les dossiers solaire et batiment - cythelia du solaire... · 2020. 3. 11. · les dossiers solaire...

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Les dossiers Solaire et Batiment Août 2012 / Vol 2 N°8 Publiés par CYTHELIA sarl, La Maison ZEN, 350 route de la Traverse, F-73 000 Montagnole Tel+ 33(0)4 79 25 31 75 Fax+ 33(0)4 79 25 33 09 Editeur: Alain Ricaud, [email protected] , Rédaction : Tassadit Bonnardot ________________________________________________________________________________________________________ CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Rédaction : Tassadit Bonnardot 1 / 37 Sommaire Solaire & Bâtiment ............................... 3 La consommation d’énergie en France .......... 3 La fameuse indépendance énergétique................ 3 Et l’électricité .................................................... 3 Efficacité énergétique et Bâtiment .................. 4 Accélération de la transition énergétique : Cythelia lance ABATIA..................................... 4 Une notion à éclaircir ......................................... 4 Saint-Gobain veut démocratiser la maison à énergie positive ................................................. 5 Green Office Meudon: la référence de Bouygues Immobilier......................................................... 6 Le « Négawatt 2011 » est arrivé ......................... 7 Plan Bâtiment Grenelle: rapport final du groupe de travail innovation .......................................... 9 L'Habitat Zero Carbone avec des constructions en ossature bois .....................................................10 Des règles de l'art compatibles avec le Grenelle Environnement .................................................10 RT 2012 : avancée sur le chemin vertueux de la construction durable..........................................11 Bâtiment et territoires ................................... 12 Territoire à énergie positive en France : une illusion ?...........................................................12 Un lotissement tout électrique labellisé BBC .....12 Retour d’expérience ..................................... 13 Confort et énergie positive pour le siège de « Gamba Acoustic »..........................................13 Des bâtiments positifs par Urbiparc...................14 Innovations .................................................. 15 Villa Vision, une maison passive inférieure à 15 kWh/m²/an .......................................................15 La Petite Maison Z.E.N pour les bureaux de Screen Solar ! ...................................................16 Sol’X : le chauffage solaire et le rafraîchissement céleste ! ............................................................16 Inauguration d'un BEPOS expérimental et pédagogique. ....................................................16 Mesures pour l’efficacité énergétique ...........17 Réduire la facture des ménages dans l’habitat ....17 Nouveau dispositif de rénovation thermique des HLM ................................................................18 Initiatives privées ..........................................19 Palmarès concours Bleu Ciel d’EDF .................19 Partenariat entre la la CAPEB et EDF ...............19 A Londres et à Anvers, le photovoltaïque alimente gares et trains....................................................20 Un système solaire hybride thermique à air et photovoltaïque ..................................................20 Etude de cas..................................................20 Construire passif peut-il rimer avec prix compétitif ? ......................................................20 Observatoire du BBC....................................21 Diagnostic énergétique : un arrêté encadre la montée en compétence des professionnels .........22 Le Moniteur sonde le BEPOS ...........................23 Parution du manifeste négaWatt en faveur de l’efficacité énergétique......................................23 Effinergie un nouveau label et un pilote « vers l’énergie positive » ...........................................24 Début des réflexions sur la RT 2020..................24 Bâtiment et valeur verte ................................25 Labellisation BBC des maisons neuves individuelles en perte de vitesse ........................25 Plan Bâtiment Grenelle et réglementations ..26 La RT 2012 pénalise le thermique électrique .....26 Scellier 2012 : le niveau de performance énergétique défini .............................................26 Le diagnostic de performance énergétique est réformé.............................................................26 Les DPE vierges vont-ils envahir les vitrines des agences immobilières ? .....................................27 DPE sur factures ...............................................27 RT 2012 : le moteur de calcul aurait-il des ratés ? .........................................................................28

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Les dossiers

Solaire et Batiment Août 2012 / Vol 2 N°8

Publiés par CYTHELIA sarl,

La Maison ZEN, 350 route de la Traverse, F-73 000 Montagnole

Tel+ 33(0)4 79 25 31 75 Fax+ 33(0)4 79 25 33 09

Editeur: Alain Ricaud, [email protected], Rédaction : Tassadit Bonnardot ________________________________________________________________________________________________________

CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Rédaction : Tassadit Bonnardot 1 / 37

Sommaire

Solaire & Bâtiment ............................... 3

La consommation d’énergie en France .......... 3 La fameuse indépendance énergétique ................ 3 Et l’électricité .................................................... 3

Efficacité énergétique et Bâtiment .................. 4 Accélération de la transition énergétique :

Cythelia lance ABATIA..................................... 4 Une notion à éclaircir ......................................... 4 Saint-Gobain veut démocratiser la maison à

énergie positive ................................................. 5 Green Office Meudon: la référence de Bouygues

Immobilier......................................................... 6 Le « Négawatt 2011 » est arrivé ......................... 7 Plan Bâtiment Grenelle: rapport final du groupe

de travail innovation .......................................... 9 L'Habitat Zero Carbone avec des constructions en

ossature bois .....................................................10 Des règles de l'art compatibles avec le Grenelle

Environnement .................................................10 RT 2012 : avancée sur le chemin vertueux de la

construction durable..........................................11

Bâtiment et territoires ................................... 12 Territoire à énergie positive en France : une

illusion ?...........................................................12 Un lotissement tout électrique labellisé BBC .....12

Retour d’expérience ..................................... 13 Confort et énergie positive pour le siège de

« Gamba Acoustic »..........................................13 Des bâtiments positifs par Urbiparc ...................14

Innovations .................................................. 15 Villa Vision, une maison passive inférieure à 15

kWh/m²/an .......................................................15 La Petite Maison Z.E.N pour les bureaux de

Screen Solar ! ...................................................16 Sol’X : le chauffage solaire et le rafraîchissement

céleste ! ............................................................16 Inauguration d'un BEPOS expérimental et

pédagogique. ....................................................16

Mesures pour l’efficacité énergétique ...........17 Réduire la facture des ménages dans l’habitat ....17 Nouveau dispositif de rénovation thermique des

HLM ................................................................18

Initiatives privées ..........................................19 Palmarès concours Bleu Ciel d’EDF .................19 Partenariat entre la la CAPEB et EDF ...............19 A Londres et à Anvers, le photovoltaïque alimente

gares et trains....................................................20 Un système solaire hybride thermique à air et

photovoltaïque ..................................................20

Etude de cas ..................................................20 Construire passif peut-il rimer avec prix

compétitif ? ......................................................20

Observatoire du BBC ....................................21 Diagnostic énergétique : un arrêté encadre la montée en compétence des professionnels .........22 Le Moniteur sonde le BEPOS ...........................23 Parution du manifeste négaWatt – en faveur de

l’efficacité énergétique......................................23 Effinergie – un nouveau label et un pilote « vers

l’énergie positive » ...........................................24 Début des réflexions sur la RT 2020 ..................24

Bâtiment et valeur verte ................................25 Labellisation BBC des maisons neuves individuelles en perte de vitesse ........................25

Plan Bâtiment Grenelle et réglementations ..26 La RT 2012 pénalise le thermique électrique .....26 Scellier 2012 : le niveau de performance

énergétique défini .............................................26 Le diagnostic de performance énergétique est

réformé.............................................................26 Les DPE vierges vont-ils envahir les vitrines des

agences immobilières ? .....................................27 DPE sur factures ...............................................27 RT 2012 : le moteur de calcul aurait-il des ratés ?

.........................................................................28

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Réalisations .................................................. 29 Woopa : un bâtiment architectural à énergie

positive (I) ........................................................29 Un chauffage qui apprend à connaître votre

maison ..............................................................29 « Bâtiment biosourcé » : un nouveau label ........30

Performances dans le tertiaire ...................... 30 Le premier bail vert « petite surface » signé.......30 Performance énergétique: selon le Credoc, les

utilisateurs ont la main ......................................31

Objectif BEPOS ............................................ 32 Bâtiments à énergie positive : l’objectif 2020 est

possible ............................................................32 Familles à énergie positive : 6,1 millions de kWh

économisés cet hiver .........................................32

Réalisations et coûts ..................................... 33 Label BBC pour le patrimoine bâti ancien .........33 Optimisation énergétique: ABATIA, nouvel outil

d’aide à la conception .......................................33 Bilan flatteur pour les bâtiments à énergie positive

.........................................................................34 Construire « passif », combien ça coûte ? ..........36

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Solaire & Bâtiment

La consommation d’énergie en

France

En France, nous consommions en 2010, 266 Mtep1,

soit 4.1 tep / hab.an d’énergie primaire, soit 47 900

kWh/an.hab2 ou bien encore : 5,46 kW permanents par

tête, une augmentation de 7.6% en 10 ans, soit 0.7%

par an. C’est comme si nous avions à notre disposition

individuelle et permanente la puissance de huit

chevaux costauds3 …et ceci est peu comparé aux USA

où ils en ont plus de douze !

La consommation d’énergie finale s’élevait à 158 Mtep

(59 %), soit 108 Mtep de pertes à la production et au

transport.

On estimait la consommation d’énergie utile à seulement 107 Mtep soit une perte totale de 159 Mtep,

essentiellement sous forme de chaleur perdue.

Le rendement global énergétique (énergie utile

/énergie primaire) n’était donc que de 40% !

Enfin, nous dépendions du pétrole et du gaz pour 68%

de notre approvisionnement si l’on compte en énergie

finale.

La fameuse indépendance énergétique

Jusqu’en 2001, la France était le seul pays au

monde à comptabiliser les pertes des centrales

électriques, de sorte que les comparaisons statistiques

avec celles des autres pays n’étaient possibles que pour

les consommations d’électricité (énergie finale), pas

pour les productions (énergie primaire).

Cette équivalence statistique, avait pour résultat

d’augmenter la part de l’électricité dans la

consommation d’énergie primaire de la France (38%

alors qu’elle n’est en réalité que de 22%) et d’augmenter la part du nucléaire (30% au lieu de 15%),

ce qui permettait à nos ministres successif de

l’industrie de dire que la France était un pays

énergétiquement indépendant à 50% !...

Depuis que la France a changé le « coefficient de

conversion », pour s’aligner sur les autres pays, et si

l’on tient compte du fait que l’uranium est totalement

1 non compris les usages non-énergétiques 2 1tep = 1,3 tec = 11 680 kWh = 42.109 J 3 1 CV= 736 W

importé, la fameuse indépendance énergétique n’est

que de 12 % (bois énergie : 7% ; grande hydraulique

2% ; éolien : 1.5% et un peu d’agro-carburants).

Et l’électricité

La consommation intérieure d’électricité en 2010 était

de 429 TWh dont un bon quart pour l’industrie. Les

exportations nettes étaient de 50 TWh (en chute depuis

2002 où elles atteignaient 81 TWh)

La France est le deuxième producteur d’électricité de l’Union européenne (après l’Allemagne) avec 515

TWh en 2009. Cette production est assurée à 75,6 %

par le nucléaire soit 390 TWh en 2009, ce qui place la

filière française au deuxième rang mondial après les

États-Unis. La part de l’électricité issue des

combustibles fossiles est l’une des plus faibles

d’Europe (10.8% de la production, soit 55,5 TWh).

L’hydroélectricité française occupe en 2009 le premier rang au sein de l’Union européenne (devant la Suède)

avec 62 TWh (dont 5 TWh de pompage turbinage)

produits en 2009 (soit 12.0 % de la production totale).

Elle est aussi la première filière renouvelable française

(87 % de la production renouvelable). Dans une

moindre mesure, l’électricité renouvelable est produite par la filière biomasse (pour 1.8 % soit 1.3 TWh en

2009), la filière éolienne (pour 10.8% soit 7.83 TWh),

la filière géothermique (pour 0,04 % soit 0,029 TWh)

et la filière photovoltaïque (pour 0,4 % soit 0,33 TWh).

La production hydraulique, est irrégulière sur la

période mais globalement en baisse (-2,2 % par an en

moyenne). La croissance du pompage turbinage (+ 8,0

% par an en moyenne sur la période) ne suffit pas à la

maintenir. Elle perd 9.34 TWh en 2009 par rapport à

1997 et semble s’être stabilisée autour de 61 TWh

depuis 2005. Les autres filières renouvelables affichent une dynamique positive. La mise en service en 2004 de

la centrale de Bouillante II (Guadeloupe) commence à

porter ses fruits et permet à la filière géothermique de

produire 6 GWh supplémentaires. L’éolien continue sa

croissance avec + 31 % en 2009 par rapport à 2008 et +

56 % de taux de croissance annuel moyen entre 2000 et

2009. La biomasse n’a cessé de croître sur la période

(+ 8 % par an en moyenne) et a gagné 2 TWh de

production. Enfin, le faible niveau de départ du solaire

confère à cette filière une croissance soutenue sur la

période (+ 45 % par an en moyenne). Au total, du fait

de l’importance de l’hydraulique dans le bilan français,

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CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Rédaction : Tassadit Bonnardot 4 / 37

la production d’origine renouvelable l’augmentation

n’a été que de 30.4 TWh entre 2004 et 2009. Combinée

à la sollicitation accrue des filières conventionnelles, sa

part dans la production totale a gagnée 1.3 points entre

2004 et 2009. Source : Extraits du cours d’Alain RICAUD « Enjeux et situation des

Energies renouvelables en Europe »

Efficacité énergétique et Bâtiment

Accélération de la transition énergétique :

Cythelia lance ABATIA

RT 2012, conception bioclimatique, contrats de

performance énergétique, chacun se rend compte que

les changements sont désormais incontournables. En

2012, déposer un permis de construire ce n’est plus

seulement faire des plans et respecter les contraintes

d’urbanisme ! Il faut prouver l’efficacité énergétique

du bâtiment. Pour s’y préparer, de nouveaux outils sont

nécessaires.

Les outils de simulation thermique nécessitent des

compétences techniques pointues en thermique du

bâtiment. Le calcul réglementaire d'un projet est un

investissement et prend du temps. Or, dès l'esquisse d'un projet de création ou de rénovation, il est

important de pouvoir comparer rapidement l'impact

énergétique des choix architecturaux et des différentes

solutions constructives envisagées.

Le 15 Mai, CYTHELIA a lancé ABATIA son nouveau

logiciel de calcul des besoins énergétiques du bâtiment.

Issu du programme de R&D de l’ANR PACIBA -

initié par le programme Prebat 2006 - et coordonné par

ARMINES (2007-2010), ABATIA fait partie des

Progiciels d’Aide à la Conception Intégrée des

Bâtiments. 100% intégré à Sketchup®, il permet la saisie rapide du projet car sa prise en main et son

utilisation sont très faciles. Il fournit instantanément

une analyse précise des performances énergétiques de

l'enveloppe, des apports solaires et des systèmes actifs

du bâtiment selon le scénario d'occupation défini. Le

rendu visuel en 3D des résultats est clair et

pédagogique. Calcul des masques proches et lointain,

détection automatique des ponts thermiques,

indicateurs économiques, comparaison de variantes, …

Vous avez une hérité d’une vieille bâtisse dont vous ne

savez pas quoi faire ? Vous projetez de faire construire

votre future maison ? Allez donc tester gratuitement la version d’essai sur www.abatia.fr

Intuitif, ergonomique, la convivialité associée au gain

de temps et d’argent, ainsi qu’aux aspects financiers,

sont les ingrédients qui devraient faire le succès

d’ABATIA. Comme le dit Père Etienne, le nom du

nouveau-né a une consonance monastique, ce qui est

d’heureux augure ! Je lui souhaite donc une longévité

abbatiale...

AR

Une notion à éclaircir

De plus en plus de bâtiments sont annoncés « à énergie

positive ». Pourtant, il n'existe à ce jour aucune

définition. Décryptage des principaux enjeux liés à ce

nouveau venu dans le lexique du bâtiment.

©DR Liens entre réglementations et étiquettes

énergétiques Correspondances entre réglementations

et étiquettes énergétiques Source : CSTB

La prochaine directive européenne de performance

énergétique des bâtiments (EPD2), qui devrait être

définitivement adoptée le 6 mai prévoit la

généralisation des bâtiments « Nearly zero energy » à

l'horizon 2020, avec une anticipation pour les

bâtiments publics en 2018. Elle les définit comme suit :

«La quantité quasi nulle ou très basse d'énergie requise

devrait être couverte dans une très large mesure par de l'énergie produite à partir de sources renouvelables,

notamment l'énergie produite à partir de sources

renouvelables sur place ou à proximité ».

L'article 4 du Grenelle 1, voté en août 2009, propose

lui aussi un objectif similaire, en fixant l'objectif

suivant : «Toutes les constructions neuves faisant

l'objet d'une demande de permis de construire déposée

à compter de la fin 2020 présentent, sauf exception,

une consommation d'énergie primaire inférieure à la

quantité d'énergie renouvelable produite dans ces

constructions, et notamment le bois énergie. »

A travers ces deux objectifs, européen et français, se dessinent des questionnements autour de

l'établissement d'une définition du « bâtiment à énergie

positive», notamment sur la localisation de la

production d'énergie renouvelable et le niveau

d'exigence requis. Alors qu'au niveau européen, on

parle de «production d'énergie sur place ou à

proximité», laissant penser que l'énergie d'une

chaufferie bois alimentant un réseau de chaleur local

pourrait être comptabilisée dans le bilan énergétique du

bâtiment, l'objectif du Grenelle semble ne vouloir

prendre en compte que la « quantité d'énergie renouvelable produite dans la construction ».

L'autre différence majeure se situe autour de

l'établissement du niveau d'exigence. Là où la directive

européenne semble exiger des bâtiments passifs qui

tendraient à ne consommer que de l'énergie

renouvelable, la loi française ambitionne que les

bâtiments soient non plus importateurs d'énergie, mais

exportateurs.

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Saint-Gobain veut démocratiser la maison à

énergie positive

En inaugurant, mercredi 6 juillet, dans un lotissement

de Beaucouzé, près d'Angers, une maison saine, BBC et à énergie positive réalisée avec les marques du

groupe, Pierre-André de Chalendar, P-DG de Saint-

Gobain, entend démontrer qu'il est possible de

construire la maison de demain avec des solutions du

marché.

La maison Saint-Gobain Multi-Confort de

Beaucouzé Ce qui frappe en arrivant sur le site de la « maison

Saint-Gobain Multi-Confort », c'est d'abord le

contraste entre les typologies des pavillons classiques

de banlieue résidentielle du lotissement sur lequel est implantée la parcelle et la maison de Saint-Gobain.

© Saint-Gobain

A l'initiative de ce projet, Maurice Manceau, directeur

Habitat France du groupe, a eu la bonne idée d'associer

dès le départ une architecte, Laure Levanneur, de

l'agence ARCHIfact. « J'ai d'abord répondu à un projet

de vie d'une famille (NDLR : les propriétaires

prendront possession des lieux dans deux ans, le temps

pour Saint-Gobain d'analyser le projet) qui souhaitait

une maison agréable, saine, esthétique, respectueuse de

l'environnement et accessible en prix » explique Laure

Levanneur. « Mais dans le programme de départ, je devais harmoniser esthétiquement trois systèmes

constructifs différents : blocs et isolation intérieure,

isolation par l'extérieur et ossature bois pour le

garage » explique-t-elle. Maison Saint-Gobain oblige,

c'est le verre qui fera la liaison grâce à un superbe

atrium sublimant les contours de la maison et donnant

toute la dimension architecturale à l'ensemble.

Globalement, avec une surface vitrée présentant 28%

de la surface hors atrium, la maison répond largement à

l'exigence de la RT 2012 qui impose 1/6e de la surface

habitable. L'exercice pourtant n'était pas des plus aisés

car le projet s'inscrivait dans une parcelle ordinaire de 509 m2 pas particulièrement bien orienté. « J'ai dû

réorienter une partie de la toiture plein sud pour la pose

de panneaux photovoltaïques et revoir l'emplacement

des portes et fenêtres pour maximiser les apports

solaires » précise Laure Levanneur.

Largement conforme à la RT 2012

L'isolation a également été un point sur lequel les

concepteurs du projet ont mis l'accent avec un

échantillon des solutions proposées par le groupe : bloc

à isolation répartie avec bille d'argile pour la réalisation

des murs porteurs (Calimur C20, un système proposé

par Euro Béton qui va se commercialiser

progressivement dans toute la France), plancher sec isolant, entrevous en polystyrène expansé de Placo,

isolation thermique par l'extérieur (Weber.therm),

système d'isolation des murs par l'intérieur et des

combles d'Isover, etc. Résultat : avec une

consommation de 39 kWh/m2/an, ce projet est très

largement conforme à la RT 2012. Mais la maison peut

également s'afficher à énergie positive puisqu'elle est

censée produire 61 kWh/m2/an, ce qui donne un

différentiel production – consommation de 22

kWh/m²/an.

Enfin, à la différence de nombreux autres projets BBC ou passifs, un soin tout particulier a été apporté au

confort de vie avec une réflexion au niveau de

l'accessibilité, un traitement acoustique et un travail sur

la qualité de l'air. Les plaques de plâtre et le plâtre de

finition bénéficient par exemple d'une technologie qui

réduit les principaux composés organiques volatiles

(COV). D'ailleurs, la maison est truffée de capteurs et

un partenariat avec l'Institut Supérieur de la Santé et

des Bioproduits d'Angers a été établi pour un suivi

régulier de la qualité de l'environnement.

Si cette maison se présente comme une vitrine des solutions du groupe Saint-Gobain, le succès de cette

opération se trouve également dans l'organisation d'un

chantier qui aura duré un peu plus de 5 mois (et autant

d'études). A la manœuvre : Michel Fournier,

responsable ingénierie et chantier chez Saint-Gobain

Habitat France dont le rôle aura aussi été de

sensibiliser les différents corps de métier aux exigences

liées au BBC et tout particulièrement à l'étanchéité à

l'air. « Pour les différentes sociétés du groupe, ce

chantier aura été très enrichissant et nous aura aussi fait

prendre conscience de la nécessité de mieux

harmoniser nos différents systèmes constructifs. Nous avons sorti quelque 150 détails constructifs dont

certains peuvent être améliorés. La R&D va

maintenant exploiter nos remarques en travaillant par

exemple sur la récupération de la chaleur sous les

panneaux photovoltaïques » explique Michel Fournier.

Pour le groupe, ce projet n'est donc pas uniquement

qu'une très belle opération de communication. « Cette

expérience nous a fait progresser sur nos métiers, mais

surtout sur les interfaces entres nos différents métiers »

résume Pierre-André de Chalendar. D'un point de vue

plus stratégique, la confrontation avec d'autres industriels impliqués dans le projet a également été

bénéfique. « Nous ne pouvons pas être les premiers

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mondiaux dans tous les métiers, mais ce projet nous a

ouvert des pistes de collaboration avec d'autres

industriels comme Velux, Aldes ou Legrand.

Incontestablement, cette expérience va renforcer

l'ouverture du groupe » explique Pierre-André de

Chalendar. Jean-Philippe Defawe | 07/07/2011 | 11:08 | BâtimentInnovation

chantiers Source : Le moniteur.fr

Green Office Meudon: la référence de

Bouygues Immobilier

Bouygues Immobilier va livrer début juillet son premier bâtiment tertiaire nouvelle génération Green

Office.

En juillet, le premier immeuble de bureaux Green

Office sera livré à Meudon (92) à la société de conseil

en nouvelles technologies Steria France. Ce sera l'un

des plus grands bâtiments tertiaires à énergie positive

en France. Un événement pour Bouygues Immobilier

qui concrétise ainsi sa démarche sur le concept Green

Office : des nouveaux standards d'immeubles de

bureaux à énergie positive basés sur une conception

environnementale poussée, un confort optimal et une grande durabilité.

Un bâtiment à énergie positive qui prend en compte les

consommations énergétiques des équipements et des

usages des occupants.

© FV Signé par Ion Enescu du Cabinet 2M, Green Office Meudon

est le 1er bâtiment tertiaire de grande ampleur à énergie positive en

France.

« Ce projet est le résultat de la symbiose établie entre

les prouesses techniques et la conception

architecturale, entre la volonté de résultat et une

nouvelle philosophie, une autre façon de penser le bâti,

plus sain, plus humain, plus ancré dans

l'environnement », explique Ion Enescu, Architecte

Atelier 2M. Là, tout est dit ; l'idée est d'atteindre la

performance énergétique tout en assurant le meilleur

confort aux utilisateurs. Avec un élément essentiel : la

prise en compte dans le calcul de la consommation du fonctionnement du bâtiment (chauffage, ventilation,

éclairage, ...) ainsi que les usages des collaborateurs

(consommations bureautiques et informatiques) pour

un résultat énergie positive garanti.

Utilisation optimale des apports solaires

D'une surface de 23 000 m2, le bâtiment Green Office

de Meudon produira plus d'énergie qu'il n'en

consommera : production estimée à 64 kWh/m²/an

pour une consommation globale d'énergie de 62

kWh/m²/an, tous usages confondus, dont la bureautique

et les parkings.

Pour y parvenir, le parti pris retenu repose sur une conception bioclimatique en favorisant les apports

solaires l'hiver et la lumière naturelle. Ainsi, les baies

vitrées couvrent 40% de la surface totale de la façade.

Les menuiseries mixtes bois/alu ( Uw de 1,5 W/m2.K)

sont équipées d'un double vitrage avec intercalaire

warm-edge de 28 mm. Les dimensions du bâtiment ont

aussi été calculées pour réduire les besoins

énergétiques. La lumière naturelle ne pénétrant

efficacement dans les bureaux que sur 5 m ou 6 m

environ, plus de la moitié des plateaux ne dépasse pas

une profondeur de 13,5 m (contrairement à celle habituelle des immeubles de bureaux entre 18 m et 20

m), ce qui permet de positionner les bureaux sur 6 m le

long de chaque façade, et de réserver le noyau central

aux circulations et locaux techniques.

L'isolation par l'extérieur a été réalisée avec 20 cm de

laine minérale, plaquée sur la façade « lourde » de 27

cm de béton (traditionnellement, les voiles béton font

entre 10 et 15 cm) et recouverte d'un bardage

aluminium.

Pas de climatisation, mais une ventilation naturelle

Une des originalités de ce bâtiment repose sur

l'absence de climatisation. Si une ventilation double-flux se charge de récupérer les calories sur l'air extrait

l'hiver, la ventilation se fait naturellement. Elle est

assurée par les ouvrants motorisés de la façade, qui

devient ainsi active en s'adaptant en permanence aux

besoins de chauffage et de refroidissement du

bâtiment. Les menuiseries mixtes bois/alu, développées

spécifiquement par le fabricant MC France, répondent

au besoin de confort thermique. Elles se composent

d'une très grande baie vitrée à châssis fixe, d'une

fenêtre à ouverture manuelle et d'un ouvrant motorisé.

Ces ouvrants sont pilotés automatiquement par la GTB

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selon la température extérieure et intérieure. Des stores

motorisés extérieurs viennent compléter le dispositif.

Recours aux énergies renouvelables

La production d'énergie de l'immeuble est réalisée

pour 1/3 des besoins énergétiques par 4 200 m² de

panneaux photovoltaïques (435 000 KWh.an) placés

sur les façades, la toiture, les terrasses et en abris de

parking extérieur. Le reste, soit 954 000 KWh.an, est

assuré par une chaudière à cogénération biomasse,

alimentée par de l'huile végétale. Cette dernière,

permet de produire simultanément de la chaleur et de l'électricité.

Rendre les occupants éco-responsables

Le bail de location entre Bouygues et Steria France

intègre un contrat d'exploitation encadrant la

performance énergétique de Green Office. D'une part,

Bouygues a mis en place un contrat de performance

énergétique (CPE), système de bonus/malus sur les

charges, d'autre part, Steria s'engage à aménager et

gérer l'immeuble de façon à préserver cette

performance, notamment en sensibilisant les salariés à

un comportement éco-responsable. Pour ce faire, les occupants de chaque bureau peuvent piloter l'éclairage,

les stores, la consigne de chauffage et les brasseurs

d'air, mais il leur est demandé de chercher à minimiser

leur consommation d'énergie . Un bilan énergétique

personnalisé leur sera d'ailleurs donné périodiquement.

Par ailleurs, pour éviter l'utilisation des ascenseurs

source de consommation énergétique, un travail

particulier a été effectué sur les escaliers, notamment

par un éclairage naturel et un mur végétal.

Chiffres clefs

23 300 m² SHON

4 200 m² panneaux photovoltaïques

62 kWh/m².an consommation

64 kWh/m².an production

400 t de CO2 en moins par an

Les intervenants

Maître d'ouvrage : Bouygues Immobilier

Architecte – Maître d'œuvre d'exécution :

Cabinet 2 M

Pilotage-coordination : M & C Consultants

AMO HQE : Tribu

BET Structures, vrd, fluides, HQE : Arcoba

BET Façades : CEEF

BET Photovoltaïque : Solareo

BET Acoustique : LASA

Frédérique Vergne | 14/06/2011 | 17:18 | Innovation chantiers ,

Source : le Moniteur.fr

Le « Négawatt 2011 » est arrivé

A la différence des réponses technologiques classiques

et souvent binaires (pour ou contre le nucléaire par

exemple), le scénario négaWatt propose une approche

par la demande plutôt que par l'offre, à travers le

concept de services énergétiques.

Source AlterEco N°307 Nov 2011

Il ne peut pas mieux tomber, le nouveau scénario

négaWatt… pour Thierry Salomon, président de l'association éponyme et co-auteur du document, le

contexte post-Fukushima est favorable : ''Après cet

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accident, le tabou de la sortie du nucléaire en France a

été levé. Et sur ces entrefaits, l'Allemagne a décidé de

sortir totalement du nucléaire. Du coup, l'interrogation

sur la faisabilité devient caduque : non seulement le

scénario négaWatt 2011 est faisable, mais on a

beaucoup plus de marge de manœuvre !''

Et si la sortie du nucléaire était une bonne nouvelle

pour la France ? Car à travers le scénario négaWatt,

c'est une nouvelle perspective sociétale qui s'exprime.

En témoigne l'affluence étonnante qui entoure sa

présentation publique à Paris ce 29 septembre 2011. Une rencontre qui dépasse les cercles de spécialistes et

d'experts. Le scénario négaWatt, c'est un projet de

société.

Remettre la question énergétique dans le bon sens

Fondée en 2001, l'association négaWatt milite pour

''remettre la question énergétique dans le bon sens en

partant des usages et non des ressources : c'est de

nous chauffer, de nous éclairer ou de nous déplacer

dont nous avons besoin, et non de bois, d'uranium ou

de pétrole''. En incarnant l'énergie dans les besoins

humains, négaWatt montre que les choix énergétiques ne sont pas que technologiques ou matériels : ils sont

porteurs de valeurs.

La trilogie sobriété-efficacité-renouvelables fournit

une triple réponse à la question de l'avenir énergétique.

Elle présente l'originalité d'être au croisement de

l'éthique et de la technologie. La sobriété interroge les

besoins et agit sur les comportements, à travers des

mesures simples comme la réduction de la vitesse sur

les routes ou le recours au co-voiturage. Elle consiste à

privilégier les usages les plus utiles et restreindre les

plus extravagants. L'efficacité consiste à agir par les choix techniques afin d'optimiser la quantité d'énergie

nécessaire à satisfaire un service énergétique donné. Le

recours aux énergies renouvelables, enfin, vise à

augmenter la part de services énergétiques alimentés

par les énergies les moins polluantes et les plus locales.

Ingrédients de la transition énergétique Il y a d'autant plus urgence à opter pour une transition

que les choix énergétiques relèvent du temps long : les

infrastructures d'aujourd'hui pèseront longtemps sur les

générations futures. Le CO2 libéré par la combustion

des énergies fossiles pèsera sur le climat de demain, les

déchets nucléaires et le démantèlement des centrales auront des coûts à long terme, et chaque goutte de

pétrole consommée aujourd'hui nous rapproche de la

pénurie. Le scénario négaWatt s'affirme soucieux de

préserver le long terme. Fruit d'un travail collectif de

plus d'une quinzaine d'experts, il réactualise le scénario

antérieur (2006), qui avait inspiré certaines mesures du

Grenelle, et porte sur l'horizon 2050. Il s'agit d'une

approche multidimensionnelle, qui ne se résume pas à

la lutte contre le changement climatique. Il y est aussi

question de contraintes sur l'eau et les matières

premières, d'usage des sols et de la biomasse pour l'alimentation et l'énergie.

Le modèle se fonde sur la prise en compte des besoins

de services énergétiques dans trois secteurs

principaux : la chaleur (chauffage des bâtiments, eau

chaude sanitaire, cuisson des aliments, chaleur utilisée

dans les process industriels) ; la mobilité (l'ensemble

des déplacements des personnes, des matières

premières et des biens) ; l'électricité spécifique

(éclairage, électroménager, informatique, bureautique

et moteurs électriques). Le scénario négaWatt analyse

secteur par secteur les gains attendus de l'application

d'une démarche de sobriété et d'efficacité. Les

économies les plus importantes sont trouvées dans le bâtiment (résidentiel + tertiaire) : avec plus de 600

TWh d'économie en 2050 par rapport à une évolution

tendancielle, il connaît une réduction de 63 % par

rapport à 2010 (année de référence du scénario nW). Et

ce malgré le contexte démographique projeté par

l'INSEE et que le scénario nW prend en compte : 72,3

millions d'habitants en France en 2050, soit 7 millions

de personnes supplémentaires dont les besoins seront à

satisfaire.

2,2 fois moins d'énergie en 2050 Dans les transports, le scénario nW prévoit une évolution des besoins de mobilité sous l'effet des

politiques d'aménagement du territoire et de nouvelles

pratiques sociales : généralisation des transports doux

et des transports en commun, densification des espaces

urbains, revitalisation des campagnes, télétravail,

covoiturage, le scénario prévoit un gain d'environ 25%

de kilomètres parcourus par personne en une année.

Une meilleure efficacité des moteurs permet d'en

diminuer la consommation unitaire de 55% d'ici à

2050. Quant au véhicule électrique, sa généralisation

poserait d'importants problèmes de réseau électrique et de matières premières, il faut donc le réserver aux

trajets courts en milieu urbain.

Dans le secteur industriel, le scénario prévoit une

baisse de 10 % à 70 % sur les besoins en matériaux

grâce à l'instauration de principes de « réparabilité » ou

« recyclabilité » et intègre un gain moyen de 35% pour

les moteurs électriques. Les énergies renouvelables

dans ce secteur couvriront 30 % des besoins de chaleur

basse température d'ici à 2050. L'agroalimentaire ne

sera pas en reste et laissera plus de place à la biomasse

et moins à la production de viande et d'élevage, dans

un souci de rééquilibrage des surfaces disponibles et de souveraineté alimentaire.

Nouvelle gouvernance Au final, les Français ne consommeront pas moins,

mais mieux, soulignent les promoteurs du scénario nW

2011. Et les gains en énergie seront considérables :

54 % sur la chaleur, 59 % sur la mobilité, et 40% sur

l'électricité spécifique. Il faudra donc fournir 2,2 fois

moins d'énergie en 2050 que dans un scénario

tendanciel. En conséquence, les besoins restants seront

couverts à 90 % par les énergies renouvelables. Priorité

à l'éolien avec une multiplication par 3,5 de la puissance installée d'ici à 2020 puis encore par 2 d'ici

2050 avec 17 500 machines installées en offshore en

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priorité. Quant au photovoltaïque, il pourra atteindre à

terme 90 TWh par an, si une politique volontariste est

restaurée. Au total, les filières renouvelables pourront

fournir jusqu'à 990 TWh en 2050, sur un total de 1 100

TWh de besoins en énergies primaires, soit 90 % des

besoins. Infrastructures et réseaux devront être adaptés

à cette grande mutation, avec des procédés de stockage

innovants, comme la méthanation par électrolyse

d'hydrogène combiné à du CO2, une nouveauté de ce

scénario. Le tout permettra de se passer de nucléaire :

le scénario prévoit l'arrêt du dernier réacteur du parc en 2033. Le recours temporaire à des centrales au gaz est

proposé comme solution de transition, dans la limite de

70 TWh par an.

Pour changer la donne, la gouvernance de l'énergie

devra aussi évoluer, souligne en conclusion le

document de présentation. Principe constitutionnel

d'accès à une source d'énergie sûre et à un prix

acceptable, loi d'orientation pour la transition

énergétique et Haute Autorité indépendante de

l'énergie, du climat et de l'environnement forment

les trois piliers de cette nouvelle gouvernance. Trois chantiers seront alors prioritaires : rendre le pouvoir

aux territoires pour une gestion locale et citoyenne de

l'énergie, faire de la transition énergétique l'affaire de

tous, et repenser l'urbanisme, à la recherche d'un

''mieux vivre ensemble''. Source Agnès Sinaï, Actu-Environnement, septembre 2011

Plan Bâtiment Grenelle: rapport final du

groupe de travail innovation

Constitué dans le cadre du Plan bâtiment Grenelle, le

groupe de travail propose, dans son rapport définitif

publié le 29 septembre, douze leviers pour stimuler

l'innovation et améliorer la performance énergétique

globale du secteur du bâtiment.

Mis en place en mai 2010, le groupe de travail

''Innovation'' a retenu douze propositions dans son

rapport final remis à Philippe Pelletier, président du

Plan bâtiment Grenelle, autour de trois thématiques :

''une approche éco-socio-technique de l'innovation, les enjeux de la coopération entre acteurs et la mesure de

la performance et les garanties qui s'ensuivent''. Dans

son rapport, le groupe ''a souhaité montrer le

formidable gisement d'innovation que la filière du

bâtiment peut aujourd'hui exploiter pour atteindre le

facteur 4'' en émissions de gaz à effet de serre d'ici

2050. Il entend "ouvrir de nouvelles pistes en termes

d'innovation dans le bâtiment" sur l'organisation de la

filière, la réglementation et la législation, le

financement, l'assurance et la certification, la

copropriété, la mesure et la vérification, et les chaleurs

récupérables, ont indiqué les auteurs.

Généraliser la performance énergétique Parmi les 12 propositions figure la mise en œuvre

intégrée des procédés de construction, de réhabilitation

et d'exploitation qui ''est l'un des principaux leviers

pour abaisser les coûts à des niveaux permettant une

généralisation de la performance énergétique''. Les

gains dégagés pourraient ''alors atteindre 15% du coût

de la construction ou de la rénovation. Ils peuvent

également diminuer de façon drastique le coût de la

non-qualité, estimé à 10 milliards d'euros par an sur

l'ensemble de la filière du bâtiment'', chiffre le groupe

de travail. L'évolution du processus de construction

pour limiter ce coût nécessite toutefois des

investissements, en termes de formation, de

méthodologie, et de recherche et développement.

''Pour générer une capacité de production plus importante, de meilleure qualité et à un moindre coût'',

le rapport recommande également aux entreprises du

bâtiment (notamment les TPE qui représentent 98% de

ces entreprises) d'opérer des actions groupées afin

d'être plus compétitives. ''A chaque groupement

d'entreprises serait affilié un «intégrateur» qui

orchestrerait la mutualisation des compétences des

acteurs du groupement (architecte, bureau d'études,

entreprise de travaux, contrôleur technique,

certificateur, etc.) afin de proposer une offre globale,

notamment aux propriétaires de maisons individuelles et ainsi assurer une garantie de résultat", indiquent les

auteurs.

Prévu par la réglementation thermique 2012, le groupe

de travail propose de récupérer les chaleurs perdues

dans les bâtiments et les processus industriels, la

production d'électricité et les rejets des bâtiments (eaux

usées, ventilation). Le rapport recommande de mettre

en priorité les chaleurs récupérables dans les énergies

renouvelables. Pour ce faire, il propose de fixer un

objectif chiffré dans la Programmation Pluriannuelle

des Investissements (PPI) concourant à l'objectif global d'atteinte de 23% d'énergies renouvelables d'ici 2020.

Il préconise également d'autoriser EDF ou tout autre

industriel à vendre tout ou partie de la chaleur issue de

ses processus de production ou encore de généraliser le

classement de tous les réseaux de chaleur d'ici 2020 et

enfin, rendre obligatoire à terme le raccordement aux

réseaux classés et performants.

Figurent aussi, parmi les propositions, la mise en place

de protocoles de mesure et de vérification ''permettant

de prouver les gains d'énergie obtenus'' ou encore le

déploiement des compteurs communicants intelligents

dans les logements privés, et notamment les maisons individuelles alors qu'il est prévu que 100% des foyers

devraient en être équipés d'ici dix ans.

''Financer et innover'' Le groupe suggère également la constitution des zones

franches dédiées aux entreprises innovantes sur les

territoires. Ce qui permettrait "de leur offrir un terrain

d'expérimentation allégé de certaines contraintes

réglementaires, avec comme spécificité le soutien des

collectivités locales (avantage fiscal, mise à disposition

de zone constructible ou de friches industrielles), des

investissements dédiés et un système d'assurance adapté". Un responsable de l'innovation aurait pour

mission d'assurer la gouvernance et le contrôle des

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zones franches au niveau territorial.

Côté budget : le groupe de travail préconise aussi de

favoriser l'accès des TPE/PME aux financements

notamment publics de R&D au travers des clusters et le

réseau d'Oséo tout en renforçant la formation et la

mission de coordination des pôles de compétitivité (et

des plates-formes) dans le secteur du bâtiment. Il

préconise également la mise en place d'un fonds de

réserve -''aujourd'hui optionnel''- dans les copropriétés

existantes pour faciliter les démarches des travaux

futurs de rénovation énergétique des co-propriétaires et de ''rendre obligatoire ce fonds pour les nouvelles

copropriétés en construction". Le groupe prône

également le recours au mécanisme de «tiers

investisseur» pour la réalisation de travaux

d'amélioration énergétique de logements privés, afin

d'accéder à des taux réduits et de limiter le surcoût lié à

l'appel à un tiers. Pour augmenter les ressources

financières dédiées à l'efficacité énergétique, le rapport

recommande en outre d'étendre la contribution au

service public pour l'électricité (CSPE) à la distribution

de combustibles fossiles consommés par les ménages et les entreprises, complétant ainsi le système des

certificats d'économie d'énergie (CEE).

Dernière recommandation : le groupe propose de

''fluidifier la procédure de certification française''.

D'une part, il suggère d'adapter les assurances au

niveau réel des risques encourus par une innovation

afin ''d'échapper au schéma classique'' des assurances

qui appliquent ''le tout ou rien : une innovation est

assurable ou non, sans palier intermédiaire''. D'autre

part, les évaluations comme l'ATEx (Appréciation

Technique d'Expérimentation) et l'ATEc (Avis Technique) ''étant souvent hors de portée'', le groupe

préconise la création de relais locaux (plateformes,

clusters, centres techniques...) accrédités par le CSTB

(Centre scientifique et technique du bâtiment) qui

favoriseraient la proximité avec un plus grand nombre

d'acteurs. Source Rachida Boughriet, Actu-Environnement, octobre 2011

L'Habitat Zero Carbone avec des

constructions en ossature bois

Il est aujourd'hui possible de construire et d'occuper un

habitat tout en réduisant considérablement le bilan

carbone grâce à la conception modulaire en bois, tel est

le nouveau crédo de Wolseley France.

Conçue comme un laboratoire en conditions réelles,

cette initiative est portée par tous les acteurs de la

filière bois dans l'objectif d'exposer et développer des

solutions collectives concrètes.

D'une superficie de 100 m², le prototype HABITAT

ZERO CARBONE en ossature bois propose aux professionnels une solution pour l'habitat de demain.

Ce projet défend en effet trois axes majeurs : construire

en bois éco certifié, privilégier les bois locaux et inciter

au maximum à l'utilisation de bois feuillus très présents

dans les forêts françaises. Ambitieux, le prototype

entend ainsi participer efficacement à la réduction des

émissions de gaz à effet de serre.

Le revêtement extérieur de cette maison sera conçu

avec un tout nouveau bardage en Douglas, profil faux

claire, voie en section 40 x 105 mm. Ce bardage est

fabriqué en France, à partir d'un Douglas français éco-

certifié PEFC. Il reproduit parfaitement le bardage

traditionnel, et permet une mise en œuvre

particulièrement facile (pose à emboitement), tout en

privilégiant l'esthétique naturelle, linéaire et épurée du

bardage à claire voie. De même, la terrasse sera réalisée en Robinier (faux

acacia) provenant d'un partenariat de la Division Bois

et Matériaux de Wolseley France avec BOIS DES

TROIS PORTS, autre filiale de Wolseley France. En

bois éco-certifié PEFC, ces lames offrent un profil

antidérapant rainuré et une grande résistance

(champignons, insectes et termites) grâce à son essence

de bois naturellement durable.

Ce nouveau projet sera présenté à l'occasion du Salon

Bâtimat, le rendez-vous des professionnels du

Bâtiment français et internationaux, qui se tiendra du 7 au 12 novembre prochains, Porte de Versailles à Paris. Source : Enerzine Commentaires :

Notons que le bilan carbone d’une construction doit se

faire non seulement sur la construction, mais aussi sur le bâtiment en exploitation sur sa durée de vie. Un

habitat zéro carbone devra donc être conçu avec des

matériaux puits de carbone (bois notamment), et des

appareils à faible émission de Gaz à Effet de Serre.

TB

Des règles de l'art compatibles avec le

Grenelle Environnement

Règles de l'Art Grenelle Environnement 2012

Le programme d'accompagnement des professionnels

du bâtiment « Règles de l'Art Grenelle Environnement

2012 », lancé il y a un an, débouche aujourd'hui sur les

premiers résultats concrets.

Doté d'un budget d'une vingtaine de millions d'euros sur trois ans, financé par l'Etat et les « obligés » des

certificats d'économie d'énergie EDF et GDF-Suez, le

programme « Règles de l'Art Grenelle Environnement

2012 » (RAGE) réunit l'Agence Qualité Construction

(AQC) chargée de sa gestion et de son animation, la

Capeb et la FFB représentant les entreprises, la Coprec

pour les contrôleurs techniques et enfin le CSTB.

La plus importante partie du programme est l'analyse

des principaux documents techniques unifiés (DTU) et

règles professionnelles existants pour les rendre

compatibles avec les objectifs du Grenelle

Environnement. Ce qui pourra conduire à les modifier ou à les compléter si nécessaire. Il s'agit également

d'élaborer des règles techniques traitant spécifiquement

des travaux d'économies d'énergie dans les domaines

qui n'en disposent pas aujourd'hui, notamment dans le

secteur de la réhabilitation des bâtiments existants.

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CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Rédaction : Tassadit Bonnardot 11 / 37

Ces « recommandations professionnelles » sont

destinées à devenir par la suite des normes NF DTU.

« Elles déboucheront également sur des manuels de

formation, des carnets de chantiers très opérationnels et

une évolution des qualifications professionnelles »,

promet Alain Maugard, président du programme. Il se

réjouit par ailleurs de l'accord passé avec la fédération

des sociétés d'assurance pour considérer comme

techniques courantes les travaux qui respecteront ces

recommandations.

Premières recommandations professionnelles pour

le photovoltaïque intégré et les rupteurs thermiques

Les sujets qui ont été jugés les plus urgents à traiter par

les membres du conseil d'orientation du programme

sont les pompes à chaleur, le photovoltaïque intégré,

les puits canadiens, le solaire thermique, les rupteurs

de ponts thermiques, les poêles à bois. Les premières «

recommandations professionnelles » seront présentées

lors du salon Batimat, au cours de deux conférences

dans le cadre du Forum Actualités Construction

(pavillon 4, face au stand de l'AQC D182) : le mardi 28

novembre à 13 h 30 pour les systèmes photovoltaïques intégrés en toiture, et le mercredi 9 novembre pour les

rupteurs thermiques.

Pour continuer l'élaboration de ces documents, deux

pôles d'expertise viennent d'être créés. Le premier, qui

s'intéressera à la partie « passive » du bâtiment

(l'enveloppe), réunira les centres techniques industriels

dédiés aux différents matériaux (béton, bois, métal,

tuiles et briques), sous la houlette du CSTB. Le second,

consacré à la partie « active » (les équipements

techniques), sera piloté par le Costic. Ses premières

recommandations sont attendues pour la fin de l'année. Elles porteront sur les pompes à chaleur air/eau, la

ventilation double flux et les chaudières bois.

Retour d'expérience sur les bâtiments BBC

Batimat sera aussi l'occasion pour le programme

« Règles de l'Art Grenelle Environnement 2012 » de

présenter les premiers retours d'expériences de non-

qualité et de dysfonctionnements dans les bâtiments

BBC (conférence le mardi 8 novembre à 14 h 30 au

Forum Actualités Construction). Une première étude,

réalisée en 2010 sur une trentaine de bâtiments BBC

par l'AQC et la DHUP du ministère de l'Ecologie, a été

complétée pour atteindre 200 opérations analysées. L'AQC a mis au point un outil d'analyse des résultats

par critères.

Outils d'autocontrôle de la performance

énergétique

Par ailleurs, sont annoncées deux études, confiées à

CDPEA (plateforme Construction durable performance

énergétique Aquitaine) dont la livraison est attendue en

fin d'année. La première a pour objectif d'identifier les

méthodes et outils d'autocontrôle sur chantier pour les

entreprises, destinés à vérifier la qualité de réalisation

de l'étanchéité à l'air, de l'isolation et de la ventilation. La seconde vise à définir une méthodologie

d'inspection de l'enveloppe par les artisans et les

entreprises à l'aide de caméras de thermographie

infrarouge.

Le CSTB s'attelle quant à lui à l'élaboration d'une grille

d'analyse permettant d'évaluer les logiciels à la

disposition des artisans et entreprises pour réaliser les

audits énergétiques des bâtiments préalablement à leur

réhabilitation.

Toutes les informations relatives au programme «

Règles de l'Art Grenelle Environnement 2012 » sont

désormais disponibles sur le site Internet

www.reglesdelart-grenelle-environnement-2012.fr, mis en ligne le 12 octobre. Les professionnels pourront

notamment y télécharger gratuitement les

« recommandations professionnelles », avant qu'elles

deviennent des DTU... payants. Source : Isabelle Duffaure-Gallais, lemoniteur.fr, 13/10/2011

RT 2012 : avancée sur le chemin vertueux

de la construction durable

Le 28 octobre 2011, la RT 2012 entrera en application

sur une partie du parc tertiaire et les logements en zone

ANRU. A cette occasion, Bernard Boyer, ancien

Président de IOSIS et co-pilote du groupe de travail sur

la RT 2020, qui sera prochainement lancé, revient sur

la RT 2012 qu'il considère comme le socle de la

construction durable et évolutive.

Cette réglementation a les yeux fixés sur la

consommation. Certains diront : où est le paramètre

carbone ? Cherchons bien, il n'est pas oublié et tant

mieux d'avoir procédé par étape : la consommation d'abord et surtout la consommation finale puis primaire

– celle qui concerne l'occupant et le citoyen !

Mettre l'occupant dans le coup, c'est accéder à un

gisement gratuit d'économies - celles liées au

comportement.

Commencer par la consommation, ce n'est pas oublier

le carbone, car consommer moins c'est, bien

évidemment, l'acte premier de la limitation des gaz à

effet de serre. C'est « anthropiquement » vertueux. Il

vaut mieux consommer moins et ensuite traiter la

consommation ultime par une production vertueuse sur le plan carbone. N'oublions pas, nous sommes en

France, et notre parc de production existe avec une

réponse carbone actuellement acceptable, certes par le

nucléaire, mais c'est ainsi.

Autre point fondamental, le cadre réglementaire

évoluera : 2012 la consommation ; 2020 peut-être le

carbone. Pourquoi ce fameux seuil de 50 kWh ? Et

bien, là aussi, il y a une intelligence, car il correspond à

la quantité d'auto production capable et moyenne des

constructions. En cela, cette réglementation intègre

l'économie, le bon sens et les progrès à venir. Ainsi,

une construction qui a un bon comportement passif (Bbio) pourra évoluer par ses équipements techniques

et des ajouts éventuels, par exemple de capteurs

photovoltaïques, et devenir un jour neutre sur le plan

de l'empreinte écologique.

Cette réglementation comporte bien sûr un côté

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« sachant », un côté « calcul », mais c'est normal. Il

s'agit d'organiser des processus et équipements de très

haut niveau technique et scientifique. Nous ne sommes

pas dans le syndrome de la « boîte noire » porteuse

d'opacité.

Tout cela s'appréhende facilement, soit pour des

bâtiments classiques et « typifiables » par des moteurs

de calcul simplificateurs, soit pour des bâtiments

complexes et/ou spécifiques par des calculs dédiés et

basés sur des simulations complexes. Donc il n'y a rien

à craindre si « sachants » et professionnels exercent leurs métiers au service des projets et surtout des futurs

occupants.

Enfin, cette réglementation – que je qualifie d'étape –

est une réglementation aujourd'hui équilibrée sur le

plan de son objectif durable et de l'économie des

projets. Son évolution nous permettra d'intégrer, entre

autres, les paramètres d'unification européens, voire

mondiaux.

Certes, elle est apparemment incomplète et coercitive,

mais génératrice de changements et de prises de

responsabilité. Elle ne se veut pas utopique ni parfaite ; elle répond tout simplement au bon sens de son temps.

Avec un peu d'effort et de patience elle sera, j'en suis

sûr, considérée comme le socle de la construction

durable et évolutive. Encore faut-il apprendre à la

connaître et à se l'approprier. Source

Bâtiment et territoires

Territoire à énergie positive en France : une

illusion ?

L'AFP rapporte que les sept villages de la communauté

de commune de Mené (Côtes d'Armor) ont lancé un

réseau "territoire à énergie positive", inspiré de la

démarche négaWatt. Ces sept communes ont déjà

adopté un plan territoire 100 % d'énergies

renouvelables et locales d'ici 2030.

La communauté de commune rassemblant 6 500

habitants sur 165 km2 a débuté cette démarche au début

des années 2000 afin de limiter l'impact environnemental de l'agriculture locale, réduire la

dépendance au pétrole, notamment s'agissant de

l'agriculture, et diversifier un tissu économique local

dépendant essentiellement de l'agro-industrie.

La première étape vise une production locale et

renouvelable de plus de 20 % de l'énergie consommée

sur le territoire à l'horizon 2013. En 2005, les premiers

projets sont lancés et aboutissent en 2007 à l'ouverture

d'une huilerie de colza-carburant à Saint-Gouéno.

L'huile alimente les moteurs diesel des tracteurs et les

tourteaux alimentent le bétail, limitant ainsi le recours au pétrole et au soja importé d'Amérique du Sud.

Par ailleurs, deux communes disposent d'un réseau de

chaleur alimenté par des chaufferies consommant des

plaquettes de bois local et chauffant 4 500 m² de

bâtiments publics et privés. Deux autres réseaux sont

en cours de construction et un troisième est à l'étude.

Le bois consommé par ces chaufferies provient des

forêts locales et, pour 20 %, d'une plantation de saules

de 20 hectares irriguée avec l'eau rejetée par l'usine de

méthanisation inaugurée en juin 2011.

L'usine de méthanisation devrait produire entre 12 et

14 GWh à partir de 35 000 tonnes de lisiers agricoles et

40 000 tonnes de coproduits issus d'entreprises

agroalimentaires locales.

Enfin un parc éolien participatif d'une puissance de

25 MW est en attente d'obtention du permis de construire. Source Philippe Collet, Actu-Environnement

Commentaires :

Cette démarche volontaire et citoyenne nous démontre qu’il est possible aujourd’hui d’envisager l’avenir

autrement. La comunauté de communes du Mené

communique de façon claire et accessible à tous via le

site energies.ccmene.fr. Une lettre, nommée « Les

énergéthiques du Mené » propose un bilan mensuel

pour « parler des énergies en général, et de celles du

Mené en particulier, faire part de leurs expériences et

des informations issues de leur veille ». Les acteurs du

territoire du Mené nous montrent que les initiatives

peuvent aussi se faire à notre échelle, sans attendre

que ça vienne d’en haut. TB

Un lotissement tout électrique labellisé BBC

Le lotissement « Les Sauges du Tholonet », composé

de 20 villas, constitue la première référence française

tout électrique ayant obtenu le label BBC Effinergie.

Ce projet d'envergure qui a été instrumentalisé pour

une période de 2 ans possède une consommation

maximale d'énergie primaire limitée à 42 kWh/m²/an,

alors que les critères du label BBC Effinergie fixe à 45 kWh/m²/an la limite maximum à ne pas dépasser à

l'intérieur de cette zone géographique.

Le lotissement implanté à Oraison, dans les Alpes de

Haute Provence, propriété de la Caisse des dépôts et

consignations, se compose au total de 20 villas de 90 à

120 m². Sa construction a été lancée à la demande de la

Compagnie Immobilière Méditerranéenne (CIM, filiale

du groupe UNICIL), experte en accession à la

propriété.

Concernant la partie chauffage, ce chantier vitrine en

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CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Rédaction : Tassadit Bonnardot 13 / 37

matière de réduction des consommations en énergie

primaire en tout électrique est équipé en pompe à

chaleur air/eau. C'est la société Daikin qui a été retenue

dans le cadre de ce projet avec son modèle Altherma

chauffage.

Ce projet de construction qui résulte d'une volonté

partagée, entre plusieurs acteurs, d'aller plus loin dans

la recherche d'économies d'énergie de bâtiments

résidentiels équipés en tout électrique, a reçu le soutien

de l'ADEME et d'EDF.

La consommation et les habitudes des habitants du lotissement « Les Sauges du Tholonet » seront

mesurées et analysées durant 2 ans par la Direction

Recherche et Développement d'EDF, dont le but est de

sensibiliser tous les acteurs de la profession sur l'intérêt

des constructions BBC dans le résidentiel. Cette étude

portera sur cinq points : le chauffage, l'eau chaude

sanitaire, la ventilation, l'éclairage et les

consommations globales.

Chaque villa dispose d'une kyrielle d'équipements dont

les performances énergétiques permettent de s'inscrire

dans les critères du label BBC Effinergie : chauffe-eau solaire individuel raccordé à un ballon d'eau chaude

sanitaire de 400 litres, VMC hygroréglable, béton

cellulaire pour monomurs, double vitrage, éclairage

basse consommation,…

L'installation comprend la pose d'une pompe à chaleur

en extérieur (contre la maison), d'un kit hydraulique et

de planchers chauffants basse température en intérieur. Source Enerzine, 24/10/2011 Commentaires :

Il est regrettable que ce type de projet, qui se veut

novateur et démonstrateur des possibles en France

aujourd’hui, n’intègre pas d’énergies renouvelables.

Le même quartier, sur lequel les toitures de bâtiments

seraient valorisées par une installation photovoltaïque,

et dans lequel une petite éolienne serait installée aurait

bien plus d’intérêt. Il est également étrange qu’un tel quartier puisse être

labellisé BBC alors que seules des maisons

individuelles ont été construites, impliquant un très

mauvais coefficient de compacité à l’échelle du

quartier. Le « politiquement correct » voudrait en effet

plutôt que l’on se dirige vers de petits bâtiments

collectifs afin de réduire significativement les

déperditions et la consommation de matériaux par

unité de surface habitable.

Les lobbies et entreprises derrière ce projet ont encore

du chemin à faire avant de pouvoir prétendre

participer activement au développement durable et au respect de l’environnement… TB

Retour d’expérience

Confort et énergie positive pour le siège de

« Gamba Acoustic »

Après une année d'exploitation, le siège de l'entreprise

"Gamba Acoustique" à Labège (31) produit plus

d'énergie qu'il n'en consomme. Pourtant, privilégiant le

confort à l'efficacité énergétique, le bâtiment

fonctionne avec un débit d'air et une température

dépassant de loin ceux recommandés.

Sur la première année d'exploitation, les mesures de consommation effectuées par l'entreprise qui occupe le

bâtiment donnent 37,7 kWh/(m²Shon.an) d'énergie

finale (soit 96,9 kWh/m² d'énergie primaire) pour tous

les postes, informatique comprise. La production

annuelle d'électricité des 355 m² de panneaux

photovoltaïques installés sur le bâtiment, frôlant les

70 kWh/m², permet donc de compenser largement les

besoins du bâtiment en énergie finale.

Sa forme simple et sa petite taille, rectangle de 500 m²

sur deux étages, fera dire aux mauvaises langues que

ce n'est pas difficile dans cette configuration d'être à

énergie positive. Mais pour Guy Capdeville, gérant de

Gamba Acoustique et qui a son bureau dans le

bâtiment, l'important n'est pas là. "Ce qui compte c'est

que le bâtiment offre la liberté d'être comme on est". Si

cette formule sonne un peu comme une publicité pour

un restaurant famillial, ce n'est pas tout à fait un hazard. Guy Capdeville souhaite souligner qu'il faut

savoir, pour offrir un véritable confort aux occupants,

s'affranchir du strict respect de la température de

consigne ou des lux recommandés. Il s'étonne d'ailleurs

de voir la faute portée sur les occupants lorsqu'un

bâtiment n'a pas réussi à être à énergie positive durant

son exploitation, alors que c'était annoncé dans les

calculs théoriques.

Débit d'air deux fois supérieur à la réglementation

Guy Capdeville défie quiconque de rester assis devant

son ordinateur dans un bureau chauffé à 19°C. "On

peut supporter cette température lorsqu'on bouge ou

éventuellement chez soi avec une couverture mais au

bureau, statique, c'est très inconfortable". Au siège de

Gamba Acoustique, le chauffage est, en hiver, réglé,

non pas sur les 19° réglementaires, mais sur 22°C. Et le

débit d'air soufflé par la VMC est deux fois celui qu'impose la réglementation. Ici, la sacro-sainte

efficacité énergétique passe après le bien être.

Les apports passifs se révèlent être la clef du succès.

Si, chose exceptionnelle, les consommations mesurées

dans les bureaux labègeois de Gamba acoustique sont

inférieures à celles obtenues lors des simulations thermodynamiques, c'est avant tout que les hypothèses

prises en phase conception se voulaient réalistes.

« Pour la température intérieure hivernale, nous

n'avons pas renseigné dans le logiciel 19°C

(température demandée par le code de la construction

et de l'habitation) mais une température de 21°C »

précise Gilles Faure, qui s'est chargé des études

thermiques. Le directeur du BET toulousain

Technisphère explique également que durant le temps

écoulé entre la phase conception et la réalisation, les

performances des équipements techniques se sont nettement améliorées. Mais cela ne suffit pas à

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CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Rédaction : Tassadit Bonnardot 14 / 37

expliquer l'importance des écarts entre théorie et

pratique.

Soleil et salariés apportent 50% des besoins en

chauffage

Plus de 30 000 kWh finaux étaient prévus pour le

chauffage, l'ECS, la ventilation et les pompes. Le

relevé des compteurs indiquent pour la première année

une consommation inférieure à 20 000 kWh. « Le

soleil et les occupants apportent 50 % des besoins en

chauffage, c'est notre grande surprise ». Si le bâtiment

reçoit un tel apport passif de calories, c'est que les murs sont en béton, qu'il n'y a pas de faux plafond et

qu'au sol on trouve du carrelage. La chaleur est donc

largement absorbée par les matériaux et restituée de

façon homogène dans les bureaux.

Multi-rafraichissements

Le principe est simple : les nuits d'été les fenêtres

s'ouvrent, l'air pénètre dans le bâtiment et charge les

murs en béton d'une fraîcheur qu'ils rendent le jour. En

pratique, les choses se compliquent. Au-delà des

barreaux anti effraction et des moustiquaires qu'il faut

prévoir, l'automatisation du système d'ouverture des menuiseries est loin d'être évident. « Lorsque le vent

souffle à plus de 50 km/h, les ouvrants se referment

automatiquement. Le problème c'est que la vitesse peut

osciller autour de 50 et la menuiserie s'ouvre et se

referme alors sans cesse. Je suis en train de peaufiner

les réglages de manière à ce que la réouverture n'ait

lieu que deux heures après l'enregistrement d'une

vitesse trop élevée » explique Guy Capdeville.

Pour rafraîchir le bâtiment, d'autres dispositifs peuvent

accompagner la ventilation naturelle nocturne. L'eau

circulant dans le système de géothermie permet de

rafraîchir celle circulant dans le plancher et ainsi de la

maintenir à une température d'environ 19°C durant la

période chaude. Et après de « longues et âpres

discussions » avec ALDES, Guy Capdeville dit avoir

réussi à faire accepter le fabricant de CTA de faire

circuler l'eau du sous-sol dans la batterie chaude, en été, de manière à rafraîchir l'air envoyé dans le

bâtiment durant les journées chaudes. « Le fabricant

craignait un risque de condensation, cet été aucune

goutte d'eau ne s'est formée ».

Source Le Moniteur en ligne, Eric Leysens, 24/10/2011 et 31/10/2011

Commentaires :

Ce projet, à l’innitiative d’un chef d’entreprise, est

intéressant par l’approche qu’il propose. On ne parle

pas ici simplement d’efficacité et de sobriété, mais de confort et de bien être ce qui est et restera la base de

tout bâtiment.

Les systèmes de rafraichissement mis en place sont

pertinents, à exploiter et reprendre dans différents

projets. C’est à ce type de détails que l’on mesure

jusqu’à quel niveau est entrée l’équipe de conception

du bâtiment.

L’aticle complet nous apprend aussi que le bâtiment

n’a pas été labellisé, sans en expliquer la raison. Il est

alors intéressant de relever que le coût de labellisation

d’un bâtiment tertiaire est loin d’être négligeable, et

que seul un organisme la propose en France…

On peut contester les températures de consigne car on

est déjà dans un environnement confortable à 20 ou

21°C, surtout dans un bâtiment performant, dans

lequel le phénomène de paroi froide ne se fait pas

ressentir. C’est un détail, nous saluons la démarche !

TB

Des bâtiments positifs par Urbiparc

Le coup d'envoi a été donné au chantier de l'Alpha à

Echirolles, sur le Parc Sud Galaxie par le promoteur

immobilier Urbiparc, filiale de Bouygues Immobilier,

qui affiche clairement son objectif : devenir leader

national des bâtiments tertiaires modélisés, basse

consommation.

Sous le nom d'Ecospace, l'entreprise grenobloise présente une gamme modélisée d'immeubles de

bureaux BBC qui, complétés par un système de

production photovoltaïque, deviennent à énergie

positive. Le premier né de la famille Ecospace, baptisé

Alpha, fera parti du paysage échirollois courant juin

2012.

Ce bâtiment de bureaux "confortable", "modulable" et

à "énergie positive" de 3 320 m², signé par l'architecte

Bruno Tomasini, sera livré en juin 2012. Le chantier se

veut ultra-performant.

Urbiparc s'appuie sur les principes de

l'industrialisation et de la préfabrication (ossature béton, panneaux de façade en bois préfabriqués

assemblés en usine, menuiseries intégrées, etc.)

permettant des coûts de construction optimisés et un

gain de temps considérable dans la réalisation du

bâtiment.

"Inscrits dans une démarche d'amélioration continue,

nous avons capitalisé sur nos expériences et sommes

allés encore plus loin dans la performance de ce

bâtiment. Notre valeur ajoutée réside à la fois dans le

choix des assemblages de plusieurs procédés

constructifs qui ont fait leurs preuves et dans la pertinence des solutions et équipements techniques qui

améliorent le confort et la performance énergétique du

bâtiment" a indiqué Jean-Christophe Portay,

responsable du programme.

L'innovation consiste à réduire l'empreinte

écologique du bâtiment (chantier à faible nuisance,

qualité des matériaux, recyclage des déchets, etc.) et

répondre aux exigences des utilisateurs (très faibles

charges, ergonomie du poste de travail, bâtiment

évolutif, etc.), tout en proposant un coût de

construction inférieur de 30 % par rapport à un

bâtiment non « réplicable », à performance énergétique équivalente.

L'Alpha est en cours de certification « NF bâtiments

tertiaires associée à la démarche HQE » et sera

labellisé BBC Effinergie grâce à sa compacité et aux

systèmes constructifs retenus (performance de

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CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Rédaction : Tassadit Bonnardot 15 / 37

l'enveloppe, ventilation double flux à haut rendement,

pompe à chaleur sur eau de nappe, éclairage à

détection de présence et gradation…). Avec la

présence de 500 m² de panneaux photovoltaïques en

toiture, le bâtiment atteindra une autonomie

énergétique.

L'utilisateur verra ses consommations de chauffage,

rafraîchissement, ventilation et éclairage réduits de

plus de 60%. Cette performance est réalisée par rapport

à un bâtiment aux normes RT 2005 (soit un gain de 10

euros HT /m2/ an par rapport à un bâtiment RT 2005). Enfin, le prix du loyer de l'Alpha est identique à

celui d'un bâtiment neuf RT2005, pour une

comparaison en coût global “loyer + charges”. Source Enerzine, 03/11/2011

Innovations

Villa Vision, une maison passive inférieure à

15 kWh/m²/an

Vue de l'extérieur, seul son design épuré la distingue

des habitations voisines construites dans le style

provençal. Et pourtant, la villa Vision bâtie à Carros,

dans les Alpes-Maritimes, n'a rien à voir avec une

maison traditionnelle.

Véritable habitat "écolo", elle consomme moins de

15 kWh/m²/an, soit 30 fois moins que la moyenne

française et 3 fois moins qu'une construction BBC

(basse consommation).

La villa Vision est l'une des huit maisons aujourd'hui

officiellement certifiées “passives“ en France, un standard ouvert de bâtiment très basse consommation,

défini en Allemagne par le PassivHaus Institut de

Darmstadt4.

Dépourvue de tout système de chauffage et de

climatisation, elle procure toutefois un confort idéal à

ses occupants avec une température constante de 21 à

23°C, quelle que soit la saison. Elle puise ses

ressources dans son isolation thermique, son étanchéité

à l'air et les apports solaires passifs. Pour atteindre

cette performance, l'ensemble des techniques courantes

de construction ont été revues et enrichies d'un système domotique afin d'optimiser la consommation d'énergie.

Isolation, étanchéité, traitement de l'air

« L'isolation de la maison par l'extérieur est un

élément clé de sa performance énergétique, explique

Victoric Bailleul, responsable communication de la

société Vision Eco-habitats, conceptrice de la villa

passive de Carros. Chaque matériau est étudié selon

4 Pour obtenir la certification “maison passive“, l'habitation doit

répondre à plusieurs critères :

- étanchéité : tenir 0,6 fois le volume d'air par heure sous une

dépression de 50 Pascal (test du Blower door),

- le système de chauffage ou de ventilation ne doit pas consommer

plus de 15 kWh/m2/an,

- la consommation d'énergie primaire ne doit pas excéder 120

kWh/m2/an (électroménager inclus),

- les résultats de l'étude thermique et énergétique doivent être

analysés avec le logiciel PHPP (PassivHaus Planing Package).

ses coefficients et sa conductivité thermiques et tous les

ponts thermiques, sources de déperditions d'énergie,

sont neutralisés. »

Le traitement de l'air intérieur est, lui, assuré par

une VMC double flux très performante. « Tempéré,

recyclé et purifié en permanence, l'air intérieur est

d'une qualité supérieure à celui d'un habitat

traditionnel, reprend Victoric Bailleul. C'est comme si

on laissait les fenêtres ouvertes 4 heures par jour, mais

sans aucune déperdition thermique. »

Quant à la température ambiante, elle est régulée par géothermie. L'air extérieur circule dans un tuyau

enterré à 1,50 m dans le sol, selon le système du puits

canadien. Il chauffe ou se refroidit par géothermie

passive et sort du puits à une température de 15°C . Cet

air arrive dans la VMC double flux et croise un

récupérateur de chaleur, dans lequel l'air vicié transmet

ses calories à l'air entrant. On gagne là encore quelques

degrés. L’éclairage par halogènes basse consommation,

l'ensoleillement, et la vie à l'intérieur de la maison

contribuent à réchauffer encore un peu l'atmosphère

pour finalement atteindre une température ambiante constante et agréable.

A la pertinence des techniques de construction vient

s'ajouter l'intelligence d'un système domotique.

Celui-ci régule la consommation énergétique en

pilotant l'éclairage, les volets roulants, mais aussi

l'arrosage automatique du jardin, en fonction de divers

paramètres.

Par exemple, la lumière s'allume sur détection de

mouvement et selon des scénarios pré-définis

(extinction générale au départ de la maison, allumage

de l'entrée au retour). Les occupants évitent ainsi tout gaspillage d'énergie.

Les volets roulants sont, eux, abaissés ou relevés en

fonction de la température et de la luminosité

extérieures, mesurées par une station météo installée

sur le toit ; un dispositif de “sun tracking“ permet de

définir l'orientation des lamelles pour optimiser les

apports d'énergie gratuits.

« Nous avons choisi un système KNX Schneider

Electric qui présente une réelle longueur d'avance en

regard des attentes de nos clients, aussi bien celles des

concepteurs de la maison que celles de ses occupants,

déclare Nicolas Colombi, l'intégrateur de la société Cust'Home Paca qui a mis en œuvre cette solution. Les

habitants n'ont rien à faire, tous les paramètres sont

gérés automatiquement pour maintenir la performance

énergétique de la maison. Ils n'interviennent que sur

les scénarios d'éclairage et de pilotage des volets

roulants, en fonction de leurs habitudes et de leurs

activités. »

Enfin, le système KNX est associé à un superviseur

qui, via un coffret de communication Alvidis de

Schneider Electric, permet de remonter toutes les

informations relatives à l'énergie et de les visualiser sur un écran : courbe de température extérieure / intérieure,

hygrométrie extérieure / intérieure, consommation

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CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Rédaction : Tassadit Bonnardot 16 / 37

instantanée, équivalent production en CO2, production

d'eau chaude, production photovoltaïque. L'occupant

peut ainsi mesurer les économies réalisées en

comparaison avec une maison traditionnelle.

« La construction d'une maison passive représente un

surcoût de 5 % à 10 %, surcoût amorti en seulement 5

ans par les seules économies d'énergie, conclut

Victoric Bailleul. C'est bien la preuve qu'il est

aujourd'hui possible de construire autrement, de façon

plus écologique et finalement plus économique, en

harmonie avec notre environnement. » Source Enerzine, 24/11/2011

La Petite Maison Z.E.N pour les bureaux de

Screen Solar !

Screen Solar vient d’inaugurer ses nouveaux

bureaux: la Petite Maison Z.E.N. L’équipe de Screen

Solar va profiter de tous les avantages de ce BEPOS pour développer son activité « solaire et bâtiment ».

Mardi 15 novembre soixante invités sont venus

découvrir ce bâtiment démonstrateur en présence de

Benoit Leclair, Vice-Président de la Région Rhône-

Alpes en charge de l’Energie et du Climat, Louis

Besson Président de Chambéry Métropole, et

Bernadette Laclais, maire de Chambéry.

Conception bioclimatique, ossature bois, isolation

renforcée, matériaux français, vitrages hautes

performances, pompe à chaleur couplée à la toiture

photovoltaïque complète avec technologie couches

minces (modules CIGS), auvent photovoltaïque semi-transparent et déphasage production/consommation

d’énergie. TB

Photo Alain RICAUD

Sol’X : le chauffage solaire et le

rafraîchissement céleste !

Sol’X, dispositif révolutionnaire breveté de chauffage /

rafraichissement de la Petite Maison Z.E.N est issu du

programme de recherche collaboratif PACAirPV,

initié par Cythelia, avec l’INES, Armines et CIAT sur le couplage des pompes à chaleur et des modules

photovoltaïques. Sol’X est associé au système

d’intégration CANOPIA développé par Screen Solar

pour une intégration très esthétique des modules

photovoltaïques (modules sans cadre Q-SMART UF 90

fournis par Q-Cells pour ce projet novateur).

Grâce à CANOPIA et SOL’X la chaleur récupérée

pour chauffer le bâtiment provient de la ventilation des

modules photovoltaïques. Ceci augmente leur

rendement (+7%) et leur durée de vie : un module PV

vieillit 7 fois moins vite s’il fonctionne à 50°C plutôt

que 70°C. En été, grâce à l’équilibre radiatif nocturne,

le système produit du froid la nuit, et le restitue en

journée selon les besoins. IL

Le photovoltaïque devient un produit de

construction multi-fonctionnel

20 ans après avoir breveté le procédé de fabrication de modules PV semi-transparents chez SOLEMS, il était

logique pour Alain Ricaud de choisir cette technologie

pour couvrir l’auvent de la terrasse de la Petite

Maison ZEN. Les 10 modules semi-transparents

abritent la terrasse de la pluie et du soleil tout en

laissant passer 10% de la lumière avec un rendu

particulièrement esthétique. La Petite Maison Z.E.N

est ainsi la meilleure illustration de la vision de Screen

Solar du photovoltaïque dans les bâtiments de demain:

un produit de construction à part entière avec des

applications multi-fonctions: couverture esthétique, production d’électricité, de chaud, de froid, stockage et

semi-transparence. XA

Photo Alain RICAUD

Inauguration d'un BEPOS expérimental et

pédagogique.

En 2007, c'était l'inauguration de la première maison

Zen (Zéro Énergie Net) à Montagnole. Mardi, on

inaugurait la petite maison dans la (même) prairie,

encore plus Zen que sa voisine. Et pour en faire les

honneurs à la soixantaine d'invités, dont Benoît

Leclair, vice-président délégué à l'énergie et au climat

de la Région Rhône-Alpes, Bernadette Laclais, maire

de Chambéry, et Louis Besson, président de

Chambéry-Métropole, quel meilleur guide qu'Alain

Ricaud. Pionnier du photovoltaïque, gérant de Cythelia

cabinet d'expertise et conseil en solaire photovoltaïque, et président de Screen solar, start-up spécialiste de

l'intégration des technologies photovoltaïques dans le

bâti. Innovation, sobriété, efficacité. C'est donc à

l'intérieur de la petite maison Zen qu'Alain Ricaud

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CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Rédaction : Tassadit Bonnardot 17 / 37

(dont la troisième casquette est celle d'enseignant à

l'Université de Savoie) a pris la parole devant une

assemblée de professionnels et de partenaires

institutionnels d'un projet soutenu par la Région et

répondant à trois critères : innovation, sobriété,

efficacité. La petite maison en bois est ainsi devenue la

vitrine et le banc d'essai du programme « PACAirPV »

(Pompe à chaleur air/photovoltaïque) lancé par

Cythelia. Outre l'électricité produite, la solution

innovante, jointe à une isolation sans faille, est cette

circulation d'air sous les modules de la toiture qui, récupérée à travers un dispositif réversible, produit de

la chaleur ou du froid selon les besoins. Benoît Leclair,

succédant à Alain Ricaud, replaçait la filière

photovoltaïque dans le contexte de la politique

énergétique nationale, en regrettant le moratoire 2010

freinant le photovoltaïque. Alors, la maison ZEN,

maison du bonheur énergétique et écologique ? Certes,

à condition d'en payer le surcoût de construction (20

%), son avenir dépend actuellement des banques et de

l'Etat. En attendant, la Région continue de travailler

pour un horizon 2020 plus « vert »... Guy ÉTIÉVENT, Le Dauphiné, Repères, Edition de CHAMBERY,

Samedi 19 Novembre 2011

Mesures pour l’efficacité énergétique

Réduire la facture des ménages dans

l’habitat

Le Grenelle de l’Environnement et les directives

européennes ont fixé des objectifs ambitieux en

matière d’efficacité énergétique qui visent à la fois à

réduire les consommations d’énergie et à limiter les

émissions de gaz à effet de serre. Les ménages sont

particulièrement concernés puisqu’ils sont directement à l’origine de la moitié des émissions et de la

consommation d’énergie, essentiellement dans le

domaine du logement et des transports, mais aussi à

travers l’utilisation de biens de consommation ou

d’équipement consommant de l’énergie.

En résumé, améliorer l’efficacité énergétique de notre économie est le moyen le plus efficace à la fois pour

lutter contre le changement climatique et lutter contre

la baisse du pouvoir d’achat des ménages face à

l’augmentation et à l’instabilité des prix de l’énergie, à

condition que les ménages aux revenus les plus faibles,

qui sont aussi les plus sensibles aux évolutions du prix

de l’énergie, puissent bénéficier des mesures

proposées.

Le groupe [de travail « Ménages : comment réduire les factures] a retenu une quarantaine de mesures, dont une

quinzaine de « mesures phares ».

[Parmi les mesures retenues, celles qui concernent particulièrement le secteur du bâtiment sont présentées

ci-après.]

A-1 : Efficacité et priorité au parc existant

Les mesures proposées […] visent à rendre plus

efficaces les dispositifs existants, en prolongeant et en

ciblant mieux les mesures financières, en mettant en

place des systèmes de fiabilisation de leur mise en

oeuvre, en corrigeant des dispositions juridiques qui

pénalisent actuellement les logements collectifs

(copropriétés et logements sociales) qui sont pourtant

des cibles prioritaires.

1. Soutenir la rénovation énergétique des logements

en confortant et coordonnant les deux piliers de

l’aide publique : le CIDD5 et l’éco-PTZ

6.

Pour une meilleure efficacité des deux dispositifs

existant, le groupe souhaite une progressivité de ces

aides en fonction de l’importance des travaux réalisés,

un cumul possible des dispositifs ainsi qu’un

réalignement des critères techniques des deux aides.

2. Soutenir la rénovation énergétique des

copropriétés par un « eco-prêt » à taux zéro

spécifique. Les outils existants sont inadaptés aux copropriétés

pour des problèmes spécifiques de solvabilité des

différents ménages les composant. Le groupe soutient

donc très activement la mise en place d’un éco-PTZ spécifique aux copropriétés qui pourrait être souscrit

par un tiers (le syndicat de copropriétés par exemple).

3. Prolonger l’éco prêt logement social.

L’éco-prêt logement social a été déterminant dans le déclenchement des opérations de réhabilitation dans ce

secteur mais l’enveloppe de prêts a été entièrement

consommée. Compte tenu du bilan positif sur le plan

énergétique, environnemental et économique de ce

dispositif, le groupe souhaite son renouvellement ainsi

que son adaptation pour les logements d’insertion.

4. Éliminer les frottements fiscaux pour les

opérations de rénovation thermique financées par

des tiers investisseurs dans des immeubles collectifs.

Dans les logements collectifs le recours à un tiers investissement est souvent nécessaire, notamment sous

forme de contrats de performance énergétique. Le

groupe de travail demande donc que soient alignées les

aides publiques pour des opérations financées par des

tiers investisseurs dans des logements collectifs sur

celles dont peuvent bénéficier les ménages investissant

en direct dans des logements individuels.

5. Attribuer les aides publiques sous conditions de

qualification des professionnels.

Afin de rendre plus efficaces les travaux réalisés et les crédits publics qui les financent, le groupe souhaite la

généralisation, pour toutes les aides publiques de

rénovation énergétique, de clauses de qualité qui

reposeraient sur la qualification des professionnels qui

réalisent les opérations de rénovation.

6. Fiabiliser le Diagnostic de Performance

Énergétique.

5 Crédit d’impôt développement durable 6 Prêt à taux zéro

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________ Les dossiers Solaire et Batiment_________________________________________Août 2012 / Vol 2 N° 8_____________

CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Rédaction : Tassadit Bonnardot 18 / 37

Le Diagnostic de performance énergétique (DPE)

permet de déterminer la performance d’un bâtiment.

Pour faciliter l’application des différentes mesures

existantes mais également des propositions envisagées

par le groupe, le DPE est un outil indispensable, mais

cela suppose la mise en oeuvre d’une série de mesures

visant à améliorer significativement sa fiabilité.

A-2 : Lutte contre la précarité énergétique

De nombreuses mesures sont proposées pour lutter

contre la précarité énergétique, ce qui nécessite à la

fois de mieux connaître les populations concernées et leurs problèmes spécifiques, de travailler, à

moyen/long terme, à améliorer la qualité énergétique

de leurs logements et de leur permettre, à court terme,

d’avoir accès à l’énergie.

7. Précarité des propriétaires occupants : mobiliser

plus de moyens pour le repérage des ménages en

situation de précarité énergétique et l’ingénierie

d’accompagnement des travaux.

Le groupe souligne les problèmes rencontrés pour

identifier les personnes en situation de précarité

énergétique, notamment dans le cadre de Habiter mieux ainsi que l’importance des coûts de l’ingénierie

et plus généralement de l’accompagnement qui peut

rester à la charge des éligibles. Il faut donc pouvoir

disposer de fonds pour le repérage et l’ingénierie des

travaux, notamment dans le cadre du programme

Habiter Mieux ou à travers d’autres programmes, qui

pourraient être financés notamment par les certificats

d’économie d’énergie.

8. Précarité des locataires : confier une mission au

Pôle de Lutte contre l’Habitat Indigne pour

intégrer l’énergie dans les textes sur la décence et la

salubrité. Afin de limiter la possibilité de louer des logements

trop énergivores, cause de la précarité énergétique de

nombreux ménages, il est proposé d’intégrer des

critères énergétiques dans les textes sur la décence et la

salubrité afin d’inciter les propriétaires bailleurs, attentistes ou négligents quant à la gestion de leur

patrimoine, à réaliser une mise à niveau des logements

qu’ils louent.

9. Précarité : généraliser les tarifs sociaux pour

l’énergie et faciliter leur attribution par le

versement de chèques énergie (distribués par

exemple par les CAF).

Les tarifs sociaux actuels ne concernent que le gaz et

l’électricité. Le groupe souligne la nécessité de

généraliser et d’homogénéiser les tarifs sociaux pour

toutes les formes d’énergie. A terme, il propose

également d’étudier les modalités d’un éventuel remplacement de ces tarifs par énergie par un dispositif

de « chèques énergies » distribués par exemple par les

CAF.

A-3 : Études à réaliser

Le groupe a privilégié les propositions d’action

immédiate. Toutefois, il souhaite que soient menées

certaines études qui lui paraissent nécessaire pour aller

plus loin dans certains domaines qui lui paraissent

porteurs de solutions intéressantes.

10. Lancer une étude sur l’éventualité de la création

d’une obligation de travaux de rénovation

énergétique pour les bâtiments résidentiels et les

mesures incitatives fiscales qui pourraient

l’anticiper. L’accord s’est fait sur l’idée de lancer un groupe de

travail sur l’obligation de travaux, sachant que si une

telle obligation était posée, quelle que soit la forme et

la progressivité qu’elle puisse avoir, il faudrait qu’elle

soit annoncée très à l’avance pour que les parties

prenantes puissent s’y préparer. Des mesures

incitatives fiscales de type bonus-malus sur les droits de mutations ou sur les taxes foncières pourraient

l’anticiper.

11. Lancer une expérimentation sur les modalités

d’information sur le lieu de vie des ménages, pour

accompagner le déploiement des compteurs

communicants à grande échelle.

A l’occasion du déploiement des nouveaux compteurs

communicants, le groupe de travail souhaite qu’une

étude soit menée en France sur les gains d’efficacité

énergétique de dispositif d’affichage destinés

directement aux ménages, en fonction des différents

outils, services et informations possibles. Il propose donc le lancement d’un appel à projet pour une

expérimentation sur la mise à disposition gratuite et en

temps réel des données individuelles

de consommation d’énergie et ses conséquences en

termes d’efficacité énergétique.

Source : http://www.developpement-durable.gouv.fr/Synthese-du-

rapport.html, publié le 15/11/2011

Nouveau dispositif de rénovation thermique

des HLM

Le nouveau dispositif de rénovation thermique des

HLM devrait améliorer sensiblement le pouvoir d'achat

des français en diminuant leur facture d'énergie, tel est

le souhait affiché de Nathalie Kosciusko-Morizet,

François Baroin, et Benoist Apparu (respectivement

ministres de l'environnement, de l'Industrie et chargé

du Logement).

Diminuer la facture énergétique des foyers modestes, notamment des locataires HLM, est devenue une

priorité pour le Gouvernement à l'heure où près de 3,8

millions de ménages consacrent plus de 10 % de leurs

ressources à leurs factures d'énergie.

La loi Grenelle a donc prévu la rénovation thermique

de 800.000 logements sociaux d'ici 2020. Pour

atteindre cet objectif, l'Etat et la Caisse des Dépôts et

Consignations (CDC) ont signé en février 2009 une

convention prévoyant la mise en place d'une enveloppe

de 1,2 milliard d'euros « d'éco-prêts logement social »

afin de rénover 100.000 logements énergivores.

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CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Rédaction : Tassadit Bonnardot 19 / 37

Cette enveloppe a déjà permis d'obtenir des résultats

jugés "très encourageants", tant sur le plan

économique (2,7 milliards d'euros de travaux, 40.000

emplois) qu'environnemental (économie annuelle de

plus de 1 000 GWh d'énergie finale, émission évitée de

240 000 tCO2/an). Elle a aussi permis des

redistributions de pouvoir d"achat aux locataires, grâce

au partage des économies de charges.

Par exemple, la facture énergétique d'un logement de

catégorie G peut atteindre 2000 euros par an : sa

réduction de moitié, partagée avec le bailleur, représente le montant de l'allocation de rentrée scolaire

pour deux enfants scolarisés en primaire.

Mise en place d'un nouveau prêt sur fonds

d'épargne

L'Etat a souhaité poursuivre son engagement pour la

rénovation énergétique des HLM en créant un nouveau

prêt sur fonds d'épargne, consacré à la réhabilitation

thermique. Il sera proposé dès cette semaine aux

organismes HLM et aux SEM, sans contingentement

annuel et dans les mêmes conditions d'éligibilité que

l'ancien éco-prêt HLM. Son taux sera indexé sur le taux du livret A et fonction de la durée du prêt […].

Sur le plan économique, les travaux ainsi financés

présenteront le double avantage d’avoir un effet contra-

cyclique et de constituer un relais de croissance du

secteur du bâtiment. Ils seront répartis sur tout le

territoire, pour accompagner la rénovation du parc

HLM.

Ce nouvel éco-prêt sera la contrepartie nationale des

aides européennes à la rénovation thermique, dans le

cadre du FEDER.

Source Enerzine, 05/12/2011

Initiatives privées

Palmarès concours Bleu Ciel d’EDF

Avec ses Trophées Habitat Bleu Ciel d'EDF, la

marque récompense les réalisations exemplaires de son

réseau de partenaires, constructeurs de maisons

individuelles. Découvrez le palmarès de cette édition 2011, placé sous le thème "BBC et électricité". Autant

de témoignages de ce que peut être l'habitat

aujourd'hui.

Comment allier performance énergétique, confort et

qualité architecturale ? C'est le défi posé à tout

constructeur de maison individuelle, aujourd'hui plus

qu'hier, avec l'entrée en vigueur prochaine de nouvelles

réglementations thermiques découlant du Grenelle de

l'environnement. Et qui dit chercher à atteindre la

performance, la basse consommation en mode passif

ou en positif, dit opérer un choix le plus pertinent

possible, tant dans le système constructif que dans les énergies utilisées. Et, de fait, l'électricité ne vient pas

forcément dans le haut de la liste...

Tout l'enjeu de cette troisième édition des Trophées

Habitat de Bleu Ciel EDF est là : avec pour thème

"BBC et électricité", elle entend apporter "une réponse

constructive et concrète pour faire émerger des

initiatives locales, réduisant efficacement l'empreinte

carbone des bâtiments, en recourant à des solutions

électriques performantes et de faible consommation."

Un challenge pour l'habitat de demain

L'idée est ainsi d'encourager les professionnels de

l'habitat neuf "à appréhender les évolutions

réglementaires non pas comme une contrainte, mais

comme une formidable opportunité de se challenger",

explique Bleu Ciel EDF. Se questionner sur des

nouvelles manières de construire, sur de nouvelles innovations techniques, mais aussi sur de nouvelles

manières de vivre.

Des 258 candidatures déposées en régions, quatorze

projets ont été repérés par le jury national de

professionnels réuni pour ces trophées. Tous se

devaient de respecter le cahier des charges : un niveau

de performance BBC (bâtiment basse consommation :

consommation en énergie primaire de 50kWh/m²/an) ;

un diagnostic de performance énergétique (DPE)

exemplaire - sans la prise en compte du photovoltaïque

si l'équipement est prévu dans le projet ; la mise en œuvre de solutions thermiques performantes ;

l'innovation dans les matériaux et les techniques ; et,

enfin, l'intégration de la dimension bioclimatique dans

la conception.

Les pistes de "reconquête" du marché

Quatorze lauréats donc, qui témoignent de réalisations

exemplaires pour le grand public. Et autant de

premières pistes de "reconquête" de l'électricité sur le

marché. Quels sont les potentiels d'amélioration des

solutions électriques explorées actuellement ? Pour

Patrick Bayle, directeur délégué marketing sur les marchés des particuliers et des professionnels d'EDF -

interrogé à ce sujet par un confrère lors de la

présentation des lauréats - ils se trouvent dans la

recherche d'un meilleur rendement pour la

thermodynamique à trouver dans les évolutions

techniques apportées à l'effet joule (l'effet thermique

produit lors du passage du courant électrique dans un

conducteur) ; dans les recherches sur la ventilation :

"comment diffuser le frais de manière efficace et sans

trop consommer ?" ; et, enfin, selon le directeur

délégué, dans la domotique.

Et Patrick Bayle d'ajouter que l'enjeu de la rénovation n'est pas oublié pour autant. Au contraire : toutes ces

innovations préfigurent aussi les solutions qui, demain,

amélioreront l'existant... et surtout, à un coût rendu

accessible au fur et à mesure que produira en volumes

ce "laboratoire" qu'est le neuf.

Source Batiactu.com, 19/12/2011

Partenariat entre la la CAPEB et EDF

La Confédération de l’Artisanat et des Petites

Entreprises du Bâtiment (CAPEB) et EDF, viennent de

signer une nouvelle charte de partenariat dans le

prolongement d’un premier accord intervenu en 2007.

Les deux acteurs réaffirment leur volonté commune de

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CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Rédaction : Tassadit Bonnardot 20 / 37

contribuer activement au développement des marchés

de l’efficacité énergétique, notamment via une

utilisation accrue des énergies renouvelables.

L’enjeu: atteindre les objectifs fixés par la loi du 12

juillet 2010 portant engagement national pour

l’environnement, en matière de réduction des

consommations et de lutte contre le changement

climatique.

Ce nouvel accord vient renforcer les relations entre

EDF et la CAPEB afin d’améliorer la relation de

proximité, la sécurité des installations ainsi que la qualité de service et d’intervention auprès des clients

d’EDF et des artisans. EDF entend ainsi s’appuyer

davantage sur l’expertise et les savoir-faire des

entreprises artisanales dans les domaines de

l’installation, de la maintenance et de la performance

énergétique du bâti.

Cet accord définit le cadre général du déploiement du

programme de Formation aux Economies d’Energie

des Entreprises et artisans du Bâtiment (FEE Bat),

éligible aux Certificats d’Economies d’Energie et

financé par EDF depuis 2007. Les deux acteurs s’engagent à renforcer leur collaboration au bénéfice

d’actions d’information et de sensibilisation des

professionnels pour les inciter à recourir à la formation

dans le domaine de l’efficacité énergétique des

logements. A cet effet, la CAPEB et EDF étudieront

les conditions de la poursuite de la prise en charge du

coût des formations FEE Bat pour les entreprises

formées.

De même, le Confédération et EDF réaffirment leur

collaboration dans le cadre du programme

d’accompagnement des professionnels du bâtiment, portant sur la révision des “Règles de L’Art Grenelle

de l’Environnement“ (RAGE), programme financé à ce

jour par EDF.

Le partenariat prévoit également le développement de

l’offre globale pour la rénovation des bâtiments. D’une

part, par la création de synergies entre la CAPEB et

EDF. D’autre part, par l’utilisation du logiciel

MONBATI de la CAPEB, logiciel spécialement conçu

pour les entreprises artisanales, pour faciliter la gestion

des chantiers et les échanges entre professionnels de la

construction. L’appel à projets “500 maisons à rénover

en Alsace” constituera un premier test de mise oeuvre des modalités pratiques de diffusion et d’utilisation de

MONBATI.

La question de la précarité énergétique, qui

concerne 3,4 millions de foyers en difficulté, soit

13% des ménages français, est également au coeur

du partenariat. Conscients de l’impact des prix sur le

pouvoir d’achat, la CAPEB et EDF conviennent de

réfléchir aux actions qu’elles pourraient initier afin de

renforcer leur contribution dans la réduction des

risques liés à la sécurité des installations et dans la lutte

contre la précarité énergétique. Source: CAPEB

A Londres et à Anvers, le photovoltaïque

alimente gares et trains

6 000 m² sur un pont londonien et 50 000 m² sur un

tunnel à la frontière Belgo-néerlandaise : ces deux

parcs photovoltaïques ont en commun d’être installés

au-dessus de rails, dans des régions où le taux

d’ensoleillement n’est pas particulièrement élevé et d’alimenter directement en électricité l’infrastructure

ferroviaire.

Outre-Manche et Outre-Quiévrain, l'irradiation

annuelle se situe en dessous de 1000 kWh/m². Ce taux,

plus de deux fois inférieur à celui du sud de l'Espagne ou de l'Italie, n'a pas freiné la réalisation de deux

importants projets de parcs photovoltaïques à Londres

et en Belgique.

Source Le Moniteur, 09/12/2011

Un système solaire hybride thermique à air

et photovoltaïque

La généralisation imminente des bâtiments basse

consommation conduit les entreprises à rechercher des

équipements techniques aux performances inégalées,

notamment avec des systèmes solaires thermiques de

dernière génération. Exemple en Vendée où un

installateur avec un système hybride, thermique à air et

photovoltaïque, transforme un pavillon des années 80 en maison quasi-positive.

Source Le Moniteur, 07/12/2011

Pour en savoir plus, visionnez la vidéo sur le site du Moniteur :

http://www.lemoniteur.fr/181-innovation-chantiers/article/solutions-

techniques/869695-un-systeme-solaire-hybride-thermique-a-air-et-

photovoltaique-pour-un-rendement-optimal

Etude de cas

Construire passif peut-il rimer avec prix

compétitif ?

Sur les projets passifs français, on parle de surcoût ou

de surinvestissement par rapport au BBC. En Belgique,

où le concept est plus répandu, le coût de construction

d’un bâtiment passif peut être inférieur à celui d’un

immeuble standard. Explications.

Pour son premier chantier de logements collectifs à

viser la labellisation « passif », Habitat 62/59 Picardie

aura dépensé plus que pour ses précédents projets

labellisés BBC-Effinergie. Un surinvestissement qui

ne doit pas empêcher la société HLM nordiste

d'atteindre son objectif de production de 500 logements par an. Sans un foncier à « très bon prix » et des

subventions régionales, Denis Ratelade, responsable

construction, précise qu'il n'aurait pu se permettre de

viser les exigences du label allemand Passivhaus sur un

programme de 49 logements sociaux.

Le coût de construction (hors honoraires) des immeubles d'habitation en cours de réalisation à

Béthune (62) devrait s'élever à 1400 euros HT le m².

Soit, selon Denis Ratelade, 200 euros de plus qu'un

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CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Rédaction : Tassadit Bonnardot 21 / 37

projet BBC, ou 400 euros comparativement à un

immeuble n'ayant pas d'autre objectif que le respect de

la RT 2005.

Ce surinvestissement semble se concentrer sur

quelques lignes de bordereaux de prix. Par exemple, les menuiseries triples vitrage représentent près de

15 % du coût de construction. Les acteurs du projet

pointent également le coût de la VMC double flux avec

échangeur, équipement dont on pourrait se passer sur

un BBC, mais qui est indispensable à tout bâtiment

ayant la prétention d'être passif. Installé dans chacun

des logements, chaque système unitaire revient, sur ce

chantier, à près de 5 000 euros.

En France, l'exigence du "Passif" necessite des

équipements onéreux et peut coûter cher aux

artisans

L'importance du coût des vitrages et des VMC double flux se retrouvent également sur un projet passif

implanté en Champagne-Ardenne. Le Foyer Rémois,

dont tous les logements construits en 2011 sont au

minimum des BBC, avait montré la voie aux nordistes,

en livrant, au printemps 2010, « La Clairière ». La

construction de cet immeuble de 13 logements passifs,

implanté à Bétheny, près de Reims, aura également

permis d'essuyer les plâtres.

Directeur développement du constructeur de Champagne-Ardenne, Jean-Denis Mège met en garde

maîtres d'ouvrage et entreprises : le niveau de détail

que requiert une labellisation passive est plus élevé que

pour un BBC et demande donc une concentration

accrue lors de la réalisation.

"Le chantier de « La Clairière » a duré 20 mois. Face au zèle des certificateurs du Passivhaus Institut, les

compagnons du chantier ont dû revoir leur copie et

certains ont dû refaire le travail plusieurs fois pour

atteindre la qualité d'exécution exigée. Ce

rallongement du temps passé sur le chantier peut coûter

cher aux sous-contractants".

Fenêtres à replacer, VMC à recoffrer, ventilateur du puits canadien à redimensionner... la liste des

problèmes rencontrés sur le chantier n'a pas démotivé

Jean-Denis Mège. Au contraire, fort de son expérience,

ce dernier considère qu'en rationalisant, les projets

passifs à venir ne devraient pas nécessiter un

surinvestissement de plus de 10% (par rapport à un projet basse consommation).

"Construire passif demande d'élargir la mission du

thermicien, d'observer méticuleusement les détails

d'exécution ou encore de vérifier les certificats des

matériaux", explique le directeur développement du

Foyer Rémois. "Mais cette rigueur permet d'obtenir un bâtiment dont les performances réelles épousent les

performances théoriques", précise-t-il. Et cela n'a pas

de prix.

Observatoire du BBC

L’observatoire du BBC a publié, courant novembre,

des indicateurs sur les projets BBC en 2011.

Les résultats proposés sont issus de bâtiments labellisés BBC-effinergie par les organismes

certificateurs ainsi que de bâtiments lauréats des appels

à projet lancés par l’ADEME et les régions.

Les chiffres donnés par la suite concernent 139

maisons individuelles et individuelles groupées, et 126 logements collectifs répartis sur le territoire.

Le nombre de bâtiments totaux analysé reste

relativement faible. Les valeurs données ici n’ont donc

pas de valeur statistique fiable, mais une valeur

informative.

L’un des indicateurs donnés concerne la compacité

des bâtiments. Nous constatons que les maisons

individuelles sont en moyenne moins compactes que

les logements collectifs, ce qui s’explique simplement,

par le fait que les logements collectifs comprennent

plusieurs logements dans la même enveloppe ; chacun des logements possède donc au moins une paroi

mitoyenne avec un autre logement (sol, mur ou

plafond), et donc au global moins de surface

déperditive pour une même surface SHON.

Au niveau des performances énergétiques, les

maisons individuelles ont globalement un coefficient de déperdition thermique global (Ubat) meilleur que

les logements collectifs (moyenne de 0,382 W/(m².K)

contre 0,481 W/(m².K) en logement collectif). Le poids

des pertes par ponts thermiques est également plus

faible en maison individuelle.

Il est intéressant de faire le parallèle entre ces performances, ramenées à la surface de parois

déperditives, et la compacité. Il parait en effet cohérent

que les maisons individuelles aient de meilleures

performances sur le Ubat, puisqu’elles ont au total plus

de surfaces déperditives que les logements collectifs

pour une même surface SHON. Comme le label BBC

s'obtient sur une base de consommations

conventionnelles inférieure à 50 kWh/(m²SHON.an),

les maisons individuelles se doivent d'avoir de

meilleurs performances au niveau de l'enveloppe

thermique pour atteindre les mêmes objectifs qu'en logement collectif.

Le système constructif majoritaire en maison

individuelle est la brique simple, suivi de l’ossature

bois. Le parpaing ne représente quant à lui que 10 %

des maisons labellisées.

En maison individuelle toujours, le type d’isolation

préférée reste l’isolation par l’intérieur (dans 60 % des

maisons observées), suivie par les constructions à

ossature bois isolées uniquement entre montants. On

remarque que l’isolation répartie (brique Monomur,

béton cellulaire, etc.) n’est utilisée comme isolation seule que dans 8 % des cas. L’isolant majoritairement

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CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Rédaction : Tassadit Bonnardot 22 / 37

utilisé reste la laine minérale, tandis que les isolants

bio-sourcés (fibre de bois, fibre de cellulose

principalement) représentent aujourd’hui 18 % des

choix d’isolation des murs et 22 % des toitures en

maison individuelle.

Dans les bâtiments collectifs par contre, les bâtiments sont principalement construits en béton, avec

cette fois une isolation extérieure ; utilisée dans plus de

60 % des cas. L’isolant utilisé est alors, pour plus de la

moitié des projets, du plastique alvéolaire (polystyrène

expansé ou extrudé, polyuréthane). La laine minérale

vient en second choix. Les énergies et systèmes utilisés

sont également très dépendants du type de bâtiment

labellisé.

L’électricité reste favorisée en maison individuelle, choisie comme source énergétique dans 54 % des cas.

Il s'agit, pour une écrasante majorité de pompes à

chaleur, qui possèdent un coefficient de performance

avantageux, et pris en compte dans la réglementation.

Dans les pompes à chaleur choisie, le système air / eau

est utilisé dans plus de 80 % des cas. Les émetteurs

associés au système de chauffage (quel qu’il soit) sont principalement des planchers chauffants. On peut avoir

différentes explications de ce choix, mais les éléments

déterminants sont probablement un critère de confort

(chauffage rayonnant et homogène) et un critère

pratique : les pompes à chaleur ont un meilleur

coefficient de performance à basse température, et se

couplent donc bien à ce type d’émetteurs.

En logement collectif, le gaz est prépondérant (chaudière gaz à condensation dans la majorité des

cas), et est couplé à des radiateurs. La faible part du

plancher chauffant, d’à peine 20 points, s’explique là

encore assez simplement puisque la chaudière gaz à

condensation délivre un fluide haute température (entre

55 et 70°C) qu'il est préférable de coupler à des

émetteurs type radiateur, et n'est pas compatible avec

les planchers chauffants

Sans surprise, la ventilation simple flux hygroréglable Type B est le système le plus utilisé, en

neuf comme en collectif. La ventilation double flux est

un peu plus utilisée en maison individuelle qu'en

collectif, mais sa part reste faible. Cela peut s'expliquer

par sa prise en compte difficile dans les logiciels

réglementaires, et surtout les surconsommations considérées. La RT 2012, sans être parfaite, devrait

permettre de mieux prendre en compte les avantages de

ces systèmes double flux et de mieux les valoriser sur

des constructions neuves.

Les systèmes actifs pèsent de manière différente sur la

facture énergétique des bâtiments, selon que l’on est en maison individuelle ou en logement collectif.

Globalement, le poste de chauffage représente entre 37

et 40 % des consommations en moyenne. A l'inverse

de la ventilation, le poids des auxiliaires de chauffage

est plus faible en bâtiment collectif, ce qui se

comprend aisément puisqu’un grand nombre de projets

collectifs possèdent un système unique de chauffage

réparti sur tous les logements.La production d’eau

chaude sanitaire a quant à elle un poids plus important

en logement collectif (34 % en moyenne) qu’en maison

individuelle (31 % en moyenne).

Pour finir, nous noterons que près de 4 projets sur 5

sont équipés de capteurs solaires (thermiques) pour

l’eau chaude sanitaire, quel que soit le type de projet,

tandis que des modules photovoltaïques ne sont

installés que sur 1 projet sur 5 en maison individuelle,

et à peine 1 sur 10 en collectif.

Source : solaireetbatiment.wordpress.com, 12/12/2011

Diagnostic énergétique : un arrêté encadre

la montée en compétence des professionnels

Régulièrement attaquée par les associations de

consommateurs, la fiabilité des diagnostics de

performance énergétique devrait se trouver renforcée par l’entrée en vigueur au 1er février 2012 d’un texte

modifiant les modalités de certification mises en place

pour les professionnels.

Il va être plus compliqué de devenir diagnostiqueur de

performance énergétique. Paru au Journal officiel du

24 décembre 2011, un arrêté du 13 décembre 2011

modifie le texte du 16 octobre 2006 définissant les

critères de certification des compétences des personnes

physiques réalisant les diagnostics de performance

énergétique. S’appliquant également à l’attestation de

prise en compte de la réglementation thermique, cet

arrêté, qui entrera en vigueur le 1er février 2012, définit deux niveaux de certification : la certification sans

mention, dite « diagnostic de performance énergétique

individuel » (pour les habitations individuelles et les

lots dans les bâtiments à usage principal d'habitation),

et la certification avec mention, dite « diagnostic de

performance énergétique tous types de bâtiments ».

Avant l’examen théorique et pratique des candidats, les

qualifications professionnelles requises sont désormais,

pour la certification sans mention, soit la preuve d'une

expérience professionnelle de trois ans en tant que

technicien ou agent de maîtrise du bâtiment, soit un diplôme sanctionnant une formation du niveau de

l'enseignement post-secondaire d'une durée minimale

de deux ans dans le domaine des techniques du

bâtiment. Un titre professionnel ou une certification de

qualification professionnelle de niveau équivalent

seront acceptés par l'organisme de certification en

remplacement du diplôme. Pour les candidats à la

certification avec mention, le diplôme doit être

complété par la preuve d'une expérience

professionnelle d’une durée minimale d’un an pour une

formation de cinq ans, de deux ans pour une formation

de trois ans et trois ans pour une formation de deux ans. Outre les qualifications professionnelles exigées,

l'organisme de certification vérifiera également que le

candidat a suivi une formation spécifique (NF EN

ISO/CEI 17024 § 4.3.5) moins de dix-huit mois avant

l'évaluation.

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Renforcement des connaissances théoriques

Concernant l’examen théorique, le texte étend ou

précise le champ des connaissances nécessaires,

notamment en ce qui concerne les spécificités des

bâtiments construits avant 1948, les grandeurs

physiques thermiques ou encore le fonctionnement des

équipements techniques.

La personne certifiée titulaire de la mention « tous

types de bâtiments » devra démontrer qu'elle possède

par ailleurs des connaissances approfondies pour ce qui

est, entre autres, du diagramme de l'air humide, de la prévention des risques liés aux légionnelles, de

l'équilibrage des réseaux de distribution ou du

conditionnement d'air. L'évaluation tiendra aussi

compte (dans le cas d'une personne certifiée) du suivi

des réclamations et des plaintes la concernant dans

l'usage de sa certification.

Une fois la certification obtenue par le candidat,

l’organisme de certification met en place un processus

de surveillance des connaissances et de la pratique

professionnelle avec une opération initiale se déroulant

pendant la première année du cycle de certification (et non plus la deuxième), sauf si celui-ci résulte d'une re-

certification, puis au minimum à une opération entre le

début de la deuxième année et la fin de la quatrième

année de ce cycle et de chaque cycle suivant.

Ces opérations comprendront dorénavant le contrôle

sur ouvrage d’au moins un rapport de diagnostic de

performance énergétique préalablement établi par la

personne certifiée et sélectionné par l'organisme de

certification. Dans le cas d'une certification avec

mention, il portera sur un diagnostic d'immeuble ou de

bâtiment à usage principal autre que l'habitation. Les résultats de chaque opération de surveillance feront

l'objet d'un retour écrit à la personne certifiée en

indiquant les écarts entre les compétences observées et

les compétences attendues.

L’arrêté précise enfin que toute personne certifiée peut

demander le transfert de sa certification auprès d'un

autre organisme de certification accrédité pour la durée

de validité restant à courir, à condition toutefois que

cette certification ne soit pas suspendue et qu’aucune

procédure de re-certification ne soit en cours.

Jean-Charles Guézel | Source LE MONITEUR HEBDO

Le Moniteur sonde le BEPOS

Le Moniteur a lancé en décembre un sondage à propos

des bâtiments à énergie positive (BEPOS). En ce début

d'année, Le Moniteur a publié son analyse. La question

soulevée (« La RT 2020 va-t-elle trop loin en visant

des bâtiments à énergie positive ? ») a fait réagir les

internautes, qui répondent « non » à 60 % contre un « oui » à 39 %, avec au total 806 votants.

Pour synthétiser, retenons que les bâtiments à énergie

positive sont vus par leurs défenseurs comme un

moyen de parer aux faiblesses énergétiques de la

France. Plusieurs internautes relèvent aussi le retard de

la France par rapport à nos pays voisins (comprenez

notamment l'Allemagne, l'Autriche, la Suisse, la

Belgique, ...), et donc l’urgence d’agir et surtout ne pas

lâcher l’objectif des BEPOS pour 2020.

En parallèle, nombreux sont ceux qui mettent

l’accent sur l’urgence de rénover le parc existant. Ils pensent que la priorité ne devrait pas être mise sur

le logement neuf, car à peine 1 % du parc de bâtiment

est renouvelé chaque année. Ils ne sont pour autant pas

forcément contre le BEPOS, mais voient là un

problème d’échelle de temps quand la législation voit

des objectifs à court terme tandis que le domaine de la construction a une inertie forte, et que les programmes

envisagés aujourd’hui ne verront pas le jour avant deux

ou trois ans. Comme le soulève l’une des sondées, on

parle aujourd’hui de bâtiments à énergie positive alors

qu’il existe encore des opérations neuves non

conformes à la réglementation actuelle (sous-entendu

RT 2005). Bien que cela ne soit théoriquement plus

possible, il n’y a que très peu de contrôles sur la

conformité des bâtiments et beaucoup de projets voient

encore le jour sans étude thermique aucune. Le BEPOS

est donc un objectif intéressant en soi, mais ne doit pas masquer le besoin de rénovation et les actions à mettre

en place pour lutter contre la précarité énergétique.

Des questions sont posées sur la qualité sanitaire du

bâti des BEPOS, questions soulevées par la nécessité

de passer par des enveloppes les plus étanches

possibles pour limiter les déperditions thermiques par

renouvellement d’air non contrôlées. L’inquiétude

porte notamment sur les matériaux utilisés dans

l’habitat, et le risque que peuvent représenter les

matériaux les plus abordables sur le marché en termes

d’émissions de composés organiques volatiles (COV) entre autres. Nous reviendrons sur ce point avec le

déploiement de la nouvelle « étiquette pour un air

intérieur plus sain ».

Les internautes les plus sceptiques se posent des

questions sur la viabilité technique des installations, et

l’impact énergétique des modules photovoltaïques

(rendements faibles, consommation d’énergie pour leur

production notamment). D’autres encore soulèvent la

question du coût et des moyens donnés aux ménages

pour construire un bâtiment performant et à énergie

positive. Les réductions des avantages fiscaux et aides

financières sont particulièrement visées. Pour finir, le comportement des utilisateurs est

montré du doigt comme l’élément le plus impactant

dans les consommations des bâtiments BBC. Il va donc

falloir faire un vrai travail pédagogique pour

sensibiliser les occupants et éviter l’effet rebond dans

ce domaine. Source : Blog Solaire et batiment – 16/01/2012

Parution du manifeste négaWatt – en faveur

de l’efficacité énergétique

Suite à la parution officielle du scénario négaWatt

2011 en septembre dernier, l'Association négaWatt a

publié son manifeste (Manifeste négaWatt - Comment

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réussir la transition énergétique, éditons Acte Sud /

Colibris, collection Domaine du possible).

Le scénario négaWatt a, en quelques mois, déjà

beaucoup fait parler de lui. Rendu public et accessible

librement en ligne, il est le fruit d'un travail de plus

d'un an des membres fondateurs de l'association.

Le Manifeste négaWatt, diffusé depuis la semaine

dernière, est un complément nécessaire au scénario. Il s'adresse à tous, "du simple citoyen aux candidats à

la présidentielle", et permet, grâce à des explications

"simples" et aussi compréhensibles que possible, de suivre la réflexion et les résultats qui ont permis au

scénario négaWatt de voir le jour. De plus, il s'applique

à donner une description des enjeux et de la situation

énergétique en France. Il reprend les schémas du

scenario, par exemple celui dit de Sankey qui montre

les flux - et donc les pertes - depuis les sources

primaires utilisées (charbon, pétrole gaz, uranium,

EnR) jusqu'aux usages finaux (chaleur, mobilité,

électricité spécifique). Il est utile de préciser qu'à ce

jour, pour une production en sources primaires de

3000 TWh, nous utilisons 1900 TWh seulement soit 67%, alors que le scenario propose pour 2050 une

production de 1050 TWh pour un usage de 850 TWh

soit 81% : en résumé un système beaucoup plus

efficace. Enfin, et c'est là où l'ouvrage prend toute sa

valeur, il fournit un ensemble de mesures cohérentes

pour une mise en œuvre opérationnelle et possible dès

aujourd'hui. Source : Blog Solaire et batiment – 24/01/2012

Cet ouvrage est en cours de lecture par les Cytheliens,

nous vous en proposerons une analyse plus détaillée

dans les semaines à venir. Nous saluons ce travail

titanesque réalisé bénévolement par les auteurs, et

relevons qu'il s'agit là (scénario + livre) des

documents publics sur les scénarii et la transition

énergétique les plus élaborés que nous connaissons à

ce jour. TB

Effinergie – un nouveau label et un pilote

« vers l’énergie positive »

Mardi 17 janvier, effinergie a présenté publiquement

son nouveau label qui sera applicable à la RT 2012.

Pas de grande surprise au rendez-vous, les progrès

visés correspondent à ce qui était annoncé dans les

appels à projet des régions depuis avril 2011.

Nous retrouvons donc trois améliorations principales

par rapport au label BBC, et à la RT 2012 entrée en

vigueur le 28 octobre dernier pour les premiers

bâtiments concernés [1].

La première consiste en une amélioration de

l’enveloppe thermique avec un seuil de consommation maximal de 40 kWh/(m².an) au lieu de 50 kWh/(m².an)

pour le BBC et la RT 2012, qui sera toujours modulé

en fonction de la zone climatique, de l’altitude, mais

aussi de la surface, du type de projet et des émissions

de gaz à effet de serre des appareils. De plus, la

production locale d’électricité ne pourra plus être

déduite de la consommation conventionnelle. Sur le

travail de l’enveloppe, le coefficient Bbio[2] devra

également être réduit de 20 % par rapport au seuil fixé

dans la RT 2012.

La deuxième amélioration tient dans la mobilisation

des occupants sur la totalité de leurs consommations

d’énergie, notamment les postes de bureautique,

électroménager, etc. Dans ce cadre, il sera nécessaire

de faire un calcul prévisionnel de ces consommations,

puis de les mesurer et les afficher dans l’enceinte du bâtiment. Cela devrait permettre d’aller vers des

consommations mieux maitrisées et mieux connues

dans les bâtiments.

Pour finir, le label effinergie+ impose l’affichage d’un

certain nombre d’éléments tels que les consommations

par poste, les émissions de gaz à effet de serre, etc.

Pour être labellisé, il faudra également prévoir un livret

d’information aux utilisateurs afin de garantir une

bonne utilisation et la pérennité du bâti.

Par ailleurs, l’association effinergie lance un pilote «

vers l’énergie positive ». Celui-ci « n'a pas vocation à devenir un label pour l'instant mais permet

l'expérimentation » comme le souligne l’association.

L’objectif est donc de développer de nouveaux projets

pour aller vers les BEPOS. Ceux-ci seront instrumentés

et analysés afin de pouvoir, d’ici un an ou deux,

proposer un label « bâtiment à énergie positive » basé

sur une expérience réelle et que l’on saura réalisable et

efficace. A terme, l’association souhaite que ces

travaux puissent alimenter la définition de la

réglementation thermique prévue pour 2020. [1] Bâtiments à usage de bureaux, d’enseignement, établissement destinés à l’accueil de la petite enfance et bâtiments à usage d’habitation construit en zone ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) [2] Le Bbio défini le besoin bioclimatique d’un bâtiment, il donne une indication sur la conception géométrique (compacité, surface d’ouvrant, etc.) du bâtiment. Source : Blog Solaire et batiment – 26/01/2012

Début des réflexions sur la RT 2020

Dans le cadre du Plan Bâtiment Grenelle, un nouveau

groupe de travail vient d'être créé. Il aura pour mission

de préparer la future réglementation thermique

applicable en 2020. Selon le Grenelle de

l'environnement, cette RT généralisera les bâtiments à

énergie positive c'est-à-dire des bâtiments qui

produisent plus d'énergie qu'ils n'en consomment.

Ce groupe devra dans un premier temps tirer les

enseignements de la mise en œuvre de la RT 2012 et s'assurer de l'appropriation par les acteurs

professionnels des nouveaux cadres de réflexion et

d'innovation. Il formulera par la suite des orientations

pour éclairer les professionnelles et l'administration. Il

pourrait rendre ses premières observations en avril

2012. Source : Actu-Environnement – 18/01/2012

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Bâtiment et valeur verte

Labellisation BBC des maisons neuves

individuelles en perte de vitesse

L'agence nationale pour l'information sur le logement

remarque que la commande de maisons BBC s'est tassée en 2011. Plusieurs raisons sont évoquées comme

le surcoût pour l'acquéreur et le surcroit de risque

perçu par les professionnels.

Dans le cadre d'une mission d'observation confiée par

le ministère du logement, l'Agence nationale pour

l'information sur le logement (Anil) a été chargée

d'évaluer les effets des aides mises en place pour

favoriser l'accession à la propriété. Dans une analyse

publiée fin février, l'Anil constate "un mouvement de

désaffection pour le label BBC dans l'accession en

maison individuelle neuve" malgré la mise en place d'un Prêt à taux zéro (PTZ) favorable. "Après un

engouement passager en 2010, la commande de

maisons BBC semble se tasser assez sensiblement",

ajoute l'Anil.

L'agence évoque plusieurs raisons à cela et notamment

le surcoût du label et la quasi-impossibilité de reporter

certains travaux autres que la décoration. En effet,

alors que pour des constructions traditionnelles

l'acquéreur peut reporter une partie des travaux dans un

délai de 4 mois, avec le BBC il lui est impossible de le

faire puisque l'atteinte de la performance énergétique

nécessite la réalisation de tous les équipements prévus. Autre raison évoquée : les exigences d'utilisation du

logement pour garantir sa performance. "Les

modifications de comportement qu'impliquent les

économies d'énergies sont souvent jugées trop

contraignantes et nombre de ménages doutent de leur

capacité à s'y conformer", note l'Anil.

Manque de compétence pour certains

professionnels Enfin, certains professionnels se sentant incapables de

satisfaire aux conditions d'obtention du label, préfèrent

ne pas proposer ce type de maison. Ce qui est "positif" selon l'Anil car cela "montre que les entreprises

mesurent les exigences qu'implique le label BBC et ne

prennent pas le risque de le proposer si elles ne

maîtrisent pas les techniques à mettre en œuvre". Si

une maison vendue avec le label BBC ne l'obtenait pas

à l'issue de sa construction, cela remettrait en cause

tout le financement du projet sachant que le montant du

PTZ dépend du niveau de performance. "Ce risque

incite les constructeurs mais aussi les établissements

financiers à la prudence", note l'Anil. De plus, lorsque

le label BBC prévu n'est pas obtenu, l'acquéreur peut

poursuivre le constructeur pour demander une indemnisation. Mais cela reste rare selon l'Anil qui

constate que "beaucoup préfèrent tenter de négocier

une remise".

Ces professionnels mettent en avant le surcoût du label,

la faible rentabilité des projets et les contraintes

d'utilisation des maisons BBC pour mettre en avant

leurs produits non BBC. Des inconvénients "qu'ils

tendent à exagérer" selon l'Anil. "Certains consentent

des rabais à la commande pour "rester dans le

marché" et contribuent à accroître le surcoût du BBC",

remarque l'agence.

Selon les statistiques de la Société de gestion de fonds

de garantie de l'accession sociale à la propriété

(SGFGAS), 240.389 PTZ+ ont été émis au cours des

trois premiers trimestres 2011, tous biens confondus.

Les opérations BBC représentent 22% de l'ensemble

des opérations neuves. Leur coût moyen au m2 est d'environ 3.060 euros contre 1.882 €/m2 pour les

opérations neuves non BBC. De manière générale, les

logements BBC restent proportionnellement plus

nombreux dans le collectif que dans l'individuel.

Rappelons que depuis le 1er janvier 2012, le prêt à taux

zéro (PTZ+) est limité aux constructions neuves

labélisées BBC.

Source : Florence Roussel, actu-environnement.com 07/03/2012

Commentaires :

"Les modifications de comportement qu'impliquent les économies d'énergies sont souvent jugées trop

contraignantes et nombre de ménages doutent de leur

capacité à s'y conformer", note l'Anil.

C’est étrange cette idée que les bâtiments basse

consommation impliquent des contraintes fortes

d’utilisation. En effet, si l’on veut réaliser de réelles

économies, il est important de modifier nos habitudes

et modes de consommations… mais ceci est tout aussi

vrai dans un bâtiment « conventionnel » que dans un

bâtiment BBC.

Il est alors légitime de se demander ce que les ménages entendent par « modifications de comportements », et

de creuser les contraintes afin de savoir ce qui est

entendu en arrière plan. S’agit-il de contraintes

« entendues » sur le BBC, comme la non-possibilité

d’ouvrir les ouvrants par exemple ? En effet, cette idée

« préconçue » ne se justifie pas. Ouvrir 10 minutes par

jour ne va pas entrainer de surconsommation excessive

tandis que laisser la fenêtre entrouverte toute la

journée aura un réel impact.

Relevons également que « certains professionnels se

sentant incapables de satisfaire aux conditions

d'obtention du label, préfèrent ne pas proposer ce type de maison. Ce qui est « positif » selon l’Anil […] ».

On remarque en effet une grande prudence des

professionnels, qui préfèrent ne pas trop s’avancer sur

des performances qui pourraient ne pas être

atteintes… Mais que penser alors de la RT 2012 qui

impose un seuil équivalent au BBC pour toutes les

constructions neuves ? Quel va être le positionnement

des constructeurs, et comment les propriétaires vont-ils

pouvoir faire face à des professionnels qui ne sont pas

prêts ou formés à la construction selon ces nouvelles

réglementations ? C’est là que l’on voit que ces professionnels préfèrent

mettre en avant « la faible rentabilité des projets et les

contraintes d'utilisation des maisons BBC pour mettre

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CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Rédaction : Tassadit Bonnardot 26 / 37

en avant leurs produits non BBC ». Il parait donc

préférable pour les constructeurs de vendre un produit

peu performant mais connu, que de se lancer dans un

grand changement impliquant une adaptation des

méthodes de travail et une formation de fond des

professionnels. Là encore, on se demande un peu

comment va se passer la transition vers la RT 2012,

déjà en vigueur pour une partie des bâtiments neufs et

généralisés à tous les bâtiments d’habitation neufs à

partir du 1er janvier 2013 !

Pour finir, il est intéressant de noter que les constructeurs de maisons individuelles ne se sont pas

encore approprié le discours concernant la valeur

« verte » des maisons performantes, et les économies

générées sur le long terme. Nous vous en reparlerons

probablement… TB

Plan Bâtiment Grenelle et

réglementations

La RT 2012 pénalise le thermique électrique

Le bilan du secteur thermique électrique est mitigé en

2011 : les ventes de chauffages et chauffe-eau

électriques sont en baisse mais le chiffre d’affaires

reste positif. Le marché a été tiré par la rénovation du

parc existant et les consommateurs ont été attirés par

les produits apportant la meilleure maîtrise des

dépenses d’énergie.

L’organisation fédératrice de l’industrie des appareils

ménagers, le GIFAM (groupement interprofessionnel

des fabricants) a publié le bilan du secteur thermique

électrique pour l’année 2011. Et il est mitigé : les ventes d’émetteurs de chauffage électrique ont baissé

de 8 % par rapport à 2010, tandis que celles de

chauffe-eau électriques ont diminué de 2 %. Une

évolution négative qui s’explique principalement par la

mise en œuvre de la RT 2012 dans les logements neufs.

Cette dernière pénalise les solutions électriques en

fixant des objectifs très bas de consommation

énergétique.[…] Source : batiactu.fr, le 26/03/2012

Commentaires :

Il était temps que la réglementation limite les

possibilités de chauffage électrique ! Bien que

mauvaise pour les professionnels du secteur, cette

« nouvelle » (connue depuis la parution de l’arrêté de

la RT 2012) est plutôt bonne pour l’environnement, les

consommateurs (et leurs factures de chauffage) et reste

de bon augure quand aux impacts de la RT 2012. La fin de l’article – vantant les bienfaits du thermique

électrique – a volontairement été coupé. A retrouver

sur batiactu.fr pour ceux qui veulent approfondir.

TB

Scellier 2012 : le niveau de performance

énergétique défini

Le dispositif réglementaire, composé d'un décret et

d'un arrêté, définissant le niveau de performance

énergétique désormais exigé des logements pour

bénéficier du dispositif Scellier, est paru le 7 mars au

Journal officiel.

Label BBC Pour les constructions nouvelles, ces exigences sont

l'obtention du label "bâtiment basse consommation,

BBC 2005" prévu par l'arrêté du 3 mai 2007 relatif au

contenu et aux conditions d'attribution du label "haute

performance énergétique".

Pour les bâtiments existants, il est nécessaire d'obtenir

le label "haute performance énergétique, HPE rénovation" ou le label "bâtiment basse consommation

énergétique rénovation, BBC rénovation 2009" prévus

par l'arrêté du 29 septembre 2009 relatif au contenu et

aux conditions d'attribution du label "haute

performance énergétique rénovation". A défaut, il est

nécessaire de respecter les exigences de performance

énergétique définies par l'arrêté du 5 mars 2012 pour

au moins deux des quatre éléments suivants : isolation

de la toiture ou des murs donnant sur l'extérieur,

fenêtres, systèmes de chauffage, système de production

d'eau chaude sanitaire.

Fin programmée du dispositif Pour rappel, la loi de finances pour 2012 a verdi le

dispositif Scellier et diminué le taux de réduction. Pour

2012, le dispositif est réservé exclusivement aux

logements BBC (sauf outre-mer). Le taux de la

réduction d'impôt est passé de 18 à 16%, auquel il faut

ajouter le rabot fiscal, soit un taux final de 13%. La

base de la réduction d'impôt ne peut excéder la somme

de 300.000 euros par logement et par an. "A ce plafond

de prix de revient s'ajoute un plafonnement de

l'assiette par m² en fonction de la localisation du logement. Il s'agit de recentrer la dépense fiscale sur

les zones les plus tendues", précise l'Agence nationale

pour l'information sur le logement (Anil).

Le dispositif Scellier prend fin en décembre 2012. Source : Laurent Radisson, actu-environnement.com, le 07/03/2012

Le diagnostic de performance énergétique

est réformé

La fiabilité des diagnostics de performance énergétique

(DPE) est mise en cause. Une nouvelle brique à la

réforme de cet outil est apportée par la refonte des

arrêtés qui l'encadrent. Présentation.

Deux arrêtés, publiés le 15 mars au Journal officiel,

viennent refondre les textes fixant le contenu du DPE

et les méthodes à utiliser tant pour la vente que pour la

location. Objectif : fiabiliser cet instrument dont

l'affichage sur les annonces immobilières est

obligatoire depuis le 1er janvier 2011.

"Le DPE a été très rapidement adopté par les Français

et est devenu un critère essentiel pour guider leur choix d'acquisition et location de logement, il était

donc important d'en faire un outil dans lequel ils ont

une entière confiance. Les mesures qui vont être mises

en place ont pour but de faire de l'étiquette énergétique

un outil de référence incontestable", déclarait la

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CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Rédaction : Tassadit Bonnardot 27 / 37

ministre de l'Ecologie en septembre dernier à

l'occasion de la présentation des mesures

d'amélioration de cet outil.

Une fiabilité mise en doute Le manque de fiabilité des DPE a été dénoncé à

plusieurs reprises, en particulier par les associations de

consommateurs. Les diagnostiqueurs l'expliquaient par

les pressions exercées par les propriétaires et les

acquéreurs, en grande partie du fait que le classement

conditionnait le montant du prêt à taux zéro (PTZ+).

"En dehors de son coût jugé élevé dès lors qu'il ne sert que d'outil de sensibilisation, le diagnostic soulève une

question de légitimité des politiques publiques, dès lors

qu'un outil dont la fiabilité n'est pas toujours assurée

sert de fondement pour la majoration d'une aide

fiscale", confirmaient les députés Bertrand Pancher

(UMP – Meuse) et Philippe Tourtelier (SRC – Ille-et-

Vilaine) dans leur récent rapport sur l'application de la

loi Grenelle 2.

Face à ces différentes critiques, le groupe de travail

"Signes de qualité" du plan bâtiment Grenelle a publié

des recommandations en juillet 2011 afin d'améliorer le dispositif.

Six mesures pour améliorer les diagnostics Le 13 septembre dernier, Nathalie Kosciusko-Morizet

et Benoist Apparu annonçaient six mesures pour

améliorer et fiabiliser le DPE : une meilleure

transparence vis-à-vis des particuliers, une

amélioration de la méthode de calcul, l'utilisation de

logiciels validés par le ministère, la mise en ligne d'une

base de données des DPE, une montée en compétence

des diagnostiqueurs et un contrôle plus efficace.

La mesure relative aux logiciels a été satisfaite par la publication de l'arrêté du 27 janvier 2012 qui fixe une

procédure d'évaluation de la conformité des logiciels.

Celle relative à la compétence des diagnostiqueurs l'a

été par la publication de l'arrêté du 13 décembre 2011

qui définit les nouveaux critères de certification de

leurs compétences. En ce qui concerne l'amélioration

de la méthode de calcul, "la nouvelle méthode de

calcul 3CL est d'ores et déjà publiée sur le site RT-

Bâtiment", précise Romain Remesy, chef de projet

DPE au ministère de l'Ecologie. […]

Améliorer la transparence des données La publication des deux nouveaux arrêtés vise essentiellement à satisfaire l'objectif d'amélioration de

la transparence des données. Le diagnostiqueur va

devoir maintenant renseigner les données entrées dans

la méthode de calcul, afin d'assurer leur traçabilité.

"Il s'agit aussi d'agir sur l'écart entre consommations

réelle et conventionnelle, qui est fonction des

hypothèses prises lors du renseignement des données

d'entrée", précise Romain Remesy.

Quelles sont les autres modifications apportées par ces

textes ? Une harmonisation des méthodes entre le DPE

"vente" et le DPE "location", la possibilité à titre exceptionnel de laisser l'étiquette vierge en l'absence

de factures pour les bâtiments construits avant 1948, un

changement d'étiquette pour les bâtiments à usage

tertiaire, ou encore l'apparition d'une notion de "surface

thermique" pour le tertiaire.

A noter également la publication attendue d'un ultime

texte fixant un modèle de DPE spécifique pour les

centres commerciaux. Actuellement à la signature, sa

publication pourrait intervenir d'ici la fin avril.

Cette réforme saura-t-elle atteindre l'objectif

d'amélioration de la fiabilité des DPE qu'elle s'est

fixée ? Réponse à compter du 1er janvier 2013,

échéance à compter de laquelle les nouvelles règles devront obligatoirement être appliquées. Mais rien

n'empêche les diagnostiqueurs de les mettre en œuvre

dès à présent. Source : Laurent Radisson, 16 mars 2012, Actu-Environnement.com

Les DPE vierges vont-ils envahir les vitrines

des agences immobilières ?

En l’absence de données sur les consommations

(factures d’énergie finale non collectées), les arrêtés

précisent que le diagnostic fera apparaître une étiquette

vierge.

Suite à la publication des arrêtés précisant le DPE

version 2013, Nicolas Beuvaden, associé du bureau

d’études énergétiques Sinteo, redoute le

développement de diagnostics sans étiquette, que les

nouveaux textes réglementaires autorisent.

Un DPE peut être réalisé par la méthode dite de calculs

ou à partir des factures. Il était jusqu'à présent possible

d'utiliser la méthode de calculs pour réaliser le DPE lors de la vente d'un immeuble construit avant 1948. A

partir du 1er janvier 2013, il faudra systématiquement

employer la méthode des factures pour réaliser le DPE

d'un immeuble ancien. En l'absence de données sur les

consommations (factures d'énergie finale non

collectées), les arrêtés précisent que le diagnostic fera

apparaître une étiquette vierge.

« Les DPE vierges ne devraient s'appliquer qu'à « titre

exceptionnel » selon les arrêtés. Mais lorsqu'on sait

qu'environ 35% des factures sont indisponibles, la

nature exceptionnelle du DPE vierge n'est pas garantie. Nous espérons néanmoins que le récent décret relatif à

l'obligation d'une annexe environnementale pour les

lots de plus de 2 000 m2 facilitera un peu le relevé de

factures et sensibilisera propriétaires et locataires »,

précise Nicolas Beuvaden.

L'ingénieur du cabinet Sinteo souligne également que

"l'applicabilité des arrêtés au cas des logements d'un

immeuble avec système collectif de chauffage et/ou

d'Eau Chaude Sanitaire (ECS) n'est pas résolue en

l'absence de sous-comptage permettant de distinguer

les consommations spécifiques de chauffage et d'ECS". Source : LE MONITEUR.FR, Pascal Bruel

DPE sur factures

Je rappellerai au passage à nos législateurs que le but

du DPE est d’informer et de comparer les logements

entre eux. L’information d’un DPE sur factures n’était

déjà pas très bonne, mais sans information du tout du

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fait de l’absence de facture, quel est l’intérêt de faire

un DPE ? La coexistence de 2 méthodes différentes de

calcul ayant vocation à un but comparatif est, dès le

départ, un non-sens. On ne compare pas des carottes et

des navets. La logique aurait voulu qu’on fasse un

calcul conventionnel pour toutes les maisons. Au

moins, c’est cohérent, même si le calcul 3CL a ses

limites. Qui plus est, l’évolution de l’algorithme va le

rendre un peu plus pointu et fiable (à condition de le

faire sérieusement). Donc pourquoi vouloir s’obstiner

avec la méthode par facture pour des maisons individuelles ?? Source : LE MONITEUR.FR, Pascal Clerc

RT 2012 : le moteur de calcul aurait-il des

ratés ?

La réglementation thermique 2012 entre en vigueur

dans quelques mois pour les maisons individuelles. Or, l’outil de calcul ne cesse d’être modifié, avec des

résultats qui diffèrent d’une version à l’autre.

A partir du 1er janvier 2013, impossible de construire

une maison sans présenter un calcul thermique de la

consommation d’énergie primaire inférieur à

50 kWh/m².an. Un chiffre qui repose sur trois

coefficients – besoin bioclimatique (Bbio),

consommation conventionnelle d’énergie primaire

(Cep) et température intérieure de consigne (Tic) –

calculés à l’aide d’un outil informatique développé par

le Centre scientifique et technique du bâtiment

(CSTB). Depuis la publication de la méthode de 1 400 pages à l’été 2011, six versions du moteur ont été

élaborées puis testées par un groupe de travail d’«

applicateurs ». « Une autre version arrivera avant l’été

», annonce Vincent Braire, ingénieur thermicien chez

Pouget Consultants et membre de ce groupe.

L’outil n’est pas simple puisqu’il requiert la saisie de

cinq à sept fois plus de paramètres qu’auparavant.

Surtout, au fur et à mesure des mises à jour, les

résultats en maison individuelle ont beaucoup varié. «

Nous ne sommes pas hostiles à la RT. Mais je ne sais

pas à quel prix je vais devoir vendre ces maisons : entre septembre et février, les exigences de

consommation calculée par le moteur se sont

renforcées de près de 20 % », explique Patrick

Vandromme, président de Maisons France Confort.

Les constructeurs de maisons individuelles s’engagent

via un contrat de construction – avec prix ferme et

descriptif technique –, et les soubresauts du moteur de

calcul ne facilitent pas le choix des solutions qui seront

retenues pour les permis de construire déposés après le

1er janvier. Difficile aussi de préparer la

commercialisation (études, catalogues, descriptifs…) et

d’optimiser les prix de ces maisons qu’ils vendront dès l’été. « Comment anticiper ce qu’on ne connaît pas ? »,

interroge Dominique de Sauza, président de l’UCI-

FFB.

Un moteur en voie de stabilisation La logique de mise à jour du moteur de calcul est

pourtant classique : chaque version corrige les bugs de

la précédente jusqu’à stabilisation. Les metteurs au

point sont optimistes. « Les comparaisons des résultats

de différentes versions du moteur pour la même

maison montrent un Bbio inchangé, affirme Bernard

Loriot, directeur d’AET Loriot. Et pour le Cep, l’écart

est inférieur à 3 %. » Le CSTB confirme : « Les écarts

entre les versions vont de 0,5 à 3 kWh/m².an. Et le

rythme des mises à jour devrait ralentir », estime Jean-

Robert Millet, responsable du moteur de calcul. «

Aujourd’hui, assure Bruno Slama, gérant de l’éditeur de logiciels BBS Slama, les calculs réglementaires sont

fiables en maison individuelle ».

Exit le chauffage électrique

Autre problème posé par la dernière version du

moteur : la disparition annoncée de l’effet joule. Une

maison de 90 m² chauffée à l’électricité en région

Rhône-Alpes a ainsi vu sa consommation baisser de

7 kWh/m².an entre les versions de juin et

septembre 2011 puis gagner 10 kWh en février. «

Cette version ne nous permet plus d’utiliser l’effet

joule, qui était pourtant pertinent pour une grande partie du pays compte tenu de la faiblesse des

consommations », regrette Patrick Vandromme. Le

surcoût est estimé entre 5 000 et 6 000 euros pour

passer de 70 % des maisons dotées d’un chauffage

électrique à 100 % d’équipements complexes à mettre

en œuvre (boucle à eau chaude, bois, etc.). « Hier, le

CMIste maîtrisait le bâti puis adaptait les équipements.

Demain, ce sera l’inverse. Que maîtrisera-t-il en

changeant de métier si brutalement ? », s’interroge

François Turland, directeur général adjoint du bureau

d’études thermiques Bastide Bondoux (groupe EDF).

Demande de dérogation

Si quelques constructeurs, à l’image de Trecobat, font

leurs propositions commerciales en RT 2012, d’autres

ont sans doute péché par optimisme en se fondant sur

une version précoce du moteur, encore imprécise ou

laissant penser que l’effet joule combiné à du solaire

thermique donnerait satisfaction. Il y a aussi un besoin

manifeste de formation. « J’ai vu un BET ajouter de

l’isolant partout pour atteindre les 50 kWh/m².an,

alors que le résultat était faussé par une simple erreur

de saisie sur la ventilation », témoigne Christian

Cardonnel, P-DG du BET Cardonnel Ingénierie. L’interprétation des résultats reste en effet difficile.

Aucune logique ne se dégage, selon l’Union des

maisons françaises (UMF), ni par zone climatique, ni

par systèmes associés. « N’allons pas trop vite. Nous

manquons encore de recul et ne disposons pas d’un

moteur de calcul à la fiabilité avérée », constate

Jacques Cercelet, de Syntec Ingénierie. En attendant,

les constructeurs anticipent d’éventuelles non-

conformités et donc un risque de contentieux. Voire

des coûts supplémentaires, à leur charge, pour mettre la

maison aux normes. « Nous avons demandé au gouvernement de fixer un palier à 57,5 kWh/m².an

pour le « CEP max » jusqu’à fin 2014, comme dans le

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collectif », explique Dominique Duperret, secrétaire

général de l’UMF.

Fin de non recevoir

Mais le ministère a mis moins d’un mois pour trancher.

La requête présentée par l’UMF en mars a été tout

bonnement rejetée. « Les simulations réalisées lors de

l’élaboration de la réglementation ont en effet montré

que le passage d’une exigence règlementaire en Cep

max de 57,5 à 50 kWh/m².an dans les immeubles

collectifs nécessitait l’introduction de nouvelles

technologies qui sont encore coûteuses car insuffisamment diffusées sur le marché de la

construction, et moins mâtures », indique Benoist

Apparu dans sa réponse à l’UMF. A contrario, cet effet

de seuil n’existe pas pour les maisons individuelles. Le

ministère rappelle que les premières versions du

moteur de calcul ont été mises très tôt à disposition des

professionnels pour qu’ils puissent s’y préparer et que

les écarts les variations de Cep obtenues entre les

différents moteurs de calculs sont inférieurs à 5%. Source LE MONITEUR HEBDO, Laurence Francqueville, avec

Thaïs Brouck et Isabelle Duffaure-Gallais

Réalisations

Woopa : un bâtiment architectural à énergie

positive (I)

Le bâtiment à énergie positive Woopa, un projet

architectural de 20 000 m² situé au Carré de Soie, à

Vaulx-en-Velin, dans la banlieue lyonnaise a été livré à

l'été 2011.

Woopa qui accueille des bureaux, constitue une

véritable vitrine du mouvement coopératif et du

développement durable. Alimenté par des sources

d'énergies renouvelables, le bâtiment répond aux normes de 2050 en matière de rejet de CO2.

Afin de surveiller le bon rendement des installations et

de détecter les écarts de consommation en matière de

chauffage et de climatisation, Sensus, spécialiste des

solutions de comptage d'eau et d'énergie thermique a

fourni les compteurs d'énergie thermique destinés à

vérifier la consommation et à valider les objectifs fixés

en matière de performance énergétique du bâtiment.

Woopa est un bâtiment à énergie positive répondant

aux normes de 2050 en termes de rejets de C02 et de

consommation énergétique. Les concepteurs du

bâtiment se sont ainsi engagés à utiliser des sources

d'énergies alternatives pour l'alimenter et à respecter

des normes de consommation très contraignantes.

Pour atteindre ces objectifs et surveiller les niveaux

de consommation d'énergie thermique, l'installateur du

réseau d'alimentation en énergie du bâtiment, a fait

appel à Sensus pour lui fournir des compteurs d'énergie

thermique. Conçu selon une approche bioclimatique visant à

minimiser les besoins tout en assurant un confort

thermique grâce à une excellente isolation,

l'optimisation des surfaces vitrées, un triple vitrage et

un atrium, Woopa intègre diverses sources d'énergies

renouvelables pour répondre à ses besoins

énergétiques, comme :

150 m² de panneaux solaires thermiques, qui

assurent la production d'eau chaude pour les

logements,

1500 m² de panneaux photovoltaïques pour ses besoins électriques,

3 chaudières bois à granulés et condensation et 1

chaudière à cogénération à huile qui permettent

d'assurer le chauffage et la production d'électricité,

Une dalle active inerte qui passe sous le bâtiment

et émet de la chaleur grâce à la circulation d'eau à

l'intérieur et permet le « rafraîchissement » en

utilisant la nappe phréatique.

Cette diversification des sources d'énergies permet à

Woopa de respecter ses normes de consommation et de

respect de l'environnement. Parallèlement à ce dispositif, les compteurs d'énergie

thermique, des calculateurs PolluTherm associés à des

mesureurs mécaniques, vont permettre d'évaluer en

temps réel le niveau de production et de consommation

énergétique des 11 000 m² de bureaux qu'abrite le

bâtiment. Ainsi, le comptage devient stratégique

puisqu'il permettra de gérer de manière fine la

performance des sources d'énergies et de contrôler les

écarts de consommation.

L'ensemble des compteurs intègre des modules

Modbus qui transmettent les données via un réseau local, afin que les gestionnaires du bâtiment puissent à

tout moment accéder, sur leur portail dédié, à la relève

à distance des compteurs et ainsi vérifier les niveaux de

production et de consommation en temps réel.

[…] Source : Enerzine, le 21/03/2012

Un chauffage qui apprend à connaître votre

maison

Un régulateur thermique « intelligent » basé sur un

réseau neuronal lancé par la start-up Neurobat pourrait

permettre d'économiser jusqu'à 50% de combustible

grâce à la prise en compte de la météo et du

comportement thermique des bâtiments.

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L'hiver n'a pas encore dit son dernier mot et, sous nos

latitudes, un chauffage central efficace et fonctionnel

paraît indispensable. La plupart des installations

actuelles ne réagissent toutefois qu'à un seul et unique

paramètre – la température extérieure – pour réguler

leur puissance.

Or chaque bâtiment a sa manière propre de réagir

aux changements de température. Conviez une

assemblée de 20 personnes, il y fera bientôt étouffant.

Laissez un rasant soleil d'hiver pénétrer jusqu'au fond

du salon par de larges baies vitrées, la température y montera en flèche… sans que les radiateurs ne

daignent faire baisser leur vigueur.

«Si l'on parvient à mieux prendre en compte les

propriétés de chaque bâtiment en fonction des

habitudes de ses utilisateurs et de son exposition au

soleil, il est possible d'économiser de grandes

quantités d'énergie», a affirmé David Lindelöf,

directeur technique de Neurobat SA.

Cette société trouve son origine dans les travaux du

Laboratoire d'énergie solaire et de physique du

bâtiment (LESO-PB) de l'EPFL, où David Lindelöf et son associé Antoine Guillemin, directeur scientifique,

ont obtenu leur doctorat. Créée dans le cadre d'un

partenariat entre l'EPFL et le CSEM (Centre suisse

d'électronique et de microtechnique, à Neuchâtel),

Neurobat s'apprête à lancer sur le marché un module de

contrôle qui, précisément, se nourrit de plusieurs

sources bien distinctes pour régler finement la

puissance de l'installation de chauffage central. «En

plus de la température extérieure, notre appareil prend

en compte l'ensoleillement, grâce à un capteur solaire,

et la réaction du logement lui-même, au moyen d'un thermomètre placé dans une pièce témoin», a précisé

David Lindelöf. En outre, un capteur de présence

permet de faire baisser automatiquement le chauffage

lorsqu'il n'y a personne à la maison.

Les bâtiments vitrés, à l'instar de cette villa

moderne, réagissent très violemment au soleil. Celle-ci, à St-Niklausen, a été équipée d'un capteur «

intelligent », qui apprend à adapter le chauffage en

conséquence.

Toutes ces données sont intégrées dans un régulateur

susceptible de s'adapter à la plupart des installations

existantes. Mais les ingénieurs en charge du développement de Neurobat ont voulu lui ajouter une

couche d'«intelligence», basée sur un circuit de

neurones artificiels. «Le système enregistre ces divers

paramètres et les met en relation, reprend le

responsable technique. Plus il «apprend», plus ses

réglages deviennent précis. Au bout du compte, il

devient capable d'établir des modèles météorologiques

prédictifs propres à une seule maison, donc bien plus

précis – et moins coûteux ! – que ce que pourraient

fournir des services météorologiques.»

Le régulateur de Neurobat a déjà été installé sur plusieurs bâtiments tests – parmi lesquels l'un de ceux

du CSEM, à Neuchâtel, ainsi qu'une villa privée.

Divers tests ont pu démontrer des économies de

combustible allant selon les cas jusqu'à 65%, suggérant

que des économies de l'ordre de 50% pour un bâtiment

moyen sont envisageables. La pertinence de l'approche

a valu à la société de recevoir cette année le Prix Suisse

Environnement, décerné récemment lors de la foire

Swissbau, à Bâle. Un atout supplémentaire pour

accompagner son entrée sur le marché, dans les

semaines à venir. Source : Enerzine, le 08/03/2012

« Bâtiment biosourcé » : un nouveau label

Les isolants biosourcés s'utilisent comme les produits

habituels.

Ce nouveau label créé par un décret du 19 avril qui

modifie le code de la construction et de l’habitation,

garantit la qualité environnementale de projets qui

incorporent une part significative de biomatériaux.

Les matériaux d’origine végétale ou animale utilisés

dans la construction de certains bâtiments (bois,

chanvre, paille, laine de mouton, plumes) sont qualifiés

de « biomatériaux » ou de matériaux « biosourcés ».

Ces matériaux présentent des avantages environnementaux évidents : naturels et renouvelables

d’une part, ils contribuent d'autre part à la réduction

des émissions de gaz à effet de serre en stockant

temporairement du carbone.

Depuis quelques années, le ministère de l’Ecologie

soutient les acteurs de cette filière, notamment en

participant à l’édition de règles professionnelles

d’exécution d’ouvrages, en vue d’une reconnaissance

de cette pratique, que ce soit pour le chanvre ou la

paille (voir nos articles ci-contre). Avec ce label «

Bâtiment biosourcé », l'Etat souhaite mettre en lumière la qualité environnementale de certains projets et de

valoriser les démarches volontaires des maîtres

d’ouvrage qui intègrent des biomatériaux.

Le décret n° 2012-518 du 19 avril 2012 instaure donc

cette appellation pour les « bâtiments nouveaux

intégrant un taux minimal de matériaux biosourcés et

répondant aux caractéristiques associées à ces

matériaux ». Un arrêté ministériel déterminera les

conditions d’attribution précises. Source : LE MONITEUR.FR

Performances dans le tertiaire

Le premier bail vert « petite surface » signé

Gecina, foncière française en immobilier de bureaux et

résidentiel, et Apogée, Institut Français du

Management Immobilier, viennent de signer, le

premier bail vert pour des locaux inférieurs à 2000 m².

Une démarche volontaire qui a valeur d’exemple.

Pour Apogée, association qui rassemble tous les

organismes développeurs, propriétaires et gestionnaires

de patrimoines immobiliers, l’idée de signer un bail

vert avec la foncière Gecina fait suite à son

déménagement dans le même immeuble, mais dans

des bureaux plus vastes quoiqu’inférieurs à 2 000 m2.

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Une démarche volontaire puisque la réglementation, en

vigueur depuis le 1er janvier 2012, n’impose l’annexe

verte qu’aux baux conclus ou renouvelés des bureaux

ou commerces de plus de 2 000 m2.

Gecina s’est montrée disposée à proposer un texte,

consacré au respect de l’environnement et au

développement durable. « Depuis 2010, nous

développons en avance, même sur le Plan Bâtiment

Grenelle, les baux verts avec nos locataires grands

comptes. Nous sommes aujourd’hui ravis de pouvoir

décliner notre expertise en bail vert pour la première fois sur une surface inférieure à 2000 m² pour

accompagner l’Association Apogée, un locataire de

longue date ! », explique André Lajou, Directeur de

l’Immobilier d’entreprise de Gecina.

Les obligations mutuelles y sont clairement détaillées

et concernent aussi bien le chauffage que la ventilation,

le traitement des déchets, l’éclairage, l’eau, etc…

Une prise de décision concertée entre le bailleur et

les preneurs

Présent lors de la signature, Philippe Pelletier,

Président du comité stratégique du Plan Bâtiment Grenelle et avocat associé, Lefèvre Pelletier &

associés, qui ne peuvent que se réjouir d’une telle

initiative, a rappelé que « Le bail vert peut être soit un

article particulier au sein du bail, soit une annexe, qui

a le mérite de faciliter les évolutions et qui peut être

transmise aux partenaires, tels que les entreprises

prestataires. Ce qui compte, c’est de mettre en

mouvement les preneurs, les bailleurs et leurs

partenaires dans cette phase collective d’acculturation

; dans la mesure du possible, la prise de décision doit

être collective et concertée entre le bailleur et les preneurs ».

Le bail vert ou « annexe environnementale au bail »

comporte différentes mesures :

le preneur et le bailleur doivent se

communiquer mutuellement toute information

utile relative aux consommations énergétiques

des locaux ;

le preneur doit laisser le bailleur accéder aux

locaux pour la réalisation de travaux

d’amélioration de la performance

énergétique ;

les parties doivent s’organiser pour établir un bilan de l’évolution de la performance

énergétique et environnementale du bien

immobilier et s’engager ensemble sur un

programme d’actions visant à améliorer le

score énergétique et environnemental du

bâtiment.

Source : LE MONITEUR.FR

Performance énergétique: selon le Credoc,

les utilisateurs ont la main

Le Centre de recherche pour l’étude et l’observation

des conditions de vie vient de dévoiler son enquête sur

les performances énergétiques dans le tertiaire. Celle-ci

montre que l’enjeu majeur reste le comportement des

occupants et que plus la taille de l’entreprise est

importante et plus elle sera susceptible de maîtriser ses

consommations d’énergie.

Une enquête, menée à l'automne 2009 mais dévoilé

récemment par le Credoc (Centre de recherche pour

l'étude et l'observation des conditions de vie), auprès

de représentants de 200 établissements du secteur

tertiaire, mesure leurs actions en faveur de la

performance énergétique. Résultat, plus l'entreprise est grande, le nombre de salariés important et la surface

des locaux étendue, plus l'investissement en faveur de

la maîtrise des consommations d'énergie est fort. En

parallèle, dans le cadre d'une convention, le Credoc et

EDF R&D ont approfondi la question à travers une

enquête qualitative auprès des salariés de deux

entreprises ayant engagé des opérations de construction

ou de rénovation de leurs locaux. Conclusion, l'enjeu

majeur de l'amélioration de la performance énergétique

dans le tertiaire, c'est l'apprentissage des occupants.

« Cette mutation technologique a des conséquences profondes sur le mode d'occupation des bâtiments par

les salariés, indique l'étude. Ils doivent respecter des

normes d'utilisation imposées, comme la non-ouverture

des fenêtres. Mais les comportements ne s'adaptent pas

d'emblée à ces normes en raison d'un déficit

d'apprentissage aux nouveaux dispositifs, qui peut

constituer un frein important à l'atteinte des objectifs

de performance. »

Deux manières de procéder

L'étude du Credoc identifie ensuite deux stratégies

mises en place par les entreprises pour améliorer la performance énergétique de leurs locaux. « La

première stratégie est celle des entreprises qui, pour

réaliser des économies de charge et/ou « verdir » leur

image, s'engagent dans des actions volontaristes

portées par la direction, indique l'étude. La seconde est

celle des entreprises qui s'en remettent aux

gestionnaires d'immeubles. » Selon l'étude, le profil

« volontariste » représente 36 % des établissements

ayant investi dans la performance énergétique. Il s'agit

tout d'abord de grands établissements (29 %), situés

dans des bâtiments récents. Ils correspondent à

l'archétype de l'entreprise actrice de ses consommations d'énergie, mobilisée sur cette question

tant pour des raisons d'affichage que d'économie de

charges. À l'opposé, plus des deux tiers des

établissements tertiaires (64 %) ont un profil

« traditionnel » caractérisé par des systèmes peu

automatisés, gérés manuellement par les gestionnaires

d'immeubles, et dont l'efficacité énergétique est

relativement faible.

Impliquer les occupants dans la gestion des outils

L'étude du Credoc indique qu'au moins deux voies sont

possibles pour faire évoluer les usages de l'énergie dans les bâtiments. Dans le premier modèle dit

« technologique », où la performance du bâtiment est

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principalement gérée par des automatismes, les

occupants sont enjoints de ne toucher à rien. Ils se

sentent dépossédés de leur libre arbitre, et subissent des

systèmes qui ne correspondent pas à leurs besoins ou

leur rythme d'activité. À l'inverse, dans le second

modèle appelé « militant » par le Credoc, l'adhésion

des salariés est recherchée. Ils doivent être actifs dans

la gestion quotidienne des appareillages. « Dans tous

les cas de figure, les occupants sont mis en

responsabilité de développer le « bon » usage des

appareillages performants, conclut l'étude. Ainsi la conception des systèmes devrait davantage prendre en

compte les conceptions et les attentes des usagers en

matière de pratiques dites « durables ». En aval, les

entreprises doivent favoriser l'apprentissage des

nouveaux systèmes et donner la possibilité d'intervenir

sur les appareillages. » Source LE MONITEUR.FR, Thais Brouck

Objectif BEPOS

Bâtiments à énergie positive : l’objectif 2020

est possible

Une étude de l’Ademe, non encore publiée à ce jour,

fait part d’un retour d’expérience sur une centaine de

réalisations à énergie positive en France. Usages,

consommations, situation géographique, systèmes

constructifs, type d’habitat : voici les premiers résultats

analysés par Daniela Sanna, ingénieur du service

Bâtiment de l’Ademe.

L’habitat post-2020 est déjà dans nombre d’esprits. A peine la RT2012 publiée, les maîtres d’ouvrage se sont

mis en quête de la construction de demain : le bâtiment

à énergie positive, ou Bepos. Si leur volume est encore

faible sur le territoire, une bonne centaine a été

répertoriée et fait l’objet d’une cartographie par le

service Bâtiment de l’Agence de l’environnement et de

la maîtrise de l’énergie (Ademe). La répartition se fait

comme suit : 65% en tertiaire ; 29% en maisons

individuelles ; 6% en logements collectifs. De plus,

cette cartographie montre que la plupart des

réalisations (55%) se situent en zone géographique H1 (partie nord du pays), « ce qui vient contredire l’idée

reçue que l’on fait du Bepos dans les régions du Sud »,

intervient Daniela Sanna, de l’Ademe.

A partir de là, l’organisme a dressé un état des lieux et

une analyse approfondie sur 25 bâtiments Bepos en

France (tous déjà livrés et tous BBC avant le calcul de

la production de photovoltaïque), au vu de leurs

caractéristiques et de leur impact en termes de

construction. Si l’étude n’a pas été publiée à ce jour,

c’est que l’Ademe a voulu jouer la prudence quant aux

résultats qui en découleraient : en effet, critiqués pour leur nature « passoire thermique », les bâtiments Bepos

sont encore souvent dénigrés pour n’être que des

vitrines technologiques aux performances thermiques

faibles que compensent l’apport solaire photovoltaïque

des toitures. Toutefois, le bilan apparaît plutôt flatteur

aujourd’hui, révélant des données qui soulignent la

performance de ces bâtiments. Puis ont été passés au

crible l’usage, la situation géographique et la

consommation d’énergie conventionnelle (chauffage,

éclairage, eau chaude sanitaire, ventilation et

refroidissement). Or, la réglementation est plus que

floue et il n’existe pas de définition précise du Bepos.

Du coup, est apparue une réflexion, au cours de

l’étude, sur des consommations « hors RT2012 » :

faut-il prendre en compte ou non la consommation

électrique des équipements électroménagers et informatiques, l’énergie grise et la mobilité ?

Un bâti sur base BBC

Ainsi pour vérifier la performance de ces bâtiments,

l’Ademe a pris contact avec les maîtres d’œuvre et

maîtres d’ouvrage qui leur ont fourni les diverses

études thermiques. Du côté du système constructif, on

notera le fort recours au béton + isolation thermique

par l’extérieur ou encore ossature bois + ITE, ainsi que

la surisolation en toiture, la pénétration de la toiture

terrasse végétalisée ou encore la forte présence de

triple vitrage sur les façades nord. Côté consommations, « on retrouve des consommations

autour de 50 kWh/m2/an, soit un niveau équivalent à

celui des bâtiments basse consommation classiques »,

note Daniela Sanna. Ainsi, la production d’énergie

vient en très grande partie (90%) des énergies

renouvelables. Pour le chauffage, l’étude révèle un très

fort recours à la PAC géothermale ; pour l’eau chaude

sanitaire, le solaire thermique est quasi-systématique

(notamment dans le résidentiel) ; tandis qu’une VMC

double flux sert dans presque tous les cas à la

ventilation et que les Leds et les détecteurs de présence font de plus en plus leur apparition dans ces bâtiments.

Si les écarts sont toutefois contrastés, du fait du taux

d’occupation variable des locaux ou du certains

mauvais réglages des équipements de chauffage, « il

n’en demeure pas moins que le niveau Bepos de

manière conventionnelle est atteint. Sur la base du

périmètre actuel et des retours d’expérience que l’on

constate, le Bepos est possible en 2020 », remarque

Daniela Sanna.

Actuellement, un label Bepos en anticipation de la

norme RT2020 est en préparation au sein de

l’association Effinergie. D’autres groupes de travail planchent également sur le Bepos, tant au Plan

Bâtiment Grenelle, qu’à l’Ademe ou le CSTB… «

L’idée est de caler un niveau Bepos performant mais

atteignable dans la RT2012 », ajoute l’ingénieur de

l’Ademe. Cela devrait voir le jour courant 2013… Source : BatiActu - C.L. (25/06/2012)

Familles à énergie positive : 6,1 millions de

kWh économisés cet hiver

Les saisons des Familles à énergie positive se suivent

et confirment qu'avec un peu de volonté et quelques

bons conseils, les économies d'énergies sont à portée

de tous. Le principe ? Plusieurs familles se regroupent

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en équipe et font le pari d'économiser le plus d'énergie

possible dans leur maison (chauffage, eau chaude,

consommations diverses…). L'objectif minimal est de -

8 % par rapport à l'hiver précédent. Mais grâce à leurs

efforts, les familles atteignent en moyenne 15 %

d'économies. En Pays de Loire, la meilleure équipe

affiche une baisse des consommations de 35,5 % ! Cela

passe par des gestes simples (fermer les volets, installer

des rideaux, ne plus laisser ses équipements en

veille...) mais aussi, parfois, par l'installation

d'équipements plus économes (chauffage, lave-linge...).

Pour l'édition 2011-2012, 5.800 personnes se sont

engagées sur trente territoires. Elles ont permis

d'économiser 6,1 millions de kWh, soit la production

annuelle de 61 000 m² de panneaux solaires

photovoltaïques (l'équivalent de 2.440 installations de

maisons individuelles).

Pour participer à la prochaine saison : www.familles-a-

energie-positive.fr.

Source : Actu-Environnement – 30/05/2012

Réalisations et coûts

Label BBC pour le patrimoine bâti ancien

Rénover un bâtiment ancien au label BBC sans

dénaturer la façade ni remettre en cause l'intégrité de la

construction. Tel est le pari réussi de la Mairie de

Breuillet (91) désormais installée dans un château du

XVII siècle estampillé basse consommation ! L'isolation extérieure est le plus souvent privilégiée

pour atteindre des hauts niveaux de performances

énergétiques dans le bâtiment. Mais dans le cadre de la

rénovation de construction ancienne, cette technique

n'est pas applicable sous peine de dénaturer l'aspect des

façades en pierre.

La solution consiste donc à isoler plus

classiquement par l'intérieur à l'instar du château de

la ville de Breuillet dans l'Essonne (91) qui combine

une isolation comprise entre 10 et 25 cm, des fenêtres

performantes avec fermeture à gueule-de-loup, mais aussi une chape sèche au sol pour stopper les ponts

thermiques associés aux caves voûtées en sous-sol. La

nouvelle mairie ainsi isolée est dotée de deux pompes à

chaleur géothermiques dont les sondes descendent à 30

m sous terre. L'ouvrage bénéficie de larges ouvertures

pour laisser passer la lumière naturelle en complément

d'un éclairage basse consommation.

La solution consiste aussi à supprimer des postes de

dépenses énergétiques à l'instar de la suppression peu

commune de la ventilation mécanique destinée à

rafraîchir les locaux en été. Une méthode plus

classique est utilisée : laisser les fenêtres ouvertes derrières les volets lors des nuits estivales !

Au final, le bâtiment ancien a obtenu sa labellisation

BBC Effinergie et consomme 70 % d'énergie en moins

qu'avant les travaux. Financièrement, le retour sur

investissement est prévu en 7 ans grâce aux 200.000

euros de subventions accordées par l'Ademe et le

Conseil général de l'Essonne. La durée aurait été portée

à 14 ans sans ces aides : une durée qui ne semble

toutefois pas rédhibitoire pour une commune dans la

mesure où, d'après Bernard Sprotti, Maire de Breuillet,

la plupart des emprunts se font sur 30 ans pour financer

des infrastructures bénéficiant à plusieurs générations. Source : actu-environnement.com, Baptiste Clark

Optimisation énergétique: ABATIA, nouvel

outil d’aide à la conception

C’est pour mettre à la portée de tous les éléments

contraignants de la RT 2012 que Cythelia, bureau

d’étude reconnu en matière d’énergie dans le bâtiment,

a développé avec Armines dans le cadre d’un projet

ANR-Prebat (Paciba) un nouvel outil d’aide à la

conception des bâtiments, aujourd’hui concrétisé dans

l’outil ABATIA dont la commercialisation débute. L’objectif premier de ce développement (présenté sur

le Forum 4i) était de cibler les professionnels du

bâtiment non thermiciens, notamment les architectes

(et en particulier les petits cabinets d’architectes qui

n’intègrent pas les compétences en thermique), les

professionnels de la construction mais aussi les

gestionnaires de patrimoine ou les maîtres d’ouvrage.

L’idée était en effet de leur fournir un outil très simple

et très intuitif permettant d’appréhender facilement les

critères thermiques liés à leurs choix constructifs et

cela dès l’esquisse, sans avoir à investir du temps et de

l’argent à cette étape. Pour cela, les concepteurs d’Abatia ont choisi de travailler sous l’environnement

Sketchup (gratuit), très largement utilisé pour les

étapes d’esquisses de projets et très intuitif pour les

non-initiés. Le logiciel Abatia apparaît alors comme un

module externe (Plugin), comme une barre

supplémentaire du logiciel, totalement intégrée. Il

permet, sur l’esquisse dessinée par le cabinet (nouveau

bâtiment ou reproduction d’un bâtiment existant),

d’associer à chaque élément (parois, fenêtre...) des

données sur le système constructif, son orientation (le

logiciel prend en compte les ombrages), les matériaux utilisés, les huisseries, (des données techniques

disponibles dans une base de données standard qui peut

être enrichie par chaque utilisateur).

Cette description technique rapide du bâtiment, et des

informations sur les postes de consommation (mode de

chauffage, d’ECS ou de climatisation) et le profil des

habitants (nombre, âge...), suffit ensuite à visualiser les

apports et déperditions thermiques, les ponts

thermiques, et avoir une idée globale du niveau de

performance énergétique du bâtiment (possibilité de

couplage aussi au logiciel Archelios de Cythelia

d’analyse du gisement solaire et du dimensionnement technico-économique d’ installations photovoltaïques).

Très vite, le concepteur ou le gestionnaire de

patrimoine peut évaluer les alternatives et réduire son

empreinte énergétique très tôt en modifiant ses choix

(par exemple en modifiant l’emplacement ou la surface

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CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Rédaction : Tassadit Bonnardot 34 / 37

d’ouverture, en changeant un matériau...) et en

évaluant le coût de chacun des changements.

L’outil étant peu cher (800 €) sur une plateforme déjà

familière du monde de la construction (Sketchup), il

met l’optimisation énergétique à la portée de tous, en

évitant les surprises à l’avancée du projet et en

devenant un atout commercial. Tous les résultats

peuvent ensuite être exportés dans des tableurs ou des

rapports, et le projet initial peut être exporté tout entier

au sein de logiciels plus pointus de CAO ou

d’évaluation thermique pour une analyse plus fine, une fois le projet affiné (Archiwizard notamment, logiciel

plus avancé).

A noter que Cythelia débute aujourd’hui la

commercialisation de ce nouvel outil (une version

d’essai est téléchargeable pour 15 jours) et souhaite

renforcer ses moyens financiers pour accompagner

l’effort commercial de diffusion du nouveau logiciel et

poursuivre les développements techniques. GreenNewsTechno – n°65 -25 mai 2012

Commentaires sur ABATIA Avec ses Maisons ZEN, et ses ingénieurs qui élaborent

et transmettent des outils innovants pour la transition

énergétique, en six ans, Cythelia a évolué du Solaire au

Bâtiment.

Constatant que les besoins des professionnels du

bâtiment sur les changements liés à la RT 2012 ne sont

pas couverts correctement, et que seuls sont couverts

les besoins des BE spécialisés - experts en thermique,

en calcul réglementaire et en simulation thermique

dynamique, et des diagnostiqueurs pour le DPE.

Constatant que les outils commerciaux existants sont peu ou pas ergonomiques, nécessitent des pré-requis en

thermique, et sont assez chers pour certains. Constatant

que les concepteurs, a fortiori les architectes, ne

peuvent pas faire d’optimisation des performances

thermiques au moment de l’esquisse, Cythelia a conçu

ABATIA.

L’outil est unique, ergonomique, complet et précis. Il

est adapté au neuf et à la rénovation et permet de faire

les bons choix dès le début du projet.

Il permet à partir du modèle 3D du bâtiment de :

paramétrer l’enveloppe sous « Sketchup »

définir les systèmes actifs

choisir les scénarios d’occupation

visualiser les résultats

optimiser

Son paramétrage est très simple : il affecte des attributs

aux objets en un clic avec choix dans de vastes bases

de données.

Il prend en compte dès l'esquisse :

les éléments de la thermique

les apports solaires avec masques

les apports gratuits des appareils et des occupants. Pour les postes de consommation et production

d’énergie: les objets prédéfinis chaudière, ballon

ECS, frigo, … contiennent les infos sur leurs

caractéristiques énergétiques et le profil de

consommation. Idem pour les occupants.

Il intègre les exigences de la RT avec un rendu visuel

graphique, donne les indicateurs économiques :

coût global actualisé

temps de retour différentiel

Et fournit des pistes d'améliorations.

La performance se visualise par des indicateurs

graphiques suivant des critères génériques :

Déperditions, apports solaires

Compacité, % percements, orientation, …

Ou des critères plus spécifiques :

L’utilisateur choisit son référentiel (RT2012, BEPOS,

PassivHaus…)

L’outil fournit une liste d’indicateurs graphiques

comparant la performance du projet à l’objectif :

Cep

Ubat

Eclairage naturel

Consommations par poste

Enfin au niveau de l’analyse

la conception est guidée par des comparatifs de

variantes (ex : vitrage double VS triple)

l’aide à la décision est apportée par une analyse

économique des choix, rentabilité du

surinvestissement : temps de retour, CGA, …)

tous les résultats peuvent être exportés (.csv) dans

Excel, rapport, PDF, …

En conclusion, c’est un outil s’appuyant sur un

modeleur 3D puissant et largement diffusé qui permet

au concepteur de prendre en compte :

les éléments de la thermique dès l’esquisse, donc d’intégrer les enjeux énergétiques dans son

raisonnement

les indicateurs économiques, permet donc de

vendre le surinvestissement éventuel

accessible aux professionnels non thermiciens il

est ergonomique, complet et précis

ABATIA accélère le changement des mentalités en

transformant les contraintes de la RT 2012 en

avantages clients.

Soyez parmi les premiers à découvrir sa facilité

d’utilisation pour concevoir ou rénover des bâtiments performants ! Rendez-vous sur www.abatia.fr pour

télécharger la version d’essai gratuite.

Xavier Allanic

Bilan flatteur pour les bâtiments à énergie

positive

Les Echos ont publié mercredi 6 juin un article sur les

bâtiments à énergie positive et le bilan qu’en dresse

l’ADEME. Retour sur l’article et analyse.

Article des Echos – Extraits

« Une grosse centaine de bâtiments à énergie positive

(BEPOS) préfigurent déjà la construction neuve de

l’après-2020. Ces pionniers promettent de produire

plus qu’ils ne consomment, un slogan clinquant qui

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CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Rédaction : Tassadit Bonnardot 35 / 37

attire un nombre croissant de maîtres d’ouvrage

audacieux. [...] Pourtant, les BEPOS ont mauvaise

réputation. Ils sont souvent dénigrés pour n’être que

des vitrines vertes ou technologiques, voire considérés

comme des bâtiments peu performants que compensent

de généreuses toitures solaires. Autrement dit,

l’archétype du bâtiment anti-écologique doublé d’un

non sens économique.

Une étude réalisée l’an dernier pour l’Agence de

l’environnement et de la maîtrise de l’énergie

(Ademe), mais non publiée à ce jour, indique pourtant le contraire. Des experts ont inventorié ces deux

dernières années les BEPOS déjà construits ou

commandés en France, révélant la grande diversité

géographique et fonctionnelle de ces ouvrages. La liste

compte de nombreuses réalisations dans le tertiaire

[...] Dans le public figurent des établissements

d’enseignement [...]. Côté logement, de nombreuses

maisons de particuliers motivés sont représentées,

mais aussi quelques opérations d’habitat collectif, dont

une poignée de bailleurs sociaux. [...]

Un concept encore confus. L’étude a passé au peigne fin les performances d’une

trentaine de ces pionniers pour vérifier la pertinence

du concept. Les investisseurs, qui ont participé à

l’étude, n’ont pas souhaité sa publication. Les

résultats sont pourtant plus qu’honorables, selon la

spécialiste des bâtiments à énergie positive à l’Ademe,

Daniela Sanna. Dans l’échantillon étudié, les BEPOS

se montrent très performants en consommation pure. «

On retrouve des consommations autour de 50

kWh/m²/an, soit un niveau équivalent à celui des

bâtiments basse consommation (BBC) classiques », indique l’experte. La production d’électricité, confiée

pour le moment à des panneaux solaires, atteint entre

50 et 80 kWh/m²/an. L’Ademe a du mal à évaluer le

surcoût de ces bâtiments qui varierait de 10 à 25 %,

une difficulté de calcul déjà constatée sur le parc BBC

par le programme de recherche publique Prebat.

Si les débuts des bâtiments à énergie positive s’avèrent

plutôt encourageants, le concept souffre pourtant

toujours de confusion. Les lois Grenelle, qui appellent

leur généralisation dans la réglementation thermique

de 2020, ne les définissent pas vraiment. Pour le

moment, sur les modèles des normes thermiques, la consommation d’énergie des BEPOS ne prend en

compte que les postes chauffage, éclairage, eau chaude

sanitaire, ventilation et refroidissement. Pourtant, à

l’horizon 2020, un autre poste devrait devenir

stratégique : la consommation électrique des

équipements informatiques et électroménagers. Dans

les bureaux, les commerces et les hôpitaux, où les

consommations sont plus élevées (jusqu’à

350 kWh/m²), ces enjeux sont encore supérieurs.

La question des modes de production va aussi se

complexifier. Aujourd’hui, seules les toitures photovoltaïques sont prises en compte par les codes de

calcul des performances. A l’avenir, il faudra y

intégrer d’autres énergies renouvelables, comme

l’éolien. Plusieurs groupes de travail ont récemment

débuté des travaux sur la définition d’un bâtiment à

énergie positive. L’association Effinergie, qui porte le

label BBC, prépare en effet un label BEPOS en

anticipation de la norme RT2020. Le Centre

scientifique et technique du bâtiment (CSTB) et

l’Ademe lancent leur propre réflexion, de même que le

plan bâtiment Grenelle. Certains spécialistes poussent

pour intégrer à l’avenir l’énergie engloutie par les

équipements des constructions dans le bilan thermique et énergétique complet. Cela rendrait alors

la rédaction de la norme de 2020 encore plus

complexe. De quoi nourrir quelques années de débats

politiques, économiques et techniques. » Source : MATTHIEU QUIRET –Les Echos 6 juin 2012.

Définition des bâtiments à énergie positive

Il est vrai que la définition des bâtiments à énergie

positive n’a pas été clarifiée, et permet donc encore un

certain flou. Cependant, comme nous le préconisons à

Cythelia – avec nos maisons ZEN notamment – il

semble qu’un certain consensus apparaisse au sein des

professionnels. Les BEPOS sont souvent définis

comme des bâtiments basse consommation (BBC)

avant tout, qui produisent ensuite suffisamment

d’énergie pour couvrir les besoins annuels du bâtiment.

Ce sont donc avant tout des bâtiments performants, et la production d’énergie est un plus. Il reste tout de

même une grosse incertitude sur la prise en compte des

usages, aussi souvent nommé « électricité spécifique »,

c.à.d. les consommations liées à la bureautique, aux

appareils électroménagers, etc. A Cythelia, nous

considérons qu’un bâtiment ne peut être à énergie

positive que si tous les postes de consommation sont

pris en compte, électricité spécifique comprise.

Comme l’article le souligne, ces consommations

spécifiques ont un rôle clef dans la consommation

totale des bâtiments, notamment lorsque l’on commence à parler de bâtiments performants, qui

consomment peu par ailleurs. Cela pose cependant un

certain nombre de problèmes au niveau de la

conception, notamment pour évaluer ces usages,

prendre en compte l’impact des usagers et les appareils

réellement installés dans le bâtiment, lorsque les futurs

occupants ne sont pas connus par exemple.

L’association Effinergie travaille à une définition du

label BEPOS, et propose déjà des pistes de réflexions

sur le label « Vers l’énergie positive » , avec deux

niveaux de label possibles :

Le premier niveau préconise une production d’électricité renouvelable supérieure aux postes de

consommation pris en compte par la

réglementation thermique actuelle (soit chauffage,

rafraichissement, ventilation, eau chaude,

éclairage et auxiliaires),

Le second niveau irait jusqu’à la prise en compte

de tous les appareils du bâtiment, soit la

consommation totale.

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CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Rédaction : Tassadit Bonnardot 36 / 37

Ce second niveau de label se rapproche des éléments

pris en compte par le label PassivHaus notamment, qui

préconise des consommations de chauffage minimum

mais fixe aussi un seuil maximum de consommation

tous usages confondus.

Communication du rapport et retours

d’expériences

Il est surprenant – et surtout navrant – que les

investisseurs de projets puissent refuser que l’ADEME

publie son rapport d’études concernant les bâtiments BEPOS. En effet, nous sommes aujourd’hui dans une

situation où il faut avancer vite et aller de l’avant pour

lutter contre le changement climatique. Il est donc

nécessaire que tout retour d’expérience puisse être

analysé et repris par d’autres professionnels afin de ne

pas reproduire des erreurs connues, et de permettre

ainsi aux acteurs du bâtiment de développer

rapidement une filière d’excellence. C’est en tout cas la

philosophie de Cythelia lorsque nous publions les

résultats de monitoring de nos maisons, même si des

dysfonctionnements apparaissent parfois. Nous partons

du principe que les erreurs commises nous permettent d’avancer, et ne doivent pas servir uniquement à notre

bureau d’études mais à toute personne intéressée par le

sujet afin d’éviter de les reproduire.

La transparence devrait donc être vue par les

entreprises innovantes comme un atout, et non un frein

à l’innovation.

Les surcoûts liés aux BEPOS

L’ADEME manifeste sa difficulté à évaluer les

surcoûts des bâtiments à énergie positive. Nous ne

pouvons que les comprendre tant le sujet et complexe

et sujet à controverse. Avant de parler de surcoût et de pourcentage, il faut

bien définir le cadre… De quel surcoût parle-t-on,

quelle référence se fixe-t-on, et quelle durée

d’observation ?

Il existe de nombreux types de surcoûts… mais que

veut-on définir ?

Le coût lié à l’effet prototype, qui induit un coût

d’investissement élevé sans pour autant être

représentatif du coût « réel » du même bâtiment

avec des technologies maitrisées et des produits

sur le marché ?

Le coût de l’investissement, qui ne prend pas en compte les économies de charges sur la durée de

vie du bâtiment ?

Le coût « psychologique », qui fait que l’on peut

trouver des technologies maitrisées à coût

exorbitant sur le marché, simplement parce que la

technologie est mal connue ou peu développée en

France (voir à ce sujet la très instructive analyse

des surinvestissements de bâtiments BBC réalisée

par le cabinet Enertech) ?

Le coût lié à l’utilisation de matériaux sains,

lorsque le BEPOS est comparé à un bâtiment « conventionnel » réalisé en béton + isolation laine

de verre ?

Et dans cette évaluation des coûts, et ce reproche de

bâtiment « cher », comment prend-on en compte les

économies de charges, l’augmentation du coût des

énergies, les risques sanitaires diminués (lorsque le

bâtiment est construit avec des matériaux respectueux

des occupants), le confort, etc ?

Il est donc nécessaire, avant de parler de surcoût, de se

poser toutes ces questions et – a terme – de définir un

cadre clair pour cette évaluation économique, en

identifiant les indicateurs clefs tels que le temps de

retour sur l’investissement – ou le temps de retour du surinvestissement par rapport à la solution initiale – et

le coût global sur une durée d’observation fixée, la

même pour tous.

Synthèse

Les Echos dressent donc un bilan plutôt positif des

bâtiments à énergie positive… Il reste cependant de

grands flous permettant à tous d’interpréter leurs

chiffres comme bon leur semble.

La difficulté aujourd’hui, me semble-t-il, ne tient plus

dans la possibilité de réaliser des BEPOS ni dans les

technologies que l’on y intègre, mais plus dans le cadre qu’on lui donne et les outils que l’on met en place pour

leur développement en France. Source : Blog Solaire et Bâtiment - TB

Construire « passif », combien ça coûte ?

Récemment, plusieurs articles sont parus sur les coûts

et contraintes des bâtiments passifs. Extraits.

« Préalable indispensable aux bâtiments à énergie positive, la construction passive coûte plus cher en

France qu’en Belgique. Triples vitrages et VMC

double flux, éléments intrinsèquement liés au concept,

y sont pour beaucoup », selon un article du Moniteur

sur le sujet1.

Dans cet article, les équipements nécessaires à l’obtention du label PassivHaus sont repris un à un, et

une comparaison des prix français et belges est

proposée. On remarque là des différences non

expliquées, avec du matériel souvent plus cher en

France.

Cette description des coûts pratiqués en France – en comparaison des coûts de nos voisins – nous rappelle

une étude réalisée par le cabinet Enertech, qui propose

une analyse des surinvestissements liés à la

construction BBC en France ces dernières années. Lors

de la présentation de cette étude, nous avions entendu

parler de « coûts psychologiques » – qui représentent

les coûts élevés de matériel et équipements si on les

met en relation à la technologie nécessaire, et au prix

que l’on peut observer chez nos voisins (allemands en l’occurrence), mais aussi sur d’autres projets en

France. Comme si – parce que c’est mal connu et peu

développé – c’était normal et nécessaire d’avoir affaire

à des éléments chers.

La question soulevée est donc simple : « Est-ce parce

que la performance énergétique est encore peu (ou trop

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________ Les dossiers Solaire et Batiment_________________________________________Août 2012 / Vol 2 N° 8_____________

CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Rédaction : Tassadit Bonnardot 37 / 37

peu) développée en France qu’il en est de même

partout ailleurs ? » Et si, comme nous le pensons, la

réponse est non, alors comment se fait-il que les

maîtres d’ouvrages n’aient pas accès à des équipements

au « juste prix » dès aujourd’hui ?

La question des choix de conception peut également être posée. Dans ce cas, d’aucuns diront que le lien

n’est pas forcément intrinsèque, et que les exigences du

label PassivHaus peuvent être adaptées à nos régions et

nos territoires, comme le relèvent d’ailleurs les

industriels du vitrage dans une réponse faite au

moniteur2 : « Bâtiment passif ne rime pas forcément

avec triple vitrage …. double ou triple vitrage, il n’y a

pas de dogme, tout dépend des besoins ». Cette

remarque peut être illustrée par un bon nombre

d’exemples comme la Petite Maison ZEN, dont nous vous avons parlé à maintes reprises, et pour laquelle

nous avons fait le choix de triple vitrage au Nord pour

limiter les déperditions, mais double vitrage sur les

autres faces pour maximiser les apports solaires.

Pour finir, le premier article du Moniteur (« Construire

passif, combien ça coûte ? ») posait aussi la question de la formation – question clef dans la performance

énergétique des bâtiments construits aujourd’hui en

France. En effet, pas évident de trouver la main

d’œuvre qualifiée, et faire revenir une entreprise à

plusieurs reprise est un élément bloquant dans

l’avancement des travaux, et donc dans la prise de

décision du maître d’ouvrage. Ça ne sera pas dévoiler

un secret que d’admettre que l’Allemagne, la Belgique,

l’Autriche, etc. ont compris cela bien avant nous, et ont

une sacrée marge d’avance. Cela dit, nous sommes

humains, donc capables d’apprendre et de nous former aux nouveaux enjeux, aux nouvelles méthodes, etc.

Que dire alors des coûts des constructions passives,

sachant que nous vivons dans un pays aux climats

divers, et contraintes variées… Peut-être faudrait-il

parfois laisser la place à un peu de matière grise pour

optimiser la conception et le coût de la construction d’un même élan ?

Peut-être faudrait-il aussi redonner un peu de moyens

aux bureaux d’études, qui devraient avoir ce rôle

d’accompagnateurs sur les chantier – via des carnets de

détails complets et une expertise technique de la

construction. Tout en optimisant les performances des constructions, ils pourraient faire gagner du temps sur

les chantiers en ayant bien préparé les travaux… Et qui

dit gain de temps dit gain d’argent non?

Source : Blog Solaire et Bâtiment – TB et XAL

1http://www.lemoniteur.fr/199-

materiaux/article/etudes-de-cas/17461228-construire-

passif-combien-ca-coute paru le 07/05/2012. 2 http://www.lemoniteur.fr/190-metiers/article/point-

de-vue/17943573-batiment-passif-ne-rime-pas-forcement-avec-triple-vitrage paru le 13/06/2012