la tribune - fo sps

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La Tribune des services publics et de santé ORGANE DE LA FEDERATION DES PERSONNELS DES SERVICES PUBLICS ET DES SERVICES DE SANTÉ - 153, RUE DE ROME 75017 PARIS Publication trimestrielle - 0,64€ - DIFFUSION GRATUITE AUX ADHÉRENTS - ISSN N° 1260-4 La Tribune La Tribune n° 77 - Septembre 2013 Santé Quelle retraite demain ? Quelle retraite demain ?

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La TribuneLa Tribune

n° 77 - Septembre 2013

Santé

Quelle retraite

demain ?

Quelle retraite

demain ?

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3La Tribune FO Santé n° 77

La mobilisation s’oppose au fatalismeLe gouvernement aura passé l’été à af-finer ses mesures d’austérité : moinsde retraites, gel des salaires, baisse desdépenses publiques. Son principal objectif : répondre auxobligations induites par le traité bud-gétaire européen.

Lors des séances de concertations surle dossier Retraites, auxquelles la Fé-dération a participé avec Jean ClaudeMaiLLy, le gouvernement n’a pas dé-voilé toutes ses mesures. Cependant,l’allongement de la durée de cotisationa été confirmée.

FO affirme son opposition à tout allon-gement de la durée de cotisation : 40anS C’eSt déJà tROp! aller plus loinabaissera le niveau des pensions. déjà,plus de la moitié des fonctionnaireshospitaliers et territoriaux ont unepension comprise entre 450 et 950 €par mois!

nous revendiquons au contraire unerevalorisation des pensions, car com-ment vivre décemment avec de tels re-venus ?

Cette même politique d’austéritéconduit le gouvernement à prolongerle gel de la valeur du point d’indice desfonctionnaires en 2014! La perte depouvoir d’achat depuis 2010 (date dedébut du gel) se monte à plus de 7%par rapport à l’inflation!

Le secteur privé n’est pas en reste, lesfédérations patronales refusant touteaugmentation des salaires (exemple :la Fédération patronale de l’Hospitali-sation privée ou celle des Centre deLutte Contre le Cancer).

Quant aux mesures proposées en juil-let pour la refonte des grilles de caté-

gories C, elles sont scandaleuses. àjuste titre, FO les a refusé, exigeantune réelle revalorisation et un reclas-sement qui permettent aux agentsconcernés d’obtenir une revalorisationsalariale digne de ce nom ! du reste FO continue d’exiger une re-valorisation de toutes les grilles de lafonction publique.

enfin, la baisse des dépenses publiquesconduit à la baisse des budgets des col-lectivités territoriales comme des hô-pitaux publics. Les restructurationsvont bon train et elles conduisent leplus souvent à moins de service public.Les dépenses de personnels étant lesplus importantes, elles servent de va-riables d’ajustement budgétaire. Lessuppressions de postes s’accélèrent.pour les établissements de la Fonctionpublique Hospitalière, FO a déjà re-censé plus de 2500 suppressions depostes depuis le début de l’année! Quant on connait les difficultés desservices à fonctionner normalementcompte tenu du manque d’effectif, pasétonnant que les conditions de travailse dégradent aussi vite...

présentées comme inéluctables,comme une fatalité en quelque sorte,ces mesures ne sont pas acceptables.nous ne saurions approuver la remiseen cause de nos acquis sociaux, pasplus que la remise en cause des ser-vices publics.

La mobilisation du 10 septembre enappellera d’autres. en contestant ce fa-talisme, nous nous mobiliserons pournos revendications, le maintien etl’amélioration des retraites par répar-tition, l’augmentation des salaires, leservice public, autrement dit pour leprogrès social.

é d i t o r i a l

Didier BERNUS SecrØtaire GØnØral

Page 4: La Tribune - FO SPS

La Tribune FO Santé n° 774

Le dossier des retraites a occupé une partie de cet été et occupera sans aucun doute larentrée.

il avait été largement évoqué lors de la conférence sociale des 20 et 21 juin derniers ettoutes les pistes avaient été mises sur la table, notamment celles issues du rapport Mo-reau.

durant cet été de concertation, nous avons fermement rappelé nos positions et bien quele danger de l’alimentation d’une opposition secteur public / secteur privé se soit éloi-gné, notamment en faisant remarquer la convergence des taux de remplacement duprivé et du public et que l’opposition entre catégories n’apporteraient rien de bon, mal-gré tout, nous restons vigilants à toute tentative de remise en cause du statut généralde la Fonction publique et du Code des pensions civiles et militaires.

L’une des pistes mises en avant par le gouvernement demeure l’allongement de la duréede cotisation qui constitue, pour FO, la ligne rouge à ne pas dépasser. Quel messaged’espoir aux jeunes que de dire qu’ils devront de plus en plus travailler pour avoir droità une retraite ou pension ? Si cette voie est confirmée par le gouvernement, notre or-ganisation se mobilisera afin d’exprimer fermement notre opposition à celle-ci et ex-primer nos revendications.

d’ores et déjà une mobilisation est prévue en septembre.

au-delà du seul dossier de la retraite, c’est également la protection sociale qui est enligne de mire. Lors de la conférence sociale des 20 et 21 juin, nous avions rappelé quela protection sociale collective était partie intégrante du modèle social républicain etqu’elle servait d’amortisseur social.

FO continuera de dénoncer des réformes dictées par les exigences européennes liées aupacte budgétaire. tout comme l’austérité imposée par ces dernières. Les fonctionnaireset agents publics ont subit également de plein fouet cette austérité, avec la cinquièmeannée consécutive de gel de rémunérations qui équivaut à cinq ans de perte de pouvoird’achat et subissent en outre, après la RGpp, la Map et ses effets dévastateurs iden-tiques.

tous ces éléments justifient une mobilisation forte et de actions à mener pour, d’unepart exprimer nos positions, d’autre part porter nos revendications haut et fort.

Fédération des personnels desservices publics et des servicess a n t é F o r c e O u v r i è r e153/155, rue de Rome 75017 Parisw w w. f o - p u b l i c s - s a n t e . o r gDirecteur de la publ icat ionD i d i e r B E R N U SR é d a c t i o nS e c r é t a r i a t F é d é r a I

I m p r e s s i o nS o f t i n g I m p r e s s i o n N o r d

r é s i d e n c e b o i s d u g o l f

2 3 a v e n u e d e l a l i b e r t é

5 9 2 9 0 W A S Q U E H A L

D i f f u s i o nsarl d’édition de la Tribune Santé

N ° c o m m i s s i o n p a r i t a i r e1 1 1 4 S 0 7 0 6 1

3 è m e t r i m e s t r e 2 0 1 3

S o m m a i r e

Le mot de

Jean-Claude

MAILLYsecrétaire général

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La Fédération des Services publics et des Servicesde Santé Force Ouvrière organise un rassemble-ment de ses responsables régionaux et départe-mentaux de métropole et d’outre-mer, les 21, 22,23 et 24 Octobre 2013 à la Roche-sur-yon en Ven-dée. il s’agira de faire le point sur l’ensemble dessujets d’actualité :

. Retraite : la conférence aura lieu après la pu-blication du projet de loi portant réforme des re-traites. S’il apparaît qu’il persiste à alléguer desoi-disants “avantages” des fonctionnaires pourreprendre la proposition du rapport “MOReau”(voir notre dossier pp 15 à 19), nous appelleronsnos militants et sympatisants à une grande mobi-lisation générale. Les retraités des Fonctions pu-bliques Hospitalières et territoriales (lire le Dossiersur les retraites de ce numéro) ont en moyenne unniveau faible de pension et bon nombre viventdans la précarité.

d’autres sujets seront abordés :. emploi. Formation. défense du Service public. Revendications salariales et catégorielles. Conditions de travail. politique sociale.

Les travaux permettront également d’aborder lapréparation des élections professionnelles dans laFonction publique.

Ces élections se dérouleront la première quinzainede décembre 2014.

il est essentiel de faire connaître à tous les sala-riés des fonctions publiques hospitalières et terri-toriales, - titulaires, stagiaires et contractuels -, lespositions de FO sur les grands sujets qui animentle monde du travail.

Créée par FO et la Fédération Hospitalière deFrance il y a plus de cinquante ans, la C.R.H resteun pilier de notre action sociale et de solidarité.

Objet d’un plan de consolidation adopté en 2008,la C.R.H. a vu plus de 4500 nouvelles adhésionsen 2012, ce qui prouve sa solidité et sa perti-nence.

au terme d’une année 2012 intense en réflexionset études juridiques, le début 2013 a apporté des

nouvelles alternatives. Le C.G.O.S. va conserverun lien avec la C.R.H. en tant que souscripteur ori-ginel. en clair, le C.G.O.S. continue de gérer laC.R.H. comme Force Ouvrière l’a toujours voulu.

Si la C.R.H. est en voie de consolidation, nous de-vons rester vigilants sur les évolutions qu’ellepourrait connaître. FO continue de défendre cerégime auquel nous apportons tout notre soutienet notre fidélité depuis plus de 50 ans.

Le 22 mai dernier, à l’appel deplusieurs organisations syndi-cales dont Force Ouvrière, lessages-femmes se sont massive-ment mobilisées pour faire en-tendre leurs revendications enmatière salariale, reconnais-sance professionnelle et évolu-tion de la formation initiale.

Oubliées des pouvoirs publics,les sages-femmes veulent quesoient reconnus leur niveau de

qualification et leurs responsa-bilités dans un cadre statutairerénové.

a l’occasion du Haut Conseil desprofessions paramédicales du 5juillet dernier, Force Ouvrièreest intervenu pour exiger un ca-lendrier de négociations pourcette filière.

d’autre part, le 27 juin 2013, parla voix de son secrétaire général,

la Fédération Force Ouvrière in-terpellait solennellement la mi-nistre de la santé et demandaitl’ouverture rapide de négocia-tions.

La Fédération se tient aux côtésdes sages-femmes et considèrequ’il est désormais temps pourles pouvoirs publics d’entendreleurs revendications et de lestraduire par des gestes forts.

Entendre leurs revendications

Un rassemblement militant pour préparer la résistance et la réponse à l’austérité

Complémentaire Retraite des Hospitaliers : où en sommes nous ?

La Tribune FO Santé n° 77

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b r è v e s

S a g e s - f e m m e s

Conférence des Groupements Départementaux F O

C . R . H .

EditorialDidier bErnus

Le mot de JC maiLLy

brèves

GouvernanceT2a

régionLanguedoc roussillon

anFH & CGOs

assemblées générales

Elections

mnH

DossierQuelle retraite demain ?

rencontreConférence E.H.p.a.D.

Femme et militanteaudray JOLibOis

Page 6: La Tribune - FO SPS

La Tribune FO Santé n° 776

g o u v e r n a n c e

La T2A sous les projecteurs

plus qu’un outil de finance-ment, la t2a est un outil de ré-gulation. Le principe général dela t2a consiste à rémunérerchaque prise en charge (séjour)selon un forfait, dont le mon-tant est fixé par les pouvoirs pu-blics. Les établissements desoins sont ainsi soumis au prin-cipe de “l’enveloppe fermée” :tous les ans, le parlement votel’objectif national des dépensesd’assurance maladie (l’OndaM)qui détermine le montant glo-bal du budget consacré aux éta-blissements de soins. pour nepas dépasser cette enveloppe,le contrôle des dépenses hospi-talières est assuré par un méca-nisme de régulationprix/volume (les tarifs se voientappliquer une baisse lorsqu’il ya augmentation de l’activité glo-bale).

Cet outil de régulation a desconséquences :

- dans les faits, la t2aconsiste en une régulation parles prix car, étant en systèmed’enveloppe fermée, lorsquel’activité augmente le prix dimi-

nue. ainsi, elle peut mener àune inflation productiviste enincitant à développer artificiel-lement l’activité en multipliantles séjours et les actes.

- Son mécanisme ne prendpas compte des évolutions auniveau des établissements nides besoins des populations.

- L’activité n’est plus rémuné-rée en fonction du coût réelmais en fonction de paramètrespré-établis au niveau national.

- Bien entendu, les lieux oùles “actes” ne sont peu, pas oumal codifiés (psychiatrie, pédia-trie, gérontologie, établisse-ments médicaux-sociaux) sontfortement pénalisés.

- Les hôpitaux se touventdans la situation qui oblige àune poursuite incessante desmeilleurs créneaux

Les programmes de formationsur la t2a pour les dRH hospi-taliers sont édifiants. extraits :“Accompagner l'évolution de

l'activité de votre établissement

dans le cadre de la T2A,

- Etablir un contrat d'évolution

des effectifs avec les pôles,

- Assurer le développement des

moyens par le recours aux CDD

- Repérer les marges de ma-

nœuvre en pilotage de la masse

salariale,

- Renégocier la dotation en

moyens de remplacement,

- Différer les recrutements,

- Recourir aux recrutements de

contractuels pour réduire les

coûts de rémunération”...

traduction : atteinte aux statutsdes personnels par le recoursaux Cdd et aux contractuels; ré-duction de la masse salariale ;recrutements différés... enoutre, la nouvelle stratégie bud-gétaire étant de comprimer lescoûts de structure du patri-moine hospitalier, on ne peutque nourir de vives inquiétudesquant à l’investissement desétablissements...

il n’est plus temps de s’interro-ger sur la finalité réelle de lat2a. a l’évidence, elle vise à laprivatisation de l’assurance ma-ladie en substituant aux caissesactuelles des opérateurs privés.

élément central de la “nouvelle gouvernance hospitalière” mise en place par les ordonnances de mai etseptembre 2005, la tarification à l’activité (t2a) dispose que ce sont désormais les recettes issues desactivités hospitalières qui déterminent les dépenses des hôpitaux publics et des cliniques privées, etnon l'inverse.

Définition :

“Le concept de rentabilité ne

peut s’appliquer à l’hôpital de

la même manière qu’à une ac-

tivité commerciale ordinaire

(...) “La T2A est conséquente

d'une évaluation d’actes tech-

niques effectués au cours de

diagnostics ou de soins médi-

caux ou chirurgicaux.

En dehors de ces circons-

tances, elle s'adapte proba-

blement mal à la prise en

charge des maladies chro-

niques, des soins de suite, des

soins palliatifs, des personnes

âgées ou des enfants malades

ou encore à la

reconnaissance des actions de

prévention” (...).

Recommandations :

- “De se réinterroger sur la

mission primaire essentielle

de l'Hôpital. Celle-ci a en effet

dérivé de sa mission originelle

d'accueil de la précarité et de

la maladie, puis de sa mission

de recherche et d'enseigne-

ment, vers la situation ac-

tuelle qui fait de plus en plus

de l'hôpital un service public,

industriel et commercial qui a

pour conséquence de débou-

cher sur un primat absolu

donné à la rentabilité écono-

mique, au lieu de continuer à

lui conférer une dimension so-

ciale.

- D‘éviter d’affecter des sys-

tèmes de cotation à des

usages pour lesquels ils ne

sont pas les plus pertinents ;

(...) psychiatrie, gérontologie

et pédiatrie, où l'écoute et

l'examen clinique approfondis

sont nécessaires au respect

des bonnes pratiques (...) de-

vraient être jugées selon des

critères différents (...).

Extraits de l’Avis n°101 du Conseil Consultatif National d’Ethique

Points de repère

Page 7: La Tribune - FO SPS

7La Tribune FO Santé n° 77

g o u v e r n a n c e

L’institut de recherche et docu-mentation en économie de lasanté (iRdeS) a récemment pu-blié une étude sur “ Activité,productivité et qualité des soinsdes hôpitaux avant et après laT2A“qui se montre très critiquesur un dispositif que FO dé-nonce depuis sa création :toute logique comptable et fi-nancière, de rentabilité et derésultat, est non seulementcondamnable mais démontremaintenant son inefficacité,tant économique que sanitaire.

Obtus, complexe et opaque

La t2a est un dispositif nonseulement très complexe maisopaque. il existe 2300 tarifs dif-férents, correspondant à au-tant de groupes homogènes demalade (G.H.M.). La rémunéra-tion d’un acte s’obtient par unsystème de codage très sophis-tiqué. Quant à la déterminationdu niveau des tarifs, bien malincelui qui est capable de décrirecomment ils sont arrêtés.

Impacts sur l’activité

L’étude révèle que les instiga-teurs de la mise en place de lat2a, tous grands partisans del’évaluation, n’ont pas prévu demesurer et de suivre l’impactde ce dispositif... Cela est trèsdommageable, d’autant que,du fait que le dispositif de lat2a déterminant le niveau desmoyens attribués aux établis-sements, ceux-ci peuvent êtretentés de se spécialiser dans lessoins les plus courants au détri-ment de soins plus complexes.

L’iRdeS met en évidence uneaugmentation globale de l’acti-vité de 2% par an. Or il n’est pasévident que cette augmenta-tion soit en corrélation avec lesbesoins de la population. au-trement dit, la logique finan-cière prend le pas sur la logiquemédicale.

du reste, il faut constater quedepuis la mise en œuvre de lat2a, le secteur privé lucratif a

réorienté son activité : il a in-vestit sur des actes très rému-nérateurs tels que la chirurgieambulatoire (les cliniques pri-vées réalisent plus de 70% desactes de chirurgie ambula-toire), la chimiothérapie, la ra-diothérapie et la dialyse.

par contre, les séjours d’obsté-triques, en baisse de 13%, ontfait l’objet de transferts vers lesecteur public.

L’étude de l’institut de re-cherche et documentation enéconomie de la santé confirmeaussi que l’activité reste extrê-mement variée dans le secteurpublic tandis que le privé ac-croît constamment sa dé-marche de spécialisation.

enfin, si le public a un taux de“production” qui progresse de2,8% en moyenne par an, pourassurer une bonne rentabilité ildoit maîtriser les coûts, notam-ment en terme de personnels.ainsi, les effectifs de person-nels non médicaux sont-ils enbaisse (-0,9% en une seuleannée, de 2008 à 2009).

autrement dit, la logique derentabilité qui oblige à “pro-duire” plus à moindre coût,lorsqu’elle est appliquée auxsoins ne peut que conduire àrestreindre : le nombre de per-sonnel, la qualification du per-sonnel, le statut ...

C’est une des explications de ladégradation des conditions detravail dans les établissements!

Impacts sur la qualité des soins

Ce travail de l’iRdeS met en lu-mière une augmentation desréadmissions à 30 jours sur 4pathologies étudiées (aVC, in-farctus du myocarde, chirurgiedu cancer du colon, chirurgiede la hanche) et en arrive àposer la question d’une de-mande induite peu ou pas jus-tifiée en faveur d’actesrémunérateurs.

au passage, des “surcodages”sont constatés, assurant unemeilleure rémunération desactes...

La baisse des tarifs appliquéeen 2013 a des effets désastreuxpour les établissements. Leursdéficits augmentent, les sup-pressions de postes se multi-plient, la fermeture de lits et lesrestructurations s’accélèrent.Les politiques d’austérité, la ré-duction des dépenses pu-bliques, dont les dépenses desanté au nom des traités euro-péens de stabilité budgétaires,sont à l’origine de ces déboires.

Pour FO, il faut rompre aveccette logique, la logique de laloi Hôpital, patients, santé etterritoires, en finir avec l’enve-loppe fermée et mettre unterme à la T2A, qui joue contrel’hôpital public, contre les per-sonnels qui y travaillent, etcontre les usagers qui le solli-citent.

T2A : impacts sur la qual i té des soins

* “Activité, productivité et qualité des

soins des hôpitaux avant et après la T2A”

Avril 2013 (Zeynep Or, Julia Bonastre, Flo-rence Journeau, Clément Nestrigue)

http://www.irdes.fr/EspaceRecherche/DocumentsDeTravail/DT56SoinsHospita-liersT2A.pdf

Page 8: La Tribune - FO SPS

La Tribune FO Santé n° 778

L’Hérault

il se compose de 19 établisse-ments relevant de la fonctionpublique hospitalière où se cô-toie de gros établissements etdes structures plus modestes.

Les 3 plus importants bordent lelittoral : Béziers, Montpellier etSète. 15000 agents et 45,5% desvoix ; une présence dans 8 sur 9commissions administrativesparitaires. FO est implanté dans

quasiment toutes les structures,ce qui ne génère pas beaucoupde temps syndical mutualisé.

Le Gard

Le Gard possède un C.H.u. ànîmes avec 4500 agents, ungros établissemnt hospitalieravec alès, un hôpital psychia-trique spécialisé avec uzès.uzès compte également un hô-pital local général, où FO a réa-lisé 100% des voix aux dernièresélections du C.t.e..

r é g i o n

Francis VOiLLOT

secrétaire FO du syndicat du département

de l’Hérault

Avec l’équipe desdépartements etle dynamisme detous les syndicats,des plus grossess t r u c t u r e sjusqu’aux plus pe-tites maisons deretraites, rienn’est négligé.Nous créons dessyndicats danstous les départe-ments, même si cen’est pas tous lesjours facile, car FOest la bête à abat-tre, et tous les au-

tres syndicats rêvent de nousvoir diminuer. Jusqu’à présentils en ont été pour leurs frais.

Notre politique régionale, c’estde créer une dynamique qui vaamener une évolution plus quepositive sur les résultats des syn-dicats lors des élections. Pourcela, il faut former les militants,et ce fut l’axe majeur du travaildu bureau régional, qui a forméune équipe de formateurs au-tour d’Yves BOURDEL avec AlainSOLER et Gilles GADiER pour lesaider au quotidien à résoudreleurs problèmes, négocier avecles différents directeurs et créer

un esprit de groupe.

C’est à cela que l’on s’est attelédepuis maintenant 10 ans.

En deux élections, la région estpassée de 35% à 44,5 %, c’estpresque 10 points de gains et larelégation des autres syndicatsbien loin de FO.

Ces bons résultats ont eu des ré-percutions positives sur notrereprésentation régionale. Nouscomptons la majorité absolueaux instances de l’A.N.F.H. et duC.G.O.S., deux instances que lesyndicat FO met au service desagents : pour obtenir des for-mations ou des aides, rembour-sables et non remboursables.

Cependant, aujourd’hui, les hô-pitaux deviennent de plus enplus fragiles vis-à-vis des bud-gets, les dialogues de plus enplus tendus, et les négociationsde plus en plus difficiles.

Les projets de restructurationressurgissent un peu partout,l’Agence Nationale pour l’aide àla performance est en train desévir dans de nombreux hôpi-taux de la région. Partout la re-cette est la même : suppressionsde postes, remise en cause desacquis, conditions de travail de

plus en plus dures.

Mais l’espoir demeure, car lemilitantisme des équipes syndi-cales FO met en échec les tenta-tives des directeurs.

Ce fut le cas à Alès, Montpellier,Nîmes, Carcassonne, Thuir, oùles tentatives pour supprimer lesR.T.T. , ramener le personnel à 7heures/jour ; restructurer leséquipes logistiques, ateliers, se-crétariats médicaux ; introduirele secteur privé pour réaliser lebio-nettoyage ; revenir sur lesdurées intermédiaires des éche-lons, ont toutes échoué.

Cela prouve qu’un syndicat fort,comme FO, est indispensablepour les salariés. Aucun autresyndicat ne peut revendiquercomme nous : grâce à l’indé-pendance dont FO fait preuve,quelle que soit la direction, quelque soit le gouvernement.

Demain, nous combattrons avecla même vigueur qu’aujourd’huitoute tentative qui irait à l’en-contre des intérêts du person-nel.

Rendez-vous en décembre 2014pour une nouvelle victoire.

Languedoc-Rousillon

Yves BOURDEL

Page 9: La Tribune - FO SPS

Le Gard, qui compte 6500agents, a réalisé 40,6% au scru-tin de 2011.

Son secrétaire départementalest bien entouré par une équipedynamique, issue autant duC.H.u. que des militants des au-tres structures. La difficulté ma-jeure est la géographiedépartementale qui oblige à desdéplacements sur des routes si-nueuses car les nombreusesmaisons de retraites doiventêtre soutenues.

L’Aude

L’aude est structuré autour dedeux hôpitaux situés à l’ouest età l’est du département : nar-bonne et Carcassonne.

trois autres structures hospita-lières Limoux, Lezignan et Cas-telnaudary, ainsi que denombreuses maisons de re-traites permettent à FO de réa-

liser un score très important :47% de voix pour plus de 4300agents. Lorsqu’on sait que cedépartement a connu de pleinfouet les restructurations,qu’aucun n’a été épargné etqu’il y a 3 élections de cela, c’estla CGt qui régnait en maître, onse rend compte de la qualité deséquipes FO qui composent ledépartement. Manifestations etmobilisations de la population,des élus et des politiques, allantmême s’inviter sur le passagedu tour de France, furent la re-cette pour obtenir les résultatsd’aujourd’hui.

Les Pyrénées Orientales

un gros hôpital à perpignan, unhôpital psychiatrique situé àthuir, un hôpital local à pradeset une multitude de maisons deretraites éparpillées dans tout ledépartement donnent uneimage du département et de ladifficulté de militer.

La création de nombreux syndi-cats dans les maisons de re-traite, le succès sur de grosdossiers (comme la maison deretraite d’ille-sur-têt, qui, aprèsde nombreux jours de grève apermis de renvoyer toute la di-rection ; ou encore le combatpour protéger les agents des ur-gences à perpignan, qui a faitpasser FO de 23% à presque38%). et ce n’est pas fini. Les pro-chaines élections profession-nelles sont attendues avecimpatience dans ce départe-ment.

Les pyrénées Orientales, c’estaussi 5430 agents, dont la moi-tié travaillent en maison de re-traite. FO ne peut queprogresser, les équipes s’étof-fent, les volontés sont là.

La Lozère

C’est un département difficile àgérer. avec un peu plus de 1600agents, c’est le type même dudépartement rural où des hôpi-taux locaux comme Langogne,Florac, Marvejols ont une voca-tion de plus en plus tournéevers le soutien aux personnesâgées, par le développement del’hospitalisation à domicile.

La région a été autrefois épar-gnée par les restructurations, àcause du poids politique deleurs dirigeants.

aujourd’hui il n’en va pas demême et les restructurationspleuvent : restructurations desblocs opératoires, de la psychia-trie, des maisons de retraite quisont rattachées aux plus grossesstructures, avec, cerise sur legâteau, seulement 2 directeurs:celui de Mende et de St alban,les autres n’étant que des direc-teurs adjoints de ces établisse-ments.

C’est la manière de gérer via laloi H.p.S.t...

Là encore de très bons résultatsqui dépassent les 41%, avec unexcellent score à Mende, la ca-pitale.

9La Tribune FO Santé n° 77

r é g i o n

Nathalie RiEUX SiCARD

secrétaire FO du département de l’Aude

Alain SOLER

secrétaire FO du départment du Gard

r é g i o n

Marie Claude TRiLLE

secrétaire FO du

département des Pyrénées-Orientales

Maryse DEBiENsecrétaire FO du département de Lozère

Page 10: La Tribune - FO SPS

La Tribune FO Santé n° 7710

à l’heure où le gouvernementse penche sur tous les disposi-tifs de formation, et après l’ac-cord national interprofession-nel (l’a.n.i.) que plusieurs or-ganisations syndicales -dontFO- combattent, nous demeu-rons perplexes sur les réellesorientations que souhaiteprendre le gouvernementavant la fin 2013 en matière deformation professionnelle.

La direction générale de l’ad-ministration de la fonction pu-blique (d.G.a.F.p.) s’est lancéedans l’analyse de l’existant enmatière de formation. FO n’ac-ceptera pas de remise en causede l’organisation et de la ges-tion paritaire de la formationdans la FpH. FO s’opposera àtout «détricotage» de ce qui aété patiemment construit dansl’intérêt des agents et des éta-blissements hospitaliers.

nous pèserons pour préserverla spécificité de la FpH, au mo-ment où, s’inscrivant dans labaisse des dépenses publiquesau nom du pacte de stabilitéeuropéen, de sa sacro-sainte« règle d’or budgétaire » et del’austérité qui en découle, semanifestent des velléités denous pousser vers une fonctionpublique unifiée.

L’accès à la formation

La mutualisation est un desprincipes de l’a.n.F.H. et grâceà elle, malgré la rigueur budgé-taire imposée par la loi de fi-nancement et l’O.n.d.a.M., lenombre de départs en forma-

tion augmente : 838 642 en2010, 882 318 en 2011 et 941368 en 2012.

Si le taux d’accès à la formationest de 56,9 %, il ne faut pas per-dre de vue qu’il inclut les for-mations obligatoires. alors,dans la réalité, combien de for-mations insatisfaites ? Com-bien de formationspersonnelles sans réponse ?Combien d’annulations en rai-son de l’insuffisance des effec-tifs dans les services ?

nous pensons qu’il est urgentde rompre avec une politiquebudgétaire qui repose sur unelogique d’enveloppe fermée,qui impose de plus en plus descontraintes financières aux éta-blissements : plans de retour àl’équilibre, plans accompagnéspar des suppressions de posteset de jours R.t.t. ou de remiseen cause des avancements,voire la fermeture ponctuelleou définitive de lits.

Etudes Promotion-nelles

L’accès aux études promotion-nelles est une préoccupationmajeure pour FO. Leur finance-ment est stable, leur nombreaussi (+ 0,2%), soit 18 667 dos-siers études promotionnelles fi-nancées en 2012. pour autant,de nombreux établissementsont des difficultés à financer lesétudes d’infirmier.

a FO, nous considérons qu’ilfaut encore dégager desmoyens pour les études pro-motionnelles. L’a.n.F.H. a déjàrecherché d’autres sources definancements, notamment viale F.S.e., les conseils régionauxet la C.n.S.a. Rien n’est plus dé-mobilisateur pour nos col-lègues que le simple ou doublereport de scolarité, voire laperte du bénéfice du concours.

FO revendique la prise encharge systématique de toutesles etudes promotionnelles.L’objectif est que chaque agent

reçu à un concours puisse par-tir en formation dans l’annéede sa réussite.

par ailleurs, il est nécessaire declarifier les conditions du re-classement des agents de caté-gorie C accédant au graded’infirmier en soins générauxde catégorie a afin qu’ils soientcorrectement reclassés. Ces as-pects sont actuellement en dis-cussion avec la d.G.O.S.,notamment au sein de la com-mission de formation duconseil supérieur de la F.p.H.

D.P.C.

Le développement profession-nel Continu, dispositif introduitpar la loi H.p.S.t. (dont nousdemandons l’abandon) se meten place cette année. il ren-contre certaines difficultés surle terrain, notamment l’obliga-tion annuelle pour les person-nels paramédicaux.

nous nous demandons com-ment, au regard de la régle-mentation, chaque agenthospitalier relevant d’une pro-fession paramédicale pourras’acquitter de son obligationannuelle.

nous avons eu l’occasiond’aborder cette question avecles responsables de la d.G.O.S.,car selon nous, aucun agent nedoit être inquiété dans le casoù il n’aurait pu satisfaire àcette nouvelle obligation.

autre problème, et pas desmoindres : aucun financementspécifique n’a été attribué pourle d.p.C.

il n’est pas question que le2,1% des plans de formation oule 2,9% soient en grande partiedédiés au financement dud.p.C., réduisant ainsi les pos-sibilités de formation pour lesautres catégories profession-nelles !

plus de 54 000 médecins hospi-taliers ont adhéré à l’a.n.F.H etpeuvent dorénavant bénéficierdu d.p.C.

ANFH : l’assemblée générale Résumé de l’intervention de Luc deLRue, secréaire fédéral FO, représentant notre syndicat à l’assembléegénérale annuelle (Lyon, le 19 juin 2013)

A N F H C G O S

Page 11: La Tribune - FO SPS

La Tribune FO Santé n° 77 11

CGOS : l’assemblée générale L’assemblée générale du C.G.O.S. s’est tenue le 27 juin 2013 à aix en provence. une nouvelle prestation (dite de congé de solidarité familiale) a été créée, ainsi qu’une action nationale « cou-pons sports » et l’élargissement de la tranche d’âge des enfants ouvrant droit à la prestation « garde d’en-fants » ont été décidés.Le conseil d’administration a élu Hervé ROCHaiS, chef de file Force Ouvrière au poste de Vice président nationalet antoine de RiCCaRdiS (F.H.F.) a été réélu au poste de président national.

extraits de l’intervention de Hervé ROCHaiS, secrétaire fédéral FO.

A N F H

depuis un an, nous avons connuquelques toilettages de presta-tions, un nouveau cadre pourles aides et une meilleure défi-nition pour certaines presta-tions... Le taux d’impact desprestations du C.G.O.S. est ré-vélateur et nos comptes vontbien. On pourrait s’en tenir là.

Mais comment parler duC.G.O.S. sans évoquer l’hôpitalpublic et ses personnels ? n‘endéplaise à certains, les hospita-liers souffrent et manquent deconsidération. Face aux at-taques portées contre les hôpi-taux (enveloppe fermée,diminution des tarifs, gel del’enveloppe), les personnels etleurs syndicats se mobilisentdans de nombreux établisse-ments pour défendre leursdroits.alors oui, en ces périodes diffi-ciles, l’action sociale (qui d’ail-leurs fait l’objet de discussionsdans l’agenda social) est plusque jamais nécessaire.

L’augmentation des demandesde secours enregistrées dans lesrégions prouve que la précarités’installe durablement dans nosétablissements de santé.

Les procédures

nous devons abandonner unefois pour toute la méthode quivise à établir des règles préécrites pour l’attribution d’aideset de secours pour revenir à unexamen systématique et indivi-dualisé des situations. FO désapprouve l’anonymisa-tion des dossiers présentés,considèrant qu’elle prive lesagents du soutien qu’ils sont endroit d’attendre.

Les hospitaliers sont non seule-ment malades de leur hôpitalmais ils sont également exposés

à la maladie. FO considère quele complément de salaire estplus que jamais légitime. Laprestation maladie est une desplus importantes du C.G.O.S. etrépond à un besoin qu’il n’estplus utile de démontrer. FO défendra toujours la presta-tion maladie.

Les prestations

Les hospitaliers connaissent trèsbien la prestation étude-éduca-tion-formation qui est égale-ment une des plus importantesdu C.G.O.S. aujourd’hui, elle ré-pond parfaitement à l’attentedes familles.

FO a exprimé son désaccord surles nouvelles dispositions rela-tives à la garde d’enfant. L’argu-ment selon lequel il pouvait yavoir doublon entre des presta-tions sociales servies par exem-ple par la C.a.F. ne nous a pasconvaincus.

Concernant le “reste à charge”,les fameux 20% dont les parentsdoivent s’acquitter, nous consi-dérons que c’est une erreur del’instaurer.

Qu’‘il s’agisse de notre action enrégion ou au niveau nationalnous sommes partie prenantedans l’action socio-culturelle.nous considérons que cette ac-tion doit mieux prendre encompte la situation individuelledes ouvrant-droit et des ayant-droit par le quotient familial,seul outil garantissant l’égalitéd’accès aux produits C.G.O.S.

ainsi, les vacances familles, lesséjours enfants et l’ensemblede notre catalogue d’activitésocio culturelle doivent répon-dre à cette exigence d’égalitéd’accès pour tous, dans les meil-leures conditions et au meilleur

prix.

Les engagements

pour FO le dossier de la C.R.H.est majeur. nous avons de plusen plus de mal à comprendre lesobjectifs de ceux qui ne votentjamais son budget, le critiquentet continuent de vouloir partici-per à son pilotage politique ettechnique. Je ne fais pas de pro-cès, je cherche à comprendre...

pour ce qui est de la cotisation,nous réaffirmons qu’il ne s’agitpas d’une contribution em-ployeur, mais bien du salairedifféré des hospitaliers.

S’agissant de la place des cor-respondants, FO estime qu’ellene doit pas être galvaudée etreste vigilant quant au sort quileur est réservé dans certainsétablissements.

alors oui, nous nous inscrivonspleinement dans le fonctionne-ment du C.G.O.S. car nousconsidérons que c’est un outild’émancipation social et cultu-rel.

nous participons à la vie des ré-gions et ne souhaitons pasqu’une vision trop jacobinel’emporte, niant les particula-rismes et les richesses régio-nales.

au nom de la composante FO,j’espère que nous reviendronsdans un cadre apaisé, sur laplace des suppléants des comi-tés régionaux dont l’apprentis-sage est tronqué par un défautde place.

pour FO, le C.G.O.S. est une ri-chesse. travaillons tous collec-tivement pour qu’il grandisse,évolue et continue de perpé-tuer la pensée de ceux qui l’ontcréé.

C G O S

Page 12: La Tribune - FO SPS

Les élections pour le renouvellement des délé-gués aux assemblées générales de la MnH sedérouleront dès le début du mois de septem-bre et jusqu’au 11 Octobre 2013, dernier délai.

Les adhérents à la MnH recevront leur matériel de vote début septembre.

Le vote pourra s’effectuer, soit par correspondance, soit par internet.

tous les adhérents MnH sont adhérents aux structures Santé et prévoyance.ils devront donc voter deux fois :

- pour élire les délégués MnH branche Santé

- pour élire les délégués MnH branche prévoyance.

dans chaque département, des militants FO seront candidats et nous vousdemandons de soutenir leur candidature.

Vous pourrez connaître ceux de votre département en vous rapprochant dusecrétaire de votre syndicat ou de votre secrétaire départemental des ser-vices de santé.

ils défendront avant tout le régime général, afin que cessent les transfertsde charges et les désengagements de la sécurité sociale. 

ils veilleront à ce que les mutuelles restent strictement sur le champ com-plémentaire de l’assurance maladie.

Nous comptons sur vous, non seulement pour voter pour nos candidatsdès la réception du matériel de vote, mais aussi pour faire circuler l’in-formation autour de vous, aux camarades, aux collègues sympathisants,à vos amis adhérents actifs et retraités, afin qu’aucune voix ne soit per-due.

Mutuelle Nationale des Hospitaliers :élections des nouveaux délégués aux assemblées Générales

Ensemble,

défendonsnos acquisstatutaires,

n o t a m m e n tl ’ a r t i c l e 4 4 d ut i t r e I V r e l a t i fa u s t a t u t d e l af o n c t i o n p u -b l i q u e h o s p i t a -l i è r e , q u ip r é v o i t l a g r a -t u i t é d e s s o i n sp o u r l e s a g e n t sh o s p i t a l i e r s .

Ces élections MNH sont très importantescar les délégués élus décideront en Assem-

blée Générale Annuelle de la politique menée par la MNH ainsi que desdélégations de pouvoirs données au Conseil d’Administration.

Ensemble,

défendons la MNH,

m u t u e l l e p r o f e s s i o n n e l l e q u i d o i td e m e u r e r a t t a c h é e à l a d é f e n s e d us t a t u t d u p e r s o n n e l h o s p i t a l i e r .

12 La Tribune FO Santé n° 7712

M N H

Page 13: La Tribune - FO SPS

Ces dernières années, la MnH,avec le mouvement mutua-liste, a dû tenir bon pour faireface :- à la réforme du code de la

mutualité,- à la transposition des direc-

tives européennes sur l’assu-rance,- aux nouvelles exigences ré-

glementaires en matière desolvabilité et de contrôle pru-dentiel avec un alignement surle fonctionnement des sociétésde capitaux à but lucratif.- à la concurrence effrénée de

la part des compagnies d’assu-rances et des banques sur lemarché de la complémentairesanté et de la prévoyance.

au cours des 6 années à venir,on peut s’attendre à ce quebon nombre de compagniesd’assurances, de banques, demutuelles interprofession-nelles, tentent d’investir en-core plus qu’aujourd’hui le« marché » de la complémen-taire santé et de la prévoyance.La Fonction publique en géné-ral et la Fonction publique Hos-pitalière en particulier sont

attaquées, au nom de la baissedes dépenses publiques :contraintes budgétaires inac-ceptables, diminutions sévèresdes effectifs, conditions de tra-vail dégradées, poursuite de laloi H.p.S.t. que nous combat-tons.

dans un tel contexte de remiseen cause tous azimuts, ce sontles militants FO élus à la MnHau plan départemental et na-tional qui s’expriment et dé-fendent les intérêts de nosadhérents et de l’ensemble desagents hospitaliers, car il fautmalheureusement bien consta-ter qu’ils sont souvent les seulsà s’impliquer sans ambiguîtédans la défense du statut lorsdes réunions départementaleset à l’assemblée générale de laMnH...

et, considérant que la MNHdoit rester une mutuelleprofessionnelle pour lesHospitaliers, ce sont nos ca-marades FO prochainementélus qui continueront à défen-dre les revendications dans lerespect de nos valeurs.

ils défendront avant

toute chose le régime géné-

ral, afin que cessent les

transferts de charge et les

désengagements de la Sé-

curité Sociale.

ils veilleront à ce que les

mutuelles restent stricte-

ment sur le champ complé-

mentaire de l’assurance

maladie.

ils détermineront les

orientations à venir de la

MnH.

ils se prononceront tou-

jours dans l’intérêt des hos-

pitaliers, sur toutes les

questions statutaires et en

premier lieu l’article 44 du

statut qui permet l’accès

aux soins gratuits pour les

hospitaliers.

ils défendront aussi les

prestations en évitant l’aug-

mentation effrénée des

cotisations.

- tous les adhérents recevront leur matérielde vote entre le 3 et le 10 septembre2013.

- Les votes pourront s’effectuer soit par cor-respondance, soit par internet.

- il y aura 2 votes distincts, auxquels partici-peront tOuS les adhérents de la MnH

- un pour élire les délégués MnH, - l’autre pour élire les délégués MnH pré-

voyance.

attentiOn, car la règle a changé depuis lesprécédentes élections MnH en 2006 : nousn’élisons plus tout le bureau départementalmais uniquement les délégués titulaires.

un bulletin de vote qui comporterait plus de nomsque le nombre de délégués titulaires à élire parélection pour votre département serait nuL.

Dès réception de votre matériel devote,afin de concrétiser l’élection des candidats sou-tenus par FORCe OuVRiÈRe dans ces électionsMnH, vous devez :

- voter pour les candidats soutenus conjoin-tement par votre syndicat local et le groupe-ment départemental des services de Santé FO.

- rappeler l’importance de ces élections à vosamis adhérents et collègues sympathisants, etles inciter à voter pour les candidats soutenuspar FO.

- contacter nos amis retraités pour leur don-ner les informations nécessaires sur ces élec-tions afin qu’ils votent en connaissance decause.

La Tribune FO Santé n° 77 13

NE LAISSONS PAS LA DIMENSION

HUMANISTE qUE DOIT AVOIR UNE

VRAIE MUTUELLE S’EFFACER AU PROFIT

D’UN MODèLE qUI S’INSCRIRAIT DANS

LA FINANCIARISATION DE LA SOCIéTé !

NE LAISSONS PAS DISPARAîTRE NOS

VALEURS !

CONTINUONS DE DéFENDRE NOS

CONVICTIONS !

AGISSONS POUR SAUVEGARDER

NOS PRINCIPES EN MATIèRE DE PRO-TECTION SOCIALE ET MUTUALISTE !

DéFENDONS NOS ACqUIS STATU-TAIRES !

ELECTIONS : MODE D’EMPLOI

LA

DéFENSE DE

NOS INTéRêTS

PASSE AUSSI PAR CES

éLECTIONS MNH.

AUCUNE VOIX FO NE

DOIT MANqUER à CE

SCRUTIN.

LeS déLéGuéS dépaRteMentaux, éLuS

pOuR 6 anS, Ont un RôLe pOLitiQue

eSSentieL puiSQue C’eSt eux Qui,LORS de L’aSSeMBLée GénéRaLe an-nueLLe, déCident de La pOLitiQue

Menée paR La MnH et deS déLéGa-tiOnS de pOuVOiRS dOnnéeS au

COnSeiL d adMiniStRatiOn.

Pourquoi il faut voter aux élections des délégués aux Assemblées Générales de la Mutuelle Nationale des Hospitaliers

M N H

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La Tribune FO Santé n° 7714

d o s s i e r

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15La Tribune FO Santé n° 77

Au moment où le gouvernement adécidé d’ouvrir une “concertation”pour l’avenir des retraites,cette “Tribune” de rentrée se pro-pose d’y consacrer son dossier, carpour Force Ouvrière, la question desretraites est indissociable des pro-blèmes de politique économiqueque sont l’emploi et le pouvoird’achat.

A peine 3 ans après la contre-ré-forme de 2010, de nouvelles me-sures s’annoncent prochainementsur les retraites.

Après la remise au premier ministredu rapport MOREAU intitulé “Nos re-

traites demain : équilibre financier et

justice”, une concertation des syndi-cats et des organisations patronaless’est ouverte en juin sur une nouvelle“réforme” des retraites. Elle inter-vient après une minutieuse prépara-tion de l’opinion publique par médiasinterposés, qui ont relayé les “fuites”

préalables à la remise du rapport.A nouveau, on nous présentecomme probable l’allongement dela durée de la cotisation, le recul del’âge légal de départ, l’augmenta-tion des cotisations, et, -par mesured’équité et de justice-, la remise encause du mode de calcul de la re-traite des fonctionnaires.

On cherche à démontrer que cesmesures rapporteraient justementles milliards nécessaires à l’équilibredes régimes, avec pour argumentqu’ on vit plus longtemps et qu’il estnormal de travailler plus longtemps.

quant au désir de ne pas “stigmati-ser” les fonctionnaires, il conduit àrevenir sur le mode de calcul de laretraite des fonctionnaires qui sontparaît-il “privilégiés” !

Enfin, (toujours par souci d’équité !)les retraités pourraient aussi payerpar une désindexation de l’évolu-tion de leur pension : elle évoluerait

Quelle retraite demain ?

d o s s i e r

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La Tribune FO Santé n° 7716

“On” doit

un nouveau refrain nous estservi sur fond de culpabilisa-tion et d’oppositionpublic/privé : “On” (le gouvernement) nepeut faire supporter auxjeunes générations le poids dela dette ! “On” (le gouvernement) n’apas le choix !du coup, il faut qu’”on (vouset moi) fasse preuve de cou-rage et de justice” ... et d’y aller sur les leçons demorale et de justice, en s’ap-puyant sur des moyennes depensions (et en oubliant aupassage ce qu’est unemoyenne et que les chiffresmis en avant n’ont rien à voiravec la plus grande majoritéde retraités de la Fonction pu-blique), sur des sondages vi-sant à opposer public/privé lesuns contre les autres, sur desinformations tronquées, in-complètes voire carrémentfausses.

“Y a pas le choix” !

“On” pourrait s’étonner deconstater que ceux-là mêmequi cherchent à nous vendre

leurs solutions, utilisent lesmêmes arguments que ceuxemployés par le précédentgouvernement : tentativespour crédibiliser l’hypothèseselon laquelle il n’y aurait pasd’autres alternative face auxproblèmes de financementdes retraites !

Or, si, justement, il y le choix.

tout d’abord, cette “réforme “est imposée par la Commis-sion européenne en contre-partie de deux années de délaisupplémentaire pour permet-tre à la France de passer sousla barre des 3 % de déficit enapplication du traité budgé-taire européen. Cette “ré-forme” pour retrouverl’équilibre des régimes est enréalité dictée par la politiqued’austérité. en fait, la questiondu financement de nos re-traites dépend étroitement duniveau d’emploi *.

depuis plus de 10 ans, les sa-lariés, tous secteurs confon-dus, ont été contraints de

réduire leurs droits en matièrede retraite. Les retraités n’ontcessé de voir leur niveau depension diminuer. tous sontet seront touchés et c’estpourquoi la solidarité est unenécessité pour défendre cesdroits.

On se trompe ou “on” nous trompe ?

Comment salariés et retraitéspourraient-ils accepter que,d’un côté ils soient fermementconviés à faire des efforts et àse serrer encore la ceinture, etd’un autre côté qu’il y ait prèsde 80 milliards d’euros demanque à gagner dans lescaisses de cotisations socialesqui sont accordés chaqueannée aux entreprises ?

d o s s i e r d o s s i e r

Salariés et retraités : ni responsables nicoupables de la crise et de la dette

* Henri STERDYNiAK, économiste àl’O.F.C.E. (observatoire français desconjonctures économiques - centre derecherche en économie de Sciences Po). explique pourquoi et comment suivre lespréconisations du rapport MOREAUnous mènerait droit dans le mur.il affirme qu’il est nécessaire de changerde politique économique.

Page 17: La Tribune - FO SPS

La Tribune FO Santé n° 77 17

Les salariés comme les retraités ne sont ni responsables ni cou-pables de la crise, pas plus que des dettes qui ne sont pas lesleurs ! Si nous n’étions pas entendu, alors les syndicats FO appel-leraient au rapport de force.

d o s s i e r d o s s i e r

La concertation nous permettrade dire notre désaccord pro-fond sur les pistes envisagéespar le rapport, à l’exception, etsous réserve d’inventaire, del’approche pénibilité, faite demanière collective et préventiveet non plus uniquement sousl’angle de la réparation selon laloi de 2010.

Durée d’activité

La première remarque qui vientà l’esprit, concernant la «me-sure phare» de l’allongementde la durée d’activité, est que lacommission a suivi scrupuleuse-ment la volonté du gouverne-ment.Le cahier des charges stipu-lait “s’il est légitime qu’un ac-

croissement de l’espérance de

vie se traduise par un allonge-

ment de la durée effective d’ac-

tivité, mais est-il légitime d’en

accélérer le processus” !

deux pistes sont exposées : 44ans pour tout le monde à partirde la génération 1975, ou à par-tir de la génération 1966.

dans sa grande sagesse, la com-mission juge peu opportune uneaugmentation des bornes d’âge,d’autant plus que plus personnene pourra partir à 62 ans... Lerapport lui-même souligne quela génération 1978 présente, à30 ans, un déficit de 11 trimes-tres par rapport à la génération1950. nous avons déjà eu l’oc-casion de dénoncer la doublepeine que constitue un calcul

basé sur l’espérance de vie à 60ans alors que l’âge légal est de62 ans. enfin, et nous l’avonsdéjà dénoncé, l’allongement dela durée d’activité individualisele système de retraite et éloigneun peu plus tous les jours de lasolidarité. C’est loin d’être an-odin ! On peut aussi imaginer un

Rapport MOREAU : l’analyse de FO

Cette commission, qui porte le nom de sa présidente, Madame MOReau, vient deremettre son rapport au premier Ministre. L’analyse rapide que nous vous propo-sons ne reprend pas l’ensemble des points du rapport : nous traitons ici unique-ment de ce qui nous est apparu comme les points clés du rapport, dans le courtterme ou le long terme.

pour FO, il est clair que si le gouvernement venait à suivre les pré-conisations du rapport MOReau, nous appellerions à l’action sur labase de nos revendications :

Suppression de la décote,

Non au recul des droits : ni allongement de la durée de cotisa-tion, ni recul de l’âge légal de départ à la retraite,

Non à la remise en cause du calcul de la retraite des fonction-naires sur la base des 6 derniers mois de traitement,

Non à la baisse des pensions des retraités !

Page 18: La Tribune - FO SPS

La Tribune FO Santé n° 7718

système contributif basé nonplus sur la solidarité mais sur ladurée et s’en remettre à l’impôtpour le versant solidarité... Celaexiste, ça s’appelle “un systèmeen compte notionnels”.

“Compte notionnels”

un régime en “comptes notion-nels” est un régime par points“amélioré” : le nombre depoints cumulés et l’espérancede vie de l’assuré sont pris enconsidération. Les cotisationsversées sont comptabilisées enpoints et non en trimestres(c’est le régime qui s’appliqueactuellement pour les régimesde base et les régimes complé-mentaires des travailleurslibéraux ainsi que les régimesde retraite complémentairesaRCCO et aGiRC).

Lorsque le salarié verse ses co-tisations de retraite pour l’an-née, elles sont converties enpoints sur la base du salaire deréférence.

Lorsque l’assuré fait sa de-mande de retraite, le montantde sa rente dépend du capitalde points cumulés et aussi de lavaleur du point au jour du cal-cul, laquelle augmente au fil desannées : en conséquence, lesalarié gagne de moins enmoins de points vers la fin de sacarrière.

en outre, en cas de maladie, deservice militaire ou de mater-nité, l’assuré ne cotise pas et nebénéficie pas de points. Cespériodes sont perdues et nepeuvent pas être rachetéescomme dans le cadre d’unrégime en annuités.

L’ancien directeur de la sécuritésociale suédoise où cette méth-ode est appliquée indique lui-même que ce n’est pas unexemple à suivre...

Convergence public privé

en reconnaissant que les taux deremplacement sont proches(74,5% pour le privé et 75,2%pour le public), la commissionpropose une refonte du calculsur les 6 derniers mois, en inté-grant un pourcentage de primes(5%) et en retenant les 10dernières années. La Confédéra-tion FO a déjà fait savoir qu’ellen’acceptait pas cette réécrituredu code des pensions, partieprenante du statut des fonction-naires. dans le rapport, il est in-diqué, qu’en moyenne, celaferait perdre 3,6% de retraite auxfonctionnaires. au-delà de notrerefus, il faut voir également danscette proposition l’esquisse d’un«régime unique ». Les exemplesne manquent pas dans le docu-ment remis au Gouvernement,que ce soit sur les avantages fa-miliaux ou encore sur le pilotage,nous y reviendrons.

Remédier aux inégalités

La commission relève que lessalariés ne sont pas tous égauxdevant les règles d’acquisition detrimestres. dont acte.

particulièrement pénalisés, lesjeunes, qu’ils soient apprentis ouen stage, ne peuvent acquérir detrimestre du fait du montanttrop faible de leur rémunérationautre catégorie pénalisée, lescontrats de travail à temps trèspartiel obligés. dans ces deuxcas, la commission propose dechanger les règles de calcul.

La seule solution qui aurait dûêtre proposée, c’est l’augmenta-tion du salaire ou de l’indemnitéde stage et l’interdiction du tra-vail à temps partiel obligé. inca-pable d’agir sur les inégalitésfaites au salariat, le Gouverne-ment trouverait là une solutionde réparation partielle à boncompte

Rappelons que la retraite n’estque le reflet de l’activité, corrigéeheureusement par la solidariténationale à travers différentsmécanismes. Mais ces correc-tions ont leurs limites, elles nepeuvent réparer l’ensemble desinjustices.démonstration est faite que lesalariat comme la protection so-ciale et les dépenses publiquessont les variables d’ajustementde la politique d’austérité dictéepar la Commission européenne.

Le pilotage

Sur ce thème, la commissionenvisage un système « semi-au-tomatique » dans lequel le Gou-vernement déciderait desparamètres sur les recomman-dations d’un comité de pilotagedes retraites. Rappelons que laloi de 2010 a créé ce comité, quine s’est réuni qu’une fois sousl’ancienne majorité. Les déci-sions s’appliqueraient à tous lesrégimes, on trouve encore làune piste vers la convergence.de plus, sous couvert de tech-nique, le pouvoir politiques’abriterait derrière le comitéde pilotage.

enfin, et c’est le plus important,ce mécanisme de pilotage à uneclé de voûte : la part de richessenationale dédiée à la retraiteserait figée. Rappelons qu’entreles années 1960 et aujourd’hui,la part du piB dévolue aux re-traites est passée de 4 à 14points. Le rapport chiffre lui-même le besoin de finance-ment en 2020 à un point de piB.

MOREAU : des mesuresde court terme

Ces mesures permettent, selonle rapport, de retrouver l’équi-libre financier à horizon 2020. La commission précise que lebesoin de financement du ré-gime général et des régimes ali-gnés (MSa et RSi) s’élève à

31% 40% 21% 6% 2%

> 500 < 1000

>1000<1500

>1500<2000

>2000<2500

>2500<3000

Répartition de pensionnés par montantde pension (brut, en €)

Page 19: La Tribune - FO SPS

19La Tribune FO Santé n° 77

La Caisse nationale de Retraite des agentsdes Collectivités Locales est le régime de re-traite des fonctionnaires hospitaliers et ter-ritoriaux, et aussi des personnelstechniques, Ouvriers et de Services (t.O.S.)de l’enseignement et des agents de la direc-tion départementale de l’equipement(d.d.e.). Ce régime couvre les risques vieil-lesse et invalidité.La C.n.R.a.C.L. représente un des plus im-portants régimes de retraite en France. elleconcerne les agents stagiaires et titulaires dela Fonction publique Hospitalière et de laFonction publique territoriale.

aujourd’hui près de 2,4 millions d’actifs co-tisent à la C.n.R.a.C.L.

Les pensionnés de la C.n.R.a.C.L. sont envi-ron 1 million.

La C.n.R.a.C.L. est gérée par un Conseil d’ad-ministration (Ca) composé de 16 membres :8 représentants des salariés (6 actifs et 2 re-traités) élus tous les 6 ans, et 8 représen-tants des employeurs (communes, ConseilsGénéraux et Régionaux, établissements dela Fonction publique Hospitalière). Les pré-sidents des Conseil Supérieur de la Fonctionpublique Hospitalière et territoriale sontmembres de droit, avec voix consultative.

Le régime fonctionne suivant le principe dela répartition solidaire, c’est-à-dire que lescotisations des personnels en activité paientles pensions des agents retraités.

Le rapport démographique entre actifs co-tisants et retraités conditionne en grandepartie son équilibre. Cependant, l’augmen-tation du nombre d’emplois précaires, decontractuels risque, à terme, de mettre enpéril notre régime de retraite, et dès au-jourd’hui, plus d’un tiers des salariés de nosdeux fonctions publiques ne cotisent pas àla C.N.R.A.C.L.! De plus, notre caisse renfloue d’autres ré-gimes de retraites des salariés et de non sa-lariés (compensations).

FO est favorable à la solidarité entre ré-gimes, mais le dispositif de compensationdoit être transparent.

La C.N.R.A.C.L., notre caisse de retraite

C’est une des seules caisses de retraire où le Conseil d’administration est élu, etc’est un atout majeur pour la démocratie et la défense des intérêts des personnelset des retraités. Mais de grands dangers pèsent sur elle, compte tenu des rapportsactifs/retraités (pyramide des âges) et cotisants/bénéficiaires (précarité) qui ris-quent de s’inverser dans la conjoncture actuelle

- L’arrêt du démantèlementdes Services publics

- La titularisation de l’en-semble des personnelscontractuels, ainsi que l’em-bauche nécessaire des per-sonnels pour répondre auxmissions de services publicset pour améliorer les condi-tions de travail.

- L’augmentation des sa-laires et la reconnaissancedes qualifications

- L’intégration de toutes les

primes dans le traitementsoumis à cotisations pour laretraite

- La garantie d’un bon ni-veau de retraites avec aumoins 75 % de son derniersalaire, avec un minimum deprime égal au minimum derémunération de la Fonctionpublique.

- une indexation des pen-sions sur les salaires

- L’assurance d’un droit ef-fectif au départ à 60 ans à

taux plein sans décote.

- une reconnaissance de lapénibilité par le maintien etl’extension de la catégorieactive.

- Le maintien du régimeC.n.R.a.C.L. avec un Conseild’administration élu par lessalariés et les retraités.

FO défend notre régime deretraite par répartition,basé sur la notion de solida-rité intergénérationnelle.

nbâge

moyenH F

FpH 939 682 43 179 546 760 136

Fpt 1 447 396 47 629 449 817 947

C o t i s a n t s a c t i f s

âge moyen 68,2 ans 71,9 % de femmes 28,1 % d’hommes

Pour maintenir et consolider la C.N.R.A.C.L., FO propose :

FpH 516 748

Fpt 577 592

Nombre de retraités par Fonction publique

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La Tribune FO Santé N°120

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21La Tribune FO Santé N°59

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La Tribune FO Santé n°7722

La fédération FO des personnelsdes services publics et des ser-vices de santé a souhaité procé-der à un état des lieux etdonner la parole à celles et ceuxqui exercent dans les structuresaccueillant les personnes âgées,pour traiter de la question«Quel e.H.p.a.d. pour de-main ? ».

Le choix était donc de se focali-ser sur le nombre de places, lenombre d’agents, leur réparti-tion en “catégories profession-nelles”, le GiR, le patHOS, ladate de la dernière conventiontripartite et le prix de journéehébergement.

en préalable à la présentationdes résultats de l’enquête de lafédération FO-Services publicset santé, les organisateurs insis-taient pour la relativiserpuisqu’elle ne concerne que lesétablissements qui ont bienvoulu répondre au question-naire (135 établissements ontrépondu et 127 ont apporté desréponses exploitables). On re-marque par ailleurs une surre-

présentation des établisse-ments de province ainsi qu unenette prépondérance du sec-teur public hospitalier.

Cependant, l’enquête montreque, dans les maisons de re-traite médicalisées “le ratio

d’encadrement reste notoire-

ment trop bas, tandis que la

tendance à l’accroissement du

degré de dépendance des per-

sonnes accueillies se confirme”.

Ce constat conforte celui de2009 présenté lors d’une étudesur le même thème. L’enquêtevisait à objectiver les situationsafin d’éventuellement appuyerses revendications et notam-ment sur le taux d’encadrement

des personnes âgées dépen-dantes accueillies dans ces éta-blissements.

L’enquête met en évidence laprépondérance de structures “à

taille humaine”, avec 127 placesen moyenne (dans une four-chette allant de 15 à 662places).

en revanche, en additionnantl’ensemble des personnels tra-vaillant auprès des personnes,tous grades, fonctions et quali-fications confondus, on est loindes préconisations du plan soli-darité grand âge ou du plan alz-heimer, avec un ratiod’encadrement moyen de 0,63.FO renouvelle donc sa revendi-cation de longue date de parve-nir à un agent au lit du résident,en augmentant les effectifs,sans oublier d’améliorer leséquipes intervenant auprès despersonnes âgées en institution,en renforçant la pluridisciplina-rité.

avec un taux moyen de 0,17équivalents temps pleins(e.t.p.) “la misère médico-tech-

nique apparaît dans toute sa

dramatique dimension” et FOdénonce l’indigence desmoyens mobilisés, indigenced’autant plus “difficilement jus-

tifiable” qu’elle ne corresponden rien “aux pétitions de prin-

cipe, déclarations successives et

ambitions proclamées depuis

des années”.

pour compléter ce sombre ta-bleau : un processus de conven-

“Quel e.h.p.a.d. pour demain ?”Le 23 mai 2013, plus de 150 délégués des syndicats FO, travaillant en maison de retraite ont participé àla Conférence nationale organisée par la Fédération des personnels des services publics et de santé FO,qui maintient sa revendication de 2009 : 1 agent soignant pour 1 résident.

• Nombre moyens de résidents par

établissements : 127.7 résidents

• Nombre moyen d’agents, tous

grades confondus : 80.35, soit un

ratio moyen de 0.63 et un ratio “per-

sonnels au lit du résident” de 0.478.

Organisée à l’initiative et par la Fédération Force Ouvrière des services publics et des servicesde santé, la Conférence nationale du 23 mai 2013 a traité de 4 questions :1°) Les outils GiR, patHOS et GMpS sont-ils pertinents ?2°) Quelles pistes et initiatives pour améliorer et garantir un ratio d’encadrement adapté aux

besoins ?3°) nouvelle organisation issue de la loi HpSt qui confie aux aRS la mise en œuvre de la logique

«d’appel à projets» : quelles incidences sur la prise en compte des besoins ? 4°) plan Solidarité Grand age et plan alzheimer : quels effets?

r e n c o n t r e r e n c o n t r e

Page 23: La Tribune - FO SPS

23La Tribune FO Santé n°77

tionnement “en panne”, un parcimmobilier “vieillissant” ainsiqu’un prix d’hébergement“trop bas pour les structures et

trop élevé pour les familles”

(50,64€/jour en moyenne,contre 45,82€ en 2009). Si cette

hausse peut paraître impor-tante, elle s’inscrit cependantdans un contexte d’inflationmonétaire et d’accueil de per-sonnes qui “présentent des

pertes d’autonomie et des pa-

thologies de plus en plus lourdes

et nécessitent, de ce fait, plus de

personnels d’accompagnement,

plus d’adaptations des bâti-

ments”, souligne FO. d’où laconclusion qui s’impose : “ce

n’est pas tant la facture qui est

élevée que son remboursement

ou sa prise en charge qui est

trop faible”. de cela découleune autre revendication de FO :alléger “le reste à charge” desfamilles et améliorer “le reste à

vivre” des résidents, ce qui re-

vient à “réinterroger la prise en

charge de la dépendance dans

le cadre de la sécurité sociale”.

il faut enfin “promouvoir et sou-

tenir une politique de relance

des investissements dans les

établissements médico-sociaux

relevant du grand âge”, ajouteencore FO, qui réclame égale-ment “la fin de la convergence

tarifaire qui n’a jusqu’ici produit

que des effets négatifs” et une

application des outils GiR et pa-thos conforme à leurs objectifsinitiaux , “ce qui signifie une

mesure juste (c’est-à-dire im-

partiale et non pas “au plus

juste”) des besoins des per-

sonnes accueillies, une prise en

compte au réel des soins requis

et donc des moyens à y consa-

crer”.

Sans venir s’opposer à l’aug-mentation des salaires et desdéroulements de carrière, unepremière amélioration consis-terait à généraliser l’octroi de lanouvelle bonification indiciaire(n.B.i.) à tous les agents travail-lant dans les services accueil-lant des personnes âgées

GIR : outil permettant d'évaluer laperte d'autonomie d'une personne,en institution ou à domicile.

L'évaluation porte sur l'autonomiephysique et psychique. Elle permetd'évaluer ce que fait seule la personneet discrimine ce que la personne peutfaire ou veut faire.

Dix sept items répartis en variablesdiscriminantes et variables illustra-tives.

Le calcul du GiR va de GiR 1 (dépen-dance totale) à GiR 6 (autonomie to-tale).

PATHOS : outil de « coupe transver-sale », élaboré en partenariat par leSyndicat National de Gérontologie Cli-nique (SNGC) et le service médical dela CNAMTS (Caisse nationale de l'as-surance maladie des travailleurs sa-lariés), il donne la « photographie »d’une population de personnes âgées,en établissement ou à domicile, à unmoment donné.

il sert à évaluer les niveaux de soinsmédico-techniques requis pour assu-mer la prise en charge de toutes lespathologies d’une population .

aujourd’hui, on dénombre 7500 structures ac-cueillant 550 000 personnes âgées dépen-dantes. il faut également ajouter 34 000personnes accueillies dans les unités de soins delongue durée (u.S.L.d.).

plus de la moitié (54 %) des places pour per-sonnes âgées dépendantes sont dans des éta-blissements publics, 28% dans desétablissements privés à but non lucratif et 18%dans des établissements privés commerciaux.

Ce sont majoritairement des personnes du4ème âge, donc de plus de 85 ans que l’on re-trouve aujourd’hui en maisons de retraite médi-calisées appelées établissementsd’hébergement pour personnes âgées dépen-dantes (e.H.p.a.d.), publics ou privés. Bien sou-vent, elles y sont admises en dernier recours oudans l’urgence, face à l’impossibilité de resterchez elles. La plupart du temps, elles présententune ou plusieurs pathologies associées à laperte d’autonomie.

Le vieillissement de la population nécessited’accroître les capacités d’accueils et le nombre

de professionnels (d’ores et déjà insuffisantpour faire face aux besoins).

en 2005, le Rapport du commissariat au plan in-titulé : “Prospective des besoins d’hébergementen établissement pour les personnes âgées dé-pendantes” indiquait “qu’entre 2005 et 2015, cesont entre 343 000 et 385 000 postes qui serontà pourvoir”. C’est dans ce contexte-là qu’une fu-ture loi sur la dépendance est annoncée début2014.

Face à une situation dégradée à l’évidence, faceaux besoins actuels auxquels il convient d’ajou-ter les besoins à venir, une politique ambitieuseest nécessaire ainsi qu’un renforcement de l’at-tractivité des professions liées à la prise encharge des personnes âgées.

pour FO, nul doute que la qualité d’accueil et deprises en charge par les structures (e.H.p.a.d.,Foyers logements, S.S.i.a.d. etc.) dépendd’abord des conditions de travail et d’exercicedes professionnels qui y exercent, lesquellessont liées à la question des effectifs (nombre etqualification).

d’ici 2017, le nombre de personnes âgées dépendantes devraient croître d’environ 130 000.une personne sur trois aura plus de 60 ans en 2060, soit près de 24 millions de personnes.La part de la population âgée de 85 ans et plus progressera davantage pour atteindre 5,4 mil-lions en 2060 (1,4 million en 2011).

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Page 24: La Tribune - FO SPS

Interventions et interventants

La conférence ouvre le débatsur ce que FO veut commee.H.p.a.d demain et constitueune étape dans le combat quenotre fédération et ses syndi-cats mènent pour faire avancerles revendications.Celles-ci ont été réaffirméesdans la déclaration finale pré-sentée en conclusion de cettejournée et qui constituera labase des discussions que nousentendons avoir avec la Minis-tre Michèle deLaunay.

Gilles CaLVet a présenté les ré-sultats de l’enquête élaboréepar FO sur les eHpad (plus de140 réponses) qui met en évi-dence les sous-dotations bud-gétaires, l’insuffisance desratios d’encadrement pourprendre en charge correcte-ment les personnes dépen-dantes (environ 0,61 – tousgrades confondus par résident),bien loin de notre revendicationde 1 soignant pour 1 résident.

Le docteur Michel SaLOM, pré-sident du Syndicat national deGérontologie Clinique (S.n.G.C.)a brossé l’historique des outils

patHOS, GiR et leur dévoie-ment par les pouvoirs publics etles autorités de tarification, etinsisté sur les conséquences dugel des tarifs depuis plusieursannées ainsi que sur la “conver-gence tarifaire qui est une véri-table arnaque”.

pascal CHaMpVeRt, présidentde l’association des directeursd’etablissements pour person-nes agées (ad-pa), a apportédes précisions sur le manque definancements pour la prise encharge de la personne dépen-dante, évoquant les fonds de laC.n.S.a. non utilisés à la prise encharge de la personne âgée, quipermettraient de financer denombreux postes.

Les camarades dans la salle sontintervenus nombreux pour réa-gir, faisant l’état des lieux dansleur établissement ou leur dé-

partement, rendant compte desdémarches, initiatives ou ac-tions engagées pour obtenir deseffectifs supplémentaires.

yves KOtteLat, secrétaire gé-néral adjoint de la FédérationFO est revenu sur cette initia-tive commune aux deuxbranches de la Fédération, a at-tiré l’attention sur les tentativesvisant à transformer notre sys-tème de protection sociale col-lective et la nécessité deréaffirmer les principes de soli-darité.

philippe piHet, secrétaireconfédéral chargé du secteurretraite, a fait un point sur lespositions de FO sur le 5ème

risque de sécurité sociale. Laperte d’autonomie n’est pasune fatalité mais un risque quidoit être pris en charge dans lecadre de la sécurité sociale.

Jean Marc BiLQueZ, secrétaireconfédéral chargé du secteurprotection sociale, a confirméque les fonds de la C.n.S.a. nesont pas tous utilisés maisconstituent des “réserves”.L’etat a par contre récupéré unepartie des fonds “réservés”pour refinancer l’OndaM. il afait état des discussions portantsur la fongibilité asymétrique ounon des crédits entre le secteursanitaire et le secteur médico-social : il n’y a pas de solutionsatisfaisante dans le cadre

Pascal CHAMPVERTPd de l’Association des Directeurs

d’Etablissements pour Personnes Agées

Michel SALOM

Pd du Syndicat National

de Gérontologie Clinique

La Tribune FO Santé n°7724

Gilles CALVET

yves KOtteLat

r e n c o n t r e r e n c o n t r e

Page 25: La Tribune - FO SPS

25La Tribune FO Santé n°77

d’une enveloppe fermée et li-mitative, sinon de déshabillerl’un pour habiller l’autre !

Les interventions de camaradesde la salle ont démontré quedes quatre coins du pays, lesproblèmes sont les mêmes : en-veloppes fermées, manque debudget, insuffisance de person-nels, glissements de tâches, nonapplication du statut, difficultésd’être entendu par les tutelles(a.R.S./délégations territoriales,conseils généraux..), différencesde certaines dispositions statu-taires entre la Fonction pu-blique Hospitalière et laFonction publique territoriale...

Luc deLRue, secrétaire fédéralFO s’est félicité de la discussionen indiquant que cette confé-

rence n’était pas en fin en soi.Le renforcement de nos implan-tations syndicales dans ce sec-teur est en cours. il constitue unpoint d’appui pour défendre lesintérêts particuliers et les re-vendications des agents et doitnous permettre d’aborder lesprochaines élections profes-sionnelles de décembre 2014.

La Fédération continuera de re-layer les initiatives prises parnos syndicats.

La journée s’est conclue par ladéclaration de la conférence etle discours de clôture de didierBeRnuS, secrétaire général FO

Luc DELRUE

développer une offre publiquebénéficiant des moyens nécessairesest indispensable.

Se conformer aux conséquencesdes outils G.i.R. et p.a.t.H.O.S., c’est-à-dire mettre en oeuvre une parfaiteadéquation soins requis/moyens dé-volus.

Relancer le processus des conven-tions tripartites, en panne depuis2009.

abandonner la convergence tari-faire, la logique des enveloppes fer-mées et limitatives, ainsi que la loiHôpital, patients, santé et territoires(H.p.S.t.).

dégager les moyens indispensa-bles afin de renforcer les effectifs,tant en nombre qu’en qualificationqu’en qualification (1 soignant pour1 résident), de créer les places né-

cessaires, de lever le gel des crédits,et des tarifs.

améliorer au plan qualitatif etquantitatif les équipes intervenantauprès des personnes âgées en insti-tution (renforcement de la pluridis-ciplinarité des équipes &

accroissement des effectifs pouraboutir au ratio de 1 pour 1).

alléger le reste à charge : la dé-pendance doit être prise en chargedans le cadre de la sécurité sociale(et pas des mutuelles dans le cadredu 5ème risque).

Refuser les glissements de tâches.

améliorer les rémunérations, lesperspectives professionnelles et decarrières, dans le cadre du statut oudes conventions collectives natio-nales.

LES PRINCIPALES REVENDICATIONS DE FO POUR LES E.H.P.A.D.

FO a écrit à la ministre en vue d’un rendez-vous.

Pour garantir à nos aînés une prise en charge de qualité accessible à toutes et tous, il faut :

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La Tribune FO Santé n° 7726

Audrey JOLIBOIS“Aujourd’hui, je suis la première femme secrétaire générale adjointe de l’Assistance Pu-blique des Hôpitaux de Marseille, premier employeur public de la Région P.A.C.A. avec12.000 agents non médicaux. La tâche est lourde et difficile. Ma vie de famille en prend uncoup. Mais c’est une mission qui me passionne et pour laquelle je suis prête à me donner à

Marseillaise de naissance,j’ai réalisé toute ma scolaritéau collège et au lycée Mar-seilleveyre dans les quartierssud de la ville.

La vie n’a pas toujours étégénéreuse avec moi, si bienqu’après ma terminale etune orientation scolaire plu-tôt chaotique, j’ai eu lachance d’intégrer l’assis-tance publique des Hôpitauxde Marseille (ap-HM) sur unposte d’agent d’entretienSpécialisé (a.e.S.).

Chargée du conditionne-ment des barquettes ali-mentaires dans le servicerestauration, le sens de l’en-gagement syndical et de lasolidarité envers mes col-lègues de travail me sont ap-parus à ce moment là

comme une évidence. tant il est vrai quedans le froid, la difficulté de la tâche vousrassemble…

après 5 ans de dur labeur, équipée de bottesen plastique et d’un réveil qui sonne à 4heures tous les matins, j’ai souhaité m’in-vestir dans le syndicalisme. avec FO naturel-lement, seul syndicat à l’ap-HM défendantréellement les travailleurs et obtenant desrésultats concrets. J’ai intégré le bureau del’Hôpital de la Conception comme déléguéesyndicale permanente.

Ma voie était trouvée et mon parcours dés-ormais tracé : défendre les agents hospita-liers qui, par leur travail quelqu’il soit et oùqu’il soit, permettent tous les jours aux ma-lades comme aux familles, de bénéficier d’unservice public hospitalier performant etenvié par la plupart de nos voisins en europeet dans le monde.

Le service public, je souhaite le défendre etl’aider à évoluer, pour le préserver contre ces

entreprises qui profitent honteusement del’hôpital en bénéficiant de l’externalisationde certains marchés (informatique, selfs dupersonnel, etc). en 2008, je reprends des fonctions d’agentadministratif. Ce retour en service “actif” m’apermis de garder le contact avec le terrain,de me ressourcer et de reprendre des forcespour les combats à venir.

durant cette période de “pause” syndica-liste, j’ai présenté le concours de secrétairemédicale et en ai été lauréate. Stagiaire se-crétaire médicale, j’ai été au contact directdes malades et de leurs familles. La réalitésociale, les souffrances réelles des maladesm’ont “sauté” à la figure. La révoltée que jesuis s’est réveillée.

très vite, ma seule envie, de celle qui ne vousquitte pas, a été de retourner au syndica-lisme et à FO. en 2008, l’élection d’un nou-veau secrétaire général de FO ap-HM m’aoffert cette opportunité. J’ai d’abord rejointl’équipe de Marc KatRaMadOS pour finale-ment faire ce que je n’avais jamais cessé d’ai-mer : aider fraternellement mes camarades.

à ses côtés, au cours des différents combatsque nous avons dû engager dès la fin 2009,et aussi lors du conflit qui nous a opposé du-rant plusieurs semaines au directeur Généralet à son équipe, j’ai appris que l’engagementsyndical n’était pas seulement un mot. der-rière ce mot, cette notion, il y a des heuresde travail acharné, des douleurs , parfois despleurs, des joies extrêmes et des satisfac-tions du travail accompli.

aujourd’hui, je suis la première femme se-crétaire Générale adjointe de l’assistancepublique des Hôpitaux de Marseille, premieremployeur public de la Région p.a.C.a. avec12.000 agents non médicaux.

La tâche est lourde et difficile. Ma vie de fa-mille en prend un coup. Mais c’est une mis-sion qui me passionne et pour laquelle je suisprête à me donner à 100%.

Audrey JOLIBOIS, secrétaire médicale,Secrétaire Générale Adjointe

Syndicat FO Assistance-Publique-Hôpitaux de Marseille

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