les lois de l'amour: délibération - tome 3 (french...

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  • LiseMARCY

    Lesloisdel’amour

    Délibération–Tome3

  • Cetebookaétépubliésurwww.bookelis.com©LiseMARCY,2016Pourcelivrenumérique(EPUB):ISBN:979-10-95880-09-7Tousdroitsdereproduction,d’adaptationetdetraduction,intégraleoupartielleréservéspourtous

    pays.L’auteurestseulpropriétairedesdroitsetresponsableducontenudecetebook.

    http://www.bookelis.com

  • LiseMARCY

    Ecrivainede36ans,néeenGuyane.Elleestheureuseenménageetmamandedeuxpetitesfilles.Épicurienne, elle avoue aimer la nourrituredans tous les sensdu terme.Elle a toujours suqu’ellesuivraitlestracesdesonpère,lui-mêmeécrivainderomanshistoriques.L’histoirenecorrespondantpasàLise,elleadonctrouvéetpeaufinésonstyledansl’écriturederomanssentimentaux,alliantlasensualitéetl’érotisme,àlaperfection.Nousn’avonspasfinid’entendreparlerdesesromans.

    Rendez-luivisitesursapagefacebook:

    https://www.facebook.comSoncomptetwitter:

    https://mobile.twitter.com/home@LiseMARCY

    Dumêmeauteur

    LasérieLesloisdel’amour

    1.Courd’appel(Tome1):décembre20152.Plaidoirie-Tome2:septembre20163.L’intégrale:octobre2016

    Remerciements

    Je dédie mon roman à mon mari et à mes enfants que je délaisse pour exercer ma nouvellepassion,l’écriture.

    Je remercie tousceuxquiontœuvré,d’unemanièreoud’uneautre, à l’élaborationdece tome.

    Vousêtesnombreuxlesamis,jenepeuxpastousvousmentionner.Unclind’œilparticulieràMarie,Christelle,surquij’aipucompter.Jevousaimetous…

    https://www.facebook.comhttps://mobile.twitter.com/home

  • Chapitre1

    AshleyJecourshorsdelamaisondemesparents,dumoinsduderniervestigedeleuramour,quisera

    bientôt vendue, je suppose. Je suis tellement lasse que je ne ressens plus rien. Je me demandecommentjepourraismemarier.

    Iln’yaaucunintérêtàça,sic’estpourdivorcer!—Arrête-toi,Ashley!Sontonestàlafoisfermeetimplorant.Xavier se rapprochedemoi. Jem’arrête,maisnemeretournepaspour le regarder. Il s’avance

    devantmoi.Ilesttellementbeau!Sonvisageestmouillé,ilestdansunaussimauvaisétatquemoi.Ils’écrit:

    —Maispourquoi tunous faisça?Que jesache,cen’estpas toique tonpèreaquittée,c’est tamère.

    —Commentveux-tuquej'envisagedememarierdanscesconditions,dis-moi?—Nousnesommespastesparents,cen’estpasparcequ’ilssesontséparésqueçanousarrivera

    aussiànous.—Justement,jenevoisplusl’intérêtdeprendrecerisque.Simesparentsdivorcentalorsqu’ils

    étaientsisoudés,jedoutequenousfinissionsnotrevieensemble.—Bravo,jevoisledegrédeconfiancequetuplacesdansnotrecouple!Maisenfin,Ashley,tuas

    perdulatête?C’estnousquiconstruironsnotrevie,paseux.Nelaissepasleurrelationdétruirelanôtre.

    Jevoisàsesyeuxqu’ilestsincère.—Jet’aimeplusquetout.Jeviensdefaireneufcentskilomètrespourtoi, ilestdeuxheuresdu

    matin,jesuiscensétravaillerdansseptheures.Etpourtant,sic’étaitàrefaire,jelereferais,pourtoi.En ce quime concerne, les choses sont claires, je n’ai pas l’intention de rester si tu ne veux pasm’épouser.Jesuisprêtàtoutpourtoi,maissitunenousfaispasconfiance,jenecomptepasvivreenconcubinagetoutemavie.Jeteconseillederesteravectamère,delasouteniretdecessertacrise.Laplusmalheureusedanscettehistoire,c’estelleetnontoi.Nel’oubliepas!L’hommequetuaimes,lui,est là avec toi, et il n’a pas l’intention de te quitter, si tu crois en lui. Penses-y et quand tu lecomprendras,turentrerasàlamaison.Jetesouhaiteunebonnenuit.

    —Oùvas-tu?Jefaisunpasverslui,maisilrecule.Noussommestouslesdeuxtrempés.—Jevaisàl’hôteletjerentresurParisparlepremiertraindecematin.—Jeviensavectoi.—Non,jepensequetuasbesoind’êtreavectafamille.Discuteavectesparentsetquandtuauras

    retrouvélaraison,viensmerejoindre.Ouappelle-moi,jeviendrai.Jet’aime,nel’oubliepas.Ilm’embrasse,meprenddanssesbrascommepourgardermonodeuraveclui,etils’enva.Jele

    regardepartir,lecœurgros.Jesaisqu'ilaraison,quejemeregardeunpeutroplenombriletquemaréactionestdisproportionnée.Ilfautquejefasselepoint,etsurtoutquejen'oubliepasàquelpoint

  • Xaviermesoutiendradanscetteépreuve.Jerentreàlamaison.Mamanestenpleurs.Papa,luiaussi,estdansunsaleétat,maisc’estbienfaitpourlui.Ilmérited’enchier.Ilmeparle:

    —Machérie…—Papa, je teprie,va-t’en !Puisque,apparemment, tun’habitesplus ici,va retrouver la femme

    pourlaquelle tuasquittémaman.Encequimeconcerne,pourl’instant, jeneveuxpasteparler.Àproposdetacopine,jenel’accepteraijamais.Ellevientdebrisermafamille.Tonbonheurégoïste,ehbien,vis-lejusqu’aubout,maisceserasansmoi.

    —Tonfrèreettoi,jevousaimeplusquetout,tulesais,ça?—Aujourd’hui,jedoisavouerquej’aidumalàtecroire.Il se résigne à s’en aller. Il est malheureux, mais tant pis, celle qui a besoin demoi, c’est ma

    maman,paslui.—Aurevoir,Sarah.Aurevoir,Shlé.Aucunedenousdeuxnerépond.Nousnousjetonsdanslesbrasl’unedel’autreetnouséclatonsen

    sanglots,pleurantsurnotrecellulefamilialequiéclateenmillemorceaux.Auboutd’unlongmomentàrenifleretàsemoucher,mamanromptlesilence:

    —Jetedemandepardon,machérie.J’auraisdûteledire.Jenevoulaispastefairesouffrir.Nousn’avonscherchéqu’àteprotéger.

    —Jen’aipenséqu’àmoialorsquec’esttoiquisouffresleplus,finalement.Jesuistellementmalpourtoi,maman.C’esttellementinjuste.Jen’auraisjamaiscruçadepapa.

    — En tout cas, n’annule pas ton mariage. Xavier n’est pas ton père. Ne lui fais pas payer seserreurs. Et si c’était à refaire, tu dois savoir que je revivrais ma vie. J’aurais juste fait en sorted’entretenirnotreamour.J’aidélaissétonpèreetilatrouvéunejeunettequi,elle,asuluimontrerdel’intérêt,del’affectionquejeneluitémoignaispluscommeavant.C’estlavie.J’aiétéheureuseplusdetrenteansaveclui.Ilestunpèreformidableetilaétéunmaritoutaussimerveilleux.Mêmes’ilmefaitterriblementsouffriraujourd’hui.

    —Non,maisfranchement,quelcliché!!Unepetitejeunelerassuresursaséduction,etlui,commeuncon,ilsabotetrenteansdebonheur!Tucomprends,c'estçaquimefaitpeur,queçavousarriveàvousalorsquej'auraistoutpariésurlasoliditédevotrecoupleetdevotreamour!

    Lelendemain,jen’aipasdenouvellesdeXavier.Ilnem’apasappelée.Jen’osepaslefaire.Mamanetmoipréparonslerepas.—Ashley,tusais,j’enveuxénormémentàtonpère.Maisilatoujoursétélàpourtoi.Ilt’aimeplus

    quetoutetilferatoutpourtoi.Ilnem’aimeplusmoi,maistudevraisécoutercequ’ilaàtedire.Ilveutteparleravanttondépart.

    —Jenesuispassûred’enavoirenvie.—Penses-y!Etpourtonmariage,quecomptes-tufaire?—Xavieraététrèsclair.Ilveutquel’onsemarie.Etjel’aimetant!Jesuisconscientequelechoc

    decette révélationm'a faitpéter lesplombs.Ne t'inquiètepaspour ça,maman, tu as autre choseàpenser.

    —Necomparepasnosrelations,jetel’aidéjàdit.Lesoir,monpèrem’appelle.J’hésiteàrépondre,maisjefinispardécrocher.—Allô?—Jet’enprie,Shlé,j’aimeraisvraimentteparler.Nemetournepasledos.Jesuistonpère.Aprèsunpetitmomentdesilenceinconfortable,ilsoupireetmedit:—Trèsbien,jen’insistepas,machér…Jenelelaissepasfiniretluidis:

  • —Tupeuxpasseràlamaisondemain,situlesouhaites.Ilestvingtheures,etjenepeuxplussupporterdenepasavoirdenouvellesdeXavier.Jeprends

    surmoietdécidedel’appeler.Ilnerépondpas.J’hésiteàluilaisserunmessage.Jeraccrochesansenlaisser,finalement.

    Jevaismedoucher,embrassemamèreetvaismecoucher.J’allumelatélévision.Maisriennemeplaît.Jesuistellementmal!Qu’ilnem’appellepas,passeencore,maisqu’ilnerépondepas!Jenecomprendspas.

    Jem’endorsd’épuisement.Ilmemanquetellement!Tantpis,jenel’appelleraipasdemain.J’hésiteàrentreràlamaison,d’ailleurs.Jesaisqu’illefaut.

    Jedoisreprendremontravailetmesaffairesencours.Jemeréveilleàneufheures,etmonpèreestdéjàarrivé.Ilal’airpenaud.—Bonjour,machérie.Jevoisqu’ilhésiteàs’approcheretàvenirm’embrasser.J’aimemonpèremalgrélemalqu’ila

    faitàmaman,etànous,parconséquent.Jem’approchedeluietnoustombonsdanslesbrasl’undel’autre.Jemeremetsàpleureretjesensseslarmescoulersurmescheveux.

    — Je te demande pardon, mon bébé. Je suis un gros con, je le sais. J’avais la femme la plusmerveilleuseaumondeetjelafaissouffrir.Jelesais,maisjenepeuxpasexpliquercequejeressensactuellement.Jenesaispassij’aimeMagalie,maisellemefaitdubien.

    —Papa,jet’enveuxénormément,maistuesmonpèreetjet’aimetoutdemême.—Negâchepas toutentreXavieret toi. Il t’aimeetcen’estpasparcequ’ilnousarriveça,à ta

    mèreetàmoi,queçavousarriveraaussi.J’aiétéfaibleetj’ensubislesconséquences,maintenant.Etn’oubliepasquetamèreetmoiavonsétéheureuxpendantplusdetrenteans.

    Quelquesminutesplustard,mamanarrivedanslapièce.Ils’approched’elleetluidit:—Jetedemandepardon,jesaisquerienn’effaceracequejet’aifait,maisjenepensaispasqueça

    nousarriverait.Jen’auraisjamaisdûcéder.Jelesais.—C’estunpeutardpourregretter,maisunjourjem’enremettrai.J’aijustebesoindetemps.Jene

    pourraipasgarderdelarancœurtoutemavie.Nousdevonsapprendreàavancer,àsefréquenteretàseparlerdetempsentemps,pournosenfantsetfuturspetitsenfants.

    —Merci,jenesuispassûrquemoi,jeréussiraiàmepardonnercequejet’aifait,enfin,cequejevousaifait.

    Jeregardemesparents,etjesuistristedelesvoirdireadieuàleurmariage,àleurvieàdeux.Monpères’envaetnousrestons,mamanetmoi,tristes.Nouspréparonsàmangeretjeluiannonce:

    —Jevaisdevoirrentrer.Demainmatin,jevaisprendreletrain.J’auraisaimé…—Mapuce, c’est normalque tu rentres, jenem’attendaispas à tevoir, de toutes lesmanières.

    Mercid’êtrelàpourmoi.Jet’aime,tusais!—Moiaussi,mamamand’amour.—Ettonmariage?—Jel’aimebeaucouptrop.Jenepeuxpaslequitter,etcommeilrefusederesteravecmoisijene

    l’épousepas, jen’aidoncpas lechoix.Jevaismettre leschosesàplatavecXavier, lemariageesttoujoursd'actualité,mêmesij'aiperdumesillusionssurcetteinstitution!

    Ellemesourit.—J’aihâted’yêtre.—Tum’envoudraissipapam’accompagneàlamairieetàl’église?—Biensûrquenon.Tonpèrerestera tonpère, ila toujoursétéunsuper-papa. Ilnevousapas

  • rayésdesavie,commejetel’aidit,c’estdemoiqu’ildivorce,pasdevous.—Maisunechoseestsûre,jeluidiraiquejeneveuxpasqu’ilvienneavecsonamie.Montéléphonesonne,jemeprécipitepourrépondre,persuadéequec’estXavier.Maisnon,c’est

    Aurore.Jenesaispaspourquoiilfaitça.J’ailecœurgros.—Coucou,Ashley.Jevoulaisprendredesnouvellesdetamamanetdetoi.—Jet’avouequecen’estpaslajoie.Jeluiracontelesévénementspassésrécemment.Ellem’écoutesansunmot.—TudisqueXaviernet’apasappeléedepuissondépart?—Non,ilmemanque,maisjet'avouequejemesensvexée.—Jepensequ’ilveuttelaisserréfléchir.Jeréalisequ’ilmefautrentrerauplusviteet,aprèsavoirrangémesbagages,jedécidedeprendre

    letraincetaprès-midiplutôtquedemainmatin,dimanche,commec’étaitconvenuaudépart.Jesuisunpeuanxieuse,j’écoutedelamusiquesurmoniPhone,cequimefaitpasserletemps.J’arriveàlamaisonquatreheuresplus tard, iln’yapersonne.Lamaisonest rangée.Et le lit est fait.Maisbonsang, où a-t-il bien pu passer ? Ma fierté, et une pointe d'angoisse, je l'avoue, m'empêchent del'appeler.Jen'aitoujourspasdigéréqu'ilnem'aitpasrépondu!Jemeprépareunesaladeetjevaisregarderlatélévision.Moiquivoulaisluifaireunesurprise,elleestbienratée.Jemedemandeoùilest et ce qu’il fait. J’ai du travail en retard, je décide de bosser sur mes dossiers, même si maconcentrationn'estpasoptimale. Je finisparm'endormirvers cinqheuresdumatin, sur le canapé.Xaviern’esttoujourspasrentré.Jemeréveillebrusquement,désorientée,etjeréalisequejesuisdansnotrelit.Xavierestàcôtédemoi.Ilestassissurlelitetmeregarde.Jem’apprêteàparlerquandjemerendscomptequejesuisattachée.

    —Tu…Ilmetsondoigtsurmabouche,mesignifiantdemetaire.Ilesttorsenuetjenepeuxempêcher

    mesyeuxdedériververslesud.Ils’approcheetm’embrassesauvagement.J’enavaistellementenvie,ilm’atantmanquéquejenegâchepaslemomentavectouteslesquestionsquej’aientête.Ilglissesesdoigtssurmoncorpspresquenu.Ilm’apasséunenuisettemaism’aôtémessous-vêtements.Jesuisàsamercietjenepeuxpasbougeraveclesmenottesquimebloquentlespoignets.Sescaressesquim'effleurentàpeine fontdurcirmesseins. Jesensaussimonsexedevenir toutmoiteàmesurequ’ildescendsesdoigtssurmapeau.Ilmecaresselesseinsettiredessuspourlesrendreencoreplusdurs.Marespirationestplussaccadéeetplusforte.Sabouchequittelamiennepourglisserlelongdemoncorpsjusquedansmonintimité.Ilsemetàmelécherlachatteavecavidité.Jesuisentranse.Jegémisfort.Jemesensbien.Jesuissiheureused’êtreavecl’hommedemavie.Ilestsatisfaitdel’effetqu’ilmefait.Salangues’insinueenmoi,puisilretournesurmonclitoris,etenfoncedeuxdoigtsenmoi.Aumomentoùjevaisjouir,ils’arrêtebrusquementetmedemande:

    —C’esttoutcequetumérites.Tuesunevilainefille.Dis-le.Tum’asfaittantdemal,cesderniersjours.Jeveuxquetumedemandespardon.

    —Ohoui,pardon,monamour,jet’aimetant!—Tuveuxtoujoursm’épouser?—Oui,s’ilteplaît,fais-moijouir.Ilme sourit, satisfait dema réponse gémissante, se redresse et déboutonne nonchalamment son

    pantalon,complètementconscientquejeledévoredesyeux.Ils'étendsurmoi.Jevoissonsexedurquisefaufileentremescuisses.Ilpassetrèsrapidementetmeprendsauvagement.Jepousseuncridesurprise,mêmesisonsexemepénètrefacilement,tellementjesuismouillée.Ilgémitdeplaisir.Ilestrapidement essoufflé par sa performance limite brutale, son corps allant et venant à une cadence

  • infernale.Ilmeharponnetellementfortquej’enaipresquemal.Jesaisqu’illefaitexprès.—Dis-moiencoreàquelpointtum’aimesetquetunemequitterasjamais.—Non,jenetequitteraijamais.—Mêmesijetedisaisquejet’avaistrompée,hiersoir?Jelebloqueentremescuisses,stoppantnetsesva-et-vient.—Tujouesàquoi,là?Ilvientdecoupermonenvie.Pourquoiilmeditça?Ilmesourit.—Réponds.—Jetrouveçanul.Jeteconnais,jesaisquetun’auraisjamaisfaitça.Parcequetum’aimesetque

    tun’espascommeça.—Tonpère,lui,l'abienfaitàtamère,jetelerappelle.—C’estdégueulasse,cequetuesentraindemefaire.Ilmeregardeavecdesyeuxméchants.Jemerendscomptequesesyeuxsontinjectésdesanget

    qu’ilsentl’alcool.Ilétaitdansunbar?Jefinisparhurler.—Tun’espasmonpère.Jetefaisconfiance,etjesuispersuadéeaufonddemoiquetuneleferas

    jamais.Sesyeuxseradoucissentetilreprendsesva-et-vient.Ilmelabourefort,ilmecaresselecoudesa

    bouche et de sa langue. C’est si bon ! Il halète et nous finissons par jouir. Mon cœur, mon âmeexplosentdebonheur,soulagésderessentirànouveaunotreconnexionintense.Jesenslesbattementsde son cœur contrema poitrine, et son souffle chaud surmon cou.Cette expérience a été intense.Xaviers'assure toujoursdemeprocurerunorgasmequandnousfaisons l'amour.Cettefois-ci, j’aijouiencoreplusfortqued’habitude.

    — Je crois que nous étions encore plus en symbiose que d’habitude, me confie-t-il. Et je suisheureuxquetuterendescomptequejenesuispastonpèreetquejeneteferaijamaiscela.Tuesmonâmesœur,nel’oubliejamais.Etsiunjourtudoutes,rappelle-toiquejepréféraismourirplutôtquedetefairedumal.

    Xavier se penchevers la table de nuit pour attraper les clés desmenottes etmedélivrer. Jemefrottelespoignetsdistraitement,enprenantmontempsavantd'oserouvrirlabouche.

    —Jepeuxteposerunequestion?Ilhochelatête.—Pourquoin’as-tupasréponduautéléphone?Etoùétais-tu,hiersoir?—Tuavaisditunequestionpasdeux,maisjevaisterépondre.Jevoulaisquetuterendescompte

    comme je peux temanquer, je sais que c’est con,mais je suis comme ça, tu le sais. Si ça peut terassurer,tum’asatrocementmanquéaussi.ThomasetMadjidm’ontproposéd’allerboireunverre.Ils sont restés avecmoi jusqu’à sixheuresdumatin. Ilsn’ont jamais réponduà leur femmequandellesontessayédelesjoindreàdeuxheuresdumatin.Jecroisqu’eux,contrairementàmoi,n’ontpasétécomblésparelles,aujourd’hui.

    Noussourions.—Ehbien,moi,jedisquetesamisontétélàpourtoietquecesdeuxpiesn’ontquecequ’elles

    méritent.Xavier va se doucher. Moi, j’en profite pour appeler Aurore. Je lui raconte les derniers

    événements.—Jesuisvraimentdésolée,entoutcas,pourtesparents.Maisjesuiscontentequ’ilsarriventàse

  • parler.Dis,pourchangerdesujet,quiseratondeuxièmetémoin?—Tusaisqu’endehorsdetoi,jen’aipasvraimentd’autresamiesproches.Jepensaisàmonfrère.—C’estuneexcellenteidée.—Aufait,ettoi?Tun’asquemoi,aussi.Quichoisiras-tuendeuxièmetémoin?Contrairementà

    moi,tuesfilleunique,toi.—J’aidécidédeneprendrequ’untémoin.Après avoir raccroché avec Aurore, j’appelle mon frère, à qui je répète quasiment la même

    histoire.—J’enveuxàpapa,maiscommetuledissibien,c’estnotrepère,etilatoujoursétélàpournous.—Mamansouffretellement!Jedétestelavoirdanscetétat.—Moi,jen’aipasencoreeuletempsd’allerlavoir.Jecompteyallerdansquelquesjours.Cela

    meferadubien,etçaluichangeralesidées.—Elleavraimentbesoindenous,tusais!—Oui,clown,jelesais.Pourreveniràpapa,iladéconnéet jenemesuispasgênépourlelui

    dire. Je n’arrive toujours pas à croire qu’il ait pu faire ça.Maman est tellement adorable, elle neméritaitpascela.Après,nousnesommespasdansleurménage.Acceptonsqueleurvieàdeuxsoitfinieetqu’unjour,ilnousprésentesajeunette.

    —Pourmoi, c’est non. J’espère qu’il la quittera. Je préférerais qu’il nous présente une femmeavecquiiln’apastrahimaman.

    —C’estsûr.Maisilsembleaccroàcettefillequiaàpeinenotreâge.QueDieumepréserved’unetellefolieunjour!

    —Ledémondemidi…J’aibeaucouphésitéconcernantmonmariage,d’ailleurs.—Tusais,pourXavier,cen’estpasdesafaute.Ilvoulaittepréserver.Ilsavaitquenousavionsde

    lachanced’avoirdesparentscommelesnôtres.Uncouplesoudé,heureux,etilsnousontvraimentbienélevés.

    —Jelesais,maisjen’arrivepasàl’accepter.Jeluienveuxcarjel’aiapprisparcetimbécilequim’a carrémentnarguée. Je suis tellementdégoûtéedenepas l’avoir supar lesparents. Jeme suissentietellementbêteettrahie!

    —En toute sincérité,moi aussi, j’ai dit àmamandenepas te le dire. Je nevoulais pasque çagâche tonbonheur,et tuvois,çaavraimenteu l’effet inverse.Xavier t’aimeplusque tout. Il te l’aprouvé, je pense, à de très nombreuses reprises. Il t’aime, et papa et maman ne sont pas vous.Composez votre propre livre, vos propres chapitres. Chaque histoire est unique, et personne nedevraitpayerpourleserreursdesautres,simplementpourlessienne.Etjepenseque,jusqu'ici,ilestdignedeconfiance.

    —Merci,Canard.En disant ça, jeme rends compte quema voix est cassée et que les larmes ruissellent surmon

    visage.C’estàcemoment-làqueXavierrevientdanslachambre.Ilcourtmerejoindrelorsqu’ilmevoitdanscetétat.

    —Qu’est-cequisepasse,machérie?—Riendegrave,monamour.Jetelaisse,Canard.Tumemanques…—Jet’aime,Clown.Àmoiaussi,tumemanques.Nousvousembrassons.Portez-vousbien!—Bisous…Xavier colle son front sur le mien et nous restons un moment dans cette position, ses bras

    entourantmoncorps.Ilsentsibon!Ilréveillemessens,ànouveau.—J’aiencoreenviedetoi,jecrois.

  • —Siçapeutteconsoler,jeveuxbienmedévouer.Il se lève et ôte la serviette qui entourait ses hanches. Son sexe est dur. Qu’il est beau, mon

    homme!Nousfaisonsl’amourencoreetencorecommepourrattraperlesjoursperdus.—Jeteprometsdeneplusdouterdenous,moncœur.—Jel’espèrebien!Jeseraitoujourslàpourtoi,monamour.Noussommesdanslesbrasl’undel’autre.Nousnousaimonstellement!Jen’imaginemêmepas

    dansquelétatjeseraiss’illuiarrivaitquoiquecesoit.Le lendemain, les collègues sont ravis deme revoir. Lola est triste pourmoi. Nous déjeunons

    ensemble,cequimefaitdubien.—Jesuistellementdésolée.—Net’enfaispaspourça.CommediraitXavier,c’estmamèrequisouffreleplus,pasmoi.Et

    toi,commentvas-tu?—Bien.Jesuisenpleineforme.Xavieraétédistraittoutelasemaine.Jenecomprendspaspourquoiellemeditça,maisçametouchedesavoirqu’iln’étaitpascomme

    d’habitudeparmafaute.––Ouiet?––Lorsquetun’espaslà,jecroisqu’ilestperdu.—Commetousleshommes,jepense,non?—C’esttoutàfaitça.Noussourions,complices.—Ilfaudraquetouslesdeuxvousveniezàlamaison,unjour.—Vousaussi.Onréfléchiraàuneoccasionpourpasserunmomentensemble.Onvousaimebien,

    Matthieuettoi.—Luiaussi,ilvoustrouvesupersympasparrapportàVanessaetSofia,lesfemmesdenosautres

    patrons.Ellessontvraimentconnes,sijepeuxm’exprimerainsi.—Tupeux,jenelesaimepasmoinonpluscommetuaspuleremarqué.Jetediraiqu’iln’ya

    mêmepasdemotspourlesqualifierenfait…––C’esttoutàfaitça,enfait.––CommentvaAnaë?––Elleseporteàmerveille.Onaeuquelquesnuitsdifficilesàcausedesesdents,maislàçava

    mieux.Heureusementd’ailleurs.Les journéesau travailmeparaissaient longuesque jenedormaispresquepasdelanuit.

    ––Ahoui,j’imaginebien,mespauvres.––MaisjenemeplainspascarMatestformidable,ils’occupebeaucoupd’elle.––C’estgénial.J’espèremoiaussiqueXavseracegenredepapa…L’avenirnousledira.––Jetelesouhaite.Nousn’avonspascesséderire,letempsquenousavonspasséensemble.J’aipumechangerles

    idées.Cettejeunefemmeestvraimentadorable.—Merci,Lola.—Merciàtoi,tum’asinvitée.—Çam’afaitplaisir.Grâceàtoi,j’aipupenseràautrechosequ’àmesparents.—Tantmieux,alors.Nousnousquittonsetretournonschacunedansnosbureauxrespectifs.

  • Chapitre2

    XavierAshleyneveutplussemarier,jenecomprendspaspourquoiellemefaitça.Quandjel’aiquittée

    hiersoir,ellepleurait,etmêmesijemesensmalqu’ellesoitdanscetétat,jenedoispasdévierdelalignedeconduitequej'aiadoptée.Ellememanque,maissijeveuxqu’ellem’épouse,ilfautqu’ellecomprennequ’ellenepeutpassepasserdemoi.Mêmesicelameseradifficile,jenecomptepasluidonnerdenouvelles jusqu’àsonretour.Enespérantqu’ellene tardepas tropàrentrer,carellememanque déjà. Je sais que ma stratégie comporte des risques, mais cela doit lui faire l'effet unélectrochoc,pourqu'elleréalisequ'elleseconduitcommeunegaminecapricieusequimélangetout.Jequittelamaisontôt.Cettebaraqueestsitristedepuisquejesuisrentré!Jenelasupportevraimentplus.J’aihâtededéménager.

    La journée passe, je suis tel un automate. Je me sens comme étant l’ombre de moi-même. Levendredi,j’aiuneréunionavecMadjidetThomas.Nousparlonsdubudget,entreautresdescoûtsdenoscollaborateursavecnosexperts-comptables.Jesuiscomplètementailleurs.

    —MonsieurLafont,vousm’écoutez?La voix d’une des experts-comptablesme ramène à la réalité. Je réponds à ses questions. Puis,

    lorsqu’ilss’envont,MadjidetThomasmequestionnent.—Quesepasse-t-il,entreAshleyettoi?Nenousdispasquevousvousêtesànouveauséparés.Pourune fois, j’aibesoind’alliés,alors je leur racontenotre soiréeetnotrenuitdemercredià

    jeudi.—Ohmerde,onpeutvraimentdirequ’unefemme,c’estchiant,s’insurgeMadjid.—Enfin, jen’aurais jamaiscruçadupèred’Ashley.Elleadore sesparents, lesvoir se séparer

    aprèsautantd’années,c’estpasévident.Moi,jepensetoutsimplementqu’elleabesoindetempspourdigérer.Çavaaller,ajouteThomas.

    —Moi,jeneveuxpaslaissermonpotedanscetétat.Quediriez-vousd’unesortietouslestrois,demainsoir?Çafaitlongtempsqu’onn’apasfaitcegenredeviréeentremecs.

    —Moi,jesuispartant.Jesuispourtoutcequim’aideraànepaspenseràAshleypendantquelquesheures.

    Nousconvenonsduplanningdenotresoirée.Enfindejournée,Ashleym’appelle.Jenerépondspas,même si je brûle d'entendre sa voix et de lui faire sentir que je suis là pour elle. Jemets letéléphonesurlemodevibreuraucasoùelleréessaieraitdemejoindre,puisjevaismedoucheretmepréparerunesoupe.Jemecoucheépuisé.Lasemainen’apasétédetoutrepos.Lesamedi,jepassemajournéeà travailler surmesaffaires encourspuis, en finde journée, jepars rejoindreThomasetMadjid.Nouspassonsunmoment chezMadjid,puisnousquittons samaisonàvingt etuneheurespournousrendredansunbarquifaitsnack.Nouscommandonsdesbières,despizzasetregardonslematch du PSG sur l’écran géant. Puis, nous allons dans un pub ouvert de nuit et jememorfondsencoreàproposd’Ashley.

    —Tuesvraimentfoud’elle?medemandeThomas.Jenel’auraisjamaiscru.—Attends…

  • —Non, tun’aspasà te justifier. Jesuispersuadéque làoùmasœurest,elleestheureusede tesavoirépanouietd’avoirréussiàtrouverl’amourànouveau.Elleavaittellementpeurquetufinissesseul.

    Nous revenons sur des sujets plus gais.Madjid est pour l’équipe deMarseille, donc nous nouschambronssurnoséquipesenpronostiquantlesmatchsàvenir.

    Àcinqheuresdumat,jesuisundanssaleétat.J’appelleuntaxipourmeramener.J'avaisanticipécelaetjen'avaispasprismavoiturepourrejoindrelesgars,heureusement.Maisj'avouequejesuisdéchiré.Lorsque j’arrive,unevisionderêves'étaledevantmesyeuxfatigués :Ashleyestallongéesurlecanapé.Latélévisionestallumée,signequ'ellem'aattenduetadûs'écroulerd’épuisement.Jel’éteins,puisjeporteAshleyjusqu’aulit.Jelaregarde.Malgrésestraitstirés,jelatrouveradieuse.Jemesensmoi-mêmeserein,maintenantqu’elleestderetour.Jem’endorsquelquesheuresàsescôtés,épuiséparmesexcèsdecesoiretmonboulotdefolie,parfaitsdérivatifsàsonabsence.

    Verstreizeheures,jemeréveilleetmetourneafindevérifierqu’ellenes’estpasévaporéeetquejen’ai pas rêvé. J’ouvre la tablede chevet et en sorsdesmenottes. J’ai enviede lui faire l’amourattachée,laplieràmesdésirs,justeretourdeschosesaprèslafaçondontellem'arejeté.C’estàcemoment-làqu’elleseréveille,stupéfaitedesetrouverdanscettefâcheuseposture.Elleserenfrogne,maispourpeudetemps.Jesaisqu'ilfautquenousparlions,maismonorgueilblessécrievengeance.Mon cœurmeurtri aussi, si je suis honnête. J'ai tout pris dans la gueule : son rejet, sa colère, sadémesuredans sapeine.Ellemériteunepunition, et jenevaispas laménager.Malgré sesparolesblessantesetmonrefusdecommuniqueravecelle,jevoisbienqu'elleestheureusedemevoir.Jeluifais sauvagement l’amour. Je suis limite brutal avec elle, je laissema colère s'évacuer à coups dereinsvengeurs.Cettebaisesauvagemesertd'exutoire,mesfrustrationsguidentmesgestesetpetitàpetit,mon esprit s'apaise.C’était une façonpourmoi de la punir de ce qu’elle vient de nous fairesubir, j'avaismêmel'intentiondenepaslalaisserjouir,maisça,c'étaitsanscomptersurl'alchimiequenouspartageons.Jel'obligeàrevenirsursesparoles,àluifairepromettrequ'ellem'épousera.Jelapoussedanssesretranchements,jusqu'àcequ'ellemecrielaconfiancequ'elleadansnotrecouple.J'aiatteintmonobjectif.Danscesmoments-là,pasdemensongenidedissimulation.C'estsoncœuretson instinct quime parlent, pendant que je bombarde tous ses autres sens de sensations extrêmes.Quellehorriblesemaine,maisquelleconclusionfantastique!Noussommestellementinsatiables,enmanque du contact de l'autre, que nous remettons le couvert. Après notre douche, nous allonsprépareràmanger.Unesaladedepommesdeterreavecdesharengsiratrèsbien.Enmilieud’après-midi,nousprofitonsdutempsclémentpourallernouspromeneràlaDéfense.Nousoptonspouruneséance de cinéma, histoire de retrouver une certaine routine dans notre vie de couple après lestensionsde la semaine.L’histoiren’a riendepassionnant, encoreun film sur laDeuxièmeGuerremondiale,maisellenousapermisderelativisersurlavieengénéral.

    Ensortant,AshleyinsistepourmangeràMacDonaldavantderentreràlamaison.Danslelit,jelacâlinetendrement,puisjelaquestionnesursonpère:—Alors,commentçava,avectonpère?—Jeluienveux,maisc’estmonpapa.Jesouhaitequ’ilm’accompagnelejourdenotremariage,

    situesd’accord?—Etpourquoineleserais-jepas?C’estnormal,peuimportecequ’ilafaitàtamère.Toi,tun’es

    pasvraimentconcernée.Voussereztoujourspèreetfille.—Jenetel’aijamaisdit,maisjeteremercied’êtrelàquandj’enaibesoin.—Jepensequejepeuxendireautant,non?Nousnousendormons,épuisés,aprèsavoirencorefait l’amour,commepour rattraper le temps

  • perdu.Noussommespressésd’entamerunenouvellesemaineplusjoyeusequecellequivientdeseterminer.

    Cematin,enpartant,nousvoyonsuneaffichesurlaféeriedeDisney.Jemedisqu’unweek-endàEurodisney serait une merveilleuse occasion pour nous de nous changer les idées. Ce sera unesurprisepourAshley.Enarrivantaubureau,jevaissurlesiteréserverunséjourpourleweek-enddes 14 et 15 novembre. Elle aime les surprises, et je me rappelle qu’ellem’a dit un jour qu’ellesouhaitaityretourner,carellen’yétaitpasalléedepuissonenfance.Quoidemieuxqu'unmomenthorsdutemps,aumilieudelamagie,certesartificielle,duparc,pourunbreakenamoureuxavantlafoliedespréparatifsdumariage?

    Ceweek-end,jevaisachetermoncostume.J’aiuneidéedecequejeveux.Lestyleseradifférentdeceluidemonpremiermariage.Monespritmeramènedesannéesenarrière,etjemerappelleavecémotionetunepointedenostalgiecommej'étaisheureuxd'épouserNathalie.Cettejournéeavaitété,àl’époque,unedesplusbellesdemavie.Jemesentaisaimépourlapremièrefois,Nathalieavaitversétellement de larmes que j’avaismoi-même fini par en faire autant. Elle était si belle dans sa robeécrue ! Nous avons eu un beau mariage avec de nombreux invités, les amis de nos parentsprincipalement. La semaine d’avant, mes témoins, Madjid et mon frère, m’avaient préparé unenterrement de vie de garçon fantastique, un après-midi avec de nombreux gages, puis une soiréedansunbaravecunestrip-teaseusepulpeuse,quiétaitmagnifique,maisnem’avaitfaitaucuneffet.Jen’avaisd’yeuxquepourmafuturefemme.Nathalie,elleaussi,avaitpasséunejournéeextraordinaire,àsesdires.

    —Chéri,nousavonsvraimentdes témoinsenor.AnnaetChristellem’ontpréparéune journéequejen’oublieraijamais.J’aivraimentlesdeuxmeilleuresamiesdumonde.

    Ses témoinsqu’elle avait rencontrées à l’écolematernelle, avaient toujours fait partiede savie.Ellesavaienttrenteanstouteslesdeux.Chacuned'entreellesavaituncaractèredifférent.Anna,petiterousse, est ingénieur, mariée, quatre enfants. Ils en voulaient trois, mais sa troisième et dernièregrossesses’étaitsoldéeparlanaissancedejumeaux.Ilssemblaientêtreépanouis.Sonmari,Richard,est lui aussi ingénieur. Anna est d’un tempérament calme et elle est timide. Elle est l’opposé deChristelle,qui,elle,estvraimentextravertie.Unejeunefemmebrune,grande,secrétairededirection.Elleaépousélepatrondesaboîte,Hervé,avecquijem’entendsbien.Selonsesdires,ilaétécharméparsonnaturel impulsifet trèsexplosif.Lorsqu’elleaapprismonsecondmariage,ellem’aappelépourmedirecequ’elleenpensait.

    —Xavier, j’ai entendu dire que tu allais te remarier ? J’imagine que les médias, pour ne paschanger,racontentdesconneries?

    —Bonjour,Christelle.Non,pourunefois,ilsdisentvrai.J’airencontréunefemmemerveilleuse,etjevaisvraimentl’épouser.

    —Maiscommentpeux-tufaireçaàNat?m’a-t-ellehurléautéléphone.—Calme-toi,s’ilteplaît.NoussavonstouslesdeuxqueNathalienevoulaitpasquejeresteseul.

    J’aiportémondeuilplusdetroisannées,jel’aiaiméecommeunfou.Maintenant,j’airencontréunefemmequim’aideàavancer.Grâceàelle, lorsque jepenseàNathalie, jenesuisplus triste. Jemesensjustechanceuxqu’elleaitfaitpartiedemavie.Mêmesicenefutquepourquelquesannées.Jepeuxvouslaprésenter,sivouslesouhaitez,Annaettoi?

    —J’ai perduunedemesdeuxmeilleures amies et en cequime concerne, je ne comptepas laremplacer.Jeneveuxpaslarencontrer.Aurevoir,Xavier.

    J’ai été surpris par sa réaction et jeme demandais siAnna pense demême. J'imaginais qu’elleseraitbeaucouppluscompréhensiveenm’ayantvuauplusmal.Elleauraitdûseréjouirpourmoi.

  • Ashleyestd’accordpourquejelesinvite.Annaaacceptémoninvitation,j’enconclusqu’ellemecomprend.Christelle,elle,nemerépondpas.Elleapprochedelafindesapremièregrossesse.Celafaisaitunmomentqu’ilsessayaientd’avoirunenfant.Ellesouffredufaitquesameilleureamieneverrajamaissonenfant.

    Ashleyetmoiavonsdemandéànostémoinsdenouspréparerunenterrementdeviedejeunefilleet de garçon commun. Nous ne voulions pas être séparés de la journée ni de la soirée. Il étaitprogramméauweek-enddu29novembre.

    Lolavientm’annoncermonpremierrendez-vousdelajournée.Jen’aiplusletempsdepenseraupassé.Lajournéepassevite.

    Lesoir,enrentrant,jeproposeàAshleydesedétendrependantquejepréparelerepas.—Queveux-tumanger?—J’aienvied’unebonnetartiflette,j’aitellementfroid!—Parfait.Jenousprépareçaavecdelasalade.Jelaprendsd’aborddansmesbraspourlaréchauffer.—Tusais,cematin, j’aipenséàChristelle, lameilleureamiedeNathalie.J’auraisaiméqu’elle

    comprennequejeveuillet’épouser.—Jesuisdésoléepourtoi.—J’espèrequ’un jour,ellemediraque jen’aipas trahiNathalieetqu’elleest tout simplement

    heureusepourmoi.—Jevaisallerprendreunbainpendantquetuprépareslerepas.Ilneseferapastoutseul,mon

    cherMonsieurLafont.—J’yvaisdecepas.Ilnefaudraitpasquemafutureperdeunosparcequejenelanourrispas.—Turigoles,sijecontinuecommeça,jenerentreraiplusdansmarobe.J’aiprisdeuxkilos.Le

    pire,c’estquejen’aiaucunemotivationpourlesperdre.Ilfautarrêterdemangertoutescesbonneschosesettouscesdesserts.Jemecontenterai,cesoir,demonrepasetd’unthéàlamenthe.

    Jeluidonneunetapesurleculaumomentoùelleseretournepourallersebaigneretajoute:—Moi,cecul,jel’adorerebondicommeilest.Jenem’ensuispasencoreoccupé,mais…Jenefinispasmaphrase.Elles’envasansdireunmot.Je m’en vais dans la cuisine préparer la tartiflette. J’épluche mes patates, mets mes lardons,

    oignonsàsuerdansunepoêle,ajouteunpeudecrèmefraîcheetverse le toutsur lesrondelles.Jerajoutelereblochonetenfourneletoutcouvertdepapierd’aluminiumpourqueçacuiseplusvite.

    JemedécideàallerrejoindreAshleydanslebain.Ellemefaitdelaplaceetmelaissem’allongersouselle.J’enprofitepourlacaresseretréveillersonenvie.Jeluifaisl’amourtendrement.Puisnousyrestonsunmomentencore.Lorsquel’eaurefroidit,noussortonsdubain.Ashleypasseunenuisetteàdamnerunsaint.Elleadesformesparfaites,sesdeuxkilosnesontpasvisibles,pourmoi.

    —Sijedeviensgrosse,tum’aimerasquandmême?—Turisquesdeprendredupoidspendanttagrossesse,tulesais,ça?—Malheureusement.—D’ailleurs,àcesujet,jemedisaisqueceseraitgénialsitaplaquettedepilulesétaitladernière

    quetuprenais.Qu’enpenses-tu?—Tuveuxquenousfassionsunbébémaintenant?—J’avoueque,commetoi,touscesbébésautourdemoimedonnentvraimentenvied’enavoirun

    ànous.Unbeaupetitmétisouunepetiteblonde.—Tuas lapeaumate,moi jesuismétissée,cen’estpassûrquenotreenfantsoitblondcomme

    papi.Ilauradeforteschancesd’avoirnosyeuxbleus.

  • —Toutcequejeluisouhaited’êtreenbonnesanté,peuimportecommentilsera.—Moiaussi.Nousallonsmanger.—Hummm,tatartifletteestsucculente.Jemerégale,monamour.Ashley fait la vaisselle, après le repas. Elle ne veut pas utiliser le lave-vaisselle lorsque nous

    sommestouslesdeux.J’allumelefeudanslacheminéeetjesenslesbrasdemadoucem’enlacerpar-derrière.Jemeretourneetl’embrasse.Jelacaresse,etjesenssesseinsdurcirsousmesbaisers.Elleglisse

    ses bras autour demon cou. Je la repousse afin d’aller chercher une couette et la poser devant lacheminée.

    JesoulèveAshleyetl’allongesurlacouette.Jeluiôtesanuisettesansattendreetglissemesdoigtssursesformes,jecourbelatêteetluilèchelesseins,lesmordille.Ellesecambreetgémitsousmescaresses.Elledescendsesdoigtsdansmoncaleçonetattrapemavergedéjàdurcie.Ellemerepousse,meleretireetposeseslèvressurmongland.Ellemedévorelaqueueavecappétit.Jemedéplaceafinde pouvoir glisser entre ses jambes. Nous voilà en train de nous lécher mutuellement, nousgémissons de concert, proches de l'orgasme. Puis, jeme redresse etm’assois, je l'attrape par leshanches pour qu'elle me chevauche, face à moi, et elle s'empale sur ma queue en ronronnant deplaisir.

    —Lapositiondulotusestmapréférée,m’annonça-t-elle,entredeuxgémissements.Ellerepoussesatêteenarrièreetj’enprofitepourluiembrasserlecou.Elleonduleseshancheset

    je me sens rentrer davantage en elle. Nous restons dans cette position un moment, bougeant àl'unissondansunbalancementsensuel.Puis, je la renverseànouveausur lacouette,et je resteuneseconde à genoux devant elle, me repaissant du spectacle de ses jambes largement ouvertes quim'appellent.Jeluisaisisleshanchesetfaispassersesjambeslelongdemontorsepourlapénétrerplusprofondément.Cet angle inéditmepermetde laposséder avec force,mon sexeatteignantdeszonesquil'électrisentlittéralement.Jeregardelepointdejonctionentrenosdeuxcorps,etlavuedema queue s'enfonçant en elle avec tant de forcem'excite à mort. Je suis proche de la jouissance,j’accélèremesmouvements.Jeglisseunemainsursonclitorisetjeleluicaresseavecardeur.Ilneluifautpaslongtempspouravoirunorgasme,ellesecontracteautourdemaqueue.Lespulsationsdesachattemesontfatalesetjememetsàjouiràmontourenelle.

  • Chapitre3

    AshleyCeweek-end,noussommesàDisneylandParis.J’ail’impressionderedevenirunegamine.Nous

    arrivons très tôt à l’hôtel du parc et nous installons. Forcément, nous décidons de baptiser notrechambred’hôtel,etavantdenousconduirecommedesgossesdans leparc,nousnousadonnonsàunedernièreactivitéd’adultes.Xavieretmoisommesvraimentinsatiables!Nousfinissonsparsortirdenotrenidd’amourpourprofiterdesactivitésduparc.NouscommençonsparWaltDisneyStudio.Il y a unmonde fou. Tout le parc est décoré sur le thème d’Halloween. Xavier comptait faire lajournée du samedi au parc studio, puis se rendre le lendemain dans l’autre partie du parc. Nousfaisonstouteslesattractionspossibles,prisd’unefrénésieentretenueparl’atmosphèrequirègneici.DanslaTourdelaTerreurnoushurlonsdepeur,maisqu’est-cequec’estbon!C’estnotreattractionpréférée.NousfaisonsunepausepourregarderpasserlaparadeavectouslespersonnagesdeDisney.Nousdéjeunonsvitefaitdansunrestaurantduparc,etpourjouerlejeuàfond,nouscommandonsdelajunkfoodtypiquementaméricaine:deshamburgersetdesfrites.Nouspassonsunmomentsuper.Nouspoursuivonslesmanègestoutl’après-midi,lesattractions,Armageddon,etseseffetsspéciaux,leCrush’s Coaster, le Disney Studio, le RC Racer, Rock’n Roller Coaster avec Aerosmith, ToySoldiersParachuteDrop,Behind theMagic surMickaelJackson,et les tapisvolants.Avec les filesd’attente,celanousprendlajournéeentière.J’ailesyeuxbrillants.Noussommescommedesgamins.

    Avec les filesd’attente celanousprend la journée entière. J’ai lesyeuxbrillants.Nous sommescomplètementretombésenenfance,nouslesavocatssisérieux.Débranchernotrecerveauetprofitertoutsimplementde lamagiedeDisneynousfaitunbienfou!Lesoirnousmangeonsaubuffetdel’hôtel.Nousmangeonsànousfairepéterlebidepuisnousmontonsdansnotrechambre.Xaviersecouche après sa douche et s’endort directement. Zut ! Il est trop crevé pour faire l’amour. Je suisdégoûtée,jeleregardedormir,sarespirationestcalme.Seslèvesesquissentunsourire.Ilapasséunetrèsbelle journée, ildoitêtreheureux toutsimplement.Je lesuismoi-même.Jemeglissesous lesdrapsetpassesoussesbras.Ilbougeafindemefairepetiteplacedanssonsommeil.Lelendemainmatin,jesensquelquechosededursurmesfesses.Ilgesticule,l’obsédé!!!

    —J’aienviedetoi,machérie.Jemedécideàletaquiner.—Vraiment?—Jen’aipasassuré,hier,hein?—Jedoisavouerquej’avaisenviedetoi.Tantpispourtoi.—Jevaismerattraper,jetelepromets.Ilm’ouvrelesjambesetglisseenmoi.Uneheureplustard,nousprenonsnotrepetit-déjeuneretpartonsàlaconquêtedugrandparc.Ilya

    unpeumoinsdemondeaujourd’hui.Nousmontonsdans lePetitTrain et faisons un tour completpuis,lorsdusecondtour,nousdescendonsdansleFantasyland.Nousavonsl’intentiondefairetouslesmondes.Nous faisons plein d’attractions.Nous déjeunons dans un restaurant à volonté et nousrégalonsànouveaupourtenirlajournée.Àquatreheures,nousdévoronsuncaféetuneglace.Puis,

  • nouscontinuonsnotrevisiteet lesactivitésquenousn’avonspasencorefaites.J’ai lamusiquedespoupéesentêtetoutl’après-midi.Maisj’adorecetteattraction.Ellessontsibelles!Nousquittonslelieuversdix-huitheuresetrentronscheznous,conquis.Nousreviendronslorsquenousauronsnosenfants.Ilsvontadorer.Quin’aimepasDisneyland?

    Malheureusement cette parenthèse enchantée n’a pas duré.Xavier a conservé des liens amicaux

    avec les deuxmeilleures amiesdeNathalie,Anna etChristelle.Or il est contrarié depuis quelquesjoursdesavoirqueChristelleneveutpasvenirànotremariage.Anna,unejeunefemmecharmanteque j’ai rencontrée avec sonmari et ses enfants, m’a très bien accueillie. Christelle, quant à elle,refusetoutesnosinvitations.Jedécidequ’ilmefautlarencontrer.Jemepointeunaprès-midiàsonentreprise. J’entre etdemandeà luiparler.Lorsque lapersonneque j’ai en facedemoi se lève, jecomprendsquec’estelle.

    —Bonjour,Christelle,jesuisAshley.—J’aiditàXavier…Jenelalaissepasparler.Depeurd’oublierlaplaidoiriequej’airépétéedepuisdesjours,jeme

    lance:—Voussavez,Xavieraperduunefemme.Ila touchélefond.Ilm’afallubeaucoupdepatience

    pour qu’il change et accepte de reconstruire sa vie. Il a eu dumal à la laisser partir. Il le fallait,cependant. Je suis la femme la plus heureuse. J’ai un homme formidable et vous devriez êtreheureuse,carnous leméritons.Lorsque j’aicommencémonstage, j’ai rencontréunhommebrisé,aigrietmaintenant,ilaunejoiedevivrequevousdevriezvoir.Venezàlamaisonunsoiretvousleconstaterezparvous-même.Jenecherchepasàprendresaplace,elleauratoujoursunegrossepartdanslecœurdeXavier,maisilm’afaitunebelleplaceetpourça,jesuisheureuse.Vousétiezamiesdepuislongtempsetsaperteadûêtreterrible,maisilestapaisé.C’estunebonnechose.Jesuissûrequelàoùelleest,Nathalieestheureusepournous.Voussavezvous-mêmequ’ellepensaitquej’étaislaseulefemmequiauraitpuluipermettredesereconstruire.

    J’accentuecettedernièrephraseafindelatoucher.Jel’aipréciséeendernierpourqu’ellen’oubliepasquesonamieespéraitqueXavieretmoiserionsheureuxensemble.

    — Voici mon numéro. Je lui tends le papier. Lorsque vous aurez changé d’avis, appelez-moi.J’organiseraiunrepaspournousquatre.J’espèresurtoutquevousserezprésentelejourdumariage.

    Jemetourneetm’apprêteàpartir.Jemeravise,meretourneetajoute:—Aufait,félicitationspourvotrebébéàvenir.Pendanttoutletempsoùj’aiétélà,ellen’apasparlé.Elleasimplementeuquelqueslarmesquand

    j’aiparlédeNathalie.Sielleacceptedevenirànotremariage,çaenvautbien lapeine.Sinon tantpis…

    Troisjoursaprès,ellem’appelleetmeproposedevenirchezeux.JedoisfairepartàXavierdemavisite.

    —Ilfautquejetedisequelquechose.Ilestdanssonbureauentraindebosser.Ilmeregarde,perplexe.—OnestinvitéssamedisoirchezChristelle.Ilfroncelessourcils.Ilnecomprendpas.Jeluiexpliquemavisiteimportune.Jeluiracontetout.—Tuesgonflée.—Jesais,maisçaamarché.Jevoyaisqueçatefaisaitdumaldenepasl’avoirànotremariage,

    doncjevoulaislafaireréagir.Etjesuiscontentequeçaaitmarché.

  • Nousarrivonsàdix-neufheurestrentepréciseschezeux.Sonmariestvraimentadorable,etelleaussi.Ilssonttrèschaleureux.IlsviventdansunebellevillaàNanterre.Lamaisonestbienagencéeetj’endéduisnaturellementqueladécoaétéfaiteparNathalie.

    —Jecroisdevinerquec’estellequivousl’adécorée…—Gareàcequevousallezdire,chèredemoiselle!melancegaiementHervé,sonmari.—Cen’estpasunecritique,jereconnaisjustesagriffe.Jetrouvequ’elleafaitdutrèsbeautravail

    danssamaison,etdanslavôtreaussi,d’ailleurs.Ellemesourit.Ellecomprendquelesujetn’estpastabouetquej’acceptedeparlerd’elle.Nous dînons et discutons à bâtons rompus tout le long. Je ne vois pas l’heure passer. J’ai

    l’impressiond’êtrechezdesamisquejeconnaisdepuislongtempsalorsquejen’avaisjamaisvusonmariauparavant.Ellemeparlecommeàuneamie.Iln’yaplusderéservesentrenous.Àunmoment,Xavieretelledisparaissentdanslacuisine.J’endéduisqu’elleveutluiparlerentête-à-tête.JerestedanslesalonàdiscuteravecHervé.Ilestjovial.

    —Tusais,jesuiscontentquevoussoyezlà.EtrevoircettelumièrequiavaitdisparudanslesyeuxdeXavier,c’estvraimentsuper.Chrisvat’adorer,jen’endoutepas.Déjà,elleaadmirécequetuasfait.ElleacomprisquetuaimesXavierprofondémentetqu’ilfautqu’ellelaisseNathpartir.Elleabeaucoupsouffertde samort.ElleaeudumalàaccepterqueXavier refasse savie,mais je croisqu’elleenestravie,maintenant.

    En revenant, quelque chose a changé entre eux. Je les trouve plus complices, elle n’a plus deréservedutoutenverslui.Lorsquenousprenonscongé,ellemeprenddanssesbrasetmemurmure:

    —Eneffet,tuneprendrasjamaislaplacedeNathalie,maismerci,encoremercipourlui.J’aiétéégoïste.Tuasbienfaitdemeremettreàmaplace.J’aiprisconsciencequ’ilméritaitd’êtreheureuxetquandjet’aientenduemeparler,jen’enaipasdoutéuneseuleseconde.Àsafaçondeteregarder,jesaisqu’ilestenpaixaveclui-même.Tueslameilleurechosequipouvaitluiarriver.C’estvrai,Nathlesavait.

    Aujourd’hui,c’estnotreenterrementdeviedejeunefilleetdejeunehomme.Nousnouspréparons

    àneufheurescarnosamis sontcensésvenirnouschercher tôt.Mais ilsnenousontpasdonnédedétails.Nouslesattendons.Nousprenonslepetit-déjeuner.AuroreetPaularriventlespremiers.Elleprendleschosesenmain.Ilsnousbandentlesyeux.Lesautresfinissentpararriver.Onnesaitpasoùonva,maisnousacceptonsnotresort.Nousfaisonsconfianceànosamis.Nousmontonsenvoitureet, après un temps interminable, elle s’arrête enfin.Nous entendons des bruits d’avions comme sinousétionsàproximitéd’unaéroport.Nousmontonsquelquesmarchesàl’aidedenosamis.

    —Oùnousamenez-vous?demandeXavier.—Tulesauraslorsquenousarriverons.—Nousrentronsdimanchesoir.Onvapasserunweek-enddefolie.Et nos amis semettent à hurler, puis on nous retire nos bandeaux.OMG j’y crois pas ! Ils ont

    carrémentlouéunavionprivé!!!J’observelacabine.Çamerappelledessouvenirsàlafoisbonetmauvaisdnotre retourdeLondres.L’habitacleest spacieux, ilyadesballons rougesen formedecœuraccrochésunpeupartout.JesoupçonneAurored’avoireucetteidée.Lessiègessontspacieuxetilyaduchampagneetdesamuse-bouchessurunepetite table.Presquetousnosamissontdonclà.Aurore nous a préparé un bagage avec des affaires, nous ne savons pas encore quoi. Et nous nesavons pas encore où nous allons, nous sommes une bonne dizaine à ce que je vois. Les yeux deXaviersontbrillants.Lesmiensdoiventêtresimilaires.Jesenspleindepapillonsdansleventre.Lafrustrationdenepassavoircequinousattendaugmentegrandementmesenviesdefolieetjesaisque

  • ce soir la soirée sera débridée à souhait, je n’en n’attends pas moins de la part d’Aurore. NoussommesunpeuembêtéscarnousimaginonsqueLolaetMathieu,bienmoinsaisésquelesautres,ontdûsesaignerpourêtreparminous.Nouslesremercions tousgrandementpourceweek-endqu’ilsnousontorganisé.Jeconstatequetouteslesfemmessontassisesàcôtédeleurhomme.IlyaAuroreet Paul, Thomas et Vanessa, Laurent et Élo, Madjid et sa femme, Lana et Kev, Matthieu et Lola,ChristelleetHervé,AnneetRichardn’ayantpaspuselibérer.Nosamisnousannoncentlapremièreactivitéduweek-end.

    —Nousallonsvousposerdesquestions.Sivousn’yrépondezpas,vousaurezdesgages,nousexpliquePaul.

    —Trèsbien,répondons-nous.—Combiendetempsaprèsvotrerencontreavez-vouscouchéensemble?Jerougismaisréponds:—Troisans.—Çane compte pas, ajouteAurore, il sous-entend depuis la première fois que vous vous êtes

    parlé.—Danscecas,cinqjours,annonceXavier.Jemesenshonteuse.—Jeterassure,nousditThomas,nous,onacouchéensembledèslepremiersoir.D’autresacquiescent,dontAuroreetPaul.Finalement,nousnousmettonstousàrire.—Tuvois,monamour,tun’aspasàavoirhonte,nousavonsprisnotretemps,nous!Nousrigolonsdeplusbelle.—Dequanddatevotredernierrapportsexuel?—Hiersoir,bienévidemment,noussommesunjeunecouple,annonceXavier.—Quelleestvotrepositionpréférée?—Lesoixante-neuf,pourmoi.—Ohouiiiiiii,j’ajoute.—Vousêtesvraimentfaitsl’unpourl’autre,noustaquineMatthieu.—Surleplansexuel,iln’yaaucundoute,renchéritXavier.––Sympadesous-entendrequejenet’intéressequepourça!Jefeinsd’êtrechoquéeparsespropos.––Dois-jeterappeler,MissCholat,quejen’avaispasprévudemeremarier!Qu’aujourd’huije

    meretrouvefiancé…Lesexec’estgénialavectoi,maisçan’auraitpassuffipourquejet’épouse!Sonvisagesefendd’unénormesourirecoquin.Contrairementauxautres,jemesuisassisesurluietjesensquejeluifaisdel’effet.—Est-illemeilleuramantquetuaiesconnu?demandeLana.—Euhhhh…Jepenseêtrerougecommeunetomate.JetournelatêteversXavier.Jesensquecettequestionl’a

    quelquepeuémoustillé.Sonsexeaencoredurci.Sansdoutesoncôtémachoquiseréveille,vuqu’ilestleseulàm’avoirfaitl’amour.Celam’exciteaussi,carmonstringn’estpasenreste.Jesaisqu’ilnemedénoncerapasà son regard. J’y lis aussi toutes les idéescochonnesqu’ildoit avoir en tête.Nousfaisonscommesiderienn’était,maisintérieurementnousbouillonsdedésirl’unpourl’autre.

    —Xavier,jecroisquetudoisteposerdesquestions.—Joker,annonceXavier.Ilapréférécela,pournepasquejemeretrouvegênée.Ilestformidable.Maisj’aitroppeurdes

    gagesqu’ilsvoudrontnousfairefaire.

  • —Lemeilleur,etleseul.Presquetoutlemondemeregarde,étonné.—Tuesunchanceux.Elleatoutdécouvertavectoi?Lepied!ditPaul.Moi,jen’aipaseucette

    chance…—Ah,ah,répondAurore.Iln’estpastroptard,monchéri,pourt’entrouverunededix-huitans

    encorevierge.—Ohnon,jesuistropbienavectoi,moncœur.Puis,ill’embrasse.—Vousn’allezpasnousfaireunedémonstrationmaintenant!rigolemonfrère.L’ambiancebonenfantsepoursuit.Jevoistoutdemêmequequelquesquestionsfontrougirmon

    frère.C’estsûrqueconnaitrelaviesexuelledesonfrèreoudesasœur,c’estjustebeurkkk.—Avez-vousdéjàfaitl’amourdansunendroitinsolite?Sioui,où?— Dans la voiture, en limousine, en avion, dans des aires d’autoroute, en discothèque, au

    restaurant,aupieddelaTourEiffel,dans…—Euh,chérie,onnevapastoutleurdévoiler.Unseulendroitsuffisait.—Tuplaisantes?Onveuttoutsavoirdevotreviedébridée.Aurestaurant,hein???—Unrestaurantpouraveugles,jerenchéris.—Maiscesontvraimentdegrosobsédés,ajouteÉlodie.—Bon,etsinouschangionsdegenredequestions,j’adoremasœur,maisconnaîtretoutesavie

    sexuellecommenceàmegêner.Jenelaverraiplusdelamêmemanière,maintenant,àcausedevous.Xavierenafaitunefemmedébridée,dit-ilavecungrandsourire.

    Pour être sûr que son envie passe inaperçu,Xavierme chuchote dem’asseoir à côté de lui. Jem’exécute.

    —Dequanddatevotredernièredisputeetàquoiétait-elledue?demandeLaurent,commepourchangerl’orientationdesquestions.

    Nousluiensommesreconnaissants.—Ilyatroisjours,àcausedupapiertoilette.Encore une fois, tout lemonde explose de rire.Nous buvons et continuons à répondre à leurs

    questions jusqu’à notre arrivée.Nous n’avons pas vu les deux heures passer.On nous rebande lesyeux. Il fait meilleur ici qu’à Paris. Nousmontons dans un taxi et on nous en fait descendre unevingtainedeminutesplustard.Onseretrouvedansunechambred’hôtelaprèsunmoment.Onnousagardésàl’écart,jedisoncarpersonnenenousparle,onnesaitpasquinousguide.Danslachambre,onnousretireànouveaulesbandeaux.

    —Vousavezuneheurepourdéballervosaffairesetvoushabillerdanscestenues,nousannonceThomas.

    —Et pas de cochonneries, on se rejoint tousdans le hall de l’hôtel.À tout à l’heure, renchéritAurore.

    Nousnousretrouvonsseulsdansnotrechambre.Elleestsublime,spacieuse.Lelitestunkingsize.Ilyaunbarremplidetoutessortesdeboissons.Jem’approchedeXavier,l’enlaceetluiparle:

    —Nousavonsdesamisformidables.Ilsontdûdépenserunevéritablefortunepourceweek-end.—Ilsenonttouslesmoyens,onnevapaslesplaindre.Lemoisdernier,Lolaaeuuneavance,elle

    m’ademandédeluipayersontreizièmemois.J’aiaccepté,jecomprendsmieux,maintenant.—Ilssontadorables,touslesdeux.Je commence à caresser Xavier. J’aimerais bien que l’on se fasse du bien avant de passer les

    costumesposéssurnotrelit.Xavierm’embrassetendrement.

  • — Je suis tellement bien dans tes bras. Je ne veux pas te faire l’amour maintenant. Je préfèreattendrecesoir,oucettenuit,devrais-jeplutôtdire.

    —Tuasraison.Lesexen’enseraquemeilleur…Nous souhaitons rester excités et assouvirnotreenvie leplus tardpossible…Maisenattendant,

    nousenprofitonsunpeu.Nousnousallongeonssurlelitetjemontesurlui.J’aienviedelechaufferunpeu.Messenssont

    enéveil.Messeinspointent.—Touteslesquestionsdenosamist’ontexcitée,hein?—Tun’imaginespasàquelpoint!Jemeredresseetm’assoiesurlui,sonsexeestdur.J’onduledeshanchesetildurcitdavantage.—Cen’estpasbiendem’exciterpournepasallerjusqu’aubout...Il a raison, je sensmonpetit stringmouillerdavantageaussi.Stop. Jemedéplaceet j’allume la

    télévision.Cettedécisionestplussage.Leschaînessontprincipalementenespagnol.Nousdécidonsd’essayerdedevineroùnoussommes.

    —Moi,jedisquec’estenEspagne.Barcelone?Madrid?—LaJet-SetvaàIbiza,monamour.—TucroisquenoussommesàIbiza?Youhouuuu,chouette!Çavaêtrelaméga-fiesta,alors.Nousfinissonspardécouvrirnoscostumes.Xavierauncostumedeprincecharmant,dumoinsde

    chevalieretmoidesaintenitouchedévergondée.J’aiunchemisier roseavecunemini-jupeplisséenoire,desbasquimontenttrèshautetdestalonshautsdecoquine.JepensedesuiteàPrettyWoman.Quelledélicieuse idée ! Jemesensd’autantplusexcitéedevoirXavierencostume. Ilest sublime,monchevalieràmoi.Jevoisunebosseapparaîtresursonpantalon,matenue,luifaitlemêmeeffet.Lasoiréeprometd’êtrecalliente…Nousrigolonsetrejoignonsnosamis.

    —Çava,ilsn’ontpasprisdedouche,ilssontrestéssages,ditMadjid.Toutlemondesemetàrire.EtXavierrenchérit:—Oui,j’airésistéauxassautsdemapetiteprostituée.Endisantcela,ilmedonneuneclaquesurunefesse.Jerougisdehonteetchangedeconversation.—Alors,oùsommes-nous?Moi,jepenseàBarcelone,Xavier,lui,penseàIbiza.Ilsapplaudissent.—Bravomec!Toi,tuconnaislesbonneschoses…Puis,onnousentraînedehors.Nousmarchonsquelquesminutesetarrivonssurunegrandeplace

    pleinedemonde.Nousallonsmangerdansunpetitrestaurant.Nouscommandonsdestacosenentréeavecdespaellasetduvin.

    Nous retournons dans nos chambres afin de nous reposer un peu. Nous avons rendez-vous àquinze heures devant la réception.Xavier etmoi nous allongeons sur notre lit. Nous décidons demaintenirnotreexcitationvis-à-visdel’autreetenprofitonspourfaireunesiesterapide.Troisquartsd’heureplustard,nousattendonsnosamis.Onnousrebandelesyeux.Nousmontonsdansuntaxi.Ànotre arrivée, on nous fait descendre. On nous aide à passer une combinaison. Il y a des bruitsd’avion.Onnousretirelesbandeauxlorsquel’onmontedansl’habitacle.Onnousexpliquequel’onestsurlepointdefaireunsautenparachute.Jesuiseffrayée.Xavier,lui,sembletoutexcité.

    —Vousêtesvraimentlesmeilleursamisdontonpeutrêver.Je comprendsque c’était doncunde ses rêves qu’il s’apprête à réaliser.Déjà, àDisney, j’avais

    constatéqu’ilaimaitlessensationsfortes.—Machérie,nousallonsdécouvrirdemerveilleusessensationsensemble.Presqueaussibonque

  • lesexeavectoi.—Alorsceserafantastique,luidis-je.—Jesavaisquetuvoudraisl’accompagner,meconfieAurore.Commentrefuserunepremièreà

    deux?mechuchote-t-elle.Christelle,quiesttrèsprochedenous,entendetserembrunitquelquepeu.Jeveuxmejustifierauprèsd’elleafinqu’ellecomprenne.—Je suisauxangesd’êtrepourune fois lapremièreà fairequelquechoseavec lui, tupeux le

    comprendre,Christelle?Ellemesouritetacquiesce.—J’imaginetajoie,alors,medit-elle,complice.Xaviern’auraitjamaispulefaireavecNathalie,

    elleavaitpeurdessensationsfortes.Ellenefaisaitmêmepaslesmanègesàpetitessensations,alorsimagine!Ildevaitteconnaîtrepourvivreça.

    Jelaremercie.Onnousattacheensemble,nousdonneleparachutequinousmaintiendra.Aurore,Paul etKévin aussi nous accompagnent.Les autres ont préféré ne pas nous suivre, surtoutLola etChristellequiattendentunheureuxévénement.Onnousexpliquelesrèglesdesécurité.Cequel’ondoitfaire.

    Enfin, on nous dit qu’il va falloir sauter. Mon cœur bondit tant que j’ai l’impression qu’il vaexploser.Xavierserapprochedavantagedemoietmeréconforte.

    —Çavaaller,monamour.Ilnenousarriverarien.Vivreçaavectoi,c’estjustemagique.—Un,deux,trois.Sautez.Noussommeslespremiersàsauter.Jehurlecommejamais,j’enaidesfrissonstellementj’aipeur.Xavier,lui,criedejoie.Enfin,le

    parachutes’ouvreetnotrechuteestmoinsrapide.Quelquesminutesplustard,noussommesàterre.—Jeviensdevivrelaplusbelleexpérienceenmatièredefrisson.Jesuiscomblé.Mercidel’avoir

    vécueavecmoi.—C’étaithorrible,maisçaenvalaitlapeine.— Tu es juste la meilleure future épouse dans le monde, me dit-il, un sourire pervers sur les

    lèvres.Ilm’embrasse.Monfrèrearrivepeudetempsaprès.––Génial!J’aipleurédejoie!AuroreetPaulsuivent,quelquesminutesplustard.—Putain,c’étaitbon!Presqueaussibonquedefairel’amour,nousditAurore.—Jetediraiquec’estencoremeilleursaufavectoi,monamour,renchéritPaul,enl’embrassant.Unevoiturearrivepournousrécupérer.Nousretrouvonsnosamisetleurexpliquonsl’expérience

    fantastiquequenousvenonsdevivretouslescinq.Certainsensontpresquejaloux.—J’aurais,moiaussi,bienaimévivrecela,meditmonfrère.—Ohnon,tuesfou,annonceLana.—Oui,jesuisfoudetoi,tunelesavaispas,madéesse.Toutlemondesemetàrire.—Déesse?Ouah,tuenasdelachance.Moi,ilnem’ajamaisappeléeainsi,ditAurore.—Jedoisavouerquemoiaussi,jesuisjalouse,ducoup,rajouté-je.Finalement,touteslesfemmesajoutentleurgraindeselpourleursmaris.Xaviermeprenddanssesbrasetmechuchoteàl’oreille:—Jen’aipasbesoindet’appelerdéessepourquetuensoisune.Tuesmadéessedusexe.Chaque

    foisquejetefaisl’amour,j’atteinslesétoiles.Nel’oubliejamais,mareinedusexerienqu’àmoi.

  • Sonregardperversenditlongsurcequ’ilvientdemedire…—Merci,monamour.—Bon, vous n’allez pas baiser sur place. Je vous rappelle qu’on est dans un lieu public, nous

    réprimandeAurore.—Quellerâleuseetemmerdeuse,celle-là!ditXavier.—Jeconfirme,mamour.—Ditesdonc,vousparlezdemafiancée,jevousrappelle,râlePaul.Ilnousfaitplusrirequepeur.Ilesttellementgentil!—Tuesfoudevouloirl’épouser.Tunesaispaslagrosseerreurquetufais!—Certainementpas. Jevais épouser la femme laplus fantastiquedumonde.Elle est belle, elle

    cuisineterriblementbienetelleestdivineaulit.—Onatouslamême,alors.Carjepeuxendireautantdemafuturefemme.Monfrèreseraclelagorge.Tousnosregardssetournentverslui.—Lamienneestparfaitedanspresquetouslesdomainessauflanourriture.Ilfautavouerqueje

    regrettequ’ellen’aitpasregardésamèrecuisinerplussouvent.Nous explosons encore de rire tandis qu’il se prend un coup de poing dans le ventre.

    Heureusement,ilasuparersongeste.—Mon cher beau-frère, si tu cherches un avocat pour constater que tu es un homme battu, je

    sauraienattesteretm’occuperdetonaffaire,ditXavier,presquesérieux.—Je teremercie,monbeau-frère.Tuvoiscommejesuisviolenté! Ilnefaut jamaisdireàune

    femmequ’elleestunedéesse…Nous continuons à nous tordre de rire. Je passe un moment extraordinaire avec des gens que

    j’aime.Ceweek-endaétéricheetintenseenémotionsgrâceànosamis.Jemedisquedansmoinsd’un

    mois,jeseraimariée.J’ail’impressionquelesjourspassentàunevitesseincroyable.

  • Chapitre4

    XavierJeviensdevivreuneexpérienceépoustouflante.J’aitoujoursaiméavoirdessensationsfortes.J’ai

    déjàfaitdessautsàl’élastique,participéàdescircuitsFormule1,maisjen’avaisencorejamaistentélesautenparachute.ThomasetMadjidviennentdemefairelemeilleurdescadeauxetavoirAshleyàmescôtés,c’étaitjusteparfait.LefaitdedésirerAshleysanspouvoirconcrétisermerendencoreplusfou. Nous retournons à l’hôtel, je ne veux toujours pas craquer et elle pense pareil même si j’ail’impressionqu’ellefaittoutpourmepousserdansmesretranchementsetvoirsijevaiscéder.Jesaisquelorsquejevaislaprendre,çavaêtreextra.Jeprendsunedouchepourmecalmerunpeu.Jebandetout le tempset c’est à la foisexcitant et frustrant.Putain,quand jevais laprendre, jevais tout luimettre.

    Ce soir, nous devons garder nos tenues alors que les autres sont sur leur trente-et-un. Noussommesdanslebarleplusbranchédel’île.Noussommesaccueillisengrandepompe.IlyavaituntapisausolcommeaufestivaldeCannes.Lesfauteuilsdejardinenborddemeravecles lumièrestamiséesdonnentunaspectirréelàl’endroit.Lesclientsontdûêtreprévenuscarilsapplaudissentetsifflent.Ilsnes’attendaienttoutmêmepasànostenues.OnnousdétailleetjerigoleenvoyantAshleyrougir.Jedistinguedanslesyeuxdebeaucoupd’hommesqu’ilsaimeraientbienêtreàmaplace.J’enprofitepourenroulermonbrasautourdeseshanches.Ehouilesmecs,elleestàmoietmoiseul.Jenepartagepas!

    Nous prenons des cocktails et chantons. À force de tourner au champagne depuis ce matin, jecommence àme sentir gai.Nousdînonsdansune ambiancebruyante et bon enfant, chacundenospotesayantvisiblementenviedeprofiterdecetteexceptionnellesoiréepourselâcher.Heureusement,lesclientsneseplaignentpasdenous.Ilsdoiventcomprendrequec’estunmomentimportantpournousetnouslesremercionspourcela.Justeavantminuit,jeconviensavecAshleyd'offrirunverreàtouslesclientsdurestaurantpourporteruntoastavecnous.J’enailesmoyens,çanereprésenterienpourmoi.Ainsinousdemandonsaupatrondeservirunverredechampagneàchaqueclient,ainsiquelepersonneldenotrepartetnoustrinquonsavectout lemonde.Noussommesencoreunefoisovationnés mais cette fois-ci les sifflements durent bien plus longtemps. Nous sommes bien unecentaine,maisnousnousenfichons,riennepourragâcherceweek-end.Lasallesetransformeendiscothèque.Ilayadesjeuxdelumières.Ashley,laseulefemmequejevois,sedéhanchesurlapiste.Jel’observe,jen’aipasenviededanserpourl’instant.Maisellesembleencoreunefois,attirerleshommesprésents.Jevaisdevoirallerlarejoindreafinqu’ilscomprennentqu’elleestmienne.Elleesttellementradieuse,commentpourrais-jeenvouloiràceshommesdetenterleurchance?Jaloux,jemerapproched’elleetl’enlaceparderrière.Ellemelaissefaire.

    —Disdonc,àcequejevoistulaissesn’importequitecaresser.—Monamour,medit-elle,surletondelaconfidenceenseretournant,jereconnaistonodeur.Je

    savaisquec’étaittoi.Puis,ellem’embrasseàpleinebouche.Nousondulonscollésl’unàl’autrecommesinousavionspeurquel’onnoussépare.Nosamisen

  • font autant. Quel bonheur de sentir le parfum doux de ma chère et tendre future moitié ! Je suiscomplètement en transe, jebandecommeunmalade.Enfin, les lumières s’éteignent,nous sommesdanslenoir.J’enprofitepourglissermesdoigtssoussajupe.Elleestmoiteàsouhait.Noussommesdans un coin.Elle est excitée.Elle ronronne. Jemets le doigt que j’aimis dans sa chatte dansmabouche et je le suce avec délectation, histoire de bien lui faire comprendre que c'est elle quej'aimeraislécher.Jevoisàsesyeuxcommeçaluiplaît.Ilfautquejetrouveunendroitdiscretoùnouspourronsnoussauterdessus.Elleestprêteetmoijesuisexcitéàmort.Notreenvieestàsoncomble.Jenepourraiplustenirlongtemps.Ashleymechuchoteàl’oreille:

    ––Ilnousfauttrouveruncoincalme.C’estlemoment.Jesourisdanslenoir,elleestvraimentmonâme-sœur.J’attrapesamainetellemesuit.Nousnous

    retrouvonsàl’extérieur,derrièrelebar.Ilyatropdemondequirentreetquisort,aucunepossibilité.Les toilettes nenous tentent pasnonplus. Il y a beaucoup tropdemonde.D’autres personnes sontarrivéesdepuisquelasoiréeestpasséeenmodediscothèque.

    ––Etsinousdéclenchionsl’alarmeàincendie?––Turigoles?Àsesyeux,jevoisqu’elleestsérieuse.J’aitropenvied’elle!Tantpispourlesconséquences.On

    entreànouveau.Jedécidedelefaire.Jem’approcheduboutonalerteetl’enclencheavecmamanchepournepaslaisserd’empreintes.

    Jecours,faignantsortirdestoilettesaveclesautres.Toutlemondeestpaniquéetsortrapidement.Nousnousrendonscomptequenousavonseuuneidéevraimenthorriblemaisçaenvautlapeine.

    Ashleyetmoinousretrouvonsviteseuls.Nousfonçonsdanslapiècequisertdestockageetjelacolle aumur. Nous sommes tellement excités et pressés que nous décidons d’un commun accordd’allerdroitaubut.Jeglissesonstringsurlecôtéetsortmaqueuegonflée.Jelapénètreetellesemet à hurler de plaisir. Je l’embrasse pour calmer ses cris, et je la laboure. Quel pied ! Notreadrénalineestàsoncomble!Lapeurd’êtredémasquésetlebonheurquenousvivonsontviteraisonde nous.Enpeu de temps, nos corps tremblent.Nous jouissons tellement fort, que je sens que sesjambeslalâchent.Jelaprendsdansmesbrasetjevérifiequelespompiersnesontpasencorearrivés.Ouf,cen’estpaslecas.Puis,jecoursversl’extérieur,Ashleydansmesbras.Nouspartonsunedessortiesdesecours.Elleseremetsursespiedsetnousprenonsconsciencedecequenousavonsfait.Nous explosonsde rire, comprenantquenousvenonsde commettreun actemalveillant justepourprendreduplaisir.Uncomblepouruncoupled'avocatsnon?Nousnouséloignonset trouvonsuncheminpourrejoindrelesautres.

    ––Disdonconvouscherchaitpartout,onavaitpeurpourvous.Toutlemondeserapprochedenous.––Ashleyavaitchaud,noussommesdoncsortisprendreunpeul’air.––Quesepasse-t-il?Pourquoitoutlemondeestdehors?––Ilyaeuunealarme,toutlemondeaflippé.––Ohmerde.Onn’arienentendu.Toutlemondefaitminedenouscroire,maislesourired’Aurore,lui,estbienpluséloquent.Ellea

    beletbiencompriscequenousavonsfait.Ilfautdirequelesdeuxcopinesn’arriventpasàsecacherquoiquecesoit.

    Aurorenouséloignedesautresafindeparleravecnous.––Voussavezqu’ilsepeutqu’ilyaitdescaméras?Vousêtesdesmalades?—Maisnon,j’aivérifiéavantdedonnerlefeuvertàXavier.Ashleyrougit,Aurorequisemblaitencolèreexplosederire.

  • ––C’étaitbonaumoins?––Grave.Ashleypassesalèvreinférieuresensuellementsoussesdents.Cequim’exciteànouveau.––Vousêtesdegrandsmalades!Jen’auraisjamaiscruquevouspuissiezfaireunetellechose!––Moi,nonplus.––Çaresteranotresecret.Ellenousfaitunclind’œiletnousrejoignonslesautres.Uneheureaprès,lespompierss’envontetnoussommesautorisésàretourneràl’intérieur.––Onyretourne,machérie?Elleacquiesceetnousvoilàrepartissurlespistes.Pournouspunir,Auroredécided’unénièmejeu

    improvisé,celui-là.Ashleydoitdanseravec tous leshommesdenotrepetitgroupe.Jenepeuxpasdanseravecellejusqu’àlafindelasoirée.Jenetrouvepasçadrôledutout.Mêmesijelesconnaistous,jedétestelavoironduleraveceux.Lepirec’estqu’ilsfontensortedememettreenboule.Sijem’approched’elle,Aurorenousbalanceraàtoutlemonde.Jen’aipaslechoix.

    En rentrant à septheuresdumatin, je suis complètementbourrécomme laplupartdenosamis.

    Poursupporterdelavoiraveceux,j’aidûboireencoreetencore.Ashley,quielle,n’abuentoutetpourtoutqu’unverredechampagne,estentreprenante.Vumonétat,jenepensepasquecesoitunebonneidée.

    — Je préfère te faire l’amour, lorsque je suis sobre. Au moins, je n’oublierai pas ce que jeressentirailorsquejejouiraientoietquejeteferaiexploseràtontour.Elleaccepte,contrainte.

    À onze heures, lorsque jeme réveille, il n’y a personne dans la chambre. Jem'attendais à unegueuledeboisd'enfer.Visiblement,seprendreunecuiteauchampagnen'apasl'effetmarteau-piqueurquej'attendais.

    ––Chérie?Quelquessecondesplustard,elleapparaîtdansunpeignoir.Elleprendunechaise.––Vienst’asseoirici,s’ilteplaît!Jenesaispascequ’ellevafaire,maisl’idéem’excite.Jem’exécuterapidement.Elleattrapemesmainsetjelalaissefaire.Vul'étincellecoquinedesonregard,jesaisqu'elleme

    prépare une délicieuse surprise. Ellem’attache avec desmenottes. Je ne porte qu’un caleçon. Ellem’aideàleretirer.

    ––Jeteveuxnu!––Ettoi?––Patiencemonamour.Elle disparaît dans la salle de bain et j’entends unemusique d’ambiance bien langoureuse. Elle

    revient, elle danse sensuellement. Elle porte toujours son peignoir,mais aussi des bottes hautes etpointues.Jenepeuxm’empêcherdebander.Elleleconstatedesuite.

    Ellecommenceàouvrir lepeignoir,enprenantsoind’être laplus longuepossible.Jedécouvrealorsqu'elleporteunetenueenlatexrouge.Lebustierdelaguêpièreestsexyàsouhait,caronvoitentièrementsesseins.Elleporteunstringfenduentrelesjambes,etdesbas.J’ailagorgesèche.Jebandecommeunmalade.

    Ellesebaisseàhauteurdemaqueueaugardeàvous.Ellel’engloutitdanssabouche.Puis,ellelalâche.

    ––Net’arrêtepas,c’esttropbon!

  • Je halète.Elle reprendmaqueuedans sa bouche et cette fois-ci elle ne la rejette plus. Je gémisencoreetencore.Commec’estbonputain!Jen'enrevienspasdemachance.Hiersoir,jel'ailaisséeenplan,etvoilàcommentellemepunit.J’aienviedetouchersonvisage,sescheveux.Lorsquejemerendscomptequejenepeuxpaslefaire,jedurcisencoreplus.Jebaisselesyeuxpourprofiterdelavisionhautementérotiquedesatêtequivaetvientsurmaqueue.Elleaquasimenttoutmonsexedanssabouche.Sesmains,elles,malaxentmesboules.Aumomentoùellesentquejevaisjouir,ellelibèremaqueue.

    ––Putain,non!––Ilesthorsdequestionquetujouissesmaintenant.Ellem’aideàmereleveretjem’assoisdanslecanapé.Bienplusspacieuxpourl’activitéqu’elle

    attenddemoi.––Amènetachatte!J’aienviedem’abreuveràtafontaine.––Avecplaisir.Ellesehissesurlecanapéetelleécartelesjambes,ellesemaintientsurlemur.Matêteestentre

    sescuisses.Jesorslalangueetellebougeencadenceaveclamusique.Elleesttrèshumideetjeboistoutcequ’ellem’offre.Sesgémissementssontbruyants.Elleserégaleautantquemoi,jen’endoutepasuneseuleseconde.Quandjesensqu’ellevapartir,j’arrêtemacaresseàmontour.

    ––J’espèrequeturessenslamêmefrustrationquemoitoutàl’heure?––Ah!Ah!––Empale-toisurmaqueuebienraide!Elle redescend et obtempère. Elle effectue des va-et-vient langoureux, en cadence et nous

    gloussons. Je suis attaché et je sens cette frustration de ne pas pouvoir la toucher décupler monplaisir.Aprèsunlongmoment,jesensleplaisirdéferlerenelleetlessoubresautsdesachatteautourdemaqueueontpoureffetdemefairepartiràmontour.Jesuisentraînémalgrémoidansunmondeféerique.Nousrestonsainsiquelquesinstants,repus.Ellefinitparse leverpourrécupérer lesclefspourmedélivrer demesmenottes et nous rejoignons le lit.Nousn’avonspas faimdenourriture,maisnousprofitonsdecedésircharnelquinousunit,plusieursfoisavantdereprendrel’avion.

    Durantlevol,elles'endortcontremonépaule.Jelacontempleetjemedisquej’aidelachance.J’ai rencontré par deux reprises, des femmes formidables. J’espère qu’avecAshley ça durera bienpluslongtempsquejen’aieulachancedeprofiterdeNathalie.

    Aujourd’hui, jememarie. Il est neuf heures, on nous attend à lamairie dans six heures trente.

    Ashleydoitêtreentraindesemaquilleroudesecoiffer.J’imaginecommesesyeuxdoiventpétillerdebonheur.

    Nous, nous prenons nos petits-déjeuners. Laurent, Kévin,Madjid, Thomas,mon père et Fabiensont avecmoi pendant que jeme prépare. Nous rigolons tous ensemble. Nous sommes chezmesparents.

    —J’espèrevraimentqu’Ashleyettoiserezheureuxensemble,meditmonbeau-père.—J’ensuispersuadé.Jenesuispasvous,Fabien.Sonvisagesecrispe,sesyeuxdeviennentsombres.Personnen’osedirequoiquecesoit,maisje

    sensquej’aiététroploin.Jerajoute:—Jevouspriedem’excuser.Jen’auraisjamaisdûvousdirecela.Cen’estpastrèscorrectdema

    partdevousparlerdecettemanière.

  • Ilm’observeetajoute:—Tuasraison,tun’espasmoi,etheureusementpourmafille.Mon frère lance une blague qui permet de détendre l’atmosphère et de changer de sujet. Je le

    remercied’ungestedelatête.Ilcomprendetmetapegentimentsurl’épaule.Chacunvaqueàsesoccupationsetnousnousretrouvonsversmidipourmanger.Mamèrenousa

    préparépleindemets tous aussi délicieux lesunsque les autres.À treizeheures trente, nousnouspréparonsetprenonslesvoitures.Nousarrivonsàlamairieversquinzeheures.Nousallonsdiscuteraveclesamisdepapadéjàprésents,pourlaplupartdesavocatsretraités.Vingt-cinqminutesplustard,nouspénétronsdanslasalledemariage.Lamairieestdéjàbelleetonnousaautorisésàposerdesbouquetsdefleurssur la tabledecérémoniepour luidonnerunetouchededécoration.Jesuis toutémulorsqu’Ashleyfaitsonapparition.Elleestsublime.Elleporteunemagnifiquerobeàbustierquilaissedevinerlabeautédesesseins.Lesperlesargentéesdonnentuncharmecertainàlarobeet larendentd’autantplusglamour,lethèmeestrespecté.Ondiraitquelarobeaétéfaitepoursoncorps,elleépouseparfaitementsataille,quiestdecefaitmiseenavant.J’imaginedéjàlemomentoùjelaluiôterai.Xavier,stop!Bref,jen’aipasdemotspourdéfinircequejeressensàcemomentprécis.Jemedisquelavienepeutquem’êtrefavorable,maintenant,siellem’adonnélachancedevivreunamouraussifortunedeuxièmefoisdansmavie.Jemesens indestructible, invincible.Sonbouquetcomportedesrosesrougesprincipalementetlafleuristeasumettredespetitesperlesargentéespourqu’ilsoitdansnotrethème.Lesbijouxendiamantontparfaitsatenue.Lemairenoussalue.Puis,lacérémonie commence. Il est très sympathique et se permetmême de lancer quelques vannes. Unedemi-heureplustard, j’embrassecellequiestdevenuemafemme.Lacérémoniereligieuseestplusémouvante et Ashley se met à pleurer. J’ai les yeux brillants. Ma nièce Camille nous amène lesalliances.Jeglissel’anneauaudoigtd’Ashleyetelleenfaitautant.Jenem’étaispasmariéàl’égliseavecNathalie,quinecroyaitpasenDieu,etjesuiscombléaujourd’huidepartagercettecérémonierien qu’avecAshley.Nous quittons l’église après tout lemonde.Nous sommes ovationnés à notresortie.Ilyadesbullesd’eauetnousespéronsquelephotographeasuimmortalisercemoment.Nousquittons l’égliseetprenons lesvoitures.Lanôtreaétédécoréeetmonfrèrenousconduità l’hôtelLyond’Or,oùnoussommesattendus.Nousbuvons leverrede l’amitiéet tentonsdediscuteravectousnosconvivesetdelesremercierdeleurprésence.Nouspassonsàtableetàlafindurepas,jefaismondiscours.

    —Jetenaisàtousvousremercierd’êtreprésentsparminousetdepartagercemomentdebonheuravecnous.Nousespéronsquevouspassezunebonnesoirée.Jevoulaisremerciermafemme,Ashley,dem’avoirredonnégoûtàlavie.Commevouslesavez,j’aiconnul’amouretl’aiperduavantdelaconnaître. Puis, j’ai rencontré une véritable tornade pleine de caractère (sifflements de plusieurspersonnesdanslasallequiconfirmentmonaffirmation)(riresetapplaudissementsautourdenous).Jedisais que j’avais rencontré Ashley, qui a un caractère fort et qui a su faire tomber chacune desbarrièresquej’avaisérigéesentrelemondeetmoi.Aujourd’hui,jesuisunhommecombléetjeneconçois plus ma vie sans elle, sans nos beaux enfants et notre belle maison dans laquelle nousemménagerons leweek-end prochain. Je voulais te souhaiter aussi un excellent anniversaire,monbébé.

    Nouslevonsnosverresetnousluisouhaitonstoussonanniversaire.Ellen’arrêtepasdepleurer,elle est bien trop émuepour faireundiscours. Jemevois laisser couler aussi unepetite larmedebonheur.Plusriennepourragâcheruntelamour.J’ensuisconvaincu.

    LeDJappellemamèreetFabienafinqu’ilsnousrejoignentsurlapiste.NousentamonsunedanseavecnosparentsrespectifssurunairdeMercideFlorentPagny.Mamèreestémue.

  • ––Jen’auraijamaiscrutevoiraussicomblé.C’estbondetevoircommeça.––Mercimaman.–– Tu as toujours été un fils formidable et ton père etmoi avons vraiment de la chance.Vous

    marierc’estjusteextraordinaire!Jen’aiaucuneinquiétude.Jesaisquetuesentredebonnesmains.Ashleyestunefemmedecaractère.Elleestcedonttuasbesoin.Tusaisquetonpèrel’apprécie,n’est-cepas?

    ––Oui.Elle-mêmel’aconstaté.Elleenestravie.Ellerâlechaquefoisquejeluidisquejenevousaipasappelédepuisplusieursjours.

    ––Non?C’estvrai?––Elleappellesesparentstoutletemps.Donc,sijel’écoutejedoisenfaireautant.––Jecomprendsmieuxpourquoijel’aimealors.Nous rigolons, je découvremamère d’une nouvellemanière.Elle nous aime plus que je ne le

    pensais.Jesuisému.Lachansonsetermineetjemerapprochedemafemmeafindelancerladeuxièmepartiedubal.

    FireMeetGasolineestselonnouslamusiquequiqualifielemieuxnotrerelation.Lorsqueladernièrenotes’arrête,nousinvitonstoutlemondeànousrejoindresurlapiste.

    Nosparents,nosamis,toutlemondeoupresquesedéhancheànoscôtésjusquetarddanslanuit.

  • Chapitre5

    AshleyIl est quatre heures du matin. Tout le monde est parti. Nous sommes tous les deux dans notre

    chambre.J’aibuunecoupedechampagnecarjenesuisfande l’alcool,mais jemesenspompette.Xavierabuplusieursverresdeplanteur,devinetdecoupesdechampagne,maisilal’airplusfraisquemoipourautant.Ils’approchedemoi.Ilm’attrapeleshanchesetmecolleàlui.Jemesenstoutechose.Jeregardemonmari,ilestsibeau!Ilporteuncostumegrisclair,unechemiseblancheetungiletdanslesmêmestonsquesoncostume.Sachemiseépousesesformesàmerveille.J’aienviedetouchersapeau.

    —Vousêtesincroyablementbeau,MonsieurLafont.—Jedoisavouerquevousêtes,vousaussi,trèsenbeauté,chèreMadameLafont.Saphrasemedonnedesfrissons.Nousentamonsunedanserienqu’ànous,sansmusique.Leseul

    tempoquenousavonsestceluidesbattementsdenotrecœur.Nousvivonsunmomentunique.Ilposesamain surmonvisage etme relève la tête. Puis ilm’embrasse.Que c’est bon ! Puis, il défait lafermeture éclair de ma robe et je me retrouve en sous-vêtements. Il s’agenouille pour retirerdélicatementmes chaussures. Il caresse chacundemespieds avant de les reposer délicatement parterre.Quellegentilleattention!Ilsaitquej’avaisunpeumalavecleschaussuresetilmemontrequ’ils’ensouvient.Ilestadorable,monmari.Puis,ilfaitglissersesdoigtssurmapeaunueofferte.Jeneporte qu’un string et un soutien-gorge, tous deux rouges. Il m’embrasse les jambes et remontedoucementversmonintimité.Jegémisencoreetencore.Jemesenstoutechose.Jesuisdéjàtrempée.Ilpassemonstringsurlecôtéetinsèredeuxdoigtsdansmachatte.Quec’estbon!Ilvoitquej’écarteunpeulesjambes.Ilpoursuitsesmouvementsetjesenssalanguesurmonclitoris.Jesuisdeplusenpluspantelante.Jetendsmesdoigtsdanssachevelureetjelesbougeafinqu’ilcontinuedemerendrefolle. Il accentue ses caresses et jememets à trembler. Jeme liquéfie.Mes jambesme portent demoinsenmoinsbien.Illesent,seredresseetmeprenddanssesbras.Jemenichesursonépauleetilm’amèneaulit.Le tempsmesemble long,mais ilmepermetdemeremettredecettemerveilleusejouissante.Meslèvreseffleurent lessienneset ilouvre labouchepourmesavourer. Ilm’embrassetellementbien!J’enroulemesjambesautourdeseshanches.Ilestencorehabillé.Jeveuxsentirsapeau,sesmusclessurmoi.Je frissonneà l’idéede jouirànouveaudansquelquesminutes. Ilnesepresse pas et continue à goûter mes lèvres. Je fais descendre mes doigts sur son costume. Je lerepousse pour lui grimper dessus. Il se laisse faire. Il me sourit, j’en déduis qu’il apprécie moninitiative. Je ledéshabille enprenantmon temps.Une foisqu’il estnucommeunver, jeposemeslèvressurundesestétons.Jeletitilleetcelal’excite,jesenssonsexedurcirsurmesfesses.Jesuisassise sur lui. J’attrape l’autre téton enbouche et lemordille. Il gémit. Jequitte ses tétons et lèchechaqueparcelledesonventreferme.Jecaressesatoisonduboutdesdoigts.Jedescendssursonsexetendu. Je le prends en bouche et me délecte de le dévorer. À plusieurs reprises, des gouttes, quej’avaleavecplaisir,perlentdesonsexe.Ilronronne.Soncorpsest toutaussi tenduquesaqueue.Iln’enpeutplus.Ilmerepousseetmetourneafinquejemeretrouveàquatrepattes.

    —Jeveuxteprendreenlevretteetpouvoirjouirentoipar-derrière.

  • Jenemefaispasprieretmecambreafindeluimontrerquel’idéemeplaît.Ilmepénètred’uncoupdereinseteffectuedesva-et-vientsavantsentremesjambes.Ilmetientles

    hanchesetnousnousdélectonsdebien-êtreressentiàchacundesesmouvements.Enpeudetemps,nousjouissonsensemble.Jem’allongesurleventreetilsecouchesurmoi.Ilestpluslourd,jesaisquejenetiendraipaslongtempsdanscetteposition,maissentirsoncœurbattreàunrythmedefolieestvraimentagréable,surtoutquej’enconnaislacause.Nousnousendormonsquelquesminutesplustardaprèsqu’ils’estglissésurlecôté.

    Jerepenseàmonmariage,quiavraimentétéunmomentmagiquepourmoi.Lasalledel’hôtelétait décorée magnifiquement bien. Durant la soirée, Xavier m’a fait une surprise extraordinaireaprèsuneanimationencoursdesoirée,ilm’afaitunedédicacemusicale.Lorsquelachanson«Lahuitièmemerveilledumonde»adébuté,j’aiécoutélesparolesetellesm’onttouchéeauplusprofonddemonêtre.Ilm’aenlacéeetm’afaittournoyerdessus.Jenelaconnaissaispasavant.Latêtesursonépaule,j’aipleuréencomprenantlaportéedesesparoles,quiavaitdusenspourl’hommequej’aimetant. Le lendemain, je l’ai téléchargé sur l’Apple Store et l’ai écouté en boucle. Je sais qu’elle acontribuéàmonweddingblues,maisbon,fortheureusement,cederniern’aduréquequelquesjours.Jeme revois enlacée dans les bras demonmari, dansant sur cette chanson qui est devenue notrehymne.Souvent,nousl’écoutonsetdansonsdessus.Ladernièrephrase,chaquefoisquejel’entends,meprendauxtripescommelapremièrefoisquejel’aientendue.Ilm’aavouéaussiqu’ilvoulaitqueleDJpasselachanson«Jenevousparleraipasd’elle».Ducoup,commejenelaconnaissaispasnonplus,nousl’avonsécoutéeetpleuréensemblesurlaportéedecesparolesaussi.Ilesttellementextraordinaire!Jeleprendsdansmesbras,luidisquejenesuispasmeilleurequeluietluifaisjurerde toujours faire en sorte que l’on surmonte les épreuves de la vie ensemble afin que l’on ne sesépare jamais. Ilme lepromet.Etm’embrasse, commepour scellernotrecontratmoral. Je l’aimetant!

    Aujourd’hui,nousprenonsl’avionpournotrevoyagedenoceàl’ÎleMaurice.Nousportonsnos

    manteauxquenousquitteronsdèsnotrearrivéesurl’île.Lemoisdefévrierestrudedanslarégionparisienne.Levoldureonzeheures.Nousatterrissonsàsixheuresdumatin,heurelocale.Notrehôtelestsituéaunord,àAnse laRaie.Lorsquenousdescendonsde l’avion,onnousmetdescolliersdefleursautourducou.Lesgenssemblentchaleureux,ici.Ànotrearrivée,noussommesaccueillispardesjeunesfemmesentenuesfolkloriquestypiques.Ellessontmagnifiquesavecleurslongscheveux.Elleschantentetdansentdesmusiqueslocales.Àlaréception,nousrécupéronsnosclésauprèsd’uneréceptionnistetrèssourianteetavenante.

    —Vousêtesplusieursmariésàfêtervotrevoyagedenoce,nousavonsfaitensortequevousayeznos plus belles chambres. Nous vous souhaitons un très agréable séjour et que vous garderez unsouvenirmerveilleuxdecemomentdansnotrepays.

    Nouslaremercionschaleureusementetmontonsdansnotrechambre,quiestausecondétage.Ilyadesvasesàfleursdans lecouloir.Xaviersort lacarteetouvre lachambre.Traditionoblige, ilmeprenddanssesbrasetmeporteàl’intérieur.Ilmepose,etnousjaugeonslapièce.Lelitestenboisclair, un lit simple avec un drap blanc et une housse blanche aussi. Une petite table de chevet estdisposéedechaquecôtéavecunelampe.Au-dessusdelatêtedelit,onaperçoituntableauavecdeuxgroscoquillagesorangés.Latélévisionestposéesurunepetitecommodeenboisdupays.Lesmurssontorangésetbeige.Lecarrelageausoldonneunpeudefraîcheuràlapièce.Lagrandebaievitrée

  • mène sur le balcon, d’oùnous avonsvue sur l’énormepiscine.Plus loin, lespalmiers formentunsentierquimèneàlamer.Lavueesttoutsimplementmagnifique.Nouspourronsprendrenospetits-déjeuners sur celui-ci. Nous avons à disposition, des bains de soleil, des chaises et une table enplastique blanc. La salle de bains, quant à elle, est équipée d’un rasoir électrique et d’un sèche-cheveuxfixésaumur.

    Xavieretmoiavonslesyeuxbrillantsetnoussourions.Noussommescharmés,toutsimplement.Nous vivrons, comme nous l’a dit la jeune réceptionniste, des moments fabuleux et ce séjourrenforceranosliensl’unenversl’autre.Dumoins,c’estcommeçaquejeleconçois.

    —Àquoipenses-tu,machérie?—Jemedisquejenepourraispasêtreplusjoyeusequ’encemoment.Etpourtant,nousenavons

    vécu,debelleschoses,déjà.—Jesuisbiend’accordavectoi.—J’aipresquel’impressionderêver.—Aïe.L’enfoiré,ilvientdemepincer!Jerêveouquoi?—Tuvoisquetunerêvespas,commeça,quetuesbiendanslaréalité,monamour.Il me prend dans ses bras et nous échangeons un long baiser. Puis, nous retournons dans la

    chambre.Unecorbeilledefruitsenguisedebienvenue,estposéesurlatabledansnotrechambre.Elleesten

    bois,pournepaschanger.Certains,ceuxquines’oxydentpas,sontprédécoupésetnousappellentàlesgoûter.Leparfumqu’ilsdégagentdanslachambredonneenvie.Nousdégustonsdelapapaye,del’ananasetdelapastèque.Nousressentonslamoiteuretdécidonsdeprendreunedoucheensemble.Jesuisdégoulinante.Xav semet àme lécher le cou. Il est excité et jene suispas en reste.Mes seinsdurcissentaucontactdel’eautiède.Illesgobel’unaprèsl’autre.Queldélice!Jerepousselatêteenarrière.Ilapprofonditànouveausacaressedansmoncou.Ilglissesalanguepartoutsurmoncorps.Ilmerelèveunejambeetsalanguemedévorelittéralementl’entrecuisse.Jesuisenfeuet l’eaunesuffitpasàéteindrel’incendie.Ilpoursuitsacaresse,moi,jel’inciteàcontinuerenposantmesmainssursescheveux.Mesdoigtssepromènentdanssachevelure.Enpeudetemps,jemeliquéfieetjesuistremblante. Il reposemajambeetme tient leshanchespournepasque je tombe. Ilm’agrippeplusfortementetmecolleaumur.Jem’accrocheàluietenroulemesjambesautourdeseshanches.Àlaforcedesesbras,ilmetientetmepénètre.Ilm’embrasseleslèvres.Jelessensgonflerdedésirpoursabouche.Jemedélecte.Nousondulonsetnousjouissonsenhaletant.Nossoufflessontbruyants.Ilnousfautdutempspourredescendresurterre.

    Nous nous changeons et sommes quelque peu en retard à la réunion nous informant dufonctionnement de l’hôtel.Nous nous inscrivons à différentes excursions.Ce séjour promet d’êtrefantastique.Nousvisitonsleslieux.

    Les murs de l’accueil sont orange. Des tableaux sont disposés un peu partout. Ils représententdifférentesplagesetlieuxàvisitersurplace.

    La terrasse de l’hôtel est couverte.Elle a des fauteuils en bois couverts de coussins de couleurorangeafinderappelerlestonsdesmurs.

    Ilyaunesalleavecdifférentstypesdejeux.Xaviers’intéresseaubillard.––J’aiaperçuunesalledesport.Jecroisqu’avectoutcequejevaisdévorer,jevaisdevoiryaller

    régulièrement.––Net’enfaispas,jeferaiensortedetetrouverdenombreusesactivitésintéressantespourquetu

    temaintiennesenforme.

  • ––Obsédé!––Non,amoureux!––J’aifaillitecroire!––Deplus,tuesmagnifique,tuserastoujoursbellepourmoi,monamour.Mêmeavecquelques

    kilosentrop!Nousnouspromenonsdansleparc,unepetiteheure.––Regardechéri,ilyapleind’animaux.Nousnousapprochonspourlescaresser.Ilsnesontpasfarouchesetplusieursselaissentfaire.Ils

    semblenthabituésàlaprésencedeshumains.Nous découvrons plusieurs arbres fruitiers dont le nom est noté sur des petites pancartes. Cela

    nous permet de découvrir une faune qui, jusqu’alors, nous était inconnue. Nous prenons denombreusesphotos.

    Lapiscineestimmenseetpeutaccueillirdesmilliersdepersonnes,j’ensuispersuadée.Laplageattenanteàl’hôtelauneeaubleupâle.Elleestsplendide.Noustremponsnospieds,elleestchaude.

    ––Quec’estbondelézarder!Monmaridoitavoirl’impressionquejesuisunegamine.Jesuisextasiéepartoutcequejevois.––Jemeréjouisd’êtrelàavectoi,monamour.Nouscomptonsnousybaignerdèslelendemain.Ilestunpeutroptardpouryalleraujourd’huiet

    noussommesunpeufatiguésparlevoyage.Lerestaurantdel’hôtelesttypique,leschaisessontenpailletresséeetlestablesprobablementen

    boisdupays.L’espaceouvertpermetauxoiseauxdevenirnousvoiretmêmedemangeravecnous.Ilssontmulticoloresettrèsbeaux.Noustestonsplusieursplatsquenousneconnaissonspasdubuffet.Xavierdécouvre lecafécréole. Il s’agitde rhumau fondd’unverre,d’écorced’orangepiquéedeclousdegiroflesurlaquelleleserveurversedurhumenflammé.Oncomplètelebreuvageavecducaféetunetouchedecrèmepar-dessus.Onleboitàlapaille.Ilserégale.Jegoûte,ilestbon,maisbientropfortpourmoi.

    L’après-midi, nous restons au lit jusqu’à dix-huit heures, puis nous nous préparons pour allerdîner. Nous ne prenons que des salades, ce soir. Après, nous allons dans la salle de jeux. Nousrencontronsd’autresvacanciers.Xavierfaitunepartiedebillardavecunaméricain,newyorkais,etun Français. Ils jouent tous les trois ensemble et chacun gagne une partie. Les trois hommessympathisent.Nous,leursfemmes,faisonsaussiconnaissance.Karine,lafemmedeJacques,atrente-deuxans.IlsviennentdePerpignanetelleaunfortaccentduSud.Ilssontaussienvoyagedenoce.Ilssesontmariésl’étédernier.Elletravailledanslesassurancesetestunebellejeunefemmeàlapeaubronzée.Britany,lafemmedePeter,vingt-sixans,unpeubimbo,netravaillepas.D’aprèscequejecomprends,sonmariestsuperriche.Ellen’adoncaucuneraisondetravailleretenprofitepourvivrelaviedechâteau.Ilssontmariésdepuisdeuxans.Ilabiendix