L’enseignement de la

lecture au CPPassages obligés

Véronique Duprat, CPC Agen 1 - 09/10/14

Objectifs de l’animation :

Connaître les exigences, points de

passage obligé, apprentissages élémentaires sans lesquels il est impossible d’apprendre à lire

De la théorie à la pratique :

comment les mettre en place

Véronique Duprat, CPC Agen 1 - 09/10/14

Déroulement :Partir des informations essentielles issues de la

conférence de consensus sur l’enseignement de la lecture

(décembre 2003 PIREF -Programme incitatif de recherche en éducation et formation) ,

les énoncer le plus clairement possible

Les compléter

Echanger, réagir, donner des illustrations pratiques

Fin d’animation : quels points les enseignants

souhaitent-ils approfondir dans leur classe ?

Après Noël, attente des résultats de la recherche

lancée par R. Goigoux sur 3000 élèves de CP : quels

apports ? Véronique Duprat, CPC Agen 1 - 09/10/14

Remarques générales issues de la

conférence de consensus

Véronique Duprat, CPC Agen 1 - 09/10/14

I- Une seule méthode à écarter : la

méthode idéo-visuelle

Parce qu’elle refuse le travail

systématique sur la correspondance

phonème-graphème.

Véronique Duprat, CPC Agen 1 - 09/10/14

II- Nécessité de mener de front plusieurs

apprentissages, de combiner le travail

sur le code et le travail sur le sens

Le point délicat est le dosage qui est évolutif, ne

peut faire l’objet d’une programmation rigide et

qu’il faut adapter aux acquis des élèves et aux

contextes.

Véronique Duprat, CPC Agen 1 - 09/10/14

III) Quatre grands domaines d’activité de la lecture

dans le cadre scolaire qui s’inscrivent dans la perspective

d’entrer dans la culture écrite :

Véronique Duprat, CPC Agen 1 - 09/10/14

La recherche ne donne pas une réponse ferme sur

les différents pôles d’apprentissage.

Pas de conception « étapiste » de l’enseignement de

la lecture : ne pas programmer un domaine avant

l’autre.

Le fait de maintenir les quatre activités en

parallèle permet à chaque enfant de progresser à

son rythme dans chacune d’elles.

Véronique Duprat, CPC Agen 1 - 09/10/14

Quels sont les points de passage

obligé sans lesquels il est

impossible d’apprendre à lire ?

Véronique Duprat, CPC Agen 1 - 09/10/14

I- « Lire n’est pas « deviner ». Le contexte

aide, facilite mais ne fait pas l’économie du

déchiffrage. »

:Les élèves le savent-ils ? Tous ? (rôle des évaluations de début CP)

L’enseignant doit donc faire comprendre de façon

très explicite la nature même de l’acte de lire :

nombreux entretiens métacognitifs (comment je fais

pour lire), lire de façon ostentatoire… (dès l’école maternelle)

Des idées ?

Véronique Duprat, CPC Agen 1 - 09/10/14

La lecture met en jeu des activités

différentes :

celle qui conduit à identifier des mots écrits, dans un

langage écrit

celle qui conduit à en comprendre la signification dans

le contexte verbal (textes) et non verbal (supports des

textes, situation de communication).

Lire = D x Co x Cé Lire = Décoder x Comprendre du langage oral x Comprendre du

langage écrit

Véronique Duprat, CPC Agen 1 - 09/10/14

Donc, il faut nourrir les élèves sur le

plan de la culture écrite :

Utiliser un vocabulaire de l’écrit,

lire des histoires quotidiennement (pour être progressif, raconter avant s’il y a trop d’écart) ;

développer la compréhension sur des textes lus par l’enseignant denses, avec de l’épaisseur,

donner des connaissances pour comprendre les différents univers de références…

Complément d’André Ouzoulias :

Donner à entendre et à

comprendre le langage

écrit entendu mais aussi

la langue de l’oralité vive

Car entrer dans l’oralité

vive est nécessaire à

l’acquisition de l’oral

« lettré ». = point d’appui

II- « Rendre les opérations de décodage

et d’identification-reconnaissance des

mots aussi automatisées que possible »

Véronique Duprat, CPC Agen 1 - 09/10/14

DECODER : comment cela se fait-il ?

repose sur le principe alphabétique qui

encode du son et non du sens.

Les élèves le savent-ils ? Tous ? (rôle des évaluations

de début CP)

Le son donne ensuite accès au sens par

la voie indirecte. La voie directe est

aussi très présente.

Véronique Duprat, CPC Agen 1 - 09/10/14

Décoder et encoder en étroite relation

Voir animation encodage au CP

Projection de la vidéo

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L’ENCODAGE : selon M. Brigaudiot

L’ENCODAGE : appui sur M. Brigaudiot

voie directe et voie indirecte

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Comment travailler la voie directe ?

Véronique Duprat, CPC Agen 1 - 09/10/14

Mémoriser selon A. Ouzoulias

Avec les élèves, il faut estimer si ce mot est court et donc facile à mémoriser ou à partir de 5/6 lettres, long et plus difficile à mémoriser. Le nombre servira de contrôle lors de la restitution.

Epellation du mot et repérage de particularités.

Recherche d’analogies avec d’autres mots connus ou affichés : PARIS /SOURIS

Visualisation mentale : l’enseignant demande aux enfants de « mettre le mot dans la tête » avec toutes les lettres. Modèle caché ou yeux fermés, les élèves voient-ils le mot ? peuvent-ils l’épeler ?

Idem avec un carton sur lequel est écrit le mot : présentation du carton puis l’enseignant le retourne vers lui et demande : « Je vois le mot…. Quelles sont les lettres que je vois ? » préconisé aussi par R. Goigoux

Ecriture du mot sur fiche puis comparaison avec le mot du carton.

Ecriture de mots appris précédemment afin de faire prendre conscience aux élèves qu’on vise un apprentissage à long terme et non une mémorisation immédiate.

Pour y arriver, l’étude du code - Grands principes

faisant consensus résumés par S. Dehaene :

1) Enseignement explicite du code alphabétique

Invariance des phonèmes du type « rr » dans ra,

ré, ri, ro, ru…

Mobilité des lettres et changement : ra, ar

Sens de lecture de gauche à droite

La distinction des lettres miroir n’est pas évidente

et doit s’enseigner explicitement (associer le

geste et la prononciation)

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2) Progression rationnelle :

les correspondances graphème-phonème les

plus régulières

les graphèmes les plus fréquents

les consonnes continues « fff »

les structures syllabiques :

CV, VC

CVC

CCV, CCCV…

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Inséparabilité des graphèmes complexes : ou,

ein, eau… à repérer comme une entité

(château, peinture, trousse)

Mots de haute fréquence : http://eduscol.education.fr/pid23250-

cid50486/vocabulaire.html

Rôle des morphèmes, les plus petites unités de

sens que contiennent les mots pouvant être les

préfixes ou suffixes, racines de mots,

terminaisons grammaticales : donnent du sens

mais ne s’entendent pas toujours à l’oral

Véronique Duprat, CPC Agen 1 - 09/10/14

La question du tempo est en attente

d’étude

Attente des résultats de la recherche de R. Goigoux menée sur 3000 CP

Quels choix rencontre-t-on parmi les auteurs-chercheurs ?

Véronique Duprat, CPC Agen 1 - 09/10/14

Roland Goigoux : Étude du code,

quel bon tempo ?

Sur les deux premières périodes :

A l’école des albums : 25 phonèmes selon R.

Goigoux, donne du grain à moudre, permet aux

élèves de lire assez vite sans deviner ; pour les

enseignants : trop rapide

4 saisons pour lire : 8 phonèmes trop peu de

combinaisons : ne permet pas de déchiffrer des

textes

Examen sur le premier trimestre :

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A l’école des albums série 1 - RETZ

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A l’école des albums - série 2 - RETZ

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Croque-lignes CP Nathan

Tu vois, je lis - Sedrap

Véronique Duprat, CPC Agen 1 - 09/10/14

Proposition de progression de : L. Sprenger-Charolles avec S. Dehaene, C.

Huron, E. Gentaz, P. Colé - Extrait

Voyelle simple : 1 lettre = 1 phonème

a ami

o olive

é été

u une

i image

Combinatoire CV et VC

l + a, o, e, u, i l lune : la, lo, lé, lu, li

r + a, o, e, u, i r rire : ra, ro, ré, ru, ri

f + a, o, e, u, i f fini : fa, fée, fil

j + a, o, e, u, i J jeu : ja, jo, jé, ju, ji, joli

Versus VC il-il, ro-or, fi-if

Voyelles niveau 2 : 1 ou 2 lettres pour 1 phonème

l, r, f, j + ou ou : ouvrir : lou, rou, vou, jou

Remarques : R. Goigoux « les moyens de mémoriser les relations

phonème/graphème sont nombreux ; méthode « des Alphas », des moyens mnémotechniques divers (exemple du O et du U qui se rencontrent dans la forêt et font [uuuuu] pace qu’ils ont peur en rencontrant le LOUP ). Ces moyens (« mot vedette », le OU de LOUP ; onomatopée ; historiettes ; gestes de type Borel-Maisonny…) aident les enseignants pour réactiver en mémoire les relations graphème-phonème que l’on veut fixer plus profondément. Il ne faut bien sûr pas réduire l’enseignement de la lecture à cette somme d’apprentissage ! »

III- «Le décodage absorbe les capacités

cognitives de l’élève » :

L’opération de décodage, d’identification-

reconnaissance des mots est au début

difficile et pénible absorbant tellement les

capacités cognitives de l’élève qu’il n’est plus

disponible pour chercher le sens de ce qu’il

déchiffre. »

Véronique Duprat, CPC Agen 1 - 09/10/14

D’où la nécessité de choisir des textes

compatibles :

Evolution

« Energie » disponible pour « comprendre »

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« La compréhension peut et doit

s’enseigner » :

Un renforcement préalable du vocabulaire

Importance des anaphores et de l’inférence : voir dans la rubrique

COMPREHENSION de ce site : La compréhension : points de vigilance et

préconisations - diaporama stage FC

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Module rappel de récit :

Déroulement : (inspiré des principes de Capisco, ouvrage à paraître de S.

Cèbe/R. Goigoux)

1. clarté cognitive : présentation du domaine, des objectifs (cf ci-dessus)

2. lecture à haute voix pas à pas faite par l’enseignant sans les illustrations

3. narration orale (sans le texte) faite par l’enseignant en incluant des

reformulations, des mimiques afin que TOUS les élèves comprennent

4. relecture page à page en décrivant, en commentant et en reliant

chaque page à la précédente

5. apprendre à rappeler à l’aide d’outils (galets, images représentant les

lieux, les personnages, leur trajet…)

6. s’entraîner à rappeler et valider le rappel à l’aide des outils (à pointer)

7. raconter au reste de la classe ne connaissant pas le récit en utilisant le

matériel (= finalité)

Véronique Duprat, CPC Agen 1 - 09/10/14

« Articuler fortement l’apprentissage de la

lecture et la production d’écrits s’impose. »

Respecter les différentes étapes de la production

d’écrit, voir le diaporama :

Des idées : lien sur ce site de circonscription rubrique

PRODUCTION D’ECRIT renvoyant vers un document

« albums de littérature de jeunesse et production d’écrits

courts »

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D’autres idées :De modules courts : Il s’agit de productions d’écrit génératives qui se

dérouleront en 4 étapes :

1.La première séance doit permettre l’appropriation, la compréhension du

texte matrice proposé aux élèves. Le projet est lancé.

2.La séance suivante est la séance de « préparation » à l’écriture :

définition du projet et conception (canevas, structure, dessin…).

3.Les élèves écrivent leur premier jet puis le relisent aidé par l’enseignant

afin de vérifier l’adéquation avec ce qui a été défini et éventuellement

l’améliorer (les situations génératives bien préparées demandent peu

d’amélioration en général)

4. Lors de cette dernière séance, les élèves vont pouvoir mettre au propre

(édition) et présenter aux camarades du groupe (valorisation) avant de

présenter ultérieurement à la classe leur production. (socialisation et

valorisation)

Exemple : voir sur ce site de circonscription dans la rubrique REPONDRE AUX

DIFFICULTES, LES MACLE, ces petits modules de production d’acritsVéronique Duprat, CPC Agen 1 - 09/10/14

Fin de l’animation du 9 octobre… et la

suite :

Nous attendons les résultats de la recherche menée par R. Goigoux

Nous ciblerons avec vous des points à approfondir.

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