le jorunal du vrac n°74, juillet/aout 2010

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Process et Manutention des poudres, granuleux et pulvérulents N°74 Bilan Powtech : 9% de fréquentation en plus NUMÉRO 74 - JUILLET/AOÛT 2010 • ISSN 1291-696X - PRIX 14 - www.lejournalduvrac.com Broyeurs concasseur Expertise Comment obtenir un échantillon représentatif ? PM Filtres devient PM Filtration Application Azur Pellets : les granulés de bois en plein boom TRAFICS PORTUAIRES SOUTENUS PAR LA BONNE SANTÉ CÉRÉALIÈRE

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Process et manutention des poudres, granuleux et pulvérulents

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Page 1: Le Jorunal du Vrac n°74, Juillet/aout 2010

Process et Manutention des poudres, granuleux et pulvérulentsN°74

BilanPowtech : 9%

de fréquentation en plus

NUMÉRO 74 - JUILLET/AOÛT 2010 • ISSN 1291-696X - PRIX 14 € - www.lejournalduvrac.com

Broyeurs concasseur

ExpertiseComment obtenir un

échantillon représentatif ?

PM Filtres devient PM Filtration

ApplicationAzur Pellets : les granulés

de bois en plein boom

TRAFICS PORTUAIRES SOUTENUS

PAR LA BONNE SANTÉ CÉRÉALIÈRE

Page 2: Le Jorunal du Vrac n°74, Juillet/aout 2010
Page 3: Le Jorunal du Vrac n°74, Juillet/aout 2010

S O M M A I R E

DR

Juillet / Août 2010

N°74

AgendaPublicationsIndex

5657

INFO PR@TIQUE

REPORTAGES

APPLICATIONAzur Pellets : le marché des granulés de bois en plein boom

INTERVIEWPM Filtre devient PM Filtration : un changement dans la continuité pour les Masurel

26

28

ENQUÊTE

Ports maritimes/ports fluviaux : quelles ambitions ?

16

QUE CHOISIRBroyage - concassage

PRODUITS PHARES

36

ACTU

AT SAS : un nouveau nom pour une nouvelle stratégie

5

ÉQUIPEMENTS

26 Le Jou rna l du VRAC - N °74

Interview Application ProcessREPORTAGES

1 million d’euros : c’est la somme inves-tie par Jean-Charles et Laurence Caustierpour créer leur entreprise Azur Pellets, ily a maintenant 3 ans. Tous les deux issus

de la filière industrielle, le couple d’en-trepreneurs a eu l’idée de fonder cetteentreprise suite à plusieurs constats :« Jacques Roche, le père de mon épouse,a été un des premiers en France, dansles années 80, à créer une entreprise degranulés de bois. L’entreprise, qui s’appe-lait Anti-gaspi Bois, était trop en avancesur son temps. Le marché du chauffagenaturel n’était pas encore arrivé à matu-rité », explique Jean-Charles Caustierqui reprend « maintenant le marché estmûr sous l’effet de plusieurs facteurs : laflambée des prix des différentes sourcesd’énergie (essence, fioul, gaz…) et la prisede conscience écologique. » En effet,selon les experts du secteur du bâtiment,l’éco-construction représente 12 % dumarché global de la construction neuve,soit 31 millions de logements. À courtterme, le marché des économies d’éner-gies dans le bâtiment pourrait représen-ter un chiffre d’affaires de 20 milliardsd’euros par an.

Des granulés à la norme NF

Pour s’assurer son développement, AzurPellets a donc misé sur une fabricationnormée. L’entreprise a été la premièreen région Rhône-Alpes, et la seconde en

France, à fabriquer des granulés selon lanorme NF Granulés Biocombustible. Cesigne de qualité garantit que les granu-lés respectent un cahier des charges pré-cis (6 mm de diamètre, bois uniquementrésineux, 100 % naturel et sans aucuntraitement). Ainsi, une vingtaine depoints de contrôle sont effectués sur cha-que lot de production. Parmi les pointsvérifiés : le taux d’humidité qui doit estinférieur à 8 %, le taux de cendre qui doitêtre à moins de 0,7 % et enfin le pouvoircalorifique qui doit se situer au minimumà 4,6 kWh/kg. Mais les engagementsd’Azur Pellets vont plus loin. Loin de secontenter de cette norme de qualité, lasociété s’engage aussi au travers d’unedémarche de développement durable.

Azur Pellets : le marché des granulés de bois en plein boom

Créée il y a 3 ans, la société Azur Pellets est devenue un fournisseur incontournable de granu-lés de bois de chauffage sur les départements des deux Savoie. Son fonda-teur, Jean-Charles Caustier mise sur le développement de son entreprise à travers un modèle de PME régionale.

Jean-Charles Caustier a créé l’entre-prise Azur Pellets avec son épouse Laurence en 2007. Ils prévoient de réaliser un chiffre d’affaires de 1 M fin 2010.

Date de création : 2007Activité : fabrication et commercialisation de granulés de bois de chauffageVolume : 5 000 T/anEffectif : 7 personnesCA 2009 : 750 KCA 2010 prévisionnel : 1 M

Azur Pellets en bref

REPORTAGES Interview Application ProcessREPORTAGES Interview Application Process

28 Le Jou rna l du VRAC - N °74

PM Filtres devient PM Filtration

Un changement dans la continuité

pour les MasurelDepuis le 1er mai, PM Filtres est devenu

PM Filtration. « Notre ancien nom pouvait prêter à confusion et laisser croire que

nous vendions des filtres complets. Or notre spécialité est la fourniture de composants pour les filtres », expliquent

Bertrand Masurel, président créateur de la société et Jean-Baptiste Masurel, son fils, actuel directeur général.

Si l’ancien nom faisait référence aux actionnaires d’origine via les initiales PM, il évoque aujourd’hui les

nouveaux départements, Protection et Manutention, complétant l’activité majeure de filtration.

Le Journal du Vrac : Pourquoi avez-vous ressenti le besoin de faire évoluer votre nom ?Bertrand Masurel et Jean-Baptiste Masurel : Cette évolution de notre nom symbolise notre nouvel axe de commu-nication pour mieux positionner notre entreprise sur les composants. L’organi-sation en départements donne plus de lisibilité. L’activité protection est assurée par les clapets anti-retour, les évents d’explosion, et les évents indoor de la gamme Brilex. La partie manutention repose sur les écluses rotatives, les sas à doubles clapets et les vannes à guillotine de la marque Young Massa. Enfin les éléments de filtration, cartouches, cas-settes, vannes, réservoirs, coffrets pilo-tes, sondes, canons à air séquenceur et pressostats sont les produits d’Envifilter, Goyen et Mecair.

JDV : Dans quel contexte est né PM Fil-tres ?B.M. et J.-B. M. : La société a été créée en 1987 par Bertrand Masurel. Il travaillait alors dans une société qui construisait

des installations de dépoussiérage et se fournissait donc auprès des fournisseurs de matériels. La rencontre d’un fournis-seur suisse PM Filter, à la recherche d’un distributeur en France l’a convaincu de créer sa société. À l’époque, il y avait deux gros constructeurs de cartouches filtrantes sur le marché en Europe, PM Filter était positionné comme un inter-venant constructeur de petites séries. L’activité de la filiale française était de diffuser les produits de la maison mère.

JDV : Quelle est la structure juridique de l’entreprise ?

« Notre gamme variée implique une grande compétence pour notre équipe », soulignent les dirigeants de PM Filtration Bertrand et Jean-Baptiste Masurel (sur la photo).

- Chiffre d’affaires 2009 : 2,4 mil-lions d’euros- Nombre de références commer-cialisées : environ 1 500 dont 400-500 sur stock- Surface du dépôt : + de 300 m²

PM Filtration en quelques chiffres

Réservoir avec vanne de décol-matage full immersion de Mecair sur une installation.

16 Le Jou rna l du VRAC - N °74

ENQUÊTE Les engrais Chargement / déchargement

Ports maritimes / ports fluviaux

Coopérativeagricole

Économiserl’énergie

Selon FranceAgriMer, la campagne céréa-lière 2009-2010 enregistre une collecte en progression de 1,5 %. La campagne 2008-2009 avait déjà été marquée par les excellents résultats des céréales fran-çaises à l’exportation. C’est la principale destination des céréales qui empruntent la voie d’eau, notamment via le port de Rouen.

Les ports de la Manche résistent

À Rouen, les résultats du premier tri-mestre confirment les tendances de l’an passé : -3,7 % sur les vracs solides mais +9 % pour le secteur céréalier. Rouen mise sur 7 millions de tonnes (Mt) de céréales dans une campagne 2009-2010 qui s’annonce en retrait. Doté de 33 ter-

minaux spécialisés, implantés en vallée de Seine jusqu’à la mer, le port de Rouen s’est placé aux premiers rangs des ports dans de nombreuses spécialités : 1er port européen d’exportation de céréales, 1er port français pour l’agro-industrie, 5e port français en tonnage global. Après trois années au-dessus de 22 Mt, le port de Rouen franchit nettement la barre des 23 Mt de trafic maritime avec 23,3 Mt, portée à 28,1 Mt avec le trafic fluvial. Il s’agit du 5e meilleur trafic maritime annuel de l’histoire du port de Rouen.L’évolution du trafic sur une longue période fait apparaître la bonne tenue des vracs, notamment solides, qui repré-sentent 42 % du trafic maritime avec une évolution de + 6,3 %. Ils représen-taient en 2009 9,8 Mt, soit + 6,3 % sur

Tous les ports français ont accusé des baisses de leur activité en 2009. Les vracs solides ont été particuliè-rement concernés, notamment les flux énergétiques, sidérur-giques et les maté-riaux de construction. Heureusement, la campagne céréa-lière de bonne tenue a permis aux vracs agroalimentaires et agricoles (agro) de se maintenir.

Trafics portuaires : une année 2009 soutenue

par la bonne santé céréalière

Le transfert de l’exploitation des terminaux agroalimentaires de Montoir est en cours,

dans le cadre de la réforme portuaire.

Les flux de marchandises vracs solides sont divers : matières agri-coles (ici du maïs), énergétiques, de construction, etc.

Constructeursitaliens

Nan

tes

:And

réBo

cque

l

42

SALON

BILANPowtech : un salon internationalement… allemand

52

Comment obtenir un échantillon représentatif ?

32

EXPERTISE

58

Page 4: Le Jorunal du Vrac n°74, Juillet/aout 2010

Un vent de reprise…Après ces années de crise, quelques signes annonciateurs de relance semblent enfin poindre. Les industriels se remettent petit à petit, tout comme les approvisionnements de matières premières en vrac. C’est ce que nous verrons dans ce numéro, à travers notre enquête. Malgré des baisses de trafic dans les ports, la bonne progression des céréales et autres pro-duits agro a permis aux ports maritimes de se maintenir. Le transport fluvial, a lui aussi enre-gistré de fortes pro-gressions de trafic dans filières agroalimentaires avec une augmentation de 14,6 % en t-km en 2009.Ce vent de reprise a également été ressenti, lors du grand rendez-vous du vrac : Powtech à Nuremberg. Cette année, le salon mondial des poudres, granulats et autres pulvéru-lents, a enregistré une progression de 9 % de sa fréquentation. Un éclairage particulier sera fait sur les entreprises françaises qui ont choisi d’exposer cette année.Cette année sera aussi celle des bilans et des changements pour certaines sociétés présentes dans ce numéro. Airtight Transfert SAS, ex-Manutube SAS, fait le point sur son année de renouveau suite à sa reprise par 3 actionnaires et une nouvelle organisa-tion. Les dirigeants de PM Filtres, qui vient

de devenir PM Filtration, reviennent sur les compétences et les évolutions de leur société. Un nouveau nom, certes, mais aussi

une continuité familiale chez les Masurel.Enfin, nos rubriques pra-tiques vous permettront de faire le point sur des techniques innovantes et des nouveaux pro-duits. L’expertise propo-sée dans ce numéro d’été revient sur l’échantillon-nage, une étape fonda-mentale pour la bonne marche d’une transac-tion de produits en vrac. Présenté en deux volets, cet article est à retrou-ver dans ce numéro et dans celui de rentrée, pour sa seconde partie.Les actualités des entre-

prises du secteur du vrac, un « Que choisir » sur le broyage et le concassage, des rendez-vous à ne pas manquer, complètent évide-ment ce numéro.Rendez-vous à la rentrée pour notre pro-chaine édition, et d’ici là bonne lecture à tous. N’oubliez pas que nous sommes égale-ment sur le net alors n’hésitez pas à retrou-ver, au quotidien, les actualités du vrac sur le site www.lejournalduvrac.com.

É D I T O

Emmanuelle GENOUDRédaction

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ACTU ▼ ▼

5 Le Jou rna l du VRAC - N °74

ACTU

Les rencontres du développement durable en carrières 2010 se sont tenues le 14 avril 2010 au ministère de l’écologie, de l’éner-gie, du développement durable et de la mer (MEEDDM). Associant profession-nels de l’industrie du granulat et experts reconnus, ces rencontres ont permis non seulement d’allier réflexion et échanges lors de trois tables rondes thématiques, mais aussi de récompenser les entreprises lauréates du concours « développement durable » des producteurs de granulats. Les rencontres du développement durable en carrières 2010 ont rassemblé 300 per-sonnes. Trois tables rondes étaient orga-nisées à cette occasion autour d’engage-ments de l’UNPG (Union nationale des producteurs de granulats) en matière de développement durable : « économiser les ressources naturelles », « assurer de bonnes conditions de travail » et « préser-ver la biodiversité ». Lors de cette mani-festation, les dix lauréats du concours « développement durable » des produc-teurs de granulats ont été distingués et récompensés pour l’exemplarité de leurs démarches dans les domaines de l’écono-mie, du social et de l’environnement. De plus, 2010 étant l’année internationale de la biodiversité, un prix a été spécialement

proposé sur cette thématique. Ce prix spé-cial a été décerné à Soreal (groupe Plat-tard Granulats) pour la carrière des « Rives du Beaujolais » (Rhône). Les grands prix se sont ensuite répartis entre l’entreprise Cemex Granulats Sud-Ouest avec la car-rière d’Albi (Tarn), qui a reçu le grand prix économie dans la catégorie « contribution économique à la société », Lafarge Granu-lats Nord et sa carrière de Rivecourt (Oise), a reçu le grand prix social dans la catégorie « partenariat avec la collectivité locale » et Granulats Vicat et sa carrière de Saint-Denis-lès-Bourg (Ain) a reçu le grand prix environnement dans la catégorie « réa-ménagement ». Les premier et deuxième

prix ont été répartis entre six autres entre-prises. Lancé en France par l’UNPG, le concours développement durable s’inscrit dans une démarche européenne menée par l’union européenne des producteurs de granulats (UEPG). Ainsi, les entre-prises françaises ayant gagné les trois grands prix et le prix spécial concourent au niveau européen. Cette année, la car-rière de Rivecourt, dans l’Oise, exploitée par Lafarge Granulats Nord a été primée avec le grand prix social, dans la catégorie « partenariat avec la collectivité locale ». Cette récompense lui a été attribuée lors d’une cérémonie qui s’est tenue le 27 mai 2010 à Munich.

Récompenses vertes pour l’industrie du granulat

Remise du Grand prix social, catégorie « partenariat avec la collectivité locale », à Lafarge Granulats Nord pour sa carrière de Rivecourt.

Bulkit, fabrique et distribue des produits destinés aux produits en vrac : des machi-nes de manutention, des mélangeurs, des ensacheuses et des machines de séchage. Distributeur de transporteurs de la marque espagnole Cin-tasa, il a élargi sa gamme de constructeurs ibériques. Depuis cette année, Bulkit est distributeur de deux nou-velles marques espagnoles. Drago electronica propose des overband ou séparateurs

magnétiques qui permet-tent d’enlever les métaux sur des convoyeurs à bande, mais aussi des détecteurs de métaux, qui ont pour fonc-tion entre autre de protéger les outils et les éléments des transporteurs à bande. Tar-nos est la deuxième marque que distribue depuis cette année Bulkit. Ce constructeur fabrique notamment comme produits des cribles pour car-rières ou pour mines.

Bulkit distribue deux nouvelles marques espagnoles

Transporteur de la marque Cintasa, distribuée par Bulkit.

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6 Le Jou rna l du VRAC - N °74

ACTU

L’association nationale de la meunerie française (ANMF) souhaite la constitution rapide d’un stock européen de réserve de blé tendre. Son président, Joseph Nicot, a demandé en avril dernier à Bruno Le Maire, ministre de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche, de porter cette demande au niveau européen. L’associa-tion nationale de la meune-rie française considère que le moment est favorable à la constitution d’un stock euro-

péen de réserve de blé tendre qu’elle propose depuis 2007. En effet, la forte volatilité des marchés des matières premiè-res, notamment du blé, pour la période 2006-2008 puis la crise financière ont démon-tré la nécessité de disposer de tels stocks de réserve. La situation actuelle des mar-chés européens des céréales, et en particulier du blé ten-dre, présente l’opportunité de constituer des stocks avant la fin de la campagne 2009-2010

du fait de la bonne récolte mondiale et de l’incertitude de la réalisation de certains programmes d’exportations. « C’est lors des moments calmes que se préparent les outils permettant de mieux aborder les périodes de forte volatilité et de cours élevés », souligne Joseph Nicot dans sa lettre au ministre. « Ces mesu-res répondraient à la fois aux besoins des utilisateurs qui ont déploré l’absence de tels stocks en période de forte volatilité

et à ceux des producteurs » insiste le président de l’ANMF. Ce dispositif répondrait éga-lement aux vœux exprimés par le ministre de mettre en place des mesures pour faire face aux situations de crise. Par ce courrier, le président de l’ANMF demande au ministre français, Bruno Le Maire, de présenter cette proposition à ses collègues européens pour une mise en œuvre rapide par la Commission européenne.

Pour la constitution d’un stock européen de réserve de blé tendre

Après sa percée sur le mar-ché français en 2009 avec la construction de deux instal-lations de biométanisation, la société Weltec Biopower a reçu deux autres contrats de ce pays voisin. Ce fabricant d’installations de biométhani-sation de Basse-Saxe a vendu avec son partenaire français CLAIE une installation de 104 kilowatts à Saint Sigis-mond située entre Nantes et Angers. Cette installation est équipée d’un digesteur (1 071 m3) et d’une trémie de dosage (18 m3). Il sera ali-menté à partir de juin 2010 avec du lisier bovin, du lisier de canard, du fumier bovin et des céréales immatures ensi-lées. Le taux de rendement est supérieur à 75 %, car les canardières près du site et le hameau le plus proche seront

raccordés au réseau de cha-leur. À ce taux, l’agriculteur perçoit le tarif de rachat de l’électricité maximal. Au lieu d’une torchère, ce sera un chauffage avec une cuve d’accumulation thermique d’environ 70 m3, qui seront installés pour valoriser au mieux la chaleur. L’exploitant a déjà confirmé le souhait d’extension de l’installation. La seconde installation de la maison Weltec Biopower, qui sera mise en service au cours de l’été 2010, a été vendue en collaboration avec le par-tenaire Domaix Energie à Colombey les Choiseul, à envi-ron 250 kilomètres à l’ouest de Strasbourg. Les travaux de montage de l’installation de biométhanisation, qui sera équipée d’un digesteur de 1 571 m3 et d‘une trémie

de dosage 30 m3, ont com-mencé en mars 2010. L’ins-tallation Weltec est conçue pour fonctionner à partir de lisier bovin, de fumier bovin, de tontes d’herbe, de déchets de restauration, d’ensilage d’herbe et de graisses de flot-tation. À côté d’une rémuné-ration pour la chaleur, le tarif de rachat de l’électricité sera d’environ 15 centimes par kilowattheure (électrique) car cette installation a également un taux d’efficacité énergé-tique supérieur à 75 %. Les résidus de fermentation de déchets biologiques seront réchauffés dans le dispositif de pasteurisation, séparés puis séchés avec un sécheur à bande dans cette installation de 250 kilowatts. Des gra-nulés seront produits à par-tir du substrat sec et seront

vendus par l‘exploitant – un agriculteur – comme combus-tible. Depuis octobre 2009, la nouvelle législation française sur les émissions simplifie les procédures d’enregistrement et de permis pour les instal-lations de biométhanisation, ce qui se répercute sur le sec-teur du biogaz par une forte demande venant de France. La modification de la loi fait suite aux accords du Gre-nelle de l’environnement de l’automne 2007 pour encou-rager les projets de biomé-thanisation.

Weltec Biopower vend deux installations de biométhanisation en France

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ACTU ▼ ▼

7 Le Jou rna l du VRAC - N °74

Centre technique de l’alimenta-tion animale, basé à Nantes depuis 29 ans, Tecaliman regroupe 88 % des fabricants d’aliments, ainsi que les partenaires fournisseurs d’équi-pements et d’additifs. Son assem-blée générale s’est tenue le 29 avril 2010, et a été l’occasion de marquer sa vitalité par l’accroissement de son activité de recherche, ainsi que la reconnaissance par les industriels et les pouvoirs publics de son rôle indis-pensable dans le développement et la normalisation des procédés de fabrication des aliments pour ani-maux. À l’issue de cette assemblée, après quatre années, M. Louis Ravé a passé la main de la présidence à M. Yves Brochard. Pour la première fois, le président est issu des rangs des mem-bres partenaires, il sera épaulé par deux vice-présidents issus des membres adhé-rents, représentant les fabricants d’aliments : Mme Claire Launay (Invivo NSA) et M. Jean-François Sauvêtre (Arrivé nutrition animale). M. Brochard a une bonne connaissance de l’ensemble de la filière puisqu’il y a fait la grande majorité de sa carrière : d’abord nutritionniste chez Arrivé, il en a ensuite assuré la direction de l’usine d’aliments du bétail, puis la direction industrielle du groupe. Il a ensuite acquis la société Sabe équipementier, qu’il a fait évoluer du métier de manu-tentionnaire à celui d’ingénierie process et d’ensemblier complet d’usine. De la fourche à la fourchette, il a donc une très bonne connaissance de l’ensemble de la filière. De plus, très impliqué dans différentes instances liées à l’innovation et l’enseignement, il devrait s’intégrer rapidement au dynamisme de Tecaliman. M. Ravé, ancien président, lui a souhaité bonne chance.

Changement de présidence à Tecaliman

M. Louis Ravé (Techna - à gauche sur la photo) a passé la main de la présidence à M. Yves Brochard (PDG de SABE - à droite sur la photo).

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Taking care of processing

Les plus hauts dirigeants du groupe japonais Marubeni étaient en visite chez Sena-lia le 29 avril dernier. Il s’agissait de concrétiser les discussions, engagées depuis plusieurs mois entre les deux groupes, et visant à développer les exportations de céréales françaises sur le Japon et sur le sud-est asiatique, à partir de Rouen. Alors que les accords d’après-guerre contraignaient le Japon à réduire la provenance de ses achats de céréales aux États-Unis, au Canada et à l’Australie, la libéralisation récente des échanges permet dorénavant aux sociétés japonaises d’acheter des céréales d’origine européenne. Monsieur Satoshi Wakabayashi, directeur général du groupe japonais, venu spécialement de Tokyo à cette occasion, était accom-

Marubeni s’associe à Senalia pour l’exportation de céréales au Japon

Page 8: Le Jorunal du Vrac n°74, Juillet/aout 2010

8 Le Jou rna l du VRAC - N °74

ACTU

pagné de Monsieur Tuck Fukuda, général manager Europe, de Monsieur Koméi Kondo et de Madame Yumi Komura du bureau européen de Marubeni, basé à Paris. Monsieur William C. Gallo, président-directeur général de Pasternak Baum & co, l’un des plus importants brokers au monde, basé à New-York et Monsieur Gary N. Hu, directeur général de Columbia grain trading basé à Dalian en Chine complétaient cette délégation. Le groupe Marubeni, qui a fêté son 150e anniversaire en 2008, emploie 3 900 personnes dans 69 pays. Premier importateur de matières premières agri-coles au Japon, le groupe Marubeni importe également sur l’en-semble du sud-est asiatique et de la Chine plus de 20 millions de tonnes de produits agroalimentaires (food and feed). Les deux partenaires sont tombés d’accord sur les objectifs qui permettront au groupe Marubeni de bénéficier des compétences portuaires et de la connaissance technique du marché des céréales du groupe Senalia, et au groupe Senalia de développer, pour ses adhérents, un nouveau courant d’exportation vers le Japon et le sud-est asia-tique à partir de ses installations sur le port de Rouen. Une lettre d’intention a été signée entre les deux partenaires pour concréti-ser leur volonté de développer une étroite coopération.

Réunis en assemblée générale le jeudi 3 juin, les adhérents de l’union nationale des indus-tries de carrières et matériaux de construction (UNICEM) ont élu Denis Maître président de la fédération. Denis Maître suc-cède à Dominique Hoestlandt qui exerçait ce mandat depuis 2002. Âgé de 53 ans, Denis Maî-tre dirige les activités granulats et bétons de Lafarge en France depuis le 1er janvier 2008. C’est

en 1996 qu’il a rejoint cette entreprise au sein de laquelle il a successivement occupé les postes de directeur de la straté-gie de la branche plâtres, de directeur général de Lafarge applications routières avant de devenir, en 2002, directeur de la recherche du groupe. Diplômé de l’École Polytechnique et de l’École du Pétrole & des Moteurs, Denis Maître a aupa-ravant évolué dans les secteurs de la chimie et du conseil. Il a travaillé 12 ans dans la division chimie de base de Rhône Poulenc à diverses fonctions opérationnelles et stratégiques, puis chez Bossard consultants, où il a dirigé le bureau de Lyon durant cinq ans, réalisant de nombreuses missions de conseil en organisation et en management pour de grandes entre-prises industrielles.

Denis Maître élu à la présidence de l’UNICEM

L’unité de valorisation énergétique des déchets de Passy a obtenu, en janvier 2010, la certification ISO 14001, norme attes-tant de la prise en compte exemplaire de l’environnement sur le site. Cette certification, délivrée par le Bureau Veritas, est conjointe entre le Sitom des Vallées du Mont-Blanc et Set Mont Blanc, filiale de Sita. La norme ISO 14001 reconnaît l’améliora-tion continue des performances environnementales du site. Elle tient compte des efforts réalisés par la collectivité et l’exploitant pour réduire l’impact environnemental de ses activités. Gérée par Set Mont-Blanc, filiale de Sita, pour le compte du Sitom des Val-lées du Mont-Blanc, l’unité de valorisation énergétique de Passy traite chaque année près de 56 000 tonnes de déchets ménagers – dont 1 000 tonnes de ferrailles – et de boues en les valorisant par incinération. La combustion des déchets génère de la chaleur, puis de la vapeur transformée en électricité via un turbo-alter-nateur. L’unité de valorisation énergétique de Passy produit ainsi 22 000 MWh d’énergie électrique par an, soit l’équivalent des besoins en éclairage de 30 000 habitants. En France, 850 millions de tonnes de déchets sont produites chaque année. La valorisa-tion énergétique par incinération des déchets permet de réduire le volume des déchets et d’économiser des énergies fossiles.

Certification ISO 14001 pour l’unité de valorisation énergétique des déchets de Passy

Le site Rhodia Belle Étoile de Saint Fons se consacre à la fabri-cation de polymères polyamides 6.6 et produits intermédiai-res à la synthèse du polyamide 6.6. En charge de la logistique amont et aval ainsi que de la conduite et de la maintenance des lignes de conditionnement, KS services investit dans le conditionnement en sac d’adjuvants solides pour plastiques techniques et dans une plateforme de chargement vrac de polymères. KS services développe un savoir-faire expert autour de deux lignes de conditionnement en sacs : l’atelier adjuvant

Nouvelle ligne logistique de conditionnement KS services

Page 9: Le Jorunal du Vrac n°74, Juillet/aout 2010

9 Le Jou rna l du VRAC - N °74

ACTU ▼ ▼

avec un approvisionnement du produit par le biais de flobins, une dépose sur réceptacle, l’ouverture des vannes, le transfert du produit vers les becs d’en-sachage, l’ensachage, le pesage et enfin la couture, l’identification et la palettisa-tion des sacs. La deuxième ligne de condi-tionnement porte sur la plateforme de chargement vrac des polymères. KS ser-vices investit dans une structure mécani-que soudée accueillant des octabins. Elle

fonctionne en déposant des octabins dans la structure permettant leur retour-nement, puis leur vidange dans une tré-mie de réception, l’élévation du produit par une vis d’Archimède (innovation KS Services pour Rhodia) et enfin le charge-ment du produit dans la citerne disposée sous l’extrémité de la vis. Le condition-nement, réalisé à la demande par KS services, permet à Rhodia de se focaliser sur les activités de production en vrac

et de concentrer ses compétences et ses ressources sur ce secteur d’exploitation. La création de la plateforme de charge-ment vrac des polymères rend possible la livraison vrac directement au départ de l’usine. L’investissement réalisé par KS services contribue à renforcer la compé-titivité de l’usine Rhodia grâce à une plus forte réactivité face à la demande clients et par la réduction des coûts opération-nels sur le flux des livraisons.

Malvern Instruments Limited, basé à Malvern au Royaume-Uni, a acquis certains actifs de la société suédoise de rhéo-logie Reologica AB Instruments, basée à Lund en Suède. Cette dernière avait été mise en administration judiciaire le 23 mars dernier. Paul Walker, directeur général de Malvern Instruments, a déclaré : « Cette acquisition donne à Malvern l’accès à des technologies additionnelles et à la propriété intellectuelle qui soutiendra le développement continu de nos activités propres en rhéologie (branche de la physique qui étudie l’écoulement, les déformations, la viscosité des matériaux sous l’action de contraintes, n.d.l.r.). Reologica Instruments a été impliqué dans la conception et la fabri-cation de rhéomètres et d’accessoires depuis plus de 20 ans et il y a une mine de connaissances à exploiter dans cette entreprise. Nous prévoyons que les membres importants de l’équipe Reologica acceptent d’être transférés à la suite de cet accord. » Malvern Instruments est une société internatio-nale qui développe, fabrique et commercialise des systèmes d’analyse qui caractérisent une grande variété de matériaux, depuis les poudres en vrac jusqu’aux dernières générations de nanomatériaux en passant par les macromolécules les plus fragiles. Des technologies innovantes et des logiciels adaptés produisent des systèmes qui fournissent des données perti-nentes pour l’industrie et permettent aux clients de faire le lien entre le micro (taille des particules) et le macro (vrac), entre les propriétés des matériaux (rhéologie, chromatogra-phie) et la composition chimique (imagerie chimique). Les solutions de Malvern en laboratoire ou en ligne sont mises en œuvre aussi bien dans les secteurs du ciment que celui des produits pharmaceutiques et permettent la compréhen-sion, l’amélioration et l’optimisation de nombreux procédés industriels.

Malvern Instruments acquiert les actifs de Reologica Instruments AB

Le groupe Newtec (environ 350 personnes en France et Belgique) est présent depuis plus de 40 ans dans le domaine des machines d’automatisation de fin de lignes d’emballage et dans la manuten-tion continue et le stockage. Le groupe s’est constitué à partir de plusieurs PME spécialisées dans la palettisation (sacs et charges uni-taires), le stockage et les systèmes de manutention continue. La der-nière acquisition en date, celle de FL Systems, a eu lieu début 2008

sous le nom de Newtec alvey. L’année 2009, marquée par la crise économique, n’a pas épargné Newtec qui a vu ses ventes recu-ler de 20 % par rapport à 2008, à un niveau de 53 M€ dont 40 % à l’export. Newtec a tout de même réussi à s’organiser afin d’assurer un passage de relais entre Jean-Bernard Ihler, l’ancien président en départ pour la retraite, et Didier Pradeilles. Il a successivement occupé les postes de directeur, vice-président et président chez Danfoss, commercial compressors, puis président de branche chez Valeo, avant d’intégrer Newtec fin 2008 en qualité de directeur général. Didier Pradeilles s’est attelé à un recentrage stratégique du groupe sur son cœur de métier : les solutions de fin de ligne que ce soit dans la charge unitaire (colis, cartons, fardeaux, caisses, etc.) ou le sac et les systèmes logistiques de distribution. L’organisation du groupe a été repensée pour passer d’une fédération de 5 PME (respectivement Newtec bag palletizing, Newtec case palletizing, Newtec alvey, Newtec han-

Passage de relais chez Newtec accompagné par une politique de globalisation

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ACTU

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dling systems et Newtec filling systems) à un groupe global basé sur une organi-sation ventes & services commune « one face to the customer » avec 4 domaines bien identifiés ; ces domaines étant : les systèmes de fin de lignes pour la charge unitaire, les systèmes de fin de lignes pour le sac, les systèmes logistiques & de distribution et les services. La nouvelle

organisation opérations globalisée s’ap-puie également sur des centres de com-pétences produits dédiés et complémen-taires. Le site de Saint Laurent accueille le pôle palettisation charges unitaires, anciennement Newtec case palletizing, celui de Mulhouse, le pôle palettisation charges unitaires, anciennement Newtec bag palletizing, et celui d’Oudennarde,

le pôle logistique & distribution, qui est un regroupement de Newtec alvey et Newtec handling systems. Cette nouvelle structuration met en place également une organisation R & D renforcée pour préparer le futur ainsi que des fonctions support traditionnelles (RH, Finances, etc.) globalisées.

L’ITEBE, institut de promotion des bioénergies, travaille actuel-lement sur un projet d’évaluation des gisements d’agro com-bustibles disponibles en France, munie d’une convention avec l’ADEME. Ce projet national a son équivalent en Autriche, qui sera partenaire sur ce projet.Le constat est parti d’une observation simple. La demande crois-sante en biocombustibles solides pour la production d’énergie décentralisée, combinée avec la crise qui a frappé les industries de transformation du bois, mène l’Europe vers une pénurie de matières premières pour la production de granulés. Jusqu’ici, la production de granulés de bois assure quasiment à elle seule la fourniture du marché des granulés biocombustibles. Ce marché en pleine croissance est passé de 2 à 8 millions de tonnes sur la période 2000 à 2008, et les plus optimistes envi-sagent un marché de 80 millions de tonnes en 2020 à l’échelle européenne. Face à ce constat, des solutions alternatives sont recherchées partout en Europe. Différentes études de gisement ont démontré l’énorme potentiel des matières premières d’ori-gine agricole qui ne sont pas en conflit avec des applications alimentaires et qui pourraient être le complément dont aura besoin le marché des granulés biocombustibles.Les agro-combustibles disponibles, qui seront répertoriés et évalués dans le projet de l’ITEBE, recouvrent essentiellement les coproduits des végétaux, les « résidus » de transformations agroalimentaires, toute cette biomasse qui n’est pas la partie noble de la culture mais qui a peu, ou pas, de valorisation. Il s’agit en fait de ce qui reste après valorisation de la culture, si on récupère et on sèche cette biomasse. Elle peut alors servir de combustible, même si elle brûle mal en général, à l’exception du bois, qui sort un peu de cette appellation.La granulation apporte le confort et l’automatisme compara-ble aux chaudières à fioul ou à gaz, mais en plus elle permet de garantir des performances de combustion élevées et régulières, souvent supérieures à 95 % sur PCI pour ce qui concerne le bois, à comparer à des rendements de combustion de 10 à 15 points inférieurs pour la combustion des mêmes biomasses non granu-

lées. Les premières analyses sur des granulés agricoles ont mon-tré un énorme potentiel énergétique. Cependant, il persiste des questions à résoudre afin de rendre leur usage aussi prati-que et performant que celui des granulés de bois, en particulier concernant les émissions de NOx, des émissions de particules fines, et sur le comportement de cendres à la combustion. La plupart des produits agricoles brûlent moins facilement que le bois et générèrent des perturbations comportementales au niveau du foyer ainsi que des émissions parfois incompatibles avec les équipements et l’environnement. Il a cependant été partiellement montré que leur mélange entre eux et avec cer-tains additifs permettait de corriger et améliorer la qualité de leurs émissions tant gazeuses que solides. Ces formulations à mettre en œuvre varient cependant beaucoup selon la nature génétique des produits mais aussi selon la nature des sols et des amendements utilisés.Au niveau économique, les combustibles d’origine agricole auront, dans tous les cas, des coûts plus bas que les combus-tibles bois (de l’ordre de 30 % moins cher – Source RAGT). Ceci est dû au fait que les matières premières utilisées sont, par définition, peu chères car elles n’ont pas, en général, de valorisation. Mais leur collecte est souvent difficile, coûteuse et très liée à la saison, ce qui impose du stockage et quelques fois du séchage.L’ITEBE continue son action pour la mise en place d’activités de recherche développement. Il va travailler sur ce projet avec des partenaires industriels (RAGT), technique (SOCOR et SOCOR AIR), académique (École des mines de Douai). Parallèlement, l’ITEBE travaillera aussi avec un partenaire autrichien (OFI) qui a déjà obtenu le feu vert de l’organisme de financement suédois et qui attend la décision française afin d’entamer les activités du projet. Des porteurs de projets québécois ont récemment approché l’ITEBE afin de trouver des voies de collaboration sur ce sujet d’intérêt majeur pour l’avenir des granulés biocom-bustibles.

Un projet binational sur la formulation des granulés agricoles biocombustibles

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Gillouaye

SAS

Metal BuildingsMetal Buildings

Plus de 40 ans

d’expérience

La 3e édition du Sepem Industries Est s’est déroulée les 1er, 2 et 3 juin derniers au Parc des Expositions de Colmar. 3 493 indus-triels ont fait le déplacement pour cet événement, soit une augmentation de 4,5 % par rapport à l’édition 2008. Durant ces 3 journées, une atmosphère de travail et de convivialité a satisfait plus de 92 % des exposants, et la quasi-totalité des visiteurs. Depuis le salon, déjà près de 50 % des exposants de Colmar se sont inscrits pour le Sepem Nord 2011. Le dévelop-pement de la provenance des visiteurs est passé par les dépar-tements limitrophes à l’Alsace (54, 57, 25, 90, 88, etc.), notam-ment grâce au service de navettes routières gratuites mis en place par l’organisateur, au départ de 8 grands pôles indus-triels, répartis sur la zone de chalandise du salon. Grâce à son succès, ce nouveau service aux visiteurs va d’ailleurs se dévelop-per sur tous les autres Sepem Industries en France. La multipli-cité des secteurs industriels intéressés fait la particularité des salons Sepem Industries, car si la métallurgie, l’agroalimentaire, la chimie font toujours partie des industries les plus représen-tées par les visiteurs, on notera cette année une augmentation des secteurs de l’industrie papetière, de la plasturgie, et de la fabrication de machines et équipements. Quant aux services les plus représentés dans les allées, ce sont encore les responsables maintenance, les directeurs de sites et les responsables produc-tion/fabrication qui ont été les plus représentés. Sur l’ensem-ble des salons, les catégories professionnelles en croissance régulière sont généralement les responsables achats, BE/BM et QHSE. Les prochaines éditions sont prévues à Douai du 25 au

27 janvier 2011 pour le Sepem Industries Nord, et à Angers, du 24 au 26 mai 2011 pour le Sepem Industries Centre-Ouest.

Mobilisation des industries de l’est pour la 3e édition du Sepem Colmar

Afin de coordonner la mise en œuvre de la liaison fluviale euro-péenne à grand gabarit Seine-Escaut, Voies navigables de France, la Direction des voies hydrauliques du service public de Wallonie et Waterwegen en Zeekanaal NV ont créé le Groupement Européen d’Intérêt Économique Seine-Escaut. La réunion d’installation de cette instance opérationnelle s’est tenu vendredi 26 mars à Bruxel-les, en présence de Karla Peijs, coordonnatrice des projets fluviaux des réseaux transeuropéens de transport (RTE-T). Pouvant accueillir des convois poussés de 4 400 tonnes, la liaison fluviale à grand gabarit Seine-Escaut a pour objet de relier, le bassin de la Seine au réseau fluvial nord-européen, entre Compiègne et Gand. Elle per-met de lever un goulet d’étranglement majeur et ainsi de relier les principaux centres industriels, logistiques et commerciaux du nord de l’Europe, aux grands ports maritimes de l’Atlantique, de la Man-

Création du Groupement Européen d’Intérêt Économique Seine-Escaut

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che et de la Mer du Nord. Elle est un élé-ment déterminant du développement du réseau fluvial européen, auquel sera donc connecté le Grand Bassin Parisien. Situé au centre de cette liaison, le canal Seine-Nord Europe constitue une composante essen-tielle de la politique européenne de déve-loppement du mode fluvial, pour répondre de manière durable au défi d’une crois-sance continue du trafic de marchandises. La mise en place du GEIE Seine-Escaut s’ins-

crit dans la continuité du partenariat établi entre la France, la Flandre et la Wallonie depuis 2004 et de la création, fin 2009, de la Commission intergouvernementale (CIG) Seine-Escaut. L’objet de cette dernière est de suivre l’ensemble des questions liées à la préparation et à la réalisation de la liaison fluviale européenne. Le GEIE est l’élément opérationnel de ce dispositif de coopé-ration franco-belge. Son objectif est de « faciliter la réalisation de la liaison euro-

péenne Seine-Escaut, notamment des sec-tions transfrontalières ». Il a en particulier pour objet « d’étudier et de proposer à la Commission Inter Gouvernementale Seine-Escaut : les moyens pour mettre en œuvre la coordination du financement du projet, la coordination des études et des procédu-res […] ; les conditions de l’harmonisation de la tarification sur la section transfronta-lière […] ; les conditions de l’harmonisation de la gestion du trafic… »

Alors que la reprise économique se fait encore attendre, le transport fluvial se démarque des autres secteurs du transport et enregistre un niveau d’activité en hausse de 8,3 % sur les cinq premiers mois de l’année, par rapport à la même période en 2009. Cette progression régulière confirme la tendance consta-tée par VNF depuis le début de l’année : les chargeurs font de plus en plus confiance à la voie d’eau, qui gagne ainsi des parts de marchés sur les autres modes de transport pour atteindre désormais 3,7 % contre 2,9 en 2007. La voie d’eau est par ailleurs un mode de transport qui, en moyenne, consomme quatre fois moins d’énergie et émet quatre fois moins de CO² que le routier, sans oublier les moindres nuisances sonores, d’encombrement des axes routiers ou encore des risques d’accident considérable-ment diminués. Suivant des données provisoires sur les cinq pre-miers mois 2010, le transport fluvial enregistre un niveau d’acti-vité cumulée de 3,26 milliards de t-km, ce qui correspond à une augmentation de + 8,3 % par rapport à l’exercice précédent. La croissance reste donc soutenue, malgré un ralentissement de la croissance sur le mois de mai (N.B. : la hausse était de + 14,9 % sur les 4 premiers mois). À l’exception de la Seine, où l’activité est sensiblement équivalente à 2009 (+ 0,8 %), l’ensemble des bassins enregistre des augmentations de trafic sans précédent : le réseau nord avec + 23,2 %, le Rhône avec + 10,7 %, le bas-sin mosellan avec + 23,7 % et enfin le Rhin avec une hausse de 13,4 %. Par nature de marchandises, la plus grande partie des secteurs restent sur une croissance soutenue, soit en terme de contribution pour l’augmentation des prestations en t-km. Les céréales restent le premier secteur porteur avec une croissance de 15,8 % pour une augmentation de 137,6 millions de t-km suivie par la filière métallurgique qui enregistre une croissance de 41,8 % pour une augmentation de 70,9 millions de t-km. Les charbons, eux, sont en hausse plus légère de 8 %, pour une augmentation de 20 millions de t-km. La VNF relève également une bonne prestation pour les combustibles minéraux solides qui, avec une augmentation de 8 points, bénéficient des reprises

des secteurs demandeurs (centrales thermiques et sidérurgie). À noter toutefois d’importantes disparités suivant les bassins avec un fort repli sur la Seine et le Rhône mais un regain d’activité pour la Moselle et le Nord-Pas-de-Calais.

+ 8,3% pour le transport fluvial sur les 5 premiers mois de 2010

Lafarge, leader mondial des matériaux de construction, et Stra-bag, numéro un de la construction en Europe centrale et orien-tale, ont décidé de regrouper leurs activités ciment de plusieurs pays d’Europe centrale. Les deux sociétés ont signé un accord le 25 mai 2010, créant ainsi la société holding Lafarge Cement CE Holding GmbH dont le siège sera basé en Autriche. Lafarge apportera à la société holding ses cimenteries de Mannersdorf et Retznei en Autriche, de Cížkovice en République Tchèque et de Trbovlje en Slovénie, tandis que Strabag contribuera pour sa part avec l’usine qu’elle construit à Pécs en Hongrie. Lafarge détien-dra alors une participation de 70 % dans la nouvelle société et Strabag une part de 30 %. Cette transaction contribuera à une réduction de la dette de Lafarge à hauteur de 77,5 mil-lions d’euros. La nouvelle société disposera d’une capacité de production annuelle de 4,8 millions de tonnes de ciment. Dans tous les pays concernés, les matériaux de construction seront vendus sous la marque Lafarge. En regroupant leurs activités d’Autriche, de République Tchèque, de Slovaquie, de Slovénie et

Lafarge et Strabag créent une société dans le secteur du ciment en Europe centrale

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Le 8 avril dernier, Bruno Le Maire, ministre de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche, a posé la première pierre de la centrale de cogénération biomasse conçue par Cofely pour Sai-pol et Diester Industrie, filiales du groupe Sofiprotéol, à Grand-Couronne (76). Étaient présents entre autre, Gérard Mestrallet, président-directeur général de GDF SUEZ, Xavier Beulin, président de Sofiprotéol et Philippe Tillous-Borde, directeur général de Sofi-protéol, président de Saipol et Diester Industrie. L’usine de cogé-nération biomasse, qui produira de l’électricité et de la vapeur à partir de bois énergie, fait partie des projets retenus par le minis-tère de l’Environnement en 2008 dans le cadre du deuxième appel d’offres pour la production d’électricité « verte ». Pour le groupe Sofiprotéol, l’implantation de cette unité de cogénération bio-masse est l’une des réponses à l’amélioration des performances énergétiques et environnementales de l’ensemble de la filière oléagineuse, mise en œuvre dans le cadre de sa stratégie d’« en-gagement durable ». Le groupe, au travers de ses filiales Saipol et Diester Industrie, est le leader en France dans la production de tourteaux, d’huiles et de biocarburant Diester à partir de colza et de tournesol. Société de services en efficacité énergétique et

environnementale du Groupe GDF SUEZ, Cofely a développé un savoir-faire historique dans la production et la distribution d’éner-gies locales et renouvelables, sur les réseaux de chaleur, les cen-trales de cogénération et les centrales d’utilités industrielles. Cette société conceptrice du projet technique et Sofiprotéol, ont créé une société ad hoc qui en assure la réalisation puis prendra en charge l’exploitation du site pendant 20 ans. En effet, Sofiprotéol, avec la volonté de prendre une part active dans l’émergence de projets de cogénération à partir de biomasse, a pris une partici-pation minoritaire dans la société. Déjà partenaires sur les sites Saipol - Diester Industrie de Sète (34) et Bassens (33), Cofely et le groupe Sofiprotéol renforcent ainsi leur collaboration avec ce projet biomasse à Grand-Couronne. D’une puissance de 9 MW, cette nouvelle centrale biomasse, qui nécessitera 150 000 tonnes de bois chaque année, couvrira 62 % des besoins en vapeur du site Saipol - Diester Industrie, l’électricité produite étant injectée dans le réseau. Cofely, qui s’approvisionnera en bois énergie dans un rayon maximum de 100 km, annonce une économie de 72 000 ton-nes d’équivalent CO². Les travaux ont démarré à l’automne 2009 pour une mise en service de l’usine en mai 2011.

Pose de la première pierre de la centrale de cogénération biomasse Cofely

de Hongrie, les deux sociétés entendent dégager d’importantes synergies en ter-mes d’investissements et de coûts. « Cette opération nous permettra de disposer des volumes annuels exacts de ciment dont nous avons besoin, soit 1,5 million de tonnes, et précisément là où nous en avons besoin. Elle nous aidera également à réaliser des économies d’échelle sur les achats et les frais généraux, et de pro-fiter du savoir-faire du leader mondial

du marché du ciment » a déclaré Hans Peter Haselsteiner, directeur général de Strabag. Bruno Lafont, président-direc-teur général de Lafarge a indiqué pour sa part : « cette société commune allie les atouts de deux leaders sur leurs marchés respectifs. Cette opération stratégique permettra aux deux sociétés de partager leur connaissance respective des besoins des clients et de conjuguer leurs compé-tences de production. À notre sens, cette

alliance contribuera à court terme au développement des produits et des ser-vices dans l’intérêt de nos clients. Grâce au réseau industriel ainsi constitué, nous disposerons également d’opportunités de création de valeur, notamment par le biais de l’optimisation de la logistique. » Sous réserve d’approbation de l’opération par les autorités chargées de la concurrence, la société deviendrait opérationnelle le 1er janvier 2011.

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C’est en 1974 que débute l’histoire de Manutube. Cette année-là, Mon-sieur Lerebours père crée la société Lerebours SA, qui deviendra par la suite LR Technologies puis Manutube SAS. Implanté en Normandie, une région très agricole, il conçoit tout natu-rellement un premier convoyeur à bandes des-tiné aux céréales. Vient ensuite l’idée de faire du convoyage en milieu étanche, un concept qui fera la réussite de la société Manutube SAS : une bande transporteuse en caoutchouc circule en auge en forme de U dans un tube étanche à l’air et à l’humidité, évi-

tant les dégagements de poussière en confinant totalement le produit dans le tube.

La société croit dans le milieu agricole français jusque dans les années 80. C’est à cette période que l’entreprise com-mence à se diversifier vers l’in-dustrie chimique. Elle signe des contrats avec Unilever et Procter & Gamble, pour le convoyage de lessives notam-ment. Après le marché fran-çais, et plus particulièrement le nord-ouest de la France, l’entreprise s’ouvre égale-ment à l’international : en Europe, aux USA mais aussi en Afrique du Sud et Amérique du Sud. Dans les années 90, Manutube SAS continue son essor et diversifie ses applica-tions : un convoyeur adapté aux produits industriels pul-vérulents (lessive, produits

chimiques, poudres, granu-lats) et un autre pour les pro-duits du bâtiment comme les ciments, en travaillant avec le groupe Lafarge. La diversifi-cation se fait non seulement sur les applications mais aussi sur les produits : des convoyeurs mobiles pour le déchargement de bateaux, de camions et de wagons, sur des sites logistiques notam-ment. Ce sont des années fas-tes, de fort développement pour Manutube SAS, jusque dans les années 2000. À par-tir de 2004, les difficultés commencent à apparaître, les deux grands clients que sont Unilever et Procter & Gamble ont déjà équipé beaucoup de sites. Les machines ayant une durée de vie d’une vingtaine d’années, les contrats ne se renouvellent pas beaucoup. Il faut alors se mettre en quête de nouveaux marchés. L’acti-vité baisse, les difficultés se succèdent…Le 1er mai 2009, une page se tourne dans la vie de Manu-tube SAS. Une reprise a lieu avec une nouvelle forme d’organisation. L’entre-prise familiale est rachetée par trois investisseurs de la région du Havre, ayant cha-cun une entreprise liée à l’activité de Manutube SAS. Chaque repreneur arrive avec sa PME et sa spécialité : Sté-phane Lalouelle président de la société Demaret Frères, spécialisée dans la chaudron-nerie industrielle lourde, la fabrication d’appareils sous pression et la maintenance industrielle ; Christian Vallet, PDG de la société Prodergie

SA, spécialisée dans l’électri-cité, l’instrumentation et les automatismes industriels ; Jean-François Dubuc, enfin, qui associé à Christian Vallet créé la société Adinox, spécia-lisée en chaudronnerie fine et en fabrication de machi-nes spéciales. Ils rebaptisent la nouvelle société : Airtight Transfert SAS (AT SAS), pour reprendre l’activité et ses produits de niche. Ils choisis-sent également de continuer à travailler conjointement avec l’équipe de l’ancien Manutube SAS, comme sous-traitants privilégiés. « Société artisanale et familiale, Manu-tube SAS avait progressé en

De Manutube SAS à Airtight Transfert SAS : un nouveau nom pour une nouvelle stratégie

Airtight : 17 salariés et 1 consultantDemaret : ~ 50 salariésProdergie : ~ 25 salariésAdinox : 10 salariésObjectif visé pour la reprise : 2 millions d’euros pour le premier exercice fiscal.Répartition des clients depuis mai 2009 :- 30 % : ventes pour des coopératives agricoles- 50 % : ventes pour l’industrie chimique (noir de carbone, lessive, ciment principalement)- 20 % pour des contrats de maintenanceRépartition géographique de l’activité :- Contrats de maintenance : 80 % sont en France et le reste à l’étranger- Activité : 75 % en France - 25 % à l’étranger (Europe, Afrique)

❚ ❚ Airtight Transfert SAS en chiffres

Stéphane Lalouelle, pdg de la société Demaret Frères, l’un des trois actionnaires qui a repris l’ex entreprise Manutube SAS.

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partant de rien. Tout était fabriqué en interne de la plus petite pièce à la plus grande, qu’il s’agisse d’éléments de tôlerie, de chaudronnerie, ou encore de mécanique. Manutube SAS fonctionnait sur un modèle d’entreprise des années 70-80 », explique André-Yves Cottereau, consul-tant en développement com-mercial et marketing, recruté à la reprise pour relancer la société et développer de nouveaux marchés. « Depuis mai 2009, la société et sa nou-velle structure actionnariale fonctionne avec des sous-traitants principaux, qui sont les sociétés des repreneurs. La société mère fait directement appel aux sous-traitants lors-qu’il y a des commandes. Par exemple, quand on a besoin d’une structure métallique pour supporter un convoyeur, on fait appel à Demaret Frè-res, qui fait de la chaudronne-rie lourde. Les délais sont rac-courcis, on sait que l’on fait appel à des chaudronniers qualifiés. Pour la chaudron-nerie fine, les tôles acier et les tôles inox notamment, on fait appel à Adinox, qui a les machines automatiques pour réaliser ces pièces et dont ils sont spécialistes. Enfin pour toute la partie automatismes, électricité et instrumentation, comme les capteurs, on fera appel à la troisième société actionnaire : Prodergie. Airti-ght Transfert SAS utilise enfin son savoir-faire en interve-nant sur la dernière partie, à savoir l’assemblage et le mon-tage des convoyeurs avant livraison. Avec cette nouvelle organisation, la réactivité par rapport aux commandes est bien plus importante, plus économique et chacun reste dans sa spécialité », pour-

suit André Yves Cottereau. Certains éléments restent externalisés dans cette orga-nisation, comme les tambours ou les bandes caoutchouc par exemple, mais les partenaires restent les plus importants fournisseurs pour la fabrica-tion des convoyeurs.

Pour aider à mettre en place cette nouvelle organisation, l’entreprise a fait appel à un consultant extérieur : M. An-dré-Yves Cottereau. Embau-ché en tant que consultant en développement commercial et marketing, il a pour tâche de diversifier l’offre avec de nouvelles applications pour les convoyeurs. Il travaille notamment sur des produits destinés au recyclage et à la valorisation des déchets ménagers et industriels. Les matières plastiques par exem-ple peuvent être collectées et réutilisées pour la fabrica-tion de nouveaux produits par des sociétés spécialisées. Le tri sélectif, dans lequel il faut séparer les différentes

matières peut également nécessiter des convoyeurs à bandes. Actuellement, l’en-treprise travaille sur de gros projets de ce type, comme celui d’équiper une usine de recyclage d’un groupe indus-triel. Deuxième objectif pour la nouvelle société, celui de s’étendre géographiquement mais pas n’importe comment : « Airtight Transfert SAS est une petite PME, donc l’idée est d’avancer de manière stratégique avec l’Europe des 27 d’abord, et la Russie. Les besoins y sont mieux maî-trisés, ils sont très similaires au marché français et c’est également plus proche géo-graphiquement. Selon les demandes, on travaille aussi de façon ponctuelle dans d’autres régions du monde, comme en Argentine ou au Cambodge par exemple », explique André-Yves Cotte-reau. Autre nouveauté mise en place depuis la reprise de la société : un bureau d’étude interne, secondé par ceux de toutes les sociétés par-

tenaires. Quand un client a un nouveau besoin, tous les bureaux d’études peuvent donc plancher dessus. En 2009 par exemple, la société normande a travaillé sur une grosse installation destinée à convoyer du noir de car-bone. Présenté sous forme de poudre pulvérulente, il s’agit d’un produit issu de la pétro-chimie, utilisé pour la fabrica-tion de pneus. Comme c’est un produit difficile à convoyer, il y a un grand intérêt à le faire dans un tube étanche, comme ceux proposés par l’entreprise. La manutention pour ce type d’installation est aussi réalisée par la nouvelle société Airtight Transfert SAS. Pour l’instant, les résultats de cette nouvelle organisation sont satisfaisants pour les repreneurs. De nombreuses demandes de devis ont été formulées depuis l’automne, de nouveaux projets sont en cours, dont certains d’1 mil-lion d’euro. L’objectif est de bien se positionner dans le domaine de la manutention des produits en vrac, avec le convoyage mais aussi le chargement de containers. Un nouveau nom couplé à un nouveau positionnement pour que l’entreprise reste non seulement connue pour ses convoyeurs à bandes étanches mais devienne aussi un acteur à part entière de la manutention.

Emmanuelle Genoud

L’un des convoyeurs à bande que commercialise Airtight Transfert SAS.

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ENQUÊTE Les engrais Chargement / déchargement

Coopérativeagricole

Économiser l’énergie

Selon FranceAgriMer, la campagne céréa-lière 2009-2010 enregistre une collecte en progression de 1,5 %. La campagne 2008-2009 avait déjà été marquée par les excellents résultats des céréales fran-çaises à l’exportation. C’est la principale destination des céréales qui empruntent la voie d’eau, notamment via le port de Rouen.

Les ports de la Manche résistent

À Rouen, les résultats du premier tri-mestre confirment les tendances de l’an passé : -3,7 % sur les vracs solides mais +9 % pour le secteur céréalier. Rouen mise sur 7 millions de tonnes (Mt) de céréales dans une campagne 2009-2010 qui s’annonce en retrait. Doté de 33 ter-

minaux spécialisés, implantés en vallée de Seine jusqu’à la mer, le port de Rouen s’est placé aux premiers rangs des ports dans de nombreuses spécialités : 1er port européen d’exportation de céréales, 1er port français pour l’agro-industrie, 5e port français en tonnage global. Après trois années au-dessus de 22 Mt, le port de Rouen franchit nettement la barre des 23 Mt de trafic maritime avec 23,3 Mt, portée à 28,1 Mt avec le trafic fluvial. Il s’agit du 5e meilleur trafic maritime annuel de l’histoire du port de Rouen.L’évolution du trafic sur une longue période fait apparaître la bonne tenue des vracs, notamment solides, qui repré-sentent 42 % du trafic maritime avec une évolution de + 6,3 %. Ils représen-taient en 2009 9,8 Mt, soit + 6,3 % sur

Tous les ports français ont accusé des baisses de leur activité en 2009. Les vracs solides ont été particuliè-rement concernés, notamment les flux énergétiques, sidérur-giques et les maté-riaux de construction. Heureusement, la campagne céréa-lière de bonne tenue a permis aux vracs agroalimentaires et agricoles (agro) de se maintenir.

Trafics portuaires : une année 2009 soutenue

par la bonne santé céréalière

Le transfert de l’exploitation des terminaux agroalimentaires de Montoir est en cours,

dans le cadre de la réforme portuaire.

Les flux de marchandises vracs solides sont divers : matières agri-coles (ici du maïs), énergétiques, de construction, etc.

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2008. Les céréales constituent une part majoritaire des vracs solides avec 6,9 Mt. L’année 2009 est positive grâce à de belles exportations de blé (6,1 Mt, +15,2 %), et aux excellents pre-miers mois dus à la campagne céréalière 2008-2009, qui a tota-lisé 7,5 Mt (la meilleure depuis près de 10 ans). De 2007 à 2009, les céréales sont passées de 5,2 à 6,9 Mt, soit une progression de + 19,2 %.Rouen a entrepris un projet d’amélioration de ses accès mari-times : la plupart des navires qui transitent actuellement par ses terminaux sont des navires « handysize », dont le tirant d’eau est compatible avec les caractéristiques du chenal du port de Rouen (tirant d’eau de 10,30 mètres à l’export et de 10,70 mètres à l’import). Mais cette flotte de vraquiers, ancienne, ne se renouvelle plus, à l’inverse des « handymax », de plus grande capacité, qui représentent une flotte jeune en pleine expansion. Pour les accueillir à pleine charge, Rouen doit disposer d’un tirant d’eau d’un mètre supplémentaire. Le dra-gage du chenal et l’adaptation des infrastructures portuaires représentent un projet de 185 millions d’euros.Plus en amont sur l’embouchure de la Seine, le port du Havre a lui aussi du faire face à la crise économique mondiale. Comme partout ailleurs, elle a laissé son empreinte sur l’ensemble des activités portuaires havraises en 2009, avec un résultat de trafic de 74 Mt, avitaillement inclus, soit -8,5 % au regard de l’année 2008. Les vracs solides ont représenté 3,9 Mt en 2009 contre

4,7 l’année précédente. Avec 2,2 Mt, le charbon recule de 11 % tandis que les autres vracs solides (ciment, graves, etc.) dimi-nuent fortement avec 1,6 Mt contre 2,2 Mt en 2008.

La façade atlantique dynamique

En vrac sec sur la façade atlantique, l’année 2009 a été très bénéfique pour Nantes-Saint-Nazaire. « L’hiver 2008-2009 a été

Cette vue aérienne de l’anse Saint-Marc à La Rochelle met en évidence la zone de polder créée pour accueillir le futur terminal dédié au traitement des produits vracs solides.

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Économiser l’énergie

très froid, explique Laurent Buvry, chef du service commercial du port de Nantes-Saint-Nazaire. Il a fallu approvisionner la centrale de Cordemais, la plus grande centrale à flamme de France, qui utilise 10 000 tonnes (t) de charbon pour tour-ner une journée à pleine puissance. » Cela a représenté 2,3 Mt de charbon en 2009, contre 1,5 million en 2007, année de consommation normale. « Les navi-res viennent classiquement d’Afrique du sud ou du Venezuela, et, quand il faut répondre rapidement, de Russie ou de Pologne », précise Laurent Buvry. Dans les domaines des vracs de construction, les principaux flux à Nantes sont les ciments et les sables. Reflet de la crise et de ses effets sur l’immobilier, ils ont chuté d’environ 20 % : le sable déchargé à hauteur de 2 Mt habituellement n’est arrivé qu’à 1,6 Mt ; le ciment à 240 000 t contre 300 000 t. La ferraille de recyclage, broyée, sous forme de scrap, est destinée aux aciéries électriques, notamment celle de Bayonne ou vers l’export, pour l’heure en Europe, Italie ou Espagne, voire en Turquie. Une deuxième usine de broyage a été mise en service dans l’estuaire ligé-rien en 2008. Sa montée en puissance s’est traduite par une hausse des exporta-tions de 246 000 t en 2008 à 329 000 t en 2009. « C’est un trafic qui devrait encore croître, prédit Laurent Buvry, car la capa-cité de l’usine est de 500 000 t. » Le coke de pétrole destiné aux cimenteries subit

d’importantes variations : 60 000 t en 2008 contre 220 000 t en 2009. « Cette industrie est toujours en recherche du carburant le meilleur marché, entraî-nant une grande volatilité des appro-visionnements », précise Laurent Buvry. Comme partout, les trafics d’engrais se sont effondrés. « Le cours erratique des céréales a entraîné une baisse d’utilisa-tion très importante des engrais par les agriculteurs » poursuit-il, avec 221 000 t en 2007, 195 000 t en 2008 et 35 000 t en 2009. Une des deux usines proches de Nantes est même demeurée fermée toute l’année 2009.Pour les terminaux de Nantes, Mon-toir et Saint-Nazaire, 2009 a également constitué une année record en céréa-les : 1 328 000 t, soit une progression de 3 %. Laurent Buvry se réjouit que « ces bons résultats liés à une bonne récolte et une bonne demande mondiale, sem-blent se maintenir dans les premiers mois de 2010 ». Fort de ces résultats Nantes-Saint-Nazaire se place ainsi en 3e position pour l’exportation de céréales, derrière Rouen et La Rochelle. « En l’ab-sence de débouchés vers l’est, les céréa-les doivent sortir par l’ouest, notamment l’atlantique car la première région pro-ductrice est la région Centre. Les coûts d’approches ferroviaires pour Nantes sont inférieurs à ceux de la Pallice. Les céréales sont un vecteur d’avenir. Nous sommes bien situés, et pouvons offrir un

fret retour pour l’acheminement ferro-viaire, en tourteaux de colza, de tour-nesols, des engrais, etc. » argumente le chef du service commercial du port de Nantes-Saint-Nazaire. Il existe même des projets d’extension des silos céréaliers à Saint-Nazaire, pour recevoir de plus gros navires hors Union européenne, mais qui sont actuellement ralentis par la réforme portuaire en cours. De manière plus anecdotique, Nantes-Saint-Nazaire est le premier port importateur de tourbe national, à hauteur de 60 000 tonnes/an (t/an). En 2009, seules 47 000 t ont été débarquées ; ce trafic a subi la rigueur de l’hiver, la Baltique ayant été prise par les glaces pendant de longs mois.Mais Montoir-Saint-Nazaire est surtout le leader en importation de vrac agro. « Dans un contexte difficile, le port garde sa place de leader et limite la casse », admet sobrement Laurent Buvry. Toujours largement en tête des ports importateurs de denrées nécessaires à l’industrie de l’aliment du bétail, le grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire enregistre un trafic pour l’alimenta-tion animale en baisse cette année : 1,8 Mt contre 2,3 en 2008 soit un recul de 22 %. « Mais nous sommes dans une année totalement atypique où toutes les filières agroalimentaires ont connu des crises », explique Laurent Buvry. Or l’hinterland du port ligérien comprend la Bretagne, les Pays-de-Loire et le Poi-tou-Charentes, les 3 premières régions productrices en alimentation animale. Depuis l’achèvement du contournement autoroutier d’Angers et l’accès à Tours, l’hinterland s’est étendu jusqu’à la limite isocoût avec Gand vers l’est, Sète vers le centre et la Bourgogne. « Ces régions maintiennent heureusement leurs parts de marché, et on peut dire que le port de Saint-Nazaire se trouve dans une posi-tion géographique enviable », souligne M. Buvry. D’autant que le grand port situé à l’embouchure de la Loire béné-ficie désormais de la juxtaposition d’un port classique d’importation et d’un pôle industriel au service de l’alimentation animale : « les flux sont plus complexes, dans leur composition et dans leur ges-tion, ce qui rend l’activité moins fragile.

Nantes est le leader des ports français dans le domaine agro-alimentaire. Ici le déchargement d’un navire de colza.

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C’est un privilège d’avoir des usines, c’est de bon augure pour le port. » Grâce à la présence des cinq importateurs – Car-gill, Bunge, Agrifeed, LDCommodities et Solteam – la place portuaire ligérienne s’affirme comme un port complet avec une diversité d’opérateurs.Le port de Montoir-Saint-Nazaire est devenu une base industrielle de fabri-cation de tourteaux, avec deux usines du groupe Cargill, l’une à Saint-Nazaire, l’autre à Montoir, qui triturent l’une du tournesol, l’autre du colza. Une partie de l’approvisionnement de ces unités en graines se fait par voie maritime, « selon les arbitrages du marché ». Et les tour-teaux issus des triturations alimentent l’hinterland. « Cette activité industrielle génère aussi de l’exportation maritime de tourteaux : 40 000 t, pour cette année. C’est un nouveau trafic », précise M. Buvry.Produit leader du port de Montoir, le soja représente toujours la grande majo-rité du tonnage vrac agro : 1,616 Mt sur les 1,815 Mt de cette catégorie. Ce pro-duit est pourtant en recul de 14,9 % à Montoir, par rapport aux 1,902 Mt en 2008. « L’extrême variabilité des prix a encouragé les fabricants à formuler avec le moins de soja possible, constate Lau-rent Buvry, mais le soja demeure la reine des protéines. » Selon les analyses du port de Saint-Nazaire, les importations de soja ont globalement reculé d’envi-ron 20 % sur le marché français et de 15 % sur la place portuaire ligérienne, ce qui représente une perte de 300 000 t. « Cette baisse a été plus modérée à Montoir-Saint-Nazaire, car le tourteau de soja non-OGM demeure une forte composante de ce trafic et une spécifi-cité nantaise », poursuit le chef du ser-vice commercial du port. Sur 1 619 000 t de soja débarquées à Montoir, 387 000 sont non-OGM. Pour comparaison, Lorient fait 117 000 t dont 21 000 t sont non-OGM, Sète 180 000 t dont 42 000 en non-OGM, La Rochelle 40 000 t dont 1/3 de non-OGM. Nantes-Saint-Nazaire estime traiter une masse critique qui lui permet de continuer à développer ces filières : « Les ports qui ne traitent que quelques milliers voire dizaines de mil-

liers de tonnes ne peuvent pas dédier des surfaces à ces trafics. C’est trop coûteux en terme d’immobilisation de surface », ajoute M. Buvry. L’évolution attendue de la législation européenne sur l’étique-tage, notamment des produits carnés, qui pourrait faire référence à l’alimen-tation du bétail, devrait avoir un impact positif sur ces filières soja.L’année 2009 a aussi été synonyme de réforme portuaire pour les anciens ports autonomes devenus grands port mariti-mes. Nantes a donc organisé les conces-sions d’activité qui reviennent à Sonas-tock et Ciments de l’Atlantique pour le poste 4 du terminal multivracs de Mon-toir, ainsi qu’à MTTM et Sea Invest réu-nis dans la société nouvellement créée Montoir Bulk Terminal pour les postes 1 à 3 du terminal multivracs. La convention d’opérateur de terminal est en cours de rédaction et les discussions avec les syn-dicats engagées. Discussions autour du transfert de l’exploitation de ces termi-naux, qui s’accompagne de la cession des outillages et du détachement des person-nels. Dans le cadre de la réforme, le port est désormais responsable de ses accès et de ses infrastructures. Cette année, il annonce l’achèvement de l’extension de 90 mètres du quai du terminal vrac agro. « Les deux postes centraux du terminal sont réservés aux vracs agro mais parfois ils étaient monopolisés par un seul cabo-teur, explique Laurent Buvry. À l’inverse, il arrivait que des panamax débordent sur le poste 2. L’extension permet d’ac-cueillir deux caboteurs en même temps ou un panamax sans gêner les autres pos-tes. Cela donnera plus de souplesse. »Les superstructures de ce nouveau linéaire, grues, portiques, etc., incombe-ront au concessionnaire, Montoir Bulk Terminal. Un renouvellement du maté-riel et un investissement dans de nouvel-les grues sont d’ores et déjà annoncés.Le port, qui est désormais propriétaire de ses infrastructures, envisage par ailleurs d’investir pour compléter ses voies ferrées et augmenter sa capacité de traitement des trains. L’approvisionnement des usi-nes de Montoir en graines et l’achemine-ment des céréales qui sont exportées, se font au moins pour la moitié par rail. Les

importations sont redistribuées majori-tairement par la route mais également par rail notamment pour Le Gouessant et La Cooperl. « Nous avons expérimenté les trains lourds, c’est-à-dire de 1 800 t au lieu de 1 200 t, soit 33 wagons au lieu de 22, explique le directeur commercial. Ces trains nécessitent plus de linéaires lors des manœuvres sur les embranchements pour ne pas saturer les outils. »

Lorient en régression

À Lorient, la nutrition animale chute de 26,3 % affichant en 2009, 904 978 t par rapport à 1 228 597 t en 2008. « Globale-ment, tous les trafics sont en baisse, ana-lyse Franck Bruger, le directeur du port de commerce de Lorient. Nous faisons cette année au global 2 550 287 t, après une année à 3 Mt. Mais 2008 était une année particulière pour les vracs agro avec des importations de maïs et sorgho qui ont disparu. En comparaison, la base 2007 est plus réaliste avec ses 873 260 t. Ce n’est donc pas une bonne année, mais pas dramatique. On est dans la tendance. Le prévisionnel 2010 table sur 950 000 t : le marché est en légère régression. C’est un fait. »

À Brest, le trafic des vracs agro est directement lié à l’activité de tritu-ration de l’usine Cargill.

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Économiser l’énergie

Dans un total d’aliments secs de 863 000 t, les tourteaux de soja reculent de près de 200 000 t à Lorient. En début d’année, un chargement exceptionnel de soja non-OGM a été débarqué mais ce n’est plus un trafic régulier depuis 2007. « C’est coûteux de faire de la traçabilité dans des magasins à plat, cela impose d’immo-biliser des cellules, reconnaît le directeur du port. Les procédures sont plus simples dans les silos verticaux du port. Pourtant, un importateur a estimé le besoin poten-tiel de l’hinterland à 100 000 t. C’est un vrai sujet de discussion. » D’autant que le conseil régional breton s’est publique-ment positionné en faveur d’une Breta-gne sans OGM.Pour se développer, Lorient compte sur son nouveau quai qui sera opération-nel fin juin. Creusé à - 13 mètres, cette extension du quai sud lui permettra d’ac-cueillir des panamax à pleine charge et se positionner ainsi comme un port uni-que, c’est-à-dire d’éviter que les bateaux commencent à décharger ailleurs et ne viennent à Lorient que pour finir leur déchargement. Lorient se prépare donc à accueillir des cargos de plus de 200 mètres de long avec 60 000 t de port en lourd. Mais le port a lui aussi constaté une ten-dance à recevoir des plus petits bateaux : « On voit aussi parfois des bateaux avec

des tonnages partagés par les manu-tentionnaires et les importateurs. Il y a moins de bateaux à cargaison et à desti-nataire unique. Pourtant les cours de fret sont autour de 25 000 €/j pour un pana-max. Après être descendus très bas, ils sont revenus à des niveaux plus réalistes. Pour faire face à cette tendance, depuis juin, le port a jugé opportun de baisser les tarifs, explique Franck Bruger. Nous proposons désormais un tarif adapté au cabotage, ce qui a favorisé la venue de chargement de tourteaux de colza et tournesol. Le coût d’escale est moindre car les petits volumes ne se travaillent pas avec les mêmes outillages. »Ces travaux d’infrastructures du quai sud, réalisés par le concédant conseil régio-nal, sont en voix d’achèvement. Un appel d’offres est en cours pour les superstruc-tures, la partie outillage qui concerne les bandes transporteuses, les rails pour permettre l’acheminement des grues, la jonction avec la tour de pesage et les silos. Ces infrastructures seront opéra-tionnelles en juin. Le dragage du chenal a été en partie réalisé et la fin est atten-due pour 2011. Les panamax à pleine charge pourront dans un premier temps accéder au quai à condition de viser les conditions de marée opportunes. Après 2011 et la fin des travaux de dragage, ils

pourront entrer par toutes conditions de marée.Cela représente 80 mètres de linéaire en aval du port, soit un poste supplémen-taire. Tout le linéaire de quais lorientais est successible d’accueillir du vrac agro sur des postes non dédiés. Mais seul ce nouveau poste sera capable d’accueillir des tonnages pouvant aller jusqu’à 60 000 t.« C’est une véritable source de pérennité de l’activité pour le port de Lorient », estime son directeur. Si le site n’est pas concerné par les réformes portuaires, des mouvements de grèves de soutien aux dockers ont affecté l’activité ces derniers mois. « Heureusement les taux de fret sont bas, relativise Franck Bruger. Mais dans un contexte de coût de fret élevé, les chargeurs ne peuvent pas prendre le risque de voir des bateaux immobilisés par des grèves. »Lorient observe que les drêches de maïs et de blé font leur apparition dans les formulations et développe un projet avec Feedsim et l’Afab. « Pour l’heure, ces drêches arrivent en Bretagne par train depuis le nord, puis le chargement est éclaté en camions depuis des sites embranchés fer. Mais ceux-ci ne sont pas forcément bien répartis par rapport aux besoins des fabricants. L’idée serait

Port de Lorient : 1 - Déchargement de vrac agro. 2 - L’extension du quai vers l’aval va permettre de recevoir des navires pana-max à pleine charge. 3 - Les bandes transporteuses et les rails seront étendus le long du nouveau quai pour permettre le raccor-dement des engins de déchargement et l’accès aux silos.

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de trouver des sites d’éclatement mieux situés par rapport aux usines. Le port de Lorient est bien placé sur ce projet car une installation de déchargement de trains existe déjà. Mais cela se ferait au travers d’une charte précise sachant que nous sommes un port et que notre priorité demeure les trafics maritimes. Si ce tra-fic transite par le silo de déchargement, il ne faut pas qu’il bloque pour autant les cellules et pénalise le déchargement des bateaux. Notre vocation reste de faire tourner un outil maritime. L’enjeu n’est pas de substituer le trafic maritime à un trafic terrestre qui demeure moins économique et moins respectueux de l’environnement. À terme, les drêches pourraient aussi venir par caboteur. Un approvisionnement par fer pourrait ainsi initier le trafic et donner l’habitude aux usines de se fournir en drêches depuis le port », précise le directeur du port de Lorient.Un groupe de travail a été mis en place et une responsable RH recrutée depuis

novembre pour prendre en charge un projet de certification Iso 14 001 devant aboutir fin 2011. « Cela fait partie des objectifs du contrat de délégation de service public et tous les ports propriétés de la région l’ont dans leur contrat. Un certain nombre de démarches sont déjà engagées à Lorient sur la gestion des déchets, de l’eau, des poussières, etc. » se félicite Franck Bruger.Enfin, des investissements sont budgé-tisés et engagés pour 2010. La fosse de réception des trains sera élargie pour décharger à plus grande cadence et équi-pée d’un tapis pour évacuer à 450 t/ h vers des camions, ou des cellules qui alimen-tent les camions. L’une des trémies des-tinée au vrac agro sera dotée de filtres dépoussiérants.Malheureusement, Lorient constate que le projet d’extension d’autorisation de circulation des camions chargés à 44 t n’a toujours pas abouti et le directeur du port de souligner : « Pour le non-OGM, c’est flagrant ; certains opérateurs sont

au-delà des 100 km autorisés de Lorient et sont captés par Montoir. Alors qu’avec l’extension à 150 km, cela changerait la donne pour Lorient. » Malgré les actions conjointes des ports et de l’Afab (associa-tion des fabricants d’aliments du bétail de l’ouest), le dossier n’avance pas.Contrairement aux autres ports de la façade atlantique, Brest tire son épingle du jeu et affiche une insolente progres-sion de 1 %, soit 2,8 Mt au total. Et une hausse de 16 % pour les vracs agroali-mentaires solides, à rebours de l’évo-lution nationale : 988 370 t pour 2009 contre 852 925 t en 2008. Le poids du vrac agro se renforce donc dans le trafic glo-bal. « Ce résultat repose sur les entrées importantes de graines de soja », selon la CCI de Brest. En passant de 305 797 t à 561 615 t, elles font un spectaculaire bon de 84 %. L’explication réside dans l’acti-vité de l’usine de trituration de Cargill : « jusqu’à l’automne dernier, des graines de colza étaient triturées à Brest. L’appro-visionnement se faisait pour partie par

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voie maritime, mais environ 100 000 t arrivaient par voie terrestre, via le train et la route. Dorénavant, c’est l’usine de Montoir qui triture le colza. Les appro-visionnements terrestres ont disparu et ce sont reportés sur des flux maritimes », explique la CCI de Brest. Les graines de colza par voie maritime ont donc pro-gressé de 11 %. Les tourteaux de colza sont entrés à hauteur de 143 156 t, soit

- 33 %, ce qui est logique si l’on considère la disponibilité locale en tourteaux issue de l’activité de trituration. En 2009, les bandes transporteuses ont été doublées pour améliorer les cadences de déchar-gement, et prolongées pour rejoindre des magasins de stockage qui n’étaient pas encore connectés. « Ce doublement du tapis s’inscrit dans le cadre de l’adap-tation du terminal vracs agro à de nou-

veaux produits et au déchargement de deux produits distincts simultanément, dans un souci de gain direct et signifi-catif de productivité », précise la CCI. Le déchargement est porté à 2 x 1 000 t/ h. Un magasin de stockage à plat de 10 000 t est en cours de réhabilitation, il sera accessible par brouettage.

La Rochelle en ordre de marche

Plus au sud, sur la façade atlantique, Bor-deaux voit ses importations de matières premières liées à l’alimentation animale passer de 311 à 331 000, avec une chute de 50 % des tourteaux de soja. Mais un nouvel opérateur tire désormais son épingle du jeu dans le sud-ouest de la France : La Rochelle qui aménage à l’anse Saint-Marc nouveau terminal des-tiné aux vracs.L’anse Saint-Marc est un polder de 11,5 ha pour lequel le grand port maritime de La Rochelle construit un quai capable d’ac-cueillir les navires panamax. Ce quai sera livré en septembre-octobre. « L’enjeu de l’anse Saint-Marc est de gagner 2 Mt de vracs et dépasser les 10 Mt pour le port de La Rochelle », annonce Dominique Marquis, le directeur commercial du grand port maritime de La Rochelle - La Pallice.C’est à Eva, établissement vraquier de l’at-lantique, que revient la mission d’aména-ger cette anse Saint-Marc et développer les filières. « Eva a été créé par les deux sociétés : Sica Atlantique, chargeur met-teur en fob qui opère sur les marchés des matières premières agricoles, implantée sur La Rochelle, et la Maritime Kuhn présente sur Brest, Lorient, Montoir et La Rochelle », rappelle Francis Grimaud, directeur depuis 8 mois de l’entreprise Eva et ancien directeur port de Roche-fort-Tonnay-Charentes. « Cette société a été créée pour obtenir l’autorisation d’occupation temporaire relative à l’anse Saint-Marc. » L’objectif de ce terminal est de traiter exclusivement des vracs dont une partie de vracs agro. Si le projet d’Eva est clair depuis sa création – développer le vrac sur l’anse Saint-Marc – le contexte de réforme portuaire, qui affecte La Ro-chelle en tant que grand port maritime,

Le terminal minéral de Fos - Marseille.

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❚ ❚ Trafic fluvial 2009 par nature de marchandises (en millions de t-km)

Trafic cumulé en 2009 (en millions de t-km)

Variation 2009/2008

Filière agroalimentaire 2 256,6 + 14,6 %

dont produits agricoles 1 777,1 +20,8 %

dont denrées alimentaires 479,5 -3,8 %

Filière énergie 1 124,1 -8,4 %

dont combustibles minéraux 584,1 -12,1 %

dont produits pétroliers 540,0 -4,1 %

Filière métallurgique 452,2 -26,8 %

dont minerais et ferrailles 212,3 -14,8 %

dont produits métallurgiques 239,9 -34,8 %

Filière matériaux de construction 2 392,1 -2,4 %

Filière chimique 471,5 -28,0 %

dont engrais 159,0 -39,8 %

dont produits chimiques 312,5 -20,0 %

TOTAL 7 422,8 -1,1 %Source VNF 2010

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23 Le Jou rna l du VRAC - N °74

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a complexifié l’affaire : « le port de La Rochelle est essentielle-ment dédié aux produits agricoles et forestiers, rappelle Francis Grimaud. Donc dans l’état actuel des choses, il y a peu de risque de contaminations. Mais le projet de développement de l’anse Saint-Marc a aussi pour enjeu d’initier un trafic de vracs desti-nés à l’industrie cimentière face auxquels il faut tracer les pro-duits agroalimentaires. L’idée est donc de disposer de terminaux spécialisés, dans le but de bien traiter les flux, notamment ceux destinés à l’alimentation animale. Le projet d’Eva va peut-être évoluer en terme de localisation car avec la réforme, c’est tout le port est ouvert aux opérateurs privés. » Alors qu’elle envisageait dans un premier temps de n’être titulaire et attributaire que de l’anse Saint-Marc, Eva s’est finalement portée candidate pour une partie du môle. Le môle d’escale peut accueillir tout type de navires jusqu’au panamax et gère actuellement tout type de flux, dont les tourteaux soja et tournesol. « Dans ce contexte, on ne sait pas encore quel site nous spécialiserons pour le vrac agro : le môle ou l’anse Saint-Marc ? Nous attendons la fin du premier semestre 2010 et le processus d’attribution pour en savoir plus », précise Francis Grimaud.Aujourd’hui, les capacités de stockage en vrac agro sont en arrière-plan de l’anse Saint-Marc, et le déchargement se fait encore par brouettage depuis le môle. L’un des enjeux du nou-veau terminal est d’augmenter les cadences de déchargement. L’avenir des installations de déchargement dépend donc de l’im-plantation géographique du terminal. « Si le terminal s’installe à l’anse Saint-Marc, il conviendra d’installer des bandes trans-porteuses. Le môle d’escale étant étroit, il ne sera pas forcément nécessaire d’installer des bandes transporteuses entre la grue et les magasins de stockage qui seraient en bord à quai. Le projet table sur 2 grues de déchargement, annonce le directeur d’Eva. L’hinterland de consommation de La Rochelle comprend le sud Vendée et la région Poitou-Charentes. Il est moins important que la Bretagne et la Loire-Atlantique, admet-il. Sa consommation locale de tourteaux de soja est estimée à 150 000 t environ. On peut en faire sans doute plus en gagnant sur le grand sud-ouest. Pour exister sur cette filière, notamment face aux ports bretons, nous devons présenter une offre de qualité, en termes de pres-tations. L’agro-alimentaire ne sera pas le produit phare de La Ro-chelle mais nous avons une bonne carte à jouer. »Déjà cette année, les quais de La Rochelle ont réceptionné 96 000 t de vracs agro, preuve que le trafic est bel et bien initié. « 40 000 t étaient du soja dont 1/3 de soja non-OGM. Ce flux de soja a débuté 2008 avec 20 000 t réceptionnées. En 2010, nous en prévoyons 80 000 pour atteindre jusqu’à 150 000 t à terme. » Les magasins dédiés permettent de stocker des lots de 10 à 12 000 t séparés.Pour l’heure, Eva travaille essentiellement avec un importateur : « Ma mission de développement consiste à aller voir les fabri-cants pour les informer de nos possibilités, explique Francis Gri-maud. C’est long de changer les flux logistiques, d’autant que nos concurrents font un bon boulot. Nous devons entrer dans une logique économique qui nous permettra de capter plus de tonnages pour offrir des prix plus concurrentiels. »

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ENQUÊTE Les engrais Chargement / déchargement

Constructeursitaliens

Ports maritimes / ports fluviaux

Coopérativeagricole

Économiser l’énergie

Le bassin méditerranéen autour de Marseille-Fos et Sète

Marseille-Fos est le premier port français, de part son activité en conteneurs et en produit pétroliers : « le trafic total 2009 du port de Marseille-Fos s’établit à 83 Mt soit une baisse de 13,3 % par rapport à 2008. Un niveau particulièrement bas dans l’histoire du port, 3 ans après avoir atteint son record de 100 Mt. Il annonce une reprise de ses vracs solides en 2010 : les vracs solides retrouvent un niveau satisfaisant en ce début d’année, après une année 2009 en fort recul. Cette hausse trimestrielle de 70 % du secteur des vracs solides revient essentiellement aux vracs sidérurgiques (+154 %) grâce au regain d’activité d’ArcelorMittal. Les vracs agroalimentaires affichent égale-ment des résultats nettement positifs (+36 %) avec une campagne céréalière de bonne tenue. » Le segment vracs solides, fortement conditionné par l’ac-tivité d’ArcelorMittal qui a arrêté un de ses hauts-fourneaux en 2009, est celui qui a le plus souffert l’année dernière avec une chute de 40 % (8,6 millions de t). Les importations de vracs sidérurgi-ques ont enregistré une baisse de près de 50 % (4,6 Mt) en 2009. Le trafic du terminal minéralier public à destination de la centrale électrique de Gardanne et

de RioTinto avait lui aussi subi les effets de la crise économique avec une baisse d’environ 36 % (2,7 Mt).Le port relevait que « sur ce segment, un élément très positif provient des trafics de vracs agroalimentaires qui affichent une hausse de 36 % (985 000 t) grâce à l’excellente campagne 2009-2010 de céréales mais aussi grâce à une hausse de 41 % des tonnages de sucres importés via les bassins de Marseille. » Un bon pré-sage au moment où près de 25 millions d’euros étaient investis sur le terminal céréalier des Tellines : « Afin de favori-ser la massification du trafic de céréales et anticiper sa croissance (triplement attendu à l’horizon 2020 soit un objec-tif de 1,5 Mt), le grand port maritime de Marseille a décidé d’affecter le terminal des Tellines au traitement des flux des-cendant par barges fluviales et à dédier le terminal Gloria au traitement des navires. Les travaux menés par le GPMM consistent à équiper le quai Gloria de bandes transporteuses et d’un nouveau déchargeur afin que des trafics mariti-mes de céréales puissent y être traités. Parallèlement, l’association d’investis-sement des Tellines construit un 2e silo vertical. Au total, près de 25 millions d’euros seront investis dont la moitié par le GPMM », précisait le service de presse du port.

D’autres investissements privés permet-tent d’espérer un regain d’activité pour le vrac solide à Marseille. Fin 2007, la société Cap Vracs a démarré le chantier de construction de son usine de broyage de clinker importé par voie maritime. Cette usine sera dotée d’un quai fluvial dédié à l’expédition du ciment produit par barge à destination de la vallée du Rhône. La mise en service est prévue au premier trimestre 2010. De son côté, Vicat a maintenu son option sur 10 ha de terrains à Caban Sud pour la construc-tion d’une usine de broyage de clinker en vue de répondre à l’appel d’offres ArcelorMittal pour le laitier du 2e haut-fourneau.Quant à la mise en œuvre de la réforme portuaire sur le terminal céréalier des Tellines, suite à l’avis favorable exprimé par la commission, le 27 octobre 2009 pour le transfert d’activité du terminal céréalier, le GPMM et l’entreprise de manutention Carfos devaient finaliser les actes de cession et la convention de terminal au cours du 1er semestre 2010.Plus modestement, à Sète, les deux acteurs majeurs de la filière du vrac agro sont Qualimat pour l’importation de tourteaux, et Saipol pour l’exportation de tourteaux et l’importation de grai-nes. Les importations de tourteaux de soja ont représenté 273 000 t (par rap-port à 303 435 t pour 2008) en 12 escales (contre 8 escales en 2008).L’activité de l’usine de Saipol, dont la capacité de trituration est de 580 000 t, explique le bon niveau des importations de graines oléagineuses, soja et tourne-sol dont 319 000 t sont arrivées à Sète en 2009, en provenance de la Mer Noire. « Sète est bien placé en Méditerranée par rapport au marché de la Mer Noire. L’usine a donc développé ses importa-tions maritimes », explique Jean-Loup Bertret, directeur du port de Sète port sud de France.Ces approvisionnements débarquent au quai J, à l’extrémité est du port, qui arrive à saturation. Pour en augmenter la capa-cité de déchargement, le port agrandit le quai de 150 mètres. Cette modification sera opérationnelle d’ici l’horizon 2011. Situé juste à l’entrée du canal du Rhône

Le terminal céréalier de Tellines fait l’objet d’un vaste investissement.

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Ports maritimes / ports fluviaux ▼ ▼

à Sète, il sera doté d’un appontement maritime et d’un appontement fluvial. La région annonce par ailleurs des projets d’investissement sur le canal du Rhône pour l’élargir et rehausser les ponts. Aujourd’hui, la capacité des bateaux est limitée à 1 100 t, elle sera de 2 000 t à 2 200 t, grâce à ces aménagements. C’est là aussi que se trouvera le nouveau silo à plat de Centre Grains, d’une capacité de 15 000 t, qui entrera en service dans les mois à venir. Tout près, au quai I, une ins-tallation by-pass vient d’être inaugurée : elle permet d’augmenter les cadences de déchargement et de gagner en com-pétitivité par rapport aux ports du nord. « C’est particulièrement intéressant pour les produits d’importation de Qualimat qui remontent vers Chalon-sur-Saône et la Bourgogne », précise Jean-Loup Bertret. D’autant qu’Aproport (service portuaire qui gère les plates-formes multimodales de Chalon-sur-Saône et de Mâcon) dispose désormais d’entrepôts de stockage dans ces deux ports. Ainsi le trafic fluvial affiche cette année 30 000 t de remontées contre 20 000 t en 2008. « Il existe aussi un trafic descendant le canal, souligne le directeur, car une partie des tourteaux de Saipol part en Espagne alimenter la filière alimentation animale catalane, en direction de Tarra-gone. En effet, l’usine Saipol de Nogent-sur-Seine n’a pas l’hinterland suffisant pour écouler ses tourteaux. 85 000 t sont ainsi descendues sur Sète pour partir vers Tarragone en 2009. »

Le transport fluvial résiste bien à la crise

Globalement, l’année 2009 est marquée par la progression de la part de marché du transport fluvial. La part de marché s’élève à 3,5 % sur un an alors qu’elle atteignait 3,1 % en 2008. La navigation intérieure est parvenue à soutenir son niveau de trafic avec 7,42 milliards de t-km, soit un recul de seulement 1,1 % de ses presta-tions. Les très bons résultats enregistrés par les filières agroalimentaires (+14,6 % en t-km) et celles des produits manufac-turés (+24,6 %) ont permis de compenser les diminutions qui ont touché les filières

victimes de la crise économique : la filière métallurgique (- 26,8 %) ou encore la filière chimique (-28 %).Les évolutions sont donc très diverses selon les filières. L’agro-alimentaire enregistre une part modale en crois-sance. Actuellement, la part de la voie d’eau concerne environ 10 % des céréa-les, des oléagineux et des protéagineux transportés en France. Cette part est en constante évolution avec une croissance de +52,2 % en t-km du trafic fluvial entre 1995 et 2008. Les produits agrico-les, denrées alimentaires et fourrages représentent 20 % des marchandises transportées par voie d’eau. Les maté-riaux de construction enregistrent une diminution de 2,4 % de leurs presta-tions. Cette baisse est due aux sables et graviers (-5 % en t-km) qui souffrent de la conjoncture défavorable des travaux publics avec -7 % en 2009 (source Fédé-ration nationale des travaux publics). De la même manière, la production de sables et graviers est en recul selon l’UNI-CEM (-16,5 % en Ile-de-France, -20,1 % en Normandie et -11,1 % en Alsace). Depuis 10 ans, l’évolution du transport fluvial sur le secteur d’activité des maté-riaux de construction reste constante passant de 2,1 milliards de t-km en 1997 à près de 2,5 milliards de t-km en 2008. La filière chimique subit également les effets de la crise économique, qui a touché notamment les industries manu-facturières. Ainsi, le transport fluvial de produits chimiques a chuté de 20 % en t-km en 2009 alors que la production industrielle a diminué de 11,3 % dans le même temps. Le bassin de la Seine tire son épingle du jeu et voit ses trafics progresser de 1,9 %. Les trafics d’engrais connaissent également une baisse sensi-ble de leurs résultats avec -39,8 % en t-km. Ce résultat est atténué en tonnages et atteint -5,6 %. La conjoncture de la métallurgie a conduit la filière des pro-duits énergétiques à une baisse de 8,4 % de ses trafics. Les combustibles minéraux, utilisés dans la sidérurgie, sont particuliè-rement touchés avec une contraction de 12,1 % des trafics fluviaux. À l’inverse, même si les volumes sont plus faibles, les transports de mâchefers et de sels sont

en progression de respectivement +53 % et +131,7 %.Dans son « rapport transport fluvial, guide pour une alternative logistique durable », de mars 2010, VNF évoque une forte progression continue de ce mode de transport du vrac : « le tra-fic fluvial est passé de 5,6 milliards de t-kilomètres en 1994 à près de 8 mil-liards de t-kilomètres en 2009. Le trans-port de marchandises par voie d’eau va doubler à l’horizon 2020 pour passer à 16,9 millions de t-kilomètres. » Le trans-port fluvial s’inscrit pleinement dans les réflexions mondiales sur toutes les pro-blématiques de développement durable et de limitation des émissions de CO2. Il permet de réduire l’empreinte des trans-ports sur l’environnement (17 t de CO2 en moins pour un transport de 1 000 t de vrac sur 300 km).Le renouveau du fluvial s’inscrit au tra-vers de la réalisation du grand projet Seine-Nord Europe. Ce grand projet a pour objectif de relier en 2015 le grand bassin parisien et le Nord-Pas-de-Calais. Il suppose la réalisation d’un canal à grand gabarit, long de 106 kilomètres, entre l’Oise (Compiègne) et le canal Dunker-que-Escaut (Cambrai) qui connectera les deux grands pôles économiques français au Benelux et aux sept ports maritimes de la rangée Le Havre-Rotterdam. En termes de trafic, ce sont entre 13,3 et 15 Mt de marchandises (chiffres prévus pour 2020) qui seront transportées sur le nouveau canal.Le développement du trafic fluvial passe aussi plus modestement par l’aménage-ment de la liaison Bray-Nogent permet-tant d’accroître le gabarit de la Seine Amont, ou encore les études de la liaison Saône-Moselle avec une branche vers le Rhin en vue de poursuivre le maillage fluvial à grand gabarit cette fois entre la Méditerranée et le réseau fluvial nord européen.

Françoise Foucher

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Interview Application ProcessREPORTAGES

1 million d’euros : c’est la somme inves-tie par Jean-Charles et Laurence Caustier pour créer leur entreprise Azur Pellets, il y a maintenant 3 ans. Tous les deux issus

de la filière industrielle, le couple d’en-trepreneurs a eu l’idée de fonder cette entreprise suite à plusieurs constats : « Jacques Roche, le père de mon épouse, a été un des premiers en France, dans les années 80, à créer une entreprise de granulés de bois. L’entreprise, qui s’appe-lait Anti-gaspi Bois, était trop en avance sur son temps. Le marché du chauffage naturel n’était pas encore arrivé à matu-rité », explique Jean-Charles Caustier qui reprend « maintenant le marché est mûr sous l’effet de plusieurs facteurs : la flambée des prix des différentes sources d’énergie (essence, fioul, gaz…) et la prise de conscience écologique. » En effet, selon les experts du secteur du bâtiment, l’éco-construction représente 12 % du marché global de la construction neuve, soit 31 millions de logements. À court terme, le marché des économies d’éner-gies dans le bâtiment pourrait représen-ter un chiffre d’affaires de 20 milliards d’euros par an.

Des granulés à la norme NF

Pour s’assurer son développement, Azur Pellets a donc misé sur une fabrication normée. L’entreprise a été la première en région Rhône-Alpes, et la seconde en

France, à fabriquer des granulés selon la norme NF Granulés Biocombustible. Ce signe de qualité garantit que les granu-lés respectent un cahier des charges pré-cis (6 mm de diamètre, bois uniquement résineux, 100 % naturel et sans aucun traitement). Ainsi, une vingtaine de points de contrôle sont effectués sur cha-que lot de production. Parmi les points vérifiés : le taux d’humidité qui doit est inférieur à 8 %, le taux de cendre qui doit être à moins de 0,7 % et enfin le pouvoir calorifique qui doit se situer au minimum à 4,6 kWh/kg. Mais les engagements d’Azur Pellets vont plus loin. Loin de se contenter de cette norme de qualité, la société s’engage aussi au travers d’une démarche de développement durable.

Azur Pellets : le marché des granulés de bois en plein boom

Créée il y a 3 ans, la société Azur Pellets est devenue un fournisseur incontournable de granu-lés de bois de chauffage sur les départements des deux Savoie. Son fonda-teur, Jean-Charles Caustier mise sur le développement de son entreprise à travers un modèle de PME régionale.

Jean-Charles Caustier a créé l’entre-prise Azur Pellets avec son épouse Laurence en 2007. Ils prévoient de réaliser un chiffre d’affaires de 1 M€ fin 2010.

Date de création : 2007Activité : fabrication et commercialisation de granulés de bois de chauffageVolume : 5 000 T/anEffectif : 7 personnesCA 2009 : 750 K€

CA 2010 prévisionnel : 1 M€

❚ ❚ Azur Pellets en bref

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Application ▼ ▼

27 Le Jou rna l du VRAC - N °74

« Le chauffage aux granulés de bois est écologique. Il est donc logique que nos approvisionnements s’organisent pour impac-ter le moins possible sur l’environnement. Dans cette perspec-tive, nous avons fait le choix de travailler au niveau local. Les approvisionnements sont donc réalisés au niveau départemen-tal et notre zone de chalandise s’étend sur le territoire régio-nal » argumente le dirigeant.Le choix de ce positionnement n’est pas anodin puisqu’il corres-pond également à un modèle économique d’entreprise. « Nous vendons un produit dont le prix final est peu élevé, il est donc très important de prendre en compte le coût de transport dans la formation du prix final. Concrètement, il est inutile d’aller chercher de la matière première à 500 kilomètres car elle revien-drait trop chère. Il est également inutile de livrer des clients au-delà de notre zone de chalandise car le prix de la livraison impacterait trop sur le montant de la facture client », explique Jean-Charles Caustier. Il poursuit : « ce choix de modèle écono-mique garantit également la pérennité de notre entreprise, puisque quand l’état français appliquera le principe pollueur/payeur avec la mise en place de la taxe carbone, le coût du transport des marchandises sera valorisé à son juste prix. »

Un stockage de 600 m2 couvert

Azur Pellet s’approvisionne donc sur les départements des deux Savoie et de l’Isère en sciure de bois résineux auprès des scie-ries. La sciure est stockée en vrac sous un abri de 600 m2. « il n’y a aucun risque d’incendie car cette matière première affi-che un taux d’humidité de 50 %. Néanmoins, nous disposons d’une réserve d’eau de 1 000 litres à proximité directe de notre site », rassure Jean-Charles Caustier. D’un point de vue process, la fabrication des granulés de bois se fait en plusieurs étapes. La première consiste à sécher la sciure de bois. Cette opération s’effectue dans un générateur de chaleur (lui aussi alimenté par des granulés de bois) qui a la capacité d’enlever 1 000 litres d’eau à l’heure sur 1 tonne de sciure. Le taux d’humidité de la sciure passe alors de 50 % à 10 %. La sciure passe ensuite dans un broyeur afin d’homogénéiser ses particules. Il en ressort une poudre de bois qui est convoyée vers une presse à granulés CPM. Il s’agit exactement du même équipement utilisé pour l’alimentation animale. La presse qui dispose d’une capacité de production de 1,8 tonne/heure, compacte la poudre de bois en granulés à une température située en 70 et 80 °C. Aucun ajout n’est réalisé. Les granulés sont donc 100 % bois. Ils sont ensuite refroidis, dépoussiérés et tamisés afin d’éliminer toute particule inférieure à 6 mm de long. Un stockage intermédiaire se fait dans un petit silo, avant le conditionnement en vrac ou en sac de 15 kg.Les granulés en vrac sont livrés aux utilisateurs équipés de chau-dière à granulés, grâce à un camion-citerne éco-vrac équipé de 6 cellules et monté sur un porteur de 26 tonnes. Il peut embar-quer 15 tonnes de marchandises au total et livrer au maximum à 6 clients différents. « Aujourd’hui le pesage se fait en usine, mais nous aimerions investir d’ici 2011 dans un système de

pesage embarqué », note Jean-Charles Caustier. Les sacs de granulés sont plus particulièrement destinés aux utilisateurs de poêles à bois. Ils sont livrés par palette de 50 kg à 1 tonne.Aujourd’hui, Azur Pellets se porte bien. L’entreprise qui compte une équipe de 7 personnes réalise un chiffre d’affaires de 750 K€ pour un volume global de 5 000 tonnes/an. Les dirigeants espè-rent atteindre le million d’euros en fin d’année.

Caroline Faquet

La presse à gra-nulés dispose d’une capacité de pro-duction de 1,8 tonne/heure.

Le granulé de bois, aussi appelé de son nom anglais pel-let, est un combustible. Il est fabriqué à partir de sciure de bois compacté, sans colle, ni additif. Il prend la forme d’un cylindre de 6 à 8 mm de diamètre pour une longueur de 15 à 25 mm. Il permet d’alimenter deux types appareils de chauffage.Le premier est le poêle. Comme les poêles traditionnels, celui-ci peut chauffer une pièce à vivre ou vient en renfort d’un autre type de chauffage. Il a l’avantage d’être entiè-rement automatisé. Concrètement, le particulier charge la réserve du poêle de granulés et programme son appareil. Il peut, par exemple, choisir une température souhaitée ou encore un horaire de mise en marche. À la différence d’une cheminée, Il n’y a pas de feu à allumer, ni de bûche à rechar-ger. Dans ce type d’application, la livraison des granulés se fait par sac.Le deuxième type d’appareil de chauffage est la chaudière à granulé. D’une capacité beaucoup plus importante, elle peut chauffer une maison entière, voir un bâtiment industriel ou municipal. La livraison des pellets se fait alors en vrac directe-ment dans la cuve ou le silo de stockage du bâtiment.Le principal avantage du granulé est qu’il s’agit d’un produit recyclé (déchets des scieries) et écologique (100 % bois) à un prix abordable (200 à 250 €/T). Seul inconvénient, les granu-lés sont fragiles. Ils ne supportent pas l’humidité ni les écra-sements et chocs au risque de se retransformer en sciure.

❚ ❚ Le chauffage aux granulés

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REPORTAGES Interview Application ProcessREPORTAGES Interview Application Process

28 Le Jou rna l du VRAC - N °74

PM Filtres devient PM Filtration

Un changement dans la continuité

pour les MasurelDepuis le 1er mai, PM Filtres est devenu

PM Filtration. « Notre ancien nom pouvait prêter à confusion et laisser croire que

nous vendions des filtres complets. Or notre spécialité est la fourniture de composants pour les filtres », expliquent

Bertrand Masurel, président créateur de la société et Jean-Baptiste Masurel, son fils, actuel directeur général.

Si l’ancien nom faisait référence aux actionnaires d’origine via les initiales PM, il évoque aujourd’hui les

nouveaux départements, protection et manutention, complétant l’activité majeure de filtration.

Le Journal du Vrac : Pourquoi avez-vous ressenti le besoin de faire évoluer votre nom ?Bertrand Masurel et Jean-Baptiste Masurel : Cette évolution de notre nom symbolise notre nouvel axe de commu-nication pour mieux positionner notre entreprise sur les composants. L’organi-sation en départements donne plus de lisibilité. L’activité protection est assurée par les clapets anti-retour, les évents d’explosion, et les évents indoor de la gamme Brilex. La partie manutention repose sur les écluses rotatives, les sas à doubles clapets et les vannes à guillotine de la marque Young Massa. Enfin les éléments de filtration, cartouches, cas-settes, vannes, réservoirs, coffrets pilo-tes, sondes, canons à air séquenceur et pressostats sont les produits d’Envifilter, Goyen et Mecair.

JDV : Dans quel contexte est né PM Fil-tres ?B.M. et J.-B. M. : La société a été créée en 1987 par Bertrand Masurel. Il travaillait alors dans une société qui construisait

des installations de dépoussiérage et se fournissait donc auprès des fournisseurs de matériels. La rencontre d’un fournis-seur suisse PM Filter, à la recherche d’un distributeur en France l’a convaincu de créer sa société. À l’époque, il y avait deux gros constructeurs de cartouches filtrantes sur le marché en Europe, PM Filter était positionné comme un inter-venant constructeur de petites séries. L’activité de la filiale française était de diffuser les produits de la maison mère.

JDV : Quelle est la structure juridique de l’entreprise ?

« Notre gamme variée implique une grande compétence pour notre équipe », soulignent les dirigeants de PM Filtration Bertrand et Jean-Baptiste Masurel (sur la photo).

- Chiffre d’affaires 2009 : 2,4 mil-lions d’euros- Nombre de références commer-cialisées : environ 1 500 dont 400-500 sur stock- Surface du dépôt : + de 300 m²

❚ ❚ PM Filtration en quelques chiffres

Réservoir avec vanne de décol-matage full immersion de Mecair sur une installation.

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Interview ▼ ▼

29 Le Jou rna l du VRAC - N °74

B.M. et J.-B. M. : À sa création, PM Fil-tres était une filiale française, détenue pour les 2/3 de son capital par PM Filter et 1/3 par Bertrand Masurel. Depuis, PM Filtres, renommée entre-temps PM Filtration, est devenue 100 % indépen-dante. Quand la production s’est arrêtée en Suisse, pour se concentrer sur un site unique au Danemark, pays d’origine du propriétaire fondateur de l’entreprise, PM Filtres a pris une participation dans l’usine. PM Filtration possède toujours une partie du capital de cette entreprise devenue depuis Envifilter.

JDV : Comment l’entreprise s’est-elle dotée d’un catalogue multimarques ?B.M. et J.-B. M. : PM Filtres a fait ses pre-mières armes dans l’industrie du bois, sur le marché français, pour laquelle les com-posants de filtres sont particulièrement adaptés. Le rôle de PM Filtres a toujours été de prendre des cartes de matériel en représentation. La diversification est motivée par la volonté d’offrir des pro-

duits tournant autour de l’univers des filtres et du dépoussiérage de façon à offrir une gamme complète. La première diversification s’est faite avec les électro-vannes : les éléments filtrants du filtre doivent être nettoyés ; les électrovannes servent à décolmater les manches.

JDV : Quelles sont les sociétés par-tenaires dont PM Filtration distribue aujourd’hui les gammes ?B.M. et J.-B. M. : Dès 1989, nous avons travaillé avec Goyen, société australienne dont les électrovannes et les coffrets

Qualité originaledu système modulaire

Étanche Solide

Tubes et accessoires à bord tombé

Soudures en continu

Qualité Alimentaire, Pharmaceutique

Epaisseur 1, 2 et 3 mm

Acier peint, galvanisé ou inoxydable

DN 60 à 630 mm par colliers de serrageétanches, DN supérieurs par brides

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L’équipe de PM Filtration compte 6 personnes, dont 2 commerciaux.

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REPORTAGES Interview Application ProcessREPORTAGES Interview Application Process

30 Le Jou rna l du VRAC - N °74

pilote étaient jusqu’alors distribués en Europe via un distribu-teur anglais. En 1999, nous avons distribué les évents d’explo-sion Brilex, leur version indoor, c’est-à-dire que l’on peut mon-ter à l’intérieur des bâtiments, puis des clapets anti-retour qui protègent la propagation des flammes en cas d’explosion dans un filtre. Enfin, depuis 2001, nous distribuons les écluses rotati-ves Young Massa qui assurent l’étanchéité sous le filtre, isolant le circuit dépoussiérage du circuit extérieur. Avec ce fournisseur, PM Filtration s’est ouvert à la manutention : les écluses pour le transport pneumatique et des doubles clapets s’installent der-rière les convoyeurs par exemple. Se sont ajoutées les vannes à guillotine. Et dernièrement Young Massa a sorti une écluse CIP « clean in place », dont toutes les pièces, rotor et flasques, sont nettoyables sans nécessiter de démontage.

JDV : Quel est le dernier fournisseur dont vous avez obtenu la diffusion des produits pour la France ?B.M. et J.-B. M. : En 2009, nous avons repris la carte Mecair, dont les électrovannes et réservoirs full immersion étaient déjà commercialisés en France, par un autre distributeur. Mecair, comme Goyen déjà dans notre catalogue, appartient au hol-ding Tyco Environnement qui a décidé de concentrer la distri-bution de ses marques aux mains d’un distributeur par pays, en l’occurrence PM Filtration pour la France. Nous ne sommes pas actuellement en recherche active de nouveaux fournisseurs, mais demeurons ouverts à de nouveaux produits. Nous sommes attentifs aux sollicitations de nos clients et aux opportunités de marché, c’est-à-dire aux constructeurs qui cherchent un distri-buteur pour se développer sur le marché français.

JDV : Quels sont les domaines industriels sur lesquels inter-vient PM Filtration ?B.M. et J.-B. M. : Les secteurs industriels avec lesquels nous tra-vaillons sont nombreux et dépendent de nos clients. Nous ne connaissons pas toujours la destination finale de notre maté-riel : industries du bois, de la métallurgie, sidérurgie, industrie minérale, pharmaceutique, agro-alimentaire, traitement de surface peinture, sablage, etc. Le client exprime son besoin en définissant le type de matériel transporté, le taux de rejet en m3/h, etc. et PM Filtration s’adapte à ces exigences. L’intérêt de travailler avec différents secteurs est de servir de passerelle technique, mais implique de maîtriser les spécificités des diffé-rents secteurs industriels concernés et de proposer du matériel spécifique à chaque domaine d’activité.

JDV : Quelles relations entretenez-vous avec les fournisseurs dont vous distribuez les gammes ?B.M. et J.-B. M. : Des relations de partenariat. Nous sommes liés par des contrats d’exclusivité dans les deux sens. Par exem-ple, Brilex ne travaille qu’avec nous en France, et nous n’avons que les évents d’explosion Brilex à notre catalogue. Idem pour Young Massa et les cartouches filtrantes de Envifilter. Goyen et Mecair appartenant à la même entreprise, cela nous permet d’avoir des références proches, qui se complètent. Le choix de nos fournisseurs tient compte du respect de ces exclusivités et de notre spécialisation dans les composants pour dépoussiéreurs et silos. Tout nouveau produit doit être en relation avec ces deux mondes. Nous avons aussi un rôle de prescripteur vis-à-vis de nos fournisseurs : PM Filtration leur remonte les données de terrain, ce qui leur permet de disposer d’une fine analyse des besoins du marché pour développer de nouvelles gammes.

JDV : Quels sont les avantages que trouvent vos clients à tra-vailler avec un distributeur plutôt qu’en direct avec les four-nisseurs ?B.M. et J.-B. M. : Cela représente une économie de traitement pour eux : un seul fournisseur leur donne accès à tous les com-posants dont ils ont besoin. Notre clientèle est diversifiée, prin-cipalement composée de constructeurs de filtres et de silos, de sociétés de maintenance et d’installateurs. Travailler avec un distributeur répond à leur besoin de simplicité dans le travail et de réactivité. Hormis quelques grosses structures, la plupart de nos clients sont des PME : ils préfèrent travailler avec des gens dans leur langue, qui peuvent venir les voir en cas de besoin. L’avantage d’un représentant français, c’est que la réponse technique et commerciale est rapide. La réactivité est appré-ciée sur le marché.

JDV : Comment ont évolué les besoins de votre clientèle au fil des dernières années ?B.M. et J.-B. M. : La réactivité est devenue primordiale. Les clients stockent de moins en moins. Il y a 10 ans, nos clients atten-daient une réponse dans la semaine, maintenant c’est dans les 2 jours. Notre capacité de stock est primordiale pour répondre

Gamme de cartouches filtrantes standard Envifilter, avec différentes brides de fixation et médias filtrants.

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31 Le Jou rna l du VRAC - N °74

Interview ▼ ▼

dans des délais de livraison rapides. Le fait que le dépôt soit en France permet aussi de réduire la durée de transport. Cela rassure nos clients de savoir qu’ils disposent d’un stock accessible rapide-ment. L’installation du site à Orléans a dès le départ répondu à ces préoccupa-tions logistiques. L’autre tendance qui a affecté durablement le marché, est l’évo-lution sécuritaire avec la prépondérance des exigences ATEX anti-explosion. Nos gammes ont dû s’adapter.

JDV : Quelle est la concurrence de PM Filtration ?B.M. et J.-B. M. : La part la plus impor-tante de la concurrence est constituée de sociétés monométier, développant leur propre marque et travaillant en direct depuis leur pays de production. Ces concurrents travaillent surtout avec les gros intervenants pour assurer leur retour sur investissement. Il y a aussi sur le marché français, d’autres revendeurs de marques étrangères, mais dont le

catalogue ne comporte qu’une à deux marques. Nous sommes les seuls à offrir une gamme aussi développée dans les composants pour filtres et silos, ce qui

fait notre avantage sur le marché.

Propos recueillis par Françoise Foucher

Pièce de stockage des produits en attente de livraison, qui s’étend sur une surface de plus de 300 m².

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EXPERTISE Méthodes Recherche

32 Le Jou rna l du VRAC - N °74

1 - Pourquoi échantillonner ?

S’il s’agit de ne récupérer que quelques grammes pour l’analyse, un simple sys-tème de diverteur, vanne, by-pass ou autre devrait suffire. Mais la principale problématique de l’échantillonnage réside dans l’énorme disproportion entre la taille de l’échantillon et la taille du lot de matière. Quelques centaines, voire dizaines de grammes de matière vont « qualifier » la totalité du lot de matière, qui est parfois de plusieurs cen-taines, voire de milliers de tonnes. Mais qu’appelons-nous « lot de matière » ? Il s’agit de la masse totale de matière dont on souhaite obtenir un échantillon en vue d’analyse. Généralement, un lot de matière est à considérer pour une ana-lyse. Par exemple, si on souhaite effectuer une analyse sur un bateau de 50 000 ton-nes, le lot de matière à considérer est de 50 000 tonnes. Il serait de 25 000 tonnes si on souhaitait réaliser deux analyses. Il en va de même dans un flux continu de 2 000 t/h : si on souhaite une analyse par heure, le lot est de 2 000 tonnes, alors

qu’il serait de 10 000 tonnes, si l’on sou-haite une analyse toutes les 5 heures. Dans le cas de la réception d’un navire, des résultats de l’analyse effectuée découlera la garantie de conformité entre les caractéristiques demandées et la matière receptionnée. Les enjeux com-merciaux sont alors considérables. Dans le cadre d’un process de fabrication, les résultats de l’analyse vont permettre d’agir sur les différents paramètres de marche de l’usine. Mais comment quel-ques centaines voire dizaines de gram-mes de matière peuvent être représen-tatifs de 16 000 tonnes ? N’oublions pas que les résultats des analyses basés sur ces échantillons vont avoir des implications majeures soit dans le process, soit dans la qualification du produit. En effet, dans le cas du déchargement d’un bateau, les analyses se basent sur l’échantillon afin de vérifier la conformité des caractéris-tiques du produit par rapport à la com-mande. Les conséquences commerciales qui en découlent peuvent être sérieuses. Au cours d’un process continu, ces ana-lyses vont permettre d’optimiser la pro-duction et d’améliorer la qualité du pro-

duit. La principale difficulté réside donc dans la disproportion entre la masse de l’échantillon et la masse du lot complet. Ainsi, quelques grammes de produit doi-vent représenter des centaines ou des milliers de tonnes. Mais alors pourquoi ne pas récupérer quelques grammes de matière par l’intermédiaire d’un simple système diverteur, vanne, by-pass ou autre ? Pour en comprendre la raison, il faut expliciter les notions « d’homogé-néité » et « d’hétérogénéité ».

2 - Notions « d’homogénéité » et « d’hétérogénéité ».

Une définition essentielle est à prendre en compte : un flux ou une matière sont considérés comme étant homogènes, si toutes les particules sont strictement identiques. Mais cela est-il possible dans les faits ? Il apparait évident que l’homo-généité est impossible dans les industries extractives, minérales, agro-alimentaires, etc., cela pour des raisons naturelles d’hétérogénéité.Il existe deux types d’hétérogénéité : l’« hétérogénéité de constitution et

Comment obtenir un échantillon représentatif ? Partie 1/2

« Je dois analyser 200 grammes de pro-duit, mais j’ai un bateau de 50 000 ton-nes. Comment dois-je procéder ? » Cette question est un bon point de départ pour expliquer à quoi corres-pond l’échantillonnage ; elle est surtout essentielle pour 2 raisons majeures : elle démontre la difficulté pour obtenir un échantillon représentatif issu, soit du process, soit d’une grande quan-tité de produit (d’un bateau, train, etc.) mais également l’importance de l’échantillonnage, pour la qualification du produit (optimisation de la produc-tion, de la mine, vérification de la qua-lité du produit).

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Recherche ▼ ▼

33 Le Jou rna l du VRAC - N °74

l’« hétérogénéité de distribution ». L’hétérogénéité de constitution » est inhérente à la composition de chaque fragment. Cette hétérogénéité est soit « intra-fragment », dans la mesure où chaque fragment peut contenir plusieurs minéraux, soit inter-fragments, car les fragments peuvent être différents les uns des autres. Plus les fragments sont diffé-rents entre eux, plus l’hétérogénéité de constitution est élevée. L’hétérogénéité de distribution dépend de la façon dont les différents fragments sont répartis dans le lot de matière. Plus la différence de composition ou de densité entre frag-ments, ou groupes de fragments, est élevée, et plus l’hétérogénéité de distri-bution est élevée. Du fait de l’existence de ces hétérogénéités, nous devons considérer que la matière ne peut être homogène. L’échantillonnage doit donc permettre d’obtenir un nombre restreint de particules, qui doit représenter rigou-reusement le lot de matière dont il est issu. En d’autres termes, il doit permet-

tre d’obtenir des échantillons représen-tatifs.Un lot est constitué d’un grand nom-bre de fragments, différents les uns des autres. L’échantillonnage consiste à sélectionner un nombre beaucoup plus réduit de fragments, en conservant le plus rigoureusement possible la propor-tion de chaque catégorie. Cependant, plus grand sera le nombre de particules sélectionnées, plus grande sera la pro-babilité de se rapprocher de la composi-tion du lot. C’est pourquoi la théorie de l’échantillonnage fait appel au calcul sta-tistique. L’échantillonnage n’est pas une simple opération de manutention de produit ; il doit mettre en œuvre diffé-rentes théories, connaissances et respec-ter certaines normes. Les conséquences d’un échantillon non représentatif peu-vent être désastreuses.Les hétérogénéités qui viennent d’être listées sont considérablement aggravées par les moyens de manutention. Chaque système de convoyage créé une « ségré-

gation » dans la distribution des particu-les. Voici deux exemples fréquents dans les industries travaillant avec des pro-duits en vrac.

a. Le cas du convoyeur à bande

Lorsque de la matière est convoyée par une bande de convoyage, le mouve-ment ainsi que les vibrations, génèrent une classification granulométrique des particules. Les fines particules qui pou-vaient être réparties de manière homo-gène dans la matière se fraient un che-min entre les particules plus grosses et viennent donc se concentrer sur la partie basse, au contact de la bande. Les grosses granulométries, quant à elles, sont sou-vent reléguées sur les extrémités. Il existe donc une première classification granu-lométrique en fonction des paramètres évoqués. Si maintenant on se positionne à la jetée de la bande de convoyage, la vitesse du convoyeur à bande va commu-niquer à chaque particule une certaine

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EXPERTISE Méthodes Recherche

34 Le Jou rna l du VRAC - N °74

énergie cinétique. Plus les particules sont grosses, plus elles auront une énergie cinétique importante et seront donc proje-tées plus loin que les fines particules. Une nouvelle ségrégation vient d’être créée.

Nous pouvons donc affirmer que sur une bande de convoyage ou à sa jetée, l’hétérogénéité de distribution est considérable.

b. le cas de la goulotte verticale

En fonction de diverses forces et contraintes exercées sur la matière (résistance de l’air, turbulences générées par le flux, forme du flux à l’entrée de la goulotte, etc.) et en fonction de leurs caractéristiques intrinsèques (courbe granulométrique, densité, forme) les particules vont subir une classification. Une fois de plus, le flux de matière n’est donc pas homogène et

l’hétérogénéité de distribution élevée. Il est fréquent de consta-ter que les grosses particules sont situées au centre de la goulotte et les fines en périphérie comme le montre le schéma ci-contre :

La matière et le flux de matière sont donc à considérer comme étant hétérogènes.

3 - Conséquences directes de l’hétérogénéité de la matière

La matière étant donc considérée comme hétérogène, l’opération d’échantillonnage en devient plus complexe. En effet, l’objectif de l’échantillonnage étant d’ob-tenir une quantité de matière très faible en rapport de la taille du lot, comment sélectionner les particules, de manière à ce que l’échantillon final soit représen-tatif ? L’échantillonnage est destiné à apprécier les qualités d’un lot considéré dans son ensemble (teneur en certains constituants, distribution granulomé-trique, humidité, etc.) Du fait de l’existence de plusieurs formes d’hé-térogénéité, il n’est pas facile de faire coïncider ces qualités dans le lot et dans l’échantillon. Pour que les caracté-ristiques du lot et de l’échantillon soient aussi proches que possi-ble deux règles s’impo-sent. L’échantillon doit tout d’abord contenir un nombre suffisant de particules, ce qui signifie que si l’échantillon est formé de particules grossières, le poids de l’échantillon sera élevé. À l’inverse, si les fragments sont fins, le lot pourra être représenté de façon satisfaisante par une masse réduite. Deuxième règle, les prélèvements des fragments qui vont constituer l’échantillon doivent être effec-tués rigoureusement au hasard. Tous les fragments doivent avoir une égalité de chance d’accéder à l’outil de prélèvement. On dit encore que l’échantillonnage doit être équiprobable.

Répartition granulométrique sur la bande de convoyage.

Répartition granulométrique à la jetée d’un convoyeur à bande.

Le phénomène de projection des grosses particules, dû à l’énergie cinétique créée par la vitesse du convoyeur, s’ag-grave lorsque les bandes de convoyage se succèdent les unes aux autres.

Répartition granulo-métrique dans une goulotte verticale.

Page 35: Le Jorunal du Vrac n°74, Juillet/aout 2010

35 Le Jou rna l du VRAC - N °74

Recherche ▼ ▼

Il en découle une règle absolue : pas d’échantillonnage sans déplacement complet du lot de matière.

Un cas particulier mérite tout de même d’être mentionné celui d’un lot statique comme le tas de matière. Un lot statique pré-sente des hétérogénéités dans l’espace. Par exemple, lors de la constitution d’un tas de matière morcelée en forme de cône, les plus gros fragments ou ceux dont la forme se rapproche le plus d’une sphère auront tendance à rouler à l’extérieur du tas, tandis que les fines resteront au cœur du tas. Il en résulte qu’un échantillonnage effectué en tournant autour du tas favorisera ces gros fragments, et les petits fragments restés au cœur du tas auront une probabilité zéro d’être représentés dans l’échantillon. Ce tas ne pourra être échantillonné que de deux façons : soit au moment de sa constitution en prélevant de la matière à intervalles réguliers, soit en le déplaçant totale-ment par exemple par pelletage mécanique ou manuel, et en constituant l’échantillon tout au long du déplacement.

4 - Les trois étapes pour l’obtention d’un échantillon représentatif

Pour obtenir un échantillon représentatif, trois étapes essen-tielles doivent être respectées. La première étape consiste à obtenir une coupe totale du flux de matière. En fonction de cette règle, la prudence s’impose concernant la solution « sur bande ». En effet, son principe de fonctionnement ne per-met pas de collecter les fines qui sont situées sur le tapis (au risque de l’endommager) et une erreur peut être provoquée par l’hétérogénéité et la ségrégation. Cette solution ne garan-tit donc pas de représentativité. La seconde étape, consiste à prendre en considération les normes d’échantillonnage, lorsqu’elles existent. Les normes d’échantillonnage doivent être appliquées, si elles existent pour le produit considéré. C’est le cas pour de nombreux produits. Elles vont indiquer les critères à suivre lors de l’opération d’échantillonnage elle-même : positionnement du préleveur, type de préleveur, masse minimum de l’échantillon élémentaire, fréquence minimum d’échantillonnage, etc. Ces normes permettront d’orienter la conception de l’échantillonneur (largeur de la fente de prélè-vement, vitesse de prélèvement, etc.) et d’enseigner comment réduire la masse des échantillons afin de concevoir une tour complète d’échantillonnage. La troisième étape consiste à res-pecter les connaissances théoriques basées sur les règles de l’échantillonnage. En effet, les normes ne sont pas suffisantes pour la conception d’un échantillonneur. Il convient de suivre également les théories et principes d’échantillonnage, afin de définir la solution la plus adéquate. M. Pierre Gy, l’un des spécialistes les plus renommés, a publié de nombreux ouvra-ges qui traitent de cette théorie, très connue dans l’industrie minière.

Suite dans le prochain numéro...

Page 36: Le Jorunal du Vrac n°74, Juillet/aout 2010

ÉQUIPEMENTS Que choisir ? Produitsphares

36 Le Jou rna l du VRAC - N °74

Le broyage ou le concassage

Le broyage ou le concassage de

produits en vrac regroupe

différentes réalités et nécessite

de fait divers types de machines.

Effectivement, qu’il s’agisse de

concasser des gravats, de broyer

des particules de quelques

microns ou encore de fragmenter

des poudres, les machines ne

sont pas les mêmes. Broyeurs à

marteaux, emietteurs,

déchiqueteurs, brise mottes sont

autant de solutions que

proposent les constructeurs, en

fonction de la matière à traiter

en amont, et des résultats à

obtenir en aval. Ce « Que

choisir » vous propose donc à

travers les matériels présentés

par différents constructeurs, d’y

voir un peu plus clair et de vous

aider à faire vos choix.

1 - BCCM2 - Constructeur3 - Broyeurs, concasseurs, déchiqueteurs, etc.4 - Les broyeurs « clero » sont de construction robuste et élaborés spé-cialement pour les besoins des clients.5 -

6 - Machines faites sur mesure pour les produits du client ou de série.7 - Suivant les demandes et les besoins du client.8 - CE9 - Consulter l’entreprise.

1 - ATRITOR Ltd2 - Constructeur3 - Broyeurs, sécheurs et équipements d’enrobage.4 - Broyeur microniseur sécheur multicellulaire Cell Mill, capacité de 20 kg/h à 15 t/h.5 -

6 - Polyvalence et service. Installations clef en main.7 - Large gamme, concep-tion sur mesure.8 - ISO 9001/20089 - 12 mois

25%

40%

10%

20%

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DR

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37 Le Jou rna l du VRAC - N °74

Que choisir ? ▼ ▼

1 - PHARM-ALLIANCE2 - Distributeur de la mar-que FREWITT3 - Delumpwitt, machine de fragmentation en une seule étape, concasseurs, broyeurs à râpe, à tamis, etc.4 - Machine à fragmenter les poudres ; installation de conditionnement de pulvérulents.5 -

6 - Matériel entièrement nettoyable (CIP/WIP) ; construction tout inox ; station d’essai.7 - Configuration ATEX8 - ISO 9000/140009 - 12 à 24 mois

1Société

2Activité

3Équipements

4Caractéristiques

techniques

5Secteurs d’activité

≥ 10 %

6Points forts

7Options

8Certification

(normes)

9Garanties

■ Agroalimentaire■ Chimie, Biotechnologie■ Chimie verte■ Fonderie, Sidérurgie■ Bois, papeterie■ Portuaire, Ferroviaire■ Plastique, Caoutchouc■ Industrie minérale■ Nutrition animale■ Pharmacie Cosmétiques■ Verre, Céramique■ Environnement recyclage■ Autres secteurs

10%

50%40%

1 - FORPLEX2 - Constructeur3 - Broyeurs universels, mi-croniseurs, broyeurs à marteaux, écluses rota-tives, émotteurs rotatifs, broyeurs à cylindre, etc.4 -

5 - Station de broyage universel FPX construction INOX 316 l, vitesse de rota-tion de la ligne d’arbre 10 000 tr/min, puissance 3 kW, débit 1 à 200 kg/h.6 - Outils de broyage interchangeables, dimen-sions contenues, démon-tage facile.7 - Inertage cryogénique, 3 outils, plateau broches, plateau pales, plateau marteaux.8 - Norme ATEX, directive 94/9/CE du 23 mars 19949 - Consulter le construc-teur

20%

10%70%

1 - EIRICH 2 - Constructeur EIRICH 3 - Broyeur vertical à bille pour broyage ultrafin (de l’ordre de quelques microns ).4 - Cuve de broyage (190 l) rotative avec protection anti-usure céramique ; agi-tateur 37 Kw avec pro-tection anti-usure selon produit ; charge de billes de l’ordre de 400 kg (carac-téristique selon produit) ; surface au sol : 5 m².5 -

6 - Très grandes facilités pour ajuster le produit sur une courbe granulométri-que déterminée ; surface au sol réduite ; facteur KWh/t très élevé.7 - Divers matériaux anti-usure en fonction des pro-duits et des contraintes de pollution 8 - CE9 - 12 mois

100%

DR

DR

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Page 38: Le Jorunal du Vrac n°74, Juillet/aout 2010

ÉQUIPEMENTS Que choisir ? Produitsphares

38 Le Jou rna l du VRAC - N °74

1 - LESSINES INDUSTRIES SA2 - Constructeur 3 - Broyeurs - concasseurs à broches ; marteaux ; cylin-dres ; percussion ; mâchoi-re ; couteaux ; boulets - déchiqueteurs ; émotteurs 4 - Équipements développés suivant chaque application ; très grande disponibilité d’exécution (matériau, taille, ATEX, etc.) ; du broyeur labo à 500 kW.5 -

6 - « Customisation » des équipements ; procédés éprouvés, robustes et fia-bles.7 - Suivant application 8 - ATEX 20-21-22 / VCA / ISO9000 (en cours)9 - Standard : 12 mois

1 - METSO 2 - Fournisseur mondial de solutions et de services pour les industries miniè-res et de la construction. 3 - Broyeurs à cônes Nor-dberg HP.4 - Construction robuste, versatile secondaire ou tertiaire, grande vitesse, grande excentricité, régla-ge mécanique fixe, système hydraulique de protection contre les imbroyables.5 -

6 - Productivité élevée, faibles coûts d’usure, lon-gue durée de vie, granu-lats de grande qualité,7 - NC8 - Fabrication certifiée ISO90019 - Consulter votre interlo-cuteur METSO.

10%10%

80%

1 - MECAROANNE2 - Constructeur3 - Broyeurs à rotors den-tés (2 à 150 T/h), broyeurs à marteaux (0,5 à 10 T/h), émotteurs divers.4 - Sur les broyeurs à rotors dentés, présence d’un troisième arbre de broyage dit « précon-casseur » permettant de réduire les blocs volumi-neux et éviter l’effet de voûte. Vitesses de rotation lentes (20 à 80 tr/min) et système de sécurité en cas de corps imbroyables.5 -

6 - Gamme d’appareils stan-dards et réalisation d’appareils spécifiques ; broyeurs, émot-teurs, concasseurs robustes, maintenance aisée ; réalisa-tions d’essais en nos ateliers.7 - Rechargement en sur-face des outils de broya-ge, appareils tout inox, fourniture et intégration d’équipements périphéri-ques aux broyeurs8 - CE9 - Contacter le construc-teur

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1 - HOSOKAWA MICRON France membre du groupe HOSOKAWA2 - Constructeur et distri-buteur3 - Broyeurs à sec et en humide, compacteurs, concasse urs, granulateurs, lyophilisateurs, mélan-geurs, microniseurs, nano-broyeurs, sécheurs.4 - Grande étendue de la gamme de broyeurs avec différentes exécutions.5 -

6 - Un grand choix de broyeurs et d’exécutions différentes en fonction des caractéristiques des pro-duits (abrasif, hygroscopi-que, explosif, nocif, etc.) et des finesses recherchées.7 - Acier normal, différen-tes qualités d’inox, hastel-loy C22, uranus B6, poli miroir, exécution mono-bloc (entièrement usiné dans la masse), intégré dans un isolateur, etc.8 - ATEX, CE, ISO.9 - 1 an pièces et main-d’œuvre, hors pièces d’usure.

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Page 39: Le Jorunal du Vrac n°74, Juillet/aout 2010

Que choisir ? ▼ ▼

39 Le Jou rna l du VRAC - N °74

1 - PALLMANN Maschinen-fabrik GmbH & Co. KG2 - Constructeur3 - Broyeurs, microniseurs, densifieurs, sélecteurs, séparateurs, tamiseurs.4 - Microniseur à disque et broyeur universel.5 -

6 - Installations complètes sur mesure, clé en main, solidité, fiabilité, fabrica-tion 100 % allemande.7 - Diverses et nombreu-ses, consulter le construc-teur8 - NP9 - 2 ans

15%

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5%

5%

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1 - POITTEMILL2 - Constructeur3 - Broyeurs pendulaires, à cylindres, à attrition, à percussion, broyeurs-sécheurs, pulvériseurs, classificateurs, etc.4 - Avec le broyeur pendu-laire : broyage fin constant jusque <500 µ même avec utilisation de matières pre-mières impropres, produc-tion atteignant les 100 t/h avec un seul broyeur.5 -

6 - Qualité des produits finis inégalée (aspect et caractéristiques), écono-mies d’énergie.7 - NC8 - NP 9 - 12 mois

80%

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10%

1 - NETZSCH Feinmahltechnik2 - Constructeur3 - Broyeurs et classifica-teurs de poudres fines.4 - Gamme de techno-logies de broyage pour répondre aux différentes applications : broyeurs à percussion, broyeurs-sélec-teurs, broyeurs à jets d’air ou vapeur, broyeur à haute fréquence de coupe.5 -

6 - Maîtrise des procédés de broyage fin.7 - Réponses aux contrain-tes de l’application : construction alimentaire, cosmétique, résistant aux surpressions d’explosion, à l’abrasion, ATEX, inertage.8 - DIN EN ISO 90019 - 1 an

10%

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20%

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1Société

2Activité

3Équipements

4Caractéristiques

techniques

5Secteurs d’activité

≥ 10 %

6Points forts

7Options

8Certification

(normes)

9Garanties

■ Agroalimentaire■ Chimie, Biotechnologie■ Chimie verte■ Fonderie, Sidérurgie■ Bois, papeterie■ Portuaire, Ferroviaire■ Plastique, Caoutchouc■ Industrie minérale■ Nutrition animale■ Pharmacie Cosmétiques■ Verre, Céramique■ Environnement recyclage■ Autres secteurs

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Page 40: Le Jorunal du Vrac n°74, Juillet/aout 2010

ÉQUIPEMENTS Que choisir ? Produitsphares

40 Le Jou rna l du VRAC - N °74

1 - RETSCH France2 - Constructeur3 - Broyeurs, tamiseuses, diviseurs, sécheurs, presses à pastiller, bains à ultra-sons.4 - Le broyeur à mâchoires du modèle BB est idéal pour les matériaux durs et cassants, de granulométrie initiale jusqu’à 150 mm et finesse finale jusqu’à 2 mm en fonction du modèle. Utilisation en discontinu pour petites quantités ou en continu pour plus gran-des quantités.5 -

6 - Grand débit, réglage progressif de la fente de broyage, ajustage du point zéro, trémie avec disposi-tif anti-projection, frein moteur, nettoyage facile.7 - Mâchoires disponibles en 5 matériaux différents selon l’application (maté-riaux sans métaux lourds).8 - CE9 - 2 ans

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1 - SAS RENE TOY2 - Constructeur3 - Broyeurs à marteaux.4 - Large choix de broyeurs à marteaux aciers ou inox de 1,5 kW à 90 kW, adap-tés à un grand nombre de produits, ainsi que maté-riel de manutention ou de mélange complétant l’ins-tallation.5 -

6 - Qualité/prix, robustes-se, adaptabilité.7 - Études sur mesure8 - NC9 - 1 an

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70%

10%

DR

1 - RITEC2 - Constructeur et distri-buteur3 - Broyeurs vibrants, broyeurs à impact, broyeurs à marteaux, broyeurs à cou-teaux4 - Broyeurs vibrant palla pour broyage de matières minérales, verre, explosifs, etc. ; granulométrie d’ali-mentation 1 à 25 mm, gra-nulométrie finale, jusqu’à 100 µ en broyage direct, jusqu’à 30 µ en circuit sélecteur ; débits 100 g/h à 25 t/h (suivant type et matière). 5 -

6 - Broyage en voie sèche ou humide, pas de produc-tion d’air donc pas besoin de filtre, transmission direc-te, 5 à 200 kW, taux d’usure minimisé, maintenance rapide et réduite, réglage simplifié de l’amplitude, encombrement réduit.7 - Goulottes vibrantes d’ali-mentation, corps broyant, ressorts pour fondation vibrante, frein-moteur. 8 - ISO 90019 - 1 an

10%

40%

20%10%5%

5%

5%

5%

DR

DR

1 - REINBOLD2 - Constructeur de broyeur3 - Pour alimentation en vrac verticale : broyeur lent mono rotor à pous-soir hydraulique AZR, broyeur 4 axes RMZ ; pour alimentation horizon-tale : broyeur rapide RLZ à alimentation manuelle, broyeur rapide RHZ à ali-mentation automatique par auge vibrante.4 - Broyeur mono rotor à poussoir hydraulique AZR.5 -

6 - Construction très robuste, rotor avec cou-teaux ronds (brevet REIN-BOLD) ; durée des cou-teaux 2 fois plus longue que les rotors à couteaux carrés concaves.7 - Différentes possibilités d’évacuation du broyat (tapis, vis, pneumati-que) ; calibrage du broyat adaptable aux besoins du client.8 - ISO 90019 - 1 an ou 1 800 heures

80%

10%10%

DR

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Que choisir ? ▼ ▼

1 - xxxxxx2 - xxxxxx3 - xxxxxx4 - xxxxxx5 - xxxxxx6 - xxxxxx7 - xxxxxx8 - xxxxxx9 - xxxxxx

1 - xxxxxx2 - xxxxxx3 - xxxxxx4 - xxxxxx5 - xxxxxx6 - xxxxxx7 - xxxxxx8 - xxxxxx9 - xxxxxx

41 Le Jou rna l du VRAC - N °74

1 - TECHNOPOUDRE SAS2 - Constructeur de mar-que TECHNOPOUDRE3 - Microniseurs, broyeurs ultra fin, broyeurs à mar-teaux articulés, émotteurs, sélecteurs dynamiques, sas alvéolaires, installations complètes ATEX, presta-tions de BAF.4 - NC5 -

6 - Une grande capacité d’innovation et d’adap-tation aux besoins des clients tant au niveau du matériel que des presta-tions ; réactivité.7 - Audit d’installations existantes, quelle que soit la marque, afin d’en opti-miser les performances et le respect des nouvelles nor-mes, décrets et directives.8 - Contrôles internes de la conception à la mise en marche en passant par la fabrication.9 - Durée légale d’un an avec la possibilité d’exten-sion pour les applications spécifiques.

DR

1 - TEMA EQUIPEMENTS SA2 - Distributeur SIEBTECH-NIK/AUBEMA-SANDVIK3 - Concasseurs, broyeurs à marteaux, à cylindres lisses ou dentés, à tube vibrant, à mâchoires.4 - Broyeurs lents pour limiter la génération de fines, ou rapides pour de plus gros débits, du maté-riel de laboratoire aux machines de production de 5 000 t/h.5 -

6 - Fabrication allemande, depuis 1922, possibilités d’essais en usine.7 - Broyeurs à marteaux avec ou sans grille.8 - NC9 - 1 an

20%

60%

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5%5%

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1 - STOLZ2 - Constructeur et Instal-lateur3 - Broyeurs à marteaux toutes granulométries, émietteurs, appareils à cylindres, brise-mottes4 - Matériel de process liés au traitement des graines5 -

6 - Renommée mon-diale, matériels robustes, fonctionnement simple, maintenance aisée, coûts d’entretien faible, station d’essai pour validation.7 - Motorisation haut ren-dement, sécurité incen-die, coffret de régulation, changement de grilles automatiques, études de résistance à la surpression des trémies avec dimen-sionnement des évents, détection de vibrations, changement rapide des marteaux, détection de températures…8 - CE, Atex9 - Garantie de perfor-mances qualitatives et productives, garantie constructeur 1 an

20%

10% 10%

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DR

DR

1Société

2Activité

3Équipements

4Caractéristiques

techniques

5Secteurs d’activité

≥ 10 %

6Points forts

7Options

8Certification

(normes)

9Garanties

■ Agroalimentaire■ Chimie, Biotechnologie■ Chimie verte■ Fonderie, Sidérurgie■ Bois, papeterie■ Portuaire, Ferroviaire■ Plastique, Caoutchouc■ Industrie minérale■ Nutrition animale■ Pharmacie Cosmétiques■ Verre, Céramique■ Environnement recyclage■ Autres secteurs

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ÉQUIPEMENTS Que choisir ? Produitsphares

42 Le Jou rna l du VRAC - N °74

Vous êtes constructeur ou distributeur de matériels ou de solutions en lien avec les produits vracs. Vos clients sont aussi nos lecteurs. Profitez de cette rubrique pour présenter vos nouveaux produits en nous adressant un texte de présentation ainsi qu’une photo numérique. La rédaction se réserve la possibilité de publier exclusivement les produits qu’elle estime correspondre à la ligne éditoriale du magazine.

La bascule simple rouleaux est constituée d’un ensem-ble mécanique supportant les rouleaux. Cet ensemble repose à chacune de ses extré-mités sur un capteur à jauge de contraintes. Un large choix de portée de capteur per-met d’adapter la bascule aux débits souhaités. La bascule double rouleaux est consti-tuée de 2 bascules simples reliées entre elles afin d’as-surer une parfaite rigidité. La conception mécanique a été particulièrement étu-diée pour pouvoir adapter la bascule aux convoyeurs exis-tants, permettant le réglage de l’angle d’auges, la largeur du convoyeur, etc. ainsi que le réglage rapide de l’aligne-ment des rouleaux, ce qui per-met une installation rapide sur site. De même, la mainte-

nance est facilitée par un accès rapide aux capteurs situés à l’extérieur de la bascule et bien protégés des projections et autres salissures habituelles. La prise de vitesse peut être réalisée par détecteur inductif sur tambour mené, par rou-leau spécialisé, ou par roue sur la bande retour. La bascule est reliée à l’indicateur, qui peut être situé à côté de la bascule ou déporté en salle électri-que, salle de contrôle, etc. Cet indicateur peut fonctionner de deux manières : soit en réception de produit en vrac, où la totalisation s’effectue avec une consigne générale indéterminée et la fin du cycle est provoquée par une action manuelle (arrêt) ; soit en expédition de produit en vrac, où la totalisation s’effec-tue jusqu’à l’obtention de la

quantité dési-rée. Deux fichiers sont ensuite disponibles : le fichier produit/consignes, ren-seigné par un opérateur ou le fichier DSD, automatiquement géré par le logiciel, du type FIFO (« First In First Out » : buffer tournant). Le fonction-nement et les données de ce fichier sont soumis à la régle-mentation des instruments de

pesage totalisa-teur discontinu.

Les points importants à prendre en compte

pour le choix d’une bas-cule intégratrice sont : le débit maximal à mesu-rer, la granulométrie du

produit, la longueur de pesage, le parfait alignement des stations, le bon état de la bande et des raccords, la rigidité mécanique de l’en-semble (rigidité du support fixe de la bascule, rigidité du convoyeur) et le soin apporté au montage mécanique de la bascule.

Bascule intégratrice de Master K

Les convoyeurs à bande fabriqués par Denis sont construits en éléments de tôle profilée, autoporteurs. Gagnant ainsi en poids, les appareils peuvent être mis en place facilement en hauteur, dans les charpentes, même sur de grandes longueurs et en fonctionnement en double sens de marche. La trémie d’alimentation centre le produit et évite les projections ; elle peut se déplacer et reprendre plusieurs sorties différentes. Le chariot déverseur motorisé assure le déchargement de la bande, en tout point de l’appareil, d’un seul côté ou de part et d’autre, grâce à des dispositifs d’immobilisation aux emplace-ments souhaités. De nombreux accessoires et composants per-mettent d’optimiser leur fonctionnement dans la multiplicité de leurs applications : tambour caoutchouté, racloirs à lames

Convoyeurs à bande Denis

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Produitsphares ▼ ▼

43 Le Jou rna l du VRAC - N °74

Depuis de nombreuses années, la société Corneloup Vuillafans conçoit et réalise des échangeurs thermiques à vis d’Archi-mède, dite « thermovis ». La thermovis réunit dans un même équipement les fonctions de transport de produits en vrac et d’échange thermique entre le fluide caloporteur et le produit transporté. Il est ainsi possible de traiter en flux continu des produits en poudre ou granulés, pâteux ou liquides pour les refroidir, les réchauffer ou les sécher. De nombreuses réalisa-tions ont été obtenues dans des domaines très variés tels que l’industrie agro-alimentaire, la chimie, l’environnement, la cimenterie, la métallurgie, etc. Le principe de fonctionnement de la thermovis est de traiter en continu les produits à vitesse lente afin d’assurer un contact entre le produit transporté et les surfaces d’échange. Cette faible vitesse respecte les produits fragiles et ne les dénature pas. L’échange thermique peut se faire par trois vecteurs : l’auge, l’âme centrale et les spires. Selon la puissance à dissiper ou à absorber, il est possible de cumuler les trois types de surface d’échange et de multiplier le nombre de rotor. La thermovis peut être réalisée en acier

carbone ou en acier inoxydable 304 l, 316 l, 904 l, etc. Les der-nières réalisations ont notamment permis de préchauffer des graines de 20° à 60 °C, de refroidir des cendres issues de l’inci-nération de boues de 300 °C à 50 °C, de refroidir des déchets calcinés de 450 °C à 60 °C ou encore de sécher des copeaux de bois (passage de 30 % à 10 % d’humidité).

La thermovis, échangeur thermique à vis d’Archimède

Les capteurs de la série MK11 sont livrés dans un boîtier fileté et accompagnés d’un matériel qui permet un ajustement facile et précis pour les applications de détection de fin de course, de position de fin et de proximité. Meder electronic élargi la gamme existante de modèles plastiques et acier inoxydable, avec une version laiton du MK11. Le laiton est structurellement plus robuste et lui per-met de résister aux hautes températu-res, à l’humidité et aux compressions. En outre, les propriétés non-ferromagné-tiques du laiton éliminent également toutes les interférences magnétiques potentielles de la commutation. En plus

de la stabilité supplémentaire, ce MK11 existe dans un grand choix de tiges file-tées qui s’étend du M6 au M12. Tandis que la version en laiton de la série MK11 standard est équipée d’un câble rond, PVC de 500 mm de long, il existe beau-coup d’autres terminaisons de fils et options de connecteurs semblables aux autres séries de capteurs du construc-teur. Meder electronic offre une gamme complète de commutateurs magnéti-ques Reed, capteurs Reed et aimants, relais et opto-coupleurs. L’entreprise propose la conception et la fabrication spécifique selon les besoins et aussi les solutions de commutation et de détec-

tion pour les produits utilisés dans des secteurs comme l’industrie ou l’équipe-ment agricole entre autres.

Capteurs filetés MK11 en laiton de Meder electronic

multiples, revêtement anti-usure, capo-tage, systèmes anti-dévireur, stations auto-centreuses, paliers, rouleaux, ban-des ou motorisations spécifiques, diffé-rents systèmes de tension de la bande, etc. Les convoyeurs à bande Denis sont adaptés à de nombreuses utilisations :

en exploitations agricoles, organismes stockeurs et coopératives, en industries agroalimentaires et minérales notam-ment. Ils transportent silencieusement, sans casse, sans mélange et sans résiduel, tous produits de densités et de granulo-métries différentes, principalement des

produits fragiles. Économiques, ils pré-servent également l’environnement par une motorisation qui ne requiert qu’une faible puissance, un taux d’usure très réduit et une maintenance minimale.

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44 Le Jou rna l du VRAC - N °74

La piinline est la dernière gamme d’éjec-teurs à vide multi-étagés en ligne de Piab basée sur sa technologie COAX. Ces produits sont particulièrement bien adaptés à l’industrie du conditionne-ment où les éjecteurs doivent assurer des débits élevés afin de permettre une plus grande fiabilité de prise, de levage et de déplacement. « Ces nouveaux éjec-teurs se caractérisent par un débit d’as-piration élevé, et tolèrent la poussière et les fibres. Ils fonctionnent donc très bien

dans les applications de formage de cais-ses en carton, où les fuites d’air dues à la porosité des matériaux sont couran-tes », déclare Jan Schieche, chef produits pompes et accessoires. Un autre avan-tage non négligeable est que la piinline, représente une solution plus écologique que les éjecteurs mono-étagés. Le plus petit modèle, la micro, consomme en moyenne 50 % d’énergie de moins que les autres produits comparables, ce qui constitue une importante économie et

une réduction substantielle des rejets de carbone. Les niveaux de bruits sont également plus faibles, pour un meilleur environnement de travail. Les piinline sont proposées en trois tailles : midi, mini et micro. Chaque taille se décline en trois variantes spéciales afin d’optimiser les performances et la capacité pour cha-que type d’application. Le modèle « xi » possède le meilleur débit d’aspiration, avec un ratio final d’efficience du vide proche de 95 %, à des niveaux d’aspi-

Piinline, gamme d’éjecteurs à vide multi-étagés en ligne de Piab

La division Industry Auto-mation de Siemens élargit sa gamme de PC industriels robustes avec l’arrivée de deux nouveaux postes de conduite (interfaces homme-machine - HMI), à sécurité intrinsèque, conçus pour les environnements soumis à des risques d’explosion (zones ATEX 1/21 et 2/22). Résis-tant et sans maintenance, le Simatic HMI Panel PC Ex dis-pose d’une grande flexibilité de configuration. Il est donc parfaitement adapté à une utilisation à proximité directe des machines ou en extérieur, à des températures allant de - 20 °C à 50 °C. Ce Panel PC est tout particulièrement destiné aux applications de conduite, de supervision, de mesure et de contrôle ainsi que pour l’acquisition de données et la communication. Le Simatic HMI Thin Client Ex est quant à lui un poste de conduite décentralisé flexible, conçu pour le contrôle et la super-

vision, notamment en tant que client léger (Thin Client) dans des configurations avec des terminaux distants. Les deux PC sont utilisables en présence de gaz, de vapeurs et de mélanges air/poussière inflammables, par exemple dans les raffineries, les sites de production pharmaceuti-que ou les usines de ciment, ou encore pour le traitement de la farine, de pulvérulents et de produits céréaliers. Le Simatic HMI IPC3077 Ex est le premier Panel PC Siemens conçu pour les zones explo-sives. Le Simatic HMI Panel PC Ex et le Simatic HMI Thin Client Ex peuvent être utili-sés en atmosphère explosive, zones 1/21 et 2/22, sans néces-siter de mesures spécifiques comme l’ajout d’une enve-loppe de protection ou des procédures de certification supplémentaires. Robuste, le Simatic HMI Panel PC Ex est doté d’un processeur Intel Atom de 1,6 GHz et offre

une puissance de calcul éle-vée pour une consommation d’énergie réduite avec seule-ment 2,5 W de puissance dis-sipée. Le degré de protection élevé, IP66 en face avant et IP65 en face arrière, permet une utilisation directe en extérieur, à des températures ambiantes allant de -20 °C à +50 °C. Les nombreuses pos-sibilités de configuration per-mettent d’adapter au mieux le Panel PC aux applications

et de l’intégrer dans une infrastructure déjà existante. Conçu pour la conduite et la supervision, le Simatic HMI Thin Client Ex est utilisable en tant que client léger ou moni-teur, raccordable à une unité de calcul via le réseau ether-net, sans limite de distance. En mode client léger, la com-munication avec le serveur est assurée par les protocoles de bureau à distance RDP ou Real VNC.

Nouveaux postes de conduite Siemens

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Produitsphares ▼ ▼

45 Le Jou rna l du VRAC - N °74

ration élevés. C’est le choix le mieux adapté

aux matériaux à surfaces lisses, tels que le verre et le

plastique et en particulier dans la métallurgie et la plasturgie, où les composants sont difficiles

à saisir. Les pièces peuvent être saisies à l’aide de petites ventou-ses évoluant juste au-dessus de la surface, évitant ainsi de recourir à des techniques de levage plus coûteuses. La deuxième variante

« si », possède des débits d’aspiration importants à des niveaux de vide faibles ou moyens. C’est la solution recomman-dée pour les applications où toute fuite constitue un facteur important, comme dans l’industrie de l’emballage, et par-tout où les éjecteurs doivent assurer des débits élevés afin de permettre une plus grande fiabilité de prise, de levage et de déplacement. Enfin, la variante « pi » (ou « bi » pour les plus petits modèles) nécessite une faible pression d’alimen-tation de 0,18 à 0,3 MPa adaptée aux

usines ayant des réseaux de pression d’air relativement faible ou fluctuante ; ou bien dans le cas où les machines sont constituées avec des composants pneu-matiques sensibles aux pressions plus élevées. La gamme des produits a été conçue de manière à permettre aux utili-sateurs de pouvoir remplacer facilement leurs éjecteurs en ligne mono-étagés déjà en place. Cette gamme a été lancée le 1er avril et est disponible auprès des plateformes logistiques Piab d’Amérique du Nord, d’Asie et d’Europe.

Trémies - TRANSPORTEURS À BANDE - Pesage - CriblesBroyeurs de mottes - Élévateurs à godets

Sauterelles - Ensachage Big BagDécamionneurs

Flexicon a introduit dans son portefeuille permanent de déchargeurs de sacs pour vrac une option spécialement conçue pour les processeurs ou transporteurs de solides en vrac qui reçoivent des produits dans des sacs pour vrac à usage unique et à fond plat. Ce système incorpore une trémie receveuse comprenant, monté en son centre, un couteau en forme de pyra-mide, conçu pour accélérer, simplifier et rentabiliser le processus de déchargement des matières en vrac. À l’aide soit d’un cha-riot élévateur, soit d’un cadre cruciforme relié à un treuil électrique, un opérateur positionne le sac sur le cadre de décharge-ment juste au-dessus du couteau en forme de pyramide. Lorsque le sac est abaissé pour reposer sur une membrane épaisse

en caoutchouc sur les quatre côtés de la trémie, visant à confiner les poussières, le couteau à quatre lames fend simultané-ment ce sac, dont le fonds est positionné exactement au-dessus du centre de la tré-mie. Cela permet au produit d’être versé par gravité dans la trémie à travers un tamis carré de 35 mm ayant pour fonction de filtrer les morceaux de papier ou les corps étrangers. Une porte d’accès montée sur le côté de la trémie facilite le retrait des débris éventuellement retenus sur le tamis. Par ailleurs, un plénum monté sur le côté permet d’éliminer les poussières vers un point de collecte désigné, alors qu’un vibreur et un détecteur de bas niveau contribuent à faciliter l’écoulement libre et ininterrompu du produit.

Déchargeur de sacs pour vrac Flexicon

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46 Le Jou rna l du VRAC - N °74

Le SPX 50 est un capteur basé sur le principe de la triboélectricité. Il permet la surveillance et la détection de rejets de poussières. Il fonctionne avec une alimentation 24 V AC - DC, dispose d’un capteur INOX IP65. Il est disponible en trois déclinaisons. La version alarme est proposée avec un seuil d’alarme sur relais inverseur et un led de signalisa-tion. La version transmetteur fonctionne avec une sortie signal 4-20 mA actif non isolé. La version réseau enfin, possède un seuil d’alarme sur relais inverseur, un led de signalisation et une centralisation sur PC avec soft dédié. Les avantages de ce produit sont d’une part la simplicité d’installation, mais également la prise en compte automatique des pics de décol-

matage, la liaison avec l’automate dédié SFX + et l’appareil de gestion de filtres SMX 100 de Sefram. En ce qui concerne les commandes et les réglages, ils peu-vent se faire par PC ou « pocket ». En version pocket, il est possible d’effec-tuer les réglages et de visualiser le seuil d’alarme, mais aussi de bénéficier d’une lecture instantanée ou moyenne régla-ble de 1 à 60 minutes. En version PC, l’utilisateur pourra effectuer un enregistrement pour le calibrage et bénéficier de l’exploitation graphi-que, tout en suivant en temps réel et en continu l’installation. En option, un séparateur thermique pour un fonction-nement haute température, une canne avec revêtement spécifique. Ce matériel

est homologué directive ATEX 94/9/CE, mais également ATEX II.2/1.D. et INERIS 03ATEX0265X.

SPX 50, capteur d’émission de poussières Sefram

Les agriculteurs, les produc-teurs d’énergie et les agro-entrepreneurs peuvent ren-contrer des problèmes avec certaines installations, comme

les silos et les réservoirs de stockage, qui ne sont pas praticables pour le décharge-ment et difficilement accessi-bles parce qu’éloignés du lieu

de chargement. Le plus sou-vent, elles ne sont pas utilisée s pour des raisons de temps et de lieu, parce que le rem-plissage était trop pénible et demandait trop de temps. La nouvelle soufflerie intégrée ASW « Tornado 3000 » à l’ar-rière de la benne à fond pous-sant Fliegl permet de remplir sans problème, sans fatigue et en peu de temps, ces ins-tallations de stockage diffici-les d’accès. Elle fonctionne de la manière suivante, avec la paroi poussante et un dispo-sitif de dosage qui amènent la matière en vrac aux vis sans fin, la transportent dans une écluse rotative. De là, la matière en vrac arrive d’abord dans le sas puis est soufflée dans un tuyau en plastique, transparent et flexible, de 15 centimètres de diamètre, jusqu’au lieu de stockage défi-nitif. Les limites de remplis-

sage pour les copeaux de bois sont de 10 mètres en hauteur et 30 mètres en longueur. Le rendement, pour les copeaux de bois, atteint 1 m3/minute. Le débit varie en fonction de la facilité d’écoulement du produit dans l’écluse. La soufflerie peut être aussi uti-lisée pour les céréales. L’en-traînement de la soufflerie par la prise de force permet d’atteindre des performan-ces optimales. En variante, la soufflerie peut être entraî-née par un moteur électrique de 18,5 kW. Un pupitre de commande mobile, situé à l’arrière de la benne à fond poussant, permet le dosage sans problème. Le flexible plastique, vendu au mètre, est facilement installé entre la soufflerie et le lieu de stoc-kage. Il peut être prolongé à volonté à l’aide de raccords rapides.

Nouvelle soufflerie pour copeaux de bois Fliegl France

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47 Le Jou rna l du VRAC - N °74

« the world leader companyin extendable modular Silos »

Le tambour moteur Rumelca type 1000HD de nouvelle conception est un moteur fiable et résistant avec une remarquable gamme de puissance de 160 à 250 kW. Il peut arriver à une haute charge radiale et a une construction très robuste. Ce tambour moteur est donc spéciale-ment conçu pour les convoyeurs dans les mines, les excavateurs, les transtockeurs, les reclaimers et les convoyeurs très

chargés avec du gravier et du sable. Le tambour moteur 1000HD est conçu pour

les applications en charges irrégulières, difficiles et dans des conditions bru-tales. La structure compacte permet aux techniciens de préserver le maté-riel et de limiter les coûts pendant la construction du convoyeur. Un haut

degré de protection avec un système d’étanchéité du labyrinthe standard peut être employé dans toutes les conditions ambiantes.

Nouveau Tambour Moteur 1000HD de Rumelca

Sweco a lancé un nouveau modèle : le séparateur MX. Cette nouvelle génération de séparateur offre à l’opéra-teur une plus grande sécurité et facilite le nettoyage et la maintenance de la machine. Il assure l’uniformité des séparateurs ronds de la mar-que à l’échelle mondiale. Le système de protection des balourds, conforme aux nor-mes européennes CE, permet de limiter le risque d’acci-dents. Équipé d’un moteur approprié et adapté à son environnement, le sépara-teur MX est en mesure de répondre aux exigences en matière d’ATEX. La structure ouverte de la base facilite l’inspection et le nettoyage de la partie inférieure de la machine et limite dès lors l’accumulation d’impuretés et de résidus de produit. La suppression des goussets sur la partie inférieure engendre la disparition des crevasses extérieures où le produit peut stagner. Ceci permet un polissage extérieur

intégral de la machine favo-risant ainsi ses propriétés sanitaires. L’inclinaison des ressorts amortit les vibra-tions de grande amplitude engendrées lors de l’arrêt de la machine. La robustesse de la machine provient de sa construction conique qui, par opposition aux tôles plates, offre une plus grande rigidité géométrique. Ce concept s’est avéré probant à l’issue de nombreux tests de fati-gue dynamique. À travers ce projet, Sweco s’est donné pour mission de fournir à ses clients un séparateur rond plus sécurisé, plus sanitaire, plus résistant et équipé d’une technologie de pointe. Sweco dispose d’une gamme com-

plète d’équipements de sépa-ration, tamisage et broyage convenant idéalement aux domaines pharmaceutique,

chimique et alimentaire ainsi qu’aux industries du minerai, du papier, ou d’autres sec-teurs.

Nouvelle génération de séparateur Sweco

Page 48: Le Jorunal du Vrac n°74, Juillet/aout 2010

ÉQUIPEMENTS Que choisir ? Produitsphares

48 Le Jou rna l du VRAC - N °74

Le capteur de vibrations VK d’ifm elec-tronic, surveille en permanence l’ensem-ble des vibrations de machines et d’ins-tallations selon la norme ISO 10816. Le capteur mesure la valeur efficace de la vibration en mm/s. Si le seuil réglable est dépassé, l’appareil fournit une alarme via la sortie contact. De plus, la valeur efficace est disponible comme signal (4… 20 mA) pour permettre un raccordement au système de contrôle du process. Le réglage par 2 anneaux, qui fait le succès des capteurs de pression et température PK et TK, a été adapté au VK. Il permet un

ajustement rapide du seuil et du temps de réponse ; le capteur peut être installé et prêt à fonctionner en 5 minutes seu-lement. Pour une sécurité optimale, un capuchon protecteur, disponible comme accessoire, empêche l’accès aux réglages du capteur. Cet appareil est particulière-ment indiqué pour la surveillance vibra-toire de tous les équipements essentiels sur une installation, tels que les ventila-teurs, centrifugeuses, pompes, moteurs électriques et compresseurs.

Capteur de vibrations VK d’Ifm electronic

Des concepts innovants de protection contre l’usure permettent maintenant d’utiliser des écluses rotatives dans les systèmes de transport en vrac de maté-riaux hautement abrasifs. Lors du der-nier Powtech 2010, Coperion a présenté, entre autres, sa gamme de produits pour ces applications spécifiques. Les écluses rotatives et les aiguillages avec protection contre l’usure se distinguent par leur fiabilité de fonctionnement remarquable et leur longue durée de vie d’où des besoins minimums de main-tenance. Par conséquence, ces produits sont idéaux pour une application dans l’industrie minière. Dans l’industrie du ciment, par exemple, un des avantages essentiels des écluses rotatives de Cope-rion, en comparaison aux pompes à vis conventionnelles, se situe dans l’écono-mie considérable d’énergie. Les besoins d’énergie, donc les dépenses énergéti-ques, sont réduits de plus de 90 % par rapport aux systèmes équipés de pompe à vis. De plus, les écluses rotatives avec protection contre l’usure offrent une durée de vie supérieure de 50 %, ce qui a été démontré à diverses reprises dans l’industrie minière sur des durées de plus

de 3 ans. Un autre avantage décisif est le temps et le coût négligeable nécessaire pour adapter un système à l’utilisation d’écluses rotatives. Aucun changement majeur ne doit être apporté à l’agence-ment du système de tuyauterie et aux lignes d’air comprimé. Comme les écluses rotatives sont assez petites en comparai-son avec les systèmes conventionnels, il n’y a aucun problème d’espace pour les contenir. Afin d’adapter la protection contre l’usure aux besoins du client,

Coperion a développé une gamme de 6 types de protection. Ce concept, qui permet de faire un choix optimal en ter-mes de performance et de coût, a fait ses preuves dans de nombreux cas d’appli-cations pratiques. Pour finir, la gamme de produits est en version certifiée ATEX (afin d’éviter le risque d’explosion) ainsi qu’en version haute température (afin de permettre la manipulation sûre et fiable de matériaux chauds jusqu’à une température de 500 °C).

Des écluses rotatives et des aiguillages avec protection anti-usure

Nue

rnbe

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Page 49: Le Jorunal du Vrac n°74, Juillet/aout 2010

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49 Le Jou rna l du VRAC - N °74

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Werma propose une solution simple pour surveiller à dis-tance les machines sans câblage. Win (Wireless Information Network) est un système MDA simple. Il s’agit d’un kit com-posé d’une unité maître et de 3 colonnes lumineuses équi-

Surveillance centralisée de machine avec système sans fil win

Après un an de conception et de fabrication, la CVB 1 750 ton-nes réalisée par Copex vient d’être mise en route chez Hourquet & Fils, récupérateur de métaux (démantèlement d’usines et d’installations pétrochimiques), situé près de Pau (64). Capable d’avaler, de compacter et de cisailler un wagon de train entier, cette machine de 30 mètres de long sur 9 de haut et 8 de large, est unique en son genre. Elle permet au client de compacter des pièces très volumineuses, opération irréalisable par les autres machines. De plus, sa forte capacité la rend idéale pour trai-ter de très grandes quantités de matières en un temps record. Gains de productivité, économies d’énergie, flexibilité, mini-misation des temps morts, sécurité d’utilisation, maintenance facilitée, coûts d’exploitation réduits, sont autant de qualités que possède la CVB 1750 tonnes. Grâce à une caisse de compres-sion de plus de 60 m³ cumulant des puissances de 3x250 tonnes de poussée transversale, de 3x200 tonnes de compression du couvercle, elle peut charger d’énormes quantités de ferraille, mais aussi des pièces volumineuses. La machine étant dotée de 8 moteurs électriques de 90 kW, la vitesse de coupe augmente de plus de 20 % par rapport à l’ancienne hydraulique pour une même puissance installée. Dès sa création en 1948, Copex s’est

spécialisé dans la presse cisaille hydraulique, se tournant vers les applications aux secteurs du nucléaire dès 1988 et du traite-ment des ordures ménagères (presses type POM) en 1990. Avec plus de 750 machines en fonctionnement à travers le monde, il est le spécialiste des presses cisailles et des presses à paque-ter destinées au recyclage des ferrailles et au traitement des déchets ménagers, industriels et nucléaires.

Presse-cisaille hors-norme de Copex

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ÉQUIPEMENTS Que choisir ? Produitsphares

50 Le Jou rna l du VRAC - N °74

Le nouvel aiguillage SPTD boisseau est équipé d’un bois-seau monotube droit et sera disponible pour diamètres de tuyauteries 150 mm (6’’) à 400 mm (16’’). L’aiguillage à tube droit est approprié pour des applications dans les industries dans le domaine de l’alimentaire, l’alimen-tation animale, le plastique et la pétrochimique. DMN Westinghouse a présenté ce nouvel aiguillage SPTD sur son stand du salon Powtech

à Nuremberg. La conception de l’aiguillage SPTD à bois-seau est conforme à toutes les actuelles législations sur la sécurité en exploitation. Sa construction ne présente aucune pièce en mouvement accessible de l’extérieur. Le nouvel SPTD a été conçu pour être d’une utilisation aisée, résistant aux à coups de pression, et avec des joints d’étanchéité statiques appro-priés pour des pressions d’uti-lisation interne jusqu’à 3 bars

effectifs. Toutes les tailles sont optionnellement dispo-nibles avec des joints gon-flables. L’aiguillage SPTD de DMN Westinghouse a été spécialement conçu pour convoyer des poudres et granulés avec un minimum de dégradation dans les circuits de transfert pneumatiques. La dégra-dation minimale des produits convoyés est garantie par des usinages et assemblages de précision, une efficace étan-chéité et un passage intégral libre de toutes obstructions. La simplicité de sa construc-tion rend possible sur site une inspection interne, le nettoyage et si nécessaire le remplacement des joints. L’aiguillage à boisseau SPTD est constitué d’un corps et de 2 flasques en aluminium dans lequel un boisseau monoca-nal à tube droit est installé. Toutes les parties en contact avec les produits véhiculés sont en acier inoxydable AISI 316. En option, les parties en contact avec le produit peu-

vent ê t r e proposées en aluminium anodisé. Deux joints en sili-cone approuvés FDA garan-tissent l’étanchéité entre le corps et le boisseau. Le corps et les flasques sont étanches, assurant qu’il n’y ait aucune fuite vers l’atmosphère. L’aiguillage à boisseau peut être utilisé pour des produits avec température de -25 °C à + 80 °C, et utilisable en tem-pérature ambiante extérieure de -10 °C à +40 °C.

Aiguillage à boisseau à monotube droit DMN Westinghouse

pées chacune d’un module esclave qui permet de contrôler jusqu’à cinquante machines de fonctions et de généra-tions différentes. Ce système win sans fil permet de centraliser la surveillance des machines, par ondes radio. La mise en service est facile : l’unité « maître » se connecte à l’ordinateur par USB. La dis-tance de réception du signal entre l’unité maître et ses esclaves est de 300 mètres maximum, sans obstacles. En intérieur, la distance peut être réduite en fonction de la structure du bâtiment. La bande

de fréquence utilisée est 868 MHz. Cha-que unité esclave fait également office de « répéteur ». La distance couverte est ainsi considérablement élargie. Le kit de base win complet comprend : un ensem-ble de 3 colonnes lumineuses préconfigu-rées, l’unité maître win avec son antenne radio, le câble USB, le logiciel, le manuel d’utilisation. Puis d’autres unités esclaves peuvent être commandées pour étendre la couverture de surveillance. Le logiciel permet de rechercher les erreurs, d’ana-lyser les productivités et augmenter ainsi

le degré d’efficacité et de disponibilité des machines. Le logiciel indique les états des colonnes de signalisation intégrées dans le réseau sans fil win. L’utilisateur décide lui-même des données des machi-nes qu’il souhaite analyser et contrôler. Il peut adapter librement les désignations des états aux différents niveaux de signa-lisation dans le logiciel : niveau 1 pour « machine en marche », niveau 2 pour « équiper » et niveau 3 pour « panne ». À cet effet, il peut recourir à différents modules d’analyse et de contrôle.

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L’actu désormais en ligne sur www.journalduvrac.com

PROCESS ET MANUTENTION DES POUDRES, GRANULEUX ET PULVÉRULENTS

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Produitsphares ▼ ▼

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Flexicon a sorti un nouveau système qui conjugue le sac pour vrac et le dosage à vidage manuel. Ce dernier pèse les matières en vrac déchargées des sacs de vrac et/ou vidées manuellement de sacs, boîtes ou autres conteneurs, puis vide la charge dans des bennes de stockage mobiles. Le système sanitaire consiste en un châssis de déchargement de sacs de vrac, deux trémies et deux convoyeurs à vis flexibles qui alimentent une trémie à gain de poids centrale, sous commande automatisée. Un contrô-leur programmable avec bouton de mise en marche manuelle actionne l’un ou l’autre des convoyeurs à vis flexibles pour char-ger le premier ingrédient dans la trémie de pesage centrale au rythme d’alimentation maximum. Des cellules de pesage soute-nant la trémie transmettent les informations de gain de poids au contrôleur qui réduit progressivement le rythme d’alimentation jusqu’à l’obtention d’un simple filet avant d’atteindre le poids ciblé. De la même manière, le contrôleur démarre et arrête le deuxième convoyeur pour charger le deuxième ingrédient dans la trémie de pesage, puis actionne un robinet-vanne à glissière pour décharger la charge dans des bennes de stockage mobiles. Le déchargeur est équipé d’un anneau de support spout-lock qui forme un joint à haute intégrité entre le côté propre de la goulotte du sac et le côté propre de l’équipement. Pour favoriser l’évacuation totale des matières, un tube télescopique tele-tube maintient une pression descendante constante sur l’anneau de support, allongeant le sac à mesure qu’il se vide, alors que des activateurs de sac flow-flexer soulèvent et abaissent les côtés du

fond du sac en une forme de « v » très aiguë, dirigeant ainsi les matières dans la goulotte de sortie du sac. Immédiatement au-dessus de l’anneau de support se trouve une vanne de régulation du débit power-cincher utilisant une série de tiges courbées et articulées qui pincent le sac de façon concentrique, permettant ainsi de religaturer et d’enlever sans poussière les sacs partiel-lement vides. Un châssis de levage des sacs avec des crochets à courroies de sac et des tubes de fourche permettent le charge-ment du châssis de levage avec un sac intact, sur un berceau situé en haut des piliers du châssis de déchargement. Les convoyeurs à vis flexibles sont conçus pour traiter toute une variété de matiè-res qui s’écoulent ou ne s’écoulent pas librement, y compris les produits qui bourrent, s’agglomèrent, s’étalent ou se dégradent facilement, sans séparation des produits mélangés. La trémie de sol est disponible avec une hotte de confinement comprenant une collecte intégrale des poussières pour une manipulation propre et sûre des matières poussiéreuses.

Système de sacs pour vrac et dosage pondéral à vidage manuel

Le terminal de pesée IND560x offre à la fois des performances de sécurité et de productivité dans les zones explosibles classées divi-sion 1, zone 1 et zone 21. Pour les opérations de remplissage de fûts, formulation de composés dangereux ou le dosage de pou-dres explosibles, l’indicateur connecté à la balance permet à la fois de réaliser ces process à grande vitesse mais aussi de surveiller les données de pesage en toute sécurité. Conçu pour le contrôle de processus et les opérations de pesage manuel, l’IND560x est la solution idéale pour le pesage en zones explosibles. Il permet de fournir des mesures précises et répétitives depuis le milligramme jusqu’à la tonne. Avec de bonnes performances dans sa catégorie et un taux de rafraîchissement des cibles à 50 Hz, il est adapté aux applications de pesée manuelle.

IND560X de Mettler Toledo pour un pesage dans les zones dangereuses

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BILAN Salon POWTECH

Powtech 2010 : retour sur un salon internationalement… allemand

La crise est encore là mais les signes de relance commencent à poindre. C’est le sentiment qui ressort ce grand rendez-vous international de l’industrie, Pow-tech. À Nuremberg, pendant trois jours, du 27 au 29 avril dernier, 16 490 visiteurs se sont déplacés pour venir sillonner les six halls du salon. Parmi eux, le hall 1 et la moitié du hall 5 étaient réservés au Tech-nopharm, salon dédié aux produits et procédés pharmaceutiques, qui s’est tenu conjointement à Powtech. Techniciens, ingénieurs process, responsables de la production, scientifiques, constructeurs ou concepteurs de machines, d’outils d’instrumentation, de procédés inno-vants applicables aux produits en vrac, ont constitué le public de cet événement industriel majeur. Powtech se maintient

encore cette année comme le lieu incon-tournable où se rendre pour prendre connaissance et exposer évolutions tech-niques et procédés innovants de l’indus-trie, notamment appliqués aux produits en vrac, poudres et autres granuleux. Le secteur de la recherche a également été mis en valeur cette année avec la tenue du congrès WCPT6 consacré à la techno-logie des particules dans le même lieu, au Messezentrum de Nuremberg.

Côté chiffres, les organisateurs du salon sont plutôt satisfaits de cette dernière édition de Powtech/Technopharm. Le nombre de visiteurs a augmenté sensible-ment depuis l’édition de 2008, passant de 15 117 à 16 490 (chiffres vérifiés et attestés par la FKM, société de contrôle

des données des foires et expositions, située à Berlin). L’internationalisation du public se poursuit en passant de 30 % en 2008 à 32 % d’étrangers, cette année. Internationalisation qui reste cependant surtout européenne, la grande majorité d’Allemands, 68 % des visiteurs donc, est suivie par les autres germanophones : les Autrichiens, les Suisses, puis par les Ita-liens, les Tchèques, les Néerlandais et en sixième position les Français. 74 pays ont en tout été représentés, en légère hausse également par rapport à 2008, où les visi-teurs étaient originaires de 70 pays. Seule petite baisse observée, celle du nombre d’exposants qui passe de 1 009 en 2008, pour les deux événements Powtech et Technopharm rassemblés, à 956 cette année, répartis de la manière suivante :

Grand rendez-vous dédié aux pou-dres, granulats et autres produits en vrac, Powtech est un incon-tournable pour les industriels. Cette année, la fréquentation a augmenté de 9 % et l’inter-nationalisation des visiteurs a progressé de 2 %, même si les Allemands restent majoritaires. Les Français, à la 6ème place parmi les visiteurs, et exposant leurs produits à travers une ving-taine d’entreprises, sont restés discrets mais présents. La thé-matique de cette année, enfin, la protection contre les explosions, semble avoir interpellé visiteurs et constructeurs. Produits dédiés à cette problématique, séminaires et manifestations proposés par le salon n’ont pas manqué d’attirer un public nombreux.

Malgré la crise, cette année la fréquentation de Powtetch était en évolution de 9 % par rapport à l’édition 2008.

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Bilan ▼ ▼

680 exposants venus de 27 pays pour Powtech et 276 exposants issus de 13 pays pour Technopharm. Claudia Hauser-Vollrath, responsable du projet Powtech/Technopharm à la Nürnberg-Messe, n’y voit pourtant aucune marque de désaveu et dresse plutôt un bilan positif de cette édition, encore marquée par le ralentissement économique : « Dans une période comme celle-ci qui met les constructeurs de machines et équipements en difficulté, nous sommes fiers que les exposants affrontent la crise et soient venus à Nuremberg en nombre presque aussi élevé qu’à l’habitude » a-t-elle déclaré à l’issue du salon. Ces exposants étaient très majoritairement issus du pays organisa-teur du salon, tout comme les visiteurs. 462 stands étaient alle-mands, suivis, de très loin, par les Suisses avec 43 stands, les Ita-liens et leurs 32 stands et enfin les Britanniques avec 24 stands. La France était encore derrière avec 9 exposants directs et le même nombre de co-exposants. Catherine Fleury, qui repré-sente officiellement la France pour les salons internationaux du groupe NürnbergMesse, se félicite tout de même de cette présence. Elle a en effet recueilli des retours positifs de la part de ses compatriotes, « qualitativement ravis » des rencontres. Petite ombre au tableau peut-être, l’étendue de la manifesta-tion qui a pu se ressentir dans la plus faible fréquentation de certains halls. En effet, difficile de parcourir en trois jours les six halls de manière exhaustive, un service de car est d’ailleurs affrété pour aller d’une entrée à l’autre.Côté stands, de nombreuses présentations de produits ou d’innovations étaient visibles. Trois stands sur quatre (71 %) proposaient d’ailleurs aux visiteurs une nouveauté ou un pro-duit qui avait été amélioré. Les chiffres recueillis auprès des exposants (et des visiteurs) ont permis de connaître les bran-ches dans lesquelles travaillaient les visiteurs. 75 % d’entre eux exerçaient dans le secteur de la chimie, 64 % dans la construc-tion de machines et d’équipements, 63 % dans le domaine de l’alimentaire, comme fabricants d’aliments à destination humaine, ou animale et 52 % dans l’industrie pharmaceutique – les chiffres pouvant se recouper pour les visiteurs issus de sociétés multisectorielles. Ils se sont intéressés aux segments suivants : la construction d’appareils et composants de procé-dés pour 65 % d’entre eux, les procédés mécaniques de base pour les poudres et solides en vrac pour 49 %, les procédés de mesure, commande, régulation pour 25 %, les techniques de sécurité et environnementales pour 22 % et enfin l’analyse et la caractérisation des particules pour 21 % – plusieurs réponses étaient possibles dans le questionnaire proposé. Les intérêts de ces visiteurs n’ont pas été anodins car ils se sont révélés être pour la grande majorité d’entre eux des décisionnaires d’en-treprises : 94 % participaient aux décisions d’achats dans leur entreprise et 23 % ont une influence décisive sur les achats.Les informations recueillies par l’équipe organisatrice du salon Powtech/Technopharm ont permis également de recueillir une tendance générale chez les exposants comme chez les visiteurs. Et c’est l’optimisme et le regain de confiance dans l’avenir qui semble avoir primé. Comme si le vent de reprise venait enfin de souffler quelques brises. Les exposants des deux salons ont en

effet souligné que la propension à investir augmente chez les visiteurs professionnels. Parmi les exposants, une très grande majorité (9 sur 10) s’est d’ailleurs estimée satisfaite et 87 % d’en-tre eux sont déjà décidés pour exposer de nouveau à Nurem-berg dans dix-huit mois. Claus Rättich, membre de la direction du groupe NürnbergMesse a d’ailleurs déclaré : « Le feedback donné par les exposants reflète l’optimisme grandissant dû au fait que la période de gel des budgets et de prudence des inves-tisseurs est terminée. Nous sommes donc très heureux que le déroulement des salons ait mis en évidence l’évolution positive que connaît actuellement l’économie. Environ 9 % de visiteurs de plus qu’en 2008 sont en effet venus pour s’informer, notam-

Visite guidée proposée par Powtech aux visiteurs sur le thème des explosions.

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71 % des stands de Powtech/Technopharm 2010 propo-saient une nouveauté ou un produit amélioré.

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Salon POWTECH ÉquipementsBILAN

Les explosions ou le caractère auto inflammatoire des poussiè-res, le risque d’accumulation électrostatique durant le transport de poudres, sont autant de problèmes auxquels il faut régulière-ment faire face lorsque l’on travaille avec des produits en fines particules en vrac. C’est pourquoi, cette année, les deux salons Powtech et Technopharm ont choisi pour thématique celle de

la protection contre les explosions. Sur les stands des exposants, le visiteur pouvait effectivement s’informer sur de nombreuses innovations permettant d’optimiser les procédés, de protéger les installations, d’améliorer de manière continue des standards de sécurité. Sur le plan proposé par le salon, les nombreux stands exposant des produits pour la protection contre les incendies étaient d’ailleurs indiqués par un astérisque jaune. Des sémi-naires spéciaux, des congrès, des débats, des visites guidées et des explosions « live » étaient également organisés pendant les trois jours du salon, pour présenter les différents risques et solu-tions qui existent, aux visiteurs et constructeurs.La société Rembe a notamment organisé deux fois par jour des shows présentant des explosions de différentes puissances en live. Ces présentations en plein air, particulièrement suivies par le public, ont permis de réaliser, même à une échelle réduite, les risques que peuvent présenter de tels phénomènes dans le secteur industriel, agroalimentaire ou encore pharmaceutique. Un grand stand dans le hall 6 permettait ensuite aux visiteurs de découvrir les produits proposés par l’entreprise allemande : des panneaux évent d’explosion, des systèmes de protection fonc-tionnant comme une soupape de pression pour installations intérieures ou extérieures, des systèmes absorbeurs de flammes, des valves, etc., avec de multiples applications : pour convoyeurs, pour pipelines, pour systèmes de filtration dans les domaines aussi divers que l’industrie du bois ou l’agroalimentaire. Une visite guidée était également proposée au public pour décou-vrir à travers quelques entreprises les différents systèmes et élé-ments de protection contre les incendies. La société Rembe en faisait partie mais également l’allemand Kidde qui proposait un certain nombre de produits similaires comme les panneaux coupe flamme, des systèmes appliqués aux installations exté-rieures. Son stand, d’une surface quasiment équivalente à celui de Rembe, présentait les divers produits de la société destinés exclusivement à la prévention des risques d’explosions. On pou-vait également observer l’un des produits sur une application factice. Des suppresseurs, permettant de détecter en quelques millisecondes un risque d’explosion, étaient installés sur une machine destinée à la séparation de divers produits en vrac.

La protection contre les explosions

Explosion en “live” proposée par l’industriel allemand Rembe, deux fois par jour pendant le salon, devant un public nombreux.

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L’allemand Kidde propose une gamme très variée de solu-tions pour la protection contre les explosions comme ici ce suppresseur monté sur une installation factice.

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ment sur les dernières innovations dans le secteur de la construction de machines et équipements. Nuremberg lance donc ainsi un signal très positif aux industries concernées. » Les résultats d’un son-dage mené par un institut d’études de marché indépendant confirment cette tendance : interrogés sur la conjoncture actuelle, 72 % des exposants du Powtech et 61 % des exposants du Technopharm ont déclaré s’attendre à une hausse

allant de légère à forte. La participation au salon est également envisagée avec un optimisme non masqué chez les expo-sants : 84 % d’entre eux pour le Techno-pharm et 93 % pour le Powtech, pensent que les relations et les contacts noués durant les deux salons se traduiront en bonnes retombées commerciales. C’est en tout cas ce qu’on peut leur souhaiter, d’ici la prochaine édition allemande, du 11 au 13 octobre 2011. Pour ceux qui

n’auraient pas envie d’attendre les 18 mois qui séparent chaque édition de Powtech, un autre rendez-vous est prévu en Chine. Organisé par le réseau Powder & Bulk network tout comme Powtech, IPB (International Powder & Bulk) aura lieu à Shanghai du 27 au 29 septembre 2010. Une ouverture vers le marché asiatique, qui pourra attirer certains constructeurs désireux de se développer dans cette région du monde.

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55 Le Jou rna l du VRAC - N °74

Bilan ▼ ▼

Powtech est le salon international dédié aux poudres, granulés et solides en vrac. Il se déroule en Allemagne, à Nuremberg et de ce fait attire un public, mais aussi une écrasante majorité d’exposants, alle-mands et germanophones (voir article principal). Les Français, même s’ils res-tent peu présents parmi les exposants, sont placés en sixième position dans le top 10 des nationalités de visiteurs. Côté exposant, neuf entreprises françaises ont tout de même choisi de venir cette année avec leur propre stand alors que le même nombre était présent en tant que co-exposant. C’est notamment le cas des entreprises Con-tec, Sinex, Iteca Socadei et Ram environnement qui ont partagé un stand dans le plus grand hall de la manifestation, le hall 7. Laurent Ploton, chargé d’affaire chez Ram environne-ment, faisait un bilan mitigé de sa pré-sence à Powtech, à la moitié du salon : « Nous sommes quatre entreprises fran-çaises rassemblées sur le stand de notre distributeur allemand. Le salon se passe plutôt bien, même si c’est un peu difficile avec les Allemands parce qu’ils ne veulent vendre ou acheter qu’aux Allemands. Ils ne se font confiance qu’entre eux… Mais j’ai réussi à avoir de bons contacts avec des étrangers : des Grecs par exemple. » Autres entreprises françaises à avoir pré-senté leur entreprise sur un stand com-mun, Euragglo et Eurotab technologies, respectivement ensemblier-constructeur

d’unités complètes d’agglomération, de compactage et de granulation, et presta-taire technologique et industriel consa-cré à la compression des poudres. Jacques Tomasi, directeur commercial d’Eurotab technologies a également senti la diffé-rence culturelle avec le public allemand. Il est venu pour la première fois au salon en tant qu’exposant : « On connaissait le constructeur Euragglo. Ils nous ont proposé de partager leur stand, donc on est venu voir. Pour l’instant, ce n’est pas très concluant, diagnostiquait-il le deuxième jour du salon. Il y avait très peu de monde le premier jour. En plus, notre produit phare, des pastilles de café (poudre de café concentrée en pastille) sorties il y a un an et demi, ne séduit pas vraiment le public allemand… » Si les avis sont mitigés pour ces entrepri-ses, ce n’est pas le cas de toutes. Chez CAD instruments, le directeur général Claude Vizcaino, partageant son stand avec l’entreprise allemande PA Partikel-Analytik-Messgeräte GmbH, spécialisée dans les appareils de mesure de particu-les, était ravi de sa première expérience à Powtech en tant qu’exposant : « C’est la première année que l’on vient, avant j’étais venu en tant que visiteur. Le salon est vraiment très bien ! En une mati-née, j’ai eu dix contacts. On est au bon endroit ici, les gens s’intéressent vrai-ment aux produits. Et au niveau organi-sation, l’Allemagne, c’est vraiment bien

fait ; on est parfaitement accueillis. J’ai fait beaucoup de salons dans lesquels on s’ennuie, où il ne se passe rien. Ici on est là pour le business, et même si ça ne marche pas tout de suite, mais dans un an ou deux, les gens au moins viennent et s’intéressent à ce que l’on fait. C’est encourageant pour l’avenir, pour repar-tir, alors que c’était plutôt morose avec la crise. » La petite vingtaine de français à avoir fait le déplacement était instal-lée sur des espaces d’exposition relati-vement réduits pouvant s’expliquer par les coûts des stands…, mais aussi la pré-dominance allemande dans le secteur industriel, avec les plus grosses entrepri-ses présentes sur le salon : « Les Français, nous sommes vraiment très peu présents.

Les Français à Powtech

L’équipe de Sefram, satisfaite de leur première présence en tant qu’exposants à Powtech.

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Chez d’autres constructeurs, la prévention des explosions était illustrée avec des produits certifiés ATEX. C’était le cas de la gamme d’écluses pour poudres et granulés adaptées aux zones explosives, présentée par le groupe Coperion, ou encore des vannes papillon que l’on trouvait chez le constructeur Warex Valve. D’autres sociétés comme Herding, présentaient égale-ment des solutions de dépoussiérage pour limiter les risques d’atmosphères explosives, comme avec le Deltaflex, une unité de filtration flexible, conçue pour des applications industriel-les telles que la filtration ou le recyclage de poussières fines, collantes ou abrasives. Étaient aussi présentes des sociétés de conseil, comme la société Inburex consulting, spécialisée dans le secteur de la sécurité d’installations industrielles, et notamment de la protection contre les explosions. C’est d’ailleurs sur leur

stand que commençait la visite guidée proposée par l’organi-sation du salon. Quelques démonstrations de mini-explosions avec différents types de poudres étaient présentées au public pour introduire la thématique et l’importance d’une prévention des risques. Cette société de conseil propose ses services dans l’évaluation et l’analyse des risques avant de faire le point sur les mesures à prendre. Des simulations d’explosions permettent également d’évaluer les risques en amont d’une installation, pour optimiser son implantation et sa conception, mais aussi prévoir les effets des explosions de gaz et de poussière. La thé-matique de la protection contre les explosions a eu en tout cas des répercussions sur le public, venu nombreux aux différentes sollicitations proposées par le salon.

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Du 9/09 au 10/09/2010 BulkSolids Europe 2010Conférence internationale sur le stoc-kage, la manutention et le transport de produits en vracGLASGOW

www.bulksolidseurope.powderbulk-channel.com

Du 14/09 au 17/09/2010 Space 2010Salon international de l’élevage et des productions animalesRENNES

www.space.fr

Du 29/09 au 1/10/2010CFIA MarocSalon des fournisseurs de l’industrie agro-alimentaireCASABLANCA

www.cfiaexpo.com

Du 6/10 au 9/10/2010CEPIPOLLUTEC MarocSalon international des équipements, des technologies et services de l’environne-mentCASABLANCA

www.pollutec-maroc.com

Du 13/10 au 15/10/201061es JTIC, Journées Techniques des Industries CéréalièresSalon de la meunerie et des industries céréalièresREIMS

www.jtic2010.eu

Du 17/10 au 21/10/2010 IPASalon international du process alimen-taire PARIS, VILLEPINTE, HALL 7 www.ipa-web.com

Du 10/11 au 11/11/2010Tank Storage Asia 2010Exposition et conférence sur les réservoirs de stockageKUALA LUMPUR

www.tankstorageevents.com

Du 22/11 au 25/11/2010 EMBALLAGE 2010Salon de l’emballagePARIS, VILLEPINTE

www.emballageweb.com

Du 30/11 au 3/12/2010Pollutec 201024e salon international des équipements, des technologies et des services de l’envi-ronnementLYON

www.pollutec.com

Rendez-vous à... ▼▼

Salon POWTECHBILAN

Les Allemands eux sont impressionnants. Tous les stands avec de grosses machines, c’est eux. Nous aussi, on pourrait être capable de faire ça pourtant… », constate dubitatif, M. Vizcaino. Effectivement sur la surface globale utilisée par les stands des exposants de Powtech, répartis sur 6 halls, 7/10es étaient occupés par des stands allemands, soit 14 550 m² sur les 19 585 m² de surface totale. En moyenne les stands allemands s’étendaient sur des surfaces de 30 % supérieures à celles occupées par ceux d’autres nationalités, et présen-taient généralement de grosses machines dédiées aux produits en vrac. De plus petits stands donc chez les Français, mais qui n’ont pas découragé pour autant ces exposants plus modestes. Chez Sefram, société spécialisée en électronique pour le dépoussiérage et de la qualité de l’air, dont c’est aussi la première venue au salon en tant qu’exposant, le bilan est positif. La connaissance du marché et de la mentalité locale par Julien Dittman, ingé-nieur commercial de la société, basé en Allemagne, y est sûrement pour quelque chose… : « Nous étions venus en tant que

visiteurs, il y a un an et demi, et on avait été vraiment impressionnés. On a donc décidé cette année de revenir comme exposants. La majorité des rencontres ont eu lieu avec nos clients français. On a aussi eu des contacts avec des Polonais, vers lesquels on avait fait du prospect. Le bilan est donc positif pour nous. En tant que Franco-Allemand, je ne me sens pas trop isolé sur le marché allemand, malgré le peu de Français présents à Powtech. » La société a même annoncé son bilan positif du salon à ses partenaires et aux médias. Isabelle Enizant, responsable de la communication, également présente à Powtech, concluait son communiqué de presse sur le sujet avec un réel optimisme sur l’avenir : « Ce salon ouvre de bon-nes perspectives pour Sefram qui axe sa stratégie de développement à l’export. » L’enthousiasme de certains et la modéra-tion des autres n’ont pas effacé cepen-dant le sentiment partagé de Charles Le Goff, commercial France de la société Stif, sur les quelques périodes creuses durant ces trois jours : « On fait le salon depuis 5-6 ans. On est en plein dans la cible (Stif est

fabricant de composants pour la manu-tention des produits en vrac, n.d.l.r.). Mais cette année, c’est très calme. On a eu deux ou trois gros poissons qui vont peut-être rattraper le coup mais pour l’instant c’est très calme », concluait-t-il à la fin du deuxième jour, le plus important, et théo-riquement le plus fréquenté du salon.La présence discrète des exposants fran-çais sur ce grand salon international s’ex-plique par plusieurs raisons. Très forte dominance des entreprises allemandes dans les secteurs industriels représentés, présence massive des décideurs locaux due à l’implantation du salon en Alle-magne, taille des entreprises françaises dans le secteur qui ne permet peut-être pas des investissements importants pour le salon,… et d’autres encore. Côté visi-teurs par contre, les Français sortent du lot et indiquent bien l’importance de la présence à ce grand rendez-vous inter-national, pour se rester en contact avec les évolutions du secteur et des produits présents sur le marché.

Emmanuelle Genoud

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57 Le Jou rna l du VRAC - N °74

Aujourd’hui, plus que jamais, le management des risques est une priorité pour les entrepri-ses. Avec l’ouvrage « Management des risques - Pour assurer ! », AFNOR Éditions vous invite à vous approprier les outils et les méthodes adaptés pour identifier, évaluer, maîtriser et gérer les risques. « Management des risques - Pour assurer ! » d’AFNOR Éditions se veut l’ouvrage de référence pour les risk-mana-gers, les consultants & auditeurs risques, QSE, qualité, les responsables juridiques & financiers et les assureurs. Tous les secteurs sont concernés et vous trouverez en avant-première : les derniers référentiels normatifs sur le management des risques dont la norme NF ISO 31000 traitant des techniques d’éva-luation des risques ainsi que le Pr NF guide

73 sur le vocabulaire «management des ris-ques» ; une sélection rigoureuse et unique de normes sur la thématique « risque » dans de multiples secteurs d’activités ; les métho-des et outils avec notamment le FD X50-252 sur l’estimation des risques ; les référentiels normatifs sur le management intégré et sur le Plan de Continuité d’Activité (PCA). Pré-venir les risques, c’est anticiper, sauvegarder et assurer, etc. Découvrez le recueil qui vous accompagnera dans votre performance.

Titre : Management des risques

Date de publication : janvier 2010

Nombre de pages : 314

Éditions : AFNOR Éditions

Management des risques - Pour assurer !

Publication▼ ▼

Fort de son succès auprès des annon-ceurs de Mines & Carrières et de la notoriété du congrès SIM chaque année, la régie publicitaire de l’UNI-CEM, la R.P.I., a présenté le 6 avril 2010, le site granulats.fr à l’ensem-ble des acteurs de l’industrie extrac-tive. Interface entre exploitants de carrières et fournisseurs de produits/services, granulats.fr est le premier site dédié à cette profession. Actua-lités, nouveautés, offres d’emploi et matériels d’occasion sont publiés chaque jour sur ce site.Granulats.fr met notamment à la disposition des fournisseurs une base de données des carrières natio-nales avec les coordonnées postales, téléphoniques, mail, le type de pro-duction, la quantité, les effectifs de la carrière et la vue d’exploitation.

Via un abonnement annuel, ils ont désormais la possibilité de faire du marketing direct grâce à l’extraction de cette base. Ce site spécialisé per-met également aux fournisseurs de mettre en valeur leurs produits, leurs nouveautés auprès des exploitants, mais aussi de publier leurs offres d’emploi et leurs matériels d’oc-casion. Granulats.fr, enfin, offre la possibilité aux exploitants de carriè-res d’avoir un accès aux différentes formations professionnelles grâce à un accord convenu avec le CEFICEM. La rubrique actualité permet de sui-vre les évolutions de la profession et des entreprises mais répertorie également les grands événements du secteur.À découvrir à l’adresse www.granulats.fr.

Granulats.fr Internet▼ ▼

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58 Le Jou rna l du VRAC - N °74

www.materk.compage 13

www.franceextracteurs.compage 33

www.rouen.port.frIII de couv

www.bulkit.frpage 45

www.gillouaye.compage 11

www.sefram.eupage 31

www.dohogne.compage 47

www.jacob-dosatec.frpage 29

www.vigan.comII de couv

www.fr.endress.compage 23

www.mix-france.compage 17

www.ziemann.compage 7

www.everbag.frpage 35

www.pmfiltration.comp 49

www.fdi-filtres.netpage 21

www.poittemill.comIV de couv

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Pour joindre vos correspondants, composez le 02 98 27 37 66 - Fax : 02 98 27 37 65

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RédactionRédacteur en chefJacques FitamantTél. : 02 98 98 01 40E-mail : [email protected]

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Le Journal du vrac est édité par Les Éditions FitamantSNC au capital de 7 623 €29 560 Telgruc/Mer – France – ISSN : 1952-3645Registre du commerce de Quimper B 388 019 820.N° TVA intracommunautaire FR 11 38 80 19 820AIP 0000833

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N° 74juillet/août 2010

Bimestriel

Prochains Rendez-vous

N°75

ENQUÊTE : Coopératives agricoles : Quel rôle jouent-elles

aujourd’hui dans le commerce des céréales ? Quels sont leurs moyens ? Comment se dessine

leur avenir ?

QUE CHOISIR ? :Filtration de poussières

DÉPOUSSIÉRAGE

ENVIRONNEMENT

E L E C T R O N I CS E F R A M

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Port de Rouen, port maritime d’estuaireUn atout logistique au coeur du marché français

TOSC

ANE

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Rouen Vallée de Seine Logistique,plate-forme logistique internationalebord à quai : le groupage auxportes de Paris

De Honfleur à Rouen, 33 terminaux portuaires sécurisés

Port multimodal ouvert surl’Europe desservant un arrière-pays de 25 millions d’habitants àmoins de 200 km

www.rouen.port.fr

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