le métroscope.fr n°92 - novembre / décembre 2011

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n°92 MAGAZINE BIMESTRIEL DE GRENOBLE-ALPES MÉTROPOLE COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2011 POLESUD : DIX ANS DéJà ! / P. 26-27 PRATIQUE DU VéLO, çA ROULE DANS L’AGGLO / P. 18 INTA, CONGRèS MONDIAL DU DéVELOPPEMENT URBAIN / P. 20 © La Métro/Denis Michel – © La Métro/Marc Mingat – © Mathieu Chessel – © Christian Morel – © Valérie Gaillard SCOT : UN TERRITOIRE AGRÉABLE À VIVRE POUR TOUS P 10 À 15

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Le magazine d'information gratuit de la Métro, la communauté d'agglomération Grenoble-Alpes Métropole

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Page 1: Le Métroscope.fr n°92 - Novembre / Décembre 2011

n°92MAGAZINE BIMESTRIEL

DE GRENOBLE-ALPES MÉTROPOLECOMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION

NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2011

Polesud : dix ans déjà ! / P. 26-27Pratique du vélo, ça roule dans l’agglo / P. 18inta, congrès mondial du déveloPPement urbain / P. 20

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Scot : Un territoireagréable à vivre poUr toUSp 10 à 15

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Le Métroscope. fr, bimestriel d’informations de Grenoble-Alpes Métropole, communauté d’agglomération grenobloise.3, rue Malakoff – 38 031 Grenoble CEDEX 01. Tel : 04 76 59 59 59 – Télécopie : 04 76 42 33 43 site Internet : www.lametro.fr Téléchargez le Métroscope. fr sur le site en PDF.Directeur de la publication : Michel IssindouDirecteur de l’information : Olivier RenaudRédacteur-en-chef : Marc MingatRédaction : Muriel Emphoux, Nathalie Anula, Marc MingatCollaborateurs : Emmanuel Chion (responsable site Internet), Richard Gonzalez (Geaster),Denis Michel (studio photo)Conception maquette : Jean-Noël DuruDirection artistique et mise en pages :Alain CarrierAssistante de rédaction/administration :Nadine BertoncelloImpression : imprimerie Rockson (13 340 Rognac)Distribution : Géo Diffusion (38 100 Grenoble)Dépôt légal à parution/distribution toutes boîtes aux lettres. Dépôt en nombre : mairies, équipements d’agglomération.Tirage : 185 000 exemplaires.Papier certifié PEFC 70 % issu de gestion durable de la forêt.

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Hier - 4/9La mallette des nouveaux arrivants, Habitat et humanisme, la délégation de Lausanne, la ferme du Mûrier, Rumba et Nova au Village 2…

dossier - 10/15Le Scot, une agglomération agréable à vivre pour tous.

actualité/rubriques- 8/32La pratique du vélo en hausse, les 10 ans de l’assainissement intercommunal, le congrès de l’Inta, les 10 ans de Polesud, le pôle journalisme de l’ICM, la ZAPA, l’enquête pour A 480…Plan climat – Randonnée Sipavag – Les marchés de détail – Comment ça marche ? – le portrait – l’interview – Université/recherche – citoyenneté – SuperTri.

Passioncommunes - 33/35Les infos des communes de la Métro.

l’agenda - 36/37Expositions – concerts – conférences musées – spectacles – théâtre – sports rendez-vous métropolitains.

tribune - 38/39L’opinion des groupes politiques représentés à la Métro.

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ÉDITORIAL

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Début novembre, notre agglomération s’apprête à recevoir le congrès mondial de l’Inta, l’association internationale qui travaille sur le développement urbain.

Parce qu’il s’inscrit dans la série des réflexions et des engagements que la Métro conduit pour faire face aux défis du monde d’aujourd’hui.

Il prend place aux côtés de l’installation du pôle métropolitain du Sillon Alpin, pôle qui permettra aux agglomérations de Valence, Romans, Voiron, Chambéry, Annecy et Annemasse de travailler avec la Métro sur des thèmes communs comme la promotion du tissu économique, l’aménagement de l’espace, les transports ou la culture.

Il se place aussi aux côtés de la réflexion et des travaux conduits sur le Schéma de cohérence

territoriale qui regroupe 273 communes de l’Isère, lesquelles s’entendent pour organiser le développement de notre région urbaine.

Si nous nous engageons résolument dans un processus qui nous situe à diverses échelles de territoire, ce n’est pas par goût du gigantisme ou du pouvoir, mais c’est parce que c’est à des niveaux différents que nous pouvons répondre aux questions essentielles de la solidarité.

Répondre aux questions de l’emploi, du logement ou des déplacements exige que l’on sache se situer au bon niveau d’approche et que donc, nous coopérions avec les territoires qui agissent sur votre quotidien : comment nous faire connaître de ceux qui créent du développement, de l’emploi, si nous ne sommes pas connus à l’échelle mondiale, quelle qu’opinion que l’on ait de la mondialisation de l’économie ? Comment répondre à la question du logement si nous ne savons travailler avec les territoires qui nous entourent ? Comment organiser des déplacements satisfaisants si nous vivons dans le cadre trop étroit de notre périmètre de transport ?

Parce que la solidarité est au cœur de nos préoccupations, parce que la proximité est la meilleure façon de répondre à vos attentes et à vos besoins, nous devons savoir regarder loin pour voir ce qui se vit dans notre ville. C’est tout le sens de ces différents niveaux de territoire avec lesquels nous travaillons pour vous.

Marc Baïetto,président de Grenoble-Alpes Métropole

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laPlus d’infossur le sitewww.lametro.fr

Le Métroscope. fr, c’est un magazine et un site internet cou-plés. Cet œil grand ouvert vous signale des contenus enrichis sur www.lametro.fr (vidéos, photos, documents à télé-charger, etc…).

Habitatloger SUr leS qUaiS13/09. Le quai Xavier Jouvin accueille un nouvel immeuble de 7 logements sociaux répartis sur 4 niveaux. L’édifice, construit par l’association « Habitat et Humanisme », est composé de 4 T4 et 3 T2. Ces appartements s’adressent à des personnes ou familles en grande difficulté, comme Frédéric, locataire d’un T2 dans l’immeuble, qui a vécu pendant plus d’une année dans un 6 m2 avant d’être ai-guillé vers l’association. Celle-ci agit depuis plus de 25 ans en faveur du logement et de l’insertion des personnes en difficulté et propose des produits d’épargne solidaire pour financer son action. D’un coût total de 1 153 000 €, l’opération a été financée par l’association (61 %) avec le soutien de plusieurs partenaires parmi lesquels la Métro.NA

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caDre De viela malletteDU bonaccUeil02/09. Chaque année depuis 18 ans maintenant, le quotidien le Dauphiné Libéré s’associe à la Métro, au SMTC ainsi qu’à l’Entrepôt du Bricolage pour offrir aux nouveaux arrivants dans l’agglomération une mallette d’accueil. Un élégant maroquin de tissu noir qui contient tout les rensei-gnements et documents nécessaires pour s’installer dans l’aggloméra-tion grenobloise. Plan des pistes cy-clables et des transports en commun, liste des marchés de détails, offres sportives (golf, patinage), carte des sentiers périurbains balisés, conseils pour le tri des déchets ménagers, carte « sourire » (achats et services pour le bricolage et la décoration), la dotation est large et variée. Une façon ludique et gratuite (*) de réus-sir son installation familiale et profes-sionnelle sur le territoire de la Métro.MM

(*)Remise sur justificatif (document officiel du précédent lieu d’habitation datant de moins de trois mois) aux personnes qui habitaient précédem-ment hors du département ou dans le nord de l’Isère.

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Solidarité,innovation, nature,les 3 prioritésde la Métro

Regardez bien ce petit logo. Vous le retrouvez désormais dans nos pages pour signaler des articles faisant référence aux 3 grandes priorités de la Métro pour aménager la ville de demain, la ville “post-carbone” : une agglomération plus solidaire, plus nature et plus innovante. Le logo vous signalera si l’article fait référence à une seule, à deux ou à trois de ces priorités.

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Marc Baïetto, président de la Métro, Henri-Pierre Guilbert, PDG du Dauphiné Libéré, Michel Issindou, président du SMTC et Jean-Jacques Chabanis, directeur général de l’Entrepôt du bricolage (de gauche à droite), pendant la présentation de l’opération au siège de la Métro.

UrbaniSmeDU laclémanà l’iSère01/09. Une délégation du Schéma Directeur de l’Ouest Lau-sannois a rendu visite à la Métro. Confrontation d’idées et échanges d’expériences (urbanisme, aména-gements, transports) ont rythmé cette rencontre placée sous le signe de la coopération métropo-litaine et du dynamisme du Sillon Alpin. Conduite par Marianne Huguenin, syndique de la ville de Renens, la délégation suisse a apprécié la présentation du Scot de la région urbaine grenobloise, ainsi que celle des démarches « urba-nisme et transports » et « nouvelles polarités » de l’agglomération.MM

La délégation helvète avec les élus et techni-ciens de la Métro devant le siège de Grenoble-Alpes Métropole.

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logement« nova » et « rUmba »aU village 214/09. Ça swingue au Village 2 à Échirolles, un quartier en plein renouvellement urbain, où la Société Dauphinoise pour l’Habitat et ses partenaires ont inauguré le Nova et le Rumba, deux nouveaux immeubles BBC (Bâtiment Basse Consomma-tion). 65 logements locatifs sociaux à hautes performances énergétiques, avec eau chaude solaire, lumière naturelle opti-misée, récupération d’eau pluviale, toiture semi-végétalisée et chauffage urbain. Le Nova (cabinet Rk2) comporte une struc-ture béton et une ossature bois sur-isolée, alors que le Rumba (cabinet Arcane) comprend une structure béton avec isolation thermique par l’extérieur. Les nouveaux habitants vont être ac-compagnés dans la prise en main de leurs logements afin d’op-timiser les performances énergétiques, un partenariat innovant entre la SDH, la ville d’Échirolles, les associations de locataires et l’Agence Locale de l’Énergie et du Climat.MM

(G. à D) C. Descombats (conseiller municipal), F. Rolland (directeur SDH), G. Poncet (pré-sident SDH), R. Sulli (maire d’Échirolles), J.-P. Motte (vice-président Métro) et Carole Simard (adjoint logement Échirolles) coupent le ruban inaugural.

événementla rencontre DeS artS et De la Science

29/09. Portes ouvertes à l’imagi-nation pour la biennale des Ren-contres-i, un carrefour créatif ou se côtoient et coopèrent artistes et scientifiques. Quand la technologie féconde l’art, à travers conférences, expositions, parcours, ateliers, per-formances, le résultat est toujours aussi émouvant que spectaculaire. Telle « Degré de lumière », installa-tion sonore et visuelle en deux par-ties des artistes italiens Castagna et Ravelli, qui réinvente le mouvement perpétuel dans la relation lumineuse et musicale. Telle encore « T.O.E. », exposition conçue par Luca Pozzi avec les œuvres d’une dizaine d’ar-tistes plasticiens, un hymne visuel à l’énergie du vide et ses origines.MM

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AGRICULTUREFERmE InTERCommUnALEdU mûRIER15/09. Inscrit à la fois dans le Plan Climat Local (réduc-tion des gaz à effet de serre) et le Plan vert Métropo-litain (dont fait partie le maintien d’une activité agri-cole et forestière), le projet de ferme intercommunale sur la colline du Mûrier à Saint-Martin d’Hères avance. Présenté aux habitants du hameau lors d’une réunion publique, le programme comprend l’installation de deux jeunes agriculteurs, Céline Frachet et François Bador. Le couple élèvera un troupeau de 60 chèvres en agriculture biologique avec transformation fromagère et vente en circuits courts. Le cahier des charges, rédigé par la Mé-tro qui sera propriétaire-bailleur de la ferme, comporte également un volet accueil (ferme pédagogique). Sur les 30 hectares acquis, la moitié sont dévolus à l’exploi-tation agricole et aux bâtiments (habitation, chévrerie, hangar, laiterie, laboratoire), l’autre moitié boisée sera exploitée par la Métro via un plan de gestion forestière. Confiée à l’architecte Peter Wendling, la réalisation des corps de ferme débutera au printemps.MM

La présentation publique au cedntre aéré du Mûrier.

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économie SocialemieUx mUtUaliSer moyenS et projetS

08/09. L’Économie Sociale et Solidaire (ESS) représente aujourd’hui 10 % des emplois de l’agglomération grenobloise, tant dans les associations que dans les différentes formes de coopéra-tives. En partenariat avec l’Institut d’Études Politiques de l’Univer-sité de Grenoble et son Équipe de Socio-Économie Associative et Coopérative (ESEAC) dirigée par Danièle Demoustier, la Métro et le pays Voironnais proposaient dans les locaux de l’IEP un séminaire prospectif. « Mutualisation de moyens, mutualisation de projets dans l’Économie Sociale et Soli-daire », le sujet retenu prenait toute sa place dans le plan de développe-ment de cette économie au sein de l’agglomération grenobloise. Une centaine de personnes participaient aux différents ateliers ainsi qu’à la séance plénière, ouverte par Olivier Ihl, directeur de l’IEP, Marc Baïetto président de la Métro et Morad Bachir-Cherif, vice-président de la Métro délégué à l’ESS et à l’inser-tion économique.

Les personnalités sur le domaine universitaire.

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citoyennetéla region grenobloiSe en partage

22/09. Depuis plusieurs an-nées, la région urbaine grenobloise réfléchit à sa cohésion territoriale et à son avenir. 15 intercommunalités et 243 communes, unies dans un même bassin de vie, se concertent au sujet des déplacements, du loge-ment, de l’agriculture, de la gestion de l’espace. Le récent « Jeudi du Projet d’Agglomération », temps fort trimestriel de réflexion et de concertation mis en place par la Métro, se penchait sur cette « terre de destins communs » à travers les enjeux, le processus d’élaboration et les principales données du Scot (voir aussi le dossier). L’élaboration d’une véritable culture de territoire, enrichie des témoignages et ana-lyses de Jean-Michel Évin, directeur de l’AURG, Catherine Pouyet, prési-dente du Conseil de Développement de la Métro, Béatrice Santais, vice-présidente de Métropole Savoie, Guillaume Gourgues, chercheur à l’IEP Grenoble et Marc Baïetto, président de la Métro.

Deux premières pour ce JPA : l’amphi Bernard Montergnole de l’ICM d’Échirolles et le vote électronique en temps réel.

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SportDU boUlotaU bateaU02/10. EDF a eu la bonne idée de réaliser un barrage sur l’Isère, en aval de la presqu’île scientifique de Gre-noble. Depuis, l’Aviron Grenoblois a su profiter de cette retenue. Le club plus que centenaire, décroche cette année encore la palme grâce aux performances de ses catégories jeunes, femmes et hommes au plus haut ni-veau. Le premier club de l’hexagone montre aussi son savoir-faire dans l’organisation – aux côtés d’EDF – de l’Isère EDF Trophy ayant gagné en dix éditions, un statut d’épreuve inter-entreprises incontournable dans l’agglo-mération. Cette année a mis aux prises 42 équipages en huit et 4 en yolette, assortis par le maillot et unis dans le geste pour décrocher un titre et à défaut, quelques heures de bonne humeur et de décontraction. Sous un soleil de plomb et des conditions de navigation idéale, les Naufrageuses (Institut Laue Langevin) s’imposent en Huit féminin, ST Micro Electronics en Huit mixte et Objet Direct en catégorie yolette.

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L’équipage du CHU, vainqueur du concours de déguisement.

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logementbailleUrS SociaUx : ilS montentaU créneaU05/10. Regroupés en Isère sous le vocable Absise, les bailleurs sociaux ont fait entendre leur voix après le congrès national de Bordeaux. Mal-gré le désengagement de l’État et l’accroissement de la précarité, les partenaires d’Absise (Opac 38, Plu-ralis, SDH, Actis, Grenoble Habitat, LPV, Adoma et le Groupe SMI) restent des acteurs majeurs aux côtés des collectivités locales. En 2010, 2 117 logements nouveaux construits et financés, 1 500 logements réhabilités (thermique), 14 quartiers concernés par la réhabilitation urbaine (avec financement de 60 % des 520 M€

investis dans l’habitat social), sans compter la production d’accession sociale à la propriété, plaident pour la pertinence et l’efficacité du modèle français de logement social et son ap-plication en Isère. Afin de poursuivre la réhabilitation thermique dans le département, les bailleurs sociaux demandent l’accélération de la mise en service du nouveau prêt à taux bonifié, ainsi que le vote rapide d’un nouveau plan de rénovation urbaine baptisé PNRU2.

Les Bailleurs sociaux, acteurs majeurs du logement aux côtés des collectivités locales.

« Me déplacer en ville et prendre soin de moi : une utopie ? » Question soumise au public de la 2e Université du PDU.

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DéplacementSUniverSité DU pDU :la Santé, c’eSt à pieDet à vélo !

29/09. La cause est entendue : la marche à pied et le vélo protègent notre santé en plus d’être utiles en ville. Le constat était au cœur de la 2e université du PDU, une rencontre ani-mée par le docteur Jean-Louis Saladin. Ce mé-decin du sport et administrateur du club des villes cyclables a fait un exposé particulière-ment édifiant sur le sujet. Steven Melemis du Laboratoire Cresson-Grenoble s’est exprimé sur cette problématique via l’urbanisation. Les contributions de deux spécialistes ont lancé le débat dans la salle, une tradition des Universités du PDU. Les modes actifs de dé-placement, leurs bienfaits, les freins à leur dé-veloppement, les mesures en leur faveur… Ces questions participent des enjeux à relever par le futur Plan de Déplacements Urbains. Elles sont la préoccupation des citoyens, comme l’ont révélé les précédents temps d’échanges (cafés du PDU, atelier citoyen…) voulus par le SMTC pour que les choix futurs soient le plus largement partagés.

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DOSSIER

ScHéma De coHérence territoriale (Scot) :

Faire De la région Urbaine grenobloiSe Un territoire agréable à vivre poUr toUS

Outil de planification et projet au service de l’aménage-ment et du développement durable, le Schéma de COhé-rence Territoriale de la région urbaine grenobloise entre dans sa dernière ligne droite. Ce grand projet politique, créé par la loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU) votée en 2000, est un document d’urbanisme crucial pour le développement du territoire régional.

750 000 habitants et 7 secteurs (Sud-Grésivaudan, agglo-mération grenobloise, Bièvre-Valloire, Voironnais, Trièves, Grésivaudan, Sud grenoblois) sont concernés par ce sché-ma qui va coordonner et encadrer pour les années à venir les politiques publiques et les projets d’aménagement à l’échelle de la région urbaine grenobloise.Le Scot est un document d’urbanisme dont l’impact va être fort sur le logement, les déplacements, l’environnement, les services et les commerces ainsi que sur l’économie en général. Charte de coopération renforcée entre les dif-férents territoires qui le composent, le Scot se doit de ré-pondre à des enjeux primordiaux aujourd’hui : économiser l’espace (rendre plus attractif les zones urbaines, préser-ver les espaces naturels et agricoles de la voracité urbaine), limiter les déplacements et favoriser la proximité (renfor-cer les offres dans les pôles urbains, que ce soit au niveau du logement, des services et du commerce), et rééquilibrer les territoires (plus de complémentarité emploi/habitat/commerce dans les différents secteurs et plus de mixité et de qualité urbaines).Règles collectives pour rendre le territoire de la région urbaine grenobloise plus vivable, le Schéma de COhérence Territoriale ambitionne donc de maintenir un cadre de vie attractif pour tous en s’inscrivant dans une logique de dé-veloppement durable qui puisse préparer l’avenir.

le calendrier scot :la dernière ligne droite • 19 décembre 2011 : vote par les

élus du comité syndical, entérinant le projet du SCOT.

• De mi-janvier à mi-avril 2012 : Consultation des personnes publiques associées (Etat, commu-nautés d’agglomération et de com-munes, conseil régional, conseil général, chambres consulaires, intercommunalités contigues à la région urbaine grenobloise, Parcs Naturels Régionaux, Dreal). Leurs avis seront annexés au SCOT voté par les élus pour former un dossier soumis à enquête publique.

• Mai et juin 2012 : Enquête publique• Automne 2012 : approbation par la

Préfecture.• Juin 2013 : mise en œuvre des

règles d’urbanisme du SCOT, en remplacement du Schéma Direc-teur devenu caduc.

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ScHéma De coHérence territoriale (Scot) :

Faire De la région Urbaine grenobloiSe Un territoire agréable à vivre poUr toUS

L’équipe de l’Établissement Public du Scot et son directeur Philippe Auger (à droite).

Scot, leS prioritéSUne fois voté, amendé puis validé par le Préfet, le SCOT pourra produire les nouvelles règles d’urbanismes pour les vingt prochaines années dans la région urbaine grenobloise. Le document n’agira que sur la répar-tition dans l’espace, proposant des emplacements pour les zones écono-miques, les commerces, les lieux de résidence, encourageant ou non, la création d’une ligne de transports en commun… A charge des communes de coordonner leurs actions avec cette feuille de route.

Qu’est-ce que le SCOT va signifier de nouveau dans la vie de tous les jours de 750 000 habitants ? La réponse tient essentiellement dans les deux orientations suivies pour améliorer la

qualité des espaces de vie, l’une des pierres angulaires du SCOT : renforce-ment des espaces urbains existants et préservation des espaces naturels.

investirdans les espaces urbains existants

L’un des objectifs prioritaires du SCOT est de lutter contre la périurba-nisation et l’étalement urbain. Beau-

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coup de foyers vivent loin de leur lieu de travail. « Une tendance, explique Philippe Auger le directeur de l’établissement public du SCOT, qui s’est creusée au fil de ces trente dernières années pendant lesquelles c’est le rural qui a construit le loge-ment dont l’agglomération avait besoin ». Avec, pour conséquences, les difficultés que l’on sait en terme d’embouteillages, de pollution, d’in-vestissements en services publics qui s’avèrent très coûteux dans des zones à faible densité de population.Le SCOT entend ainsi coordonner le développement économique, l’em-ploi et l’habitat. Parmi les grands principes d’urbanisme édictés en ce sens : construire là où se trouve l’em-ploi ou faire en sorte que la majeure partie des constructions nouvelles se fassent à l’intérieur des enveloppes déjà urbanisées. La réhabilitation du bâti existant, la continuité des zones habitées et « construire plus haut »

sont des solutions que les communes devront privilégier dans leurs plans locaux d’urbanisme.Le temps est venu de redynamiser les pôles urbains, de les rendre attractifs et vivables. « Et donc, poursuit Phi-lippe Auger, d’agir sur la production de logements, en s’assurant que les logements soient au bon endroit, à des coûts recevables et à des niveaux de qualité, qui rendent enviable la vie en ville ».Le SCOT demandera de produire 4 000 logements par an sur l’ensemble de la région urbaine grenobloise. Mais il faut adjoindre à cette demande une nécessaire répartition territoriale pour éviter d’aggraver le phénomène de péri-urbanisation. Exemple : les villes-centre telles que Grenoble, Voi-ron ou St Marcellin devront réaliser un minimum de 6,5 logements par an et pour mille habitants quand des pôles plus secondaires dans le sud Grésivaudan ou le Trièves

leS SecteUrS DU ScHéma DirecteUrDe la régiongrenobloiSeet leS epci

La carte simplifiée de la région urbaine grenobloise et ses sept secteurs.

CA Grenoble-Alpes Métropole CA du Pays Voironnais CC du Grésivaudan CC du Sud Grenoblois CC de Vercors Isère CC de Bièvre toutes Aures CC de Bièvre Est CC du Pays de Bièvre Liers CC du Pays de ChambaranCC de BeaurepaireCC de VinayCC du Pays de Saint MarcellinCC de la Bourne à l’Isère CC du Canton de Monestier de Clermont CC du Canton de Clelles en Trièves CC du Canton de Mens

CC : communauté de communesCA : communauté d’agglomération

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particularitésrichesse

différences

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Georges Pelletier, maire de Morette, président du syndi-cat mixte Sud-Grésivaudan, vice-président de la commu-nauté de communes de Vinay et vice-président de l’Éta-blissement Public du Scot.

« Je n’arrive pas à envisager ma commune indifférente à ce qui se passe autour d’elle, sur un même territoire de vie. Person-nellement, je n’ai aucune crainte à me retrouver dans la région urbaine grenobloise. Je pense même que le monde rural en évolution a quelque chose à apporter au milieu urbain en évo-lution. Une richesse, des particularités, des différences. Mais je me méfie du terme « identité », en ce que le caractère identi-taire est parfois érigé en mépris ou en refus de l’autre.

La question et les enjeux du Scot sont passionnants. Pour le Sud Grésivaudan, c’est formidable de pouvoir travailler sur les problématiques de développement durable, de donner du sens au projet politique de la région urbaine, de travailler sur le rapprochement des lieux d’habitat et des lieux d’activités, tous les élus devraient être sensibles à ces questions. Pour ma part, j’aime concevoir Morette exclusivement à l’échelle de ce vaste ensemble qu’est la région urbaine, en essayant de développer à la fois les capacités d’autonomie de mon village et les atouts qu’il peut apporter au territoire.Le concept de territoire pour moi, c’est l’implication du citoyen à tous les niveaux de la vie de ce même territoire. C’est pour-quoi je rêve que le « cœur de chauffe » du territoire, c’est-à-dire l’agglomération grenobloise, soit une richesse et le moteur du développement pour les territoires périphériques. On pourrait alors parvenir à un développement des villages qui soit en lien avec la création d’emplois, et non plus enfermé dans une approche résidentielle ».

* Morette, 400 habitants, canton de Tullins. Encore 6 exploi-tations agricoles à temps plein (nucciculteurs, producteurs de lait, producteurs de viande bovine, exploitation de bois de chauffage). 35 % du territoire de la commune est boisé.

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coopération

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DOSSIER

Sophie Louargant, Géographe, maître de conférences à l’IUT2, Université Pierre Mendès France (Umr Pacte, CNRS). Spécialisée dans les Sciences du Territoire, elle conduit actuellement un travail de recherche relatif aux mutations des usages des territoires et de leurs gestions dans deux programmes de recherche pilotés par l’UMR PACTE de Grenoble : le programme POPSU 2 (Plate-forme d’Observation des Stratégies Urbaines de Grenoble, dir. Gilles Novarina) et le programme TerrHab de l’Agence Nationale de la Recherche (dir. Martin Vanier) sur l’habitabilité dans les espaces périurbains.

« Le SCOT n’est pas uniquement un outil technique complexe. Il permet d’aborder des questions impor-tantes sur le fonctionnement des territoires mais il sert également à construire les solidarités en termes de vivre-ensemble, de qualité de vie des habitants, de développement économique, environnemental, en dépassant les frontières communales, qui aujourd’hui sont au cœur du débat sur la réforme territoriale. Actuelle-ment, l’observation des pratiques quotidiennes des habitants en termes de choix résidentiel, de mobilité, de consommation de loisirs, de formation témoigne de la nécessité de dévelop-

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pourraient ne proposer que 5,5 loge-ments au maximum.

Préserver les espaces naturels, agricoles et forestiers

Les franges « vertes », si caracté-ristiques de nos vallées, révèlent des sites grignotés par l’expansion urbaine depuis au moins 70 ans. Les espaces cultivés ou mécanisables ont largement diminué sous l’emprise urbaine, en plaine comme sur les col-lines. La loi SRU et le Grenelle 2 de l’environnement incitent les SCOT à

freiner ce grignotage. Le SCOT vien-dra donner des règles du jeu à long terme en matière d’allocation du fon-cier à l’urbanisation pour les 20 ans à venir. Avec l’objectif de réduire ces espaces à urbaniser, tel que le pré-voyait le schéma directeur en 2000.Le SCOT est parvenu à identifier 2 300 hectares pouvant ainsi être reclassés en espaces naturels ou agricoles. Ces limites à l’urbanisation pourront être validées avec le vote du SCOT, don-nant au monde agricole, une visibi-lité intéressante à long terme pour ce secteur économique.

per des formes de coopération. De plus, l’observation des indicateurs de revenus et de pauvreté montre que certaines villes ont tendance à concentrer des îlots de précarité alors que les périphéries attirent les revenus les plus aisés. Le SCOT pose ainsi la question du renforcement de l’habitat dans les pôles urbains existants mais aussi de la qualité des logements, de la mixité sociale. Et cette question de l’accès au logement, à la qualité de vie, à des ressources, implique de trouver des solutions collectives à une autre échelle de référence. Il est souhaitable de concilier les besoins des villes et des périphéries en prenant en compte de nombreuses spécificités : espaces ruraux, ville très dense, pression foncière, pollution, besoin d’espace, corridors écolo-giques, valeurs culturelles… Si l’on souhaite que chacun puisse bénéficier d’un logement, d’une qualité de vie, d’une expression de ses valeurs, de ses repères, le SCOT est un outil de régulation essentiel. Lors des discus-sions et débats relatifs à l’élaboration d’un SCOT, ces enjeux sont mis en discussion avec les acteurs locaux. Les débats, quant ils sont partagés avec les citoyens, comme c’est le cas à Rennes, Nantes, Clermont-Ferrand, Grenoble par exemple, ont l’avantage de s’enrichir et de participer à mieux construire un développement réci-proque de chaque territoire. »

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coopération

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espaces naturels

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je plaideafin que

dans l’intercommunalité

de demain,il y ait

des outils intercommunaux

forts.

marc baïetto, président de l’éta-blissement public du scot de la région urbaine de grenoble, prési-dent de la métro.(extraits de son intervention lors du « jeudi du Projet d’aggloméra-tion » du 22 septembre 2011, consa-cré au scot, à l’icm d’échirolles)

« Nous sommes dans une commu-nauté de destins. Cela peut paraître lointain, quand on habite dans la Valdaine (N.D.L.R. : à l’Est du lac de Paladru), de dire que quelque part on est lié aux habitants de la Villeneuve de Grenoble. C’est un exercice de style un peu délicat. Nous avons un travail d’explications à faire, mais on est bien dans une même logique : Les bouchons par exemple, ils sont à Voiron comme ils sont à Grenoble ! La mauvaise qualité de l’air, elle existe à Crolles comme à Grenoble ! Tous ces problèmes se partagent totalement, ils ne sont pas à strict usage communal. Comme le nuage de Tchernobyl ne s’est pas arrêté non plus brutalement aux frontières de la France… Ce sont des questions que nous avons à porter à l’échelle du Scot.

Et puis après, il y a des échelles de proximité. Personnellement, je plaide afin que dans l’intercommunalité de demain, il y ait des outils intercom-munaux forts. Les questions que l’on vient d’évoquer, c’est plus facile à traiter quand on peut s’appuyer sur des outils techniques. Cela ne veut pas dire qu’il faut condamner la commune. La commune est et restera un territoire incontournable. Mais là où elle n’est pas compétente, on appelle cela en Eu-rope le principe de subsidiarité, il vaut mieux que ce soit à un autre échelon que cela se fasse. On n’est pas sur une vision mégalomaniaque de territoire, comme on l’entend dire parfois. Nous sommes plutôt en phase avec un essai

le granD DéFi DU Scot :Un territoire où il Fait bon vivre poUr toUS.

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d’organisation territoriale qui per-mette au bistrot de quartier, à l’artisan ou à la PME de continuer à vivre. Une organisation territoriale qui autorise que l’on continue à avoir des espaces urbains dans lesquels on trouve du monde, et que tout cela vive, parce des investissements y ont été décidés. Par exemple, il faut savoir qu’un emploi créé dans la haute technologie, c’est quatre emplois induits dans d’autres secteurs de l’économie, et cela on l’oublie trop souvent…

Dernier point, comment retravailler le bien vivre ensemble, la qualité de la vie sociale ? On peut faire le plus beau Scot du monde, penser les outils de suivi les plus fabuleux, si on n’est pas capable de régler la question sociale, celle de la qualité du vivre ensemble, tout le travail engagé restera lettre morte. Quand vous habitez en ville, et que vous ne pouvez pas fermer l’œil de la nuit parce qu’il y a des compor-tements asociaux en bas de chez vous, et bien vous filez dans la périurbanisa-tion, quelles que soient les règles que l’on donne. L’enjeu, le défi pour tous, bien au delà du Scot, c’est de réussir à rendre cette ville agréable à tous ».

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le  1er janvier  2001,  la  métro  créait  une  régie  intercommunale d’assainissement.  une  prestation  qui  conjugue  aujourd’hui  un service de qualité rendu aux habitants avec une bonne protection des milieux naturels.

En juin dernier, la Métro et les agents du service de l’assainisse-ment fêtaient la première décennie de la régie sur le site des Javaux à Eybens. L’occasion pour le vice-président Christophe Mayoussier, délé-gué à l’assainissement et aux eaux pluviales, de rappeler l’importance et la qualité des moyens et du personnel déployés dans les 27 communes de l’agglomération. Dix ans après, grâce notamment à une politique soutenue d’entretien préventif du réseau, 300 km de canalisations sont nettoyés chaque année, les avaloirs de voirie font l’objet d’un pompage annuel systématique et 100 km de réseau par an sont vidéo-inspectés. Cet entretien préventif est presque totalement réalisé en interne, avec pas moins de 13 véhicules hydrocureurs ainsi qu’une équipe d’agents d’assainissement spécialisée dans l’entretien des collecteurs visitables (essentiellement sur le territoire de Grenoble). Outre la certification qua-lité ISO 9 001 - AFNOR obtenue en 2007 et prorogée en 2010, la Régie d’Assainissement peut se targuer d’un prix de revient d’environ 1 € HT le m3, un coût bien inférieur à la moyenne pratiquée en France dans les villes de plus de 100 000 habitants. Cette maîtrise tarifaire permet de fi-nancer des investissements importants, soit 10 M€ par an de travaux en moyenne. Prochainement, la modernisation d’Aquapole (43 M€ HT), la mise en œuvre d’un traitement biologique pour mieux protéger l’Isère, la méthanisation des boues et le confinement complet des ouvrages (traite-ment des odeurs) décupleront les performances de la station d’épuration de l’agglomération (le Métroscope.fr N° 90, pages 26-27 et la vidéo sur www.lametro.fr).MM

ACTUALITÉ

La saga du tout à L’égoutLe « Tout à l’égout », ce système de vidange qui envoie matières fécales et eaux usées directement dans les égouts, a fait l’objet pour la 1ère fois d’une délibération au conseil municipal de Grenoble en avril 1891. Mais il faudra attendre 1912 pour voir apparaître les premiers égouts de la ville, qui en comptera 32 km l’année d’après. Auparavant, dès l’Antiquité et durant le Moyen-Âge, les vidanges croupissent dans des fosses fixes et les eaux ménagères sont jetées en pleine rue. En 1959, le raccorde-ment à l’égout devient obligatoire à Grenoble. L’année suivante, l’assainissement de la ville et de 21 communes environnantes fait l’objet d’un plan quinquen-nal. Un syndical intercommunal (SIEPURG) voit d’abord le jour en décembre 1966 et le SIEPARG en février 1973. La première grande réalisation du nouveau syndicat sera une nouvelle station inter-communale d’assainissement, appelée à prendre la suite de la petite station d’épuration du Fon-tanil construite en 1976. Aquapôle verra le jour en 1989. Aujourd’hui, 54 communes, soit 465 000 habi-tants, sont reliées à la station d’assainissement, qui va connaître un programme exceptionnel de modernisation.

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Cérémonie d’anniversaire le 30 juin dernier aux Javaux à Eybens.

Le service assainissement de la ville de Grenoble en 1980 : un camion, 25 agents et techniciens.

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et Si on aDoptait leS mobilitéS DoUceS ?Vélo, covoiturage, transports en commun, marche à pied, autopartage… Du 17 au 24 septembre, les habitants de l’agglomération ont pu décou-vrir toutes les solutions pour se déplacer autrement à l’occasion de la semaine de la mobilité organisée par le SMTC et ses partenaires (Métro, Semitag, ADTC, Cité Lib, ville de Grenoble, Standard 216, CCI). Parmi les initiatives mises en place, les usagers et habitants ont pu bénéficier de la gratuité totale sur le réseau TAG le mercredi 21 septembre, participer à une grande chasse au trésor ou encore piloter un tramway. Temps fort de la manifestation, le traditionnel village de la mobilité, dressé place Victor Hugo, a permis aux visiteurs de se renseigner auprès des différents acteurs des déplacements. Et pour clôturer cette semaine d’animations, rien de tel qu’un spectacle humoristique pour se détendre et s’interroger sur ses pra-tiques de déplacements.NA

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ligne e : travaUx SUr l’a48Depuis le 10 octobre, le Syndicat Mixte des Transports en commun de l’agglomération grenobloise réalise pour une durée de 6 mois les travaux préparatoires à l’arrivée du tramway sur l’A48, entre l’esplanade nord et la sortie Pique Pierre, côté Chartreuse.Ils vont permettre la réalisation définitive de la future 2x2 voies, le déplace-ment du terre-plein central, la réalisation de la chaussée et du muret sépa-rant la route de la future plateforme tramway. Durant les travaux,l’A 48 sera mise à 1 voie dans le sens Grenoble – Voreppe. Pour sécuri-ser la circulation automobile, l’accès à l’A 48 sera impossible à partir de la bretelle située au nord de l’Esplanade, sur la route de Lyon. L’accès à l’autoroute se fera à partir de la Porte de France ou depuis l’échangeur de la zone commerciale de Saint-Égrève. La piste cyclable, côté Chartreuse, est maintenue pendant toute la durée du chantier.www.smtc-grenoble.fr

Décalé et percutant, le spectacle humoristique sur les questions de mobilité a rencon-tré un vif succès.

SecourS en montagneLe 112, numéro d’urgence euro-péen, devient le seul numéro d’appel pour les demandes de secours en montagne. L’ancien numéro à 10 chiffres est sup-primé. cette réforme permet l’acheminement rigoureux des numéros courts de premiers secours, comme pour le 15 (aide médicale urgente), le 17 (police, gendarmerie) et le 18 (sapeurs-pompiers).

Lutte contre L’iSoLementgrande cause nationale 2011, la lutte contre la solitude est re-layée à grenoble par le centre de Lutte contre l’isolement et de Prévention du Suicide (1, place de l’Étoile 0 476 879 045). Le centre accueille toute personne majeure souffrant d’isolement, en situation de dépression ou présentant un problème suicidaire. entre-tiens de soutien psychologique réguliers et participation à des groupes d’activités, assurés par des psychologues et ani-mateurs de groupes, contri-buent à restaurer confiance et estime de soi. courriel : [email protected]

BÉnÉvoLeS à L’hôPitaLPour accompagner les per-sonnes âgées hospitali-sées, l’association PhareS recherche des bénévoles, permanents ou ponctuels, pour visites, chants, ateliers manuels, décoration des ser-vices, salon de thé, animations diverses, etc…tel 0 476 765 415 poste 63 910 ou 0 630 501 642.courriel : [email protected]

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le vélo à aSSiStance electriqUe poUr booSter la pratiqUeLe Vélo à Assistance Electrique commence aujourd’hui à trouver sa clientèle. Il s’est vendu en 2010, plus de 38 000 VAE, soit 60 % de plus qu’en 2009 ! (données Conseil National des Professions du Cycle).La Métro a bien saisi l’intérêt de ce type de vélo qui sera ainsi promu dans le cadre du projet européen Presto (1) auquel la Métro adhère depuis 2008, un programme destiné à valoriser le vélo dans les déplace-ments au quotidien.Une journée d’essai sera bientôt proposée aux habitants de l’agglo-mération, avec le support des trois enseignes de location existantes : Dayak, H2Rent et Génération Vélo. La communication et la sensibili-sation, éléments clés de Presto, se poursuivront avec des rendez-vous habituels (Cyclistes brillez, Au travail à vélo, Plan des itinéraires cyclables, Semaine de la mobilité, Guide du cycliste urbain…). Troi-sième projet : l’arrivée en 2012, d’un guide de la voirie d’agglomération à l’usage des aménageurs publics pour améliorer la cohabitation sur la chaussée de tous les modes de transport.

(1) Avec Brème, Terrassa, Gdansk, Zagreb, Séville, Venise.

véloS en ville…en Faire plUSLe vélo a de plus en plus la cote en ville. Il enregistre la belle progression de 44 % entre 2002 et 2010 sur le périmètre Métro selon l’enquête Ménages-Déplacements (1). Des chiffres qui se mesurent sur le terrain. La Métro a installé des compteurs en cinq points stratégiques permettant d’apprécier l’évolution de la pratique. Depuis leur installation en 2008, ils ont tourné à forte cadence, franchissant au printemps 2011, le cap des 2 030 000 pas-sages contre « seulement » 1 650 000 trois ans plus tôt, soit 22,7 % de plus.

Le vélo peine malgré tout à dépasser la part des 4 % des déplacements dans l’agglomération. Les réticences sont encore nombreuses pour un large public. C’est ce que la Métro a constaté en conduisant une évaluation de sa politique cyclable, de juin à septembre dernier. Élus, représentants des usagers et techniciens municipaux ont confronté leurs avis et dégagé des pistes d’action. Ils ont pu s’appuyer sur les témoignages d’un autre groupe de travail, composé de non-pratiquants. Les femmes et les + 60 ans forment les plus grands réticents. Le manque d’assurance guidon en main, la peur de la circulation routière, les difficultés ressenties pour transporter des effets personnels, pour se garer… autant de motifs avancés pour aban-donner.

Pourtant, l’intention est là. Invitées à une remise en selle encadrée par un moniteur, les personnes les plus hésitantes ont pu dépasser leurs blocages. L’idée de « vélo-école » pourrait ainsi faire son chemin comme d’autres propositions susceptibles de servir le plan de Déplacements Ur-bains (2012/2020). La Métro va étendre l’évaluation auprès des collégiens et lycéens, une population, elle aussi, peu portée sur la bicyclette. Le plan d’actions pourrait alors s’étoffer de nouvelles pistes cyclables, en même temps que se développeront les campagnes de promotion de l’image du vélo auprès de tous les publics.ME

(1) réalisée de novembre 2009 à avril 2010 dans la région urbaine greno-bloise.

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encore plus de tomates et de salades made in l’agglo dans les assiettes, c’est moins de trans-ports et moins de co2 : les com-munes de la métro s’engagent peu à peu dans la promotion de la filière courte dans les restaurants scolaires.Championne du bio dans les can-tines, la commune de Poisat avait signé dès fin 2009 la charte de l’ADAYG (Association pour le déve-loppement de l’agriculture de l’Y Grenoblois) relative à la promotion des produits locaux dans la restaura-tion collective. « Cette charte, nous l’avons signée pour affirmer notre volonté, parents d’élèves et élus, de valoriser la production locale, c’est-à-dire les fruits et légumes cultivés dans un rayon de cinquante kilo-mètres », explique Jean-Marc Uhry. Pour le Maire de Poisat, également vice-président à l’environnement et au développement durable au sein de la Métro, il était important de

mettre en place un dialogue entre producteurs et consommateurs, en sensibilisant ces derniers à la qualité, à la fraîcheur, au goût et aux conditions d’approvisionnement.

Des enfants bien dans leur assietteEncourager les cultures périur-baines, c’est aussi contribuer à pré-server les paysages de l’étalement urbain. Un facteur déterminant pour la qualité de vie donc, qui nécessite aussi une nouvelle organisation : à Poisat, un cahier des charges rigou-reux a été corédigé avec l’Adayg pour guider les prestataires tandis qu’une commission Menus a été mise en place, avec des réunions trimes-trielles associant élus, parents et services concernés. Les enfants ont aussi leur mot à dire ! Invités à noter leurs repas, ils fournissent des avis utiles pour la suite. Cette sensibilisa-tion au bio et au durable se poursuit d’ailleurs en dehors de l’assiette : pendant leur temps périscolaire, les

élèves apprennent à faire un jardin bio et à recycler les déchets, avec les animateurs du centre socioculturel. Le succès est tel qu’aujourd’hui, 130 enfants sont inscrits à la cantine de Poisat.R. Gonzalez

PLAN CLIMAT LOCAL

Un appétit granDiSSant poUr leS proDUitS D’ici

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Menuvert et bioÀ Saint-Martin-d’Hères et Échirolles aussi, les cantines se mettent au vert. Depuis jan-vier 2010, tous les jeudis, les convives de la restauration muni-cipale de Saint-Martin-d’Hères déjeunent de produits bio. A cette occasion, la viande est remplacée par des protéines végétales. À Échirolles, on utilise deux com-posantes bio par semaine et un déjeuner intégralement bio par trimestre. Les deux communes ont co-rédigé une fiche de bonne pratique pour inciter d’autres com-munes à s’engager. Pour accom-pagner la promotion des produits locaux, une légumerie, structure qui centraliserait les fruits et les légumes pour les trier et les éplucher, pourrait être construite d’ici fin 2012 à Voreppe. Le projet est porté par la Métro et le Pays Voironnais.

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CONFÉRENCE-DÉBATÀ LA MC2CiTOyENs D’iCi ET D’AiLLEuRs : COMMENT sE FAiRE ENTENDRE ?C’est à une rencontre avec d’autres formes d’engagements citoyens, dans d’autres villes du monde, que la Métro et l’Inta35 convient les habitants de l’agglomération grenobloise. Au cœur de cette soirée spéciale : la place prise - ou reven-diquée - par les citoyens dans les processus de transformation des villes et des territoires.Parmi les intervenants, on notera notamment la présence de Jon Aguirre. Un « indignado » espa-gnol qui vient avec une double casquette : celle du citoyen engagé dans le collectif Democracia Real Ya (Une vraie démocratie, mainte-nant !), dont il est le porte-parole, et celle du jeune architecte, fondateur de Paisaje Transversal, plateforme transdisciplinaire mêlant aménage-ment du territoire, écologie urbaine, participation citoyenne et outils numériques.A ses côtés, le designer urbain Joost Beunderman, auteur d’ouvrages sur la place des citoyens dans le développement des villes, l’archi-tecte Andréa Bocco, qui travaille sur la problématique des ressources locales, de la conception partici-pative et de l’autoconstruction, l’architecte Michël Obrist, expert de l’expression sociale dans l’espace public, le chercheur du CNRS Alain Faure, qui s’intéresse aux politiques publiques, et enfin le vice-président du Grand Lyon Gérard Claisse, qui développe depuis de nombreuses années le processus participatif de la capitale régionale.EC

La Métro et le Grand Lyon accueillent début novembre le 35e congrès mondial du développement urbain porté par l’INTA, vaste réseau de décideurs et de techniciens prospectant les stratégies de développement urbain. A l’ordre du jour : voisi-nages et politiques d’alliances.

Les praticiens des villes conviés à Grenoble confronteront leurs expériences et s’interrogeront sur les enjeux posés par les tendances actuelles de développement des métropoles. De nouvelles échelles urbaines se forment, plus régionales, amenées à créer des solidarités entre elles, à adopter des stratégies de développement à même de faire face aux défis environnementaux, économiques et sociaux de demain. Des séances plénières seront proposées aux participants pour poser les questions de fond, des conférences urbaines creu-seront des thèmes plus précis : Les enjeux de gouvernance et de cohésion sociale, la capacité des « villes territoires » à prendre rang dans l’économie mondiale, l’attractivité touris-tique de ces espaces métropolitains… ME

PratiqueInta 35 – 35e Congrès mondial du développement urbain. www.inta35.orgDu 6 au 10 novembre 2011. Co-organisé avec le soutien de la Métro et du Grand Lyon

leS pratiqUeSUrbaineS en congrèS monDialà grenoble

débat Publiclundi 7 novembre de

18 à 20h. à la MC2, Maison de la Culture

(4, rue P. Claudel à Grenoble). Entrée

libre et gratuite. Accès tram ligne

A, arrêt « MC2 » et bus ligne 26 arrêt

« Malherbe ». www.lametro.fr

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SUPERTRI

ce qU’il FaUt retenir :• Bouteilles et flacons, c’est tout bon• Vides et avec leur bouchon• Les autres plastiques, c’est non !

leS plaStiqUeS qUe j’aimeBouteilles d’eau, de jus de fruit, de lait, de ketchup, de mayon-naise… Flacons de lessive, de gel douche, de shampoing, de produit WC, de produit nettoyant… Ils ont tous un bou-chon, donc c’est bon !

leS plaStiqUeS berK !Emballages alimentaires (jam-bon, gruyère râpé, sachets de salades, de produits frais…), films entourant les magazines, sacs plastiques, pots de yaourts, boîtes en plastique… Tout ça, ça n’a pas de bouchon, non ? Alors, à la poubelle grise !

ce qU’on peUt Faire avec leS boUteilleS et FlaconS en plaStiqUe :6 bouteilles = 1 t-shirt15 bouteilles = 1 veste polaire20 bouteilles = 1 oreiller500 flacons de produits d’entre-tien = 1 bac de collecte (ça, c’est celui que je préfère !)50 sacs en plastique = rien du tout, ça se recycle pas… T’as rien lu ou quoi ?

Quand mes copains du centre de valorisation Atha-nor font le tri, ils gardent juste les bouteilles et les flacons en plastique. Ils les compactent bien serrés tous ensemble et hop, c’est transformé ensuite en granulés, pour refaire des objets, genre veste polaire ou pare-chocs.

Ah bon, et les autres plastiques alors, les films ali-mentaires, les emballages en plastique, les pots de yaourts, tout ça, on les recycle pas ? Ben non. Pour l’instant, en France, recycler les plastique légers n’est pas rentable : trop difficile, trop coûteux. Mais ça pourrait changer…

Aujourd’hui, on récupère donc uniquement les plas-tiques de type PET (bouteilles en plastique coloré ou transparent) qui servent à faire des rembour-rages de couettes, des blousons, des boîtes à œufs ; et les plastiques de type PEHD (récipient opaque du genre lait, lessive, détergent…) qui sont transformés en gaines de câbles électriques ou sièges auto pour enfant.

Eh ben, rien que ça, c’est drôlement utile : le recyclage d’une tonne de bouteilles en plas-tique permet d’économiser 830 litres de pétrole. Pas mal, non ?EC

le plastique c’est fantastique… quand ça se recycle ! eh oui, tous les plas-tiques ne sont pas recyclables. moi, je n’aime que les bouteilles et flacons avec bouchon. bouge pas, je t’explique pourquoi.

Pour en savoir Plus :

• visite le centre de tri athanor. Quand tu sors de là, t’as tout compris au tri. Gratuit et ouvert à tous à partir de 9 ans. Pour une visite, individuellement ou en groupe, appelle de ma part la Dauphinoise de tri au 04 76 41 19 65.

• regarde mes vidéos sur www.lametro.fr. Il y en a une notamment qui s’appelle “ S’il y a un bouchon, ça se recycle ! ”

plaStiqUeS : qUanD il y a Un boUcHon, c’eSt toUt bon !

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voiret Savoir

le hameau de la Poya représente l’origine de Fontaine, niché au pied des falaises, à l’abri des terribles crues de l’isère et du drac. l’actuelle rue de la Poya était une voie romaine pavée. en patois, la Poya veut dire la 

montée. il suffit de s’y rendre pour comprendre !

enfin, un très beau cadran solaire restauré récemment trône sur la façade sud d’une belle maison.

Pour plus d’histoire, voir le bel article de l’association 

« mémoires,Fontaine et ailleurs ».

BALADE SIPAVAG

forestière, le randonneur poursuit son ascension en forêt, parsemée de gros blocs de calcaire incrustés ça et là de nodules de silex. Une deuxième piste, rapidement traver-sée, jalonnera ensuite l’itinéraire qui devient progressivement moins pentu. Bientôt, le sentier atteint son point haut et rejoint les ruines de la ferme Froussard qui occupe une belle clairière.Prendre à droite en direction de pré Faure. La piste facile vous conduira vers des champs cultivés dont vous ferez un grand tour vers la gauche, en direction de la ferme Raymond.

distance : 5,9 kmtemps : 2 h 15dénivelé : 430 mPoint haut : 485 méquipez vous de bonnes chaussures

accès tagdépart : terminus tram a « la Poya »arrivée : bus 55 « Karl marx »

traverSée DeS voUillantS

Dès la descente du tram A, enga-gez vous dans la rue de l’abbaye en longeant le mur d’enceinte du très beau parc de La Poya. La rue s’escarpe progressivement pour atteindre le charmant hameau de la Poya.Avant de continuer la montée, faites quelques mètres à gauche, rue de l’abbé Vincent pour admirer un magnifique cadran solaire. Repre-nez la montée rue de la Poya pour déboucher rapidement sur le départ du chemin. La montée ombragée longe les falaises équipées de voies d’escalade jusqu’au célèbre « coup de sabre », curiosité géologique en forme de faille dans laquelle chemine le sentier. Dès la sortie, un coup d’œil sur votre gauche permet de mesurer la hauteur déjà prise sur l’agglomération avec en toile de fond le Néron et le Mont Rachais. Passé le secteur des falaises, la forêt devient peu à peu plus haute, composée essentiellement de feuillus tels que les érables, chênes, charmes. Après avoir traversé une première piste

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À chacune des quelques intersec-tions rencontrées, prendre toujours à gauche. Au-dessus de la ferme, prendre à droite la petite route goudronnée qui descend sur 1,4 km. Surveiller le sentier à prendre sur la gauche. Les 100 derniers mètres de dénivelé s’effectueront sur un beau sentier en lacet, jusqu’au parc Karl Marx ou le bus 55 vous attend.PF

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Le Néron vu des hauts des Vouillants.

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Toujours plein de projets, le Directeur de la Maison de la Montagne à Grenoble gère la réussite de son premier roman, « Un mois d’émois », tout en veillant à assurer aux Rencontres du Cinéma de Montagne la pérennité de leur succès populaire.

Votre premier livre vient d’être primé au Salon du livre de montagne de Passy : surpris ?Complètement ! Surtout que ce festival, réputé consensuel, distingue surtout les biographies. Mon livre est décalé, la part du second degré est importante. D’ailleurs c’est pour ça que les gens le lisent deux fois, d’abord pour s’amuser, ensuite pour comprendre ! Et puis ça été com-pliqué de trouver un éditeur, les premiers retours des grandes maisons d’édition n’ont pas été tendres, j’ai remanié le premier jet plusieurs fois. Mais tant mieux, ce prix m’encourage à en faire un deuxième !

Vous êtes diplômé “ Sciences Eco ” et “ Sciences Po ”, vous avez été consultant indépendant avant d’intégrer le service économique de Grenoble puis la mission montagne. Et maintenant l’écriture : ça fait beaucoup, non ?J’avais depuis longtemps envie d’écrire sur le milieu de la montagne, surtout depuis une certaine expédition dans l’Himalaya en 2005. J’ai voulu dépeindre des attitudes qu’on voit beaucoup, avec des person-nages où chacun pouvait se reconnaître. Une certaine envie de bouscu-ler, de démystifier le petit monde héroïque de l’alpinisme. Et puis même si je ne ressens pas encore le poids des ans, j’ai 57 ans, je veux occuper ma vie jusqu’à la fin. Et vraiment, écrire me plaît !

Vous portez également les Rencontres du Cinéma de Montagne, un festival qui « casse la baraque ». Qu’est-ce qu’on va voir cette année ?De tout ! Du ski, de l’alpinisme, du slackline, de la spéléo, du speed riding… A travers des films magnifiques tournés aux quatre coins du monde. On se remet en cause chaque année, mais on fait toujours au mieux de nos possibilités. Et d’ailleurs, si on veut continuer à avoir de beaux films, il faut encourager la production. C’est dans cette optique que nous avons créé le Fonds d’aide au cinéma de montagne, avec des partenaires comme Petzl, Lafuma, Vieux Campeur, la BPA, la Région ou encore la Fédération des Clubs Alpins.Propos recueillis par R. Gonzalez

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La Maison de la Montagne3 rue Raoul Blanchard 38 000 Grenoble – 04 76 44 67 03Un mois d’émois (JM Editions, 184 pages, 9,50 €)Les Rencontres du Cinéma de Montagne, du 14 au 18 novembre, au Summum. Entrée libre, tous les soirs à partir de 18 heures

« reFaire Société »Un forum organisé par la Répu-blique des Idées du 11 au 13 no-vembre à la MC2 de Grenoble.

La République des Idées, groupe de réflexion politique et sociétal, lance les Ateliers du présent. Boîte à idées destinée à mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons, ils ont vocation à associer intellectuels, artistes, acteurs du monde social et politique, au service d’une réflexion attentive aux enjeux de notre temps. Ce forum, « Refaire société » en est la première édi-tion. La crise financière qui s’est prolongée en une vaste crise éco-nomique et sociale, les réformes menées au pas de charge par les gouvernements en place en Eu-rope, l’accroissement des écarts de richesse, au sein des Etats, et entre nord et sud, tout concourt à remettre la question sociale au centre des préoccupations.Après le précédent forum de mai 2009 à la MC2 (« Réinventer la démocratie »), il s’agira de montrer le lien nécessaire entre démocratie et égalité sociale. En essayant de cerner les nouveaux états du travail et du capitalisme, les nouvelles situations de pré-carité, les nouvelles formes de défiance qui peuvent s’installer, mais aussi de trouver les moyens de dire la société, de l’incarner et de lui donner voix, de l’utopie à l’intervention artistique.Programme détaillé du forum sur www.mc2grenoble.fr

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ACTUALITÉ

1 LE MOTEURGénéralement implanté dans la roue arrière (moteur moyeu) ou au niveau de l’axe du pédalier. De 3 à 4 kg, c’est l’élément le plus lourd de l’engin avec la batterie. Piloté par le module électronique, il délivre un complément d’énergie au propre effort du cycliste.

2 LA BATTERIE1,8 à 3,5 kg selon les modèles et quasiment tous à base de lithium. Exigez du vendeur un équipement respectueux de la réglementation européenne en matière de fabrica-tion et de recyclage (Directive 2006-

le vélo à aSSiStance électriqUeLe Vélo à Assistance Électrique, comme le vélo « standard », est à classer parmi les « véhicules terrestres non motorisés » dont la puissance est régle-mentairement limitée à 250 watts et la vitesse à 25 km/h. Ce type de vélo propose une assistance au pédalage intervenant quand l’effort du cycliste doit augmenter, dans les situations de démarrage, de montée ou de déplacement face au vent… Cette aide au pédalage permet à l’utilisateur de se déplacer avec plus de facilité, sans transpiration excessive ni essoufflement.

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1966/CE). Installée sur le cadre ou insérée au porte-bagage. Quelques marques proposent un accrochage derrière le tube de selle ou à la place du porte-bidon pour les vélos de type « trekking ». Les batteries sont amovibles sur tous les modèles et rechargeables au bureau, dans son garage, sa cuisine… Comptez entre 3 et 6 heures de charge. Une batterie chargée restitue de l’énergie pour réaliser environ 50 km. Une batterie à lithium autorise entre 500 et 800 cycles avant d’être en fin de vie. Toutes les batteries se verrouillent sur les cadres pour être protégées du vol.

3 CONSOLE DE COMMANDELe tableau de bord permet de sélectionner le niveau d’assistance souhaité. L’assistance permet de tripler la puissance développée par le pédalage (de 100 à 300 watt) et opère jusqu’à 25 km/h. Comme pour une voiture, le niveau faible d’assis-tance aura pour effet d’économiser l’énergie et donc, de rouler plus longtemps, à vitesse modérée. La jauge renseigne sur la disponibilité énergétique de la batterie.

MODULE ÉLECTRONIQUEIntégré au pédalier ou dans l’étui central du porte-bagage. C’est le « cerveau » qui ordonne au moteur de délivrer l’énergie à partir des mesures fournies par les capteurs d’effort ou de vitesse de pédalage.

VITESSESEn général, de trois à huit vitesses indexées à la poignée. Plus, sur cer-tains modèles une boîte de vitesses automatiques.

4 CARTER DE CHAINERecouvre la chaîne sur sa partie supérieure. La boîte de vitesses peut être insérée dans le moyeu, élimi-nant tout risque de salissure ou de saut de chaîne.

5 CADENAS DE CADREVerrouille la roue arrière pour tout arrêt-minute. N’exonère pas d’une

attache à un arceau avec un U.

POIDS :entre 23 et 26 kg.

PRIX : entrée de gamme :de 800 à 1 200 €Milieu de gamme :1 200 et 1 800 €Haut de gamme : 

1 600 à 2500 €.

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icm : le pôle De joUrnaliSme DanS SeS noUveaUx mUrSLe nouveau bâtiment de l’Institut de la communication et des médias (ICM), ouvert sur la place principale d’Echirolles, a été inauguré mi-sep-tembre. Il accueille les étudiants de l’école de journalisme, qui propose l’une des treize formations reconnues par la profession en France.

D’une superficie de plus de 1 000 m2, l’extension réalisée abrite des salles de cours, une salle de réunion, des bureaux et un amphithéâtre de 250 places. Cet équipement, moderne et fonctionnel, témoigne de la collabo-ration fructueuse menée entre l’université et les collectivités locales et vient renforcer « la Polarité Sud », ce nouvel espace urbain souligné par le président de la Métro Marc Baïetto, comme un « point fort du développe-ment de demain ». Financé par la Métro, la région Rhône-Alpes et la Ville d’Echirolles*, le nouveau bâtiment marque l’aboutissement du projet de délocalisation de l’ancienne UFR des Sciences de la communication initié dans le cadre du Plan Université 2 000. Le 1er étage de l’édifice est occupé par l’Ecole de journalisme de Grenoble (Université Stendhal Grenoble 3), qui recrute chaque année plus d’une vingtaine d’étudiants qui intègrent la formation pour deux ans. Au rez-de-chaussée, le nouvel amphithéâtre, équipé notamment pour la visioconférence et la traduction simultanée, sert quant à lui à accueillir les enseignements réguliers et conférences organisés par l’université mais également des événements organisés par les collectivités locales. L’amphithéâtre, baptisé « Bernard Montergnole », rend hommage à cette figure de l’histoire contemporaine d’Echirolles qui fut, entre autres, enseignant chercheur à Grenoble, conseiller municipal en 1977 puis adjoint au maire d’Echirolles de 1987 à 2001, député de la 2e circonscription de l’Isère de 1983 à 1986 et auteur de nombreux ouvrages.NA

* 3 283 000 € répartis entre la Métro (1 939 000 €), la région Rhône-Alpes (1 154 000 €) et la Ville d’Echirolles (190 000 €). Réalisation : Arcane architectes-urbanistes

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(De G. à D.) Geneviève Fioraso, 1ère vice-présidente de la Métro, Laurent Wauquiez, Eva Pebay-Peyroula (directrice IBS) Bernard Bigot (admi-nistrateur CEA) et Michel Destot (député-maire de Grenoble).

inStitUt De biologie StrUctUraleLe 6 octobre dernier, Laurent Wau-quiez, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, a procédé à la pose de la première pierre du nouveau bâtiment de l’Institut de Biologie Structurale. La relocalisation de l’IBS2, au nord de la presqu’île scientifique de Grenoble, lui permettra un travail en réseau avec les grands équipements scientifiques eu-ropéens. Le nouveau bâtiment scientifique (8 795 m2) sera à la fois un centre de recherche, un plateau technique et un site de formation et d’accueil scienti-fique. Fruit d’un engagement sou-tenu des collectivités locales par-tenaires (Région, conseil général, la Métro, ville de Grenoble) et du CEA pour conforter la recherche scientifique universitaire dans l’agglomération grenobloise, via notamment le Contrat de Plan État-Région et l’Opération Cam-pus, l’IBS2 va permettre d’amé-liorer les connaissances sur l’être humain.

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2001Les 27, 28 et 31 octobre, 5 125 « Premiers de la glace » découvrent la patinoire de l’agglomération. La patinoire débute sa carrière sous les feux des projecteurs : championnat du monde de hockey sur glace du 16 au 21 avril, Candel’Euro Tour le 5 octobre, tennis-concert de Yannick Noah le 18 décembre et champion-nat de France de patinage, avec les médaillés olympiques Marina Anis-sina et Gwendal Peizerat.

2002Philippe Candeloro, parrain du concours « Un an, Un nom » dévoile le nom de l’équipement lors de son Candeloro Show donné le 18 octobre devant 3 000 fans. Le jury choisit Polesud, juste devant Alp’Arena et La Liberté. En un an, l’enceinte sportive

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BDL, la décennie 2 001/2 011120 p. Photos de Franck CrispinPréface de Bruno Caden (grand reporteur à France-Inter, ex chroniqueur sportif pour France-Bleu Isère). 19 €.Disponibles à la boutique BDL à Polesud (mercredi de 12 à 17 et vendredi de 14 à 17h) ainsi que les soirs de match.www.bruleursdeloups.com

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22 oct/12 novPolesud fêteses 10 ans ! Tout le programme des animations

surwww.pole-sud.org

et www.facebook.com/patinoire.polesud

Cerise sur le gâteau…France/NorvègeSamedi 12 novembreBilletterie à l’accueil de la patinoire et sur www.bruleursdeloups.com

2001. La patinoire de l’agglomération débute sa belle histoire. Elle devient très vite une grande dame des activités sur glace. Chaque année, pas moins de 400 000 personnes s’y rendent. Soit la population de l’agglomération.

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PAGES RÉALISÉES PAR MURIEL EMPHOUX.

a accueilli 400 000 personnes. Les championnats d’Europe de short-track se disputent sur la grande piste du 10 au 13 janvier. Le couple Anissina-Peizerat fait ses adieux à la glace lors d’un gala le 30 avril.

2003Ouverture du jardin de glace. Les parents bénéficient d’un prêt de matériel adapté pour l’initiation de leurs enfants. Des instants de bonheur partagés depuis chaque année par près de 17 000 enfants. Cette année-là, Polesud accueille son premier spectacle de Noël avec la prestigieuse troupe « Holiday on Ice ».

2004Le 9 juillet, le conseil de la Métro accorde la gratuité d’accès à la pati-noire à toutes les écoles primaires de l’agglomération grenobloise. Depuis, ce sont en moyenne 25 000 élèves qui sont accueillis chaque année à Polesud. Le 19 février, Ma-rianne, lycéenne en seconde de l’éta-blissement Champollion, devient le 1 000 000e visiteur de Polesud.

2005Première édition du Patinathlon, challenge de fin d’année des écoles primaires de l’agglomération utilisa-trices de Polesud. Des jeux coordon-nés par les animateurs de Polesud, un goûter géant, une remise des prix festive et colorée, le Patinath-lon est désormais un moment fort dans la vie de la patinoire et un coup de cœur chaque année pour 1 200 écoliers.

2006Polesud a cinq ans. L’événement se décline sur tous les tons : concours de sculptures sur glace, graphs, hip-hop, patinage en famille et inau-guration le 28 octobre de la halle

sportive (230 m2 dédiés à la prépara-tion physique des sportifs) attenante à la patinoire, en présence de Brian Joubert.

2007La Métro investit dans deux nou-velles machines électriques, propres, silencieuses et performantes. Des surfaceuses qui allient innovation et respect de l’environnement.

2008La signature d’une convention avec Grenoble Handisports ouvre en grand les portes du monde de la glace et de la glisse à la pratique du hockey-luge. Une même convention, avec l’Hôpital de Jour et des instituts spécialisés, permet d’accueillir le public spécifique du sport adapté.

2009Entre fin avril et fin août, la grande piste est totalement rénovée. Un chantier d’envergure qui donne un coup de jeune à l’arène de glace et vise à réduire la consommation énergétique de l’équipement.

2010Le gardien Cristobal Huet, premier Français à remporter la Coupe Stan-ley avec les Blackhawks de Chicago présente le trophée à Polesud, invité par l’association des BDL. Le champion devenu l’une des valeurs sûres du hockey nord-américain, revient aux sources puisque c’est à Grenoble qu’il débuta sa carrière professionnelle en 1995.

2011Réaménagement des abords de la piste ludique. Des rambardes toutes neuves, des vestiaires totalement rénovés, un nouvel agencement des espaces d’animation, toutes ces nouveautés accueillent désormais les patineurs depuis la rentrée.

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LES MARCHÉS DE DÉTAIL

Le Pain des 4seigneursMiche, long, ficelle, pavé, gros : Matthieu Leven connaît son pain par cœur. Chaque matin depuis quatorze ans, il investit l’effort ancestral, toujours le même, appris de sa famille : « J’ai décidé d’être boulanger traditionnel comme mon père quand il est décédé, j’avais douze ans ». Comme sa grand-mère aussi, Matthieu façonne son pain à la main et le regarde cuire le soir sur un four à bois pré-paré l’après-midi : « Je dors deux fois par semaine », sourit-il. La tradition a du bon, mais c’est aussi un peu dangereux à force : « Je manipule 200 kg de farine par jour, mes poumons se bloquent ». Pas la passion : automne aidant, Matthieu étoffe sa production avec le pain de courge. Un must !

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Sous les poutres de la halle du Vieux-Village, c’est une ambiance sou-riante et attentive qui saisit le passant le samedi matin : ici, le commer-çant et le client semblent appartenir à la même famille. En tous cas, ces gens de goût cultivent une relation durable.

Devant les fricandeaux aux châtaignes de la Ferme des Nobles, les discus-sions vont bon train : « Le monde est fou, les Hollandais nous vendent de la viande du Brésil alors qu’on a tout ce qu’il faut chez nous ». Chantal et Jody Baumann élèvent leurs bêtes sur la paille et les nourrissent aux céréales. Un peu militants dans l’âme, ils défendent les recettes traditionnelles du Dauphiné devant un auditoire conquis. La file d’attente s’allonge, comme devant les deux primeurs du marché. L’un fait du beau à Varces, l’autre du bio à Chevrières, dans les Chambarans, et ça se voit à ses tomates bis-cornues : des vieilles variétés, quatre-vingt au total, noires, roses, jaunes, zébrées ! Des couleurs qui font parler les clients : « Si les gens prenaient un peu plus le temps de cuisiner, ils se régaleraient davantage, toute l’année, avec des légumes plus variés qu’on ne le pense ».

Qualité exceptionnelleSylvie David, la fromagère d’Engins, acquiesce. Elle vit à peine de ses quatre-vingt chèvres, mais ne changerait de métier pour rien au monde : « J’aime faire les marchés, j’aime mes bêtes et mes fromages ». Et cette an-née, la qualité exceptionnelle des foins a donné aux laits un parfum incom-parable. Chemin faisant, le panier contiendra aussi une canette d’Oyeu, des noix franquettes de Vinay, du café équitable du Laos, des tourtons du Champsaur. Et pourquoi pas un joli chapeau en bourrette de soie ? Marie-Ange Denizeau a installé son atelier à Autrans. Elle mélange les couleurs et les tissus pour créer des vêtements au chic sûr. « L’inspiration me vient au cours de rêves », confie-t-elle. Le marché des producteurs d’Echirolles ? De la belle étoffe, assurément !R. Gonzalez

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Le Conseil de Développe-ment de Grenoble-Alpes Métropole, instance consul-tative de débats et de pro-positions, a mis en place un nouvel outil médiatique.

Au programme de ce nou-veau site principalement, toutes les informations qui concernent le Conseil de Développement de la Métro, mais aussi les travaux, propositions et réflexions initiées par les membres de

cette instance issue de la société civile. Si vous voulez tout connaître de la démarche publique au sujet du Plan Climat Local d’agglomération, ou bien peaufiner vos connaissances à l’égard du Scot (lires également pages 10 à 15), ou bien encore faire des propositions dans le domaine du développement de l’utilisation des outils numériques, ce nouveau site participatif est fait pour vous. Il vous offre également la possibilité de proposer votre avis d’expert-usager ou de citoyen-utilisateur dans tous les domaines qui vous intéressent où qui intéressent l’avenir et le développement de l’agglomération.Un nouvel espace d’expression dédié aux débats du Conseil de déve-loppement, qui permet désormais de suivre et de participer, presque en direct, aux réflexions et propositions qui concernent l’agglomération grenobloise.NWAdresse du site : http://c2d.lametro.fr

CITOYENNETÉ

Un site écocitoyen d’agglomérationUn site Internet Ecocitoyen d’agglomération, géré par la Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature (FRAPNA) Isère, a été mis en place à l’initiative de la Métro. Sa vocation ? Être une plateforme où les structures éco-citoyennes de l’agglomération proposent activités et informations pratiques. Ce site a donc pour vocation de centraliser le maximum d’informations environnementales disponibles afin que chaque habitant puisse trouver en un simple « clic » un moyen de réduire son empreinte écologique. Mieux se déplacer dans l’agglomé-ration, consommer différemment mais aussi réduire son empreinte éco-logique au bureau, à la maison ou au jardin, voici quelques exemples des solutions pratiques proposées. On y trouve également l’adresse et la fonction des structures environnementales ainsi que des « bons tuyaux » ou encore un agenda de l’environnement.www.ecocitoyen-grenoble.org

Semaine de la finance SolidaireSur le thème « finances solidaires et développement local », le groupe local de la Nef * en Isère et ses partenaires organisent trois soirées débats.

Lundi 7 novembre à 20h à la Maison des Associations de Grenoble, la projection du film « Moi, la finance et le développement durable » sera suivie d’un débat en présence de Jacky Blanc, président de la Coo-pérative Financière Éthique. Mardi 8 novembre à 19h, c’est à la MJC-Village de Saint-Martin-d’Hères qu’une soirée interactive présentera différents produits de finances soli-daires, dont Garrigue, les Cigales, Terre de Liens et le Micro-crédit (la Nef). La coopérative Tart’en pion, café-épicerie à St-Martin-d’Hères, et la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) Cité Lib (Alpes Auto-partage) à Grenoble ont d’ailleurs bénéficié de ce type de financement. Un débat clôturera cette soirée au sujet du rôle de la finance solidaire dans le soutien à l’initiative écono-mique collective et locale, avec la participation d’un élu en charge de ces questions au conseil régional et de Benoît Mollaret, président de Métro Création d’Activités Écono-miques (MCAE)-Isère Active. Enfin, mercredi 9 novembre à 19 h 30, le cinéma le Club à Grenoble accueille-ra le film « Inside Job », Oscar 2011 dans la catégorie documentaires, consacré à la crise de 2008 et ses dessous. La projection sera suivie d’un débat avec notamment le prési-dent de la Nef et des représentants d’ATTAC Isère.MM* société coopérative de finances solidairesProgramme complet : www.lanef.com

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Un Site internet participatiF

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LIVRES

libre paSSageAprès « la maison aux volets bleus », l’auteur martinérois navigue entre onirisme et réalité à la rencontre d’une femme qui semble voyager dans l’espace temps. Ce nouveau roman, construit sur les rites de passage et de dédouble-ment, donne l’occasion au commissaire Taupin dit « le Héron » de conduire une nouvelle et passionnante enquête.« La Passante » - Jean Bruyat – éditions GAP – 15 €.

marcHanDe DeS qUatre SaiSonSUn recueil de 52 poèmes, textes et nouvelles, enchaînement d’histoires qui mêlent réflexion et émotion autour du rythme des saisons. Douze mois pour dire en prose ou en vers les méandres d’une vie à fleur de peau.« Mots de saisons » - Myrine Leroy – Auto Édition – 12 €.

grenoble, terre De granDeS inDUStrieSStéphane Jay et Aristide Bergès appartiennent tous deux à une fin de siècle où l’esprit d’innovation, l’attrait de la modernité allaient conditionner l’essor d’une ville et d’un territoire. Deux ouvrages viennent enrichir la littérature locale sur Grenoble au temps de la Belle époque.

Alpes Électriques - Editions Dire l’Entreprise - 156 p, 37,50 €

Stéphane Jay fut l’un des plus il-lustres maîtres-gantiers de Grenoble. Et un maire attentif à la grandeur de sa ville et au bien-être de tous.L’homme est aujourd’hui raconté dans un ouvrage de très belle fac-ture. C’est au Centre international de recherche sur l’industrie du gant (CIRIG) fondé par Valeria Ostapenko que l’on doit ce passionnant travail autour de Stéphane Jay, une intros-pection fine servant le musée du Gant de Grenoble appelé à se faire une place dans le patrimoine local.Inventif, clairvoyant, charismatique, travailleur… Stéphane Jay était tout cela à la fois. Il fut le maire de la ville de 1896 à 1904. Guidé par le progrès et la justice sociale, il mène de grands travaux dans l’énergie et les transports. Il fit construire des hôpitaux, des nurseries, des cantines scolaires gratuites pour les familles nécessiteuses et même des classes de gardes en soirée !

Stéphane Jay - CollectifEdité par le CIRIG - 400 p, 49,90 €

Aristide Bergès avait compris l’en-jeu, pour ses contemporains et les générations suivantes, de la fameuse « houille blanche ». « Les Alpes élec-triques » reviennent ainsi sur cette aventure pionnière dans les traces de Bergès. L’ouvrage aborde aussi des facettes plus singulières de ce patrimoine en ouvrant ses pages aux paysages électriques. Les barrages, les usines, les conduites ont imprimé au territoire alpin ses échancrures et ses reliefs. L’hydroélectricité alpine est à la source d’une abondante pro-duction architecturale et artistique. Qu’on le veuille ou non, les vestiges industriels du temps des grands bar-rages font « partie de l’image ». À lire d’un œil neuf alors que s’ouvre à Lancey-Villard-Bonnot, la Maison Bergès-Musée de la houille blanche.

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Une vie poUr le FootIl a occupé tous les postes du GF38. Après cinquante ans de carrière, il est la mémoire vivante du foot à Grenoble, le plus fidèle supporter du club aussi, contre vents et marées.Lorsqu’on évoque la liquidation judi-ciaire du GF38, ses yeux s’embuent. « C’est du gâchis, c’est inadmis-sible », lâche-t-il. Roger Garcin se replonge dans les méandres capri-cieux du football grenoblois. Les dates s’égrènent dans ses cahiers d’archives qu’il tient avec une méti-culosité rare. Roger Garcin intègre le club en 1962, après un premier contrat stagiaire à la Buisseratte. Il va participer, à dix-sept ans à peine, à la remontée de l’équipe en pre-mière division. Avec une parenthèse en 1966 pour cause d’opération du genou, il jouera jusqu’en 1975 au poste d’attaquant, côté gauche, cô-toyant des internationaux comme le Paraguayen Leongino Unzain. Sans retrouver l’élite : « Il y a eu une pre-mière alerte en 1971, avec la perte de notre statut professionnel et une relégation en D4. C’est vrai qu’à la

fin, le football commençait à souffrir, il a fallu se battre à chaque fois », se souvient-il. Roger Garcin n’a jamais raccroché pour autant. Il entame une fructueuse deuxième carrière d’éducateur (il sera même entraîneur par inté-rim à deux reprises), excellant dans le repérage des meilleurs potentiels. On lui doit d’avoir fait venir à Grenoble un certain Youri Djorkaeff : « C’était les années 1980, on avait retrouvé notre statut professionnel, et il y avait aussi Jean-Philippe Séchet, Clément Garcia, Jean-Christophe Cano… Marc Braillon avait mis beaucoup d’argent ». Que le club échoue alors à se hisser en D1 pour finir en D4 en 1993, Roger Garcin n’en garde pas d’amertume : « On a toujours eu cette alternance de moments de gloire et de déboires », tem-père-t-il. Les années suivantes valident sa philosophie. Devenu entretemps cadre technique du club, il observera avec une confiance inchangée la longue remontée du GF38 : le retour en professionnel en 2000, l’arrivée de capitaux japonais en 2004, jusqu’à la consécration, en Ligue 1, dans l’écrin neuf du Stade des Alpes quatre ans plus tard. Depuis le coup de tonnerre du 12 juillet 2011, Roger Garcin continue, à 66 ans, de donner son temps au club tombé en CFA2, cette fois en retraité bénévole. Motivé comme au premier jour : « Il y a une mentalité exceptionnelle dans cette équipe, et d’ailleurs le public ne s’y est pas trompé ».Richard Gonzalez

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« il a fallu se battre à chaque

fois »

jean-FranÇoiS nobletConseiller technique environnement au Conseil général de l’Isère, Jean-François Noblet a fait valoir ses droits à la retraite. Ardeur défenseur de la bio-diversité, cofondateur de la FRAP-NA-Isère et membre de l’association des Journalistes pour la Nature et l’Environ-nement (JNE), « Jean-Franc » a rédigé de nombreux ouvrages au coeur de son combat pour la vie. Dont « La nature sous son toit », un hymne à la cohabita-tion des hommes et des bêtes (oiseaux, reptiles, insectes, petits mammifères) dans les maisons.

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catHerine poUyetMembre du bureau du Conseil de Développement de l’agglomération grenobloise depuis 2008 et présidente de la commission « Cultures, solidarités et démocratie », Catherine Pouyet vient d’être nommée à la présidence de cette instance consultative de débats et de propositions où elle remplace Jean-Jacques Payan. Ancienne directrice de la lecture publique dans le réseau des bibliothèques de la ville de Grenoble, Catherine Pouyet se consacre toujours à la diffusion des savoirs et du débat citoyen, piliers de la démocratie.

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ACTUALITÉ

Protection de l’air : les Professionnels consultésLa Métro lance une enquête auprès du monde économique de l’agglo-mération à propos de la mise en place éventuelle d’une zone de protection de l’air (Zapa) comme Turin l’a déjà fait (photo).

Notre métropole dépasse régulière-ment les valeurs limites de pollu-tion atmosphérique autorisées par l’Europe, avec un impact direct sur la santé. La Métro, comme 7 autres grandes agglomérations françaises, a donc décidé d’étudier la mise en place d’une “Zone d’actions prio-ritaires pour l’air” expérimentale. Parmi les mesures envisagées : la priorité donnée aux transports collectifs propres, des possibilités de report de trafic ou l’interdiction d’accès aux véhicules les plus polluants. Lancée en janvier dernier, une étude de faisabilité doit évaluer la pertinence et l’efficacité de telles mesures. Elle entre aujourd’hui dans une nouvelle phase avec la consultation des entreprises, commerçants, médecins et autres professionnels concernés. Objectif : cerner les contraintes du monde économique pour adapter les outils de la Zapa et étudier des mesures d’accompagnement. En janvier 2012, le grand public sera consulté à son tour. Résultats connus à la mi-2012. EC

a 480 : concertation préalableDu 7 novembre au 7 décembre, l’État lance la concertation préalable au réaménage-ment de l’autoroute urbaine A 480.

A 480, c’est parti ! Les services de l’État engagent la 1ère phase du réaménagement de l’autoroute urbaine la plus chargée de l’agglomération greno-bloise (100 000 véhicules/jour). Première étape, la concertation préa-lable prévue par la loi, laquelle portera sur l’ensemble de cet axe (le long du Drac, de la pointe de la presqu’île scientifique de Grenoble jusqu’au raccordement avec l’A51). Mais l’État et ses services n’ont retenu pour l’instant que la réalisation de la 1ère phase des travaux, c’est-à-dire la partie nord de la voie, de l’A48 à l’échangeur Louise Michel. Pour sa part, la Métro a demandé à l’État, maître d’ouvrage, de veiller à la qualité d’insertion de cette voie afin de mieux protéger les riverains de l’ensemble des communes concernées. Lors de la concertation publique préalable, chacun pourra s’exprimer et donner son point de vue sur ce projet. Un registre et un dossier seront à la disposition du public dans chacune des mairies concernées et à la Métro. Des réunions publiques, des documents d’information, une exposition et un site internet compléteront les moyens mis en œuvre. Cette concertation achevée, un bilan sera effectué et rendu public, avant les études d’avant-projet prévues en 2012. Le projet définitif, qui fera l’objet d’une enquête publique sur le périmètre des travaux à l’horizon 2013, précédera le lancement des travaux prévu en 2015 pour une mise en service courant 2016.

les réunions Publiques :

• échirolles le 15 novembre à 20 h 00 3, avenue Victor Hugo (salle IFTS)

•  Fontaine le 22 novembre à 18 h 30 rue des Alpes (salle Edmond Vigne)

• grenoble, le 29 novembre à 20 h 00 17, bd Joseph Vallier (salle DDT 38)

Site internet : www.rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr

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grenoblel’eKiDen, maratHon en relaiSLe 6 novembre prochain, c’est l’événe-ment de course pédestre de l’année, un marathon en relais de six coureurs (5 km, 10 km, 5 km, 10 km, 5 km, 7,195 km) organisé par l’Entente Athlétique de Grenoble et Idée Alpe. Au cœur de la presqu’île scientifique de Grenoble, une journée sportive, conviviale, participa-tive, ludique et éco-citoyenne pour un grand moment de détente et de solida-rité. Renseignements et inscriptions :www.grenoble-ekiden.fr

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PASSION COMMUNES

le gUanoUveaU bUS DeUx étageSLa ligne 17 (le Gua-Grenoble) prend de la hauteur ! Depuis la rentrée, le SMTC et son partenaire les autocars Grindler ont mis en service un autocar à étage qui double la capacité de transport par rapport à un véhicule traditionnel (85 voyageurs au lieu de 48). Ce nouveau pullman assure 4 voyages par jour sur une ligne qui, via Vif et Varces, trans-porte 3 000 voyageurs/jour en moyenne, avec une croissance quantitative de 7 % par an. Un beau succès pour le SMTC.

Les élus lors de la 1re mise en service du nouveau véhicule.

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la montagneFait Son cinéma13e édition au Summum (Grenoble) des Rencontres de Cinéma de Montagne. Du 14 au 18 novembre, en entrée libre, les passionnés d’aventure, de montagne et de sports de plein air découvriront sur écran géant les dernières nouveautés (films, expos, photos, rencontres, dédi-caces) du monde vertical.Renseignements et programme détaillé : Maison de la Montagne (rue Raoul Blanchard à Grenoble ou www.cinema-montagne-grenoble.fr)

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viFla voie De rabattement…en bonne voieLancés en janvier 2010, les travaux de la voie de rabattement de Vif avancent à grands pas. Cette voie, qui reliera à terme la RD 1 075 à l’avenue d’Argenson, doit permettre en cas d’urgence (acci-dent, phénomène naturel) de rabattre la circulation de l’A51 sans transiter par le centre de la commune. Son intérêt réside aussi dans le délestage opéré sur le tra-fic qui emprunte la traversée de Vif (voi-tures, convois exceptionnels), améliorant ainsi la qualité de vie des habitants (18 000 véhicules/jour). Actuellement, les entreprises préparent les ultimes revêtements et la couche de roulement. Resteront à réaliser les aménagements périphériques (piétons, cycles) ainsi que la pose de la signalétique. Coûts et délais sont respectés et sauf imprévus, la nouvelle voie pourrait être mise en service fin février.

PASSION COMMUNES

la troncHela priSe De la baStille13e édition réussie pour la Prise de la Bastille, célèbre course de côté cycliste contre la montre entre la mairie et le res-taurant Chez le Pèr’Gras, au sommet de La Bastille. Soit 2 km à plus de 17 % de pente en moyenne (quelques passages à 25 % !). Jean-Guillaume Béatrix, un biathlète originaire d’Autrans, a décroché la timbale chez les hommes (16’25 pour le cumul des deux manches, soit 4 km), alors que Céline Schuller décrochait le titre féminin (22’06). Une superbe orga-nisation coordonnée par le club local TVS, l’OMS de la ville et de nombreux partenaires.

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Saint-martin-D’HèreSFaire Son miel en FamilleSur les premiers contreforts du Mûrier, la ville a mis un terrain à disposition des apiculteurs amateurs de la com-mune pour y développer l’élevage des abeilles. Un rucher familial, à l’exemple des jardins familiaux déjà présents dans plusieurs quartiers de la ville. Une initiative pour conserver la biodiversité et contribuer à sauvegarder les abeilles tout en formant de nouveaux apiculteurs. Avec le soutien du Syndicat Apicole Dauphinois, qui a formé 250 apiculteurs amateur cette année, le rucher collectif martinérois autorise les citadins à goûter aux joies de la récolte du miel. Une activité utile et conviviale qui colle à la démarche de développement durable de la commune dans le cadre du Plan Climat Local.©

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pont-De-claixpapagalli en exclUSivité !Produire une création exclusive de Serge Papagalli du 3 novembre au 31 décembre au foyer municipal, ce n’est pas banal ! C’est pourtant ce qu’a décidé la ville, qui table sur un afflux de 10 000 à 12 000 spectateurs qui viendront voir et écouter cette « Salle défaite », un spectacle hilarant et décalé du plus sha-kespearien des comédiens dauphinois, qui présente un état des lieux du théâtre et de la condition de comédien dans la France d’aujourd’hui. Productrice du spectacle, la ville a confié la réalisation des décors et d’une partie des costumes aux « ateliers Marianne », une associa-tion pontoise d’insertion qui fonctionne autour des métiers de la culture.

gièreSgièr’eScalaDe, Un clUb parmi D’aUtreS…“Ville à la montagne” s’il en est, l’agglomération grenobloise ne manque ni de sites naturels ni de structures artificielles adaptés à l’escalade, ni a fortiori d’amateurs (au sens “d’aimer”) qui le pratiquent. Dans la Métro, chaque commune a sa SAE (structure artificielle d’escalade) et son, voire ses club(s) ; celle de Gières n’est pas en reste avec Gièr’eScalade, une association née voilà une quinzaine d’années, à l’occasion de la construction d’une SAE. Gièr’eS-calade ne propose pas d’encadrement professionnel (sauf pour les enfants) mais donne tout son sens à la notion de bénévolat, tout en accueillant à bras ouverts les débutants.Contact : [email protected],gierescalade.free.fr

le Fontanil-cornillonl’artiSanat S’expoSeComme chaque année au mois de décembre, le gymnase Lionel Terray accueille la traditionnelle Exposition Arti-sanale. Cette 28e édition présente des exposants rivalisant de créativité. Venez flâner dans les allées pour découvrir le travail du bois, du métal, de la porce-laine, du cuir, du verre, des bijoux et bien d’autres choses encore ! Samedi 10 décembre de 13h à 19h, dimanche 11 décembre de 10h à 18h. Entrée gra-tuite. Renseignements :Comité d’Animation 04 76 56 56 43

Fontainela SoUrce De toUteS leS émotionSPour la 1ère partie de saison en cours, la salle de spectacle propose une program-mation riche et variée. Au menu notam-ment, Jean-Louis Murat (4 novembre), General Elektriks (8 novembre), Une création jazz-théâtre du collectif la Forge (Sati(e) rik Excentrik, le 23 novembre), Blitz the Ambassador (hip-hop newyor-kais, 1er décembre) ou encore Tamikrest, un groupe malien (rock-blues touareg, 10 décembre).Programmation complète :www.lasource-fontaine.eu

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écHirolleSl’orgUeDe St-jacqUeSL’APOE (Association Pour un Orgue à Échirolles) a gagné son pari. Les facteurs d’orgue finissent l’installation dans l’église St-Jacques du Vieux Village d’un magnifique instrument. Un orgue de sa-lon Chéron et fils construit en 1954, avec 2 claviers et un pédalier à transmission mécanique, qui compte pas moins de 840 tuyaux. Acquis 50 000 € par l’APOE, qui a organisé de nombreux concerts de soutien et obtenu plusieurs subventions (conseil général, ville d’Échirolles, Crédit Agricole), l’association doit encore finan-cer l’installation, la structure protectrice ainsi que la sécurisation (alarme). Des dépenses qui devraient être couvertes par d’autres concerts et des dons, dès que l’instrument résonnera dans les pro-chains jours sous les voûtes de l’église paroissiale.Renseignements : www.apoe.fr

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AGENDA

MÉTRO> Conseil communautaireLes vendredis 18 novembre et 16 décembre - 14 h 30Grenoble-Alpes Métropole3 rue Malakoff - Grenoble (salle du Conseil 1er étage).Séance publique ouverte à tous.

Jeudidu Projet d’aggloDébat participatif sur l’avenir de l’agglomération grenobloise ouvert à tous.Jeudi 15 décembre : « Du Rhône au Léman, les Alpes pour trait d’union »De 18h à 21h – ICM amphithéâtre Bernard MontergnoleInscriptions : [email protected]/04 76 59 58 89En savoir plus sur les JPA et le projet d’agglomération sur lametro.fr

COnseil> de développementMardi 15 novembre – Spécial « 10 ans du C2D »De 18h à 20h au stade des Alpes Mardi 13 décembre De 18h à 20hà la MétroInstance de débats et de proposi-tions mise en place par la Métro afin d’associer la société civile à l’élabo-ration de ses projets.

> Formation de guides-composteursSamedi 26 novembre de 9h à 17hCentre de compostage de MurianetteFormation gratuite qui s’adresse à tous les habitants intéressés à améliorer leurs connaissances en matière de compostage et désireux de s’impliquer localement pour sensibiliser et former la population de leur commune ou de leur quar-tier en collaboration avec un maître composteur. Inscriptions et rensei-gnements au n° vert de la Métro : 0 800 500 027

sAlOns/FOiRes> Foire internationale de GrenobleDu 4 au 13 novembreAlpexpo Grenoble10h-20h (nocturnes les vendredis 4 et 11 novembre)Cette édition 2011 rassemble plus de 600 exposants dans les domaines de l’ameublement, la décoration, l’habi-tat durable, les loisirs… Nombreuses animations : fauves en cages, ota-ries, concours « chef d’un jour »Rendez-vous sur le stand de la Métro pour rencontrer SuperTri, le personnage emblématique du tri dans l’agglomération. Tous les jours de 17h à 19h (sauf les 10 et 11 novembre).

ÉCOnOMie> Créer sa boîte, créer son emploiJeudi 10 novembre/10h-17hLa Butte – avenue des États Géné-raux - EchirollesCet évènement vise à encourager la création d’activités dans les quar-tiers prioritaires de l’agglomération en guidant les porteurs de projet dans leurs démarches et en simpli-fiant l’accès aux outils et aux inter-locuteurs ressources. Conférences, rencontres avec des professionnels, concours d’idées…

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sPORT> Rugby :FCG/CSBJLe choc isérois aura lieu le week-end du 26 et 27 novembre (horaire à confirmer) dans le cadre de la 11e journée de Pro D2.Stade des Alpes – GrenobleRenseignements et billetterie sur www.fcgrugby.com

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sPeCTACles> Music Hall sur glaceDimanche 27 novembre à 14h et 17hPatinoire Polesud – GrenobleLa troupe « Rêves de glace » menée par le couple de champions Sarah Abitbol et Stéphane Bernadis, propose une revue de cabaret pour petits et grands avec des costumes chatoyants, des musiques entraî-nantes et emblématiques du music hall, ainsi que de surprenants numé-ros de magie. www.pole-sud.org

sOlidARiTe> Collecte de la banque alimentaireVendredi 25 et samedi 26 novembreDans les grandes et moyennes sur-faces de l’agglomération.Collecte de denrées non périssables (conserves de fruits et légumes, riz, huile, sucre…) qui seront ensuite redistribuées aux plus démunis tout au long de l’année.

CulTuRe> 25e Festival international du film nature et environnementDu 1er au 4 décembre – CRDPde GrenobleOrganisé par la FRAPNA, le festival propose une sélection d’une tren-taine de films qui mettent notam-ment en lumière la forêt. Renseigne-ments surwww.festivaldufilm-frapna.org

> Rencontres du cinéma Italienà Grenoble et en IsèreDu 18 au 29 novembreUne centaine de séances sont pro-grammées dans différentes salles de Grenoble et de l’agglomération afin de découvrir la création cinémato-graphique transalpine des dernières années mais aussi de rencontrer des artistes et d’échanger autour des films avec des spécialistes.www.dolcecinema.com

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UN SCOT EFFICACE POUR L’ORGANISATION DE NOTRE TERRITOIRE

Habitat, économie, déplacements, envi-ronnement… Le Scot, cet outil d’aména-gement du territoire qui fixe les grands objectifs que devront poursuivre les politiques locales dans tous les domaines qui constituent notre cadre de vie et notre vie quotidienne entre dans une phase importante. Le document en cours de finalisation, qui fera l’objet d’une enquête publique en mars et avril prochains, per-met d’avoir enfin une vision plus globale de l’évolution de notre bassin de vie.Comme la plupart des élus locaux, nous avons participé activement aux nombreux débats qui ont jalonné l’élaboration de cette ambitieuse démarche. Avec un souci permanent : voir la région grenobloise se doter d’un schéma de cohérence territoriale clair en termes d’orientations politiques et efficace pour l’organisation de notre territoire.C’est la raison pour laquelle nous avons interpellé en 2010 la communauté des acteurs locaux sur l’émergence de trois polarités de l’agglomération destinées à être des relais de la ville-centre. Nous avons en effet contesté le positionnement de Saint-Egrève, classée alors simple « centre urbain intermédiaire ». Un posi-tionnement qui n’était pas en phase avec la réalité de cette ville qui contribue de manière significative à la production de logements et à l’accueil d’activités écono-miques et commerciales. A quelques mois de l’achèvement du projet, nous resterons vigilants sur la reconnaissance des com-munes dans le futur schéma.Nous avons également souligné l’impor-tance de la consolidation de notre tissu économique qui doit s’imposer comme une priorité dans le Scot. Si nous sommes satisfaits de voir l’agriculture reconnue comme une activité économique d’avenir et composante-clé de la qualité du cadre de vie dans le document, nous considé-rons qu’il sera nécessaire de concevoir des dispositifs publics permettant de favoriser la transmission des exploita-tions, et par là-même, d’assurer concrè-tement la pérennité de l’activité agricole dans l’agglomération, avec une attention particulière sur celle des coteaux.Enfin, souhaitant que le Scot soit vérita-blement un projet partagé par toutes les communes, nous avons œuvré afin que la contribution des petites communes dans l’équilibre de notre agglomération soit davantage prise en compte. C’est sur le territoire de celles-ci que peut être mis en œuvre un véritable développement durable, comme par exemple, la création d’éco-quartiers.

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LES ENJEUX D’AVENIR DE LA GRANDE RÉGION GRENOBLOISE EN DISCUSSION.

Le SCOT (Schéma de Cohérence Territo-riale) est un document d’urbanisme qui va s’imposer à l’ensemble des communes et qui aura pour but de donner les grandes orientations pour la région urbaine grenobloise pour tout ce qui concerne l’aménagement du territoire : les trans-ports, les zones d’habitation, les zones commerciales, les espaces naturels…Issu de la loi SRU, il aura pour objectif principal de renforcer la cohérence et l’efficacité dans l’organisation et le fonc-tionnement du territoire.

L’enjeu d’un tel schéma allant bien au-delà des seules limites de l’agglomération grenobloise, son périmètre est large : 272 communes et 730 000 habitant-es seront concernés. Le défi sera d’arriver à maintenir l’identité de chaque territoire (très disparate dans cette grande région grenobloise, notamment entre les milieux rural et urbain), d’apporter une harmoni-sation dans l’aménagement global sans le faire subir aux communes.

En effet, le SCOT sera opposable aux PLU (Plans Locaux d’Urbanisme) des communes qui devront respecter le cadre fixé par ce dernier. L’équilibre entre l’intérêt d’un très large territoire porté par le SCOT et les projets des communes sera à maintenir et vos élu-es communistes et partenaires y seront attentifs.

Nous resterons également vigilants à ce que l’équité entre les territoires soit une priorité dans ce SCOT. En effet, l’accès aux espaces verts pour tous-tes, des transports domicile/travail plus adaptés, le maintien d’une agriculture de proximité ou encore la construction de logements, notamment sociaux, sont autant d’exemples contribuant au mieux vivre écologique, démocratique et sociale des citoyen-nes et sur lesquels le SCOT peut agir.

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DIRE CE QUE L’ON FAIT, FAIRE CE QUE L’ON DIT !

Le SCoT qui va être adopté d’ici quelques mois prescrit au sujet des déplacements de« réduire l’usage de la voiture pour les déplace-ments internes à l’agglo-mération grenobloise, notamment au sein et à destination de sa partie dense » ; plus loin : « La vitesse doit être réduite pour permettre d’ouvrir une troisième voie aux heures de pointe pour les transports en commun et le covoiturage ». Pourtant le trafic routier qui est la source principale de pollution de la cuvette pourrait être augmenté par l’élargissement à 2x3 voies d’A480 le long du Drac. Au lieu de proposer un boulevard urbain apai-sé à vitesse réduite, mais garantie, les élus de tous bords suivent l’Etat qui propose une troisième voie sans limitation au lieu de s’attaquer aux causes des bouchons qui réapparaitront vite si on ne traite pas le problème à la racine. Cette décision déjà prise par quelques « grands élus » est absente de ce numéro comme du débat

public. Pourtant ce sont des dizaines de millions d’euros des collectivités qui risquent d’y être en-gagés alors que la santé publique voudrait que la préoccupation majeure soit la réduction de la pollution qui est respon-sable chaque année de plus d’une centaine de morts prématurées dans l’agglomération.Pour cela il faudrait un courage politique qui manque à ceux qui oublient leur responsabi-lité envers les généra-tions futures.

VERS UNE QUALITÉ DE DÉVELOPPEMENT DU TERRITOIRE POUR LES HABITANTS.

Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) de la région urbaine de Grenoble est un document public dont les objectifs consistent à inscrire l’aménagement d’un territoire de manière coopérative avec les acteurs concernés. L’espace géogra-phique et démographique comprend 273 communes et 730 000 habitants. La volonté est d’organiser au mieux la vie quotidienne des habitants à l’avenir.Les citoyens sont confrontés à quatre questions majeures : le logement, l’emploi, les déplacements et leur cadre de vie. Les emplois se sont déplacés vers l’agglomération grenobloise. La péri-urbanisation s’est accélérée avec une consommation des espaces naturels. La dépendance des territoires et de leurs habitants au système automobile montre ses limites.En prenant en compte ces contradictions pour l’aménagement durable du territoire, le SCOT propose d’apporter des solutions en établissant des règles qui doivent assurer les conditions d’un cadre de vie et de développement de qualité. Les préoccupations essentielles ces dernières années sont de contribuer à la réduction de la consommation d’espace, la préser-vation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, l’équilibre de la répartition territoriale des commerces et des services, l’amélioration des perfor-mances énergétiques, la diminution des émissions de gaz à effet de serre et le renforcement de la préservation de la biodiversité et des écosystèmes.L’offre d’habitat sur l’ensemble du terri-toire doit réguler, anticiper et réduire ces phénomènes pour préserver et valoriser les espaces naturels, agricoles et fores-tiers. Pour ce faire, la ville doit égale-ment devenir plus accueillante. L’acti-vité économique et la diversité du tissu industriel doit être présente partout. Il est nécessaire de favoriser le développement des commerces dans le tissu urbain et de limiter les déséquilibres emplois/habi-tat entre les composantes du territoire. L’offre de transport et son articulation avec la création de logements, au cœur des questions d’aménagement et de développement durable, doit être intégrée dans sa vision prospective du territoire.Trois priorités sont réaffirmées : préserver les ressources naturelles et valoriser la trame verte et bleue, assurer un dévelop-pement urbain équilibré et économe en espace et en énergie et intégrer les exi-gences environnementales, paysagères, de sécurité, de santé dans les projets pour satisfaire aux exigences de qualités de vie des générations futures.

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LA « SÉCURISATION » DE LA DETTE N’A RIEN DE SÉCURISANT !

La situation financière de La Métro et du SMTC fait couler beaucoup d’encre et occasionne de légitimes inquiétudes.Face à l’ampleur de la dette et des dépenses engagées, même les salariés directement concernés s’inquiètent…Les acteurs économiques et les contri-buables redoutent de nouvelles hausses d’impôts via la fiscalité et/ou la mise en place d’un péage urbain créateur d’une nouvelle recette…

Après avoir dénoncé sans cesse mais sans écho, une gestion hasardeuse et irres-pectueuse de l’argent public, les élus de Métro Alternatives attendent aujourd’hui que les discours de vertu des élus socialo-communiste au niveau national soient suivis d’effets au niveau local.

Nous attendons bien plus qu’une « maîtrise de l’évolution des dépenses » qui reste malgré tout une augmentation. Nous attendons à minima, si ce n’est un mea culpa sur les choix passés, à tout le moins, une stabilité des dépenses.Or, après s’être endettée pour un stade dont on ne connaît ni l’avenir sportif, ni économique, mais malheureusement le coût de construction à plus de 80 M€ HT et le déficit de fonctionnement de près d’1 million d’euros, la Métro envisage, dans un contexte de crise économique particulièrement difficile, de se doter de nouvelles compétences !

Les préparatifs budgétaires 2012 et les ac-tions de « sécurisation » de la dette avec notamment des emprunts dits toxiques, n’ont rien de sécurisant. La dette atteint plus d’1 milliard d’euros cumulés entre le S.M.T.C. et la Métro pour laquelle il est même évoqué l’éventualité d’une augmentation d’impôt pour « retrouver une situation financière saine… » Est-ce à reconnaître au détour d’une phrase qu’elle ne l’est pas ?Dans ce cas, il est urgent d’agir et de consacrer les dépenses publiques à des nécessités, des priorités afin que l’argent de nos contribuables soient utilisés à bon escient.

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