les cahiers du sictame juin - juillet 2004

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Syndicat des Ingénieurs Cadres Techniciens Agents de Maîtrise et Employés TOTAL LES CAHIERS DU SICTAME JUIN - JUILLET 2004 Tournés vers l’Avenir ! Page 2 L’Éditorial du Président d’Honneur Page 3 Le Devenir du SICTAME Historique du SICTAME Page 5 La longue marche de la désaffiliation à l’adhésion Page 5 Résolution du Bureau Central du 7 Avril 2004 Page 7 Consultation des Adhérents Page 7 Le Conseil Syndical des 1 er et 2 Juillet 2004 Ouverture du Conseil Syndical Page 10 Déroulement du Conseil Syndical Page 11 Fin du Conseil Syndical Page 12 Communication externe et interne Page 13 La Vie des Sections Retraités et préretraités Page 16 Paris Page 18 Pau Page 20 Lacq Page 23 Gaz du Sud-Ouest Page 23 Expatriés Page 24 Commissions Paritaires Elf EP Page 25 Commission de Suivi des Augmentations et Promotions TOTAL SA Page 25 Témoignage Page 26 Le saviez-vous ? Page 27 Tribune libre Page 28 Courriers envoyés par le SICTAME en Juin - Juillet Page 29 Tracts diffusés en Juin - Juillet Page 32

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Page 1: LES CAHIERS DU SICTAME JUIN - JUILLET 2004

Syndicat des Ingénieurs Cadres Techniciens Agents de Maîtrise et Employés

TOTAL

LES CAHIERS DU SICTAME

JUIN - JUILLET 2004

Tournés vers l’Avenir ! Page 2

L’Éditorial du Président d’Honneur Page 3

Le Devenir du SICTAME

Historique du SICTAME Page 5

La longue marche de la désaffiliation à l’adhésion Page 5

Résolution du Bureau Central du 7 Avril 2004 Page 7

Consultation des Adhérents Page 7

Le Conseil Syndical des 1er et 2 Juillet 2004

Ouverture du Conseil Syndical Page 10

Déroulement du Conseil Syndical Page 11

Fin du Conseil Syndical Page 12

Communication externe et interne Page 13

La Vie des Sections

Retraités et préretraités Page 16

Paris Page 18

Pau Page 20

Lacq Page 23

Gaz du Sud-Ouest Page 23

Expatriés Page 24

Commissions Paritaires Elf EP Page 25

Commission de Suivi des Augmentations et Promotions TOTAL SA Page 25

Témoignage Page 26

Le saviez-vous ? Page 27

Tribune libre Page 28

Courriers envoyés par le SICTAME en Juin - Juillet Page 29

Tracts diffusés en Juin - Juillet Page 32

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TOURNES VERS L’AVENIR ! Par Jean-Claude BRÉGAIL, Bernard BUTORI, Benoît CLERGEAT

Ce 1er juillet 2004 restera dans les annales du SICTAME et dans les esprits de tous ceux qui ont participé au processus qui a conduit à l’adhésion du SICTAME à l’Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA).

Ce 1er juillet, le SICTAME fêtait aussi son 27ème anniversaire. C’est, en effet, le 1er juillet 1977 que furent déposés en mairie de Pau les statuts du SICTAME, suite à la fusion des 3 syndicats issus des entreprises Elf Re et Pétroles d’Aquitaine qui lui ont donné naissance.

L’UNSA s’est créée, le 12 février 1993, par le rassemblement de 5 organisations syndicales dont certaines plongent leurs racines loin dans l’histoire du syndicalisme. Dans un paysage syndical, marqué par les scissions de confédérations puis l’émiettement syndical, cette création fut un tournant car elle inversa le mouvement en engageant le premier véritable processus de rassemblement syndical. Paraissant hétéroclite à première vue et condamné par beaucoup dès le début, ce rassemblement a pris une ampleur insoupçonnée et s’avère, en fait, très solide, car il se construit autour de valeurs partagées qui sont : « Attachement à la laïcité de la République, à la démocratie, aux libertés, à la justice sociale, à la solidarité, à la défense du service public, au droit à l’emploi, à la fraternité et à la tolérance, dans la fidélité au principe de l’indépendance syndicale ». Et tout ceci n’est pas que vain discours, car l’UNSA met en pratique ses principes et respecte scrupuleusement l’autonomie de ses syndicats adhérents. Elle a la volonté de construire un syndicalisme fort, représentatif et réformiste.

Alors pas étonnant que, à ce jour, l’UNSA soit l’un des rares syndicats qui progresse et soit devenue la 4ème force syndicale en France, avant la CFTC et la CFE-CGC qui bénéficient pourtant de la présomption irréfragable de représentativité.

On pourrait considérer l’apport des quelques centaines d’adhérents du SICTAME comme marginal, eu égard aux plus de 300 000 adhérents que compte déjà l’UNSA. Cette adhésion est cependant importante pour les 2 parties : - l’UNSA, surtout présente à l’origine dans le secteur public, attire de plus en plus de syndicats du privé et

de l’industrie et les résultats des dernières élections prud’homales montrent bien sa progression en ce domaine. Avec l’arrivée du SICTAME, l’UNSA affirme aujourd’hui sa présence dans la première entreprise française, qui plus est quatrième pétrolier mondial, et elle y entre par la grande porte !

- le SICTAME partage les mêmes valeurs et les mêmes objectifs que les autres membres de l’UNION. Par son adhésion à l’UNSA, le SICTAME accède à la dimension nationale et européenne et s’ancre résolument dans l’avenir !

Le SICTAME qui, comme l’UNSA, plonge ses racines, très loin dans le passé, a su surmonter en 2002 la plus grave crise de son histoire. Alors que certains le donnaient déjà pour mort, il a su rebondir et progresser au-delà de sa sphère historique pour devenir le 1er syndicat de Total SA ainsi que le 1er syndicat de l’Amont pétrolier. Tout ceci, il le doit, avant tout, au soutien toujours renouvelé de ses adhérents et de ses sympathisants ainsi qu’à l’engagement déterminé de ses militants. Qu’ils en soient tous ici publiquement remerciés !

Le SICTAME a une audience croissante qui s’étend à l’ensemble du groupe comme l’attestent les résultats des élections aux différents Conseils de surveillance. Ceci est certainement en lien avec l’action du SICTAME et le fait qu’il incarne, pour beaucoup de salariés, l’espoir de parvenir à des relations sociales adultes et de qualité dans cette entreprise qui pratique, trop encore, la langue de bois et n’arrive pas à mettre ses actes en conformité avec les principes qu’elle affiche.

La Force est dans l’Union ! En adhérant à l’Union, le SICTAME renforce l’UNION, et l’UNION renforce le SICTAME !

Fort de cette union, le SICTAME doit, à présent apparaître, dans notre groupe, comme un pôle de rassemblement de tous ceux qui veulent un syndicalisme authentique, citoyen, réformiste et véritablement indépendant, tout comme l’est l’UNSA au niveau national !

Après les chemins escarpés, truffés de chausse- trapes et bordés de précipices, nous approchons des grands boulevards. Ceux qui nous empêchent encore d’y accéder, tout en prônant le dialogue social et le respect des partenaires sociaux, nient la réalité de ce que sont le SICTAME et l’UNSA et se livrent à des combats d’arrière-garde, tout en se conduisant en hypocrites.

L’avenir appartient au SICTAME et à l’UNSA. Il vous appartient et il sera ce que, tous ensemble, nous en ferons. Merci à tous et en route pour de nouvelles aventures !

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L’ÉDITORIAL DU PRÉSIDENT D’HONNEUR Par Jean-Claude BRÉGAIL

« Du NON aux GNONS ! »

A Karukéra1, je sirotais paisiblement mon ti’punch (dénommé localement C.R.S, c’est à dire Citron, Rhum, Sucre) dans le jardin tropical, lorsque je reçus un coup de bambou à la lecture, dans le média local, de la nouvelle aberrante suivante : « Manifestation mouvementée des salariés de TOTAL » qui relatait, avec image à l’appui, le fait qu’il y ait eu plusieurs blessés parmi les manifestants ! 2 Tout d’un coup, ‘le papillon’ a eu du rouge sang sur les ailes et cela m’a attristé, voire affligé. Mais la réalité est là, l’entreprise a osé franchir le pas, en utilisant les C.R.S (ceux de ‘aux gnons de la loi’ !), elle est de facto passée du NON aux GNONS sans aucun état d’âme ! Rien de bien étonnant, remarquez, l’entreprise-laboratoire du MEDEF, adepte de la méthode Coué, a développé, depuis la fusion ELF / TotalFina, une politique de casse sociale systématique. Jusqu’à présent, elle n’a eu de cesse, sous couvert d’un dialogue social de façade, et sourde aux revendications des organisations syndicales, que de casser les apports sociaux hérités de la société ELF pour imposer à l’ensemble du personnel les acquis minimums, octroyés par la société TOTAL ; le but, non avoué mais tellement visible, étant de transformer les agents participatifs et un tantinet revendicatifs de ELF en collaborateurs dociles de TOTAL.

Et pourtant, la mariée était belle ! Je ne vais pas épiloguer longtemps, mais juste un court inventaire à la Prévert pour illustrer la chose :

- l’IPREA, le système de retraite en vigueur chez ELF mis à la casse pour être remplacé par RECOSUP, un système d’épargne salariale imposé par TOTAL et qui d’ailleurs a été ‘retoqué’ par la justice chez TE&PF

- le contrat salarial d’entreprise qui existait à l’EP d’ELF qui permettait, aux niveaux les plus proches des agents d’ajuster les rémunérations, mis à la poubelle, on impose maintenant les décisions prises au niveau le plus haut de la Convention collective CCNIP

- perte de l’exercice du droit de vote individuel pour les actionnaires salariés du FCPE ‘TotalFinaElf Actionnariat France’. Hier les salariés issus du Groupe Elf avaient la possibilité d’assister à l’assemblée générale des actionnaires et d’exercer leur droit de vote, participant ainsi directement et démocratiquement à la gestion de l’entreprise. Aujourd’hui, avec TOTAL, ce droit de vote n’est exercé que par le Président du conseil de surveillance du FCPE. Imaginez ce qui peut se passer si ce Conseil est entre les mains de personnes soucieuses de plaire à la Direction (sic) !

- la Mutuelle MEAP d’un très, très bon niveau de remboursement, remplacée après un simulacre de négociations par la mutuelle qui préexistait chez TOTAL, la MIP. Regrettée MEAP et pauvre MIP qui est un système tellement a minima que les organisations syndicales signataires du Protocole mettant en place cette nouvelle mutuelle (qui grosso modo n’est que la concaténation des deux produits qui existaient chez TOTAL : la MIP et la MIP plus) sont maintenant demanderesses de la mise en place d’une sur-complémentaire santé ! Pourquoi ? Et bien pour essayer de revenir au niveau des prestations et remboursements d’antan, du temps de feu la MEAP! Et pourquoi ne pas prendre le produit CMEI de chez TOTAL / Antar ? Et voilà, le tour est joué et un grand et sincère merci à nos amis de CFDT, CGC et CGT de l’Aval qui ont, dans un grand élan de désintéressement personnel, mis en place la MIP en n’ayant en tête que le bien être des personnels du Groupe ! La Direction et le MEDEF se tapent sur le ventre car la cotisation à la CMEI sera payée en totalité par les agents adhérents.

- les Commissions Paritaires, liées au Statut du Mineur chez ELF qui ont été jugées inutiles chez TOTAL car tout, dans cette grande maison, s’est jusqu’à présent réglé de façon conviviale ! Hélas aujourd’hui, à la lumière de quelques cas d’espèce, force est de constater que c’est l’arbitraire total qui prévaut en la matière!

1 Appelée Karukéra (l’île aux belles eaux) par les indiens Caraïbes et Arawaks, découverte le 04/11/1493 par Christophe Colomb qui l’appela GUADELOUPE en hommage à ‘Notre Dame de Guadalupe d’Estramadure’, elle fut colonisée par les Français Lienard de l’Olive et Duplessis d’Ossonville en 1635 pour devenir un Département français en 1946 et depuis 1974 une Région française qui gère ses cinq dépendances : Marie-Galante, Les Saintes, la Désirade, Saint-Barthélemy et Saint-Martin. L’île est aussi appelée : le papillon ou l’île d’émeraude. 2 « France Antilles » édition du samedi 15 et du dimanche 16 mai 2004

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Et maintenant, la cerise rouge sur le gâteau : à la lumière des événements récents, l’époque du message subliminal semble révolue, on est passé, semble-t-il, au message plus musclé, inculqué à coups de matraques : ‘enfoncez-vous bien ça dans la tête !’ Qui maintenant sera en capacité de trouver les ‘maux’ pour dénoncer cette pratique totalitaire ? Mais quand même pourquoi autant de violence ? Est-ce uniquement pour empêcher une simple prise de parole ! Il est vrai que le Président n’apprécie pas les oppositions de la salle. Mais, quand même, cela aurait-il vraiment perturbé l’atmosphère dans laquelle baignent tous ces actionnaires bonasses venus passer leur après-midi entre discours, cadeaux, cocktail et petite ronflette ?

Mais comment, Bon Dieu, en sommes nous arrivés là ? (Je fais référence ici à la plus haute instance, car notre amie de la CGT remettant un ‘marcel’ ensanglanté au Président du Groupe me rappelle le geste ‘légendaire’ d’une certaine Marie-Madeleine !). Et bien, peut-être parce que nos syndicalistes professionnels sont des pommes ! (être pomme, c’est inné, me direz-vous !) ? A preuve cette réflexion du prétendu patron des cadres qui visiblement s’est fait blouser plusieurs fois : « Je ne croirais plus jamais le MEDEF quand il se présentera comme le défenseur de la société civile et de la politique contractuelle. Le MEDEF nous prouve une fois de plus qu’à ses yeux, les partenaires sociaux sont utiles pour faire avaler de mauvaises nouvelles aux salariés et aux chômeurs. Mais dès qu’il faut faire payer les entreprises, il se tourne vers l’Etat. ». 1

Très sincèrement, au SICTAME, il y a plus de discernement qu’ailleurs et c’est pourquoi ce Syndicat, votre Syndicat, ne cesse d’aller de l’avant et vous en êtes, chaque jour, les témoins privilégiés.

Si le SICTAME va de l’avant, on ne peut pas en dire de même de la Direction qui est tombée dans un chaos primitif, préférant ‘fliquer’ à outrance sa dernière Assemblée Générale des actionnaires plutôt que d’accepter d’aplanir les cahots du chemin de progrès qu’est le dialogue social ! Je ne sais pas si cette idée de mettre des ‘vigiles appointés’ dans tous les coins et recoins du Palais des Congrès émane du MEDEF, mais si c’est le cas, il faut que je conte au comte que son compte est faux !

Aussi, pour nous encourager dans la voie que nous avons démocratiquement choisie, imprégnez-vous des Cahiers du SICTAME car nous nous y montrons tels que nous sommes, comparez avec les actions ou agissements des autres organisations syndicales présentes dans votre entreprise et, si vous êtes séduits (ou séduites), adhérez et faites adhérer au SICTAME.

Et pour terminer cet édito avec une note d’espoir, je vous fais cadeau d’une pensée de Gandhi :

« Pour aller de l’avant, il ne faut pas refaire l’histoire, il faut innover » 2

Allez, rendez-vous au prochain édito.

NB (pour rire !) : Je ne sais pas si les Antillais vont perdre le lundi de Pentecôte comme jour chômé et payé, mais de toutes façons ils auront toujours un jour de plus que la Métropole : la célébration de la fin de l’esclavage (intervention le 27 avril 1848, sous la IIème République, du député Victor Schoelcher) est fêtée le 22 mai à la Martinique, le 27 mai en Guadeloupe et le 3 juin en Guyane. Et si nous portions cette revendication en Métropole pour nous libérer du joug du MEDEF ?

-°-°-°-°-°-°-°-°-°-°

Si vous changez d’affectation, d’adresse ou de bureau cet été, pensez à nous le signaler afin qu’il n’y ait pas d’interruption de transmission

des informations du SICTAME

1 « Le Canard enchaîné » n°4358 du 5 mai 2004 2 Mohandas Karamchand Gandhi dit le Mahàtmà, la Grande Ame

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1. LE DEVENIR DU SICTAME

1.1. HISTORIQUE DU SICTAME

De même que la SNEA1 résulte de la fusion de plusieurs entreprises, et le groupe TotalFinaElf (redevenu TOTAL en 2003) de celle de plusieurs groupes, le syndicat SICTAME, « Syndicat des Ingénieurs, Cadres, Techniciens, Agents de Maîtrises et Employés » est lui-même le fruit du regroupement de plusieurs syndicats.

C’est ainsi que le SICTAME est né, en 1977, du regroupement de trois formations syndicales différentes :

• Le SICTE de la SNPA 2, « Syndicat des Ingénieurs, Cadres, Techniciens et Employés », affilié à l’UCT 3, qui est le véritable ancêtre du SICTAME

• Le SICETAM de la SNPA, « Syndicat des Ingénieurs, Cadres, Employés, Techniciens et Agents de Maîtrise », affilié à la CGC

• Le SICERERAP de l’ERAP, « Syndicat des Ingénieurs et Cadres des Entreprises de Recherche de l’ERAP », affilié à l’UCT

Le 1er juillet 1977, les statuts du SICTAME - affilié à l’UCT - sont déposés en mairie de Pau.

Par suite des décisions des Confédérations UCT (Assemblée Générale du 21 avril 1979) et CGC (Congrès Extraordinaire du 28 avril 1979), le SICTAME-SNEA décide par référendum son affiliation à la Fédération MINATOM 4 de la CGC en date du 1er septembre 1979 et devient le SICTAME-CGC.

Ainsi va la vie et, en application de la résolution adoptée par le Conseil Syndical du 21 novembre 2002, le SICTAME-CGC décide de se désaffilier de la Fédération ENERMINE et change son nom en SICTAME - TOTAL dit SICTAME, avec effet au 27 novembre 2002.

Le SICTAME - CGC se désaffilie donc de la CGC et redevient, comme en 1979, le SICTAME pour préserver sa liberté et prendre ainsi un nouvel essor.

C’est donc un SICTAME libre et autonome qui remporte les élections, intervenues chez Total SA et Elf Exploration Production en 2003. Avec 33,6 % des voix tous collèges confondus et 42,8 % dans le collège cadres, le SICTAME s’affirme ainsi comme le premier syndicat de Total SA.

1.2. LA LONGUE MARCHE DE LA DÉSAFFILIATION A L’ADHÉSION Par Jean-Claude BRÉGAIL

Ce jour, 1er Juillet 2004, au cours de son Conseil syndical ordinaire annuel tenu au Domaine de Ramonjuan à Lesponne dans les Hautes-Pyrénées, le syndicat SICTAME-TOTAL a adhéré à l’UNSA (Union Nationale des Syndicats Autonomes).

L’idée de rapprochement du SICTAME et de l’UNSA a germé bien avant le 27 Novembre 2002, date de retour du SICTAME au statut de syndicat autonome d’entreprise (désaffiliation de la Fédération ENERMINE, affiliée à la CFE-CGC).

Auparavant, j’avais longuement débattu du devenir du syndicat avec Bernard Butori et nous étions soutenus dans notre interrogation par André Simon (ancien Président du SICTAME, Président du CSIREH 5, ayant connu avec Bernard Butori l’aventure de l’UCT et secrétaire démissionnaire de l’union départementale UDCGC-64) qui voyait notre avenir dans ce rapprochement, tant il est vrai que les portes d’entrées d’autres fédérations affiliées à la CGC avaient été soigneusement verrouillées (nous en avons eu, hélas, confirmation depuis !).

1 S.N.E.A. : Société Nationale Elf Aquitaine 2 S.N.P.A. : Société Nationale des Pétroles d’Aquitaine 3 U.C.T. : Union des Cadres et Techniciens 4 MINATOM est devenue ENERMINE le 01/01/1986 5 CSIREH : Cartel des Syndicats d’Ingénieurs de Recherche et d’Exploitation des Hydrocarbures

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Suite à la lecture, lors de l’été 2002, d’un article traitant de l’UNSA, c’est sur le site Web de l’UNSA que Christian Cassier, Secrétaire de la section de Paris, prend des renseignements pratiques pour une première approche ; le 15 Octobre 2002, il reçoit de René Espagnol, chargé à l’UNSA du secteur Syndicalisation Elections Prud’homales, un courrier et les premières documentations permettant de se faire une idée sur le type de syndicalisme pratiqué à l’UNSA. Après analyse, il semble opportun d’en savoir plus et de conforter l’idée qu’il s’agit bien là d’un possible devenir pour le SICTAME. Nous passons alors commande du livre d’Alain Olive « Qu’est-ce que l’UNSA ? » qui sera ensuite distribué aux adhérents. Au lendemain des élections prud’homales, Bernard Butori adresse, le 13 décembre 2002, un courriel à Alain Olive et Michel Rille : « Nous sommes nombreux au SICTAME TotalFinaElf (qui est l’appellation de notre syndicat depuis que nous nous sommes désaffiliés le 27/11 dernier de la CFE-CGC) à nous réjouir de l’excellent score de l’UNSA aux élections prud’homales (4,99% et 258 000 voix, bien au-delà du plancher visé des 150 000 voix) et nous espérons que l’apport des DOM vous permettra de dépasser la barre des 5%. Nous vous félicitons de cet excellent résultat qui démontre que le syndicalisme autonome, proche de la base et libéré des oukases confédéraux, a sa place dans le paysage syndical français. Comme une bonne nouvelle ne va jamais seule, nous avons le plaisir de vous annoncer que la Direction ../.. vient d’être déboutée ce jour par les deux tribunaux de Pau et de Courbevoie ../.. nous allons donc participer aux élections CE et DP dans l’UES formée. Nous avons déjà établi un contact téléphonique avec les responsables de l’UD64, que les responsables de notre syndicat basé en Aquitaine (Jean-Claude Brégail : Président, Bernard Séraissol : Secrétaire, Benoît Clergeat : Vice-Président Pau) ne tarderont pas à contacter ».

Ce à quoi, Alain Olive répond le 20 Décembre 2002 : « Merci infiniment pour ces félicitations que vous m’avez adressées … Ces encouragements vont nous aider à construire une grande force syndicale laïque, réformiste, soucieuse de l’autonomie de ses composantes et favorable à l’Europe sociale ».

Après le succès écrasant du SICTAME aux élections professionnelles de début 2003, André Simon adresse au syndicat un texte « Document d’analyse : Plaquette UNSA » à l’adresse des militants, adhérents du SICTAME et m’écrit : « … nous ne devons pas nous bercer d’illusions et pour tenir, il est absolument nécessaire de nous rattacher à une grande centrale qui monte … »

A partir de cette date, Christian Cassier multiplie les contacts avec la Direction parisienne de l’UNSA et en Aquitaine, Bernard Seraissol et Benoît Clergeat commencent à tisser des liens avec les représentants de l’UNSA et notamment Françoise Loustau-Lasplaces, déléguée départementale.

Et, nous arrivons à notre conseil syndical des 1er et 2 avril 2003, tenu à Argagnon, au cours duquel j’ai le plaisir d’accueillir Françoise Loustau-Lasplaces, venue nous parler de l’UNSA. (cf. le compte-rendu de ce Conseil Syndical dans les Cahiers d’Avril-Mai 2003).

Il faudra attendre une année entière pour que ce projet s’affine ! Pendant cette période, chacun réfléchit, Christian Cassier nous donne des nouvelles de l’UNSA et nous conseille de nous connecter à l’Info site UNSA et le 5 mars 2004 Bernard Butori m’adresse, en style télégraphique, le message suivant : « … j’ai demandé à Rille (UNSA) de voir avec Alain Olive la possibilité d’un déjeuner courant Avril avec Benoît, moi-même et une ou deux personnes (si tu es libre tu seras le bienvenu) afin de préparer la procédure affiliation … ». (Rappel : ayant été remplacé à la Présidence du SICTAME le 1er Janvier 2004 par Benoît Clergeat, je traquais à cette période là, le dugong en Asie ! (cf. l’édito des Cahiers d’Avril-Mai 2004)).

Et donc, un grand pas en avant est réalisé le 9 avril 2004 : une rencontre au sommet (cf. ces Cahiers §2) a lieu entre Alain Olive, Jean Grosset et Benoît Clergeat, Bernard Butori, Christian Cassier dans les locaux de l’UNSA, à Bagnolet.

Ainsi, ce projet du bureau du SICTAME, aidé par André Simon et Christian Cassier, porté par le Délégué Syndical Central de l’UES Amont, Bernard Butori, sous la Présidence de Jean-Claude Brégail aboutit le 1er Juillet 2004.

En ce jour du 27ème anniversaire du SICTAME, le Président Benoît Clergeat et le Secrétaire général de l’UNSA, Alain Olive concrétisent officiellement le rapprochement souhaité par la quasi-unanimité des adhérents du syndicat.

Et maintenant le SICTAME-TOTAL, adhérent à l’UNSA, va ajouter d’autres chapitres à son histoire, déjà passionnante !

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1.3. BUREAU CENTRAL DU 7 AVRIL 2004

- Résolution

« En sa réunion du 7 Avril 2004, le Bureau Central du SICTAME a examiné la situation du syndicat depuis sa désaffiliation de la CFE-CGC intervenue le 27 Novembre 2002, ainsi que ses possibles devenirs.

Il apparaît que le SICTAME peut poursuivre son activité, tel qu'il est, c'est-à-dire en restant syndicat d'entreprise autonome non affilié à une quelconque confédération, ou peut aussi décider d'une éventuelle affiliation à une confédération. Chaque option présente des avantages et inconvénients qui méritent analyse et dont il convient de débattre entre adhérents et militants. L'affiliation à l'une des 5 confédérations déjà présentes dans le Groupe conduirait à la fusion du SICTAME avec le syndicat correspondant et risquerait de faire perdre au SICTAME sa spécificité.

En tant que syndicat autonome, le SICTAME peut aussi envisager son affiliation à l'Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA). Cette affiliation respecterait mieux la spécificité du SICTAME et peut lui être très bénéfique si l'UNSA parvient en particulier à obtenir la présomption irréfragable de représentativité au niveau français, revendication de représentativité qui ne peut être que renforcée par l'affiliation du SICTAME à l'UNSA.

Le Bureau Central considère donc qu'il est pertinent que le SICTAME se prononce sur son éventuelle affiliation à l'UNSA après en avoir débattu dans les sections syndicales. C'est pourquoi le Bureau Central demande aux différentes sections syndicales de tenir leurs assemblées générales d'ici le 18 juin 2004 ainsi que la tenue d'un Conseil Syndical d'ici les 1er et 2 Juillet 2004 afin qu'il soit débattu et décidé d'une éventuelle affiliation du SICTAME à l'UNSA. »

Après un vote à bulletins secrets, cette résolution a été adoptée par 17 POUR et 2 blancs.

1.4. CONSULTATION DES ADHÉRENTS DU SICTAME Par Benoît CLERGEAT

- Avis des actifs :

Paris, Pau, Lacq : les sections Syndicales de Paris, de Pau et de Lacq se sont réunies en Assemblées Générales au cours du mois de Juin ; le 3 pour Paris et le 8 pour Pau et Lacq. Le Président et le DSC ont assisté à ces trois AG.

Après un exposé complet de la problématique et de la situation, et un large débat avec les adhérents et militants, il a été procédé à un vote à bulletins secrets sur la proposition d’adhésion à l’UNSA. Le résultat des votes est le suivant : alors que 76 % à 82 % des adhérents étaient présents ou représentés, ils se sont prononcés entre 95 et 100 % pour une adhésion à l'UNSA sans aucun vote contre.

GSO : les adhérents ont été consultés et se sont déclarés majoritairement favorables à une adhésion à l'UNSA.

- Avis des expatriés :

Les expatriés qui, par définition, ne peuvent pas être réunis en Assemblée Générale, ont été informés et consultés par messagerie. Le taux de réponse a été de 41 % ; ceux qui ont répondu se sont déclarés à 93 % favorables à l’adhésion et 7 % ont déclaré ne pas connaître suffisamment le sujet pour avoir une opinion.

Quelques uns des commentaires reçus des expatriés :

Pas de problème pour moi si cela permet de clore positivement le problème de représentativité du SICTAME vis-à-vis de la Direction. Quand aura-t-on la réponse concernant la présomption irréfragable de représentativité au niveau français (pas commode à écrire ce machin !)?

Je suis d'accord pour une affiliation avec UNSA. Etre petit et isolé ne permet pas de se faire entendre.

La question m’était déjà venue à l’esprit et je me demandais quand vous nous feriez la proposition. Une affiliation du SICTAME à l' UNSA me paraît judicieuse, en particulier pour lever l'ambiguïté

qu'il pourrait y avoir encore pour certains vis-à-vis de la CGC. Après avoir lu le petit bouquin d'Alain Olive, je me déclare très favorable à l'affiliation du

SICTAME à l'UNSA. Je dirais même que je me retrouve bien mieux dans les valeurs présentées par l'UNSA que dans celles de la CGC !

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Si l'affiliation du SICTAME à l'UNSA permet à celui-ci de ne plus être exposé aux mesquineries de la Direction quant à sa représentativité, je suis favorable à celle-ci. Dans tous les cas de figure, j'accepte une éventuelle affiliation à partir du moment où le SICTAME conserve ses spécificités de syndicat d'entreprise indépendant et apolitique. Bon courage et merci à tous. Continuez !

Après une lecture attentive du livret présentant l'UNSA et ayant suivi, certes maintenant d'un peu plus loin, toutes les péripéties et acharnements à réduire, voire détruire, l'action de notre syndicat, je ne peux qu'être favorable à cette affiliation qui permettra entre autre de se démarquer clairement et prouver, s'il en était encore besoin, l'autonomie et l'indépendance d'idées et d'actions du SICTAME. Tous mes encouragements dans votre action et votre persévérance à lutter contre les difficultés. Le soutien de vos adhérents et les résultats des élections prouvent que les directions et choix réalisés par le SICTAME depuis plusieurs mois sont favorablement ressentis.

- Avis des retraités :

Les retraités, à jour de leur cotisation début Juin, ont reçu un courrier co-signé du Vice Président de la section Retraités et du Président du SICTAME pour leur exposer la problématique et leur demander leur avis sur le principe de l’adhésion :

« Vous trouverez ci-joint la délibération du Bureau Central qui a décidé de lancer un processus d’information et de consultation des Adhérents sur une éventuelle affiliation du SICTAME à l’Union Nationale des Syndicats Autonomes (U.N.S.A.).

Ce processus prévoit la tenue d’Assemblées Générales des Sections pour les Actifs courant juin, puis la tenue d’un Conseil Syndical les 1er et 2 juillet 2004 qui sera appelé à prendre la décision de cette éventuelle affiliation.

Vous avez reçu en début d’année un petit livre présentant l’UNSA, accompagné d’un document d’analyse rédigé par André SIMON.

Il n’est pas possible de réunir les Adhérents retraités en Assemblée Générale. Cependant, nous souhaitons connaître votre sentiment sur cette importante question, aussi nous vous remercions de nous retourner le formulaire ci-dessous à l’adresse indiquée. Concernant les Retraités, soulignons que l’UNSA est dotée d’une structure transversale « Retraités » qui permet la prise en compte au niveau national de toutes les questions relatives aux Retraités. »

60 % des retraités ont répondu et sur ces réponses, 70 % acceptent une éventuelle adhésion à l'UNSA, 24 % n’ont pas d’opinion et 6 % y sont opposés pour des raisons diverses (risque de perte de notre indépendance...), un seul souhaite le retour à la CFE-CGC ! On notera que les quelques rares oppositions à une adhésion SICTAME à l’UNSA proviennent des retraités. Nous espérons qu’après lecture des présents Cahiers, ils reverront leur position et conserveront leur confiance au SICTAME.

Plusieurs retraités ont fait référence à André Simon en souhaitant suivre sa recommandation d’adhésion à l’UNSA ; un certain nombre considèrent que cette décision ne relève que des seuls actifs et acceptent de se ranger à leur avis. Quelques-uns craignent une perte d’autonomie de leur syndicat, autonomie effectivement chèrement gagnée il y a 18 mois !

Quelques extraits de leurs commentaires :

Je suis satisfait que le SICTAME garde ainsi une autonomie certaine. Il me parait bon d’être affilié à une structure fédérative nationale. Pour la qualité de l’UNSA, je

fais confiance à André Simon. Il faudrait même accélérer le processus. C’est plutôt aux actifs à se déterminer. Opposé. L’UNSA n’est pas représentée chez TOTAL. Mieux vaut persister puis obtenir au sein de

TOTAL la reconnaissance pleine et entière de la section syndicale du SICTAME. Je vois les avantages, mais mal quels seraient les inconvénients. Donc je suis pour. Accepte - bon point pour l’UNSA : être réformiste. Mauvais points : très français pour ne pas dire

« franchouillard », héritier de la FEN…, partisan de l’extension maximale des « services publics », essentiellement syndicat de fonctionnaires ou assimilés. (NDLR : on retrouve ici quelques uns des reproches adressés à l’UNSA à ses débuts, mais cette image est à présent dépassée. Notons en particulier que la proportion de ses adhérents issus du privé, en croissance constante, dépasse maintenant le tiers des effectifs).

J’accepte SI cela nous donne la garantie de Représentativité Nationale, et nous garantit la Considération de Monsieur le PDG en tant que syndicat officiel à tous points de vue sinon ? ?

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A mon âge je ne peux que vous encourager à vous battre pour que vive notre syndicat ; continuez et un amical bonjour à tous.

J’espère qu’avec cette affiliation la Direction reconnaîtra le SICTAME comme un syndicat représentatif.

Il n’appartient pas, me semble-t-il, à un retraité de « voter » pour ou contre cette proposition, MAIS cette éventuelle affiliation va-t-elle bien vers un accroissement d’efficacité et du « poids » du SICTAME ?

Opposée mais je me rangerai au choix de la majorité, et suis consciente de la nécessité de rejoindre une fédération.

Pas d’opinion mais il est NÉCESSAIRE d’être affilié à un syndicat important et officiel même si ne je partage pas toutes les options de l’UNSA !

Félicitations pour votre action. Il est évidemment INDISPENSABLE d’œuvrer afin que l’UNSA (donc les syndicats autonomes

qui la composent) obtienne la représentativité nationale. Bravo pour votre travail. En espérant qu’avec notre renfort l’UNSA puisse atteindre sa représentativité sur le plan national.

Car cela suffit de voir toujours en tête de cortège, quel qu’il soit, CGT, CGT… Regrette la scission avec CFE CGC mais je reste fidèle.

Pas d’opinion : 0.5 approuve : 0.5 ! Tous mes encouragements et ma considération amicale à ceux que je connais et aux autres aussi. Retraité (71 ans) j’écris au crayon cela me permet d’effacer plutôt que de raturer – Je suis d’une autre époque ce qui m’autorise à ne pas avoir d’opinion. Mais… je suis bavard : je suis contre le morcellement des salariés : tous ensemble on peut se faire entendre sinon comprendre. Sinon… Cependant célibataire vaut mieux que mal marié (déjà bien marié, c’est difficile). Alors ? C’est à vous de décider et de faire en sorte que les AG vous approuvent. Les critères : qu’apporte l’union ? Caisse de résonance ? notoriété ? accès à la presse ? protection et conseils juridiques ? statistiques et renseignements sur l’ailleurs ? Également et me parait très important la protection des délégués syndicaux, formation. Ceci étant le problème est spécifique à l’UNSA. Les autres on y va et on se tait ou on n’y va pas et on parle. NB : quoi que vous déciderez, je vous approuve.

L’affiliation à la CGC a été une erreur dès le début. Accepte. Aussi longtemps que l’UNSA ne sera pas considérée comme représentative que peut

réellement nous apporter une affiliation à cette ‘centrale’ ? Vous devez avoir des arguments c’est pourquoi j’accepte… qu’il en soit débattu !

J’accepte l’affiliation du SICTAME à l’UNSA à la condition que l’UNSA reste politiquement neutre et indépendant de tout parti politique.

Mieux vaut être affilié à une organisation plus importante pour pouvoir se défendre. Avec toutes mes félicitations pour votre action et bon courage. Amitiés syndicales. Affiliation UNSA : OUI. Chers collègues et amis, je suis pour l’affiliation à l’UNSA dans la

mesure où il faut absolument s’intégrer dans une Confédération / Union au niveau national et international pour espérer avoir un certain poids ou levier sur l’évolution de nos droits et du syndicalisme, loin des archaïsmes. Fondamentalement libéral, j’ai toujours été pour la privatisation d’ELF et reste convaincu que la fusion avec TOTAL était la seule solution réaliste au plan mondial même si elle devait, inévitablement, faire des dégâts, y compris dans les mentalités qui devaient à coup sûr changer. Pour moi, l’esprit « fonctionnaire » est à l’opposé de l’esprit d’ouverture sur le monde et d’adaptation qui sont l’essence d’un métier d’EP, comme je l’ai vécu et aimé. La composition de l’UNSA me fait craindre une dérive vers le corporatisme. Au SICTAME de contribuer à le faire évoluer autrement. Si ce n’était pas le cas, j’en tirerai les conséquences. En attendant je reste optimiste. Merci et bon courage à tous.

La position du SICTAME (pétrole) est spécifique. Nous perdrions de la lisibilité dans l’UNSA qui regroupe des tendances et intérêts très divers. Rien à gagner dans cette dilution.

Accepte. Garder le plus possible la liberté du SICTAME. Amitiés et bon courage. Pas d’opinion. Je regrette qu’il n’ait pas été possible de faire mieux entendre notre voix par la

CFE-CGC à laquelle nous avons adhéré pendant de si longues années. Je pense qu’il est effectivement intéressant pour le SICTAME d’être affilié à une organisation

nationale. Opposé tant que l’UNSA n’est pas reconnu à l’échelon national. La représentativité de l’UNSA sera renforcée et le SICTAME ne sera pas inféodé à un syndicat

sectaire. Je pense que nos représentants SICTAME ont dû retourner le problème sous tous les angles !

Donc vous avez fait le bon choix. Amitiés à tous.

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2. LE CONSEIL SYNDICAL (Domaine de Ramonjuan, vallée de Lesponne/Bagnères-de-Bigorre)

Suite au Bureau Central du 7 avril 2004 et notamment à la résolution adoptée sur les possibles devenirs du SICTAME, deux actions ont été décidées et entreprises :

1. Une rencontre « au sommet » avec les responsables de l’UNSA

Le 9 avril 2004, Benoît Clergeat, Président du SICTAME, Bernard Butori, DSC et Christian Cassier, Secrétaire de la section de Paris ont rencontré dans les locaux de l’UNSA, à Bagnolet, Alain Olive, Secrétaire Général de l'UNSA et Jean Grosset, le Secrétaire National au développement et à la formation syndicale, Michel Rille, responsable du « Pôle Industries » étant empêché. Pour présenter le SICTAME, nous avons d’abord relaté le parcours de notre syndicat ces dernières années (et en particulier depuis la fusion entre TotalFina et Elf), et décrit les grandes difficultés qui s’en suivirent. Ensuite nous avons pu échangé, très librement sur tous les sujets qui nous préoccupent et notamment sur ceux qui touchent au principe de l’indépendance syndicale

2. Un processus d’information et de consultation de l’ensemble des adhérents du SICTAME (cf. chapitre précédent).

2.1. Ouverture du Conseil Syndical, le 1er Juillet Par le Président (Benoît CLERGEAT)

« Bonjour et bienvenue au Domaine de Ramonjuan, situé dans le cadre magnifique de la vallée de Lesponne, au pied du Pic du Midi de Bigorre. C’est à Jean-Claude Brégail, notre Président d’Honneur, que revient le mérite d’avoir trouver ce site remarquable, pour tenir notre Conseil Syndical annuel. Sa participation à la préparation de ce Conseil Syndical ne s’est pas bornée uniquement à trouver ce site : en effet Jean-Claude a supervisé, de main de maître, un certain nombre d’éléments qui feront, j’en suis persuadé, la réussite de notre Conseil et je tiens ici, à l’en remercier sincèrement.

D’ailleurs, si Jean-Claude ne nous a pas encore rejoint, et si je suis chargé de l’excuser auprès de vous, c’est que je lui ai confié une mission de la plus haute importance : celle d’accueillir, à leur arrivée à Pau ce matin, des invités de marque qui nous rejoindront pour le repas et resteront avec nous jusqu’à demain matin.

Ces invités, vous le savez déjà si vous avez pris connaissance attentivement de l’ordre du jour que vous avez tous reçu préalablement à ce conseil, seront Alain Olive, Secrétaire Général de l’UNSA accompagné de Michel Rille, responsable du « Pôle Industries » entouré des Secrétaires Généraux des Unions Départementales 64, Françoise Loustau-Lasplaces et 65, Michel Arnau. Françoise Loustau-Lasplaces n’est d’ailleurs pas une inconnue pour certains d’entre nous, puisqu’elle était venue nous présenter l’UNSA à notre Conseil Syndical des 1er et 2 avril 2003.

J’espère que le cadre sympathique et convivial, dans lequel nous résiderons pendant ces deux jours, sera propice à la sérénité des débats qui vont suivre en séance plénière, et nous aidera à prendre les décisions importantes et nécessaires à la bonne marche de notre syndicat : le SICTAME.

A tous donc, merci d’être venus assister à ce Conseil Syndical annuel qui sera pour moi le premier Conseil que j’ai l’honneur de présider, puisque certains d’entre vous en ont décidé ainsi lors de notre précédent Conseil Syndical des 1er et 2 décembre 2003, où vous m’avez élu Président du SICTAME.

Pour finir et avant d’entamer nos travaux, encore un mot, si vous me le permettez, car l’après-midi va être chargée en événements, et ne voulant rien oublier, je vais vous rappeler dès maintenant, ce que Jean-Claude nous disait en décembre 2003, juste avant de quitter la présidence du syndicat, à savoir combien un Président avait besoin d’être secondé dans sa fonction et combien il estimait l’avoir bien été par l’assistante du Central, Isabelle Soudron, qui n’est pas que la secrétaire du DSC et par la secrétaire de Pau, Céline Tibi, qui, à son sens, ne devait pas être que la secrétaire de la section locale. Isabelle et Céline, Jean-Claude vous remerciait en poursuivant ainsi : « Merci à toutes les deux et surtout continuez à servir avec le même professionnalisme qu’aujourd’hui, le Président de demain. Il en aura besoin ! ». Je dois témoigner ici que vous avez, Isabelle et Céline, toujours su faire preuve de disponibilité et de professionnalisme. Encore merci à toutes les deux et je n’oublie pas, dans ces remerciements, Claudine Rozenfeld à Paris.

Et maintenant, au travail ! »

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2.2. Déroulement du Conseil Syndical

Pour mémoire notre Conseil Syndical est constitué de l’ensemble des Conseils de Sections d’établissement ou d’entreprise et du Bureau de la Section des Retraités. Chaque Conseil de Section comprend tous les détenteurs de mandats électifs syndicaux et sociaux au titre du syndicat plus 2 à 5 membres élus par les adhérents de la section. Ainsi, actuellement notre Conseil Syndical est composé de 49 membres dont 18 pour la section de Paris (UES Amont = Total SA + Elf EP), 19 pour la section de Pau (UES Amont), 9 pour la section de Lacq (TE&PF), 2 pour la section de GSO et 1 pour la section des retraités.

Notre Conseil Syndical, réunissant 34 membres présents (plus 14 membres représentés), s'est donc tenu les Jeudi 1er et Vendredi 2 Juillet.

La matinée du 1er juillet fut consacrée au traditionnel rapport moral, présenté au Conseil Syndical par le Président, et au rapport financier, présenté par le Trésorier. Ensuite les différents « tableaux de bord » qui permettent de suivre l’activité du syndicat, ont été passés en revue et commentés.

Cette première journée s’est poursuivie par un repas partagé avec nos invités de l’UNSA : Alain Olive, Michel Rille, Françoise Loustau-Lasplaces et Michel Arnau qui venaient de nous rejoindre.

Les travaux de l’après midi étaient entièrement consacrés à la question de l’éventuelle adhésion du SICTAME à l’UNSA.

Pour ce faire, nous avons pu échanger et débattre très librement avec les 4 représentants de l'UNSA pendant plus de deux heures. De l'avis unanime de tous les participants, ces échanges ont été très enrichissants. A n’en pas douter, cela restera un moment fort pour tous les participants !

Adhésion du SICTAME à l’UNSA :

Le Conseil Syndical s'est ensuite retiré pour délibérer et voter à bulletins secrets sur cette importante question de l'adhésion à l'UNSA.

La résolution suivante a été soumise au vote des 48 membres présents ou représentés :

« Référence faite à la résolution du Bureau Central du 7 Avril 2004 :

• après avoir pris connaissance des positions exprimées par les différentes assemblées générales de section ainsi que des résultats des consultations opérées auprès des adhérents expatriés et retraités,

• après avoir reçu les représentants de l’Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA) et notamment son Secrétaire Général et le Responsable du Pôle Industries, et après avoir largement discuté et échangé avec eux,

• après en avoir débattu au sein du Conseil Syndical du SICTAME-TOTAL,

les membres du Conseil Syndical du SICTAME, par vote à bulletins secrets, décident de l’adhésion du SICTAME-TOTAL à l’Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA), avec date d’effet au 1er Juillet 2004. »

Cette résolution a été adoptée à l’unanimité des 48 membres présents ou représentés sur les 49 membres que comprend le Conseil Syndical.

Certes, l'issue de ce scrutin était prévisible, tant cette solution était largement plébiscitée à l’issue de la consultation des adhérents, cela étant, il n'en reste pas moins vrai que cette adhésion à l'UNSA correspond à une nouvelle étape pour notre syndicat qui ne peut que le renforcer davantage, 27 ans jour pour jour après sa création !

Mandat donné au Président :

« Le Conseil Syndical du SICTAME-TOTAL, réuni ce 1er Juillet 2004, après avoir pris connaissance des résultats des consultations effectuées, tant dans les assemblées générales de section qu’auprès des adhérents expatriés et retraités, a décidé à l’unanimité de l’adhésion du SICTAME à l’Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA), qui l’a acceptée.

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En conséquence, il déclare cette adhésion effective à la date du 1er Juillet 2004 et mandate le Président du SICTAME, ou à défaut tout autre membre du Bureau Central, pour :

• Rendre cette adhésion publique et en informer toute personne ou tout organisme ayant à en connaître ;

• Porter mention de cette adhésion sur les statuts du SICTAME et effectuer toute opération de dépôt des statuts ainsi révisés. »

Ce mandat a été donné au Président à l’unanimité des 48 membres présents ou représentés sur les 49 membres que comprend le Conseil Syndical.

Benoît CLERGEAT et Alain OLIVE en pleine séance de signature … (du courrier que vous trouverez au chapitre 9 en page 29)

2.3. Suite et Fin du Conseil Syndical

A l'issue de ce Conseil Syndical, un communiqué de Presse a été publié, et une rencontre avec la presse organisée (voir plus loin les extraits de presse).

Et surtout, un moment de convivialité au cours de cette importante journée du 1er Juillet 2004 !

Oui, un vrai moment de convivialité pour éliminer un peu d’énergie accumulée lors de cette première journée au cours de laquelle une décision importante a été prise. Alors, enfin, nous avons pu goûter aux plaisirs locaux :

• la quiétude du site du Domaine de Ramonjuan • les voix du groupe vocal « Les Chanteurs Montagnards d’Alfred Roland de Bagnères de

Bigorre », au cours d’un apéritif à la liqueur de châtaignes • un dîner festif en dégustant des produits régionaux autour d’une table bien garnie

Et, pour que nos invités de l’UNSA se souviennent de cette journée, chacun a reçu un livre sur nos Pyrénées et un roman en guise de clin d’œil : Jean-Claude Brégail a pu déclarer au cours du repas :

« Mesdames et Messieurs, J’ai souhaité, avec l’assentiment du Président du SICTAME, vous dire quelques mots au sujet du livre « Noir de Toro » que j’ai choisi et que le SICTAME est heureux de vous offrir pour marquer la rencontre d’aujourd’hui.

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Pourquoi ce choix ? Et bien, parce que ce livre est avant tout un ouvrage de passion, passion du Sud-Ouest prélevée parmi une liste non exhaustive, allant du rugby au foie gras, en passant par l’Armagnac ; et au SICTAME, nous aimons les passions ! Et par ailleurs, ce roman, qui utilise comme support l’art tauromachique pour faire vivre son intrigue, m’a interpellé dans la mesure où j’y ai vu quelques analogies entre le SICTAME et le « taureau brave » (ou « toro bravo » pour les hispanisants). En bref, qu’est-ce qu’un « toro bravo » ? C’est un taureau qui a de la « race », de la « caste », du « trapio », de la « bravoure » (j’ai dit en bref, alors j’arrête là cette liste à la Prévert !).

• de la race, le SICTAME, né le 1er Juillet 1977, connaît ses géniteurs : ils étaient de la race des pionniers et des braves ; c’est pourquoi, le SICTAME ne recule pas, ne marche pas de côté, ne tourne pas la tête, est resté attentif à tous les appels, et n’a pas cessé de charger … la direction et les apparatchiks de tous bords,

• de la caste, qui se manifeste chez l’animal noble par du nerf et de la hargne propre à sa lignée, et bien, pour sûr, on peut dire que le SICTAME a de la caste,

• un « toro » a du « trapio » lorsque sa présence impose le respect indépendamment de sa taille. Et au plus grand « trapio » peut correspondre la plus grande bravoure ! Çà, c’est tout le SICTAME

• de la bravoure, montrée par le « toro » qui fonce avec énergie, détermination, persévérance et qui en plus est doté d’une des qualités propres à sa race, la franchise ! Et bien, le SICTAME fait montre de tout cela, depuis qu’il résiste à toutes les piques des atrabilaires de tout poil à qui il doit faire face.

Mais pour que toutes ces qualités de bon combattant perdurent chez le taureau brave, il faut de temps en temps rafraîchir le sang ; le SICTAME le fait aujourd’hui en s’alliant à un sang noble, celui de l’UNSA. Fasse qu’ensemble, comme ces « toros bravos », nous inspirions crainte et respect à nos adversaires et ce, pendant longtemps. Merci de votre écoute et, maintenant je vous invite à partager le repas festif qui nous attend tout en écoutant des rythmes bigourdans. Bonne soirée. » « Noir de Toro (le rire du Corbeau) » de François BAJU, journaliste à Sud-Ouest, chroniqueur judiciaire, chroniqueur taurin, auteur, coureur automobile.

Lettre d’Alain OLIVE à Benoît CLERGEAT après le Conseil Syndical du SICTAME :

Cher Benoît, Encore un grand merci pour l'accueil chaleureux qui a été le vôtre. J'espère que nous allons faire un excellent travail ensemble. Dans un temps d'individualisme forcené et de cynisme revendiqué, l'action collective doit être réhabilitée. Cela passe aussi par la camaraderie et la convivialité, telles que nous les avons vécues Jeudi. Bien amicalement à toi, à Bernard et à toute l'équipe.

2.4. Communication externe et interne :

• Jeudi 1er juillet 2004 : Communiqué de presse commun SICTAME et UNSA

« Le 1er syndicat de TOTAL SA rejoint l’UNSA » A l’occasion de son Congrès Annuel, auquel participaient le Secrétaire Général de l’UNSA, Alain OLIVE, accompagné du responsable national du « Pôle Industries », Michel RILLE et des Secrétaires Généraux des Unions Départementales 64 (Pyrénées Atlantiques) et 65 (Hautes Pyrénées), Françoise LOUSTAU-LASPLACES et Michel ARNAU,

le Syndicat des Ingénieurs, Cadres, Techniciens, Agents de Maîtrise et Employés de TOTAL, dit ‘SICTAME-TOTAL’ a rejoint l’Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA).

L’UNSA renforce ainsi, de manière significative, sa présence dans le secteur industriel puisque Total SA est la première société industrielle française et le quatrième pétrolier mondial et que le SICTAME-TOTAL y est le 1er syndicat y compris dans l’encadrement.

Pour mémoire, lors des dernières élections intervenues chez Total SA et Elf Exploration Production, le SICTAME-TOTAL a obtenu 33,6 % des voix tous collèges confondus et 42,8 % dans le collège cadres.

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• Les 3, 5 et 7 Juillet : quatre articles parus dans la presse

- La Dépêche du Midi : "L'Unsa juge les projets du gouvernement : des mesures inacceptables"

« Réformer les 35 heures semble un nouveau combat idéologique du gouvernement, alors qu'il me semblait que le Président Chirac y avait renoncé. Mais le projet des ultra-libéraux est absurde, inefficace d'un point de vue économique, délétère d'un point de vue social. » C'est en ces termes qu'Alain Olive, secrétaire général de l'Unsa, venu en Bigorre jeudi à l'occasion du mariage d'un syndicat de pétroliers avec l'Unsa, juge le projet du gouvernement.

Il ajoute : « Beaucoup de patrons n'ont pas envie de rediscuter, compte tenu des difficultés que cela va générer alors que la compétitivité des entreprises a souvent gagné à ce

passage aux 35 heures. Certes, le Medef est demandeur, mais le gouvernement doit se méfier : s'il y a un nouveau débat à la rentrée, il y aura aussi une levée de boucliers générale. »

Quant à la réforme de l'assurance maladie, Alain Olive fait une analyse plus nuancée :

« Il y a des choses qui peuvent nous convenir comme la mise en place d'une haute autorité de la santé ou la gouvernance tripartite entre l'Etat, les partenaires sociaux habituels et la mutualité.

En revanche, nous refusons un financement trop assis sur les usagers alors que les entreprises devraient davantage participer ;

nous refusons l'euro par acte et l'augmentation du forfait hospitalier ; nous dénonçons le manque d'ambition sur la politique préventive ; nous n'apprécions pas l'obligation de passer par un médecin traitant pour aller chez un spécialiste : c'est allonger le temps pour obtenir un rendez-vous, et instituer de fait une liberté tarifaire pour les spécialistes. Enfin, nous demandons que les allègements de charges non compensés (3 milliard d'euros) soient restitués à l'assurance maladie, ainsi que les taxes perçues sur les tabacs, les alcools et les assurances »

- La République des Pyrénées / L’Eclair des Pyrénées : "TOTAL. Changement de cap pour le premier syndicat du Groupe" Les cadres à l’UNSA : le SICTAME-TOTAL a décidé d’adhérer à l’UNSA

Le secret avait été bien gardé. A l’occasion de son congrès annuel qui se tient à Lesponne dans la vallée de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), le syndicat des cadres, techniciens, agents de maîtrise et employés de Total, dit SICTAME-TOTAL, a officiellement rejoint l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA). Le Secrétaire général de l’UNSA, Alain Olive est venu de Paris pour cette officialisation. Il était accompagné de Michel Rille, responsable national du Pôle Industries et des secrétaires généraux des Unions départementales des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes- Pyrénées, Françoise Loustau-Lasplaces et Michel Arnau.

L’UNSA renforce ainsi, selon ses responsables nationaux, « de manière significative, sa présence dans le secteur industriel puisque Total SA est la première société industrielle française et le quatrième pétrolier

mondial ». Cette présence apparaît renforcée puisque le SICTAME-TOTAL « est le premier syndicat du groupe pétrolier y compris dans l’encadrement ». Il faut savoir qu’aux élections professionnelles chez Total SA et Elf-Exploration-production, le « SICTAME-TOTAL a obtenu 33,6 % des voix tous collèges confondus et 42,8 % dans le collège cadres », informations transmises par Benoît Clergeat, président du Sictame-Total et qui sera le représentant du SICTAME-UNSA.

Une vielle histoire Un bref historique s’impose. De

même que la SNEA résulte de la fusion de plusieurs entreprises le SICTAME est lui-même le fruit d’un regroupement de syndicats. Il est né en 1977 de trois formations : le SICTE, syndicat des ingénieurs, cadres, techniciens et employés (affiliés à l’UCT qui est le véritable ancêtre du SICTAME), du SICETAM de la SNPA (affilié à la CGC) et du SICERERAP, syndicat

des cadres de la recherche (affilié à l’UCT). En 1979, ce syndicat nouvellement reconstitué et élargi décide de son affiliation à la fédération Minatom de la CGC et devient le SICTAME-CGC. Et en Novembre 2002, le SICTAME-CGC a décidé de se désaffilier de la fédération Enermine (ex-Minatom) et change son nom en SICTAME-TOTAL. Il se désaffilie de la CGC et devient le SICTAME « pour préserver sa liberté et son nouvel essor ». C’est sous cette étiquette qu’ont eu lieu les dernières élections professionnelles en 2003.

Désormais le SICTAME adhère à l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA). Une nouvelle étape dans le syndicalisme du groupe pétrolier. Elle est jugée très importante dans l’entreprise paloise « pour mieux aborder les futures échéances sociales dans le groupe pétrolier »

- Sud-Ouest : "SYNDICAT SICTAME TOTAL. L'adhésion du syndicat de l'amont pétrolier à la fédération nationale UNSA est accomplie ; le ralliement à l'UNSA pour atteindre une envergure nationale"

Depuis jeudi soir, à Bagnères-de-Bigorre, le syndicat de l'amont

pétrolier SICTAME-TOTAL (Exploration et Production), dont le

président est Benoît Clergeat, vient de rallier la structure nationale

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UNSA animée par Alain Olive. Cette adhésion, prise à l'unanimité du conseil d'administration, intéresse particulièrement le Béarn, puisque la moitié des adhérents aquitains appartiennent aux sites de Pau-Lacq ou de Lussagnet (Gaz du Sud-Ouest).

L'UNSA représente en Pyrénées-Atlantiques quelque 4 000 salariés sur 11 000 en Aquitaine, dans tous les secteurs professionnels : automobile, papeteries landaises, assurances, banques... L'Union nationale des syndicats autonomes est particulièrement présente en Béarn et au Pays Basque dans les organismes agricoles coopératifs, le secteur public (greffiers, gardiens de prison, santé, travailleurs sociaux, transports) : « Nous ne sommes pas un syndicat de cadres, même si nous avons devancé FO aux élections prud'homales. » Le SICTAME de son côté, s'annonce majoritaire dans l'amont pétrolier, et le premier

syndicat de l'encadrement devant la CGC. Il fête cette année ses vingt-sept ans d'existence sous la présidence d'honneur de Jean-Claude Bregail. Né lors de la fusion des Pétroles d'Aquitaine avec Elf (1977), le SICTAME rejoignit la CGC avant de la quitter en 2002 : « Pour garder notre liberté, la direction de Total voulant nous mettre au pas au travers de la CGC ». La direction de Total fut déboutée d'une action en justice et le SICTAME remporta les élections.

Base avancée. Depuis 2002, des contacts se sont noués avec l'Unsa jusqu'à la conclusion récente d'une intégration réputée libre : « Sur la question de l'autonomie, le SICTAME n'entre pas dans une organisation qui va le "baguer" politiquement », affirme Alain Olive. « La quasi-totalité de la cotisation restera au SICTAME. » Son délégué syndical central Bernard Butori peut expliquer à ce sujet : « Nous avons

rompu avec la CGC, car nous considérons que le pouvoir vient de la base. La maîtrise de la revendication doit rester au syndicat. »

L'UNSA, actuellement en procédure auprès du Conseil d'Etat pour obtenir une représentativité nationale efficiente, servira aux amonts pétroliers de base avancée, notamment sur la réflexion communautaire en matière sociale : « Nous sommes inquiets de la tonalité libérale que l'on donne à la construction européenne, notamment dans les services publics », dénonce Alain Olive.

Le SICTAME-TOTAL, lors des dernières élections en 2003 chez TOTAL SA et Elf Exploration Production, a obtenu 33,6 % des voix tous collèges confondus et 42,8 % dans le collège cadres.

- La Nouvelle République des Hautes-Pyrénées

" L’UNSA s’élargit : le Secrétaire Général Alain Olive était à Lesponne pour accueillir un nouveau syndicat "

L’Union Nationale des Syndicats Autonomes, ce sont 360 000 syndiqués en France dont 70% sont issus du secteur public. Mais depuis les dernières prud’homales de 2002, l’UNSA confirme également un fort développement dans le privé. Ainsi, après IBM, Ford, Peugeot ou Renault, c’est aujourd’hui au tour du SICTAME-TOTAL, premier syndicat représenté chez les 15 000 salariés du Groupe TOTAL, à rejoindre les autonomes. Renfort de poids qui a donc été officiellement entériné jeudi après-midi, dans les Hautes-Pyrénées, puisque le Conseil Syndical annuel du SICTAME-TOTAL se déroulait à Lesponne.

Un rendez-vous qui était alors l’occasion pour les nouveaux adhérents d’accueillir Alain Olive, secrétaire général et numéro 1 de l’UNSA, Michel Rille, responsable du pôle industries et Michel Arnau, secrétaire de l’UD 65. Opportunité saisie pour interroger alors Alain Olive sur l’actualité sociale en France, à commencer par la remise en cause des 35h… ABSURDE, INEFFICACE

Et pour lui, les choses sont claires : « le gouvernement se trouve là un nouveau combat idéologique avec ces quelques chevau-légers ultra-libéraux qui veulent remettre en question les 35 heures, alors que le président avait affirmé qu’il n’y serait pas touché. Mais toucher aux 35 h, c’est absurde, inefficace économiquement et délétère socialement » estimait donc Alain Olive avant de préciser « c’est absurde puisque les chefs d’entreprise ont déjà négocié et qu’ils devront se lancer dans une négociation à rebours ; c’est inefficace, vu les désordres que cela va entraîner (et il faut rappeler aussi que certaines entreprises se sont trouvées très bien de cette nouvelle flexibilité acquise) et il faut faire très attention, car si l’on touche aux 35 heures à la rentrée, il y aura une levée de boucliers générale. Certes, le MEDEF est très demandeur, mais c’est très étonnant car à propos des 35 h, il brandissait toujours l’argument selon lequel il fallait faire avancer les choses par la négociation et le dialogue social et maintenant il veut imposer ses vues par la loi. »

SECU Côté réforme de l’Assurance

Maladie à présent ? Eh bien « il y a des choses qui nous conviennent » avoue Alain Olive en citant la création de la Haute Autorité ou du carnet médical partagé mais « ce qui nous va moins, c’est qu’une fois de plus, on manque d’ambition, il n’y a rien sur la prévention et les soins palliatifs tandis que tout est mis sur le curatif ».

Médecine à deux vitesses mais aussi financement « reposant trop exclusivement sur les usagers alors qu’il aurait fallu demander beaucoup plus aux entreprises et faire revenir les taxes sur l’alcool et le tabac à l’assurance maladie » on est donc à nouveau dans la dimension du bricolage qui ne résoudra rien au problème de fond de la sécu, mais aussi dans le domaine de l’inégalité sociale, avec cette réforme car « il y a deux mesures que nous n’acceptons pas non plus, l’euro supplémentaire par acte qui s’apparente à une double franchise et l’augmentation du forfait hospitalier. »

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NDLR : Lors de ces interviews, à propos de l’euro par acte, Alain Olive a aussi souligné que « l’euro par acte deviendra rapidement 2 euros par acte et ainsi de suite.. » à l’image de l’évolution du taux et de l’assiette de la CSG qui n’ont cessé d’augmenter depuis sa création.

• Mardi 6 juillet : Tract "Le SICTAME vous Informe" consacré à cette adhésion : tract distribué à plus de 6000 exemplaires sur Paris, Pau et Lacq. Voir dans le chapitre 10 « Tracts diffusés en Juin – Juillet ».

3. LA VIE DES SECTIONS

3.1. RETRAITÉS ET PRÉRETRAITÉS Par Jean-Claude BRÉGAIL

La Sécurité Sociale Minière

1- Un point de réglementation

Trop souvent, des dossiers relatifs au remboursement de frais occasionnés par des transports sanitaires sont refusés en Commission de Recours Amiable. Sans doute les affiliés ne connaissent-ils pas certains points du règlement sur ce sujet, à savoir :

Article R322-10 : « Les frais de transport sanitaires terrestres de l’assuré ou de l’ayant droit se trouvant dans l’obligation de se déplacer pour recevoir des soins ou subir les examens appropriés à son état sont pris en charge dans les cas suivants :

• Transports liés à une hospitalisation • Traitements ou examens prescrits en application de l’article L 324-1 pour les malades

reconnus atteints d’une affection de longue durée • Transport par ambulance lorsque l’état du malade justifie un transport allongé ou une

surveillance constante • Transports en un lieu distant de plus de 150 kms • Transports en série, lorsque le nombre de transports prescrits au titre d’un même traitement est

au moins égal à quatre au cours d’une période de deux mois et que chaque transport est effectué vers un lieu distant de plus de 50 kms »

Article R322-10-3 : « La prise en charge des transports mentionnés au 4ème et 5ème alinéa de l’article R 322-10 est subordonné à l’accord préalable de l’organisme qui sert les prestations données après avis du Contrôle Médical. L’absence de réponse dans un délai de dix jours à compter de l’expédition de la demande vaut accord préalable. En cas d’urgence attestée par le médecin prescripteur, l’accord préalable de l’organisme débiteur des prestations n’est pas requis. »

A bon entendeur ….

2- Des nouvelles de la CAN (réorganisation du régime minier)

• A compter du 1er Janvier 2007, suppression des 15 sociétés de secours minières qui seront transformées en « antennes locales ». La CAN (Caisse Autonome Nationale) devient à cette date « Caisse du Régime Minier » avec la création de 7 caisses régionales CARMI qui assureront des missions (Assurance maladie et AT/MP, gestion des œuvres et établissements). Leur siège sera déterminé par les différents conseils d’administration des organismes et avalisé in fine par un arrêté ministériel.

• Le décret serait applicable dès le 1er Janvier 2005, avec maintien des structures actuelles pour 2 ans.

• A partir du 1er Janvier 2005, centralisation à la CAN de la gestion des risques maladie, maternité, accident du travail et maladie professionnelle (AT/MP) et action sanitaire et sociale (ASS) avec possibilité de délégation aux organismes locaux.

o Qu’adviendra-t-il de la gratuité des soins ? o Qu’adviendra-t-il des budgets de l’ASS utiles pour aider les plus démunis ?

• Ouverture bilatérale des centres de santé (SSM et SS), avec modification de l’article 186 afin de rembourser à 100% dans les secteurs miniers pour les assurés ayant opté pour la médecine libérale dans le cadre de l’ouverture bilatérale et de l’instauration du libre choix du médecin par le patient, application prévue au 1er Juillet 2005.

• Mise en place de la carte SESAM-VITALE.

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• Gestion des ressources humaines : garantie d’aucun licenciement pour les personnels UR/SSM mais mobilité des personnels, mutualisation des moyens et référence minière supprimées pour les nouveaux embauchés.

• Gestion des retraites confiée à la Caisse des Dépôts et Consignation (CDC).

A suivre … Flash RETRAITE : quelques données et chiffres

Les dépenses des régimes de retraite se sont élevées à 175,2 milliards d’euros en 2001, soit 12% du PIB. La répartition des dépenses vieillesse en 2001 est la suivante :

Régimes de base des salariés du secteur privé 37,00 % Régimes spéciaux des salariés (dont la CANSSM*) et des fonctionnaires 28,40 % Régimes complémentaires des non salariés 1,80 % Régimes de base des non salariés 8,10 % Autres Régimes complémentaires des salariés 0,80 % AGIRC 8,10 % ARRCO 15,80 %

Quelques régimes de retraites principaux ? Les salariés cotisent, ainsi que leurs employeurs, au régime général de retraite. Ce régime de base de retraite, pour le secteur privé, est chapeauté par la CNAVTS (Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse des Travailleurs Salariés), qui calcule les droits à retraite et verse les pensions. Les salariés du privé cotisent :

soit à la CNAV : • Caisse nationale d’assurance vieillesse pour l’Ile de France • CRAV ou Caisse régionale d’assurance vieillesse de Strasbourg • CRAM ou Caisse régionale d’assurance maladie, section vieillesse, pour les autres régions de

France (CRAMA = CRAM Aquitaine) soit à la CCMSA ou Caisse centrale de la Mutualité Agricole,

D’autres salariés du privé peuvent cotiser : • au Régime Minier à la CANSSM1 • à la Caisse des collectivités locales, la CNRACL • aux régimes de la RATP, EDF-GDF, …

NB : Toute personne résidant dans l’espace économique européen (EEE), ou en Suisse, doit constituer son dossier de demande de liquidation de retraite auprès du régime de base d’un des pays de la communauté et ce dossier doit parvenir auprès du régime de base dont l’intéressé relève pour sa dernière activité professionnelle exercée en France. Ce dossier communautaire est ensuite transmis selon le cas à l’un des régimes mentionnés ci-dessus qui le transmet au SRHF (Service des résidents Hors de France qui le transmet soit à l’AGIRC, soit à l’ARRCO). Les salariés et leurs entreprises sont également affiliés à des régimes de retraite complémentaire gérés par les partenaires sociaux, dont les deux plus importants sont :

• l’ARRCO (Association pour le Régime de Retraite Complémentaire) qui gère la retraite complémentaire de tous les salariés dont la rémunération n’excède pas le plafond de la SS2 (Sécurité Sociale générale) ainsi que celle des non cadres pour la partie de leur rémunération comprise entre 1 et 3 plafonds de la SS.

1 CANSSM : Caisse Autonome Nationale de Sécurité dans les Mines, l’un des plus importants régimes spéciaux ; il sert 385 000 pensions en 2001/2002 (aujourd’hui en attente de réorganisation)

2 Le plafond de la Sécurité Sociale est fixé à 2.476 € mensuels en 2004

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• l’AGIRC (Association Générale des Institutions de Retraite des Cadres) gère la retraite complémentaire des cadres pour la partie de rémunération comprise entre 1 et 4 plafonds de la SS (Tranche B) et entre 4 et 8 plafonds de la SS (Tranche C).

De surcroît, certaines entreprises permettent à leurs salariés d’avoir, dans leur cadre professionnel, un système de retraite dit sur-complémentaire. Telle la CREA (Caisse de Retraite Elf Aquitaine) fermée fin 1974, remplacée par l’IPREA (Institution de Prévoyance pour la Retraite Elf Aquitaine).

Les régimes de retraite de base, complémentaire et sur-complémentaire versent :

• soit des pensions de droits directs : le salarié, une fois en retraite, perçoit une retraite du fait de son activité professionnelle antérieure

• soit des pensions de droits indirects : le veuf ou veuve du salarié(e) perçoit une réversion de retraite du fait de l’activité professionnelle de son conjoint(e).

A suivre …

3.2. PARIS

Délégués du Personnel Siège de l’UES Amont TOTAL du 22 Juin 2004 Par Christian CASSIER

Ci-après quelques unes des questions posées et les réponses obtenues : Poste à pourvoir – Intranet MOBILITE Nous avons pu constater que des postes ont été pourvus sans que ceux-ci n’aient fait l’objet d’un affichage dans la rubrique Intranet des postes à pourvoir. Existe-t-il des postes réservés ? Réponse : Lorsqu'un poste est à pourvoir, le gestionnaire de carrière peut d'abord examiner dans quelle mesure, dans la population qu'il gère, un salarié ne pourrait pas occuper le poste en question. Il peut ensuite consulter d'autres gestionnaires de carrières, soit directement, soit à l’occasion de réunions consacrées à la mobilité interbranches. Si aucune candidature ne se fait jour, l'affichage dans l'intranet mobilité peut alors constituer une solution complémentaire. Le fait d’afficher ou de ne pas afficher un poste à pourvoir est de la responsabilité de chaque gestionnaire de carrière ; ce dernier peut donc décider, sans attendre le résultat de ses échanges avec d'autres gestionnaires de carrière, de mettre le poste à pourvoir sur l’intranet dès qu’il le juge utile. NDLR : Pas de favoritisme sinon être quand même dans les petits papiers de son gestionnaire de carrière… Ceux qui veulent changer de poste ont qu’à bien se tenir ! Non mais !…

Déclaration de l’ensemble des Délégués du Personnel faite le 22 Juin en réunion mensuelle introduisant une question orale relative à la sécurité du personnel à l’étranger.

« Les Délégués du Personnel ont été informés des évènements dramatiques qui se sont déroulés en Arabie Saoudite les 29 et 30 Mai 2004. Les salariés du Groupe, y compris les expatriés et le personnel en mission, ont encouru de très graves dangers. Leur sécurité n’a plus été assurée et leurs vies ont été mises en péril : ils ont vu des terroristes tirer et abattre sous leurs yeux du personnel travaillant dans les bureaux, les maisons où ils logeaient envahies et saccagées. Des salariés du Siège qui, régulièrement, sont amenés à faire des missions en Arabie Saoudite et au Moyen-Orient, nous ont confié, eux aussi, leurs inquiétudes devant une situation qui se dégradait depuis des mois. Les informations données dans les médias, en date du vendredi 18 juin, démontrent que la situation dans ce pays est toujours extrêmement dangereuse. Les Délégués du Personnel rappellent que les salariés en mission sont subordonnés à l’autorité de l’employeur et, à ce titre, dépendent de l’établissement auquel ils sont affectés et restent sous l’autorité du Siège pendant leurs déplacements en France ou à l’étranger, dans des pays où le Groupe a ou n’a pas de filiales. Les Délégués du Personnel, saisis de ces problèmes et au vu d’une actualité alarmante, en vertu de l’article L.236-2 du Code du Travail, saisissent le CHSCT et lui demandent de se prononcer sur ces questions qui relèvent de sa compétence. Les délégués ont été informés par le personnel au Nigeria, expatriés et en mission, des conditions de travail extrêmement difficiles suite à des tensions socio-politiques.

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Les Délégués du Personnel demandent au CHSCT d’examiner les conditions de travail et les mesures prises pour assurer la sécurité des très nombreux missionnaires qui se rendent régulièrement dans ce pays. Les élus Délégués du Personnel demandent à la Direction de tout mettre en œuvre pour que l’instance CHSCT soit réunie pour traiter des problèmes qui leur sont remontés par les salariés appelés à faire des missions dans les pays à risques. »

Réunion du CHSCT Siège de L’UES Amont TOTAL du 6 Juillet 2004 Par Christian CASSIER

A l’occasion de la réunion du CHSCT, le Secrétaire, Christian CASSIER a lu, au nom des élus, les deux déclarations suivantes : « Monsieur le Président du CHSCT Nous avons pris connaissance de votre réponse à notre courrier adressé à Messieurs Desmarets et Viaud, en date du 24 Juin. Nous souhaitons réagir et attirer votre attention que s’il est intéressant d’informer la Présidente de la Commission Sécurité Environnement du CCE, cela ne peut en aucun cas remplacer la réunion d’une instance appropriée sur ce sujet. Les élus CHSCT constatent qu’aucune instance n’a été réunie à ce jour pour débattre et préconiser des mesures susceptibles d’être prises dans ces cas d’urgence. En ce sens, votre courrier du 2 juillet n’apporte aucune réponse constructive à nos préoccupations ». Cette déclaration fait suite à une demande du 11 Juin 2004 de CHSCT Extraordinaire sur les évènements survenus en Arabie Saoudite et au Nigeria qui a été refusée par la Direction, cette dernière s’appuyant sur la territorialité, le domaine de compétence du CHSCT étant limité à l’hexagone. Malgré une nouvelle demande par courrier du 24 juin, suite à la déclaration faite par les élus Délégués du Personnel le 21 juin (voir ci-dessus), la réponse quant à une réunion d’une instance représentative du personnel sur ces sujets graves est restée négative. La seconde déclaration traitait du harcèlement moral et de la difficulté de la Direction à considérer le personnel dans son ensemble comme adulte sur un sujet le concernant pleinement. « Les élus du CHSCT Siège de l’UES Amont sont surpris par la différence de traitement existant entre l’Amont et l’Aval au sujet des moyens mis en place pour traiter la problématique du harcèlement moral. Ils souhaitent que les mesures prises à l’Aval soient reconduites à l’Amont. Ainsi, les élus demandent que la Direction s’inspire des mesures prises à l’Aval concernant l’utilisation, pour les élus, de l’informatique qui permet la communication avec les salariés et de les instaurer à l’Amont. Ces mêmes élus prennent en compte les dispositions de la Direction visant à former les hiérarchies sur le thème du Harcèlement Moral. Ils regrettent que ces dispositions restrictives n’associent pas l’ensemble du personnel de l’entreprise malgré les demandes réitérées des élus. Ils demandent donc la mise en place d’un calendrier relatif à la mise en place d’actions d’information/formation destinées à sensibiliser l’ensemble du personnel sur un sujet dont le véritable objectif est la préservation de la santé morale et mentale de tout individu travaillant dans l’entreprise quelle que soit sa position hiérarchique.» Commencer par les hiérarchies peut se concevoir si, au final, personne n’est occulté ! Ne viser qu’une seule catégorie du personnel serait une faute grave. Comité d’Établissement Paris du 29 juin 2004 Par Bernard BUTORI

La composition du bureau du CE de Paris, tout comme celle de Pau, a été fixée par voie d’accord entre les syndicats, afin de tenir compte du vote de l’électorat et du poids relatif de chaque syndicat (voir à ce propos l’article paru dans les Cahiers de mars 2003 en pages 10 et 11). C’est ainsi que le poste de Secrétaire du CE est revenu au SICTAME et celui de 1er Secrétaire Adjoint à la CFE-CGC. Lors de la séance de mise en place du CE de Paris, le 20 mars 2003, le SICTAME fit donc élire Josette Sabaté comme Secrétaire tandis que la CFE-CGC faisait élire Christian Atala comme 1er Secrétaire Adjoint.

Or il advint que Christian Atala ne fit plus partie de la CFE-CGC suite à des divergences internes. C’est pourquoi était inscrit à l’ordre du jour de la réunion du 29 juin un point sur la « Modification de la composition du bureau », afin que soit procédé au remplacement du 1er secrétaire adjoint qui est une fonction revenant à la CFE-CGC.

Or, surprise, 8 jours avant la tenue de la réunion du CE, nous sommes informés (et les derniers apparemment) que Josette Sabaté démissionne du SICTAME mais veut conserver le poste de Secrétaire du CE. Qu’un adhérent décide de quitter le SICTAME, c’est son droit le plus strict, mais s’il détient des mandats qui lui ont été confiés par le SICTAME, l’usage et la correction veulent qu’il les rende au syndicat. En vain avons-nous essayé pendant une semaine d’expliquer cela à l’élue SICTAME et avons-nous essayé de la faire revenir sur sa décision.

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Lors de la réunion du 29 juin, il était clair qu’elle était encouragée dans la position qu’elle avait prise, tant par la Direction, qui en oubliait d’être neutre, que par la CFDT et…. la CGT qui en oubliaient les accords signés. Rien d’étonnant, dans ces conditions, que la résolution adressée aux Secrétaire et 1er Adjoint pour leur demander de rendre leur poste ait obtenu un dos à dos (7 pour et 7 contre dont les voix des 2 concernés par la résolution).

Qui donc peut avoir intérêt à déstabiliser et à affaiblir le SICTAME à 6 mois des élections de renouvellement des CE ? La Direction certes, mais aussi ceux des syndicats qui sont déjà entrés en campagne électorale en diffusant notamment des tracts mensongers ou partisans.

Dommage, le personnel et le CE méritent mieux. Vous trouverez, en annexe, le courrier adressé par le DSC du SICTAME aux DSC CFDT et CGT pour leur rappeler l’importance de la parole donnée et du respect des accords, ainsi que la résolution soumise à vote lors du CE du 29 juin.

3.3. PAU

Pensez-y, si vous avez des enfants de moins de 10 ans : N’oubliez pas d’adresser vos commandes de jouet ou abonnement et places de spectacles pour l’arbre de Noël 2004, au CIE avant le 30 juillet.

Comité d’établissement UES Amont PAU du 24 juin 2004 Par Robert BAUCOU

Questions en suspens : • Nombre de personnes rejoignant la nouvelle entité GEOMATIQUE à GSR :

22 en provenance de ASI/RTC 10 en provenance de TG/ISS

• Nombre d’expatriés rattachés à l’établissement de PAU : pas de réponse de la Direction, une réponse écrite est à venir (quand ? le chef ne sait pas !), le Secrétaire insiste sur l’importance d’une réponse pour préparer le budget 2005.

Le chef d’établissement nous informe que de nouveaux badges (Groupe TOTAL, activité Pétrole) avec « boucle radio » et « puce à mémoire » seront progressivement attribués aux salariés, (présentation au prochain CE de ces nouveaux badges « Big Brother »)

Compte rendu de la marche de l’établissement : - Rappel du grave accident corporel d’un salarié de FEI-IT et de la création d’une commission d’enquête à laquelle 3 membres du CHSCT participent. - Négociations : pas d’information sur la négociation de mise en place du « Comité Branche Pétrole » qui avait été annoncée, lors du CE du 27 mai, devant se tenir le 18 juin ! La négociation temps partiel est toujours prévue démarrer le 8/07/04. - Le Secrétaire du CE déplore l’interprétation étroite et contraire à l’esprit du protocole sur le droit syndical dans le groupe TOTAL qui conduit à refacturer au CE les frais d’un salarié détaché au CE et convoqué, par un DSC, à une réunion statutaire d’une Organisation Syndicale. Ce qui revient à prélever sur les ASC ce qui avait été octroyé au titre du droit syndical : reprendre d’une main ce qui a été donné par l’autre. La question de cette interprétation sera posée au négociateur. - GSR : le SICTAME a noté dans l'intranet une réorganisation de la division VDG avec création d'un nouveau service en date du 10 Juin. Le SICTAME demande pourquoi le CE n'a pas été informé ou consulté sur cette réorganisation. Le chef d'établissement dit qu'il va se renseigner dans un premier temps, puis suggère qu'il peut y avoir des réorganisations qui ne nécessitent pas l'information du CE !! - Arabie Saoudite : la mission sismique est suspendue (plus aucun expatrié TOTAL dans le pays) jusqu’à nouvel ordre suite aux évènements récents. - Nigeria : le ressenti des expatriés, exprimé par lettre au DG, suite à l’évacuation des locaux de travail par des salariés nationaux mécontents, n’est pas celui qui figure dans le compte-rendu : l’expression « sans violence » ne correspond pas exactement au vécu des expatriés qui, eux, parlent d’expulsion manu militari et de menaces verbales.

Point sur les comptes 2003 (CE/CIE) : Le Secrétaire du CE demande le report de ce point au prochain CE dans l’attente de la validation des comptes par l’expert comptable. Le chef d’établissement s’insurge contre ce retard et rajoute que même les comptes du CE Elf EP 2003 ne sont pas clôturés, et que la dévolution des biens du CE Elf EP vers le CE UES Amont n’est toujours pas faite ; il est répondu que le principe de la dévolution a bien été voté et que la clôture du CE nécessite au préalable la réunion du CCE Elf EP ce contre quoi la Direction s’oppose. Voilà du dialogue social de qualité !

Harmonisation des disparités des activités sociales et culturelles entre salariés Elf EP et TOTAL SA : Le chef d’établissement lit une déclaration demandant la suppression de ces disparités.

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Le Secrétaire du CE lit la résolution suivante, adoptée par 11 voix POUR sur 11 votants : « Activités Sociales et Culturelles 2003 : bilan, au niveau de l’établissement de Pau, des différences et des décisions prises en vue d’harmoniser les prestations servies pour les salariés TOTAL SA et ELF EP. 1) Rappel historique au niveau du CE Dès l’année 2000, des mesures ont été prises afin d’ouvrir aux salariés TOTAL, dépendant alors du CE de TOTAL Paris, les activités suivantes :

• La médiathèque (prêts à titre gracieux de livres, CD, vidéo, revues…) • La billetterie subventionnée • L’accès aux installations sportives au même tarif que le personnel Elf EP

Le 21 mars 2003, le CE de l’UES Amont Total Pau s’est réuni pour la première fois pour sa mise en place (bureau, Présidents commissions, etc.). Le second trimestre 2003 a permis de mettre en place la structure de fonctionnement du CE avec l’ambition partagée par les nouveaux élus de renouveler l’offre des prestations servies par le CE et de fusionner les deux cultures au niveau des Activités Sociales et Culturelles. Un groupe de travail « étude des besoins » a été mis en place et deux stagiaires ont été pris pour réaliser cette étude. L’année 2003 est donc une année transitoire avec une partie des prestations servies par le CE Elf EP, par le CE Total SA et par le CE UES Amont. 2) Rappel historique au niveau du CIE Avant la création de l’UES Amont, et pour les salariés d’origine Elf, une partie des prestations était déléguée à la structure centralisée aux 3 CE (Elf EP Paris, Elf EP Pau et EAEPF Lacq), le CIE. Après la création de l’UES Amont, les élus ont demandé à la Direction une aide à l’organisation d’un séminaire commun aux 3 CE (UES Amont Paris, UES Amont Pau et TEPF Lacq) afin de définir la nature des prestations souhaitées par chaque CE. La Direction a accepté que ce séminaire se tienne à Banyuls du 8 au 12 septembre 2003. Là ont été examinées par des représentants de chaque CE les prestations servies par le CIE de manière à définir celles qui devaient perdurer et celles qui ne le devaient pas. Il était clairement affirmé lors de ce séminaire qu’il ne devait pas y avoir de différence de traitement entre les salariés TOTAL SA et Elf EP de l’UES Amont. Les 3 CE ont, en séance plénière, adopté par un vote les conclusions de ce séminaire. 3) Les convergences Les traitements pour tous les actifs de TOTAL et ELF EP ont été harmonisés dès la mise en place du nouveau bureau du CE de l’UES Amont. En revanche, certaines activités déléguées au CIE nécessitaient des informations et une collaboration de la Direction pour être mises en place. Le 16 septembre 2003, le CIE demandait à la Direction la liste des fichiers comportant les ouvrants droit et ayants droit. La Direction n’a pas fourni ces fichiers des ouvrants droit et ayants droit de manière exhaustive et à une fréquence régulière. Le premier fichier officiel partiel a été fourni en septembre 2003. Le suivant l’a été en mars 2004. 4) Les différences :

La prévoyance lourde • La Direction a permis le subventionnement par le CIE, via une opération sur la feuille de paie,

pour les salariés ELF EP de 8% de la part salarié au premier trimestre 2003. Elle a poursuivi cette mesure lors des 3 trimestres suivants sans être explicitement mandatée par les CE de l’UES Amont. Elle a refacturé en fin d’année cette part au CIE.

• Le 3 Septembre 2003, le CIE envoyait au Président du CIE un courrier demandant les renseignements nécessaires au calcul du budget d’extension de la participation prévoyance lourde aux salariés et retraités TOTAL aussi bien en 2003 que 2004.

• La Direction n’a pas fourni au CIE les données lui permettant de calculer le budget d’extension de cette participation prévoyance. D’un point de vue technique, il devenait quasi-impossible de rattraper en fin d’année la participation prévoyance pour les salariés TOTAL.

• Le 7 Janvier 2004, le secrétaire du CIE écrivait au président du CIE pour lui signifier que la prévoyance ne pouvait plus être calculée comme avant et qu’il convenait de régulariser cette situation.

• Le 15 Janvier M. Le Cloarec (président du CIE) écrivait au secrétaire du CIE pour indiquer qu’il gelait la participation prévoyance lourde pour les salariés et retraités ELF EP et TEPF. Ceci mettait fin à la différence de traitement qui existait auparavant. L’objectif des CE est toujours de distribuer cette participation à tous.

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L’aide équipement préscolaire Le 25 novembre 2003, le CIE a demandé à la Direction de verser, pour le compte du CIE, l’aide équipement préscolaire sur le salaire du personnel de statut CCNIP, comme elle le fait déjà sur le bulletin de paie du personnel ELF EP. Le 16 décembre 2003, la Direction refusait de la verser, créant de ce fait une disparité de traitement des personnels des deux sociétés TOTAL et ELF EP, et invitait le CIE ou les CE à verser directement ce type d’avantage au personnel alors que les CE n’avaient pas connaissance de la liste du personnel TOTAL SA affecté sur les établissements de Pau et de Paris. En 2004, le rattrapage de cette prime 2003 a été entrepris à partir du fichier adressé par la Direction à la mi-mars 2004 et qui donne la situation au 1er janvier 2004. L’aide scolaire aux inactifs En 2003, les aides ont été fournies par le CIE aux retraités ELF EP. En 2004, les aides aux inactifs ont été suspendues par le CIE, en attente d’une décision conjointe des 3 CE. Un groupe de travail a décidé de proposer aux CE de les maintenir au même niveau que les allocations versées aux salariés TOTAL par la compagnie. L’unanimité des 3 CE n’ayant pas été encore acquise, cette aide est toujours suspendue.

5) Demande complémentaire du CE de PAU Les élus de Pau demandent à la Direction un fichier mentionnant les noms, adresses et matricules des salariés de statut CCNIP affectés à une période donnée sur le site de PAU en 2003. En fonction de la durée de présence sur le site, chaque nom devra être complété de la part prévoyance versée par la société TOTAL S.A. et du montant que le CIE aurait dû verser. La ligne budgétaire permettant ce rattrapage est ouverte sur le budget du CE de PAU Fin de la déclaration des élus du CE de Pau »

Rapports des Commissions : • Sports et Plein Air : le Président de la Commission demande l’autorisation de la Direction pour

organiser le 31 août, autour du restaurant d’entreprise, une manifestation pour faire connaître par des démonstrations (en partie assurées par des enfants) les activités proposées par la Commission. Le chef d’établissement est d’accord sur le principe, mais conditionne la manifestation au respect des conditions de sécurité : à mettre au point avec le service concerné. Ouverture du stade Blanchard au mois d’août : il est proposé de garder le stade ouvert tout le mois

avec mesure de la fréquentation ; le CE diffusera largement aux salariés l’information sur l’ouverture du stade au mois d’août. 7 voix pour (SICTAME + CFDT), 4 voix contre (CGT + FO)

Création d’une section micro-informatique : 4 à 5 micro-ordinateurs sont demandés pour démarrer la section, le chef d’établissement est d’accord pour donner le matériel uniquement (sans logiciel).

• Vacances : offre de formules « Liberté », en relation avec les souhaits des salariés exprimés lors de l’enquête des besoins, et modifications du subventionnement CE afin de réduire les disparités avec les offres de la Commission Voyages (subventionnement des voyages l’été et des remontées mécaniques l’hiver). Propositions adoptées à l’unanimité (11 sur 11).

• Achats et Services : création des « Tickets Emplois Services » de valeur faciale 10 € subventionnés. Un premier vote sur le principe de la création des TES donne un accord à l’unanimité. Un deuxième vote sur les modalités pratiques de mise en œuvre et notamment sur le subventionnement par le CE donne 7 voix pour (CFDT, CGT, FO) et 4 abstentions (SICTAME). Le SICTAME explique qu’il est pour un taux de subvention uniforme (30 % par exemple) et un plafond de subvention « Rafé » comme cela se pratique déjà pour les activités sportives hors sections SPA, ou comme cela est prévu pour le subventionnement de la garde d’enfants, et non pas un taux de subvention « Rafé » comme le propose la Commission. La décision de proposer des bons KADEOS n’a pas été discutée en bureau élargi, elle fera l’objet d’un examen par le bureau du CE le 29 juin et sera régularisée au prochain CE.

• Culturelle : la « fête de la musique » organisée par la Commission le 18/06 au stade Blanchard a été réussie à l’exception de la prestation du traiteur : c’était bon mais en quantité très insuffisante.

• Sociale : le projet des aides pour les gardes d’enfants sera présenté au prochain CE • Financière : la proposition d’harmonisation des tranches de revenus et des taux entre les différents

CE membres du CIE pour la détermination du subventionnement des ASC centralisées est adoptée à l’unanimité, la grille des taux de subventionnement des activités propres au CE sera soumise à l’accord des élus lors d’un prochain CE, une fois les taux déterminés pour rentrer dans l’enveloppe du budget.

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3.4. LACQ

Assemblée Générale des Adhérents Par Jacques LAMOUR

Etaient également présents B. Clergeat (Président du SICTAME), B. Butori (Délégué Syndical Central UES Amont), J.C Brégail (Président d'honneur du SICTAME).

• Point sur le devenir du SICTAME : adhésion à l'UNSA, vote à bulletin secret. Après un long débat très fructueux et des échanges très constructifs, accord de la section SICTAME de Lacq à l'unanimité pour l’adhésion.

• Information et analyse sur les négociations en cours : Prévoyance, RECOSUP, PPESV, PEC.

• Elections CE et DP du mardi 27 Avril 2004 : Elu titulaire au CE : Jean Louis Picherit Elu titulaire au DP : Odile Rambeau Représentant Syndical au CE : Gérard Klélifa Représentant Syndical au DP : Jacques Lamour

• Election du CHSCT : Membre élu : Odile Rambeau Représentant Syndical : Yves Ménagé

• Yves Ménagé devient secrétaire du SICTAME section de Lacq, TEPF. • Approbation des comptes du syndicat SICTAME TEPF et quitus donné au trésorier.

3.5 GSO Par Frédérique BRAGUIER-NASH

Négociations en cours

L’intersyndicale GSO (CGT, CGT-FO, CFDT, CFTC et SICTAME) travaillent sur les sujets suivants :

Mise en place d’indemnité de départ en retraite pour les personnes subissant de plein fouet les nouvelles dispositions de la loi Fillon (2 mois d’indemnité au lieu de 6).

La Direction a indiqué que le groupe Total avait mis en place un dispositif temporaire destiné à compenser le différentiel pour les salariés dépendant de la Branche Pétrole, en attente d’un accord de branche avec l’UFIP. GSO, comme EEP et TEPF, est adhérent à l’UFIP mais le champ d’application ne l’intègre pas. La Direction ne veut donc rien mettre en place de supplémentaire face à la demande des OS qui demandent au moins le versement du différentiel entre 2 et 6 mois pour les personnes concernées même si celui-ci devient imposable et cotisable.

Mise en place de dispositions plus favorables pour la mobilité sur la base de l’accord mobilité du groupe.

Les OS bloquent sur l’aspect de frais réel dans le cas d’une mobilité sans réunion de famille. A GSO, il existe des forfaits de déplacements et il n’est pas question de les remettre en cause. Les OS examinent une proposition globale d’accord sur la mobilité, le grand déplacement et les déplacements professionnels.

Autres sujets à traiter prochainement dont une grande partie est lié au rapprochement de GSO avec TSGF :

Homogénéisation des astreintes entre GSO et Lussagnet. Accord sur les Nouvelles Technologies d’Information et de Communications (NTIC) et notamment

l’utilisation de matériels informatiques et intranet par les OS. Accord sur le dépostage et l’aménagement de poste en cas d’invalidité par exemple. Négociation sur les Instances Représentatives du personnel et leur fonctionnement jusqu’aux

prochaines élections (entre janvier et mars 2005) Les dotations CE et oeuvres sociales pour le personnel Total SA présent chez GSO. Négociation de l’assiette pour le calcul de la prime de productivité suite à la modification de

l’effectif au statut GSO Le règlement intérieur Le protocole électoral des prochaines élections.

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Réunion DP du 30 juin : Les représentants ont fait une déclaration sur la forme des réunions qui montre de plus en plus le peu de considération de la Direction pour les élus. Ils ont fait le constat d’une dérive importante ces derniers mois.

Déclaration intersyndicale des élus CGT, CGT-FO, CFTC, CFDT et SICTAME : « Ces derniers temps, un certain de nombre de faits se sont produits, comme des transmissions de documents non consultées, des erreurs de date, des reports de réunion de dernière minute, des réponses oubliées, des allers et venues voire des conversations téléphoniques pendant les réunions qui montrent la difficulté que vous avez à nous entendre et à nous considérer avec respect.

Les revendications ou remarques que nous vous remontons peuvent vous paraître triviales ou insignifiantes. Nous vous rappelons que le personnel à travers ses représentants a une vue qui peut être différente de la vôtre mais qui n’en est pas moins importante. Il est de votre responsabilité que vous entendiez cela.

Nous espérons qu’aujourd’hui, vous répondrez aux questions transmises il y a quelques jours et nous demandons à tous, pendant le temps des réunions, d’éteindre les téléphones portables.

Ce n’est pas grand chose, mais nous voulons qu’a minima nos prérogatives soient respectées et au delà avoir un débat le plus large et le plus sincère possible.

Dans le contexte que vit GSO aujourd’hui, nous sommes conscients que vous avez beaucoup de travail et vous n’êtes pas les seuls. Croyez bien que dans ce même contexte, notre rôle de représentant du personnel n’est pas aisé à exercer lui non plus.

Le statut de GSO est, vous le savez et ne manquez pas de nous le dire, un sujet qui nous tient à cœur et il est inutile de vous en rappeler l’attachement des agents. Permettez-nous cependant d’y revenir ! Malgré vos affirmations nous pensons que Total veut condamner ce statut à mourir faute de volonté de sa part et de la vôtre à le dynamiser, par des embauches à sa référence par exemple…… La culture Total pénètre déjà dans la gestion du personnel. Nous l’avons constaté en matière d’avancements et promotions, d’embauches, gestion des cadres selon la méthode Hay, politique de mobilité, et aussi pression auprès des cadres à prendre le statut, etc… Les DP sont fermement opposés à ces dérives. Nous voulons conserver le statut GSO pour l’ensemble du personnel»

Réunion CE du 3 juin :

La Direction confirme la mise en place de la nouvelle organisation au 1er Juillet et la fusion juridique de GSO et TSGF au 1er janvier 2005 en une entité TIGF (Total Infrastructure Gaz France). La création de la future société porteuse des activités négoce TEG (Total Gaz Energie) est retardée par la procédure de consultation du CE de CFM (Compagnie Française du Méthane) ; une procédure judiciaire est en cours, les salariés protestant contre le statut qui leur est proposé. Au 1er Juillet, MM. Debien et M Hiégel sont nommés Directeurs Délégués en charge respectivement du Négoce et du stockage de Lussagnet.

Réunion CE du 30 Juin :

Le cabinet SECAFI ALPHA mandaté par le CE pour réaliser une expertise des comptes de 2003 a rendu son rapport. En automne, il réalisera l’expertise des comptes 2004. La Direction est inquiète des difficultés rencontrées par le programme d’inspection des canalisations. Les résultats ne sont pas à la hauteur des sommes dépensées. Le personnel TSGF sera détaché à GSO à partir du 1er Juillet. La Direction remet au CE une note relative aux prestations confiées par des entreprises extérieures. La Commission Sports et Loisirs voit sa partie remboursement d’activités individuelles augmentée sensiblement et a décidé de redéfinir de nouvelles règles d’attributions des ces remboursements.

3.6 EXPATRIÉS

Les conditions de vie et de sécurité se dégradent fortement dans certaines filiales et ce sujet est souvent abordé par les élus, notamment ceux du SICTAME en DP, CE, CCE et CHSCT ; voir en particulier dans les présents Cahiers les interventions en DP, CHSCT pages 18 et 19 et CE page 20.

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Dans certaines filiales, il existe heureusement des délégués expatriés. Le SICTAME a demandé à la Direction l’extension du système des délégués expatriés à l’ensemble des filiales sans que cela n’ait pour l’instant été obtenu. A titre d’information, vous trouverez ci-joint le ressenti exprimé par les délégués expatriés dans une filiale africaine, qui est tout à fait représentatif de la situation qui semble se développer dans un nombre important de filiales.

« Nous tenons à informer la Direction sur les conditions de vie des personnels expatriés, rotationnels, l’ambiance de travail et de vie entre les différentes populations présentes sur site s’est nettement dégradée ces derniers temps. Cette situation est difficilement acceptable, elle nuit à l’efficacité du travail. Beaucoup trop de questions posées sont actuellement sans réponses, les délais se prolongent (bientôt 1 an que nous attendons la mise en place d’une prime de poste et la revalorisation de la prime chantier). Cet état de fait nous amène à nous interroger sur la considération dont nous faisons l’objet ! »

NDLR : nous invitons tous les expatriés à nous faire part de leurs observations ou de tout élément qui leur paraîtrait pertinent ou intéressant.

4. COMMISSIONS PARITAIRES ELF-EP

4.1. OETAM (Paris, Pau et expatriés) des 16 – 17 et 18 juin 2004 Par Isabelle SOUDRON La commission paritaire OETAM a examiné dans ses séances plénières des 16, 17 et 18 Juin 2004, au total, 47 dossiers (dont 10 défendus par le SICTAME). Pour mémoire, en 2003 : il y avait 25 dossiers (dont 9 défendus par le SICTAME).

23 ont reçu un avis favorable 16 sont restés sans avis 8 ont reçu ont reçu un avis défavorable

Sur les 10 dossiers défendus par le SICTAME :

6 ont reçu un avis favorable 2 sont restés sans avis 2 ont reçu un avis défavorable

4.2. Ingénieurs et Cadres (Paris, Pau et expatriés) du 23 juin 2004 Par Benoît CLERGEAT Cette année, la Présidence de la Commission tenue par le collège Employeur est assurée par Olivier Depraz

La Commission Paritaire Cadre a examiné, dans sa séance plénière du 23 Juin 2004, 12 dossiers (dont 4 défendus par le SICTAME) soit 1 de plus qu’en 2003 :

5 ont reçu un avis favorable (4 en 2003) dont 2 défendus par le SICTAME, 5 sont restés sans avis (7 en 2003), dont 1 défendu par le SICTAME, 2 ont reçu un avis défavorable (aucun en 2003), dont 1 défendu par le SICTAME.

Les résultats sont légèrement meilleurs que l’an dernier : 42 % d’avis favorable contre 36 % en 2003 mais plus tranchés, 42 % de « dos à dos » (= pas d’avis) contre 64 % en 2003 et 16 % d’avis défavorable contre aucun en 2003 !

Certains résultats sont pour le moins déconcertants. En effet, et sans trahir le secret des délibérations, il est à noter que, pour la première fois depuis 5 ans que je siège dans cette Commission, des dossiers pour lesquels, et la hiérarchie et la gestion de carrière annonçaient qu’elles ne s’opposaient pas à la requête du salarié, ont reçu des « dos à dos » se traduisant par un « pas d’avis » ! C’est tout simplement stupéfiant ! On peut s’interroger sur les attitudes ‘jusqu’au-boutistes’ des membres de la Commission représentant le collège Employeur ! Par le passé, pour des dossiers similaires, la délégation Employeur faisait des remarques du style : « ce dossier ne devrait pas venir en CPC ! », « La CPC ne doit pas être considérée comme le ‘troisième tour’ de la campagne de promo/avancements ! » mais finissaient toujours par voter favorablement pour ne pas pénaliser un salarié dont tout le monde s’accordait à dire qu’il méritait l’évènement qu’il demandait. Force est de constater que tout fout le camp et que les temps ont bien changé !

Encore plus extraordinaire ! Un salarié obtient en 2003, au vu de son dossier, un avis favorable pour une promotion de 16.2 en 17.1.

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La Direction n’ayant pas suivi cet avis et ce salarié bénéficiant d’un avancement en 16.3 cette année au lieu de la promotion espérée par celui-ci et recommandée par la CPC l’an dernier, se pourvoit de nouveau en CPC pour demander la promotion en 17.1. Et bien savez-vous ce qui s’est passé ? Son dossier a reçu un « dos à dos » ! La Direction a encore une chance de rattraper ce mauvais coup en accordant, malgré tout, la promotion à ce salarié qui la mérite bien !

5. COMMISSION DE SUIVI DES AUGMENTATIONS ET PROMOTIONS DU 22 JUIN 2004 Par Catherine PETER

Les salariés de TOTAL, relevant de la CCNIP peuvent déposer un recours pour réexamen de leur dossier personnel. En dépit de la demande réitérée des élus DP notamment, ces dispositions ne font l’objet d’aucune publicité par la Direction et restent confidentielles. Or, il est prévu que les salariés n'ayant pas eu d'augmentation pendant 3 ans ou pas de promotion pendant 5 ans (3 ans si le salarié est classé à l’échelon A) peuvent demander un réexamen de leur dossier en passant par leur gestionnaire de carrière ou leur hiérarchie, à travers l’Entretien Individuel Annuel. En théorie, un imprimé dit « ad-hoc » est même disponible. Le réexamen des dossiers présentés se fait en interne DRH (faut quand même pas rêver !!). La Commission de Suivi des Augmentations et Promotions (CSAP) est réunie une fois par an après la campagne des révisions salariales annuelles ; elle a accès à des éléments d’information générale concernant la politique globale de gestion de carrière de l’entreprise et a communication de la situation globale des demandes de réexamens présentées par les salariés et des demandes individuelles non satisfaites. De la théorie à la réalité : cette année, qu’on peut qualifier d’exceptionnelle, deux réunions ont eu lieu. La première pour terminer les négociations autour des informations données à la CSAP. Les Organisations Syndicales, pour une fois dans un consensus admirable, se sont basées sur les éléments fournis chaque année aux Commissions Paritaires Elf EP pour tenter d’obtenir le même niveau de qualité des documents fournis par la Direction. Bien évidemment, la Direction ne nous a pas suivis sur cette voie de progrès et de transparence et seules quelques évolutions ont été concédées. Les documents fournis par la Direction sont donc très succincts et il est difficile d’en tirer des informations intéressantes. Pour les cas individuels, nous n’avons accès qu’à un tableau indiquant le nombre de demandes présentées et le nombre de demandes satisfaites, par entité (DGEP, Holding, Gaz-Electricité et Trading-Shipping).

Pour cette année, seuls des ETAM ont déposé une demande : DGEP : 4 (3 Promotions, 1 Augmentation), 2 satisfaites (1 P, 1 A) Trading-Shipping : 2 (2 Promotions) 0 satisfaite Si vous vous étonnez du peu de dossiers présentés (sans parler du pourcentage des demandes satisfaites), il y a plusieurs réponses possibles : Celle de la Direction : c’est parce que les salariés sont heureux chez TOTAL et satisfaits de leur niveau de rémunération. Et circulez, y’a rien à voir … Celle des syndicats est un peu plus modulée :

- Qui connaissait cette possibilité de recours ? En dehors des initiés, bien peu ! - Qui connaissait la date butoir du 18 mai pour remettre les dossiers ? Personne, la CFE du CCE, et les

Organisations Syndicales avec elle, ont été informées le … 18 mai. - Qui connaît la procédure ? On peut espérer que au moins la DRH … - Qui fournit l’imprimé « ad-hoc » ? Mystère …

Et pour compléter le paysage, sachez que même des hiérarchies très haut placées ignorent l’existence de cette procédure ! Et cerise sur le gâteau, mais ça c’est intéressant pour les salariés, en réunion CSAP, la Direction nous a expliqué (mais pas encore par écrit) qu’en fait les dossiers personnels de réexamen pouvaient être déposés tout au long de l’année ! Ce qui est un avantage sur les Commissions Paritaires Elf EP ! Mais c’est hélas bien le seul ! 6. TÉMOIGNAGE

Le SICTAME a souvent dénoncé les insuffisances du nouveau système de complémentaire santé qui sont telles que les signataires de cet accord en viennent à présent à demander la mise en place d’une sur-complémentaire. Nous reproduisons ci-après un témoignage qui éclaire d’une façon crue ces insuffisances. Que compte faire la Direction pour traiter ce genre de situation ?

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« J'ai dû me faire opérer de toute urgence d'un décollement de rétine de l'oeil droit. J'ai été opérée dans une clinique conventionnée. Voici ce qu'il m'en a coûté : Consultation en urgence chez un ophtalmologiste : 70,00 €

- Remboursement S.S. : 20,83 € - MIP : 29,76 € Consultation chirurgien (le jeudi de l'Ascension) : 200,00 €

- Remboursement S.S. : 28,00 € - MIP : 40,00 € Panoramique dentaire (indispensable car la moindre carie risque de provoquer une infection) :

51,00 € - Remboursement S.S. : 23,81 € - MIP : 10,21 € Consultation pré-opératoire anesthésiste : 45,00 €

- Remboursement S.S. : 16,10 € - MIP : 5,90 € Honoraires chirurgien : 2 271,70 €

- Remboursement S.S. : 271,70 € - MIP : 271,70 € Honoraires anesthésiste : 904,50 €

- remboursement S.S. : 104,50 € - MIP : 104,50 € A ce jour, j'ai donc eu à ma charge : 2 327,29 € (je n'ai pas tenu compte des frais de transport par taxis qui devraient, je pense, être pris en charge en partie par la S.S. et la MIP). De plus, je devrai avoir plusieurs consultations de contrôle chez l'ophtalmologiste (70,00 € x ?), puis un certain nombre de séances de rééducation (coût ?). Je devrai également changer mes lunettes et mes lentilles. Il est également indispensable, afin d'éviter un décollement de rétine de l'oeil gauche, de consolider, le plus rapidement possible, la rétine de cet oeil par des séances laser (coût ?). Je suppose donc que le remboursement par la MIP sera de même nature. La 1ère entreprise française ne pourrait-elle pas proposer à son personnel une couverture complémentaire santé digne de ce nom ? »

7. LE SAVIEZ-VOUS ? Par Jean-Claude BRÉGAIL

Voici venu le temps des vacances et lorsque les ‘congés payés’ pratiquent l’excursion pédestre, les plus motivés sont toujours impatients de savoir la distance parcourue et le temps écoulé, au cas où ils pourraient faire homologuer l’exploit des vacances !

Mais, comment mesurer la distance parcourue si l’on n’est vêtu que de sa montre ? Et bien, utilisons l’échelle vivante qu’est notre corps ! Pour mesurer approximativement une distance, comme cela se fait depuis la nuit des temps, fions nous à notre pas en notant au passage deux vieilles règles :

1. la longueur moyenne du pas d’un adulte est égale à la moitié de la distance de ses yeux à la plante de ses pieds,

2. un adulte parcourt en une heure autant de kilomètres qu’il fait de pas en 3 secondes. Cette 2éme règle n’est juste que pour une certaine longueur de pas. De fait admettons que la longueur du pas soit « x » mètre et le nombre de pas en 3 secondes « n ». Un piéton adulte parcourt alors en 3 secondes « nx » mètres et en une heure : « 3600 nx/3 » mètres soit « 1,2 nx » km. Pour que cette distance soit égale au nombre de pas effectués en 3 secondes, il faut que soit vérifiée l’égalité : « 1,2 nx=n » ou « 1,2 x= 1 », d’où « x » = 0,83 mètre. Et maintenant si la première règle concernant la relation entre la longueur du pas et la taille de l’homme est vérifiée, la seconde règle n’est vraie que pour des gens de taille moyenne d’environ 1m75. Astucieux quand même ! Ensuite il faut compter sans se tromper le nombre de pas. Pour cela, chacun a sa méthode. Et, dans le même style :

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- chez un homme adulte, la distance entre l’extrémité d’un bras tendu jusqu’à l’épaule opposée représente à peu près : 1 mètre. [on peut aussi, pour avoir approximativement 1 mètre, ajouter six fois la distance entre l’extrémité du pouce et celle de l’index, écartés au maximum (environ 18 cm si le sujet n’a pas de rhumatismes !)],

- chez un homme adulte, la largeur de la paume de la main mesure en moyenne 10 cm (mais il convient de bien mesurer sa propre main car chez ceux qui sont pourvus de vrais battoirs à linge cette données varie, cela est encore plus vraie chez les personnes du sexe opposé !) et ensuite, il est bon de connaître la distance entre l’extrémité du majeur et celle de l’index, écartés au maximum (environ 5 cm), et de même, la longueur de son index (surtout utile dans certaines situations politico-syndicales !), et pour terminer l’écart entre l’extrémité du pouce et celle de l’auriculaire écartés au maximum (environ 19 cm).

Avec ça, si vous n’épatez pas votre entourage lors de réunions familiales ou de boy-scouts, c’est à désespérer de tout !

(puisé dans « Oh, les maths » de Yakov Perelman)

8. TRIBUNE LIBRE Par Jacques LAMOUR

La Parabole du Pêcheur

Un investisseur américain se promène au bord de l'eau dans un petit village côtier mexicain. Un bateau rentre au port, contenant plusieurs thons. L'Américain complimente le pêcheur mexicain sur la qualité de ses poissons et lui demande combien de temps il lui a fallu pour les capturer. - "Pas très longtemps", répond le Mexicain. - "Mais alors, pourquoi n'êtes vous pas resté en mer plus longtemps pour en attraper plus ?", demande le banquier. Le Mexicain répond que ces quelques poissons suffiront à subvenir aux besoins de sa famille. L'Américain demande alors : "Mais que faites-vous le reste du temps ?" - "Je fais la grasse matinée, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je fais la sieste avec ma femme. Le soir, je vais au village voir mes amis. Nous buvons du vin et jouons de la guitare. J'ai une vie bien remplie." L'Américain l'interrompt : "J'ai un M.B.A. de l'université de Harvard et je peux vous aider. Vous devriez commencer par pêcher plus longtemps. Avec les bénéfices dégagés, vous pourriez acheter un plus gros bateau. Avec l'argent que vous rapporterait ce bateau, vous pourriez en acheter un deuxième et ainsi de suite jusqu'à ce que vous possédiez une flotte de chalutiers. Au lieu de vendre vos poissons à un intermédiaire, vous pourriez négocier directement avec l'usine, et même ouvrir votre propre usine. Vous pourriez alors quitter votre petit village pour Mexico City, Los Angeles, puis peut être New York, d'où vous dirigeriez toutes vos affaires." Le Mexicain demande alors : "Combien de temps cela prendrait-il ?" - "15 à 20 ans", répond le banquier. - "Et après ?" - "Après, c'est là que ça devient intéressant", répond l'Américain en riant. "Quand le moment sera venu, vous pourrez introduire votre société en bourse et vous gagnerez des millions." - "Des millions ? Mais après ?" - "Après, vous pourrez prendre votre retraite, habiter dans un petit village côtier, faire la grasse matinée, jouer avec vos enfants, pêcher un peu, faire la sieste avec votre femme, et passer vos soirées à boire et à jouer de la guitare avec vos amis." (Pêché sur internet – auteur inconnu) NDLR : et pour compléter cette leçon de vie, sans pour autant vous encourager à l’ascèse, quelques vers de Fernando Pessoa, extraits d’odes publiées sous l’hétéronyme de Ricardo Reiss : « Qui désire peu obtient tout ; qui ne désire rien Heureux celui-là qui dans les choses infimes Est libre ; qui ne possède rien et ne désire rien, Ou encore A placé son plaisir ; nul jour ne lui dénie Homme, est l’égal des Dieux ». Sa part de bonne aventure

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9. COURRIERS ENVOYES EN JUIN-JUILLET

UNSA SICTAME-TOTAL

Union Nationale des Syndicats Autonomes Syndicat des Ingénieurs, Cadres, Techniciens, 21 rue Jules Ferry Agents de Maîtrise et Employés

93177 BAGNOLET cedex Avenue Larribau – Bureau F16 – 64018 PAU Cedex Tél 01 48 18 88 00 - fax 01 48 18 88 99 Tél 05 59 83 57 89 - fax 05 59 83 47 60

Monsieur Thierry DESMAREST

Président Directeur Général de Total SA

Tour Coupole – Bureau 44H49

2 place de la Coupole

92078 Paris La Défense Cedex

N. Réf. : 04-43 Pau, le 1 juillet 2004

Monsieur le Président,

Nous avons le plaisir de vous annoncer l’adhésion du Syndicat des Ingénieurs, Cadres, Techniciens, Agents de Maîtrise et Employés (SICTAME) de TOTAL à l’Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA).

Comme vous le savez, le SICTAME est la première force syndicale chez Total SA et l’un des syndicats majeurs du Groupe Total. L’UNSA est connue pour son action en faveur d’une véritable démocratie sociale et sa participation à la construction de l’Europe sociale. Elle est aussi l’un des interlocuteurs syndicaux majeurs reconnus tant en France qu’au niveau européen.

Par son adhésion à l’UNSA, le SICTAME s’ancre résolument dans l’avenir et entend participer à la construction d’un dialogue social de qualité ainsi qu’au suivi des activités industrielles et économiques au sein du Groupe Total.

Nous sommes bien évidemment à votre disposition pour aborder l’ensemble de ces sujets.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de notre haute considération.

Le Secrétaire Général de l’UNSA Le Président du SICTAME

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SICTAME-TOTAL

Syndicat des Ingénieurs, Cadres, Techniciens, Agents de Maîtrise et Employés Avenue Larribau – Bureau F16 – 64018 PAU Cedex

Tél 05 59 83 57 89 - fax 05 59 83 47 60

Monsieur Thierry DESMAREST

Président Directeur Général de Total SA

Tour Coupole – Bureau 44H49

2 place de la Coupole

92078 Paris La Défense Cedex

N. Réf. : 04-44 Pau, le 5 juillet 2004

Recommandée avec AR

Monsieur le Président,

Le Comité de Groupe TOTAL doit être renouvelé d’ici la fin de cette année.

Comme vous le savez, le SICTAME TOTAL a des élus dans différents Comités d’établissement et d’entreprises. En conséquence, nous vous demandons de nous faire parvenir l’ensemble des documents nous permettant de préparer la négociation de renouvellement de ce Comité de Groupe, conformément aux règles de droit applicables, et en particulier, dès à présent, les résultats électoraux dont le constat a été arrêté au 31 mars 2004 en vue de ce renouvellement.

Dans cette attente, et avec nos remerciements anticipés, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’assurance de notre haute considération.

Le Président du SICTAME

Benoît CLERGEAT

Copie : Alain OLIVE (Secrétaire général UNSA)

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Courrier adressé le 6/7/04 par le Président du SICTAME (B. Clergeat) aux PDG de Total SA (Th. Desmarest) et DRHC (J.J. Guilbaud) pour désignation de RS au Comité de Groupe

Messieurs,

Par la présente, nous vous informons de la désignation, à compter de ce jour, de représentants syndicaux du SICTAME-TOTAL au Comité de Groupe TOTAL :

− En tant que représentants syndicaux titulaires :

• M. Bernard BUTORI (Elf EP)

• Mme Catherine PETER (Total SA)

− En tant que représentants syndicaux remplaçants :

• M. Jacques LAMOUR (TEPF)

• Mme Isabelle SOUDRON (Elf EP)

En vous remerciant par avance de bien vouloir tenir compte de ces désignations et transmettre à nos représentants toute information utile à l’exercice de leurs fonctions, nous vous prions d’agréer, Messieurs, l’expression de nos salutations distinguées.

Courrier adressé le 8/7/2004 par le DSC du SICTAME (B. Butori) aux DSC de CFDT (R. Jacquot) et CGT (P. Biondi) au sujet de la réunion du CE Paris du 24 juin 2004

Chers Collègues,

Le Comité d’Établissement de Paris se trouve confronté à une situation inédite. Son secrétaire et son 1er adjoint ne sont plus membres de l’organisation syndicale qui les a présentés sur ces postes. Ceci rompt l’équilibre entre OS de la composition du Bureau telle que définie par notre accord du 19 mars 2003 dont vous trouverez ci-joint copie.

C’est pourquoi nous avons présenté la résolution ci-jointe demandant à ces 2 élus de rendre à leur syndicat respectif le poste qu’ils occupent dans le bureau. Compte tenu des déclarations préalables des uns et des autres, il ressort que cette résolution n’a obtenu le soutien que des élus SICTAME (5) et CFE-CGC (2) présents et a été rejetée par les 7 autres élus (4 CFDT + 1 CGT + les 2 élus désormais sans étiquette syndicale).

Nous attirons votre attention sur ce non respect de l’accord précité qui prévoit que le poste de secrétaire du CE Paris revient au SICTAME et celui de 1er secrétaire adjoint à la CFE-CGC. Il est encore temps de rappeler à vos élus l’importance de la parole donnée et du respect des accords.

Dans cette attente, veuillez agréer, Chers Collègues, l’expression de nos salutations distinguées.

RÉSOLUTION

• Les élus du CE prennent acte du fait que Josette SABATÉ et Christian ATALA ne sont plus membres de leur organisation syndicale à savoir respectivement le SICTAME et la CFE-CGC.

• Ils rappellent que la composition du bureau du CE est déterminée de façon à y assurer un équilibre de représentation tenant compte du poids électoral de chaque syndicat.

• En conséquence, afin que cet équilibre soit rétabli et que le CE puisse continuer à fonctionner dans la sérénité, les élus demandent à Josette SABATÉ et à Christian ATALA de rendre respectivement leur mandat de Secrétaire et de 1er Secrétaire adjoint afin qu’ils puissent être pourvus respectivement par un élu titulaire du SICTAME et un élu de la CFE-CGC selon un calendrier à préciser

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10. TRACTS DIFFUSES EN JUIN-JUILLET

Syndicat des Ingénieurs, Cadres, Techniciens, Agents de Maîtrise et Employés TOTAL 6 juillet 2004

Le SICTAME vous informe

Le 1er syndicat de TOTAL S.A. rejoint l’UNSA

Le Syndicat des Ingénieurs, Cadres, Techniciens, Agents de Maîtrise et Employés de TOTAL, dit SICTAME TOTAL ou SICTAME, représente un espoir pour tous ceux qui souhaitent des relations sociales à la hauteur de l’excellence économique de l’entreprise et un dialogue social de qualité.

Il est l’un des rares syndicats de l’entreprise qui persiste à exiger des relations de type ‘adulte-adulte’ entre la Direction, son personnel et ses représentants et refuse tout syndicalisme de compromission.

Le SICTAME a payé cher son attachement à un syndicalisme citoyen. En décembre 2002, il aurait pu être rayé de la carte syndicale si les Tribunaux ne lui avaient donné raison contre une Direction qui tentait de lui porter un coup fatal. Ce verdict des juges fut confirmé par celui des urnes, en janvier et mars 2003, faisant du SICTAME le 1er syndicat de TOTAL SA, y compris dans l’encadrement, ainsi que 1er syndicat de l’Amont englobant notamment TE&PF et GSO.

Autonome depuis novembre 2002, le SICTAME est donc le syndicat qui ‘monte’ chez TOTAL et le plus porteur d’avenir ; à l’image de ce qu’est, au niveau national, l’Union Nationale des Syndicats Autonomes.

C’est donc tout naturellement que, le 1er juillet 2004, à l’occasion de son Congrès annuel, le SICTAME TOTAL a rejoint l’Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA), franchissant ainsi une nouvelle étape dans l’affirmation de son autonomie et son attachement aux valeurs d’un authentique syndicalisme.

L’UNSA est l’un des interlocuteurs syndicaux majeurs reconnus en France et au niveau européen.

Créée en 1993, autour de 5 organisations constitutives, l’UNSA a inventé un nouveau type de syndicalisme basé sur la démocratie sociale et l’autonomie de ses organisations adhérentes (à l’UNSA, point de risque qu’un délégué soit désigné ou qu’un protocole soit signé contre la volonté des adhérents du syndicat !).

Ce modèle original rassemble de plus en plus, tant il répond de mieux en mieux aux attentes des salariés, et la progression du nombre d’adhérents est impressionnante. Aujourd’hui, plus de 300 000 salariés ont rejoint l’UNSA et en font la 4ème force syndicale en France, la progression la plus forte étant observée dans le secteur privé. Bien qu’elle n’ait pas encore la ‘présomption irréfragable de représentativité’ accordée aux 5 autres confédérations syndicales françaises, l’UNSA est présente dans toutes les grandes négociations nationales, avec les 5 autres !

Les clés de ce succès sont que :

- l’autonomie du syndicat permet la prise en compte et la défense au plus près des préoccupations des salariés et de leurs intérêts réels. C’est la condition d’un syndicalisme citoyen et authentique, à l’opposé d’un syndicalisme d’appareil parfois oublieux des salariés ou adhérents qu’il est censé représenter ;

- l’union des syndicats autour de valeurs partagées permet les échanges et un renforcement mutuel ;

- l’union au niveau national permet de participer aux débats nationaux et d’être reconnus à ce niveau.

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Le ciment de l’Union est le partage de valeurs qui, pour l’essentiel, sont : l’indépendance à l’égard de tout pouvoir ; l’autonomie ; l’attachement aux principes républicains, à la démocratie et à la laïcité, au droit à l’emploi, à la fraternité et à la tolérance ; l’approche réformiste et la volonté de construire l’Europe sociale.

L’UNSA est dans une démarche d’affirmation de ce qu’elle est et de ce qu’elle veut ; ainsi que dans une démarche de coopération avec les autres forces syndicales partout où des convergences peuvent se dégager. Elle est membre de la CES (Confédération Européenne des Syndicats), reconnue au niveau européen.

Le SCTAME se retrouve parfaitement dans cette démarche et ces valeurs. C’est pourquoi il rejoint l’UNSA et entend participer à la construction de ce nouveau syndicalisme en France et en Europe.

L’UNSA est un syndicat porteur d’avenir, connu pour son action en faveur d’une véritable démocratie sociale et sa participation à la construction de l’Europe sociale.

Par son adhésion à l’UNSA, le SICTAME s’ancre délibérément dans le futur.

Son ralliement à l’UNSA permet au SICTAME de conserver sa spécificité ; il respecte son autonomie, renforce sa position dans le groupe et lui ouvre la participation aux grands débats nationaux et européens.

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A Montréal, le 7 juin 2004, le Président Desmarest, discourant sur la responsabilité sociétale des entreprises, déclarait que « pour Total, l’exercice de sa responsabilité sociétale doit reposer sur le dialogue » et qu’il entend par là notamment « des relations sociales de qualité avec les salariés du Groupe ».

Nous lui disons « Chiche ! » : le SICTAME, 1er syndicat de TOTAL SA, l’entreprise qu’il préside, est prêt à dialoguer avec lui pour l’aider à construire des relations sociales de qualité avec ses salariés !

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Le SICTAME , déjà 1er syndicat dans la société de tête TOTAL SA, est à présent en position de fédérer tous ceux qui, dans le groupe, se reconnaissent dans les valeurs qu’il défend.

Rejoignez le SICTAME, rejoignez l’UNION !

La FORCE est dans l’UNION !

Personnel des sociétés extérieures ou sous-traitantes, que vous soyez cadre ou employé, si vous vous retrouvez dans les valeurs de l’UNSA, n’hésitez pas à contacter le SICTAME.

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(au choix : Bureau 4E41 Tour Coupole à La Défense, Bureau F16 CSTJF à Pau, ou local SICTAME à Lacq) Ou téléphonez au 05.59.83.57.89 à Pau, au 01.47.44.49.25 à Paris ou au 05.59.92.28.47 à Lacq

NOM………………………………………………...…………… Prénom…………............................................…………….. SOCIETE LIEU DE TRAVAIL : TEL : Souhaite rencontrer un responsable du SICTAME (ou/et) Souhaite adhérer au SICTAME TOTAL Souhaite recevoir gracieusement les derniers « Cahiers du SICTAME » (publication que reçoivent les adhérents)

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Les organisations syndicales de l’UES Amont

CFDT, CGT- FO, CGT, SICTAME

CONTRE …la sous-traitance abusive

POUR LES PRESTATAIRES Le vécu quotidien des salariés, la charge de travail écrasante, le recours massif à une sous-traitance délictueuse (délit de marchandage), les difficultés des prestataires, la fragilité de leur situation, leur exploitation grandissante…

CELA NE PEUT PLUS DURER

Les organisations syndicales ont pris leurs responsabilités en créant une commission d’enquête sur la sous-traitance qui a permis de mettre à jour les problèmes et conduit la Direction à y faire face.

La solution trouvée par la Direction consisterait à :

• arrêter les contrats • renvoyer certains prestataires chez eux ou à l’extérieur

Cela consiste à dire aux organisations syndicales : « soit vous acceptez notre façon de sous-traiter, soit vous porterez le « chapeau » de la fin des contrats et du renvoi des sous-traitants ».

C’EST UN CHANTAGE INADMISSIBLE !

Les organisations syndicales ne peuvent accepter ce chantage. Il s’agit de la situation de personnes souvent chargées de famille que personne ne désire mettre en situation difficile, qu’ils soient statutaires ou sous-traitants. Cela s’appelle le respect de la personne humaine.

De plus la réaction brutale de la Direction sera lourde de conséquences sur le plan technique, alors qu’elle clame que l’efficacité et notre savoir-faire sont des atouts majeurs garantissant ainsi notre crédibilité sur le plan international et permettant de négocier au mieux de nouvelles affaires.

Les organisations syndicales, conscientes de leurs responsabilités, demandent à la Direction (voir lettre verso) l’ouverture de négociations pour assainir la situation en mettant l’humain au cœur du problème et en acceptant les embauches nécessaires.

LES SOUS-TRAITANTS SONT DEVENUS INCONTOURNABLES…

IL FAUT LES EMBAUCHER !!

Personnels Total ou prestataire, au moindre problème, contactez les OS de l’UES Amont

Ensemble nous agirons !

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Monsieur GUILBAUD Directeur des Ressources Humaines et de la Communication Bureau 45H10 2 Place de la Coupole 92078 Paris la Défense Cedex

Monsieur VIAUD Directeur des Ressources Humaines et de la Communication Interne Bureau 2 Place de la Coupole 92078 Paris la Défense Cedex

Pau, le 28 juin 2004

Messieurs les Directeurs,

Les organisations syndicales de l’UES Amont vous ont alerté à plusieurs reprises au sujet de l’accroissement important de la sous-traitance constaté dans les entités de l’UES Amont, plus particulièrement FEI et GSR. Les demandes d’embauches faites par les entités n’ont pas été entendues, ce qui les a contraintes à faire appel à des sous-traitants, de façon irrégulière, pour faire face aux besoins de plus en plus criants. Inquiètes devant cet état de fait, les organisations syndicales de l’UES Amont vous demandent de bien vouloir ouvrir des négociations afin de faire un état des lieux sur la sous-traitance :

• mesurer la charge de travail et la sous-traitance dans toutes les entités, • identifier les dérives liées à cette sous-traitance, • vérifier notre capacité de contrôle et de supervision, • quantifier et lister les embauches qui permettront de faire face aux besoins.

Bon nombre de sous-traitants, formés par TOTAL et présents depuis de nombreuses années, connaissent parfaitement nos activités et sont donc le vivier idéal d’embauches qui nous aiderait à pallier l’absence, souvent invoquée, de candidats performants. Ces embauches nous permettraient surtout, de faire face aux besoins de l’entreprise et de conserver notre savoir-faire en interne. En espérant que vous comprendrez l’urgence de la situation, nous sommes à votre disposition pour fixer une date d’ouverture de négociation. Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de nos sentiments distingués.

Les Délégués Syndicaux Centraux de l’UES AMONT

CFDT CGT CGT-FO SICTAME

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Les Organisations Syndicales de l’UES-Amont

CFDT, FO, CGT, SICTAME (UNSA)

CONTRE … la sous-traitance abusive

POUR … les prestataires (suite …) LA DIRECTION REAGIT, SUITE AU TRACT PRECEDENT !

Dans plusieurs entités, les chefs de service ont fait procéder, dans l’urgence, au retrait des noms des prestataires sur les portes de leurs bureaux. Ils ont également fait déménager certains statutaires pour qu’il n’y ait plus de mélange Statutaires – Prestataires dans un même bureau ! Certaines hiérarchies ont même été jusqu'à brandir la menace du non-renouvellement des contrats, en faisant porter la responsabilité aux Organisations Syndicales.

Ces réactions prouvent plusieurs choses:

1. la Direction s’affole 2. la Direction est bien consciente d'être dans l’illégalité 3. la Direction n’envisage apparemment pas d’ouvrir le dialogue…mais peut-être est-il encore trop

tôt pour l'affirmer: on peut l’espérer !

Nous ne porterons pas le chapeau pour les agissements irresponsables de la Direction. Nous sommes déterminés à faire respecter le droit du travail.

IL FAUT QUE LES SALARIES PRESTATAIRES PRENNENT LES DEVANTS EN CONSTITUANT LEUR DOSSIER, JUSTE POUR LE CAS OÙ …

LES ORGANISATIONS SYNDICALES LES SOUTIENDRONT DANS LEUR ACTION.

Chacun peut se constituer un dossier, à partir d'éléments liés à son environnement de travail chez TOTAL…

Si vous voulez des conseils sur les pièces intéressantes à conserver, n’hésitez pas à appeler les Organisations Syndicales de l’UES-Amont aux numéros suivants:

CFDT: 85.791 CGT: 86.043 FO: 85.068 SICTAME (UNSA): 86.483

Ensemble nous agirons ! Ces Organisations Syndicales, conscientes de leurs responsabilités, persistent à demander à la Direction l’ouverture de négociations pour assainir cette situation illégale, et discuter de ces embauches devenues nécessaires, dans le respect des individus.

CES PERSONNES SONT DEVENUES INCONTOURNABLES…

IL FAUT LES EMBAUCHER !!