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Programme du concert «L'Amour sorcier» joué le 27 janvier 2015 à la Philharmonie de Paris par l'Orchestre national d'Île-de-France. Concert dirigé par Enrique Mazzola, avec Rocio Marquez, Nicolas Briançon et Catalina Denis. Textes du programme par Corinne Schneider.

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Page 1: L'Amour sorcier

sais¢n 14.15

l’amour sorcierL’¢rchestre env¢ûté par la belle andal¢user¢ci¢ marquez

Page 2: L'Amour sorcier

Mardi 27 janvier 2015, premier c¢ncert à la Philharm¢nie de Paris de l’¢rchestre nati¢nal d’Île-de-France!

1974Création de l’Orchestre

1982-2002Jacques Mercier directeur musical

1996Emménagement à la Maison de l’Orchestre, Alfortville

1999Guy Dumélie président

2002-2008Marc-Olivier Dupin directeur général

2005Yoel Levi chef principal

2008Roland David directeur

2011Fabienne Voisin directrice générale

2012Enrique Mazzola chef principal et directeur musical

2014Jean-Pierre Farandou président

2015Premier concert à la Philharmonie de Paris

l’¢rchestre nati¢nal

d’ile-de- franceen quelques

dates

Page 3: L'Amour sorcier

Le 27 janvier est la date anniversaire de la naissance de Mozart. Il sera aussi celle du premier concert de l’Orchestre national d’Île-de-France à la nouvellePhilharmonie. La Région s’est engagée en faveur de ce projet utile à la musique et utile aux Franciliens. C’est logiquement qu’un partenariat entre l’Orchestrenational d’Île-de-France et la Philharmonie s’est noué.

L’Orchestre national d’Île-de-France, qui est déjà le fer de lance de notre politique culturelle en matière musicale, va donc être un partenaire constant de la Philharmonie, amenant son répertoire et son public, et contribuant ainsi au succès et au rayonnement de cette nouvelle salle, en Île-de-France et dans le vaste monde.

La vocation de l’Orchestre national d’Île-de-France est de porter une grandeambition musicale auprès de larges publics en Île-de-France. L’Orchestre inviteégalement des artistes d’immense talent, dispose d’une programmation riche et maintient une action culturelle au service du plus grand nombre.

L’Île-de-France est un berceau de la culture. Elle a toujours été le lieu d’accueildes artistes du monde entier parce que, cœur de la France, elle en porte les principes et les valeurs. La culture et l’Île-de-France sont inséparables. Notre région est une porte sur l’universel, un carrefour international. Nous nous devons de faire rayonner cette ambition culturelle sur le planinternational. Avec l’Orchestre, à travers son travail, c’est aussi vers le vaste monde que l’Île-de-France se tourne.

Le partenariat avec la Philharmonie ouvre ainsi de nouvelles perspectives à l’Orchestre. Cela commence le 27 janvier !

Cette nouvelle année débute avec un évènement culturel majeur : l’ouverture de la Philharmonie de Paris à laquelle l’Orchestre national d’Île-de-France est fier d’être «orchestre associé ».L’Orchestre national d’Île-de-France y retrouvera son public parisien et francilienet proposera l’ensemble de ses concerts, de la musique de chambre aux grandssymphoniques mais aussi la possibilité de l’expérience de la richesse de ses actionsculturelles ; spectacles jeune public, ateliers et pour la première fois des concertsparticipatifs.

Nous voici au tout premier concert de l’Orchestre dans ce qui est bien plus qu’un lieu ; un véritable équipement résolument ouvert à tous, petits et grands,habitués ou non des salles de concerts. Un lieu d’innovation : tout d’abordarchitectural ; singulier, il tend la main aux franciliens, efface le périphérique et s’intègre parfaitement dans le parc de la Villette. Innovation dans sa conceptionqui présente de façon harmonieuse et fonctionnelle de multiples espacespédagogiques pour jouer, découvrir et écouter. Un lieu de vie unique, de rencontreset d’échanges regroupant l’ex Cité de la musique et son musée, cafés et restaurantset qui, enfin, offre en son cœur une salle somptueuse de 2400 places à l’acoustiqueexceptionnelle, limpide et veloutée ; des conditions d’écoute idéales en proximitéavec les artistes.

Un lieu inspirant qui ouvre indéniablement pour l’Orchestre national d’Île-de-Franceune nouvelle page que nous allons écrire ensemble. Elle débute aujourd’hui ! Saluons ceux qui ont porté ce projet par leur détermination et leurs convictionsaux premiers rangs desquels figurent Pierre Boulez et Laurent Bayle, l’État,la ville de Paris et la Région Île-de-France. Ils nous donnent la possibilitéd’écrire un futur où se conjuguent excellence, partage et transmission et permettent à tous une ouverture au répertoire symphonique.

Les musiciens de l’Orchestre national d’Île-de-France, leur président Jean-Pierre Farandou, Enrique Mazzola directeur musical et chef principal, et Fabienne Voisin directrice générale sont très heureux de vous accueillir ce soir.

Fabienne Voisin, directrice générale de l’Orchestre national d’Île-de-France& Enrique Mazzola, directeur musical et chef principal de l’Orchestre national d’Île-de-France

Jean-Paul Huchon, Président du Conseil Régional d’Île-de-FranceJulien Dray, Vice-Président du Conseil Régional d’Île-de-France, chargé de la culture

¢¢

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Direction Enrique MazzolaCandelas Rocío MárquezGitano Nicolas BriançonGitanilla Catalina Denis

Concert présenté par Nicolas Briançon

Violon supersoliste Ann-Estelle MédouzeViolon supersoliste cosoliste Alexis Cardenas

Manuel de FallaL’Amour sorcier

(ENTRACTE)

Anna ClyneMasquerade création française

Benjamin BrittenFour Sea Interludes

Georges BizetCarmen, suites 1 et 2 (extraits)

—Maisons-Alfort (94)vendredi 23 janvierThéâtre Claude Debussy—Aulnay-sous-Bois (93)samedi 24 janvierThéâtre et cinéma Jacques Prévert—Massy (91)dimanche 25 janvierOpéra

—Paris (75)mardi 27 janvierPhilharmonie de Paris —Meaux (77)samedi 31 janvierThéâtre Luxembourg

l’am¢ur s¢rcier

REPÉREZ NOS BRIGADES!

Lors du concert du mardi 27janvier à la Philharmonie de Paris,n’hésitez pas à poser toutes vos questions sur le programme du concert, l’Orchestre,les musiciens… aux étudiants du master en musicologie de l’Université Paris-Sorbonneprésents dans le hall.

Vous les reconnaîtrez grâce à leur chapeau!

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RÉCEPTION« Il y avait dans la conversation de Falla, quelque chose de secret et de confidentiel. Il donnait très rarement son avis sur d’autres œuvres contemporaines. Il aimait, ou n’aimait pas, voilà tout ! Disons plutôt, il estimait ou méprisait, car c’était plusdans sa nature d’homme fier et secret. Chez lui, les détails techniques étaientrarement soulignés ; et, Dieu sait, quelle technique il possédait ! Enfin, on a dit de Falla qu’il était mystérieux et rien n’était plus faux, car Falla était un mystique à l’état pur, limpide au contraire, comme un bloc de cristal. Il avait des côtés,d’ailleurs fort amusants. Pendant les répétitions Falla ne se fâchait pas, il s’énervait !Ce genre d’énervement espagnol, si spécial, je l’ai connu également chez mon maîtreRicardo Viñès. Tout à coup, chez ces deux hommes, le discours prenait le rythmed’une guitare préludant rageusement ! »Francis Poulenc, Moi et mes amis, confidences recueillies par Stéphane Audel, 1963

EN MIROIR« Il n’est pas de pays plus violemment contradictoire que l’Espagne. On prie la Madone de toutes ses forces, on brûle une forêt de cierges, et ensuite on va tuerson rival. Ce qu’on pense évidemment à tort c’est que l’Espagne n’est que soleil,oranges, mantilles, fleurs de grenades. Comme à la course de taureau l’arène estdivisée en deux zones : sol y sombra. Il y a une Espagne sol et une Espagne sombra.Ces deux zones se mêlent parfois de façon imprévue. Savez-vous que sainte Thérèsed’Avila ordonnait à ses carmélites, pour la santé de l’âme et de celle du corps, de danser au son de la guitare et des castagnettes ? Les carmélites espagnoles ont,depuis, respecté cette tradition. Dans une récente traduction française du livre des Fondations de sainte Thérèse d’Avila, nous pouvons admirer de très belles photosde madame Yvonne Chevalier. À l’intérieur du couvent, par autorisation spéciale de Rome, on y voit de jeunes carmélites danser, castagnettes en main, au son de la guitare de la prieure. Ce principe des contrastes étant posé, on admettra plus facilement que le mysticisme de Manuel de Falla soit juxtaposé à son pittoresque. Oui, Falla était un grand mystique.»Francis Poulenc, Moi et mes amis, confidences recueillies par Stéphane Audel, 1963

EN 1915• La société américaine Corning introduit le verre résistant à la chaleur «pyrex»,

tandis que le français Claude dépose un brevet pour son invention du tube à néon.• Les distributeurs en France de Himalaya Films nomment Charlie Chaplin

«Charlot ».• L’ingénieur en verrerie américain Alexander Samuelsson conçoit le design

de la bouteille Coca-Cola ; en verre bleu, vert ou transparent, sa forme facile à prendre en main s’inspire des fèves de cacao.

Manuel de Falla(1876-1946)

L’Amour sorcier, gitanerie en un acte

Date de composition 1914-1915Date de création le 15 avril 1915 au Teatro Lara de MadridDurée 35 minutes

C’est après avoir rencontré Paul Dukas (à la mort duquel il compose un hommagepianistique : Pour le tombeau de Paul Dukas, 1935) que le compositeur espagnolManuel de Falla séjourne en France de 1907 à 1914 où il se lie d’amitié avecMaurice Ravel, Florent Schmitt et son compatriote Isaac Albeniz. Grâce à ClaudeDebussy, ses premières œuvres sont éditées à Paris. En 1914, alors qu’éclate la première guerre, c’est bien à contrecœur qu’il est contraint de rentrer en Espagne.Dans ce contexte, il compose la première version de la musique de L’Amour sorcier,une «gitanerie musicale » pour orchestre de chambre et cantaora (chanteuse deflamenco) qui faisait alterner danses, dialogues parlés et chants. L’action se dérouleparmi les gitans d’Andalousie : le fantôme de son ancien amant revient hanterCandelas la gitane ; pour pouvoir aimer librement Carmelo, elle trouve un moyenpour rompre le maléfice et éloigner à jamais le revenant en détournant son attentionvers une autre femme… L’ouvrage est créé sous la forme d’un ballet-pantomime en1915 avant d’être considérablement révisé par le compositeur en 1916 pour entrerau répertoire symphonique et d’être encore adapté en ballet en 1925.

«Le plus surprenant dans cette œuvre, c’est sa bivalence. Rien de plus espagnol que L’Amour sorcier, mais en même temps rien de plus universel.» Luis Campodonico

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ACTO I - CUADRO PRIMEROESCENA 1Casa de los gitanos.

GITANA VIEJA ¡ Cómo resuena la ma resta noche !CANDELAS ¡ No tendrá que decir ná bueno !GITANA VIEJA La mar no dice ná, ni bueno ni malo.

Suena porque la mueve el viento yhabla como los condenos, sinlicencia de Dios.

CANDELAS, echando los cartas

Una, dos, tres, cuatruo, cinco, seis,siete…¡ Sale mujer rubia ! ¡ Mujerrubia !...

GITANILLA, con alegría, mirando las cartas

¡ Sale que me quiere !¡ Vendrá ! ¡ Vendrá !

CANDELAS ¡ Ladra un perro en la calle ! … ¡ Ma agüero !

(Se apaga la luz porque entra un soplo de aire. Con terror.)

¡ Hasta la luz se apaga ! ¡ Malhaya misuerte !

(Acerca el cigarrillo a las cartas para seguir viendo.)

Una… dos… tres… cuatro… cinco… seis…siete… ¡ Sale que no me quiere !(Con desaliento.)

Una… dos… tres… cuatro… cinco… seis…siete…En este momento, habla coneya de mí… y le dice que no me quiere ni me ha querido nunca !

(Tirando las cartas con rabia.)

¡ Más vale dejarlo !(Se levanta, se acerca a la candela y canta.)

ESCENA 2CANCIÓN DEL AMOR DOLIDOCANDELAS ¡ Ay !

(con dolor)

Yo no sé qué siento,ni sé qué me pasa,cuando éste marditogritano me farta !(acercándose a la candela, con temor.)

Candela que ardes(con ira)

¡ Más arde el infierno que toita mi sangre abrasa de celos !

ACTE I - TABLEAU ISCÈNE 1Chez des gitans.

LA VIEILLE GITANE Écoutez comme la mer murmure ce soir !CANDELAS Elle ne doit rien présager de bon !LA VIEILLE GITANE La mer ne prédit rien, ni bien, ni mal.

Elle fait du bruit car le vent la remue ; comme le damné, elle parle sans bénédiction de Dieu.

CANDELAS, jouant aux cartes

Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept… Sors, dame rouge ! DameRouge !…

GITANILLA, regardant les cartes

Sors et il m’aimera !Il viendra ! Il viendra !

CANDELAS Voir un chien dans la rue ! C’est un mauvais présage !

(Une brise éteint le feu. Terrifiée)

Même le feu s’est éteint !Je n’ai pas de veine !

(Utilisant sa cigarette pour éclairer ses cartes.)

Un… deux… trois… quatre… cinq… six… sept…Sors et il m’aimera !(Découragée)

Un… deux… trois… quatre… cinq… six… sept… En ce moment, elle lui parle de moi… et elle lui dit qu’il ne m’aime pas et qu’il ne m’a jamais aimée !

(Jetant les cartes par terre de rage)

Je ferais mieux d’abandonner !(Elle se lève, se dirige vers le feu et commence à chanter.)

SCÈNE 2CHANSON D’UN CŒUR BRISÉCANDELAS Ah!

(souffrant)

Je ne sais ce que je ressens,ni ce qu’il m’arrive,mais je sais combien ce mauditgitan me manque !(s’approchant de la lampe avec effroi)

Feu qui flambe(en colère)

L’enfer flambe plus fortqui brûle mon sangde jalousie !

el am¢r bruj¢ l’am¢ur s¢rcier

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Ah!(avec angoisse)

Quand la rivièreQue veut-elle dire?Ah!(avec amertume)

Pour l’amour d’un autre. Il m’oublie !Ah !(en proie au délire, s’emportant)

Quand le feu flambe,Quand la rivière(avec démence)

Si l’eau n’éteint pas la flammeAlors le chagrin m’envahira !L’amour m’empoisonne !(violemment)

La peine me tue !Ah !

(Minuit sonne.)

SCÈNE 3LE SORTILÈGECANDELAS Douze heures !(L’une des gitanes va à la fenêtre et l’autre à la porte ;

elles psalmodient dans la nuit.)

Il est douze heures ! Dans les bras de la Vierge Marie son fils prie… Pour lui, je quémande d’entendre une porte se fermer, un enfant crier et une cloche carillonner… Que mes yeux puissent voir ce que mon cœur désire !

GITANILLA Il viendra ! Il viendra !CANDELAS Il ne viendra pas ! Je sais qu’il ne viendra pas !…

Comment pourrais-je vivre un jour de plus si je ne dois plus le revoir !(Résignée)

Douze heures ! De toute façon, que ce soit par souffrance ou par plaisir, nous devons faire ce qui nous est destiné.(Avec dévotion)

Celui qui est au paradis nous donne le jour nouveau ! Afin qu’il puisse nous conduire à la vie éternelle… nous allons faire la danse de la fin du jour.

SCÈNE 4DANSE DE LA FIN DU JOURDanse rituelle du Feu. Candelas s’approche du feu et y jette une poignée d’encens.

CANDELAS, religieusement

Encens sacré !Encens frais ! Chasse l’esprit malveillant et apporte le bien !

¡ Ay !(con augustia)

Cuando el río suena¿ Qué querrá décir ?¡ Ay !(con amargura)

¡ Por querer a otra se orvía de mí !¡ Ay !(con desvarío)

Cuando el fuego abrasa …Cuando el río suena …(con locura)

Si el agua no mata al fuego, A mí el pesar me condena !¡ A mí el querer me envenena !(con forza)

¡ A mí me matan las penas !¡ Ay !

(Dan las doce de la noche.)

ESCENA 3SORTILEGIOCANDELAS ¡ Las doce !(Las dos gitanillas se acercan una a la puerta y otra a la ventana y hacen su conjuro.

Conjurando a la noche.)

¡ Las doce están dando ! En losbrazos de la Virgen María su Hijoestá orando… Por ello te pido oírpuerta cerrar, niño yorar y campanarepicar… ¡ Lo que mi corazón deseamis ojos lo vean !

GITANILA ¡ Vendrá !  ¡ Vendrá ! CANDELAS ¡ No ha de venir !  ¡ Ya sé yo que no

viene !… ¡ Para qué habré vivío undía más, si no le voy a ver !(Con resignación.)

¡ Las doce ! ¡ De toas maneras, conpena o alegría hay que cumplir loque está mandao !(Con unción.)

¡ Pa que un Debé que está en el sielo,nos entre de su mano en er día nuevo !Pa que nos lleve por la Buena vía…Haremos la danza der fin der día.

ESCENA 4DANZA DEL FIN DEL DIADanza ritual del fuego. Se acerca de nuevo a la candela y echa en ella un puñado de incienso.

CANDELA, Religiosamente.

¡ Incienso santo !¡ Incienso nuevo ! ¡ Sarga lo malo yentre lo bueno !

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A medida que sube el humo del incienso, baila Candelas la danza del fin del día.

CANDELAS & GITANILLA Ah! Ah !

ESCENA 5EL AMOR VULGARSe oye en la calle un silbido : es el novio de la gitanilla

que avisa su llagda.

GITANILLA ¡ Ya está ahi ! ¡ Ya está ahi !(Sale corriendo.)

CANDELAS ¡ Ná, ná, y siempre ná !

ESCENA 6ROMANCE DEL PESCADORCANDELAS Por un camino iba yo buscando la

dicha mía : lo que mis sacaismiraron mi corasón no lo orvía. Porla verea iba yo. A cuantos leconocían - ¿ le habéis visto? –preguntaba, y nadie me respondía.Por el camino iba yo y mi amor no Parecía. Er yanto der corasón por erRostro me caía. La verea seestrechaba y er día se iba acabando.A la oriyita der río estaba un hombrePescando. Mientras las aguas corríanIba el pescador cantando : ¡ No quieroApresar los pececillos del río ; quieroHallar un corasón que se haPerdío !-Pescador que estás pescando, sihar perdido un corasón, a mí me loestán robando a traición. El agua selevantó al oir hablar de penas deamantes y dijo con ronca voz : ¡ Pescador y caminante, si sufrís losdos, en er monte hay une cueva, enla cueva hay une bruja que sabehechisos de amor ! Idla a buscar queeya remedio os dará ! Esto dijo errío, esto habrá que haser… ¡ A lacueva de la bruja tengo de acudir !¡ Si eya no me da er remedio mequiero morir !

ESCENA 7 - INTERMEDIOPantomima

CUADRO SEGUNDO - ESCENA 1INTRODUCCIÓN (EL FUEGO FATUO)La cueva de la bruja.

Au milieu de la fumée provoquée par l’encens, Candelas danse la Danse de la Fin du Jour.

CANDELAS & GITANILLA Ah! Ah !…

SCÈNE 5AMOUR VULGAIREUn sifflement se fait entendre, c’est l’amoureux de Gitanilla

annonçant son arrivée.

GITANILLA Il est ici ! Il est ici !(Elle part en courant.)

CANDELAS Rien, rien et toujours rien !

SCÈNE 6L’HISTOIRE DU PÊCHEURCANDELAS J’ai marché le long d’une route à la recherche

de mon amour ; ce que mes yeux ont vu, mon cœurne pourrait l’oublier. Le long d’un chemin je suis allée. À ceux qui le connaissent j’ai demandé, «L’avez-vous vu? » - et personne ne me répondit. Le long d’un chemin je suis allée et mon amour ne vis point. La douleur de mon cœur pouvait se liresur mon visage. Le chemin se rétrécissait et le jour se terminait. Un homme pêchait au bord d’une petite rivière. Alors que les eaux ruisselaient devantl’homme, celui-ci chantait, « Je ne veux pas arracher les poissons de leur rivière.Je veux attraper un cœur qui m’a échappé ! »« Pêcheur qui pêche, si tu as perdu un cœur, le mienm’a été traîtreusement dérobé ! » L’eau, entendant le récit des souffrances des amoureux, se manifesta et dans un grondement dit : «Pêcheur et voyageuse : si tous deux vous souffrez, dans la montagne se tientune grotte et dans celle-ci s’y trouve une sorcière qui connaît des sortilèges d’amour ! Allez la voir et elle vous donnera un remède ! » Ainsi parla la rivière et ainsi il en sera… À la grotte de la sorcièreje me rends ! Si elle ne peut me donner de remèdealors je préfère mourir !

SCÈNE 7 - INTERMÈDEPantomime

TABLEAU II - SCÈNE 1INTRODUCTION (LE FEU FOLLET)À la grotte de la sorcière.

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ESCENA 2EL TERRORCANDELAS ¿ No hay nadie en la cueva?

(Con un poco de temor)

¡ Nadie me responde ! ¿Será que la bruja sale por la noche en busca dermengue jineta en su escoba por la chimenea?...¡ Ay, Jesús me varga !¡ Qué miedo me entra !¡ No hay nadie… estoy sola !...¡ Esta es la candela ! …¡ Este es el manojo de las malas yerbas !...¡ Este es el lagarto ! … ¡ Esta es la redoma encantá, donde el agua quesabe el secreto de toas las vidas estáaprisioná !¡ No hay nadie… estoy sola ! … ¡ Si yome atreviera… haría el conjuro queal Diablo callao desata la lengua !...¡ No hay nadie… estoy sola ! … ¡ Si yome atreviera !

Se acerca y el Fuego fatuo salta del rincón en que está escondido y quiere lanzarse sobre

la gitana profanadora. Candelas, espantada por el rumor, abre los ojos, y al ver el Fuego

fatuo retrocede.

¡ Ay !Es er fuegi fatuo,Espíritu y rey de la cueva, queQuiere vengarse de mí…¡ No te acerques !(Huyendo)

¡ Fuego del infierno que las almas quemas !

ESCENA 3DANZA DEL FUEGO FATUODanza del terror

Danza frenéticamente huyendo de Fuego que la persigue : se aparta con terror, salta, se

retuerce ; por fin, de la misma desesperación sac alientos para lanzarse a perseguirlo : el

Fuego fatuo huye y, saliendo.

ESCENA 4INTERLUDIOS (ALUCINACIONES)

ESCENA 5CANCIÓN DEL FUEGO FATUOCANDELAS ¡ Ay !

Lo mismo que er fuego fatuo,lo mismito es er queré.Lo mismo que er fuego fatuo,lo mismito es er queré.Le juyes y te persigue,le yamas y echa a corré.¡ Lo mismo que er fuego fatuo,lo mismisto es er queré !

SCÈNE 2LA TERREURCANDELAS N’y a-t-il personne dans la grotte ?

(un peu effrayée)

Personne ne me répond ! Se pourrait-il que la sorcière sorte la nuitsur son balai par la cheminée à la recherche du démon?Ah! Seigneur, protège-moi !Comme je suis terrifiée !Il n’y a personne ici !… Je suis seule !…Oh! La bougie !Et là, la poignée d’herbes !…Oh! Le lézard !… et là, la fiole magique où l’eau qui détient le secret de la vie est emprisonnée !Il n’y a personne ici !… Je suis toute seule !… Si seulement j’osais, je prononcerais la formule magique qui délie la langue au démon! … Il n’y a personne ici ! ?? Je suis toute seule !… Si seulementj’osais !…

Elle s’approche et le Feu Follet saute alors du coin où il se cachait et va se jeter sur la gitane irrévérencieuse.

Candelas, effrayée par le grondement de la grotte, ouvre les yeux et en voyant le Feu Follet recule.

Ah!…Le Feu Follet !Esprit et roi de la grotte qui veut se venger de moi…Ne t’approche pas !(Se sauvant)

Feu d’enfer qui brûle les âmes !

SCÈNE 3DANSE DU FEU FOLLETDanse de Terreur

Candelas danse frénétiquement dans une tentative d’échapper au Feu Follet qui la poursuit :

elle s’éloigne de terreur, saute, se tord dans tous les sens et tourne sur elle-même; à la fin, complètement

désespérée, elle souffle aussi fort qu’elle peut pour essayer de s’en débarrasser ; le Feu Follet s’enfuit et disparaît.

SCÈNE 4INTERLUDE (HALLUCINATIONS)

SCÈNE 5CHANSON DU FEU FOLLETCANDELAS Ah!

L’amourEst semblable au Feu Follet.L’amourEst semblable au Feu Follet.Tu le fuis et il te poursuit,Tu l’appelles et il se sauve.L’amourEst semblable au Feu Follet.

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Nace en las noches de agosto,Cuando aprieta la calor.Nace en las noches de agosto,Cuando aprieta la calor.Va corriendo por los campos enBusca de un corazón…¡ Lo mismo que er fuego fatuo,lo mismisto es el amor !¡ Malhaya los ojos negros que lealcanzaron aver !¡ Malhaya los ojos negros que lealcanzaron aver !¡ Malhaya er corazón triste que en su yama quiso arder !¡ Lo mismo que er fuego fatuo sedesvanevce er queré !¡ Er fuego fatuo desapareció ! ¡ En laLuz de la luna se desvaneció !¡ La cueva es mía ! ¡ Vamo a ver sivenso la mala suerte con la brujería !

Se acerca resueltamente al rincón de los encantos, y apoderándose de la redoma

encantada derrama parte del agua sobre el fuego y hace el conjuro.

ESCENA 6CONJURO PARA RECONQUISTAR EL AMOR PERDIDOCANDELAS ¡ Por Satanás ! ¡ Por Barrabás !

¡ Quiero que el hombre que me haorvidao me venga a buscar !¡ Cabeza de toro, ojos de león !...¡ Mi amor está lejos … que escuchemi voz !(Con ansiedad)

¡ Que venga, que venga !¡ Por Satanás ! ¡ Por Barrabás !¡ Quiero que el hombre que mequería me venga a buscar !¡ Elena, Elena, hija de rey y reina !...Que no pueda para ni sosegar, nien cama acostao ni en silla sentao…hasta que a mi poder venga a parar !¡ Que venga ! Que venga !¡ Por Satanás ! ¡ Por Barrabás !¡ Quiero que el hombre que me haengañao me venga a buscar ! Measomé a la puerta al salir el sol…Un hombre vestío de colorao pasó…Le he preguntao, y me ha contestaoQue iba con los cordeles de los sieteAhorcaos… Y yo le he dicho :¡ Que venga, que venga !¡ Pajarito blanco que en el vientoviene volando !...¡ Que venga, que venga !¡Entro y convengo en el pacto !

(Rompe la redoma contra el suelo)

Il est né lors des nuits d’aoûtQuand la chaleur est insupportable.Il est né lors des nuits d’aoûtQuand la chaleur est insupportable.Il court à travers la campagne à la recherche d’un cœur…L’amour Est semblable au Feu Follet.Maudits soient les yeux sombres qui peuvent le voir !Maudits soient les yeux sombres qui peuvent le voir !Maudit soit le cœur triste qui voulait se consumerDans sa flamme!L’amourEst semblable au Feu Follet.Le Feu Follet a disparu ! Dans la lumière de la lune il a disparu ! La grottem’appartient ! Voyons si je peux rompre le mauvais sort par des sortilèges !

Candelas s’approche du coin aux charmes magiques, et s’emparant de la fiole enchantée,

elle vide une partie de son contenu sur le feu et invente de toute pièce la formule magique.

SCÈNE 6SORTILÈGE POUR RECONQUÉRIR L’AMOUR PERDUCANDELAS Par Satan ! Par Barrabas !

Je veux que l’homme qui m’a oubliée vienne ici !Tête de taureau, yeux de lion !…Mon amour est loin… faites qu’il entende ma voix ! (Anxieusement)

Faites qu’il vienne ! Faites qu’il vienne !Par Satan ! Par Barrabas !Je veux que l’homme qui m’a aimée vienne ici !Hélène, Hélène, fille du roi et fille de la reine !…Faites qu’il n’ait ni calme, ni repos, ni ne dorme au lit, ni ne s’asseye sur une chaise tant qu’il n’est pas en mon pouvoir !Faites qu’il vienne ! Faites qu’il vienne !Par Satan ! Par Barrabas !Je veux que l’homme qui m’a déçue vienne ici ! Je suis arrivée à sa porte tandis que le soleil pointait… un homme habillé en rouge passa à côté de moi… je lui ai demandé et il m’a répondu qu’il sesentait comme les cordes qui pendent sept personnes… et je lui ai demandé : Fais qu’il vienne ! Fais qu’il vienne ! Petit oiseau blanc qui va voler dans le vent !…Fais qu’il vienne ! Je conclus ce pacte et je le respecterai !

(Elle brise la fiole sur le sol.)

Page 11: L'Amour sorcier

¡ Paque venga ! ¡ Paque venga !¡ Paque venga !¡ Por Satanás ! ¡ Por Barrabás !¡ Quiero que el hombre que era mivía me venga a buscar !

(Se oya como respuesta de los poderes infernales, ruido de cadenas arrastradas,

y oscurece por completo.)

¡ Ah… ruido de cadenac arrastrás !¡ Er diablo anda en esto !

ESCENA 7EL AMOR POPULARCANDELAS ¡ El es !... Su suerte lo trae. ¡ Ahora

vas a ver tú lo que es bueno !GITANO ¡ A la pá e Dió !CANDELAS ¡ Er vaya contigo, caminante !GITANO ¿ Hay argún arma güena que me quiá

Dar candela pa ensendé er sigarro?CANDELAS ¿ Candela pides pa ensendé et

sigarro? ¡ Pa abrasarte el arma te la daría yo !¡ Entra y tómala !

Entra el gitano sin verla, se acerca a la lumbre y enciende el cigarro

GITANO Dios se lo page. Quear con Dios.CANDELAS Prisa llevas, gitano.GITANO Voy de camino.CANDELAS Tos vamos de camino en este

Mundo : la gracia está en que al finDe la verea nos aguarde arguien.

GITANO Sí que hay unos ojillos negros queMe parece que van a alegrarse argoAr verme a mí llegar.

CANDELAS Pos me parece a mí que esta nocheVan a tardar un rato en alegrarse.

GITANO ¿ Por qué dicé usté eso?CANDELAS ¡ Ahora lo verás !

ESCENA 8DANZA Y CANCIÓN DE LA BRUJA FINGIDADanza y canción del juego de amor

Candelas se echa por la cabeza un velo y empieza a danzar en torno de él para seducirle.

Alterna la danza con canciones que le dice acentuando la expressión misteriosa.

El gitano, aturdido, sufre su fascinación, sin conocerla.

CANDELAS ¡ Tú eres aquél mal Gitano que unaGitana quería !¡ El querer que eya te daba tú no te lomerecías !

GITANO ¡ Eh ! ¿Qué dices?CANDELAS ¡ Quién lo había de decí que con otra

la vendías ![¡ Anda, mar gaché !(Con rabia)

Pour le faire venir ! Pour le faire venir ! Pour le faire venir !Par Satan ! Par Barrabas ! Je veux que l’homme de ma vie vienne ici !

(Les puissances malfaisantes montrent leur accord par le cliquetis de chaînes et par une obscurité totale.)

Oh… Le bruit des chaînes ! Le diable y est pour quelque chose !

SCÈNE 7AMOUR ORDINAIRECANDELAS C’est lui !… Sa propre destinée l’a amené ici ! Maintenant, tu vas

voir ce que tu vas voir !GITANO La paix soit avec toi !CANDELAS Et avec toi, voyageur !GITANO Y a-t-il une bonne âme pour me donner du feu pour mon cigare?CANDELAS Tu veux une bougie pour allumer ton cigare? Je te la donnerais si cela

pouvait consumer ton âme ! Viens la chercher !Le gitan entre sans la voir, s’approche du feu et allume son cigare.

GITANO Dieu t’en remerciera. Vas en paix.CANDELAS Tu es pressé, gitan.GITANO Je suis en voyage.CANDELAS Nous sommes tous en voyage dans ce monde : la beauté de ceci est

qu’au bout de la route, il y a quelqu’un pour prendre soin denous.

GITANO Oui, il y a des yeux sombres, qui, je pense, vont s’éclairer à mon retour.CANDELAS Il me semble qu’ils vont un peu tarder à s’éclairer ce soir.GITANO Pourquoi dis-tu cela ?CANDELAS Voilà pourquoi !

SCÈNE 8DANSE ET CHANSON DE LA FAUSSE SORCIÈREDanse et Chanson du Jeu de l’Amour

Candelas jette un voile par-dessus son visage et commence à danser autour de lui pour le séduire.

Elle alterne danse et chansons de sorte à intensifier le mystère. Le gitan, perplexe, est fasciné

mais ne la reconnaît pas.

CANDELAS Tu es le misérable gitan qu’une fille a un jour aimé !Tu ne méritais pas l’amour qu’elle t’a porté !

GITANO Hein? Que dis-tu là ?CANDELAS Qui aurait cru que tu la trahirais avec une autre !

Allons donc ! (En colère)

Que mérites-tu?La même chose que tu lui as infligée, Padro Botero : avoir cette languebrûlée, cette même langue avec laquelle tu lui as menti !

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Qué te merecías ?¡ Que er mismísimo Pedro Botero teabrasara esa lengua conque amor lamentías !

GITANO ¿ Qué sabes tú? ¿ Quién te ha contaoto eso? ¡ Ven aquí !

(Quiere acercarse a ella, que sigue bailando. Cuando la va a coger, se detiente en seco y canta

fingiendo gran solemnidad.)

CANDELA ¡ No te acerques, no me mires, queSoy bruja consumá;Y er que se atreva a tocarme la manoSe abrasará !

(Danza huyendo de él, con movimientos insidioses y serpentinos ; él la sigue como alucinado.)

GITANO ¿ Quién eres? ¿ Quién eres?CANDELA ¡ Soy la voz de tu destino !

¡ Soy er fuego en que te abrasas !con expressione crescente¡ Soy er viento en que suspiras !¡ Soy la mar en que naufragas !¡ Soy la mar en que naufragas !¡ Ja ja ja ja !

ESCENA 9FINAL (LAS CAMPANAS DEL AMANECER)GITANO (Reconociéndola en la voz.)

¡ Tú… tú…Candelas !CANDELAS (Con sorna)

¡ Yo… yo !... Candelas ¡ Candeliya,que ardía na más que pa tí, y que tedeja a oscuras pa in seculaseculorum!

GITANO, desconcertado

¡ No… no pué ser… Atiende…perdóname!

CANDELAS, con altivez

¡ Ya está despuntando er día !¡ Venme esta noche a buscar !Vermos si se me orvía lo que me Has jecho penar con tanta malaPartía !

GITANO, implorándola

¡ Perdóname! ¡ Espérame !CANDELAS ¡ Ya está despuntando er día !

¡ Cantad, campanas, cantad !¡ Quevuelve la gloria mía !

GITANO, corriendo detrás de ella.

¡ Candelas ! ¡ Candelas !CANDELAS, con exaltación

¡ Ya está despuntando er día !

GITANO Que sais-tu? Qui t’a dit tout ceci ? Viens ici !(Il tente de l’approcher mais elle continue de danser. Quand il vient pour l’agripper,

elle s’arrête subitement et recommence à chanter, simulant une grande solennité.)

CANDELAS Ne t’approche pas, ne me touche pas, je suis une véritable sorcière ; et quiconque tente de toucher mon bras sera brûlé !

(Elle danse, l’esquivant avec des mouvements insidieux et semblables à un serpent ; il la suit, comme s’il

hallucinait.)

GITANO Qui es-tu? Qui es-tu?CANDELAS Je suis la voix de ta destinée !

Je suis le feu dans lequel tu te consumes !Je suis le vent dans lequel tu soupires !Je suis la mer dans laquelle tu as échoué !Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Ha !

SCÈNE 9FINALE (LES CLOCHES DU MATIN)GITANO (Reconnaissant la voix)

Toi… toi… Candelas !CANDELAS (sarcastique)

Moi… moi… Candelas ! La petite Candelas qui se consume seulement pour toi et qui te laisse dans l’obscurité in secula seculorum (Pour toute l’éternité) !

GITANO, déconcerté Non, non, c’est impossible ! Écoute ! Pardonne-moi !CANDELAS, avec arrogance

L’aube a cessé ! Viens me voir ce soir !Nous verrons si je peux oublier combien tu m’as fait souffriravec ta mauvaise farce !

GITANO, l’implorant Pardonne-moi ! Attends-moi !CANDELAS L’aube a cessé !

Sonnez, cloches, sonnez ! Mon amour est revenu !GITANO, courant derrière elle

Candelas ! Candelas !CANDELAS, avec exaltation.

L’aube a cessé !

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RÉCEPTION«Masquerade puise son inspiration dans les “concerts promenades” originaux qui se tenaient dans les jardins de plaisance londoniens au milieu du XVIIIe siècle.Comme c’est toujours le cas aujourd’hui, ces concerts étaient un endroit où des gensde tous horizons se mêlaient pour profiter d’une grande variété de musique.D’autres formes de divertissements s’y adjoignaient comme les acrobaties, les amuseurs de rue, les danseurs exotiques, les feux d’artifice et les mascarades. Je suis fascinée par les codes historiques et sociologiques qui pouvaient exister entre la musique et la danse. Grâce à l’usage de costumes, de masques et de décorsaux formes élaborées, les mascarades développent une forme excitante, maistoujours contrôlée, de sensualité liée à une occasion ou à une célébration. C’est ce que je souhaite évoquer dans Masquerade. L’œuvre tire son matériau de deux mélodies. Pour le thème principal, j’ai imaginé un chœur accueillant le public et invitant les auditeurs à explorer leur propre monde imaginaire. Le deuxième thème, Juice of Barley, est une vieille mélodie de danse populaireanglaise et une chanson à boire, qui apparaît pour la première fois dans l’édition de 1695 de John Playford, The English Dancing Master. Ce fut un honneur de composer cette musique pour la soirée de clôture des Proms et je dédieMasquerade à tous les “Prommers”.»Anna Clyne, 2013

EN MIROIR…«Mascarade : “Cette compagnie a fait une jolie mascarade”: cette compagnie a danséune espèce de ballet. Troupe de personnes masquées qui vont danser et se divertir,surtout en la saison du Carnaval. Ce mot vient de l’italien mascarata dérivé de l’arabe mascara qui signifie raillerie, bouffonnerie. Mascarade est aussi un titreque quelques poètes ont donné à des vers qu’ils ont fait pour les personnages de ces petites danses ou ballets. Mascarade se dit aussi d’une personne mal mise ou malproprement ajustée, comme si elle voulait se déguiser et se masquer. “Cette femmeaffecte des ornements, des parures extravagantes, et hors de mode, c’est une vraiemascarade”. “Les chevaux l’ont tellement éclaboussée, qu’elle avait le visage commeune vraie mascarade”. Mascarade se dit aussi d’une vaine pompe et cérémonie, d’un appareil éclatant qui éblouit le sot peuple, et dont les sages ne sont point touchés.Démocrite traitait tout le genre humain de mascarade, se moquait de ses vanités en mascarade. On le dit aussi de ceux qui trompent sous apparence d’honnêteté, qui déguisent leurs sentiments. Les hypocrites sont de continuelles mascarades.»Antoine Furetière, Dictionnaire Universel, volume 2, 1690

EN 2013…• Année des mathématiques de la planète Terre, programme de plus d’une centaine

de sociétés scientifiques, universités, centres de recherches (sous le patronage de l’Unesco).• Inauguration à Istanbul, en Turquie, du «Marmaray», ligne ferroviaire avec tunnel

passant sous le Bosphore.

Anna Clyne (née en 1980)

Masquerade – création françaiseŒuvre jouée uniquement lors du concert à la Philharmonie de Paris

Date de composition 2013Date de création le 7 septembre 2013, au Royal Albert Hall de Londres(soirée de clôture des Proms), par le BBC Symphony Orchestra, sous la direction de Marin AlsopDurée 5 minutes

La compositrice londonienne Anna Clyne a déjà beaucoup œuvré en Amérique du nord et en Amérique du sud : elle y a effectué plusieurs résidences qui l’ontamenée à travailler avec des chorégraphes, des danseurs, des artistes vidéastes et des plasticiens. Si elle utilise l’électronique et s’aventure dans toutes sortesd’expériences artistiques innovantes aux ressources musicales à chaque foisrenouvelées, elle reste très attachée à l’écriture pour grand orchestre. Elle estcompositrice en résidence à l’Orchestre national d’Île-de-France en 2014-2016 pour lequel elle compose actuellement une œuvre orchestrale nouvelle qui sera créée à l’automne 2015.

«Le fait d’avoir pu assister récemment à une répétition de l’Orchestrenational d’Île-de-France sous la direction de son directeur musicalEnrique Mazzola me rend impatiente de composer une nouvelle œuvrespécifiquement pour cet orchestre – pour sa personnalité et son caractèreunique. Cette œuvre qui n’a pas encore de titre sera pensée dans un espritde danse, dans l’espoir qu’elle soit chorégraphiée à l’avenir. C’est un grand honneur d’avoir l’opportunité de collaborer avec cet orchestre merveilleux.» Anna Clyne, 2014

La création d’Anna Clyne composée pour l’Orchestre national d’Île-de-France sera jouée en novembre 2015.

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Benjamin Britten(1913-1976)

Four Sea Interludes, extrait de Peter Grimes

Interlude I «Dawn» (Aube)

Interlude II «Sunday Morning» (Dimanche matin)

Interlude III «Moonlight » (Clair de lune)

Interlude IV «Storm» (Tempête)

Date de composition 1944-1945Date de création le 3 avril 1946, à Londres, par le National SymphonyOrchestra, sous la direction de Hans KindlerDurée 17 minutes

Composé à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, cet opéra en deux actes avec prologue, raconte l’histoire de Peter Grimes, pêcheur dans le petit village de The Borough. Soupçonné du meurtre de ses deux apprentis, puis traqué, Peter Grimes n’a d’autre issue que la mer et prend la fuite à bord de son bateau…

Dès avant la création de l’opéra le 7 juin 1945, au Sadler’s Wells Theatre de Londres,Britten avait décidé d’extraire les interludes purement instrumentaux qui le composaient pour en faire une suite orchestrale, publiée séparément. Ces interludes marins, qui formaient dans l’ouvrage lyrique des introductions aux différents actes ou des transitions entre certains tableaux, évoquent les atmosphèreschangeantes de la mer, parfois rassurante, souvent effrayante, toujours imprévisible.

«L’ombre des forêts flottait dans la paix du matin entre la tour et la mer que regardait Stephen. Au creux de la baie et au large blanchissait la mer miroitante, éperonnée par des pieds fugaces et légers. Sein blanc de la mernébuleuse. Les accents enlacés deux à deux. Une main cueillant les cordesde la harpe et mêlant leurs accords jumeaux. Vagues couplées du verbe, vif-argent qui vacille sur la sombre marée.» James Joyce, Ulysse, 1922

RÉCEPTION«Un individu contre la foule, un duo tragique sur fond d’office religieux, une scènede la folie, la mort injuste du héros, etc., on ne peut pas dire que les éléments soientnouveaux : ils traversent toute l’histoire de l’opéra. Peter Grimes est cependant la preuve que les vieilles outres peuvent être les récipients d’un vin nouveau. Cette œuvre semble être de ce point de vue le creuset des aspirations du passé et du présent. L’objet de toute œuvre scénique ne peut être que la mise en scène de la marginalité – politique ou idéologique, physique ou morale – : si Othello n’était pas un Noir, si Rigoletto n’était pas un bouffon bossu, si Don Juan n’était pas un jouisseur parasite, et si Wozzeck n’était pas un pauvre hère, incompris et malaimé du monde, il n’y aurait pas d’opéra. L’opéra (Britten l’a tout de suite compriset a orienté tout son génie dans ce sens), c’est le lieu sublimé où les exclus et les pariastrouvent la parole ; là où, s’ils ont un grand compositeur pour les servir, ils peuventtout dire et sortir vainqueurs, fussent-ils morts, assassinés, suicidés ou perdants. Tout opéra est celui des “gueux”, c’est-à-dire des anges.»Xavier de Gaulle, Benjamin Britten ou l’impossible quiétude, 1996

EN MIROIR«Sable à perte de vue, entre les dernières collines et la mer – la mer – dans l’air froidd’un après-midi presque terminé, et béni par le vent qui souffle toujours du nord. La plage. Et la mer. Ce pourrait être la perfection – image pour un œil divin –monde qui est là et c’est tout, muette existence de terre et d’eau, œuvre exacte et achevée, vérité – vérité –, mais une fois encore c’est le salvateur petit grain de l’homme qui vient enrayer le mécanisme de ce paradis, une ineptie qui suffit à elle seule pour suspendre tout le grand appareil de vérité inexorable, un rien, mais planté là dans le sable, imperceptible accroc dans la surface de la sainte icône,minuscule exception posée sur la perfection de la plage illimitée. À le voir de loin, ce n’est guère qu’un point noir : au milieu du néant, le rien d’un homme et d’un chevalet de peintre. Il fixe la mer. Silence. De temps en temps, il trempe le pinceau dans une tasse de cuivre et trace sur la toile quelques traits légers. Les soies du pinceau laissent derrière elles l’ombre d’une ombre très pâle que le ventsèche aussitôt en ramenant la blancheur d’avant. De l’eau. Dans la tasse de cuivre, il n’y a que de l’eau. Et sur la toile, rien. Rien qui se puisse voir. Souffle commetoujours le vent du nord, et la femme se serre dans son manteau violet. – Voilà des jours et des jours que vous travaillez ici. Pourquoi donc emporter avec voustoutes ces couleurs si vous n’avez pas le courage de vous en servir ? La questionparaît le réveiller. Elle est parvenue jusqu’à lui. Il se tourne, puis il approche le pinceaudu visage de la femme, hésite un instant, le pose sur les lèvres et lentement le faitglisser d’un coin à l’autre de la bouche. Les soies se teignent de rouge carmin. Il les regarde, les trempe à peine dans l’eau, et relève les yeux vers la mer. Sur les lèvres de la femme reste l’ombre d’une saveur qui l’oblige à penser “de l’eau de mer, cet homme peint avec de l’eau de mer”.»Alessandro Baricco, Océan mer, 1993

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RÉCEPTION«Bon effet du premier acte. Applaudi le morceau d’entrée de Carmen… Applaudi le duo de Micaëla et de Don José. Bonne fin d’acte… Applaudissements,rappels… Beaucoup de monde sur la scène après cet acte… Bizet très entouré, très félicité. Le second acte, moins heureux. Le début très brillant. Gros effet du morceau d’entrée du Torero. Ensuite froideur… Bizet, à partir de là, s’éloignantde plus en plus de la forme traditionnelle de l’opéra-comique, le public était surpris,décontenancé, dérouté… Moins de monde autour de Bizet pendant l’entracte. Les félicitations moins sincères, gênées, contraintes. La froideur s’accentue au troisième acte… Seul applaudi par le public l’air de Micaëla, air de coupeancienne, classique… Encore moins de monde sur la scène. Et après le quatrièmeacte qui fut glacial de la première scène à la dernière, plus personne, si ce n’est troisou quatre fidèles et sérieux amis de Bizet. Tous avec des phrases rassurantes sur les lèvres, mais la tristesse dans les yeux. Carmen n’avait pas réussi.» Ludovic Halévy, lettre du 4 mars 1875 à un ami au sujet de la création de Carmen

EN MIROIR…«Wagner n’est pas le seul “Sauveur”: l’œuvre de Bizet sauve aussi. On prend avec luicongé du nord humide, de toutes les brumes de l’idéal wagnérien. Déjà l’action nousen délivre. Elle emprunte à Mérimée la logique dans la passion, la ligne concise,l’inflexible nécessité. Elle possède avant tout la qualité qui est celle des pays chauds :la sécheresse de l’air, sa limpidezza. Voici, à tous les égards, le climat métamorphosé.Ici s’exprime une autre sensualité, une autre sensibilité, une autre gaieté. Bizet estenviable pour avoir eu le courage d’une sensibilité qui n’avait pas jusqu’alors trouvéd’expression dans la musique savante d’Europe, je veux dire cette sensibilité plusméridionale, plus cuivrée, plus ardente… Enfin l’amour, l’amour ramené à la nature !L’amour comme fatum, comme fatalité, cynique, innocent, cruel ; et voilà justementla nature ! L’amour dont la guerre est le moyen, dont la haine mortelle des sexes est la base ! Je ne sais pas de circonstance où l’humour tragique, qui est l’essence de l’amour, s’exprime avec une semblable âpreté, trouve une formulation aussi terribleque dans le dernier cri de Don José, avec lequel l’ouvrage se clôt : “Oui, c’est moi qui l’ai tuée, Carmen, ma Carmen adorée !”»Friedrich Nietzsche, Le cas Wagner, 1888

EN 1875…• Ouverture définitive de l’Opéra Garnier à Paris et début de la construction

de la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre.• L’Obéissante, voiture automobile à vapeur construite par Amédée Bollée,

arrive du Mans à Paris après un voyage de 18 heures et 75 contraventions pour excès de vitesse…

• La gymnastique connaît une explosion en France ; l’Union des sociétés de gymnastique de France (fondée en 1873) compte plus de 250 clubs.

Georges Bizet (1838-1875)

Carmen, suites 1 et 2 (extraits)

Prélude

Aragonaise

La garde montante

Intermezzo

Séguédille

Les Dragons d’Alcala

Danse bohème

Date de composition 1874-1875Date de création le 3 mars 1875, à l’Opéra-Comique à Paris, sous la direction d’Adolphe DeloffreDurée 18 minutes

Sous sa forme première, Carmen est un opéra-comique, c’est-à-dire qu’il fait alternerdes passages chantés (chœurs, airs, duos, ensembles…) avec des dialogues parlés(théâtraux). C’est après le décès de Georges Bizet, survenu quelques mois après la création parisienne de l’ouvrage, que son ami le compositeur Ernest Guiraud(1837-1892) a remplacé les passages parlés originaux de la partition par des récitatifsaccompagnés de l’orchestre. Sous cette forme nouvelle et entièrement musicale,l’œuvre fait le tour du monde. On doit également à Guiraud l’extraction de piècesinstrumentales et l’arrangement de numéros chantés pour être portés à la salle de concert. La publication des Suites d’orchestre extraites de Carmen, dont Bizet n’a donc jamais eu connaissance, est bien postérieure à la création de l’ouvrage lyriqueet a permis au grand succès lyrique du compositeur de se répandre aussi au concert.

«J’ai toujours pensé que tu me tuerais… Moi d’abord, toi ensuite. Je saisbien que cela doit arriver ainsi.» Carmen à Don José dans Carmen (1845) de Prosper Mérimée

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Enrique Mazz¢la, directionD’origine italienne, Enrique Mazzolafait partie des artistes les plusdynamiques de sa génération. Interprèterecherché du bel canto, spécialiste de la période classique et du début du romantisme, il est directeur musicalde l’Orchestre national d’Île-de-Francedepuis le début de la saison 2012-2013.Parmi les temps forts de ces dernièressaisons, citons ses débuts à la tête du Royal Scottish National Orchestra,du Scottish Chamber Orchestra, du Northern Sinfonia, du LondonPhilharmonic, de l’Orchestra of the Ageof Enlightenment, de l’Orchestresymphonique de la Radio suédoise, du Wiener Symphoniker au Musikverein, des philharmonies de Oslo, Taipei, Prague et du New JapanPhilharmonic.À l’opéra, il a dirigé ces dernièressaisons Le Barbier de Séville, Le Vaisseaufantôme et Falstaff au Deutsche Oper de Berlin, La Sonnambula au Théâtre du Bolchoï, Cenerentola, L’Elisir d’amore et Don Pasquale au Festival de Glyndebourne, L’Italienne à Algerau Mai Musical Florentin, Don Giovannià Tokyo, Macbeth à l’Opéra du Rhin,Don Pasquale au Théâtre des Champs-Élysées et à La Scala de Milan.Habitué des grands festivals européens,il a notamment dirigé un mémorableFalstaff au Festival d’Aix-en-Provence. Entre 1999 et 2003, il a été directeurmusical et artistique du Festival de Montepulciano, où il a conduit des nombreux concerts symphoniqueset des productions d’opéras.

Il dirige au Festival de Radio-France et Montpellier 2014.Également interprète accompli du répertoire contemporain, il a créé de nombreuses œuvres avec l’Orchestrenational d’Île-de-France. On lui doit entre-autres les créations de Il Processo de Colla à La Scala, Il re nudo de Luca Lombardi à Rome,Medusa d’Arnaldo De Felice à l’Opérade Munich, Isabella d’Azio Corghi au Festival Rossini.Ses projets comprennent une premièreinvitation du Metropolitan de New Yorkpour L’Elixir d’amour, de l’Opéra de Zurich et l’Opéra d’Oslo (Le Barbierde Séville), des Chorégies d’Orange, du Northern Sinfonia, Dinorahde Meyerbeer en version de concert à la Philharmonie de Berlin, son retourau Festival de Glyndebourne, au Théâtredu Bolchoï, au Deutsche Oper de Berlin,ainsi que des concerts à la tête des orchestres philharmoniques de Londres, Bruxelles, Prague et du Wiener Symphoniker.

Rocío Márquez,cantaoraRocío Márquez a réussi un tour de force incroyable : celui de mettre tout le monde d’accord. Les néophytes,à qui elle ouvre d’emblée par la puretéet la douceur de sa voix les portes d’unmonde, le Flamenco, jugé souvent duret hermétique ; les exigeants aficionados(amateurs éclairés), convaincus par son talent et sa maîtrise des palos(styles, formes) les plus rythmiques ; et les plus orthodoxes du flamenco.Intensité de l’interprétation, mélismes

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subtils, clarté exceptionnelle de la voix,sobriété et précision du chant : loin des effets de séduction dont il est sifacile d’abuser, Rocío Márquez a choisila voie d’un art pur, dépouillé et sincère. La jeune andalouse, née en 1985 à Huelva, défie les clichés : Paya (nongitan) à la claire chevelure et aux yeuxverts, elle chante le flamenco depuisl’âge de neuf ans sans tenir compte des propos grinçants sur son allure nonconforme aux canons supposés d’unecantaora. Se détournant de l’expressiontorturée, souvent associée au cante jondo,sa voix claire s’élève plus volontiers vers l’azur qu’elle ne reflète la noirceurdes abysses. Rocío Márquez a étudié en profondeurles racines de son chant, écoutant,intégrant et s’appropriant l’artd’illustres aînés tels que Vallejo, Pastora,Gabriel Moreno, Marchena, la Niña de Los Peines. Passionnée et volontaire,elle peaufine sa pratique à la FondationCristina Heeren de Séville, qu’elleintègre en 2005, auprès de maîtres tels José de la Tomasa ou Paco Taranto,et obtient dans le même temps son diplôme de professeur de musique à l’Université de Séville.En 2008, son talent explose lors du très prestigieux Festival Internacional delCante de las Minas à La Unión où ellerécolte la Lampara Minera et quatreautres premiers prix, ce qui n’avait alorsété réalisé que par le célèbre cantaorMiguel Poveda. Depuis lors, elle multiplie les engagements dans son pays commeau-delà, se produisant sur les scènes les plus prestigieuses (Biennale de Séville, Téatro Réal de Madrid, les Suds à Arles, l’Olympia à Paris, le Dusseldorf Opéra, le ThéâtreMohamed V de Rabat, le Festival de Musique Sacrée de Fez, les instituts

Cervantès de New York, Chicago,Tokyo, Rome, Istanbul, Beyrouth, Le Caire…).En 2012, la sortie de son premier album«Claridad» la propulse auprès des Pacode Lucia, Enrique Morente ou MiguelPoveda dans le club très fermé des nongitans étant parvenus à s’imposer dansle monde du Flamenco tout en l’ouvrantau grand public. En choisissant de placer son nouvelalbum «El Niño» – à paraître le 2 février2015 - sous l’étoile de Pepe Marchena(1903-1976), Rocío Márquez sepositionne clairement dans la familledes rénovateurs du flamenco, tout enaffirmant une vision noble et populairede cet art.

NicolasBriançon,comédienNicolas Briançon est un comédien et metteur en scène de théâtre français.Il mène parallèlement une carrière au cinéma et à la télévision. Il est le directeur artistique du Festivald’Anjou depuis 2004, où il a succédé à Francis Perrin et Jean-Claude Brialy. Nicolas Briançon a débuté sa carrièredans la troupe de Roger Louret. Il fait ensuite ses débuts à la Comédie-Française dans Turcaret(Alain-René Lesage) au côté de Roland Bertin. Il a joué, entre-autres,avec Jean Marais dans Bacchus et La Machine infernale de Jean Cocteau, au côté de Daniel Ceccaldi dans Enfin seuls (Lawrence Roman) et dans Les Directeurs (Daniel Besse)

mis en scène par Etienne Bierry. Il participe à la création des AnnéesTwist de Roger Louret au Palais des Sports de Paris et aux FoliesBergères où le spectacle obtiendra le Molière du meilleur spectacle musical.Plus récemment, il a joué et mis enscène : Au moment de la nuit (Crébillonfils) au Studio des Champs-Élysées,Jacques et son maître (Milan Kundera)au Théâtre de la Pépinière, Le Songed’une nuit d’été (William Shakespeare)au Théâtre de la Porte Saint-Martin,Volpone (Ben Jonson) au Théâtre de laMadeleine. Il a également signé la miseen scène de Pygmalion (George BernardShaw) et de La Nuit des rois (WilliamShakespeare), sept nominations aux Molières, au Théâtre Comédia.Nombreuses de ses dernières mises en scènes ont été nommées plusieurs fois aux Molières et ont remporté un grand succès public et critique. En 2014, Nicolas Briançon revient à Shakespeare et met en scène Roméo et Juliette au Théâtre de la Porte Saint-Martin. Il est cette saison sur les planches du Théâtre Tristan Bernarddans laVénus à la Fourrure (David Ives)au côté de Marie Gillain. Récemment, il a mis en scène Voyage avec ma tantede Graham Green à la Pépinière Théâtre.Au cinéma, il a tourné avec Valéria Bruni-Tedeschi, Cédric Kahn, Sophie Marceau, Maïwenn, Olivier Assayas, Audrey Dana et Michele Placido, entre autres, ainsi que dans de nombreux téléfilmsdont deux séries phares de Canal Plus :Maison Close et Engrenages.

CatalinaDenis, comédienneCatalina Denis est une actrice franco-colombienne. Elle commenceune carrière de présentatrice de télévision en Colombie. Elle s’installe ensuite en France où débute sa carrière d’actrice avec le film Taxi 4 de Gérard Krawczyk. En 2008, elle obtient le premier rôleféminin aux côtés de Roschdy Zemdans Go fast d’Olivier Van Hoofstadt.Elle tourne ensuite dans Le Macde Pascal Bourdiaux et Coursierd’Hervé Renoh. En 2011, elle partagel’affiche avec Tomer Sisley et Joey Starr dans Nuit Blanchede Frédéric Jardin. En 2013, elle achèveaux États-Unis le tournage de BrickMansions de Camille Delamarre sortisur nos écrans en avril 2014. Cette même année, elle est à l’affiche de la série événement de Canal+, Tunnel, réalisée par Dominik Moll et elle interprète « l’infirmière de l’école» dans la série Pep’s (série télévisée).En 2014, elle joue dans deux sériesproduites par ABC The Assets et The Whispers (série coproduite parSteven Spielberg - Amblin television).

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Orchestrenati¢nald’Île-de-France

Un grand orchestresymphonique au cœur de l’Île-de-FranceL’Orchestre national d’Île-de-France est créé en 1974 à l’initiative de MarcelLandowski qui en deviendra présidentd’honneur fondateur. Il est financé par le Conseil régional d’Île-de-France et le ministère de la Culture. Sa mission principale est de diffuser l’art symphonique sur l’ensemble du territoire régional et toutparticulièrement auprès de nouveauxpublics. L’orchestre compte parmi les formations nationales les plusdynamiques et figure au top 10 desorchestres les plus engagés au monde du fameux mensuel Gramophone.

Toutes les merveilles du grand répertoireclassique à la portée desfranciliensComposé de quatre-vingt-quinzemusiciens permanents, l’Orchestredonne chaque saison une centaine de concerts, offrant ainsi aux franciliensune grande variété de programmes sur trois siècles de musique, du grandsymphonique à la musiquecontemporaine, du baroque aux diversesmusiques de notre temps. L’orchestreinnove également et a créé, depuis une quinzaine d’années, une centaine de pièces contemporaines, un festival,

Île de découvertes et un concours de composition, Île de créations, dont la troisième édition aura lieu cette année. En septembre 2012, Enrique Mazzolaest nommé directeur musical, succédantà Yoel Levi qui avait considérablementrenforcé l’exigence de qualité et la cohésion musicale de l’Orchestre.L’arrivée de ce nouveau chef dynamique et novateur apporte de nouvellesambitions artistiques pour la formation.

Une action culturelle riche et engagée L’action culturelle est à l’orchestre un véritable laboratoire qui développedes actions éducatives ambitieuses :ateliers, rendez-vous avec les artistes,concerts éducatifs et spectaclesmusicaux. Ces actions visent à donner le goût et la connaissance du répertoire symphonique au plusgrand nombre, tout en favorisant les rencontres avec les musiciens et la découverte du spectacle vivant. L’Orchestre produit de nombreuxspectacles jeune public : L’Enfant et les sortilèges, Zazie, Céleste ma planète…La première fois que je suis née, paru en livre-CD chez Gallimard Jeunesse, a remporté le Grand Prix du livre-CDjeune public et le coup de cœur de l’Académie Charles Cros 2012. Au printemps 2013, c’est Le Ré-si-do-rédu prince de Motordu de Pef et Marc-Olivier Dupin qui a lui aussi reçu le coup de cœur de l’Académie.

part¢ut et p¢ur t¢us

sur l’ensemble du territoire francilien De ville en ville, chaque saison,

de Meaux à Aulnay-sous-Bois, de Maisons-Laffitte à Créteil

130 concerts dans 90 villes d’Île-de-France

80000 spectateurs12500 spectateurs aux concerts jeune public32 concerts éducatifs 35 ateliers de découverte 2500 scolairesDes spectateurs fidèles38 % de nos spectateurs ont moins de 30 ansle fauteuil symphonique le moins cher d’Île-de-France

Philharmonie de Paris

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Passeur d’émotions, l’Orchestre offre la découverte et la pratique de la musiqueà tous les publics, et en particulier aux jeunes franciliens dans leurs écoles,leurs conservatoires, leurs quartiers.

DÉCOUVRIR PAR LES CONTESSYMPHONIQUESL’Orchestre programme des spectaclesmusicaux adaptés au jeune public et commande de nombreuses créationscomme La première fois que je suis néede Marc-Olivier Dupin d’aprèsl’ouvrage de Vincent Cuvellier et Charles Dutertre (repris le 8 février2015 à la Philharmonie de Paris).Avant chaque concert jeune public, des ateliers en famille ouverts sur réservation sont proposés à la Philharmonie pour une expériencemusicale ludique… en famille !

TRANSMETTRE LE RÉPERTOIREDE L’ORCHESTRE

Avant tous les concerts à laPhilharmonie de Paris, à 19h45, une conférence (avant-concert) présente les œuvres au programme. Tout au long de la saison, desrencontres avec les artistes, solistes,chefs et musiciens révèlent aux enfants les secrets de ces métiers d’exception.Des musiciens de l’Orchestre, en petiteffectif, viennent dans les classesinterpréter une œuvre lors de mini-concerts et des séances scolaires sontorganisées dans nos villes partenaires.L’Orchestre en petit effectif se déplacepour donner des concerts auprès de publics empêchés, dans deshôpitaux et des maisons d’arrêt.

«M¢i je déc¢uvre, je chante, je c¢mp¢se»

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PARTICIPER À DES PROJETS COLLECTIFSÀ destination de tous les publicsscolaires, de la crèche au lycée, les actions collectives de l’Orchestre se déroulent sur plusieurs mois : Composons avec l’Orchestre permet à un public non initié (primaires,collégiens, lycéens…) de créer une œuvreoriginale, guidé par un compositeur et un musicien de l’orchestre.

CHANTONS ET JOUONS AVEC L'ORCHESTRE de jeunesfranciliens, musiciens et choristes sur scène avec l’orchestre le tempsd'un concert.Chaque année, 1000 jeunes élèvesd’écoles primaires ou de collèges d’Île-de-France participent au projet Chantons avec l’Orchestre . Après une préparation intensive durantplusieurs mois, ils se lancent sur scèneaccompagnés par des musiciens de l’orchestre. Venez les écouter chanter, dirigés par le chef d’orchestre David Levi, le samedi 23 mai prochain,à 11h, à la Philharmonie de Paris !

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acc¢mpagnerl’¢rchestre…

... Adhérez à Cosi, le cercle des amisde l'Orchestre national d'Île-de-FranceÊtre membre de Cosi, c'est vivrel'Orchestre de l'intérieur.Profitez des meilleures conditions pour assister aux concerts et découvrezles coulisses de l’Orchestre : accès à des répétitions, conférences autour des œuvres, rencontres avec les artistes...

particuliers et entreprises,Pour en savoir plus, contactez Audrey Chauvelot 01 41 79 02 47www.orchestre-ile.com rubrique mécénat

Nous remercions pour leur soutien à la saison et le cercle des amis de l'Orchestre

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Directeur musicalEnrique Mazzola

Premiers vi¢l¢nsSupers¢listesAnn-Estelle MédouzeCosolisteAlexis Cardenas

Vi¢l¢ns s¢l¢sStefan RodescuBernard Le Monnier

Vi¢l¢nsJean-Michel Jalinière, chefd’attaqueFlore Nicquevert, chef d’attaqueMaryse Thiery, 2e soloYoko Lévy-Kobayashi, 2e soloVirginie Dupont, 2e soloGrzegorz Szydlo, 2e soloJérôme Arger-LefèvreMarie-Claude CachotPrisca CarsaladeMarie Clouet Émilien DerouineauIsabelle DurinDomitille GilonBernadette Jarry-GuillamotLéon KuzkaMarie-Anne Pichard-Le BarsMatthieu LecceJean-François MarcelLaëtitia MartinDelphine MasmondetDiana MykhalevichJulie OddouAnne PorquetMarie-Laure RodescuPierre-Emmanuel SombretJustine Zieziulewicz

Alt¢sMuriel Jollis-Dimitriu, 1er soloRenaud Stahl, 1er soloSonia Badets, 2e soloAnne-Marie ArduiniBenachir BoukhatemRaphaëlle Bellanger

Frédéric GondotCatherine MéronLilla Michel-PeronFrançois RiouDavid Vainsot

Vi¢l¢ncellesFrédéric Dupuis, 1er soloAnne-Marie Rochard, co-solisteBertrand Braillard-Eberstadt, 2e soloJean-Marie Gabard, 2e soloBéatrice ChirinianNatacha Colmez-CollardRenaud DéjardinCamilo PeraltaRaphaël UngerBernard Vandenbroucque…

C¢ntrebassesPhilippe Bonnefond, 1er solo Didier Goury, co-solistePierre Maindive, 2e soloJean-Philippe Vo Dinh, 2e soloFlorian GodardPierre Herbaux Pauline LazayresRobert Pelatan

FlûtesHélène Giraud, 1er soloSabine Raynaud, co-solistePierre Blazy

Picc¢l¢Nathalie Rozat

Hautb¢isJean-Michel Penot, 1er soloJean-Philippe Thiébaut, co-solisteHélène Gueuret

C¢r anglaisMarianne Legendre

ClarinettesJean-Claude Falietti, 1er soloMyriam Carrier, co-soliste

Clarinette basseBenjamin Duthoit

Petite clarinetteVincent Michel

Bass¢nsHenri Lescourret, 1er soloFrédéric Bouteille, co-solisteGwendal Villeloup

C¢ntrebassonCyril Exposito

C¢rsRobin Paillette, 1er soloTristan Aragau, co-solisteMarianne TilquinJean-Pierre Saint-DizierAnnouck Eudeline

Tr¢mpettesYohan Chetail, 1er soloNadine Schneider, co-solistePatrick LagorcePierre Greffin

Tr¢mb¢nesPatrick Hanss, 1er soloLaurent Madeuf, 1er soloMatthieu DubraySylvain Delvaux

C¢ntretuba /tuba-basseAndré Gilbert

TimbalesFlorian Cauquil

Percussi¢nsGeorgi VarbanovPascal ChapelonDidier Keck

HarpeFlorence Dumont

c¢nseild’administrati¢n

PrésidentJean-Pierre Farandou

Vice-présidentJérôme Impellizzieri

TrésorierHervé Burckel de Tell

membresJean-Paul Huchon, président du conseil régional d’Île-de-France

Julien Dray, vice-président en charge de la culture du conseil régional d’Île-de-France

Jean Daubigny, préfet de la Région Île-de-France

Véronique Chatenay-Dolto,directrice régionale des affairesculturelles – Île-de-France

Xavier AdenotSylvie Altman Véronique Carantois Luc CarvounasVéronique Chatenay-DoltoFrank CecconiDidier Cormier Hervé Corriges François Delapierre Pierre Dubreuil Muriel Guenoux Bastien FrançoisJean-Pierre Le PavecJack-Henri Soumère

Directi¢nFabienne Voisin, directrice généraleAlexis Labat, administrateur Sophie Decroix, assistante de direction

Diffusi¢nAdeline Grenet, responsable de la diffusion des concerts, des relationsextérieures et du mécénat

Pr¢ducti¢nAnne-Marie Clec’h, conseillère artistiqueAlice Nissim, chargée de production et d’administrationXavier Bastin, chargé de production

Acti¢n culturelleVanessa Gasztowtt, responsable de l’action culturelleViolaine Daly-de Souqual,chargée de l’action culturelle

Médiati¢n et créati¢nCamille Villanove, chargée de la création et de la médiation

C¢mmunicati¢n Emmanuelle Dupin, responsable de la communication Mélanie Chardayre, chargée des éditions et responsable Internet

Relati¢ns avec les publicsAudrey Chauvelot, chargée des relations avec les publics,des partenariats et du mécénatConsuelo Senis, assistante de communication et des relations avec les publics

C¢mptabilitéIsabelle Rouillon, responsable-comptableChristelle Villain, assistante-comptable

Bibli¢thèqueDavid Stieltjes, bibliothécaire

pers¢nnelartistique Stéphane Darmon, délégué général du personnel artistique

Régie François Vega, directeur techniqueDidier Theeten,régisseur adjoint Jérémy Petit, régisseur techniqueAudrey Gaspar, apprentie

Service intérieur et bâtimentBernard Chapelle, régisseur général du bâtiment

L’¢RCHESTRE l’équipe

L’Orchestre national d’Île-de-France tient à remercier particulièrement Laurent Bayle, président de la Philharmonie de Paris, et toutes ses équipes.

La collaboration avec les services production, pédagogie, communication, techniques, régie…nous sont d’une aide précieuse pour l’organisation et la réussite de nos concerts.

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j¢uEZ!un ticket gagnant – et un seul – sera glissé, au hasard, dans l’un des pr¢grammes de salle du c¢ncert parisien… Celui (celle) qui tr¢uvera ce ticket gagnera deux places en première catég¢rie p¢ur un pr¢chain c¢ncertparisien de l’¢rchestre. B¢nne chance!

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orchestre-ile. comOrchestre national d’Île-de-France19, rue des Écoles 94 140 [email protected]

pr¢chains rendez-vous à la philharmonie de parisLux ÆternaMozart / tanguy / Duruflé

Direction Enrique MazzolaMezzo-soprano Stéphanie d’OustracChœur régional Vittoria d’Île-de-FranceMardi 24 mars à 20h30

Le Diable au muséeBorodine / Paganini / Perez-RamirezMoussorgski-Ravel

Direction Fabien GabelViolon Nemanja RadulovicMardi 7 avril à 20h30

Hér¢ïqueMozart / Beethoven Lauréat du concours Île de créations

Direction Nicholas CollonPiano Gianluca CascioliJeudi 16 avril à 20h30

Ainsi parlait Zarath¢ustradvorák / Schumann / Strauss

Direction Ion MarinPiano Adam LaloumVendredi 5 juin à 20h30

Jeune publicLa première fois que je suis néeCuvellier / Dupin / Dutertre Direction Marc-Olivier DupinSoprano Donatienne Michel-DansacDimanche 8 février à 11h

Sacré symphonique!Direction David LeviChœur de lycéens, collégiens, grandes écoles et adultes amateursSamedi 23 mai à 11h

Jouez et chantezConcerts participatifs - entrée libre

Chantez avec l’Orchestre!Bizet / de FallaDirection Enrique MazzolaMezzo-soprano Stéphanie d’OustracSamedi 28 mars à 13h30

Concerto pour publicnicolaï / campograndeDirection Nathan BrockDimanche 21 juin à 11h

et aussiLOW/HEROES un hyper cycle berlinoisGlass / BowieDirection Enrique MazzolaRécitant Bertrand BelinSamedi 7 mars à 21hDimanche 8 mars à 18h30

LA FIANCÉE DU TSARVersion concertRimski-KorsakovDirection Mikhaïl JurowskiSolistes des théâtres de MoscouChœur de l’Orchestre de ParisSamedi 12 mai à 19h30

Programmation complète sur

www.orchestre-ile.comL’Orchestre & vous, Retrouvez-nous sur

orchestre-ile.comSur place, avant le concert

Foursquare.com/ondifAprès le concert, laissez votre avis :facebook.com/orchestre-ilefacebook.com/ondif. actionculturelletwitter.com/ondifpinterest.com/ondif

Programmes et informationsdonnés sous réserve de modifications.

Toute prise de vueet tout enregistrementsont strictement interditspendant le concert.

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Venezn¢us éc¢uter j¢uer à LAPHILHARM¢NIEDE PARIS !

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