les études à distance en suisse

Fernfachhochschule Schweiz (FFHS)

Formation universitaire à distance, Suisse (FS-CH)

Les études à distance en Suisse

Chère lectrice, cher lecteur,

Aujourd’hui, la formation occupe une place de plus en plus importante; ce n’est pas par hasard si

l’on parle de « formation tout au long de la vie ». En Suisse particulièrement, la demande en diplô-

més hautement qualifiés augmente constamment.

Les études à distance sont désormais reconnues partout dans le monde. Elles ont atteint un niveau

d’enseignement et de recherche considéré comme équivalent à celui des universités et hautes

écoles traditionnelles. Avec ses méthodes d’apprentissage axées sur les nouveaux médias, indé-

pendantes du temps et du lieu, ce type d’enseignement s’adresse en particulier aux personnes

professionnellement actives, qui ont une famille – avec, parfois, la charge de parents malades

– une carrière sportive, une mobilité réduite. Bref, elles s’adressent à toutes les personnes qui ne

peuvent suivre des études traditionnelles en raison de leur mode de vie.

Les études à distance sont synonymes de davantage de flexibilité et de souplesse. Elles sont orien-

tées vers la pratique, puisque la majeure partie des personnes qui les suivent sont des personnes

actives, pouvant généralement allier expérience pratique et apprentissage individuel. Les études à

distance s’adressent donc à un public bien précis et ne font en rien concurrence aux jeunes étudi-

ants des universités traditionnelles.

Vous vous demandez certainement à quoi sert la brochure que vous tenez entre les mains ? Depuis

plus de vingt ans, les études à distance se sont discrètement développées en Suisse. Néanmoins,

cette solution est souvent méconnue, voire incomprise ou rejetée. Ce document fait donc le point

sur ce sujet et présente les deux institutions actives en la matière : d’une part, la « Fernfachhoch-

schule Schweiz », d’autre part, la « Formation universitaire à distance, Suisse ». En outre, elle décrit

la recherche effectuée dans le domaine des études à distance, et souligne l’importance grandissan-

te de ces dernières dans le monde. Enfin, elle esquisse les perspectives d’avenir, tout en appelant

à la promotion et à l’établissement des études à distance à long terme en Suisse.

La présente brochure est publiée en allemand, en français et en italien.

Hubert Groten – Nathalie Berchtold – Muriel Macgeorge – Natascha In-Albon

(équipe de rédaction)

Brigue – Pfäffikon SZ – Sierre, décembre 2013

Toute désignation de personnes ou de fonctions dans les pages suivantes s’applique aussi bien aux femmes qu’aux hommes.

SOMMAIRE

Editorial 2

Plaidoyer pour les études à distance 4

Aperçu historique 14

Institutions 20

Fernfachhochschule Schweiz 22

Formation universitaire à distance, Suisse 40

Recherche sur les études à distance 62

Hautes écoles et enseignement à distance : aujourd’hui et demain 68

Quo vadis? 74

ÉDITORIAL

< Hans Widmer Président de la Fernfachhochschule Schweiz (FFHS)Ancien conseiller national

L’avenir de l’économie suisse dépend

plus que jamais des qualifications des

travailleurs, qui constituent le fonde-

ment de notre prospérité. Bien que la

Suisse puisse se targuer de posséder un

système d’éducation hautement déve-

loppé, notre pays souffre d’une pénu-

rie de main-d’œuvre qualifiée, dans un

contexte où les exigences à l’égard des

ressources humaines croissent sans

cesse. Des défis auquel le secteur de

l’enseignement supérieur, en particu-

lier, doit faire face. Le savoir est la prin-

cipale matière première d’une société

moderne.

Cependant, ses cycles d’innovation

sont de plus en plus courts. L’éducation

et la formation tout au long de la vie ne

sont donc plus simplement une formule

creuse; au contraire, l’acquisition per-

manente de connaissances est de plus

en plus importante. Le monde politique

en a pris conscience, en investissant

considérablement dans le secteur de

l’éducation. C’est également dans ce

contexte que s’inscrit la Loi fédérale sur

l’encouragement des hautes écoles et

la coordination dans le domaine suisse

des hautes écoles (LEHE). Toutefois, ces

efforts ne sont pas suffisants. Il s’agit de

trouver de nouvelles voies pour exploi-

ter davantage les possibilités de forma-

tion en Suisse. La société moderne du

savoir est de plus en plus numérisée;

les technologies de l’information et de

la communication offrent de nouveaux

modes flexibles d’enseignement et

d’apprentissage.

La Formation universitaire à distance,

Suisse et la Fernfachhochschule

Schweiz, toutes deux basées à Brigue,

en sont une preuve tangible. Ces institu-

tions s’appuient sur les avantages d’un

système d’enseignement axé sur les

nouvelles technologies, donc flexible,

indépendant du temps et de l’espace.

Combinant l’enseignement et l’enca-

drement virtuels avec des supports

imprimés et des séances en présence,

les études à distance sont idéales pour

toutes les personnes qui ne peuvent

recourir aux offres des universités tra-

ditionnelles – à commencer par toutes

celles qui travaillent. Aujourd’hui, les

formations à distance leur donnent la

possibilité d’obtenir les plus hautes qua-

lifications parallèlement à leur carrière

professionnelle.

2

Une formation à distance permet à

chacun d’étudier selon ses contraintes

personnelles. La valeur de telles études

ne se mesure toutefois pas unique-

ment sur ce plan;

elles permettent à

chaque individu de

prendre son destin

en main, de sou-

tenir sa créativité,

ses idées, et, au

fi nal, son dévelop-

pement. On peut

donc s’attendre à

ce que les études

à distance aient un

impact positif non

seulement sur des

individus, mais sur

l’ensemble de la

société.

C’est sur cette

toile de fond que

la formation à distance est aujourd’hui

reconnue, aux niveaux national et

international, en tant qu’offre complé-

mentaire dans le secteur de l’enseigne-

ment du troisième degré. La Formation

universitaire à distance, Suisse et la

Fernfachhochschule Schweiz sont des

pionnières dans ce domaine, qui compte

aujourd’hui plus

de 2500 étu-

diants. Un chiffre

qui passe à 5000

si l’on compare la

demande suisse

avec les sys-

tèmes de forma-

tion à distance

des autres pays

européens.

La présente bro-

chure expose les

réalisations de

ces deux institu-

tions, et ouvre la

voie au dialogue

sur la création

d’un centre de

compétences pour la formation à dis-

tance en Suisse.

Wilhelm Schnyder > Président de la Formation universitaire à distance, Suisse (FS-CH)

Ancien conseiller d’Etat3

ÉDITORIAL

« La formation à distance allie études et vie profes-sionnelle – théorie et pra-tique. Cela ne peut qu’être bénéfi que aux entreprises et à la société dans son ensemble. Les systèmes modernes de formation à distance sont internatio-nalement reconnus pour leur fonction complémen-taire dans le secteur de l’enseignement du troi-

sième degré. »

Aujourd’hui, les études à distance et la fl exibilité qui les caractérise sont

reconnues partout dans le monde. Elles s’adressent aux personnes qui

ne peuvent étudier autrement. Un tel système, qui valorise au maximum

les possibilités de formation, est bénéfi que tant pour les individus que

pour la société dans son ensemble. Les pages suivantes refl ètent l’opi-

nion des acteurs politiques, scientifi ques et économiques, ainsi que celle

de nos diplômés. Des témoignages qui soulignent à quel point les études

à distance sont appréciées en Suisse.

PLAIDOYER POUR LES ÉTUDES À DISTANCE

< Prof. Dr Thomas Myrach Directeur de l’Institut d’informatique de gestion, Université de Berne

« La modernité a radicalement changé les

limites temporelles et spatiales auxquelles

nous sommes soumis. Les flux internatio-

naux de marchandises correspondent au

flot d’informations et de connaissances qui

circulent librement dans le monde entier

via les médias électroniques. Le potentiel

de mise en réseau offert par la technologie

génère des opportunités nouvelles et libère

l’apprentissage des contraintes temporelles

et spatiales. Il contribue donc à satisfaire

la demande croissante d’acquisition de

connaissances dans le cadre flexible de toute

société dynamique. Le modèle de l’enseigne-

ment à distance satisfait largement à cette

exigence – une exigence clairement recon-

nue par la Fernfachhochschule Schweiz et

la Formation universitaire à distance, Suisse,

qui ont dessiné les orientations stratégiques

de l’université virtuelle. Ces deux institutions

s’inscrivent dans l’avenir car elles satisfont

aux exigences changeantes d’un vaste public

dans le domaine de l’éducation. »

< Prof. Dr Gerhard Schmitt Délégué aux affaires institutionnelles internationales et Senior Vice President de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ)

« L’importance de la formation ne cesse de

croître. Elle est d’ailleurs devenue une valeur

déterminante dans notre société. En Suisse par

exemple, la demande en diplômés hautement

qualifiés d’universités et de hautes écoles aug-

mente sans cesse. Pour le secteur de l’ensei-

gnement tertiaire, cela signifie non seulement

que les capacités d’enseignement doivent

être renforcées, mais aussi qu’il est nécessaire

d’offrir de nouvelles formes d’enseignement

plus flexibles. Ceci dans le but de répondre aux

besoins des personnes qui ne trouvent pas leur

compte auprès de nos universités et hautes

écoles traditionnelles : des personnes actives,

qui ont une famille à leur charge, qui doivent

prendre soin de proches malades, ou qui, pour

diverses raisons, n’ont pas pu suivre des études.

La comparaison avec nos voisins montre que

ces derniers fournissent une réponse appropriée

à ces besoins, par le biais de l’enseignement

à distance. En Europe, citons par exemple la

Open University britannique avec ses 250 000

étudiants, l’université à distance espagnole avec

ses 180 000 étudiants, ou encore la FernUni-

versität de Hagen, la plus grande d’Allemagne,

qui s’apprête à dépasser la barre des 100 000

étudiants, en dépit d’une offre de cursus encore

limitée. En Suisse, la Formation universitaire

à distance, Suisse et la Fernfachhochschule

Schweiz ont effectué un précieux travail de pion-

nier dans ce domaine. Ces activités ont parfois

été accueillies avec scepticisme par les univer-

sités et hautes écoles traditionnelles, qui ne s’y

sont toutefois pas opposées. Les institutions

à distance ne prétéritent pourtant pas du tout

les universités et hautes écoles traditionnelles.

Effectivement, il n’est pas possible – malgré

les outils numériques – de satisfaire ces divers

groupes en même temps. L’institutionnalisation

de l’enseignement à distance a créé au contraire

un secteur novateur important, dont l’avenir doit

être garanti. »

ÉTUDIER À DISTANCE - CE QU’EN PENSENT

LES ACTEURS SCIENTIFIQUES


« La formation croît en importance. Par

conséquent, notre pays doit tout mettre en

œuvre pour exploiter davantage les solutions

existant dans ce domaine. Dans ce contexte,

l’enseignement à distance a une valeur parti-

culière. Il permet à de nombreuses personnes

d’accéder à l’enseignement supérieur, alors

qu’elles ne peuvent recourir à l’offre des

universités et hautes écoles traditionnelles

en raison de leur situation personnelle. Je

ne pense pas seulement aux personnes

professionnellement actives, mais aussi à

de nombreuses femmes par exemple, qui,

parce qu’elles s’occupent de leurs enfants, ne

peuvent étudier de manière traditionnelle. Je

pense également à toutes les personnes qui

découvrent leur potentiel des années après

avoir obtenu leur maturité. Je tire donc mon

chapeau à la Fernfachhochschule Schweiz

et à la Formation universitaire à distance,

Suisse pour le travail effectué. Ces institu-

tions ont su très tôt détecter l’importance

croissante de l’enseignement à distance. Il

s’agit maintenant de garantir l’avenir de cette

activité. »

Prof. Dr Markus Hodel > Recteur de la Haute Ecole de Lucerne

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luba

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ungs

Prof. Dr Paul Richli > Recteur de l’Université de Lucerne

« Sans l’enseignement à distance, je n’aurais

jamais pu effectuer des études universitaires.

Dans les années 1965-1968, je me suis pré-

paré à la maturité fédérale via un collège à

distance. L’informatique n’était pas encore

une réalité, mais le principe était le même

qu’aujourd’hui : apprendre à la maison et

suivre des cours le week-end. J’envoyais

les devoirs, qui étaient corrigés et évalués

par un corps enseignant qualifi é. Ma propre

expérience me fait dire sans hésiter que la

Fernfachhochschule Schweiz et la Formation

universitaire à distance, Suisse sont deux

institutions de qualité, qui ouvrent à des per-

sonnes avides d’apprendre et engagées les

portes de l’enseignement supérieur dans une

belle gamme de secteurs. Je connais per-

sonnellement le programme de Bachelor en

droit de la Formation universitaire à distance,

Suisse, et je suis convaincu de sa qualité. Les

deux institutions utilisent des outils pédago-

giques de pointe, qui offrent aux étudiants

une grande fl exibilité dans l’acquisition des

connaissances : un must pour les personnes

actives qui doivent non seulement faire leurs

preuves au travail, mais également dans leur

couple. Les deux institutions sont d’excel-

lents compléments aux universités et aux

hautes écoles spécialisées traditionnelles.

Elles offrent des opportunités aux personnes

qui ne peuvent pas recourir à une formation

présentielle, et contribuent ainsi à la réalisa-

tion de l’égalité des chances en matière de

formation. »


LES ACTEURS SCIENTIFIQUES

« Internet est devenu le média par excel-

lence de la société du savoir. En Suisse

aussi, nous observons une tendance

croissante vers une économie de ser-

vices fondée sur la connaissance.

Les changements structurels qui en

découlent augmentent la demande en

collaborateurs hautement qualifiés, en

particulier dans une société de services

comme la nôtre. Les universités et les

hautes écoles doivent y apporter leur

contribution. Pour ce faire, elles doivent

tenir compte de l’augmentation des

niveaux de qualification et être plus ou-

vertes afin de mieux exploiter les possi-

bilités de formation existantes.

Les méthodes d’enseignement à dis-

tance ont depuis longtemps fait leurs

preuves dans ce domaine. En effet, les

différents systèmes d’études à distance

dans le monde ont su exploiter très tôt

les opportunités offertes par la numéri-

sation, pour offrir des cursus flexibles et

non soumis aux contraintes temporelles

et spatiales. Ils ont ainsi ouvert la porte

des formations universitaires à de nom-

breuses personnes ayant une activité

professionnelle et une famille.

Du point de vue des entreprises, l’en-

seignement à distance, ainsi que ses

formations de base et continues, com-

plètent le système des universités et

hautes écoles traditionnelles. Nous

saluons par conséquent le travail de

la Fernfachhochschule Schweiz et de

la Formation universitaire à distance,

Suisse.

Ces deux institutions ont démontré leur

efficacité de façon convaincante. Cela

devrait suffire pour que la Confédération

et les cantons soutiennent à long terme

leur travail et leur développement. »

< Michele BomioDirecteur général Thalia Suisse

ÉTUDIER À DISTANCE - CE QU’EN PENSENT LES ACTEURS ÉCONOMIQUES


Carsten Schloter († 2013) >CEO Swisscom

« Les entreprises, confrontées à des

changements permanents, ont besoin

de collaborateurs motivés, prêts à

acquérir constamment de nouvelles

connaissances – car une bonne forma-

tion universitaire ne suffi t plus. Le savoir

est l’un des atouts les plus précieux à

l’ère des technologies de l’information

et de la communication.

La Suisse bénéfi cie aujourd’hui d’un

très bon système de formation, notam-

ment dans le domaine professionnel.

Toutefois, elle doit redoubler d’efforts

pour améliorer l’accès aux études uni-

versitaires ainsi que la fl exibilité de ces

dernières, afi n qu’un plus grand nombre

de personnes puisse continuer à se for-

mer, à ce niveau aussi.

Grâce aux technologies de l’information

et de la communication, la formation

et le perfectionnement ont atteint un

niveau de fl exibilité inégalé. Swisscom,

qui a toujours soutenu cette évolution,

salue le développement des formations

à distance, donc la fl exibilité des études.

Une fl exibilité qui permet d’étudier

parallèlement à un emploi, indépen-

damment des notions de temps et de

lieu. Les jeunes, mais aussi les experts,

ont besoin de cette solution pour pou-

voir continuer à se former au plus haut

niveau. Nous soutenons donc le projet

de création d’un centre de compétences

national pour les études à distance,

fondé sur l’expérience et les presta-

tions de la Formation universitaire à

distance, Suisse et de la Fernfachhoch-

schule Schweiz. Et nous espérons que

la Confédération et les cantons sou-

tiennent cette évolution à long terme. »

< Lukas Andreas Reimann Conseiller national UDCEtudiant en Bachelor of Law, Formation universitaire à distance, Suisse

< Matthias Aebischer Conseiller national PS

« La formation est un atout précieux pour la Suisse. Nous devons renforcer davan-

tage ce secteur. Dans l’enseignement supérieur, la formation à distance comble une

lacune en offrant la chance aux personnes actives, ambitieuses et engagées, de se

qualifier aux niveaux les plus élevés. J’ai personnellement saisi cette opportunité

en m’engageant dans le programme Bachelor of Law de la Formation universitaire

à distance, Suisse. La grande flexibilité dans l’organisation des études me permet

de suivre cette formation parallèlement à mes activités politiques et profession-

nelles. »

« L’enseignement à distance, c’est l’égalité des chances : tout récemment, alors que

je passais des vacances en famille, l’une de mes filles m’a demandé si les écoles

suisses étaient meilleures que les autres. Difficile de dire si elles sont meilleures, lui

ai-je répondu, mais le système éducatif suisse fait certainement partie des meilleurs

du monde. Je suis convaincu que la qualité d’un système éducatif doit principale-

ment être mesurée au nombre des différentes formes d’enseignement proposées.

Des formes qui ouvrent les portes de la formation de base ou continue à tous, à tout

moment. Et c’est ici que l’enseignement à distance joue un rôle majeur. Car il est, en

premier lieu, synonyme d’égalité des chances. »



LES ACTEURS POLITIQUES

Ruedi Noser > Conseiller national PRD

« L’innovation constitue la base de la croissance économique et de la richesse en

Suisse. C’est la raison pour laquelle je m’engage, en tant que conseiller national,

pour un système éducatif de haute qualité. Nous devons faire partie des meilleurs.

Du point de vue de l’économie, l’enseignement à distance joue un rôle important.

Grâce à une organisation fl exible des études, il permet aux travailleurs de concilier

sans diffi culté leur emploi avec une formation. Cela profi te également aux entre-

prises. »

« Les personnes désireuses de se former représentent un atout majeur pour la

Suisse. Cela signifi e que la formation, la recherche et l’innovation sont nos prin-

cipales matières premières. C’est la raison pour laquelle je suis favorable à une

formation de base et continue d’excellente qualité. Et c’est justement aussi la rai-

son pour laquelle je soutiens l’enseignement à distance. Grâce à l’utilisation des

nouvelles technologies de l’information et de la communication, nos possibilités

de formation peuvent être mieux exploitées au niveau des universités et des hautes

écoles. »

Viola Amherd > Conseillère nationale PDC


LES ACTEURS POLITIQUES

NOS ÉTUDIANTS LEUR PARCOURS

< Diana Rothen Technicienne spécialisée en processus d’entrepriseEngineering Elektrogeräte und zivile Generatoren RUAG Aviation

« Suivre des études en plus de mon acti-

vité professionnelle et de ma vie fami-

liale ? Pour des raisons de temps et d’or-

ganisation, j’avais une seule option : une

formation à distance. Je me suis inscrite

au cycle de Master Executive MBA de la

Fernfachhochschule. Mes objectifs : me

perfectionner dans ma branche de pré-

dilection, l’aviation, et peut-être un jour

me mettre à mon compte.

J’ai appris le 70% des contenus en étant

concentrée durant les cours, et notant

l’essentiel. Un savoir que j’ai complété

en écoutant des CD durant les trajets

pour me rendre à mon travail, deux

heures par jour. Enfin, j’ai pris des jours

de congé pour préparer les devoirs, les

travaux et les examens, afin de me pré-

parer de manière intensive.

Grâce au soutien de mon employeur, j’ai

bien pu gérer la formation parallèlement

à mon emploi, avec un taux d’occupa-

tion de 90% et mes responsabilités de

mère d’un adolescent. Il est regrettable

que le monde du travail ne reconnaisse

pas à sa juste valeur un EMBA obtenu

dans le cadre d’une formation à dis-

tance. En effet, les entreprises classent

ce diplôme d’études supérieures au

niveau de celui d’une école technique,

n’exploitant pas assez les compétences

des collaborateurs.

Je me souviens encore bien de mon mé-

moire. Il m’a amenée à fonder l’associa-

tion Airbase-Dreams l’an dernier. Cette

dernière sert de plateforme d’échanges

entre les personnes disposant de collec-

tions, de musées ou de simulateurs sur

l’aviation, et à la recherche dans le do-

maine de l’aviation et de l’histoire mili-

taire. J’ai eu l’honneur, l’année dernière,

de reprendre les archives de Reimar

Horten, avec des documents originaux

de ce concepteur d’avions, qui fait partie

des membres actifs. Je me suis mainte-

nant lancée dans l’étude approfondie de

ces documents, en vue de publier plus

tard des revues spécialisées. »


« A la tienne et félicitations ! Maintenant,

tu es toi aussi un MASECI ! », lançai-je

à Peter lors de sa cérémonie de remise

de diplômes. Il me répondit sèchement

– avec un regard en coin malicieux à

son épouse : « Peter, j’ai quelque chose

pour toi. Jette un coup d’œil au site web

de la Formation universitaire à distance,

Suisse. Tu peux te diplômer en droit tout

en poursuivant ton travail. Si ça t’inté-

resse, fais-moi signe. Je te rejoins dès

que je me serai mis d’accord avec Pia. »

C’était en automne 2005.

Aussitôt dit, aussitôt fait ! Et aujourd’hui ?

Aujourd’hui je poursuis ma formation en

Master à l’Université de Berne. Et l’autre

Peter ? Eh oui, il s’est en effet mis d’ac-

cord avec Pia. Il va bientôt pouvoir rece-

voir son diplôme de Bachelor au châ-

teau de Stockalper à Brigue. J’espère

que nous pourrons souvent nous faire

des clins d’œil en réprimant les crimes

en col blanc – désormais en tant que

juristes. Si je regarde en arrière, je peux

dire deux choses en tant qu’ « ancien

étudiant de la Formation universitaire

à distance, Suisse » : si c’était à refaire,

je le referais sans hésiter, et c’est dom-

mage que cette institution ne propose

pas encore de Master. Enfi n, j’aimerais

faire une remarque que j’ai souvent

entendue de la part d’anciens étudiants:

« je vais garder un très bon souvenir

des services exemplaires du secrétariat

du doyen : rapides, fl exibles et toujours

accueillants. Merci ! »

Peter Senn > Diplômé en Bachelor of Law, Formation universitaire à distance, Suisse

Etudiant en Master of Law, Université de Berne


Les profonds changements dans le domaine des technologies de l’infor-

mation et de la communication ont fait des années nonante la décennie

de l’Internet et du World Wide Web. Les cantons de montagne, notam-

ment celui du Valais, ont rapidement porté leur attention sur les opportu-

nités qu’une telle révolution pouvait apporter au secteur de la formation.

Des expériences pratiques avaient déjà été effectuées au niveau des

hautes écoles, notamment dans le domaine de l’enseignement à dis-

tance. L’évolution qui a suivi a conduit, ces vingt dernières années, à la

fondation de la Formation universitaire à distance, Suisse (1992) et de la

Fernfachhochschule Schweiz (1998), fruits de nombreuses coopérations

en matière de systèmes d’études à distance, entre les pays germano-

phones et francophones.

APERÇU HISTORIQUE

APERÇU HISTORIQUE

En 1991 déjà, une initiative commune du gou-

vernement valaisan et des communautés pour

la communication dans le Haut-Valais (OCOM)

examine l’importance de l’enseignement à dis-

tance pour le système éducatif en Suisse. Cette

initiative découle des nouvelles opportunités

offertes par les technologies de l’information et

de la communication.

Dans ce contexte, un partenariat est établi avec

la FernUniversität de Hagen, fondée en 1975

par le land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie en

Allemagne.

Un an plus tard déjà, un centre d’études est inau-

guré à Brigue, en mars 1992. En 1995, un autre

centre d’études voit le jour à Pfäffikon (SZ). Ces

deux organisations sont chargées d’encadrer les

étudiants présents en Suisse, en collaboration

avec la FernUniversität de Hagen.

La même année, un troisième centre d’études

voit le jour à Sierre : la Suisse romande est

désormais intégrée dans le développement des

études à distance, sur la base de partenariats

avec les universités françaises et canadiennes.

16

« Pour beaucoup, les études à distance sont probablement la seule possibilité de bénéfi-cier d’une formation supérieure. Parce qu’elles offrent une énorme marge de manœuvre en termes de temps et d’espace, nous pensons qu’elles sont bénéfiques aussi bien aux étu-diants qu’aux entreprises. Nous pensons éga-lement que les études à distance, avec leur structure, peuvent démontrer leur supériorité, en particulier dans le domaine de la formation continue. » Extrait du discours de Serge Sierro, conseil-ler d’Etat, prononcé durant l’inauguration du centre d’études de Brigue le 22 mars 1992.


17

L’ancien hôpital de BrigueL’un des premiers studios de vidéoconférence de Suisse fut aménagé en 1991

La Fondation « Formation universitaire à dis-

tance, Suisse », créée en 1992, est reconnue

en 2004 par le Conseil fédéral comme insti-

tution bénéfi ciant de subventions au sens de

la Loi sur l’aide aux universités. En 2005,

elle devient l’organe faîtier des trois centres

d’études susmentionnés, qui fusionnent cette

année-là. Cette évolution permet de répondre

à la demande croissante de solutions d’études

à distance, tout en poursuivant le développe-

ment de partenariats. Dès lors, la Formation

universitaire à distance, Suisse développe

ses propres offres de formation. Des offres

qui répondent aux besoins des personnes

concernées tout en tenant compte des condi-

tions-cadres spécifi ques du système éducatif

suisse. En 2013, les activités en partenariat

avec la FernUniversität de Hagen prennent

fi n.

En 1998 déjà, la Fernfachhochschule Schweiz

(FFH), à Brigue, est fondée pour répondre à la

demande croissante de formations à distance

dans le domaine des hautes écoles. En 2004,

cette institution, avec l’accord du Conseil

fédéral, devient membre de la Scuola Uni-

versitaria Professionale della Svizzera Italiana

(SUPSI). L’offre de la SUPSI, traditionnelle-

ment orientée vers le Tessin, s’adresse désor-

mais également aux germanophones grâce

à la Fernfachhochschule. Cette dernière offre

des programmes de Bachelor et de Master,

qui peuvent être suivis parallèlement à une

activité professionnelle, et gère des centres

régionaux à Zurich, Bâle, Berne et Brigue.

Ces deux institutions, dont la structure et

les prestations seront présentées plus en

détail dans les pages suivantes, comptent

aujourd’hui plus de 2500 étudiants.

L’ancien conseiller national Ernst Mühlemann a soutenu la Fernfachhochschule en tant que mentor et président, dès la fondation de cette dernière en 1998 et jusqu’à sa mort en 2009.

17

DATES-CLÉS

18

FFHS 1998 2002

1995 1996/199719921991 1993FS-CH

Adhésion à la European Association of

Distance Teaching Universities (EADTU)

Inauguration des centres d’études de Pfäffikon SZ et de Sierre

Accords de coopération avec des universités

françaises et canadiennes

Le Conseil fédéral approuve la création et

la gestion d’une unité de haute école suisse

spécialisée

Reconnaissance du canton du Valais

Lancement des premiers cursus

Début de la collaboration avec la fondation « Stein-

beis-Stiftung für Wirtschaftsförderung Stuttgart »,

une université privée allemande reconnue au niveau

fédéral, offrant principalement des programmes de

formation en parallèle à une activité professionnelle

Approbation des cursus par la Commission

fédérale des hautes écoles spécialisées

Contrat d’affiliation à la Scuola Universitaria

Professionale della Svizzera Italiana (SUPSI)

Accord de coopération entre la FernUniversität

de Hagen et le canton du Valais, en collaboration

avec les communautés de communication du

Haut-Valais

Evaluation de l’Organe d’accréditation et

d’assurance qualité des Hautes écoles suisses

Création de la Fondation « Centre d’études de

Brigue » pour la FernUniversität de Hagen

Inauguration du centre d’études de Brigue


19

20042003

2003

2006

2005 2009 2011 201220062004

2005 2007 20112008 2012 2013 2014

Lancement du Bachelor of Science en

psychologie en allemand

Lancement du Bachelor of Science en

psychologie en français

Lancement du double diplôme Bachelor of

Science in Economics en français, en

collaboration avec l’Université Pierre Mendès

France de Grenoble

Reconnaissance comme institut universitaire par

le Conseil fédéral selon l’art. Art. 11 UFG LAU

Lancement du Bachelor of Law en

allemand

Lancement du double diplôme Bachelor

of Science in Economics en allemand,

en collaboration avec la FernUniversität

de Hagen en Allemagne

Lancement du Bachelor of Science in

Economics en français

Lancement du Bachelor of Law en

français


Economics en allemand


Economics and Management en français

Lancement du Bachelor of

Arts in Historical Sciences

en français et en allemand

Lancement des Bachelors en économie de

gestion, en informatique, en informatique de

gestion et en ingénierie économique

Le Conseil fédéral approuve le rattachement

à la SUPSI

Lancement du Master of Advanced Studies (MAS) en

informatique ainsi que de l’Executive MBA (EMBA)

Lancement du Master of Advanced Studies

(MAS) en promotion de la santé


(MAS) en Business Law


(MAS) in Business Administration

En tant qu’ancien conseiller d’Etat et chef du Département pour l’Education, la Culture et des Sports du canton du Valais, Claude Roch s’est engagé durant de nombreuses années en faveur du développement des études à distance.

2013

Lancement du Master of

Advanced Studies (MAS) en

Business- & IT-Consulting

Lancement du Master of Advanced

Studies (MAS) en Web4Business

La Formation universitaire à distance, Suisse (FS-CH) et la Fernfach-

hochschule Schweiz (FFHS), toutes deux basées à Brigue, constituent

les bases institutionnelles de l’enseignement à distance en Suisse, aux

niveaux universitaire et haute école. La FS-CH, porteuse du projet au

niveau universitaire, est reconnue comme institut universitaire par la

Confédération. Elle gère des centres d’études à Sierre, Brigue et Pfäffi kon

(SZ). Quant à la FFHS, elle est membre de la Scuola Universitaria Pro-

fessionale della Svizzera Italiana (SUPSI). Grâce à elle, cette dernière est

désormais établie en Suisse alémanique. La FFHS gère des centres régio-

naux à Zurich, à Bâle, à Berne et à Brigue. Les deux institutions comptent

actuellement plus de 2500 étudiants.

INSTITUTIONS

23

La Loi fédérale sur les hautes écoles spécia-

lisées attribue à ces dernières les tâches sui-

vantes :

• dispenser un enseignement axé sur la pra-

tique, sanctionné par un Bachelor ou un

Master

• proposer des mesures de perfectionnement

professionnel en complément aux études

sanctionnées par le diplôme

• se charger de travaux de recherche-déve-

loppement et

• fournir des prestations à des tiers.

Le 2 mars 1998, le Conseil fédéral a reconnu

la Fernfachhochschule Schweiz (FFHS) en

tant qu’institution

d’enseignement à dis-

tance, avec le man-

dat de se rattacher à

l’une des sept régions

mises en place pour

les hautes écoles spé-

cialisées. Un contrat d’affi liation a été signé le

19 décembre 2003 à Lugano, avec la Scuola

Universitaria Professionale della Svizzera

Italiana (SUPSI), par les Conseils d’Etat des

cantons concernés et les représentants des

deux institutions. Ce contrat d’affi liation a été

approuvé par le Conseil fédéral le 24 sep-

tembre 2004.

Le mode d’enseignement innovant de la

FFHS – une combinaison de e-learning, de

méthodes de formation et de perfectionne-

ment traditionnels et d’orientation pratique

directe – comble une lacune dans le sys-

tème éducatif suisse : la FFHS forme des

professionnels hautement qualifi és, sans

toutefois les retirer du marché du travail. Ce

modèle d’enseignement à distance offre un

apprentissage modu-

laire encadré, fl exible

dans le temps et dans

l’espace, orienté sur

les besoins et haute-

ment personnalisé.

Le Conseil fédéral a

reconnu ce modèle d’enseignement comme

troisième variante de formation au niveau

des hautes écoles – une variante qui com-

plète celle de la formation à plein temps et

en alternance.

Prof. Dr Kurt Grünwald > Directeur de la Fernfachhochschule Schweiz

ÉDITORIAL

« Notre offre s’inscrit dans la modernité. Car apprendre vous

accompagne toute la vie. »


FORMATION

24

Introduction

A Zurich, Bâle, Berne et Brigue, la FFHS offre

des cursus de Bachelor en gestion d’entre-

prise, en informatique, en informatique de

gestion et en ingénierie économique. Ces pro-

grammes sont complétés, depuis août 2009,

par un Master of Science in Business Adminis-

tration avec une spécialisation en Innovation

Management.

Les cursus sont composés de modules, et

chaque module achevé avec succès donne

droit à des crédits selon le système euro-

péen de transfert et d’accumulation de crédits

(ECTS). Un cursus aboutissant au Bachelor est

composé de 180 crédits ECTS, tandis qu’il fau-

dra 90 crédits ECTS pour un cursus de Master.

Chaque crédit correspond à une charge de tra-

vail de 25 à 30 heures environ. Les études à

la FFHS offrent d’excellentes perspectives de

carrière sur les marchés national et internatio-

nal, en raison de leur orientation pratique. En

tant que haute école reconnue par la Confé-

dération, la FFHS offre à ses étudiants un en-

cadrement par des professeurs compétents,

qui sont tous des spécialistes chevronnés, et

ce pendant neuf semestres pour le cursus de

Bachelor, puis cinq semestres pour le cursus

de Master. Les études se caractérisent par l’in-

terdisciplinarité et l’orientation systématique

aux exigences du monde professionnel.

Les cours s’adressent aux personnes actives

qui souhaitent se former ou se perfectionner,

en plus de leur engagement professionnel

et de leurs obligations familiales. Le concept

de formation dit de « Blended Learning » offre

une combinaison variée d’outils pédagogiques

traditionnels, de différents modes d’apprentis-

sage virtuel, ainsi que des cours en présentiel

dans les centres régionaux : ainsi, les étu-

diants de la FFHS apprennent à 80% de façon

indépendante grâce aux nouveaux médias, et

n’assistent aux cours d’approfondissement en

présentiel que deux samedis environ par mois

dans l’un des quatre centres régionaux. En

outre, des cours hebdomadaires sont égale-

ment proposés chaque lundi à Zurich/Regens-

dorf. Cette offre attire en particulier les sportifs

professionnels.

Les étudiants ont à leur disposition les outils

pédagogiques habituels, ainsi qu’une plate-

forme de e-learning. Cette dernière permet

d’accéder aux fiches pédagogiques, et offre

également des espaces de discussion et des

forums pour les échanges avec les étudiants

et les professeurs. Les exercices et les tests de

contrôle des connaissances sont également

accessibles en ligne. Il n’y a pas plus flexible :

les étudiants de la FFHS apprennent dans le

train, à la maison, le soir après le travail ou

lorsque les enfants sont couchés.

Bachelor engestion d’entreprise

Le Bachelor of Science en gestion d’entreprise

fournit les connaissances nécessaires permet-

tant de relever les défis économiques, sociaux

et politiques actuels. Grâce à l’excellente

orientation pratique du cursus, ce diplôme

offre de bonnes perspectives de carrière et de

nombreux débouchés sur le marché du travail,

et jette les bases d’une carrière prometteuse.

Ce cursus est constitué d’une formation de

base et d’une formation complémentaire de

six semestres, ainsi que d’une spécialisation de

trois semestres. Dans le cadre de la formation

de base et de la formation complémentaire,

les étudiants acquièrent des connaissances

Désirée Guntern KreuzerResponsable du département Economie et technique et du programme Bachelor engestion d’entreprise

spécialisées solides dans les domaines liés

à la gestion d’entreprise : économie politique,

droit économique, mathématiques, statis-

tiques économiques appliquées. La formation

en Business English permet aux étudiants

d’interagir de façon professionnelle dans un

environnement international. De plus, les

étudiants peuvent se spécialiser dans diffé-

rents domaines à choix :

• Finance, Banking & Taxation

• General Management

• Human Resources Management

• Marketing

• Accounting & Controlling

Ces cours apportent aux étudiants de solides

connaissances de base, qui sont approfon-

dies à l’aide d’études de cas et d’exercices

pratiques. Des connaissances qu’ils amé-

liorent encore sur le plan scientifi que, dans

le cadre du travail pratique et du travail de

Bachelor consécutif.

Le Bachelor en gestion d’entreprise ouvre les

portes du Master y relatif ou de l’un des Mas-

ters en formation continue proposés.

Bachelor eninformatique

Le World Wide Web est le plus grand système

d’information jamais développé dans l’histoire

de l’humanité. En tant que science interdisci-

plinaire, la « Web Science » est l’étude de l’inte-

raction de tous les composants du Web et de

leur application pratique. Les données sont le

nouvel or noir : chaque clic, chaque « J’aime »,

chaque tweet, toutes les interactions informa-

tiques produisent un énorme volume de don-

nées, qui représente la nouvelle monnaie dans

l’ère de l’information. La « Data Science » est la

science interdisciplinaire orientée vers les appli-

cations, permettant d’utiliser les données de

façon effi cace. Le Bachelor en informatique pré-

pare les étudiants à une carrière passionnante

dans le domaine, très actuel, de la « Web & Data

Science ». Le cursus est divisé en différentes

parties, telles que les théories techniques, la

Data Science ou la Web Science, qui repré-

sentent chacune une pondération d’un tiers.

Voici quelques modules de base prévus dans

ce Bachelor :

• Notions de base : théorie de l’information,

algèbre linéaire, mathématiques discrètes, etc.

• Web Science : théories du Web, web engi-

neering, interaction homme-machine, etc.

• Data Science : structures des données et

algorithmes, technologies orientées objets,

software engineering, etc.

• Interdisciplinarité : embedded systems, sécu-

rité de l’information, réseaux informatiques,

systèmes de bases de données, etc.

Les étudiants des derniers semestres choi-

sissent l’une des spécialisations suivantes :

• Web Science : logique informatique, intelli-

gence artifi cielle distribuée, technologies du

Web sémantique

• Enterprise Computing (Data Science) : sys-

tèmes et applications distribués, qualité logi-

cielle, Java Enterprise Edition

En outre, d’intéressantes certifi cations d’orga-

nismes de renom peuvent être obtenues dans

les domaines IT-Service-Management (ITIL

V3), gestion de projet (IPMA) et systèmes En-

terprise- Resource-Planning (SAP) entre autres.

De telles certifi cations offrent de meilleures

perspectives sur le marché de l’emploi.

FORMATION

25

Dr Urs-Martin KünziResponsable du programme Bachelor en informatique


FORMATION

Dr Oliver KaminResponsable du programme Bachelor eninformatique de gestion

26

Bachelor en informatique de gestion

En tant que science dite de « liaison », l’informa-

tique de gestion se penche sur les aspects liés à la

gestion ciblée des énormes stocks de données et

d’informations. La FFHS accorde par conséquent

une attention particulière à la combinaison des

filières, qui feront des étudiants des spécialistes re-

cherchés à l’ère de l’information et des nouveaux

médias, puisqu’ils sont qualifiés dans le domaine

du « Knowledge oriented Business ». Qu’est-ce

que cela signifie concrètement ? La gestion d’en-

treprise basée sur le savoir s’appuie sur l’organisa-

tion professionnelle de ce dernier, rendue possible

par des solutions informatiques modernes. Les

titulaires d’un diplôme en informatique de gestion

sont des spécialistes qui, en raison de leur forma-

tion interdisciplinaire, agissent comme média-

teurs essentiels dans la réalisation des objectifs

de gestion d’une entreprise à l’aide de solutions

informatiques modernes. Voici quelques modules

clés de cette formation extrêmement variée :

• Gestion d’entreprise : approvisionnement, pro-

duction et ventes, comptabilité et controlling,

organisation et gestion du personnel

• Informatique de gestion : systèmes d’informa-

tion, gestion de l’information et des connais-

sances, gestion des processus d’affaires,

gestion des projets informatiques, sécurité de

l’information

• Théories de l’informatique : software enginee-

ring, programmation orientée objets JAVA, sys-

tèmes de bases de données, technologies Web

Les étudiants des derniers semestres peuvent

choisir l’une des deux options de spécialisation

suivantes :

• E-Business : économie de l’Internet, e-commerce,

e-shops, création de valeur numérique, etc.

• Gestion des connaissances : systèmes content

management, Web science et social media,

applications accessibles à tous, etc.

Des certifications attrayantes d’organismes de

renom peuvent en outre être obtenues dans les

domaines IT-Service-Management (ITIL V3),

gestion de projet (IPMA) et systèmes Enterprise-

Resource-Planning (SAP). Elles offrent d’excel-

lentes perspectives sur le marché de l’emploi.

Bachelor of Science en ingénierie économique

De nombreux débouchés et perspectives pro-

fessionnels s’offrent aux diplômés du Bachelor

of Science en ingénierie informatique : dans

des postes de gestionnaires de projet, ou en

tant que consultants dans l’industrie, le com-

merce et le secteur des services. Grâce à cette

solide formation orientée sur la pratique, les

étudiants sont qualifiés pour assumer, leurs

études achevées, des tâches de gestion –

techniques et interdisciplinaires – complexes

dans des postes de conseillers ou de hauts res-

ponsables d’exploitation dans le domaine des

technologies et de la gestion. Ils maîtrisent les

méthodes et possèdent les compétences leur

permettant d’analyser, de concevoir, d’optimi-

Rolf SingerResponsable du programme Bachelor en ingénierie économique

ser et de gérer les interfaces dans des entre-

prises de différentes branches.

Le cursus comprend une formation de base

de six semestres, suivie par une formation

complémentaire générale en gestion, ou une

spécialisation en gestion de la production et

des ressources. Dans le cadre de la formation

de base, les étudiants acquièrent des connais-

sances approfondies dans les domaines

techniques et de la gestion, ainsi que des

connaissances contextuelles. La formation

complémentaire, ou spécialisation, permet

à l’étudiant de développer des compétences

spécifi ques. Les cours de spécialisation sui-

vants sont disponibles :

• formation complémentaire générale (accent

sur la gestion d’entreprise)

• gestion de la production

• gestion stratégique des ressources

Dans ces trois matières, les étudiants ac-

quièrent également des connaissances en

gestion de projet et d’innovations. Ils font

tout à fait honneur à leur titre « Bachelor of

Science », car ils peuvent désormais être

considérés comme des scientifi ques dans leur

domaine. Les titulaires du grade de Bachelor

qui ambitionnent d’aller plus loin peuvent par

la suite se perfectionner dans le cadre d’un

Master consécutif.

Master en Business Administration

S’affi rmer sur des marchés qui évoluent

constamment, tel est le plus grand défi des

entreprises de notre époque. La mondialisa-

tion et l’évolution des technologies de l’infor-

mation et de la communication intensifi ent la

concurrence dans toutes les branches. Seules

les entreprises qui développent une culture

d’innovation et poursuivent une stratégie

proactive dans ce domaine peuvent s’assurer

un succès durable. Elles ont donc besoin de

collaborateurs hautement qualifi és et moti-

vés, avec une vision qu’ils mettent en œuvre

effi cacement. Les étudiants du cycle « Master

of Science in Business Administration avec

spécialisation en Innovation Management »

acquièrent les connaissances et les compé-

tences propres à satisfaire les exigences des

entreprises internationales. Cette formation

permet en outre de poser les bases essen-

tielles pour une carrière d’entrepreneur pros-

père, ou pour planifi er et créer sa start-up de

façon effi cace.

Le Master consécutif est réparti sur cinq se-

mestres au total et comprend la formation de

base en Business Administration, la spéciali-

sation en Innovation Management et la rédac-

tion d’une thèse de Master à la fi n des études.

Les principaux domaines d’orientation sont les

aspects stratégiques d’une entreprise agissant

à l’échelle nationale, internationale ou mon-

diale, ainsi que les mesures dérivées dans

les domaines du General Management et de

l’Innovation Management. Le Master consé-

cutif offre une formation scientifi que avancée

en gestion, orientée sur la pratique. Outre

les connaissances spécialisées existantes,

des compétences méthodiques, sociales, de

résolution de problèmes et de gestion sont

fournies à un niveau de réfl exion et d’actions

stratégiques à vocation internationale.

Ute EisenkolbResponsable du programme de Master consécutif en Business Administration avecspécialisation en Innovation Management

FORMATION

27


FORMATION CONTINUE

28

Executive MBA (EMBA)

Une économie mondiale complexe a besoin

de travailleurs qui comprennent les situations,

les analysent, peuvent prendre des décisions

et les mettre en œuvre. La formation en

Executive MBA fournit ces compétences cen-

trales, essentielles pour tout futur décideur.

Dans le cadre de leur formation, les étudiants

apprennent à penser et à agir de façon inter-

disciplinaire, avec un accent sur la pratique et

la gestion. Avec le savoir-faire acquis à travers

les pratiques de gestion les plus importantes,

ils sont en mesure d’apporter une véritable

valeur ajoutée à leur entreprise.

La méthodologie pédagogique soigneusement

choisie garantit l’enseignement des thèmes

essentiels en tenant compte de la situation et

du groupe-cible. Cette formation offre :

• des connaissances approfondies en gestion

•une orientation pratique fondée sur la théorie

•des connaissances spécialisées à long terme

• une orientation stratégique avec un accent

sur l’« operative business » et

• une sélection de modules pertinents pour

une carrière

La formation en Executive MBA s’adresse

principalement aux titulaires d’un diplôme de

haute école non relatif à la gestion, qui sou-

haitent assumer un rôle de décideur dans de

grandes entreprises internationales ou un

poste de directeur de PME.

MAS in Business Law

Les décideurs sont de plus en plus confrontés

aux questions juridiques, ce qui augmente les

exigences qu’ils doivent remplir en qualité de

directeur, cadre, gestionnaire, responsable du

personnel ou en tant que collaborateur souhai-

tant assumer un rôle de décideur. Un savoir-

faire juridique solide fait aujourd’hui partie du

bagage indispensable pour toutes ces per-

sonnes.

Avec la formation MAS in Business Law, les

non-juristes acquièrent d’importantes connais-

sances en droit économique avec un accent

ciblé sur les cas pratiques. Les étudiants ap-

prennent également à analyser des situations

et des cas juridiques complexes. Ils sont donc

en mesure d’apporter une réelle valeur ajoutée

à leur entreprise et de se créer d’excellentes

perspectives de carrière. La formation est

complétée par deux modules, Leadership et

Negotiation, qui sont des compétences clés

dans le domaine juridique.

Ce Master en formation continue s’adresse

principalement aux titulaires d’un diplôme non

juridique d’une haute école, en particulier aux

gestionnaires, aux responsables du personnel,

aux administrateurs fiduciaires, aux réviseurs,

aux conseillers fiscaux, aux consultants en

gestion ainsi qu’aux responsables des services

de compliance.

MAS en Promotion de la santé

La santé est un enjeu majeur pour notre so-

ciété. La mission de promotion de la santé

consiste à renforcer les ressources dédiées à

la promotion de la santé des individus et des

groupes de population. Nous nous concen-

trons sur la question de savoir comment moti-

ver les individus à adopter un comportement

et un style de vie sains. L’analyse des facteurs

de bonne ou de mauvaise santé est au premier

plan. Les entreprises et les institutions ont

maintenant compris l’importance de la promo-

tion de la santé, de la réduction des absences

liées aux maladies et du renforcement de la

satisfaction des collaborateurs.

Le Master of Advanced Studies (MAS) en pro-

motion de la santé fournit aux étudiants des

connaissances approfondies de la prévention

et de la promotion de la santé, les qualifiant

ainsi pour motiver les individus et les groupes

de population à adopter un comportement

sain. La formation, très complète, prépare les

étudiants à assumer des responsabilités en

matière de promotion de la santé dans diffé-

rents secteurs d’activité. Les stratégies et no-

tions psychologiques de base apprises dans le

cadre de la formation leur permettent d’influer

sur les styles de vie et les comportements

malsains des personnes concernées.

MAS in Web4Business

Le World Wide Web a pris une place gigan-

tesque au cours des vingt dernières années :

initialement un moyen d’information pour les

spécialistes, il s’est mué en plateforme utilisée

par environ 85% de la population en Suisse.

Le Master of Advanced Studies (MAS) in

Web4Business examine comment les entre-

prises peuvent exploiter le Web. Les étudiants

acquièrent les compétences nécessaires à

l’implémentation conviviale de sites Internet

en ligne avec la stratégie de l’entreprise. Ils ap-

prennent à analyser le comportement des uti-

lisateurs, puis à tirer les conclusions permet-

tant d’optimiser les stratégies marketing et de

créer un site. Ils apprennent également com-

ment développer des sites et des boutiques en

lignes personnalisés. Un accent particulier est

mis sur la conception de sites accessibles aux

personnes handicapées.

Ce programme traite ainsi des différentes fa-

cettes du Web. Outre les aspects techniques,

il aborde également les aspects économiques,

sociologiques, juridiques et ergonomiques,

ainsi que leur interdépendance. Le programme

est donc interdisciplinaire au sens de la « Web

Science ».

MAS in Business et IT-Consulting

Être conseiller en affaires et en informatique

est un domaine d’activité intéressant pour les

diplômés des hautes écoles. Cependant, les for-

mations initiales en informatique, en commerce

et en ingénierie présentent souvent quelques

lacunes. La formation continue MAS Business

et IT-Consulting vise notamment à combler ces

dernières, de manière personnalisée, pour les

futurs ou nouveaux conseillers en affaires et en

informatique.

Ce cursus, orienté vers les problèmes et les ap-

plications, fournit des compétences-clés de base

et permet d’approfondir ces dernières, surtout

pour les étudiants travaillant sur des projets de

conseil en affaires et en informatique, tant à l’in-

térieur qu’à l’extérieur de l’entreprise, et ce dans

les domaines de la gestion, de l’infrastructure,

des services professionnels, etc.

Il vise à apporter à tout conseiller les compé-

tences dont il a besoin au quotidien (analyse,

évaluation, optimisation des processus dans le

cadre de projets), et à consolider son profi l grâce

à des certifi cats pertinents et axés sur la pratique.

Toute entreprise active dans le secteur du conseil

peut donc consolider les compétences de colla-

borateurs préalablement formés dans différentes

disciplines, afi n que leurs profi ls de compétences

individuels soient systématiquement optimisés

et adaptés aux exigences de leur profession.

Il est donc possible d’impliquer les conseillers

de manière aussi fl exible qu’effi cace dans les

projets commerciaux et informatiques.

Autres offres

Outre la formation Executive MBA et les offres

de MAS associées à 60 crédits ECTS sur une

durée de quatre semestres en général, la

FFHS offre les Certifi cate of Advanced Stu-

dies (CAS) et les Diploma of Advanced Studies

(DAS) suivants :

• CAS en Gestion des pharmacies et cours

Mepha en gestion d’entreprise pour

les pharmaciennes et les pharmaciens

• CAS en Promotion et prévention de la santé

• CAS en Promotion de la santé en entreprise

• CAS en Psychologie de la santé

• CAS en Développement de logiciels

• CAS en Systèmes de bases de données

• CAS en Architectures informatiques

• CAS en Exploitation informatique

• CAS en Téléprofesseur/e

• CAS en Diagnostic des potentiels

• DAS en General Management

Ces formations s’orientent sur les exigences

du marché du travail national et internatio-

nal. Elles sont interdisciplinaires, modulaires

et multimédias. Les CAS en informatique font

partie intégrante du MAS en informatique,

tandis que le DAS in General Management fait

partie intégrante de la formation en Executive

MBA.

Un CAS comprend 10 crédits ECTS, tandis que

le DAS in General Management en comprend

30.

FORMATION CONTINUE

29


Unité de recherche (SF)

L’unité de recherche (SF) est un service central

de la FFHS. Elle a pour but d’établir la colla-

boration virtuelle (e-collaboration) au sein de

la FFHS. Cette dernière peut être définie ici

comme un processus de groupe collaboratif

basé sur le Web, qui permet l’apprentissage

et la collaboration à distance. Cette unité réa-

lise cet objectif dans deux domaines d’activité,

sous forme de services en matière de gestion

des connaissances de la recherche et au déve-

loppement de l’organisation. L’e-collaboration

se définit dans ce cas comme un domaine

d’application essentiel. En retour, l’unité Pro-

jets réalise l’e-collaboration sous forme d’élé-

ment essentiel de recherche et de conseils, via

des projets appelés « SF Projects ».

SF Services

Dans le domaine de la gestion des connais-

sances de la recherche, l’objectif principal est

le suivant: aider les institutions dans l’acqui-

sition et l’évaluation de projets de recherche

et de services, et promouvoir l’e-collaboration

dans le domaine de la recherche. Cet objectif

découle d’une coordination avec et entre tous

les groupes et projets de recherche, ainsi que

des services de soutien à la recherche et à la

gestion de la qualité. Il découle également de

l’évaluation des résultats. Dans le domaine

du développement de l’organisation, l’unité

de recherche favorise l’enrichissement et

l’extension des méthodes de travail internes,

avec des formes modernes d’e-collabora-

tion. L’objectif principal est de développer

les connaissances sur l’e-collaboration et de

les transférer en vue d’une utilisation soit à

l’externe (dans les entreprises), soit à l’interne

(au sein des SF Services). Ces activités sont

menées à travers la gestion interne des idées,

la promotion des échanges et au réseautage

du personnel, des professeurs, des anciens

étudiants et des étudiants de la FFHS. Ce ré-

seautage se déroule via un réseau dit « réseau

de la pratique », ainsi que par des plateformes

de coordination.

SF Projects

L’activité de recherche et de conseil dans le

domaine de l’e-collaboration se concentre sur

trois domaines : le premier, dénommé « orga-

nisation virtuelle », analyse et créé le réseau

de collaborateurs. Il met en place des « Com-

munities of Practice». Le deuxième, dénommé

« Solution Finder Model », est une méthode de

recherche collaborative de solutions. Dans le

troisième domaine, intitulé « créativité collabo-

rative », une gestion virtuelle des idées est par

exemple proposée, puis conçue et implémen-

tée selon les besoins des clients, qui peuvent

être accompagnés dans la phase de mise en

œuvre également.

30

RECHERCHE ET SERVICES

Gestion online et collaborative des idées

Learning Center (LC)

A la FFHS, l’auto-apprentissage, les cours

en ligne et les cours en présentiel sont défi -

nis, conçus et encadrés par l’institut d’ensei-

gnement et le corps professoral. La liste des

œuvres pédagogiques, le matériel pédago-

gique, les exercices et les cours en présentiel

sont combinés aux processus d’apprentissage,

permettant ainsi un enseignement fl exible et

adapté aux besoins individuels. Les résultats

d’apprentissage exigés des étudiants sont trai-

tés dans le cadre de modules théoriques et pra-

tiques, tandis que les compétences pratiques

sont également développées.

Le Learning Center a pour mission de dévelop-

per les concepts méthodologiques ainsi que les

modules et environnements d’apprentissage. Il

effectue ce développement sur la base de prin-

cipes scientifi ques, de nouveaux résultats de

recherche et de technologies pédagogiques.

En outre, les activités de tutorat réalisées par le

corps professoral sont encouragées par des ac-

tivités de mentorat et par des cours. L’ancrage

stratégique du Learning Center en tant que

pierre angulaire d’une haute école en ligne,

garantit le développement continu de la quali-

té didactique des études en ligne. La proximité

avec la recherche garantit l’ancrage des sup-

ports dans la théorie didactique actuelle.

31


Résultats recherches IFel

UsabilityAutoréglementationQualité

Promouvoir un enseignement actif, orienté activité

Echange des résultats des best practices, formation continue des mentors à distance, e-accompagnement, didactique, coaching sur la création d’un envi-ronnement d’apprentissage, etc.

Didactique d’enseignement à distance

Distance transactionnelle, Tetreader didactique

Développer des supports pédagogiques

e-books interactifs, screencasts, tutoriels sur les objectifs d’appren-tissage, e-didactique, plateformes d’apprentissage, etc.

Recherche sur la psy-chologie de l’apprentissage

Cognitive LoadDéveloppement des compétencesData Based Learning

Développer des méthodesdidactiques innovatives

e-tivities, résolution coopérative de tâches MC, peer assessment, prompting, études de cas, e-portfolios, rubrics, etc.

Communautés nationales et internationales de e-learning

Switch-eduhub, SAMOO, MoodleMoot

Evaluer sur la base de critères de qualité

Présentation, lisibilité, compréhen-sion des étapes d’apprentissage, éléments collaboratifs, variété des activités d’apprentissage, etc.

Learning Center - Un moteur d’innovation pour l’enseignement

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Application pratique


Institut pour le Management & l’Innovation (IMI)

Rattaché au département Economie et tech-

nique, cet institut met l’accent sur les petites

et moyennes entreprises. Il se voit comme une

plaque tournante entre la recherche, l’ensei-

gnement et la pratique. Il est principalement

actif en matière de recherche orientée appli-

cations ainsi que de conseils et services dans

les domaines « Gestion » et « Innovation ». Les

résultats de la recherche sont intégrés dans

l’enseignement et rendus accessibles au pu-

blic à travers de nombreuses publications. Sur

le plan thématique, l’IMI concentre ses activi-

tés sur les plans de l’« Innovation & Strategy »

et de l’« Innovation & Finance ».

Innovation & Strategy

Trois secteurs principaux font l’objet de re-

cherches dans ce domaine :

1. Organisations intelligentes et intelligence

organisationnelle

L’IMI met au point un outil d’intelligence

organisationnelle adapté aux PME, en vue

d’éliminer les obstacles qu’elles rencontrent

dans les domaines de la gestion de l’inno-

vation.

2. Mission, vision et stratégie des PME, des

organisations sans but lucratif et des insti-

tutions publiques

En collaboration avec des partenaires

externes, l’IMI examine l’utilisation et les

avantages de la mission, de la vision et de la

stratégique des PME, dans le but d’accroître

leur utilité et d’attirer l’attention sur des ins-

truments alternatifs.

3. L’institut développe et optimise des modèles

de diffusion des innovations, en collabora-

tion avec le Laboratory for Web Science. Il

prépare leur application dans la pratique.

Innovation & Finance

Ce domaine de recherche poursuit les objectifs

suivants :

1. Innovations et rapports en matière de Cor-

porate Governance

Dans les niches choisies, telles que les

OSBL, les organismes financés par des

fonds gouvernementaux ou les caisses

de pension, les thèmes dominants sont la

comptabilité, la reddition des comptes et la

transparence.

2. Gestion financière et innovation de produits

L’innovation et les restrictions financières

constituent un thème de recherche central.

Dans quelle mesure est-il possible de favori-

ser ou de freiner des développements inno-

vants au sein de l’entreprise grâce aux outils

traditionnels (comptabilité analytique et de

gestion, comptabilité financière, comptabi-

lité d’investissement) ?

3. Motivation et rétributions dans les systèmes

de volontariat

Les instruments de motivation des béné-

voles – que ce soit des associations et des

OSBL – sont-ils suffisamment efficaces et

transparents ? Portent-ils leurs fruits ?

32


33


Laboratory for Web Science (LWS)

Aujourd’hui, l’information est consommée et

générée à une vitesse jamais atteinte aupa-

ravant. D’une part, cette tendance ouvre de

nouvelles perspectives pour les utilisateurs

et les entreprises; d’autre part, le « we share

all » nous confronte à un fl ot incontrôlable

d’informations. Pour trouver des informations

pertinentes, pour exploiter ou même générer

de nouvelles informations à partir d’informa-

tions existantes, de nouvelles méthodes et

de nouveaux paradigmes sont nécessaires

dans le domaine de l’informatique. Le LWS

de la faculté d’informatique explore de nou-

veaux moyens pour contrôler ce fl ot d’infor-

mations. Grâce aux nouveaux algorithmes, il

est possible de développer des systèmes de

fi ltres effi caces et intelligents pour trouver des

informations pertinentes et contextuelles dans

l’océan de bits et d’octets du World Wide Web.

Pour pouvoir aborder le problème du fl ot d’in-

formations de la manière la plus complète qui

soit, le LWS fusionne différentes disciplines de

recherche. Il peut ensuite directement intégrer

ces nouvelles méthodes uniques de fi ltre dans

l’industrie, sous forme de projets de services.

Les applications sont diverses : les entreprises

peuvent ainsi « interroger » des fl ux de médias

sociaux à travers des méthodes sophistiquées

via une analyse des messages, et ainsi en

savoir plus sur leurs clients. Ces informations

peuvent à leur tour être utilisées pour optimi-

ser les produits. Les entreprises qui opèrent

un site en ligne peuvent en outre utiliser les

algorithmes développés par le LWS pour les

systèmes de recommandation. Les données

de l’intranet peuvent également être mises en

réseau à travers de nouveaux procédés dans

les petites et moyennes entreprises (PME),

de sorte que de nouvelles collaborations se

développent, qui conduisent à leur tour à une

optimisation des processus.

Grâce à un word cloud (nuage de mots-clés) généré dans ce cas à partir des 300 derniers tweets d’un compte Twitter, on obtient rapidement un aperçu des thèmes pertinents pour une personne ou une entreprise spécifi que à un moment déterminé.


34

FAITS ET CHIFFRES

Proportion hommes/femmes

Evolution du nombre d’étudiants

Total

Formations

Formations continues

Bachelors

76.4%

23.6%

Total 925 étudiants

Masters

71.4%

28.6%

Total 52 étudiants

Formations continues (MAS & EMBA)

64.8%

35.2%

Total 108 étudiants

3535

en % en CHFFormation 79.24% 10 957 844

Formation continue 12.31% 1 702 216

Recherche & Développement 7.20% 995 303

Autres prestations 1.25% 173 10779.24%12.31%

7.20%1.25%

Coûts par type de prestation

Recettes en % en CHF

Taxes d’études 25.8% CHF 4 363 205

Contributions publiques

Contributions fédérales 26.3% CHF 4 445 740

Contributions cantonales 43.3% CHF 7 321 856

Contributions communales 2.9% CHF 478 852

Projets 0.8% CHF 114 953

Autres recettes 0.9% CHF 130 637

Total CHF 16 855 243

Etat au 31.12.2012

72.5%

25.8%

0.9%0.8%


ORGANIGRAMME ET COMITÉS

Depuis le 24 septembre 2004, la Fern-

fachhochschule Schweiz (FFHS) est membre

de la Scuola Universitaria Professionale della

Svizzera Italiana (SUPSI), sur approbation du

Conseil fédéral. Elle est donc intégrée dans la

stratégie globale de la SUPSI. Grâce à cette

affi liation, les deux institutions disposent dé-

sormais de synergies qu’elles peuvent mettre

à profi t dans l’enseignement, la recherche

appliquée, le développement, les prestations

à des tiers, ou encore dans la méthodologie

d’enseignement.

La FFHS, dont la forme juridique est une fon-

dation, offre depuis l’automne 1998 des cursus

de niveau hautes écoles enseignés à distance

dans les domaines suivants : droit, santé, ingé-

nierie, économie et informatique. L’offre de

formation et les instituts de recherche associés

sont organisés en départements, tandis que les

tâches centrales relèvent de la responsabilité

des Services centraux. L’Institut IFeL et l’Unité

recherche assument des fonctions de direction

générale, tandis que les deux conseils assu-

ment des fonctions consultatives.

36

SUPSI

Conseil de fondation

DirecteurProf. Dr Kurt Grünwald

Conseil scientifi queConseil stratégique

et politique

Assistant de directionAmbros Bumann

Account ManagerAnja Bouron

• MSc en Business Administration

• BSc en Business Administration • BSc en Egineering &

Management• Excutive Master of

Business Administration • Institut pour le Manage-

ment & l’Innovation

• Master of Advanced Studies en promotion de la santé

• A venir : BSc en promotion de la santé

• A venir : Institut de promotion et prévention en matière de santé

• BSc en Informatique • Master of Advanced

Studies en Informatique • Laboratory for Web

Science

• Finances & Comptabilité • Ressources Humaines• Marketing & Communi-

cation• Gestion des salaires• Management qualité • Secrétariat central• Support informatique

Institut pour les études à distance et la recherche

en e-learning Prof. Per Bergamin

Unité de rechercheProf. Marco Bettoni

Département Economie & Techique

Désirée Guntern Kreuzer

DépartementSanté

Franziska Borter

Département Informatique

Prof. Dr Martin Sutter

Services centraux & Management qualité

Silvio Andenmatten

Ficipsanto doluptaqui ium, consequibus eat-quia tatiossimus et vel ipsuntio ommolorpos ex et audipienis estrunt umquaspis quam qui in comcs.



37

Conseil de fondation

Le Conseil de fondation de la FFHS est com-

posé de cinq à neuf membres. Y siègent un

représentant de chacune des catégories énu-

mérées ci-dessous :

• Scuola Universitaria Professionale della

Svizzera Italiana

• Politique scientifi que nationale/ Conseil

consultatif stratégique

• Commune d’implantation

• Economie régionale

• Membres individuels

Le Conseil de fondation organise l’Assemblée

des délégués, la prépare, la préside et met

en œuvre les décisions prises. Il conclut des

contrats de coopération et adopte la stratégie

de la FFHS, en conformité avec le mandat de

prestations de l’école et en consultation avec

la SUPSI et le Conseil politico-stratégique.

Le Conseil de fondation défi nit les objectifs

à moyen et à long terme, approuve l’offre de

prestations et représente la FFHS auprès de la

Confédération, du canton, de la région et des

communes pour toutes les questions en rap-

port avec la formation et les fi nances. Il décide

de l’élection et de la révocation de la direction

et des cadres supérieurs, rédige le règlement

des tâches et des compétences de la direction

ainsi que celui du Conseil stratégique et du

Conseil scientifi que, et défi nit les pouvoirs de

signature y afférents. Le Conseil de fondation

accompagne et conseille la FFHS dans les

questions fi nancières et adopte le budget à

soumettre à l’Assemblée générale. Il surveille

les fonds pour la promotion et le soutien à la

recherche et au développement appliqués,

ainsi que pour la mise en place d’un centre

de compétences pour les études à distance et

le e-learning (FFHS et FS-CH), et les met à

disposition.

Conseil stratégique et politique

Le Conseil stratégique et politique développe

les orientations stratégiques et les objectifs de

formation nécessaires pour assurer la confor-

mité avec le mandat de prestations au sens

de la Loi fédérale sur les hautes écoles spé-

cialisées, et qui garantissent l’évolution de

la FFHS en tant qu’institution de formation à

l’échelle nationale. Il établit des relations avec

le monde de l’éducation, de la science, de

l’économie, de la technique et de la culture,

et conseille la FFHS sur toutes les ques-

tions relatives à l’enseignement. Le Conseil

stratégique et politique assume une fonction

consultative vis-à-vis du Conseil de fondation.

Conseil scientifi que

Le Conseil scientifi que est le comité consul-

tatif de la direction et des départements. Il

formule ses recommandations au Conseil

de fondation. Il est régulièrement informé

de l’état actuel des cursus, de la conception

et des projets de recherche et de dévelop-

pement appliqués. Le Conseil scientifi que

informe l’école des tendances actuelles, des

nouvelles publications, des thèmes centraux

de recherche et des résultats de cette der-

nière. Sa mission principale est l’assurance

de la qualité des prestataires et la surveil-

lance de l’assurance-qualité de la FFHS.


< Petra Imfeld Sapeuse-pompière professionnelleProtection et sauvetage Zurich

« J’aime mon métier de sapeuse-

pompière, que j’exerce depuis dix ans

aujourd’hui. Toutefois, mes neurones

avaient besoin d’un nouveau défi. Pour

compléter ma formation préalable de

commerciale BM, rien de mieux qu’une

formation en gestion d’entreprise avec

spécialisation en marketing. J’ai donc

désormais une deuxième corde à mon

arc dans le cas où je voudrais ou me ver-

rais obligée de quitter mon emploi, pour

des raisons de santé ou pour des raisons

d’âge. La formation à distance convenait

idéalement à mon taux d’occupation de

100%, qui prévoit 24 heures de travail

en poste, suivi par deux jours de congé.

Je profitais des matinées de mes deux

jours de congé pour suivre ma formation.

Le premier jour, je me sentais encore un

peu fatiguée. Par conséquent, je l’utilisais

toujours pour faire mes devoirs, tandis

que la deuxième journée était réservée

aux révisions. J’étais donc toujours à jour

et je n’avais qu’à consacrer trois heures

de mon temps environ pour réviser la se-

maine avant les examens. Pour les cours

en présentiel, organisés toutes les deux

semaines le samedi, il me fallait certes

trouver des collègues pour me remplacer

de temps à autre, mais j’ai toujours par-

ticulièrement apprécié cette atmosphère

en classe. Notamment parce que c’était

l’occasion d’obtenir des bases à partir

desquelles je pouvais évoluer. Comme

cette formation est très autonome, ces

séances me permettaient de mieux me

situer par rapport au groupe. D’un autre

côté, les professeurs savaient toujours

relever les aspects essentiels dans des

livres de parfois mille pages, ce qui était

d’autant plus important pour une novice

dans le domaine, comme moi. J’ai été

agréablement surprise par la très bonne

ambiance dans la classe. Nous déjeu-

nions ensemble, formions des groupes

d’apprentissage et avons également

organisé une cérémonie commune de re-

mise de diplômes. Cette expérience a tel-

lement été positive que j’ai déjà décidé de

très bientôt suivre le cursus de Master. »

NOS ÉTUDIANTSTÉMOIGNENT

« Je suis un « vieux routier » en termes

de formation à distance : après un Ba-

chelor en gestion d’entreprise obtenu à

la FFHS en 2009, je suis actuellement

un cursus de Master consécutif. Je de-

vrais avoir terminé début 2014.

J’ai choisi une formation à distance

parce que je ne pouvais pas réduire mon

taux d’occupation de façon signifi cative.

Lorsque j’ai commencé la formation, je

travaillais pour DROPA Management

AG. J’ai ensuite gravi les échelons de

l’entreprise, qui exigeait une entière

disponibilité de ma part. Pour suivre une

formation parallèlement à une activité

professionnelle, une bonne planifi ca-

tion est indispensable. Je note donc

les heures et l’objectif d’apprentissage

chaque jour dans mon emploi du temps

– que j’observe à la lettre. En général,

j’étudie deux soirs par semaine et le di-

manche. A cela s’ajoutent les cours en

présentiel et les travaux en groupe. Il est

clair qu’il faut renoncer à certains loisirs

et emporter parfois ses cours dans ses

bagages pendant les vacances. Mais je

décompresse grâce à la méditation.

Ma formation m’a beaucoup apporté

sur le plan professionnel: c’est grâce à

elle que j’ai obtenu le poste de Product

Manager chez Victorinox Fragrances

AG en 2008. Dans l’idéal, les études

correspondent au travail : J’ai écrit ma

thèse de Bachelor dans le cadre du pro-

jet commercial, réalisé en parallèle, inti-

tulé « Victorinox Fragrances AG eShop ».

Je suis désormais responsable de la

commercialisation de ce parfum dans le

monde, une activité à laquelle j’ai tou-

jours aspiré. Pour le Master, je m’orga-

nise pendant mes multiples voyages et

j’étudie dans l’avion, ce que la méthode

d’apprentissage, très fl exible, rend pos-

sible. »

Andreas Baud > International Marketing Director,

Victorinox Swiss Army Fragrances AG

NOS ÉTUDIANTSTÉMOIGNENT


41

En 2004, le Conseil fédéral a reconnu la For-

mation universitaire à distance, Suisse (FS-

CH) en qualité d’institut universitaire. Nous

offrons notamment des cursus de Bachelor

en droit, en psychologie, en sciences écono-

miques et en sciences historiques en partena-

riat avec les facultés des universités de notre

pays. Ces cursus ont jusqu’ici été développés

et organisés par des professeurs des univer-

sités de Genève, Lausanne, Neuchâtel, Fri-

bourg, Bâle, Berne, Fribourg, Saint-Gall et

Zurich, ainsi que ceux de l’EPFL et de l’EPFZ.

Par ailleurs, nous offrons également des Ba-

chelors et des Masters en informatique, lettres

modernes, mathématiques, sciences de la

communication et sciences de l’éducation,

en partenariat avec des universités à distance

françaises et canadiennes.

L’enseignement à distance de la FS-CH

se base sur le concept pédagogique dit du

« blended learning ». Ce concept combine des

cours en présentiel et des supports tradition-

nels avec les nouveaux modes d’enseigne-

ment et d’apprentissage en ligne, fruits de

l’avènement des technologies de l’informa-

tion et de la communication. Nos cursus ne

sont pas fréquentés par les mêmes étudiants

que ceux des universités traditionnelles, mais

plutôt par des personnes qui ont besoin de

fl exibilité dans l’organisation de leurs études.

Elles sont plus âgées, plus expérimentées,

socialement actives et assument des respon-

sabilités professionnelles et familiales. L’en-

seignement à distance contribue clairement

à mieux exploiter les possibilités de formation

en Suisse, tout en offrant des systèmes d’en-

seignement très fl exibles.

Aujourd’hui, nous voulons optimiser davan-

tage nos cursus en les orientant encore plus

sur la demande. A terme, nous envisageons

donc la création de Masters. Quant au pluri-

linguisme pratiqué dans notre institution, qui

offre des prestations d’enseignement aussi

bien en français qu’en allemand, il représente

un atout qui doit être mieux mise en valeur,

notamment en développant encore davantage

les cursus proposés en plusieurs langues.

Notre développement se base sur une étroite

coopération avec les universités tradition-

nelles suisses. A nos yeux, une telle coopé-

ration est la condition sine qua non pour don-

ner à l’enseignement à distance la place qui

lui revient dans le paysage suisse des études

supérieures.

Prof. Dr Marc Bors >Recteur de la Formation universitaire à distance, Suisse (FS-CH)

ÉDITORIAL


42

Préambule

Les études à distance se basent sur l’idée

d’un apprentissage ouvert, flexible et indivi-

duel. Dans ce domaine, la pédagogie découle

essentiellement du modèle d’apprentissage

mixte, dit « blended learning », qui combine les

outils de l’enseignement classique et de l’en-

seignement en présence avec les possibilités

offertes par le e-learning, c’est-à-dire divers

supports d’apprentissage multimédias ainsi

qu’une plateforme d’enseignement en ligne.

Cette dernière comprend également des outils

facilitant la communication entre les étudiants,

d’une part, et entre ces derniers et les profes-

seurs, d’autre part. L’apprentissage individuel

basé sur les outils et supports en ligne est

complété par différents cours présentiels, dont

la plupart sont obligatoires, et qui se déroulent

le week-end.

La Formation universitaire à distance, Suisse

(FS-CH) offre actuellement des programmes

de Bachelor ou de Master en communication,

droit, économie, histoire, informatique, lettres

modernes, mathématiques, psychologie,

sciences économiques et sciences de l’édu-

cation. Ces formations sont réparties en deux

catégories : d’une part, des Bachelors suisses,

développés en collaboration avec les profes-

seurs des universités suisses. D’autre part, des

Bachelors et Masters français ou canadiens,

proposés en partenariat avec les universités

de ces deux pays. Chaque formation, compo-

sée de modules, est conforme aux directives

de Bologne. A cela s’ajoutent des programmes

de formation continue qui aboutissent à une

attestation. La FS-CH envisage d’élargir son

offre, notamment en développant des Masters

suisses.

L’enseignement est dispensé par des profes-

seurs des universités suisses et étrangères, qui

se sentent particulièrement concernés par les

méthodes et la philosophie de l’apprentissage

indépendants de l’espace et du temps – une

philosophie qui ouvre le système éducatif à

l’apprentissage tout au long de la vie. Nous

vous présentons ci-après nos différentes offres

de formation, ainsi que certains de nos profes-

seurs.

ÉTUDES ET ENSEIGNEMENT


« If you can dream it, you can do it. »

(Walt Disney)

« Il y a quelques années, je décidais de

quitter l’entreprise d’informatique que

j’avais fondée pour me réorienter dans

un autre domaine. C’est à ce moment

que je choisis d’étudier la psychologie à

distance, une solution parfaite pour moi.

Pouvoir concilier des études avec mon

travail et ma famille me plaît particuliè-

rement. Je me sens comme un poisson

dans l’eau : les étudiants sont plus âgés

que ceux des universités traditionnelles

et la diversité des horizons profession-

nels crée un mélange intéressant. Par

ailleurs, la combinaison entre études

online et séances en présence est

idéale. Ces cours nous transmettent non

seulement le savoir de manière concise,

mais nous donnent aussi la possibilité

d’échanger avec les étudiants de notre

classe. Jamais je ne me suis senti isolé,

contraint d’étudier seul et en silence. Ce

système d’enseignement me fascine et

j’essaie constamment d’appliquer mes

nouvelles connaissances dans mon

métier. »

43

Fritz Inderbitzin > Etudiant en psychologie

Pédagogue à l’institut AKAD

Bachelor of Law (B Law) – Droit suisse

Le programme de Bachelor permet d’acquérir

de solides connaisances scientifiques du droit

suisse, de ses disciplines et de ses applica-

tions, ainsi que des lois suisses. Le travail de

Bachelor, à caractère scientifique, vient cou-

ronner ce cursus.

Le programme d’études comprend 17 modules

et une thèse de Bachelor. Chaque module, tout

comme la thèse, est doté de 10 crédits ECTS,

ce qui représente 180 crédits ECTS au total.

De nombreux débouchés après la formation

Le Bachelor of Law est reconnu en Suisse et en

Europe comme le premier niveau académique

d’études universitaires. Il permet de travailler

comme juriste dans le secteur public ou privé

et de développer, dans la vie pratique, l’éten-

due de ses compétences juridiques. Il consti-

tue également une qualification supplémen-

taire de valeur pour tous ceux qui souhaitent,

entre autres, améliorer leurs perspectives

professionnelles tout en restant dans le même

secteur. Ce diplôme est la condition préalable

à l’admission au deuxième cycle universitaire,

soit la filière du Master, qui ouvre la voie aux

professions purement juridiques (avocat, juge,

autres professions judiciaires).

Bachelor of Law en allemand et

en mention bilingue

Le cursus de Bachelor of Law est également

proposé en allemand. Les étudiants qui le

souhaitent ont donc la possibilité de suivre des

modules en français, d’autres en allemand,

à choix. Dans ce cas, et s’ils ont respecté la

proportion requise entre les langues, ils ob-

tiennent un Bachelor avec mention bilingue,

conformément au règlement d’études de la

FS-CH.

Modules

Le Bachelor of Law comprend 17 modules et

une thèse de Bachelor, dotés chacun de 10

crédits ECTS. Au total, il comprend donc 180

crédits ECTS.

Modules

1 Introduction au droit

2 Droit pénal I

3 Droit public I

4 Droit privé I

5 Histoire du droit

6 Droit de la concurrence

7 Théorie du droit

8 Droit public II

9 Droit privé II

10 Droit pénal II

11 Code civil I

12 Droit de la procédure

13 Droit de la poursuite et de la faillite

14 Droit public III

15 Droit privé III

16 Droit commercial

17 Code civil II

18 Travail de Bachelor


44

Prof. Dr Marc BorsDoyen

Portrait

Prof. Dr. iur. Christiana Fountoulakis > Professeure des modules de Droit privé I et Droit privé II

Bachelor of Law

Il y a trois ans, Christiana Fountoula-

kis (*1977) est nommée professeure

titulaire de droit civil à l’Université de

Fribourg et élue comme unique juriste

suisse membre de la « Jeune élite »

par le magazine économique allemand

« Capital ». Elle avait d’abord envisagé

une carrière de pianiste concertiste

au Conservatoire de Bâle. Mme Foun-

toulakis possède également un vaste

répertoire en droit : spécialiste du droit

des obligations, elle enseigne le droit

des personnes et de la famille et maî-

trise parfaitement le droit commercial

et le droit d’arbitrage international. Ses

travaux de recherche portent sur les

conditions-cadres juridiques relatives

au vieillissement des individus dans

la dignité, des domaines qui exigent

non seulement un approfondissement

constant, mais aussi une extension du

champ de réfl exion. Elle met l’accent

sur l’orientation de l’enseignement et

de la recherche dans trois langues, tout

en comparant les différentes théories

juridiques. Son engagement dans le

cursus de Bachelor of Law à distance

s’explique par l’intérêt qu’elle porte aux

modes d’enseignement et d’apprentis-

sage innovants et modernes. Christiana

Fountoulakis est mariée et a un enfant.

45


Bachelor of Science (B Sc) in Economics and Management

Le programme de Bachelor permet d’acqué-

rir de solides connaissances scientifiques en

économie politique et en management – en

particulier grâce aux modules de stratégie des

entreprises, de contrôle de gestion, de marke-

ting ou encore d’entreprenariat et de création

d’entreprises. Le Bachelor of Science in Eco-

nomics and Management confirme l’acqui-

sition d’une formation scientifique de base

approfondie, tant au niveau des cours suivis

que de la méthodologie appliquée Le travail

de Bachelor, à caractère scientifique, vient

couronner ce cursus.

Le programme d’études comprend 17 modules

et une thèse de Bachelor. Chaque module, tout

comme la thèse, est doté de 10 crédits ECTS,

ce qui représente 180 crédits ECTS au total.


Le Bachelor atteste d’un niveau de qualifica-

tion approprié permettant d’entrer sur le mar-

ché du travail en Suisse et en Europe. Avec sa

dimension internationale, il donne accès à de

nombreuses professions auprès des banques,

des assurances, des fiduciaires, des bureaux

d’études, des organisations internationales,

des grandes entreprises et des administra-

tions. En outre, il ouvre la voie à un Master

consécutif, auprès d’une université nationale

ou étrangère.

Bachelor of Science in Economics

en allemand

La FS-CH offre un Bachelor of Science in Eco-

nomics de langue allemande, sous la houlette

de sa doyenne la Prof. Dr Renate Schubert,

directrice de l’Institut for Environmental Deci-

sions de l’Ecole polytechnique fédérale de

Zurich.

Modules

Le Bachelor of Science in Economics and Ma-

nagement comprend 17 modules et une thèse

de Bachelor, dotés chacun de 10 crédits ECTS.

Au total, il comprend donc 180 crédits ECTS.

Modules

1 Macroéconomie et politique économique

2 Mathématiques

3 Gestion des entreprises

4 Mikroökonomie

5 Statistiques descriptives et probabilités

6 Economie publique

7 Comptabilité financière

8 Organisation industrielle

9 Principes de monnaie et de finance

10 Contrôle de gestion

11 Introduction au droit privé

12 Finance d’entreprise

13 Commerce international

14 Marketing

15 Stratégie des entreprises

16 Finance internationale

17 Entreprenariat et création d’entreprise



46

Prof. Dr Thierry Madiès,Doyen

Le professeur Jaime de Melo enseigne

à l’Université de Genève depuis 1993.

Il a enseigné à l’Université de George-

town de 1976 à 1980, et a occupé divers

postes au département de recherche de

la Banque Mondiale, de 1980 à 1993.

Il a été professeur invité à l’Université

d’Auvergne de 1986 à 2012 et a réguliè-

rement participé à la formation continue

auprès de la Communauté Européenne,

de la Banque Mondiale, et du Joint

Vienna Institute. Il est membre fonda-

teur du World Trade Institute à Berne,

où il enseigne régulièrement. Membre

de plusieurs comités de lecture, il a

dirigé la World Bank Economic Review

de 2005 à 2010. Il est Senior Fellow de

la FERDI (Fondation pour les études et

Recherches sur le Développement Inter-

national), et membre actif de plusieurs

réseaux dont le CEPR (Center for Econo-

mic Policy Research) et le EU-GDN (EU-

Global Development Network). Son goût

pour l’enseignement l’a naturellement

rapproché de la Formation universitaire

à distance, Suisse, où il enseigne l’éco-

nomie de la croissance et du développe-

ment depuis le 1er octobre 2008.

47

ÉTUDES ET ENSEIGNEMENTPortrait

Prof. Dr Jaime de Melo > Professeur en économie de la croissance et du développement

Bachelor of Science in Economics and Management

Bachelor of Science in Psychology (B Sc)

Le Bachelor of Science in Psychology (180

ECTS) permet d’acquérir des connaissances

de base dans les différentes branches de la

psychologie. En tant que discipline scienti-

fique, la psychologie utilise des méthodologies

rigoureuses, qui sont enseignées dans le cadre

du cursus. Le Bachelor of Science in Psy-

chology est reconnu en Suisse et en Europe

comme le premier niveau académique univer-

sitaire. Il est également reconnu par la Fédé-

ration suisse des psychologues. Conçu selon

les directives de la formation en psychologie

des universités suisses, il est équivalent à une

formation dans une université traditionnelle en

termes de contenu et de reconnaissance du di-

plôme de fin d’études. La formation comprend

18 modules, dotés chacun de 10 crédits ECTS.

Ce cursus comprend donc 180 crédits ECTS.


Le Bachelor of Science donne accès à un

large éventail d’activités professionnelles –

dans des fonctions de psychologue clinique,

neuropsychologue, psychologue du travail ou

psychologue scolaire. Le diplôme de Bachelor

ouvre en outre la porte à un Master consécutif

dans une université nationale ou étrangère.

Bachelor of Science in Psychology

en allemand et en mention bilingue

Le cursus Bachelor of Science in Psychology

est également proposé en allemand. Les étu-

diants qui le souhaitent ont donc la possibilité

de suivre des modules en français, d’autres en

allemand, à choix. Dans ce cas, et s’ils ont res-

pecté la proportion requise entre les langues,

ils obtiennent un Bachelor avec mention bi-

lingue, conformément au règlement d’études

de la FS-CH.

Modules

1 Savoir-faire et savoir devenir

2 Introduction à la Psychologie : thématique et disciplines

2 Méthodes et statistiques I

3 Psychologie du développement

4 Méthodes et statistiques II

5 Psychologie sociale

6 Psychologie de l’émotion et motivation

7 Psychologie cognitive

8 Travaux pratiques : méthodes expérimentales

9 Psychologie de l‘éducation

10 Psychologie clinique

11 Neuropsychologie et neurosciences

12 Neuroanatomie

13 Psychologie des organisations et du travail

14 Entretien, conseil et intervention

15 Personnalité et psychologie différentielle

16 Mesures, instruments de mesure et théories psychométriques : tests et diagnostics

17 Psychopathologie : psychopathologie générale

18 Psychopathologie : médecine comportementale



48

Prof. Dr Ulrich Frauenfelder,Doyen

Chef du laboratoire de neuropsychologie

à la Clinique de Neurologie des Hôpitaux

Universitaires de Genève, Alan Pegna

est également professeur de neuropsy-

chologie et de neurosciences auprès des

facultés de psychologie de l’Université

de Genève et de la Formation universi-

taire à distance, ainsi qu’à la faculté de

médecine de l’Université de Genève. Il

dirige des recherches sur les patients cé-

rébro-lésés, les personnes épileptiques

ou les victimes d’accidents vasculaires

cérébraux.

« J’aime beaucoup l’enseignement,

que je conçois comme un véritable

échange, très enrichissant. Enseigner à

la FS-CH m’intéresse car c’est un défi :

comment transmettre un message à

des élèves que je rencontre peu ? Par

exemple, dans des situations de cours

en présence, j’utilise des techniques

pour stimuler l’attention des étudiants.

La neuropsychologie consiste à mettre

en relation un comportement et des

lésions cérébrales, alors je peux montrer

des vidéos de patients mettant en évi-

dence des troubles de comportement.

Cela étant rarement possible dans les

cours à distance, je dois mettre en place

d’autres stratégies pour faire passer

les messages et adapter les méthodes

d’enseignement. Ma satisfaction est de

constater qu’elles fonctionnent pour la

plupart des étudiants. Naturellement,

les cinq cours en présence par semestre

sont un complément indispensable et

précieux à ce succès. »

Le Professeur Dr Alan Pegna a étudié

la psychologie et la physiologie aux

Universités de Genève et de Londres. Il

est titulaire d’un doctorat en psychologie

de l’Université de Genève, portant sur la

neuropsychologie.

49

ÉTUDES ET ENSEIGNEMENTPortrait

Prof. Dr Alan Pegna > Chef du laboratoire de neuropsychologie à la Clinique de Neurologie des Hôpitaux

Universitaires de Genève, Professeur de neuropsychologie et des neurosciences Bachelor of Science in Psychology

50

Universités et organisations partenaires


(FS-CH) offre des formations en étroite colla-

boration avec les universités françaises et ca-

nadiennes suivantes : l’Université de Franche-

Comté à Besançon, l’Université de Bourgogne

à Dijon et la Télé-université du Québec. Ces

partenariats ont été établis en 1995 déjà.

La FS-CH se charge non seulement de toutes

les démarches administratives des étudiants

résidant en Suisse, mais assure également leur

suivi et leur accompagnement technique et pé-

dagogique par le biais de tuteurs, professeurs

ou spécialistes de la formation concernée. Elle

organise les examens en Suisse, et assure

la transmission des diplômes aux étudiants

concernés.

S’agissant des formations en langue alle-

mande, la FS-CH a étroitement collaboré avec

la FernUniversität de Hagen en Allemagne –

la plus grande du pays en termes de nombre

d’étudiants – depuis sa fondation et jusqu’à

récemment. Elle a assuré l’encadrement des

1300 étudiants immatriculés auprès de cette

dernière et domiciliés en Suisse, dont 660 en-

viron étaient de nationalité suisse. En 2013, la

Fern-universität de Hagen a revu l’organisation

et le système d’encadrement de ses étudiants,

ce qui a mis un terme au contrat de collabo-

ration.

Les programmes d’études développés par

la Formation universitaire à distance, Suisse

prennent mieux en compte les particularités de

notre système éducatif dans le secteur tertiaire,

un avantage auxquels s’ajoutent les cours pré-

sentiels. Ces deux éléments contribuent de

façon significative à la qualité de l’encadre-

ment de nos étudiants et mettent les études

à distance au même niveau que celles d’une

université présentielle. En outre, avec ses

propres programmes d’études proposés aussi

bien en allemand qu’en français, la FS-CH tient

compte du plurilinguisme en Suisse.

OFFRE DE FORMATIONS

Université de Franche-Comté de Besançon Bachelor Master

Informatique

Mathématiques

Université de Bourgogne de Dijon Bachelor Master

Lettres modernes

Sciences de l’éducation

Télé-université du Québec (Téluq) Bachelor Master

Sciences de la communication

51

Formation continue

L’enseignement à distance est particuliè-

rement adapté à la formation continue en

emploi. L’expression « manque de personnel

qualifi é » montre que de telles possibilités

doivent être développées : en effet, les études

à distance permettent à chacun de se former

de manière fl exible et individuelle, parallèle-

ment à un emploi – et avec de nouvelles pers-

pectives professionnelles à la clé. Elles per-

mettent également aux entreprises de garder

leurs meilleurs employés tout en développant

leurs compétences.

Ainsi, si les diplômes académiques sont né-

cessaires, la formation continue est également

indispensable dans le monde professionnel.


(FS-CH) offre diverses possibilités, en langue

française et en langue allemande.

Ces deux cursus, offerts en partenariat avec la

Télé-université du Québec (Téluq), sont com-

posés de divers modules, qui permettront à

toute personne déjà active dans le domaine

en question d’acquérir de nouvelles connais-

sances et compétences. Accessibles aux

personnes possédant une maturité gymna-

siale ou sur dossier, elles offrent un système

d’enseignement fl exible puisque chaque étu-

diant peut choisir, semestre après semestre, le

nombre de modules qu’il souhaite suivre. Le

diplôme délivré est une attestation.

Formations continues en allemand

Dans la langue de Goethe, la FS-CH offre

aux intéressés la possibilité de s’inscrire aux

modules des différents cursus existants. Cette

offre s’adresse aux personnes possédant ou

non une maturité gymnasiale. Ces études et

la réussite des examens donnent lieu à un

certifi cat. Vu l’augmentation de la demande,

l’institution envisage d’élargir son offre de

formations continues, et de développer des

formations postgrades.

Les modules à choix en droit sont les suivants :

Les modules suivants sont proposés en éco-

nomie :

D’autres modules seront proposés à l’avenir

dans ce domaine.

En psychologie, les modules suivants sont

proposés :

Modules en Psychologie

Psychologie du développement

Psychologie sociale

Psychologie générale I : Entretien, conseil et intervention

Personnalité et psychologie différentielle

Psychologie générale II : Apprentissage et mémoire

Psychologie générale III : Langage

Psychologie générale IV : Emotion et motivation

Modules en Droit

Droit pénal

Droit public

Droit privé

Code civil

Droit commercial

Modules en Economie

Mathématiques pour économistes

Macroéconomie

Formations continues en français

Gestion d’entreprise

Communication appliquée

aux relations publiques


52

RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT

L’évolution de la FS-CH peut être présentée en

trois phases. La première phase se caractérise

essentiellement par de nombreux contacts

professionnels avec les universités à distance

déjà établies en Europe, comme la Open Uni-

versity en Angleterre, l’Universidad Nacional

de Educación a Distancia en Espagne et la

Fédération Interuniversitaire d´Enseignement

à Distance en France.

Ces contacts se sont mués en étroite coopé-

ration, notamment avec la FernUniversität de

Hagen en Allemagne. Une coopération qui a

conduit au développement de toute une pa-

lette de formations, de langue allemande dans

un premier temps. La FS-CH se chargeait, en

accord avec les facultés de la FernUniversität

de Hagen, d’assurer l’encadrement profes-

sionnel et technique des étudiants de cette

université en Suisse. Le succès de cette mé-

thode a généré la mise en place de collabora-

tions avec des universités à distance en France

et au Canada, pour les étudiants suisses de

langue française.

Le savoir-faire acquis durant cette période, tant

dans le domaine de la pédagogie à distance

que dans les processus de planification néces-

saires à l’organisation des études, a contribué

à jeter des bases propices au développement

d’un système d’enseignement à distance

propre à la Suisse. L’évaluation effectuée par

l’Organe d’accréditation et d’assurance qua-

lité pour les hautes écoles suisses (OAQ) en

2003 a confirmé que le rôle de partenaire et

les compétences acquises dans le domaine du

développement des études à distance étaient

essentiels à la mise en place d’une organisa-

tion indépendante des études à distance au

niveau universitaire en Suisse.

Dans la deuxième phase, la FS-CH a impliqué

de nombreux titulaires de chaires auprès de

différentes universités suisses, qui ont contri-

bué au développement de l’enseignement à

distance – en sus de leurs activités d’enseigne-

ment et de recherche auprès de leur université.

Naturellement, le développement de mé-

thodes d’enseignement selon les méthodes

et la didactique de la pédagogie à distance

étaient prioritaires depuis le début. Soulignons

également que le contenu des cours est garan-

ti par les prestations de recherche respectives

des chaires des universités d’origine.

Plus de cent titulaires de chaires et professeurs

des universités de Fribourg, Genève, Lausanne,

Neuchâtel, Bâle, Berne, Saint-Gall, Zurich,

ainsi que de l’EPFL et de l’EPFZ, sont actuel-

lement impliqués dans l’enseignement, l’enca-

drement et les méthodes pédagogiques de la

Formation universitaire à distance, Suisse, qui

propose aujourd’hui des programmes de Ba-

chelor en droit, en psychologie et en sciences

économiques, développés en étroite collabora-

tion avec les enseignants précitées.

Etant donné l’importance de l’enseignement

à distance pour la politique de formation des

hautes écoles, des scientifiques rattachés aux

universités suisses assument également des

tâches académiques auprès de la direction de

la FS-CH.

Le développement de la Formation universi-

taire à distance, Suisse entre aujourd’hui dans

une troisième phase. En effet, l’enseignement

à distance est appelé à devenir de plus en plus

autonome. Cette indépendance est nécessaire

en raison des conditions-cadres et des critères

de qualité applicables aux établissements uni-

versitaires en Suisse, ainsi que des différences,

parfois dues aux spécificités de chacune des

disciplines scientifiques. Un conseil scienti-

fique est chargé du processus de planification

et de développement des conditions-cadres et

des critères de qualité.

Certaines universités à distance, comme la

FernUniversität de Hagen en Allemagne,

visent un nombre très élevé et croissant

d’étudiants, ainsi qu’une importance accrue

des phases présentielles. La FS-CH, quant à

elle, veut garantir la flexibilité nécessaire à la

planification individuelle des études, tout en

assurant leur réussite par la mise en place de

phases présentielles à un rythme raisonnable.

C’est sur cette toile de fond que la coopération

avec la FernUniversität de Hagen prend fin en

2013.

53

La FS-CH a pour objectif de consolider ses

propres filières, tout en les développant par

le biais de nouvelles disciplines scientifiques

et un élargissement de l’offre de formations.

Elle prévoit ainsi d’étendre ses programmes

de Bachelor, d’élaborer des programmes de

Master et de mieux prendre en compte la de-

mande croissante en programmes d’études de

troisième cycle.

Parallèlement, elle envisage de créer pro-

gressivement, pour les différents cursus, des

postes de professeurs à plein temps. Une exi-

gence qui se traduit par le développement de

ses propres services de recherche, en paral-

lèle à la collaboration avec les programmes

de recherche de différents réseaux de chaires

universitaires en Suisse. La promotion et le

développement de projets de recherche sup-

plémentaires sont assurés par la mise à dispo-

sition de ressources émanant du fonds pour la

recherche de la FS-CH. La collaboration avec

les chaires des universités devra à l’avenir faire

l’objet d’accords spécifiques.

Depuis sa fondation, la Formation universi-

taire à distance, Suisse s’est consacrée à la

recherche dans l’enseignement à distance, ac-

cumulant une vaste expérience et des connais-

sances approfondies dans ce domaine. Elle

compte renforcer et développer ces activités à

l’avenir. Soulignons enfin que l’institution fait

partie d’un vaste réseau international d’univer-

sités et d’instituts scientifiques actifs dans le

secteur de l’enseignement à distance.

La recherche doit principalement porter sur les

sujets suivants : l’optimisation des processus

d’enseignement et d’apprentissage à l’aide

des nouvelles technologies de l’information et

de la communication, l’apprentissage indivi-

duel basé sur les outils technologiques et l’en-

seignement en présentiel. Au final, les projets

de recherche visent à optimiser les processus

pédagogiques. Cette approche a été expres-

sément reconnue comme domaine de com-

pétence spécifique à la FS-CH, en particulier

lors de la réévaluation par l’Organe d’accrédi-

tation et d’assurance qualité des hautes écoles

suisses en 2009. Les résultats des travaux de

recherche doivent contribuer à ancrer durable-

ment l’enseignement à distance dans le sys-

tème de l’enseignement supérieur en Suisse.

Conseil scientifique

Le Conseil scientifique est le garant de l’assu-

rance-qualité dans l’enseignement, la forma-

tion et la recherche. Il conseille le Conseil de

fondation en qualité de commission spéciale

pour toutes les questions ayant trait à l’ensei-

gnement universitaire et à la recherche. Il for-

mule des recommandations sur l’organisation

et le développement de la Formation universi-

taire à distance, Suisse.

• Prof. Dr Gerhard Schmitt

Président du Conseil scientifique

Senior Vice President de l’Ecole

polytechniques fédérale de Zuric (EPFZ)

• Prof. Dr Walter Perrig

Vice-recteur de l’Université de Berne

• Prof. Dr Jean-Loup Chappelet

Professeur à l’Institut des hautes études

en administration publique, Lausanne

(IDHEAP)

• Prof. Dr phil. Barbara Seidemann

Rectrice PHZ Schwyz (University of Teacher

Education Central Switzerland)

• Prof. Dr Gerhard Schmid

Professeur extraordinaire de droit public et

sciences politiques (Université de Bâle)

• Prof. Dr Jacques Carpentier

Président de la FIED (Fédération inter-

universitaire de l’enseignement à distance)

• Prof. Dr Helmut Hoyer

Recteur de la FernUniversität de Hagen

Membre deEADTU European Association of

Distance Teaching Universities

FIED

Fédération Interuniversitaire

de l’Enseignement à Distance

ICDE International Council for Open and

Distance Education

EDENEuropean Distance and

E-Learning Network


54

SERVICES CENTRAUX ET CENTRES D’ÉTUDES

Services centraux

Les Services centraux sont chargés de la ges-

tion administrative des activités pédagogiques

et scientifiques de la Formation universitaire

à distance, Suisse (FS-CH). Ils coordonnent

également les centres d’études par le biais de

services destinés aux professeurs comme aux

étudiants.

Les Services centraux sont appelés à relever

des défis propres au secteur de l’enseignement

à distance. Outre les tâches de gestion tradi-

tionnelles en matière de finance, de personnel

et d’organisation par exemple, ils assument

une large responsabilité non seulement dans

l’organisation de l’enseignement à distance,

mais encore dans les processus de conseil et

d’enseignement des centres d’études.

Autre secteur faisant partie des tâches de base

des Services centraux : la communication, le

marketing et les relations publiques, des activi-

tés effectuées par le service ad hoc, qui exigent

la mise en œuvre efficace des nouvelles tech-

nologies de communication et de l’informa-

tion. Ces dernières sont non seulement au

service des processus de gestion internes,

mais servent aussi largement à optimiser les

processus de communication entre les futurs

étudiants et l’administration d’une part, et entre

les étudiants et les enseignants, d’autre part.

Objectif principal : développer un système de

communication fiable, à l’abri de toute inter-

ruption technique.

Compte tenu de la demande croissante en for-

mations à distance, la FS-CH utilise des logi-

ciels de gestion modernes. Ces derniers sont

les outils indispensables qui permettent aux

Services centraux de remplir leurs tâches com-

plexes avec des ressources limitées.

Les Services centraux ont érigé le multilin-

guisme en principe de travail, et sont dotés

de la structure la plus horizontale possible. Ils

s’orientent sur le principe du travail en équipe

et délèguent le plus possible tâches et respon-

sabilités.

Centres d’études

Les centres d’études de Sierre, de Brigue et

de Pfäffikon SZ sont à l’origine des essais

pratiques et du développement de l’ensei-

gnement à distance en Suisse. Etant direc-

tement en contact avec les étudiants, ils ont

pu mettre au point des formes spécifiques de

conseil, tant dans le domaine des formations

que dans celui de l’accompagnement des étu-

diants pendant les phases présentielles. Ces

méthodes font désormais partie intégrante du

système d’études.

D’une certaine manière, les centres d’études

sont le visage de la Formation universitaire à

distance, Suisse : ce sont eux qui informent

les étudiants et les personnes intéressées sur

le choix du cursus, l’organisation des études

ou encore les exigences en matière d’exa-

mens. Ils fournissent également des conseils

personnalisés, par exemple sur les questions

relatives à la planification des études et aux

manières de concilier ces dernières avec une

vie professionnelle et familiale.

Les centres d’études soutiennent par consé-

quent les processus d’apprentissage dirigés

par les professeurs, avec pour objectif de ga-

rantir à long terme la réussite des étudiants.

Les cours obligatoires se déroulent dans des

lieux soigneusement choisis, dans les diffé-

rentes régions de Suisse.

Stéphane Pannatier Directeur

55

Centre d’études de Sierre

Le centre d’études de Sierre a été inauguré en

1995 sous le nom de « Centre romand d’en-

seignement à distance ». Aujourd’hui, il est

l’interlocuteur principal pour les programmes

francophones de la Formation universitaire à

distance, Suisse.

Il assure la gestion administrative des pro-

grammes d’études des facultés de droit,

d’économie, de psychologie et des sciences

historiques en langue française de la Forma-

tion universitaire à distance, Suisse.

Dans le contexte du plurilinguisme des cursus,

il est également un centre de compétences

pour les formations en partenariat avec la

France et le Canada.

Centre d’études de Brigue

Le centre d’études de Brigue a été inauguré

en 1992. Au départ, il avait pour vocation

d’assurer le suivi des étudiants de la Fern-

Universität allemande de Hagen. Il est le pion-

nier du développement des propres facultés

de la FS-CH, ainsi que des structures adminis-

tratives indispensables à cette dernière.

Aujourd’hui, le centre d’études de Brigue est

chargé de coordonner les processus adminis-

tratifs des programmes d’études de la faculté

de psychologie en allemand, en sus de l’infor-

mation et de l’encadrement des étudiants et

des intéressés.

Centre d’études de Pfäffikon SZ

Le centre d’études de Pfäffikon SZ a été inau-

guré en 1995 sous l’égide de la commune de

Pfäffikon SZ et du canton de Schwytz. Tout

comme le centre d’études de Brigue, il avait

au départ la responsabilité d’accompagner les

étudiants de la FernUniversität de Hagen en

Allemagne.

Aujourd’hui, ce centre est responsable de

l’information sur les facultés de droit et d’éco-

nomie de langue allemande. Il est également

chargé de la gestion administrative et du sou-

tien à l’enseignement de ces facultés.

Missions des Services centraux

Comptabilité et finances

Ressources Humaines

Management de la qualité

Communication et marketing

Gestion administrative de l’enseignement

Conseil aux étudiants

Support informatique

Secrétariat central

Raoul WyssenResponsable du centre d’études de Brigue

Petra KöhlerResponsable du centre d’études de Pfäffikon SZ

Catherine Rebord Responsable du centre d’études de Sierre


ORGANISATION ORGANIGRAMME ET COMITÉS

EnseignementRecherche, enseignement, formation continue

RecteurProf. Dr Marc Bors

Services centraux Services centraux, coordination des centres d’études

régionaux Directeur

Stéphane Pannatier

DirectoireRecteur

Prof. Dr Marc Bors

Conseil scientifi que Conseil de fondation

Comité restreint du Conseil

Assemblée des délégués

Centres d’étudesFacultés

Sierre Responsable

Catherine Rebord

Economie Doyenne

Prof. Dr Renate Schubert

En 2004, le Conseil fédéral a reconnu la For-

mation universitaire à distance, Suisse en

qualité d’institution universitaire selon l’art. 11

AUF. En 2005, les premiers centres d’études

ont été regroupés au sein de la fondation For-

mation universitaire à distance, Suisse, sous

l’égide des cantons de Berne, de Lucerne, de

Schwyz et du Valais.

La surveillance juridique incombe au canton

du Valais, par le biais du Département de la

Formation et de la Sécurité.

Le Conseil de fondation s’appuie sur un conseil

scientifi que, en particulier dans les domaines

de la recherche et du développement de nou-

velles offres de formation.

Le comité restreint du Conseil de fondation

est quant à lui chargé d’assurer l’application

des décisions du Conseil de fondation. Il coor-

donne les travaux de la direction générale.

La direction générale est composée du recteur,

du directeur et de l’adjoint à l’enseignement et

à la recherche. Le recteur est responsable de

l’unité Enseignement et Recherche, en col-

laboration avec les doyens. Le directeur est

responsable de la gestion et de la coordina-

tion des centres d’études. La direction géné-

rale rend des comptes au conseil restreint du

Conseil de fondation.

Catherine Rebord

BrigueResponsable

Raoul Wyssen

PsychologieDoyen

Prof. Dr Fred Mast

Pfäffi konResponsablePetra Köhler

DroitDoyen

Prof. Dr Marc Bors

56

57

FAITS ET CHIFFRES

534 625

1225

33 33

Statistique des étudiants

Total

Etudes en allemand

Etudes en français

Formations continues en allemand

Formations continues en français

Chiffres 2013

Etudes

en français

Formations

continues en allemand

Formations

continues en français

Proportion hommes/femmes

36% 57% 30%

Etudes

en allemand

51%

49% 64% 43% 70%


58

FAITS ET CHIFFRES

Age des étudiants

42%

20–3031–4041–5050+

30%

42%

21%

7%

Evolution des étudiants

Total

Etudes en allemand

Etudes en français

Chiffres 2013 0

200

400

600

800

1000

1200

1400

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Membres fondateurs

Capital de fondation CHF 1 352 000Canton de Berne Canton de Lucerne Canton de Schwyz Canton de Soleure Canton du Valais Region Oberwallis Gemeindepräsidentenkonferenz Goms District de Höfe Conférence des présidents de la région Sierre Commune de Brig-Glis Commune de Feusisberg Commune de Freienbach Commune de Naters Korporation Pfäffi kon SZ Commune de Sierre Commune de Wollerau Société académique valaisanne ASCOM Banque Linth Butti Bauunternehmung AG CCF SA CRED Fernfachhochschule Schweiz HBS Handels- und Bürofachschule Hotel Consult Hotel Seedamm AG Lonza Viège OCOM AG Open University PEAK AG Die Schweizerische Post Schweizerisches Rotes Kreuz Schwyzer Kantonalbank Swisscom AG Valaiscom AG Dirren Herbert Feusi Ulrich Frischknecht Rolf Rotach Martin Ruoss Markus

59

FINANCEMENT

Financement

Contributions d’études

Contributions cantonales CHF 4 043 087

Taxes liées aux études CHF 2 587 044

Contributions publiques

Confédération CHF 2 150 000

Canton du Valais CHF 1 650 000

Canton de Schwyz CHF 80 000

Commune de Brig-Glis CHF 186 593

Commune de Sierre CHF 242 851

Fonds tiers

Revenus fi nanciers CHF 18 952

Autres recettes CHF 35 194

Revenus hors période CHF 118 700

Etat au 31.12.2012

59.7%

38.8%

1.6%


< Christian Wyler Contrôleur aérien diplômé ES, Aéroport de Zurich-KlotenEtudiant en économie

« L’aéroport est opérationnel 365 jours par an et la tour de contrôle est toujours en

effervescence. Avec mon travail, impossible de me former auprès d’une université

traditionnelle. Par chance, avec la Formation universitaire à distance, je peux étu-

dier malgré mes horaires irréguliers. Grâce à elle, je peux apprendre quand je veux ! »

NOS ÉTUDIANTS TÉMOIGNENT

Nora Sourouzian > Chanteuse lyrique

Etudiante en psychologie

« Avec mon métier, qui exige de nombreux déplacements et un emploi du temps

irrégulier, impossible de suivre des études traditionnelles. Grâce à la Formation uni-

versitaire à distance, je peux m’organiser en fonction de mon agenda : par exemple,

j’étudie le matin avant de démarrer les répétitions ou le soir, après ces dernières.

Cela m’apporte un équilibre car j’évacue ma fatigue en me concentrant sur autre

chose que le chant.

J’étudie la psychologie pour mieux comprendre comment je fonctionne en tant

qu’artiste, mais aussi pour assurer mon avenir et pouvoir me réorienter profession-

nellement en cas de besoin. En effet, depuis la crise, les budgets culturels – donc les

engagements – se sont effondrés, avec de grandes incertitudes à la clé.

Les chanteurs sont comme des athlètes de haut niveau : la performance doit être

parfaite à chaque répétition, chaque concert. Mais contrairement aux athlètes, ils

n’ont aucun soutien psychologique; la recherche dans ce domaine est quasiment

inexistante. J’envisage donc de me réorienter dans le soutien psychologique aux

artistes. »

NOS ÉTUDIANTS TÉMOIGNENT


L’institut IFeL (Institut für Fernstudien- und e-Learningforschung) est

le principal acteur de la recherche dans le domaine de l’enseignement

à distance. Ses travaux – qui ont trouvé un écho dans divers projets de

recherche nationaux et internationaux – portent notamment sur les défi s

que représentent la psychologie et les technologies de l’information en

matière de pédagogie à distance. Les résultats obtenus lui ont valu la re-

connaissance de la communauté scientifi que. A titre d’exemple, mention-

nons sa participation au projet « Cuber – Personalised Curriculum Builder

in the Federated Virtual University of the Europe of Regions », soutenu par

la Commission européenne. La Formation universitaire à distance, Suisse

et la Fernfachhochschule Schweiz bénéfi cient ensemble des résultats des

travaux d’IFeL.

RECHERCHE

RECHERCHE

64

L’Institut Fernstudien- und eLearningforschung

(IFeL) étudie les processus psychologiques

relatifs à l’apprentissage à distance, ainsi que

les nouvelles technologies de l’information et

de la communication. Des études empiriques,

complétées au besoin par des enquêtes quali-

tatives, constituent la base de la méthodologie.

Outre la recherche fondamentale, les travaux

portent également sur des enquêtes orientées

vers les applications. Les professeurs et autres

personnes intéressées ont accès aux résultats

et aux applications qui en découlent. Les acti-

vités de l’IFeL promeuvent l’assurance-qualité

dans l’enseignement au sein des institutions

suisses de formation à distance, et apportent

une contribution innovante à la didactique des

études à distance dans les réseaux internatio-

naux.

La recherche effectuée par l’IFeL a pour

caractéristique de ne pas simplement traiter

des connaissances d’experts, mais de tester

et d’analyser différents scénarios d’appren-

tissage en laboratoire, avec des sujets. Par

ailleurs, l’IFeL traite d’autres domaines d’ana-

lyses avancées dans la pratique : apprendre

étant un processus psychologique complexe,

l’IFeL a développé une combinaison de mé-

thodes de recherche, dénommée « analyse

d’apprentissage multifonctionnelle » (voir l’il-

lustration de droite). Cette analyse englobe les

quatre processus psychologiques essentiels

de l’apprentissage, à savoir la perception co-

gnitive, le comportement, la pensée et la per-

ception affective. Elle applique des méthodes

spécifiques, telles que l’eye-tracking pour les

processus de perception cognitive, les ana-

lyses Logfile pour l’aspect comportemental,

les interviews pour les processus cognitifs, et

le codage mimique pour les processus émo-

tionnels. De telles analyses permettent de

décrire avec exactitude l’apprentissage dans

les scénarios complexes de l’enseignement à

distance et de l’e-learning, ainsi que d’élabo-

rer des mesures concrètes pour le développe-

ment éducatif et la conception des environne-

ments d’apprentissage.

Par exemple : le Projet eReading

Ce projet, l’un des axes du travail de l’IFeL, a

été lancé en 2009 dans le but d’introduire des

livres électroniques interactifs (e-books) dans

l’enseignement. Dans une première étape, il

a fallu comprendre si et sur quels appareils la

lecture, l’apprentissage et la communication

pouvaient s’effectuer sans problèmes. Cinq

études scientifiques ont été menées jusqu’à

présent, sur la lecture à court terme et à long

terme, sur les tablettes, les e-readers et le pa-

pier, via l’oculométrie entre autres (voir illus-

tration à la page 65 ci-contre).

Les études sur la convivialité (usability) dans

le contexte de la lecture et de l’apprentissage,

ont démontré que lire avec des e-readers et

des livres en papier induisait des effets très

similaires. Avec des fonctionnalités telles que

la possibilité de changer la taille de la police,

les appareils électroniques offrent même plus

d’avantages que le papier, et un écran tactile

résout les problèmes de navigation. Une autre

étude comparative a révélé que la lecture sur

les tablettes ne fatigue pas plus que la lecture

sur des appareils sans rétroéclairage, même

après quatre heures. La prochaine série de

recherches portera sur la relation entre la taille

de l’écran, les applications d’apprentissage

et le comportement d’apprentissage des étu-

diants et des professeurs, sur la base de Log-

files et d’enquêtes.


RECHERCHE

65

Recherche eReading :l’oculométrie permet entre autres d’enregistrer et d’analyser les processus de lecture

Par exemple : Projet IFeL Cognitive Load

dans l’apprentissage

L’approche Cognitive Load (charge mentale)

occupe le devant de la scène de la recherche

sur l’apprentissage et les environnements d’ap-

prentissage multimédias. La capacité d’appren-

tissage des individus est limitée par la mémoire

de travail et d’autres facteurs. Les effets multi-

médias insérés dans les exercices peuvent jus-

tement surcharger la capacité des apprenants

et donc influer sur le processus d’apprentis-

sage. L’IFeL étudie par conséquent les effets

Cognitive Load dans les unités d’apprentissage

collaboratif, par exemple via une méthode spé-

cialement développée, appelée « Résolution

commune des questions à choix multiples ». Ici,

un groupe de deux personnes est observé tout

au long d’un processus d’apprentissage défini,

dans lequel elles doivent développer des argu-

ments et répondre à des questions. A travers des

enquêtes, des observations et l’eye-tracking du

comportement des groupes d’apprentissage, la

méthode est analysée, puis affinée en plusieurs

cycles, en laboratoire et dans la pratique. Grâce

à la combinaison de ses trois domaines de re-

cherche, l’IFeL peut également développer une

méthode innovante de la didactique de l’ensei-

gnement à distance dans ce projet qui jouit d’un

appui scientifique.

Perspectives

Les conclusions de l’IFeL constituent la base de

l’amélioration de l’enseignement, par exemple

à travers l’utilisation de tablettes, tout comme le

développement de livres électroniques (e-books)

interactifs avec des fonctionnalités multimédias.

De même, les résultats de la recherche sont

thématisés dans le cadre des formations conti-

nues, des mentorats et de l’information par les

professeurs. La recherche sur la psychologie de

l’apprentissage permet ainsi de promouvoir à

long terme les technologies du Distance Lear-

ning et le savoir-faire en matière de didactique

de l’enseignement à distance.

66

RECHERCHE


Le prof. Per Bergamin, directeur de l’IFeL

6767

RECHERCHE

Analyse d’apprentissage multifonctionnelle : le mix de méthodes idéal pour chaque questionnaire

Proc

essu

s ps

ycho

logi

ques

Fonctions cognitives

Comportement

Questionnaire

Codage des mimiques

Oculométrie

Analyse du journal

Entretien

Emotion

Perception

Aujourd’hui, les systèmes d’enseignement à distance sont répandus dans

presque tous les pays du monde. Les raisons en sont nombreuses, allant

de l’accès aux études pour les milieux défavorisés sur les plans cultu-

rel et éducatif, aux coûts structurels, relativement plus faibles que dans

l’enseignement traditionnel. Les universités et hautes écoles à distance

s’adressent surtout à des personnes dont le mode de vie ne permet pas de

suivre des études traditionnelles. La marge de manœuvre et la souplesse

temporelle et spatiale propres à l’enseignement à distance permettent de

mieux exploiter les possibilités offertes par le secteur de la formation des

différentes sociétés. Ainsi, 80% des étudiants à distance effectuent une

formation parallèlement à une activité professionnelle. Grâce à l’enseigne-

ment à distance, il est possible d’étudier tout au long de la vie. Cet avan-

tage est très apprécié par les entreprises, qui voient d’un œil extrêmement

positif les étudiants et les diplômés des institutions de formation à distance.

Preuve en est la demande, qui connaît une croissance incessante.

HAUTES ÉCOLES ET ENSEIGNEMENT À DISTANCE : AUJOURD’HUI ET DEMAIN

Les grands systèmes universitaires d’ensei-

gnement à distance sont nés au début des an-

nées 1970. En Europe,

l’impulsion est d’abord

venue de la Open Uni-

versity, fondée en 1971

au Royaume-Uni. Une

première, suivie par

l’Espagne en 1972, avec

la fondation de la Univer-

sidad Nacional de Educa-

ción a Distancia (UNED),

puis par l’Allemagne en

1975, avec la fondation

de la FernUniversität

de Hagen sous l’impul-

sion de Johannes Rau,

ancien président de ce

pays, alors ministre de

la Science du land de

R h é n a n i e - d u - N o r d -

Westphalie. En 1984,

les Pays-Bas fondent à

leur tour leur Open Uni-

versiteit, qui intègre éga-

lement la Wallonie. En

France, les offres de formation à distance sont

regroupées et coordonnées par la Féderation

Interuniversitaire d’Enseignement à Distance

(FIED) et le Centre National d’Enseignement

à Distance (CNED). Les

universités européennes

à distance sont réunies

au sein de l’association

« European Association

of Distance Teaching Uni-

versities (EADTU) ». La

Formation universitaire

à distance, Suisse en fait

également partie.

Hors des frontières euro-

péennes, l’enseignement

à distance repose égale-

ment sur une longue tra-

dition. A titre d’exemple,

citons l’Université

d’Afrique du Sud (UNI-

SA), fondée en 1916, qui

offre un enseignement

à distance depuis les

années 40 sur le modèle

de grands Etats comme

le Canada et l’Austra-

lie. Dans les pays asiatiques, l’enseignement

à distance révèle tous ses atouts notamment

70

« Les études à distance se sont

imposées dans le monde entier.

Les nouvelles technologies de

l’information et de la commu-

nication ont permis d’optimiser

davantage la flexibilité et la

qualité des processus d’ensei-

gnement et d’apprentissage.

Ces derniers se basent sur un

modèle pédagogique appelé

« blended learning », qui com-

bine les supports imprimés tra-

ditionnels et les cours présen-

tiels avec les nouveaux outils

basés sur les technologies

de l’information et de la

communication. »



71

lorsque les établissements sont fréquentés

par un nombre très élevé d’étudiants. Dans le

sillage du développement de l’enseignement

à distance aux Etats-Unis, l’université de

Phoenix est le prototype de l’Université à dis-

tance. Au niveau mondial, un grand nombre

d’institutions d’enseignement à distance sont

regroupées au sein du Council for Distance

Education (ICDE).

L’ère du numérique a généré un potentiel

d’innovation jusque-là insoupçonné pour les

universités, en termes d’enseignement, de

recherche et de gestion. La mode de l’e-lear-

ning observée au début des années nonante

étant passée, il est maintenant possible d’en

apprécier les résultats: le recours aux techno-

logies de l’information et de la communication

a permis à nombre d’établissements d’ensei-

gnement supérieur de dégager des ressources

et d’utiliser ces dernières pour améliorer la

qualité de l’enseignement, de la recherche

et de la gestion. Enfi n et surtout, les encou-

ragements de la Confédération, comme le

programme Swiss Virtual Campus doté de 60

millions francs environ, ont contribué à déve-

lopper un grand nombre de nouvelles formes

multimédias d’enseignement et d’apprentis-

sage, et à optimiser les processus de com-

munication et de gestion. Ce développement

va se poursuivre, sans que les bâtiments et

amphithéâtres des universités traditionnelles

ne deviennent obso-

lètes, contrairement

à ce que prédisent

certains experts. La

vision d’une université

virtuelle reste une uto-

pie. Il ne s’agit pas de

remplacer les formes

d’enseignement et

d’apprentissage tradi-

tionnels, mais de les

compléter. La base de

l’enseignement, à sa-

voir le dialogue direct

entre les enseignants

et les apprenants, reste

l’outil le plus précieux

de l’université.

A ce stade, la dis-

tinction sémantique entre l’université tra-

ditionnelle et l’université à distance prend

tout son sens. Cependant, un enseignement

à distance ne peut pas renoncer aux cours

présentiels. Ce n’est pas dans cet aspect que

réside la différence entre les deux systèmes :

cette différence réside essentiellement dans

le type d’étudiants. En effet, les études à dis-

tance s’adressent à toutes les personnes qui

souhaitent obtenir des

diplômes parallèlement

à leur vie profession-

nelle et familiale, ou

dont les contraintes per-

sonnelles ne permettent

pas l’accès aux études

traditionnelles. Les uni-

versités à distance ne

sont pas en concurrence

avec les universités tra-

ditionnelles, mais rem-

plissent une fonction

complémentaire dans

le secteur de l’ensei-

gnement tertiaire. Les

étudiants à distance

exigent une grande

fl exibilité dans l’orga-

nisation de l’enseignement, et souhaitent

étudier le plus possible indépendamment du

temps et de l’espace. C’est ainsi que les sys-

tèmes originaux d’enseignement à distance

à travers le monde ont saisi l’opportunité de

« Les systèmes d’enseigne-

ment à distance ne sont pas

une concurrence pour les

universités traditionnelles. Ils

s’adressent à un public qui

souhaite généralement étudier

parallèlement à une vie pro-

fessionnelle et familiale. Dans

une société moderne, tant les

études présentielles que les

études à distance occupent

la place qui leur revient, avec

leurs organisations propres. »



72

renforcer la flexibilité et la qualité des proces-

sus pédagogiques et d’apprentissage, ainsi que

d’en améliorer la qualité de façon systématique

dès le début, grâce aux possibilités offertes par

les nouveaux médias et le World Wide Web.

Aujourd’hui, le défi pédagogique consiste à

combiner les nouveaux outils et technologies de

la communication avec les supports imprimés

traditionnels et les phases présentielles, ainsi

que d’améliorer et d’optimiser la flexibilité et la

qualité du contenu des processus d’enseigne-

ment et d’apprentissage. C’est pourquoi le terme

de « media mix » a été remplacé par celui de

« blended learning », comme nouveau modèle

didactique de base pour des études à distance.

Les formations en présentiel et à distance conti-

nueront de conserver leur propre place, avec

leurs propres organisations. La demande en per-

sonnel hautement qualifié ne cesse de croître.

L’industrie a depuis longtemps reconnu la va-

leur de l’apprentissage à distance, puisqu’elle

permet aux étudiants de combiner la théorie

avec la pratique, tout en démontrant qu’ils sont

motivés, déterminés et engagés. Le nombre

de personnes qui entament une formation à

distance pour se former selon leurs besoins, et

qui utilisent cette dernière comme source pré-

cieuse d’épanouissement, ne cesse de croître.

Il y a vingt ans aujourd’hui, le canton du Valais

a jeté les bases de la formation à distance au

niveau universitaire. Un geste audacieux, sur un

chemin parfois plein d’obstacles. Mais une fois

encore, la diversité cantonale a fait ses preuves.

Les pionniers du monde politique, économique

et scientifique ont rendu ces résultats possibles.

Aujourd’hui, le temps du bilan est venu : la

Formation universitaire à distance, Suisse et la

Fernfachhochschule Schweiz comptent plus de

2500 étudiants. Pour maintenir et optimiser les

réalisations accomplies, les deux institutions

entendent mettre sur pied un centre de compé-

tences commun pour les études à distance en

Suisse.


Platefor

mes

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ICT

Compétences e

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pédagogique et des médias

Elaboration du matériel

Théo

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t recherche en matière de psychologie d’apprentissage


Théories socio-constructivistes

73

Schéma du blended learning dans l’enseignement à distance

Apprentissage auto-régulé

Usability

Meta cognition et émotionnelDistance transactionnelle

Stimulis neurodidactiques

Compétences médias

Publishing audio et vidéo

Web Publishing

E-animation

Community building

Stratégies d’apprentissage

Stakeholder management

Développement de matériel pédagogique

Support technique

Administration

Apprentissage fl exible

Study Guidance

Scénarios d’apprentissage

Personal learning environment

Evaluation & Feedback

Formation, perfectionnement et gestion des transferts

Bases économiques

Communautés (inter)nationales

Assurance qualité

Il y a vingt ans, le canton du Valais jetait les bases de la formation à dis-

tance universitaire. Un geste audacieux, qui a ouvert un chemin parfois

plein d’obstacles. La diversité cantonale a une fois encore fait ses preuves :

les pionniers du monde politique, économique et scientifi que ont rendu

possible les résultats obtenus. L’heure du bilan est arrivée : aujourd’hui,

la Formation universitaire à distance, Suisse et la Fernfachhochschule

Schweiz comptent plus de 2500 étudiants. Pour maintenir et optimiser

les réalisations accomplies, les deux institutions entendent mettre sur pied

un centre de compétences commun pour les études à distance en Suisse.

QUO VADIS ?

QUO VADIS ?

Ces vingt dernières années, nous avons jeté les

bases propres au développement de l’ensei-

gnement à distance en Suisse. Où en sommes-

nous ? Quels objectifs poursuivons-nous ?

Il y a vingt ans, comme aujourd’hui, la forma-

tion ne cessait de gagner en importance. Or,

la qualité de notre société dépend aussi de la

qualité des institutions.

Nous savons toutefois

qu’une politique d’édu-

cation ne peut porter

ses fruits sur la base de

mesures à court terme

prises à la va-vite,

mais seulement grâce

à des perspectives

à long terme. A titre

d’exemple, citons l’en-

seignement supérieur,

la réforme des hautes

écoles spécialisées de

1995, la coopération

de la Suisse, dès la première heure, avec la

réforme de Bologne et, tout récemment encore,

la nouvelle Loi fédérale sur l’encouragement

des hautes écoles et la coordination dans le

domaine suisse des hautes écoles (LEHE). La

Suisse vit de sa diversité cantonale.

Même si cette dernière entraîne de longs che-

minements, elle laisse également place à

l’innovation, qui peut facilement se développer

à petite échelle. Les initiatives pour l’enseigne-

ment à distance ont ainsi puisé leurs sources

dans le canton du Valais. Malgré les sceptiques

– comme pour toute idée nouvelle –, les défen-

seurs du projet ont pu élever les études à dis-

tance au niveau de l’en-

seignement supérieur

et ont su imposer leur

vision en prenant des

risques et en renonçant

à toute justification.

Cependant, les pionniers

du canton du Valais n’ont

pas exploré un domaine

totalement vierge. De

nombreux systèmes

d’enseignement à dis-

tance avaient déjà été

mis en place dans de

nombreux pays du monde. En Europe, la pion-

nière fut l’Open University fondée en Grande-

Bretagne en 1971. Pour la Suisse alémanique

et la Suisse romande, la première collaboration

avec l’université allemande d’enseignement à

distance, d’une part, et avec le Centre National

d’Enseignement à Distance (CNED), d’autre part,

« Les études à distance gagnent en importance, à l’heure où la formation est de plus en plus valorisée, sur les plans sociaux et politiques. Elles contribuentlargement à développer les possibilités de forma-tion offertes au niveau

universitaire. »


76

77

QUO VADIS ?

a naturellement revêtu une importance parti-

culière. L’adhésion à la European Association

of Distance Teaching Universities (EADTU) en

1993 s’est également avérée riche en ensei-

gnements. Ces partenariats ont permis de

passer directement de la théorie à la pratique.

L’expérience obtenue grâce à ces collabora-

tions, très étroites en termes de didactique

de l’enseignement à distance et de processus

administratifs et logistiques d’une organisa-

tion d’enseignement à distance, a préparé

le terrain au développement spécifi que de

systèmes d’enseignement à distance tenant

compte des conditions-cadres de l’enseigne-

ment supérieur en Suisse.

Les structures, en partie parallèles, de la Fer-

nfachhochschule Schweiz et de la Formation

universitaire à distance, Suisse en ont béné-

fi cié de la même manière. La Fernfachhoch-

schule est aujourd’hui membre de la Scuola

Universitaria Professionale della Svizzera Ita-

liana (SUPSI), ouvrant ainsi cette dernière vers

la Suisse alémanique. La Formation universi-

taire à distance, Suisse développe notamment

ses propres cursus en étroite collaboration

avec les facultés de certaines universités

suisses. Dans le cadre de ces partenariats, elle

contribue à améliorer les compétences en ma-

tière d’enseignement et de recherche dans les

disciplines choisies, et renforce l’intégration

de l’enseignement à distance dans le paysage

suisse de l’enseignement supérieur. Elle a

pu démontrer que l’enseignement à distance

a trouvé sa place dans le secteur de l’ensei-

gnement des troisième et quatrième degrés à

travers le monde. L’utilisation des nouvelles

technologiques de

l’information et de

la communication a

permis d’améliorer

la qualité et l’enca-

drement des étu-

diants à distance de

façon signifi cative. La

Fernfachhochschule

Schweiz et la Forma-

tion universitaire à

distance, Suisse pro-

fi tent équitablement

des résultats de la recherche et des services

de l’Institut Fernstudien- und eLearningfor-

schung (IFeL). L’IFeL s’appuie sur un réseau

international et jouit de la reconnaissance de

la communauté de l’enseignement à distance.

Les nouveaux médias ont conduit, même

dans les universités traditionnelles, à des

changements structurels générant une amé-

lioration de l’effi cacité dans les domaines

clés que sont la recherche, l’enseignement et

l’administration. Cependant, l’université vir-

tuelle est restée une utopie. De même, il ne

faudra pas s’attendre à une convergence entre

les universités traditionnelles et les systèmes

d’enseignement à distance, non pas en raison

des limites techniques de la virtualité, mais en

raison de la différence

entre les publics-cibles

des universités et des

hautes écoles tradi-

tionnelles d’une part,

et des systèmes pure-

ment orientés sur l’en-

seignement à distance,

d’autre part. L’univer-

sité traditionnelle se

distingue précisément

dans l’enseignement

par la communication

en présence. Pour les jeunes, le dialogue

direct avec les enseignants, ainsi que la socia-

lisation qui en découlent, occupent une place

essentielle.

A l’opposé, les étudiants à distance sont

généralement des personnes actives et sen-

siblement plus âgées que les étudiants des

universités et hautes écoles traditionnelles.

« Les études à distance com-plètent le système suisse d’enseignement supérieur. Elles ne font pas concur-rence aux universités tradi-tionnelles, qui ne sont pas une alternative pour leur

clientèle. »

La plupart ont une famille et cherchent à

suivre des études supérieures, souvent pour

la seconde fois. D’autres suivent une carrière

sportive ou artistique, voire souffrent d’une

mobilité réduite, et ont donc un mode de vie

qui ne convient pas aux

études traditionnelles.

La formation à dis-

tance tient compte des

paramètres individuels,

à savoir une grande

diversité au niveau de

l’emploi du temps et

des horaires de travail,

et donc des possibilités

de présence des étu-

diants. Les études à distance ne représentent

donc pas une concurrence pour les universités

ou les hautes écoles.

De par leur structure et leur offre de formation,

les deux institutions s’adressent à des publics

totalement différents, qui ont des besoins dif-

férents.

Au cours de ces vingt dernières années, la

Formation universitaire à distance, Suisse et

la Fernfachhochschule Schweiz ont jeté les

bases du développement de l’enseignement à

distance dans le système éducatif en Suisse.

Le processus n’a pas été facile. Il y a eu des

revers, et comme dans toute innovation, des

sceptiques et des opposants. Aujourd’hui, ces

obstacles ont laissé place à un écho de plus

en plus positif. L’industrie a très tôt identifié les

opportunités offertes

par l’enseignement à

distance, en termes

de formation compa-

tible avec un emploi.

Elle apprécie en par-

ticulier l’engagement,

l’orientation objectifs

ainsi que l’expérience

professionnelle et pra-

tique de la majorité

des diplômés à distance. De plus en plus, les

universités et les hautes écoles suisses voient

l’enseignement à distance sous un jour favo-

rable; le monde politique semble également

souhaiter soutenir de plus en plus le déve-

loppement de l’enseignement à distance en

Suisse.

Aujourd’hui, plus de 2500 étudiants, en

Suisse alémanique et en Suisse romande, uti-

lisent les opportunités offertes par les études

à distance. Ils seront bientôt rejoints par les

Tessinois puisqu’il est également prévu de

développer une offre de formations à dis-

tance en italien. Le potentiel des étudiants à

distance en Suisse peut raisonnablement être

estimé à 5000. Par conséquent, les deux ins-

tituts envisagent de mettre en place un centre

de compétences pour les études à distance

en Suisse. Ce centre regroupera les deux ins-

titutions, ainsi que l’Institut Fernstudien- und

eLearningforschung (IFeL), en vue de promou-

voir davantage le développement des études

à distance.

78

QUO VADIS ?

« La Formation universi-taire à distance, Suisse et la Fernfachhochschule Schweiz ont jeté les bases des études à distance dans le système d’enseignement

supérieur en Suisse. »


79

Les remarques fi nales concernent nos étudiants. Leur nombre croissant ne doit pas nous faire oublier que nous avons affaire à des personnes, avec leurs projets de vie et leurs objectifs. Ils font confi ance à l’en-seignement à distance. Beaucoup d’entre eux attendent certes des qualifi cations professionnelles, mais aussi des impulsions pour le déve-loppement de leur personnalité. En gros, un système d’enseignement dans lequel ils peuvent développer leur créativité. L’image surréaliste ci-contre refl ète cela : d’une part, l’expression du visage et les nom-breux tiroirs ouverts avec différents contenus refl ètent la concentration sur les exigences de la formation et la diversité des moyens possibles. D’autre part, les tiroirs laissent des espaces visibles pour les réalisa-tions ou les projets personnels. Quo vadis ? – Nos étudiants actuels et futurs espèrent obtenir une bonne réponse !

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< Oskar FreysingerConseiller d’EtatChef du Département de la Formation et de la Sécurité

Certains principes fondamentaux s’ap-

pliquent en Valais comme en Suisse :

le savoir est le moteur de toute société

moderne, la condition sine qua non

pour le développement de l’innovation,

elle-même garante du dynamisme

dont toute société a besoin. Depuis les

années quatre-vingt, nous avons sou-

tenu les idées innovantes et encouragé

les développements à long terme dans

la recherche et l’enseignement du degré

tertiaire. En Valais, nous avons réussi

à établir plus de vingt instituts de re-

cherche et à ancrer la formation tertiaire

dans notre système éducatif, que ce soit

au niveau universitaire ou à celui des

hautes écoles.

Dans ce contexte, l’évolution de l’ensei-

gnement à distance, qui rayonne désor-

mais dans toute la Suisse, revêt une im-

portance particulière. Né d’un accord de

coopération conclu en 1991 avec la Fern-

Universität de Hagen en Allemagne, il

s’est établi grâce à la Formation univer-

sitaire à distance, Suisse et à la Fern-

fachhochschule Schweiz. Aujourd’hui,

les études à distance font partie inté-

grante des systèmes de formation na-

tionaux partout dans le monde, et sont

au même niveau que les hautes écoles

en matière de recherche et d’enseigne-

ment. Grâce à la flexibilité d’enseigne-

ment et d’apprentissage offerte par les

technologies modernes de l’information,

les études à distance ouvrent les portes

de la formation supérieure aux per-

sonnes avides d’apprendre, mais qui, en

raison de leur style de vie, ne peuvent

le faire auprès des universités et hautes

écoles traditionnelles. L’enseignement à

distance permet donc de mieux exploiter

le potentiel des systèmes de formation,

non seulement en Valais, mais aussi

à l’échelle nationale. Vu l’importance

de cette activité pour toute la Suisse,

le gouvernement valaisan soutient les

efforts visant à développer un centre na-

tional de compétences pour les études

à distance.

CONCLUSION


Editeur Formation universitaire à distance, Suisse & Fernfachhochschule Schweiz

Contact Fernfachhochschule Schweiz, Überlandstrasse 2, 3900 Brigue

[email protected], www.ffhs.ch, tél. 027 922 39 00

Formation universitaire à distance, Suisse, Überlandstrasse 2, 3900 Brigue

[email protected], www.unidistance.ch, tél. 027 922 50 70

Rédaction Formation universitaire à distance, Suisse & Fernfachhochschule Schweiz

Conseil Dr phil. Hubert J. Groten

Graphisme Atelier Grand & Partenaires, Sierre, www.atelier-grand.ch

Agence Tonic, Brigue, www.mytonic.ch

Photos Christian Pfammatter, www.christianpfammatter.ch

Gregory Batardon, www.gregorybatardon.com

Olivier Maire, www.photo-genic.ch

Impressum

+41 27 922 39 00 www.ffhs.ch

+41 27 922 70 50 www.unidistance.ch


les études à distance en suisse

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