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Le Synodikon de l’orthodoxie Traduite par Jean Gouillard Paru dans « Travaux et Mémoires - 2 » Editions E. de Boccard, Paris 1967

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  • Le Synodikon de l’orthodoxie

    Traduite par Jean Gouillard Paru dans « Travaux et Mémoires - 2 »

    Editions E. de Boccard, Paris 1967

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    Action de grâces anniversaire, due à Dieu le jour où nous avons recouvré l'Église de Dieu, avec la proclamation des dogmes de la religion et la déroute des impiétés de la malice.

    Dociles à la parole du prophète, soumis aux invites de l'Apôtre et

    instruits par le récit évangélique, nous fêtons le jour de la dédicace. Isaïe, en effet, dit aux « îles de se renouveler au regard de Dieu », faisant allusion aux Églises issues de la gentilité. Entendons par églises, non simplement les édifices sacrés et leur splendeur, mais tout le corps des pieux fidèles y assemblés et les hymnes et doxologies par lesquelles ils servent la divinité. L'Apôtre, dans une invite pareille, nous exhorte à « mener une vie nouvelle » et « commande à toute créature nouvelle dans le Christ » de se renouveler. La parole du Seigneur enfin, découvrant une réalité prophétique, nous dit : « On célébra la fête de la Dédicace à Jérusalem, c'était l'hiver », soit l'hiver spirituel dans lequel le peuple juif soulevait contre notre commun Sauveur les tempêtes et les remous de sa haine sanguinaire, soit celui qui afflige nos sens par le refroidissement de l'air. Nous avons eu en effet, nous avons eu nous aussi notre hiver — et quel hiver celui qui répand la rigueur du plus grand des maux. Mais voici qu'a fleuri pour nous le printemps propice des faveurs divines, qui nous trouve tous rassemblés pour offrir à Dieu la prière de reconnaissance en retour de l'heureuse moisson, et nous pouvons bien dire avec le psalmiste : « L'été et le printemps, c'est toi qui les a faits, souviens-toi d'elle. »

    En vérité, les ennemis qui avaient outragé le Seigneur et déshonoré le

    saint culte qui lui est rendu dans les saintes images, les ennemis exaltés et enorgueillis par leurs impiétés, le Dieu des merveilles les a brisés et il a précipité à terre l'insolence des apostats. Il n'a pas fermé l'oreille à la voix de ceux qui criaient vers lui : « Souviens-toi, Seigneur, de l'outrage infligé à tes serviteurs, de l'outrage que je porte en mon sein, de toutes les nations, de celui que t'ont fait tes ennemis, Seigneur, de celui qu'ils ont fait au substitut"' de ton Oint. » Par substitut de l'Oint, entendons ceux qui ont été rachetés par sa mort et ont cru en lui, par la parole de la prédication et la figuration en images au moyen desquelles le grand œuvre de l'Économie est connu de ceux qui ont été rachetés, par sa croix et par sa passion et ses miracles d'avant et après la croix, d'où l'imitation de ses souffrances se transmet aux apôtres, d'eux aux martyrs, et par ceux-ci arrive aux confesseurs et aux ascètes.

    De cet outrage infligé par les ennemis du Seigneur, infligé au substitut de

    son Oint, Notre Seigneur s'est souvenu, ému dans ses entrailles, fléchi par les supplications maternelles, celles aussi des apôtres et de tous les saints qui ont été outragés avec lui et ont été méprisés de pair avec les images — de sorte qu'ayant partagé ses souffrances dans la chair, ils communient aussi, naturellement, avec lui dans les outrages portés contre les images — aujourd'hui enfin il a mis en œuvre ce qu'il avait résolu, et il a accompli une seconde fois ce qu'il avait fait une première.. La première fois, au terme de longues années de mépris et de déshonneur, marqués aux saintes images, il a ramené la piété à elle-même. A présent, et c'est la deuxième fois, après une persécution de près de trente années, il a ménagé à notre indignité le soulagement de nos épreuves, la délivrance de nos persécuteurs, la

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    proclamation de la piété, la liberté du culte des images et la fête qui nous apporte tous les bienfaits du salut. Dans les images, en effet, nous contemplons les souffrances endurées pour nous par le Seigneur, la croix, le tombeau, la mise à mort et la spoliation d'Hadès, les combats des martyrs et leurs couronnes, le salut lui-même que l'arbitre et rémunérateur souverain et notre premier triomphateur « a accompli au milieu de la terre ». Telle est la solennité que nous célébrons en ce jour ; nous y répandons notre joie et notre exultation communes en prières et supplications, et nous nous écrions en psaumes et en hymnes : « Quel Dieu est grand comme notre Dieu ? Tu es notre Dieu, le seul qui fait des merveilles. » Ceux qui ravalaient ta gloire, tu les as tournés en dérision ; les insolents qui attentaient à ton image, tu les as révélés poltrons et fuyards.

    Voilà pour l'action de grâces envers Dieu et le triomphe du Seigneur sur ses

    adversaires. Pour les combats et les exploits contre les iconomaques, un autre exposé, un récit plus développé les racontera. En guises de repos après la traversée du désert, entrés en possession de la Jérusalem spirituelles, comme une réplique de l'histoire mosaïque ou plutôt à l'injonction de Dieu, ainsi que sur une stèle construite de grosses pierres et préparée pour recevoir l'écriture, nous avons tenu pour devoir de justice et de reconnaissances de graver dans le cœur de nos frères, et les bénédictions dues aux observateurs de la loi et les malédictions auxquelles se soumettent eux-mêmes les transgresseurs. C'est pourquoi nous disons :

    Ceux qui confessent l'avènement en chair de Dieu le Verbe en parole, de bouche, de cœur et d'esprit, par l'écriture comme par les images, éternelle leur mémoire.

    Ceux qui savent la distinction en essences de la seule et même hypostase du Christ, lui attribuent les propriétés de créé et incréé, visible et invisible, passible et impassible, limité et, illimité, et appliquant à l'essence divine celle de créé et les autres semblables, confessent de la nature humaine, entre autres, la limitation, à la fois par la parole et par les images, éternelle leur mémoire.

    Ceux qui croient et proclament ou prêchent les idées par l'écriture, les faits par les figures, et que l'un et l'autre : et la prédication au moyen du discours et la confirmation de la vérité au moyen des images, concourent à une même utilité, éternelle leur mémoire.

    Ceux qui sanctifient leurs lèvres par la parole, puis leurs auditeurs par cette même parole, qui savent et proclament que les vénérables images sanctifient pareillement le regard de ceux qui les contemplent et élèvent l'esprit à la connaissance de Dieu, de pair avec les temples divins, les vases sacrés et tous les autres saints objets, éternelle leur mémoire.

    Ceux qui savent que la verge et les tables, l'arche et le chandelier, la table et l'encensoir décrivaient par avance et préfiguraient la toute sainte vierge Maries", mère de Dieu, que ces objets la préfiguraient, mais qu'elle n'a pas été ces objets, qu'elle est née femme et qu'elle est demeurée vierge après l'enfantement divin, et, pour cette raison, préfèrent représenter la femme elle-même dans ses images plutôt que de l'esquisser dans ses figures, éternelle leur mémoire.

    Ceux qui connaissent et admettent les visions des prophètes telles que la

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    Divinité elle-même leur a donné formes et contours, et croient ce que le chœur des prophètes a raconté pour l'avoir vu, et tiennent fermement la tradition, écrite et non écrite, transmise aux Pères par la voie des apôtres, et, pour cette raison, représentent en images les Saintes réalités et les honorent, éternelle leur mémoire.

    Ceux qui pénètrent le langage de Moïse : Tenez-vous sur vos gardes, parce que le jour où le Seigneur a parlé, à l'Horeb, sur la montagne, vous avez entendu le son des paroles, mais vous n'avez pas vu de forme », et savent répondre comme il convient : Si nous avons vu quelque chose, nous l'avons vraiment vu, ainsi que le fils du tonnerre nous l'a enseigné : Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu, ce que nous avons contemplé de nos yeux et que nos mains ont touché du Verbe de vie, c'est ce dont nous vous rendons témoignage », et aussi les autres disciples du Verbe : « Nous avons mangé et bu avec lui », non seulement avant la passion, mais aussi après la passion et la résurrection : Ceux donc qui ont reçu de Dieu la force de distinguer l'interdit contenu par la Loi et l'enseignement apporté par la Grâce, d'une part ce qui, dans la Loi, est invisible, d'autre part ce qui, dans la Grâce, est visible et palpable, et, pour cette raison, représentent en images les réalités vues et touchées et les vénèrent, éternelle leur mémoire.

    Ainsi que les prophètes ont vu, que les apôtres ont enseigné, que l'Église a reçu la tradition, que les docteurs ont défini, que l'univers a unanimement consenti, que la Grâce a resplendi, que la vérité a éclaté, que le mensonge a été expulsé, que la sagesse a parlé avec assurance, que le Christ a triomphé, ainsi nous pensons, ainsi nous parlons, ainsi nous prêchons, honorant le Christ, notre vrai Dieu et ses saints, en paroles, en écrits, en pensées, par des sacrifices, par des sanctuaires, par des images, adorant et révérant l'un comme Dieu et Seigneur, honorant les autres par égard au Seigneur commun et comme ses bons serviteurs et leur rendant le culte relatif. Telle est la foi des apôtres, telle la foi des Pères, telle la foi des orthodoxes, telle la foi qui a affermi l'univers247.

    Et maintenant, nous acclamons, fraternellement et filialement, les hérauts de la foi, à la gloire et à l'honneur de la piété pour laquelle ils ont lutté, et nous disons :

    Germain, Tarasios, Nicéphore et Méthode, les vrais pontifes de Dieu, champions et docteurs de l'Orthodoxie, éternelle leur mémoire.

    (Ignace, Photius, Étienne, Antoine et Nicolas, les très saints patriarches orthodoxes, éternelle leur mémoire).

    Tout ce qui a été écrit ou proféré contre les saints patriarches (Germain), Tarasios, Nicéphore et Méthode (Ignace, Photius, Étienne, Antoine et Nicolas), anathème.

    Tout ce qui a été innové, a été perpétré ou pourra l'être encore à l'encontre de la tradition ecclésiastique, de l'enseignement et des règles des saints et glorieux pères, anathème.

    (Étienne le Jeune, « hosiomartyr » et confesseur, éternelle sa mémoire).

    Euthyme, Théophile et Émilien, les glorieux confesseurs et archevêques, éternelle leur mémoire.

    Théophylacte, Pierre, Michel et Joseph, les bienheureux métropolites,

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    éternelle leur mémoire. Jean, Nicolas et Georges, les trois fois heureux confesseurs et arche-

    vêques, et tous les évêques en communion de pensée avec eux, éternelle leur mémoire.

    Théodore, le très saint higoumène du monastère de Stoudios, éternelle sa mémoire.

    Isaac le thaumaturge et Joannice fameux par son don de prophétie, éternelle leur mémoire.

    Hilarion, le très saint archimandrite et higoumène du monastère de Dalmatos, éternelle sa mémoire.

    Péméon, le très saint stylite, éternelle sa mémoire. (Théophane, le très saint higoumène du Grand-Champ, éternelle sa

    mémoire). De même que ces bénédictions accordées aux Pères se transmettent d'eux à

    nous, leurs fils et les émules de leur piété, ainsi les malédictions atteignent les parricides et les contempteurs des commandements du Seigneur. C'est pourquoi nous, la pieuse communauté tout entière, nous leur appliquons ainsi l'anathème sous lequel ils se sont eux-mêmes placés :

    Ceux qui admettent verbalement l'Incarnation de Dieu le Verbe, mais ne souffrent pas de la voir en images et, de ce fait, feignent de l'admettre en parole, mais renient en réalité notre salut, anathème.

    Ceux qui, par suite d'un attachement abusif au terme « illimité », refusent de représenter le Christ, notre vrai Dieu, « qui a partagé avec nous la chair et le sang », et s'avèrent ainsi des phantasiastes, anathème.

    Ceux qui admettent, bon gré mal gré, les visions des prophètes, mais rejettent les tableaux qu'ils ont vus, ô merveille, avant même l'incarnation du Verbe, et, ou bien arguent à la légère, que c'est l'essence insaisissable et invisible elle-même qui est apparue aux voyants, ou bien conviennent que ces spectacles se sont manifestés aux visionnaires comme une image, des figures et des esquisses de la vérité ; mais ne souffrent pas que l'on représente en image le Verbe incarné ni la passion qu'il a endurée pour nous, anathème.

    Ceux qui entendent la parole du Seigneur : « Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi » et la suite, et le langage de Moïse à ceux qui ont l'intelligence : « Le Seigneur notre Dieu vous suscitera d'entre vos frères un prophète comme moi », et, après cela, disent qu'ils admettent le prophète, mais ne proposent pas en images la Grâce du prophète et le Sauveur du monde, tel qu'il a été vu, a partagé la vie des hommes, a guéri des infirmités et des maladies incurables, a été crucifié, enseveli, est ressuscité, a tout subi et accompli pour nous : A ceux donc qui ne souffrent pas de voir en images ces hauts faits du salut du monde ni ne les honorent et vénèrent, anathème.

    Ceux qui persévèrent dans l'hérésie iconomaque ou plutôt dans l'apostasie christomaque, qui refusent de se laisser amener à leur salut par la législation mosaïque, ne consentent pas à réintégrer la piété à la lumière des enseignements apostoliques, ne font pas confiance aux exhortations et avis des Pères pour revenir de leur égarement, n'ont aucun égard au consentement universel des Églises répandues

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    par toute la terre, mais, au contraire, se rangent une fois pour toutes au parti des Juifs et des Grecs — car les les blasphèmes que ceux-ci profèrent directement contre l'original, eux ont l'impudence de les porter, à travers son image, contre celui-là même qui est figuré — ceux donc qui, prisonniers désespérés de cet égarement, bouchent leurs oreilles à toute parole divine et à tout enseignement spirituel, comme à des membres déjà pourris qui se retranchent eux-mêmes du corps universel de l'Église, anathème.

    Anastase, Constantin et Nicétas, qui ont présidé à l'hérésie sous les Isauriens, comme à des prêtres indignes et à des guides de perdition, anathème.

    Théodote, Antoine et Jean, qui se sont transmis le mal et se sont succédé dans l'impiété, anathème.

    A Paul, revenu à Saul, et à Théodore dénommé Gastès et à Étienne Molitès, et encore à Théodore Krithinos et à Laloudios Léon et, en outre, à quiconque partage l'impiété des susdits, quel que soit son rang dans le clergé, sa dignité ou sa fonction, à tous ceux-là, qui persévèrent dans leur impiété, anathème.

    [Articles divers ajoutés dans la suite au synodikon des images) Gérontios, originaire de Lampé, qui a craché en Crète le venin de son impure

    hérésie et s'est proclamé lui-même Oint, pour la ruine, ô horreur, de l'Incarnation salutaire du Christ, à ses doctrines et ses écrits pervers et à ses adeptes, anathème.

    L e s a r t i c l e s d ' I t a l o s

    Ceux qui tendent d'introduire de quelque façon un examen et un enseignement

    nouveaux touchant l'ineffable économie de l'incarnation de notre Sauveur et Dieu, et d'examiner suivant quel mode Dieu le Verbe s'est uni à la pâte humaine, et suivant quel principe il a divinisé la chair assumée, et s'évertuent à jongler avec les distinctions dialectiques : e de nature et d'adoption », à propos du prodige surnaturel des deux natures de l'Homme-Dieu, anathème.

    Ceux qui, professant l'orthodoxie, introduisent impudemment, ou plutôt d'une manière impie, dans l'Église orthodoxe et catholique les doctrines impies des Grecs sur l'âme humaine, le ciel, la terre et le reste de la création, anathème.

    Ceux qui donnent leur préférence à la prétendue et folle sagesse des philosophes profanes, se rangent derrière leurs maîtres, admettent les métempsychoses de l'âme humaine, ou qu'elle périt comme celle des animaux et retourne au néant, et, par là, nient la résurrection, le jugement et la rétribution finale des actions de cette vie, anathème.

    Ceux qui enseignent que la matière et les Idées n'ont pas de commencement, ou qu'elles ont commencé en même temps que le Dieu démiurge de l'univers, et que le ciel, la terre et le reste des créatures sont éternel; et sans commencement, et persévèrent inaltérés, et qui contredisent celui qui a dit : « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas » et qui tiennent des vains propos terrestres et attirent la malédiction divine sur leur propre tête, anathème.

    Ceux qui disent que les sages des Grecs, les premiers des hérésiarques soumis à

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    l'anathème par les sept conciles universels et tous les Pères qui ont brillé par leur orthodoxie, comme étrangers à l'Église catholique en raison de l'abondance de leurs discours frelatés et impurs, l'emportent de beaucoup, ici-bas comme au jugement futur, sur les pieux orthodoxe; qui ont pu pécher par ignorance ou faiblesse humaine, anathème.

    Ceux qui n'admettent pas d'une foi pure et simple, de tout leur cœur les extraordinaires miracles de notre Sauveur et Dieu, de Notre Dame la Théotokos, qui l'a enfanté sans souillure, et des autres saints, mais s'évertuent, par des démonstrations et raisonnements sophistiques, à les dénigre; comme impossibles, ou à les interpréter fallacieusement, comme bon leu] semble, et à les arranger à leur idée, anathème.

    Ceux qui s'adonnent aux disciplines helléniques et ne les étudient pas à seule fin d'instruction, mais se rangent à leurs théories vaines, croient à leur vérité, y adhèrent comme si elles étaient fondées, au point initier les autres, clandestinement ou au grand jour, et de les leur enseigne] sans hésitation, anathème.

    Ceux qui, entre autres fictions mythiques, refondent, de leur propre chef, notre doctrine de la création, admettent comme vraies les Idées platoniciennes, prétendent que la matière, intrinsèquement subsistante, reçoit sa forme des Idées, contestent ouvertement le libre arbitre du Démiurge qui a amené toutes choses du néant à l'existence et, comme créateur, a fixé à toutes choses, en souverain absolu, un commencement et un terme, anathème.

    Ceux qui disent qu'à la résurrection finale et universelle, c'est avec d'autres corps que les hommes ressusciteront et seront jugés, et non avec ceux de leur vie terrestre, sous prétexte que ceux-ci se sont décomposés et ont péri, qui débitent des propositions creuses et vaines, quand le Christ, notre Dieu, et ses disciples, nos maîtres, ont enseigné que les hommes seront jugés avec les mêmes corps qui furent les leurs ici-bas, quand le grand apôtre Paul, dans son discours sur la résurrection, a enseigné la vérité expressément, tout au long, avec des exemples, et dénoncé comme insensés ceux qui pensent autrement : Ceux donc qui s'érigent contre ces dogmes et enseignements, anathème.

    Ceux qui accueillent et communiquent les vains propos des Grecs, à savoir, qu'il y a préexistence des âmes, que l'univers n'a pas été tiré du néant, que le châtiment finira ou qu'il y aura une restauration de la création et des choses humaines, et, en tenant ces propos, introduisent un royaume des cieux entièrement destructible et passager, alors que le Christ lui-même, notre Dieu, nous l'a enseigné éternel et indestructible, et que, suivant la tradition constante de l'Écriture, Ancien et Nouveau Testament, le châtiment n'aura pas de fin et le royaume est éternel. Ceux qui par de pareils propos se perdent eux-mêmes et causent la condamnation éternelle des autres, anathème.

    Les propositions et doctrines helléniques et hétérodoxes, ou encore contraires à la foi catholique et immaculée des orthodoxes, introduites, au mépris de la foi chrétienne et orthodoxe, par Jean Italos et ceux de ses disciples qui partagent sa peste, anathème.

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    Le moine Nil Toutes les propositions impies du moine Nil et ceux qui les partagent, anathème.

    [Anathèmes relatifs aux Bogomiles ou à des sectaires apparentés) [I. Usage d'une métropole non identifiée]

    Ceux qui ne confessent pas l'unité de nature de la Trinité, sainte, consubstantielle, indivisible, partageant le même honneur et le même trône, coéternelle, Père, Fils et Saint-Esprit, mais confessent un ange surajouté, dénommé Amen, qui est le Fils, et une nature différente et inférieure encore pour le Saint-Esprit, égal en puissance au Père et au Fils, ceux-là, anathème.

    Ceux qui ne confessent pas que Dieu est le créateur du ciel et de la terre et de toutes les créatures, le modeleur d'Adam et l'auteur d'Ève, mais disent que « l'Adversaire » est le prince et le créateur de l'univers et le modeleur du genre humain, ceux-là, anathème.

    Ceux qui ne confessent pas que le Verbe Fils de Dieu, né de lui sans altération avant les siècles, aux derniers temps, dans son immense compassion, a pris chair de l'immaculée Théotokos Marie, s'est fait homme pour notre salut et a assumé tout ce qui est nôtre, hormis le péché ; ceux qui ne communient pas à ses saints et immortels mystères avec crainte, comme à la chair même du Seigneur et à son saint et précieux sang répandu pour la vie du monde, mais comme à du pain ordinaire et à une boisson commune, ceux-là, anathème.

    Ceux qui ne vénèrent pas la croix de Notre-Seigneur Dieu et Sauveur Jésus-Christ parce qu'elle a été le salut et la gloire de l'univers, a ruiné et anéanti les ruses et les armes de l'ennemi, libéré des idoles la création et fait briller la victoire sur le monde, mais (la considèrent) comme un instrument de tyrannie, ceux-là, anathème.

    Ceux qui ne vénèrent pas l'auguste et sainte image de notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus-Christ comme l'effigie du Verbe Dieu incarné pour nous, et ne le glorifient pas tel qu'on le représente dans son image, de même pour sa mère immaculée et tous ses saints, mais appellent ces images des idoles, ceux-là anathème.

    [II. Usage d'une Église suffragante d'Athènes]

    Notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus-Christ, par ses saints disciples et apôtres, nous a transmis dans sa pureté le mystère de la foi, il nous a dit aussi que dans les derniers jours « viendront de nombreux faux prophètes et faux Christs », et il nous a recommandé de nous garder d'eux ; en suite de quoi, Paul, le héraut de Dieu, a écrit à Timothée que « dans les derniers temps, certains renieront la foi pour s'attacher à des esprits trompeurs et à des doctrines diaboliques, séduits par des menteurs hypocrites marqués au fer rouge dans leur conscience ; ces gens-là interdisent le mariage et l'usage d'aliments que Dieu a créés pour être pris avec action de grâces par les croyants et ceux qui ont connaissance de la vérité. Car tout ce que Dieu a créé est bon et aucun aliment n'est à proscrire, si on le prend avec action de grâces : la parole de Dieu et la prière le sanctifient ». Et encore : « Ils sont bien du nombre, ceux qui s'introduisent dans les maisons et envoûtent des femmelettes chargées de péchés, entraînées par toutes sortes de passions, et qui,

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    toujours à s'instruire, sont incapables de parvenir à la connaissance de la vérité. »

    Puisque cela nous a été prédit par notre Sauveur Dieu et prêché par l'Apôtre, soyons sur nos gardes, bien-aimés. Conformément à ces prophéties, maintenant que nous sommes arrivés aux derniers temps, l'hérésie, mêlée et aux noms multiples, des Messaliens, ou Bogomiles, envahit à présent toutes les villes, les campagnes et les provinces, et ses missionnaires ne cessent de séduire les simples ; s'intitulant eux-mêmes « chrétiens », ces ennemis du Christ, à la faveur de ce nom, se mêlent aux orthodoxes ; sans être découverts, car ils cachent le loup sous la toison de l'agneau, ils puisent les principes de leur doctrine creuse dans nos vénérables Écritures, et, une fois que, sous ce masque, ils ont gagné la confiance et que les auditeurs commencent à leur prêter attention, alors ils jettent leur venin et, devenus désormais familiers, ils vomissent les doctrines maudites de Satan, et c'est elles qu'avec eux nous vouons à l'anathème comme frelatées, impures et étrangères à l'Église catholique. Pierre, chef de l'hérésie des Messaliens, ou encore Lykopétriens, Phoundadites, Bogomiles, qui s'est donné le nom de Christ et a promis de ressusciter après sa mort, surnommé Lykopétros du fait que, justement enseveli sous des pierres en raison de ses sorcelleries sans nombre et de sa conduite abominable, il avait promis à ses méchants initiés de ressusciter au bout de trois jours, et que, tandis qu'ils se tenaient autour de son infâme dépouille, trois jours plus tard, un démon sortit à cet endroit du tas de pierres sous la forme d'un loup, anathème. Tychikos, son coreligionnaire et disciple, qui a altéré et déformé les divines Écritures, particulièrement l'Évangile entier de Matthieu, et a détourné au pro fit de son père spirituel toutes les phrases relatives à Dieu le Père et aussi à l'Esprit Saint, dérivant de la sorte la gloire de Dieu vers les chefs de son infâme hérésie, anathème. Dadoès, Sabas, Adelphios, Hermas et Péméon, et les autres qui, en vomissant le venin d'une telle hérésie et en égarant les plus frustes, hommes et femmes, les ont attirés dans le gouffre de la perdition, anathème. Ceux qui disent qu'en plus de la sainte et vivifiante Trinité, à savoir, Dieu le Père, le Verbe Fils de Dieu incarné, Notre Seigneur Jésus-Christ, et le très Saint-Esprit, il existe une autre Trinité ou encore une Puissance suprême, trônant sur le plus élevé des sept cieux, conformément à leur infâme et apocryphe Vision d'Isaë, anathème. Ceux qui introduisent d'autres Écritures que celles qui ont été dictées par le Saint-Esprit et nous ont été transmises par les saints pères, anathème.

    Ceux qui disent que « le mariage dans le Seigneur » et l'usage de la viande selon Dieu sont en abomination à Dieu et, pour cette raison, les abolissent l'un et l'autre, anathème.

    Ceux qui abolissent et décrient comme de vains bavardages toutes les prières et hymnes qui nous ont été transmises, d'abord par les divins apôtres (« cherchez dans l'Esprit votre plénitude », est-il écrit, « récitez entre vous des psaumes et des

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    cantiques inspirés ») puis, successivement, par les divins et bienheureux Pères et docteurs de l'Église ; ceux donc qui enseignent, au principe de leur apostasie, à pratiquer uniquement le Pater avec des prosternations, sans imprimer sur leur visage le signe de la croix du Seigneur, sous le prétexte que c'est notre Seigneur Jésus-Christ lui-même qui nous a communiqué cette prière, en réalité pour invoquer leur infâme père, Satan ; car c'est pour cela qu'ils rejettent aussi le signe de croix et ne supportent pas d'entendre l'antienne terminale à la gloire de la sainte et consubstantielle Trinité, ajoutée par les divins luminaires et guides de l'Église, savoir, « parce qu'à toi est la royauté et la puissance et la gloire, Père, Fils et Saint-Esprit » ; ceux donc qui pensent et enseignent de la sorte et persévèrent jusqu'à la fin dans cette obstination perverse, anathème.

    Ceux qui détestent les assemblées à l'église, siègent dans des endroits à eux et y enseignent, sous prétexte de tranquillité, en réalité pour 'que leur doctrine impure demeure inaperçue et à l'abri de la réfutation, de sorte qu'ils puissent déverser en cachette tout le venin de leur hérésie dans les esprits qu'ils ont égarés ; tous ceux-là qui persévèrent jusqu'à la fin dans une telle erreur, anathème.

    Ceux qui décrient comme « œuvres des mains » les églises que la tradition des saints apôtres nous a appris à élever à la gloire de Dieu, qui les appellent des repaires de démons, et vont ainsi leur chemin ; qui, en conséquence, attaquent la vénérable exposition des divines et sacrées images ainsi que l'honneur et le culte à elles rendus ; ces membres entièrement corrompus et gangrenés, anathème.

    Ceux qui s'emploient à ruiner les instructions données par Notre-Seigneur Dieu et Sauveur, Jésus-Christ, à ses saints apôtres, à savoir : « baptiser ceux qui croient en lui au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit », et, « à moins de naître d'eau et d'Esprit, nul ne peut entrer au royaume de Dieu » ; ceux donc qui ferment les yeux à tout cela et, sous l'influence de la « vertu satanique » qui opère en eux, osent proférer la sottise que le saint baptême est de l'eau ordinaire, parce qu'ils sont hors de notre foi et de l'Église et définitivement étrangers à Dieu, anathème.

    Ceux qui, dans le fil de ces sottises et insanités, appellent la précieuse et vivifique croix une potence, et le baptême une eau ordinaire qui n'apporte pas la rémission des péchés ni ne vient de l'Esprit, mais qui se font, fort de donner, eux, le baptême de l'Esprit lorsqu'ils vêtent leurs abominables initiés de l'habit pseudomonastique et pratiquent sur eux leur fameuse invocation, ou plutôt consomment le naufrage de leur âme et de leur corps, anathème.

    Ceux qui disent que la communion au corps et au sang précieux de Notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus-Christ est une communion à du pain et du vin ordinaires, et qui, précisément pour cette raison, conseillent aux laïcs convertis de s'en approcher sans être à jeun, et de communier par hypocrisie et pour passer inaperçus ; invitent les prêtres convertis à célébrer sans être à jeun la divine et terrible liturgie ; ceux-là, antéchrists déclarés, malgré le nom qu'ils se donnent de "christopolites », anathème.

    Ceux qui, pour la ruine de toute foi en Dieu, célèbrent divers rites pervers au cours de leur initiation impie et, au lieu du souffle divin et sacré que nous avons reçu lors de l'insufflation mystique du Saint-Esprit, projettent sur les candidats

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    initiés des crachats dont ils sont bien dignes, et pratiquent ainsi sur leurs initiés ce que nous pratiquons nous-mêmes contre les démons ; ceux qui, en outre, frottent d'eau souillée avec une éponge les sujets des pieds à la tête pour abolir le saint baptême et la présence illuminatrice de l'Esprit divin, anathème.

    Voilà les semailles de l'impiété perverse, voilà la récolte de l'impiété du pervers Satan. Quant à nous, peuple élu du Christ, attachons-nous du fond du coeur aux enseignements divins et apostoliques et aux traditions des Pères, fuyant de toute notre âme les doctrines abominables de l'impiété, nous tenant loin de leur superstition funeste, rendant une adoration pure à Dieu reconnu et adoré dans la Trinité des Personnes, ou hypostases, auquel gloire et puissance maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

    [Eustratios de Nicée] [I. Usage commun]

    Les propositions étrangères à la doctrine orthodoxe de l'Église relevées dans les deux traités composés par Eustratios, ci-devant métropolite de Nicée, contre les Arméniens, et anathématisées.

    Ceux qui introduisent, à propos de l'Incarnation de Notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus-Christ, des propositions vaines, et disent ou pensent que l'humanité du Christ rend un culte d'esclave à la Déité inaccessible et possède la condition éternelle d'esclave comme une propriété essentielle et inséparable, anathème.

    Ceux qui n'emploient pas avec la plus grande réserve la distinction de raison, à seule fin de montrer l'altérité des deux natures qui concourent ineffablement dans le Christ et sont unies en lui sans confusion ni division, mais, abusant de cette distinction, disent que l'humanité assumée est quelque chose d'autre, non seulement en nature mais aussi en dignité, et qu'elle adore Dieu et s'acquitte envers lui d'un service d'esclave, lui rend l'honneur convenable comme une dette, tout de même que les « esprits serviteurs » qui servent Dieu et adorent en esclaves — et enseignent que la nature assumée, et non le Verbe de Dieu en tant qu'il s'est fait homme, est proprement le grand prêtre : parce qu'ils osent diviser hypostatiquement l'unité du Christ notre Seigneur Dieu, anathème.

    [II. Usage de l'Église de Lacédémone]

    Ceux qui disent esclave la nature assumée et, en général, tous les chapitres anathématisés par celui qui les a proposés, anathème.

    Ceux qui disent ou pensent que l'humanité du Christ rend un culte servile à la Déité inaccessible, ou est éternellement esclave, en vertu d'une servilité essentielle et inséparable, ou qu'elle est autre en dignité, ou qu'elle adore la Déité et la sert par ses puissances, ou qu'elle se parfait en vertu, ou que, en tant qu'imparfaite, elle aspire à ce perfectionnement, ou qu'elle est purifiée par la perfection des vertus et fait retour à la Déité et est dépendante d'elle, anathème.

    Ceux qui disent que c'est la nature humaine qui est le souverain prêtre, non pas proprement le Christ, anathème.

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    Quiconque n'use pas avec la plus grande réserve de la distinction de raison, à seule fin de souligner l'altérité des natures qui concourent dans le Christ mais, abusant d'elle, dit que dans la même personne du Christ ceci est seigneur, cela est esclave, et que cette servitude est essentielle et inséparable, et que l'humanité assumée rend l'honneur convenable comme une dette, telle qu'une créature à son créateur, tout de même que les « esprits serviteurs » qui servent et adorent Dieu servilement, anathème.

    [III. Usage d'un siège suffragant d'Athènes]

    Tout ce qui a été écrit et dit d'étranger à l'orthodoxie et à la piété contre la droite doctrine de la foi immaculée des chrétiens par Eustratios de Nicée, anathème.

    [Le sacrifice du Christ et la rédemption] Les propositions introduites et répandues oralement par Michel, ci-devant

    didascale, prôtekdikos et maïstôr des rhéteurs, et Nicéphore Basilakès, didascale des Épîtres, diacres de la sainte Grande Église de Dieu à Constantinople, adoptées par le métropolite de Dyrrachium Eustathios, et soutenues par écrit par Sotèrichos, dénommé Panteugénos, diacre de la même église, patriarche élu de Théoupolis, la grande Antioche, et d'autres propositions introduites et publiées par écrit par le même Sotèrichos, le tout plus tard anathématisé et rejeté par eux, et que le saint synode assemblé sur l'ordre de Manuel Comnène, grand basileus orthodoxe, porphyrogénète, et autokratôr des Romains, a condamnées et soumises à l'anathème, anathème.

    Ceux qui disent que le Sacrifice de son corps et de son sang précieux offert, au moment de la passion, pour notre salut, par Notre-Seigneur Dieu et Sauveur Jésus-Christ, remplissant pour nous le rôle de grand prêtre dans son humanité, parce qu'il est à la fois Dieu, sacrificateur et victime, suivant Grégoire le Théologien, il l'a offert à Dieu le Père, mais que le Fils unique et le Saint-Esprit ne l'ont pas reçu comme Dieu avec le Père — parce qu'ils frustrent Dieu le Verbe lui-même et le Paraclet consubstantiel à lui, son pair en gloire, de l'égalité d'honneur et de dignité qui est la leur, anathème.

    Ceux qui n'admettent pas que le sacrifice offert chaque jour par ceux qui ont reçu du Christ la mission de célébrer les divins mystères est offert à la sainte Trinité — parce qu'ils contredisent les saints et divins Pères Basile et Chysostome, avec lesquels concordent les autres Pères théophores dans leurs discours et écrits, anathème.

    Ceux qui entendent les paroles du Sauveur au sujet de la célébration des divins mystères léguée par lui : « Faites ceci en mémoire de moi » ; Mais n'interprètent pas correctement « mémoire », et osent dire que le sacrifice offert, chaque jour, par les ministres des divins mystères, conformément à la tradition de notre Sauveur et Seigneur de l'univers, « renouvelle figurativement » et sous forme d'image le sacrifice, offert sur la précieuse croix par notre Sauveur, de son propre corps et de son sang pour la rançon commune et l'expiation (des péchés) du genre humain, et qui, ainsi, y voient un sacrifice différent de celui offert à l'origine par le Sauveur —

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    et cela quand notre divin et très sage Père Jean Chrysostome proclame l'identité du sacrifice et son unicité dans ses nombreux commentaires des paroles du grand Pau, anathème.

    Ceux qui inventent et introduisent abusivement des intervalles temporels dans la réconciliation de la nature humaine avec la divine et bienheureuse nature de la Trinité vivifiante et toute pure, et édictent qu'elle a d'abord été réconciliée au Verbe Monogène du fait même de l'Incarnation, plus tard à Dieu le Père lors de la passion salutaire du Seigneur Christ, et qui divisent l'indivisible, quand les divins et bienheureux Pères nous enseignent que le Fils unique nous a réconciliés à lui-même par l'ensemble du mystère de l'économie et, par lui-même et en lui-même, à Dieu le Père, et conséquemment à l'Esprit Saint et vivifiant — à ces inventeurs de nouveautés étrangères, anathème.

    [Premier synode au sujet de l'expression : « Mon Père est plus grand que moi »] Doctrine jadis écrite et transmise par les saints Pères théophores, hérauts de la

    vérité et docteurs de la sainte Église de Dieu, aujourd'hui — à l'initiative inspirée du ciel et la sollicitude arbitrale287 du couronné de Dieu, très puissant, théologien, orthodoxe, triomphateur, saint, notre grand empereur porphyrogénète et autokratôr Manuel Comnène — clairement exposée par le saint et divin synode assemblé sur son ordre et imposée à la déclamation en cet auguste jour.

    Ceux qui n'entendent pas correctement les divines formules des saints docteurs de l'Église de Dieu et tentent de fausser et de déformer les points qui y sont clairement et nettement définis par la grâce du Saint-Esprit, anathème.

    Ceux qui admettent que la parole de notre vrai Dieu et Sauveur Jésus-Christ : « Mon Père est plus grand que moi » a été prononcée aussi, entre autres interprétations des saints Pères, par référence à son humanité suivant laquelle il a notamment souffert, comme les saints Pères le proclament expressément dans nombre de leurs œuvres inspirées, et qui disent, en outre, que le même Christ a souffert selon sa chair, éternelle leur mémoire.

    Ceux qui pensent et énoncent que la divinisation de l'élément assumé a consisté dans une transformation de la nature humaine en divinité, et qui ne pensent pas que, en vertu de l'union elle-même, le corps du Seigneur partage la dignité et la majesté divine et reçoit la même adoration en Dieu le Verbe qui l'a assumé et détient le même honneur, la même gloire, la même puissance vivifiante, le même renom et le même trône que Dieu Père et Saint-Esprit, sans devenir pour cela consubstantiel à Dieu au point d'échapper aux propriétés naturelles de créature, de limitation et autres, constatées dans la nature humaine du Christ, mais se transforme dans l'essence de la Déité — ce qui revient à avancer, soit que l'incarnation et la passion du Seigneur n'ont pas été réelles, mais seulement apparentes, soit que la Divinité du Fils unique a souffert, anathème.

    Ceux qui disent que la chair du Seigneur, exaltée et surélevée, en vertu de l'union, au-dessus de tout honneur, en tant que devenue, par l'union intime, l'égale de Dieu sans changement ni altération, sans confusion ni mutation, à cause de l'union hypostatique, demeurant inséparable et indissociable de Dieu le Verbe qui l'a assumée, est honorée d'un même honneur et adorée d'une même adoration et est

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    installée sur le trône royal et divin à la droite du Père, en tant que comblée des avantages de la Divinité, demeurant sauves les propriétés des natures, éternelle leur mémoire.

    Ceux qui rejettent les explications énoncées par les saints Pères pour la défense des dogmes orthodoxes de l'Église de Dieu, à savoir, par Athanase, Cyrille, Ambroise, Amphiloque, le très saint pape de la vieille Rome, Léon le divinement inspiré, et les autres, et n'admettent pas non plus les actes des conciles œcuméniques, nous voulons dire le quatrième et le sixième, anathème. [Second synode sur le « Pater maior me est » : Condamnation de Constantin de Corfou]

    Anathèmes composés plusieurs années après la définition et la ratification de la doctrine touchant la parole : Pater maior me est, et portés contre le parti ignorant et impie des opposants (*parmi lesquels se rangeait alors le ci-devant métropolite de Corfou, Constantin, neveu de l'archevêque de Bulgarie, qui, d'ailleurs, au bout de plusieurs années, fut reçu dans l'Église après s'être séparé de ce parti, avoir rejoint les orthodoxes et anathématisé ses propos et enseignements erronés et impies*).

    Ceux qui n'entendent pas la parole de notre vrai Dieu et Sauveur Jésus-Christ : « Mon Père est plus grand que moi », suivant les différentes exégèses qu'en ont données les Pères — les uns disant qu'elle a été prononcée en raison de l'aspect causal de sa naissance du Père, les autres par référence aux propriétés naturelles de la chair assumée par lui et enhypostasiée dans sa Divinité, à savoir, les propriétés de créature, de limitation, de mortalité et les autres « passions naturelles et indifférentes » en considération desquelles le Seigneur a dit que son Père est le plus grand que lui — mais disent que cette parole doit se comprendre lorsque, par pure opération de l'esprit, la chair est conçue séparée de la Divinité, comme si elle n'avait pas été unie, et qui ne prennent pas cette expression de la distinction purement conceptuelle telle qu'elle a été employée par les saints Pères, c'est-à-dire à propos de la servitude et l'ignorance — ces Pères ne supportant pas que la chair du Christ, « co-divine » et égale à Dieu en honneur, soit déshonorée par de tels termes — qui disent qu'il faut prendre aussi suivant une pure opération de l'esprit les propriétés naturelles appartenant réellement à la chair du Seigneur enhypostasiée dans sa Divinité et demeurant inséparable d'elle, et appliquant aux propriétés inexistantes et fausses les mêmes principes qu'aux propriétés subsistantes et réelles, anathème.

    *Les propos erronés et impies tenus par le ci-devant métropolite de Corfou Constantin, neveu de l'archevêque de Bulgarie, et anathématisés par lui, anathème*.

    *Tous ceux qui pensent les mêmes choses, anathème*. Le ci-devant métropolite de Corfou, Constantin, neveu de l'archevêque de

    Bulgarie, qui expose une doctrine (ou : *Ceux qui exposent une doctrine*) erronée et impie touchant la parole de notre vrai Dieu et Sauveur Jésus-Christ : « Mon Père est plus grand que moi », et qui ne pense ni ne dit (ou : *et qui ne pensent ni ne disent*) que les saints Pères théophores lui donnent plusieurs acceptions et, entre

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    autres, l'entendent de la chair même assumée par le Fils unique de Dieu de la sainte Vierge et Mère de Dieu et enhypostasiée dans sa Divinité et conservant sans confusion, après l'indivisible union, les propriétés distinctives en considération desquelles le Seigneur a déclaré le Père plus grand que lui, tout en recevant, avec sa propre nature assumée, le culte et la gloire d'une seule et même adoration que le Père et le Saint-Esprit en tant que « co-divin » et égal à Dieu en honneur — (Constantin) qui soutient (ou : *qui soutiennent*), au contraire, qu'on ne doit pas entendre cette parole, du Seigneur conçu comme une seule hypostase dans l'état d'union des deux natures, mais de la chair conçue, par une pure opération de l'esprit comme séparée de la Divinité et considérée comme celle de n'importe quel homme, alors que le prince des théologiens, le Damascène, applique la distinction purement conceptuelle lorsqu'à propos de la chair du Christ on énonce quelque chose qui ne constitue pas une propriété naturelle, mais indique la servitude et ignorance — (Constantin) qui a refusé (ou : *refusent*) de suivre les saints conciles œcuméniques, à savoir le quatrième et le sixième, qui se sont prononcés suivant l'orthodoxie et la piété touchant les deux natures unies sans confusion dans le Christ et ont enseigné la doctrine orthodoxe à l'Église du Christ, et qui a glissé (ou : *ont glissé*) ainsi dans diverses hérésies, anathème.

    Tous ceux qui pensent comme le même Constantin, neveu de l'archevêque de Bulgarie, et sont affectés et attristés par sa déposition, moins par compassion que parce qu'ils se sont laissé entraîner par son impiété, anathème.

    [Condamnation de Jean Eirènikos]

    Le très ignorant pseudo-moine et vain disputeur, Jean Eirénikos, les écrits qu'il a composés contre la piété et ceux qui leur font accueil — parce qu'ils pensent et disent ceci : ce n'est pas en considération de son humanité enhypostasiée en notre Seigneur Sauveur et Dieu, et unie à sa divinité inséparablement, indivisément et sans confusion, que le Seigneur comme homme parfait a dit dans les évangiles : Mon Père est plus grand que moi », mais il l'a dit comme lorsqu'on prend, par une pure opération de l'esprit, son humanité dépouillée et absolument séparée de sa divinité, comme si elle ne lui avait jamais été unie et comme notre nature humaine commune, anathème.

    Barlaam et Akindynos et leurs disciples et successeurs, anathème.

    Les chapitres contre Barlaam et Akindynos :

    Ceux qui pensent et disent que la lumière qui a rayonné du Seigneur dans sa divine Transfiguration, tantôt est une apparence, une créature, un fantôme se manifestant peu de temps et bientôt dissous, tantôt l'essence même de Dieu — parce qu'ils se précipitent follement dans des positions absolument contraires et impossibles : d'un côté, en partageant la démence d'Arius, qui découpe la Divinité unique et le seul Dieu en créé et incréé, de l'autre côté, en rejoignant l'impiété des Messaliens, qui disent que l'essence divine est visible — et ne confessent pas, conformément à la théologie inspirée des saints et au pieux sentiment de l'Église, que cette très divine lumière n'est pas l'essence de Dieu,

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    mais une grâce, une illumination et une opération, incréée et naturelle, procédant sans interruption ni séparation, de l'essence divine elle-même, anathème.

    Les mêmes encore, qui pensent et disent que Dieu ne possède aucune opération naturelle, mais qu'il n'est qu'essence, que l'essence divine et l'opération divine sont la même chose indistinctement, et que l'on ne peut concevoir entre elles aucune espèce de différence, que la même réalité est appelée tantôt essence, tantôt opération — parce qu'ils suppriment sottement l'essence divine elle-même et la réduisent au néant (car seul le non-être est dénué d'opération, suivant l'expression même des docteurs de l'Église), qu'ils partagent, en outre, le mal de Sabellius et tentent, à présent, de renouveler, pour l'essence et l'opération divines, sa vieille confusion et abolition des trois hypostases de la Divinité, et les confondent avec la même impiété — et qui ne confessent pas en Dieu, conformément à la théologie inspirée des saints et au pieux sentiment de l'Église, et l'essence et l'opération essentielle et naturelle, comme la plupart des saints, surtout ceux du sixième saint concile œcuménique, l'ont clairement exposé, ayant justement réuni le concile au sujet des deux opérations, divine et humaine, du Christ et ses deux volontés — qui refusent de concevoir que, de même qu'il y a en Dieu union inconfessable de l'essence et de l'opération, de même il y a différence sans séparation suivant divers aspects, surtout ceux de cause et causé, imparticipé et participé, l'un étant de l'essence, l'autre de l'opération, ceux donc qui nourrissent ces idées impies, anathème.

    Les mêmes encore, qui pensent et disent que toute puissance et opération naturelle de la Déité en trois personnes est créée — parce qu'ils se condamnent ainsi à professer le caractère créé de l'essence divine elle-même (car, suivant les saints, une opération créée dénote une nature créée, et une opération incréée caractérise une essence incréée) et, dès lors, risquent de tomber dans le pur athéisme et la mythologie grecque et introduisent le culte des créatures dans la foi pure et sans reproche des chrétiens — et qui ne confessent pas, suivant la théologie des saints et le pieux sentiment de l'Église, que toute puissance et opération naturelle de la Déité en trois personnes est incréée, anathème.

    Les mêmes encore, qui pensent et disent qu'il en résulte nécessairement une composition en Dieu, et ne se rendent pas à l'enseignement des saints, à savoir, que les propriétés naturelles n'entraînent pas composition dans la nature, et dès lors nous calomnient et tous les saints avec nous qui nous enseignent clairement à mille reprises et la simplicité divine et la différence de l'essence et de l'opération divine, sous-entendant par là que cette différence ne lèse en rien la divine simplicité (ils ne pourraient pas aussi expressément soutenir des doctrines théologiques aussi contradictoires), ceux donc qui énoncent ces futilités et ne confessent pas, conformément à la théologie inspirée des saints et au pieux sentiment de l'Église, que cette distinction digne de Dieu maintient aussi parfaitement la simplicité divine, anathème.

    Les mêmes encore, qui pensent et disent que le terme de déité ne peut se dire que de l'essence divine et ne confessent pas, conformément à la théologie inspirée

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    des saints et au pieux sentiment de l'Église, qu'il ne s'applique pas moins à l'opération divine, et ne professent pas de toutes façons la Déité unique du Père, du Fils et du Saint-Esprit, que l'on applique le terme de déité à l'essence elle-même ou à l'opération, comme nous l'enseignent aussi nos divins initiateurs, anathème.

    Les mêmes encore, qui pensent et disent que l'essence divine peut se participer — parce qu'ils ne rougissent pas d'introduire sournoisement dans notre Église l'impiété des Messaliens, jadis infectés par cette doctrine — et ne confessent pas, conformément à la théologie inspirée des saints et au pieux sentiment de l'Église, qu'elle est absolument insaisissable et imparticipable, alors que la grâce et l'opération divine est participable, anathème.

    Tous leurs discours et écrits impies, anathème.

    [Quatre anathèmes plus récents, généraux ou locaux] Isaac dénommé Argyros, qui a partagé, toute sa vie, le mal de Barlaam et

    Akindynos et, à la fin de sa vie, requis par l'Église une dernière fois, après bien d'autres, de se convertir et de faire pénitence, a persévéré dans l'impiété et a tristement rendu l'âme dans la profession de son hérésie, Anathème.

    Au mauvais moine Nicéphore dénommé Grégoras, qui a été profon- dément infecté par l'hérésie impie et athée de Barlaam et Akindynos, a proféré contre la grâce divine et la lumière divine du Thabor toutes sortes de blasphèmes athées, a écrit d'une plume et d'une pensée téméraires contre l'Église du Christ et ses chefs, surtout contre saint Grégoire, pasteur de cette ville, et a suscité .plusieurs fois de grands troubles dans l'Église du Christ et, pour finir, a rendu son âme misérable dans cette hérésie, anathème.

    Le pseudo-moine Prochoros Cydonès, qui n'a pas seulement, pernicieusement et avec impiété, pris la succession de Barlaam et Akindynos ; enseigné, comme eux, le caractère créé de la grâce divine commune, de la puissance et de l'opération naturelle de la Déité en trois personnes, tenu encore pour créée la lumière qui a rayonné de notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus-Christ, dans sa toute divine transfiguration sur la montagne, cette lumière que tous nos saints Pères théologiens et théophores chantent et proclament à l'unisson, dans leurs œuvres théologiques, comme la gloire divine, la splendeur et le royaume de Dieu, la Déité incréée, la lumière inaccessible et illimitée, l'effusion inconcevable et ineffable de l'éclat divin — mais encore, d'une plume et une pensée téméraires, a écrit contre les autres enseignements des apôtres et des docteurs de l'Église du Christ des choses que nul hérétique avant lui n'avait osé, a eu l'insolence de soutenir que l'humanité de Dieu le Verbe, la chair royale de notre Seigneur Jésus-Christ « en qui habite corporellement toute la Plénitude de la Divinité », était revêtue, avant de monter sur la croix, des Principautés et des Puissances, c'est-à-dire, des démons ; à ce Prochoros donc, qui a été confondu en synode, sur examen de ses ouvrages, et qui, mis en demeure, soit de les réfuter par d'autres écrits, soit de les soumettre à l'anathème, a refusé, a persévéré dans ces impiétés et y a rendu son âme misérable, anathème.

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    Démétrius dénommé Cydonès qui, dans le désordre de l'esprit et l'impiété, a pâti toute sa vie de l'égarement et de la corruption de Barlaam et Akindynos, a élevé lui aussi l'impudence de son esprit et de sa langue contre la divine opération et la lumière incréée qui brilla sur le Thabor, a enseigné que l'essence divine, ou bien n'a pas d'opération, ou bien possède une opération créée suivant la mythologie des Grecs ; qui, invité paternellement par les chefs successifs de l'Église du Christ à renoncer à cette hérésie funeste, a fermé les yeux à l'éclat de la vérité, a pris la défense du pseudomoine, pour mieux dire, du théomaque Prochoros, son frère, qui lui avait d'ailleurs communiqué cette hérésie, a employé sa pensée et sa plume impudentes à blasphémer contre les saints Pères qui ont brillé successivement dans l'enseignement divinement inspiré, ainsi qu'il est apparu notamment dans les ouvrages infects publiés après sa mort, qu'il avait composés contre les champions de la vérité et cachés toute sa vie dans l'obscurité qu'ils méritaient, qui, rompant avec Dieu et son Église, sa patrie, les divins enseignements et les saintes écritures, a fini, honteusement et dans l'impiété, sa vie en terre étrangère, anathème.

    Notre glorieux empereurs", feu Andronic Paléologue, qui a réuni le premier synode contre Barlaam, s'est fait le vaillant champion de l'Église du Christ et de ce saint Période 3" par sa conduite, ses paroles et les admirables harangues prononcées de sa propre bouche, affirmant d'une part les enseignements évangéliques et apostoliques, déposant d'autre part et condamnant le susdit Barlaam en même temps que ses hérésies et ses ouvrages et ses propos futiles à l'encontre de notre foi orthodoxe, qui (Andronic), au milieu de ces saints combats et ces exploits pour la cause de la religion, a fait une fin bienheureuse et est passé à la vie meilleure et bienheureuse, éternelle sa mémoire.

    [Deux éloges plus récents]

    Grégoire, le très saint métropolite de Thessalonique, qui, de concert avec le synode, dans la Grande Église, a déposé Barlaam et Akindynos, les chefs et fauteurs de ces nouvelles hérésies, avec leur clan, qui ont osé appeler des créatures l'opération, la puissance naturelle et inséparable de Dieu, et, d'une manière générale, toutes les propriétés naturelles de la Sainte Trinité, et aussi la lumière inaccessible qui a rayonné du Christ sur la montagne, ont tenté de ramener pernicieusement dans l'Église du Christ une divinité créée, les idées de Platon et tous ces mythes grecs —qui (Grégoire) a combattu, avec une science et un courage éminents, par ses écrits, ses discours et ses discussions, pour la cause de l'Église universelle du Christ et la doctrine vraie et infaillible sur la Divinité, n'a cessé de proclamer la Divinité unique, le Dieu un en trois personnes, doué d'opération, de volonté, tout-puissant, incréé, conformément aux saintes Écritures et aux théologiens leurs exégètes, à savoir, Athanase et Basile, Grégoire, Jean et Grégoire, Cyrille aussi et Maxime le philosophe et l'oracle divin de Damas, et encore les autres Pères et docteurs de l'Église du Christ — qui (Grégoire), enfin, s'est montré dans ses paroles et son action leur compagnon, leur harmonieux écho, leur émule et leur allié, éternelle sa mémoire.

    Ails" le très saint archevêque de Thessalonique, qui, dans ses paroles autant que

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    dans son action et ses ouvrages, a combattu pour l'Église du Christ, a humilié et réfuté par ses traités inspirés de Dieu et ses démonstrations sans réplique les thèses futiles de Barlaam et Akindynos, éternelle sa mémoire. Tous ceux qui ont combattu pour l'orthodoxie aux côtés de ce glorieux et feu empereur et après lui (ont *combattu à leurs côtés et après eux*) ont vaillamment soutenu la cause de l'Église du Christ par leurs discours et discussions, leurs écrits et enseignements, en paroles et en actes, ont réfuté et condamné ensemble, en assemblée synodale, les hérésies malsaines et multiples de Barlaam et Akindynos et leurs adeptes, ont proclamé, d'autre part, avec éclat, l'enseignement orthodoxe des apôtres et des Pères et, de ce fait, sont décriés et calomniés par les gens mal famés, et outragés et insultés, de pair avec les saints théologiens, nos Pères et docteurs théophores, éternelle leur mémoire. Ceux qui confessent un seul Dieu en trois personnes, tout-puissant, incréé dans son essence et ses hypostases, mais aussi dans son opération, qui disent que l'opération divine procède de l'essence divine, mais sans séparation, indiquant par « procéder » l'indicible écoulement, par « sans séparation » l'union surnaturelle au sens où le sixième saint concile œcuménique l'a proclamée, éternelle leur mémoire. Ceux qui confessent que Dieu est incréé et sans principe dans son opération comme il est dans son essence — « sans principe » s'entendant selon le temps — et disent que Dieu est absolument imparticipable et inconcevable dans son essence divine, mais qu'il est participé par ceux qui en sont dignes dans son opération divine et déifiante, comme l'affirment les théologiens de l'Église, éternelle leur mémoire. Ceux qui confessent que la lumière qui a éclaté indiciblement, sur la montagne de la transfiguration du Seigneur, est inaccessible, lumière infinie, effusion inconcevable de l'éclat divin, gloire ineffable, gloire suprême de la Déité, gloire primordiale et intemporelle du Fils, royaume de Dieu, beauté vraie et aimable de la divine et bienheureuse nature, gloire naturelle de Dieu et Déité du Père et de l'Esprit, resplendissant dans le Fils unique, comme nos divins pères théophores l'ont dit, les grands Athanase et Basile, Grégoire le théologien, Jean Chrysostome et Jean Damascène, et, pour cela, tiennent aussi pour incréée cette toute divine lumière, éternelle leur mémoire. Ceux qui tiennent la lumière de la transfiguration du Seigneur comme incréée pour les raisons exposées, ne disent pas qu'elle est l'essence suressentielle de Dieu — celle-ci demeurant absolument invisible et imparticipée, car « nul n'a jamais vu Dieu », à savoir, dans sa nature, nous disent les théologiens — l'appellent, au contraire, gloire naturelle de l'essence sur-essentielle, procédant de celle-ci sans séparation et se manifestant, grâce à l'amour de Dieu pour les hommes, aux esprits purifiés, gloire avec laquelle notre Seigneur Dieu viendra, à son second et terrible avènement, juger les vivants et les morts, ainsi que l'enseignent les théologiens de l'Église, éternelle leur mémoire. [Reprise du synodikon des images : Les anathèmes de Nicée]

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    Tous les hérétiques, anathème. Le conciliabule qui s'est dressé avec insolence contre les saintes

    mages, anathème. Ceux qui comprennent des augustes images du Christ notre Dieu et le

    ses saints les paroles de la divine Écriture contre les idoles, anathème. Ceux qui sont sciemment en communion avec ceux qui outragent et

    nsultent les saintes images, anathème. Ceux qui disent que les chrétiens ont eu recours aux images comme à les

    dieux, anathème. Ceux qui disent que, en plus du Christ notre Dieu, un autre nous a

    lélivrés de l'erreur idolâtrique, anathème. Ceux qui osent dire que l'Église catholique a jamais accueilli les idoles,

    sapant ainsi tout le Mystère et outrageant la foi chrétienne, anathème. Quiconque prend la défense d'un adepte de l'hérésie des détracteurs les

    Chrétiens, soit vivant, soit mort dans l'hérésie, anathème. Quiconque ne vénère pas Notre Seigneur Jésus-Christ circonscrit dans

    l’image quant à son humanité, qu'il soit anathème.

    [Polychronia ou Euphèmia]

    [I. De l'empereur régnant et de l'augousta] Nombreuses années aux empereurs.

    [Choix de formules : 1. Dans l'Empire] Michel, notre empereur orthodoxe, et Théodora sa mère, nombreuses

    Innées. Constantin et Théodora, nos empereurs orthodoxes, n. a. Théodoulos, le tout sacré métropolite de la ville « sauvée de Dieu » de Rhodes,

    kritès et exarque des Cyclades et hypertime, n. a. Grégoire, notre tout saint archevêque hypertime et exarque de toute la

    Thessalie, n. a. [V. En outre, de l'évêque suffragant, s'il y a lieu]

    Nicolas, notre très saint évêque, n. a. Jean l'évêque très cher à Dieu de notre saint évêché de Souarét et

    prôtosyncelle, n. a. N. notre très révérend père et évêque, n. a.

    [Éloge des défunts] [I. Empereurs de Michel III à Manuel II]

    Michel notre empereur orthodoxe, et Théodora sa mère, éternelle leur mémoire. Basile, Constantin, Léon, Alexandre, Christophore, Romain, Constantin, Romain, Nicéphore, Jean, Basile, Constantin, Romain, Michel, Constantin, Michel, Isaac, Constantin, Romain, Andronic, Michel, Nicéphore, Isaac2, Alexis, Jean, Manuel sous le divin et angélique habit moine Matthieu,

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    Alexis, Isaac4, Alexis et Théodore, qui ont échangé le royaume de la terre pour celui des cieux, éternelle leur mémoire.

    Jean Doukas, notre glorieux empereur de pieuse mémoire, éternelle sa mémoire.

    Théodore Doukas(...) de pieuse mémoire, sous le divin et angélique habit moine Théodore, éternelle sa mémoire.

    Michel Paléologue le jeune , notre glorieux empereur de pieuse mémoire éternelle sa mémoire.

    Andronic Paléologue, notre glorieux empereur de pieuse mémoire, sous le divin et angélique habit moine Antoine, éternelle sa mémoire.

    Andronic Paléologue, notre empereur glorieux, très pieux et ami du Christ, passé au pieux séjour, éternelle sa mémoire.

    Jean Cantacuzène, notre empereur glorieux, très pieux et ami du Christ, passé au pieux séjour, sous le divin et angélique habit moine Joasaph qui, toute sa vie et de toute son âme, a valeureusement lutté pour l'Église du Christ et ses dogmes orthodoxes par ses paroles et ses actes, ses entretiens et ses écrits, pour l'affirmation aussi des enseignements des apôtres et des pères de l'Église et l'extermination de l'hérésie perverse et impie de Barlaam et Akindynos et leurs adeptes, éternelle sa mémoire.

    Jean Paléologue, notre empereur glorieux (...) au pieux séjour, éternelle sa mémoire.

    Andronic Paléologue (...) au pieux séjour, éternelle sa mémoire. Jean Paléologue (...) au pieux séjour, sous le divin et angélique habit moine Joseph, éternelle sa mémoire.

    [ou à Thessalonique:] Jean Paléologue (...) au pieux séjour, qui s'est conduit toute sa vie en orthodoxe, s'est montré le défenseur de l'Église et de ses dogmes sacrés, a valeureusement lutté pour l'État romain, à ce moment presque réduit à merci par les allogènes, et alors que des vagues d'une violence inouïe s'étaient soulevées qui menaçaient de tout engloutir, lui, n'a pas fléchi, mais, à l'exemple des bons pilotes, a conservé aux Romains le pouvoir, a arraché aux Barbares de nombreuses villes, dont la plus considérable, notre Thessalonique, qui vit la lumière de la liberté après une longue servitude — Dieu s'étant laissé fléchir par les combats et l'ardeur du basileus et par l'intercession du mégalomartyr Démétrius le protecteur de la ville — qui a établi dans notre ville sa résidence, qui n'a rien négligé de ses devoirs, au contraire, par tous les moyens nous a ménagé la sécurité, a remporté victoires et triomphes sur les passions, a trouvé dans les maladies de toute sorte qui ont fondu sur lui l'occasion de progresser dans la vertu et de rendre gloire à Dieu, et enfin, a embrassé l'humilité et la pauvreté du Christ et, sous le divin et angélique habit, a pris le nom, etc.

    [Reprise du synodikon des images : Les anathèmes de Nicée] Tous les hérétiques, anathème. Le conciliabule qui s'est dressé avec insolence contre les saintes

    images, anathème. Ceux qui comprennent des augustes images du Christ notre Dieu et de

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    ses saints les paroles de la divine Écriture contre les idoles, anathème. Ceux qui sont sciemment en communion avec ceux qui outragent et

    insultent les saintes images, anathème. Ceux qui disent que les chrétiens ont eu recours aux images comme à

    des dieux, anathème. Ceux qui disent que, en plus du Christ notre Dieu, un autre nous a

    délivrés de l'erreur idolâtrique, anathème. Ceux qui osent dire que l'Église catholique a jamais accueilli les idoles,

    sapant ainsi tout le Mystère et outrageant la foi chrétienne, anathème. Quiconque prend la défense d'un adepte de l'hérésie des détracteurs des

    Chrétiens, soit vivant, soit mort dans l'hérésie, anathème. Quiconque ne vénère pas Notre Seigneur Jésus-Christ circonscrit dans

    l'image quant à son humanité, qu'il soit anathème.

    [Polychronia ou Euphèmia] [I. De l'empereur régnant et de l'augousta]

    Nombreuses années aux empereurs. [Choix de formules : 1. Dans l'Empire]

    Michel, notre empereur orthodoxe, et Théodora sa mère, nombreuses années.

    Constantin et Théodora, nos empereurs orthodoxes, n. a. Alexis, notre empereur orthodoxe, n. a. Irène, notre impératrice orthodoxe, n. a. Manuel, notre empereur orthodoxe porphyrogénète et autokratôr des Romains

    Comnène, n. a. Jean, notre empereur orthodoxe, et Anne la très pieuse augousta, n. a. Jean le très

    pieux empereur et autokratôr des Romains Paléologue, et Marie la très pieuse augousta, n. a.

    [2. En Sicile post-byzantine] N. le très pieux roi, son épouse et ses enfants, n. a.

    Dieu garde leur puissance ! Dieu pacifie leur règne ! Basileus céleste, garde les basileis de la terre !

    [II. Du patriarche oecuménique] Joseph, le très saint patriarche œcuménique, n. a. [Du

    patriarche d'Antioche (s'il y a lieu)] Sophrone, notre très saint patriarche, n. a.

    [II I . Du césar et du sébastokratôr (s'il y a lieu)]

    N., le très fortuné césar, n. a. N., le tout fortuné sébastokratôr, n. a. ou NN. les tout fortunés sébastokratôres, n.

    a.

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    [IV. Du métropolite (dans le cas d'une métropole)]

    Constantin, notre très saint métropolite, n. a. N., notre très saint et très sacré métropolite, n. a. N., notre tout sacré métropolite, n. a. Nicolas, le tout sacré archevêque de la très sainte métropole de Crète et

    panhypertime, n. a. Théodoulos, le tout sacré métropolite de la ville « sauvée de Dieu » de Rhodes,

    kritès et exarque des Cyclades et hypertime, n. a. Grégoire, notre tout saint archevêque hypertime et exarque de toute la

    Thessalie, n. a.

    [V. En outre; de l'évêque suffragant, s'il y a lieu] Nicolas, notre très saint évêque, n. a. Jean l'évêque très cher à Dieu de notre saint évêché de Souarét et

    prôtosyncelle, n. a. N. notre très révérend père et évêque, n. a.

    [Éloge des défunts]

    [I. Empereurs de Michel III à Manuel II]

    Michel notre empereur orthodoxe, et Théodora sa mère, éternelle leur mémoire. Basile, Constantin, Léon, Alexandre, Christophore, Romain,

    Constantin, Romain, Nicéphore, Jean, Basile, Constantin, Romain, Michel, Constantin, Michel, Isaac, Constantin, Romain, Andronic, Michel, Nicéphore, Isaac, Alexis, Jean, Manuel sous le divin et angélique habit moine Matthieu, Alexis, Isaac, Alexis et Théodore, qui ont échangé le royaume de la terre pour celui des cieux, éternelle leur mémoire.

    Jean Doukas, notre glorieux empereur de pieuse mémoire, éternelle sa mémoire.

    Théodore Doukas(...) de pieuse mémoire, sous le divin et angélique habit moine Théodore, éternelle sa mémoire.

    Michel Paléologue le jeune notre glorieux empereur de pieuse mémoire éternelle sa mémoire.

    Andronic Paléologue, notre glorieux empereur de pieuse mémoire, sous le divin et angélique habit moine Antoine, éternelle sa mémoire.

    Andronic Paléologue, notre empereur glorieux, très pieux et ami du Christ, passé au pieux séjour, éternelle sa mémoire.

    Jean Cantacuzène, notre empereur glorieux, très pieux et ami du Christ, passé au pieux séjour, sous le divin et angélique habit moine Joasaph qui, toute sa vie et de toute son âme, a valeureusement lutté pour l'Église du Christ et ses dogmes orthodoxes par ses paroles et ses actes, ses entretiens et ses écrits, pour l'affirmation aussi des enseignements des apôtres et des pères de l'Église et l'extermination de

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    l'hérésie perverse et impie de Barlaam et Akindynos et leurs adeptes, éternelle sa mémoire.

    Jean Paléologue, notre empereur glorieux (...) au pieux séjour, éternelle sa mémoire.

    Andronic Paléologue (...) au pieux séjour, éternelle sa mémoire. Jean Paléologue (...) au pieux séjour, sous le divin et angélique habit moine Joseph, éternelle sa mémoire.

    [ou à Thessalonique:] Jean Paléologue (...) au pieux séjour, qui s'est conduit

    toute sa vie en orthodoxe, s'est montré le défenseur de l'Église et de ses dogmes sacrés, a valeureusement lutté pour l'État romain, à ce moment presque réduit à merci par les allogènes, et alors que des vagues d'une violence inouïe s'étaient soulevées qui menaçaient de tout engloutir, lui, n'a pas fléchi, mais, à l'exemple des bons pilotes, a conservé aux Romains le pouvoir, a arraché aux Barbares de nombreuses villes, dont la plus considérable, notre Thessalonique", qui vit la lumière de la liberté après une longue servitude — Dieu s'étant laissé fléchir par les combats et l'ardeur du basileus et par l'intercession du mégalomartyr Démétrius le protecteur de la ville — qui a établi dans notre ville sa résidence, qui n'a rien négligé de ses devoirs, au contraire, par tous les moyens nous a ménagé la sécurité, a remporté victoires et triomphes sur les passions, a trouvé dans les maladies de toute sorte qui ont fondu sur lui l'occasion de progresser dans la vertu et de rendre gloire à Dieu, et enfin, a embrassé l'humilité et la pauvreté du Christ et, sous le divin et angélique habit, a pris le nom, etc.

    Manuel Paléologue, notre empereur glorieux, très pieux et ami du Christ, passé au pieux séjour, sous le divin et angélique habit moine Matthieu, éternelle sa mémoire. [ou à Thessalonique Manuel (...) passé au pieux séjour, qui, par la sagesse de ses discours et l'élévation de son jugement, sa force d'âme et l'énergie de son caractère, ses distinctions, ses commandements militaires, ses voyages lointains, les tribulations accumulées, endurées pour le bien commun, et ses labeurs inouïs, l'éclat de toutes les vertus, a brillé sur l'œcoumène comme un soleil plus qu'aucun basileus orthodoxe du passé ; par son zèle orthodoxe, ses écrits, ses admirables harangues, a lutté valeureusement pour l'Église du Christ et, avec le concours divin, par l'intercession de la mère de Dieu, a conservé aux chrétiens, au prix de nombreux combats, la capitale et beaucoup d'autres villes et, à la fin, a embrassé la somptueuse pauvreté du Christ et sa sublime humilité, a pris la croix et est devenu, sous le divin et angélique habit, moine Matthieu, etc.

    [II. Impératrices, d'Eudocie Ingérina à Marie Paléologina] Eudocie, Théophanô, Théodora, Hélène, Théophanô, Théodora, Zoé,

    Théodora, Catherine, Eudocie, Marie, Irène, Irène, Irène, Marie sous le divin et angélique habit nonne Xénè, Euphrosyne, Anne et Hélène, les très pieuses augoustae, éternelle leur mémoire.

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    Irène, notre glorieuse despoina de pieuse mémoire, sous le divin et angélique habit nonne Eugénie, éternelle sa mémoire.

    Théodora (...) nonne Eugénie (...) Irène, notre glorieuse despoina de pieuse mémoire, éternelle sa mémoire. Irène etc. Marie, notre glorieuse despoina de pieuse mémoire, sous le divin et angélique

    habit nonne Xénè, éternelle sa mémoire. Anne (...) nonne Anastasie, qui, dans ses œuvres et ses paroles,

    toute sa vie, a lutté de toute son âme pour l'affirmation des enseignements des apôtres et des Pères de l'Église et l'extermination de l'hérésie perverse et impie de Barlaam, Akindynos et leurs adeptes, éternelle sa mémoire.

    Irène (...) nonne Eugénie, éternelle sa mémoire. Anne, notre glorieuse despoina de pieuse mémoire, éternelle sa

    mémoire ; Hélène (...) sous le divin et angélique habit nonne Hypomonè, éternelle

    sa mémoire. Marie"? (...) nonne Makaria, éternelle sa mémoire.

    [III. Patriarches œcuméniques, de Germain Ier à Euthyme]

    Germain, Tarasios, Nicéphore et Méthode, les très glorieux patriarches, éternelle leur mémoire. Ignace, Photius, Étienne, Antoine, Nicolas, Euthyme, Étienne, Tryphon, Théophylacte, Polyeucte, Antoine, Nicolas, Sisinnius, Serge, Eustathios, Alexis, Michel, Constantin, Jean, Cosmas, Eustratios, Nicolas, Jean, Léon, Michel, Luc, Michel, Chariton, Théodose, Basile, Nicétas, Léontios, Dosithée, Georges, Jean, Michel, Théodore, Maxime, Manuel, Méthode sous le divin et angélique habit moine Akakios, et Manuel sous le divin et angélique habit moine Matthieu, les patriarches orthodoxes, éternelle leur mémoire. Germain, le glorieux patriarche, passé à la vie bienheureuse, sous le divin et angélique habit moine Georges, éternelle sa mémoire. Arsène, le très saint et glorieux patriarche, passé à la vie bienheureuse, éternelle sa mémoire.

    Joseph, etc. Athanase, etc. Gérasime, le très saint patriarche, éternelle sa mémoire. Isaïe, (id.) Isidore, le très saint et glorieux patriarche, passé à la vie bienheureuse, éternelle sa

    mémoire. Calliste, etc. Philothée, le très saint et glorieux patriarche, passé à la vie bienheureuse, qui a

    valeureusement lutté pour l'Église du Christ et ses dogmes orthodoxes en paroles et en actes, par ses discussions, son enseignement et ses ouvrages, éternelle sa mémoire.

    [ou, à Thessalonique :] Philothée, le très saint patriarche œcuménique, qui, au prix

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    d'innombrables efforts et luttes, mû par le zèle de Dieu, a maintenu la foi orthodoxe, pleinement dissipé les fauteurs des hérésies par la confession orthodoxe et a présidé au saint synode en paroles et en actes, éternelle sa mémoire.

    Macaire, le très saint et glorieux patriarche passé à la vie bienheureuse, etc. Nil, le très saint et glorieux patriarche passé à la vie bienheureuse, qui a

    valeureusement lutté pour l'Église du Christ et ses dogmes orthodoxes par ses paroles et ses actes, son enseignement, ses ouvrages et sa bienfaisance, éternelle sa mémoire.

    Antoine (...) passé à la vie bienheureuse, éternelle sa mémoire. Calliste, etc. Matthieu, etc. Euthyme, le très saint et glorieux patriarche, passé à la vie bienheureuse, qui a

    maîtrisé le savoir profane et notre sagesse divine et, dès son enfance, a embrassé la vie selon le Christ, y a brillé, a nourri un grand zèle pour les dogmes orthodoxes de l'Église, par sa vie intime, son enseignement, sa bienfaisance, a guidé un grand nombre vers la vertu, et, tel un flambeau, a brillé, du faîte de ses vertus, jusqu'aux extrémités de l’œcoumène, éternelle sa mémoire.

    [Patriarches d'Antioche:] Christophore, Théodore, Agapios, Jean,

    Nicolas, Élie, Théodore, Basile, Pierre365, Théodose, Nicéphore, Jean, Luc, Athanase, Théodore et Cyrille, les glorieux patriarches d'Antioche, éternelle leur mémoire. La sainte Trinité les a glorifiés. Implorant Dieu d'être instruits et affermis par les combats et l'enseignement qu'ils ont menés jusqu'à leur mort pour la cause de la piété, le suppliant de nous rendre les imitateurs accomplis de leur divine conduite, puissions-nous être exaucés, par la compassion et la grâce du grand et premier pontife, le Christ notre vrai Dieu, par l'intercession de notre très glorieuse Reine, Marie, mère de Dieu et toujours vierge, des anges déiformes et de tous les saints. Amen.