l'o et la transmutation deus metals - theodore tifferau.pdf

Upload: orgonitas-mexico

Post on 09-Oct-2015

36 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

  • L'or et la transmutationdes mtaux / par G.-

    Thodore Tiffereau,....prcds de : Paracelseet l'alchimie au XVIe [...]

    Source gallica.bnf.fr / Universit de Paris Sud 11

  • Tiffereau, Cyprien-Thodore (1819-19..). L'or et la transmutation des mtaux / par G.-Thodore Tiffereau,.... prcds de : Paracelse et l'alchimie au XVIe sicle / par M. Franck,....1889.

    1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numriques d'oeuvres tombes dans le domaine public provenant des collections de laBnF.Leur rutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n78-753 du 17 juillet 1978 : *La rutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la lgislation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La rutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par rutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produitslabors ou de fourniture de service.

    Cliquer ici pour accder aux tarifs et la licence

    2/ Les contenus de Gallica sont la proprit de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code gnral de la proprit des personnes publiques.

    3/ Quelques contenus sont soumis un rgime de rutilisation particulier. Il s'agit :

    *des reproductions de documents protgs par un droit d'auteur appartenant un tiers. Ces documents ne peuvent tre rutiliss, sauf dans le cadre de la copie prive, sansl'autorisation pralable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservs dans les bibliothques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signals par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothquemunicipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invit s'informer auprs de ces bibliothques de leurs conditions de rutilisation.

    4/ Gallica constitue une base de donnes, dont la BnF est le producteur, protge au sens des articles L341-1 et suivants du code de la proprit intellectuelle.

    5/ Les prsentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont rgies par la loi franaise. En cas de rutilisation prvue dans un autre pays, il appartient chaque utilisateurde vrifier la conformit de son projet avec le droit de ce pays.

    6/ L'utilisateur s'engage respecter les prsentes conditions d'utilisation ainsi que la lgislation en vigueur, notamment en matire de proprit intellectuelle. En cas de nonrespect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prvue par la loi du 17 juillet 1978.

    7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute dfinition, contacter [email protected].

  • L ~f transmutation des mtaux

    Paris 1889

    TFFEREAU~T

  • Symbole applicablepour tout, ou partie

    des documents nrucrofMms

    Original tt!tS!b!e

    N F Z 43-120-10

  • Symbole applicablepour tout, ou partie

    des documents mtcrofttms

    Texte dtrtor reliure dfectueuse

    MFZ43-~20-n 1

  • .r"

    COHECTMND'8UVBA6ESRELATIFS AUX

    SCIENCES HERMTIQUES

    L'ORETLATMSMMLTMN DESMTAUX

    MB~IOTH~UE CHACORNAC

    tt. QjMi Saint-Michel. Paris

    6fttNN

  • ,= rr. Tar-,a. r ~a,s~0. ^`,a''a Tl;s'~`-& rr.~F'xz~ -c.3

    xrx.x~ ~.r,~r e

    aX

    at

    `~K.e~

    '^#-

    PfiA't~d~'

    h~r,xss 'y.~ ;sr'4 .,3 a3vt `~~x

    v:s ~$.~l1,4.fi'i^t ^C.f~~`u` .;t"~G.`~t'

    ~S,`,s.. p u8.

    ~f i`m :r.g ~t3~u)`.~ ~~kf~`~. ~r~'t'

    _sx~c~~.s" , ~EV,+x,s Z~ t~ ~,

    q~u "1^V

    `` "~`-i et!i t' .sa,t~t.y-i i':t~k ..f, !l'nH.'d NvL~:2L'`

  • L'OR

    ):T

    LA TRANSMUTATtON DES MTAUX

  • COLLECTtON B'OUVRA&ES RELATIFSALX

    SCIENCES HERMTIQUES&'HShAr~~H~t'M.jHt.Est.KRM)S

    Ut t

    )t

    faibles atomes d'or peine visibles ta vue simple maisrien ne prouve que, cette fois encore, ta majeure partiede t'or n'ait pas t projete hors du tube.

    M. Levot me dit alors Vous voyez qu'il n'y a relle-

    ment pas d'or produit en quantit apprciable. Je recon-

    nais, lui dis-je, que l'or dpos n'est pas en aussi grande

    quantit qu'il devait t'tre, ce que ('attribue la maniredont les tubes ont t chauds. Je demandai alors

    M. Levt de chauffer au bain de sable les quatre tubes

    qui restaient, afin d'oprer dans tes mmes circonstances

    que celles o j'opre Grenelle. M. Levot me rponditNous en avons assez, nous savons quoi nous en tenir

    quand vous aurez des procds plus sdrs, et que vous

    produirez des quantits d'or appreiaBts, venez metrouver. Mais si j'en tais l, je n'aurais plus besoin d'en-

    couragement. Ce que je sollicite, ce sont prcismentles moyens de pouvoir continuer mes expriences et per-fectionner madcouverte. Je ferai observer seulement ici

    que, quand on opre sur deux dcigrammes de matire,it est trs difficile d'avoir des quantits d'or apprciablesce que je tenais constater, c'est qu'avec de l'argentchimiquement pur, je pouvais produire de l'or. C'est

    pour cela que j'insistais si vivement auprs de M. Levot,

    pour avoir de l'argent exempt de toute trace d'or.

  • t0.t LOR

    Ewresum,i)mesembtequ'itate'constat~

    t" Que certaines parties de limaille d'argent restent

    inattaques dans l'acide nitrique, qu'elles ne se dissolvent

    qu'aprs un certain temps d'buttition.

    2" Qu'il se forme constamment un dpt noir, ptus ou

    moins abondant.

    Que ce dpt noir est entirement soluble dans te

    mlange des deux acides nitrique et sulfurique.

    Que le mlange de ces deux acides dissout l'or,

    ainsi qu'une exprience faite sur un morceau d'or pur l'a

    constat seton moi il y a dissolution de l'or, et non d-

    sagrgation du mtal.

    Que l'or ne se dpose qu'aprs une buttition pro-

    longe et un dgagement abondant de vapeurs- nitreu-ses.

    6" Enfin, que t'or se dpose en pellicules excessive-

    ment minces, avec l'clat de l'or mtattique le plus

    pur.

    7" Quant au fait capital, ce n'est point moi me pro-

    noncer Je crois devoir m'abstenir.

    M. Levol m'ayant dit qu'il n'y avait pas lieu faire un

    rapport sur ces expriences, j'ai pris le parti de les rap-

    peler ici, afin d'clairer cet gard le jugement des per-

    sonnes au courant de mes travaux et de celles auxquel-

    t'

  • LA TRANSMUTATION DES MTAUX te~

    les j'avais annonc ces expriences. Ce que je regretteinfiniment, c'est que M. Levol n'ait pas eu assez de

    de temps disponible pour continuer et rpter cesex-

    priences qui, aprs tout, ont t trs onreuses pour moi

    par la perte de mon temps et par mon dplacement. puis-que je n'ai pour moyen d'existence que te produit de montravait. Cependant, je n'ai point hsit un instant sures sacrifices qu'allaient m'imposer ces expriences. Cefut un grand dsappointement pour moi de voir qu'on nevoulait ni les continuer ni me permettre de terminercelles qui taient commences o je croyais rencontreraide et protection, je n'ai eu que la plus amere des d-

    ceptions on m'a oppos la plus cruelle fin de nonrecevoir.

    On commence par trouver qu'il est difficile, sinon im-

    possible, de prparer de ['argent chimiquement purce qui est bien autrement impossible pour les autres m-

    taux, cuivre, fer, zinc, etc. La raison en est toute simpleon emploie, pour tes obtenir purs, les ractifs qui agis-sent sur eux en modifiant leur tat molculaire, dans un

    rapport plus ou moins restreint, suivant des circonstan-

    ces inapprciables jusqu' prsent, et qui constituent tehasard des oprations ces parties ainsi modifies sont

    aptes passer un tat suprieur d'inaltrabilit en pr-

  • t0& L'OR

    sence des agents oxydants. H en sera de mme pouf

    tous les mtaux, si t'en cherche les avoir un tat de

    puret parfait. C'est une tude &faire que de chercher

    tes causes qui modifient ainsi les proprits des corps,afin d'empcher ces altrations molculaires de se pro-

    duire, et d'obtenir des mtaux chimiquement purs; au-

    trement, il ne sera jamais ppssible d'y arriver. C'est, ce

    me semble, pendant le passage d'un corps par ces divers

    tats d'oxydes, que certaines parties de ces mtaux se

    modifient entirement (surtout en prsence de la lumi-

    re sotaire), mais en des quantits si faibles qu'elles nesont pas encore appciaMes nos moyens d'investiga-tions. C'est a nous nous tenir sur nos gardes, afin dcsaisir la- cause de ces variations pour tes continuerou les arrter notre gr. Ce point obtenu, la trans-mutation des mtaux deviendra un art des plus impor-tants.

    Selon notre manire d'envisager les mtaux, ils doi-vent tre forms seulement d'hydrogne, combin dediverses manires et en diverses proportions avec t'oxy-gne ces combinaisons formeront tous les mtaux quiexistent et qui peuvent exister, lesquels seront plus oumoins altrables ou oxydables selon qu'ils renfermerontune plus grande quantit d'hydrogne, et d'autant moins

  • LA TRANSMUTATION DES MTAUX !0~

    Kttrabte~ qu'i) rentermeront- une ptus grande quantit

    d'oxygne. Ainsi, d'aprs ces donnes sur cette ctasse

    de corps, it suffira pour rendre un mta) parfait de lui

    faire absorber, dans certaines conditions; de l'oxygneou de lui enlever de ['hydrogne, et Mec M*M pour te

    rendre moins parfait, il ne faudra que lui entever de

    ['oxygne, ou tui faire absorber de l'hydrogne.Le mtal pur primitif serait donc t'hydro~ene inaftra-

    bte dans ses proprits: nous ne te connaissons qu' l'tat

    gazeux nous n'avons encore pu :e solidifier, ce qui nous

    aurait sans doute eetair sur sa nature. L'eau serait donc

    un oxyde mtallique liquide particuHer, diffrent des

    autres qui sont solides, de mme que nous avons un me-

    taifiqutde, [e mercure, tandis que tous tes autres sont

    plus ou moins solides il ne peut rien y avoir d'trangedans cette manire de voir, qu'on pourrait, aprs tout,

    appuyer de bien d'autres faits ptus concfuants que ne te

    sont tes deux tats d'tre de ces corps ta tempratureordinaire.`

    Les travaux du clbre Van Mbns ce sujet, publis Louvain, en tS: montrent que des hommes de science

    ont dj envisag ta question des mtaux sous le mme

    point de vue.

    Les mtaux qui doivent renfermer te plus d'hydrogne

  • '08 L'OR

    seront l'ammonium, tepotassiunr.te sodium.etc.~etceux de ta mme srie qui doivent en renfermer le moins

    par rapport l'oxygne seront le platine, l'or, l'argent,etc. C'est ce qui est indiqu en quelque sorte, par leur

    densit, leur peu d'affinit pour l'oxygne, leur attrabi-ttt en prsence des oxydes alcalins des premiers mtaux

    qui, au contraire, ont une faible densit et une grandeavidit pour l'oxygne.

    Je reconnais toute l'insuffisance des faits pour tablir

    convenablement cette thorie des mtaux, puisque {e nesuis point encore parvenu extraire l'oxygne d'un mtat

    quelconque, de l'or par exemple, ce qui l'aurait ramen l'tat d'argent ou d'un autre mtal. Malheureusement

    tesappareitstnemanquentpout'tenter des expriencesdans ce ot il n'est peut-Strepas donn ta science d'yarriver; mais, au moins, j'aurais voulu avoir la satisfaction

    d'avoir, par des essais suffisamment concluants, ouvertla voie des recherches nouvelles d'une incalculable por-te.

    Qu'on me permette d'ajouter ici quelques mots sur les

    consquences probables de cette dcouverte sous le rap-port de nos intrts, et de la suppression de notre mon-

    naie d'or et d'argent.Les mtaux tant reconnus des corps composs, dri-

  • LA .TRANSMUTATtO!) DES MTAUX t09

    vanf tes uns des autres, la production derorartinciet

    constate, notre monnaie or et argent ne peut plus se

    maintenir tt ou tard, il faudra qu'elle disparaisse de

    nos relations commerciales, pour devenir une marchan-

    dise, comme tous les autres produits de l'industrie hu-

    maine.

    fi y a d'ailleurs des raisons trs-plausibles de croire

    qu'il doit en tre ainsi dans un avenir trs prochain;

    pour le moment, la suppression de t'or comme monnaie

    semble imminente; dans t'tat actuel des choses c'est ce

    qu'on peut prvoir rien que par l'abondante productiondes mines d*or de ta Californie et de l'Australie seule-

    ment, qui continuent de verser l'or outre mesure dans

    ~circulation'.

    La. production de l'argent n'est plus en rapport ni

    avec celle de l'or, ni avec les frais d'extraction, qui res-

    tent peu prs toujours tes mmes, pour les mines d'ar-

    gent, parce que les filons argentifres sont d'une pro-duction plus uniforme que tes filons aurifres, qui ne

    peuvent tre gure suivis avec succs, t'or ne se trouvant

    que de place en place dissmin dans le sol, peu de

    profondeur au-dessous de la surface de la terre. C'est

    ce qui a lieu dans les mines et surtout dans les ~j~r,

    esquettes fournissent la plus grande partie de notre or,

  • trb r.'oR

    eeqai met-l'extraction de' ce metat ~taporfd toutesles bourses, en un mot, de tout, homme travailleur; de

    plus ce mtal se rencontre t'tat natif, il est vendu tel

    qu'on l'extrait du sein de la terre.

    Pour l'extraction de l'argent, au contraire, les condi-

    tions sont trs-diffrentes. Ces mines ne sont la plupartdu temps productives qu' des profondeurs de too 200

    mtres plusieurs sont exploites plus de ;oo mtres

    de profondeur; l'puisement de l'eau exige l'emploi de

    machines puissantes de ptus, ce mtal n'est pas pur, if

    faut le purifier, ce qui exige encore une main-d'oeuvre

    longue et coteuse. Une grande avance de capitaux est,

    comme on le voit, ncessaire pour exploiter les mines

    d'argent, ce qui restreint cnsidra&tement~t'xft'atton

    de ce mtal trs-rpandu, d'aitteurs, mais peu exploit.On serait vraiment tonn du nombre de mines d'argentdclares seulement au Mexique dans un intervalle de

    M ans; j'en pourrais citer ;o,ooo sur lesquelles un tout

    petit nombre seulement est exploit. Ces faits expliquentcomment ta production des deux mtaux prcieux ne

    peut conserver un rapport peu prs constant, en

    prsence de l'exploitation des nouveaux gisements d'or

    dcouverts depuis peu sur plusieurs points du monde,et t'en en dcouvrira probablement bien d'autres. Dans

  • LA TRANSMUTATION DES MTAUX ) 11

    quelque lien qu'ibse rencontrent, aussitt qu'ils seront

    connus ils seront exploits, et leur exploitation pourra

    prendre en peu* de temps une extension considraMe.

    Aussi depuis longtemps la valeur respective des deux

    mtaux prcieux n'est-elle plus dans le rapport qui leur

    fut attribu dans le principe. On comprend combien l'ex-

    traction de i'or doit finir par porter prjudice la mon-

    naie d'or qui conserve toujours la m~me valeur, sans

    gard au prix de revient. C'est, it est vrai, le moyen de

    stimuler l'extraction de ce mtal c'est une forte prime

    que tous les gouvernements tui accordent; mais cet tat

    de choses n'est pas stable, il peut et doit varier d'un

    moment l'autre. Voyons o cela peut conduire quant

    nos intr&ts personnets ds prsent, ne voyons-nous

    pas chaque jour s'accrotre f abondance de l'or sur nos

    marchs, au dtriment de l'argent qui disparatt de nos

    relations commerciales

    Supposons qutes tats voisins de la France viennent

    tout coup supprimer l'or comme monnaie de leurs

    relations commerciales, et ne plus t'admettre que

    comme marchandise ayant un cours variable; c'est ce

    qu'a dj fait la prvoyante Hoilande on devra s'atten-

    dre dans ce cas une baisse considrable de ce mtal

    qui, n'ayant que peu de consommation dans l'industrie.

  • tt2 L'ORR

    n'aurait qu'un dbouch fort restreint. Qu'on juge de t~

    perturbation {ete dans ta circonstance montaire chez

    les nations qui possderaient le plus d'or, et qui n'au-

    raient pas pris l'initiative de fa suppression de ta monnaie

    d'or.

    H suffit, ce me semble, d'appeler l'attention des hom-

    mes comptents de mon pays sur ce sujet, pour qu'ils

    songent aux mesures les ptus convenables prendredans l'intrt de ta nation.

    En supposant qu'on retire l'or de la circulation mon-

    taire, ce qui ne peut tarder longtemps, on n'aura encore

    fait autre chose que diminuer le mat, mais il subsistera

    toujours tant qu'on ne supprimera pas entirement t'emptoides deux mtaux prcieux comme reprsentation mon-

    taire des valeurs,

    De ce qu'on est parvenu produire de t'or artificielle-

    ment, on doit s'attendre galement ce que d'un jour

    l'autre, on produira de l'argent, et cela d'une manire

    avantageuse, il n'y a pas en douter. Aussitt que ces

    dcouvertes seront reconnues et publies, l'extraction

    des mtaux prcieux est trop coteuse, pour qu'ette

    ne soit pas promptement d!aisse et abandonne pourtre remplace par l'industrie nouvelle de la transmuta-

    tion des mtaux communs en mtaux prcieux, ce qui

  • LA TRANSMUTATION DES MTAUX H}

    permettra de faire passer le cuivre t'tat d'argent et

    d'or.

    H ne faudra pas longtemps pour que cette industrie

    devienne florissante, du moment o les hommes actifs et

    clairs auront te courage de s'y mettre, sans tre arr-

    tes par ta crainte d'tre traits d'atchimistes et d'insen-

    ss. Alors cet art commencera rellement progresser

    l'appt du gain qu'offrira longtemps cette industrie fera

    que de toutes parts on se mettra a t'uvre. H ne sera

    plus ncessaire de s'expatrier pour se procurer ces m-

    taux mais chez soi, au sein de sa famille, on pourra se

    livrer ces travaux qui deviendront une source de bien-

    tre pour l'humanit il ne sera ptus ncessaire de se rui-

    ner te temprament pour extraire du sein de la terre ces

    mtaux sfrareycomparattYem~t&d~autres~u'ontrottve

    partout en abondance; il n'y a, comme on dit, qu' se

    baisser pour en prendre.La suppression de l'argent, comme monnaie, ne peut

    manquer de suivre cette de l'or, sans compter ici sur la

    transmutation des mtaux, regarde encore par le publiecomme une illusion mais tes progrs incessants que fait

    chaque jour la chimie, apprennent purifier, obtenir

    l'tat libre des mtaux prcieux parleurs proprits, qui

    pourront tre obtenus des prix infrieurs ceux des

  • L'OR

    mtaux prcieux proprement dits. Ces nouveaux mtaux

    pourront tre allis avantageusement l'argent il seratrs difficile de reconnaitre la fraude, le faussaire ne se-rait, pres tout pas te-seu! coupable. H vaudra mieux, jepense, supprimer en temps utile ta monnaie d'argent, et

    ne garder commemenue monnaie, pour facititer les chan-ges, qu'un alliage plus convenabfe que celui de billon.Les deux autres mtaux, argent et or, seraient remptacespar du papier-monnaie que j'appellerai papier hypoth-caire, parce qu'it devra reprsenter une proprit commele billet de banque reprsente un lingot d'or ou d'argent.

    Je termine ici cet expos il suffira, je pense, pour le

    moment, pour faire comprendre la gravit de la questionde la production artiHcieUe des mtaux prcieux.

    Oh fe voit, je parle ici contre mes propres infretscar la suppression de t'or, comme monnaie, enlvera

    beaucoup de prestige et de valeur ma dcouverte fin.tret gnrt, ce me semble, doit passer avant l'intrt

    personnel je n'ai pour but que de faire profiter de mestravaux mon pays et la science.

  • SIXIME MMOIRE.

    Pft'MS fAfXKMntM Sciences le ~ ~Jc~m~re t8~.

    SUR LA TRANSMUTATION DES MTAUX.

    L'exprience suivante doit servir de base la ralit

    de ta dcouverte de ta production artificielle de t'cr. Fai-

    tes dissoudre dans l'acide nitrique purune pice nouvelle

    de cinq francs, quoique cette pice soit sense ne pas con-

    tenir d'or. Elle en contient toujours des traces vous en

    trouverez ptusqu~eite n'en contenait rellement. C'est

    qu.: t'or produit dans cette raction s'ajoute !'br exis-

    tant prcdemment dans la pice dans cette opration~l'or se dpose en petits flocons bruns rougetres qui na-

    gent dans la liqueur tendez celle-ci d'eau distiHee.

    puis filtrez cette mme dissolution plusieurs fois de suite,

    afin d'en tirer tout l'or, prcipitez-en l'argent par du cui-

    vre pur, rduit de son chlorure par l'hydrogne ou par le

    sel marin purifi dans ce cas, lavez le chlorure l'eau

    pure, puis t'eau de chlore rduisez ensuite !e chloru-

  • tt6 t.'QR.

    reparla craie et te charbon, ou bien encore parte gaz-Z

    hydrogne fondez cet argent et convertissez-le en gre-naille, en le dissolvant dans l'acide nitrique pur, vous

    aurez un dpt d'or, quel que soit le moyen que vous

    avez employ. Filtrez de nouveau cette dissolution aprst'avoir tendue d'eau distitte, vous en sparez l'or pro-

    `

    duit continuez cette opration comme il a t dit ptus

    haut, vous aurez encore de !'or rptez-ta. mme ptusieursfois de suite, vous aurez toujours de l'or en quantits d'au-

    tant ptusappredabies que vous oprez sur de ptus grande

    quantits de matire.

    On m'objectera que t'or est fourni par le cuivre ou te

    sel marin, ou ta craie et le charbon, ou l'eau dans laquelleon grenaille t'argent. Mais alors qu'on veuille bien m'indi-

    qut'un moyend'obtenir de t'argenf chimiquement pur. St

    vous ne pouvez pas obtenir ce mtat exempt de toute

    trace d'or, avouez donc si vous ne voulez pas affirmer

    franchement qu'il est possible qu'i! se produise de t'or,

    dans ces ractions mais ne niez pas la possibilit du

    fait ce serait faire tort vos connaissances. Il est vrai que

    dans les expriences ci-dessus on obtient des quantits

    d'or minimes qui ne sont pas toujours en proportion avec

    ta quantit d'argent employ; j'espre avant peuen four-

    nir l'explication.

  • LA TRANSMUTATION DES MTAUX Il

    Une analyse qui doit intresser [a science au- point de

    vue de la transmutation des mtaux, est celle qui a t

    faite par M. le duc Maximilien de Leuchtemberg (Mil-

    Ion et Reiset, /tftn;M

  • "8 L'OR

    StreHement on tl'ytrouveqacde~oxyd de cuivre; si-non il faudrait recommencer de nouveau t'expriencesur ce mme cuivre ainsi purifi une seconde fois, for-mer de nouveau du nitrate de cuivre, puis te soumettre faction de la pile. S'it en rsulte toujours de nouveauxmtaux en proportion peu prs constante, il faudrabien admettre la formation de ces mtaux pendant t'op-ration. On devra gatement par comparaison traiter une

    gaie quantit du mme cuivre par l'acide sulfurique pur,et examiner si tes produits obtenus sont tes mmes, etc.Aussitt que le temps me le permettra, je compte fp-tercette exprience, car t'tectricit, j'en ai la conviction,

    joue un puissant rle dans ces mtamorphoses.

    De la transmutation des mtaux au point de vue

    de la Gologie.

    Les mtiux, dans le sein de la terre, ne se trouvent

    jamais seuls; its sont toujours associs plusieurs ensem-ble et forment, pour ainsi dire, des familles dont les in-dividus ont d'autant plus de ressemblance, d'anatogie,de proprits physiques et chimiques communes, qu'ilsseront plus proches parents. C'est, en effet, ce qui doit

    t-

  • t.A tttA~SMUTATtON DES METAUX t!()

    tres!, comme}etepr~nds,tesmetauxsefbrment~

    passent d'un tat infrieur un tat suprieur d'inattra-

    bitit. De mme ils ne peuvent pas exister seuls; par

    exemple, le potassium et le sodium, qui ont une grande

    analogie de proprits, ne se rencontrent-ils pas toujoursensembte en des proportions trs diverses Ils s'allient

    en toute proportion its se substituent !'un l'autre dans

    les composs; le sodium ne doit tre qu un driv du

    potassium. Le nickel et le cobalt, par exemple, doivent

    aussi tre trs-proches parents.

    Le fer. le cuivre, ['argent et l'or, voil des mtaux

    qui, seton moi, drivent les uns des autres ces mtaux

    ont t [objet principal de mes recherches je ne (es ai

    poihtchotsis.au~ hasard, maisbiensuivanttem'ot'ctr&de

    conductibilit pour la chaleur, ainsi qu'ils sont classs

    par M. Despretz. Cet ordre correspond galement avec

    celui de leur duret le fer est plus dur que le cuivre,

    le cuivre plus que l'argent, l'argent plus que l'or, t'or

    plus que le ptatine.Le platine devrait donc faire suite t'or c'est ce que

    plus tard nous apprendra l'exprience il s'en faut de

    beaucoup que leur densit soit dans te mme rapport, ce

    qui supposerait un mode d'agrgation molculaire diff-

    rent pour chacun de ces mtaux. Nous ne pouvons pas

    ')

  • fM t-'OR

    ~rmer que tes dcnsIMs des mMaUx, tts qu'on tes a ob-

    tenus, soient dans un mme rapport. Je pense que pouravoir le vritable rapport de densit qui existe relle-

    ment entre tes diffrents mtaux, il faudrait pouvoir les

    obtenir tous au mme degr de puret, dans les mmes

    conditions d'lectricit et de chateur. Par exemple. les

    obtenir tous cristalliss par un faible courant voltaque,dans des liqueurs galement concentres et la mme

    temprature. On prendraitalors leur densit telle qu'eueserait dans les mtaux ainsi obtenus t'crouissage et le

    martelage qu'on fait subir aux mtaux altrent plus ou

    moins leur tat motGutaire. Ainsi )'or cristallis qu'ontrouve l'tat natif possde une densit bien moins faible

    qu&l''OFfbndu.Jpensquesitous les mfuxq;uenous~connaissons taient tous obteuus au mme degr de pu-

    ret, il serait facile, a priori, de les classer suivant leur

    ordre de gnration, en se fondant principalement sur

    leurs proprits physiques.M. Dufrnoy (MMjf~o~e Dtt/r~o)-, t. Ht.

    p. toc) dit en partant de l'or natif

  • LA TRANSMUTATtOK DES MTAUX t2)

    le-cuivre et t'argent.t.ears faces sont presque- toujours

    ternes, elles sont en gnra! arrondies, mme pour les

    chantillons extraits de filons et qui, par consquent,n'ont subi aucun frottement. Cette disposition lui est

    commune avec plusieurs mtaux natifs et les artes des

    cristaux sont arrondies comme celles de l'argent natif, 't

    Ces observations viennent encore l'appui de ma ma-

    nire d'envisager les changements molculaires que su-

    bissent les mtaux dans leurs diffrentes mtamor-

    phoses.On sait, dans la pratique, que l o l'on rencontre

    des mines d'or, tes mines d'argent ne sont pas loin, et

    que l'or renferme toujours de t'argent ou du cuivre.

    c'est~que. dans ta naturetJestransibrmationsne s'effec-

    tuent jamais compltement il reste toujours des atomes

    du dernier mtal, qui sert sans doute de ferment ou qui

    agit par sa prsence en facilitant te passage du mtal

    nouveau un autre tat suprieur d'inaltrabilit. Mais

    l'inverse ne doit pas toujours avoir lieu l o l'on ren-

    contre de l'argent, il peut bien se faire que cet argent ne

    contienne pas d'or !'or drivant de l'argent, cette trans-

    mutation peut fort bien n'tre pas encore commence, en

    vertu de circonstances qu'on n'est point encore mme

    d'apprcier. C'est, en effet, ce quela pratique nous ap-

  • m L'OR

    prend. L~rgentqutcdnt!ent te ptusd'or dans tes mines

    est toujours le plus prs de ta surface de ta terre me-

    sure que ces mines deviennent de plus en plus profondes.elles fournissent des quantits d'or de moins en moins

    apprciables, et finissent mme par ne plus en contenir

    du tout.

    L'pr ne se trouve, comme je t'ai dit dans mon der-

    nier Mmoire, qu' peu de profondeur dans le sein de

    la terre il n'y a que de rares exceptions o l'on a

    rencontr de l'or de grandes profondeurs, ce ne sont

    que de ces cas fortuits qui ne doivent provenir que de

    causes accidentelles.

    De ce que ''orne se trouve qu' peu deprofondeurau-

    dessousdetasuf

  • LA TRANSMUTATION DES MTAUX t2) J

    En s'infiltrant dans les roches, l'eau permettrait ces

    corps diversement associs entre eux, combins de di-

    verses manires avec les mtattodes, en prsence de

    courants vottaques ou magntiques et sous t'influence

    des masses, de dterminer la transmutation des mtaux

    les uns dans les autres, et donneraittieu dans ces mmes

    circonstances la transformation de l'argent en or.

    Lors de mon passage Saint-Ignacio, prs Culiacan.

    j'examinais une nouvelle mine de sulfure d'argent qu'on

    venait de dcouvrir, o certaines parties de sulfure d'ar-

    gent taient rougetres et dsagrges avec l'apparence

    de la rouille. Les mineurs mexicains appellent cette subs-

    tence particutiere qWA DE ORO. Prs de Cozala, ta

    mine d'argent de M- Gonzalez contient beaucoup d'or

    elle est peu profonde, elle se trouve dans te voisinage

    des sources sulfureuses.

    Le soufre et f'air comme la plupart des mtattodes.

    doivent certainement influer puissamment sur ces mta-

    morphoses. L'or est donc produit par l'oxydation des dif-

    frents sels d'argent au contact de l'air atmosphrique

    dissous dans t'eau. conjointement avec les diffrents sels

    qu'elle dissout, en prsence de courants lectriques d-

    velopps, sans doute, par l'action de ces sets les uns sur

    tes autres.

  • t:4 !-OR

    Klaproth, sous te nom d'lectrum a dsign un alliagenatif d'or et d'argent (MMjrj~M~ Dff/fJn< t.

    p. 202). On voit, dit Dufrnoy,ds lamelles qui repr-sentent la couleur jaune de l'or, tandis que d'autres sont

    d'un blanc jauntre en sorte qu'en choisissant les par-tics diffrentes par la couleur, on obtiendrait des com-

    positions trs-varies." N'est-ce pas l encore un de

    ces faits que ta nature nous montre comme exemple de

    la transformation de ['argent en or ? Comment concevoir

    et expliquer ta formation de ces attiages si varis de ces

    deux mtaux dans un mme minerai, si ce n'est par le

    passage de l'argent l'tat d'or parce que certaines la-

    melles ont t plus proches du courant gnrateur que

    j'appelle courant tetnqu, qui a favoris dans certai-

    nes fams te passage d'une plus grande quantit d'argent l'tat d'or, tandis que les autres, tant plus loignesou ne recevant qu'une ptus faible portion du courant,ont produit dans te mme temps des quantits d'or de

    plus en plus faibles.

    M. Dufrttoy dit encore, mme page Les nom-

    breuses analyses qui ont t faites des minerais d'or de

    t'Amrique mridiona!& par M. Boussingault, et des mi-

    nerais de ta Russie par M. Gustave Rose, montrent que

    l'argent et l'or se remplacent en toute proportion, mme

  • LA TRAKSMUTATMN DES MTAUX H~

    dans tes cristaux et il ajoute Ce rsultat est natu-

    rel et devait se prvoir, ces deux mtaux tant isomor-

    phes. a 1

    D'aprs tes analyses mentionnes o-dessus, M. Du-

    frnoy fait observer que les proportions d'argent sont

    trs variables. la moyenne est environ 8 pour [oo

    pour les minerais de Sibrie, ettes'tve [-; pour too

    pour ceux d'Amrique mridionale, ce qui tablit une

    dinerence remarquable entre tes minerais d or de l'an- F

    cien et du nouveau monde, bien queles gisements soient

    absolument dans les mmes conditions.

    Si c'est effectivement l'air, ainsi que je ['ai nonc plus

    haut, qui produit ta transformation de l'argent en or, il

    serait donc permis d'admettre, sous ce point de vue que

    le nouveau monde a paru au-dessus des eaux bien plustard que les ntre en supposant que le passage de

    l'argent l'tat d'or s'effectue graduellement aussi vite

    dans l'ancien comme dans le nouveau monde, on peut

    assigner ces parties de continents l'poque respec-

    tive de leur soulvement c'est ce que plus tard les

    gologues pourront dterminer et vrifier, si ces donnes

    sont en rapport avec t'tat chronologique des soulve-

    ments particls du monde.

  • LESBIMXm BESCORPSCMP~S

    DEUXIME PARTIE

    PREMIER MMOIRE

    La seconde partie de mes travaux a pour but la re-cherche des causes qui rgissent les mtamorphoses des

    corps, mtaltiques les uns d~nstesautres~ comme on [&

    voit, fe problme rsoudre est des plus ardus. Malgrles rsultats auxquels je suis arriv des prsent, je n'ai

    point la prtention de le rsoudre compltement j'aspi-re seulement & dcouvrir quelques-unes des causes quiinftuent te ptus puissamment sur ces diffrents corps, et

    qui tes portent modiner teur tat molculaire en pas-sant d'un tat mferieur un tat suprieur d'inaltrabili-t. Si je parviens faire faire un pas de plus cette par-tie de la science mtallurgique des transmutations, jeme trouverai suffisamment rcompense.

  • LA TRANSMUTATION DES MTAUX t2-

    On trouvera peut-tre que c'est de ma part une gran-

    de tmrit de vouloir persvrer poursuivre ces re-

    cherches. quand trop d'lments me manquent la fois;

    temps, appareils et livres que je n'ai pas le loisir d'aller

    consulter dans tes bibliothques. Je m'expose rpterdes expriences qui ont pu dj tre faites dans ce

    cas elles auraient pu me servir et me guider dans

    les expriences que je poursuis sous un point de vue

    diffrent. C'est une entrave de plus mes recherches

    malgr cela. je n'en continuerai pas moins mes travaux,

    parce que je suis fermement et profondment convaincu.

    J'ai fait de ['or. j'en fais encore tous les jours, en quantit

    trs limite. il est vrai, par des moyens dispendieux.mars {e~toucn& peut-tre-au~ moment de livrer au monde

    savant un procd vraiment industriel pour faire de t'or.

    un procd rentrant dans les conditions de la grande in-

    dustrie, comme on fait du verre ou du bronze, comme

    M. Dcville va faire un de ces jours de t'atumi-

    nium.

    Je n'ai point entretenir mes lecteurs de ma position

    personnelle; je me bornerai simplement exposer mes

    expriences et tes rsultats auxquels je suis arriv, en

    exprimant tous mes regrets que ces expriences ne soient

    pas aussi compltes qu'elles devraient t'tre, comme elles

  • [28 L'OR.

    le seraient si j'avais pu employer des appareils plus con-

    venables ces sortes de recherches.

    Latumieresotaire~ cet agent complexe, me semble

    cire, comme je l'ai dj dit, un des lments importantsdans l'oeuvre des mtamorphoses des corps il doit agirsur la matire par son action ptus ou moins prolonge,en lui communiquant de nouvelles proprits lectri-

    ques et chimiques en vertudesquelles tes molcules mat-

    rielles peuvent s'associer de diffrentes manires, en

    diffrentes proportions, suivant des arrangements mote-

    cutaires particuliers pour chacun des corps.La lumire solaire doit aussi agir continuellement sur

    les molcules atmosphriques en les fcondant, c'est--

    dire en, tes rendant propres &servfE

  • LA TRANSMUTATION DES MTAUX t~

    intervenir la lumire solaire dans le but de tcher de d-

    terminer son action dans l'acte des transmutations, d'une

    part en tes comparant aux expriences faites l'abri de

    l'influence de ta lumire, de l'autre en comparant ses

    effets ceux de l'tincelle lectrique, du courant volta-

    que et magntique dans ces mmes expriences.

    Voici le rsume des questions que traitera cette se-

    conde partie

    ta Quelle est faction prolonge de la lumire solaire

    sur les gaz confins secs et humides, soit isols, soit

    mtangs ou combins entre eux 1

    2'' Quelle est l'influence prolonge de )'ctincette')cc-

    tnque du courant vottafque eLmagntique sur ces mmes

    gaz seuls et en prsence de ta mousse de platine

    Quelle est faction prolonge de ta lumire solaire

    sur les gaz confins secs et humides, en prsence des

    mtaux seuts et allis entre eux Rpter ces mmes ex-

    priences l'abri de la lumire solaire.

    Quelle est l'action prolonge du courant vottaque

    et magntique dans ces mmes expriences, en plaant

    les mtaux dans le circuit vottaquc

    ) Soumettre ces mmes expriences les minerais

    tels qu'ils se rencontrent dans les mines.

    6

  • t;o t.'OR

    ment doit exercer des actions trs diverses sur la marche

    et les rsultats de ces diffrentes expriences. Il faudrait

    des appareils convenables pour qu'on puisse produiredans ces essais de transmutation des tempratures pou-vant tre leves graduellement en tes maintenant un

    degr constant pendant toute la dure de l'exprience.C'est par ces oprations de ttonnement qu'on parvien-dra saisir les tempratures convenables pour arriver aveccertitude aux rsultats qu'on veut obtenir: hors de l,

    jamais on ne possdera une voie sure pour procderavec scurit.

    Le calorique est une force incalculable qui agit fin-

    fini sur la matire et qui modifie chaque instant son

    tat. Cette force agit dans ta plupart des casr comme te

    ferait ta lumire solaire aussi je pense qu'on peut rem-

    placer l'une par l'autre en t'appliquant convenablement.

    Le calorique et t'tecfr'cit sont deux agents impon-drables de forces incalculables qui agissent continuelle-

    ment dans t couvre des mtamorphoses des corps c'est

    par l'application de ces forces aux mtaux, en prsencedes composs oxygns de l'azote, que se rsoudront les

    problmes de (a transmutation des corps mtalliques fes

    uns dans les autres.

    Mes moyens ne me permettant pas d'entreprendre

  • LA TRANsaUTATfOK DES MTAOX t;t 1

    ta fofs toutes ces expriences, je m'attacherai principate-

    ment celles qui ont t la base de mes premiers tra-

    vaux.

    La plupart des expriences que j'entreprends, pour

    avoir plus de porte, devraient tre prolonges plus long-

    temps et tre faites avec tous les soins possibles l'insuf-

    fisance du temps conduit souvent a des rsultats ngatifs

    qui auraient pu devenir, par la suite, positi's. Aussi ne

    me rebuterai-je point de ces premiers essais, quand

    mme ils ne seraient pas couronns du succs que j'en

    attends.

    Voici quelques-unes des expriences que j'ai entrepri-

    ses la temprature ordinaire cites ont t prolonges

    pendan~phisd'uneatmee.

    t"'litre rempli d'oxygne humide, un morceau d'argent fin

    mille millimes, l'aide d'un fil de platine que j'ai fix

    avec un peu de gomme laque la partie infrieure du

    bouchon l'meri i'appareit ferme est rest expose ta

    lumire solaire au bout de six semaines, ta grenaille

    d'argent avait pris dans certaines parties une teinte t~-

    rement jauntre. Ces parties ont continue, avec le temps

    prendre une teinte de plus en plus fonce au bout de

    six mois, elles avaient acquis une teinte rouge-jauntre

  • t;2 L'OR

    comme t'oxyde defcr;pendanttessixderntersmotsdc ta

    dure de t'exprience, la couleur de l'oxyde n'a plus

    change. L'oxydation ne s'est pas propage sur toute la sur-

    face de la grenaille, dont certaines parties sont restesavec

    l'clat et le brillant de l'argent. Cette particularit m'a

    port penser que les parties oxydes sont celles quiont t en contact avec les doigts, sans doute que la par-tie grasse et acide qui a adhr l'argent a condens

    l'oxygne dans les parties dont elle a dtermina l'oxyda-tion. Cet oxide, pour tre rduit par taehateur, a nces-

    sit une temprature plus leve que l'oxyde ordinaire

    tt a pass par la coloration noire avant que t'argent et

    repris sa blancheur naturelle.

    2*

  • LA TR~NSMCTA-hON DES MTAUX 1 r

    quelques parties seulement qui ont passau jaune pte

    et n'ont pas fonc en couleur commedans la premire

    opration. J'ai attribu la formation de t'oxyde la mme

    cause qui avait produit l'oxydation de t'arment dans l'oxy-

    gne.

    L'argent fin prcipit de sa dissolution azotiqueacide

    par ducuivre pur, puisseet sch, a t suspendu dans

    le protoxyde d'azote; il ne s'estnullement oxyde;it acon-

    serv pendant tout le tempsson brillant primitif. Ce

    mme argent, traite par l'acide nitrique,s'est dissous

    sans dgagement de gaz.

    ~ex~n'MM.J'ai rpt t'expriencc prcdente

    dans le deutoxyde d'azote humide l'argent s'est dissous

    sans que j'aie pu distinguerta. formation du gax nitreux i

    le flacon tait peut-tre mal bouch,ce qui aura permis

    ta formation du gaz nitreux par la rentre de l'oxygne

    et par suite la dissolutionde l'argent.

    t

    EXPRIENCES FAITES SOUSL'INFLUENCE DU COURANT

    VOLTAQUE.

    t~jxh'f~ncc/

  • !?4 L'OR

    tubulures rempli d'oxygne humide; par les deux tubu-

    tures de ct j'ai fait passer les ples de deux lments de

    Bunsen.te&potes venaient aboutir quelques miHtm&-

    tres de t'argent. Au bout d'un mois, l'argent avait prisdans toutes ses parties une teinte uniformed'une couleur

    jaune d'ambre; j'ai continue encore quinze {ours cette

    exprience sans observer aucun phnomne particulier.

    L'oxydation de l'argent n'ayantpas chang de couleur, j'aidmonta 1 appareil la grenaille pese avait augment

    de ) milligrammes, {'af continu de nouveau l'opra-tion aprs avoir rempli le ballon d'oxygne et ai chargde nouveau la pile au bout de trois semaines, l'appareil

    ayant t dmonte, l'argent pes n'avait pas sensibte-

    ment augment ertpoidSrSa couleur tait devenue seu-

    lement un peu plus fonce.

    ''

  • LA TRANSMUTATION DES MTAUX t~

    cnteoeommtfgrammes.

    t0

    devenu d'une couleur plus fonce, il tait plus dense et

    moins attaquable aux acides simples, iulfurique et nitri-

    que, que celui de l'exprience prcdente.

    }'' et 4 cxp~rf'enccs. J'ai rpt les deux oprations

    prcdentes sous l'influence de la lumire solaire avec

    un seul couple de Bunsen~ l'oxydation de l'argent est ef-

    fectue plus promptement dans ces deux expriences, et

    c'est encore dans le protoxyde d'azote qu'elle s'est effec-

    tuee ptus rapidement: l'oxyde form avait galement

    plus fonc en couleur dans le protoxyde d'azote quedans t'oxygne. L'oxydation s'est galement arrte au

    bout de quelques jours comme dans les expriences pr-cdentes c'est que t'oxyde forme une espce de vernis

    insotute qui empecn t'oxydation de se continuer plus

    profondment.

    e~" exp

  • r~6 L'OR

    J'ai recommenc t'opration et l'ai continue encore

    quinze autres jours ta grenaitte d'argent pese avait aug-

    ment de mittigrammes. J'ai prolong l'exprience pen-dant trois semaines en renouvelant le gaz et l'acide; au

    bout de ce temps, la grenaille pese n'avait augment

    que de t milligramme t/2.

    J'ai trait la grenaille d'argent par t'itcidesutfurique

    pur froid il s'est dgag quelques bulles de gaz au

    commencement, mais l'oxyde ne s'est nullement dissous.

    J'ai retir la grenaille aprs t'avoir tave l'eau pure jet'ai plonge dans l'acide nitrique pur 40; t'oxyde ne

    s'est nullement dissous, seulement il s'est dtach de la

    grenaille. Cet oxyde trait par le mlange de deux aci-

    ds, sutfnquc et nttrique~ s'est fmmdiafmentdtssdu~

    Cette mme exprience ayant t rpte dans le

    protoxyde d'azote, l'argent s'est encore oxyd plus rapi-

    dement. et t'oxyde produit tait plus dense et plus noir

    que celui obtenu dans l'oxygne; il tait moins attaqua-ble aux acides, ma is soluble galement dans le mlangedes deux acides.

    Cette mme exprience tant rpte dans le deuto-

    xyde d'azote, toujours en plaant l'argent dans le circuit

    voltaquc, il s'est oxyd trs rapidement sans offrir rien

    de particulier dans la marche de t'oprstion qui a sensi-

  • LA TRANSMUTATION DES MTAUX t~

    btement t ptus prompte que dans t'exprience prc-

    dente dans ces trois expriences, ['oxydation de t'argent

    a commenc se dvelopper sur les parties saillantes de

    la grenaitte qui ont pass promptement au noir, tandis

    que les parties creuses qui ont pass au rose verdtre,

    puis au violet, qui a fonc en couleur par l'action du

    temps, mais sans acqurir la mme intensit que dans les

    pointes et tes autres parties saillantes.

    Ces trois expriences ont t rptes dans mon tabo-

    ratoire, beaucoup ptus de temps y a t consacr;

    cependant l'oxyde form n'a point acquis les mmes

    proprits que celui obtenu sous l'influence du soleil.

    J'ai remarqu que l'oxyde d'argent obtenu dans t'oxy-

    gne, dans te protoxyd et te deutoxyde d'azote, sous- Ia

    double influence du circuit voltaque et de ta lumire

    solaire, ncessite pour tre rduit une temprature de

    plus en plus leve les parties qui sont les dernires

    se dissoudre sont celles qui se sont oxydes les premires.

    L'oxyde devient aussi de ptus en plus insoluble dans les

    acides simples, sulfurique et nitrique. 2 Que les oxydes

    obtenus dans ces mmes expriences t'abri de la tu-

    mire solaire, ncessitent toujours une temprature

    plus ieve. pour tre rduits, que t'oxyde obtenu par

    les procds ordinaires.

  • t)3 !/OR

    N'ayant pu obtenir que epetites quantits d'oxydes

    par ces moyens, je me propose de recommencer ces

    expriences en oprant sur de ta limaille d'argent sou-

    mise S. l'innuence du courant vottaque, ce qui me per-mettra d'obtenir la fois une ptus grande quantit

    d'oxyde et de (aire de nouvelles expriences sur cet

    oxyde obtenu par ces divers moyens.

    J'espre prsenter sous peu l'Acadmie un second

    mmoire qui comprendra une partie de mes autres exp-riences que je continue depuis longtemps et qui appro-chent de leur terme. Elles mettront, ;e n'en doute pas,dans un nouveau jour, la possibilit de ta transmutation

    de t'argent en or, c'est--dire le phnomne tout entier

    si longtemps contest et dsormaistncontestabte.d~ ta

    transmutation des mtaux.

  • MS N~m SBMBES CORPSCOMPOSS

    DEUXIME PARTIE

    DEUXIME MEMOIRE

    PRODUCTION ARTIFICIELLE DE L'OR PAR L'OXYDATION

    DES SULFURES.

    Les pyrites en dcomposition fournisMnt presque tou-

    jours de l'or, c'est un fait bien 'connu, que j'ai eu occa-

    sion d'observer dans plusieurs contres du Mexique.

    spcialement prs de Sapotran el Grande, o se trouve

    une montagne du sulfure de fer en dcomposition. La

    rivire qui passe au pied de cette montagne charrie de

    l'or en assez grande quantit pour donner lieu, dans ta

    saison des pluies, une exploitation tucrative.

    Dans la contre de Quanajuato, prs des mines de ta

    Luz, o if existe aussi des pyrites en dcomposition, on

    rencontre des veines d'or la vrit, elles ne sont pas

  • !40 L'OR

    riches, mais elles confirment ce fait que, dans te voisinagedes pyrites, on peut presque toujours constater la pr-sence de ['or; J'ai pu m'assurer que ces pyrites contien-nent des traces de sulfure d'argent. Dans mon opinion,c'est ce sulfure qui produit le plus directement t'or tes

    autres sulfures peuvent prouver ta mme transmutation,

    mais plus lentement, paruntravai[ptustong,et)eptussou-vent en passant pardilfrentes stations intermdiaires, tan-dis que le sulfure d'argent passe directement At'tat d'or.

    Dans ta premire partie de mes mmoires sur la trans-

    mutation des mtaux, j'ai signat ta mine desutfure d'ar-

    gent de M. Gonzals, prs de Cozata, comme l'une desmines de ce sulfure tes ptus riches eEL or qui soient danstourte Mexique. Cette mine, peu profonde, est voisinede sources d'eau chaude sulfureuse: ta transmutation dusulfure d'argent en or doit tre certainement favorise

    par ['lvation de temprature produite par la proximitde ces eaux thermales.

    Guid par ces observations, j'ai entrepris une srie

    d'expriences, dans te but de constater si rellement,dans ta dcomposition des sulfures it se produit de l'or.

    Cinq de ces expriences ont t commences en t8:sur ce nombre, deux seulement, la seconde et la troi-

    sime, ont pu tre amenes donner un rsultat.

  • LA TRANSMTAttO~ DES MTAUX t~t

    2' c.~ncnM. J'ai form uhnitangeds substances

    suivantes

    Silice pulvrise. o parties.Alumine. 20

    Fer.

    Cuivre.

    Argent. 20

    A ces substances obtenues leur plus grand tat pos-sible de puret, avant d'en oprer [e mlange, j'ai ajoutde la fleur de soufre, puis j'ai chauff pour dgager!'ex-cs de souffre j'ai divis de nouveau ta matire, et je t'ai

    laisse pendant deux mois expose au contact de t'air.

    Au bout de ce temps, je t'ai arrose avec de l'eau aigui-

    se&det~p.o.~d'actdenitreux~ J'ai eu soin d'agiter de

    temps en temps pour donner accs t'irt et j'ai maintenu

    le tout constamment humide, en l'arrosant du mme li-

    quide. Au bout d'un certain temps. la matire s'est oxy-

    de il s'est form des cristaux, des sulfates, des mtaux

    en prsence; !a matire a pris une nuance verte. Afin que

    t'oxydation ft aussi complte que possible, j'ai continu

    oprer de mme pendant toute une anne. Alors seu-

    lement j'ai soumis ta matire un essai pratiqu en pe-tit j'ai obtenu des traces apprciables d'or.

    J'ai soumis ta matire une chafeur assez forte pour

  • t4: L'OR

    dcomposeriossutfaes forms dans ta premire partiede l'exprience. J ai ajout de nouveau de la fleur de

    soufre en quantit sufSsante pour transformer en entier

    la matire en sulfures.

    J'ai recommence l'exprience et l'ai continue comme

    je viens de l'exposer, sans y apporter aucune modifica-

    tion; j'ai renouvel trois fois toutes les mmes manipu-lations. La matire, essayeparte mercure, m'a donn,sur cent parties d'argent, f.oo!: d'or.

    fjc~ftcs. J'ai employ, pour cette exprience.tes mmes substances, dans les mmes proportions que

    pour l'exprience n" 2. J'ai fait dissoudre tous ensemble

    les mtaux dans l'acide nitnque pur. J'ai ajout ta dis-

    sotutiontasiUee et ratamtne~putvFises~ j'ai fait passerdans ta liqueur un courant d'hydrogne sulfur, jusqu'

    prcipitation complte des mtaux dissous. J'ai fait va-

    porer jusqu' siccit, puis j'ai expos ta mati&re au con-

    tact de t'air. La silice et t'atumine ont facitit la division

    des sulfures, et, par consquent, l'accs de l'air dans la

    masse mon but tait d'activer l'oxydation et de vrifier

    en mme temps si la prsence de la silice et de l'alumine

    ne favoriserait pas la transmutation. Au bout de six se-

    maines, j'ai arros la matire avec un peu d'acide nitriquetendu de quinze parties d'eau. ;f'a< continu cette ma-

  • LA TRANSMUTATION DES MTAUX t4~

    mpulation comme dans l'exprience prcdente. Quand

    la masse a t oxyde en totalit, j'en ai fait l'essai; l'or

    m'a paru tre en quantit plus faible que dans l'exp-rience n" 2. J'ai ajout assez d'eau pour dissoudre tous

    les sets solubles qui s'taient forms, puis j'ai fait passerdans la dissolution un courant d'hydrogne sulfur, pour

    transformer de nouveau les mtaux en sulfures; j'ai va-

    por l'excs de liquide, et poursuivi l'opration comme

    ci-dessus. J'ai rpt trois fois cette mme opration,sans avoir eu signaler dans sa marche aucune particu-larit. La matire, essaye comme prcdemment par temercure distitt, m'a fourni, sur cent parties d'argent,

    0,00 [o d'or.

    Le rsultat de t'xprten~n' t perdue j'avais

    augment, pour cette exprience, la proportion de ta si-

    lice et de l'alumine. et diminu cette des mtaux aprsavoir sulfur la matire, j'y avais fait passer. & diffren-

    tes reprises, un courant de protoxyde. et de deu-

    toxyded'azote, en te faisant alterner avec un courant

    d'air.

    L'exprience no 4 a eu te mme sort que l'expriencen" t j'avais ajout au mlange prcdent du zinc et de

    l'antimoine, avec un peu de chaux et de potasse. Les

    mtaux avaient t dissous dans t'acide nitrique t'op-

  • t44 L'OR

    ratrott avatt dtf tre cont'nue comme dans la prcdente

    exprience.

    L'exprience n*~ tait entreprise dans des conditions

    un peu dufrentes. Comme dans t'expriencen" je n'a-

    vais opr que sur le fer. te cuivre et l'argent, en suppri-mant la silice et t'atumin", afin de m'assurer si elles con-

    tribuaient, oui ou non, par une action quelconque & l'acte

    de la transmutation.

    C'est avec une douteur que tes exprimentateurs com-

    prendront aisment, que ['ai vu se perdre ces exprien-ces je pouvais en recueillir des donnes prcieuses,

    d'aprs lesquelles j'aurai opr plus srement. Mais il

    m'est arriv ce qui, matheureusement, a lieu trop sou-

    vent pour tesexpnence~sdefongue-dure, quand celui

    qui les entreprend n'est pas matre de son temps:l'homtne propose, et les affaires disposent.

    Ce qui m'a fait terminer, plus tt que je ne l'aurais d

    pour arriver un meilleur rsultat, les deux expriencesdont je viens de donner t'expos trs sommaire

    c'est la crainte de voir, en les prolongeant, se briser

    mes appareils. Par des essais renouvels diffrentes

    reprises pendant le cours de ces expriences, je me suis

    convaincu qu' mesure que la quantit d'or augmente

  • LA TRANSMUTATION DES MTAUX t~

    production nouvelle il y a par consquent tout gagner continuer et a prolonger l'opration. !t ne me peut

    plus rester aucun doute sur ce fait que dans l'oxydatioades pyrites, il se produit )ourne!iemcnt'de l'or, mais quecet or n'apparat que lorsque la transmutation des par-ties mtalliques, modifies dans leur tat molculaire,est complte. Or, il arrive souvent que ces parties modi-

    fies dans la pyrite en dcomposition, sont entranes

    par leseaux dans le cours d'une rivire ou d'un fleuve

    voisin, o s'achve la transformation d'un mtal dans un

    autre te mouvement continuel.que procure l'eau ces

    molcules doit faciliter beaucoup cette opration, en tes

    mettant mme, dans leurs parcours, de condenser la

    quantit de ga~propret~ccompttSsemenMe cette m-

    tamorphose. C'est ce qui expliquerait pourquoi on

    n'aperoit pas toujours l'or sur les lieux mmes du

    gisement de ta pyrite, parce que l les matriaux, ne sont

    pas toujours propices ['achvement de ce phnomne.Les matires emptoyes dans mes expriences, et les

    proportions de ces matires, ont t choisies et dter-

    mines un peu au hasard. Ce n'est qu'en rptant tes

    manipulations qu'on arrivera A des donnes pfus cer-

    taines, et qu'on connatra mieux les corps les plus aptesA activer te phnomne de ta transmutation. La pr-

  • t4
  • LA TRANSMUTATION DES MTAUX [47

    Je suis convamcuqttesH'on opraitsur u~s&~Ottve-

    nablement appropri & ces sortes de transmutations, on

    arriverait & de meillcurs rsultats qu'en oprant dans

    des vases de terre, dans lesquels l'action des courants

    magntiques est faible ou presque nulle. Or l'action de

    ces courants doit tre pour beaucoup dans tes change-ments de l'tat molculaire de ta matire, ce qui lui per-met d'absorber ou de condenser de nouvefies quantitsde gaz, et d'acqurir ainsi des proprits entirement

    nouvelles, proprits qui ne changeront que quand son

    tat molculaire sera rompu par son passage dans un

    nouveau genre.

    Du train dont marche te progrs des sciences, ce qui

    efLt- il y a un sie,~cte- demanci cnquante ans et plus; pouret,ityaunsic)e,demandctnqusnteansetptus,pourl'utilisation pratique d'une ide fconde, peut de nos

    jours se raliser en moins de dix ans, surtout si les

    efforts tents dans ce but sont encourags par une

    prime d'une valeur significative.

    Pour moi, s'il m'arrive de voir se fonder, dans ta

    plaine de Grenelle, une usine o ton composerait des

    placers artificiels pour la production de !'or, placersd'abord gaux et, plus tard, de beaucoup suprieurs en

    richesse ceux de la Caiifbrnie, je dctare que je n'en

    serai pas surpris car, dans ma conviction, tous les pta-

  • t~8 L'OR

    cers du monde sont destina rester un jour bien en,

    arrire de cette industrie, actuellement dans sa priode

    d'incubation. Avec mes convictions ardentes et fermes.

    c'est un grand erve-cur pour moi de n'avoir qu'un

    temps limit consacrer ces expriences, qui ont pourmoi tant de charmes, et tant d'avenir pour te genre hu-

    main.

    Je ne doute pas, je n'ai jamais dout, que les alchi-

    mistes atent pu certainement faire de t'or, en faire beau-

    coup et raliser des fortunes cotossates: leur secret est

    mort avec eux. Il n'en sera plus dsormais ainsi pour per-

    sonne tout le monde pourra faire de l'or, mais par des

    procds varies, les uns avec perte, tes autres avec b-

    nfice; toute ta question est ): longtemps encore, l

    solution du problme sera dans les manipulations.

    Qu'il me soit permis de relever ici un fait trs dignede remarque, et qui ce'fneide tout--fait avec mes ides.

    Depuis que de nouveaux procds d'affinage, qui datent

    d'un demi-sicle environ, ont permis de retirer l'or con-

    tenu dans les anciennes monnaies d'argent, de grands

    bnfices ont t ralisas par ceux qui ont pratiqu en

    grand cet affinage.

    Les pices postrieures l'introduction de ces pro-

    cdes ne contiennent ptus que des traces d'or c'est du

  • LA TRANSMUTATION DES MTAUX t.)
  • t;0 L'OR

    En attendant, l'art des transmutations, cet art qui doit

    si profondment remuer Je monde, progresse et s'avance

    vers sa priode industrielle qu'on essaie donc de te

    nier f

  • [[

    CONFRENCE

    ff~/f P~r~, ~6 M~ f~~

    MESSIEURS,

    Encourage par te bienveiiant accueil fait par le public

    mes premires confrences, malgr quelques critiques

    amres qui s'y sont metes. Je viens aujourd'hui vous

    rmerctefde vtres aimable cotteouES. M le vous prometsde n'pargner rien pour le mriter de plus en plus. C'est

    pourquoi, Messieurs, je me prsente nouveau devant

    vous, pour vous donner une preuve de plus de ta ra)it&

    de ma dcouverte et de son importance.Messieurs, vous le savez, je ne suis ni un charlatan ni

    un de ces hommes sans foi ni toi qui font argent de tout

    je ne veux et ne cherche qu'une chose, la gloire et le

    bonheurdema Patrie. Humble disciple des Herms,des Paracetse et des Van Helmont, je m'honore du titre

    d'Alchimiste, titre jadis synonyme de sorcier, titre diffi-

  • FAtTE A PARtS t.E t~ MAt t8~ t

    pocrnepssvoir: tan~ones~fanatfsparcet or, on ne

    veut rien entendre qui puisse porter atteinte sa valeur. sa puissance, en un mot, c'est un dieu qu'on adore.

    H faudra bien pourtant se rendre l'vidence de cefait capital de t'or artificiel qui trop d'importance pourqu'iiputsse passer inaperu.

    Les imaginations sont en travai! et les esprits en qutedu progrs, disait il y a quelques semaines le gnralFvrier dans son adieu ses so!dats." Malheur celui

    qui s'arrte en chemin, il est bien vite distanc !Nevous attardez jamais en route, prenez la tte du mouve-ment et ne la quittez plus.

    Ces sages et patriotiques conseils m'ont pouss por-tera ta pubUcitcette heureuse trouvaille- que ~'aHong-

    temps tenue cache au public. D'ailleurs, arriv au dctin

    de t'age, j'ai cru que ma conscience me faisait un devoir

    de parler haut, c'est pourquoi j'ose aujourd'hui me pr-senter devant vous, Messieurs, pour vous exposer mes

    principes sur ta transmutation des mtaux. Ils m'ontconduit un long et prilleux voyage, a de laborieuses

    recherches, et enfin une dcouverte inespre dont les

    consquences encore indtermines, promettent A notre

    pays un avenir brillant de gloire et de prosprit.Le point de dpart de mes convictions et de mes re-

  • [ CONFRENCE

    cherches sur la transmutation des mtaux, taetef de tout

    le systme, c'est l'unit de la matire.

    Cette ide, que la matire est une comme t'essence est

    la volont de son crateur. et, que tous les corps admis

    eh qualit de corps simples pour tes savants, sont ceux

    dont on ne peut pousser plus loin la dcomposition, cette

    ide, dis-je, est mon sens parfaitement rationnelle. En

    ralit, il n'y a pas de corps simples, pas plus parmi tes

    mtaux que parmi les autres corps it y a ta matire une

    dans son essence, soumise des tois en partie inconnues,

    en partie connues, et appliques volont par le savoir hu-

    main, lois en vertu desquelles la matire se montre

    nous sous des formes tant&t variables, tantt permanen-

    tes, it n'y a; rien de plus.

    Telle fut la base des doctrines des alchimistes d'autre-

    fois, et les savants de nos jours arrivent en conve-

    nir, sur ce point comme sur beaucoup d'autres, les alchi-

    mistes taient dans le vrai.

    Ces ides ont encore si peu cours dans le monde, elles

    renversent tant de thories, actuellement en possession

    de la science, si cette expression m'est permise, que j'ai

    besoin de m'appuyer de l'autorit d'un grand nom, Lavoi-

    sier, un des pres de ta chimie moderne, qui n'osant

    avouer pleinement ses convictions sur un sujet aussi sca-

  • fAITE A PARIS tE t6 MAI t88
  • COSFRENCE

    inverse, vous aurez successivement une n5u!euse, une

    comte, une plante, enfin dans toutesles conditions onous voyons la ntre aujourd'hui.

    Si fa votonte du crateur, par ['action d'une seule

    force, le Calorique, peut faire subir ta matire toutesces transformations, que deviennent en tout cela les

    corps simples et tes corps composs' N'tait-ce-pas,autant qu'on pouvait l'affirmer implicitement dans ce

    temps-l, t'unit de la matire Si la matire est une. sita science peut lui faire prendre son gr tant de for-

    mes diverses, pourquoi un pas de plus en avant ne lui

    permettrait-il pas de reproduire aussi 4 volont les for-mes des divers mtaux, spcialement celles des mtaux

    prcieux'

    J'at racont plus haut mes luttes et mes travaux de-

    puis [848.

    Parvenu aprs trente annes du plus opinitre labeur acqurir une modeste fortune, je rsolus en t88~ de

    reprendre mon travail sur t'or et de le conduire bonnefin.

    En i88=i, j'crivais M. Berthelot une lettre reste

    sans rponse. Ne croyant pas encore le moment venu

    de parler, je continuai mes travaux dans le silence de

  • FAtTE A PARIS L-E 16 MARS t88~ t

    mon laboratoire :Ennn, trouvant dans mes nouvelles

    expriences l'appui, de ma dcouverte un fait appel

    jeter une cfart sur le phnomne de ta transmutation

    des mtaux, je dposais en juin de l'anne dernire un

    pli cachet l'Acadmie des sciences sur le nouveau

    fait. C'est alors que je me suis adress mon pays en

    crivant d'abord Messieurs tes membres de la Com-

    mission du budget, puis Messieurs tes Snateurs et

    Dputs. Je viens aujourd'hui insister plus particulire-nrent auprs de vous, Messieurs, pour que vous me

    veniez en aide.

    A mon point de vue, les ractions sous l'influence

    desquelles stieu~atransformationdesmtaux.cQttstituent

    un phnomne complexe ou le principa) rSte appartientaux lments atmosphriques. Ce sont eux qui oprent

    journellement ces mtamorphoses dont nous ne pouvonssuivre te cours, tant tes effets en sont lents, com-

    mencer par le potassium et te sodium pour finir par les

    mtaux prcieux Argent, Or et Platine.

    L'air doit agir premirement par ses lments simptes,

    puis par ses lments combins.

    Le second agent indispensable toutes ces transfor-

    mations mtalliques c'est t'eau, te grand dissolvant de la

  • t~8 COH~REUCE

    nature se rcnouvetant sans cesse, toujoursen mouvement,w

    que j'appellerai ta mcre nourricire par excellence de

    tous les corps. EUe se charge de fournir par ette-meme

    la nourriture propre toutes les individualits minortes

    En effet nous ta voyons s'tever dans cette atmosphre

    l'tat de puret pour puiser ses lments Oxygne et

    Azote et autres corps qui s'y trouvent en minimes quan-

    tits toutes tes molcules de ces diffrents corps sont

    ptusoumoinsmodinespartesastres,surtoutpartesotei)

    qui vient les vivifier et tes rendres aptes tre assimiles

    ces diffrents tres suivai-t leur ge, pour constituer

    cette grande famille du rgne minrat. Cette eau en des-

    cendant sur terre va se charger de nouvelles substances,

    des nitrates de potasse et de soudeet- autres, puis'pour-suivant son uvre, elle traverse la mince couche d'hu-

    mus, puis tes terrains d'atluvion o elle va commencer

    par fournir ta nourriture ces tres qu'ette va rencontrer

    sur son passage. Elle, ensuite pntre dans les roches

    mtattifres, associes divers autres corps, des Chloru-

    res, des Pyrites, des Carbonates et elles vont se rencon-

    trer avec tes nitrates alcalins, d'o vont rsulter des rac-

    tions chimiques des courants lectriques et magntiquesvont se produire; ces roches vont tre dcomposesde ces diffrents corps en prsence, sous des pressions

  • FA!TE A PARIS LE t~' MARS t88t; f ~9

    et des tempratures diverses, des ractions multiples,

    des dissociations de certains de ces corps vont se pro-

    duire, d'autres cderont un excs de leur combinaison,

    tous ces lments l'tat naissant en prsence de leurs

    individualits minrates, vont leur permettre d'absorber

    tes lments propres leur perfection et de passer d'un

    &ge un autre d'inaltrabilit, jusqu' ce qu'Us arrivent

    aprs plusieurs stations leur dernier degr de perfection;

    ces ractions se renouvelant sans cesse par le courant

    continuel de ce liquide gnrateur de toutes les familles.

    L'azote semble agir dans les combinaisons comme

    agirait un ferment dans tes transformations des matires

    organiques. Sous l'influence de cet agent, la fixation de

    l'oxygne, sa combinaison plus ou moins durable avec le

    radica!, va s'y oprer. Voif pour moi ta ctefdc ta B'ans-

    formation des mtaux et tout me porte croire que le

    radicat est l'hydrogne. Que ces ides thoriques soient

    vraies ou fausses, exactes ou errones, c est ce que je

    n'entreprendrai point de discuter ici, ;e crois devoir me

    borner dire que sans qu'd m'ait t possible d'acqurir

    la certitude mathmatique de leur ratitc, leur innucnce

    a prsid mes expriences, leur probabilit mes yeux

    est ne des effets nots pendant plusieurs annes d'ob-

    servations si j'en fais mention ici c'est pour mieux faire

  • [f)0 CONFRENCE

    comprendre ta marche que j'aijsuivie, et jeter peut-tre

    quelque clart sur la route o marcheront ceux qui sui-

    vraient d'aprs moi le mme ordre de recherches.

    Dans cette exprience capitale, de l'or artinciet, en

    effet, il s'est produit une raction, qui est en dsaccord

    avec les faits chimiques connus jusqu' ce jour ici des

    circonstances exceptionnelles ont engendr un phno-mne nouveau pour la science tant qu'on n pourra

    pas bien en prciser tes causes, l'art de la transmutation

    ne progressera gure. Que faut-il donc pour cela ? ~/ut-

    gariser les expriences, les rpter l'infini, en varier

    les circonstances, c'est par ta qu'on arrivera un procdcertain pour oprer une transmutation complte d'un

    mtal dans un autre. Toute ta question est ta, tudier

    parla pratique jointe- ta thorie, on trouvera ta cfef du

    mystre. Alors la transmutation des mtaux sera la chose

    la plus simple du monde.

    C'est pour atteindre ce but, Messieurs, que les moyens

    me font dfaut, je suis arrt de toutes parts dans mes

    expriences; n'ayant aucun laboratoire, o je puisse les

    faire commodment avec chance de succs n'ayant

    ma disposition que quelques tubes et matras, modique

    accessoire tout fait insuffisant; ne possdant aucun

    appareil pour tudier, apprcier et enregistrer toutes les

  • FAtTE A PARIS LE !& MARS t38 [6t

    circonstances qut peuvent se prsenter dans une raction

    de ce genre, c'est en portant une observation attentive

    et minutieuse qu'on arrivera, en modifiant les appareils,

    ainsi que les circonstances, trouver la marche suivre

    pour arriver au but dsire.

    Cet aveu d'impuissance ne vous tonnera pas vous

    savez comment on m'& retir tes uns aprs tes autres tous

    les moyens qui eussent pu me faciliter des ressources

    pour poursuivre mon travail et t'amener bonne fin. De

    plus c'est un point de ressemblance matheureux avec les

    inventeurs qui m'ont devancs.

    Aucun d'eux, que je sache, n'a perfectionn son in-

    vention avec ses propres moyens et trop souvent ils en

    ont perdu te fruit, puise qu'ils tareht par te~dpeM~~

    qu'ils avaient faites, ou dcourages par t'incrdutit ou

    l'insouciance publiques. Sous ce rapport, Messieurs, je

    crois ne leur ressembler jamais, on ne me lassera pas,

    on ne me dcouragera pas, et j'ose esprer, moi et ma

    dcouverte, on ne nous touffera pas. J'ai foi dans l'ave-

    nir parce que je suis fermement convaincu. J'ai fait de

    l'or, pour peu que je sois second j'en ferai encore, j'en

    ferai beaucoup, j'en ferai par des procds rentrant dans

    ta grande industrie et quand j'en serai l, Messieurs,

  • t6; CONFRENCE

    croyez-le bien, je ne mettrai pas la lumire sous le bois-

    seau.

    En attendant qu'its se dtrompent, ceux qui se figu-

    rent, par- leur obstination constante mon gard, arr-

    ter l'essor de cette dcouverte qui leur dplat, qui les

    contrarie, parce que leurs intrts peuvent tre compro-mis ils voudraient t'toigner, ta faire disparattre si

    cela tait possible, au lieu de se rjouir que cette dcou-

    verte ait vu le jour dans notre beau pays de France,quenous devons tenir ennoblir de plus en plus et sur

    lequel notre savoir et notre justice doit attirer les sym-

    pathies des peuples.

    Non, ils prfrent mettre obstacte sur obstacle, afin

    de donner le temps nos ennemis d'arriver et de nous

    dpasser peut-tre: Vbita du patnotism d'un autre

    genre.Eh bien, Messieurs. arrire ceux dont l'gosme

    touffe l'amour de la patrie, il est urgent pour nous d'af-

    fronter rsolument les difneutts prsentes et chercher

    tes rsoudre promptement. Sachez que cette dcou-

    verte sera comme un coup de foudre te jour o l'on

    pourra oprer srement la transformation d'un mtat

    dans un autre.

    Un exemple vous fera mieux comprendre la profon-

  • FAtTE A PARIS LB 16 MARS t8&) t6;

    deur de f'abime dans lequel nous sommes menacs de

    tomber, d'un jour t'autre. Un kilo de cuivre pur pourtre transforma en un kito d'or pur ncessite peu de

    frais en juger d'pre les rsultats que j'ai obtenus; il

    n'y a de dpenses que la matire premire Acide, com-

    bustible, et la main d'oeuvre. Je mets au pis-aller le tout

    Ho francs: ce prix pourra tre rduit facilement de

    moiti, quand on oprera sur une moyenne chelle, ce

    qui mettra te prix net du kilo A francs au lieu de

    ).~4..{fr. -}.) centimes qu'il vaut aujourd'hui: bnfice

    net, ~60 francs. N'est-ce pas assez beau pour qu'on

    daigne s'en occuper ? Vous pouvez juger par l du cata-

    etisme que cette dcouverte amnera dans le monde en-

    tier, quand on pourra produire l'or 40 ~o fois meilleur

    maFchqu'itrtevautaujourd'hur.

    Ainsi, une personne qui aurait ~o.ooo francs en or

    n'aura plus qu'une valeur en nombre rond de t.ooo

    francs, et eeta ne sera pas le dernier mot. Qu'attendons-

    nous donc? it faut tre prt tout vnement, ce n'est

    pas en fuyant la difficult qu'on arrivera la rsoudre.

    qu'on pourra tre matre de ta situation.

    Depuis longtemps c'est un feu qui couve sous la cen-

    dre, il suffit d'une tincette pour te faire clater, nul

    alors ne pourra en arrter les progrs, qui seront rapides,

  • !&4 CONFRENCE

    n'en doutez pas, nous serons forcs, malgr nous, d'ensubir tes consquences qui seront affreuses si nous n'ar-rivons pas les premiers pour en attnuer tes effets, H

    ne nous restera ptus qu' nous maudire d'avoir t incr-

    dules la voix de la vrit.

    Permettez-moi, Messieurs, de vous rappeter ici tes

    judicieuses paroles de M. Richet dans la revue scienti-

    fique du t8 mars dernier, en partant des pro~resaccom-

    plis chez certaines nations voisines. H faudrait, dit-il,

    que nous imitassions ces nations, qui malheureusement

    pour nous deviennent de jour en jour plus puissantes. Le

    secret de cette puissance, sans cesse grandissante, il ne

    faut pas le chercher ailleurs que dans l'association de

    plus en plus intime de la science et de l'industrie. Mat-

    hcureusmnr nous sommes trop pcrsonnets et ce dfaut

    nous empche d'arriver temps, parce que notre exis-

    tence est trop courte pour mener bonne fin une ide

    juste et reconnue pour arriver la mettre en pratique et

    en profiter tout en enrichissant la socit, nous arri-

    vons trop tard

    Ce que je dsire avant tout, c'est qu'on constate le fait

    de l'or artificiel, c'est pour moi te point essentiel. Je ne

    suis ni un sauteur, ni un faiseur de dupes, je ne veux pas

    que ma bonne foi soit mise en doute et qu'on puisse dire

  • FAITE A PARIS LE t6 MARS [88
  • 't
  • )2-1

    Paris, le /KM!88o

    Cher Monsieur,

    La conformit de vos ides et des miennes sur t'unitde la matire nous a mis en rapports. H y a quelquetemps {'ai eu l'occasion de vous entendre dans une devos confrences, Boulevard des Capucines, et j'ai puapprouver vos affirmations annonant que les mtauxsont des corps composs, et qu'it est possible de produire

    par ta synthse et les ractions chimiques et lectro-chi-`mques de t'brsfttncit comme fout autre mtat.

    C'est aussi mon opinion, et, puisque vous me te deman-dez, je vais vous relater tes faits et expriences sur ls-

    quels elle s'appuie. ainsi quetesconcfusionsquejecrotspouvoir en tirer.

    Les problmes rsoudre dans l'ordre d'ides ou jesuis sur les matires minrales et mtattiques m'ont proc-cup des mon dbut comme ingnieur civil des mines. partir de ma sortie de t'cote et pendant toute ma

    longue carrire comme directeur des usines mtattur-

  • l68 ACCROtSSMBNT MTAt-LtUE

    giquesdeGommentryetMonttuon,Fume),etc:,etdes

    exploitations de mines houittres qui en dpendent.

    Pendant longtemps je n'ai pu utiliser que quelques

    loisirs pour mes tudes prfres.

    Mais il y a dj plusieurs annes, ayant t atteint parune paralysie progressive dont je n'ai pu me gurir qu'aubout d'une anne, et forc de renoncer mes travaux

    actifs comme ingnieur des mines et mtallurgiste, je

    me suis spcialement occup,pendant environ quatre ans.

    de la grande question de l'unit de la matire.

    D'abord comme systme et moyen de rduire ta d-

    pense des expriences et de faciliter mes tudes, travaux

    et dmonstrations, j'ai laiss peu prs de ct !a pro-

    duction des mtaux prcieux, et je ne me suis gure oc-

    cup que de la production du cuivre, pensant, je le crois,

    avec juste raison, que la question du cuivre tant rso-

    lue, cette solution entratnera toutes les autres.

    Cependant i) m'est arriv plusieurs fois de constater

    la production de l'argent et de l'or, et trs souventcelle

    du zinc et cette de ['aluminium &['tat d'alumine.

    En rsum aprs des ttonnements et expriences, pour

    ainsi dire sans nombre, attests et constats par leurs

    procs-verbaux, je suis arriv produire du cuivre au

  • ACCROISSEMENT MTALLtUE

    '~oratoire dans des conditions qu: me paraissent suseep-tibles d'tre appliques industriellement.

    Mais afin de dterminer la gense de ce mtal (commede tout autre sans doute) il est indispensable qu'il enprexiste ['tat soluble, dans les bains chimiques, o iidoit se former, sous l'influence des ractifs spciaux.

    De telle sorte que fa production mtrique a lieu paraccroissement ainsi que cela arrive, par exemple, pourles matires vgtales.

    ~'ajoutera: que l'intervention de certaines matires f-condante; parait utile, si ce n'est nectaire, ainsi quecertaines conditions de chaleur, de lumire, d'lectricit,de temps, etc., toujours comme pour l'accroissement desmatires vgttes.

    Lacrissemenfmtafuqueestvanates~ ta m-thode avec taquctt: opration est conduite, ainsi )a: puobtenir des accroissements mtalliques dpassant toopour too et j'ai lieu d'esprer le double.

    D'un autre ct en oprant trop rapidement et sansmnagements, t'aecroissement mtallique est insignifiant,ou ne se produit pas.

    Enfin le mtal provenantde t'accroissementmtattiqucparait tre d'abord A t'tat naissant, et alors ir ne pr-sente pas toutes les ractions et proprits du mtat

  • t~Oa ACCROISSEMENT MTALUQUE

    adulte; il peut fnme disparatre en tout ou en partie,mais on parvient !e fixer et l'amener l'tat adulte

    sous l'influence de certaines ractions chimiques.

    Agrez, cher Monsieur, l'assurance de ma considra-

    tion distingue.

    LE BRUN DE VtRt.OY.

  • ETUDE SCIENTIFIQUE ET COMPARATIVE

    SUR L'OR ARTtFtCtEL.

    Ayant t mis en relations avec M. Tinereau dansune de ses premires confrences sur l'unit de la ma-ture la salle Ptrelle, le t6 fvrier t889, je fus charg,par un groupe d'affaires que la question intressait, devrifier la nature de l'or artificiel en comparaison avectes ehantittons du mtat brut et purK!.

    tablir par analyse chimique et Ftude des propritsmicrographiques qu'un chantitton d'or est naturel ouartificiel est une chose impossible premire vue. Car si!es&nantH)bns sont du mme nr~atretau mme degrde puret, ils doivent donner des ractions absolument

    identiques et des formes cristallographiques semblablesou analogues.

    Si j'ai permis l'insertion dans ce volume de la note

    scientifique qui va suivre, c'est qu'on y trouve un faitcurieux qui, malheureusement tout en n'expliquant rien,jette un jour nouveau sur la production artificielle d'unmtal par drivation d'un autre.

    Les nombreuses personnes qui s'occupent de trans-

  • t7~ ETUDE SCtENTtftqUE ET COMPARATtVE

    mutations pourront tirer parti suivant leurs ides de ce

    document purement analytique.Dtfncite convaincre, mais n'tant pas ennemi des

    ides nouvelles, j'ai fait ce travail mon laboratoire in-

    dustriel, et je vais soumettre le rsultat impartial de mes

    observations.

    ANA LYSE MICRO-CHIMIQUE

    &'UX CHAtTtD-OM D'OR ARTIFICIEL

    remis par M. TtFFEMAu.

    L'chantillon tudi porte le n*' et la mention (prpa-re Guadatajara, t8~, avec limaille d'argent alli au

    cuivredans;!proportton de tad monnaie).

    CARACTRES PHYSIQUES.

    La matire se trouvant dans un petit tube scell,

    l'aspect, A premire vue, d'une poudre jaune verdtre assez

    fine.

    Sous l'objectif du microscope on constate que ta

    poudre est compose de grains mtalliques, d'un beau

    jaune terne et d'un jaune verdtre dans les partiesminces.

  • SUR L'OR ARTIFICIEL t~

    Les grains sont forms par ta juxtaposition de particules

    mtattiques, arrondies comme de la mousse de platin;

    mais comme ta matire est jaune, e!te ressemble beau

  • t74 ETUDE SCtEKTtFtQUE ET COMPARATtVE

    Une eau rgate Bromhydrique a pu le dissoudre avec

    unpeudediMcutt~.Un mlange d'acide chtorhydrique et d'acide chromi-

    que a produit une attaque nergique du mtat.

    En chauffant t'air une esquille d'or avec un petit

    fragment de potasse, )a masse devient {aun&tre, l'or se

    dissout peu peu sous forme d'aurate de potasse.

    Une exprience analogue faite avec de ta soude n'a

    rien donne. Un cchantitfon d'or recouvert d'acide sut-

    fhydrique concentr est rest brillant, mme au bout de

    vingtheures.Un chantillon d'or trait par le sulfhydrate d'ammo-

    niaque est devenu rapidement noir, it y a eu formation

    d'un sulfure.

    Un~fragmentd'octra!t

  • SUR L'OR ARTIFICIEL t

    produite avec les ors purs. Cet or fondu dans du cristal

    cotore cetui-ci en rosc pfe.

    ESSAtDEL'ORMRVO'EHUMtOE.

    Ractions chimiques faites sur ta sotution aqueuse du

    bichlorure du m~tat &tudier.

    Acide Sulfhydrique

    prcipit noir, soluble lentement danstes sulfures at-

    calins.

    Sutfhydratc d'ammoniaque

    prcipit noir, soluble dans un excs de ractif.

    Carbonate de soude

    pas de prcipite, ni froid, ni chaud.

    Potasse:

    pas de prcipit, ni chaud, ni froid.

    Ammoniaque

    prcipit jaune. liqueur claire.

    Cyanoferrure de potassiumcoloration vert emcraude.

    Sotution des chlorurcs d'tain

    prcipit rouge~trc trs faible, le liquide est trs

    brun.

    Acide Oxaliqu e

  • !:& TUDE SCtEMtFtQUE ET CMfARATfVE

    La liqueur devient bleu indigo, et il se forme un tger

    nuage brun venant probablement de ta rduction et de la

    prcipitation de l'or. Dans l'chantillon analys on ne

    trouve aucunes traces de silice et de cuivre, mais on cons-

    tate la prsence d'un peu d'argent.

    ETUDE SUR L'OR NATUREL

    PROPRITS PHYSIQUES,

    L'or natif n'est jamais pur, il est toujours alli l'ar-

    gent dans des proportions variables, on y trouve aussi de

    la silice.

    tt se prsente toujours avec une couleur jaune qui lui

    est propre, et le mtal est d'autant plus jaune qu'il ren-

    ~rmeMotnsrd'argenf.SQntaCcsEmtaiHque ses-surfa-

    ces naturelles sont peu brillantes mais sous le polissage

    d'une dent de loup il prend un vif clat lgrement verd-

    tre.

    L'or naturet est plus dur due Ie plomb et l'tain, mais

    il t'est moins quet'argent. le cuivre et le fer.

    t! est trs mallable, et on peut rduire les chantillons

    en feuilles extrmement minces par un battage progressif.

    La densit de l'or naturel est trs variable, mais en

    moyenne elle est de t.),~ (La densit de t'or de M.Tif-

  • SUR L'OR ART!FtC!EL tj~

    fereau n'a pas pu tre tablie d'une faon absolue, car

    t'chantiHon tait trop minime, mais par des expriences

    spciales de laboratoire. il a t reconnu que sa densit

    est beaucoup suprieure l'or nature)).

    L'or natif se prsente en filaments, en rameaux, en pe-

    tits cristaux, ayant la forme de pyramides quadrangutaires

    ou d'octadres, en lames, en paillettes, en ptaques, en

    grains dissmins dans (es rochers, en poudre mlangede

    sable, enfin on le trouve souvent en ppites, c'cst--dirc

    en morceaux irrguliers ptus ou moins gros.

    PROPRITS CHtMtqUES.

    Pour faire l'tude chimique comparative sur i'or natu-

    ret t~me suis servi non d'ornaitiCtmpuF,mais~d'QP pu*

    riR, prpar au taboratoire.

    On a dissout une pice d'or dans une eau rgale

    faite avec une partie d'acide azotique & 20 de l'arom-

    tre et .t. parties d'acide chlorhydrique trs pur. On filtre

    ta liqueur, pour la sparer du chlorure d'argent qui s'est

    form, et on y ajoute un excs de proto-chforure d'anti-

    moine, dissous dans un mlange d'eau et d'acidechlorhy-

    drique. L'or se prcipite au bout de quetques heures,

    surtout lorsqu'on chauffe tg~rement la liqueur, sous

  • )-H TUDE SC!E!fTtHQUE ET COMPARATIVE

    forme de petites tames cohrentes qui se rassemblent

    rapidement.On te lave d'abord avec de l'acide chtorhydrique,

    puis avec de t'eau distittec et on l'a fondu dans un creu-

    set de terre avec un mlange de nitre et de Borax.

    On a obtenu de la sorte un cutot d'or tooo/tooo

    c'est--dire chimiquement pur.

    Cet or a et~ mis en solution dans de l'eau rgale, trans-

    form en bichlorure d'or vapora sec pour chasser

    l'excs d'acide et repris par l'eau distille.

    Sur ta sotution aqueuse on a opr tes ractions de

    l'or trs connues des chimistes.

    J'en dresse te tabteau ci-dessous, pour faciliter aux

    personnes qui n'ont pas fait de Chimie la comparaison

    desractionschimtqesdt'orartit~ et de l'orptir

    naturel.

    Acide sulfhydrique

    prcipit noir. sotubte dans tes sulfures alcalins.

    Sutfhydrate d'ammoniaque

    prcipit noir, soluble dans un excs de ractif.

    Carbonate de soude

    pas de prcipit froid, chaud prcipite {aun&tre

    d'oxyde d'or ta liqueur retient de t'aurais de soude en

    dissolution.

  • SUR L'OR ARTtFtCtEt. t~ Ej

    Potasse:

    dans une solution neutre, surtout chaud; prci-

    pit jaune rougetre d'oxyde d'or.

    Ammoniaque

    prcipit jaune d'or fulminant.

    Cyanoferrure de potassiumcoloration vert meraude.

    Solution des Chlorures d'tain

    prcipit brun rougetre de pourpre de Cassius;

    une solution tendue n'est pas prcipite, mais se colore

    lentement en rouge brun.

    Acide Oxatiquea chaud prcipitation d'or mtatiique sous forme de

    poudre brune au moment de la prcipitation, la liqueur

    detient~Mtte.Ott&tFait une petite quantit de li-

    maille venant du culot d'or pur prpar, comme i! a

    t dit ci-dessus par une eau rgate iodhydrique, la

    solution du mta) a eu lieu.

    La mme opration tant faite avec de t'acide bro-

    mhydriquc, on a aussi obtenu une dissolution compite

    et rapide de la poudre d'or traite. Unmtange d'acide

    chlorhydrique et d'acide chromique a attaqu nergi-

    quement le mtal.

    En chauffant l'air un fragment de potasse avec un

  • t8o TUDE SCtNTtFtqUE ET COMPARATfVE

    peu de poudre d'or, la matire est devenue d'un beau

    jaune soluble dans !'cav, c'est de taurate de potasse.La mme opration tant faite avec du Protoxyde de

    sodium ou Soude, on a obtenu aussi une masse un peumoins jaune, mais soluble dans t'eau. il y a eu formation

    d'aurate de soude.

    Un chantitton d'or en poudre recouvert d'une solutionde gaz acide sulfhydrique est rest compltement brillant.

    Un chantillon d'or en poudre recouvert de sutfhy-drate d'ammoniaque est devenu rapidement noir, caril s'est form la surface du mtal une mince couche

    d'un sulfure.

    Un peu de poudre d'or pur trait chaud par du

    mercure a disparu compltement, il se forme un amal.

    game d'or~

    ESSAtS DE L'OR PAR VOIE SCHE AU CHALUMEAU.

    Une esquille de mtal chaufTe une tempratureleve sous le dard du chalumeau fond en globules

    jaunes, maitaMes en se so)idi(!ant its subissent te

    phnomne d'incandescence, et ta surface des globules

    parait ride.

  • SUR L'OR ARTtFtCtEf. t3t

    NOTES ET COSCLUSMU.

    En comparant, tes proprits physiques de For arfif!-

    ciel & cnes de l'or naturel, on constate une diffrence

    sensibte.quoique pourtant on puisse trouver rarement, il

    est vrai, des poudres d'or natif, ayant le mme aspect

    que celui de M. Tiffereau.

    Quant aux proprits chimiques, elles sont int-

    ressantes constater; les ractionspnncipatesdet'orar-tificiel sont presque anatogues celles de for natif, mai:;

    quelques ractions comme on peut le voir difTerent

    sensiblement des ractions habituefles.

    Je pr~fnds~ que-c'est, justement ce rsultat anormal-

    qui donne un certain poids aux travaux de M. Tiffereau.

    Il y a [ un fait que je ne puis pas expliquer, mais quiexiste, en dfinitive; cela indique que t'or artificiel atoutes les proprits physiques de l'or natif, mais diffre

    de celui-ci par quelques proprits chimiques, n'appar-tenant pas en propre un autre mtal.

    Je rappellerai ici un passage du rapport de M. Le

    Brun de Virloy, ingnieur des mines, sur l'accroissement

    mtallique dont il s'est beaucoup occup. (Le mtal

  • t !!2 TUDE SG!ENTtF:qUE ET COMPARATIVE

    Imp. des co es, HEit~JOUVE, !),ftte Racine, Paris.'~?

    venant de l'accroissement mtallique parait tre d'abord

    l'tat naissant, et alors il ne prsente pas toutes les

    ractions et proprits du mtal adutte. Le mtat peut

    mme disparattre en toutou en partie, maison parvient

    le fixer et & le faire passer l'tat adulte sous l'influence

    de certaines ractions chimiques).

    Je n'ai pas discuter ici cette thorie, mais je cons-

    tate que le rsultat de notre travail semble tui donner

    raison.

    Ma mission se borne donner un compte-rendu

    complet des travaux de laboratoire faits sous ma direc-

    tion, de l'chantillon d'or que m'a rem