le fil 14 janvier 2016

16
Volume 51, numéro 14 14 janvier 2016 L’Université Laval obtient 12 M $ du gouvernement fédéral pour ses activités de recherche en optique-photonique, renforçant ainsi son leadership dans la région de Québec et sur la scène internationale. p2-3 Place aux festivités ! p8-9 Découvertes de l’année p5 Chef de file mondial

Upload: le-fil

Post on 25-Jul-2016

232 views

Category:

Documents


5 download

DESCRIPTION

Le journal de la communauté universitaire

TRANSCRIPT

Page 1: Le Fil 14 janvier 2016

Volume 51, numéro 1414 janvier 2016

L’Université Laval obtient 12 M $ du gouvernement fédéral pour ses activités de recherche en optique-photonique, renforçant ainsi son leadership dans la région de Québec et sur la scène internationale. p2-3

Place aux festivités ! p8-9Découvertes de l’année p5

Chef de file mondial

Page 2: Le Fil 14 janvier 2016

2le fi l | le 14 janvier 2016

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne à lefi l.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.

Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez-nous à l’adresse le-fi [email protected] au plus tard le jeudi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure,directeur des communicationsRédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon LaroseCollaborateurs : Andréane Girard, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Brigitte TrudelCollaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry MellonRédactrice-réviseure : Isabelle DoucetAgente de secrétariat : Julie Lachance

ProductionInfographie : Geneviève Bolduc,Service de reprographie de l’Université LavalImpression : TC Imprimeries Transcontinental,Québec (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

La ministre des Sciences du Canada, Kirsty Duncan, le président du Comité direc­teur des Chaires d’excel­l ence en recherche du Canada, Ted Hewitt, et le président du Conseil de recherches en sciences natu­relles et en génie du Canada (CRSNG), Mario Pinto, se sont donné rendez­vous à Québec, le 14 décembre, pour une importante an ­nonce con jointe dans le cadre de l’Année internatio­nale de la lu mière, décrétée par l’Un esco. Au pavillon d’Optique­ photonique, ces invités ont annoncé la créa­tion de deux chaires de r echerche en op t ique ­photonique à l’Université Laval : la Chaire d’excel­l ence en recherche du Canada sur la neurophoto­nique et la Chaire de re ­cherche industr iel le du CRSNG­Coractive­TeraXion­LaserAX­TLCL sur l e s

composants et dispositifs photoniques photo­inscrits au laser femtoseconde.

Leur création s’accom­pagne d’un premier investis­sement de 12 M $. De ce mon­tant, 10 M $ sur 7 ans iront à la nouvelle chaire d’excel­lence et plus de 2 M $ sur 5 ans seront investis dans la nouvelle chaire industrielle du CRSNG. À terme, l’Uni­versité aura reçu plus de 27 M $ pour la chaire d’excel­lence. Le reste de son fi nan­cement proviendra d’autres partenaires, dont le gouver­nement du Québec.

« Les investissements ma ­jeurs du gouvernement fédéral confi rment le statut de Québec comme pôle d’excellence dans le domaine, a déclaré le rec­teur Denis Brière. En misant autant sur la neurophotonique en psychiatrie que sur le per­fectionnement de techniques de pointe en sources laser fem­toseconde, l’Université Laval

rayonne à travers le monde et deviendra un lieu incontour­nable pour ces sciences de la lumière. » Selon lui, si l’Uni­versité a pu développer ses forces en ce domaine, c’est notamment parce que les pouvoirs publics, dont le gou­vernement du Canada, ont soutenu l’excellence de ses chercheurs.

Pour sa part, la ministre Duncan a souligné que les travaux novateurs que mène­ront les deux titulaires, Pierre Marquet pour la chaire d’excellence et Réal Vallée pour la chaire du CRSNG, pourraient procu­rer des avantages d’ordres social, économique et scien­tifique considérables aux Canadiens. « L’annonce d’aujourd’hui, a­t­elle dit, témoigne du ferme engage­ment du gouvernement pour les sciences et de sa volonté de faire du Canada un lieu de prédilection pour les cher­cheurs les plus éminents. »

Un leadership mondial réaffi rmé

L’Université Laval obtient 12 M$ du gouvernement fédéral pour ses activités de recherche en optique-photonique, renforçant ainsi le leadership de la région de Québec en ce domainepar Yvon Larose

Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la neurophotonique : les nouvelles techniques optiques multimodales à très haute résolution serviront à identifi er de nouveaux biomarqueurs de vulnérabilité de grandes maladies psychiatriques

La nouvelle chaire d’excellence a pour mission de mieux comprendre la pathogenèse des grandes maladies psychiatriques afi n de pouvoir les détecter et les traiter précocement.

Page 3: Le Fil 14 janvier 2016

3le fil | le 14 janvier 2016 actualités UL

Un leadership mondial réaffirmé

Le chercheur Pierre Marquet dirigera une recherche hautement interdisciplinaire. photo École polytechnique fédérale de Lausanne

Les chercheurs de la chaire que dirigera Réal Vallée travailleront à l’échelle de la femtoseconde, soit à un millionième de milliardième de seconde. photo Marc Robitaille

IDENTIFIER DE NOUVEAUX BIOMARQUEURS DE VULNÉRABILITÉ

Pierre Marquet est un médecin psychiatre et ingé­nieur physicien suisse. Jusqu’à tout récemment, il dirigeait une unité de re ­cherche au Centre hospita­lier universitaire vaudois à Lausanne. Ce qui l’a attiré à l’Université Laval ? « La possibilité de travailler avec des moyens de re ­cherche substant ie l s , répond­il . Le paysage scientifique dans lequel j’allais travailler a aussi compté dans ma décision. Le Centre d ’opt ique­ photonique et laser (COPL) de l’Université Laval est assez fantastique et le pro­gramme de neurophoto­nique est assez unique. »

La Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la neurophotonique est la troisième du genre à l ’Université Laval. Au total, sept ont été attri­buées à ce jour aux uni­versités québécoises. À l ’ é che l l e du Canada , 17 universités ont obtenu 25 chaires d’excellence.

Les chercheurs auront pour mandat de dévelop­per un ensemble de nou­vel les techniques op ­t iques multimodales à très haute résolution qui permettront d’explorer la structure et la dynamique ce l lu la i re à l ’ éche l l e nano métrique du cer­veau. Ces techniques ser­viront à identifier de nou­veaux biomarqueurs de vulnérabilité de grandes maladies psychiatriques comme la schizophrénie, le trouble bipolaire et la dépression sévère. Ces troubles peuvent débuter dès l ’enfance. « On ne devient pas schizophrène un matin, indique Pierre Marquet. Cela démarre de manière insidieuse, comme le cancer. » Selon lui , des interventions extrêmement précoces et possiblement curatives, avant l ’apparition des symptômes invalidants, sont envisageables. Dans leurs travaux, les cher­cheurs auront accès à de s données su r de s enfants et leurs parents recrutés dans l ’est du Québec.

À L’ÉCHELLE DE LA FEMTOSECONDE

La nouvelle Chaire de recherche indust r ie l l e du CRSNG­Corac t ive ­TeraXion­LaserAX­TLCL sur les composants et dispo­sitifs photoniques photo­ inscrits au laser femtose­conde reçoit un financement de plus de 2 M $. Quatre entreprises partenaires, C o r A c t i ve , Te r a X i o n , LaserAX et TLCL Recherche optique, font une contri­bution en argent. Elles feront aussi du prêt d’équi­pements, de services et de laboratoires.

Une femtoseconde cor­respond à un millionième de milliardième de seconde. À ces vitesses, les impul­sions ultrabrèves et intenses produites par un laser inter­agissent sur un matériau avec un minimum d’effets thermiques dommageables. « On arrive à la matière un peu par surpr ise et de manière très précise, avant qu’elle ait eu le temps d’en­clencher des changements dus à la chaleur », explique le professeur Réal Vallée, du Département de physique, d e g é n i e p hys i qu e e t

d’optique. Les sources laser femtoseconde ont ouvert la voie à de nouveaux procédés de traitement et d’usinage des matériaux. Les disposi­tifs et composants déve­loppés par les chercheurs de la chaire serviront dans des champs d’application comme les télécommunica­tions, la microchirurgie et la défense.

UN DÉVELOPPEMENT SPECTACULAIRE

Dans la région de Québec, l a f i l i è re de l ’op t ique­ photonique a connu un dé ­veloppement spectaculaire grâce au rôle clé joué par l’Université Laval. Entre les années 1960 et 2000, celle­ci a formé plus de la moitié des chercheurs canadiens du domaine. Deux moments charnières sont à retenir. En 1985, l ’Institut national d’optique voyait le jour à l’initiative de l’Université. En 2006, le COPL démarrait ses activités sur le campus. Les travaux de recherche menés à l’Université ont contribué à faire de la région de Québec un pôle d’excel­l ence reconnu dans l e monde entier en optique­photonique. Les chiffres parlent d’eux­mêmes. On trouve près de 80 % de l’ex­pertise québécoise dans la région de Québec. Ce do ­maine représente 10 chaires et 8 groupes de recherche

ainsi que 5 centres de re ­cherche majeurs. Quelque 40 entreprises en optique­photonique ont un chiffre d’affaires annuel combiné de 400 M $. En viron 85 % des technologies fondées sur la lumière mises au point dans ces entreprises sont expor­tées. Au total, la région compte plus de 3 000 travail­l e u r s s p é c i a l i s é s e n optique­photonique, dont 800 chercheurs.

Regroupement mul t i ­d i sc ip l ina i re e t mu l t i ­ institutionnel, le COPL réunit une quarantaine de profes­seurs et plus de 250 étu diants diplômés dans 8 établisse­ments universitaires au Québec. « L’Université Laval a été un pionnier en optique­photonique au Canada, rap­pelle Réal Vallée. Nous avons mis en place une masse cri­tique de chercheurs. Nous faisons le pont entre la re ­cherche fondamentale et des applications commerciales variées. »

Une gamme de procédés industriels est maintenant envisageable grâce aux interactions laser-matière ultrarapides.

Chaire de recherche industrielle du CRSNG-Coractive-TeraXion-LaserAX-TLCL sur les composants et dispositifs photoniques photo-inscrits au laser femtoseconde : les dispositifs et composants développés serviront dans des champs d’application comme les télécommunications, la microchirurgie et la défense

Page 4: Le Fil 14 janvier 2016

4le fil | le 14 janvier 2016MOOC

en bref

Bonne session d’hiver !Les étudiants ont participé en grand nombre à l’événement Rentrée UL, qui avait lieu mardi dernier, aux pavillons Alphonse­Desjardins et Maurice­Pollack. Événement incontournable de la rentrée universitaire, la Rentrée UL a permis aux étudiants de venir chercher leur agenda et de faire prendre la photo de leur carte d’identité étudiante. Ils ont aussi pu rencontrer les représentants de plusieurs ser­vices de l’Université, dont la Bibliothèque, le Centre d’aide aux étudiants, Entrepreneuriat Laval et l’équipe du journal Le Fil. Plusieurs associations étudiantes parascolaires étaient aussi sur place et de nombreux bénévoles ont rendu cette activité possible. Organisée par la Direction des services aux étudiants et ses partenaires du campus, en collaboration avec Desjardins, la Rentrée UL sera de retour l’au­tomne prochain. photo Marc Robitaille

Deux chercheurs très citésMario Leclerc, du Département de chimie, et Sylvain Moineau, du Département de bio chi­mie, microbiologie et bio­informatique, fi gu­rent sur liste 2015 des World’s Most Influential Scientific Minds dressée par Thomson Reuters. Cette liste regroupe les scientifiques dont les travaux sont les plus fréquem ment cités par les autres chercheurs de leur domaine. C’est la deuxième fois que les deux scientifiques se taillent une place au sein de ce groupe presti­gieux. Mario Leclerc est un spécialiste des polymères photoactifs et électroactifs. Pour sa part, Sylvain Moineau s’intéresse aux bacté­riophages, des virus qui at ta quent les bactéries, ainsi qu’à leur utilisation comme agents de contrôle biologique dans le domaine agroali­mentaire. Les analyses de Thomson Reuters reposent sur toutes les citations récoltées par les chercheurs pour des articles produits entre 2003 et 2013 et répertoriés dans le Web of Science, une base de données qui rassemble une grande partie de toutes les publications scientifiques mondiales.

Le 14 décembre dernier, le gouvernement du Québec déposait son plan d’action pour la prévention et la ges­tion des commotions céré­brales liées à la pratique d’activités récréatives et sportives. Deux jours plus tard, l ’Université Laval annonçait, pour le prin­temps 2016, une formation en ligne de niveau universi­taire de type MOOC, gra­tuite, ouverte à tous et ne nécessitant pas de préala­bles, sur la prévention, la détection et la gestion des commotions cérébrales.

Les deux annonces dis­tinctes démontrent l’urgence d’agir face à ce qui est devenu un problème de santé pu ­blique. Selon le Groupe de travail sur les commotions cérébrales, dont le rapport a inspiré le plan d’action gouvernemental, quelque 671 000 personnes ont con­sulté le personnel du sys­tème de santé, au Québec, en 2009, après avoir subi un traumatisme d’origine ré ­créative ou sportive. Plus de 7 000 cas ont nécessité une hospitalisation.

Pour le spécialiste en mé ­decine du sport, médecin clinicien et professeur au Département de réadapta­tion, Pierre Frémont, ces chiffres ne reflèteraient que très partiellement la réalité. « Le rapport ne tient compte que des statistiques hospita­lières, soit les personnes qui entrent dans le système de

santé, explique l’ex­membre du groupe de travail. Plu­sieurs ne le font pas, en par­ticulier chez les sportifs. Les personnes qui prennent la peine de consulter ne repré­sentent que la pointe de l’iceberg. »

En quelques mots, une commotion cérébrale peut survenir à la suite d’un coup direct à la tête ou d’un impact au corps. Ces con­tacts, lorsqu’ils sont violents, provoquent un va­et­vient du cerveau à l’intérieur de la boîte crânienne et les se ­cousses peuvent endomma­ger les fragiles tissus céré­braux. Maux de tête, étour­dissements, troubles de l’équi libre ou confusion, les symptômes consécutifs à une commotion cérébrale sont nombreux. « Si on ap ­plique le protocole, si la per­sonne ne retourne pas trop vite au jeu, la commotion cérébrale guérit bien et ne laisse pas de séquelles dans la très grande majorité des cas », souligne Pierre Frémont.

Selon lui, la problématique va plus loin que les sports de contact que sont le hockey et le football. L’ensemble des activités sportives serait sus­ceptible de causer des com­motions cérébrales. Même la gymnastique, un sport où les chutes sont fréquentes. Il donne en exemple la mêlée autour du panier de basket­ball. « Lorsque les joueurs sautent à plusieurs pour marquer ou pour empêcher

des points, explique­t­il, un joueur peut recevoir un coup accidentel dans le dos au niveau de la cage thoracique. Comme il ne voit pas venir le coup, la musculature de son cou n’a pas le temps de se contracter et la tête subit un ballotement violent. »

Pierre Frémont est à l’ori­gine du MOOC (Massive Open Online Course) sur les commotions cérébrales. Il en est le responsable et en sera le principal enseignant. Il recevra l’appui de quelques collègues de la Faculté de

médecine. La formation sera offerte du 25 avril au 10 juin. La période d’inscription, en marche depuis le mois de décembre, se poursuivra jusqu’au 16 mai. Ensemble, les experts de l’Université démystifieront la commo­tion cérébrale et préciseront le rôle des différents interve­nants impliqués dans la ges­tion de ce type de problème. Ils outilleront toute per­sonne, que ce soit un parent, un entraîneur ou un ensei­gnant, appelée à intervenir dans un cas de commotion cérébrale.

« Les contenus du MOOC ont été conçus spécifique­ment pour ce projet, indique Pierre Frémont. Ils sont tirés des contenus que j’ai déve­loppés dans ma carrière. Ils sont centrés sur des évi­dences scientifiques. » La formation contiendra des témoignages de gens de ter­rain, entraîneurs, théra­peutes et autres, qui ont géré des situations de commotion cérébrale. « En général, ajoute le professeur, le sport de haut niveau applique bien les bonnes pratiques en ma ­tière de commotions cé ­rébrales. Il faut maintenant les étendre aux premiers niveaux de participation, avec les adolescents. Le MOOC devient le véhicule parfait pour jouer ce rôle. »

La formation comprendra, entre autres, des présenta­tions commentées et des forums de discussion. Dans ces forums, les participants pourront échanger entre eux et avec l’enseignant. Des capsules vidéo bonifieront les contenus. Le MOOC s’appuiera sur une plate­forme technique évolutive, flexible, performante et conviviale conçue à l’Uni­versité Laval. L’expertise de 30 ans de l’Université en for­mation à distance a égale­ment été mise à profit . L’Université offre plus de 800 cours en ligne et 80 pro­grammes d’enseignement à distance.

Ment ionnons que ce MOOC est le second à être lancé par l’Université. Le premier, sur le dévelop­pement durable, a vu le jour l’an dernier. Près de 6 000 personnes de 93 pays s ’ é ta ient inscr i tes . La deuxième édition de cette format ion débutera le 1er février.

Pour plus d’information : www.ulaval.ca/mooc et www.distance.ulaval.ca

Commotions cérébrales : prévenir, détecter et gérerL’Université lance une seconde formation de type MOOC, cette fois sur le traumatisme cranio-cérébral lié à la pratique récréative et sportivepar Yvon Larose

Le MOOC est le véhicule parfait pour étendre les bonnes pratiques relatives à la gestion des commotions cérébrales subies par les plus jeunes

Une commotion cérébrale peut survenir à la suite d’un coup direct à la tête ou d’un impact au corps.

Hiver 1974. Journée d’inscription à l’Université Laval. Pendant l’attente, une étudiante lit Le Fil des événements. photo Gérard Roger | Division de la gestion des documents administratifs et des archives

Page 5: Le Fil 14 janvier 2016

5le fil | le 14 janvier 2016 recherche

Commotions cérébrales : prévenir, détecter et gérer

Deux percées scientifiques à portée environnementale réalisées par des équipes de l’Université Laval font partie du palmarès des 10 décou­vertes de 2015 du magazine Québec Science. Il s’agit de la mise au point d’une nou­velle famille de catalyseurs chimiques moins domma­geables pour l’environne­ment et de la découverte d’une symbiose bactérie­champignon­plante qui pourrait réduire le recours aux engra is chimiques phosphatés.

Ces découvertes ont été retenues parmi la centaine de propositions soumises au magazine par des universi­tés, des centres de recherche ou des chercheurs québé­cois. Elles devaient avoir fait l’objet d’une publication entre le 1er novembre 2014 et le 31 octobre 2015 et se dé ­marquer par leur originalité et leurs dimensions nova­trices et utilitaires. Le jury, composé de scientifiques et de journalistes, a sélectionné les dix découvertes les plus marquantes, question de

donner un coup de chapeau au meilleur de la science faite au Québec.

En juillet 2015, Marc­André L é g a r é , M a r c ­ A n d r é Courtemanche, Étienne Rochette et Frédéric­Georges Fontaine, du Département de chimie, annonçaient dans la revue Science qu’ils avaient découvert une façon écolo­gique et économique de bri­ser les liens entre le car­bone (C) et l’hydrogène (H). Cette liaison est omnipré­sente dans les composés organiques comme les glu­cides, les hydrocarbures et les plastiques. Pour synthétiser de nouveaux matériaux ou des médicaments inédits, les chimistes doivent d’abord briser les liaisons C­H, ce qui exige le recours à des cataly­seurs. Jusqu’à présent, ce type de réaction était cataly­sée par des métaux, souvent des métaux nobles comme le palladium, l’iridium, le pla­tine ou le rhodium, qui pré­sentent le double inconvé­nient d’être coûteux et toxi­ques. L’équipe du professeur Fontaine est parvenue à

synthétiser des catalyseurs organiques qui brisent les liens C­H. Ces molécules sont relativement simples à produire et leur coût serait jusqu’à 25 fois plus bas que celui d’un catalyseur métal­lique. De plus, les résidus de la réaction ne sont pas toxi­ques pour les humains et les autres mammifères.

Il y a quelques semaines, une autre équipe de l’Univer­sité présentait, dans un numéro de Soil Biology & Biochemistry, les détails d’une découverte qui pour­rait réduire le recours aux engrais chimiques phos­phatés. Cette étude est signée par Salma Taktek, Paola Magallon Servin et Hani Antoun, du Dépar­tement des sols et du génie agroalimentaire, Yves Piché et J. André Fortin, du Dé ­partement des sciences du bois et de la forêt, Marc Saint­Arnaud, de l’Univer­sité de Montréal, et Martin Trépanier, de l’entreprise Premier Tech. Les travaux de cette équipe démontrent que, sous certaines condi­tions, des organismes vivants du sol peuvent assurer une fertilisation naturelle des plantes qui permet d’attein­dre des rendements compa­rables à ceux obtenus à l’aide d’engrais chimiques. Cette fertilisation naturelle est attribuable à des bactéries qui se fixent à des champi­gnons vivant eux­mêmes en symbiose sur les racines des plantes. Des acides organi­ques produits par ces bacté­ries solubilisent le phosphate

présent dans les sols, ren­dant ainsi le phosphore dis­ponible aux champignons puis aux plantes. Ce qu’on croyait être un mariage plante­champignon est en fait un ménage à trois dans lequel les bactéries jouent un rôle crucial. Cette fertilisa­tion phosphatée naturelle, moins énergivore et moins polluante que la production d’engrais chimiques, pour­rait réduire les impacts éco­logiques de l’agriculture et de la foresterie.

Maintenant que Québec Science a publié sa liste des 10 découvertes les plus mar­quantes de 2015, c’est main­tenant au tour du public d’exprimer sa préférence en votant pour sa découverte coup de cœur. Pour ce faire, il suffit de se rendre, d’ici le 18 février, sur la page quebecscience.qc.ca/10­decouvertes­2015/Votez.

Pour prendre connaissance des textes et des vidéos pré-sentant les découvertes réa-lisées par les deux équipes de l’Université Laval, voir L’énergie de la frustration, à www.quebecscience.qc.ca/ 10-decouvertes-2015/6- energie-de-la-frustration, et Adieu engrais chimiques, à www.quebecscience.qc.ca/ 10-decouvertes-2015/2- Adieu-engrais-chimiques. De plus, Canal Savoir a préparé une émission sur les 10 découvertes de l’an-née au Québec. Pour con-naître l’horaire de diffusion, visitez www.canalsavoir.tv/ emission/INDP-0069-003.

Deux études réalisées par des équipes de l’Université figurent au palmarès des découvertes de l’année du magazine Québec Sciencepar Jean Hamann

Vertes découvertes

Ces deux percées font partie des 10 découvertes sélectionnées par Québec Science parmi la centaine de propositions reçues

À l’aide d’outils de modélisation moléculaire, les chercheurs ont conçu un catalyseur non métallique, ils l’ont ensuite synthétisé et ils ont démontré son efficacité pour briser les liaisons entre le carbone et l’hydrogène. photo Canal Savoir

Frédéric-Georges Fontaine et son équipe ont réussi à synthétiser des catalyseurs plus écologiques et plus économiques que les métaux utilisés jusqu’à présent pour briser les liens C-H. photo Marc Robitaille

La découverte de Salma Taktek et de ses collaborateurs pourrait réduire le recours aux engrais chimiques phosphatés.photo Pascal Ratthé/Le Soleil

Les champignons microscopiques – les nodules noirs sur la photo – qui vivent en symbiose sur les racines de certaines plantes dépendent eux-mêmes de bactéries du sol pour leur approvisionnement en phosphore. photo Canal Savoir

Page 6: Le Fil 14 janvier 2016

6le fil | le 14 janvier 2016

Sur l’instinct de survieTôt le 6 janvier, trois loca­taires de l’arrondissement de Charlesbourg ont été forcés de sauter du qua­trième étage de leur im ­meuble pour échapper au feu qui s’était déclaré. Selon Geneviève Belleville, ils ont obéi à leur instinct de survie. « La perception de menace à la vie doit être extrême à ce moment­là. Toutes les ressources de leur cerveau et de leur corps sont mobilisées dans un seul objectif : se sauver la vie. C’est ce qu’ils ont fait et c’est ce qui leur a donné le courage de sauter par la fenêtre parce qu’il n’y avait pas d’autre issue possible. »

Sur la crainte d’attentats terroristes au Canada

Les décès causés par des actes terroristes sont en hausse dans le monde et une majorité de Canadiens craint que de telles attaques se produisent au pays. Stéphane Leman­Langlois rappelle toutefois que la grande majorité de ces décès est survenue dans des pays en guerre civile. Dans les pays occidentaux, le nombre d’attentats est en baisse depuis quatre décen­nies. « L’année dernière, au Canada, il y a eu deux attaques qui ont fait cha­cune un mort et un blessé. Juste un acte terroriste, c’est un de trop, mais il faut s’apercevoir qu’on est à un plateau... Il n’y a pas vrai­ment de mesures qu’on peut prendre, tout en res­tant dans un État démocra­tique, pour faire baisser ça encore plus. »

Sur l’entrevue d’« El Chapo »L’entrevue accordée par le baron de la drogue Joaquin « El Chapo » Guzman à Sean Penn a permis aux autorités mexicaines de le retrouver. L’acteur améri­cain avait fait paraître un article relatant cet entre­tien sur le site du presti­gieux magazine Rolling Stone. Pour Thierry Watine, la publication d’une entrevue avec un criminel notoire réalisée, puis rédigée par un acteur soulève des questions de crédibilité importantes. Il soulève des problèmes de légitimité, de mise en scène et de complaisance. « C’est un bel exemple de ce qu’il ne faut surtout pas faire en journalisme. »

ils ont dit...

Geneviève Belleville, École de psychologie

Le Journal de Québec, 7 janvier

Stéphane Leman-Langlois, École de service social

Radio-Canada, 8 janvier

Thierry Watine, Département d’information et de commu-nication

La Presse Plus, 11 janvier

recherche

Depuis 30 ans, la région de Québec tire profit des fac­teurs géoéconomiques et ins­titutionnels qui ont favorisé son attractivité et sa compéti­tivité. Résultat : la croissance économique de Québec et de sa région immédiate est aujourd’hui parmi les plus fortes au pays. En novembre dernier, le taux de chômage régional atteignait un mo ­deste 4,5 %.

« Depuis les années 1980, l’économie de Québec et de sa région a fait un virage significatif vers une plus grande diversification, ex ­plique le professeur Mario Carrier, de l’École supérieure d’aménagement du territoire et de développement régional (ÉSAD). La base tradition­nelle que constituaient la fonction publique, le tou­risme et les assurances s’est vue consolidée et diversifiée par l’implantation d’entre­prises manufacturières clas­siques et d’entreprises de moyenne ou de haute techno­logie. Le virage a bien réussi, mais cette croissance a eu des impacts sur les plans social et environnemental. »

Avec son col lègue de l’ÉSAD, Marius Thériault, le professeur Carrier a réalisé

une étude­synthèse de la documentation existante couvrant trois décennies d’évolution économique dans l’agglomération de Québec. Les résultats ont paru récemment dans un chap i t r e de l ’ouv rage Transforming Distressed Global Communities, dans l a c o l l e c t i o n « U r b a n Planning and Environment » des éditions Ashgate.

Les deux chercheurs ont particulièrement étudié la période de 15 ans comprise entre 1996 et 2011. Durant ces années, Québec et sa région ont vu leur taux d’em­ploi croître de 6,7 %, ce qui la plaçait sur ce plan au troi­sième rang parmi les 14 zones métropolitaines examinées. Selon Mario Carrier, cette performance peut s’expliquer notamment par une meilleure intégration de l’économie de la région de Québec avec celle de sa voisine Chaudière­Appalaches. Celle­ci repose historiquement sur un secteur manufacturier fort.

« L’économie régionale est devenue de plus en plus diver­sifiée, donc de plus en plus solide, dit­il. Par contre, Québec et sa région venaient au onzième rang de ce

classement pour la croissance démographique. La popula­tion a crû de 14 % en 15 ans, ce qui est relativement fai­ble. » En clair, cela signifie que la croissance démographique ne suit pas la croissance éco­nomique et que la population locale ne suffit pas à pourvoir les postes offerts. « Cet enjeu, poursuit­il, existe depuis quelques années déjà. C’est d’autant plus problé matique que Québec a une difficulté à attirer de la main­d’œuvre de l’extérieur. Ce sera un défi majeur dans l’avenir. »

Dans leur étude, les deux chercheurs ont comparé Québec aux 13 autres zones métropolitaines canadiennes, notamment les grandes villes de Montréal, Toronto et Vancouver. Ils démontrent que des vi l les de ta i l le moyenne, comme Québec, peuvent elles aussi avoir une croissance économique vi ­goureuse stimulée par des entreprises technologiques.

À Québec, les entreprises de l’économie du savoir ont eu tendance à s’établir dans les secteurs centraux. Ce que fai­sait déjà le gouvernement du Québec pour ses services à la population. Ce phénomène a fini par exercer une pression sur le marché immobilier et par entraîner une augmenta­tion notable de la valeur fon­cière des terrains. Cela a rendu de plus en plus difficile l’accès à la propriété pour cer­taines classes de travailleurs.

« Une des conséquences, soutient Mario Carrier, est que bon nombre de ces

travailleurs ont fini par s’éta­blir en banlieue lointaine, où les terrains sont moins chers et les taxes municipales plus faibles. Cela a accentué l’éta­lement urbain, que favorise une impressionnante infras­tructure autoroutière. Un autre effet est que ces nou­veaux banlieusards doi vent assumer des coûts de trans­port plus élevés parce qu’ils doivent couvrir une distance plus longue pour se rendre dans les secteurs centraux, notamment à leur travail. »

Selon le professeur, l’étale­ment urbain a des répercus­sions non négligeables sur l’environnement. Primo, la plupart des nouveaux ban­lieusards doivent se déplacer en voiture en raison de sys­tèmes de transport collectif insuffisants. Secundo, ils contribuent à polluer l’air des zones habitées qu’ils traversent.

Ces années­ci, les autorités combattent l ’étalement ur bain par des politiques publiques axées sur le retour aux quartiers centraux de Québec et par des efforts de promotion du transport col­lectif. « Une densification importante est en cours, sou­ligne Mario Carrier. Ces efforts mériteront d’être consolidés dans les pro­chaines années. Il reste que les solutions visant la limitation de l’étalement urbain, bien que connues, restent difficiles à concilier. Il faut, entre au tres, augmenter les incita­tifs à habiter les quartiers centraux. »

Québec, ville attrayante et compétitiveLa forte croissance économique de Québec et de sa région au cours des trois dernières décennies a eu des répercussions sur les plans social et environnementalpar Yvon Larose

Cette carte montre les niveaux d’émissions moyens de gaz à effet de serre selon les déplacements motorisés quotidiens des ménages de l’agglomération de Québec en 2006. Sans surprise, les émissions les plus faibles (entre 0,2 et 3,0 kilos de CO2 par jour par ménage) s’observent au centre-ville de Québec (en jaune), tandis que les émissions les plus fortes (entre 15,9 et 33,2 kilos de CO2 par jour par ménage) proviennent de la lointaine banlieue (en rouge). source Groupe Accès à la cité, CRAD, Université Laval

Parmi les défis qui attendent la région de Québec : attirer la main-d’œuvre de l’extérieur

Page 7: Le Fil 14 janvier 2016

7le fil | le 14 janvier 2016

Q3 biologie

Le 5 janvier, le président Barack Obama présentait avec émotion une série de me ­sures visant à renforcer par décret le contrôle des armes à feu et à lutter contre la violence aux États­Unis. Mais son annonce a suscité de vives critiques, notamment de la part des membres du Congrès et d’une par­tie de la population. En quoi consistent ces propositions et quelle peut être leur portée réelle ? Anessa Kimball, professeure au département de science politique, propose une brève analyse.

Q Quelles sont les principales mesures du plan Obama ?R Certaines visent à mieux encadrer la vente d’armes à feu, en particulier dans les foires d’armes et sur Internet, où ces tran­sactions ne sont pas réglementées. Elles intiment à tout vendeur de vérifier les anté­cédents criminels et psychologiques d’un acheteur potentiel. Également, elles rendent obligatoire la tenue d’un registre serré de la part des vendeurs et la déclaration de tout vol d’arme à l’intérieur de deux semaines. Avant, cette période de déclaration s’étalait sur 60 jours. Ensuite, les propositions de la Maison­Blanche permettraient aux autori­tés policières de confisquer l’arme de quelqu’un qui s’en sert pour proférer des menaces, que ce soit en public ou en privé. Jusqu’à maintenant, les policiers n’avaient pas ce droit. Enfin, des mesures à caractère plus préventif suggèrent que les personnes arrêtées ou hospitalisées pour comporte­ments violents bénéficient d’un suivi beau­coup plus soutenu sur le plan de la santé mentale. Fait à noter, ces propositions ne contreviennent pas, comme certains l’ont prétendu, au deuxième amendement de la loi américaine, qui protège le droit de porter des armes.

Q Quelle est la réelle portée de ces mesures ?R C’est difficile d’estimer leur efficacité, du moins dans l’immédiat. Chose certaine, leur emprise sur le marché des armes illicite est limitée. Or, du côté américain, une grande proportion des crimes violents est perpétrée avec des armes qui proviennent du vol ou du marché noir. Par ailleurs, sécuriser le contrôle des armes aux États­Unis demeure très ardu en raison des réticences des mem­bres du Congrès à légiférer sur cette ques­tion. Ces réticences s’expliquent en grande partie par l’influence qu’exerce l’industrie des armes à feu sur le gouvernement. Les lobbies pro­armes, quasi inébranlables, sont

sur le plan Obama pour le contrôle des armes à feu

aussi puissants que rentables. Parmi les plus influents, la National Rifle Association n’hé­site pas à financer les campagnes électora­les. Certains membres de la Chambre des représentants ne sont pas si hostiles à l’égard du contrôle des armes. Seulement, en affir­mant leur position, ils craignent de se mettre à dos des tranches importantes d’électeurs. Barack Obama est conscient de ce blocage. Dans ce contexte, faire adopter un projet de loi aurait été impossible. Présentement, son objectif n’est pas tant de modifier la régle­mentation que de jeter les bases d’un mou­vement social fort. Pour y parvenir, il lui reste la voie du décret présidentiel. Ses directives ne modifiant pas la loi, leur portée est limitée. Elles servent davantage de point de départ à une solide prise de conscience qu’à un réel changement. Durant la dernière année de son mandat, le président voudra faire avancer ce dossier le plus possible. Il s’agira pour lui d’enjoindre d’autres parties prenantes de militer, comme le fait déjà le sénateur de l’État de New York, Charles Schumer, en faveur d’un meilleur contrôle des armes à feu. Il doit aussi convaincre les citoyens de se saisir de cet enjeu. Bref, dans la prochaine année, le travail de Barack Obama consiste à amorcer et à nourrir un changement de société (un mouvement de la base ou grassroot) partout aux États­Unis. C’est la clé ici pour accéder à un réel changement.

Q Mais les mesures du président semblent diviser la population. Peut-il vraiment compter sur l’appui des citoyens ?R Il est clair que la culture du port d’arme est très enracinée aux États­Unis. Il est aussi vrai que la vente d’armes à feu a augmenté depuis l’annonce des mesures proposées par la Maison­Blanche. Pourtant, en paral­lèle, les mentalités changent. Le pourcen­tage d’Américains partisans d’un resserre­ment du contrôle des armes est en hausse. Il y a quelques années, ils étaient moins de 50 %. Or, un récent sondage publié par CNN/ORC chiffre à 67 % la part de citoyens qui est d’accord avec le plan Obama. Selon moi, la fusillade de Newton, où 20 enfants ont été tués dans une école primaire en 2012, a marqué un tournant dans le courant social. La mort de ces tout­petits ne surve­nait pas dans un contexte de guerre civile, mais dans le cadre de la vie quotidienne. Cela a choqué l’opinion publique. Pour plu­sieurs, la limite de l’acceptable venait d’être atteinte. À mon avis, le président Obama choisit le bon moment pour faire avancer sa cause. En général, les citoyens sont mûrs pour accueillir ses propositions. Évidem­ment, les renversements sociaux ne se font pas du jour au lendemain. Prenez la réforme de la santé. Plus de 20 ans ont été néces­saires entre les idées lancées par Bill Clinton, dans les années 1990, et l’entrée en vigueur de l’« Obamacare », en janvier 2014. Ce sera pareil pour le contrôle des armes à feu. Il y aura une série de reculs et d’avancées, qui demanderont du temps et de la patience.

Propos recueillis par Brigitte Trudel

Anessa Kimball

La région de Québec abrite­rait une souche de levure sauvage unique au monde, révèle une étude publiée par une équipe de l’Université Laval dans la dernière édi­tion de la revue Nature Microbiology. Cette lignée de champignons unicellulaires serait relativement jeune puisqu’elle serait apparue il y a moins de 10 000 ans à la suite d’un croisement spon­tané entre deux lignées indi­gènes de Saccharomyces paradoxus, une cousine de l’espèce utilisée pour fabri­quer le pain, le vin et la bière. Comme S. paradoxus pos­sède elle aussi un pouvoir de fermentation, la souche découverte dans la région de Québec pourrait constituer une levure intéressante pour faire valoir la dimension locale de certains produits du terroir.

Les événements qui ont conduit à cette découverte commencent en 2013 alors que l’équipe du professeur Christian Landry, du Dé ­partement de biologie et de l’Institut de biologie intégra­tive et des systèmes, com­plète un inventaire des le ­vures sauvages de l’Amérique du Nord. Parmi la soixan­taine d’espèces alors réper­toriées se trouve S. para-doxus. « Il s’agit d’une espèce forestière associée aux forêts de feui l lus , s ignale un membre de l’équipe, le post­doctorant Jean­Baptiste Leducq. Nous avons trouvé trois lignées indigènes de cette espèce. La lignée B vit sur la côte ouest des États­Unis et dans un vaste terri­toire, qui s’étend du sud des Grands Lacs jusqu’au sud du Qué bec. La lignée C se re ­trouve dans une bande qui s’étend du New Hampshire jusqu’en Gaspésie. Enfin, nous avons découvert une troisième lignée, que nous avons appelée C*, qui se retrouve exclusivement dans la région de Québec, là où les lignées B et C se chevauchent. »

L’analyste du génome de ces trois lignées réservait une surprise aux chercheurs. « Les lignées B et C ont des niches écologiques différen­tes. Elles ont aussi leurs caractéristiques propres; la

lignée B tolère mieux les cycles gel­dégel et la lignée C exploite une plus grande variété de sources d’azote. Les deux souches peuvent être croisées en laboratoire, mais aucun hybride de ces deux espèces n’avait été rap­porté en milieu naturel, ce qui laissait croire qu’elles étaient en voie de devenir des espèces distinctes, ex ­plique le postdoctorant. Nos analyses ont toutefois mon­tré que le génome de C* est une mosaïque faite à partir des gènes des lignées B et C et qu’elle serait donc issue de leur croisement. »

L’hypothèse des cher­cheurs est que les lignées B et C ont été séparées lors de la dernière grande glacia­tion, qui a commencé il y a

environ 110 000 ans. Elles seraient de nouveau entrées en contact après le recul du glacier il y a 10 000 ans. Les chercheurs ignorent encore pourquoi la répartition géo­graphique de C* est limitée à la région de Québec. Il se peut que ce soit parce que cette souche est relativement jeune. Elle pourrait gagner du terrain aux dépens de la lignée C à la faveur des chan­gements climatiques, étant donné que cette dernière est moins bien adaptée aux conditions plus chaudes.

« Nous avons la chance de pouvoir étudier “en direct” l’apparition d’une nouvelle espèce, ce qui est un événe­ment très rare en biologie, soul igne Jean­Baptiste Leducq. Notre étude consti­tue la première démonstra­tion que l’hybridation peut conduire à l’apparition, en milieu naturel, de nouvelles espèces d’organismes unicel­lulaires sans que le nombre de chromosomes soit altéré. »

Sur un plan pratique, S. paradoxus est un ferment qui donne parfois des résul­tats très intéressants, comme l’ont révélé les quelques études scientifiques consa­crées à la question. La décou­verte de la lignée C* pourrait donc donner des idées aux associations étudiantes bras­sicoles du campus et aux brasseurs de la région de Québec à l’affût de produits à saveur véritablement locale.

L’étude parue dans Nature Microbiology est signée par Jean­Baptiste Leducq, Lou Nielly­Thibault, Guillaume Charron, Chris Eberlein, Jukka ­Pekka Ver ta e t Christian Landry, de l’Uni­vers i té Lava l , Pedram Samani et Graham Bell, de l’Université McGill, et Kayla Sylvester et Chris Todd Hittinger, de l’Université du Wisconsin.

Des chercheurs découvrent une souche de levure sauvage unique au monde dans la région de Québecpar Jean Hamann

Une levure vraiment québécoise

La découverte de cette levure du terroir pourrait inspirer les brasseurs de la région à l’affût de produits à saveur véritablement locale

L’arbre-levure, dessin à la craie sur tableau noir réalisé par Jean-Baptiste Leducq. Chaque élément de l’œuvre a la forme d’une levure. Les souches sauvages étudiées par le postdoctorant habitent le sol des forêts de feuillus ainsi que l’écorce et les feuilles des arbres qui y vivent.

Page 8: Le Fil 14 janvier 2016

8le fil | le 14 janvier 2016

Un bon nombre d’étudiants n’ont vraiment pas chômé au cours des dernières semaines, voire dans les derniers mois. En ce début d’année, ils nous in vitent à des festivals, des salons et d’autres événements qu’ils ont longuement préparés. La Faculté des sciences de l’agri­culture et de l’alimentation ouvrira le bal, dès vendredi, avec le Salon de l’agriculture, de l’ali­mentation et de la consomma­tion (SAAC). Faisant suite au succès du 40e Salon, les étu­diants ont élaboré une program­mation étoffée visant à faire découvrir le secteur de l’agroali­mentaire. En plus de kiosques d’information, le SAAC propo­sera des ateliers culinaires, des dégustations, un jardin et une petite ferme. Des conférences porteront sur différents sujets liés à la consommation, dont l’horticulture, la conservation des aliments et le gaspillage ali­mentaire. Pour les enfants, il y aura des contes et différentes activités éducatives.

La présidence d’honneur sera assurée par La Tablée des Chefs, un organisme qui fournit des repas aux gens dans le besoin et qui se consacre à l’éducation culi­naire des jeunes. « Il s’agit d’une collaboration naturelle, puisque nous partageons des valeurs com­munes, dont l’éducation du grand public et la responsabilisation des citoyens par rapport à leur consommation. Les membres de l’organisme sont vraiment moti­vés et prendront part aux nom­breuses activités toute la fin de semaine », se réjouit Cassandra Rouleau, étudiante au baccalau­réat en sciences et technologie des aliments et présidente de l’association.

Organisé par quelque 300 étu­diants bénévoles, le SAAC est devenu pour plusieurs visiteurs un rendez­vous annuel incon­tournable et on comprend pour­quoi. « Depuis 40 ans, c’est un événement gratuit et ouvert à tous. Chaque année, on essaie d’innover; les gens reviennent pour voir les nouveautés », dit Cassandra Rouleau.

Salon de l’agriculture, de l’alimentation et de la consommationQuand ? Du 15 au 17 janvierOù ? Centre de foires d’ExpoCité, au 250, boulevard Wilfrid-HamelPour plus d’information : saac.fsaa.ulaval.ca

Le Festival des étudiantes et étu­diants en sciences de la santé (FESSUL) revient en force, du 18 au 21 janvier. Organisé par le Regroupement des associations d’étudiantes et d’étudiants en sciences de la santé de l’Université Laval, cet événement propose une compétition amicale pour les étu­diants de ce domaine. Le thème cette année ? Les superhéros ! De Thor à Wonder Woman, en passant par Batman et Captain America, chaque association sera représen­tée par un personnage. Au pro­gramme, des défis sportifs, un concours de « Génies en herbe », un tournoi de babyfoot et la réali­sation d’une fresque. L’équipe qui aura amassé le plus de points au fil de ces activités remportera le tro­phée du Festival.

Améliane Tardif, étudiante au doctorat en médecine, fait partie du comité d’organisation et promet bien du plaisir. « Le FESSUL, c’est une tradition. Encore une fois cette année, nous veillerons à ce que l’événement soit complètement fou ! La compétition sera féroce : les participants devront s’engager pleinement afin de faire valoir leur programme et, qui sait, peut­être le mener à la victoire ! »

Festival des étudiantes et étudiants en sciences de la santéQuand ? Du 18 au 21 janvierOù ? Pavillon Ferdinand-VandryPour plus d’information : facebook.com/Raessul

Il n’y a pas que les étudiants du domaine de la santé qui seront en compétition. Ceux de la Faculté des sciences et de génie devront, eux aussi, relever une série de défis à l’occasion du 41e Festival de sciences et génie, qui aura lieu du 25 au 29 janvier. Sont prévus, entre autres, un bain de neige, des con­cours de connaissances, un tournoi d’improvisation, une compétition de roche­papier­ciseaux et un ber­cethon. « Le festival est le moment idéal pour créer des liens, qui per­durent souvent bien après la fin de la semaine, souligne le responsable des communications, Simon Adans. La Faculté s’enflamme alors qu’une majorité d’étudiants mettent de côté leurs études pour venir participer à cet événement. »

Festival de sciences et génieQuand ? Du 25 au 29 janvierOù ? Pavillons Alexandre-Vachon et Adrien-PouliotPour plus d’information : festivalsg.com

Vous avez à cœur les sciences forestières ? Ne manquez surtout pas le Salon de la forêt. Cet évé­nement, qui se déroulera dans le cadre de la Semaine des sciences forestières, a pour but de faire découvrir la diversité du domaine de la foresterie. Les visiteurs pourront discuter avec des pro­fessionnels, des chercheurs, des étudiants et des artistes. La cueillette de champignons fores­tiers, le plein air, les produits du bois, l’aménagement forestier, l’artisanat : voilà quelques­unes des innombrables facettes de la forêt qui seront présentées !

Salon de la forêtQuand ? 13 et 14 févrierOù ? Pavillon Alphonse-DesjardinsPour plus d’information : ssf.ffgg.ulaval.ca

VOICI, EN VRAC, TROIS AUTRES ACTIVITÉS À NE PAS MANQUER :

Soirée de financement du Festival du film étudiant de Québec (prestations musicales, projections de vidéos et exposition d’art visuel)Quand ? 15 janvierOù ? Salle Multi de Méduse (541, rue Saint-Vallier Est)Pour plus d’information : on.fb.me/1lTOXYH

Soirée caribéenne, organisée par l’Association des étudiants antillais de l’Université LavalQuand ? 16 janvierOù ? Le Cercle, au quatrième étage du pavillon Alphonse-DesjardinsPour plus d’information : on.fb.me/1UFl3mH

Soirée karaoké du Service des résidencesQuand ? 26 janvierOù ? Grand salon du pavillon Alphonse-Marie-ParentPour plus d’information : [email protected]

Le début de session d’hiver, cette année encore, sera marqué par une abondance d’activités étudiantes de toutes sortespar Matthieu Dessureault

Immanquables rendez-vous !

En ce début d’année, plusieurs étudiants nous invitent à des festivals, des salons et d’autres événements qu’ils ont longuement préparés

1, 2, 3 et 7. Le Salon de l’agriculture, de l’alimentation et de la consommation, qui soufflait ses 40 bougies l’an dernier, a attiré pour l’occasion plus de 20 000 curieux. L’événement est particulièrement populaire auprès des familles, qui viennent découvrir le patrimoine agricole québécois. photos SAAC 4 et 5. Les organisateurs le promettent, plusieurs activités étonnantes attendront les participants du Festival de sciences et génie, dont des défis sportifs et des concours de connaissances. photos Festival de sciences et génie 6. Professionnels, chercheurs, étudiants et artistes offriront un regard multifacettes sur le secteur de la foresterie dans le cadre du Salon de la forêt. photo Jean-François Bourdon 8. Chaque année, les membres des associations étudiantes en sciences de la santé sont invités à se costumer selon une thématique donnée à l’occasion du Festival des étudiantes et étudiants en sciences de la santé. photo RAÉSSUL

1

4

7

Page 9: Le Fil 14 janvier 2016

9salons et festivalsImmanquables rendez-vous !

1, 2, 3 et 7. Le Salon de l’agriculture, de l’alimentation et de la consommation, qui soufflait ses 40 bougies l’an dernier, a attiré pour l’occasion plus de 20 000 curieux. L’événement est particulièrement populaire auprès des familles, qui viennent découvrir le patrimoine agricole québécois. photos SAAC 4 et 5. Les organisateurs le promettent, plusieurs activités étonnantes attendront les participants du Festival de sciences et génie, dont des défis sportifs et des concours de connaissances. photos Festival de sciences et génie 6. Professionnels, chercheurs, étudiants et artistes offriront un regard multifacettes sur le secteur de la foresterie dans le cadre du Salon de la forêt. photo Jean-François Bourdon 8. Chaque année, les membres des associations étudiantes en sciences de la santé sont invités à se costumer selon une thématique donnée à l’occasion du Festival des étudiantes et étudiants en sciences de la santé. photo RAÉSSUL

2 3

5 6

7 8

Page 10: Le Fil 14 janvier 2016

10le fil | le 14 janvier 2016science

en bref

Le québécol, nouvelle source d’anti-inflammatoiresDans un article du récent numéro de la revue Bioorganic & Medicinal Chemistry Letters, une équipe de l’Université Laval démontre qu’une molécule du sirop d’érable pourrait être la source d’une nouvelle classe d’anti­inflammatoires. La molécule en question, le québécol, apparaît pendant le processus de fabrication du sirop, à la suite de réactions chimiques qui transforment les polyphénols naturellement présents dans la sève d’érable. Normand Voyer et Sébastien Cardinal, du Département de chimie, et leurs collègues Daniel Grenier et Jabrane Azelmat, de la Faculté de médecine dentaire, ont testé le potentiel du québécol et de ses dérivés sur des cultures in vitro de macrophages, des cellules sanguines impliquées dans la réponse inflam­matoire chez l’humain. Leurs résultats indiquent que le québécol freine la réaction inflammatoire et que certains dérivés se révèlent même plus efficaces que la molécule originale. Ces molécules pourraient donc avoir un certain potentiel dans le traitement de maladies inflammatoires comme la gingi­vite ou l’arthrite.

Denis Beaudoin, nouveau directeur du Service des immeublesLe Service des immeubles a un nouveau directeur en la personne de Denis Beaudoin. Celui­ci est entré en fonction le 7 décembre. Son mandat, d’une durée de cinq ans, pren­dra fin le 6 décembre 2020. Denis Beaudoin a été nommé par le Conseil d’administration lors de la séance ordinaire du 25 novembre. À titre de directeur du Service des immeubles, il aura à poursuivre avec son équipe les efforts d’entretien, de développement et d’amélioration du parc immobilier afin d’assurer un environnement accueillant, convivial et sécuritaire, et ce, dans un contexte de qualité de service et de saine gouvernance.Le nouveau directeur est détenteur d’une maîtrise en administration des technologies médicales à l’Université de la Colombie­ Britannique. Pendant plus de 10 ans, il a œuvré à la Direction des services techniques du Centre hospitalier de l’Outaouais. Il a ainsi développé une expertise en gestion des ressources humaines, financières et maté­rielles. Au cours des 11 dernières années, il a travaillé à la direction générale du Centre de santé et de services sociaux de Gatineau, dont cinq années à titre de directeur général.La vice­rectrice à l’administration et aux finances, Josée Germain, souhaite à Denis Beaudoin la plus cordiale bienvenue et tout le succès possible dans ses nouvelles fonctions.

Les recherches portant sur le lien entre le tissu adipeux mammaire et le cancer du sein arrivent à des conclusions qui laissent perplexes. Alors que certaines études attribuent un effet protecteur à ce tissu, d’autres concluent qu’il aug­mente le risque de cancer. Ludivine Soguel et Caroline Diorio, de la Faculté de médecine et du CHU de Québec­Université Laval, pourraient avoir trouvé la solution à ce paradoxe, si l’on en juge par un article qu’elles publient dans un récent numéro de la revue Cancer Causes and Control.

Les deux chercheuses ont recruté 1 435 femmes, dont l’âge moyen était de 54 ans, au moment où celles­ci se rendaient dans une clinique pour y subir une mammographie. Des me ­sures anthropométriques, telles que le poids, la grandeur et le tour de taille, ont été prises sur chaque participante, permettant ainsi d’estimer leur adipo­sité. Les participantes devaient aussi fournir, de mémoire, leur taille et leur poids à 18 ans afin que les chercheuses puissent estimer le gain de poids à l’âge adulte.

À l’aide des mammographies, les chercheuses ont aussi caractérisé la composition des seins des participan­tes. « On voit deux types de tissus sur les images, rappelle Caroline Diorio. Il y a des zones denses, composées de tis­sus fibreux et de glandes, que l’on nomme tissu fibroglandulaire, et des

zones non denses, formées de tissu adipeux. Ce sont les cellules du tissu fibroglandulaire qui risquent de deve­nir anormales et de causer un cancer. Par exemple, les femmes qui ont plus de 75 % de tissu fibroglandulaire ont quatre fois plus de risque de dévelop­per un cancer du sein que celles qui en ont moins de 5 %. Le rôle du tissu adipeux mammaire est moins clair. Certaines études lui prêtent un effet protecteur, alors que d’autres sug­gèrent qu’il crée un microenvironne­ment qui peut favoriser le développe­ment d’un cancer. »

Les données récoltées par les deux chercheuses leur ont permis d’explo­rer plus à fond les liens unissant l’adi­posité corporelle, le gain de poids à l’âge adulte et la composition

tissulaire du sein. Leurs analyses confir­ment que, à corpulence égale, plus une femme prend du poids à l’âge adulte plus ses seins seront composés de tissu fibroglandulaire, ce qui accroît son risque de cancer du sein. Toutefois, cette relation ne s’avère que chez les femmes qui ont beaucoup de gras mammaire. « Cela suggère qu’une certaine quantité de tissu adipeux serait nécessaire pour que le gain de poids stimule le dévelop­pement de la zone dense dans laquelle se trouvent les cellules à risque de de ­venir cancéreuses. Cette nuance expli­querait les conclusions ambiguës aux­quelles arrivent les études qui ont porté sur le rôle du tissu adipeux dans le sein. »

La leçon à tirer de tout ça ? « Le main­tien d’un poids stable à l’âge adulte est une bonne façon de se protéger contre le cancer du sein. De nombreuses recherches avaient déjà démontré cet effet protecteur et notre étude vient pré­ciser par quel mécanisme cet effet agit sur la composition tissulaire du sein », résume Caroline Diorio.

Au sein du seinUne étude précise le rôle du tissu adipeux mammaire dans le risque de cancer du seinpar Jean Hamann

Le maintien d’un poids stable à l’âge adulte est une bonne façon de se protéger contre le cancer du sein

Cette mammographie colorée numériquement montre les deux types de tissus du sein : les zones rouges et les zones vertes correspondent respectivement au tissu adipeux et au tissu fibroglandulaire. photo Martin Yaffe

Page 11: Le Fil 14 janvier 2016

11le fil | le 14 janvier 2016 arts

en bref

De la musique qui réchauffe le cœurNovambre : derrière ce nom d’artiste se cache Kristina Cormier, une étudiante au bac­calauréat en design graphique, qui mène en parallèle une carrière de musicienne. La jeune femme, qui chante et qui joue du ukulélé, nous offre un premier album, Au nord à l’est, joyeux mélange de pièces à la fois sensibles et rafraichissantes. Les changements de saisons et la réalité d’étudiante font partie des thèmes qui l’inspirent. Du côté de ses influences musicales, citons les sœurs Boulay, Cœur de Pirate, David Giguère et Louis­Jean Cormier. Fraîchement enregistré au Studio Flexson, l’album a pu compter sur la collaboration du réalisateur Martin Aubin.

Pour commander ou télécharger l’album : novambre.bandcamp.com

Collaborations orientalesL’été dernier, quatorze étudiants à la maîtrise en architecture ont réalisé un stage inter­culturel en Asie du Sud­Est. Encadrés par le professeur André Casault, ils ont visité Hong Kong et Shenzhen, en Chine, Phnom Penh, au Cambodge, et Hanoi, au Vietnam. Leur objectif était de participer à des ateliers de conception en collaboration avec des étu­diants et des acteurs locaux. Ils se sont inté­ressés, entre autres, au réaménagement de marchés et de quartiers de logements collec­tifs. Leur expérience est racontée en images dans le cadre de l’exposition « Entre habitats et cultures, dans quatre villes asiatiques », présentée à la Bibliothèque du pavillon Jean­Charles­Bonenfant.

Du 14 janvier au 12 février, au quatrième étage du pavillon Jean-Charles-Bonenfant. Pour plus d’information : bit.ly/1ZKHbyN.

De l’impro dans toute sa folieFan d’improvisation ? Réjouissez­vous, les matchs de la LIDUL (pour Ligue d’improvisa­tion dangereuse de l’Université Laval) sont de retour ! Les Radioactifs, les Biologiques, les Étoiles, les Corrosifs et les autres équipes promettent une compétition (amicale) féroce. Le second match de la saison hivernale aura lieu mercredi prochain, à l’Espace Desjardins (cafétéria ouest) du pavillon Alphonse­ Desjardins. Restez aussi à l’affût de la pro­grammation de la LIMUL (Ligue d’impro­visation marginale de l’Université Laval) et de la LUI (Ligue universitaire d’improvisa­tion), à venir bientôt.

Pour plus d’information : facebook.com/improlidul (LIDUL), lalimul.wix.com/limul (LIMUL) et lalui.ca (LUI)

Du 3 au 6 décembre, Maude Thibault Morin, Stacy­Ann Oliver, Christyna Fortin, Pascale Lavigne, Marie­Pier Gravel, Olivier Lachapelle De Serres, Julie Bouffard et Marie­Andrée Godin étaient en Floride pour participer au Art Basel. Événement incon­tournable dans le domaine de l’art contemporain, cette foire annuelle se passe simultané­ment à Miami, à Hong Kong et à Bâle, en Suisse. Elle réu­nit des galeristes et des collec­tionneurs venus découvrir les nouvelles tendances. Parmi les milliers de créateurs repré­sentés à Miami, plusieurs sommités, ainsi que des ar ­tistes émergents, qui embras­saient un large spectre de techniques, comme la pein­ture, la sculpture, la photo­graphie et le dessin, étaient présents. Des vedettes, dont Adrien Brody et Lenny Kravitz, étaient également sur place pour présenter leurs œuvres. En plus de nom­breuses expositions, le Art

Basel proposait des activités de réseautage et des confé­rences sur différents sujets.

Il va sans dire que nos étu­diants, qui participaient pour la première fois à l’événe­ment, ont vécu à fond l’expé­rience, faisant le plein de cou­leurs, de formes, de textures. En plus de capter l’énergie extraordinaire qui anime Miami durant ces quatre jours, ils ont pu s’initier à l’as­pect mercantile de la produc­tion artistique. « Le Art Basel nous a aidés à mieux com­prendre le fonctionnement du marché de l’art. C’était impressionnant de voir des acheteurs faire l’acquisition d’œuvres valant des milliers de dollars. Au­delà des chif­fres, c’était très inspirant pour notre pratique. En tant qu’étudiants en arts visuels, nos recherches sont générale­ment confinées à la ville de Québec. Ça faisait du bien de voir ce qui se fait ailleurs », raconte Jul ie Bouffard, dont la pratique s’oriente

principalement vers la vidéo et la photo.

L’étudiante a profité de son séjour pour rencontrer des galeristes, avec qui elle a échangé portfolios et cartes de visite. De nombreuses activités satellites, moins officielles que le Art Basel, lui ont permis d’élargir son réseau de relations, tout en faisant la promotion de son programme d’études. « Parmi les événements gra­tuits, la Miami Art Week est l’un des coups de cœur de notre voyage ! Nous avons visité une exposition dans un vieil hôtel délabré, où nous avons pu discuter avec des représentants de galeries américaines. Ils étaient éton­nés de la présence d’étu­diants du Québec. Cette acti­vité nous a permis de faire connaître notre université dans un contexte internatio­nal exceptionnel », dit­elle.

Ce voyage, une idée d’étu­diants ayant participé à la dernière Biennale de Venise,

est le fruit de plusieurs mois de préparation. Dès l’au­tomne, ceux qui souhaitaient participer à l’initiative ont mené des activités pour amasser des fonds, telles qu’une soirée de performan­ces, une vente d’objets usagés et une collecte de contenants consignés dans les rues de Sainte­Foy. Ils ont aussi reçu de l’appui de différentes uni­tés de l’Université, dont le Vice­rectorat à la recherche et à la création, le Service de placement et le Vice­rectorat aux études et aux activités internationales.

Leur expérience inou­bliable fera l’objet d’une conférence, qu’ils prévoient donner cet hiver. À voir leur passion, nul doute qu’ils con vaincront d’autres étu­diants ayant un intérêt pour l’art de suivre leurs traces !

Pour plus d’information sur le Art Basel et sur ses activi-tés satellites : artbasel.com et satellite-show.com

L’art de négocierHuit étudiants de la maîtrise en arts visuels ont mis le cap sur Miami, en décembre dernier, afin d’assister à une importante foire d’art internationalepar Matthieu Dessureault

Peinture, sculpture, photographie, sérigraphie, installation : les artistes représentés par les galeristes travaillent avec différentes techniques. photo Julie Bouffard «Le Art Basel nous a aidés à mieux comprendre le fonctionnement du marché de l’art

Parmi les nombreuses activités satellites du Art Basel, les étudiants ont particulièrement apprécié cette exposition dans un ancien hôtel. photo Julie Bouffard

Maude Thibault Morin, Stacy-Ann Oliver, Christyna Fortin, Pascale Lavigne, Marie-Pier Gravel, Julie Bouffard, Marie-Andrée Godin et Olivier Lachapelle De Serres participaient pour la première fois à l’événement.

Au sein du sein

Page 12: Le Fil 14 janvier 2016

12le fi l | le 14 janvier 2016

Les transports durables, un mode de vieLes transports qui remplacent l’auto en solo permettent d’acquérir et de maintenir de saines habitudes de vie. Dans une perspective de développement durable, l’Université en ­cou rage les moyens de déplacement comme la marche, le transport en commun et le covoiturage. Un sondage réalisé à l’automne 2015 auprès des étudiants du premier cycle révèle que 66,9 % optent pour l’autobus et la marche pour se rendre sur le campus.

Une nouveauté : le RTC déploie le système Nomade, qui permet d’obtenir, à partir d’un téléphone intelligent, de l’information en temps réel, comme l’heure de passage d’un autobus ou le prochain arrêt. Présentement, le projet en est à la phase d’essai sur certains circuits, dont les Métrobus. Le déploiement sera terminé d’ici 2017. Ce système permet une meilleure gestion du temps et des dépla­cements pour ses utilisateurs.

actualités ULen bref

Signature de la convention collective 2015-2018, le 16 décembre, par les représentants de la direction de l’Université et de l’Association du personnel administratif professionnel de l’Université Laval (APAPUL). Sur la première rangée, de gauche à droite : Marie-Pierre Beaumont, Michel Beauchamp, Charles Simard et Claire Trudel. Sur la seconde rangée : les deux équipes de négociation. photo Marc Robitaille

Nouvelle convention collectiveLe 16 décembre 2015, le vice­recteur aux ressources humaines, Michel Beauchamp, et le président de l’Association du personnel administratif professionnel de l’Université Laval (APAPUL), Charles Simard, ont signé, en présence des deux équipes de négociation, la convention collective intervenue entre l’Université Laval et l’APAPUL. Cette nou­velle convention collective entre en vigueur au moment de sa signature et vient à échéance le 31 décembre 2018.

Nous devons prévoir les effets des tempêtes de neige ou de verglas qui ne manqueront pas de frapper au cours de l’hiver. Le campus ne ferme jamais ses portes. Toutefois, lorsque les conditions météorologiques l’exigent, la direction de l’Uni­versité peut décréter la suspension de l’ensemble de ses acti­vités. Cette décision est communiquée de la façon suivante : • en prévision de la suspension des activités de l’avant­midi,

la décision est diffusée avant 6 h 30; • en prévision de la suspension des activités de l’après­midi,

la décision est diffusée avant 10 h 30; • en prévision de la suspension des activités de la soirée, la

décision est diffusée avant 15 h 30.

Différents moyens sont utilisés pour communiquer un avis « Urgence tempête » aux membres de la communauté uni­versitaire : le courrier électronique, le site Web de l’Univer­sité (ulaval.ca) et les médias électroniques. Par ailleurs, si aucun avis n’est émis aux heures indiquées précédemment, la communauté universitaire doit considérer que l’ensemble des activités annoncées pour la plage couverte se tiendront comme prévu.La prise de décision liée à la suspension des activités repose sur un ensemble de critères : • les conditions et les prévisions météorologiques diffusées

par Environnement Canada; • la diffi culté pour les autobus de circuler sur le campus et

sur le territoire desservi; • la diffi culté pour les sociétés de transport en commun des­

servant le territoire de maintenir leur service; • l’état des routes observé par le ministère des Transports du

Québec; • l’état des rues et des avenues observé par les services de

police desservant le territoire; • l’état des stationnements, des rues, des avenues ainsi que

des entrées des bâtiments du campus observés par le per­sonnel affecté à la sécurité.

Malheureusement, nous ne saurions prendre en compte dans ces décisions des considérations personnelles liées à la locali­sation des membres de la communauté universitaire. Il en va de chaque individu d’assurer sa propre sécurité en fonction de sa situation particulière.

On peut consulter la version intégrale de la Procédure en cas de tempête de neige ou de verglas au lien suivant : http://www2.ulaval.ca/fi leadmin/Secretaire_general/Directives__procedures/tempetesverglas1.pdf.

Service de sécurité et de préventionJanvier 2016

Urgence tempête à l’UniversitéCe qu’il faut savoir en cas de tempête de neige ou de verglas

Somme record pour Centraide Québec et Chaudière-Appalaches

De gauche à droite : Denis Brière, recteur de l’Université Laval, les coprésidents de la Campagne Centraide UL 2015, Eugénie Brouillet, doyenne de la Faculté de droit, et Michel Thibault, directeur de la Direction des technologies de l’information, ainsi que Bruno Marchand, président-directeur général de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches. photo Jérôme Bourgoin

Le 10 décembre, le recteur, Denis Brière, a annoncé le montant amassé par la communauté universitaire dans le cadre de la campagne Centraide­Université Laval 2015. Plus de 540 000 $ seront remis à Centraide Québec et Chaudière­Appalaches afi n de venir en aide aux plus démunis. Ayant pour objectif initial de recueillir 500 000 $, les coprésidents de la

campagne, la doyenne de la Faculté de droit, Eugénie Brouillet, et le directeur de la Direction des technologies de l’information, Michel Thibault, ont salué le travail des responsables de sol­licitation et des bénévoles. « C’est grâce à tous leurs efforts et à la générosité des membres de notre communauté que nous avons obtenu de tels résul­tats », a déclaré le recteur. Le prix Coup

de cœur fut remis à l’équipe de La Fondation de l’Université Laval pour une augmentation de 60 % des dons recueillis. Les coprésidents de la prochaine campagne furent nommés, soit Alain Rochon, doyen de la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design, et Jacques Villemure, d i rec teur de la Direc t ion des communications.

Page 13: Le Fil 14 janvier 2016

13le fil | le 14 janvier 2016 bravo !

Jean-Pierre JulienBourse Arthur  J.- HudsonC’est entre autres grâce aux dons amassés à l’occasion du Ice Bucket Challenge que la recherche sur la sclérose latérale amyotro­phique (SLA) peut se pour­suivre. L’équipe du cher­cheur Jean­Pierre Julien a d’ailleurs pu bénéficier d’une partie du montant recueilli au Canada en 2015 en recevant l’une des six bourses Arthur J.­Hudson, financées par ce défi. Ce professeur de psychiatrie et de neurosciences à la Faculté de médecine a reçu un montant de 2,48 M $, qui lui permettra d’exami­ner le potentiel thérapeu­tique de la prévention de l’inflammation dans le corps, qui provoque la mort des neurones moteurs.

Hugo LaporteBourse Jeune espoir lyrique canadienLe baryton Hugo Laporte a le vent dans les voiles. Déjà primé au Concours OSM Standard Life en 2014, cet étudiant à la maîtrise en mu ­sique a remporté le plus grand nombre de prix au dernier Gala international d’opéra des Jeunes ambassadeurs lyriques. Outre la Bourse Jeune espoir lyrique cana­dien, il a obtenu cinq bourses de déplacement, qui lui per­mettront de se produire dans de prestigieuses salles en Allemagne, en Italie, en France et en Biélorussie. En 2015, le chanteur a également été l’un des lauréats du Concours international de chant de Marmande, en France. Pour consulter l’ar­ticle du Fil portant sur le 75e Concours OSM Standard Life, au cours duquel Hugo Laporte a remporté les grands honneurs : bit.ly/1Z3sBAd.

Alexandre LavoiePrix d’interprétation du Concours OSM ManuvieDepuis sa création, en 1940, le Concours OSM Manuvie a propulsé nombre de jeunes interprètes sur la scène internationale. Cette année, le deuxième prix d’interpré­tation, dans la catégorie Percussions, a été décerné à Alexandre Lavoie, étudiant à la maîtrise en interpréta­tion classique à la Faculté de musique. Il s’est vu remettre la bourse V.E.­Lambert, d’un montant de 5 000 $, offerte par la Suc­cession Lambert­Fortier­Gagnon. Dans le cadre du même concours, il a égale­ment reçu un prix pour la meilleure interprétation canadienne et obtenu un stage de trois semaines au Centre Banff en 2016.

Marie FilteauÉtudiante-chercheuse étoile du FRQNTMarie Filteau, stagiaire postdoctorale au Dépar­tement de biologie, est la lauréate du concours Étudiants­chercheurs étoiles du Fonds de re cherche du Québec – Nature et technologies (FRQNT) pour le mois de décembre 2015. Cette dis­tinction lui a été attribuée pour souligner la qualité d’un article scientifique qu’elle a publié dans les Proceedings of the Natio-nal Academy of Sciences en avril dernier. Cette étude, qu’elle a menée au sein de l’équipe du profes­seur Christian Landry, porte sur la régulation de la protéine kinase A, un pivot de la régulation cellulaire.

Stéphane Leman-LangloisPrix BeccariaLe prix Beccaria a été remis, au cours du 37e congrès biennal de la Société de criminologie du Québec, à Stéphane Leman­Langlois, professeur à l’École de ser­vice social. Ce prix distingue un chercheur ou une équipe de recherche dont l’apport à la criminologie a été remar­qué aussi bien dans le do ­maine de la recherche fon­damentale ou théorique que dans celui de la re cherche appliquée. Stéphane Leman­Langlois se spécialise dans les questions liées à la sécu­rité. Il s’intéresse notamment aux pratiques et discours de la surveillance, au terrorisme et à l’antiterrorisme, à l’usage d’Internet à des fins criminelles et policières, à la sécurité privée et au discours public de la sécurité.

André MaretteÉditeur en chef de l’American Journal of Physiology-Endocrinology and MetabolismProfesseur à la Faculté de médecine et chercheur au Centre de recherche de l’Ins­titut universitaire de cardio­logie et de pneumologie de Québec – Université Laval, André Marette vient d’être nommé éditeur en chef de la revue American Journal of Physiology-Endocrinology and Metabolism. Il devient par le fait même le premier chercheur québécois à diri­ger cette publication impor­tante. Le nouveau mandat d’André Marette lui permet­tra, entre autres, de mettre à profit son expertise de plus de 20 ans en nutrition, en hérédité et en recherche sur le diabète.

Catherine RatelleCollège des nouveaux chercheurs de la Société Royale du CanadaCatherine Ratelle, profes­seure à la Faculté de sciences de l’éducation, fait partie de la nouvelle génération d’éru­dits admis au sein du Collège des nouveaux chercheurs de la Société Royale du Canada. Elle fait partie des 48 per­sonnes récemment admises au sein du Collège de nou­veaux chercheurs et créa­teurs en art et en science. Cette composante de la Société royale regroupe la nouvelle géné ration de l’excellence intellectuelle, scientifique et artistique, au Canada. La professeure Ratelle est une spécialiste de la motivation et des relations interpersonnelles dans le domaine scolaire.

Hubert CormierPrix Mérite annuel en nutritionEn 2015, Hubert Cormier s’est distingué pour son leadership et son profes­sionnalisme dans l’exer­cice de la profession de diététiste/nutritionniste. C’est la raison pour laquelle l’Ordre profes­sionnel des diététistes du Québec lui a décerné le Prix Mérite annuel en nutrition – Les produc­teurs laitiers du Canada, volet Jeune professionnel. Hubert Cormier est docto­rant en nutrition à l’Uni­versité. Malgré son jeune âge, il a un grand nombre de réalisations à son actif. Il est l’auteur de plusieurs articles scientifiques et s’illustre également par ses talents de communicateur auprès du grand public, pour lequel il a, entre autres, publié trois livres.

Gabriel Gagnon-TurcottePrix Mitacs 2015Gabriel Gagnon­Turcotte, étudiant à la maîtrise en génie électrique, a reçu le Prix Mitacs 2015 pour inno­vation exceptionnelle. Ce prix est décerné à un étu­diant ayant obtenu des résultats exceptionnels au cours de sa participation à un programme subven­tionné par Mitacs, un orga­nisme national sans but lucratif qui conçoit et met en œuvre des programmes de recherche et de forma­tion au Canada. Gabriel Gagnon­Turcotte a créé un système sans fil unique en son genre pour étudier le cerveau animal. Commer­cialisé depuis la mi­octobre 2015, ce dispositif ouvre de nouvelles avenues de recherche sur le cerveau et permet d’envisager de nou­veaux traitements contre des maladies chroniques comme l’Alzheimer.

Dominique DeschênesPrix Jean-Pierre-Despins 2015Le prix Jean­Pierre­Despins rend hommage à un méde­cin de famille reconnu comme ardent défenseur et porte­parole public de la médecine familiale, des médecins de famille et de leurs patients. En 2015, ce prix a été décerné à Dominique Deschênes, enseignante à la Faculté de médecine. Elle a, entre autres, manifesté son enga­gement pour la valorisation et la promotion de la méde­cine familiale en participant à des comités de réflexion sur le rôle du médecin de famille, plus particulière­ment ceux créés par le Col­lège québécois des médecins de famille et le Collège des médecins du Canada. Elle a également œuvré comme membre du conseil d’admi­nistration des ces deux ordres professionnels.

Frédéric GourdeauPrix Abel-GauthierFrédéric Gourdeau est professeur au Département de mathématiques et de statis tique. Il a obtenu le prix Abel­Gauthier lors du 59e congrès annuel de l’Association mathématique du Québec (AMQ), dési­gnant la personnalité de l’année. Cet honneur lui a été décerné en raison de sa contribution remarquable à la promotion et à l’ensei­gnement des mathémati­ques auprès des jeunes, au Québec et au Canada. Par ce prix, l’AMQ souligne éga­lement la participation sou­tenue du professeur à plu­sieurs initiatives visant la valorisation des mathéma­tiques, dont l’Association québécoise des jeux mathé­matiques, qu’il a fondée en 1998, et la revue Accromath.

Anne-Laurie Arteau, Rosaly Boutin, Félix Croteau et Ilrick DuhamelJeunes Boursiers des Grands QuébécoisLa Chambre de commerce et d’industrie de Québec, en collaboration avec la Jeune chambre de commerce de Québec et l’Université Laval, attribue chaque année quatre bourses pour favoriser l’ac­cès aux études de premier cycle à des jeunes nouvelle­ment inscrits à l’Université. Les lauréats de cette année, Anne­Laurie Arteau (éduca­tion au préscolaire et en enseignement primaire), Rosaly Boutin (études litté­raires), Félix Croteau (micro­biologie) et Ilrick Duhamel (génie industriel), se sont distingués par l’excellence de leurs résultats scolaires et par leur engagement communautaire.

Somme record pour Centraide Québec et Chaudière-Appalaches

Page 14: Le Fil 14 janvier 2016

14le fil | le 14 janvier 2016sports

Le club de football Rouge et Or, on peut le dire, est de plus en plus une histoire de famille. Après Antony et Adam Auclair, un autre duo de frères portera les couleurs de l’Université Laval. En ce début de session, Charles Dallaire retrouve son frère aîné, le quart­arrière et rece­veur Christian Dallaire. Ori­ginaires de Saint­Georges, en Beauce, les deux compli­ces, âgés de 20 et de 19 ans, se suivent de près. Ils ont notamment joué pour les Dragons de la Beauce­E t ch e m i n e t p o u r l e s Con dors du Cégep Beauce­Appalaches. « On a toujours joué ensemble, sauf pendant l’année où Christian montait d’un niveau à cause de notre différence d’âge. Être en ­semble au Rouge et Or, c’était notre grand rêve ! Quand il a été recruté, ça m’a encore plus motivé à accéder

à cette équipe », raconte Charles Dallaire.

Son frère et lui sont les plus vieux d’une famille de sept enfants. Comme la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre, ils sont nés dans une famille où le sport occupe une large place. Très jeunes, ils ont été initiés par leur père aux joies du basketball, du volleyball, du badminton et – on s’en doute – du foot­ball. « Sur sept enfants, nous sommes quatre gars qui jouons dans une équipe ! Le cinquième, Benjamin, qui a sept ans, assiste à tous nos matchs. Le football, chez nous, c’est de famille ! », s’ex­clame Christian, fier d’ac­cueillir son frère cadet au sein de l’équipe.

Joueur prometteur, ce der­nier a joué durant la dernière année comme demi de coin chez les Condors. Mal­heureusement, sa saison

précédente s’était terminée de façon abrupte en raison d’une blessure au genou. Une opération lui avait per­mis de revenir sur le terrain. Ce triste épisode derrière lui, il se dit prêt à vivre l’aventure du Rouge et Or. Un brin fébrile, il pourra compter sur

son aîné pour l’initier au monde du football universi­taire. « Charles a une très bonne compréhension du jeu, affirme celui­ci. Comme demi défensif, il est capable d’anticiper la direction que va prendre le receveur de l ’équipe adverse en

analysant ses moindres mouvements. C’est quel­qu’un de très intelligent et de cartésien. »

Ces deux qualités lui servi­ront probablement sur les bancs d’école, puisqu’il entame cet hiver un bacca­lauréat en physique. C’est son amour pour les sciences de la nature, au cégep, qui l’a incité à se tourner vers ce programme. De son côté, Christian poursuit ses études en kinésiologie. Son but est d’acquérir les connaissances nécessaires pour mettre sur pied une clinique de méde­cine du sport en Beauce. Une façon, dit­il, de « donner au suivant en mettant à contribution ce que j’ai appris durant mon parcours universitaire ».

La prochaine session s’an­nonce chargée pour les frères Dallaire, qui devront

concilier les études et pas moins de deux heures d’en­traînement par jour. Déter­minés à pratiquer leur sport sans nuire à leurs résultats scolaires, ils peuvent comp­ter sur le soutien fourni aux étudiants­athlètes du Rouge et Or. « L’Université Laval offre un très bon encadre­ment académique. On peut compter sur l’aide des facul­tés et des professeurs si on a de la difficulté dans un cours. Au besoin, ils peuvent nous trouver des tuteurs. C’est assez incroyable ! », soutient Christian. « Con­cilier les études et le sport n’est pas toujours facile, mais on commence à être habitués. Il faut savoir gérer son temps et avoir de la dis­cipline. Ça devrait bien aller », ajoute son frère, impatient de relever ce nou­veau défi.

En joignant le club de football Rouge et Or, Charles Dallaire réalise un grand rêve : celui de jouer pour cette équipe aux côtés de son frère, Christian Dallairepar Matthieu Dessureault

C’est de famille !

Comme la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre, Christian et Charles Dallaire sont nés dans une famille où le sport occupe une large place

Pour les Dallaire, le football est une passion familiale. Christian (20 ans), Charles (19 ans), David (16 ans) et Isaac (14 ans) jouent chacun dans une équipe.

Le football offre à Christian Dallaire l’occasion de se dépasser, de repousser ses limites personnelles. « C’est sûr que je ne suis pas le gars le plus gros, mais en me servant de ma tête, je suis capable de rivaliser avec des joueurs qui sont pas mal plus imposants que moi », dit-il.

pho

to M

athi

eu B

élan

ger

Page 15: Le Fil 14 janvier 2016

15le fil | le 14 janvier 2016

en bref

Duels cruciaux contre McGill en basketballLes équipes féminines et masculines de basketball du Rouge et Or disputeront des matchs cruciaux pour la suite de la saison, samedi à 18 h, à l’amphithéâtre­gymnase Desjardins­Université Laval. Ces deux équipes recevront, en effet, les formations aguerries de l’Université McGill. Du côté féminin, les Martlets possèdent une fiche de trois victoires et d’une défaite. Les joueuses de McGill ont remporté leur seul affrontement de la saison contre le Rouge et Or par la marque de 69 à 60, en début de saison. Les joueuses de l’Université Laval ont depuis gagné leurs cinq rencontres suivantes. Chez les hommes, les équipes des deux mêmes universités ont aussi croisé le fer en une occasion. Un match serré, qui s’est soldé par une victoire de 82 à 80 pour les Redmen au début décembre. Les Redmen de McGill ont actuellement une fiche de quatre victoires et d’aucune défaite tandis que le Rouge et Or possède une fiche de trois victoires et de trois défaites. photo Derek Drummond

Les billets pour ce programme double sont en vente au 418 656-PEPS.

Activités sportives de l’hiver  Que vous soyez étudiant, employé de l’Univer­sité ou membre de la collectivité régionale, vous trouverez chaussure à votre pied parmi les 125 activités offertes par le PEPS. Rappelons que les étudiants inscrits à 12 crédits à l’Univer­sité Laval sont automatiquement mem bres du PEPS et peuvent profiter de rabais exclusifs sur les cours de groupe offerts. L’inscription aux activités sportives peut se faire en ligne, sur place ou par téléphone au 418 656­PEPS. Les cours commencent dans la semaine du 18 jan­vier. Pour découvrir la liste complète des acti­vités, il suffit de consulter le peps.ulaval.ca.

Vendredi 15 janvierVolleyball féminin | UQAM PEPS | 19 h

Samedi 16 janvierNatation | Coupe universitaire IV PEPS | 13 hBasketball féminin | McGill PEPS | 18 hBasketball masculin | McGill PEPS | 20 hSki Alpin | Slalom géant FIS/RSEQ Stoneham | 8 h

Dimanche 17 janvierSki Alpin | Slalom géant FIS/RSEQ Stoneham | 8 h

Campus dynamique

Le Centre aquatique Desjardins-Université Laval sera le théâtre, samedi dès 13 h, de la Coupe universitaire IV, épreuve du circuit universitaire provincial de natation. Une belle occasion de voir en action gratuitement les athlètes du Rouge et Or, qui prendront aussi part du 26 au 28 février au Championnat canadien, dans la même piscine du PEPS. photo Mathieu Bélanger

Encore cette année, les jeunes de 5 à 15 ans de la région pourront profiter des divers camps du PEPS, qui se tien­dront du 29 février au 4 mars.

Dans une ambiance décon­tractée, laissant une large place au jeu libre, le camp « Bambins­sports » propose aux jeunes garçons et filles âgés de cinq ou six ans de dépenser leur énergie dans une pléiade d’activités, dont le trampoline, la danse, l’autodéfense ou le bain en piscine.

Les 7 à 11 ans seront, quant à eux, invités à la découverte de nouveaux sports. Dans les camps « Initiation aux sports » (pour les 7 et 8 ans) et « Multi­sports » (pour les 9 à 11 ans), les jeunes pour­ront, en une demi­journée, s’initier à une nouvelle acti­vité sportive.

Il n’est jamais trop tôt pour apprendre à cuisiner ! Le populaire camp « Sports et découvertes culinaires », offert aux jeunes de 10 à 12 ans, prend cette maxime

au sérieux et propose aux apprentis cuisiniers de faire leurs premières armes aux fourneaux. Le matin, des nutritionnistes encadrent les ateliers culinaires et, en après­midi, l’activité phy­sique est au programme ! Les jeunes auront alors l’embar­ras du choix : autodéfense, escalade, trampoline, volley­ball, etc.

Enfin, des camps axés sur certaines activités sportives, comme le soccer, le cheer­leading, le badminton et

l’athlétisme, sont proposés cette année. L’horaire de chaque journée comprend un minimum de trois heures consacrées à la pratique d’un seul sport. Ces camps peuvent s’échelonner sur deux, trois ou cinq jours. Les tarifs et les âges varient e n f o n c t i o n d u c a m p sélectionné.

Il est présentement possible de s’inscrire aux camps sur Internet à peps.ulaval.ca, par la poste ou sur place, jusqu’au 17 février. Faites vite, les places sont limi-tées ! Veuillez noter qu’un service de traiteur est pro-posé aux familles pour faci-liter la gestion des repas.

Dix camps au menuPour une 15e année consécutive, les populaires camps de la relâche du PEPS sont de retourpar Andréane Girard

Les jeunes de 5 à 15 ans auront l’occasion de vivre une semaine de relâche mémorable au PEPS. Cette année, 10 camps sportifs, supervisés et bonifiés de conseils pratiques provenant des joueurs et joueuses des clubs du Rouge et Or, leur sont proposés. photo PEPS

Il est présentement possible de s’inscrire aux camps sur Internet à peps.ulaval.ca, par la poste ou sur place, jusqu’au 17 février

sports

Page 16: Le Fil 14 janvier 2016

16le fil | le 14 janvier 2016

Foire aux vinyles de CHYZ 94,3

CHYZ 94,3 fait le ménage de ses placards ! La sta­tion de radio de l’Univer­sité se débarrasse de mil­liers de disques vinyles. Des Beatles à AC/DC en passant par la musique clas sique et la musique de films : il y en aura de tous les genres et pour tous les goûts. Venez fouiller pour y découvrir des trésors ! Pour pouvoir repartir avec vos trouvailles, une contribution volontaire vous sera demandée. Les fonds amassés serviront à financer votre radio universitaire. C’est une occasion à ne pas man­quer pour obtenir de la mu sique à bon prix.

Jeudi 14 janvier, de 9 h à 17 h, à l’atrium Jean- Guy-Paquet du pavillon Alphonse-Desjardins. Événement Facebook : on.fb.me/1PbVLHC. Information : 418 656-7007.

Bal masqué

Le Regroupement des associations étudiantes de la Faculté des sciences de l’éducation (FSE) fête le retour en classe avec un grand bal masqué. Habillez­vous d’une touche dorée et de paillettes pour honorer la théma tique « Gold Edition », qui rap­pelle que la FSE célèbre ses 50 ans d’existence en 2016. DJ Buffalo sera là pour vous faire danser. Les billets sont en prévente aux locaux des associations étudiantes organisatrices de l’évé nement : l’AEESUL, l’AÉBEPEP, l’AEESCO, l’APPEUL et l’AÉDÉPUL.

Jeudi 14 janvier, à 21 h, au Grand Salon du pavillon Alphonse-Desjardins. Billets en vente à la porte le jour de l’événement et aux locaux suivants : 0319, 0309, 0315 et 0317 du pavillon La Laurentienne et 3292 du PEPS. Informa-tion : [email protected]. Événement Facebook : on.fb.me/1TVLh3v.

Soirée caribéenne

La soirée caribéenne, organisée par l’Association des étudiants antillais de l’Université, donne l’occa­sion aux Antillais du cam­pus de partager avec la communauté universitaire les valeurs, la culture et la musique de leur coin du monde. Zouk, compas, reggae, salsa : les groupes invités et le DJ donneront des fourmis dans les jambes ! Les fins palais pourront également en profiter pour se délecter de spécia lités antillaises. Plusieurs surprises at ­tendent les participants.

Samedi 16 janvier, au pavillon Alphonse- Desjardins. Billets en vente au Bureau de la vie étudiante (local 2344 du pavillon Alphonse- Desjardins) et à la porte, le jour de l’événement. Information : aeaul.1@ asso.ulaval.ca ou 418 261-3819. Événement Facebook : on.fb.me/22ZXdHA.

Soirée cycliste « La traversée du Canada »

Jeff Gagnon, conférencier de la prochaine soirée cycliste de la Coop Roue­Libre, a eu la piqûre pour le cyclotourisme en assistant à l’une de ces soirées. Il s’est donc lancé, au cours de l’été 2014, dans une tra­versée du Canada et de la région du lac Michigan. Sa présentation aura pour buts de convaincre que ce type de voyage est accessible à tous et qu’il est possible de rendre chaque kilomètre de route agréable. Après tout, le cyclotourisme n’est pas une course ! Son odyssée lui a permis, entre autres, de rouler à travers la vallée de l’Okanagan, de faire travail­ler ses mollets dans les Rocheuses et de se plonger dans la frénésie de quelques métropoles américaines.

Lundi 18 janvier, à 19 h, au Café Fou Æliés (local 1550 du pavillon Alphonse-Desjardins). Information : info@ cooprouelibre.com. Confirmer sa présence sur Facebook : on.fb.me/1OPJMUs.

Atelier découverte de La Ruche-Université Laval

Pour les étudiants qui ont besoin de financement pour un projet parascolaire, une activité, une compétition interuniversitaire ou un stage à l’étranger, le finance­ment participatif constitue une option intéressante. La Ruche Québec­Université Laval est là pour accompa­gner quiconque voudrait s’engager dans cette voie. Elle propose un atelier découverte durant lequel un re présentant exposera le fonctionnement de la nouvelle plateforme « La Ruche­Université Laval ». C’est donc un rendez­vous à ne pas manquer.

Mercredi 20 janvier, à 13 h 30, au pavillon Alphonse-Desjardins. Consulter la plateforme : laruchequebec.com. Confirmer sa présence : sociofinancement@ ful.ulaval.ca. Information : David O’Farrell, 418 656-2131, poste 3510 ou dave.ofarrell@ ful.ulaval.ca.

Vente de manuels usagés

Des manuels de cours dont vous n’avez plus besoin encombrent votre bibliothèque ? Permettez à d’autres étudiants d’en profiter à l’occasion de la vente de manuels usagés orga nisée par la Coop Zone­Université Laval. Jusqu’au 31 mars, vous pouvez placer une offre en ligne ou vous procurer les manuels qu’il vous faut à prix réduit. Vous fixez vous­même le prix de vente et pouvez choisir le mode de paiement qui vous convient. Le système est pratique et sécuritaire ! La vente est exclusive aux membres de la Coop Zone. Seules les éditions à l’étude durant la session d’hiver 2016 sont prises en consi­gnation, ce qui augmente les chances de trouver preneur.

Jusqu’au 31 mars. Information : bit.ly/1nj9syC.

14/01 14/01 16/01 18/01 20/01 31/03

Tour d’orientation de la ville de Québec

Vous êtes un nouveau citoyen de Québec ou y séjournez quelques semaines ou quelques mois pour vos études ? Vous avez besoin d’un guide pour vous dé voiler tous les secrets de la ville ? Prenez quelques heures pour faire un tour d’orientation, au cours duquel vous en apprendrez davantage sur l’histoire de la ville et du pays, les attrac­tions à visiter, les activités incontournables et plus encore. La première partie du tour, d’une durée de deux heures, s’effectuera en autobus. Vous ferez ensuite une balade à pied de deux heures trente. Soyez de la partie pour une belle journée de découvertes.

Dimanche 17 janvier, à 12 h. Point de rencontre entre les pavillons Ernest-Lemieux et Alphonse- Desjardins. Information et inscription : bit.ly/1l6XKp5, 418 656-2765 ou [email protected].

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

17/01

au fil de la semaine

Jusqu’au