNSEP en 2010 à l’École natio-nale supérieure de la Villa Arson à Nice.Depuis, il participe à des expositions enFrance (Mains d’œuvres à Saint-Ouen,Stork galerie à Rouen, la Villa Arson à Nice,Astérides à Marseille, CLA de Rennes…) età l’étranger (CRAC à Cremona en Italie, Fairgalerie à Florence, Vienne…). En parallèle,il mène des projets curatoriaux notammentà Nice dans le cadre d’« Art sur la Côted’Azur » ou à Paris pour Artist run spaceou La Générale en manufacture.https://nicolasmuller.wordpress.com

Annelise Ragno

Née en 1982. Vit et travaille à Dijon.Diplômée de l’École nationale supérieuredes beaux-arts de Dijon en 2006, AnneliseRagno a obtenu depuis le premier prixjeune création à Mulhouse en 2007, puisfut lauréate du prix de la fondation Zervosen 2011. Elle a réalisé plusieurs expositionscollectives et personnelles dans des lieuxtels que la galerie Premier Regard à Paris,le Centre national de l’estampe et de l’artimprimé à Chatou, les Instants chavirésà Montreuil, le FRAC Haute-Normandieà Sotteville-lès-Rouen, La Goulotte àVezelay ou encore le musée des Beaux-Arts de Dijon.www.lesateliersvortex.com/artiste_fondateur-3.html

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Kirill Ukolov

Né en 1979. Vit et travaille à Toulouseet Paris.Diplômé de l’Université nationale polygra-phique de Moscou en 2000, il a suiviensuite un cursus à l’École supérieuredes beaux-arts de Toulouse qu’il achèveen 2010 (DNSEP). Depuis, il a été enrésidence à la Cité internationale des artsà Paris et à Düsseldorf en lien avec la Villede Toulouse. Il a participé à plusieursexpositions collectives et personnellesà Paris et Toulouse notamment.www.kirillukolov.com

Émilien Sarot

Né en 1985. Vit et travaille à Nancy.En parallèle d’un parcours à l’université deValenciennes, il obtient le DNAP à l’Écolesupérieure des beaux-arts de Valenciennesen 2008 puis le DNSEP à l’École nationalesupérieure d’art de Nancy en 2011. Il mènequelques projets curatoriaux à Metz etNancy et participe à des expositionscollectives comme « Novembre à Vitry »,un évènement dédié à la peinture contem-poraine, à la galerie Jean Collet de Vitry-sur-Seine. Il prépare actuellement uneexposition personnelle à la galerie GustaveAnsart à Trith-Saint-Léger.www.emiliensarot.com

Maxime Thoreau

Né en 1990. Vit et travaille à Bourges.Actuellement étudiant à l’École nationalesupérieure d’art de Bourges, il a obtenuson DNAP en 2013. Il a participé en paral-lèle à plusieurs projets d’expositions collec-tives à la maison de la culture ou au palaisJacques-Cœur à Bourges, à Vendômedans le cadre des Rencontres photogra-phiques, à Dieppe et prochainement aumusée d’archéologie d’Étampes.http://www.maxime.thoreau.syntone.org

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aux artistes et à leurs équipes,

aux établissements culturels, scolaireset périscolaires, relais et acteurs locaux,

aux membres professionnels des jurys,Aurélie Barnier (historienne et critique d’art),Julie Crenn (critique et commissaire),Bernard Fau (artiste scénographe),Morgane Fourey (artiste)et Marguerite Pilven (critique et commissaire),ainsi qu’aux élus municipauxde la commission culture,

au personnel des services municipaux,

aux médiateurs et régisseursde l’exposition.Rem

erciem

ents

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La Graineterie, centre d’artet pôle culturel municipal27, rue Gabriel-Péri, 78800 HouillesTél. : 01 39 15 92 [email protected]://lagraineterie.ville-houilles.fr

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