les tissus de l'ÉtÉ 2019 la nouvelle mode

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Date : 06 FEV 18 Pays : France Périodicité : Hebdomadaire Page de l'article : p.36-37 Journaliste : Isabelle Manzoni Page 1/5 PECLERS 9036353500509 Tous droits réservés à l'éditeur DOSSIER LES TISSUS DE L'ÉTÉ 2019 LA NOUVELLE MODE DEVIENT UN GIGANTESQUE MIX & MATCH LES BUREAUX DE STYLE IMAGINENT UN PRINTEMPS-ÉTÉ 2019 AVEC UNE MODE PLUS FOLLE, QUI LÂCHE PRISE, MAIS QUI EN MÊME TEMPS SAIT SE FAIRE PLUS FONCTIONNELLE ET ADAPTÉE AU QUOTIDIEN. L ES cahiers de tendances du printemps- été 2019 pourraient et devraient être lus comme le best-seller Scandinave «Dix raisons d'avoir confiance en l'ave- nir», de Johan Norberg. «Lorsque nous avons commencé à réfléchir à la saison, début 2017, ce n'était pas la joie. Les événements, aux Etats- Unis, en Grande-Bretagne et partout dans le monde dépeignaient une atmosphère très noire. Et nous ne voulions pas d'un été tout noir. Nous avions envie d'une vision positive et avons cher- ché des moyens de rendre la vie plus légère et plus gaie», explique Claire Rémy, la responsable du style femme chez Carlin. La mode est un de ces moyens. Facile, accessible, peu engageant, une sorte de «lipstick ef- fect». Comme l'on farde ses lèvres de rouge pour compenser le noir am- biant, on peut compiler les fantaisies sur les vête- ments pour s'autopersua- der que tout va mieux. Et d'ailleurs, cela va vrai- ment mieux. La mode est plus folle, elle lâche prise. En même temps, elle semble «de mieux en mieux adaptée au quotidien des consom- matrices, fonctionnelle et pragmatique. Les innova- tions techniques, mainte- nant bien intégrées, se pa- rent de la fantaisie que le LA COUTURE PREND UNE ALLURE POP Les vêtements précieux d'antan (fracs, corsets, pourpoints, jupons, blouses...) et leurs imprimés riches et luxuriants sont réaménagés dans une optique plus sportswear. {Dolce & Gabbana, Valentino) monde réclame», relève Elisabeth Prat, la directrice des tendances de mode de Peclers. «Nous sommes dans le contrecoup de la noirceur, de l'humeur com- bative. Je crois que l'on souhaite désormais être léger. Même si l'on parle de "chaos" dans l'un de nos thèmes, on le développe, comme le reste, de façon optimiste.» Chez PromostyI, les capteurs de tendances ont intégré le positi- visme dans le printemps-été 2019. «C'est une invitation à découvrir le nouveau monde que l'on s'est efforcé de développer pour contrer la morosité, pour lequel on a lutté et que l'on a re- construit selon nos envies de sérénité, de calme et de générosité», déclare Paula Aguilar, styliste. Leur cahier est ainsi axé sur le voyage, la ren- contre et la découverte. • TOUS LES MOYENS SONT BONS «C'est le chaos dans nos références et ce que les millennials ont déjà adopté pour l'hiver s'étend à tous les vestiaires.» Clément Hautelin,pour Nel- lyRodi, a dépeint «une silhouette rafraîchissante de spontanéité». «C'est comme si les consomma- teurs, particulièrement expressifs, se retrouvaient dans la rue après s'être habillés à l'aveuglette dans le noir.» Quand la lumière se rallume ap- paraît une silhouette finalement plutôt «sympa- thique». Elle est faite de bric et de broc, de sportswear synthétique des années 80 et d'éva- nescence romantique des années 2000, de tailo- ring anglais et de Couture libanaise, comme d'astuces personnelles, par exemple nouer un tee-shirt trop grand au-dessus du nombril ou roulotter l'élastique du pantalon dans le creux de la taille. Les proportions et les gammes de couleurs

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Date : 06 FEV 18Pays : FrancePériodicité : Hebdomadaire

Page de l'article : p.36-37Journaliste : Isabelle Manzoni

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PECLERS 9036353500509Tous droits réservés à l'éditeur

DOSSIER

LES TISSUS DE L'ÉTÉ 2019

LA NOUVELLE MODEDEVIENT UN GIGANTESQUE MIX & MATCHLES BUREAUX DE STYLE IMAGINENT UN PRINTEMPS-ÉTÉ 2019 AVEC UNE MODE PLUS FOLLE, QUI LÂCHE PRISE, MAIS QUI EN MÊME TEMPS

SAIT SE FAIRE PLUS FONCTIONNELLE ET ADAPTÉE AU QUOTIDIEN.

LES cahiers de tendances du printemps-été 2019 pourraient et devraient êtrelus comme le best-seller Scandinave«Dix raisons d'avoir confiance en l'ave-

nir», de Johan Norberg. «Lorsque nous avonscommencé à réfléchir à la saison, début 2017, cen'était pas la joie. Les événements, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et partout dans lemonde dépeignaient une atmosphère très noire.Et nous ne voulions pas d'un été tout noir. Nousavions envie d'une vision positive et avons cher-ché des moyens de rendre la vie plus légère etplus gaie», explique Claire Rémy, la responsabledu style femme chez Carlin. La mode est un deces moyens. Facile, accessible, peu engageant,une sorte de «lipstick ef-fect». Comme l'on fardeses lèvres de rouge pourcompenser le noir am-biant, on peut compilerles fantaisies sur les vête-ments pour s'autopersua-der que tout va mieux. Etd'ailleurs, cela va vrai-ment mieux.

La mode est plus folle,elle lâche prise. En mêmetemps, elle semble «demieux en mieux adaptéeau quotidien des consom-matrices, fonctionnelle etpragmatique. Les innova-tions techniques, mainte-nant bien intégrées, se pa-rent de la fantaisie que le

LACOUTUREPREND UNEALLUREPOPLes vêtementsprécieux d'antan(fracs, corsets,pourpoints, jupons,blouses...)et leurs imprimésriches etluxuriants sontréaménagés dansune optique plussportswear.{Dolce & Gabbana,Valentino)

monde réclame», relèveElisabeth Prat, la directrice des tendances demode de Peclers. «Nous sommes dans lecontrecoup de la noirceur, de l'humeur com-bative. Je crois que l'on souhaite désormaisêtre léger. Même si l'on parle de "chaos" dansl'un de nos thèmes, on le développe, comme lereste, de façon optimiste.» Chez PromostyI, lescapteurs de tendances ont intégré le positi-visme dans le printemps-été 2019. «C'est uneinvitation à découvrir le nouveau monde quel'on s'est efforcé de développer pour contrer lamorosité, pour lequel on a lutté et que l'on a re-construit selon nos envies de sérénité, de calmeet de générosité», déclare Paula Aguilar, styliste.Leur cahier est ainsi axé sur le voyage, la ren-contre et la découverte.

• TOUS LES MOYENS SONT BONS«C'est le chaos dans nos références et ce que les

millennials ont déjà adopté pour l'hiver s'étend àtous les vestiaires.» Clément Hautelin,pour Nel-lyRodi, a dépeint «une silhouette rafraîchissantede spontanéité». «C'est comme si les consomma-teurs, particulièrement expressifs, se retrouvaientdans la rue après s'être habillés à l'aveuglettedans le noir.» Quand la lumière se rallume ap-paraît une silhouette finalement plutôt «sympa-thique». Elle est faite de bric et de broc, desportswear synthétique des années 80 et d'éva-nescence romantique des années 2000, de tailo-ring anglais et de Couture libanaise, commed'astuces personnelles, par exemple nouer untee-shirt trop grand au-dessus du nombril ouroulotter l'élastique du pantalon dans le creuxde la taille.

Les proportions et les gammes de couleurs

Date : 06 FEV 18Pays : FrancePériodicité : Hebdomadaire

Page de l'article : p.36-37Journaliste : Isabelle Manzoni

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sont à l'avenant : tout aussi improbables. Les ac-cords et désaccords sont laissés à la libre appré-ciation de chacune. Les longueurs sont heurtées,les jupons dépassent dcs trenchs et les cardiganssont étirés comme des manteaux de mi-saison.Les manches sont immenses, plissées, gonflées,ballon, chauve-souris ou kimono, pour un busteriquiqui. Les nouveaux tops sont des néobras-sières ultra-décorées, entre le dossard d'athlèteet le caraco. Ils n'essaient même plus de faire lajonction avec les tailles hautes des pantalons àpinces et à maxi-soufflets. En un mot, c'est «dustreet Couture», résume Claire Rémy (Carlin).«Il ne s'agit pas de vêtements que l'on portequand on ne. sait pas quoi mettre ou lorsqu'on aenvie de n 'avoir sur soi que ses vêtements les plusconfortables et douillets. Pour moi, c'est un ro-

mantisme très affirmé, fluide, rallongé, resserré àla taille et très personnel, miné aux. vètements detous les jours.»

Toutes nos pièces préférées se retrouventcompilées sur une seule et unique silhouette.Que ce soit son maillot du Psg, son top en den-telle adoré, sa jupe favorite, celle qui ne nousemprisonne pas les jambes ct Ic ventre, sonmanteau de grand-père, si pratique, si chaud (etsi cher) ou son pull de mamie... «C'est anar-chie», épelle Claire Rémy. Et c'est dans la lignéedes jeunes créateurs du moment, ceux dont onentend le plus parler, jusque dans les cours decollège, tels Off White, Koché ou Vetements, larévélation mode dc ces dernières années (entrès bonne position dans la Cote des créateursAM Journal du Textile).

• POP COUTUREElisabeth Prat, chez Peeters, trouve l'origine

dc cette nouvelle attitude de mode très auda-cieuse dans «le trop-plein d'images» fournies enfil continu du matin au soir, en 4x3 comme dansle creux de nos mains, sur les écrans de nossmartphones. «Cela provoque un brouillage despistes, d'où ressort beaucoup d'humour et de lé-gèreté.» La styliste avoue que «le résultat peutfrôler la catastrophe». Mais qu'importé, puisquel'heure est au lâcher-prise. La «fashion police»risque de se retrouver au chômage. Les flashshistoriques, les rappels de décennies, voire desiècles passés, le retour de vêtements précieuxd'anlan, fracs, corsets, pourpoints, jupons oublouses à collerette, sont réaménagés sans ri-gueur, «un peu comme cela vient», pour un«mix-and-match instantané». On rcconvoque ici«la belle époque de la Couture italienne, desheures de gloire de Gianni Versace ou d'Emiliofuca, quand les exubérances sont dévorantes».Imprimés tapisserie criards, broderies richis-simes et bavardes s'empilent sur des superposi-tions et imbrications de pièces provenant derayons opposés. Sport el soir font bon ménage,city et casual ne font plus qu'un. Che/ Promo-styl, il s'agit de «s'approprier la nouvelle culturepopulaire, portée par une génération d'icônesnon conformistes». On les voit parader un jouren tutu dè tulle de petite fille sage et en veste dejogging d'Adi Dassler (le créateur à.'Adidas).Le lendemain, en top dc dentelle transparent,brodé de paillettes et de sequins brillants ou àeffet mouillé, sans soutien-gorge, qu'elles po-sent au-dessus d'un pyjama en molleton, choisiexprès trois tailles trop grand. Paula Aguilar,styliste, pense à Lady Gaga ou à Rihanna, «cesfilles qui osent tout, qui donnent des ailes à toutes,petites ou grandes, rondes ou minces».

• NOUVEAUX STANDARDSLes bureaux de style ont beau avoir une re-

vendication positive et optimiste à faire passer,il n'en reste pas moins que la réalité du marchédiffère quelque peu. Les industriels du textile-habillement (leurs clients) doivent aussi com-poser avec les besoins et attentes d'une clientèlebien réelle - qui ne peut pas ou ne veut pas s'ha-biller en Gucci ou Vetement;, tous les jours. Quela mode prône la liberté d'expression ct l'ex-trême fantaisie, qu'elle remette au goût du jourles vieux standards ou qu'elle autorise les te-nues de sport au quotidien, les femmes conti-nuent dc s'interroger tous les matins devant

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leur miroir sur le message qu'elles veulent en-voyer à leur entourage. Celui du printemps-été2019 semble clair et partage par toutes : on veuts'amuser et s'aérer l'esprit, mais on veut ausside la sérénité. Volonté express, hasard ou mes-sage subliminal, les thématiques douces et se-reines, telles que Aura chez Carlin, Sans filtrepour Peeters ou Rise chez Promostyl, ouvrentles cahiers de la saison. Ce qui permet de lancerle discours de façon très posée. Pragmatiquemême. Un peu comme dans une période decalme après la tempête qui vient de décoiffer lemonde de la mode et avant celle qui s'annoncedéjà. Les mots employés sont symptomatiquesd'une envie et d'un besoin de se reposer lesyeux et de rassurer. Il est question de «nou-veaux standards», d'«essentiels», d'«épuré primi-tif», de matières naturelles, de tailoring à touteépreuve, de gamme de couleurs «solaires», dulever au coucher.

Les stylistes y voient une façon de «diluerl'hyper-fantaisie, qui, sans cela, serait trop pre-mier degré, clownesque et pas du tout moderne»,estime Elisabeth Prat (Peeters). Justement, «lamodernité se mesure à la capacité qu 'a chacun dedoser les ingrédients qu 'il a sous le coude pourcomposer son allure». Son agence a mis le doigtsur le segment de produits des «essentiels», lacolonne vertébrale de toute marque, selon leurconcept de construction de collections. «On abesoin de produits solides pour accompagner lesélans créatifs.» Il s'agit de jeans, de chemises etde tee-shirts blancs, de blazers ou de tailleurs,dont le principal intérêt, peut-être l'unique, estqu'ils sont bien coupés. Le fait qu'ils aillent avectout et contrebalancent la surenchère baroqueou rococo est un plus.

• ATHLEISURE, SAISON 2L'athleisure répond également à merveille à

ce propos. Mais attention, «il s'est tellement ba-nalisé qu'il faut déjà le réinventer», remarqueElisabeth Prat. Chez Promostyl, un stage enpleine nature, sur les îles ou en mer, dans le dé-sert ou la jungle, donne des airs d'outdoor chic àcet athleisure jusqu'ici axé sur les pratiques

douces, comme le yoga. Les nattages, canages,tressages issus des folklores habillent d'exo-tisme ce sportswear. Des mailles ajourées, ducrochet, du raphia, du bambou, du kraft, des ré-silles font jeu égal avec les matières techniques.Les allures de safari, arborant poches à soufflet,zips posés un peu partout, sangles aussi décora-tives que pratiques, sont amplifiées par les cou-leurs nomades (terre, mer, jungle). Le vert esttrès éloquent. Luxuriant, il rivalise avec des tonscascade, des teintes abyssales, des bleus desmers du Sud ou curaçao. Papaye, goji, mirabelle,safran, terracotta - autant de coloris qui font dubien rien qu'en prononçant leurs noms - débou-lent dans l'univers de l'athleisure. Jusqu'ici, ilétait très urbain et même confiné aux salles desport ou aux terrains de jeux, où il était plus sou-vent question de couleurs de drapeaux oud'équipes de sports collectifs. Chez Carlin, c'est«une immersion équatoriale» qui renouvellel'athleisure et, plus largement, l'allure sportive,cool et décontractée. La baroudeuse est sen-suelle, porte un cargo lamé, des chemises en linirisé ou en voile léger et délicat. Son top en jer-sey glisse sur une épaule. Les drapés et les fron-cés sont légion. Ici aussi, elle peut nouer son topsur le ventre ou sur le côté, attacher un pan de sajupe trop longue pour marcher dans l'eau oufaire de son maillot de bain une tenue.

• FENÊTRE SUR LE CORPSLes emprunts au sport se modernisent égale-

ment par le biais des vrais attributs féminins. Lalingerie et la corseterie viennent à la rescoussede cet athleisure en quête de renouvellement.Les secondes peaux sont paradoxalement flui-des et assez construites. «Tout est d'une grandesouplesse, mais millimétré», dépeint-on chez Pe-eters. «C'est doux et puissant à la fois», décrit demême Claire Rémy (Carlin). Azzaro ou le Un-garo des années 80 deviennent des référen-ces, mais sans couleurs fortes. Tout est trèssouple et délié, mais en même temps ar-chitecture, découpe à la taille, noué oupositionné à l'endroit idoine, avec deshublots ouverts sur le corps, des an-neaux et des nœuds ou des torsions surle jersey.

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La palette est à l'avenant, subtile et cos-métique. Les sablés, blanchis, rosésvont de pair avec un style gra-cieux et hyper-féminin. Letravail de Stella Mccartneyou de Marm semble avoirbeaucoup inspire cette thé-matique féministe et paci-fiste. Carlin joue toutefoisla saveur épicée, en bapti-sant ses neutres de nomsgourmands, riches de pro-messes, comme cassona-de, canelle, vanille, safranou gingembre.

A l'opposé, le futuris-me spatial développe unminimalisme rétro-chic,à base de lignes nettes, dematières lisses et glissan-tes ou légèrement relie-fées, avec de petits effetstactiles. Promostyl intè-gre dans cette odysséede l'espace des fuseaux(avec élastique sous lepied) et des combinai-sons plus près du corpset body. «Ces lignes plussensuelles, qui jouent avecla lingerie, la peau, la nudité,renouent à fond avec une fémi-nité que l'on a très envie de re-trouver après l'intégration desvêtements assexués dans nosvestiaires», observe ElisabethPrat. Comme dans toutes les his-toires développées pour la sai-son, il faudra savoir diluer ettrouver son propre dosage.

ISABELLE MANZONI fl

UNE HYPER-FÉMINITÉ S'IMPOSELa future silhouette estivaleempreinte des éléments à lalingerie et à la corseterie. Celalui permet d'être à la fois soupleet construite, vaporeuse etarchitecturée, avec des découpesqui dévoilent le corps, desanneaux, des nœuds ou destorsions dans les tissus.(Julien Fournie} Edward James

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LES PIECESSONTCOMPILÉESLes bureaux destyle imaginentune nouvelle modeadepte desmélanges les plusimprobables où,sur une mêmesilhouette,cohabitentsportswearsynthétigue,évanescenceromantigue,tailoring anglaiset Couturelibanaise.(Koihe) BAC Medias/Journal du Textile