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Le magazine des droits et libertés des motocyclistes au Québec Une publication trimestrielle du Comité d'action politique motocycliste Volume 2 - Numéro 4 - Octobre 2003 Numéro de convention de la Poste-publications: 40063512 Dernière minute: le CAPM en appel dans la cause de Granby

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Le magazine des droits et libertés desmotocyclistes au Québec

Une publication trimestrielle du Comité d'action politique motocycliste Volume 2 - Numéro 4 - Octobre 2003

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Dernière minute: le CAPM en appel dans la cause de Granby

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4u 2

Volume 2 - Numéro 4Octobre 2003

Mot du président 3La défense des droits des motocyclistes, unedécouverte

Éditorial 4Une décennie qui est un exploit

Pour être informé 5L’information directement à la source lorsde votre assemblée générale

Rencontre avec le SPVM 5Le CAPM rencontre le Service de police de laville de Montréal

Tribune libre 6Le CAPM a dix ans

Historique 9Les 10 ans du CAPMAujourd’hui et demain...

Editorial I

decade which is an exploit

CAPM’S HISTORY IIIn a nutshell

International news IVSome bites of news from our smallplanet

Coupable... par défaut 15Le jugement de la cause de Granby a étérendu

Sondage 16Donnez votre opinion sur le libre choix

Chronique judiciaire 17L’épisode FMVSS218 est terminé

Nouvelles Internationales 18Des nouvelles de notre petite planète

Entrevue 19Les trois membres fondateurs encore actifsse racontent

Archives 22Port obligatoire du «Full Face»

Entre Plume et Griffe 23Et vlan dans les dents!

Au fond des choses 24L’image des café-rencontres pourrait chang-er... et pas pour le mieux

Offre d’emploi 26Un travail enrichissant...

Journée du Loup IV

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E n effet pour celui ou celle qui monteune motocyclette pour la première fois,parler des droits est tout à fait hors

d’ordre. Comment penser que nos droits sontmenacés lorsque l’on part pour la première foissur les routes du Québecen moto? Le sentiment deliberté, la proximité avecla nature, la grisaille de lavitesse, tout y est pouren faire un état quasi par-fait du monde.

En moto, les soucisquotidiens disparaissentet on fait corps avecnotre bolide et c’est leNirvana. Il m’a fallu desmois, même des annéesavant de comprendre que si je voulais conti-nuer à profiter de ma moto, il me faudrait peutêtre me battre. Quelle découverte!

Pour moi, le premier questionnement futlors de ma première «Ride» à Laconia. Tienstiens, pourquoi les motocyclistes du NewHampshire ne portent-ils pas de casques?Réponse: au Québec le port du casque estobligatoire. Pourquoi? Parce que la moto c’estdangereux. C’est dangereux au Québec maispas au New Hampshire. Deuxième constat:dans la plupart des rues à Longueuil, la circu-lation à moto est interdite. Pourquoi? Unmotocycliste a fait du bruit avec son engin, ily a 25 ans, et depuis on a fermé une à une lesrues de Longueuil aux motocyclistes. Troisièmesurprise: interception pas les policiers.Pourquoi? Vérification de la moto, inspectiondes silencieux, regard suspect sur la casque...et j’en passe. Puis tout le monde à Québecpour manifester contre l’augmentation du coûtdes plaques de 40 %! Et voilà, j’en ai assez,mais que faire? Participer aux réunions d’infor-mations, discuter avec d’autres motocyclisteset voilà, j’assiste à la naissance du CAPM, jedécide de m’y joindre et nous sommes toujourslà, dix ans plus tard à combattre les même

autorités, à chercher la justice et l’équité etsurtout à essayer de convaincre d’autres moto-cyclistes de se joindre au groupe pour revendi-quer haut et fort nos droits légitimes. Nos pa-rents disaient: «Plus ça change, plus c’est

pareil». Force nous estd’admettre qu’ils avaientraison. Nos politiciens detous les niveaux, nouspromettent beaucoupavant les élections, maisnous oublient par magiele lendemain de leur vic-toire. Ce qu’il faut fairec’est de continuer à lutterpour nos droits sans sesoucier de ces politiciensaux mémoires sélectives.

Un politicien se remplace facilement, un droitperdu ne revient jamais. La liberté est notredroit le plus fondamental, mais il ne faut pasperdre de vue que c’est également la chose laplus importante et aussi la plus fragile àpréserver. Il faut que tous les motocyclistess’unissent non seulement pour revendiquer lajustice, mais aussi s’assurer que nous soyonsrespectueux des lois de même que de la libertédes autres. La liberté est égale pour tous, pasplus pas moins. Le CAPM a dix ans. Dix ans deluttes, dix ans de bénévolat. Pour ceux etcelles qui s’initient au monde de la moto etaussi pour les autres, le temps est peut-êtrevenu de vous dire: Ma liberté est importante.Comment puis-je la préserver en tant quemotocycliste? La réponse est simple: je deviensPartisan du CAPM et encore mieux! je me joinsaux membres qui travaillent dans les différentscomités. Car comme toute bonne organisationen santé, le CAPM doit compter sur une relèvecontinuelle.

C’est un appel à tous, c’est un cri du cœur.J’en suis à mon dernier mandat comme prési-dent du CAPM et il est vital de continuer etd’amplifier la lutte pour au moins un autre dixans. Alors place aux plus jeunes! u

LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4 u 3

Mot du PrésidentLa défense des droits

des motocyclistes : une découverte

Michel Désalliers

Rédacteur en chefPierre Tourigny

Équipe de rédactionMichel Desalliers

Barry FaguySerge Huard

Claude LacasseGilles PaquinJennifer Ross

Noël-André ScanoNormand Noiseux

Directeur artistiqueDidier Constant

ÉditeurSerge Huard

La Griffe du Loup est le magazineofficiel du Comité d’action politique

motocycliste (CAPM).C.P. 49120

Place VersaillesMontréal, Québec H1N 3T6

Téléphone : (514) 253-CAPM (2276)Fax : (514) 253-CAPM

Site web : http://www.capm.qc.caCourriel: [email protected]

Rédacteur en chef : [email protected]

La Griffe du Loup est produite pour leCAPM par Turbopress Inc.

Exclusivité : toute reproductiontotale ou partielle de La Griffe du

Loup est non seulement permise maisencouragée, sous condition de men-tionner la source et de faire parvenir

deux copies de la publication auCAPM.

Abonnement : en devenant partisandu CAPM vous êtes automatiquement

abonné à La Griffe du Loup. Pourdevenir partisan il suffit de remplir le

coupon inclus dans les pages de cenuméro et de le retourner avec unchèque ou mandat- poste au CAPM.

Faire parvenir les copies non livrées à:CAPM

C.P. 49120Place Versailles

Montréal, Québec H1N 3T6

No. ISSN 1703-1192

Poste-Publications numérode convention 40063512

Dépot légal - Bibliothèque nationaledu Canada, 2002

Dépot légal - Bibliothèque nationaledu Québec, 2003

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u 4 LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4

L e Comité d’action politique motocycliste a été fondéle 2 octobre 1993, donc il y a dix ans. Une décennie,c’est à la fois peu et beaucoup, tout dépendant de la

perspective selon laquelle chacun se situe. Dans la vie d’unhumain, à dix ans, c’est encore l’enfance,pas encore l’adolescence, mais dans uneorganisation motocycliste c’est autre chose.

À la demande d’une importante firme d’assur-ance spécialisée en assurances moto, des statis-ticiens entreprirent des recherches dans le butd’évaluer, entre autre, le nombre d’année de pra-tique des motocyclistes au Québec. Une de con-clusions à laquelle ils en vinrent s’annonçaétonnantes: les statistiques indiquaient que lamoyenne était de seulement trente-trois (33)mois, soit même pas trois ans. Pour en arriver àcette figure, il avait suffit d’ad-ditionner, à l’aide d’une formuleméthodologique appropriée, leslongévités à partir de cellesayant 20 ans ou plus jusqu’àcelles ayant un an ou moins etde diviser le total ainsi obtenupar le nombre de motocyclistes.Il n’a pas été porté à notre con-naissance si une nouvelle étudeaurait été effectuée au coursdes dernières années, mais, del’avis de certains observateurstrès bien qualifiés en lamatière, il n’y aurait pas lieu depenser que la situation actuelledevrait être sensiblement dif-férente.

Pourquoi une telle entrée enla matière? Tout simplementpour mettre en évidence un fait souventes fois mésestimé par cer-tains et non moins méconnu par plusieurs autres, à savoir que plusde trois «générations» de motocyclistes se sont succédées depuisla fondation du CAPM. Mais aussi parce que, dans ce contexte, undixième anniversaire d’existence mérite d’être souligné dignementcar une telle longévité, en soi, est loin d’être commune - auQuébec ou au Canada - pour une organisation ayant comme uniqueet exclusive mission la promotion et la défense des droits et lib-ertés des motocyclistes.

Au cours de ces dix premières années, nombreux furent les

motocyclistes à joindre les rangs du CAPM, soit comme membre,soit comme partisan. Plusieurs ont par la suite quittés l’organisa-tion pour diverses raisons, la principale étant évidemment parceque leur «vie» de motocycliste était terminée. Avec le temps,

d’autres, des jeunes et des moins jeunes, ontpris la relève de ceux qui quittèrent. Mais, trois«générations» de motocyclistes plus tard, le tra-vail ardu - et occasionnellement ingrat, il fautbien l’avouer - dans l’accomplissement de samission n’a jamais cessé et même, en aucuntemps, n’a été compromis. Les résultats que l’onsait ou devrait savoir et qui sont abordé ailleursdans la présente édition de la Griffe du Loupsont là pour le prouver abondamment.Simon Milward, qui fut longtemps un des piliersde la Fédération européenne des motocyclistes

associés (FEMA joue un rôlesimilaire au CAPM en Europe),lors d’un passage à Montréal ily a deux ans, avait bienrésumé l’exploit qui est lenôtre en ces mots: «Ce qu’il ya de vraiment extraordinairedans la longévité du frontcommun motocycliste que con-stitue le CAPM, ce n’est pastant le nombre d’année,bienqu’il soit exemplaire mais, sivous me permettez de parlerfranchement sans vouloir vousoffenser, c’est surtout que cesoit le fait de Latins au sangchaud comme vous venez deme le prouver encore tantôt.En Europe, nous sommesencore à y travailler.» Nous

avons évidemment accepté son propos comme un des complimentsles plus valorisants à avoir été émis envers le CAPM, surtout quandil a comme source un motocycliste qui, en dépit qu’il se dise de«sang froid» [i.e. anglo-saxon] a sacrifié tant et autant à ladéfense des droits.

Alors au cours des mois à venir, célébrons avec fierté ce passéqui est le nôtre, activons-nous au meilleur de nos capacités dansl’accomplissement de notre mission et préparons avec ferveur cefutur qui nous appartiendra... si... si nous persévérons avec pas-sion et résolution. u

Une décennie qui est un exploitLe CAPM a vu passer trois générations de motocyclistes depuis sa fondation

Éditorial

«Une décennie,

c’est à la fois peu

et beaucoup...»

Ginette Blouin, Michel Désalliers, Serge Huard[NDLR : Les trois derniers membres-fondateurs du

CAPM]

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4 u 5

Bruits et échos

Pour être informé de premières mainsVous avez des questions sur le Comité d’action politique motocy-cliste (CAPM)? Depuis sa fondation, le CAPM offre la possibilité àtoutes les organisations motocyclistes du Québec d’envoyer un deses représentants sur place. Vous serez ainsi informées de la situa-tion et de ce qui se fait en ce qui concerne les droits et libertésdes motocyclistes. Profitez de votre prochaine réunion ou assem-blée générale pour inviter le représentant du CAPM à prendre laparole et répondre à vos questions.

Où en est rendu le projet d’augmentation des plaques d’imma-triculation de moto de la SAAQ? Que se passe-t-il à propos duproblème de l’homologation? Où en sont les interdictions de cir-culer librement en moto dans certaines municipalités? Le problèmede l’étiquetage des casques est-il réglé? Est-ce que le libre choixen ce qui concerne le port du casque est une possibilité auQuébec? Comment fonctionne le CAPM? Pourquoi est-il importantd’avoir et de soutenir une organisation politique motocycliste? Etc.Etc.

Pour des réponses à toutes ces questions et à toutes autres quipourraient intéresser votre organisation - quelle que soit sonappartenance ou son affiliation - et ses membres, n’hésitez pas àcontacter le secrétariat du CAPM qui se fera un plaisir et un devoird’envoyer un de ses représentants à cette fin.

Au lieu d’en entendre parler par d’autres, pourquoi ne pas allerdirectement à la source. C’est sans obligation et sans frais... c’estinstructif. Un motocycliste informé, c’est un motocycliste respon-sable.Le Conseil d’administration du CAPM

Rencontre avec le SPVMEn juillet dernier, le CAPM rencontrait les autorités du SPVM (Ser-vice de police de la ville de Montréal) pour faire suite à une lettreque nous avions fait parvenir au maire Gérald Tremblay et dontune copie avait été expédiée au chef de la police, M. Michel Sar-razin. L’objectif de la rencontre était d’établir une table de concer-tation, de connaître la perception du SPVM sur le monde motocy-cliste et de soulever notre préoccupation en regard des saisies decasques.

La rencontre a été plutôt cordiale et ils nous ont présenté quelleétait leur position sur les casques illégaux. Ils nous ont égalementfait part de leur prétention quant à la légalité des saisies decasques. Le CAPM a réitéré sa position, à savoir qu’il ne défendaitpas les casques illégaux, mais du même souffle a soulevé sondésaccord quant à la saisie des casques et a indiqué son intentionde valider sa légalité.

Il a été conclu qu’une telle table de concertation se tiendrait auprintemps et à l’automne afin de permettre aux deux partiesd’échanger et le cas échéant de trouver des terrains de coopéra-tion.

ErratumDans le dernier numéro nous vous informions qu’une motocyclisteétait décédée lors de son retour de la Journée du loup. Il y a mal-heureusement eu erreur sur le nom de la personne. Il s’agit deNicole Lessard. Nous nous excusons auprès de la famille et desproches pour cette regrettable erreur.Pierre TourignyRédacteur en chef

Copie en double?Certains d’entre vous avez déjà reçu (ou recevez) deux copies dela Griffe du Loup. Nous vous remercions de nous signaler ce pro-blème dont voici l’explication. Afin de diffuser le plus largementpossible l’information sur les droits et libertés, nous expédions unecopie du magazine aux membres de la Fédération motocycliste duQuébec (FMQ) qui reçoivent le Bulletin interne de cette dernièreorganisation. Il s’agit majoritairement de responsables d’associa-tions affiliées à la FMQ.

Si vous recevez le bulletin interne de la FMQ et que vous êtespartisan du CAPM, il y a fort à parier que vous receviez deuxcopies de la Griffe du Loup. La liste de la FMQ étant confidentielleet directement envoyée chez l’imprimeur, il nous est impossible defaire le croisement des listes (partisans et FMQ) afin d’éliminer lesdoubles envois.

Nous invitons donc les partisans qui reçoivent deux copies àdonner l’autre à quiconque ne reçoit pas la Griffe du Loup. Il peuts’agir d’un policier, d’un député, d’un maire, d’un conseiller oud’un motocycliste. Ainsi vous augmenterez la diffusion de l’infor-mation sur les droits et libertés motocyclistes. Nous vous enremercions à l’avance.

La rédaction

Vous aimez La Griffe du Loup?

Profitez du temps des fêtes pour offrir une cartepartisan en cadeau.

Suggestion cadeau

Offrez une carte partisan à un(e) ami(e) moto-cycliste. En plus de recevoir l’écusson

«La liberté n’est jamais acquise», il recevra le magazine québécois des droits et libertés,

La Griffe du Loup.

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4u 6

Exprimez votre opinion ! Tous les textes reçus seront publiés s’ils respectent la philosophie du code d’éthique de La Griffe du Loup (page 27).

Envoyez vos textes au CAPM par courrier (coordonnées page 27) ou via le site web (www.capm.qc.ca).

Tribune libre

Bonjour à vousMon nom est Roger Desrosiers. Moi et mon épouse vous remer-

cions pour la belle journée et réunion que vous avez réussi à faireencore une fois ainsi que tous les bénévoles. (ndlr: Journée duloup VIII) Ca fait déjà sept ans que nous faisons de la moto etgrâce à vous nous en apprenons toujours plus sur nos droits et li-bertés. J’ai pu voir monsieur Serge Huard, je mesure 6 pieds et 190livres et je peux vous assurer que cet homme a une poignée de fer.Car moi-même quand je donne la main c’est pareil et une bonnepoignée de main est significative d’une honnêteté ferme et je suissûr que monsieur Serge Huard tient son bout à la table face augouvernement pour nous représenter et nous défendre, merci.

Aussi je veux dire un gros merci à l’animateur de la journée.(ndlr: Serge Lajeunesse est l’animateur désigné depuis plusieursJournées du loup) Il sait mettre de l’entrain. C’est un homme, il adit lui même «Un chandail small c’est pour les enfants mais un XXLça commence à être pour les hommes».

Grâce à votre comité nous pouvons plus circuler en confiancedans les villes et villages du Québec à force de rassemblement pourfaire valoir nos droits. La moto est une activité qui ne dure quequelques mois et c’est tellement plaisant de pouvoir faire de bellesrandonnées sans se faire arrêter pour quoi que ce soit. Alors longuevie au CAPM et merci encore à vous tous. Merci pour la Journée duloup, merci à la ville de Drummondville et à son corps policier quinous a permis de faire la parade.

Bonne saison à tous les motocyclistes et à l’an prochain pour laJournée du loup

Grrrr...Roger et Johanne Desrosiers

Île Perrot

Bonjour M. Lalonde,Vous vous battez pour le droit des motos dans le Vieux-Terre-

bonne. Soit. On est dans un pays libre. Le problème, c’est que sivous permettez aux gens intelligents, propriétaires de motos silen-cieuses, de circuler dans le Vieux, vous savez très bien que desmorons profiteraient de ce droit pour circuler sur leur bruyanteHarley ou pour monter la côte sur leur petite bombe sportive etbruyante. Vous savez aussi très bien qu’un seul épais bruyant peutfacilement écoeurer les citoyens de plusieurs rues et les clients deplusieurs terrasses.

Selon vous, quel droit est le plus important: le droit de vivre enpaix ou le droit d’écoeurer le monde avec sa bruyante moto?

Oui, je suis pour la liberté. Malheureusement, où il y a la liberté,il y a des cons pour trop en profiter. Le Vieux-Terrebonne estsuperbe, laissons-le donc ainsi.

Marc Poupart

Cher(e)s ami(e)s du CAPMIl y a quelques mois une vieille amie m’a confié comment elle

avait toujours voulu rouler en moto en tant que conductrice plutôtqu’en simple passagère. Elle avait peur; elle a maintenant 57 anset comme elle dit «à 57 ans on devient plus peureux». «NonMarie!» ai-je répondu, «dans la cinquantaine on devient plussage!».

Bref, cette femme courageuse a ramassé son courage à deuxmains et elle a foncé dans les cours. Elle a acheté sa moto, uneSuzuki 400 GS 1982 et elle attend que la moto soit remise enforme avant de sillonner joyeusement toutes les belles routes etchemins de campagne de la Rive-Sud. Je suis fier pour elle et jeveux l’encourager quant à la réalisation d’un de ses rêves! Ayantjasé avec elle la semaine passée au sujet du CAPM et son impor-tance je pensais lui offrir un cadeau, soit sa première année commepartisan du CAPM.

Je vous envoie un chèque de 23$; 20$ pour sa participation entant que partisan et 3$ pour un mini-drapeau à l’effigie du CAPM.

Merci beaucoup de votre temps et de votre dévouement! Et jevous prie de croire en l’expression de mes sentiments les meilleurs.

A.J. HendersonPartisan du CAPM

Ndlr: M. Henderson a profité de son envoi pour nous proposer desuggérer à nos lecteurs de faire la même chose comme cadeau deNoël. Merci pour cette excellente idée.

Joyeux 10 ans au CAPM

10 ans déjàIl y a dix ans, des motocyclistes québécois conscients que nosdroits et libertés risquaient de diminuer comme une peau de cha-grin, décidaient de créer un organisme politique pour les défendre,comme il en existait aux É-U et en Europe. Cet organisme, le CAPM,n’a pas chômé, il s’est saisi de très nombreux dossiers et a rem-porté plusieurs victoires au nom de toute notre communauté. Nuldoute, il a prouvé sa nécessité. Bien des provinces canadiennesnous l’envient maintenant. Il ne faudrait pas qu’il disparaisse fautede relève. Les jeunes motocyclistes doivent absolument réaliser quela liberté relative dont ils jouissent encore a été préservée grâceau CAPM et que cette liberté n’est jamais acquise. Bon 10e anniver-saire au comité et un très très gros «merci» pour tout ce que sesmembres ont fait pour le motocyclisme chez nous.

Claude «Moïse» ChénierÉditeur-Revue ON ROULE

FélicitationsJ’étais présent lors de la création du CAPM en 1993, et je suisencore présent au 10e anniversaire et souhaite être encore là aux

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4 u 7

autres anniversaires à venir. Plusieurs combats ont étés menés endix ans, des victoires, des défaites, mais la plupart du temps cesont des combats inachevés et c’est toujours à recommencer. Ondoit constamment surveiller nos dirigeants, être toujours à l’affûtde ce qui nous guette, de préférence même être en avant plutôtque de réagir.

C’est une chose que le CAPM fait très bien et que j’espère il feraencore longtemps. Encore félicitations à tous pour le travail accom-pli et celui encore à accomplir.

Jacques LalibertéMembre et partisan du CAPM

Président de l’AMM

Un gros merciAu nom de Bikers Québec et du mien personnellement, il me faitplaisir de vous dire un gros merci pour le travail que vous accom-plissez. Si le C.A.P.M. est encore là c’est que nos besoins le démon-trent et heureusement qu’il y a eu et il y a encore des gens qui tra-vaillent pour la cause de la défense des droits des motocyclistes.Pour m’être impliqué au sein du comité, je sais que le travail nemanque pas, des heures et des heures de persévérance, d’acharne-ment et de bénévolat ont été investies dans l’ensemble des dossierspour le bien des motocyclistes. Je voudrais aussi souligner que lesgens qui font le travail ne sont pas des Supermans ou des Super-womans mais ils y travaillent comme s’ils en étaient, vous savezpourquoi? Ils croient en la cause et nous nous devons de lesencourager à poursuivre et les soutenir les moments venus et voir àmême nos rangs s’il y a de la relève et inciter nos jeunes à joindreles rangs. Dix ans n’est pas le résultat d’une simple cabale maisplutôt la preuve que nous en avons besoin. Sur ce, je souhaiteencore longue vie au CAPM et à ses travailleurs. Serge Huard nousa ouvert une porte et il continue à l’ENTRETENIR. Bravo à tous cespionniers qui ont fait du C.A.P.M. le principal organisme de ladéfense de nos droits motocyclistes auprès des instances gou-vernementales et des représentants des motocyclistes.

Le Prof, Président Bikers Québec

Comme ObélixComme Obélix, je suis tombé dedans à ma naissance. Comme je suisvenu au monde motocycliste en 1993 en même temps que la nais-sance du CAPM, en étant membre de l’AMTTV et ensuite sur le con-seil d’administration de l’AMM et aussi membre du CAPM. Je peuxdire que j’ai été un témoin privilégié du parcours du CAPM.

Parti pratiquement de rien, avec les moyens du bord. À forced’acharnement et une conviction inébranlable. Je peux affirmeraujourd’hui, que le fait que le CAPM soit le seul intervenant dans ladéfense des droits des motocyclistes au Québec est pleinementmérité et reconnu.

Je tiens à féliciter toutes les personnes qui, de près où de loin,ont fait du CAPM ce qu’il est aujourd’hui.

Raymond Brossard

Vin et fromageLe CAPM est à la moto ce que le vin est au fromage: un indispen-sable! Félicitations pour ces dix années de défense des droits et

libertés des motocyclistes. Votre travail est essentiel; on devrait lesouligner plus souvent. Au cours de ces années, vous avez réussilà où plusieurs ont échoué: rassembler à une même cause tous lesmotocyclistes, peu importe le rang social, la marque de la moto oule style. Nous avons de la chance de connaître des gens commevous, engagés dans la défense de nos droits et libertés. Toutel’équipe de Motomag vous salue.

Geneviève PepinRédactrice en chef

Le CAPM a 10 ansChapeau à ses artisans et à leur insatiable passion!Oui nous pouvons être fiers de célébrer les 10 ans d’existence duCAPM mais, bien plus encore, nous devons profiter de cette occa-sion pour rendre hommage à ceux et celles qui l’ont conduit jusquelà. Au nom de la Fédération motocycliste du Québec et en monnom personnel, je tiens à féliciter les fondateurs, les responsableset les membres qui, au fil de ces dix années, se sont dévoués etont mis leur temps, leurs talents et leur passion pour les droits etlibertés au service du motocyclisme, ce merveilleux loisir qui nousunit. Hommage et respect à vous tous.

Bernard Benoit, PrésidentFédération motocycliste du Québec

Ce n’est qu’un début...Déjà 10 ans? Que le temps passe vite... Surtout quand on vit dansl’insouciance. Quel luxe que de pouvoir vivre pleinement sa pas-sion, sans entraves, en sachant que quelqu’un s’occupe de protégervos intérêts. Si les motocyclistes réalisaient le travail accompli parle CAPM, ils n’auraient d’autre choix que de lever leur chapeau àtous les bénévoles qui investissent temps et énergie dans ladéfense de leurs droits et de leurs libertés. Je profite de l’occasionpour souhaiter, au nom de tous les lecteurs de Motocycliste, unjoyeux 10e anniversaire au CAPM. Lâchez pas et bon courage pourles 10 prochaines années....

Didier ConstantRédacteur en chef, Motocycliste

Chers membres du CAPM,Nous aurons le plaisir d’avoir la compagnie de Noel André Scano àla réunion FEMA de ce weekend à Bruxelles et avons appri qu’au-jourd’hui 2 octobre vous célebrerez le 10 ème Anniversaire de fon-dation du comité CAPM.

A cette occasion, nous voulons vous envoyer nos meilleursvoeux et souhaitons que votre travail continue sur sa lancée afinqu’à l’avenir le mouvement motocycliste au Québec et au Canadacontinue à prendre de l’ampleur et fasse entendre toujours plus savoix.

De notre côté, nous continuerons à travailler pour renforcerultérieurement les liens entre les organisations des deux côtés del’Atlantique sur les sujets d’intérêt commun.

Bonne route!Le Comité FEMA

Federation of European Motorcyclists AssociationsBruxelles, 2 octobre 2003

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4u 8

Opinion sur le casque

D ans la parution de la Griffe duLoup d’août 2003, vous vousmontriez préoccupé par un arti-

cle paru en juin 2001 et prônant la li-berté de choix. En premier lieu, nousdéplorons le décès de votre frère etnous vous offrons nos plus sincèrescondoléances. Chaque mort accidentelleconstitue un drame en soi, quelle qu’ensoit la raison.

Quant à la liberté de choix, il est impor-tant de souligner qu’elle ne prône pas l’abo-lition du port du casque, mais bien le choixde chaque adulte de décider de façonéclairée et informée s’il le portera ou non.On traite ici du droit fondamental de l’hu-main de décider pour lui même. Quand nousprenons les États-Unis comme référence,c’est que leur habitude routière, la configu-ration de leur réseau routier et leur com-portement à moto sont très similaires auxnôtres. Il n’y a là rien d’étrange, car notremode de vie est largement influencé pareux, à preuve notre règlement sur le port

du casque qui se réfère à une norme améri-caine. Notre soutien à la liberté de choixs’appuie sur leurs statistiques (le Canadan’en ayant aucune) qui démontrent hors detout doute que les états sans le port ducasque obligatoire affichent un taux demortalité inférieur aux autres états sur unepériode de 30 ans. Tout est une question deconviction personnelle et on ne doit pasprendre des cas isolés pour rationalisernotre choix, quoique lorsqu’il s’agit d’unproche, il soit plus difficile d’y arriver.

Nous ne voulons pas contredire l’opiniondes médecins, mais chaque accident est dif-férent et à notre avis, aucun d’eux ne peutgarantir hors de tout doute qu’un casqueaurait pu sauver la vie d’un motocycliste.C’est une prétention après le fait. Par con-tre, en supposant qu’ils aient raison, sont-ils en mesure de dire dans quel état auraitsurvécu un motocycliste? Quand nous obli-geons un motocycliste à porter un casque,nous décidons pour lui et nous devonsporter la conséquence de l’état dans lequel

il se retrouvera s’il ne décède pas. Le droitdes uns s’arrête où celui des autres com-mence et nier à l’autre la capacité dedécider c’est également faire affront à sonintelligence. Ceux qui veulent obliger lesautres à suivre leur ligne de pensée, sontles premiers à s’offusquer lorsqu’ils se voientimposer quelque chose.

Si vous pensez que vous devez porter uncasque, nous respectons votre choix en sup-posant que vous respecterez le nôtre. Dansle cas contraire que répondriez-vous à lamère qui a vu son fils mourir et où la seuleblessure apparente était la marque ducasque qui lui avait brisé le cou? Notredécision de soutenir la cause de la libertéde choix n’a pas été prise à la légère ets’appuie sur une recherche rigoureuse desfaits qui dure depuis plus de 10 ans. u

Normand NoiseuxResponsable du sous-comité

sur la liberté de choixCAPM

RéponseÀ Dominic, de la Tribune libre

Pour avoir toute l’information, visitez notre site:

www.capm.qc.ca

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4 u 9

Les 10 ans du CAPM

Nos articles

précédents cou-

vraient l’évolu-

tion du Comité

d’action poli-

tique motocy-

cliste (CAPM)

depuis ses

débuts jusqu’à tout récem-

ment.

T outes les luttes pour la recon-naissance des droits et libertésdes motocyclistes dont vous avez

pu prendre connaissance continuentencore, bien qu’à des degrés différentsselon les dossiers et leur progression. Ilest donc normal de terminer cette séried’articles en résumant les grandsdossiers, en posant une réflexion surchacun et en jetant un regard surl’avenir du monde motocycliste enregard des prochains défis.

Un droit fondamentalS’il y a un dossier qui soit important, c’estsans contredit celui de la liberté de choix.Son importance fait référence au fait qu’ils’agit d’une lutte pour la reconnaissanced’un droit fondamental, soit celui de choisirpour soi-même. Depuis sa entrée en vigueuren 1972, la loi obligeant le port du casque atoujours été un sujet de controverse. Onpeut être pour ou contre le port du casque,c’est une question de jugement, de croy-ance et de conviction. Mais ce qui a tou-jours animé le débat est le fait qu’un droitfondamental ait été perdu depuis l’entréeen vigueur de cette loi. Il n’est donc passurprenant de constater la levée deboucliers lorsque la SAAQ a annoncé en1994 une refonte du règlement dont sonintention d’obliger le port du casque inté-gral. C’était ajouter l’insulte à l’injure. Non

seulement, on ne nous reconnaissait pas ledroit de choisir si nous devions porter uncasque ou non, mais on voulait de plusnous imposer quel type de casque nousdevions porter. Cette énormité a heureuse-ment été arrêtée de justesse.

En 2000, des esprits tordus ont tentéd’interpréter la loi de façon restrictive et dela dénaturer en déclenchant ce qu’onappellera la saga du DOT FMVSS 218. Com-ment peut-on faire pareille erreur? Ilsdemandaient une étiquette qui n’existaitdans aucun casque. La simple logique et unminimum de recherche auraient suffi pourréaliser la grossièreté de ce qu’ilsavançaient. Il a fallu que l’émissiontélévisée «La Facture», à laquelle a col-laboré le CAPM, dise publiquement que lesautorités, payées avec les deniers publics,avaient commis une bourde monumentale.

Pendant toutes ces années, le CAPM acontinué sa quête de l’objectif final, soit laliberté de choix. Il s’agit non pas d’interdirele port du casque, mais bien de laisser lesmotocyclistes décider ce qui est bon poureux. Quoi qu’en pensent certains, ce dossierest beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît.Il faut en effet s’adjoindre l’appui du public

en général en les convainquant qu’il s’agitavant tout d’un droit fondamental. On peutentre motocyclistes s’échanger de l’informa-tion afin de mieux comprendre la probléma-tique, les conséquences et la rationnelle,mais on ne pourra pas faire la même choseavec le grand public. On devra donc s’assu-rer que les messages véhiculés par les dif-férents médias ne relèvent pas du rêve, dumanque de rigueur quant à l’informationrecueillie et des légendes qui fourmillent detoutes parts. Ce qui doit être clair, c’est quesi les autorités ont pu s’attaquer à un droitfondamental comme celui de choisir pourles motocyclistes, elles pourraient s’attaqueraux droits d’autres communautés. L’imageet les idées que nous avancerons serontnos meilleures armes. Il faut se rappelerqu’en matière de communication, on peutcontrôler ce qu’on dit, mais on ne peutcontrôler ce que le public en fera. Pourtoutes ces raisons, le dossier de la liberté dechoix n’est pas juridique, mais politique etc’est à ce niveau qu’il devra être réglé.

Le procès du bruitDepuis ses premiers pas en 1995 à Trois-Rivières jusqu’à la récente cause de Granby,

Aujourd’hui et demain...Résumé de la situation actuelle et regard sur l’avenir

Normand Noiseux

Rappelons que le CAPM ne défend pas les «straight pipes» et qu’elles sontmême la source de plusieurs de nos problèmes

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il y a un fait qui demeure: plusieurs gainsont été réalisés. Bien sûr que les motocy-clistes, et le CAPM plus que tout autre,auraient voulu que cette cause soit enfinréglée. Cependant, il faut comprendre quece dossier interpelle au premier chef le pu-blic en général, car on y parle de bruit àtravers une tonne de termes techniquesdécrivant les composantes du silencieux. Ila été reconnu un fait très important, soit lefait qu’on peut mettre un silencieux deremplacement sur une moto. Cet élémentest loin d’être négligeable, car avant cescauses, seul un silencieux d’origine (du fa-bricant) pouvait être installé sur une moto.La cause de Granby a quant à elle définiplus rigoureusement le silencieux de rem-placement en exigeant qu’il «respecte laconception originale du fabricant de lamotocyclette». Comment peut-on demanderaux fabricants de silencieux de remplace-ment de copier des devis qui appartiennentaux fabricants de motos?

De plus, de nombreuses allégations desexperts de la poursuite ont été jugéescomme inexactes, manquant de rigueur etvoire même farfelues. Ces éléments peuventparaître anodins, mais il faut savoir queplusieurs causes étaient perdues par lesmotocyclistes grâce à ces procédés. Tous cesgains ont permis, au fil des ans, de fournir

des arguments pour que plusieurs motocy-clistes, se défendant seuls en cour, puissentremporter leur cause. La cause de Granby,même si elle a reconnu les motocyclistescoupables, a encore permis de gagnerquelques points qui ne pourront plus servircontre les motocyclistes. Elle a entre autresreconnu que l’expertise de Blouin se limi-tait strictement aux composantes et nonaux éléments acoustiques.

Mais dans toutes ces causes, ce qui est leplus contradictoire, c’est qu’on parle essen-tiellement de composantes quand le pro-blème de fond est sans nul doute le bruit.Toute la base de la réglementation provin-ciale est basée sur le fait que l’ensemble dela moto ne doit pas excéder 80 dba, tel questipulé dans la réglementation fédérale. Ondevra peut-être faire éventuellement unecause basée sur le bruit.

S’il y a un élément que le CAPM auraitvoulu gagner et qu’il n’a pu obtenir à tra-vers toutes ces années, c’est de convaincreles autorités, incluant la SAAQ, de nousimpliquer dans la définition des nouveauxrèglements. Il nous semble logique que lesmotocyclistes participent à la rédaction desrèglements qui les concernent.

L’interditDepuis ses débuts, le CAPM s’est battu pour

faire lever toutes les interdictions de cir-culer qui affligent plusieurs de nos villes.On compte par dizaines les interdictions quiont été abolies au cours des ans par le tra-vail infatigable des sous-comités régionaux.Le droit de circuler librement partout surnos routes est également un droit impor-tant. C’est un combat de longue haleine etencore aujourd’hui on doit y faire face. Atitre d’exemple, parlons des représentantsde la ville de Terrebonne qui en plus denous avoir écoutés sans rien régler, nousont répondu que les motos étaient dan-gereuses pour les citoyens. C’est drôle deconstater que les autorités policières dumême endroit nous disent plutôt que c’està cause des bandes de motos qui setenaient là il y a plus de 25 ans. Un doublelangage qui laisse perplexe sur les raisonsréelles de cette interdiction. Dans les faits,il est déplorable de constater que la plupartdes interdictions sont le résultat de l’échecdes autorités policières à faire appliquer lesrèglements. Parce qu’on ne peut encadrerun «petit nombre» de délinquants, oninterdit l’accès à l’ensemble de la collecti-vité. C’est facile de s’en prendre aux moto-cyclistes, mais ça demanderait plus decourage politique pour s’attaquer aux auto-mobilistes dont un «petit nombre» causeégalement des problèmes. Devant le

En serions-nous rendus là si nous n’avions rien fait en 1994?

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manque d’ouverture des autorités de Terre-bonne, le CAPM a décidé d’amener le touten cour en invoquant la «Charte des Droitset Libertés». La bataille des interdictionsvient donc de franchir une ère nouvelle.

Entre trous et panneauxUne des actions les plus effacées du CAPMest sans nul doute ses efforts déployés pouraméliorer la signalisation et les conditionsroutières. Par exemple, c’est grâce à sa per-spicacité que la peinture utilisée sur nosroutes est plus adéquate en raison des dan-gers de dérapage qu’elle représente pour lesmotocyclistes. De plus, ce n’est certes pasdans les dix dernières années que l’état denos routes s’est amélioré. Il faut en touttemps demeurer vigilants pour ne pas s’en-gouffrer dans un des nombreux trous quiornent nos routes. Nous devrions admirer ladextérité des motocyclistes québécois pouravoir réussi à améliorer leur bilan routiermalgré des chaussées exécrables. C’est évi-dent que ceux qui s’occupent de l’état desroutes ne sont pas des motocyclistes.

Le privilège de circulerComme nous l’avons constaté, depuis plusd’une décennie les autorités tentent d’aug-menter les contributions d’assurance liéesaux frais d’immatriculation en basant leur

raisonnement sur toutes sortes de statis-tiques qui font abstraction de l’environ-nement dans lequel évolue le monde dumotocyclisme. Pourquoi un tel entêtementà ne pas reconnaître que les motocyclistessont souvent plus victimes des autres qued’eux-mêmes? Le fort pourcentage desaccidents causés par les virages à gauchedes automobilistes et la circulation desdangereuses machineries agricoles sontsystématiquement niés par les autorités dela SAAQ. Si on appliquait leur raison-nement simpliste aux piétons qui, soit diten passant, affichent un nombre de décèsannuel de près du double des motocy-clistes à chaque année, il faudrait que cesmêmes piétons se préparent bientôt à pay-er une note plutôt salée. L’approche denotre système étatique étant d’indemniserles victimes de la route, il est curieux queles motocyclistes qui seront reconnuscomme victimes suite à un accident ne lesoient pas avant, soit lorsqu’il est tempsde payer. Nous croyons plutôt que laréponse réside dans le fait que la SAAQ estune compagnie d’assurance pure et durequi se cache derrière le parapluie gou-vernemental pour encaisser d’année enannée des surplus qui engraisseront lescoffres de l’état.

Et dans 10 ans...Pour paraphraser un lecteur de nouvellescélèbre, nous dirions: Si la tendance semaintient, le motocyclisme sera muselédans 10 ans si les motocyclistes ne se pren-nent pas en main. Le bruit est sans nuldoute notre pire ennemi. Qu’il suffise dementionner que nos voisins américains, quenous citons souvent comme la terre detolérance, commencent à donner des signesd’impatience face au bruit «excessif» desmotocyclistes. En outre, certains pays d’Eu-rope pensent à des législations plus sévèresquant au niveau de bruit. Celles-ci feraientpresque disparaître l’allure des motosactuelles en obligeant le carénage completau niveau du moteur. L’homologation quisemble vouloir s’étendre au niveau mondial,est également à craindre.

Quand on regarde le futur, on ne peutfaire autrement qu’être inquiet, car tous cesdossiers mis ensemble prouvent, hors detout doute, que le motocyclisme subit leharcèlement des autorités et certains sont àla limite de la discrimination. Ce qui estencore plus inquiétant, c’est que ces mêmesautorités sont souvent appuyées par la po-pulation qui, témoin des actes de certainsmarginaux, leur demande d’agir. Il est doncurgent de se mobiliser si on ne veut pasassister au déclin du motocyclisme. u

Est-ce un aperçu de l’avenir?

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1- 10 février 1996, première réunionbisannuelle

2- La réunion a fait plus que sallecomble avec 625 personnes

3- De vrais loups étaient présents lorsde la Journée du loup II. Lequel des

deux est le vrai?

4- Le porte-parole du CAPM depuis 10ans

5- Le défilé de la Journée du loup IIIarrive sur l’île Ste-Hélène

6- Jano, le Dr. Villeneuve (barbe), leporte-parole...

7- Et la coordonnatrice lors de la con-férence de presse sur le recours col-

lectif

8- Les représentants du CAPM auNouveau-Mexique pour la conférence

internationale NCOM

9- Une partie seulement du station-nement du Colisée Pepsi de Québec

lors de la Journée du loup IV

10- Un petit discours pour terminercette quatrième Journée du loup sur

les Plaines d’Abraham à Québe

11- On se prépare pour le départ de lapremière Journée du loup dans le sta-tionnement des Promenades St-Bruno

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12- En avant plan, quelquesreprésentants du CAPM à la con-férence internationale de Harris-

burg, Pennsylvanie, en 1994

13- Le maire Jean Doré et SergeLajeunesse lors de sa campagne

électorale.

14- Plusieurs motocyclistesétaient présents lors de la vic-

toire de Jacques Addy contre laville de Longueuil

15- Le porte-parole lors d’unsalon de la moto il y a quelques

années

16- C’est le départ pour Trois-Rivières pour

la Journée du loup II

17- C’est contre les interdictionsque s’est tenue la sixième

Journée du loup

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4 u I

English Pages

Vol. 2 - No. 4 - October 2003

T he Motorcyclist Political ActionCommittee (MPAC or CAPM) wasfounded on October 2, 1993, ten

years ago. A decade, both a long and ashort time, depending on which per-spective each one is located. In ahuman life, ten years is barely a child-hood, not even to adolescence, but fora motorcyclist organisation, it’s quiteanother thing.

Several years ago, at the request of animportant insurance firm specialized inmotorcycle insurance, statisticians did astudy to evaluate, amongst other things,the number of years during which Québecmotorcyclists practised the sport. One oftheir conclusions was rather astounding :the average «lifetime» of a Québec motorcy-clist in the sport is just thirty-three (33)months - not even three years. To obtainthat figure, add, using an appropriatemethodological formula, those of twentyyears or more longevity to those of oneyear or less, then divide the total by thenumber of motorcyclists. To our knowledge,no more recent study has been conducted,but certain, well qualified, observers believethat nothing exists to indicate that thecurrent situation be any different.

Why such an introduction to the subject?Simply to highlight the often underestima-ted or simply unknown fact that three«generations» of motorcyclists have come

and gone since the CAPM was founded. Butalso to underscore that, taking this realityinto account, a tenth anniversary of exis-tence is, in itself, far from common, ineither Québec or Canada, for an organisa-tion which has for its sole and unique pur-pose the promotion and defence of therights and freedoms of motorcyclists.

During the first ten years, many motor-cyclists joined the ranks of the CAPM ,either as members or supporters. Many alsoleft the organisation for many different rea-sons, the main one being that their «life»as a motorcyclist was over and done with.After a time, younger (and some not soyoung) motorcyclists have taken up thecause from those who had departed. But,three «generations» later, the hard, andoften ungrateful, work of striving for ourmission has never ceased, nor even at any

time, been compromised. The results ofthis, apparent in the current edition of LaGriffe du Loup, should be abundant proof ofthat fact

Simon Milward, a long-time pillar of theFederation of European Motorcyclist Asso-ciations (FEMA which plays a similar role tothe CAPM in Europe), while passingthrough Montreal two years ago resumedthis exploit which is our own, quite well:«What is truly extraordinary about thecommon front of motorcyclists constitutedby the CAPM, is not so much the number ofyears, although it is exemplary, but, if youpermit me to speak frankly and with nooffence intended, the fact that it is mainlycomposed of people of «hot-blooded» Latintemperament, as you have just proven tome. In Europe, we are still having to workon that.»

We obviously took his comments as a oneof the most valorizing compliments made tothe CAPM, particularly coming from a«cold-blooded» [Anglo-Saxon], who hassacrificed so much for the cause of motor-cyclist rights.

Therefore, in the coming months, let’scelebrate this past which is ours with pride.Let’s swing into action, to the best of ourabilities, to accomplish our mission. Andlet’s prepare the future, which will belongto us, with fervour... if ... we persevere withpassion and resolve. u

A decade which is an exploit.Three generations of motorcyclists have passed since the founding of

the CAPM on October 2, 1993

In a human life, ten years is

barely a childhood, not

even to adolescence, but

for a motorcyclist

organisation, it’s quite

another thing.

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by Normand Noiseux(translated by Barry Faguy)

Well folks, the Committee

for Action on Politics &

Motorcycling has reached

its 10th anniversary - so

we thought it would be a

good idea to tell you how it

came to be - and then how

it came to be where we are

today.

In the beginning....The idea of motorcyclists’ rights organiza-tions first made its appearance back in theU.S. in the late sixties after federal lawsthreatened the individual states withpenalties to their highway transfer funds ifthey didn’t enact helmet laws. Like a dis-ease, helmet laws spread to Canada in theearly seventies, and so the reaction amongmotorcyclists in the various provinces wasthe formation of a new entity called ‘BikersRights Organization’ - or BRO. In Quebec,two pioneers, Pat Nelligan & Serge Magas,set up BRO Quebec - and led the way whenthere was no one else. Over the years, otherthreats like street closures and registrationfee increases led to the formation of otherdisparate rights groups. In subsequentyears, total motorcycle registrations plum-meted from a high of over 100,000 to about50,000. Panic set in to the motorcycleindustry at large (suppliers, rider schools,magazines, repair shops, etc). With conti-nued limitations on riders’ rights & free-doms, the realization crept in that an orga-nization dedicated to riders’ rights wasneeded. By then, multiple regional motor-cycle associations had united under thebanner known as the Federation of Motor-cyclists of Quebec (composed of over 100different rider associations). They got the

message about rights & freedoms, and theyin turn on October 2nd, 1993, authorizedthe creation of another organization thatwas to be autonomous, province-wide, anddedicated strictly to the political and legalconcerns of motorcyclists. It was called theCAPM - and that was ten years ago now.

A new era....As well as being at arm’s length from theFMQ, the CAPM also had to represent allmotorcyclists without discrimination. Thisincluded the usual concerns of gender, reli-gion, language and such - but also includedcertain distinctions quite unique to themotorcycle community - petty things likethe make & model of motorcycles. TheCAPM also clearly dissociated itself fromany illegal behavior. As time passed, severalsub-committees were formed and severalbattles were fought. Early victories includ-ed the cancellation of the nearly-institutedobligation to wear full-face helmets, andthe repeal of many street closures. Withtime, the CAPM started familiarizing andassociating itself with other similar organi-zations around the world - in Europe andEngland - but particularly with our Ameri-can friends who have indeed set the stan-dard. We created many publications, orga-nized countless meetings, and set therecord straight in interviews and articles inthe non-motorcycle media. Encounters withvarious levels of government & police forceswere set up to address pressing issues. Wealso instituted the first ‘Day of the Wolf’ -and this was only the beginning.

The fight never ends....More recently, the CAPM has been preoccu-pied with issues like homologation (stan-dardization) of motorcycle parts - an issuethat could lead to limitations on using aftermarket parts and customizing. The muffleris presently the centre of attention in thehomologation debate, but this can be butthe tip of the iceberg - and a slippery slopeshould we fail to nip it in the bud.

Nonetheless, in the same breath, we’ll statethe position of the CAPM which is that wedo not support the use of straight pipes -and never will. They are clearly illegal, andon top of that, they may very well be ourworst enemy because they are at the originof many of our problems such as street clo-sures and poor public perception. Over thepast few years, the legal battles that wehave engaged in under this issue have ledto important gains: a replacement mufflerneed not be from the original manufacturerof the bike (OEM); the very modification ofa motorcycle’s muffler is not in itself illegal;being able to pass a wire shaft through themuffler does not necessarily constituteproof of illegality; a muffler need not ne-cessarily possess a baffle to be legal. Theseare important gains, but court battles arestill ongoing to avoid that slippery slopeleading to serious consequences for themotorcycle industry and for motorcyclists.

Let’s have a meeting....As previously mentioned, conscious of theneed for solidarity among Quebec’s 96,000registered riders, and of the need to moveto action, the CAPM has on an annual basissince 1996, organized the ‘Journée duloup’, or ‘Day of the Wolf’ in various keycities around the province. Generallylabeled as individualists, motorcyclists canstill certainly gather when summoned. Thisone day near the end of May every yearsends a clear message to the authoritiesabout our solidarity and strength when itcomes to our rights. In addition, the CAPMinstituted a biennial general meeting ofmembers - an opportunity which providesmotorcyclists a soapbox to share theirvision on rights & freedoms - to which theCAPM pays close attention and takes appro-priate action.

And send a message....Well, such an action occurred in 1999 whenit was confirmed that the SAAQ was aboutto double motorcycle registration fees. In

LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4u II

CAPM’s historyIn a nutshellA quick summary of a busy decade

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April, the CAPM reacted with a letter ofcomplaint to the SAAQ. In May, the CAPM’s‘Day of the Wolf’ put some 25,000 motorcy-clists in Quebec City. In June, the CAPMmet with the SAAQ and the Minister ofTransport to express its objections. Over thenext several months there are furtherexchanges, and in January of 2000, a for-mal letter from the minister himself con-firms that there is a suspension of the dou-bling - a state of affairs which exists to thisday. Did you know that you have been sav-ing hundreds of dollars a year in registra-tion fees since then? This is the power ofsolidarity!

Where to now...?Well, to answer that question, let’s summa-rize the ‘status quo’ regarding the various‘dossiers’ that the CAPM has on the gothrough its various sub-committees.

Freedom of choice: Regardless of youropinion on the value of helmets, the go-vernment has in the case of your own per-sonal safety, not affecting or endangeringanyone else, taken away your ability tochoose. To make matters even worse, inrecent years, misinterpretations by thecourts have led to the obligation to haveyet another helmet sticker (FMVSS218) toremain legal - a sticker that virtually nohelmets in the province have, including thepolice themselves! We are battling that onetoo! Nonetheless, all that is secondary tothe CAPM’s ultimate goal of having a fun-damental right restored to riders - the rightto choose in matters of personal safety -the right to decide for oneself whether towear a helmet or not. This battle will belong - but a fundamental principle is atstake. We will see to it that informationthat is factual, free from misunderstand-ings, and concisely stated is made availableto all.

All that noise! All these court battles wereferred to above about the composition of

mufflers are in fact an aside to the real coreissue of noise - which as we said above, isour greatest enemy. People simply do notwant to be disturbed by loud noises - andthat includes most motorcyclists. Federallaw already sets that limit at a reasonable80 decibels. Replacement mufflers arealready set to produce a low 70 decibels.So, the solution isn’t to insist on OEMparts. It’s not to close streets. It’s not toharass riders. It’s simply to enforce currentlaws and penalize those who surpass per-mitted noise levels with no muffling orinadequate muffling on their exhausts. Itdoesn’t take too long for someone tochange noisy exhausts after getting a cou-ple of $200 tickets. As well, authoritieswould do well to include the motorcyclistcommunity in the law-making process andmake us part of the solution. Motorcycliststhemselves have to realize that we have tocontribute to our self policing - otherwisesomeone else will do it for us - and you canbet it won’t likely be as we’d like it.

Right of way: Speaking of street closures,the CAPM has successfully spearheadeddozens of reversals in numerous municipali-ties around the province. Whether the jus-

tification given was unruly riders (some 25years ago!) or noisy mufflers, closures arenot the way to go because they punisheveryone for the sins of a few. Municipaljurisdictions should not take it upon them-selves to dictate passage on roads built byeveryone’s taxes - from both federal andprovincial funds. As we write, in just suchas case, we are heading for court and willbe invoking the ‘Charter of Rights & Free-doms’ to make our case in what will be afirst in the province.

Road conditions: Certainly, if there’s agroup of people who feel the appallingstate of our roads better than most, it’speople on motorcycles. Unfortunately, itdoesn’t seem to be getting any better, butfortunately, we have made some progress inthe area of appropriate signage and saferroad paints that now keep motorcyclists inmind - this thanks to our representativeon the transport council.

The cost of riding: Our registration feeshave climbed, but the rationale for it isfalse. What’s missing is a proper attributionof the causes of motorcycle accidents anddeaths. More often than not, motorists areresponsible for the damage and we’re get-ting stuck with the bill. Do pedestrians,who have a death toll double those ofmotorcyclists, somehow get assessed forbeing in that position? The SAAQ has to bemade to understand these distinctions andavoid unfair attribution with a misguidedpolicy.

And the next 10 years...Well folks, those next ten years are up tous. We need vigilance to ensure that pre-sent harassment bordering almost on dis-crimination comes to a halt - yet we realizethat this must be blended with a reasonableunderstanding of the points of view of thepublic and the authorities delegated bythem. As the saying goes, we can be ourown worst enemy! u

LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4 u III

English Pages

Am I a member of my local MPAC (CAPM)? Do I make a difference? If the answer is no, then

kindly do something about it!

Join your local MPAC, get involved with rights and freedoms!!

Help spread the word, and support legislative issues... remember if the MPAC didn't keep

fighting for the right to ride, it would be lost!!

There would be no right to ride!!

So.... kindly take a moment and make a difference... get involved, help save lives and your

riding rights.

As well as being at arm’s length

from the FMQ, the CAPM also

had to represent all motorcy-

clists without discrimination.

This included the usual

concerns of gender, religion,

language and such - but also

included certain distinctions

quite unique to the motorcycle

community - petty things like

the make & model of

motorcycles.

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Some bites of news from oursmall planetJennifer Ross

ENGLAND: Dying to go? Well, the Englishhave one-upped us again. This is from anarticle Sam’s associate attorney, LeahJohnson, found on the Internet. There isnow a motorcycle funeral service in theUK that will give you your last ride in aMotorcycle Hearse. How about that? Ithink it would be a nice way to send ourbrothers and sisters on to the ride in thesky. The hearse part is sort of a long side-car with open sides and a top highenough so the casket fits and rides high.

If you’re on the net, go visit them at<www.motorcyclefunerals.com>. Theironline material says that they offer «Dis-tinguished Motorcycle Hearses for a Dig-nified Final Ride.» Hell of a deal. SourceNcom

HARRISBURG, Pa. (AP) With the repealof Pennsylvania’s 35-year-old helmet lawjust hours away, motorcyclists across thestate Tuesday expressed varying personalpreferences on wearing protective head-gear, but all said they relish the right todecide for themselves. Sourcepennlive.com

SACO, ME A third community in south-ern Maine, tired of noisy motorcycles, istaking steps to silence loud bikeexhausts. Saco city councilors will voteTuesday whether to approve a new ordi-nance outlawing the «rapid throttleadvance and/or revving of an internalcombustion engine resulting in a harsh orobjectionable sound from the engine.»Source Press Herald, Me u

To join usCAPMC.P. 49 120, Place VersaillesMontréal, Québec H1N 3T6Phone: 514-253-CAPM (2276)Fax: 514-253-CAPM (2276)To join Jennifer Ross: 450-375-9787Web site: http://www.capm.qc.caEmail: [email protected] redactor of La Griffe du Loup: [email protected]

LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4u IV

English Pages

International news

Our mission

Motorcyclist Political Action Committee

Mission of “La Griffe du Loup”‘La Griffe du Loup’ sees itself as THE forum for information, debate, and awareness of Québecriders regarding their rights and freedoms. Interestingly, the French word ‘Griffe’ can refer to awolf’s claw, but to a person’s writing as well, thus a play on words that is quite appropriate toour mission - writings with power and significance.Code of Ethics of “La Griffe du Loup”The facts and ideas are reported unchanged under the condition that they contain no unfound-ed accusations, foul language, or personal attacks. The articles and chronicles deal solely withthe defence and promotion of motorcyclists’ rights and freedoms, not with personal agendas.The editors are obligated to ensure the veracity of reported facts.

The mission of the Motorcyclist Political Action Committee (MPAC):The defence and promotion of the rights and freedoms of all motorcyclists. MPAC’s vision:- To be recognized as the only political representative of Québec’s motorcyclist community and

in turn defend the latter against any organisation attempting to attack or hinder its mis-sion.

- To develop the necessary competency to ensure a significant presence, whether formal orinformal, when dealing with people or organisations that can contribute to its mission.

- To set in place, maintain, and support structures that are adapted to the mission on aQuébec-wide basis.

- To fight all forms of discrimination against motorcyclists, both from within and without.The MPAC, founded October 2nd 1993 and incorporated April 11th 2001, unifies the vast major-ity of Québec’s motorcyclist organisations. It is an independent organisation made up solely ofmotorcyclists and with neither consideration of their origin nor discrimination of any kind.Our motto is ‘Freedom should not be taken for granted’, a saying that finds its origins amongthose whose past efforts have made freedom a possibility.The reason for the symbolism of the wolfThe true nature of the wolf is often unknown because of ignorance. So too is the motorcyclist,often the victim of simplistic and longstanding prejudice.The wolf, occupying a normal and essential place in nature, is sometimes wrongly accused ofevils, both numerous and unlikely. So too, motorcyclists have a place in society that is rightful-ly ours.- The strength of the wolf is the pack.

The strength of the pack is the wolf.Then translates to:- The strength of motorcyclists is the MPAC.

The strength of the MPAC is motorcyclists.The Day of the WolfSince 1995, this ‘Day of the Wolf’ is THE day for the safeguarding of the rights and freedoms ofQuébec motorcyclists. It’s the most important day of the season because it’s our chance to showthat we can act, rather than merely limit ourselves to talking. Regardless of the location that is chosen, regardless of the theme that is chosen, it has becomecrucial for Québec riders to rally in support of the MPAC once a year. We must demonstrate toauthorities that we are ready to defend our rights. The ‘Day of the Wolf’ is held each year nearthe end of May, on the Sunday of the Victoria Day weekend - rain or shine.

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4 u 15

Granby

L e juge Pierre G.Geoffroy a rendusa décision le 28

août dernier dans lacause opposant la Villede Granby et unedizaine de motocy-clistes, tous accusésd’avoir contrevenu àl’article 258 du Code

de sécurité routière du Québec et prin-cipalement à l’article 130 du Règlementsur les normes de sécurité desvéhicules routiers qui détermine lescomposantes d’un système d’échappe-ment.

Le jugement a été défavorable aux moto-cyclistes. Les accusés ont été reconnuscoupables entre autres, non pas d’avoircausé un bruit excessif mais plutôt d’avoirutilisé des pièces de remplacement dontl’ensemble ou une partie des composantesne répondait pas aux normes québécoises.

Au Québec, la loi parle entre autres decollecteurs, de tuyaux, de chambres d’ex-pansion, de déflecteurs fixes et variables,de systèmes de dérivations, etc... Aucun deséléments du système d’échappement ne doitêtre remplacé, enlevé, ajouté ou altéré defaçon à augmenter le niveau sonore duvéhicule. A la lecture du jugement etsurtout des détails techniques apportés parles différents experts, il s’agit là d’undomaine fort complexe et il est clair que laréglementation n’a pas progressé au rythmedes développements technologiques en lamatière.

L’objectif de la loi québécoise est louable,soit de réglementer le bruit émis par lesvéhicules moteurs. La façon sournoise d’yparvenir est de ne pas quantifier le niveausonore mais de plutôt parler de com-posantes du système d’échappement. Aufédéral cependant, la loi exige que levéhicule respecte la norme maximale de 80db ou 82 dba selon la provenance duvéhicule. Le juge Geoffroy précise d’ailleurs

le contexte dans lequel la cause a étéentendue: «En aucun cas, il ne s’agit d’unepoursuite prise en vertu de la législationfédérale. En d’autres mots, tant la poursuiteque la défense ont limité la preuve sur laquestion de la composition, que nousretrouvons dans le règlement provincial.»

Advenant que vous soyez tenté de rejeterle blâme sur les manufacturiers et autresfabricants ou distributeurs, voyez plutôt ceque les Tribunaux en pensent: «Nos Tri-bunaux ont qualifié l’infraction à l’article258 du Code de la sécurité routière deresponsabilité stricte, où il ne suffit paspour le défendeur de déclarer qu’il n’a pasmodifié le système d’échappement ou qu’ill’a gardé dans l’état tel qu’il était lorsqu’ill’a acheté. De même, ne constitue pas unedéfense valide le fait d’avoir acheté la motoneuve et de ne pas avoir modifié le systèmede silencieux sur la motocyclette, ni desoutenir l’avoir achetée munie ainsi, oul’avoir achetée telle quelle du concession-naire ou d’un particulier. Le défendeurdevra démontrer qu’il a pris toutes les pré-cautions raisonnables pour éviter ouprévenir la commission de l’infraction afinde ne pas circuler avec une motocyclettedont le système d’échappement ne respectepas les normes.»(citation de l’Honorablejuge François Gravel)

La décision d’un juge est une chose. L’ar-gumentation en est une autre. Le juge estcontraint d’appliquer la loi telle qu’elle estécrite. C’est une question de droit. Etcomme l’avait si bien exprimé le procureurde la Couronne, le juge a bien souvent «les

mains attachées» par la loi. L’argumentationquant à elle peut venir par faire changer leschoses. C’est une question de politique.

Outre l’homologation qui constitue lavéritable menace, l’interprétation et l’appli-cation des lois et règlements sont aussi unegrande source d’inquiétude. L’esprit de la loiest-il toujours respecté? L’objectif nonavoué de certains corps policiers est-il vrai-ment de restreindre le bruit ou plutôt deprofiter de la largesse des règlements afind’exercer une pression sur les motocy-clistes? Quand les interventions originentd’un projet surnommé R.A.M. (RépressionActivités Motards) comme ce fut le cas àGranby, n’y-a-t-il pas lieu de s’interroger?La législation actuelle est une arme beau-coup trop puissante qui profite mal-heureusement à des politiciens mal inten-tionnés. D’ailleurs, dans les jours qui ontsuivi le jugement, les policiers de Granbyont réalisé plusieurs interceptions pourvérification à l’endroit de motocyclistes.Actes de répression, de vengeance ou l’ar-rogance traditionnelle des vainqueurs? Non,de la discrimination pure et simple carcette législation touche l’ensemble desvéhicules routiers.

C’est par une législation juste etéquitable que les fautifs doivent être péna-lisés. Mais c’est aussi par une législationinique et arbitraire que des abus et desgestes discriminatoires sont posés. Pourfaire avancer les choses, le débat doitabsolument se poursuivre. u

Dernière heureLe conseil d’administration, c.a., a décidéd’en appeler de la décision du juge PierreGeoffroy. Lors de la réunion du 20 septem-bre dernier, les membres du c.a. ont pesé lepour et le contre d’en appeler de la décisionet ont décidé d’aller de l’avant. Il est cer-tain que cela engendre des coûts élevésmais le c.a. sait que les motocyclistesrépondront à l’appel. u

Coupable...par défautLe jugement de la cause de Granby a été rendu

Gilles Paquin

«Outre l’homologation quiconstitue la véritable

menace, l’interprétation etl’application des lois et règle-ments sont aussi une grande

source d’inquiétude.»

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4u 16

Sondage

La liberté de choixFaites connaître votre opinionAu printemps dernier, le conseil d'administration du CAPM autorisait la tenue d’un sondage sur la «Liberté de choix». Vous en trouverezd’ailleurs une copie ci-dessous. Nous avons déjà recueilli près de 200 réponses lors des Salons de la moto. Soucieux de s’assurer que le nom-bre de répondants rend les résultats crédibles auprès des motocyclistes et des autorités, nous désirons atteindre le total de 400 répondantsavant de publier officiellement le résultat final. Que vous soyez pour ou contre, c’est donc une excellente occasion de vous prononcer sur cesujet et d’aider la cause de la «Liberté de choix» quant au port du casque.

Faites une copie du formulaire, complétez-le et faites-le parvenir au CAPM par la poste (C.P 49120, Place Versailles, Montréal (Qc), H1N 3T6) ou par fax au (514) 847-5366.

Question 1:

Êtes-vous en faveur du fait queseul(e)s les motocyclistes devraientavoir à décider de porter ou de ne pasporter un casque?

Oui oNon oNe sais pas o

Question 2:

Selon vous, est-ce que le casque pro-tège les motocyclistes lors d’accident?

Oui oNon oNe sais pas o

Question 3:

Saviez-vous que des études indiquentque le casque ne protège pas au-dessus de 20 km/heure?

Oui oNon oNe sais pas o

Question 4:

Saviez-vous que des études indiquentqu’il peut nuire à la visibilité et à l’au-dition des motocyclistes?

Oui oNon oNe sais pas o

Question 5:

Saviez-vous qu’il y a autant d’étudesqui prouvent que le casque n’est pas

sécuritaire (et même dangereux) qu’ily en a qui démontrent le contraire?

Oui oNon oNe sais pas o

Question 6:

Saviez-vous qu’il y a plus de 30 étatsaméricains sur 50 qui ont la liberté dechoix (selon l’âge) et que 10 autresont des demandes en cours dont 8 sontdans les dernières étapes d’approba-tion?

Oui oNon oNe sais pas o

Question 7:

En fonction de ces informations, etmême si vous êtes pour le port ducasque, seriez-vous prêt à appuyer unecampagne pour que la liberté de choixsoit donnée aux motocyclistes?

Oui oNon oNe sais pas o

Question 8:

Depuis combien de temps conduisez-vous une moto?

Jamais o1 an o2 ans o3 ans o4 ans o

5 à 10 ans o10 à 25 ans o+ de 25 ans o

Question 9: Avez-vous déjà

conduit une moto sans

casque?

Oui oNon o

Question 10:

De quelle région êtes-vous?

Quel type de moto conduisez-

vous?

Custom oTourisme oSport-tourisme oSport oStandard oDouble usage oHors-route oAutres:

Sexe:

Homme o Femme o

Age approximatif:

<20 ans o20-35 ans o35-50 ans o>50 ans o

Merci de votre collaboration.

Sondage

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4 u 17

Lors de l’émission «La Fac-

ture» de Radio-Canada le 2

septembre dernier, on a pu

assister aux obsèques d’une

interprétation ridicule qui

n’aurait jamais dû exister et

que le CAPM dénonçait

depuis plus de deux ans.

E n effet, la SAAQ a confirmé à Mme Julie Miville-Dechêne, journaliste de l’émission, que l’étiquetteDOT FMVSS 218 n’avait pas à être présente dans les

casques de moto et en plus elle a annoncé la modificationdu règlement pour régulariser le tout.

Enfin la raison triomphe des esprits tordus qui utilisent les loiset les interprètent pour leur faire dire autre chose. Cette interpré-tation a servi aux policiers afin de faire une chasse systématiqueaux casques de motocyclistes.

Pendant les deux ans qu’aura duré cette situation, plusieursmotocyclistes auront été condamnés à payer une amende et sou-vent des frais parce qu’ils avaient décidé de contester une situa-tion qui n’avait aucun sens. Selon nos informations, notre systèmejudiciaire ne permet malheureusement pas à ces motocyclistes dedemander une révision de leurs dossiers. Ce qui avait amené leCAPM à s’intéresser à cette situation, est le débordement de l’ac-tion juridique et policière qui a commencé à toucher des casquesdont la conformité au règlement québécois et à la norme améri-caine était irréprochable.

Des situations portées à notre attention nous font même douterde la rigueur que certains procureurs mettent dans la préparationde leur dossier. On a vu des situations où le motocycliste a invo-qué que son casque se conformait en tout point à la fameusenorme américaine et se faire répondre par le procureur qu’on étaitau Canada et non pas aux États-Unis.

On ne peut que déplorer la lenteur de la SAAQ à réagir dans cedossier. Elle qui était à l’origine du règlement aurait dû rapide-ment remettre les pendules à l’heure et indiquer aux policiers qu’ily avait méprise sur le sens réel du règlement.

Depuis le mois d’avril, le CAPM était en contact avec la journa-liste de l’émission afin de lui permettre de bien bâtir son dossier.Que ce soit par voie téléphonique ou par courrier électronique,une masse importante d’information et de noms de personnes àcontacter a été transmise à Mme Miville-Dechêne. Elle a d’ailleurscontacté le CAPM pour le remercier de l’aide apportée tout au long

de la préparation de ce reportage. Mais attention, ceci ne rend paslégaux les casques non conformes, communément appelés «bols»que plusieurs motocyclistes portent.

En terminant, il est certain qu’on doit se réjouir de la décisionde la SAAQ de modifier son règlement, mais encore une fois lesfonctionnaires se préparent à le faire seul. u

Chronique judiciaire

La raison triompheLa saga de l’étiquette «DOT FMVSS 218» est chose du passé

Normand Noiseux

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os: P

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Le 2 septembre dernier, on a pu assister aux obsèquesd’une interprétation ridicule

Maintenant, l’étiquette DOT suffit

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4u 18

ANGLETERREVous en mourez d’y aller? Les Anglais nousont encore devancés. Trouvé sur internet. Ily a maintenant un service funèbre motocy-cliste au Royaume-Uni qui vous permet defaire votre dernier voyage dans une motocy-clette corbillard. Ce corbillard consiste enune caisse-adjacente ouverte de manière àpouvoir accommoder un cercueil. Pour plusd’informations consulter le site Internet:<www.motorcyclefunerals.com>. Une ran-donnée endiablée?Source: Ncom

PENNSYLVANIE, É-UHARRISBURG, Pa. (AP) Avec la levée de laloi datant de 35 ans sur l’obligation du portdu casque, les motocyclistes à travers l’étatont exprimé de multiples préférences sur leport du casque, mais tous sont d’accordavec le principe que ce soit eux qui aient laliberté de décider s’ils portent un casque ounon. Source pennlive.com

MAINE - É-UUne troisième communauté au sud de l’étatdu Maine, lassée des motocyclettesbruyantes, a entrepris des mesures afin derendre silencieux les systèmes d’échappe-ment. En fait, les conseillers municipauxvoteront sur l’adoption d’un règlement quibannirait «l’augmentation rapide de la révo-lution d’un moteur à combustion internerésultant en un bruit rauque ou importundu moteur» Source: Press Herald,ME

TENNESSEE, É-UNOUVELLE LOI PERMET AUX MOTOCY-CLISTES DE PASSER SUR UN FEU ROUGE.Depuis le 1er juillet 2003, les motocyclistesdu Tennessee peuvent passer sur un feurouge, s’ils font leur arrêt obligatoire etprocèdent avec prudence et diligence. Lesmotocyclistes ont eu raison alors qu’ils seplaignaient que les capteurs contrôlant lesfeux ne reconnaissaient pas les motos quisont souvent fabriquées d’aluminium et defibre de verre, et non de métal. Les forces

de l’ordre sont mécontentes de cette nou-velle loi qui, disent-ils, leur «enlève presquetotalement la possibilité de donner unecontravention à un motocycliste pour avoirbrûlé un feu rouge. On fait comment poursavoir si le motocycliste a fait son arrêt ounon» Source: Ncom

MASSACHUSETTS - É-U La MMA a réussi cette année à obtenir lameilleure collaboration des officiels respon-sables des autoroutes à péages en posantdes affiches avertissant les automobilistesde la présence de motocyclistes et en lesincitant à bien vérifier leurs rétroviseurs etangles morts avant de changer de voie.«Check twice when changing lanes watchfor motorcycles» «Vérifiez deux fois avantde changer de voie, surveillez les motos»pouvait être vu à plusieurs endroitsstratégiques le long de l’autoroute 95 etautres routes achalandées. On estime quecette mesure a pu prévenir plusieurs acci-dents.Source: «Gypsynews»

INFORMATIONS INUTILESLe record pour un voyage de New York à LosAngeles en moto est de 45 heures, 41 mi-nutes. Il a été établi en 1968 par TiborSarossy, chevauchant une BMW Model R69S.Sarossy a fait seulement quatre arrêts pouressence, n’a jamais dormi, s’est évanouideux fois et a fait une moyenne de 58.7m/h le long du trajet. Source: «Trivia Tales» par Elaine Michard,

POUR VOTRE SÉCURITÉ PARTOUTAU NORD-EST DES É-U ET AU SUDDU CANADAAh, les belles randonnées d’automne à lacampagne. Ces mêmes randonnées peuvents’avérer mortelles pour les motocyclistes cir-culant à la brunante en raison de laprésence de chevreuils et d’orignaux sortantdu bois et traversant les chemins. La visibi-lité est réduite et ce sont des obstaclesassez formidables, donc PRUDENCE!

WASHINGTON, DC - É-U Pour les amateurs de statistiques: Les décèsmotocyclistes ont augmenté pour lacinquième année de suite suivant plusieursannées d’amélioration. Un total de 3244motocyclistes ont péri (ou 65,2 motocy-clistes par 100 000 motos immatriculées),une légère augmentation sur les 3197décédés en 2001. C’est la plus petite aug-mentation depuis cinq ans. Par contre, lesdécès parmi les 50 ans et plus ont augmen-té de 26%. Note: Les statistiques de crois-sance du parc motocycliste pour 2002 nesont pas disponibles sur le site de la NCSA,mais l’augmentation du parc a été de 1 023696 unités de 1998 à 2001, soit une aug-mentation de 26%.Source:http://www.nhtsa.dot.gov/nhtsa/announce/press/pressdisplay.cfm?year=2003&file-name=pr32-03.html et http://www-nrd.nht-sa.dot.gov/pdf/nrd-30/NCSA/TSF2002/2002mcyfacts.pdf u

Nouvelles internationalesDes nouvelles de notre petite planètePar Jennifer Ross

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droits et libertésmotocyclistes

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4

M ichel Désalliers et GinetteBlouin font de la moto depuisenviron une vingtaine d’an-

nées. Pour Serge Huard, cela fait unetrentaine. Il y a dix ans, ils se sontlancés tous les trois dans une aventure.

Cette aventure, vous l’avez devinez, c’estle Comité d’action politique motocycliste,CAPM. Bien que plusieurs membres soientactifs depuis longtemps au CAPM, eux lesont depuis le tout début jusqu’à aujour-d’hui, sans relâche.

Pour souligner les dix ans du CAPM, laGriffe a rencontré les trois membres fonda-teurs encore actifs aujourd’hui.

LGDL: Votre première rencontre

remonte à quand?

Ginette: Moi et Serge nous sommes rencon-trés il y a 19 ans. Nous nous sommes con-nus dans notre association. Michel: C’est aux réunions du conseilrégional 06 de la Fédération motocyclistedu Québec, FMQ, que j’ai rencontré Serge etGinette.

LGDL: Pourquoi vous êtes vous

lancés dans l’aventure qu’est le

CAPM?

Michel: Lors d’une réunion qui avait précédéla création du CAPM, Serge a dit que si laFMTQ (ndlr: à cette époque, la FMQ se nom-mait la Fédération moto-tourisme duQuébec) ne faisait pas de politique nousétions voués à la perte. J’étais certain quela FMTQ s’occupait de politique mais je metrompais. Un peu plus tard, lors de la créa-tion du CAPM, je me suis obstiné avec Serge.Moi je disais qu’il fallait définir les objectifsdu CAPM et Serge disait qu’il fallait définirle CAPM. Ç’a commencé comme ça.Ginette: J’étais déjà sur le conseil d’admi-nistration de mon association avec Sergemais j’ai embarqué surtout pour la possibi-

lité de pouvoir rouler un jour sans casque.Serge: Ma première implication politique aété en 1988 avec l’augmentation de 40% ducoût des plaques. Je m’impliquais aussibeaucoup dans mon association contre lesinterdictions. En 1988 j’ai compris le pouvoirque la collectivité motocycliste pouvaitavoir. Mais avec la baisse de participationaux manifestations de Québec (1988=20000,1989=1500, 1990=150) il était évident quecela prenait une organisation nationale. Ona pris comme modèle les «Bike PAC» (BikePolitical Action Comitee) aux Etats-Unis. On

a été bien original pis on a traduit ça parComité d’action politique motocycliste. (rire)

LGDL: Les débuts n’ont pas dû être

de tout repos? Avez-vous des anec-

dotes?

Michel: La première fois que j’ai vu Ginettepleurer, c’est lors d’une soirée de bowlingorganisée pour ramasser des fonds pour leCAPM. La soirée avait amassé $1000.Serge: Aujourd’hui il faut plus que $1000...(rire)Ginette: Nous avions démarré avec desprêts et des dons d’associations. Notre pre-mière source de revenu a été la vented’épinglettes que nous avions achetées avecun prêt d’association.Serge: Au départ, tout le monde était partipour la gloire. Tout le monde devait écriredes documents pour une réunion deuxsemaines plus tard. Donc, deux semainesplus tard, tout le monde se réunit et il n’y aqu’un seul document, le mien. Il fut doncaccepté puisqu’il n’y en avait pas d’autre.Pour définir les postes et qui les occuperaitce fut assez simple. À chaque fois quequelqu’un parlait, il héritait d’un poste.«Cela prend un porte-parole, c’est toi qui aparlé, c’est toi le porte-parole», c’est commeça que je suis devenu porte-parole. Ilssavaient que Ginette était trésorière de sonassociation alors... elle est devenue tré-sorière du CAPM. Par la suite Ginette m’adit «J’ai une bonne idée». On appelleMichel pour le rencontrer, et vlan, il étaitprésident d’assemblée. Je me rappelleencore ce que Michel a dit lorsque noussommes arrivés Ginette et moi, «Vous venezpour mes beaux yeux?». (rire)Michel: La pire réunion, je crois, a été lapremière réunion officielle du CAPM, ouf!J’avais jamais présidé une assemblée... çan’a pas été facile. À un certain moment undénommé «L’Avocat» me dit: «Si tu veux

u 19

Entrevue

La Griffe rencontre les trois mousquetairesTrois passionnés présents depuis le début

Ginette Blouin, Michel Désalliers,Serge Huard: Les Trois Mousque-taires de la défense des droits et

libertés des motocyclistes

À chaque fois que quelqu’un

parlait, il héritait d’un poste.

«Cela prend un porte-parole,

c’est toi qui a parlé, c’est toi

le porte-parole», c’est comme

ça que je suis devenu porte-

parole.

Serge Huard

Page 24: Le magazine des droits et libertés des motocyclistes au Québec...Le magazine des droits et libertés des motocyclistes au Québec Une publication trimestrielle du Comité d'action

LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4u 20

faire quelque chose, il va falloir que t’ar-rêtes de parler». Là les gars ont dit que jene survivrais pas deux semaines. (rire) Leplus difficile a été de rallier tout le mondedans une même vision de défense des droitsmotocyclistes.

LGDL: Pensiez-vous, le soir du 2

octobre 1993, que cela irait aussi

loin aussi longtemps?

Ginette: Non. Lorsque tu es dans la bataille,tu ne penses pas si dans dix ans tu vas êtreencore là. Quand tu crois en quelque chose,tu ne te poses pas de question, tu fonces. Tuprends les dossiers à mesure qu’ils se présen-tent.Michel: Il y avait un besoin et il fallait rem-plir ce besoin là.Ginette: Tant que tu voudras faire de la motoil faudra que tu te battes. Il n’y aura jamaisrien de gagné dans le monde de la moto.Serge: Le 2 octobre, si quelqu’un m’avaitdemandé si cela allait durer 10 ans, j’enaurais douté. Il ne faut pas oublier que dixans c’est trois générations de motocyclistes.

LGDL: Donc, on pourrait dire que les

premiers sont vos arrières-petits-

fils! (rire)

LGDL: Si c’était à recommencer, en

sachant ce que vous savez aujour-

d’hui, le feriez-vous?

Ginette: Oui. C’est vrai que ce n’est pasfacile. Tu te fais blesser souvent, c’est cer-tain. Dans le fond c’est une passion. C’estsur qu’il faut que t’aimes vraiment faire dela moto. C’est un milieu difficile surtout

pour une femme. Il n’y a pas beaucoup defemmes qui s’impliquent. Il commence à yavoir beaucoup plus de femmes qui font dela moto mais ce n’était pas le cas au début.Serge: C’est très enrichissant en tant qu’in-dividu. J’ai connu des personnes hors del’ordinaire. Si ces personnes-là s’étaientdonnées ailleurs que dans le monde de lamoto, certaines auraient eu des reconnais-sances extraordinaires. Mais le monde de lamoto est très rude. Un bel exemple c’estMarc St-Laurent. Il y a aussi Pat Nelliganqui, d’une certaine façon a été notreancêtre.

LGDL: Si vous pouviez recommencer

ou changer une seule chose de ces

10 dernières années, ce serait

quoi?

Ginette: Une loterie avec des «gratteux».Plus jamais. Cela a quand même valu la

peine, c’était pour le recours collectif. Onn’avait même pas d’argent au début pourpayer le gros lot de $5000. On m’avait faitune blague au salon de la moto. «Ginette, le$5000 vient d’être gagné!», il paraît que jesuis devenue blanche. (rire)Michel: Si je pouvais changer quelque chose,ce serait ma nature. J’ai pilé sur les pieds decertaines personnes, désolé. J’ai de la diffi-culté a accepter que quelqu’un soit indif-férent.Serge: Peut-être que je serais moins rude.Avec le recul, il y a des fois où on a été rudeinjustement mais d’autres fois on ne l’a pasété assez. Les fois où on a été trop rude, ons’est excusé et les impacts ont été beaucoupmoins importants que les fois où nousn’avons pas été assez rudes. L’organisationpayait le gros prix quand nous ne l’étionspas assez.

LGDL: 23 mai 1999, Québec, 20000

motocyclistes en colère à cause de

l’annonce d’une augmentation de

100% des plaques. Avez-vous craint

un débordement?

Serge: Cauchemar. À cette époque nous n’é-tions pas incorporés. Si cela avait dégénéré,c’est moi, Ginette, Michel et le sergentd’armes qui écopaient en tant qu’individus.Michel: Lorsque tu as demandé ce que nouspouvions recommencer. Et bien, je pensequ’on s’entend les trois pour dire que nousaurions incorporé le CAPM dès le début.L’avocate qui s’est occupée de l’incorpora-tion n’en revenait pas que nous ayons prisça sur notre dos. Nous aurions pu tout per-dre en cas de poursuite.

C’est avec la vente de cette épingletteque le CAPM a obtenu ses premiers

revenus.

Ginette BlouinSerge HuardMichel Desailliers

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4 u 21

LGDL: Est-ce qu’il y a eu d’autres

moments où la situation a été cri-

tique?

Ginette: La troisième bisannuelle. La ten-sion avait monté assez haut. De toutefaçon, chaque rassemblement que tu fais enpolitique est toujours une inquiétude.Serge: Il y a eu des bons moments. Aprèscette bisannuelle, le moral était très bas.Un certain Daniel «Archie» Archambault aorganisé une réunion dans sa région. Résul-tats: 100 partisans et une bonne levée defond. Le plus beau de cette histoire c’estqu’il savait qu’il ne lui restait que quelquemois à vivre et malgré ça, il a donné dutemps au monde de la moto de qui il avaitreçu beaucoup.

LGDL: Le monde de la moto est assez

ingrat envers ceux qui s’impliquent,

quelle est votre recette pour être

encore là aujourd’hui?

Serge: être sourd. (rire)Ginette: La passion de la moto.Michel: Tu te concentres sur ceux qui sontpositifs. Ma motivation c’est de pouvoirfaire faire un tour de moto à mes petits-enfants au lieu de leur montrer sur photoc’était quoi une moto.Ginette: C’est sur que c’est un monde diffi-

cile. Mais tu rencontres quand même desperles rares, des gens qui sont agréables, lefun à travailler. Qui vont te donner justeune tape dans le dos et ça va te remotiver.Au niveau de la carte de partisan on a untaux de renouvellement de 67%. C’est trèsbon pour un organisme politique qui nevend que du papier et des paroles. Dans lefond, le partisan a rien pour son $20. Quedu papier et des paroles. C’est parce que lesgens croient au CAPM. Les reconnaissances,c’est ça.Serge: On est un peu comme les mousque-taires. Lorsqu’il y en a un qui tombait lesautres étaient là pour le remotiver. (ndlr:Nous savons que les trois mousquetairesétaient quatre. Le quatrième de cetteéquipe c’est... vous l’aurez deviné, Marc St-Laurent) Ce qui est de valeur c’est que nosmeilleurs coups ne sont pas connus. Toutce que nous avons empêché n’est pas con-nu. S’il y avait eu augmentation et quenous l’avions enlevée, là ça aurait été con-nu.

LGDL: Quel est votre plus beau sou-

venir de ces 10 ans?

Serge: C’est au congrès de NCOM à Harris-burg, en Pennsylvanie. Lorsque j’ai men-tionné le recours collectif de 2,4 milliards

contre le gouvernement. Il y a eu un«standing ovation» instantané.

LGDL: Avec tout ce qui s’en vient

(plaque, silencieux, interdictions,

mondialisation, etc.) et le manque

grave d’implication des motocy-

clistes, comment voyez-vous

l’avenir des droits et libertés moto-

cyclistes au Québec?

Serge: Comment va être le motocyclismedans 10 ans? Exactement en rapport directavec l’implication et l’intensité de l’implica-tion de la collectivité motocycliste.Michel: Le CAPM dans dix ans d’ici devraêtre 10 fois plus important qu’aujourd’hui.Ginette: De plus en plus difficile. Il n’y apas de relève et de plus en plus de dossiers.Nous allons finir par écraser. On a beau enprendre mais il y a une limite.Michel: Beaucoup de gens ont une visiondu CAPM différente de la réalité. Beaucoupvoient le CAPM très gros et ont peur des’impliquer. Ils croient qu’il faut beaucoupde qualification pour s’embarquer. Alorsqu’il ne faut que la passion de la moto.

LGDL: On en reparle dans dix ans?

Michel: Si je me souviens de ton nom...(rire) u

«Plus jamais des gratteux» nous a dit Ginette.

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4u 22

L e 10 février 1996 le CAPM tenaitsa première réunion bisannuelle.Voici le rapport que le sous-

comité sur le casque (aujourd’hui lesous-comité sur la liberté de choix) aremis lors de cette réunion historique*.

Extrait des «Cahiers du CAPM» volume 1numéro 2, février 1996

Le 29 octobre 1993, lors de sa premièreréunion régulière, le Comité d’action poli-tique motocycliste, CAPM, décidait avecenthousiasme de la création d’un sous-comité sur le casque dont le mandat pre-mier serait la révocation de l’obligation duport du casque par les motocyclistes.

Le 14 novembre suivant, le sous-comitésur le casque convoquait sa première réu-nion régulière pour préparer une rencontreavec M. Raymond Boisvert, le directeur despolitiques et programmes de la Société del’assurance automobile du Québec, SAAQ, dequi relève la réglementation sur le casque.Cette rencontre était rendue nécessairepour présenter la position des motocyclistessur le projet de loi 126, spécialement sur unarticle portant sur l’obligation du port ducasque intégral («full face») au Québec.Cette réunion était suivie d’une autre réu-nion, le 3 décembre suivant, pour finaliserla discussion et surtout pour élaborer lastratégie à suivre.

Enfin, le 21 décembre avait lieu la ren-contre avec M. Raymond Boisvert de laSAAQ. Plusieurs modifications sur le projetde loi 126 étaient suggérées par la déléga-tion du CAPM et, surtout, elle rejetait caté-goriquement et fermement le port obliga-toire du casque intégral. Le représentant dela SAAQ se disait impressionné par lesérieux et la compétence des délégués duCAPM et se disait bien disposé à travailleravec eux dans le futur.

Le 5 janvier 1994, une conférence télé-phonique entre M. Raymond Boisvert de laSAAQ, le responsable du sous-comité sur lecasque et le porte-parole du CAPM avaitlieu. M. Boisvert informe les représentants

motocyclistes du rejet en principe del’obligation du port du casque intégral et dela possibilité de l’acceptation de la majoritédes suggestions, avec quelques légères mod-ifications, mises de l’avant par le CAPM lorsdu meeting du 21 décembre.

Le 21 février 1994, M. Boisvert convoqueune rencontre avec des représentants duCAPM pour présenter et commenter le pro-jet de la nouvelle réglementation sur lecasque. Les points de vue des représentantsmotocyclistes ont prévalu sur l’ensembledes sujets abordés. La menace du port ducasque intégral est levée.

Lors d’une réunion régulière tenue le 2décembre 1994, sur la recommandation dusous-comité sur le casque, le CAPM adoptaità l’unanimité et avec enthousiasme la réso-lution suivante qui représente sa positionofficielle sur le sujet:

«Le Comité d’action politique motocy-cliste se déclare fermement contre le portobligatoire du casque protecteur, c’est-à-

dire en faveur de la liberté de choix en cequi concerne le port du casque protecteurpar les motocyclistes.»

et décidait de faire paraître la premièreédition de son périodique officiel, LesCahiers du CAPM, qui traiterait entre autresde la question du casque et des problèmesactuels reliés à cette brûlante question. Sixéditions de ce cahier, avec un tirage totalde 13 000 exemplaires ont été remis dansles mains des motocyclistes québécois.

Une mise au point importante est néces-saire dans le cadre de ce rapport du sous-comité:

«Le CAPM n’est pas contre le port ducasque en lui-même, mais exclusivementcontre l’obligation de le porter; le CAPMestime que les personnes concernées, etuniquement les personnes concernées,devraient décider si elles devraient leporter.»

Cette déclaration est répétée aussi sou-vent que la déclaration de principe, maispourtant il semble que cela ne soit pas aus-si connu. C’est pourquoi il nous semblenécessaire et important de faire cette miseau point à nouveau.

Le nouveau «Règlements sur les casquesprotecteurs pour motocyclistes, cyclomo-teurs et leurs passagers» (code de la sécu-rité routière) est en vigueur depuis aoûtdernier. Il ne représente certainement pasl’idéal mais il a l’avantage, dans une cer-taine mesure, d’être acceptable dans lecheminement qui nous conduira à la libertéde choix qui est notre objectif final. […]

Si la liberté de choisir de porter le casqueou non vous intéresse, n’hésitez pas à col-laborer avec le sous-comité sur le casque duCAPM pour que ce rêve redevienne enfinune réalité. u

Sylvain TellierResponsable du sous-comité sur le casque

* Cette réunion, avec ses 625 participants, est devenuela réunion sur les droits la plus représentative aumonde à l’extérieur des États-Unis. Ce record a peut-être été battu depuis. Cela fait déjà près de huit anstout de même.

ArchivesPremière bisannuelle du CAPM Rapport du sous-comité sur le casque sur le travail des trois premières années

«Le premier Cahier du CAPM a connusix éditions pour un tirage total de

13 000 copies»

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4 u 23

L’émission La Fac-ture a confirmé ceque le CAPM ditdepuis deux ans.L’étiquetteFMVSS218 n’estpas nécessaire,point final.

P lusieurs n’ont pas cru le CAPMlorsqu’il a annoncé en primeurque l’étiquette FMVSS218 était

exigée par certains corps policiers.Ne pas croire c’est une chose, contester

c’est autre chose mais insulter le CAPM et sesmembres, là c’est le «boutte». Ca vient frus-trant à la longue de se faire traiter de toutessortes de noms (oiseaux de malheur,menteur, et j’en passe...) en public haut etfort. Mais où sont ces détracteurs quand lapreuve est faite que le CAPM a raison? Cer-tains ont assez de courage pour venir s’ex-cuser en privé. Rares sont ceux qui s’ex-cusent par la même tribune qu’ils ont calom-nié.

Êtes-vous tanné de voir le CAPM se faire«blaster» à gauche pis à droite à propos d’unoui ou d’un non? Moi oui. Heille! Quand un

«vrâ» gars de «bécyk» vient brailler qu’il neretournera jamais à la Journée du loup parcequ’il n’a pas eu de café... où est l’erreur?

Vous souvenez-vous en 1999, l’augmenta-tion de plaque qui était projetée? Vousauriez dû entendre les belles phrases que les«vrâ» gars de «bécyk» nous répondaient lorsdes salons de la moto: «Vous perdez votretemps» «C’est déjà décidé» «Y a rien à faire»... Ben tabar...ouette cela fait quatre ans deça. Si vous savez compter, le CAPM nous afait sauver au minimum $1100* en obtenantun sursis en 2000.

La prochaine fois que quelqu’un démolirale CAPM, demandez lui la preuve de ce qu’ilavance et n’acceptez pas de «ouï-dire» oudes «qu’en dira-t-on».

En passant, si tous les motocyclistesétaient reconnaissants de ce moratoire, ilsinvestiraient l’équivalent d’un maigre 8% del’argent sauvé par année pour prendre unecarte de partisan.

C’est simple à comprendre, le taux deréussite = le taux d’implication.

Revenons à l’étiquette FMVSS218. Lors dureportage, il a été mentionné (par la jour-naliste ou un policier, je ne me rappelleplus) que les policiers ne font qu’essayer desauver des vies en éliminant de la route lescasques non sécuritaires. À ce que je sache,

les policiers ont juridiction sur tout le terri-toire du Québec. Alors pourquoi vouloirsauver seulement la vie des motocyclistes?Il y a plus de 145 000 motoneigistes et au-dessus de 257 000 conducteurs de VTT. Cesdeux catégories de véhicules sont soumisesau même règlement que les motos. Alorspourquoi se concentrer uniquement sur les100 000 motocyclistes et non sur les 400000 autres? Est-ce vraiment de la sécuritéou est-ce une source de revenu facile? Est-ce vraiment de la sécurité ou, comme laSAAQ ne verse pas d’indemnité aux autrescatégories, cela n’est plus une priorité? LaSAAQ a-t-elle seulement oublié les 400 000autres usagers qui étaient tout aussi illé-gaux que les motocyclistes? Questions sansréponses...

Pourquoi les responsables attendent-ilsd’être ridiculisés par les médias pour réagir?Soyons honnêtes. La SAAQ n’a pas fait bonnefigure dans le reportage de La Facture. Pasplus que tous les responsables concernés.

Alors messieurs nos élus et responsablesde la SAAQ, la prochaine fois que le CAPMfrappera à votre porte, allez-vous ouvrir etrégler le problème sans vague ou attendreque les médias s’occupent de vous sur laplace publique? La réponse n’appartient qu’àvous seuls. u

Et vlan, dans les dents!Le CAPM avait raison...

Pierre Tourigny

Novembre1 Réunion des membres du CAPM

Centre Jean-Claude Malépart2633 Ontario Est Montréal

21 Réunion d’information du CAPMà déterminer

Décembre13 Assemblée générale annuelle du CAPM

Centre Jean-Claude Malépart2633 Ontario Est Montréal

Février6 au 8 Salon de la moto de Québec

Centre de foires de QuébecSur le site ExpoCité

27 au 29 Salon de la moto de MontréalPalais des congrès de Montréal

Mars6 Assemblée bisannuelle du CAPM6 Souper + soirée pour fêter les 10 ans du CAPM

Pour information: 514-253-2276 ou www.capm.qc.caCal

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/ A

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* calcul rapide: (coût prévu - coût actuel) x 4 ans =($596-$320) x 4 ans = $1104

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4u 24

La fréquence

des prises d’o-

tages augmente

dans les café-

rencontres

L es café-rencontres organisés pardes associations affiliées à laFédération motocycliste du

Québec sont des événements recherchéspar de nombreux motocyclistes quelleque soit leur appartenance. Ces rencon-tres amicales ont lieu à des endroitsdifférents tous les mercredis soirs (etmême des vendredis soirs dans cer-taines régions) tout au long de la bellesaison. Ces rassemblements permettentd’échanger des expériences ou des pro-jets de voyages, de renouveler d’ancien-nes amitiés ou d’en créer de nouvelles,d’admirer les motos des autres ou defaire admirer la sienne, bref de frater-niser entre adeptes du motocyclisme.Et, comme certains de ces événementsont lieu chez des marchands de motosou d’accessoires de motos, on peut yjoindre l’utile à l’agréable.

Ces café-rencontres existent depuis plusd’une vingtaine d’années et rarement, trèsrarement, ils furent sources de problèmesperturbants. En fait, l’inverse serait plutôtvrai car, selon plusieurs observateurs - etl’impact médiatique est là pour le prouver -ces rassemblements ont fait et font encorebeaucoup pour populariser le motocyclisme,pour démystifier l’image du motocycliste etpour encourager les adeptes de la moto à seregrouper dans la promotion de leur loisir,

leurs intérêts et/ou leurs droits. En plus de ces café-rencontres, il existe

maintenant une multitude de rassemble-ments semblables organisés par diversesorganisations motocyclistes à travers leQuébec. Certains de ces événements sedéroulent sur une seule soirée, d’autres surune journée complète et même quelques-uns sur deux à trois jours. Avec en vue tou-jours les mêmes objectifs d’amitié, de fra-ternité et de plaisir.

Les motocyclistes ne peuvent que seréjouir de cette évolution on ne peut pluspositive pour le motocyclisme, comme entémoignent sa popularité et son expansionactuelle à la grandeur du territoire québé-cois. Mais, comme une bonne chose nevient jamais seule, comme chaque carac-téristique contient aussi son contraire, toutn’est pas dit quand nous faisons mention deces attributs factuels. Il faut aussi admet-tre qu’au cours de la saison dernière (i.e.2003) la situation a laissé apparaître dessignes de ce qui s’annonce être une évolu-tion ou une déformation - c’est selon - versun contexte très différent des objectifsoriginellement visés. Trois incidents, parmiquelques autres qui nous ont été rapportésou auxquels certains membres du CAPM ontassisté personnellement, survenus au coursde cette saison, illustrent bien ce propos etdémontrent la nécessité et l’urgence d’ac-tions concertées, certes, de la part desmotocyclistes qui occupent des postes deresponsabilités aux seins des différentesorganisations, mais également de tous lesmotocyclistes conscients de l’impact consi-dérable que cette évolution ou déformationpeut provoquer.

Le nom des organisations sous l’égidedesquels ont eu lieu ces rassemblements quiont donné lieu à ces incidents n’est pasmentionné, premièrement, parce que ni cesorganisations ni leurs dirigeants ne furent

responsables, de quelque manière que sesoit, de ces dits incidents, et, deuxième-ment, parce que l’objectif de ce propos n’estpas d’accabler arbitrairement des organisa-tions, mais bien plutôt d’attirer l’attentionsur une évolution ou une déformation qui,si des solutions ne sont pas trouvées, risquede susciter des répercussions plus que néga-tives non seulement sur ces populairesrassemblements, mais, en outre, sur la col-lectivité motocycliste dans son ensemble.

Dans le premier cas, un événement dedébut de saison qui, organisé par une desorganisations motocyclistes les plus activeset responsables, rassemble plus de 500motocyclistes ravis de se revoir enfin enmoto après un hiver qui n’en finissait plusde finir. Belle température, belle organisa-tion, beaucoup de monde et une excellentecoopération de la part des policiers présentspour faciliter un accès sécuritaire au site...bref, tout pour débuter la saison en beauté.Les discussions sur les projets, les expé-riences, les motos, etc. allaient bon trainlorsque, tout à coup, un des policiers vintchercher un des officiers du CAPM pour luimontrer deux de leurs motos qui étaientstationnées au centre du lieu dudit rassem-blement. À leur stupéfaction, l’officier duCAPM et les autres motocyclistes qui l’ac-compagnaient constatèrent que des graffi-tis avaient été peinturés presque à lagrandeur des motos et ce, en plein milieud’une foule de motocyclistes. Sans entrerdans les détails de ce qui s’ensuivit, disonsque n’eut été la présence de cet officier duCAPM qui connaissait deux des policiersprésents pour les avoir rencontrés dansdiverses réunions de tables de concertationsur le motocyclisme, il est fort probable quela réaction des policiers aurait été... disonsdifférente de ce qu’elle fut. Les policiers, endépit de cet acte de vandalisme, ont faitpreuve de sang froid en sachant bien qu’il

Au fond des choses

Une problématique potentiellementlourde de conséquencesL’image des café-rencontres pourrait changer... et pas pour le mieux

Serge Huardporte-parole duCAPM

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4 u 25

était le fait d’un ou de quelques individusen mal de sensation manquant de couragepour affronter les conséquences de leur acteet non de l’ensemble des motocyclistesprésents.

Le deuxième cas met en cause un autreévénement d’envergure considérable réunis-sant encore des centaines de motocyclistes,lui aussi planifié par une organisationresponsable et bien structurée. Le rassem-blement se déroule sans anicroche jusqu’audépart de l’assistance en fin de soirée. C’estalors que des énergumènes en ont profitépour faire une démonstration de leur«savoir-faire». Un premier avance sa moto -pardon, son «bike» - au milieu de la foule,pour être bien en vue, et effectue un«burn» de pneus qui provoque un épais etétouffant nuage de caoutchouc brûlé. Undeuxième, un troisième et un quatrième«héros» se découvrent des talents similairessans égard, eux non plus, à la portée deleur geste dans un endroit public, l’un d’euxmanquant de peu de frapper de plein fouetun groupe de personnes. Là encore, sansl’intervention d’un groupe d’officiers duCAPM et le professionnalisme des policiersprésents, la situation aurait pu dégénérédangereusement.

Le troisième cas, pour sa part, toujoursdans un rassemblement similaire, illustretrès bien que la dite problématique n’estpas l’apanage d’un seul genre de motocy-cliste (de fait, aucun genre ne sembletotalement épargné). Là encore, au momentdu départ, toujours au vu et au su depoliciers, un groupe d’adeptes d’acrobatieset de vitesse ont tenu à démontrer que cer-tains préjugés défavorables envers les moto-cyclistes avaient comme source le com-portement de quelques éléments irrespon-sables. Tandis que certains agissaientcomme s’ils se trouvaient sur une piste decourse, d’autres en profitaient pour roulersur la roue arrière sur une distance de plusd’un coin de rue et ce, alors même qu’ilsétaient entourés de motocyclistes s’en-gageant sur la route.

On pourrait aussi faire part de nombreuxautres cas «mineurs» où des motocyclistes,avec ou sans «straight-pipes», profitent deces rassemblements pour faire un vacarmed’enfer non seulement lors des départs,mais durant l’événement lui-même. Et tou-jours sous le nez et au visu des policiersqui, eux, sont là précisément à la demandedes organisateurs de ces rassemblements

dans le but d’assurer un accès et un départsécuritaire.

Qu’ont en commun tous ces cas? Danschacun d’eux, il s’agit de personnes quiprofitent du fait qu’elles sont entouréesd’un grand nombre de motocyclistes pourexécuter en toute impunité leurs «proues-ses» et «exploits», car ils savent qu’il y a defortes possibilités que les policiers ne sévis-sent pas en pareilles occasions. Autrementdit, ils se servent, sans honte, de l’immensemajorité des motocyclistes présents commeboucliers, sinon comme otages. Vous envoulez la preuve? Demandez-leur de répéterleur exploits en présence de policiers sansla présence d’un grand nombre de motocy-clistes? C’est ce que nous du CAPM leurdemandons à chaque fois que cela est possi-ble et, à ce jour, aucun, absolument aucunde ces braves et audacieux «rebelles»1.

Franchement, ces situations problématiquesne sont pas nouvelles, par contre, ce quil’est ce sont leur fréquence et leur inten-sité. À chaque année, il y avait bien un oudeux cas isolés par ci ou par là, mais rienpour déceler un débordement non négli-geable et encore moins une tendanceimportante. Si la saison qui vient de se ter-miner est la nouvelle mesure, alors là, lacollectivité motocycliste risque d’avoir degraves problèmes, car il y a fort à parier queles corps policiers, suite à des pressions jus-tifiées de la part des diverses autorités etdu public, ne demeureront pas longtempspassifs face à cette situation.

Quelles sont les solutions au problème?S’il y va de la responsabilité du CAPM d’in-former les motocyclistes et leurs organisa-tions de la problématique qui pointe et desconséquences qui s’annoncent, la ou lessolutions ne sont pas de son ressort. Cen’est évidemment pas parce que le CAPM estindifférent, mais tout simplement parce queles solutions incombent logiquement auxorganisations sous l’égide desquels se tien-nent ces rassemblements.

C’est donc aux organisations concernéesde prendre les décisions qui s’imposent envue de régler ce problème qui prend regret-tablement de plus en plus d’ampleur avantqu’il n’occasionne inévitablement desactions répressives qui ne manqueront pasde limiter et de restreindre encore plus nosdroits collectifs en tant que motocyclistes.Certes, mais finalement, c’est à chacun denous, à nous tous, motocyclistes respec-tueux de l’ordre et conscients de nos droits,de ne pas se laisser manipuler comme unbouclier, de ne pas se laisser traiter enotages par une minorité d’irresponsables etde fauteurs de troubles. u

Matière à réflexion«Pour organiser une force, il ne suffit pasd’unir les intérêts, les sentiments, la pensée.Il faut aussi unir les volontés et les carac-tères.»Mikhaïl A. Bakounine

1 Une anecdote mérite d’être notée pour la postérité.«On é des rebelles, sti» dit fièrement un de ces«héros». Un officier du CAPM lui demande alors con-tre quoi ou contre qui ils étaient en rébellion, ce àquoi il répond avec un air hautain: «Kossé q’tu veuxdire toé là mon chr... de smatt. On é des rebelles, s’tuclair tab...?» En effet, c’était clair que des motscomme «quoi» et «qui» n’étaient pas clairs pour cetauthentique «rebelle». Non, mais qu’est-ce que leCAPM pense d’avoir des représentants qui utilisent depareils «grands» mots? Ph

oto:

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«...ces situations ne sont

pas nouvelles, ce qui l’est

ce sont leur fréquence et

leur intensité.»

Sans commentaire

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Voici la liste des postes ouverts au CAPM en ce moment. Vouspouvez contacter le 514-253-2276 (CAPM) pour obtenir plus

d’informations.

Adjoint au rédacteur en chef de la GriffeCe poste comporte comme tâches (activités)

- de convoquer les réunions de l’équipe de rédaction à la demande du rédacteur en chef

- de monter les ordres du jour- d’être le secrétaire d’assemblée lors des rencontres- de rédiger les procès-verbaux- d’assister le rédacteur en chef dans la création du magazine.

Rédacteurs- Écrire des articles et/ou des chroniques en rapport avec la défense des droits et

libertés des motocyclistes.- Couvrir des évènements selon les assignations.

Caricaturiste/dessinateur pour la Griffe- Produire des caricatures, croquis ou autre selon les articles à paraître à la demande

du rédacteur en chef.

Responsable Sous-comité MontréalResponsable Sous-comité MontérégieResponsable Sous-comité Moto-sportResponsable Sous-comité régional Saguenay-Lac St-JeanResponsable Sous-comité régional Côte-NordResponsable Sous-comité régional Bas St-Laurent - Gaspésie

Les responsables de sous-comité ont comme tâches (activités)- de convoquer les réunions du sous-comité- de monter les ordres du jour- de présider les rencontres avec les membres du sous-comité- de faire le suivi des dossiers en cours selon les problématiques dans leur secteur- de donner des comptes rendus écrits au Conseil d’administration sur une base

régulière lors des réunions de membres ou autres- de voir au recrutement des membres de son sous-comité- de voir à la bonne marche du sous-comité

Membre de sous-comitéLes membres auront comme tâches (activités)- Toutes tâches que le sous-comité leur assignera

Bonne nouvelle - le salaire des Responsables est le double des autres bénévoles, soit deuxfois merci et la satisfaction de savoir que vous aidez à la défense des droits et libertésmotocyclistes.

LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4u 26

Un soutien hors de l’ordinaire

Partisans à vie individuels:Marc St-LaurentGilbert PerreaultGilles BélangerRené DésiletsDenis Babin (Edmundston, N-B)Emmanuel PilonJean MartelBarry FaguyFlory Ruel Jean-Pierre BlaisBruno PélissierGhislain TaillonRaoul Brodeur

Partisans à vie couple:Monique Girard et Robert LoiselleF. Douglas Smith et Corinne SmithBertrand Duguay et Normande

LafranceFlorent Montigny et Sylvie TurcotPierre Viens et Carole DelormeRéal Deschênes et France DeschênesJacques Connely et Manon GoyetGhislain Archambault et Karine

DescôteauxClaude Lacasse et Jennifer Ross

La carte de partisan à vie est disponibleau coût de $250.00 pour une carte indi-viduelle et de $300.00 pour une cartecouple.

offres d’emploi partisans

Note de la rédaction

Si vous trouvez des

erreurs dans ce magazine,

ayez à l’esprit qu’elles

sont là pour une raison.

Nous publions du

matériel pour tout le

monde, incluant pour

ceux qui ne cherchent

que les erreurs.

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4 u 27

Conseil d’administration du Comité d’action politique motocycliste

Président : Michel Désalliers 450-585-2595Vice-président à l’interne : Michel Houde 450-265-3533Vice-président à l’externe : Roger Bernard 514-352-9804Secrétaire corporatif : Normand Noiseux 514-847-8669Trésorière, archiviste : Ginette Blouin 514-351-2026Administrateur : Serge Huard 514-353-8444Administrateur : Serge Lajeunesse 514-523-3966Administrateur : Jennifer Ross 450-375-9787

Sous-comités régionaux

Cantons-de-l’Est : Sébastien Rosa 819-849-4781Mauricie : Gilles Lacourse 819-538-7496Montérégie : Roger Bernard 514-352-9804Montréal : Poste ouvertOutaouais : Marcel Proulx 819-665-3254Québec-Métro : Pierre Hébert 418-657-5232Laurentides : François Yelle 450-530-0165

Sous-comités thématiques

Articles promotionnels : Denis Roussel 514-274-0355Carte de partisan : Claude Masson 514-494-2848Sur la liberté de choix : Normand Noiseux 514-847-8669La Griffe du Loup : Pierre Tourigny 450-654-0293Information : Jennifer Ross 450-375-9787Moto-sport : Poste ouvertSignalisation routière : Noël-André Scano 514-881-2212Sur l’homologation : Me Jean-Pierre Wells450-346-3321

CAPMC.P. 49120, Place VersaillesMontréal, Québec H1N 3T6

Téléphone : (514) 253-CAPM (2276)Fax : (514) 253-CAPM (2276)

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Rédacteur en chef de La Griffe du loup :[email protected]

Le BottinMission de «La Griffe du Loup».La Griffe du Loup se veut LA tribune d’information, de débat et de con-scientisation sur les droits et libertés des motocyclistes au Québec.

Code d’éthique de «La Griffe du Loup».Les faits et les idées sont communiqués sans contrainte ni entrave dans lamesure où ils ne contiennent ni accusation non fondée, ni langage orduri-er ou attaque personnelle. Les articles et les chroniques traitent unique-ment de la défense et la promotion des droits et libertés des motocyclisteset non des intérêts personnels ou particuliers. La rédaction a l'obligationde s'assurer de la véracité des faits qu'ils rapportent. Pour qu'un texte soitpublié, la rédaction doit avoir les coordonnées complètes de l'auteur.

Comité d’action politique motocyclisteLa mission du Comité d’action politique motocy-cliste (CAPM):La défense et la promotion des droits et libertés de tous les motocyclistes.

La vision du CAPM:- Être reconnu comme le seul porte-parole politique de la communauté

motocycliste du Québec et représenter celle-ci auprès des organismesvoués à l’atteinte de la mission ou susceptibles de l’entraver.

- Développer l’expertise nécessaire à assurer une présence significative,que ce soit de façon formelle ou informelle, auprès de personnes oud’organisations influentes, dans l’atteinte de sa mission.

- Mettre en place, maintenir et supporter les structures adaptées à lamission, de manière à assurer une présence à la grandeur du Québec.

- Combattre toutes formes de discrimination à l’égard des motocyclisteset entre eux.Le CAPM, fondé le 2 octobre 1993 et incorporé le 11 avril 2001,

regroupe l’immense majorité des organisations motocyclistes du Québecet est un organisme autonome composé uniquement de motocyclistessans distinction d’appartenance et sans discrimination aucune.

Notre devise est «La liberté n’est jamais acquise» qui tire ses origineschez ceux qui ont fait que la liberté est une possibilité.

Pourquoi le loup comme emblème. L’emblème du CAPM est le loup qui, comme le motocycliste, est souventméprisé par ignorance et est fréquemment le sujet de préjugés aussitenaces que simplistes. Il est même parfois accusé à tort d’être la cause de maux aussi nombreuxqu’invraisemblables, et pourtant, il occupe une place essentielle dans lanature, dans l’espace qui est le nôtre, tout comme le motocycliste dans lasociété qui est aussi nôtre. - La force du loup: la meute.

La force de la meute: le loup.devient donc:- La force des motocyclistes: le CAPM.

La force du CAPM: les motocyclistes.

La Journée du loupLa Journée du loup est LA journée de la défense des droits et libertés desmotocyclistes au Québec depuis 1995. C’est la journée la plus importante dela saison car c’est lors de cette journée que nous avons l’occasion de démon-trer que nous pouvons agir et non seulement parler.Peu importe où elle se tient et peu importe le thème choisi, il est d’uneimportance capitale que les motocyclistes québécois se rallient derrière leCAPM une fois par année pour démontrer aux autorités que nous sommesprêts à défendre nos droits.La Journée du loup se tient le dimanche de la Fête de Dollard au mois demai. Beau temps, mauvais temps.

Notre mission

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 2 - NO. 4u 28

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Écusson brodé: 10$ Boucle de ceinture (petite): 30$

Aussi disponibles en noir et en gris

T-Shirts manches longues: 20$T-Shirts manches courtes: 15$

Casquettes: 10$

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