la double Élection de 1995 - insee · se désintéressent des élections loca-les. dans les...
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En alignant coup sur coup électionprésidentielle et élections munici-pales, le calendrier politique de
1995 a mis en relief des "itinéraires departicipation" qui échappent aux étudeshabituelles, car 55 % seulement des ins-crits ont participé à tous les tours de scru-tin. Les abstentionnistes des municipalesse scindent en deux blocs : ceux qui sontrestés en retrait de toutes les élections de1995 (11 % des inscrits) et ceux quiavaient néanmoins voté à la présidentielle(17 %). Le premier comportement rejointcelui des non-inscrits et traduit claire-ment un phénomène d'exclusion . Le se-cond, fréquent dans les grandes villes,touche plutôt les cadres et les jeunes . Ils'explique par la mobilité résidentielle,mais aussi par des stratégies d'absten-tion : on juge moins nécessaire de voteraux municipales quand le jeu politiquelocal paraît sans surprise .
Une élection présidentielle talonnée par desélections municipales en l'espace d'un moiset demi : c'est une première dans les anna-les de la République . La séquence de 1995est idéale pour observer les participationscombinées (les "itinéraires de participation"en science politique) : qui vote aux deuxélections, à une seule, à aucune ? D'autantque la première, de l'avis des observateurs,n'a guère influencé la seconde : une foistranché le débat national, les élections mu-nicipales ont gardé leur caractère local .Mais comment conduire l'observation surplusieurs élections ? Il fallait changer deméthode et d'échelle, car les sondages ef-fectués au sortir des urnes ne sont ici d'au-cun secours : ils n'interrogent pas le mêmeéchantillon d'un tour de scrutin à l'autre .L'Insee a donc choisi de constituer un panelde 38 500 inscrits qui faisacent déjà partie
N'414 - NOVEMBRE 1995PRIX : 14 F
LA DOUBLE ÉLECTION DE 1995 :exclusion sociale et stratégie d'abstention
François Héran et Dominique Rouault,Division des enquêtes et études démographiques
de son échantillon démographique perma-nent, et de relever directement leur pré-sence sur les listes d'émargement desbureaux de vote (cf . Pour comprendre cesrésultats) .
Un électeur potentiel sur cinq n'apas usé de son droit de vote en 1995
En définitive, 55 % des inscrits ont participéà tous les tours de scrutin du printemps1995, c'est-à-dire aux deux tours de la pré-sidentielle et, selon le cas, à un ou deuxtours des municipales (graphique 1) .Comme 9 % des Français ayant le droit devote avaient négligé de s'inscrire, le civismesystématique se limite exactement à la moi-tié du corps électoral (55 % de 91 %) . Pour33 % des inscrits, la participation est restéeintermittente, qu'ils aient voté à une seuleélection ou sauté un tour à l'une d'elles .Ceux qui ont déserté les urnes à tous lestours de scrutin ne sont que 11 %, mais sil'on y joint les non-inscrits il apparaît queprès d'un électeur potentiel sur cinq est res-té totalement à l'écart du processus électo-ral au cours du printemps 1995 .
Participation aux deux élections de1995, en % des électeurs inscrits
Aucun tour
Aucuntour
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Les 2g tours.Qw
Ô
VOTE AUX MUNICIPALES1 tour
2 tours sur 2sur 2
ou 1 sur 1
Élection présidentielle des 23 avril et 7 mai, élections municipalesdes 11 et 18 juin .Source : lnsee, juin 1995, rapprochement du fichier électoralet de l'échantillon démographique permanent . INSEE
On peut parler à ce sujet d'exclusion,
car le retrait systématique est à son
comble dans les situations où le lien
social est fragile. Les absents de la
scène électorale représentent près de
30 % des chômeurs et des salariés à
emploi temporaire et près de la moitié
des personnes vivant en institution .Mais le phénomène touche des caté-
gories bien plus larges, concentrées
au bas de l'échelle sociale, puisque
24 % des employés de commerce ou
de maison et 25 % des ouvriers non
qualifiés n'ont pas usé de leur droit de
vote .
Au commencementétait l'élection présidentielle . . .
Le hors-jeu électoral serait sans douteplus grave sans l'élection du président
de la République au suffrage univer-
0 Les abstentionnistes aux municipales de 1995
sel. Celle-ci réussit à attirer les plusjeunes électeurs quand bien même ilsse désintéressent des élections loca-les. Dans les années sans électionmajeure, telles 1990 et 1991, un tiersseulement des jeunes en passe d'ac-céder à la majorité légale s'inscriventsur les listes électorales. Le tauxs'élève à 58 % pour les municipales de1989, à 60 % pour les législatives de1993. Mais avec les échéances prési-dentielles (en 1988 comme en 1995)les électeurs de 18 ans s'inscrivent à72 %. Ils se sont mobilisés dans lesmêmes proportions à sept ans d'inter-valle, ce qui infirme l'idée d'un déclinde la politique chez les jeunes .Les nouveaux inscrits modulent en-suite leur participation selon le typed'élection. 4 % seulement des 18-19ans se sont abstenus aux deux toursde la présidentielle de 1995, alors que
En
Caractéristiques individuelles tirées du recensement de 1990 (l'àge et l'ancienneté de résidence ont été actualisés en 1995)
S . o . : sans objet (pas de commune d'inscription) .
Champ : électeurs de métropole .
Source : lnsee, juin 1995, rapprochement du fichier électoral et de l'échantillon démographique permanent.
27 % ont boudé les municipales . Chezles 20-24 ans, une fois passée l'ar-deur du néophyte, la participation dé-cline, mais le déséquilibre demeure :10 % restent à l'écart de la présiden-tielle, 39 % à l'écart des municipales .Au total, la prédominance du vote na-tional sur le vote local se traduit par untrès petit nombre d'électeurs « localis-tes » : 2 % seulement ont participéaux municipales sans avoir voté à laprésidentielle. Ce chiffre double toute-fois après 75 ans ou parmi les person-nes vivant en institution .
Un électeur sur six vote à laprésidentielle sans voter aux
municipales
Bien plus importante est la minorité in-verse, celle qui vote uniquement à laprésidentielle en ignorant les munici-pales : avec 17 % des inscrits, elleconstitue, face aux 11 % d'absentspermanents, l'autre composante ma-jeure de l'abstention aux municipales .D'où vient son désintérêt pour la dé-mocratie locale ?La taille de la commune est le premierfacteur (graphique 2) . Plus prochesdes élus, les électeurs des petitescommunes savent aussi que leur voixpèse davantage dans le résultat finalqu'elle ne le ferait dans une grandeville. Proportionnellement au nombred'habitants, ils élisent d'ailleurs bien
0 Les deux composantes del'abstention aux municipalesselon le degré d'urbanisation
1 = Abstention locale : vote à la présidentielle, pas aux mu-nicipales .
2 = Abstention systématique : absence aux deux élections .U .U . : Unités urbaines.Source : Insee, juin 1995, rapprochement du fichier électo-ral et de l'échantillon démographique permanent.
INSEE - 18, BD ADOLPHE PINARD - 75675 PARIS CEDEX 14 - TÉL. : 33 (1) 4117 50 50∎
Part des électeurs inscrits qui se sont . . . Part desélecteurs
potentiels (ycompris non-inscrits) restésà l'écart des 2
élections
dont :
Abstenus auxmunicipales
Ont voté à laprésidentielle(abstention
locale)
Se sontabstenus à laprésidentielle(abstention
systématique)
ENSEMBLE 27,6 16,6 11,0 19,2
75 ans ou plus 34,6 11,8 22,8 27,2
60 à 74 ans 16,6 10,4 6,2 11,2
45 à 59 ans 19,6 12,7 6,9 12,425 à 44 ans 30,3 19,3 11,0 20,0
20 à 24 ans 38,5 28,5 10,0 26,4
18 ou 19 ans 27,4 23,5 3,9 28,3
Adulte dans un couple 20,8 13,1 7,7 13,8
Adulte seul ou parent isolé 33,3 17,6 15,7 23,9
Enfant dans une famille 35,6 25,2 10,4 25,1
Personne en institution 47,0 18,0 29,0 46,8
Propriétaire 22,3 14,3 8,0 14,3
Locataire 33,1 19,9 13,2 25,0
Plus de 12 ans dans la commune 23,0 13,6 9,4 s . o .
De 5 à 12 ans 25,4 16,6 8,8 s . o .
Depuis moins de 5 ans 36,9 23,2 13,7 s . o .
Diplôme supérieur au bac 26,7 20,2 6,5 10,4
Baccalauréat 27,1 18,9 8,2 13,5
Diplôme inférieur au bac 24,6 15,1 9,5 17,0
Sans diplôme 29,3 15,0 14,3 26,1
Salarié à emploi durable 24,0 16,0 8,0 14,7
Salarié à emploi temporaire 39,8 24,2 15,6 29,1
Chômeur 30,8 15,9 14,9 28,7
plus de conseillers municipaux . Defait, la part des électeurs qui s'abstien-nent aux municipales alors qu'ils ontvoté à la présidentielle varie de 1 à 6quand on va des cantons ruraux à laville de Paris .
La mobilité démobilise
Second facteur, la mobilité résiden-tielle (tableau 1). Les électeurs fraî-chement inscrits dans leur communese sentent encore peu concernés parles enjeux locaux . Un gros tiers desrésidents installés depuis moins decinq ans délaissent les municipales .Certes, la mobilité affecte égalementle vote à la présidentielle (14 %d'abstention pour les nouveaux venuscontre 9 % pour les anciens), maisl'impact est bien moindre .Du coup, les professions les plus mo-biles et les plus citadines à la fois,comme les techniciens, cadres du pri-vé ou chefs d'entreprise, ou - dansd'autres registres - les membres desprofessions artistiques ou les policierset militaires, pratiquent deux à troisfois plus l'abstention locale que lesagriculteurs et professions libérales(graphique 3) . Pour la même raison,les locataires sont plus abstentionnis-tes que les propriétaires, et les per-sonnes seules que les couples avecenfants . Si l'abstention locale sembleà première vue plus répandue chez lesdiplômés du supérieur, cela vient deleur mobilité : le diplôme en lui-mêmene pousse pas à s'abstenir aux muni-cipales .La position des chômeurs surprend .Contrairement aux salariés temporai-res, qui s'abstiennent localement unefois sur quatre, ils restent dans lamoyenne, à égalité avec les salariés àcontrat stable. Est-ce à dire que leschômeurs s'intéressent davantage àune politique municipale dont ils peu-vent ressentir directement les effets ?Ce n'est qu'une hypothèse, car il s'agitdes électeurs qui étaient au chômageen 1990 : leur situation peut avoir évo-lué depuis (cf . Pour comprendre cesrésultats) .
Moins d'abstention localequand le jeu politique est ouvert
Mais la faiblesse du lien social ou del'enracinement local ne suffit pas à ex-pliquer l'abstention propre aux élec-
0 L'abstention aux municipales selon le milieu social
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1 = Abstention locale : vote à la présidentielle, pas aux municipales2 = Abstention systématique : absence aux deux élections .Source : Insee, juin 1995, rapprochement du fichier électoral et de l'échantillon démographique permanent .
® L'impact de la situation politique locale sur l'abstention aux municipalesDans les villes de plus de 10 000 h ., l'abstention locale (pourcentage d'inscrits qui votent à la présidentielle sans voter auxmunicipales) recule dans tous les milieux . . .
. . . si le rapport de forces
. . . si la municipalité risque de
. .. si la poussée 'protestataire' est fortedroite/gauche est serré
basculer après la présidentielleau second tour
de la présidentielle
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Exemple des municipalitésde gauche
Exemple duParti communiste
2
Munici-
Munici-
Munici-
PC
PC
FN
FNpalité de
palité de patté de
faible
fort
faible
tortgauche
gauche gauchesolide
fragile
menacée
1= Salariés moyens et supérieurs 2 =Employés et ouvriers 3 = Indépendants
Guide de lecture : Dans les villes où le candidat de gauche arrive largement en télé au second tour de la présidentielle,17 % des indépendants s'abstiennent aux municipales, tout en ayant voté à la présidentielle . La proportion baisse à 13 % sile score du candidat est proche de la moyenne nationale .Définitions :- rapport de forces très à gauche : le candidat de droite a obtenu moins de 45 % des voix au 2 e tour de la présidentielle
1995 ;- rapport proche de la moyenne : il a obtenu entre 50 et 55 % des voix ;rapport de forces très à droite : il a obtenu au moins 60 % des voix .municipalité de gauche : conseil municipal sortant en majorité à gauche ;
solide : le candidat de gauche a dépassé 50 % des voix au 2 e tour de la présidentielle ;
fragile : il a obtenu entre 45 et 50 % des voix ;menacée : il a obtenu moins de 45 % des voix .
PC faible : le candidat du Parti communiste a obtenu moins de 6 % des voix au ter tour de la présidentielle ;
PC fort : il a obtenu au moins 11 % des voix.
FN faible : le candidat du Front national a obtenu moins de 13 % des voix au ter tour de la présidentielle ;FN fort : il a obtenu au moins 18 % des voix .
Source : Insee, juin 1995, rapprochement du fichier électoral et de l'échantillon démographique permanent.
INSEE - 18, BD ADOLPHE PINARD - 75675 PARIS CEDEX 14 - TÉL. : 33 (1) 4117 50 50
Exemple duFront national
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tions municipales . L'électeur est éga-lement acteur. Sa participation dé-pend aussi des informations qu'il peutdétenir sur la situation politique locale .Point n'est besoin de connaître ses op-tions personnelles pour le vérifier, ilsuffit de prendre en compte les résul-tats des élections passées tels que lespublie la presse nationale pour les vil-les grandes ou moyennes (générale-ment au-dessus de 10 000 habitants) .L'incitation majeure est le degré d'ou-verture du jeu politique, dont témoigned'abord le rapport des forces au se-cond tour de la présidentielle (graphi-que 4) . Dans les villes où ce rapportest nettement déséquilibré (moins de45 % des voix pour M . Chirac ou, àl'inverse, plus de 60 %), le jeu paraîtfermé, ce qui fait sensiblement pro-gresser l'abstention locale un moisplus tard . Bref, les situations d'hégé-monie démobilisent . En revanche,après un scrutin présidentiel serré, lesmunicipales deviennent plus ouverteset intéressent davantage d'électeurs .Autre signe perçu par l'électeur, laconfirmation ou non de la majorité mu-nicipale sortante par le résultat localde la présidentielle . Si le conseil sor-tant est de gauche alors que la ville anettement opté pour le candidat de
Pour en savoir plus
J .-C . Fanouillet, "Juin 1995 : 36 673maires, 512 851 conseillers munici-paux", lnsee Première, n° 376, mai1995 .
F. Héran et D. Rouault, "La présiden-tielle à contre-jour : abstentionnistes etnon-inscrits", lnsee Première, n° 397,juillet 1995 .
F. Subileau et M.-F . Toinet, Les Che-mins de l'abstention . une comparaisonfranco-américaine, La Découverte,1993 .
droite au second tour de la présiden-tielle, la perspective d'un basculementde la municipalité devient envisagea-ble et peut provoquer un surcroît demobilisation . De fait, l'abstention lo-cale chute alors de huit points .Le même effet s'observe en cas debasculement possible à gauche, sansqu'il y ait toutefois exacte symétrie : laperspective d'un basculement à gau-che mobilise davantage les profes-sions indépendantes que celle d'unbasculement à droite ne mobilise lessalariés .
La poussée protestatairerelance le civisme local
Il reste que l'enjeu électoral ne se li-mite pas à la lutte des deux grandesfamilles politiques . Le niveau de parti-cipation est également sensible à lapoussée des candidats "protestatai-res" présents uniquement au premiertour de la présidentielle (graphique 4) .Ainsi en est-il du Front national . Selonque son score présidentiel est locale-ment fort ou faible, l'intérêt pour les mu-nicipales s'accroît ou faiblit . La part desélecteurs qui négligent le vote localalors qu'ils ont voté à la présidentielles'élève à 25 % dans les villes où le scoredu Front national est faible ; elle chute à15 % en cas de score élevé .Le Parti communiste ne laisse pas da-vantage indifférent . L'abstention lo-cale varie de 27 % à 17 % selon quele score du PC est faible ou fort . A gau-che comme à droite, ces mouvementsont trop d'ampleur pour qu'on puisse lesexpliquer uniquement par la mobilisa-tion des partisans, lesquels restent detoute façon minoritaires . Tout indiquequ'ils traduisent avant tout une mobilisa-tion accrue des adversaires. Directe-ment ou non, la présence des partisminoritaires accentue le civisme local .Au total, le politique et le social cu-mulent leurs effets pour modulerl'engagement des électeurs aux muni-
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A RETOURNER A : INSEE-CNGP, B.P. 2718,80027 AMIENS CEDEX 01
OUI, je souhaite m'abonner à INSEE PREMIERE - Tarif 1995O 1 an, 60 numéros = 485 E (France) O 606 F (Etranger)
O 770 F. (Etranger par avion)
Nom ou raison sociale : Activité
AdresseTél
Ci-joint mon règlement en Francs par chèque à l'ordre de l'INSEE :F.
Date : Signature
cipales. Si une part importante del'abstention s'apparente à un phéno-mène d'exclusion, cela est vrai seule-ment du retrait systématique des deuxélections, nationale et locale . L'abs-tention propre aux municipales relèved'une autre logique . Pour une part, elletient à l'échelle des grandes villes et àla mobilité géographique . Pour lereste, c'est affaire de stratégie. Mêmesi le niveau de la participation varie se-lon les catégories sociales, celles-cimanifestent toutes une même aptitudeà l'ajuster en fonction du contexte po-litique local et de ses perspectivesd'évolution . Cette impression de ratio-nalité se vérifie quand on cherche,pour être complet, à introduire dansles données de participation l'enso-leillement et les précipitations enregis-trées çà et là par Météo-France . . . Quoiqu'on dise, la météo ne joue aucunrôle significatif . Il faut bien plus que lapluie et le beau temps pour motiver oudécourager les électeurs .
Pour comprendreces résultats
La présente étude s'appuie sur un échan-tillon de 38 500 électeurs inscrits représen-tatif des 22 régions de métropole . Leprincipe en a été exposé dans un précédentlnsee Première, consacré à l'élection prési-dentielle . La base de sondage est le fichiergénéral des électeurs confié légalement àl'Insee depuis 1946 . Les données sociodé-mographiques viennent de l'échantillon dé-mographique permanent entretenu parl'institut et remontent au recensement de1990 . Avec l'accord de la Commission na-tionale Informatique et Libertés, les agentsde l'insee ont directement relevé la partici-pation aux divers tours de scrutin sur leslistes d'émargement des bureaux de votede plus de 2000 communes. La situationpolitique des villes de plus de 10 000 habi-tants est empruntée au numéro spécial des"Dossiers et documents" du Monde intituléL'élection présidentielle, 23 avril et 7 mai1995.
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