RRS Etang/ SolesseHistoire à plusieurs voix

Le petit Poucet

Dessin réalisé par les CM1/CM2 de Chocas de Mme Milleliri

—-,

Ecrit par le petit Poucet CM1/CM2 de Louis HH Delisle de Mme Dijoux

Je m’appelle le petit Poucet  : on me nomme ainsi parce que je n’étais guère plus grand qu’un pouce à la naissance. Mes parents sont de simples bûcherons  ; j’ai six frères, le plus grand a dix ans et moi, le plus jeune, j’ai sept ans. Nous sommes très pauvres et mes frères et moi sommes trop jeunes pour gagner notre vie, ce qui gêne mes parents.

En plus, ils sont fort embarrassés parce que je suis délicat et je parle peu. C’est pour cela que je suis le souffre-douleur de toute la famille. Cependant, j’écoute beaucoup et je suis le plus intelligent. Voici notre histoire…

Il y a eu une année très fâcheuse quand la famine a guetté notre famille. Un soir, depuis mon lit, j’ai entendu mes parents discuter d’affaires. Je me suis donc glissé sous l’escabelle de mon père pour mieux écouter. Je ressentais à la fois de la colère et de la tristesse en entendant mon père parler de se débarrasser de nous lors d’une sortie au bois. Ma Mère ne consentait pas tout de suite mais a dû accepter qu’ils ne puissent plus nous nourrir. Je suis retourné dans mon lit mais le marchand de sable n’est pas revenu. J’ai donc élaboré un stratagème.

Le lendemain matin, nous sommes partis dans la forêt. Mes frères et moi, nous occupions à fagoter le bois quand on s’est rendu compte que nos parents avaient disparus. Paniqués, mes frères se sont mis à pleurer de toutes leurs forces mais moi, j’avais un plan !

Suite ….

Ecrit par le petit Poucet CM1/CM2 de Louis HH Delisle de Mme Dijoux

«  Rassurez-vous mes frères, je vous ramènerai à la maison.

- Ne nous fais pas rire Mauviette !

- On est au milieu du bois, comment un petit garçon comme toi peut nous sauver  ?

- Ceux qui m’aiment me suivent !  »

Personne n’a bougé. Moi, j’ai rebroussé chemin en suivant les cailloux blancs ramassés la nuit précédente, que j’avais préalablement semé sur le chemin. C’était ça mon plan  : pas mal eh ? N’ayant rien à perdre et morts de trouille, les autres se sont mis à me suivre un par un.

Arrivés à la maison, on s’est rapproché de la porte pour mieux écouter nos parents. Notre Mère en pleur, regrettait de nous avoir abandonnés, mais notre père se fâchait contre elle. Lui, il ne s’en voulait pas ! Emus par le chagrin de notre Mère, on a crié  :

«  Nous voilà, nous voilà  !»

Grande était notre surprise en voyant les restes d’un festin sur la table quand notre Mère nous a ouvert la porte. Tu parles de famine  ! Nous nous sommes mis à table et nous avons dévoré d’un appétit féroce le reste du festin, tout en racontant nos mésaventures. Nos parents nous ont raconté aussi comment ils ont pu acheter la nourriture grâce au dix Ecus que le Seigneur leur devait. Notre joie n’a pas duré longtemps car une fois les dix Ecus dépensés nous sommes retombés dans la misère.

Nos parents se sont résolus à nous abandonner une fois de plus. Pas de problème  : je me suis levé de bonne heure pour ramasser à nouveau des cailloux mais je n’ai pas pu en venir au bout car, à mon plus grand désarroi, la porte était fermée à double tour. Que faire  ?

Suite ….

Ecrit par le petit Poucet CM1/CM2 de Louis HH Delisle de Mme Dijoux

Au petit déjeuner, avant de partir à la forêt la plus effrayante, ma mère nous a donné à chacun un bout de pain rassis, dur comme la roche: voilà ce qui pouvait remplacer les cailloux  ! J’ai déposé par miettes le pain sur le long du chemin et comme ils avaient prévu, nos parents ont trouvé un prétexte pour partir et nous laisser une fois de plus seuls au monde. Je ne m’en chagrinais pas trop, puisque je croyais retrouver le chemin grâce aux miettes.

Sauf, qu’en retraçant nos pas, on ne voyait plus une seule miette, les oiseaux avaient tout picoré. Nous voilà bien dans le pétrin  ! Plus nous marchions, plus nous nous égarions dans la forêt des ténèbres. Mes frères ont pris peur, surtout quand on entendait les cris des loups la nuit tombante. Il fallait que je les sauve une fois de plus. Mais comment  ?

La pluie nous trempait jusqu’aux os mais j’ai réussi à monter tout en haut d’un grand arbre pour scruter le paysage. Au loin j’ai aperçu une lueur de chandelle que je ne voyais plus une fois redescendu. Désespérés, on s’est quand même dirigé vers là où j’avais vu la lumière et en sortant de la forêt on est tombé sur une maison.

Nous avons tapé à la porte qui a été ouverte par une femme.

« Que voulez-vous les enfants  ?

- Nous nous sommes perdus dans la forêt, auriez-vous l’obligeance de nous réfugier pour la nuit  ?

- Malheureux, vous avez frappé à la porte d’un ogre.  »

A ce moment-là, les cris des loups se sont élevés au loin.

« On vous supplie, il vaut mieux tenter notre chance avec l’ogre que d’être dévorés par les loups. »

En croyant pouvoir nous cacher de son mari, la femme nous a fait entrer et on s’est réchauffés autour du feu où mijotait un mouton tout entier.

Suite ….

Ecrit par le petit Poucet CM1/CM2 de Louis HH Delisle de Mme Dijoux

Tout d’un coup, quatre coups ont retenti à la porte. En vitesse la femme nous a cachés sous un lit.

L’ogre est entré et s’est mis à dévorer son repas.

« Femme ! Je sens la chair fraîche.

- Ca doit être le veau que j’ai préparé pour toi et tes amis.

- Balivernes  ! » Il s’est dirigé vers le lit où nous tremblions de peur et nous a sorti l’un après l’autre ainsi que son grand couteau.

« Pitié ! Charité ! Nous ne sommes pas très gros  ! Laissez-nous la nuit pour grossir un peu plus.

- Vous pouvez remettre cette besogne à demain, mari. Le mouton est tellement succulent. »

Heureusement pour nous, l’ogre s'est laissé amadouer. La femme nous a apporté à souper mais on ne pouvait rien avaler tellement nos gorges étaient nouées d’angoisse. Elle nous a fait coucher dans une chambre où dormaient déjà leurs sept filles. En allant me coucher, j’ai remarqué qu’elles portaient toutes des couronnes en or sur la tête. Humm... ça m’a donné une idée  !

Par crainte que l’ogre ne se réveille dans la nuit pour nous achever, j’ai échangé nos bonnets contre leurs couronnes. Une heure plus tard, j’ai entendu de lourds pas qui faisaient craquer l’escalier.

L’Ogre est entré dans la chambre en titubant (je suppose qu’il avait bien arrosé son mouton de vin !). Il a commencé par tapoter nos têtes et nous prenant pour ses filles, il s’est dirigé en face où cette fois-ci, il a tapoté les bonnets. Sans hésitation, il a sorti son couteau et a tranché une par une la gorge de ses sept filles et il est redescendu se coucher.

Suite ….

Ecrit par le petit Poucet CM1/CM2 de Louis HH Delisle de Mme Dijoux

Dès que j’ai entendu ses ronflements assourdissants secouer la maison, j’ai réveillé mes frères.

« Vite ! Habillez-vous et suivez-moi. »

Nous sommes descendus dans le jardin et avons pris la fuite en sautant le mur. Nous ne savions pas où nous allions mais nous avons couru toute la nuit. J’imagine la réaction de la femme quand elle a découvert ses filles baignant dans leur sang… Pauvre d’elle, mais comment aurai-je pu faire autrement pour sauver nos vies ?

A peine à cent pas de la maison de nos parents, nous avons vu l’Ogre furieux enjambant sans effort les montagnes et les rivières, sans doute à l’aide de ses grosses bottes. Nous nous sommes fourrés dans le creux d’un rocher où l’ogre, las de courir, s’est assis. Il s’est endormi et ses ronflements faisaient trembler la Terre entière.

« Mes frères, partez vite à la maison ! »

Je me suis chaussé de ses bottes magiques, je crois qu’on les appelle les bottes de ‘sept lieues’, et elles ont pris immédiatement la taille de mes pieds. Je me suis ‘envolé’ vers la maison de l’Ogre où j’ai prévenu sa femme toujours en pleurs, que son mari était en grand danger. J’ai inventé une histoire comme quoi il avait été pris par une bande de voleurs qui exigeaient tout son or. Ils m’avaient donné les bottes de sept lieues afin de venir chercher l’argent. Elle s’est exécutée sur le champ et moi, chargé de toutes ces richesses, je suis rentré à la maison.

Pour éviter qu’on me pose des questions sur l’argent, j’ai raconté que c’était le roi qui m’avait donné cette somme pour services rendus en tant que facteur de l’armée. C’était ainsi que j’avais fait fortune et que j’ai pu mettre toute ma famille à leur aise.

Dessins réalisés par les CM1/CM2 de Chocas

de Mme Milleliri

Les 7 frères et

les 7 soeurs

●

●

Dessins réalisés par les CM1/CM2 de Chocas

de Mme Milleliri

Le père et

la mère

Ecrit par le père CM1/CM2 de Chocas de Mme Milleliri

Je vais vous raconter l’histoire de mes sept enfants.

Tout a commencé un jour où ma femme et moi, nous nous sommes rendus compte que nous ne pouvions plus nourrir nos enfants. Donc nous avons décidé de les abandonner car nous étions trop pauvres.

Au début, ma femme n’était pas d’accord. Mais je lui ai dit que nous ne pouvions pas les voir mourir de faim. Alors le lendemain nous les avons abandonnés pendant qu’ils fagotaient. Lorsque nous sommes rentrés, nous avons regretté de les avoir menés perdre au bois.

Mais quelque chose nous a remonté le moral. Nous avons reçu dix écus du roi qui nous les devait depuis un an. Et avec cet argent, nous avons acheté de la viande. Nous en avions acheté plus qu’il n’en fallait car ma femme n’en n’avait pas mangé depuis longtemps. Avant de commencer le dîner, ma femme me dit  :

« C’est dommage d’avoir abandonné nos enfants car là, nous aurions pu les nourrir.  »

Comme par magie nous avons entendu nos enfants crier :

« Papa, maman, ne vous inquiétez pas, nous sommes là  !

_ Oh mes chers enfants, je suis désolée de vous avoir abandonné mais je ne voulais pas vous voir mourir de faim, expliqua ma femme.

_ Nous sommes affamés, dirent nos enfants.

_ Venez manger, servez-vous ! » leur proposa ma femme. 

Suite ….

Ecrit par le père CM1/CM2 de Chocas de Mme Milleliri

Le petit poucet avait réussi à ramener ses frères à la maison. Il nous raconta qu’il avait semé des petits cailloux, qu’il avait ramassés à la rivière.

Quelques jours plus tard, nous n’avions plus de nourriture car le jour même où les enfants étaient rentrés, nous avions tout mangé.

Nous étions redevenus pauvres. Nous décidions d’abandonner nos enfants une nouvelle fois.

Nous les avons ramenés dans les bois se perdre. Cette fois-ci, ils ne rentrèrent pas, nous n’avions pas de nouvelles et nous nous demandions ce qu’ils étaient devenus.

Quelques jours plus tard, nous vîmes les enfants arriver sans le petit poucet.

Celui-ci fit son arrivée avec de drôles de bottes à ses pieds, les bras chargés d’or et de bijoux. Tout le monde était très étonné.

«Comment est-ce possible  ? Où as-tu trouvé tout ça  ? Lui demandai-je.

_ C’est l’ogresse des bois qui me l’a confié, me répondit le petit poucet.

_ Comment ça  ?

_ Je lui ai fait croire que son ogre de mari était aux mains de brigands qui réclamaient une rançon, m’expliqua-t-il.

Suite ….

Ecrit par le père CM1/CM2 de Chocas de Mme Milleliri

_ Comment les avez-vous rencontrés  ?

_ Lorsque nous étions perdus dans les bois, c’est la seule maison aux alentours que j’ai pu voir en montant dans un arbre.

_ Et ils vous ont accueillis ?

_ Oui, mais imagine un couple d’ogre  !!!

_ D’accord mais vous êtes là et tout va bien.

_ Ils voulaient nous manger enfin surtout le mari. Nous dormions dans la même chambre que leurs filles. Alors j’ai échangé nos bonnets contre les couronnes que portaient les filles et l’ogre les a égorgées à notre place. Quelle horreur, je suis vraiment désolé, implorai-je.

Nous en avons profité pour nous enfuir et alors qu’il nous a rattrapés avec ses bottes de sept lieues qui permettent de courir très vite, nous nous sommes cachés. Lorsqu’il s’est endormi, je lui ai pris les bottes.

_ Que tu es malin, tout petit mais malin et grâce à toi nous ne serons plus jamais dans le besoin, tu resteras notre héros, merci, merci pour tout mon fils. »

Nous avons fêté le retour de nos enfants pendant des semaines et depuis nous n’avons plus jamais eu faim.

Dessins réalisés par les CM1/CM2 de Chocas

de Mme Milleliri

L'ogre et

l'ogresse

Ecrit par l'ogre

CE2 de Chocas de Mme PujolQuand je suis arrivé chez moi, je me suis dit que ça sentait la chair fraîche. Ma femme m'a dit que c'était le bourguignon de bœuf mais je ne l'ai pas cru  .

J'ai commencé à chercher sous le lit, sous l'armoire, sous la table, sous la couette et je me suis dit que ça sentait plus sous le lit. Il y avait des petits enfants qui pleuraient.

«  Monsieur l'ogre, ne nous tuez pas , me disaient-ils.

_ Non pas ce soir, j'ai l'estomac trop plein ». 

Ma femme leur a donnés à manger pour que je puisse me régaler le lendemain .

Après le dîner, je les ai mis au lit. A une heure, je me suis réveillé, j'avais une faim de loup. Je suis entré dans la chambre des garçons. J'ai commencé à tâter les bonnets , mais il y avait des couronnes. Je suis allé vers l'autre lit. J'ai pris les enfants un par un, je les ai dévorés, ils avaient un bon goût ! Je me suis régalé  !!

Quand je me suis couché, j'avais un gros ventre bien plein. Le lendemain, Fiona est allée réveiller les filles. J'ai entendu des cris épouvantables. J'ai vu ma femme avec du sang sur les mains. C 'était le sang de mes filles. Oh non,qu'est-ce que j'avais fait ? Je n'ai pas pu faire ça, dévorer mes propres enfants !

J'allais me venger, ils allaient me le payer !! J'ai pris mes bottes de sept lieues, je suis allé très vite, j'ai sauté de montagne en montagne en un pas. J'étais tellement fatigué que je me suis endormi contre un rocher. Quand je me suis réveillé, je n'avais plus mes bottes  !

C'était sûrement ces petits filous qui me les avaient volées  !

Dessin réalisé par les CM1/CM2 de Chocas de Mme Milleliri