livret de fin de résidence 2009 en bocage hallue

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Résidence des bibliothèques en réseau Bocage Hallue automne 2008 http://territoirebocagehallue.hautetfort.com

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Livret de 20 pages présentant la résidence d'auteurs (Delphine Grenier et Thomas Scotto) qui s'est tenue dans la communauté de communes Bocage Hallue durant l'automne 2008.

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Résidence des bibliothèques en réseau Bocage Hallueautomne 2008

http://territoirebocagehallue.hautetfort.com

Flash sur le blogPour suivre la résidence au jour le jour, connectez-vous sur le blog de la résidenceet laissez vos commentaires : http://territoirebocagehallue.hautetfort.com/

RemerciementsUn grand merci à Delphine Grenier et Thomas Scotto d’avoir accepté notreinvitation, à tous les villages qui les ont accueillis, aux bibliothécaires et à leurs lecteurs, aux enseignants et à leurs élèves, à nos fi nanceurs, la DRAC et le Conseil régional de Picardie sans qui cette résidence n’aurait pas eu lieu, à la Bibliothèque départementale qui nous a prêté des livres et la librairie Pages d’encre poursa participation active.

En couvertureLe Glypthomdelphe est un monstre imaginaire au corps de glyptodon et à double tête pensante, celles de Delphine et Thomas. Illustration Delphine Grenier.

EditoComment rendre compte de cette résidence en quelques motsou même en quelques pages ?

Pas évident tant les rencontres ont été nombreuses et variées. De tous ces livres ouverts aux histoires lues aux petits et aux plus grands, des ateliers d’écriture aux ateliers d’illustration, Thomas Scotto,auteur de livres pour la jeunesse, et Delphine Grenier, illustratrice, tous deux invités de cette résidence, nous ont fait vivre une multitude de moments forts.

Si un seul mot devait ressortir de toutes ces rencontres, ce serait PLAISIR : le plaisir d’écrire,le plaisir de dessiner, le plaisir d’inventer une histoire, le plaisirdes mots et des matières. Ecouter sonner le mot « ra-ta-touille »en détachant bien chaque syllabe, caresser les cheveux bleusde la Princesse au petit pois.Le plaisir de partager des choses ensemble, tout simplement.

Ensemble, parce qu’on est dans la même classe, parce qu’onfréquente la même bibliothèque, parce qu’on vit dans le mêmevillage, ou bien celui d’à côté. Ensemble parce qu’on partagele même territoire, celui si riche de l’imagination et queles histoires sont là pour nous accompagner pendant le voyage. Lucie Devresse, responsable du réseau de bibliothèques Bocage-HallueLucie Devresse, responsable du réseau de bibliothèques Bocage-Hallue

Comment rendre compte de cette résidence en quelques motsou même en quelques pages ?

Pas évident tant les rencontres ont été nombreuses et variées. De tous ces livres ouverts aux histoires lues aux petits et aux plus grands, des ateliers d’écriture aux ateliers d’illustration, Thomas Scotto,auteur de livres pour la jeunesse, et Delphine Grenier, illustratrice, tous deux invités de cette résidence, nous ont fait vivre une multitude de moments forts.

Si un seul mot devait ressortir de toutes ces rencontres, ce serait PLAISIR : le plaisir d’écrire,le plaisir de dessiner, le plaisir d’inventer une histoire, le plaisirdes mots et des matières. Ecouter sonner le mot « ra-ta-touille »en détachant bien chaque syllabe, caresser les cheveux bleusde la Princesse au petit pois.Le plaisir de partager des choses ensemble, tout simplement.

Ensemble, parce qu’on est dans la même classe, parce qu’on

lues aux petits et aux plus grands, des ateliers d’écriture aux ateliers d’illustration, Thomas Scotto,auteur de livres pour la jeunesse, et Delphine Grenier, illustratrice, tous deux invités de cette résidence,

et laissez vos commentaires : http://territoirebocagehallue.hautetfort.com/

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VALISE : n. f., bagage à main de forme rectangulaire, relativement plat et muni d’une poignée permettant d’y disposer ce qu’on désire emporter.

Delphine et Thomas devant l’église de Montonvillerslors de la visite du territoire

Destination Bocage Hallue

Qu’est-ce qu’un territoire ?

Comment représenter le territoire ?

Destination Bocage HallueUn territoire dans une valise

Vaste question abordée pendant cette résidence… et multiples réponses !

Un territoire, c’est ce qui nous entoure,ce paysage qui fait notre quotidien, celui que l’on aperçoit depuis sa fenêtre, celui qu’on traverse tous les jours, d’un village à l’autre.

Un territoire, c’est aussi le lieu où nous vivons tous ensemble, par choix, par ha-sard, depuis toujours et peut-être encore pour longtemps, qui sait ?

C’est en tout cas l’endroit où nous sommes même si ce n’est pas celui d’où nous venons ! Il peut être imaginaire, rêvé

pendant un atelier d’écriture avec Tho-mas Scotto :

« J’habite le grand chêne, troisième bran-che à droite, dans un nid d’oiseau »... ou bien réel : voici ce que le territoire évoque pour les élèves de CE2-CM2 de Naours !

Entre septembre et novembre, dans les bibliothèques, dans les écoles, dans les villages de la communauté de communes Bocage-Hallue, plein de petits cailloux blancs ont été semés à travers le territoi-re. Il aurait été dommage de les perdre !

Thomas Scotto et Delphine Grenier ont imaginé de les rassembler dans une va-lise, une manière de présenter tout ce qui aura été fait, pensé, imaginé pendant ces quelques semaines d’automne… On y trouvera donc les œuvres des enfants et

de Thomas et Delphine, les livres, les tra-ces, le souvenir, les plaisirs de tous ceux qui ont participé à la résidence, chaque valise représentant leur territoire.

Comment représenter le territoire ?

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La résidence à la bibliothèqueLes rencontres avec Thomas Scotto

Souvent, Thomas commence par lire une histoire, l’une de ses préférées,Sables émouvants ou Flocon d’amour (en français mais parfois en… coréen, si, si !).Pour lui, on ouvre un livre comme on ouvre une fenêtre : il y a de l’air,des odeurs, un paysage. Mais écrire, c’est avant tout jouer avec les mots, alors, avec l’aide de Thomas, chacun prend vite la plume : quelques mots, une phrase et l’imagination s’envole !

J’aime, en bibliothèque, quand les âges se mélangentet que nous trouvons tout de même un terrain d’entente.Il faut dire ce que l’on voit de sa fenêtre, faire se mélanger le vrai et l’étrange. Cela donne aussi des cartes aux desti-nations imaginaires, des adresses inventées qui collentau plus près de nos préoccupations. Que Justine soiten CE2 et Marion en 4ème… Moi, ce jour-là, j’habitais sur la croix d’un trésor…

Thomas Scotto

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Ce soir-là, Thomas Scotto était l’invité du club de lecteurs, et quaranteadolescents en étaient les auditeurs attentifs… Thomas Scotto a été captivant. Il a lu le début du roman Quand les trainspassent de Malin Lindroth. Les jeunes ont écouté avec une grande attention. C’était impressionnant l’atmosphère qui régnait alors dans cette salle.Il a reposé le livre. Après quelques mots échangés, un garçon a dit :« Vous nous lisez la suite après ? »

Oui ! Il nous l’a lue. Ce livre est très fort. Le thème très dur. Mais Thomasa emporté, embarqué tout le monde. Je l’entendais mais, je ne le voyais plus lui, mais cette fi lle qui se raconte dans le roman. J’étais émue. Quel moment !Je me suis dit que j’avais beaucoup de chance de vivre tout ça. Et puis j’étais fi ère que mon club de lecture ait permis de faire vivre ça à tous ces jeunes qui,ils nous l’ont dit, ne lisent pas… ou vraiment peu. Un livre nous a tous réunis. Ces ados ont passé une bonne soirée, je le sais. J’en suis sûre.

Isabelle Ignaczak, bibliothécaire à Naours

Souvent, Sables émouvantsPour lui, on ouvre un livre comme on ouvre une fenêtre : il y a de l’air,des odeurs, un paysage. Mais écrire, c’est avant tout jouer avec les mots, alors, avec l’aide de Thomas, chacun prend vite la plume : quelques mots, une phrase et l’imagination s’envole !

J’aime, en bibliothèque, quand les âges se mélangentJ’aime, en bibliothèque, quand les âges se mélangentet que nous trouvons tout de même un terrain d’entente.et que nous trouvons tout de même un terrain d’entente.Il faut dire ce que l’on voit de sa fenêtre, faire se mélanger Il faut dire ce que l’on voit de sa fenêtre, faire se mélanger le vrai et l’étrange. Cela donne aussi des cartes aux desti-le vrai et l’étrange. Cela donne aussi des cartes aux desti-nations imaginaires, des adresses inventées qui collentnations imaginaires, des adresses inventées qui collent

À Flesselles, Saint-Gratien, Villers-Bocage, Talmas, Naours…

Une soirée très spéciale à la bibliothèque de Villers-Bocage

a emporté, embarqué tout le monde. Je l’entendais mais, je ne le voyais plus lui,

Isabelle Ignaczak, bibliothécaire à Naours

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Les « Trois drôles de dames » de Molliens-au-Bois se sont assises dans le canapé de la bibliothèque. Nous les avons écouté fairevivre quelques passages de mes histoires. Beaucoup parlaient d’amour d’ailleurs ! Je n’ai pas souvent l’occasion d’entendre quelqu’un d’autre lire mes mots, le faisant généralementmoi-même. Là, c’était un cadeau, forcément.

Et puis Gaspard, juste à côté de moi avait non seulementdes chaussures extras mais un sourire jusqu’aux oreilles alors…

La littérature pour la jeunesse, rapproche, étonne, questionne,fait rire où s’émouvoir… que demander de plus ?

Thomas Scotto

Carmen, Michèle et Pascale

Rencontre à Pont-Noyelles

À la bibliothèque de Molliens-au-bois…

Toute dernière soirée, à la bibliothèque de Cardonnette

Rencontre à Pont-Noyelles

Thomas ScottoThomas Scotto

Pour cette dernière soirée de résidence, Delphine Grenier et Thomas Scotto ont parlé de livres pour enfants…à des adultes ! Est-ce qu’un auteur choisit son illustrateur ? Comment se passe le travail avec l’éditeur ?Est-ce qu’il arrive qu’un texte ou un dessin soit refusé ? Autant de questions presque « intimes »…pour comprendre un peu mieux comment les auteurs conçoivent leurs livres.

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La résidence à la bibliothèqueLes rencontres avec Delphine Grenier

Delphine aussi raconte des histoires, mais avec des images qui, elles, racontent souvent plus que l’histoire elle-même…Pendant les ateliers d’illustration, la table, comme ici à la bibliothèque de Naours, ressemble souvent à ça :

Delphineracontent souvent plus que l’histoire elle-même…Pendant les ateliers d’illustration, la table, comme ici à la bibliothèque de Naours, ressemble souvent à ça :

Et à la fi n, voilà le résultat !

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Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi le prince de La Princesse au petit pois avait une armure en feuilles mortes ?

Le choix des matériaux, voilà l’une des questions-clés,car les matériaux aussi ont des choses à raconter.

En matériaux naturels et de récupération, voici les espritsde la forêt réalisés à la bibliothèque de Flesselles.

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi le prince de au petit pois

Le choix des matériaux, voilà l’une des questions-clés,car les matériaux aussi ont des choses à raconter.

En matériaux naturels et de récupération, voici les espritsde la forêt réalisés à la bibliothèque de Flesselles.

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À la bibliothèque de Saint-Gratien, voici décomposée, étape par étape,

l’une des techniques préférées de Delphine :« Monotype et papier déchiré »

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Dessin sur du papier journal

Dessin repassé par transparence

Dessin soigneusement déchiré

Encrage de la plaque au rouleau

Collage

Et voilà le résultat après avoir repassé

le dessin sur la plaque encrée !

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La résidence à l’écoleLes rencontres avec Thomas Scotto

Heureux les élèves qui ont croisé Thomas Scotto sur la route de cette résidence.Des questions à se poser, des poésies à inventer et des mots pour jouer.Pendant une heure, les méninges s’agitent et les aiguilles de l’horloge s’arrêtent...

- C’est pour que les mamans nous lisent

des histoires

- Pour s’adresser à quelqu’un qui habite loin

- Pour écrire des méchancetés à son frère

et les glisser sous sa porte

- Pour écrire des mots doux

- Ça sert à être journaliste

- Pour écrire la lettre au Père Noël

- Pour écrire les chansons et des poésies

À quoi ça sert d’écrire ?

Et Thomas Scotto, lui, pourquoi

écrit-il ? Vous le saurez en allant

à la page 17 !

Elèves de la classe de CP-CE1 de Talmas

Rencontre avec les CM1-CM2 de TalmasRencontre avec les CM1-CM2 de TalmasRencontre avec les CM1-CM2 de TalmasRencontre avec les CM1-CM2 de Talmas

Ça siffl e souvent dans les racines

Ça grogne partout dans les parages

Ça crie à tous les étages

Ça claqueÇa répèteÇa fl aqueÇa caquetteÀ quatre heures et demie,

Les enfants sont de sortie

Ça tintamarre, l’entends-tu bien ?

C’est la jungle à Saint-Gratien !

Elèves de CE1 à Saint-Gratien

Vous en avez déjà reçu, vous

des courriers comme celui-là ?

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Discussion chez les grands à Naours

Thomas lit sa nouvelle « Démone »aux 3e du collège de Villers-Bocage.

Il y a une forêt rousseUne petite plaine douceUne montagne à escaladerDeux grottes à contournerUn tobogganDes sables mouvantsUne vallée pour engloutirEt une colline pour fi nirNotre visage est un beau paysage

Elèves de CE2-CM1 à Saint-Gratien

À l’automne des noisettes rouges, il tombe au cimetière des cœurs d’adieux.Les noms se couvrent de feuilles de lierre pour garder longtemps leur cachette secrète.Sans faute, le vent se faufi le comme une fusée entre les pierres fêlées et fatiguées.

Impressions sur le vieux cimetière de Saint-Gratien des élèves de CP à Saint-Gratien

Histoire courte inventée à partir de titresde livres de Thomas Scotto

Vincent l’invisible m’a dit : « Moi, faut plus me raconter d’histoire ! Car mon papa migrateur, un jour, m’a raconté une histoire affreuse. J’ai eu ma première larme avant de fondre en larmes. Maman m’a donné un fl ocon d’amour et ça allait mieux. Mais je vois encore le baiser du serpent quand j’entends le chant secretdes tam-tams ».

Louise et Laurine (CM2 de Villers-Bocage)

Thomas lit sa nouvelle Thomas lit sa nouvelle « Démone »« Démone »

Discussion chez les grands à Naours

Discussion chez les grands à Naours

Thomas lit sa nouvelle Thomas lit sa nouvelle aux 3e du collège de Villers-Bocage.aux 3e du collège de Villers-Bocage.Thomas lit sa nouvelle Thomas lit sa nouvelle

La résidence à l’écoleLes rencontres avec Delphine Grenier

Quand Delphine arrive à l’école, elle ne vient jamais les mains vides ! Elle a toujours dans son sac mille trésors colorés, des petits boutsde papier imprimé, des cheveux de princesse et des yeux de cygne.

… rouleaux, encres de couleurs, plaques,

papiers journaux et pistolets à colle.

Tout le matériel est rassemblé, les enfants

n’ont plus qu’à remonter leurs manches !

Quand Delphine arrive à l’école, elle ne vient jamais les mains vides !

de papier imprimé, des cheveux de princesse et des yeux de cygne.

L’original de« La toute petite bonne femme »

Les élèves de Rainneville fabriquent leur personnage à partir de matériaux de récupération.

… rouleaux, encres de couleurs, plaques,

papiers journaux et pistolets à colle.

Tout le matériel est rassemblé, les enfants

n’ont plus qu’à remonter leurs manches !

Dans la malle rose…

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Monotypes

J’attends le départConcentré comme un guépard

Le turbo tout en routeJe vais passer entre les gouttes

Je doublerai les dauphinsJe réveillerai les requinsVitesse supérieureCent quarante kilomètres à l’heure

Que tout le monde se pousse

Je suis un poisson de course !

Elèves de la

clas

se de

grande se

ction à

Nao

urs

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L’éléphant des CE1 de Saint-Gratien

Séance de dédicace

D’autres photos et d’autres souvenirs sur le blog :

http://territoirebocagehallue.hautetfort.com/

L’éléphant des CE1 de Saint-GratienL’éléphant des CE1 de Saint-GratienL’éléphant des CE1 de Saint-Gratien

Delphine Grenier, l’illustratrice, et Thomas Scotto, l’auteur, sont venus dans notre classe pourtravailler avec nous.

Avec Delphine, nous avons inventé des animaux rigolos et avec Thomas, nous avons choisile poisson que Sacha avait dessiné pourinventer une comptine.

À toute allure, FLOP !

Ateliers suivis d’écriture avec Thomas ScottoAteliers suivis d’écriture avec Thomas ScottoLa résidence à l’école

Quatre rencontres avec Thomas Scotto, c’est la chance qu’ont eue les classes de CM1 à Villers-Bocage et de CE2-CM2 à Naours, quatre rencontres pour écrire (et réécrire) une histoire…

Alors voilà, c’est parti !

Dans les classes, ça frémit, ça frétille, tout le monde est dans les starting-blocks. Il faut avant tout que cette première rencontre nous permette de nous découvrir, de nous apprivoiser. Trouverle plaisir d’écrire ne peut pas passer par la force. Il y a bien sûr l’enthousiasme des enseignantes. Sur un projet d’écriture, c’est un véritable ciment.

Et déjà les premières envies se dessinent : Les CM1 de Villers-bocage partent sur une enquêtepolicière au cœur de leur village, les CE2-CM2 de Naours inventeront plutôt une légende sortiede la cité souterraine qui se trouve sous leurs baskets… Une cité souterraine ?! Y a-t-il plus beau terrain pour l’imagination ? Je crois que je n’en suis pas encore revenu !

Thomas Scotto

La première fois…« J’étais surprise car sur la photo de Thomas Scotto, il n’avait pas de lunettes. Ça m’a fait rire quand il a montré ses livres et j’ai bien aimé sa façon de parler ». Alyson (9 ans)

« Ça m’a plu car j’ai appris plein de choses sur ses livres. Il nous a montré un livre qui n’étaitpas encore fabriqué ». Mathilde (9 ans)

les CM1 de Villers-Bocage

Dans l’histoire écrite par les CM1 de Villers-Bocage, que de rumeurs autour de cette mare,elle inquiète et fait beaucoup parler d’elle. Mais qui se cache à l’intérieur ? En voici un extrait :

Samedi soir, le Maire de Villers-Bocage

organisait une réunion exceptionnelle

dans la salle du conseil. Un seul sujet

sur toutes les lèvres : le monstre de la

mare…En effet, l’animal fait beaucoup parler de

lui dans cette commune de la Somme. selon

les naturalistes, il s’agirait d’une espèce rare

de crocodile.« Des reptiles assez grands ont déjà été aper-

çus près de Villers mais un crocodile, ce serait

une première ! » indique François Capéret,

biologiste au centre de recherche d’Amiens.

Monsieur le Maire a assuré que la gendar-

merie était mobilisée pour fouiller le village

jour et nuit, inspecter les caves des maisons

et les bâtiments publics. « Une équipe de plon-

geurs a même sondé le fond de la mare » a-t-il

précisé.

Cela n’a pas suffi t à rassurer les habitants qui,

terrorisés, ont commencé à s’énerver. « J’ai

retrouvé les pneus de mon quad crevés ! » a lan-

cé l’un des fermiers du village, M. Vuilbert.

À son tour, le syndicat des chasseurs a

exprimé son mécontentement : « Si l’enquête

n’avance pas, nous organiserons nous-même une

grande battue, du centre jusqu’au bois de Ma-

reille ». La discussion s’est poursuivie jusque tard

dans la nuit et la tension n’est pas retombée.

En attendant de plus amples découvertes, la

prudence reste donc de rigueur.

DE NOTRE CORRESPONDANT

À VILLERS-BOCAGE, RENÉ COUDUN

• www.crimedepoules.fr

VILLERS-BOCAGE : terreur au villageLe Courrier Picard SOMME Édition de dimanche

La discussion s’est poursuivie jusque tard

dans la nuit et la tension n’est pas retombée.

En attendant de plus amples découvertes, la

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Thomas Scotto est quelqu’un qui a beaucoup d’humour, qui est attentif (il a su écouter nos idées) et il déborde d’énergie. Il raconte bien les histoires surtout les drôles ! Avant, on croyait que les histoires étaient faciles à écrire. Nous avons mis trois mois à écrire, réécrire, rattraper les mots, transformer les phrases, explorer les textes avec Thomas Scotto ;la maîtresse et Lucie. Grâce à lui, nous pouvons repartir voyager au cœur des lettres, pour percer le mystère de ses trois petits points qu’il aime tant. Comme dans notre histoire, il nous faudra peut-être un fi let-harpon ou un glyptodon pour les capturer. GRRR… Les CE2-CM2 et leur enseignante Céline Baril

Ecrire une histoire tous ensemble, un vrai défi ! Ils se sont tous lancés dedans avec beaucoup d’enthousiasme, surtout après avoir rencontré Thomas. Cela n’a pas été sans heurts, il a fallu faire des concessions, accepter que le texte ne reprenne pas toutes les idées. Mais nous avons fi ni par y arriver avec en plus un gain invisible pour les élèves : un esprit de groupe qui se développe avec une prise en compte des demandes de chacun et un respect de la parole de l’autre. Sylvie de Cazanove, enseignante en CM1 à Villers-Bocage

« En cette période, c’était la guerre. Les soldats se battaient de tous côtés.La terre explosait sous les grenades. Il pleuvait des cordes d’obus.

Dans leur malheur, les habitants de Naours, petit village de la Somme, avaient trouvé le moyen de se cacher. En effet, sous leur village, s’étiraient des kilomètres de galeries. Des maisons en terre, des chambres en pierre,des couloirs nombreux et même des églises. Chacun pouvait y vivre à l’abri grâce aux animaux et aux réserves de nourriture.

Pourtant, dans la nuit du 1er octobre 1940, il se passa quelque chose d’étrange. Jules était le seul enfant du meunier. Il venait juste d’avoirsix ans quand il disparut soudainement… »

Extrait du texte écrit avec Thomas

Les élèves de CE2-CM2 de Naours se sont eux aussi interrogés : quel genre d’histoire vont-ils écrire ? Une histoire drôle ? avec de l’action et du suspense ? en tout cas,c’est sûr, il y aura des émotions !

Une légende qui prend naissance dans la cité souterraine de Naours, une bêtepréhistorique que l’on croyait disparue, des enfants dont la curiosité les mènera au-delà de la zone autorisée, voilà quelques-uns des éléments de l’intrigue conçue avec Thomas. De quoi faire blêmir les villageois !

les CE2-CM2 de Naours

grâce aux animaux et aux réserves de nourriture.

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Delphine a fait plein de choses avec nous :

J’ai aimé faire les maisons en passant au crayon de bois et mettre

de l’encre dessus.

C’était bien quand on a roulé pour faire la princesse en pâte

à modeler qui durcit à l’air.

J’ai bien aimé aussi habiller la Princesse au petit pois.

Les élèves de grande section

La résidence à l’écoleAteliers suivis d’illustration avec Delphine Grenier

Avec les grandes sections de l’école maternelle de Flesselles

A l’école de Flesselles, pour évoquer leur territoire les enfants ont choisi de présenter leur petit « chez soi ». Avec Delphine, ils ont réaliséleur maison avec la technique du papier déchiré et du monotype. Ils ont ensuite placé le tout autour d’une cour en carton où se croisentle toboggan, la balançoire, les couloirs de course. En regardant de plus près cette installation colorée, on peut y croiser des dizaines de petits bonshommes mais pas n’importe lesquels : une Camille-pinces à linge,un Mattéo-ressort…

Le décor étant maintenant planté et pour pouvoir voyager jusqu’à Naours en janvier pour présenter leur travail, les enfants ont mis tout ce petit monde dans leur valise..... Bon voyage !monde dans leur valise..... Bon voyage !

Les élèves de grande section

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Delphine Grenier est une infatigable bavarde car elle est passionnée

par son métier ! Elle nous a appris qu’il ne fallait pas forcément savoir dessiner

pour exprimer quelque chose. Avec de l’encre, nous avons donné vie

à des illustrations, des personnages en tout genre. Elle nous a amusés avec

son impressionnante panoplie d’outils comme une aventurière chasseuse

d’images, de formes et de couleurs !

Les CE2-CM2 et leur enseignante Céline Baril

les CE2-CM2 de Naours

Pour illustrer une histoire qu’ils ont eux-mêmes écrite, les élèvesde CE2-CM2 de Naours se sont glissés dans la peau des auteurs-illustrateurs. À la manière de Delphine Grenier, ils ont dessinédes monstres hybrides, mélange de Glyptodon, ce gros tatoupréhistorique à la carapace géante, et d’autres animaux imaginaires.

Pour réaliser les illustrations, les élèves ont expérimenté différentes

techniques à base d’encre : technique du monotype

et technique de la pointe sèche.

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Les ateliers de mise en voix ont permis à certains élèves de se dépasser et d’oser

se faire entendre. Un seul regret pour tous : c’était trop court ! Encore merci

à tous pour ces instants « magiques ».

Sylvie de Cazanove, enseignante en CM1 à Villers-Bocage

Les ateliers de lecture à haute voix

Les ateliers de mise en voix ont permis à certains élèves de se dépasser et d’oser

se faire entendre. Un seul regret pour tous : c’était trop court ! Encore merci

à tous pour ces instants « magiques ».

Sylvie de Cazanove,

Jean-Paul Mortagne avait une lourde tâche, celle d’aider les enfants qui ont écrit des textes en ateliers suivis avec Thomas Scotto, à les lire à voix haute pour un public : chanter, se relaxer, articuler et avant tout prendre du plaisir à le faire ensemble, voilà en quoi Jean-Paul rejoint Thomas et Delphine : le plaisir…

Répétition avec l’atelier théâtre de Talmas

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Répétition avec l’atelier théâtre de Talmas

Les soirées de fi n de résidence : le 29 janvier à la salle des fêtes de Villers-Bocageà 19h et le 30 janvier à la salle des fêtes de Naours à 19h. Les élèves s’y réunissent aussile même jour à 14h pour partager le travail réalisé pendant la résidence.

Les ateliers de lecture à haute voix

Lire à haute voix c’est s’engager, à pleins poumons, à gorge déployée, à corps et à cœur ouverts

sur les traces laissées par des écrivains qui nous ont précédés.

Lire à haute voix, c’est faire d’une trace un chemin nouveau afi n de nourrir notre territoire

de sentiers parfumés... Jean-Paul Mortagne

Les ados de l’atelier théâtre de Talmas font eux aussi

partie de l’aventure. Ils ont déjà préparé leur valise

pour les soirées de fi n de résidence.

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Questions à . . .

Pendant les rencontres, les questions pleuvaient ! Voici quelques-unes de ces gouttes…

Qu’est-ce qui compte pour vous quand vous écrivez ?Avant tout me faire plaisir. Dire ce qui me touche et me met en colère.Trouver les mots justes pour aborder les montagnes de questions queje me pose aussi.

Quel genre de livre aimez-vous ?J’aime les livres qui sont comme des fenêtres ouvertes, ceux où chacunpeut trouver son espace personnel. Les livres qui plaisent à la fois auxenfants et aux adultes, ceux qui font tomber cette frontière-là, je crois quece sont ceux-là les plus beaux.

Qu’est-ce que tu fais si tu te trompes ?Dans mes cahiers je rature, je recommence mais ce n’est pas comme« se tromper », à l’école par exemple. C’est plutôt le souci d’améliorer,le moment troublant de la recherche des mots. Parfois, je ne suis pas le seulà intervenir sur une histoire, l’éditeur met aussi son grain de sel. Trop court, trop long, pas assez clair... là, oui, c’est comme à l’école !!

À quel moment de la journée écris-tu ?Je n’ai pas de moment privilégié. Quand, j’écris, je ne suis pas hors la vie.Il y a tellement d’autres choses à faire qu’écrire quand on est chez soi :une lessive, le ménage, aller chercher mes fi lles à l’école, répondre au téléphone pour dire que «non, on ne veut pas acheter une nouvelle voiture» etc...Certains diront qu’ils profi tent de la nuit....moi, la nuit, je dors !Une chose est sûre, il faut que je sois tout seul car je parle toujours en écrivant ! pour trouver le rythme de la phrase, pour entendre la mélodie des mots.

Pourquoi vous avez choisi d’être illustratrice ?Quand j’étais petite, j’apprenais à dessiner avec mon frère. Quandje regardais un livre, je pensais toujours à la personne qui avait faitle dessin.

Pourquoi vous utilisez différentes techniques dans vos illustrations ?J’aime bien changer d’instruments pour exprimer des émotions différentes, pour rester « réveillée ». Je n’aime pas travailler de manière répétitive. Les différents matériaux peuvent raconter des choses qui ne sont pas écrites dans le texte. Les images permettent d’imaginer des choses qui ne se voient pas.

À Thomas Scotto

À Delphine Grenier

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La voix des enfantsThomas et Delphine ont posé eux aussi des questions aux enfants qu’ils ont rencontrés.Entre poésie et histoires drôles, les réponses les ont parfois étonnés…

Quand on est amoureux, ça change la vie non ? Comment se sent-on ?

Parmi les légendes, il y a celles du Yéti, de Big Foot...

Une question ?

Vous êtes déjà allé au théâtre ?

Se donner rendez-vous n’importe où, ça pourrait très bien être

un mercredi en glaise

Au CP, vous apprenez quelque chose de sacrément important.

Qu’est-ce qui se passe ?

Parmi les légendes, il y a celles du Yéti, de Big Foot...

Pourquoi est-ce qu’on peut mettre longtemps

à écrire une histoire courte ?

À quoi servent les points de suspension ?

Comment on dit quand on dort avec le ciel au-dessus de la tête ?

Idée d’Antoine pour recycler des bouchons en liège :

Quand est-ce qu’on appelle quelqu’un Mademoiselle ?

Une question ?

Pourquoi est-ce que les prénoms s’écrivent avec une majuscule ?

Comment choisir le mot juste ?

Vous savez comment s’appelle la nouvelle école de Talmas ?

L’école des loisirs ?

- On a le cœur qui se gratte- Ça donne des ailes !

- Ils sont pas du tout pareils ! Le Yéti vit en montagne et le Big Foot dans la forêt.

- Illustrer, c’est pas facile : il faut s’appliquer !

- Oui, y a Molière qui est venu au collège l’année dernière.

- Oui, Comme de la crème anglaise !

- Des choses en attaché !

- Parce qu’il faut que les mots la détaillent.

- À dire ce qui n’est pas écrit.

- Dormir à la rue.

- En faire des tiki, ces statues géantes de l’Île de Pâques.

- Quand on est amoureux d’elle !

- Parce que ce sont des prénoms propres.

- En écoutant sa texture.

Vous êtes déjà allé au théâtre ?

- Oui, y a Molière qui est venu au collège l’année dernière.

Se donner rendez-vous n’importe où, ça pourrait très bien être

un mercredi en glaise

Au CP, vous apprenez quelque chose de sacrément important.

Qu’est-ce qui se passe ?

Pourquoi est-ce qu’on peut mettre longtemps

à écrire une histoire courte ?

- Parce qu’il faut que les mots la détaillent.

Comment on dit quand on dort avec le ciel au-dessus de la tête ?

- Dormir à la rue.

Idée d’Antoine pour recycler des bouchons en liège :

Quand est-ce qu’on appelle quelqu’un Mademoiselle ?

- En faire des tiki, ces statues géantes de l’Île de Pâques.- En faire des tiki, ces statues géantes de l’Île de Pâques.

- Quand on est amoureux d’elle !

- Non ! L’école des Arondes.

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En octobre, la résidence n’avait pas donné rendez-vous n’importe oùaux enfants des écoles car tous se sont retrouvés à la salle des fêtesde Flesselles pour découvrir le spectacle Rendez-vous n’importe où.

Inspiré de l’album du même nom de Thomas Scotto, la Compagnie Théâtr’âmes nous a fait découvrir l’histoire du premier rendez-vous amoureux de Madam’zelle et de Monsieur à travers la magie des mots, la poésie, les mots cachés et dévoilés de Thomas Scotto. Deux journées de régal pour les petites oreilles et les yeux !

Caroline Vasseur, chargée d’animations des bibliothèques en réseauBocage-Hallue

Il fallait beaucoup de talent et de sensibilité pour monter ce texte épistolaire.

Gingolph Gateau a créé les costumes, les décors, les objets, il joue avec

Bérangère Lamy et cela me touche complètement…Thomas Scotto

En octobre, la résidence n’avait pas donné rendez-vous n’importe oùEn octobre, la résidence n’avait pas donné rendez-vous n’importe oùaux enfants des écoles car tous se sont retrouvés à la salle des fêtesaux enfants des écoles car tous se sont retrouvés à la salle des fêtesde Flesselles pour découvrir le spectacle Rendez-vous n’importe où.de Flesselles pour découvrir le spectacle Rendez-vous n’importe où.

Inspiré de l’album du même nom de Thomas Scotto, la Compagnie Inspiré de l’album du même nom de Thomas Scotto, la Compagnie Théâtr’âmes nous a fait découvrir l’histoire du premier rendez-vous Théâtr’âmes nous a fait découvrir l’histoire du premier rendez-vous amoureux de Madam’zelle et de Monsieur à travers la magie des mots, amoureux de Madam’zelle et de Monsieur à travers la magie des mots, la poésie, les mots cachés et dévoilés de Thomas Scotto.la poésie, les mots cachés et dévoilés de Thomas Scotto.

Un spectacle pendant la résidenceUn spectacle pendant la résidenceRendez-vous n’importe où

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Nous n’avons pas qu’une seule adresse.Bien sûr nous avons un chez soi. Un petit ou un gigantesque, avecdes meubles faits sur mesure ou qui ressemblent exactement à ceuxde notre voisin. Parfois, c’est jour de grand ménage, souvent c’estcache-cache poussières sous le lit... mais notre territoire est tellement plus vaste que cela. En fait, il s’agrandit à chaque rencontre que l’on fait.Alors, il y a ce mot que j’aime énormément : «nomade». Cela vientde mes parents, je crois.On pose nos valises ici où là pour enrichir toutes nos curiosités,on discute, on échange, on apporte ce que l’on sait un peu faire.Et l’endroit devient un peu chez nous aussi. Merci pour ces moments-là. Merci aussi d’avoir agrandit mon chez moi...

Thomas Scotto

Bien sûr nous avons un chez soi. Un petit ou un gigantesque, avecdes meubles faits sur mesure ou qui ressemblent exactement à ceux

La valise de Thomas et Delphine

La chaîne du livreLa chaîne du livreQuizz

Réponses : 1. a – 2. c – 3. b – 4. b – 5. c – 6. c.

Avant d’arriver entre vos mains, un livre passe entre celles de nombreuses personnes qui le concoctent,

le bichonnent et le façonnent. Connaissez-vous la chaîne du livre ?

Qulques indices : Auteur- Editeur-Illustrateur-Graphiste-Imprimeur-Distributeur-Libraire et … Bibliothécaire !

À qui l’auteur envoie son texte ?

Qui choisit l’illustrateur ?

Que fait le graphiste ?

Comment s’appelle la personne qui fabrique un livre ?

Celui qui vend le livre est :

Combien de temps met un livre entre son écriture

et le moment où le lecteur l’a entre les mains ?

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a. Un éditeur b. Un auditionneur c. Un imprimeur

a. L’auteur b. Quelqu’un dans une usine de livres c. L’éditeur

a. Il agrafe les pages b. Il met en page c. Il fait des graffi ti

a. Un publieur b. Un imprimeur c. Un fabricant

a. Un livreur b. Un libérateur c. Un libraire

a. Un mois b. Neuf mois c. Un an

Renseignements :

Communauté de Communes Bocage Hallue, 2, rue de la Bassée 80260 Villers-Bocage. Lucie Devresse, responsabledu réseau de bibliothèques | Tél. : 03 22 93 40 80 - 06 24 74 40 16 | Email : [email protected] les bibliothèques en réseau Bocage Hallue de : Cardonnette, Flesselles, Naours, Saint-Gratien et Villers-Bocage.Avec la participation des communes de : Molliens-au-bois, Montonvillers, Pont-Noyelles et Talmas.Crédits photos : Isabelle Ignaczak, Caroline Vasseur, Michèle Biharé, Lucie Devresse…

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Catalogue des bibliothèques et programme des animations : http://biblio.bocage-hallue.com