le diagnostic moléculaire : applications actuelles et futures

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LA REVUE DES TECHNOLOGISTES MÉDICAUX DU QUÉBEC | DÉCEMBRE 2015 | VOL. 6 N O 4 | Numéro de convention de la Poste-publication 40012566 AUSSI À L'INTÉRIEUR P.16 PUBLICATION DE LA QUATRIÈME ÉDITION DES NORMES DE PRATIQUE DU TECHNOLOGISTE MÉDICAL P. 24 PORTRAIT DE SUZANNE DESCHÊNES DION, FTM LE DIAGNOSTIC MOLÉCULAIRE : APPLICATIONS ACTUELLES ET FUTURES

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Page 1: le diagnostic moléculaire : applications actuelles et futures

L A R E V U E D E S T E C H N O L O G I S T E S M É D I C A U X D U Q U É B E C

| DÉCEMBRE 2015 | VOL. 6 NO4 |

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AUSSI À L'INTÉRIEUR P.16

PUBLICATION DE LA QUATRIÈME ÉDITION DES NORMES DE PRATIQUE DU TECHNOLOGISTE MÉDICAL

P. 24 PORTRAIT DE SUZANNE DESCHÊNES DION, FTM

LE DIAGNOSTIC MOLÉCULAIRE : APPLICATIONS ACTUELLES ET FUTURES

Page 2: le diagnostic moléculaire : applications actuelles et futures

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© 2015 Banque Nationale du Canada. Tous droits réservés. Toute reproduction totale ou partielle est strictement interdite sans l’autorisation préalable écrite de la Banque Nationale du Canada.

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| LE LABEXPERT | DÉCEMBRE 2015 | 3 |

04 | À PREMIÈRE VUE | BEAUCOUP DE QUESTIONS ET PEU DE RÉPONSES

06 | IN VIVO | LE DIAGNOSTIC MOLÉCULAIRE : APPLICATIONS ACTUELLES ET FUTURES

14 | FORMATION + | L’OBLIGATION D’INSCRIRE SES HEURES DE FORMATION CONTINUE ET LA VÉRIFICATION DES PORTFOLIOS

16 | DE FACTO | PUBLICATION DE LA QUATRIÈME ÉDITION DES NORMES DE PRATIQUE DU TECHNOLOGISTE MÉDICAL

20 | SENTINELLE | INSPECTION PROFESSIONNELLE : DES VISITES ET DES CHIFFRES

22 | ET CÆTERA | PORTRAIT DE SUZANNE DESCHÊNES DION, FTM

21 | QUORUM | LES T.M. SE FONT CONNAÎTRE

26 | RELÈVE | GUIDE DU NOUVEAU TECHNOLOGISTE MÉDICAL : UN OUTIL POUR MIEUX S'INTÉGRER !

SOMMAIRE

ÉditeurL’Ordre professionnel

des technologistes médicaux du Québec

www.optmq.org

GestionComité des communications

RédactionPersonnel de l’OPTMQ

[email protected]

Conception et graphismePrétexte communications

ImpressionImpression Groupe Litho

Abonnement75 $ / année

Y 514 527.9811, poste 3003Y 1 800 567.7763, poste 3003

PublicitéKarolanne Cléroux et Jean Thibault

Communications Publi-ServicesY 450 227.8414, poste 310Y 1 866 227.8414, poste 310 mi [email protected]

Dépôt légal 4e trimestre 2015

Bibliothèque nationale du CanadaBibliothèque nationale du Québec

ISSN1207-2311ISSN1916-9493 (version en ligne)

Numéro de convention de la Poste-publication 40012566

Note L’OPTMQ n’est pas responsable du contenu des articles soumis par les auteurs pour publication dans la rubrique In Vivo de la revue Le LabExpert. Il ne fait aucune représentation ou recommandation, quelle qu’elle soit, quant à tout produit ou service qui y est mentionné. La reproduction de la revue Le LabExpert est autorisée avec mention de la source et la précision suivante : « Reproduction autorisée par l’Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec ».

L A R E V U E D E S T E C H N O L O G I S T E S M É D I C A U X D U Q U É B E CL A R E V U E D E S T E C H N O L O G I S T E S M É D I C A U X D U Q U É B E C

LE DIAGNOSTIC MOLÉCULAIRE :APPLICATIONS ACTUELLES ET FUTURES

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| 4 | DÉCEMBRE 2015 | LE LABEXPERT |

Chers membres,

Cet automne, nous avons reçu plusieurs communications de nos membres nous témoignant de leurs craintes et appréhensions concernant le dossier OPTILAB. Il faut dire que la perte d’échantillons et le retard pour certaines analyses au CUSM n’a rien fait pour nous rassurer.

Par contre, je dois vous dire que ce cafouillage qui a un impact direct sur la sécurité du public, n’est pas le fait d’OPTILAB, car ce projet n’est pas encore en place. La Loi n˚10 est venue modifier certaines grappes et les comités de gouvernance des grappes ne sont toujours pas en place au moment où j’écris ces lignes.

Beaucoup de travaux restent à faire et le projet OPTILAB, selon la volonté du ministre Barrette, doit se faire à la condition qu’un seul système informatique fiable soit mis en place pour tous les laboratoires et qui nous l’espérons permettra aussi d’assurer la traçabilité des échantillons. Les appels d’offres se feront à l’hiver 2016. Aussi, la sécurité du transport doit être assurée.

Concernant les regroupements qui se produisent présentement, il semblerait que les décideurs aient reçu une directive (non écrite), de procéder au regroupement des analyses malgré l’absence de ressources information-nelles et de moyens de transport assurant la qualité des spécimens. La motivation première semble être d’économiser sur les budgets car, à la lumière des témoignages que j’ai reçus cet automne, la qualité des spécimens et les temps/réponse pour transmettre les résultats aux médecins ne semblent pas être une grande préoccupation.

J'ai l'impression qu'il y a un grave problème de communication au sein du MSSS car les messages sont très contradictoires.

Je me questionne beaucoup à savoir si les technologistes médicaux exerçant directement sur le terrain ont été consultés pour s’assurer que les laboratoires, les réceptions de spécimens et le nombre de technologistes étaient adéquats pour répondre à l’afflux toujours plus grand d’échantillons dû aux regroupements déjà mis en place.

| À PREMIÈRE VUE |

BEAUCOUP DE QUESTIONS ET PEU DE RÉPONSES

Beaucoup de questions nous sont aussi posées concernant l’organisation du travail : vais-je changer d’établissement? D’horaire de travail? De secteur d’activité? Malheureusement, nous ne sommes pas impliqués dans ce dossier qui concerne les syndicats et les employeurs. Par contre, vous devez déclarer, par écrit, au chef de service ou au directeur du laboratoire ou, à défaut, à une personne que ceux-ci désignent, tout incident, accident ou processus non conforme qui pourraient porter préjudice à la réalisation adéquate de l'analyse, à l'exactitude du résultat, au diagnostic, au suivi thérapeutique ainsi qu'à la santé du client. Si vous êtes témoins de situations systémiques qui pourraient compromettre l’intégrité des échantillons ou des analyses, il est pertinent de nous en informer. Si la sécurité du public est compromise, nous devons le savoir pour ainsi intervenir et demander que des correctifs soient apportés.

Je sais que vous êtes pris entre l’arbre et l’écorce, entre votre devoir de loyauté envers l’employeur et celui déontologique envers la population. Nous savons aussi que l’Omerta existe dans le réseau public, mais, chaque fois que vous êtes témoins d’une situation inacceptable, demandez-vous ce que vous feriez si l’échantillon était celui de votre enfant, de votre mère ou de votre conjoint. Si votre réponse est à l’effet que vous ne feriez pas l’analyse alors, vous savez que votre devoir déontologique est à l’effet de déclarer la situation.

I DOSSIER D’ASSISTANCE EN PATHOLOGIENous avons eu deux rencontres cet automne à la table de travail du MSSS où étaient présents des représentants du Collège des médecins, de l’Office des professions, de l’Université de Montréal, du ministère de l’Enseignement supérieur ainsi que de deux directions du MSSS. Les travaux ont beaucoup avancé et le projet de règlement d’autorisation pour la macroscopie devrait pouvoir être redéposé à l’Office des professions dès qu’un programme de formation universitaire aura été mis en place. De ce côté, il y a encore des arrimages (surtout financiers) à

Par Nathalie Rodrigue, T.M., R.T.,présidente de l’OPTMQ

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| À PREMIÈRE VUE |

| LE LABEXPERT | DÉCEMBRE 2015 | 5 |

COURRIER DU LECTEUR

faire, mais la volonté du MSSS est que la formation en macroscopie voit le jour le plus rapidement possible.

I COLLABORATION INTERPROFESSIONNELLEEn juin dernier, l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, le Collège des médecins du Québec et l’Ordre des pharmaciens du Québec ont présenté en conférence de presse, un énoncé de position conjoint sur la collaboration interprofessionnelle.

Les ordres professionnels du secteur de la santé et des services sociaux ont souscrit à cet énoncé de collaboration. Un vent de fraicheur a soufflé et nous voyons nettement un changement de culture qui met de l’avant la préoccupation de rehausser la qualité et la sécurité des soins et met de côté le corporatisme professionnel qui avait été si souvent dénoncé et reproché aux ordres. Souhaitons que ce changement de culture se poursuive et se renforce pour nous permettre de mieux assurer notre mission de protection du public.

Nathalie Rodrigue, T.M., R.T.

Chère société, chers patients mais surtout cher M. Barrette,

J’écris ces quelques lignes le cœur gros et plein d’inquiétudes. J’apprends à toutes les semaines depuis quelques mois des nouvelles plus qu’inquiétantes. L’avenir de nos soins de santé est en péril. Je suis technologiste médicale et je travaille dans un des nombreux hôpitaux qui vont greffer leurs analyses à l’hôpital Charles-Lemoyne et oui, j’ai peur pour mon emploi, c’est évident ! Mais j’ai surtout peur des conséquences pour mes patients, c’est-à-dire vous, votre mère, vos enfants...

Le projet Optilab, pour des professionnels de la santé comme nous, c’est un projet dangereux. Dangereux pour perdre des échantillons, comme c’est déjà arrivé avec le nouveau CUSM , mais aussi dangereux pour que les échantillons qui arrivent bel et bien aux laboratoires ne soient plus d’aussi bonne qualité et qu’on doivent valider quand même ces résultats... ces résultats qui servent à nos médecins à faire votre diagnostic... J’ai donc peur qu’on perdre la qualité de notre système de santé public, que vous alliez vous faire soigner au privé. Payer encore malgré tout l’impôt pris sur votre salaire, payer, payer on fait pas mal bien ça au Québec !

J’ai peur que les résultats qui sortent, soient encore plus ralentis, ce qui amène des diagnostics à retardement, ce qui fait peur quand on est malade... J’ai peur de finir emballeur d’échantillons... qui seront traiter à pression dans un gros centre...J’ai peur de perdre la qualité que

j’aime donner dans mon travail. J’ai peur de la validation automatique, sans regarder les échantillons ! Il y a des limites à se fier aux automates et à l’informatique. J’aimerais comprendre pourquoi on met à terre un système qui fonctionne plutôt bien pour des économies ?

À l’hôpital de St-Jean, on a de nouveaux laboratoires grands, propres et qui ont couté cher, on serait prêt à accueillir plus d’analyses... Ces locaux sont vides... mais nous devrons aller, ainsi que vos analyses, à Charles-Lemoyne ! ! Pourquoi ? Pour un autre contrat de construction à Brossard qui va nous coûter cher ! Quelles économies ! ? Économiser pour avoir des diagnostics plus tard, des gens plus malades, qui seront traités plus longtemps... Économiser sur des analyseurs, quand ça va coûter un système informatique, des moyens de transport ; camions et chauffeurs pour amener vos échantillons... le transport qui amènera encore plus de pollution ?

Finalement économiser des salaires de techniciens quand je ne sais pas combien de postes de cadres on été créés pour mettre ce projet au point... Économiser à quel prix, je vous le demande ? ! ? Je vous écris ces quelques lignes pour partager mon indignation face à ce projet. Société, patients mobilisons nous... M. Barrette raisonnez-vous !

Une technologiste médicale inquiète.

Je tiens à réitérer ma fierté de vous voir continuer à maintenir le cap contre vents et marées et je vous assure du soutien de l’Ordre pour vous aider à fournir les meilleurs services à la population.

En vous quittant, je vous souhaite un hiver doux et surtout de très Joyeuses Fêtes et une nouvelle année remplie d’amour, de santé, de bonheur et de prospérité.

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| IN VIVO |

En 1865, Gregor Mendel a d’abord reconnu les modèles de l’hérédité dans ses études sur les plants de pois. Près de 80 ans plus tard, en 1944, trois scientifiques, Avery, McLeod et McCarty, découvrirent que l’ADN est le matériel héréditaire. Plusieurs années après, en 1953, Watson et Crick découvrirent la structure en double hélice de l’ADN. Depuis sa découverte, l’ADN est devenu un outil inestimable dans le domaine de la médecine, dans le système judiciaire et dans notre vie quotidienne.

Non seulement l’ADN peut-il déterminer de nombreuses caractéristiques physiques telles que la couleur des yeux et des cheveux, mais il peut aussi révéler le risque de certaines maladies, aider à caractériser une maladie, et de subtils changements dans l’ADN peuvent guider les options de traitement de certaines maladies. Dans le système judiciaire, l’ADN aide à identifier des criminels, des restes humains et à confirmer la paternité. De plus récentes découvertes ont permis l’utilisation de l’ADN pour identifier des grossesses affectées par le syndrome de Down. Dans cet article, nous examinerons les différentes techniques utilisées pour analyser l’ADN, ainsi que les applications présentes et futures de ces techniques.

Par Carly Pouchet et Yvan P. CôtéDynacare Avenir

| IN VIVO |

Le domaine de la génétique et du diagnostic moléculaire évolue à un rythme extrêmement rapide, plus que tout autre domaine de la médecine. Observée pour la première fois il y a moins de 150 ans, la génétique est l’étude de l’hérédité, et nous savons maintenant que la base moléculaire de l’hérédité est l’ADN (acide désoxyribonucléique).

LE DIAGNOSTIC MOLÉCULAIRE : APPLICATIONS ACTUELLES ET FUTURES

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| IN VIVO |

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DANS LE SYSTÈME JUDICIAIRE, L’ADN AIDE À IDENTIFIER DES

CRIMINELS, DES RESTES HUMAINS ET À CONFIRMER LA PATERNITÉ.

I QU’EST-CE QUE L’ADN ?L’ADN est composé de quatre nucléotides : l’adénine (A), la guanine (G), la thymine (T) et la cytosine (C), également désignés comme les blocs de construction de la vie. L’ADN est composé de deux brins complémentaires joints par des liaisons hydrogènes et enroulés en une structure à double hélice. Dans l’ADN, l’adénine est complémentaire à la thymine et la guanine est complémentaire à la cytosine. Le génome humain est composé d’environ trois milliards de paires de ces nucléotides, qui codent environ 25 000 gènes distincts. Ces gènes se retrouvent dans toutes les cellules du corps humain, à l’exception des globules rouges. De longs brins d’ADN contenant ces gènes sont enroulés et compactés dans des unités appelées chromosomes. Normalement, il y a 46 chromosomes dans une cellule humaine, deux copies de chaque chromosome, appelées autosomes, étant numérotées de 1 à 22, ainsi que deux chromosomes sexuels, soit deux chromosomes X chez les femmes, soit un X et un Y chez les hommes. Chaque individu possède son propre code génétique unique, sauf les jumeaux identiques. Normalement, chaque individu porte deux copies de chaque gène, une copie héritée de chacun de ses deux parents. Chaque gène code une protéine, qui agit comme un ensemble d’instructions nécessaires pour le développement et le fonctionnement du corps humain. Quand il y a une information en trop ou manquante, une maladie peut apparaître.

I TECHNIQUES D’ANALYSE DE L’ADNAu cours des années, différentes techniques ont été développées pour étudier l’ADN. L’une des premières méthodes développées, en 1977, fut le séquençage par la méthode de Sanger. Ce fut la première vraie méthode de séquençage qui permit l’analyse des gènes au niveau du nucléotide. Quand l’ADN se réplique naturellement, les deux brins sont séparés par une enzyme appelée « ADN hélicase ». Les brins d’ADN séparés ont deux extrémités distinctes, la 5’ (prime) et la 3’ (prime). L’ADN se réplique

de la 5’ à la 3’parce que c’est la 3’ qui contient l’unité –OH à l’extrémité qui permet la liaison avec le nucléotide suivant. Le séquençage par la méthode de Sanger compte sur le fait que l’ADN doit avoir une unité –OH libre à son extrémité 3’ pour pouvoir se répliquer. Dans cette méthode, l’ADN est répliqué in vitro et des didésoxynucléotides (nucléotides synthétiques sans groupement 3’-OH), aussi appelés terminateurs de chaîne, sont ajoutés à la réaction en même temps que les quatre nucléotides.

La première étape dans cette technique est de dénaturer l’ADN (séparer les brins complémentaires) à haute température. La seconde étape implique de fusionner une amorce de l’un des brins de matrice avec l’extrémité 3’ adjacente à la séquence d’ADN d’intérêt. Après avoir attaché l’amorce, la solution est transférée dans quatre tubes, chacun contenant un des didésoxynucléotides. Le tube « A » contiendra la didésoxyadénine (ddATP) avec les quatre nucléotides, le tube « C » contiendra la didésoxycytosine (ddCTP) avec les quatre nucléotides, le tube « G » contiendra la didésoxyguanine (ddGTP) avec les quatre nucléotides, et le tube « T » contiendra la didésoxythymine (ddTTP) avec les quatre nucléotides. Les didésoxynucléotides sont ajoutés à une concentration d’environ un centième des nucléotides normaux, afin que les nucléotides normaux soient plus susceptibles de s’attacher que les nucléotides terminateurs de chaîne. Ainsi, l’ADN continuera à se répliquer jusqu’à ce qu’un terminateur de chaîne s’attache, et à ce moment-là la réplication s’arrêtera parce que d’autres nucléotides ne pourront s’attacher en absence de l’extrémité -OH.

AU COURS DES ANNÉES, DIFFÉRENTES TECHNIQUES ONT ÉTÉ DÉVELOPPÉES POUR ÉTUDIER L’ADN.

Avec de nombreux brins d’ADN qui se répliquent en simultané et de nombreux terminateurs de chaîne ajoutés à la réaction, les terminateurs de chaîne s’attachent aux brins d’ADN et arrêtent la réplication à différents points sur différents brins d’ADN. Idéalement, les terminateurs de chaîne devraient s’attacher à toutes les positions possibles des nucléotides le long du segment d’ADN. À la fin de la réaction, il y aura des longueurs variées de brins d’ADN, et le code génétique peut être déterminé en séparant

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les brins par électrophorèse sur gel en fonction de leur longueur. À ce jour, elle est utilisée dans les laboratoires du monde entier, et est considérée comme la méthode de référence absolue dans le domaine du séquençage. L’une des applications les plus connues du séquençage de Sanger est son utilisation dans le séquençage du gène de la fibrose kystique pour identifier des mutations courantes responsables de la maladie. Cette technique a aussi joué un rôle essentiel dans le Projet génome humain et a permis de déchiffrer le génome humain.

Une autre méthode essentielle dans l’analyse de l’ADN est la réaction en chaîne par polymérase (PCR). La PCR est une procédure permettant l’amplification d’une séquence d’ADN ciblée. Elle permet de cloner les séquences d’ADN in vitro. Elle fonctionne essentiellement comme une photocopieuse de matériel génétique. C’est important quand il y a une petite quantité d’ADN présente dans un échantillon et que beaucoup plus de copies sont nécessaires.

Afin d’appliquer cette méthode, les séquences de nucléotides subjacentes la séquence ciblée doivent être connues. De courts brins synthétiques d’ADN (oligonucléotides) complémentaires aux séquences connues sont utilisés pour amorcer l’amplification enzymatique de la séquence ciblée d’ADN. Les oligonucléotides sont construits sur leur base de complémentarité avec leur ADN cibles. Ce processus implique trois étapes qui sont répétées de nombreuses fois. D’abord l’ADN contenant la séquence à amplifier est dénaturé. Ensuite, l’ADN dénaturé est fusionné à un excès d’amorces d’oligonucléotides synthétiques. Ceci est la phase d’hybridation. Enfin, l’ADN polymérase est utilisé pour répliquer le segment d’ADN entre les amorces d’oligonucléotides dans la phase d’élongation. Cette procédure est répétée plusieurs fois jusqu’à ce que des millions de copies de la même séquence d’ADN soient répliquées.

La PCR en temps réel (PCR-TR) est une variation de la PCR, qui permet la détection de l’ADN amplifié alors que la réaction progresse en temps réel. La PCR-TR utilise couramment des étiquettes fluorescentes pour suivre la réaction.

Le séquençage massif parallèle (SMP) est une méthode de séquençage d’ADN à haut débit, aussi appelé séquençage de nouvelle génération (SNG). Il implique la construction de bibliothèques d’ADN par PCR in vitro. L’ADN est ensuite séquencé par synthèse par l’ajout de nucléotides au brin complémentaire. Les matrices d’ADN amplifiées sont séquencées simultanément comme dans le séquençage massif parallèle, mais sans la nécessité d’une séparation physique par un gel. Cette technique est entièrement automatisée et permet la génération de lectures en une

seule fois de centaines de gigabases de séquences de nucléotides, ce qui résulte en un séquençage plus rapide et moins dispendieux. Le SSMP est actuellement employé dans de nombreux laboratoires pour analyser l’ADN. Ce type de séquençage représente l’analyse de choix pour le séquençage du génome entier, dont il sera question plus loin.

LE SSMP EST ACTUELLEMENT EMPLOYÉ DANS DE NOMBREUX

LABORATOIRES POUR ANALYSER L’ADN.

I LE PROJET GÉNOME HUMAINEn 1990, une étape importante fut franchie dans le domaine de la génétique : le lancement du Projet génome humain. Les objectifs du Projet consistaient de cartographier tous les gènes humains, de construire une carte physique détaillée du génome humain entier, et de déterminer la séquence de nucléotides de la totalité des 24 chromosomes avant 2005. Le Projet génome humain original mené par Francis Collins impliquait la collaboration entre huit équipes de recherche aux États-Unis et une équipe du Centre Sanger au Royaume-Uni. En 1998, Celera Genomics, mené par J. Craig Venter, entra dans la course pour déchiffrer le génome humain. L’équipe du Projet génome humain utilisait le séquençage Sanger, alors que l’équipe de Celera Genomics employait la nouvelle technique du séquençage shotgun massif parallèle (SSMP). Le séquençage intégral du génome humain commença en 1999 et, la même année, le premier chromosome complet fut séquencé, le chromosome 22. En février 2001, les deux équipes avaient soumis une première ébauche du génome humain et, en 2003, deux ans en avance, le projet était terminé.

L’information fournie par l’achèvement de la séquence du génome humain fut extraordinaire. Elle estima que le génome humain consiste de 30 000 à 35 000 gènes, dont 60 % codent des protéines ayant des similarités avec d’autres protéines d’autres espèces. Moins de 10 % des familles de protéines prédites par la séquence génétique sont uniques aux vertébrés, le reste des familles de protéines ayant évolué à partir de domaines de protéines d’ancêtres lointains. Ce projet découvrit également que les exons, la portion de l’ADN qui code les protéines, ne constituent que 1 % du génome. On sait maintenant que le génome humain contient environ 25 000 gènes.

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I NOUVELLES TECHNOLOGIES DE DIAGNOSTIC MOLÉCULAIRE

L’achèvement du Projet génome humain permit le développement de nouvelles technologies dans le domaine du diagnostic moléculaire, ainsi que l’interprétation des données générées. Ces technologies peuvent être utilisées pour aider à trouver la base moléculaire d’une maladie.

I TECHNOLOGIES PAR RÉSEAUUn outil très utile dans le cadre clinique et celui de la recherche est la technologie par réseau. Son utilité est due au fait que cette technologie permet l’analyse rapide de nombreuses maladies différentes de façon simultanée. Cela est extrêmement important dans certaines conditions, lorsque le temps est limité.

L’hybridation génomique comparative (HGC) sur réseau est une technique utilisant le principe que les brins d’ADN complémentaires fusionnent ensemble. L’échantillon expérimental, ou échantillon d’intérêt, est combiné avec un échantillon de contrôle, chacun étant étiqueté de molécules fluorescentes de différentes couleurs. L’ADN est dénaturé, les deux échantillons d’ADN combinés, et on les laisse hybrider afin que les brins de l’échantillon expérimental fusionnent avec les brins complémentaires de l’échantillon de contrôle. Un microscope à fluorescence et un logiciel sont utilisés pour comparer les signaux fluorescents de chaque chromosome afin d’identifier toute différence. Une intensité plus élevée de la couleur de l’échantillon expérimental indique un gain d’information génétique, tandis qu’une intensité plus élevée de la couleur de l’échantillon de contrôle indique une perte de matériel génétique dans l’échantillon expérimental. Une couleur neutre (généralement jaune) n’indique ni perte ni gain de matériel. Cette technologie a une résolution de 100-200 paires de kilobases (kb). L’HGC ne peut détecter que les anomalies chromosomiques déséquilibrées, et ne détectera pas les variations qui n’affectent pas le nombre de copies. Elle est souvent utilisée pour aider à caractériser la constitution génétique de tumeurs.

L’HGC NE PEUT DÉTECTER QUE LES ANOMALIES CHROMOSOMIQUES DÉSÉQUILIBRÉES, ET NE DÉTECTERA

PAS LES VARIATIONS QUI N’AFFECTENT PAS LE NOMBRE DE COPIES.

La biopuce est une autre technique similaire. Elle utilise le même principe d’hybridation génomique mais, plutôt que d’hybrider l’échantillon expérimental à un échantillon de contrôle, l’échantillon expérimental est hybridé avec de courts segments synthétiques d’ADN normal (sondes) sur une lamelle microscopique (puce). L’hybridation est détectée en étiquetant chimiquement les sondes, et l’intensité relative observée sur chaque sonde peut indiquer une perte ou un gain de matériel génétique. La plupart des biopuces contiennent des centaines de milliers de sondes et peuvent donc couvrir tout le génome pour détecter des variations du nombre de copies, avec une résolution aussi petite que 50 kb. Elle est utilisée très couramment dans le cadre clinique pour l’évaluation d’enfants chez qui on suspecte une maladie génétique.

I SÉQUENÇAGE DU GÉNOME ENTIERLa forme la plus complète de diagnostic moléculaire est le séquençage du génome entier, qui implique le séquençage de la constitution génétique entière d’une personne, y compris le matériel génétique codant et non-codant. Le séquençage de l’exome implique le séquençage de l’exome entier d’une personne, qui représente le 1 % du génome qui code les protéines. Les changements génétiques, ou mutations, trouvés dans l’exome sont plus susceptibles d’être responsables de maladies que ceux trouvés dans le reste du génome non-codant et, par conséquent, le séquençage de l’exome peut être fait plus rapidement et à un coût beaucoup plus faible que le séquençage du génome entier. Le séquençage du génome entier ainsi que le séquençage de l’exome sont tous les deux faits par SMP. Cette technologie est particulièrement utile dans l’étude de maladies génétiques rares puisqu’elle peut identifier les changements dans tous les gènes d’une personne, sans se limiter aux variations du nombre de copies. Le SMP permet l’examen de nombreux gènes simultanément, rendant possible l’identification de la cause de nombreuses maladies d’étiologie inconnue ou le dépistage de mutations responsables de maladies génétiquement hétérogènes, où les mutations de plusieurs gènes différents peuvent causer la maladie. Bien que les séquençages du génome entier et de l’exome aient démontré leur utilité dans le domaine de la génétique médicale, les deux technologies génèrent une quantité énorme de données. Étant donné l’abondance d’information que cette analyse génère, l’interprétation et la confirmation des résultats, les analyses de suivi et l’entreposage des données peuvent coûter plus de 25 000 $.

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I APPLICATIONS CLINIQUESLes avancées réalisées dans le domaine du diagnostic moléculaire sont essentielles pour faire progresser la pratique de la médecine. Au fur et à mesure que l’on fait des découvertes en génétique, les applications du diagnostic moléculaire au sein de la pratique de la médecine augmentent. Voici une liste non exhaustive de ces applications cliniques : traitement individualisé d’une maladie, caractérisation d’une maladie, pharmacogénétique, dépistage de la population et dépistage prénatal. Nous discuterons ci-dessous de ces applications, avec des exemples spécifiques pour chacune.

La connaissance de la constitution génétique d’une personne peut parfois aider à guider le traitement de sa maladie. Un exemple remarquable est l’utilisation de la chimiothérapie à la cisplatine chez les personnes portant une mutation du gène BRCA2. BRCA2 est un gène qui, lorsque muté, peut conférer un risque de cancer du sein durant la vie allant jusqu’à 85 %. La perte de fonction de BRCA2 résulte en l’incapacité de réparer l’ADN, ce qui fait que d’autres mutations génétiques apparaissent et s’accumulent, ce qui en retour cause le cancer. La cisplatine est un agent de chimiothérapie qui conduit à la génération de cassures double brin d’ADN. Quand des tumeurs BRCA2 sont traitées avec la cisplatine, les cellules défectueuses BRCA2 ne peuvent pas réparer les cassures double brin, ce qui cause la mort sélective de ces cellules, et donc la mort de la tumeur. Grâce à ce traitement, de nombreuses femmes ont été guéries de cancers du sein et de l’ovaire.

GRÂCE À CE TRAITEMENT, DE NOMBREUSES FEMMES ONT ÉTÉ GUÉRIES DE CANCERS DU SEIN

ET DE L’OVAIRE.Dans certains cas, le diagnostic moléculaire peut être utilisé pour la caractérisation d’une maladie. Souvent, plusieurs maladies peuvent avoir une présentation similaire (phénotype), mais le traitement peut être très différent selon le diagnostic exact. Une des maladies héréditaires les plus courantes dans la population de race blanche est appelée hémochromatose héréditaire, ou diabète bronzé. L’hémochromatose héréditaire est une maladie autosomique récessive causée par des mutations dans le gène HFE. Une personne doit porter deux copies du gène HFE muté pour être atteinte de la

maladie. La perte de la fonction du gène HFE cause une absorption intestinale excessive de fer. Le fer s’accumule dans différentes parties du corps, y compris le foie, le pancréas, et entre les articulations. D’autres symptômes comprennent la fatigue, un malaise général, la cirrhose du foie et l’arthrite. Étant donné que cette maladie présente des caractéristiques très générales, similaires à celles d’autres maladies, un diagnostic précis peut être essentiel pour guider le traitement. Pour beaucoup de personnes, un traitement efficace de cette maladie est la phlébotomie, qui peut être effectuée une à six fois par an pour maintenir des niveaux de fer normaux dans le sang.

Un autre domaine dans lequel on trouve une utilisation importante du diagnostic moléculaire en médecine est la pharmacogénétique. La pharmacogénétique comprend l’étude de la façon dont les mutations génétiques d’une tumeur peuvent changer la réponse à des médicaments en particulier. Prédire la réponse aux médicaments avant de les administrer peut aider à assurer une réponse optimale sans effets défavorables. La pharmacogénétique est utile lors du traitement de la leucémie myéloïde chronique (MLC). La cause primaire de la MLC est une fusion entre les gènes BCR et ABL, et le gène résultant de cette fusion est appelé BCR-ABL. Le médicament Imatinib, ou GleevecMD sous son appellation plus connue, est un traitement extrêmement efficace dans la plupart des cas de MLC. Cependant, seul un petit sous-groupe de la population porte les changements génétiques à l’intérieur du gène de fusion BCR-ABL qui confère la résistance à ce traitement. Être en possession de cette information avant de commencer un traitement avec GleevecMD peut déterminer si ce traitement a des chances de réussir, ou si on devrait chercher une autre alternative.

Le dépistage de porteurs dans la population est un type d’analyse qui détermine si une personne est porteuse d’une maladie génétique autosomique récessive. Les personnes porteuses de maladies autosomiques récessives ne risquent pas d’être affectées par ces maladies, mais elles risquent dans une proportion de 25 % d’avoir un enfant affecté si leur conjoint ou conjointe porte la même maladie, ou est porteur du gène. Cela est spécialement préoccupant dans certaines populations où la fréquence de porteurs d’une maladie en particulier peut être très élevée. Par exemple, environ une personne originaire de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean sur 25 porte la maladie de Tay Sachs. Il est recommandé à toutes les personnes originaires du Saguenay-Lac-Saint-Jean qui envisagent une grossesse, ou qui sont déjà en cours de grossesse, de subir le dépistage de cette maladie. Le gouvernement du Québec offre un programme de

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dépistage gratuit de porteurs de la maladie de Tay Sachs et de deux autres maladies courantes pour les personnes originaires de cette région. Le dépistage de porteurs dans la population pour de telles maladies permet l’utilisation de techniques de procréation assistée afin de diminuer le risque d’avoir un enfant affecté.

LE GOUVERNEMENT DU QUÉBEC OFFRE UN PROGRAMME

DE DÉPISTAGE GRATUIT DE PORTEURS DE LA MALADIE DE

TAY SACHS ET DE DEUX AUTRES MALADIES COURANTES POUR LES PERSONNES ORIGINAIRES

DE CETTE RÉGION.Les maladies génétiques ne sont pas toutes héréditaires. L’une des maladies génétiques les plus courantes qui n’est pas héréditaire est la trisomie 21, ou syndrome de Down. La trisomie 21 est causée par un chromosome 21 supplémentaire dans toutes les cellules d’une personne. Cela se produit au moment de la conception. Historiquement, le seul test possible pour la trisomie se faisait par amniocentèse, une procédure invasive avec un risque 0,5 % de fausse couche qui ne peut être effectuée qu’après 15 semaines de grossesse. Plus récemment, le dépistage prénatal de la trisomie 21 est devenu disponible dès 11 semaines de grossesse, pouvant être effectué par échographie et analyse sanguine durant le premier trimestre, par analyse sanguine seulement durant le second trimestre ou une combinaison des deux. Les taux de détection varient selon le test effectué, et vont de 70 à 95 % avec des taux de faux positifs de 2 % ou plus. Les avancées dans le domaine du diagnostic moléculaire ont permis la détection d’ADN acellulaire fœtal dans la circulation maternelle. Grâce à cette nouvelle technique, il est maintenant possible d’évaluer l’aneuploïdie fœtale de manière non invasive grâce à un échantillon sanguin maternel avec une sensibilité de plus de 99 % et un taux de faux positifs inférieur à 1/1000. Plusieurs technologies existent pour l’analyse d’ADN acellulaire fœtal, et les plus courantes utilisent le séquençage des chromosomes d’intérêt basé soit sur le SMP ou le SNP.

I IDENTIFICATION D’INDIVIDUS PAR PROFIL GÉNÉTIQUE

Une utilisation de l’analyse de l’ADN dans le domaine médico-légal a été popularisée par diverses émissions télévisées et les médias, et il s’agit de l’identification d’individus. Comme la constitution génétique de chaque individu est unique, et que presque toutes les cellules du corps humain contiennent une copie de ce code génétique, il est possible d’identifier un individu avec un très petit échantillon de matériel biologique. De cette façon, il est possible d’identifier l’auteur d’un crime, les restes d’une personne décédée, de retracer l’ascendance de quelqu’un, et de déterminer les parents biologiques d’un enfant. Plusieurs méthodes différentes peuvent être utilisées pour le profil d’identification génétique.

La méthode la plus courante est basée sur la PCR et utilise des séquences courtes répétées en tandem (STR). Les STR répètent des séquences d’ADN, généralement longues de deux à cinq paires de bases, qui sont répétées plusieurs fois chez un même individu, et leur nombre de copies varie d’un individu à l’autre. Dans l’analyse par SCRT, les loci de STR sont amplifiés en utilisant la PCR, et les fragments d’ADN ainsi générés sont séparés par électrophorèse. L’allèle de STR de chaque individu peut être partagée avec un pourcentage de la population allant jusqu’à 20 %. Cependant, la probabilité de partager plusieurs STR avec quelqu’un qui n’est pas un parent est extrêmement faible. En analysant simultanément plusieurs STR, un individu peut être identifié précisément. La parenté peut aussi être déterminée en utilisant l’analyse par STR puisque des proches parents partageront plus de STR que des parents plus lointains ou des individus qui ne sont pas parents.

L’analyse mitochondriale examine l’ADN présente dans la mitochondrie plutôt que l’ADN dans le noyau de la cellule. Chaque cellule n’a qu’un noyau avec deux copies d’ADN, alors que beaucoup de mitochondries sont présentes. Compte tenu du grand nombre de copies d’ADN mitochondrial dans une cellule, ce type d’analyse est souvent utilisé pour l’identification d’échantillons très dégradés, et peut être obtenu d’une tige de cheveu, de fragments d’os et de dents. L’ADN mitochondrial est hérité de la mère alors un échantillon provenant d’un parent ayant un lien de parenté maternel peut aider à identifier l’échantillon.

CHAQUE CELLULE N’A QU’UN NOYAU AVEC DEUX COPIES D’ADN (...)

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| À PREMIÈRE VUE |

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ADN

Dr Yvan Côté est directeur général de Dynacare Avenir et Orchid PRO-ADN depuis décembre 2011. Dr Côté était vice-président et directeur général de Warnex laboratoires médicaux et Warnex services PRO-ADN de janvier 2005 jusqu’à l’acquisition de ces divisions par Dynacare. Dr Côté était également vice-président, Recherche et développement de Warnex recherche inc. de septembre 2003 à juin 2007. De janvier 2003 à septembre 2003, il était directeur de la recherche clinique de ART Advanced Research Technologies inc. Dr Côté a occupé divers postes au sein d'Adaltis inc. (Biochem ImmunoSystems inc.) incluant celui de directeur du laboratoire clinique et de recherche et développement, de juin 1995 à juillet 2003. Il détient un baccalauréat en biotechnologie et un Ph.D. en biologie cellulaire de l'Université de Sherbrooke. Après l'accomplissement de son doctorat, le Dr Côté a reçu plusieurs bourses de prestige et a occupé deux positions postdoctorales à University of Connecticut Health Centre et à Yale University. Il est l'auteur de plusieurs publications dans le domaine médical et conférencier à plusieurs conférences dans le domaine du diagnostic.

Yvan Côté, directeur général, Dynacare Avenir et Orchid PRO-ADN

Carly Pouchet est conseillère en géné-tique de Dynacare Avenir depuis novembre 2013. De juillet 2008 à août 2014, elle était conseillère en génétique à l’Hôpital général juif de Montréal, où elle a œuvré dans trois domaines : dépistage prénatal, génétique oncolo-gique et recherche en génétique. Mme Pouchet détient un baccalauréat en sciences avec spécialisation en physio-logie de l’Université McGill et une maî-trise en sciences avec spécialisation en counseling génétique de Brandeis University (Waltham, Massachusetts). Elle est certifiée par l’American Board of Genetic Counselors (ABGC).

Carly Pouchet, conseillère en génétique, Dynacare Avenir

L’ANALYSE MITOCHONDRIALE

EXAMINE L’ADN PRÉSENTE DANS LA

MITOCHONDRIE PLUTÔT QUE L’ADN DANS LE

NOYAU DE LA CELLULE. L’identification par l’utilisation d’ADN mitochondrial s’est avérée extrêmement utile suite au déraillement du train à Lac-Mégantic, le 6 juillet 2013.

I L’AVENIR DU DIAGNOSTIC MOLÉCULAIRE

Les résultats dans le domaine du diagnostic moléculaire depuis la découverte de l’ADN il y a 150 ans ont mené à des progrès spectaculaires en médecine. Au fur et à mesure que le temps passe, on peut s’attendre à des avancées dans ce domaine, tandis que les coûts de l’analyse moléculaire diminuent et notre compréhension de l’information générée augmente. Nous allons vers une ère de « médecine génomique », où le séquençage du génome entier ou de l’exome entier pourra identifier le risque de maladie et où le traitement dépendra de la constitution génétique de chacun. La médication et le dosage seront adaptés selon les gènes de chacun pour assurer le traitement idéal des maladies, aussi bien courantes que rares. On peut s’attendre à ce que la médecine génomique finisse par s’intégrer aux soins de santé généraux dans les années à venir.

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DÉMYSTIFIERLES ACTIONS

Afin d’accumuler du financement pour leurs opérations, les entreprises émettent des actions, soit vendre des titres de propriété à des investisseurs. Il s’agit d’un appel public à l’épargne. Une fois que les actions ont été vendues aux investisseurs par un appel public à l’épargne, elles peuvent être cotées sur un marché secondaire, tel que la bourse, dont le prix est fixé par la loi de l’offre et de la demande. Plus il y a d’acheteurs, plus le cours de l’action est élevé.

En théorie, on souhaite acheter une action dont le cours, et par conséquent la demande, augmentera après son achat. Si ce produit est souvent alléchant pour le rendement qu’il procure, de nombreuses raisons peuvent expliquer la force de la demande pour une action. Il est donc important de bien savoir les sélectionner selon ses objectifs.

Les différents types d’actionsIl existe deux principaux types d’actions : les actions privilégiées et les actions ordinaires.

L’action privilégiée C’est une action qui rapporte régulièrement un montant fixe, puisé à même les profits de l’entreprise, soit un dividende. Ces actions ressemblent beaucoup aux obligations, en ce sens qu’elles représentent un prêt fait par l’investisseur et remboursable par l’entreprise. Elles peuvent être remboursables au gré de l’émetteur, ce qui permet à l’entreprise de les racheter quand elle le veut, à un prix fixe, ou au gré du porteur, qui peut les remettre à l’entreprise à un prix donné.

En cas de liquidation ou de dissolution de l’entreprise les actionnaires privilégiés ont priorité sur les actionnaires ordinaires.

L’action ordinaireLes actions ordinaires comportent certains avantages. Notamment, alors que les actions privilégiées ne donnent aucun droit de vote lors de l’élection des administrateurs qui dirigent et contrôlent les activités de l’entreprise, les actions ordinaires permettent de participer aux assemblées.

Fière partenaire :

Les actions : un mal pour un bien ?Il peut sembler nécessaire de détenir des actions. Bien qu’elles soient théoriquement plus risquées que les titres à revenu fixe, elles offrent un potentiel de plus-value du capital supérieur à toutes les autres catégories d’actifs à long terme. Puisque le produit de la vente revient à l’actionnaire directement, la perspective de procurer une plus-value est un attrait important. En d’autres mots, tant que le cours d’une action augmente, le capital investi n’est pas perdu et les chances d’enregistrer un profit sur la vente sont fortes, surtout à long terme.

Et qu’en est-il du risque ?Si les actions sont typiquement considérées comme des placements plus risqués en raison de leur forte volatilité, certaines ont un niveau de risque plus élevé que d’autres. Les petites entreprises qui ne versent pas de dividendes et qui n’ont pas démontré une croissance soutenue de leurs bénéfices sur une longue période sont souvent plus risquées. C’est d’ailleurs pourquoi elles offrent un potentiel de rendement supérieur aux autres types d’actions.

Les grandes entreprises bien établies dans leur secteur d’activités affichant une croissance soutenue de leurs bénéfices au fil du temps et ayant de solides antécédents en matière de versement des dividendes sont habituellement perçues comme moins risquées. Selon le même principe, leur potentiel de rendement est donc souvent inférieur à celui des petites entreprises.

Les actions sont des placements qu’il est préférable de détenir à plus long terme en raison de leur volatilité, car leur cours peut osciller considérablement à court terme. C’est d’ailleurs pourquoi il est important de revoir votre plan d’investissement de façon régulière afin de vous assurez que votre répartition de portefeuille répond toujours à votre objectif financier.

Service de rédaction, Banque Nationale Courtage Direct

Pour approfondir vos connaissances, visitez le Centre éducatif de Banque Nationale Courtage direct à bncd.ca

| CHRONIQUE |

Nos experts se feront un plaisir de vous donner davantage de renseignements !

514 866-6755 | 1 800 363-3511

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| 14 | DÉCEMBRE 2015 | LE LABEXPERT |

Dans le dernier numéro du LabExpert, M. Maxime Daoust, président du comité du développement professionnel, se réjouissait que 98% des membres de l’OPTMQ aient répondu à l’obligation de formation continue. Ce taux de conformité si élevé signifie que la culture de la formation continue est bien ancrée dans la pratique professionnelle des membres.

Au mois d’avril, un avis de défaut a été envoyé à 75 technologistes médicaux qui ne s’étaient pas acquittés de leur obligation de formation continue. Par la suite, 68 d’entre eux ont remédié à la situation et seulement 7 membres ont été radiés en juillet par le conseil d’administration pour ne pas avoir rempli leur obligation. Il s’agit d’une très grande amélioration par rapport à la première période où plus de 37 membres furent radiés.

L’Ordre, via le service du développement professionnel, a favorisé et a facilité le respect de l’obligation de formation continue en offrant un accompagnement aux membres pour les assister dans l’accomplissement de leur obligation, soit en validant les formations complexes, en leur expliquant la politique de la formation continue, en les aidant à accéder à leur portfolio ou aux formations en ligne ou tout simplement en les guidant dans la déclaration de leurs heures de formation continue.

Dans les semaines à venir, le comité du développement professionnel continuera à procéder à la vérification aléatoire des portfolios des membres afin de consolider ces acquis et viser l’atteinte du taux honorable de 100% de conformité à la formation continue.

N’hésitez pas à faire appel à l’OPTMQ si vous avez une difficulté avec Formaline ou avec la pertinence de vos choix de formations, nous vous assisterons.

Comme vous le savez, la formation en ligne est en train de redéfinir les modes d’apprentissage. C’est pourquoi les activités sur Formaline furent les plus populaires lors des deux dernières périodes de référence. La technologie fait maintenant partie intégrante du quotidien des

L’OBLIGATION D’INSCRIRE SES HEURES DE FORMATION CONTINUE ET LA VÉRIFICATION DES PORTFOLIOS

Par Mamour Diouf, T.M.,coordonnateur du développement professionnel

| FORMATION + |

technologistes médicaux et insuffle un dynamisme nouveau à la quête de savoir professionnel et à la gestion des connaissances.

Maintenant, avec l’aide de Formaline et de leurs appareils intelligents et grâce aux ressources en ligne de leur choix, les technologistes médicaux font évoluer leurs connaissances en fonction de leurs besoins, à leur rythme et dans le lieu qui leur convient. L’impact de cette nouvelle réalité permet de contribuer à la responsabilisation des technologistes médicaux face à la formation continue et donc à leur développement professionnel. Ces nouvelles technologies renforcent l’apprentissage par l’interaction et la collaboration des participants à une formation (forum, communauté de pratique, etc.).

Le comité de développement professionnel travaille à identifier de plus en plus de moyens et d’outils afin de mieux accompagner les technologistes médicaux. C’est ainsi que l’approche réflexive, une approche favorisant le transfert et la mise en application des connaissances, qui place le T.M. au cœur du déploiement de ses compétences, sera bonifiée pour la prochaine période (2015 - 2017) afin de l’adapter à l’évolution des besoins des membres. En effet, cette formule conviviale vous invitera à planifier votre progression d’une façon globale et cohérente et à tirer le maximum d’apprentissages de vos diverses expériences.

L’OPTMQ est heureux de vous convier à son prochain congrès, opportunité de formation pour tous les technologistes médicaux, qui aura lieu au Hilton Lac-Leamy, à Gatineau du 26 au 28 mai 2016. Ce congrès annuel, sous le thème « Sur la piste du RENOUVEAU » est le rendez-vous des T.M. friands de nouveautés, de partages et d’échanges sur des sujets pertinents en lien avec la technologie médicale d’aujourd’hui. Nous vous y attendons en grand nombre !

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| FORMATION + |

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| FORMATION + |

CE CONGRÈS FERA LA PROMOTION DE L’UTILISATION DES MÉDIAS NUMÉRIQUES AFIN

DE RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE CARBONE.

C’est avec enthousiasme que nous vous invitons à participer au Congrès annuel de l’Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec, qui se déroulera du 26 au 28 mai prochain au Hilton Lac-Leamy à Gatineau.

Venez nous rencontrer « Sur la piste du RENOUVEAU », et ainsi prendre du recul, réfléchir, bien comprendre, anticiper et préparer l’avenir.

Ce rendez-vous annuel de la profession est une occasion unique pour les technologistes médicaux de parfaire leurs connaissances avec une vaste gamme de sujets d’intérêt.

Étant donné la popularité de nos ateliers au congrès 2014, nous poursuivons en ce sens et vous offrirons des ateliers pratiques et d’échanges, offerts par des spécialistes en la matière (Héma-Québec, Institut national de santé publique, OPTMQ, etc.).

L’ajout de plénières sur des sujets d’intérêt général en plus de nos tra-ditionnelles conférences sur les nou-veautés technologiques ou sur des mises à jour dans différents secteurs de la profession viendra bonifier le par-tage des connaissances. La participa-tion au congrès pourra vous permettre d’accumuler jusqu’à quatorze heures de formation continue.

De gauche à droite : Annabelle Sévigny, T.M., Sophie Allaire, T.M., Maryse Lalonde, T.M.

Vous êtes également conviés aux acti-vités de réseautage, à la visite des exposants dès le jeudi après-midi, à la cérémonie d’ouverture, à l’assem-blée générale annuelle, et au banquet du comité. Banquet au cours duquel, nous honorerons les confrères et consœurs qui se seront démarqués en posant un geste remarquable pour la profession. Nous renouvellerons ensemble la profession de technolo-giste médical à l’ère de la nouvelle technologie de l’information avec des activités formatives, percutantes et appropriées.

CONGRÈS OPTMQ DU 26 AU 28 MAI 2016 HILTON LAC-LEAMY

Ce congrès introduira et fera la promotion de l’utilisation des médias numériques afin de réduire notre empreinte carbone.

Nous, membres du comité organisateur, serons très honorés de votre présence à ce rendez-vous qui promet d’être des plus agréables dans une très belle région du Québec : Gatineau !

Au plaisir de vous compter parmi nous.

Comité congrès OPTMQ 2016

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| DE FACTO |

Par Anne Marie Martel, T.M. Chargée de dossiers scientifiques

Le comité des normes de la pratique est fier de vous présenter la quatrième édition des Normes de pratique du technologiste médical. Ces normes permettront au technologiste médical de participer à l’amélioration de la qualité des services professionnels qu’il rend et auxquels les patients et le public sont en droit de s’attendre.

Cette quatrième édition des normes de pratique du technologiste médical est le résultat d’une mise à jour faite à la suite de changements apportés récemment au Code des professions du Québec ainsi qu’au Code de déontologie des membres de l’OPTMQ. Cette nouvelle édition a été produite en collaboration avec le comité d’inspection professionnelle de l’OPTMQ.

CETTE QUATRIÈME ÉDITION (...) CONSTITUE DONC LES NORMES DE PRATIQUE DE LA PROFESSION QUI DOIVENT ÊTRE RESPECTÉES PAR

TOUS LES MEMBRES DE L'OPTMQ.Comme dans l’édition antérieure, on y retrouve le champ de pratique du technologiste médical et le Code de déontologie des membres de l’OPTMQ. Une liste des règlements qui encadrent la pratique des membres de l’Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec a été ajoutée en annexe.

I LE COMITÉ DES NORMES DE LA PRATIQUE FÊTE SES 30 ANS ! Le 5 décembre 1985 avait lieu la première réunion du comité ad hoc sur les normes de pratique au siège social de la Corporation professionnelle des technologistes médicaux du Québec (CPTMQ). Elle était présidée par Mme Claudine Parent alors technologiste médicale. Ce comité ad hoc a obtenu son statut de comité permanent en février 1986.

Ce comité fut créé afin d’uniformiser les bases d’évaluation de la pratique par le comité d’inspection professionnelle de la Corporation, qui est devenue l’Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec (OPTMQ) en 1994. Il devait recueillir toute l’information concernant les règles de pratique généralement reconnues en technologie médicale, les valider, les codifier et au besoin voir à leur traduction.

PUBLICATION DE LA QUATRIÈME ÉDITIONDES NORMES DE PRATIQUE DU TECHNOLOGISTE MÉDICAL

Les exigences ont été remaniées en six domaines d’application avec l’ajout d’exigences notamment pour la sécurité et les activités de gestion :

Domaine d’application 1 : Responsabilité professionnelleDomaine d’application 2 : SécuritéDomaine d’application 3 : PréanalytiqueDomaine d’application 4 : AnalytiqueDomaine d’application 5 : PostanalytiqueDomaine d’application 6 : Gestion

Les Normes de pratique du technologiste médical visent à définir les compétences que doivent posséder et maîtriser les membres de l’OPTMQ, pour s’acquitter de leurs exigences professionnelles. Elles peuvent servir de base pour développer un référentiel de compétences dans le cadre d'un programme d'évaluation du personnel.

Cette quatrième édition des Normes de pratique du technologiste médical a été adoptée par le conseil d’administration de l’OPTMQ lors d’une réunion tenue le 31 octobre 2015 et constitue donc les normes de pratique de la profession qui doivent être respectées par tous les membres de l’OPTMQ. Vous trouverez un exemplaire de ces normes dans la reliure de ce numéro du LabExpert.

Les membres du comité des normes de la pratique :Julie Désautels, T.M., secrétaireSuzanne Deschênes Dion, F.T.M., présidenteStéphanie Lemay, T.M.Michèle Pellerin, T.M.Carolle Robert, T.M.Anne-Marie Martel, T.M., chargée de dossiers scientifiques de l’OPTMQ

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| DE FACTO |

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À cette époque, il existait déjà quelques livrets produits par la CPTMQ, dont un intitulé « Règles normatives pour l’empaquetage et le transport d’échantillons biologiques et de substances pathogènes ». Certains cahiers traitaient des prélèvements sanguins et étaient en fait des traductions des normes de la National Committee for Clinical Laboratory Standards (NCCLS), maintenant connu sous le Clinical and Laboratory Standards Institute (CLSI). La première édition des Normes de pratique du technologiste médical a vu le jour en 1989.

Pendant les premières années, l’intégralité de la recherche scientifique et les travaux d’élaboration des différents cahiers étaient sous la responsabilité des membres du comité des normes. En 1998, pour répondre plus efficacement aux besoins d’encadrement de la pratique, s’est jointe Mme Danielle Cousineau, alors technologiste médicale comme chargée de dossiers scientifiques. Ceci permit au comité d’avoir une personne référence au siège social pour assurer la coordination des travaux. Cette fonction est assumée par Mme Anne-Marie Martel, T.M. depuis 2007.

Depuis les années 2000, le comité des normes a recours à des comités d’experts pour réaliser des documents dans des domaines spécifiques comme l’hématologie, la microbiologie, la biochimie et l’anatomopathologie. Ces groupes de travail fonctionnent de façon ad hoc pour produire des guides qui relèvent de leur expertise.

La nomenclature des cahiers publiés par le comité des normes de la pratique a évolué au fil des ans. De règles normatives à règles de pratique, le comité se tourne davantage vers la publication de guides depuis 2013. Seul le document intitulé Normes de pratique du technologiste médical a conservé son appellation d’origine.

Le répertoire du comité des normes compte maintenant plus d’une douzaine de documents normatifs et de guides de pratique qui couvrent presque tous les secteurs de la biologie médicale ainsi que les prélèvements sanguins.

Plusieurs technologistes médicaux ont contribué au comité des normes de la pratique depuis les 30 dernières années. Sans pouvoir tous les nommer, sachez qu’ils ont contribué à la qualité des documents produits et que sans eux, vous n’auriez pas accès à des documents aussi bien étoffés et recherchés.

Les membres actuels du comité des normes de la pratique sont :

Julie Désautels, T.M., secrétaireSuzanne Deschênes Dion, F.T.M., présidenteStéphanie Lemay, T.M.Michèle Pellerin, T.M.Carolle Robert, T.M.Anne-Marie Martel, T.M., chargée de dossiers scientifiques de l’OPTMQ

Debout, de gauche à droite : Anne-Marie Martel, T.M., Julie Désautels, T.M., Michèle Pellerin, T.M., Stéphanie Lemay, T.M. et Carolle Robert, T.M. Assise : Suzanne Deschênes Dion, F.T.M.

Les membres du comité des normes de la pratique

www.lab1.ca [email protected] (514) 688-2266

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Déchets biomédicaux : En vertu de l’article 2.36.1 du RTMD, on peut désormais utiliser la classification UN3291 « Déchet d’hôpital, non spécifié, n.s.a » ou « Déchet (bio) médical, n.s.a » ou « Déchet médical réglementé, n.s.a. » si notre contenant de déchet contient des matières infectieuses de la catégorie B ou si les probabilités qu’il contienne des matières infectieuses est faible. Les déchets contenant des matières infectieuses de la catégorie A doivent être identifiés par UN2814 (si déchets humains) ou UN2900 (si déchets animaliers). Ce sujet était traité au point 11.3.4 du document de l’OPTMQ. En vertu de l’article 5.16.2 du RTMD, un contenant 1C, conforme à la norme CGSB-43.125, doit être utilisé pour le transport des déchets biomédicaux.

L’exemption qui suit (article 1.42.3 du RTMD) a été ajoutée en lien avec les déchets biomédicaux :

La partie 3 (Documentation), les articles 4.7 à 4.12 de la partie 4 (Indications de danger — marchandises dangereuses), la partie 5 (Contenants), la partie 6 (Formation), la partie 7 (Plan d’intervention d’urgence) et la partie 8 (Exigences relatives aux rapports de rejet accidentel et de rejet accidentel imminent) ne s’appliquent pas à la manutention, à la présentation au transport ou au transport de marchandises dangereuses qui sont des déchets médicaux ou des déchets d’hôpital si les conditions suivantes sont réunies :

a) les marchandises dangereuses sont UN3291, DÉCHET (BIO) MÉDICAL, N.S.A. ;

b) elles sont dans un contenant conforme aux exigences de la norme CGSB-43.125 ;

c) les renseignements suivants sont apposés sur le contenant :

(i) le symbole biorisque,

(ii) le mot « BIORISQUE » ou « BIOHAZARD ».

La présente exemption ne s’applique pas aux déchets médicaux ou aux déchets d’hôpital contenant des matières infectieuses incluses dans la catégorie A.

Marquage et étiquetage des contenants pour catégorie B : L’article 4.22.1 du RTMD stipule maintenant que la marque de la catégorie B (losange avec UN3373) doit être apposée au lieu de l’étiquette de la classe 6.2 (Matières infectieuses) sur les petits contenants dans lesquels sont placées des matières infectieuses incluses dans UN3373, MATIÈRE BIOLOGIQUE, CATÉGORIE B. Cet élément était traité au point 11.7.2 du document de l’OPTMQ.

Catégorie A (UN2814)

Catégorie B (UN3373)

UN3373

I CHANGEMENTS APPORTÉS AU RÈGLEMENT SUR LE TRANSPORT DES MARCHANDISES DANGEREUSES La dernière édition du document de l’OPTMQ intitulé Transport et conservation des échantillons dans le domaine de la biologie médicale date de 2010. Depuis les cinq dernières années, plusieurs changements ont été apportés au Règlement sur le transport des marchandises dangereuses (RTMD). Il est important de se rappeler que c’est toujours ce texte de loi qui prime avant tout. Le document de l’OPTMQ sert à vulgariser les éléments requis par ce Règlement et à y ajouter d’autres recommandations qui permettent d’assurer l’intégrité des échantillons destinés aux analyses de biologie médicale. Voici donc un aperçu non exhaustif des changements qui ont eu lieu depuis la publication de la quatrième édition de Transport et conservation des échantillons dans le domaine de la biologie médicale :

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| DE FACTO |

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Attestation de l’expéditeur : Depuis juillet 2015, une attestation de l’expéditeur doit être ajoutée au document d’expédition en vertu de l’article 3.6.1 du RTMD. Voici un exemple d’une telle attestation : « Je déclare que le contenu de ce chargement est décrit ci-dessus de façon complète et exacte par l’appellation réglementaire adéquate et qu’il est convenablement classifié, emballé et muni d’indications de danger – marchandises dangereuses et à tous égards bien conditionné pour être transporté conformément au Règlement sur le transport des marchandises dangereuses. »

Note : L’article 3.6.1 s’applique uniquement lorsqu’un document d’expédition est requis. Lorsqu’une expédi-tion est exemptée de documents (par exemple : les exemptions 1.39 et 1.42 du RTMD), l’attestation de l’expéditeur n’est pas requise.

L’ordre de la description des marchandises dangereuses : En vertu de l’article 3.5 (1) c) du RTMD, l’ordre de la description des marchandises dangereuses devant apparaitre sur le document d’expédition a changé. Effectif à partir du 1er juillet 2015, la description des marchandises dangereuses doit apparaitre dans cet ordre : UN, Appellation règlementaire, Classe, Groupe d’emballage.

Par exemple, pour une matière infectieuse de catégorie A : UN2814, Matière infectieuse pour l’homme (virus de la variole), Classe 6.2. Ce sujet était abordé au point 11.7 du document de l’OPTMQ.

Suremballages : L’article 4.10.1 du RTMD exige désormais que le mot « Suremballage » ou « Overpack » soit apposé sur au moins l’un des côtés du suremballage (y compris ceux transportés par mode routier).

Ce sujet était traité au point 11.6 du document de l’OPTMQ.

Preuve de classification : Depuis juillet 2014, une preuve de classification est requise pour toute matière infectieuse qui est transportée sur la voie publique en vertu de l’article 2.2.1 du RTMD. Cette preuve de classification peut consister d’un rapport d’épreuve, de laboratoire ou un document expliquant la façon dont la marchandise a été classifiée. Elle doit comprendre la date de la classification, l’appellation technique si requise, la classification et la méthode de classification. Elle doit être conservée pendant 5 ans à partir de la date figurant sur le document d’expédition. Les dispositions concernant la preuve de classification s’appliquent seulement à l’expéditeur des marchan-dises dangereuses.

L’OPTMQ désire remercier Monsieur Yoan Marier, Inspecteur, Transport des Marchandises Dangereuses chez Transports Canada pour la validation de cet article.

Exemption pour quantité limitée : Deux paragraphes ont été ajoutés à l’exemp-tion 1.17 pour les quantités limitées. Le paragraphe 1.17 (5) exige que la marque suivante soit apposée sur les contenants de marchandises dangereuses transportées en quantités limitées :

Il est permis d’apposer la lettre « Y » au centre de la marque lorsque la quantité limitée est conforme aux Instructions techniques de l’OACI.

Cependant, au lieu de cette marque, les inscrip-tions qui suivent sont aussi autorisées sur les contenants jusqu’au 31 décembre 2020 en vertu du paragraphe 6 de l’article 1.17 :

a) la mention « quantité limitée » ou « Limited Quantity » ;

b) l’abréviation « quant. ltée » ou « Ltd. Qty. » ;

c) la mention « bien de consommation » ou « Consumer Commodity » ;

d) le numéro UN de chacune des marchandises dangereuses en quantité limitée précédé des lettres « UN », sur un carré reposant sur une pointe.

L’exemption pour les quantités limitées était traitée au point 11.3.5.1 du document de l’OPTMQ.

Anne-Marie Martel, T.M.Chargée de dossiers scientifiques de l'OPTMQ

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| SENTINELLE |

Par Rose-Marie Moreno, T.M., coordonnatrice de l’inspection professionnelle

INSPECTION PROFESSIONNELLE DES VISITES ET DES CHIFFRES

Chaque année, une compilation des données est colligée suite aux visites de surveillance générale. Cette compilation sert à faire état des constats relevés auprès des membres de l’OPTMQ rencontrés. C’est, en d’autres mots, un montage réalisé à partir de chaque «cliché » pris par l’inspecteur à chacune de ses ren-contres auprès des technologistes médicaux (T.M.).

Le service d’inspection profession-nelle de l’OPTMQ est soucieux de faire des comptes rendus de qualité et représentatifs des observations effectuées auprès des technologistes médicaux. C’est pourquoi il a une méthodologie claire, et une standardi-sation de ses procédés qui est trans-mise à son équipe d’inspecteurs afin que tous les éléments soient encadrés par tous, de façon rigoureuse, précise et constante. Pour s’assurer de faire un travail adéquat, il a comme outil principal de base, le profil de compé-tences des T.M.

Les inspecteurs de l’Ordre utilisent le profil de compétence des T.M. comme point de départ à toute visite. Ce profil est très bien recoupé dans le document de base de la profession, récemment mis à jour et qui s’intitule Normes de pratique du technologiste médical. Ce document est précieux. Il contient les fondements du savoir-faire et du savoir-être de la profession. Tous les T.M. sont invités à le consulter autant de fois qu’il est nécessaire. Une copie papier est jointe à cette édition du LabExpert et il est également disponible en tout temps au www.optmq.org dans

Figure 1

Figure 2

Figure 3

Figure 4

I DONNÉES ANNUELLES 2014 – 2015la section Centre de Documentation, Normes et guides. Il est avant tout essentiel de se l’approprier puisqu’il s’agit d’exigences en lien avec les actes à poser dans le cadre de sa pratique quotidienne.

Les graphiques qui suivent présentent les points d’amélioration relevés au cours des visites effectuées. Ils ont été créés à partir des observations du calendrier de visites 2014-2015 (mars 2014 à avril 2015). Cette année, un total de 892 membres ont reçu et transmis un questionnaire d’autoévaluation. De ce nombre, 225 ont reçu la visite d’un inspecteur.

CETTE ANNÉE, UN TOTAL DE 892 MEMBRES ONT

REÇU ET TRANSMIS UN QUESTIONNAIRE D’AUTOÉVALUATION.

Le premier graphique (fig.1) représente le nombre de T.M. rencontrés par secteur d’activités.

Les trois autres graphiques présentent les constats faits dans tous les secteurs d’activités confondus et ceci à travers les étapes préanalytique (fig.2), analytique (fig.3) et postanalytique (fig.4).

On considère, entre autres, dans le Préanalytique : L’accueil du patient et la vérification de son identité et de son ordonnance. Les prélèvements. Le transport et la conservation des échan-

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| SENTINELLE |

| LE LABEXPERT | DÉCEMBRE 2015 | 21 |

| SENTINELLE |

I LABORATOIRE DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC

CONTRÔLE EXTERNE DE LA QUALITÉUne compilation des résultats des derniers contrôles externes de la qua-lité, effectuée par le Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ), peut être obtenue auprès de l’Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec. Il s’agit des contrôles externes suivants :

• Détection quantitative de l’ARN du virus de l’hépatite C par un test d’amplification des acides nucléiques (TAAN) (février 2015)

Si vous désirez obtenir un exemplaire de ces documents, veuillez com-muniquer avec Rose-Marie Moreno, T.M., coordonnatrice de l’inspection professionnelle, au 514 5279811 ou au 1 800 567-7763, poste 3004. Il est également possible de la joindre par courriel à [email protected].

tillons, l’intégrité informationnelle et physique des échantillons. (fig.2).

On considère, entre autres, dans l’Analytique : Les entretiens et les maintenances préventives, les pro-grammes de contrôle de la qualité, la réalisation des analyses. (fig.3).

On considère, entre autres, dans le Postanalytique : La vérification et la validation des résultats, la signature des rapports, la transmission et des résultats d’analyses, les divers calen-driers de conservation (documentation, rapports, échantillons). (fig.4).

Voici les principales opportunités d’amélioration identifiées cette année auprès des membres rencontrés lors des visites. Elles ont notamment porté sur :

NIVEAU PRÉANALYTIQUE :• L’évaluation de la qualité des

échantillons et l’application de cri-tères d’acceptation et de rejet de ceux-ci ;

• Le RCR (réanimation cardio-res-piratoire) – formations initiales et mises à jour.

NIVEAU ANALYTIQUE :• Les formations – initiales et subsé-

quentes – et la maîtrise quant à la législation SIMDUT de même que l’utilisation et l’étiquetage adéquat des produits chimiques, biolo-giques, des colorants, des réactifs et autres solutions conformément à cette même législation ;

• La participation à des activités de standardisation de lectures micros-copiques ;

• La vérification, l’ajustement et l’en-tretien des microscopes utilisés.

NIVEAU POSTANALYTIQUE :• L’apposition de la signature ou des

initiales des technologistes médi-caux sur les rapports émis ;

• Les procédures de correction d’erreurs des rapports déjà émis.

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| ET CÆTERA |

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| ET CÆTERA |

Suzanne Deschênes Dion, Fellow technologiste médicale

L’Ordre a remis à Madame Suzanne Deschênes-Dion le titre Fellow technologiste médicale, désigné par les lettres FTM. Ce titre prestigieux est octroyé à un membre qui s’illustre dans sa carrière ou dans la société par des réa-lisations dont le rayonnement rejaillit sur la profession.

ANNÉE D’ADMISSION À L’ORDRE 1971

PREMIER EMPLOIÀ l’Hôpital de Chicoutimi, en hématologie, hémostase et banque de sang

CE QUI VOUS A FAIT CHOISIR CE MÉTIERCe qui m’a attirée c’est le côté scientifique de la profession ; pouvoir comprendre la physiopathologie des phénomènes biologiques. Et cette préférence pour le côté scientifique provient en premier lieu de mes cours en sciences pures sur la physiologie humaine. Je me souviens d’avoir décortiqué les composantes de la cellule et d’en avoir dessiné les moindres détails. J’étais impressionnée par ces éléments, qui visibles seulement au microscope, jouaient un rôle majeur sur le fonctionnement du corps humain et en cas de dysfonctionnements peuvent avoir un impact majeur sur la santé de l’individu.

UN PROFESSIONNEL QUI VOUS INSPIREIl y a eu beaucoup de gens qui m’ont marquée à une étape ou à une autre de mon parcours professionnel. Je pense en premier lieu à mes mentors de l’Hôpital du Saint-Sacrement à Québec qui m’ont grandement inspirée par leur savoir, leur enseignement, leur rigueur, leur dépassement et leur probité et qui ont orienté ma carrière en hématologie.

Ce qui m’inspire aussi, ce sont des professionnels qui ont l’envie d’aller plus loin qui ne se contentent pas du quotidien. Des professionnels qui relèvent des défis et qui réussissent à force de persévérance et de ténacité. Des professionnels qui devant un défi ou une problématique ne les considèrent pas comme une limite, mais comme une opportunité. Je fuis les « allumeurs de réverbères ».

VOS SOURCES DE MOTIVATION ET D’INSPIRATIONMes sources d’inspiration et de motivation sont nombreuses. Je crois que ma source première de motivation est intrinsèque, intrinsèquement motivée à développer des projets à m’impliquer, à me dépasser. Ensuite, je suis avide de connaissances et de savoir ; parfaire, enrichir, évoluer dans cette sphère me motive grandement.

Les projets qui comportent des difficultés m’inspirent : que j’en sois l’instigatrice ou que j’y participe cela m’anime grandement.

Un autre aspect qui m’anime est de pouvoir transférer des connaissances. J’aime informer, faire comprendre, entrainer les professionnels dans les meilleures pratiques. Transférer les connaissances me donne la chance d’apprendre, de me remettre en question.

Je trouve aussi très enthousiasmant le fonctionnement des équipes cliniques par l’approche interdisciplinaire. J’apprécie interagir avec des professionnels de différentes disciplines. J’y trouve une dynamique stimulante et enrichissante qui permet un partage des connaissances et compétences.

CE DONT VOUS ÊTES LE PLUS FIÈRE PROFESSIONNELLEMENT ET PERSONNELLEMENTProfessionnellement, je suis fière de plusieurs réalisations. D’abord, j’ai opté pour un parcours professionnel basé sur la recherche constante des hauts standards de qualité dans tous mes engagements et dans toutes mes activités.

Je suis fière de ma contribution à l’enseignement de l’hématologie, de l’hémostase et de l’immunohématologie à différents professionnels, dont les technologistes médicaux, les infirmières, les inhalothérapeutes, les médecins. Je suis particulièrement contente de la mise en œuvre de deux programmes de formation ; la morphologie cellulaire et la certification en médecine transfusionnelle. Je crois que je peux dire que j’ai contribué à former plusieurs professionnels dispersés à travers tout le Québec.

PORTRAIT DESUZANNE DESCHÊNES DION, FTM

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| ET CÆTERA |

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| ET CÆTERA |

Je suis aussi très fière de ma contri-bution a des pratiques de qualité dans les laboratoires particulièrement par la mise en œuvre de programme de qualité notamment en médecine transfusionnelle, mais également par mon implication au comité des normes de l’Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec (OPTMQ) et à Agrément Canada à titre de visiteur et de membre du Groupe d’experts sur les normes des services de laboratoire et services transfusionnels.

Je suis aussi fière de mon engagement au sein de différentes instances ou organismes, dont l’OPTMQ, Agrément Canada, l’Hôpital. Mes valeurs personnelles et professionnelles ont toujours suscité chez moi un désir d’implication dans mon milieu professionnel.

Je terminerais en disant que j’ai la sensation, bien modeste, de contribuer à l’offre de soins et service de qualité et de contribuer à l’essor de la profession.

Quant au niveau personnel, mes enfants sont ma plus grande réalisation et j’ose penser que j’ai pu contribuer à faire en sorte que mes enfants soient des humains responsables et socialement engagés.

LE MEILLEUR CONSEIL QU’ON VOUS AIT DONNÉTout au long de mon parcours professionnel, j’ai croisé des mentors, des gestionnaires, des pairs, des professionnels exerçant dans d’autres disciplines qui m’ont beaucoup appris. Je ne pourrais pas dire que j’ai reçu un seul meilleur conseil,

mais plusieurs meilleurs conseils qui ont inspiré mes actions, qui m’ont donné confiance et qui ont forgé mon attitude professionnelle : entre autres, des conseils des experts, des encouragements, des critiques de mon travail, du support pour faire face à des situations problématiques ou complexes.

UNE PASSION EN DEHORS DE VOTRE TRAVAILJ’ai beaucoup de passions, mais je dirais que deux soutiennent mon intérêt : la qualité de la langue française, j’ai du plaisir à la perfectionner cette langue belle et riche. De plus je m’intéresse depuis des années à l’art, plus particulièrement la peinture.

I LES INFIRMIÈRES ET LES INFIRMIERS AURONT LE DROIT DE PRESCRIRE DANS CERTAINES SITUATIONS CLINIQUES

Dans le LabExpert de février 2016, l’Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec (OPTMQ) publiera un article détaillé sur ces nouvelles activités réservées aux infirmières et infirmiers. Entre temps, les technologistes médicaux peuvent s’informer régulièrement de l’avancement des modalités en consultant le lien web de l’OIIQ pour accéder à la section - prescription infirmière, http://www.oiiq.org/pratique-infirmiere/prescription-infirmiere.

En début d’année 2016, les membres de l’OPTMQ recevront un courriel détaillant les modalités de ces nouvelles activités réservées aux infirmières et infirmiers.

EXTRAIT DU COMMUNIQUÉ DE PRESSE ÉMIS PAR L’ORDRE DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIER DU QUÉBECL’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) et le Collège des médecins du Québec (CMQ) sont fiers d’annoncer qu’une étape importante vient d’être franchie dans la pratique infirmière au Québec. En effet, le gouvernement a approuvé le règlement visant à permettre la prescription infirmière dans certaines situations cliniques, principalement dans les domaines des soins de plaies et de la santé publique. Ainsi, il sera possible pour les infirmières et les infirmiers de prescrire certaines analyses de laboratoire ainsi que des produits, des médicaments topiques et des pansements utilisés en soins des plaies. Ils pourront de plus prescrire des médicaments liés aux programmes de santé publique,

en matière de contraception hormonale et d’infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS) chez les personnes non symptomatiques.

Le règlement, qui découle de la Loi médicale, entrera en vigueur le 11 janvier 2016. D’ici là, l’OIIQ et le CMQ poursuivront, en collaboration avec le ministère de la Santé et des Services sociaux, les travaux en vue d’adopter les modalités d’application du règlement et d’assurer le déploiement optimal de la prescription infirmière. Les infirmières et infirmiers ainsi que les médecins seront tenus informés des progrès accomplis au cours des prochaines semaines. Enfin, ces activités professionnelles s’ajoutent aux activités réservées aux infirmières et elles pourront être exercées par environ 10 000 infirmières et infirmiers.

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| QUORUM |

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I JOYEUSES FÊTES !

L’Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec vous souhaite de Joyeuses Fêtes! Profitez de ces moments en famille et entre amis afin de célébrer et revenez-nous en forme pour la prochaine année!

HORAIRE DES FÊTES

Le siège social de l’Ordre sera fermé du 19 décembre 2015 au 3 janvier 2016.

I UNE TRIBUNE POUR VOUS !Vous exercez votre profession de technologiste médical dans un milieu particulier ? Vous avez trouvé des solutions innovantes à un problème spécifique à votre travail ? Vous voulez partager ces expériences avec les autres technologistes médicaux ? Faites-nous parvenir un article résumant votre expérience, accompagné de photos ou autres éléments visuels. Cet article pourrait être publié dans le LabExpert. Pour plus d’informations sur les spécifications techniques, communiquez avec Michelle Gosselin, responsable des communications, au [email protected], ou au 514 527-9811, poste 3001.

I LES T.M. SE FONT CONNAITRE ! L’OPTMQ fait connaître la profession de technologiste médical auprès de divers publics. En voici un aperçu.

AUPRÈS DES JEUNES

L’OPTMQ était présent à titre d’exposant au Salon de l’Éducation, à Place Bonaventure, à Montréal, les 15 et 16 octobre, de même qu’au Salon Carrière-Formation, au Centre de foires, à Québec, du 21 au 24 octobre. Les T.M. ont volontiers partagé leur passion avec les jeunes.

DANS LES ÉCOLES

Les T.M. sont allés à la rencontre des jeunes du secondaire dans les écoles, dans les classes ou à l’occasion de jour-nées-carrière. Ces ambassadeurs ont pour mission d’attirer leur attention sur cette profession. En voici un aperçu.

• École secondaire Jean-Baptiste-Meilleur Repentigny, 19 novembre 2015

• École d’éducation internationale McMasterville, 24 novembre 2-15 École Curé-Antoine-Labelle Laval, 2 décembre 2015

• École secondaire Les Etchemins Charny, 3 décembre 2015

Sur la photo, Stéphanie Tchadej, T.M., accueille de jeunes visiteurs au kiosque de l’OPTMQ.

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| LE LABEXPERT | DÉCEMBRE 2015 | 25 |

| QUORUM |

| QUORUM |

I CHANGEMENT D’ADRESSE ?

Si vous avez déménagé, l’OPTMQ tient à rappeler aux technologistes médicaux qu’ils doivent aviser l'Ordre de tous changements, qu'il s'agisse d'un changement d'adresse professionnelle ou personnelle.

En l’absence d’un lieu de travail, c’est l’adresse personnelle qui est considérée comme lieu de travail et c’est cette information qui est diffusée publiquement.

N’attendez pas, faites-le maintenant !

I PAS DE MOT DE PASSE ? DEMANDEZ-LE.Les technologistes médicaux désirant obtenir un mot de passe afin d’accéder à la section réservée aux membres du site Internet de l’Ordre ou de Formaline doivent :

1. S’assurer d’avoir une adresse électronique. Il est facile de s’en créer une, et ce gratuitement, par l’intermédiaire de fournisseurs tels que Yahoo, Hotmail ou Gmail.

2. Envoyer leur demande par courriel à [email protected]. Il est important d’indiquer les nom et prénom ainsi que le numéro de membre.

Vous recevrez alors par courriel la procédure pour créer un mot de passe.

I POURQUOI J’AIME MA PROFESSION ?Vous êtes passionné par votre profession parce que... Dites-nous pourquoi ! Profitez de cet espace dans chaque numéro du LabExpert pour partager votre passion. En quelques mots, exprimez ce que vous aimez dans la profession de technologiste médical. Faites-nous parvenir un bref texte et une photo, qui seront publiés dans le LabExpert. Vos expériences pourraient en inspirer d’autres ! Faites-parvenir le tout à Michelle Gosselin, responsable des communications, à l’adresse courriel [email protected].

I OFFRES D’EMPLOI – RAPPELL’Ordre met à la disposition de ses membres, une liste d’offres d’emploi en lien avec la profession. Les membres peuvent la consulter en ligne au www.optmq.org, à la page d’accueil.

I ÉVITEZ DES FRAIS INUTILES, CONSERVEZ VOTRE REÇU D’IMPÔT !

Comment éviter de payer des frais inutiles ? Conservez votre reçu d’impôt qui vous est envoyé avec votre carte de membre lors du renouvellement de votre cotisation. L’émission d’un nouveau reçu d’impôt entraine des frais de 21$.

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| RELÈVE |

| RELÈVE |

Souvenez-vous de votre première journée dans le lieu travail où vous exercez. Que d’excitation et de nervosité à la fois ! Puis, il vous a fallu vous adapter à ce milieu nouveau et inconnu.

Il y a la rencontre avec les nouveaux collègues avec lesquels on souhaite vivre des relations professionnelles harmonieuses. Qui n’a pas voulu faire bonne figure en démontrant ses aptitudes, ses capacités techniques et son efficacité ? C’est sans compter qu’on doit essayer de se retrouver dans les installations et connaître les nombreuses procédures, les politiques, les modes de fonctionnement et tout ce qui encadre nos nouvelles fonctions. Ce stress de performance est nettement amplifié lorsqu’on en est à nos tout débuts et sans expérience.

Ayant pour mandat de faciliter l’intégration des nouveaux technologistes médicaux au sein de la profession, les membres du comité jeunesse se sont penchés sur le sujet. Représentants de la relève, ils se sont rappelé leur embauche, les moments difficiles et ce qu’ils auraient aimé avoir comme soutien pour traverser cette période où tout est à apprivoiser.

C’est ainsi que le Guide du nouveau technologiste médical a été créé ! Voici une présentation de ce qu’il contient et quelques informations utiles à propos de cet outil pratique.

VOICI UNE PRÉSENTATION DE CE QU’IL CONTIENT ET QUELQUES

INFORMATIONS UTILES À PROPOS DE CET OUTIL PRATIQUE.

QUELLES PROBLÉMATIQUES LE COMITÉ JEUNESSE A-T-IL RELE-VÉES CONCERNANT L’INTÉGRATION DU NOUVEAU T.M. ?C’est en discutant tous ensemble des difficultés rencontrées à leurs débuts que les membres du comité jeunesse ont décidé de se pencher sur la question d’intégration sur le marché du travail. Par exemple, alors que l’un d’entre eux avait manqué l’occasion d’obtenir un poste parce qu’il ne savait pas qu’il devait appliquer sur celui-ci, un autre avait eu du mal à comprendre à qui se référer à certains moments précis de son travail. Aussi, tous admettaient ne pas comprendre certains termes reliés à l’organisation du travail ou aux comités de l’hôpital.

Ils ont donc constaté que chacun avait vécu des situations problématiques plus ou moins semblables qui relevaient d’une méconnaissance du fonctionnement d’une grosse structure tel que l’est un hôpital.

COMMENT LE GUIDE DU NOUVEAU TECHNOLOGISTE MÉDICAL A-T-IL ÉTÉ CRÉÉ ?Les membres du comité jeunesse ont dressé une liste des informations qu’ils auraient aimé avoir en leur possession en début de carrière. Ils ont également réfléchi aux renseignements pouvant être nécessaires aux nouveaux diplômés. C’est pourquoi, constatant que plusieurs de leurs collègues de tout âge en savaient peu sur les fonctions de l’Ordre, ils ont pensé y inclure une section sur le sujet.

Ensuite, ils se sont documentés sur chacun des items relevés et ils ont rassemblé le tout dans un document qu’ils ont rédigé le plus explicitement possible. La première parution du guide a eu lieu en 2010. Depuis, il est mis à jour et publié sur une base annuelle.

QUEL TYPE D’INFORMATION Y RETROUVE-T-ON ?D’abord, une section est consacrée au centre hospitalier et à son fonctionnement général. On y explique la structure générale en décrivant les activités de certains comités et les fonctions des différents cadres et professionnels avec lesquels le T.M. pourrait avoir à se référer.

Une seconde partie est réservée à l’Ordre. On y clarifie son rôle, les instances qui la composent et les docu-ments ou événements qu’elle produit pour ses membres. De l’information relative à la formation continue, au code de déontologie et au titre réservé de T.M. s’y retrouve également.

GUIDE DU NOUVEAU TECHNOLOGISTE MÉDICALUN OUTIL POUR MIEUX S’INTÉGRER !

GUIDE 2015 du Nouveau

Technilogiste Médical

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| RELÈVE |

| RELÈVE |

Finalement, un volet sur l’organisation du travail a été rédigé par l’APTS afin de mieux éclairer la relève sur certaines notions telles que les différents types de postes, l’ancienneté, la liste de disponibilité, les types de congés (fériés, annuels, maladies), etc.

COMMENT LE GUIDE PEUT-IL CONCRÈTEMENT FACILITER L’INTÉ-GRATION D’UN T.M DANS UN NOUVEAU MILIEU DE TRAVAIL ?Au début du guide, un aide-mémoire a été conçu pour le T.M. afin qu’il puisse poser des questions ou recueillir certaines informations dans son milieu de travail. Le questionnaire a été créé de façon à ce que le nouvel employé puisse avoir en main des données qui lui seront très certainement utiles à un moment ou un autre dans le cadre de ses fonctions. En utilisant la section ‘’Questions de repères !’’, il obtiendra donc des réponses concernant des procédures sur lesquelles il n’aurait peut-être pas pensé se renseigner.

À QUI S’ADRESSE LE GUIDE DU NOUVEAU TECHNOLOGISTE MÉDICAL ?Tous les T.M. peuvent bénéficier du guide ! En fait, le manuel a été conçu pour les nouveaux diplômés qui ne sont pas encore familiers avec tout ce qui entoure la profession. Toutefois, il peut très bien être utilisé par quiconque se questionne sur son milieu de travail ou l’Ordre. D’ailleurs,

le comité jeunesse a reçu le témoignage de technologistes médicaux expérimentés qui ont affirmé avoir appris en le consultant !

COMMENT LE GUIDE PEUT-IL ÊTRE UTILISÉ ?Le guide n’a pas été conçu pour en faire la lecture complète, mais bien pour l’utiliser comme un document de référence. Ainsi, le T.M. peut le feuilleter et faire seulement la lecture des chapitres ou éléments qui l’intéressent. Il peut également chercher une information particulière pour en savoir davantage sur elle.

COMMENT SE PROCURER LE GUIDE ? Le guide est remis à tous les nouveaux membres de l’Ordre.

Il est également possible de le consulter sur le site web de l’OPTMQ, dans la section Centre de documentation, sous l’onglet Normes et guides.

SUITE À LA CONSULTATION DU GUIDE......vous n’avez pas trouvé l’information que vous cherchiez ? ...vous avez des suggestions ou vous désirez laisser vos commentaires ? C’est avec plaisir que le comité jeunesse recevra vos messages et en prendra compte via l’adresse [email protected].

Le comité jeunesse

CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal

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Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal c’est 15 000 personnes dévouées a offrir des soins et des services sécuritaires et de qualité!

Faites-nous parvenir votre CV!

Par [email protected]

Par télécopieur514 769-9241

Par la posteDirection des ressources humaine5500, boul. LaSalle, Montréal, H4N 1N9

TECHNOLOGISTE MÉDICAL(E)À titre de technologiste médical(e), vous ferez partie d’une équipe qualifiée et dynamique composée de technologistes, de médecins et de biochimistes oeuvrant dans différentes sphères de la biologie médicale. Les laboratoires des installations du Sud-Ouest—Verdun offrent des services dans les domaines suivants: hématologie, coagulation, prélèvements sanguins, banque de sang, biochimie, microbiologie, pathologie et cytologie. Le service de biologie médicale compte plus de 85 technologistes médicaux, répartis sur deux sites. Le laboratoire de l’Hôpital de Verdun opère également un laboratoire d’urgence et un centre de prélèvement à l’Hôpital LaSalle. Avec des équipements à la fine pointe de la technologie, les laboratoires des installations du Sud-Ouest—Verdun offrent un environnement de travail enrichissant et une perspective de carrière attrayante.

Exigences: • DEC avec une spécialisation en technologie médicale • Membre de l’Ordre des Technologistes Médicaux du Québec (OPTMQ)Salaire: 747,25 $ à 1093,75 $ / semaine (selon l ’expérience)

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