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QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION - MARDI 8 MAI 2018 - N°4865 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1 EURO / http//:www.depechedekabylie.com BÉJAÏA P ROMOTEURS DE L ’ANGEM, CNAC ET ANSEJ ISSN 1112-3842 Page 5. AGRICULTURE M ISE EN ŒUVRE DES RECOMMANDATIONS DES ASSISES NATIONALES Le retour d’un groupe mythique Page 11. B OUIRA E MBOUTEILLAGE ET RISQUE D ACCIDENTS Des bénéficiaires de crédits en difficultés protestent Page 5. L’équipe nationale rafle la mise KARATÉ-DO 2 E ÉDITION DE L ’O PEN INTERNATIONAL DE K ABYLIE Page 21. La trémie de Haïzer inondée Page 5. Page 10. KHERRATA 73 E ANNIVERSAIRE DES MASSACRES DU 8 M AI 1945 LES SACRIFICES D’UN PEUPLE POUR ARRACHER SA LIBERTÉ Pages 2, 3 et 4 CHANSON N OUVEL ALBUM DE Yugurten SMAÏL CHIKHOUNE , P RÉSIDENT DU C ONSEIL D AFFAIRES ALGÉRO - AMÉRICAIN Abdelkader Bouazghi réunit ses cadres aujourd’hui «Il faut être attractif pour intéresser les Américains»

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Page 1: KHERRATA MASSACRES DU LES SACRIFICES … · Et si la direction de la JSK ... ASSURER LE MAINTIEN À DOMICILE ABDERRAHMANE BOULTIF, ... quatre fils par l’armée coloniale

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION - MARDI 8 MAI 2018 - N°4865 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1 EURO / http//:www.depechedekabylie.com

BÉJAÏA PROMOTEURS DEL’ANGEM, CNAC ET ANSEJ

ISS

N 1

112-

3842

Page 5.

AGRICULTURE MISE EN ŒUVRE DES RECOMMANDATIONS DES ASSISES NATIONALES

Le retour d’un groupemythique

Page 11.

BOUIRA EMBOUTEILLAGEET RISQUE D’ACCIDENTS

Des bénéficiairesde crédits endifficultés protestent

Page 5.

L’équipe nationale rafle la miseKARATÉ-DO 2E ÉDITION DE L’OPEN INTERNATIONAL DE KABYLIE

Page 21. La trémie deHaïzer inondée

Page 5.

Page 10.

KHERRATA 73E ANNIVERSAIRE DES MASSACRES DU 8 MAI 1945

LES SACRIFICES D’UN PEUPLEPOUR ARRACHER SA LIBERTÉ

Pages 2, 3 et 4

CHANSON NOUVELALBUM DE Yugurten

SMAÏL CHIKHOUNE, PRÉSIDENT DUCONSEIL D’AFFAIRES ALGÉRO-AMÉRICAIN

Abdelkader Bouazghi réunit ses cadres aujourd’hui

«Il faut être attractifpour intéresser les Américains»

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La séance s’est déroulée àhuis clos pour un maximumde concentr ation.

Pr ivilégiant le volet physique, lecoach Bouzidi et ses collabora-teur s ont programmé plusieur s

exercices pour les coéquipiers deBenaldjia. Le volet technique seraau menu de la séance d’aujour -d’hui, à par tir de 9h30, toujoursau stade du 1er novembre. Lecoach préparera son schéma tac-

tique pour contrer l’USMA etrempor ter les trois points de laconfrontation. L’objectif du clubest de se maintenir coûte quecoûte en Ligue1, ce qui est le sou-hait immédiat de tous les amou-reux des Jaune et Ver t.

Cinq joueursratent la reprise

Côté effectif, plusieurs joueurs ontmanqué à l’appel hier. Belkalem

et Boukhanchouche se trouventavec l’équipe nationale, mais l’onignore les raisons de l’absence deDjabout, Ben Youcef et Hammar.Selon une source autor isée, lestrois joueurs devraient reprendreaujour d’hui, pour pr éparer lerendez-vous face à la formation deSoustara. Le coach kabyle utilise-ra toutes ses car tes pour assurer lemaintien dès samedi et se déplacersans pression à Or an. Parailleurs, les Kabyles s’entraîne-

ront encore jusqu' à vendredimatin, avant d’effectuer leurregroupement dans un hôtel deTizi-Ouzou. Le staff techniquekabyle fait de son mieux pourmettre le groupe dans lesmeilleures conditions possibles.Les joueurs sont conscients de cequi les attend, ils sont déterminésà gagner ce dernier match à domi-cile face à l’USMA et assurer leurmaintien parmi les clubs de l’élite.

M. L.

SP RTS

Alger Tizi-Ouzou Bouira Béjaïa

La Météo du Jour

Max: 19 Max : 18 Max : 18 Max : 19

Min : 11 Min : 10 Min : 08 Min: 13QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION MARDI 8 MAI 2018 N°4865

Les Kabyles ont repris, hier matin, lesentraînements au stade du 1er novembrepour préparer le prochain match face à

l’USMA qui se jouera samedi après-midi.

LIGUE 1 MOBILIS La JSK accueillera l’USMA samedi prochain

Le portier de la JSK,Abderrahmane Boultif, parledans cet entretien de la préparation du match faceà l’USMA et de ses projets.

La Dépêche de Kabylie : Commentse déroule la préparation du matchface à l’USMA ?

Abderrahmane Boultif : L’équipe prépare lerendez-vous dans de bonnes conditions. Ontravaille d’ar rachepied car on veutêtre prêts pourle rendez-vousdu week-endp r och a in .C’estu n

match décisif et nous devons bien le négo-cier et assurer notre maintien.

La défaite face auCSC est donc oubliée…

C’est vrai qu’elle fut amère, mais il ne ser tà r ien de revenir en ar r ière. La chance nousa tourné le dos et cela fait par tie du football.A présent, nous sommes concentrés surl’USMA que nous devons battre à tout pr ix.

Comment voyez-vous le match ?Il sera difficile face à un adversaire qui pra-tique un bon football et qui veut terminer lasaison en beauté. Néanmoins, notre déter -mination est inébranlable, nous voulonsrester par mi l’élite. Nous sommesconscients de l’enjeu.

Vous jouerez à huis clos. Cela vous inquiète-t-il ?

On aurait préféré jouer devant nos suppor-ters qui nous appor tent à chaque fois leurgrand soutien, mais nous sommes obligés debien gérer cette situation. On jouera la ren-contre avec la ferme intention de gagner.

On croit savoir que l’ESS vous acontacté. Confirmez-vous l’information ?

Je tiens néanmoins à préciser que les dir i-geants de l’ESS ont pr is attache avec monmanager et pas avec moi directement. Etma réponse fut claire : Je suis concentré surles matchs de mon équipe et je ne négocie-rai pas avant la fin de l’exercice en cours.Mon seul objectif est d’honorer moncontrat avec la JSK jusqu’à la fin de la sai-

son. On ver ra après pour mon avenir.

Et si la direction de la JSK vous demande de prolonger ?

Pour le moment, on ne m’a r ien proposé.Attendons donc la fin de la saison pour voirplus clair. Tout ce qui m’intéresse pour lemoment, c’est que la JSK assure son main-tien.

Entretien réalisé par Mustapha Larfi

ASSURER LE MAINTIEN À DOMICILE

ABDERRAHMANE BOULTIF, gardien de but de la JSK

«Je trancherai sur mon avenir à la fin de la saison»

SALEM GACI, entraîneur adjoint

Pour l’entraîneur adjointde la JSK, Salem Gaci,

l’équipe est bien concentréesur le classico de samediprochain : «On a repr is letr avail aujour d’hui pourpr éparer l’USMA.Aujourd’hui, on a focaliséle travail sur le plan phy-sique et on travaillera tous

les volets au cours de lasemaine. On veut assurer lameilleure préparation pource match qu’on doitgagner», a-t-il déclaré hier.L’adjoint de Bouzidi a réaf-fir mé que la victoire estobligatoire : «Le match seradifficile face à une bonneéquipe de l’USMA qui se

déplacera pour chercher unbon r ésultat. Cependant,nous sommes tenus degagner pour assurer notremaintien. Nous déplorons lefait que nos suppor ters neseront pas là pour nous sou-tenir, mais on fera tout pourne pas les décevoir».

M. L.

«On doit battre l’USMA»

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En effet, le déclenchement dusoulèvement populaire pr itforme à Kherrata, le mardi

8 mai 1945, tr aditionnellementjour de marché, où les voix s’ex-pr imèrent à travers une manifes-tation symbolique des élèves desmedersas de la ville. Cette action aété soutenue par un illustre mili-tant de la cause algér ienne,Hanouz Mohand-Arab, membredu comité directeur des écolescoraniques qui a été tué avec sesquatre fils par l’armée colonialelors des manifestations de la popu-lation algér ienne de Kherrata. Deleur côté, des élèves des écolesfrançaises de la ville scandaientdes chants en hommage à la gran-deur de la France et à son empirecolonial. Appuyant ces derniers,l’administrateur français présentce jour-là à Kher rata, pr it la paro-le en s’adressant à ces élèves etaux colons pour transmettre unmessage qui consistait à mettre enexergue la signification de la vic-toire sur le Nazisme. Mais en réa-lité, l’enjeu pour lui tendait àmobiliser et à sensibiliser la com-munauté française pour sauvegar -der les intér êts de la Fr ance,menacée par l’action du mouve-ment national algér ien et d’asseoirson autor ité sur la ter re algér ien-ne, en déclarant en substance quela victoire acquise après la deuxiè-me guer re mondiale ne constituequ’une première étape dans l’en-trepr ise menée par la France et laplus impor tante demeure, selonlui, celle décisive qui aura pourbut le maintien de la colonie.Après son intervention, l’adminis-trateur pr it la route en compagniede son adjoint et d’un juge de paixen direction du siège de la commu-ne-mixte à Ain El-Kebira. Mais iln’ar r ivera jamais à destinationcar il fut exécuté en cours de routeavec son adjoint par un groupe depatr iotes, en laissant la vie sauveau juge de paix qui s’est avéré être

un Algér ien, mais ce dernier futar rêté par les forces coloniales àAin El-Kebira (Ex-Pér igoville), lesoupçonnant de complice dansl’attentat. La nouvelle de l’assassi-nat du fonctionnaire français futaussitôt appr ise par la populationde Kherrata par des voyageurs ducar qui faisant la navette entreSétif et Béjaïa, qui étaient témoinsde la scène et qui fut aussitôtrépandue à travers les localités etdouars, créant ainsi une vér itableeffervescence au sein de la popula-tion qui alimenta la soif de déclen-cher une lutte armée.

Constitution desgroupes de chocDes contacts furent entrepr isentre les responsables du mouve-ment national algér ien au niveaulocal, afin de coor donner lesactions à mener contre les colons.Cette effervescence inhabituellede la population algér ienne fitpressentir à l’administration colo-niale que la vie des français est endanger et pr it r apidement desmesures de sécur ité, en faisantévacuer de la ville de Kherratatous les Algér iens afin de prévenirtoute r éaction ou manifestationéventuelle de leur par t. C’est ainsique la journée du 8 Mai1945 a étémarquée par plusieur s actionscontre l’occupation coloniale àKher r ata, où des centainesd’Algér iens ont encerclé le centrede la ville où des groupes de chocsont été constitués chacun en char -ge d’une mission, à savoir se pro-curer de l’essence pour incendierdes immeubles officiels, tels que lebureau de poste, le tr ibunal et lamair ie, ainsi que les résidences descolons. Un autre groupe a étéchargé d’encercler la br igade degendarmer ie et la villa «Dussaix»pour les incendier également etrécupérer des armes pouvant s’ytrouvait. Enfin, le dernier groupedevait contacter la population dudouar «Riff» à Taskr iout, pourbloquer la circulation sur la RN9dans les gorges du Chabet El-Akr a en installant des troncsd’arbres à travers la chaussée à

hauteur de la cascade de LaïnserAzegza, pour empêcher le passagede renfor ts militaires éventuels.Entre-temps, les opérations pro-jetées par les patr iotes ont com-mencé. Le tr ibunal a été incendiépour récupérer les armes saisies etdéposées par les autor itésfrançaises. Des coups de feu ontété tir és sur le boulangerGrammand et le juge de paix quifurent abattus l’un devant sonlocal commercial et l’autre sur sonbalcon et, enfin, le postier. Devantl’ampleur des événements, lesautor ités françaises font appel àleur arsenal de guer re dépêché àpar tir de Sétif. Dès son entréedans la ville de Kherrata, il ouvr itle feu sur tout Algér ien en vue,sans distinction d’âge, ni de sexeavant d’incendier les douars envi-ronnants par l’aviation. À traversKherrata et les douars de la com-mune, les infor mations ayanttrait aux heur ts qui se sont pro-duits au centre de la ville se pro-pagèrent rapidement au sein de lapopulation algér ienne, des nou-velles incontrôlables circulaient àtravers toute la région. Des événe-ments considérés par les autor itésfrançaises comme un soulèvementpopulaire et une déclaration deguer re à leur encontre et devant cemouvement insur rectionnel algé-r ien. Des centaines de personnesont été tuées par l’occupant, n’é-pargnant ni enfants ni femmes etper sonnes âgées. Les premier smar tyrs furent, entre autres, lafamille toute entière de Saïd Allik,le seul rescapé de la tuer ie collecti-ve opérée par l’armée coloniale etde plus se produisait devant lui. Àcela s’ajoutent d’autres victimesde cette vague de tuer ie collective,tels que les nommés El-KhierChibani abattu à bout por tant parun colon, Kaci Bekhouche, SaïdLakhdar… La liste est longue.

Le massacreL’ar r ivée de la légion étrangèreappuyée par l’aviation changea lesrappor ts de force en faveur descolons qui se transformèrent rapi-dement en groupes de milices. Des

millier s d’Algér iens trouvent lamor t dans leurs fuites éperduespour se mettre à l’abr i des bom-bar dements et les milicesfrançaises se chargèrent ensuitede «nettoyer» les abords de la villeen tirant sans sommations sur toutmusulman en vue. Devant ce délu-ge de feu, la population algér iennese refugia dans les montagnesenvironnantes pendant près d’unesemaine. L’armée française menaune opération de grande envergu-re, tels que le pilonnage des vil-lages et douars, depuis les montsde Babors jusqu’à Melbou. Descampagnes de «razzia» organiséespar la légion étr angère et lesmilices causèrent d’énormes mas-sacres en vies humaines, desfamilles algér iennes toutesentières décimées, les maisonsincendiées, les r écoltes r asées,même les animaux n’ont pas étéépargnés. Les tuer ies de masse àKherrata furent suivies par desappels des autor ités fr ançaisespour tenter de rassembler les réfu-giés leur promettant la vie sauve.Exténuées, meur tr ies, les popula-tions se rendirent en ville où ellesfurent parquées dans des centresde concentrations ér igés à cet effetà proximité de l’oued Agr ioune,au centre de la ville à hauteur dustade communal, où un tr iage futopéré pour identifier les patr ioteset les meneur s de «troubles».C’est, ainsi, que plusieur sAlgér iens furent exécutés surplace tels que des membres de lafamille Bessouh et autres victimesparmi la population algér ienne.Des pr isonniers ont été dir igés à labr igade de gendar mer ie où ilsfurent tor turés dont les auteursont pratiqué des méthodes les plusatroces. Le reste de la populationdemeura pendant longtemps dansce centre de concentration où lesfemmes enceintes accouchèrentsur place. Plus vulnérables encore,les vieillards et enfants finirentpar trouver la mor t. Quant auxpatr iotes identifiés et soupçonnésd’être der r ière l’insur rectionpopulaire, ils furent ar rêtés, faitspr isonniers puis transférés dansles différentes pr isons du pays

après avoir été condamnés à mor tpar des tr ibunaux spéciaux et ilsétaient nombreux à subir ce sor t, àsavoir Lahcène Bekhouche,Messaoud Amrane, Rabah Ramli,Arezki Manadi, MessaoudAissaoui, Ali Aid, Allaoua Tahiat...D’autres pr isonniers dont le dir i-geant du mouvement nationalistealgér ien Hanouz Mohand-Ar abavec ses trois fils ont été trans-por tés au niveau du pont deChabet El-Akra où ils ont été exé-cutés pour finir leurs chutes aufond du ravin, un site devenu unvér itable dépotoir macabre.Comme pour perpétuer ce messa-ge d’hor reurs, l’auteur de ces for -faits grava son empreinte sur leflanc d’une montagne «Légionétrangère» avec son tr iste siglereprésenté par une grenade ouver -te, voulant ainsi symboliser sa ter -reur et sa domination sur lavolonté de la population deKherrata et sa région désarmée.Ce qui restait encore valide decette masse humaine avait étécontraint de se rendre à pieds surles côtes du village de Melbou,situé à une quinzaine dekilomètres de Kher rata. En déci-dant un tel rassemblement, l’occu-pant avait pour but de faire unedémonstration de force, de ter ro-r iser davantage cette populationet d’obtenir ainsi par la contrainteun acte de soumission. Les bom-bardements depuis les navires deguer re accostés au bord de la mer,les parades de l’aviation constituè-rent le théâtre de ces hor reurssubies par cette par tie du peuplealgér ien sous les ordres d’officierssupér ieurs de l’armée colonialedépêchés sur les lieux en la cir -constance. Au retour de Melbou,cette population déjà exténuéespar la fatigue, la marche forcée, lafaim, les blessures, subit encore lesassauts des milices coloniales jus-qu’à l’ar r ivée à Kher r ata, lescoups assénés à l’aide de bar res defer et de fusils et autres actes deviolence causèrent un nombreimpor tant d’autres victimes et deblessés graves.

S. Zidane

Mardi 8 mai 2018L’ÉVÉNEMENT2

KHERRATA 73e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945

Les sacrifices d’un peuplepour arracher sa liberté

Soixante-treizeans après les

massacres du8 Mai 1945, la

mémoire reste lemeilleur témoinde cette épopée

historique.

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KHERRATA Commémoration du 8 Mai 1945

Mardi 8 mai 2018 L’ÉVÉNEMENT 3

Première rencontrehistorique sur les massacres

Après une première halte auniveau de la placette duChahid Mohand Ar ab

Hainouz et un rassemblement detoutes les autor ités au lieu ditChaabat El Akhra, le wali par inté-r ime procèdera à l’inauguration de

la nouvelle stèle ér igée en hommageaux mar tyrs du 8 Mai 1945, avant laréinhumation des ossements de cinqmembres de la famille du Chahid

Mohand Arab Hainouz. Au niveaude la route d’évitement de la ville deKher rata, le wali inaugurera unmur commémoratif ér igé en hom-

mage aux victimes des massacres du8 Mai 1945, puis procèdera à labaptisation de la r ue de TalaOuhniche au nom du mar tyr

Akkache Belkacem, puis, il par tici-pera à la marche de la fidélité sousle slogan «pour qu’on n’oublie paset que Kherrata soit dans la mémoi-re». À la salle de cinéma de la loca-lité, le wali donnera le coup d’envoià la première rencontre histor iquesur les massacres du 8 Mai 1945sous le thème de «Kher r ata enmémoire». Les anciens moudjahidi-ne Allik Saïd et Bekhouche Lahceneseront honorés à cette occasion auxcôtés de la famille du mar tyrMoussous Hachemi, victime ducr ash de l’avion militaire àBoufar ik. La sor tie du wali àKherrata s’achèvera à la salle desfêtes de la localité où 108 veuves dechouhada seront honorées. Dans lemême cadre, le wali s’était renduhier à la commune histor iqued’Ouzellaguen où il donna le coupde star ter au projet de raccorde-ment de 278 habitations, sises aulieu dit Boutaghout, au réseau degaz de ville, avant de se rendre àOued Ghir pour remettre les clefs àune centaine de bénéficiaires delogements sociaux locatifs.

A. Gana

Outre lemouvement

associatif et lespartis politiques,

le wali intérimairede Béjaïa

se rendra,aujourd’hui, àKherrata pour

commémorer le73e anniversairedes événements

du 8 Mai 1945.

«La France s’entête»Cinq décennies après l' indépendance, les cr imes coloniaux

ne sont toujours pas reconnus par la France officielle,alors que l'Algér ie commémore mardi le 73e anniversaire desévénements du 8 mai 1945, où plus de 45.000 Algér iens ont étémassacrés dans une vague de répression sanglante perpétréepar les forces coloniales contre une population qui réclamaitson droit légitime à la liber té et à l' indépendance. Alors que lesFrançais célébraient la victoire des Alliés contre l'Allemagnenazie, marquant la fin de la Seconde guer re mondiale, desdizaines de milliers d'Algér iens sont descendus dans les rues,à Sétif, Guelma et Kher rata, ainsi que dans d'autres villes dupays, répondant à l'appel à une marche pacifique pour l' indé-pendance de l'Algér ie. Il s'agit d'un droit légitime après plusd'un siècle d'une colonisation ayant affligé tous types desévices, de brutalité et d'actes inhumains au peuple algér ien, lepr ivant de ses droits les plus élémentaires. Mais la réaction del'administration coloniale était féroce et brutale, en lançantune vague de répression sanglante contre des manifestantssans armes. Plusieurs semaines durant, les forces coloniales etleurs milices ont utilisé tous types de violences, avec des tue-r ies en masse n'épargnant ni femmes, ni enfants, ni personnesâgées. Les massacres du 8 mai 1945 étaient une démonstrationdu caractère génocidaire de la France coloniale à travers sescr imes des plus abominables et inhumains commis à l'égarddu peuple algér ien. Des personnes désarmées abattues à boutpor tant, exécutions sommaires, d'autres transpor tées dans descamions pour être jetées dans des ravins, alors que d'autres

sont emmenées en dehors des villes pour être exécutées. Leurscorps brûlés sont ensuite enter rés dans des fosses communes.Des fours à chaux étaient, également, utilisés par l'arméefrançaise pour se débar rasser des cadavres des victimes, tan-dis que les bombardements et tous types d'exactions se pour -suivaient. Telle est l'entrepr ise d'oppression, de répression etde massacre menée par la France coloniale contre une popu-lation qui réclamait son droit légitime à la liber té et à l' indé-pendance, comme l'ont souligné plusieurs témoins et d'histo-r iens, alors que la France officielle refuse toujours de recon-naître de manière claire ces cr imes, malgré les multiplesappels lancés dans ce sens. Malgré les appels à la repentance,le volet mémor iel entre l'Algér ie et la France reste toujoursd'actualité, et demeure un point d'achoppement pour l'essordes relations bilatérales, même si des avancées ont été enregis-trées ces derniers temps. Le président français, EmmanuelMacron, s'est contenté d'utiliser l'expression de " cr ime contrel'humanité" à propos de la colonisation, une expression qu' il aemployée lors de sa visite à Alger lorsqu' il était candidat à laprésidentielle. " Mes convictions sur ce point n'ont pas changédepuis que j'ai été élu président de la République" , avait-ilaffirmé lors de sa dernière visite à Alger en décembre 2017,ajoutant: " Je suis d'une génération de Français pour qui lescr imes de la colonisation européenne sont incontestables etfont par tie de notre histoire" . Il a estimé qu' il ne faut pass'" enfermer" dans ce passé mais " construire un avenir com-mun et une espérance" . Pour le ministre français des Affaires

étrangères, Jean-Yves Le Dr ian, il y a une " question d'âge duprésident Macron et une question d'époque, parce qu' il nefaut pas, à chaque visite présidentielle, revenir sans ar rêt surle passé" . D'après Le Dr ian, " il faut dire que ce passé a eu lieu,que ce passé était douloureux, par fois dramatique, et direaussi qu'entre nos deux pays, il y a une chance histor ique decollaborer ensemble" . Dans le même sillage, l'ambassadeur deFrance en Algér ie, Xavier Dr iencour t, a noté, récemment, quele dossier mémor iel entre les deux pays " avance discrètementou par fois trop discrètement, mais il avance" . Pour sa par t,l'Algér ie, par la voix de son ministre des Moudjahidine, TayebZitouni, la France " reconnaitra tôt au tard" , les cr imes qu'el-le a commis pendant 132 ans de colonisation, mettant en avantle droit des générations montantes de tout savoir sur les pra-tiques répressives des politiques coloniales. La vér ité sur cespratiques reste toutefois inaccessible aux Algér iens, a-t-ilrelevé, précisant que " seulement 2 % de la totalité desarchives, qui sont un bien et un droit de l'Algér ie, ont été res-titués par la France" . Pour le ministre des Moudjahidine, cedossier reste en suspens aux côtés de ceux inhérents aux dis-parus pendant la guer re d' indépendance et aux indemnisa-tions des victimes des essais nucléaires dans le Sahara. Le che-min semble encore long pour que le dossier mémor iel entrel'Algér ie et la France soit définitivement clos, et en premierlieu en ce qui concerne la reconnaissance des cr imes colo-niaux. Le combat continue aussi à travers la société civile, leshistor iens, les jur istes et les avocats.

Il était une fois le 8 Mai 1945du jourPointPar S. Ait Hamouda

C’était le 8 Mai 1945, c’était hier, quandle pays des droits de l’homme, tenant

à sa promesse de rétablir les Algériens, a procédé à un massacre en règle des«indigènes» comme ils les appelaient alors.Une manifestation pacifique, à Sétif, tourna au sang, au vinaigre, au drame, à la tragédie. Les fours à chaux servirent defours crématoires, on y jetait lesbougnoules par paquets, on les torturait, onles malmenait. C’était la fête de la victoirepour la France et les Algériens, qui se

sacrifièrent pour l’hexagone, apprécièrentle goût de cette victoire à la sauce nazie.Sétif, Guelma, Kherata burent le calicejusqu’à la lie en signe de remerciement du colonisateur pour les avoir libéré dupouvoir nazi. Mais les Autochtones nel’entendirent pas de cette oreille. Ils serévoltèrent et rendirent coup pour coup,malgré la torture, l’emprisonnement et les privations. Soixante-treize ans après,l’Algérie n’a pas oublié. Comment le peut-elle ? L’oubli n’est-il pas synonyme demort ? C’était un peu le début de la fin, lecommencement d’une Iliade aussi cruelle

que bienfaitrice pour un peuple qui devraitdonner, quelques années plus tard, en 1954,une leçon historique à son colonisateur.Bouzid Sâal fut suivi d’une myriaded’autres, qui donnèrent leurs vies enholocauste au champ d’honneur pour quevive l’Algérie. Les Algériens subirent dansleur chair, dans leurs biens, ou ce qu’ilsleur restaient de terres, de richesses, parceque tout leur a été arraché par la force desarmes. À leur tour, ils firent parler leursmousquetons, leurs fusils de chasse, leurspistolets et tout ce qu’ils arrivaient àprendre aux parachutistes, aux

légionnaires, aux harkis et autres milices depieds noirs. Ce fut une date à marquerd’une pierre blanche dans les mémoires de ce pays en lutte pour son indépendance.Deux souvenirs mémoriels inextricablesdes mémoires de ceux qui se souviennent.L’indépendance acquise, nous n’arrêtonspas de solliciter le mea culpa de lapuissance occupante. Tant qu’elle (laFrance) n’obtempère pas à cette exigence,elle restera pour nous un pays qui n’aaucune leçon d’égalité, de fraternité,de fraternité à nous apprendre. S. A. H.

Reconnaissance des crimes coloniaux

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LOUNIS MEHALA, ancien maquisard et cadre supérieur à la retraite

La Dépêche de Kabylie :Le 8 Mai 1945 est une datemémorable marquant le passageà l’action armée comme modedéterminant le recouvrement del’indépendance de l’Algérie. Ausein du mouvement nationaliste,nombreux étaient les militantsconvaincus de la nécessité depasser à l’insurrection armée…

Lounis Mehalla : Il faut préciser, eneffet, que la guer re de libérationnationale, enclenchée le 1erNovembre 1954, allait être déclaréele 8 Mai 1945, à l’initiative de cer -tains combattants de premièreheure qui souhaitent le passage à laviolence comme ultime recour spour l’indépendance du pays. Mais,à la dernière minute, le Par ti duPeuple Algér ien (PPA), estimantque le moment n’est pas propicepour passer à l’action armée contrel’ex-puissance coloniale, à cetteépoque-là, lancera plutôt un appel àl’ar rêt du mouvement insur rection-nel. Les préparatifs pour le passageà la lutte armée étaient, cer tes, pré-vus. Mais plusieurs régions à tra-vers le ter r itoire du pays n’étaientpas informées à temps de la date dudéclenchement de l’insur rection.Aussi, aux yeux des par tisans duPPA, le mot d’ordre, à savoir l’en-clenchement de la lutte ar méecontre l’occupant français, n’étaitpas réalisable à cette époque-là. Despréparatifs pour un sér ieux mouve-ment insur rectionnel suivirentnéanmoins, juste après le mois demai de l’année 1945.

Les massacres de Sétif, Guelma,Kherrata n’ont-ils pas étéd’un apport considérable à la conscientisation du peuplealgérien de la nécessité de passerà l’action armée afin de recouvrirl’indépendance ?

Le peuple algér ien a connu desattaques brutales le 8 Mai 1945. Desmillier s de personnes innocentes,des enfants, des femmes, des per -sonnes âgées…ont été brutalementécrasées par les troupes de l’arméefrançaise notamment à Guelma, àSétif et à Kher rata. C’est précisé-

ment le tr istement célèbre sous-pré-fet André Achiary qui a par rainé lesrépressions. Et l’ordre de tirer àbout por tant sur la foule et de tuerdes milliers d’algér iens n’était pasdonné par le gouvernement centralfrançais. Mais, malheureusement, àcette époque-là, les gouver neur sgénéraux faisaient comme bon leursemblait en Algér ie. Ils étaient à lamerci des colons et des ultras del’Algér ie française. De toute façon,le cr iminel sous pr éfet Andr éAchiary est en grande par tie res-ponsable des carnages en Algér ie aucours des événements du 8 Mai1945. Evidemment, il y a un généralfrançais qui a pr is par t au par rai-nage de la répression massive deciviles innocents. Un autre généralfr ançais aur ait promis r ailleuse-ment la paix pour dix ans au niveaudes régions touchées par la répres-sion brutale et hor r ible effectuéepar les troupes armées de l’ex-puis-sance coloniale. Seulement, moinsde dix plus tard, à savoir le 1erNovembre 1954, le peuple algér ienétait au rendez-vous et enclencheune vér itable insur rection ayantduré plus de sept ans, et qui s’estsoldé, au final, par l’indépendancedu pays. Voilà l’effet produit par lessordides meur tres commis durant lemois de mai de l’année 1945. Mais,les hor r ibles massacres commis parles soldats de l’armée française ce 8Mai 1945 ont été suivis par diversesformes de restr ictions et le ration-nement des denrées alimentaires.La population algér ienne se retrou-ve encore une fois face à d’autresmodes de répression. Une répres-sion qui a appor té par ailleurs desmaladies comme le typhus ayantravagé des centaines de personnes.Plusieurs autres personnes ont étéaffaiblies autant par la pauvreté, lamisère, que par les mauvaisesconditions de vie et la malnutr ition.Les populations subissent la pr iva-tion sous ses multiples formes. Detoute manière, même les caïds,bénéficiaires, à ce moment-là, de lagrâce coloniale, ne sont pas épar -gnés par les poux. Les restr ictions,la pauvreté et la misère rongeaienten fait tout le monde.

D’où a-t-on inspiré, à votreavis, pour faire face à larépression et aux multiplestentatives d’extermination ?

Effectivement, c’est par adoxalqu’un peuple subissant les affresd’une répression massive, se dresseface à l’ex-puissance coloniale. Maissi on remontait dans le temps,l’Afr ique du Nord est une grandeépopée, digne d’une légende. Mêmeavant l’avènement de l’Islam, lepeuple Numide, qui dér ive du motnomade chez les Grecs, est unpeuple r ésistant qui a tenu têtemême aux plus grandes puissances,comme Car thage et romaine. Il y aen Or ient aussi, pour un moment,les Perses, qui ne se sont pas éten-dus ailleurs…Rome était une puis-sance émergente et unique en songenre. Les Numides étaient les seulsà tenir tête à l’empire romain. C’estMassinissa qui a traité d’égal à égalavec Rome. Il est d’ailleurs le seulsouverain à traiter de la sor te avecles romains. L’Histoire a retenuqu’il leur a même confié son petitfils Youghour ten, un homme éner -gique, avec un contingent, au coursde la bataille de Numance, enHispanie, au nord-est de l’actuelSor ia. Par ailleur s, les peinturesrupestres du Tassili qui datent dedix mille ans avant Jésus-Chr ist,dévoilent les Numides qui domp-taient les animaux et pratiquaientl’agr iculture à une époque où onignorait ailleurs les techniques dutravail agraire. C’est là un symboletémoignant d’une civilisation millé-naire qu’on voit à travers les pein-tures rupestres du Tassili. La mis-sion civilisatr ice mise en avant parles divers envahisseurs des peuplesd’Afr ique est donc un leur re.

Y a-t-il, selon vous, un lienentre le parcours de laRévolution armée, le Congrèsde la Soummam et la constitutiondu gouvernement provisoirede la république algérienne ?

Effectivement, la proclamation du1er Novembre 1954, en s’assignantparmi ses objectifs «la restaurationde l’État algér ien démocratique etsocial, dans le cadre des pr incipesislamiques», visait clairement lacr éation d’une autor ité étatique,représentant la souveraineté natio-nale qui a été incarnée par le GPRAà une étape donnée de la luttearmée. C’est aussi l’un des objectifsdu Congrès de la Soummam, lequelen créant des organes et des struc-tures or ganisant la lutte pourl’indépendance, visait également latransformation des organes de ladirection collégiale (CCE-CNRA)en une institution étatique pourprendre en charge les impératifs dela lutte et les éventuelles négocia-tions avec la puissance coloniale parun gouvernement provisoire. Ce quifut fait le 19 septembre 1958, événe-ment qui a eu un retentissementconsidérable sur le plan national etinternational. La proclamation duGPRA, le 19 septembre 1958, a étéla concrétisation vér itable des pro-messes du 1er Novembre 1954. Ellefut, en effet, le premier acte fonda-teur d’une souveraineté nationale

préfigurant la restauration de l’É-tat algér ien détruit le 5 juillet 1830.

Pourquoi est-ce le 5 juilletqui a été adopté comme dateofficielle de l’indépendancedu pays ?

Les accords d’Evian ont fixé unepér iode transitoire de trois mois encommun accord entre le GPRA et legouver nement fr ançais. Pendantcette pér iode transitoire, on a ins-tallé un exécutif provisoire, dontAbder rahmane Farès était prési-dent, pour dir iger les affaires admi-nistratives après le 19 mars 1962 etpréparer le vote pour l’autodéter -mination du peuple algér ien. Troisfr ançais libéraux font égalementpar tie de cet exécutif provisoireétabli à Rocher Noir, dans la wilayade Boumerdès. Aussi, il y a lieu designaler la présence, en parallèle, del’organisation ter ror iste françaiseappelée OAS (Organisation arméesecrète), composée essentiellementde pieds-noir s et des ultr as del’armée française. Cette organisa-tion clandestine a commis descr imes hor r ibles. Ses responsablessont rejoints dans la clandestinitépar des officiers de l’armée colonia-le. Par mi les hauts gr adés del’ar mée fr ançaise ayant rejointl’OAS, le commandant supér ieurinterarmes en Algér ie : le généralRaoul Salan. D’autres officier ssupér ieur s fr ançais rejoignirentl’organisation ter ror iste. L’on cite àtitre illustratif les colonels AntoineArgoud et Char les Lacheroy... Ceshommes, en par ticulier, ont menéune vér itable répression contre desinnocents durant la pér iode transi-toire suivant la signature desaccords de paix proclamant le ces-sez-le-feu en Algér ie à par tir du 19mars 1962. Argoud et Lachroy dir i-geaient, à cette époque, le 5èmebureau de l’action psychologique,s’occupant de la propagande et dela guer re psychologique. Ils étaientcontre les Accor ds d’Evian. Ilsn’avaient pas admis l’Indépendancede l’Algér ie non plus. Pour eux, «unbon algér ien, c’est un algér ienmor t». Ils sont rentrés dans la clan-destinité, pour commettre des mas-sacres atroces. Il fallait un hommecomme De Gaule pour les affronter.Il les a traqués et condamnés parcontumace. Et suite à un attentat levisant personnellement, mais sansle toucher, le général De Gaule amême pr is la décision de fairefusiller le lieutenant RogerDeguedre qui incarnait l’OAS, cettepuissance qui avait fait trembler lesEtats Majors français. «Tirer surmoi, je peux pardonner. Mais je nepardonnerai jamais qu’on tire surmadame De Gaule», a-t-il dit. Ilfaut dire que cela rejoint uneancienne tradition connue chez leskabyles : la vendetta. En effet, cheznous, on n’abat jamais un adversai-re accompagné d’une femme. Il fautrappeler aussi que l’armée des fron-tières s’est farouchement opposéeau GPRA conduit par Kr imBelkcem au cours des négociationsalgéro-fr ançaises à Evian. Maispour De Gaule, la signature deKr im suffisait pour proclamer défi-

nitivement l’indépendance del’Algér ie. Le vote pour que l’Algér iedevienne un État indépendant a eulieu le 1er juillet 1962. De Gaule areconnu l’indépendance de ce paysle 03 juillet de la même année. On adécidé de choisir la date du 05juillet 1962 comme date officielle del’indépendance de l’Algér ie pourdésormais répondre au 05 juillet1830, date qui coïncide avec la capi-tulation d’Alger. Pour moi, cette«combinaison» n’a pas de sens.

Comment une populationtrès réduite, à cette époque-là,a pu mettre en échec la grandepuissance coloniale qu’étaitla France ?

C’était en effet la première fois dansl’histoire de l’humanité qu’unpeuple composé d’une populationréduite, environ neuf millions d’ha-bitants, qui avait connu tout au longde l’histoire de la colonisation unerésistance ininter rompue, sanglan-te, qui avait subi les pratiques de later re brulée, des tentatives de géno-cides, a pu se reconstituer, garder savitalité, assurer une autonomie desubsistance, en s’accrochant ir ré-ductiblement et viscéralement à sater re, à sa culture, à son identité, àses valeurs, et a pu reprendre lesarmes et vaincre une armée quiétait d’une grande puissance. C’estpourquoi nous avons toutes les rai-sons de penser que l’Algér ie consti-tue un exemple et un monumentgrandiose dans l’épopée de la civili-sation universelle. Ce qui nous ar r i-ve aujourd’hui est incompréhen-sible. C’est un cauchemar.

Comment vous est venue l’idéede vous intéresser à l’Histoireet à la recherche sur l’Histoire de l’Algérie en particulier ?

La passion de l’Histoire m’a été sur -tout inoculée par le regretté profes-seur Mohamed Chér if Sahli, mili-tant du PPA-MTLD, professeurd’Histoire à la Sorbonne, qui avaitédité à l’époque un petit livre surl’Emir Abdelkader sous le titre :Abdelkader, le chevalier de la foi. Celivre a été publié par épisodes dansle journal Algérie Libre que je sui-vais avec passion. Il écr ivait aussidans le même journal une sér ied’ar ticles sous le thème : «Leshommes illustres du Maghreb».Or iginaire de Sidi Aich, wilaya deBéjaïa, Mohamed Chér if Sahli, estl’un des rares intellectuels du PPA-MTLD. Il est devenu ambassadeurd’Algér ie dans plusieur s paysdur ant la Révolution et apr èsl’indépendance. Il a écr it aussi : Lemessage de Jugurtha, Le complotcontre les peuples nord-africains,L’Afrique du nord accuse,Décoloniser l’histoire…Voilà com-ment la passion de l’Histoire m’estvenue. Je suis influencé aussi partrois autres écr ivains algér iens,dont deux sont actuellement dispa-r us : le regretté MahfoudKeddache, que j’ai connu par ticu-lièrement, Mustapha Lachref etAbou El Kacem Saâdallah.

Entretien réalisépar Djemaa Timzouert

Natif d’Abizar,dans la commune

de Timizart(Tizi-Ouzou),

Lounis Mehalla,ancien moudjahid,

est un cadresupérieur à la

retraite. Dans cetentretien, il

apporte desréponses à des

questionnementssur des momentsclés de l’Histoire

de l’Algérie.

Mardi 8 mai 2018HISTOIRE4

«Le GPRA était la concrétisation despromesses du 1er Novembre 1954»

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LionTaureau

Gémeaux

Cancer

Vierge

Scorpion

Capricorne

Verseau

Poissons

BalanceBélier

Sagittaire

Mardi 8 mai 2018 ACTUALITÉ 5

Abdelkader Bouazghi réunit ses cadres aujourd’hui

Cette rencontre qui se dérou-lera au siège du ministère àAlger, ver ra la par ticipation

des cadres centraux, des respon-sables des organismes sous tutelledu ministère de l’Agr iculture, desreprésentants de la profession et del’interprofession agr icole, des insti-tutions nationales concernées, desdirecteurs des services Agr icoles(DSA), des directeurs de la Pêcheet des Ressources halieutiques etdes Conservateurs des forêts del’ensemble des wilayas, indique uncommuniqué du ministère. Cetterencontre qui intervient à la suitedes assises nationales de l’agr icul-ture, tenues le 23 avr il dernier à

Alger sous le haut patronage dupr ésident de la RépubliqueAbdelaziz Bouteflika, ser a uneoccasion pour les par ticipants demettre en œuvre les 86 recomman-dations issues des neufs ateliers deces Assises, ouver ts depuis le 11mars jusqu’au 22 avr il 2018 et àtravers lesquels, il a été mis enexergue la nécessité de soutenir lesecteur agr icole, les différentesbranches de production et de ren-forcer son rendement, dans lecadre de la démarche de l’État àdiversifier l’économie. Les travauxdes Assises nationales de l'agr icul-ture ont pr is fin avec la présenta-tion de plusieur s ministres deseffor ts consentis par leurs dépar te-ments respectifs pour le développe-ment et la valor isation de l'agr i-culture au cours des deux der -nières décennies, et ce, en présencedu Premier ministre, AhmedOuyahia et d’un nombre impor-

tant d'agr iculteurs, d'exper ts et decadres. Le Premier ministre s'estfélicité de ces Assises, affirmantque «les jours à venir témoigne-ront des effor ts déployés par l'Étaten matière de soutien du secteuragr icole et des agr iculteur s quireprésentent l'Algér ie profonde».Pour sa par t, le ministre del' Intér ieur, des Collectivités localeset de l'Aménagement du ter r itoire,Noureddine Bedoui, a affirmé, encette occasion, que l'État nereviendra pas sur sa politique d'ac-compagnement et de soutien desagr iculteurs et des jeunes investis-seurs souhaitant investir dans lesecteur agr icole, et ce, conformé-ment aux or ientations du Présidentde la République. Rappelant lavision intégrée que s'emploie sondépar tement à réaliser pour valor i-ser l' investissement agr icole et lesinitiatives économiques, M. Bedouia cité les différents programmes de

développement destinés au soutiende la production agr icole, pour les-quels d' impor tantes enveloppesont été affectées depuis 2000. Leministre des Finances a passé enrevue, dans un bilan lu en son nompar le secr étaire génér al duministère, Miloud Boutaba, lesdifférents financements dont abénéficié le secteur depuis deuxdécennies, afin de por ter sa crois-sance annuelle moyenne à 8,33% .Le soutien à l' exploitation dester res agr icoles a coûté, ajoute M.Boutaba, à travers le Fonds dedéveloppement rural, 50 milliardsde Da entre 2000 et 2017. Le

ministre de l'Agr iculture, duDéveloppement Rur al et de laPêche, Abdelkader Bouazghi, asalué de son côté, la teneur du mes-sage du Pr ésident de laRépublique, destiné aux par tici-pants aux Assises, mettant l'ac-cent, à ce titre, sur l' impor tance dela coopération et de la coordinationentre le secteur de l'agr iculteur etles autres secteurs. Il s'est félicitédes recommandations ayant sanc-tionné ces Assises qui ont touché àtous les aspects du secteur, et laconsécration de la décentralisationde la pr ise de décision, pour traiterdes préoccupations du secteur etl'activation du rôle de l'agr iculturedans le développement du pays.Lors de sa visite au début du moisd’avr il dans la wilaya de Mila,Abdelkader Bouazghi, a fait savoir,que depuis l’an 2000, le secteur del’agr iculture connait des mutations«très positives, marquées par desacquis résultant de la sage poli-tique menée par le Président de laRépublique, AbdelazizBouteflika». Le ministre a détailléque 3000 milliards de dinars ontété mobilisés depuis 2000 pourconcrétiser les programmes natio-naux du développement agr icoleau profit des agr iculteurs et pro-ducteurs, et pour assurer la dispo-nibilité des ressources hydr iquesnécessaires au développement dusecteur, soulignant que le secteurassure 70 % des besoins du pays enproduits agr icoles.

Ali Chebli

La ministre del’Agriculture, duDéveloppement

Rural et dela Pêche,

AbdelkaderBouazghi,présidera,

aujourd’hui àAlger, les travaux

d’une rencontreavec les cadres

du secteur sur lesmodalités de la

mise en œuvre desrecommandations

issues des Assisesnationales del’agriculture.

AGRICULTURE Mise en œuvre des recommandations des assises nationales

Face à la baisse des achats d’hydrocarbures algér ienspar les sociétés amér icaines, le président du Conseil

d’affaires algéro-amér icain estime que «l’Algér iedevrait être plus attractive pour intéresser les compa-gnies US». En effet, les achats d’hydrocarbures algé-r iens par les sociétés amér icaines sont passés de 18 à 3milliards de dollars depuis que les États-Unis ontassuré leur indépendance énergétique, grâce à l’exploi-tation de gaz et de pétrole de schiste. Pour intéresser lescompagnies amér icaines et attirer plus d’investissementdans le domaine, M. Smail Chikhoune considère quel’Algér ie devrait s’adapter ainsi à ce qui se fait à tra-vers le monde. Intervenant hier matin sur les ondes dela chaine III de la radio nationale, M. Chikhoune esti-me, à ce propos, que «c’est bien que l’Algér ie ait penséà réviser sa loi sur les hydrocarbures et qu’au passage,elle revoit son taux de fiscalité pétrolière, le brut n’étantpas plus à 120 dollars comme auparavant». Celui-ci n’apas omis de par ler des r isques «géologiques» que lescompagnies amér icaines prennent lorsqu’elles recher -chent de nouveaux gisements, notant que «si elles netrouvent r ien, elles auront perdu leur argent». Sans lesignifier clairement, il juge que ces r isques devraientêtre par tagés par les par tenaires algér iens et que toutcela soit «réajusté». Tout en soulignant les possibilitésoffer tes par l’Algér ie dans les domaines des énergies

renouvelables, les gisements d’hydrocarbures en off-shore et les «non conventionnels», M. Smail Chikhounannonce l’ar r ivée, «incessamment, de représentants decompagnies amér icaines pour conclure des par tenar iatsdans ces domaines par ticuliers». Il a rappelé, à cet effet,que cet intérêt à tisser avec Alger de nouveaux liensdans le secteur des hydrocarbures, s’inscr it en droiteligne de la nouvelle politique de Washington de s’inves-tir plus for tement dans le continent afr icain. Revenantsur la révision de la loi sur les hydrocarbures, l’invité dela radio algér ienne estime qu’il est assez légitime deprendre son temps pour l’élaboration de cette nouvelleloi». «Il faut discuter énormément avec des exper tsdans la matière pour savoir qu’est-ce qui serait bienpour l’Algér ie», a-t-il préconisé. En ce qui concerne,par ailleurs, l’attr ibution d’un siège au Forum des chefsd’entrepr ises au sein de la Chambre de commerce desÉtats-Unis, il déclare y voir une oppor tunité d’intéres-ser des investisseurs amér icains à d’autres secteursd’activités autres qu’énergétiques. Inter rogé, en outre,sur le peu d’engouement manifesté par les Amér icainspour les produits algér iens hors hydrocarbures, l’inter -venant répond que dans ce domaine, il faut également«être attractif», soulevant au passage «le sempiternelproblème de la bureaucratie impor tant et sclérosant».

L.O.CH

SMAÏL CHIKHOUNE, président

du Conseil d’affaires algéro-américainDes dizaines de jeunes promoteurs des entrepr ises créées dans le

cadre des dispositifs étatiques d’aide à la création d’emploi(ANGEM, CNAC et ANSEJ), en situation de difficultés et d’asphyxiefinancières, ont organisé, hier, un «défilé de protestation» par leursvéhicules, acquis dans le cadre de ces organismes, sur la RN12, lon-geant la commune d’Oued Ghir. Ces protestataires se sont donnés ren-dez-vous au village Ibachirene, sis à trois kms du chef-lieu de wilaya,pour organiser leur «cor tège de colère», en direction de la ville deBéjaïa. A travers cette action de protestation or iginale, ces promoteursdéplorent «leur situation socioéconomique lamentable» et réclament«l’ar rêt des poursuites judiciaires» à leur encontre. Structurés dans un Collectif d’Appui à la Micro-Entrepr ise de la wilaya de Béjaïa(CAME), ils dénoncent «une campagne massive lancée par les banqueset les différents organismes d’aide à l’emploi de jeunes, par le biais deshuissiers de justice à l’encontre des jeunes promoteurs en difficulté, et les pratiques abusives comme le chantage, les menaces et les intimi-dations dont ils objet». Ces jeunes promoteurs, issus des dispositifsENSEJ, CNAC et ANGEM, affirment leur incapacité à respecter leséchéances prévues pour rembourser leurs crédits aux banques. Ilsdemandent, à défaut d’une «une amnistie générale», «le gel total desremboursements des crédits bancaires, du payement des impôts et descotisations sociales». Ces derniers incombent la responsabilité de leuréchec économique «à un système fiscal et un régime de sécur ité socialedes plus répressifs». En outre, ils déplorent le peu d’accès qu’ils ontaux marchés publics et pr ivés. Déterminés à continuer leur combatpour préserver la pérennité de leurs micro-entrepr ises, ces protesta-taires exigent des pouvoirs publics la «réglementation de la sous-trai-tance et l’instauration d’un climat d’affaires adéquat et favorable àl’épanouissement des entrepr ises créées dans le cadre de ces dispositifsd’aide à l’emploi de jeunes».B. S.

BÉJAÏA Promoteurs

de l’ANGEM, CNAC et ANSEJ

Des bénéficiaires de créditsen difficultés protestent

«Il faut être attractif pour intéresser les Américains»

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du jour

Les médecins résidents ontrépondu point par point auministère de la Santé. Ces

der nier s, qui entament leursixième mois de grève dans uncontexte de durcissement sanspr écédent, notamment avecl’ar rêt des gardes d’urgences, ontfait le point sur l’étatd’avancement de leur plate-formede revendications. Abor dant lepoint relatif au service civil, leCAMRA, qui reconnaît qu’il y ades changements positifs, déplore,en revanche, le fait que sa duréesoit maintenue à quatre ans àOran et à Alger et à trois ans dansdix wilayas. Une décisioncontradictoire, selon eux. «Est-ilnécessaire de maintenir un servicecivil de 4 ans dans les CHU du

Nor d, alor s que sa vocationpremière est de lutter contre lesdéser ts médicaux ?», s’inter rogentles r ésidents. Ces der nier s ontconsenti à discuter de lamodulation de la dur ée de ceservice, ce qui est, selon eux, une«preuve ir r éfutable de leurdisposition à faire des compromisafin de résoudre cet état de cr ise».Pour ce qui est de l’attr ibutiond’une pr ime du ser vice civil,

rappelée par la tutelle dans soncommuniqué, le CAMRA adéploré le fait que «cette pr imesoit toujours mise en avant alorsque leurs revendications por tent,avant tout, sur l’amélioration detout un système inefficient».Évoquant par ailleur s lesrevendications liées aux œuvressociales, le logement, leregroupement familial ou encoreles moyens techniques dans les

hôpitaux, les médecins résidents,eux, expliquent que «cesrevendications sont des droitsacquis depuis longtemps etgar antis par la loi, soit desavancées réalisées au début dumouvement de grève, mais dontles modalités d’application restentfloues ou inefficaces». Quant aupoint relatif au service national,dont la tutelle a proposé que«l’année du service accomplie soitdéductible de la durée du servicecivil», le CAMRA affir me quecette proposition est la seule que

«nous oserons qualifier de bonnesurpr ise (…). C’est en effet uneffor t louable de la par t duministère de la Santé», a indiquéle CAMRA.

Appel à des

négociations

“sérieuses”

Dans ce sillage, les médecinsrésidents ont appelé, à leur tour, latutelle à «la sagesse», car selon lecollectif, «il semble qu’elle enaurait bien besoin, vu qu’elle apr éfér é passer une semaineentière à br icoler des solutions auniveau des points d’ur gencesplutôt que de chercher à régler unconflit pérennisé depuismaintenant 6 mois». Plusieur s«incohérences» ont été soulevéespar le CAMRA. Il s’agitnotamment du statut du résident.«Quand il s’agit de ponction sursalaire, nous sommes destravailleurs salar iés, mais quand ils’agit du droit syndical, nous nesommes que de simples étudiants!», s’insur ge la même source.Toutefois, les médecins résidentsse disent «plus que jamais ouver tsaux négociations sér ieuses,responsables et honnêtes, car il estplus qu’urgent, vu le degré jamaiségalé de br icolage au niveau denos hôpitaux, de trouver unesor tie honorable à ce conflit».

L O Challal.

SANTÉ Avouant l’évolution positive de la part de la tutelle

Mardi 8 mai 2018ACTUALITÉ6

Les médecins résidents«ouverts au dialogue»

Le Collectifautonome

des médecinsrésidents algériens(CAMRA) n’est pas

resté indifférentau communiqué

rendu public,vendredi dernier,

par le ministère dela Santé, appelantles grévistes à la

sagesse, en lesassurant de la

prise en chargede leurs

revendications.

BÉJAÏA En prévision de la saison estivale

La protection civile anticipe sur les feux de forêts Àl’approche de la saison estivale, les services de la

protection civile prévoient d’organiser à comp-ter d’aujourd’hui, mardi, des Journées de sensibili-sation concernant la lutte contre les feux de forêts etde récolte à travers le ter r itoire de la willaya, indiquela cellule de communication de la direction de la pro-tection civile de Béjaïa. Un programme r iche a ététr acé avec la par ticipation de tous les acteur sconcernés sur le ter rain (conservation des forêts,APC, les différentes associations, les comités de vil-lages et les subdivisions de l’agr iculture). CesJournées ont pour but d’informer et de sensibiliser lapopulation des villages et localités avoisinantes des

massifs forestiers et ter res agr icoles, du danger quepeut constituer le feu. Aussi, les initier sur les diffé-rentes méthodes d’extinction du début d’incendie,avant l’ar r ivée des pompiers afin d’éviter la propa-gation des feux vers les massifs forestiers et les vil-lages. Ces Journées se dérouleront, aujourd’hui, àAkfadou au niveau des villages d’Imaghdassen,Mezouara, Ait Alouane et Tapount. Samedi prochainà Souk El Ténine au niveau de la forêt de Tamnakht,et le mardi 15 mai à Toudja, au niveau du chef-lieucommunal et des villages de Tala Hiba et Bouhatem.

A. Gana

Sidi-Aïch

Une pénétrante autoroutière en projet L’affaire de l’absence d’une

bretelle reliant la région deSidi-Aïch à la pénétrante autorou-tière de Béjaïa semble connaîtreun début de dénouement. En effet,selon Zina Ikhlef, députée deBéjaïa, l’entretien qu’elle a eu lemois dernier avec le ministre desTr avaux publics et desTranspor ts, Abdelghani Zalane, aété fr uctueux à ce sujet. «Leministre m'a informé que l’auto-route sera accessible de Sidi-Aïchtr ès prochainement», a-t-elledéclaré. Sur le contenu de sontête-à-tête avec le ministre desTr avaux publics et desTranspor ts, la députée de Béjaïarévélera : «Je me suis entretenueavec le ministre des Transpor ts etdes Travaux publics auquel j’ai

demandé l’affectation d’un nou-veau tr ain pour Béjaïa (tr ainCoradia), la r éorganisation deshoraires ar rangeant davantage lespassagers de Béjaïa, l’obtentionde deux vols par jour Béjaïa -Alger à des horaires qui ar rangentles citoyens de la wilaya, ce quin'est pas le cas actuellement. Et jelui ai, également, transmis troisfiches techniques des projets quim'ont été remise par les P/PACdes communes de Tazmalt, AitM’likeche et Tamrijt». À proposde son audience avec la ministrede la Poste et des Technologies del’information et de la communica-tion (MPTIC), Imane-HoudaFeraoun, la députée Zina Ikhleffera savoir également : «Lors dumandat pr écédent, j’avais

demandé plus d’agences auniveau des communes pour facili-ter l’accès à la poste, sur tout quenotre wilaya est une région mon-tagneuse, et ce problème a étéréglé. J ’ai demandé, aussi, l’ins-tallation de la fibre optique dansnos communes, régler le problèmedu manque d' agents suite auxnombreux dépar ts à la retraitepour que les citoyens aient accèsaux meilleurs services possibles.Je remercie la ministre car ellem'a assuré que ces points serontréglés. Elle m'a demandé, aussi,de lui transmettre les problèmesde toutes les communes concer -nant son secteur et elle est dis-posée à les régler dans la mesuredu possible», conclut-elle.

Rachid. Z

Coopération

Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a reçu hier, à Alger, leDirecteur général de l'Organisation arabe du travail (OAT) Fayez

Ali El Matir i, qui effectue une visite de travail en Algér ie dans le cadredes travaux de l'Atelier de formation sur le Réseau arabe des donnéesdes marchés du travail, indique un communiqué des services duPremier ministre. L'audience s'est déroulée en présence de MouradZemali, ministre du Travail de l'Emploi et de la Sécur ité sociale. Laveille, le DG de l'OAT a eu des entretiens M. Zemali sur les développe-ments survenant sur le marché du travail et la coordination et l'actioncommune entre les pays arabes, par ticulièrement en matière de luttecontre le chômage. Ali El Matir i s'est également entretenu avec leministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels,Mohammed Mebarki avec lequel il a évoqué la possibilité de créer unprogramme d’échange et de par tenar iat dans le domaine de la forma-tion professionnelle, " dans une approche de coopération multilatéraleinterarabe" . Le DG de l'OAT a été aussi reçu par la ministre de laSolidar ité nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme,Ghania Eddalia.

Ouyahia reçoit le DG de l'OAT

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Pour infor mer la clientèle,une note d’information a étéaffichée sur la façade de

ladite structure. «Pour mieux vousservir, la BADR a décidé d’opérerune refonte de son système infor -matique. Les journées du 2 et 3mai seront consacrées à l’installa-tion de cette solution. Nous seronsà votre écoute dès dimanche 6mai», lit-on sur ladite note.Toutefois, cer tains clients ont faitle déplacement durant les deuxjournées avant de rebrousser che-

min. Les clients ont donc afflué engrand nombre dimanche dernier,bien avant l’ouver ture de laBADR. Sur place, on leur deman-de de patienter, en attendant lamise en marche du nouveau logi-ciel. Au milieu de la foule, onremarquait la présence de beau-coup de personnes âgées qui atten-daient sous la pluie, les yeux r ivéssur la por te d’entrée. Cer tainsavaient des parapluies, d’autresun fichu ou un bonnet sur la tête.Ce n’est que ver s onze heures

trente que les clients ont pu accé-der au hall de la banque. Lesclients, bien que soulagés, ne com-prenaient pas qu’il faille plus de

quatre jours pour que le servicereprenne. D’aucuns espèrent que«ce contretemps servira effective-

ment à l’amélioration du service,et nous évitera les longues filesd’attente». A.O.T.

Mardi 8 mai 2018 KABYLIE 7La

Kabyl

ie

un jou

r

Page 09

AÏN EL HAMMAM VALÉE DU SAHELFENAÏA

Page 10

Revêtement deplusieurs cheminsen perspective !

Contôle des pointsd’eau

Des essaims demoineaux ravagent les céréales

Page 08

Pour permettre aux techniciens de procéder à l’installation

d’un nouveau logiciel, l’agencede la Banque algérienne de

développement rural (BADR), de la commune d’Aïn El Hammam,

a fermé ses portes pendant deuxjournées ouvrables.

H O R A I R E S des prières

Tizi-Ouzou 03:53 12:41 16:29 19:43 21:15FAJR DOHR ASR MAGHREB ISHA

Béjaïa 03:59 12:36 16:24 19:34 21:08Bouira 03:56 12:41 16:28 19:38 21:14

AÏN EL HAMMAM En vue d’améliorer ses prestations

La BADR renouvelle ses logiciels

La direction de l’Energie orga-nise en collabor ation avec

l’Univer sité M’Hamed Bougarade Boumerdès, demain et après-demain, deux journées techniquessur la transition énergétique auniveau local : Axe stratégique etplan d’action, à la bibliothèquecentrale de l’Université, et ce, sous

le haut patronage du premiermagistr at de la wilaya deBoumerdès, lit-t-on dans un com-muniqué de presse émanant de ladirection de l’Energie de la wilayade Boumer dès. Entre autresobjectifs visés par les organisa-teurs de ces Journées, l’on cite, Lamise en œuvre du progr amme

d’efficacité énergétique au niveaulocal, la promotion des énergiesrenouvelables et le GPL/C, lacréation d’une synergie visant àrapprocher le secteur de la forma-tion (Université et Instituts de for -mation) du secteur économique etl’implication de la société civiledans la réussite de la transition

énergétique. Des ateliers sont misen place, appelés à traiter entreautres sujets cités dans ledit com-muniqué, le modèle de consomma-tion énergétique, la formation dupersonnel chargé de la transitionénergétique et la sensibilisation dela société civile sur la nécessité dela tr ansition éner gétique. Ces

J our nées visent également, àexpliquer le pourquoi de la transi-tion énergétique et à définir lesaxes stratégiques et les plans d’ac-tion, poursuit le communiqué dela direction de l’Energie de lawilaya de Boumerdès.

Hocine Amrouni

BÉJAÏA Session criminelle

La deuxième session cr iminelle pour l’année judi-ciaire 2018 s’est ouver te, samedi dernier, à la

cour de Béjaïa et prendra fin le 15 mai prochain.Vingt sept affaires seront enrôlées durant cette pér io-de, à raison d’une à trois affaires par jour. Il y a ceuxqui ont été ar rêtés pour plusieurs chefs d’inculpationqui sont propulsés au devant de la scène avec neufinculpés, suivis de ceux qui sont accusés de ter ror is-me international dont trois affaires seront traitéesdurant cette session. Les gr iefs de meur tre par

préméditation, les agressions et blessures ayantentraîné la mor t sans l’intention de la donner, cellesayant entraîné des incapacités, de constitution degroupes de malfaiteurs, de tentative de meur tre,atteinte sur mineurs ou les fraudes fiscales et ban-caires seront sur le pupitre des juges, à raison d’uneà deux affaires pour chaque gr ief, lors de cettedeuxième session cr iminelle, qui s’achèvera à laveille du mois de Ramadhan.

A. Gana

27 affaires enrôlées Ihesnaouène

Un jeune étudiant, répondant aux initiales N. M., est mortélectrocuté au village Ihasnaouène, relevant de la commune de

Tizi-Ouzou. Le drame est survenu la semaine passée, lorsque le piedde la victime, qui allait sortir d’une étable, s’est pris dans un câbleélectrique. Le malheureux, âgé de 21 ans et originaire du villageTaâzibt (Aârch Ihesnaouène), succomba sur le champ. L’enterrementa eu lieu en présence d’une foule nombreuse, dont ses camaradesétudiants, qui l’a accompagné à sa dernière demeure. Nadia Rahab

Un jeune meurt électrocuté

BOUMERDÈS Journées techniques

La transition énergétique en débat

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Mardi 8 mai 2018BÉJAÏA8

TIMEZRIT Rejets polluants

Plusieurs opérations en consultations

«L’assemblée adélibér é pour lapr ise en charge de

plusieurs quar tiers de la com-mune, au moyen de la mise enplace de réseaux d’évacuationdes eaux usées. Néanmoins, lechantier est d’une telle ampleurque la mise à contr ibution deplusieurs exercices budgétairesest nécessaire pour le finaliser»,explique un élu à l’APC,confiant que la major ité desquar tiers non reliés à un tout-à-

l’égout ont émergé à la faveurdes différents programmes del’habitat rural. «Les construc-tions réalisées grâce à l’aide duFONAL imposent des investis-sements conséquents pour lesdoter de l’assainissement et del’AEP. Notre assemblée s’yattelle activement, en projetantd’injecter r égulièrement desfonds jusqu’à assurer une cou-ver ture totale», souligne le res-ponsable de l’APC, indiquantque les opér ations pro-grammées pour le présent exer -

cice étrennent leur phase deconsultation. Conscients desretombées négatives sur lemilieu récepteur de toutes ceseaux résiduaires issues de l’acti-vité domestiques, et de la mena-ce qu’elles font peser sur lasanté publique, des citoyens deTimezr it exhor tent les autor itésà s’investir davantage dans detels projets. «Parce que ces opé-rations d’assainissement contr i-buent à écar ter les r isques demaladies, il faut les encourageret les généraliser», suggère un

habitant du village Avaynou.«Les gens sont souventcontr aints d’évacuer leur srejets dans des fosses ou de lesdéverser dans la nature. Maistôt ou tard, il faudra éradiquertous ces foyer s potentiels demaladies qui mettent notresanté en pér il. Les projetsannoncés convergent dans cesens, mais il impor te de ne pasrelâcher les effor ts», plaide unautre citoyen d’Akabiou, lechef-lieu communal.

N. M.

L’APC de Timezrita inscrit dans

son plan d’actionpour l’année

en cours une multitude

d’opérations dedéveloppement,

ayant pour dessein

l’éliminationprogressive desrejets polluants.

Les primeurs inaccessibles au marché couvert Au marché couver t de la ville

de Tazmalt, les com-mer çants font l’étalage detoutes sor tes de fr uits etlégumes, produits localementpour quelques-uns. Les étalssont achalandés, quoique«excentr és» par r appor t auxstands couver ts, que les mar-chands boudent, préférant ins-taller leurs points de vente surles accotements du chemin quimène vers l'agence de la CNASde la ville, sur l'autre r ive. Cemarché ne désemplit pas, sur -tout les matinées lors desquellesles gens viennent, en plus decette ville, des localités voisines,comme Ath Mellikèche,

Toughza, Boudjellil, Ivahlal etbien d'autres, pour s'approvi-sionner en denrées alimentaireset siroter des boissons entreamis. Ces jours-ci, de nouveauxfruits ar r ivent sur les lieux : lespr imeurs. Bien entendu, les pr i-meurs signifient les tout pre-miers végétaux récoltés de lasaison. Dans ce petit souk local,on «redécouvre» le melon et lapastèque, donnant un avant-goût de la saison estivale, bienqu'elle soit encore un peu loin.Ainsi, de bonnes quantités deces fruits, très pr isés au demeu-rant pendant l'été, car permet-tent une r éhydratation assezbénéfique du corps, sont étalés

et proposés à la vente. Bien évi-demment, comme tout pr imeur,ces herbacés, appar tenant à lafamille des cucurbitacées, ont«annoncé» la couleur avec despr ix «excessifs», jugent les cha-lands. Questionné sur les tar ifspratiqués, un jeune, qui tenaitun étal dans ledit marché,«déroulera» la liste des pr ix:«Le melon est à 200 DA/kg, lapastèque à 100 DA/kg..."indique-t-il. Et à un client del' inter roger : «Ils proviennentd'où ces pastèques et melonsque vous vendez ?». Le jeunemarchand, quelque peu embar-rassé par la question, dira toutde go: «De Boufar ik !». Er reur !

Il fait encore frais pour que lespastèques et les melons soientmûrs en plein début du mois demai au nord du pays! Ces fruitsar r ivent sûrement du Sud,d’Ouar gla pr écisément.D'autres fruits ont égalementfait leur appar ition dans cemarché, comme les mûrescédées à 180 DA/kg et les nèfles,encore «chères» avec 200DA/kg. «On va devoir patienterquelques jour s encore pourpouvoir les déguster», susur reun père de famille qui «dévo-r ait» des yeux ces pr imeur scomplètement hors de por téedes bourses moyennes et faibles.

Syphax Y.

«Pour une ville propre» Sous le thème «Tichy, ville propre», l’as-

sociation «Tichy la ver te» a organisé, encollaboration avec l’APC de la communeéponyme, un grand volontar iat, après celuidu 27 avr il, pour le nettoyage de la zonecompr ise entre la cité Ben Saïd et ElMaden. L’opération, qui s’est déroulée avecla par ticipation des élus APC, de plusieursautres associations, d’agents d’entretien dela municipalité, de plusieurs citoyens…, aété d’une grande réussite, selon les organi-sateurs. Ce volontar iat a suscité un grandengouement parmi les habitants des deuxcités qui ont répondu favorablement à l’ap-pel. Il a été, en outre, l’occasion de conju-

guer plusieurs actions : désherbage, enlève-ment d’or dures ménagères et déchetssolides, nettoyage des trottoir s au karcheret sur tout débar rasser les plages des détr i-tus qui les recouvraient presque entière-ment. Munis de pioches et autres outils, etaidés d’engins mis à leur disposition parl’APC et prêtés par des par ticuliers, lesvolontaires se sont lancés dans l’extermina-tion de tout ce qui donnait un aspect dis-gracieux à leurs cités ainsi qu’aux plagesdes environs. Ainsi, des quantités énormesde bouteilles vides et d’objets hétéroclites,char r iés par les eaux pluviales, ont étéramassées par ces bénévoles. Ce qui a le

plus enchanté les organisateurs et les par ti-cipants est, sans conteste, la par ticipationd’un grand nombre d’enfants, pr incipale-ment des athlètes de l’OS Tichy. Une géné-ration montante impliquée dans le combatenvironnemental est garant d’un avenirmeilleur, estime-t-on. Les or ganisateur sespèrent, avec la multiplication de pareillesopérations et l’implication de toutes lesfranges de la société, un regain de conscien-ce chez la major ité des citoyens. Respectersimplement les règles d’hygiène de l’envi-ronnement dispensera les volontaires detants d’effor ts.

Saïd M.

TICHY Grande campagne de volontariat

Tazmalt

Fenaïa

Revêtement de chemins vicinauxen perspective !La commune de Fenaïa, située à une tren-

taine de kilomètres du chef-lieu de wilaya,enregistre des carences palpables en matièred'aménagement urbain, pour ne citer que cevolet. Municipalité rurale par excellence,Fenaïa compte environ 25 localités, entre vil-lages et hameaux, où le cadre de vie des habi-tants laisse à désirer. Peuplée d'un peu plus de 15 000 âmes, la commune vit grâce auxsubventions de l'État qui demeurent «insuffi-santes» pour amorcer l'essor économique tantespéré. Les budgets alloués pour l'APC sont,de l'avis de l'exécutif communal, débourséssurtout pour l'AEP et l'aménagement urbain,et dans quelques autres opérations d'intérêtgénéral. Dans le cadre des PCD, l'APC comp-te lancer un certain nombre de projets: l'équi-pement en matériels électromécaniques deschaînes de refoulement de toute la commune,en vue d'améliorer la distribution de l'eaupotable dans les différentes localités. Dans lemême sillage, il est projeté l'aménagement etle revêtement en béton bitumineux du cheminreliant la RN26, au village Laïnser Outounsi,et le chemin reliant les villages de Timraï etTamadaght. Aussi, il est question d'une autreopération ayant trait à l'aménagement et aubétonnage des pistes Tala Lakhroub et la pisteAouin, au village Laâzib. Les opérations pré-citées sont inscrites et des avis de consulta-tion, pour attribuer ces marchés, ont été d'oreset déjà lancés, apprend-on auprès de l'APC.Accosté pour avoir son avis, un habitant duvillage Laïnser Outounsi dira: «Nous sommessoulagés d'apprendre que le chemin qui des-sert notre village sera pris en charge prochai-nement par l'APC. Cela fait des années quenous attendons sont revêtement, étant donnéqu'il n'est plus praticable». S. Y.

Ouzellaguen

La route de Khenfor bitumée

La route desservant le village Khenfor, dansla commune d’Ouzellaguen, vient d’être

retapée à neuf, à la faveur d’un projet financésur les ressources propres de la collectivitélocale. Ce projet, a-t-on appris auprès des ser-vices de la municipalité, a été crédité d’unedotation budgétaire de 14 millions de DA. Uncrédit ouvert sur le budget primitif de l’année2017. L’axe routier, long d’environ 15 000mètres linéaires, a été revêtu en béton bitumi-neux, depuis le passage à niveau jouxtant lagare ferroviaire jusqu’à la placette du village.Le chemin donnant accès à un quartier nou-vellement créé et l’accès du cimetière ont ététapissés par la même occasion. Les automobi-listes qui avaient souffert durant des lustresde cette route, alors délabrée et truffée de crevasses, ont poussé à présent un «ouf» desoulagement. «La route avait été fortementdégradée par les chantiers successif d’AEP, degaz et d’assainissement si bien que la portioncomprise entre l’école primaire et la placettepublique du village était devenue hors d’usa-ge. Sa réhabilitation arrive à point nommépour sonner le glas de toutes ces années decahots», soupire un usager. Tout en se félici-tant de ce projet, d’aucuns parmi les villageoisn’en déplorent pas moins le niveau desregards ponctuant un segment du parcours.«Le travail bien exécuté recommande de toutdécaper et reprendre l’assise de base, avant lapose de la couche de roulement. Cela n’a étéque partiellement réalisé, ce qui a fait que cer-tains regards sont devenus des trous béants»,se plaint un habitant. Des récriminations sefont aussi jour au sujet des fossés bétonnés,qu’on assimile à des chausse-trapes. «L’étudede ces ouvrages, s’il y en avait une, a étéd’une légèreté déconcertante. On est allé dansla démesure, en érigeant des fossés surdimen-sionnés, dans une zone où de simples rigolesd’évacuation des eaux pluviales auraientamplement suffi», conteste un citoyen.N Maouche.

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Mardi 8 mai 2018 TIZI-OUZOU 9

AÏT AGGOUACHA PCD 2018

35 millions de DApour la commune

Une nouvelle qui a réjoui lescitoyens qui n’avaient decesse de réclamer l’amélio-

ration de leur cadre de vie. Ainsi,infor me le P/APC, M. Lar abiDjaffar, le chef-lieu et les sept vil-lages de la localité bénéficierontd’impor tants projets, ayant trait,entre autres, à la réalisation demurs de soutènement pour leszones touchées ou présentant unr isque de glissement de ter rain,l’éclairage public, l’habitat rural,les châteaux d’eau, le réseau rou-tier… Ce qui sera de tout bénefpour les villageois en butte à demultiples carences et insuffi-sances. «Dans notre démarche,nous avons associé l’ensemble descomités des différents villages denotre commune qui nous ont faitpar t des majeures préoccupationsdes villageois, car seules celles-ciseront pr ises en charge, l’envelop-pe allouée ne pouvant servir à réa-liser toutes les opérations sou-haitées. Ainsi, à Aït Meraou, àtitre illustratif, en plus de l’assai-nissement, nous comptons achever

l’enceinte spor tive déjà lancée parl’ancien exécutif, pour en faire lestade communal. Pourquoi pas ?Aussi, au niveau du village ElMisser, un château d’eau, d’unecapacité de 300 m3 sera incessam-ment lancé. Un projet qui pallieraà coup sûr le manque d’eauauquel est confronté le patelin enquestion. D’autres travaux sontpar ailleurs lancés, dont celui por -tant la réalisation d’une maison dejeunes au chef-lieu. Un projetd’envergure, qui est à sa 3e phase

de son achèvement, dont l’appor tsera considérable pour la localité.Bien entendu, les sept villages onttous bénéficié d’au moins un pro-jet», assure le maire d’AïtAggouacha. Et de conclure :«Avec mon équipe, nous feronstout pour répondre aux besoins denotre population. Une fois ces pro-jets finalisés, notamment celui dustade communal et du camp dejeunes, cette paisible municipalité,qui recèle des paysages féér iques,pourra aspirer à se hisser au rang

des localités aux grandes potentia-lités, afin d’attirer les investis-seurs». Côté population, celle-cine cache pas sa satisfaction, àl’image de ce jeune qui déclarera,réjoui : «Tous les projets réalisésseront impor tants, puisqu’ilsréconfor teront forcément la popu-lation, sur tout s’ils concernent ladesser te en eau potable et le rac-cordement à l’assainissement. Descommodités de base !».

Youcef Ziad

La commune d’Aït Aggouacha, à l’Est de la daïra

de Larbaâ NathIrathen, a

bénéficié d’uneimportante enveloppe financière,

de l’ordre de 35 millions de

DA, dans le cadre des PCD 2018.

DRAÂ EL-MIZAN Marché de proximité

M'KIRA Raccordement au gaz, revêtement de pistes�

La mise en service retardée La mise en service du marché

de proximité était, en pr inci-pe, pr évue pour le mois deRamadhan 2015.Malheureusement, suite à unaffaissement de ter rain qui s’estproduit à proximité du site, samise en service été retardée. Il afallu attendre qu'une r allongeenveloppe financière soit attr ibuéepour le sécur iser. Seulement, lestravaux du mur de soutènement,sur plusieurs mètres de longueuret plus de quatre mètres de hau-teur, ont pr is énor mément de

temps. Pour le moment, on peutdire que ce marché, sis au lotisse-ment Mohamed Belaouche, estprêt. Cependant, r ien n'a filtréquant à sa mise en ser vice,sachant que les travaux d'aména-gement extér ieur ne sont pas enco-re lancés. «Nous ne savons pas cequ'attendent les autor ités pouraccélérer sa mise en ser vice.Pour tant, il urge dans cet endroitoù il y a trois lotissements comp-tant plus de six cents habitations»,dit un membre du comité du quar -tier. Et d’ajouter : «Ce retard est

accusé à cause du mur de soutène-ment. En pr incipe, avant de lancerla construction du marché, il fal-lait commencer pas ce mur parceque la falaise allait glisser à n' im-por te quel moment. Au mois defévr ier 2015, l'affaissement a faillile prendre entièrement. For t heu-reusement, il n'y a que quelquesdégâts dans les box. Maintenant, ilest temps de le mettre en service.Le marché des fruits et légumesoù s’approvisionnent les habitantsest dans un état lamentable, il neconvient plus à ce genre d'acti-

vités. Il fallait penser à multiplierce genre d'espaces commerciauxen réalisant, par exemple, un à laNouvelle-ville et un autre du côtéde l'«abattoir», pour éradiquer lesemblant de marché servant d'es-pace commercial actuellement».La mise en service de ce marchésoulager a, non seulement, lesménages, mais créera, aussi, denombreux postes : «Il y aura aumoins une quarantaine de jeunes,si ce n'est plus, qui vont occuperces box. Beaucoup de famillesvont vivre grâce à ces activités»,

estime un autre habitant du lotis-sement en question. A noter quel' idée de réaliser un semblant demarché au niveau de la Zhun etplus précisément en face de la citédes trente logements sociaux a étéun échec. A l'exception de troisquatre locataires qui ont lancétant bien que mal leurs activités,les autres bénéficiaires les ontboudés en raison du lieu choisipour leur implantation, reculé etéloigné de la ville.

A. O.

Des projets relancés à El-Hammam C' est avec un grand soulagement que les

habitants d'El-Hammam, un village situé àune douzaine de kilomètres à l'extrême Est duchef-lieu communal Tighilt Bouguenni, ontappr is la nouvelle de la relance d’opérationsgelées pendant des années. «Notre village a étélongtemps oublié par les autor ités locales. For theureusement, l'Assemblée actuelle vient deprendre en charge tous les projets gelés dansnotre village», se réjouira un représentant ducomité de village. Et de r appeler : «Nousavions, à maintes fois, fermé le siège APC pourréclamer notre par t de développement». Ainsi,les opérations relancées concernent, pr incipa-lement, le raccordement au réseau du gaznaturel, la pr ise en charge d'un glissement deter rain qui a failli atteindre des habitations, lerevêtement de la piste vers Tamrijt et de celle

ouver te à par tir du village, sur une distance deplus de 3 kilomètres vers le chef-lieu, quiréduirait la distance vers Tighilt Bouguenni deplus de huit kilomètres. Pour le moment, dirale même inter locuteur, l'entrepr ise a repr is lestravaux du réseau de distr ibution du gaz natu-rel. «C'est une question de mois. Les travauxont atteint un taux d' avancement appr é-ciable», expliquera-t-il, précisant que la miseen service aura lieu avant l'hiver prochain.Concernant le glissement de ter rain, le problè-me a été déjà pr is en charge : «Des gabionssont en train d'être installés à l'endroit quimenaçait les maisons», dira-t-il. À propos duprojet de la piste vers le chef-lieu, l'entrepr iseest en train de réaliser les ouvrages d'ar t et lapose du gravier zéro quarante : «Ce sera unepiste car rossable et non pas une piste agr ico-

le», soulignera-t-il. Néanmoins, il y a lieu designaler que le problème auquel bute ce villa-ge, tout comme la municipalité rurale dont ilrelève d’ailleurs, est le manque d'eau potable :«Nous sollicitons les autor ités locales et les ser -vices de l'hydraulique à inscr ire au moins unréservoir d'eau de 500 mètres cubes, afin d'ali-menter tout notre village, mais aussi une par tiede Tafoughalt, un village voisin relevant de lacommune d'Aït Yahia Moussa», estimera-t-il.Par ailleurs, la population de cette localité,dépassant les mille cinq cents habitants, espèreque le réseau de distr ibution de l’eau courantesera rénové : «Le réseau intér ieur est obsolète,défectueux et rouillé. Son renouvellement s' im-pose», conclura notre inter locuteur.

Amar Ouramdane

Aïn El Hammam

Contrôledes pointsd’eau Comme chaque année à pareille

période, les services d’hygiènesont à pied d’œuvre pour contrôlerla qualité de l’eau. Malgré la pluie,les agents chargés de la collectedes échantillons ont sillonné le territoire de la commune d’Aïn El Hammam pour effectuer desprélèvements qu’ils achemineront,par la suite, à un laboratoire étatique situé à Tizi-Ouzou. Les résultats des analyses seront,une fois dévoilés, affichés à laconnaissance du public. Dans lecas où un point d’eau serait déclarécontaminé, des dispositions quantà sa fermeture seront prises par lesservices concernés. C’est suite auxpluies importantes, comme cellesqui se sont abattues sur la région,que les risques de contaminationde l’eau de source sont observés.Ce qui a conduit les servicesconcernés à redoubler de vigilancepour prévenir d’éventuelles maladies à transmission hydrique(MTH). Certains points d’eau oucaptages non munis de réservoirpourraient être de potentiels vec-teurs de maladies. Des infiltrationsde rejets provenant d’habitationspourraient polluer l’eau, commec’est le cas de la fontaine «ThalaN’Temsilt», située en contrebas du lieu-dit Ahechad. Des dizainesde riverains, habitués à s’y désalté-rer, en sont privés. Des égouts sedéversant dans la nature sèment ledoute quant à la potabilité de soneau. La source qui se déverse dansun bassin construit en dur ne sertplus qu’à arroser les jardins pota-gers. Des cas similaires existentdans les champs éloignés des habitations et ne présenteraient, de ce fait, qu’un faible risque depollution. Leurs propriétaires nepourront contrôler leur qualitéqu’en s’adressant à des labora-toires privés, car les organismesétatiques ne prennent en chargeque les échantillons des servicesdes communes. Notons qu’une eau est dite potable si elle satisfaità un certain nombre de caractéris-tiques la rendant propre à laconsommation. Les paramètresorganoleptiques désignent la couleur, la saveur, la turbidité(c’est à dire la transparence) etl’odeur de l’eau. Ce sont desparamètres de confort plutôt qued’hygiène. Ainsi, l’eau distribuéeau robinet du consommateur ne doit pas avoir d’odeur, ni de saveur particulière. A.O.T.

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Mardi 8 mai 2018BOUIRA10

Trémie de Haïzer

Inondation et risques d’accidents

Cette situation dure depuisplusieur s jour s sans quedes mesures ne soient

pr ises afin de trouver une solutionà ce problème. Il suffir ait dequelques ouvr iers et d’un peu dematér iel pour pomper l’eau stag-née à l’intér ieur de la trémie etaussi déboucher les systèmes d’é-vacuation des eaux pluviales pourdébloquer la situation et y rétablirla circulation. Or, et au lieu de cesmesures, les services des travauxpublics n’ont pas trouvé mieuxque d’installer des panneau auxentrées de la trémie pour prévenirdes inondations et de la fermeturede l’accès à ce gabar it. Seulement,et vu que le dit panneau estconstamment renver sé et invi-sible, les automobilistes s’enga-gent dans le tunnel en s’engouf-frant à l’intér ieur au r isque devoir leur véhicule submergé parles eaux et sur tout endommagé.Surpr is par cette situation, desautomobilistes manœuvrent àl’intér ieur de la galer ie pour fairedemi-tour. Ces manœuvres qui nesont pas sans danger sur la vie des

conducteur s cr éent un embou-teillage monstre aussi bien àl’intér ieur qu’aux entrées de latrémie. En sus, ces manœuvrespourraient causer des accidents decirculation. «Imaginez un instantqu’un poids lourd qui s’engouffredans la trémie perde ses freins etqu’il trouve sur son passage unvéhicule en pleine manœuvre pourfaire demi-tour. Un tel scenar io,s’il venait à se produire, pour raitcauser un carambolage et fairedes victimes. Ce laxisme est inac-ceptable», dira un automobilistede passage. Un autre affirme quecette situation dure depuis plu-

sieurs jours sans que r ien ne soitentrepr is pour y remédier. «Cettesituation est née des dernièresintempér ies et elle reste à ce jourinchangée», fait-il savoir. Selon lesusagers de la route, à chaque foisque la pluie tombe, la trémie deHaïzer est inondée, et les servicesde la DTP procèdent systémati-quement à la pose d’un panneau yinterdisant l’accès. Pour tant, ilserait préférable de fermer l’accèsau gabar it pendant un laps detemps pour évacuer les eaux plu-viales et rétablir ensuite la circula-tion. En procédant ainsi, le dangersera définitivement écar té et des

désagréments évités. Devant l’ab-sence de réaction des responsablesconcernés, la situation perdureencore et actuellement, il n y’a queles poids lourds qui empruntent cetunnel. Il faut signaler que cetouvrage est conçu à l’or igine pourdésengor ger le car refour deHaïzer, lequel voyait se former desembouteillages monstres. Le car -refour en question est en fait uncroisement des RN5 reliantBouira à la capitale Alger et laRN33 reliant Bouira à la stationTikjda. Avant la r éalisation del’ouvrage, ce croisement a été undes points noirs de la circulationdans la ville de Bouira. À présentet avec les difficultés de la circula-tion au niveau de la trémie, desbouchons se forment au niveau ducar refour à longueur de journée.Il est utile des signaler par ailleursque le bitume présente des dégra-dations à l’intér ieur de l’ouvrageen question, ce qui contraint lesautomobilistes à manœuvrer pourles éviter exposant ainsi leur vie etcelles des autres aux dangers d’ac-cidents. Devant cette situation, lesservices des travaux publics doi-vent prendre les devants pour yremédier et mettre ainsi fin auxembouteillages et écar ter toutr isque d’accident. À signaler quel’autre tr émie aménagée aucentre-ville de Bouira, au quar tierSayeh, n’enregistre pas d’inonda-tions et la circulation y est fluide.

Djamel M.

La trémieaménagée à

hauteur ducarrefour de

Haïzer, à l’ouest dela ville de Bouira,

est carrémentinondée

compliquant ainsila circulation

automobile.

Chorfa

Une ligne à haute tension tr aver se lesfermes habitées du lieu-dit Aher iadh au

chef-lieu communal de Chorfa. Ce sont despylônes en treillis qui transpor tent cette ligneau dessus de plusieurs habitations. Cette lignene cesse, depuis des années, de susciter l' in-quiétude des habitants, eu égard aux r isquesmultiples qu'elle leur fait cour ir, comme l'élec-trocution par escalade ou par chute de câbles,l' incendie (étincelles dues aux orages) ou lesinsidieux r ayonnements électromagnétiquesnocifs pour la santé qu’émettraient ces sup-por ts tr anspor tant quelque 320 000 volts.Même si, pour le moment, il n'a été enregistréaucun incident, mais les r isques planent tou-jours sur les habitants. «Notre petite bourgadeest survolée par cette ligne de haute tension quinous donne vraiment du souci. Lorsque je

m'approche de ces pylônes en treillis impo-sants, hauts de quelque 20 mètres, j’entends unbruit assez impressionnant, car le courant quiy transite est puissant. Les r isques de chuted'un câble, les cour ts-circuits et les émissionsélectromagnétiques nous font craindre le pire.Ces lignes sur volent des habitationsconstruites sur plusieurs étages, cela est préoc-cupant à plus d'un titre, puisque ces demeuressont très proches de ces lignes. Celles-ci pen-dent à cer tains endroits en manquant de sefrotter contre des oliviers hauts de plusieursmètres. Il serait souhaitable que les pouvoirspublics trouvent une solution à ce problèmequi r isque, à long ou à moyen terme, de provo-quer des conséquences néfastes sur la santé etles biens de la population, si ce n'est déjà lecas», fait remarquer un habitant de ce quar -

tier. Néanmoins, à l'or igine, Aher iadh était unevaste oliveraie plantée aussi d'autres arbresfruitiers. Des fermes familiales y sont amé-nagées depuis des lustres. Cependant, cetendroit, magnifique au demeurant, a connu àpar tir des années 1990 une urbanisation galo-pante, laquelle continue de nos jours. En s'é-tendant, les nouvelles constructions - ér igéesdans l'anarchie-, ont vu le jour aux alentoursde ces pylônes et au dessous des lignes élec-tr iques sans pour autant que les propr iétairesne prennent en compte les dangers qui les guet-tent. Aujourd'hui, la situation est devenueassez compliquée avec ces " mastodontes" élec-tr iques qui devraient être délocalisés pourfaire éviter à la population d'éventuels inci-dents fâcheux.

Y. S.

Une ligne à haute tension menaçante

Valée du Sahel

Des essaimsde moineauxravagent les céréales

De nombreux agriculteursexerçant au niveau des exploi-

tations agricoles communes (EAC)de la plaine d'Oughazi, dans lavallée du Sahel, font part d'un phé-nomène qui menace les prochainesrécoltes des céréales. Il s'agit d'es-saims de moineaux composés cha-cun de plusieurs oiseaux qui s'atta-quent aux épis des céréales et fontdes ravages. Ces agriculteurs quiaffichent une angoisse fort apparen-te affirment que d'innombrabledégâts ont été perpétrés sur les ter-rains semés d'orges, première espè-ce de céréales qui arrive à maturitébien avant le blé tendre et celui dur.Ces mêmes agriculteurs qui lancentun cri de détresse, disent que l’ar-rivée de ces moineaux, dont lenombre a explosé cette année,dépasse de très loin leurs seulescapacités à protéger les récoltes,d'autant plus qu'il y a aucun moyende les éloigner des champs. Le restedes semences qui arriveront à matu-rité en début du mois de juin, pour-rait subir le même sort que l'orge,pensent les cultivateurs. Aussi, cesont des dizaines d’hectares, toutessemences confondues de céréales,qui sont menacés par ces oiseauxvoraces qui se déplacent paressaims entiers de parcelle en par-celle et n'épargnant aucune surfacesemée. Signalons que cette année,grâce à l’important taux de plu-viométrie, durant la période deslabours-semailles, les agriculteursde la région ont semé d'importantessurfaces en céréales qui affichentune prodigieuse croissance. O. S.

M'Chedallah

C' est l'un des ouvrages d'utilitépublique des plus névr al-

giques qui bénéficie de peud’intérêts des gestionnaires de lacité. Il s'agit de l'éclairage publicqui enregistre des pannes récur -rentes dans la plupar t des com-munes de la daïr a deM'Chedallah. Dans la communede Sahar idj, notamment au chef-lieu communal, le réseau de l’é-clairage public est défaillant et laville est plongée dans le noirchaque nuit depuis l'année passée.Les gr andes agglomér ations de

M'Chedallah, Raffour ouVouaklane, sont touchées en par tiepar cette défection au même titrequ'Ahnif, Ath Mansour, Chorfa etAghbalou. Au chef-lieu de la com-mune d’Aghbalou, la situation estcatastrophique et elle dure depuismaintenant plusieurs années. Maisaucune action n’a, à l’heureactuelle, été entrepr ise pour yremédier. Dans la plupar t des cas,ce sont des lampes gr illées nonrechangées, des cour ts-circuits nonréparés ou encore des dégrada-tions causées par le déchainement

des éléments naturels durant l'hi-ver. Des disfonctionnements quitar dent à être pr is en char ge.Durant la décennie noire, l'éclaira-ge public s’est taillé la par t du lionen matière d' enveloppes finan-cières afin de sécur iser les villesdes attaques et incursions ter ro-r istes, lesquelles étaient perpétréesà la faveur de l’obscur ité. Ce quirevient à dire que les ouvragesexistent dans toutes les villes et vil-lages. Il y a aussi ceux récemmentréalisés dans le cadre de l’aména-gement urbain comme c’est le cas

au chef-lieu de la commune deSahar idj. Toutefois, le bâclage a euraison de ces ouvrages. Les autresréalisations, à travers la circons-cr iption de M'Chedallah, sont malentretenues. Au demeur ant, ladéfaillance de l’entretien de cetindispensable ouvrage est due aumanque d’électr iciens r équisi-tionnés en permanence dans lesdifférentes communes. Abordé àce sujet, le chef de daïr a deM’Chedallah dira qu'une opéra-tion d'entretien sera incessammentdéclenchée. Mais connaissant les

lour deur s administr atives, cesopér ations r isquent d' êtredevancées par le carême qui vainter venir dur ant la deuxièmesemaine du mois en cour s. Ledouble événement du ramadhan etl'ar r ivée de la saison estivale ver rales citoyens de la daïra reprendreavec les sor ties nocturnes, ainsi, lescommerces fermeront tard dans lanuit. Ce qui souligne l' impor tancede l'éclairage public qui devraitêtre remis en état de fonctionne-ment dans les plus brefs délais.

Oulaid Soualah

L'éclairage public défaillant

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Le groupe, méconnu des nou-velles générations, a pour -tantlaissé son empreinte et

appor té sa pier re à l'édifice de lachanson kabyle, notamment lachanson contestataire. Sesmembres, qui ont connu les geôlesdu régime du par ti unique à causede leurs engagement pour la cul-ture et l' identité berbères, ont col-laboré avec plusieurs ar tistes derenom, à l' instar de Slimane Azem(album «Thala») ou Fer hat(album «20 sna»). Le retour de cegroupe nous r appelle les glo-r ieuses années de la chansonkabyle moderne. En effet, à par tirde la fin des années 60, beaucoupde jeunes ar tistes kabyles sontséduits par la chanson occidenta-le, sur tout celle qui s’accompagne

de guitares sèches, très différentedu réper toire des anciens chan-teurs kabyles tels Slimane Azzem,Taleb Rabah,etc. C’est à par tir delà que naquirent, un peu par tout,des chanteurs et groupes comme :Imazighen Imoula, Issoulas,Meksa Abdelkader, Igudar,Inasliyen, Mennad, etc. Et àAzazga, Mustapha Lahcène,Hocine Sadi, Mahfoud Boudjebla,rejoints par Boualem Rabia etSmail Mansous créèrent le groupe«Yugur ten» qui ver r a l’ar r ivéed’Abdellah Sahki un peu plustar d. Depuis les années 70, le

groupe n’a produit que troisalbums à savoir : «Aru» sor ti en1979 aux éditions Club du DisqueArabe (Par is) ; «Tafsut n Prague»en 1982 aux éditions NumidieMusic (Par is) et «Aîni» sor ti en1998 aux éditions Club du DisqueArabe. Cette année donc, le grou-pe revient avec l’album«Tiwerdella» (tidak ur nella) auxéditions New Music Edition(Azazga).Ce nouvel opus propose 10 titres :«Tiwerdella», paroles de B. Rabia; «Amjahed usefru d uzawan» ;«Tunzir t» ; «Winna» ; «Lehya» ;

«Aqliyi deg Aazugen», un chantrépandu durant la guer re de libé-ration ; «At lxir», texte et musiquede Mohand Boular ias ; «D taq-baylit», un hommage à Nouara ;«Mm umendil» et «Amedyazarehwi», adapté d’un texte deTahar Djaout. A signaler lasobr iété de la jaquette conçue parMadjid Abboute à par tir de des-sins de B. Rabia. Le groupe n’apar ailleurs r ien perdu de sonsavoir-faire et de son style bien àlui.

M. I. B.

Mardi 8 mais 2018 CULTURE 11

CHANSON Nouvel album de YugurtenAprès une éclipse

qui a duré une vingtaine

d’années, legroupe Yugurten

revient cette annéeavec un nouvel

album intituléTiwerdella

(Invraisemblance).Rien que le titre

est évocateur de laqualité du travaildes membres du

groupe, aussi biensur le plan des

textes que sur leplan musical.

Le retour d’ungroupe mythique

Journées portes ouvertes sur les musées Maison de la culture Mouloud Mammeri

Les journées por tes ouver tes sur les musées etles palais de culture ont été lancées dans

l’apr ès-midi d’avant-hier, pour quatrejournées, par la directr ice de la Culture de Tizi-Ouzou, Mme Nabila Gouméziane. Cette année,le mois du patr imoine est organisé sous le thème: «L’appor t des musées et des palais de la cultu-re dans la transmission du patr imoine aux géné-rations futures». A l’ouver ture officielle, ladirectr ice de la culture dira : «… La thématiqueMon patr imoine, mon devenir est choisie pourcette année. C’est une nécessité de transmettreaux nouvelles générations ce que nous avonscomme patr imoine algér ien et comme institu-tions qui font dans la promotion de ce patr imoi-ne». L’assistance est assez nombreuse. Nous

remarquons la présence de trois invités venusd’Alger : le directeur du Palais de Raïs, M.Belachehab Boualem, Mme Aït MenguelletNora (Musée Etienne Dinet de Boussadâa) etMme Ajnad Tabet Radia, directr ice du centred’interprétation d’habits traditionnels du palaisMechwar de Tlemcen. La directr ice de la cultu-re dira que le musée de Tizi-Ouzou ouvr ira sespor tes prochainement et ces journées sont uneoccasion pour nous de voir la meilleure façon depromouvoir ce que nous avons dans la wilaya.Outre ces trois wilayas présentes aujourd’hui,la directr ice de la culture avance l’ar r ivée deswilayas de Skikda et Médéa. A la question,pourquoi Tlemcen? La directr ice r épond :«L’habit traditionnel «Chaddà» de Tlemcen est

inscr it au patr imoine mondial pour plusieurscr itères : fouta, kaftan et ses couleurs, l’or igineOttomane et Andalouse, la blouse avec l’ar r ivéedes arabes et l’Islam». La robe kabyle, le bijoud’Ath Yanni, la poter ie de Maatkas sont sur lestablettes de la direction de la culture et sont pro-posés à l’inscr iption. Les trois invités s’accor -dent à dire : «Nous sommes très ravis de nousretrouver à Tizi-Ouzou et nous remercions lesresponsables de l’accueil chaleureux qu’ils nousont réservé. Un remerciement aussi pour lepublic venu en grand nombre car intéressé etfier de son patr imoine». A noter que la grandesalle a abr ité une projection sur le mar iage tra-ditionnel Tlemcénien. M A Tadjer

Un ouvrage collectif intitulé"Aux fondements de la Culture

de Paix, Egalité des genres etCitoyenneté mondiale", vient d’êtreédité par la Commission nationalealgérienne pour l’Education, lascience et la culture, en partenariatavec la Chaire Unesco EmirAbdelkader pour les droits del’Homme et la culture de Paix del’Université d’Alger I. Inscrit dansle cadre du programme de partici-pation de l’Unesco pour le biennal2016-2017, l’ouvrage dirigé parIssam Toualbi-Thaâlibi, directeur dela Chaire Unesco Emir Abdelkaderpour les Droits de l’Homme et laCulture de Paix-Université d’AlgerI, est publié à l’occasion de la pro-clamation de la Journée internatio-nale du "Vivre ensemble en paix".L’Assemblée générale de l'ONU età l'initiative de l'Algérie avaitadopté le 8 décembre dernier àl’unanimité une résolution parlaquelle elle proclame le 16 maiJournée internationale du "vivre-ensemble en paix". La démarchealgérienne s’inscrit dans le cadredes efforts de promotion des valeursde la culture de la paix et de laréconciliation au niveau internatio-nal, a été parrainée par plus d’unecentaine d’Etats Membres del’ONU, et vise à mobiliser réguliè-rement les efforts de la communautéinternationale en faveur de la paix,de la tolérance, de l’inclusion, de lacompréhension et de la fraternité.Une dizaine d’auteurs ont participéà la rédaction de cet ouvrage de 180pages (www.unesco.dz), présenté entrois chapitres. Le premier a portésur "l’Islam et la notion d’Egalitédes genres", le deuxième sur "lepatrimoine au service du vivreensemble", et le troisième a traité de "l’Education, droit et Vivreensemble". L’initiative algérienneen faveur d’une journée internatio-nale du vivre ensemble "est d’autantplus intéressante à considérerqu’elle ne résulte pas d’une entre-prise, à proprement parler politique,mais constitue le fruit d’unedémarche qu’on peut qualifier despirituelle". "Le fait est que le pro-jet n’a pas pris naissance, commeon pourrait le penser, dans lesbureaux de quelque départementministériel, mais et contre touteattente dans la salle de prière d’uneinstitution traditionnelle: la zawiyaAlawiyya de Mostaganem", noteIssam Toualbi-Thaâlibi dans l’intro-duction de l’ouvrage. CheikhKhaled Bentounes, dans une contri-bution titrée "la femme et son rôledans la culture de paix", rappelleque "le féminin demeure cette réa-lité qui donne à la société sa profon-deur, sa stabilité et son harmonie".Le rôle du patrimoine dans la pro-motion de la culture de paix aété disséqué par le professeurAbderezzak Guessoum, présidentde l’Association des oulémasmusulmans algériens. Il est à rappe-ler que l’initiative algérienne ausein de l’ONU est le fruit d’un long processus conduit par leministère des Affaires étrangères,en partenariat avec l’AssociationInternationale Soufie Alawiyya(AISA), dont le président d’honneuret guide spirituel de la TariqaAlawiyya le Cheikh KhaledBentounes, avait pris part à la séan-ce d’adoption de cette résolution.

Publication

Un ouvragecollectif pour levivre-ensemble

Le r éalisateur Mer zakAllouache a appelé samedi, les

jeunes cinéastes à se rapprocherdes " r éseaux de financement"pour la réalisation de leurs films,car le cinéma repose aujourd'huisur le financement commun.Invité d'honneur de la 3e éditiondu cinéclub, organisé mensuelle-ment par le Centre national de laCinématographie et de l'audiovi-suel (CNCA), M. Allouache aaffirmé que “les cinéastes doivents'enquér ir de l'opération de distr i-bution et de montage financier”." Le cinéaste doit chercher

d'autres modes de financement,en se rapprochant des réseaux definancement et du monde de ladistr ibution, tout en s'enquérantde l'opération de montage finan-cier car la production cinémato-graphique repose aujourd'hui surle financement commun" , a-t-ilsoutenu. Le réalisateur algér ienles a exhor té à s' informer du fonc-tionnement de ces réseaux, rele-vant, à ce propos, que " le finance-ment de l'Etat n'est pas suffisantpour la production d'un film, c'estpourquoi les cinéastes doiventaller chercher d'autres sources de

financement" . Il a indiqué, enoutre, que les jeunes cinéastesalgér iens avaient du mal à produi-re leurs films, contrairement à sagénération qui était soutenue pardes producteurs très coopératifs.S' agissant de ses projets, M.Allouache a fait savoir qu' il étaiten train de tourner un nouveaufilm, sans four nir d' amplesdétails, indiquant qu' il étaitactuellement occupé à accompa-gner la distr ibution et la projec-tion de son film " Madame coura-ge" dans les salles de cinéma algé-r iennes, par l'Office national de la

culture et de l' infor mation(ONCI), et dont l'avant premièreest prévue ce mois-ci à la salleAtlas (Bab El Oued). Né en 1944 àAlger, M. Allouache a poursuivises études au centre national ducinéma algér ien (CNCA), pourinvestir ensuite le monde du ciné-ma, en réalisant plusieurs filmsdont son œuvre magistrale " OmarGatlatou" , " Bab El Oued City"(1993), " Alger -Beyrouth" (1998)," L'autre monde" (2001), Har raga(2003), " Le repenti" (2012)," Madame courage" (2015) et biend'autres.

«Cherchez des fonds de financement commun»MERZAK ALLOUACHE aux jeunes cinéastes

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Coin cuisine

Le vieux Ali demanda à sonfils de faire attention enconduisant et coupa la

communication. Djamel demeu-r a un bon moment immobilepuis il murmura :- Non, Djamila, il n’a pas changéd’avis. Et je ne pense pas qu’ilchangera d’avis un jour. Il est entrain de dire n’impor te quoi. Il adit quelque chose que je trouvedramatiquement drôle. Il a dit àpropos de ton père que cela luiapprendra à respecter ses cama-rades de classe. Comme si tonpère allait redevenir un gamin etretourner à l’école. N’impor tequoi !- J ’ai entendu tout ce qu’il a dit,Djamel.- Tu as entendu tout ce que mon

père a dit ?- Oui. Et je suis du même avisque toi, il ne changera jamais.Tous les deux se turent encore unbon moment puis Djamila se mità par ler d’une voix casséecomme si elle s’effor çait decontenir des larmes.- Djamel, je…je ne… je ne t’envoudrais pas si tu décidais de nepas désobéir à ton père. Tu pour-r as toujour s continuer à tr a-vailler avec moi. Et tu n’as pas àt’inquiéter au sujet de ta sœur.Jamais je ne serai la cause de sonmalheur. Je t’en donne ma paro-le.Djamel se retour na, regar daDjamila avec des yeux inondésde larmes. Puis, il s’approchad’elle et l’embrassa longuement

sur le front sans r ien lui dire.Puis, il alla s’asseoir dans le fau-teuil se trouvant en face de celuide Djamila. Pendant un bonmoment, il avait fixé un pointprécis du sol puis il dit :- On nous a toujours dit qu’ilfallait obéir à ses parents et lesrespecter. Mais celui qui aramené du fin fond des âges cettefacette de la conception de la viesociale a oublié de par ler dessituations exceptionnelles où l’onne doit pas leur obéir. Je ne suispas en train de concocter unerévolte contre mon père mais à lamanière dont il vient de me par -ler, je comprends qu’il est entrain de perdre les pédales. Il abesoin d’être psychanalysé. Jelui apprends que j’ai perdu mon

poste à 30 millions et que j’en aitrouvé un à 6 millions et à plusde 300 km d’Alger et cela ne luidonne pas à réfléchir ? Il medemande juste de faire attentionen conduisant ! C’est un manquede respect pour son fils. Tout cequi compte pour lui c’est qu’il sevenge d’un camarade de classequi le tabassait à l’école pr imai-re! Djamel ser r a les poings, seretourna vers Djamila et dit avecrage.- Demain, nous aurons notrelivret de famille et la Fatiha serarécitée. Je vais lui apprendre àpar ler d’honneur à tout bout dechamp !

NNS (à suivre)

Histoires et légendes de chez nous

(40ème partie)

Sagesse et éducation ancestrales

Les demi-frères

Mardi 8 mai 2018 DESTINS DE VIES 13

Le refus du patriarche (104ème partie)

Le jeune roi vit son vieux conseiller poin-ter un doigt dans sa direction et par ler

à haute voix aux sept ogres :- Le voilà ! Il se dir ige vers nous. Il aquelques pouvoirs et il se croit invincible.Avant qu’il n’ar r ive à leur niveau, le jeuneroi lança à l’adresse des ogres :- N’écoutez pas ce que vous raconte ce per -fide vieil homme. Tout ce qu’il vous a dit àmon sujet est faux. Je vous voue un trèsgrand respect ainsi qu’une crainte infinieparce que votre force et vos pouvoirs sontconnus aussi bien dans les forêts que dansles plaines et les montagnes. Il aurait falluque je sois fou pour nourr ir l’intention devous attaquer pour vous chasser d’uneter re sur laquelle vous êtes établis depuisdes siècles.Un des ogres s’avança vers lui:- Tu par les bien, jeune fils d’Adam. Le vieilhomme aussi a bien par lé et nous l’avonsentendu avec intérêt. Et maintenant, nousne savons pas qui croire. Mais nous savonsune chose : nous avons faim. Je vais te man-

ger, brave jeune fils d’Adam. Mais commetu es petit et que tu m’as l’air tendre, je nete mâcherai, je ne ferai que t’avaler. Le vieilhomme, je le laisse pour mes frères s’ilsveulent bien le manger. Il est tout maigre etj’ai bien peur que son corps contienne plusd’os que de viande.Ayant entendu cela, le vieil homme tenta defuir. Il effectua quelques pas en direction dela ville et les ogres se mirent à r ire. Puis,l’un d’eux ouvr it sa bouche démesurémentet le vieil homme, malgré lui, se retrouva entrain de marcher à reculant comme s’ilavait été aspiré par le souffle de l’ogre. Et lejeune roi vit comment les ogres dévorent leshumains et compr it pourquoi ces monstresétaient craints de tout le monde. Le jeuneroi ne trembla pas. Il se prépara à se battreà mains nus avec l’ogre parce qu’il n’avaitpas jugé utile de prendre son sabre qui nelui aurait été d’aucune utilité. Son couragequi relevait beaucoup plus d’un début defolie que d’autre chose amusa beaucoupl’ogre qui s’avançait et qui lui dit :

- Rassure-toi : dans un petit moment, tu teretrouveras dans mon estomac mais tu neressentiras aucune douleur parce que je neferai que t’avaler.Ce disant, sa grosse main s’approcha de lui,l’attrapa par la taille, le souleva et l’intro-duisit dans sa bouche. Le pauvre jeune roine hur la même pas peut-être parce qu’iln’en avait pas la force ou peut-être parcequ’il savait que cela n’aurait servi à r ien dutout. L’ogre qui venait de le dévorer se tour -na vers ses six frères et leur dit :- Allons-nous-en ; nous n’avons plus r ien àfaire ici.Dès que les sept ogres s’étaient engagés surle chemin boisé et sinistre menant vers leurter r itoire, le jeune paysan qui avait aver ti leroi et ses conseillers de leur ar r ivée, sor titde sa cachette et se mit à cour ir dans la villeen hur lant :- Le roi et son conseiller ont été dévorés parles ogres ! J ’ai tout vu ! J ’ai tout vu !

NNS (à suivre)

Djamel, 32 ans, ingénieuragronome, revenait d’Oran où il participait à un Salon

professionnel. À Chlef, l’undes pneus de sa voiture

éclate et il n’a pas de rouede secours. Alors qu’il se

demandait ce qu’il y avait lieu de faire pour

poursuivre sa route vers Alger où il habite,

quelqu’un d’inattendu sepropose de l’aider :

une jeune et très belleautomobiliste. Celle-ci lui

offre un pneu avec unejante neuve et lui apprend

que son père vend despneus et des pièces

détachées automobiles. Ellelui offre une roue neuve

complète et en contrepartie,elle compte sur lui pour lui

communiquer régulièrementl’état de son usure pour lesbesoins d’une étude qu’elle

mène sur les produits queson père commercialise.

Par la suite, Djameldécouvre que Djamila estune voisine de sa sœur et

que c’est son beau-frère quilui tient sa comptabilité.Comme il est loin d’être

ignorant dans le domainedes affaires, et à la faveur

d’autres rencontre, Djamilalui demande de l’aider à

gérer ses affaires encontrepartie d’untrès gros salaire.

Résumé

Saadia élève son fils et celui de sacoépouse nés au même moment.Comme sa coépouse est décédée

lors l’accouchement et qu’elle-mêmeavait perdu connaissance en mettant

au monde son fils, elle ne sait paslequel des deux bébés est le fruit de

ses entrailles. Pour le savoir, elleconsulte une sorcière. Une fois

que Saadia sait lequel est son fils, elle instaure la

discrimination entre les deuxenfants. Son fils est choyé alors que

l’autre est méprisé. Celui-ci, las del’injustice qu’il subit tous les jours

sous le toit de son père, décide des’en aller. Sa générosité lui fait

acquérir de grands pouvoirs qui fontde lui un roi dans un pays lointain.

Résumé

(Un conte de Kabylie)

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Mardi 8 mai 2018 SPORT 21

L’équipe nationalerafle la mise

KARATÉ-DO 2e édition de l’Open international de Kabylie

Ces der nier s ont r aflé 7médailles d’or, sur les 8mises en jeu. En tout, l’é-

quipe nationale algér ienne adécroché neuf médailles, dont septen or, une en argent et une autreen bronze. La deuxième place estrevenue à l’équipe française avecune seule médaille d’or. La Ligued’Alger a, pour sa par t, terminé àla troisième marche du podium,avec un total de 5 médailles (2 enargent et 3 en bronze), et Ligue deBéjaïa s’est contentée de la 4eplace avec 4 médailles (2 en argentet 2 en bronze), tandis que laLigue de Tizi-Ouzou n’est ar r ivéequ’en cinquième position, avec 7

médailles (1 en argent et 6 enbronze). Quant à Ligue deBoumerdès, elle s’est classée ensixième position avec un total de 2médailles (1 en argent et une autreen bronze). Même classementpour la Ligue de Batna qui a ar ra-ché deux médailles (ar gent etbronze). L’équipe de Tunisie, elle,n’eu qu’une seule médaille (bron-ze). De même pour la Ligue de lawilaya de Saïda. Enfin, ce sont 14autres Ligues des différenteswilayas du pays qui se sontclassées en dernière position, aveczéro pactole. Le président de laLigue de Tizi-Ouzou, M. HirècheKamal, a fait savoir : «Cettedeuxième édition a été animée par270 athlètes, dont 72 filles. 72ar bitres ont été r équisitionnéspour officier les combats. Nousavons enregistré la par ticipationd’une vingtaine de Ligues et deux

pays, à savoir la France et laTunisie. Les Libyens n’ont pas pufaire le déplacement. Les épreuvespor taient sur le kumité et la Katachez les dames des catégor ies de -50, -60 et +61 kilos. Chez lesgarçons, ce sont les catégor ies de -68,-78 et+ 78 kilos». S’agissant duniveau de la compétition, le direc-teur technique national, M.Ammarkhodja Mouloud l’estimeacceptable : «Le niveau a étéacceptable, car il y a eu de trèsbons athlètes, notamment chez l’é-quipe nationale. Un champion dumonde fr ançais, Aït Br ahimNadjed, et une championned’Afr ique, à savoir Hadj SaïdKamelia, y ont aussi pr is par t.Pour nous, l’enjeu pr incipal restela préparation des jeux méditer -r anéens et le championnat dumonde. C’est un bon galop pournos athlètes. Toutefois, j’appelle-

rai les entraîneurs et les prési-dents de CSA à focaliser leursénergies sur la formation, pourélever davantage le niveau». Poursa par t, Amar Serkhane, un cadreà la direction de la jeunesse et desspor ts de Tizi-Ouzou, a noté :«Notre direction, à sa tête M.Iltache Abderhmane, reste tou-jours au service des spor tifs detoutes les disciplines. Nous feronstoujour s de notre mieux pouraider et contr ibuer à la réussitedes manifestations spor tives. C’estdonc une satisfaction que de voirse réunir des jeunes spor tifs venusde différentes wilayas et de l’é-tranger. Je pense que l’organisa-tion a été par faite et que tous lesmoyens ont été réunis pour per -mettre aux athlètes de jouer à l’ai-se». Hocine T.

La deuxième édition de l’Open

international de Kabylie de

karaté, organiséeconjointement

par la Fédérationalgérienne de

karaté et la Liguede Tizi-Ouzou,les 4 et 5 mai

derniers à la salleomnisports du

1er Novembre, a été dominée

par les athlètes de la sélection

nationale. BASKET-BALLCoupe d’Algérie

US Sétif - GSPétroliersen finale

L’US Sétif et le GS Pétroliersanimeront la finale de la

Coupe d’Algér ie de basketball.Les deux formations ont validéleurs billets, samedi, lors desdeux demi-finales jouées à M’sila et à Rouiba (Alger ). Pour la 3e année consécutive,la finale de la Coupe d’Algér ie, prévue le 18 mai prochain, aura pour affiche l’US Sétif et le GS Pétroliers. Les Sétifiensont été les premiers à passer le cap des demi-finales en battant le CRB Dar El-Beïda, 66 à 60. De leur côté, lesPétroliers ont pr is le meilleursur le NA Hussein Dey, 71 à 69.Ainsi, les amoureux de la balleau panier auront droit à unremake des finales de 2016 et de 2017, rempor tées par le GSP. Les Pétroliers, finalistes et vainqueurs des 7 dernières éditions, seront les grands favor is pour un nouveau sacre,tandis que les Sétifiens por terontà nouveau le costume du challen-ger et tenteront de démentir lespronostics.

REZKI MESSAD, entraîneur, arbitre national et ex-championne d’Algérie

Elle s’est retrouvée dans une salle de karatéà l’âge de dix ans. Ses frères étaient tous

des karatekas, du coup leur petite sœur ne lesquittait jamais et les accompagnait à la salle.C’est ainsi qu’elle a vite fait d’adopter lekaraté. Elle, c’est Rezki Messad, qu’on appelleaffectueusement Mimi. Aujourd’hui, elle atrente ans mais son amour pour les ar ts mar-tiaux et le karaté en par ticulier n’a pas dimi-nuer d’un seul cran. Elle se retrouve par toutou le Karaté est présent. Une jeune dame avecdu karaté dans les veines. Elle a été champion-

ne d’Algér ie en 2005 avec le Spor ting clubdir igé par l’actuel DTN, MouloudAmmarkhodja. En 2009, elle a récidivé engagnant le titre de vice championne d’Algér ieavec l’olympique de souk el Tenine. A présent,elle est entraineur avec un diplôme internatio-nal d’éducatr ice, elle est aussi arbitre nationa-le, membre de la ligue de Tizi Ouzou et entraî-ne un club dans son village natal, à AitAbdelmoumène. Elle est également comptablede formation. « Rien qu’en début de cette sai-son, huit de mes athlètes ont été classés au

championnat de Wilaya. J ’aime le karaté et jeferai de mon mieux pour le transmettre auxjeunes. Mes frères m’ont beaucoup facilité latache mais le plus grand mér ite revient à mondéfunt père Allah irahmou qui m’a ouver t lespor tes et qui n’a jamais cessé de m’encouragerjusqu’à son dernier souffle », dira humblementMimi. Concernant ses objectifs Mimi, nousindiquera : « Je veux aller le plus loin possibledans le karaté et transmettre mes connais-sances aux jeunes. Le spor t aide beaucoup àréussir dans la vie ». H. T.

Le cycliste italien du clubcontinental algéro-belge

Sovac Natura4Ever, DavidRebellin, a rempor té la 3e étapede la 24e édition du tour cyclisteinternational d’Oran, disputéedimanche entre Oran, Bouzedjaret ar r ivée à Santa-Cruz sur unedistance de 97 kilomètres. DavidRebellin a franchi la ligne d'ar -r ivée avec un chrono de 2h26min 18sec devant son coéqui-pier Laurent Ezrard et AzzedineLagab du GS Pétroliers. Le vainqueur de la première étape,Laurent Ezrard, conserve lemaillot jaune grâce à ses per for -mances et endosse aussi lesmaillots à pois (meilleur gr im-peur ) et ver t (meilleur spr inteur ).Le maillot du meilleur espoirest toujours chez OussamaMansour i du Club Shar jah Pro.La quatr ième et dernière étapede ce tour international est pro-grammée lundi dans la communed’Ain El-Turck sur un circuitfermé de 14,2 km à parcour iren neuf boucles.

CYCLISMETour internationald’Oran

L’ItalienRebellin s’offrela 3e étape

Le karaté dans les veines

BADMINTON Coupe d'Algérie 2017-2018

Le CASA Mohammadia a outrageuse-ment dominé les épreuves de la Coupe

d'Algér ie de badminton, disputées le week-end der nier à la salle Harcha-Hacène(Alger ) dans l' ensemble des catégor ies(garçons/filles), en raflant huit titres sur les12 mis en jeu. Outre les seniors (mes-sieurs/dames), les finales ont concerné cinqautres catégor ies d'âge, à savoir celles des11, 13, 15, 17 et 19 ans, marquées par unenette domination du CASAM qui a rem-

por té 8 médailles d'or, 2 en argent et 5 enbronze. Une moisson qui lui a permis dedevancer le club de Souk El Ténine(Béjaïa), lequel a pr is la deuxième placeavec 2 or, au moment où la Jeunesse spor ti-ve de Mohammadia a complété le podiumavec 1 or, 1 argent et 1 bronze. Ce sacreconfirme la suprématie du CASAM carc'est la deuxième année consécutive qu' ildomine autant les débats, y compr is enchampionnat. Un succès et une régular ité

que l'entraîneur Mohamed Idir Mahlousexplique par la qualité des effectifs dont dis-pose le club, composé d'environ 80% d' in-ternationaux qui ont " l'habitude de côtoyerrégulièrement le haut niveau" à traversnotamment leur par ticipation aux joutesinternationales et continentales. Mahlous acependant tenu à signaler que d'autresclubs comme Tamar is, Dar El-Beïda,Fer djioua, Ouled-Moussa et l'ASProtection Civile possèdent de " très bons

joueur s aussi, sauf qu' ils manquent demoyens" pour montrer l'étendue de leur" énorme" potentiel. Au total, 315 badistesdont 185 filles ont par ticipé à cette Couped'Algér ie 2017-2018 (toutes catégor ies). Ilsreprésentaient 45 clubs appar tenant à 14Ligues de wilaya. L'Algér ie sera repré-sentée par six badistes aux prochainsChampionnats du monde (seniors), prévusà par tir du 16 mai en Thaïlande.

Souk El-Tenine termine à la deuxième place

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Suite à son joli succès sur laJ S Tixer aine lor s del’avant-dernière journée de

la Régionale 1, ce qui lui ad’ailleurs permis de remonter àla douzième loge et rester ainsi àcinq longueurs du premier non-relégable, à savoir le WA Rouiba,la JS Akbou, libérée de toutepression, avait négocié positive-ment son ultime sor tie en ter realgéroise chez le CRB Bordj ElKiffan. Celui-ci n'avait plus r ienà espérer dans ce championnat.Les coéquipier s deBouchouchene sont donc parve-nus à ar racher le point du nul auterme d’une par tie intense, indé-cise et prolifique en buts avecquatre réalisations. Un nul qui estvenu conclure le parcours de laformation d’Akbou qui aura réa-

lisé des résultats en dents de scie.Cer tes, la JS Akbou a réalisé sonobjectif, celui de sauver sa peaudans ce palier. Mais non sansavoir tr imé, notamment lors de lapremière phase du championnatqui a vu les coéquipier s deLardjene patauger dans les pro-fondeurs du classement. Sur leplan comptable, les protégés deBouzit ont fait une bonne opéra-tion en prenant un point lors decette ultime expédition chez les

Aquafor tins. Une per for mancequi leur a permis de boucler lasaison à la dixième loge en com-pagnie de l’ESMB qui compte unmatch en moins face à la JSBoumer dès. Tout compte fait,avec trente sept points à leuractif, les coéquipiers de Ryad SidAli ont rempli leur mission ensauvant leur peau dans ce palier.Il faudra, néanmoins, souligner lebon travail réalisé par le jeunecoach Kamel Bouzit qui a réussi à

requinquer le groupe lors de ladernière ligne droite du cham-pionnat. Ce dernier a, pour rap-pel, pr is le train en marche alorsque l’équipe se trouvait dans lebas du classement. L’heure estdonc venue pour tirer les conclu-sions qui s’imposent avant d’allerprofiter des vacances et préparerpar la suite la prochaine saisonsous de bons auspices.

Zahir Ait Hamouda

Mardi 8 mai 2018SPORT22

RÉGIONALE 1 En ramenant un nul (2 - 2) de chez le CRBB El Kiffan

La JS Akbou sauve sa peauAvec trentesept pointsà leur actif,

les coéquipiers de Ryad Sid Ali

ont rempli leur mission

en sauvant leur place enRégionale 1.

HONNEUR BÉJAÏA (29e journée)

Le championnat de division honneurBéjaïa abor der a, cet apr ès-midi, sa

vingt-neuvième et avant-dernière journée.Ainsi, six rencontres sont au menu avec desaffiches qui s’annoncent somptueuses etindécises à la fois. Le stade Benallouacheabr itera l'une des grosses affiches, entrel’imper turbable leader, le RC Seddouk, etla formation de la Protection civile, quioccupe le quatr ième rang au classement.Pour les premiers nommés, en l'occur renceles gars de Souddouk, qui mènent le balavec à la clé une accession déjà assurée,l’objectif est de négocier positivement cettesor tie pour consolider leur statut et boucler,par là, la saison sans défaite. Seulement,force est de constater que leur mission s'an-

nonce délicate face à un onze du CSPCBéjaïa qui reste l' une des for mationscapables de mener la vie dure au leader.Voilà donc ce qui promet une confrontationpalpitante et indécise entre deux formationsqui pratiquent du beau football. Toujoursdans le haut de la hiérarchie, le dauphin, àsavoir le SS Sidi Aïch, accueillera le voisinolympien d’Akbou dans un derby qui tenaitauparavant ses promesses. Seulement, lesDiables rouges semblent bien armés pourempocher les trois points de cette rencontre.De son côté, l'autre outsider du groupe, àsavoir la JSB Amizour, sera sur du charbonardent, puisqu’il rendra visite à la cor iaceformation du CRB Aït R’Zine qui voudracer tainement terminer en beauté devant

son public et à la meilleure position pos-sible. Parmi les autres outsiders, la JS IghilOuazzoug, qui reste sur un cinglant reversen ter re de Souddouk face au leader, tente-ra d’améliorer son capital-points chez elleface à l’impr évisible for mation du NBTaskr iout, qui, du moins sur papier, ne peutconstituer un obstacle majeur pour lesBanlieusards. L’autre duel entre formationsdu ventre mou du classement est celui quiopposera le SRB Tazmalt à l’AS Taâssast,qui demeure capable de créer des pro-blèmes aux gars de Tazmalt. Dans le bas dela hiérarchie, l’on retiendra le match quiver ra l’ARB Barbacha accueillir une NCBéjaïa qui semble d’ores et déjà penser à lasaison prochaine. Là, seuls les trois points

permettraient à Barbacha de garder espoirpour sa survie dans ce palier. Il y a lieu depréciser que le CRBS Tenine empochera lestrois points en raison du for fait de l’ASOG.En somme, c’est une journée très intéres-sante qui pour rait appor ter des bouleverse-ments dans la deuxième par tie du classe-ment. Z. A. H

Le programmeCSPC Béjaïa - RC SeddoukSS Sidi Aïch - O AkbouCRB Aït R’zine - JSB AmizourJS Ighil Ouazzoug - NB Taskr ioutSRB Tazmalt - AS TaâssastARB Barbacha - NC BéjaïaExempt : CRB Aokas

Le leader en appel à Benallouache

KRIM MADJID, ex-défenseur de la JSE Moulediouane

L’ar r ière droit Madjid Kr im,âgé de 22 ans, qui a fait ses

classes au sein de l’équipe del’USM Dr aâ Ben Khedda jus-qu’en juniors, avant de rejoindrel’OS Moulediouane puis le clubvoisin, la JSE Moulediouane enévoluant même avec les seniors, amis sa car r ière entre parenthèsesà cause d’une blessure. Mais il aréussi à retrouver ses forces et ilaurait même pu signer à l’USM ElHar r ach, il y a une année.Pour tant, il a été retenu dans unpremier temps par l’ex-coachBoualem Charef, actuel directeurtechnique des jeunes sélections

nationales, avant qu’il ne soitlibér é avec d’autres joueur sd’autres régions. Kr im Madjid neperd pas espoir de rebondir et derefaire sur face en signant dans unclub de palier supér ieur. «Je saisce que je vaux. J ’ai fait mes classesà l’USM Draâ Ben Khedda, et lesjeunes de ma génération ont tousdécroché des contrats dans desclubs de palier s supér ieur s, àl’image de mon ami d’enfanceAnis Renai qui joue à la JSK. Jene perds pas espoir de jouer dansun club de division supér ieure la

saison prochaine. J ’étais sur lepoint de signer à l’USMH, maisfinalement Charef a préféré enga-ger des jeunes de l’ouest du pays»,a-t-il déclaré. Et de poursuivre :«C’est une question de destin et jereste persuadé que je peux rebon-dir et relancer ma car r ière. Je suisencore jeune, je n’ai que 22 ans. Jem’entraîne sér ieusement et je suisanimé d’une grande volonté pourm’engager avec un autre club lasaison prochaine. J ’aimerai évo-luer soit en Régionale 1, en Inter-régions, en DNA ou en Ligue 2 ou

1. J ’en ai les capacités et je suisdéterminé à revenir sur les ter -rains. Je remercie mes parents quine cessent de m’encourager et deme soutenir dans cette pér iode dif-ficile que je traverse. Il y a aussimon ami de toujours, Anis Renai,qui continue de me soutenir et jel’en remercie. Je lui souhaite unegrande réussite dans sa car r ièreavec la JSK. Je suis déterminé àretrouver mon meilleur niveaudans un grand club inchallah».

Massi Boufatis

«Je veux rebondir en division supérieure»

BOUIRAPlay-offs seniors

Que déciderale bureau de la Ligue ? La deuxième et la troisième

journée des play-offs finalsséniors, Ligue de football deBouira, ont été repor tées à plu-sieurs repr ises. En effet, depuisle déroulement de la premièrejournée, le 21 avr il dernier, unejournée qui, pour rappel, a étéentachée d’incidents lors de larencontre ayant opposé le RCHaïzer au NM Lakhdar ia (1-0).Le bureau de la Ligue avaitdonc attendu les rappor ts desdeux délégués du match, celuides arbitres ainsi que le rap-por t des services de sécur itéspour trancher. Mais lesabsences répétées de Bakir iNordine, président de la com-mission organisation de lacoupe d’Algér ie, ayant assisté àl’AGO de la FAF, avant d’ac-compagner la coupe d’Algér iechez les deux finalistes, l’USMBel Abbes et la JS Kabylie, enl’occur rence, ont fait que leverdict n’est toujours pastombé. Deux semaines après,c’est toujours le «wait and see»,aucune décision n’a filtrée ducôté du bureau de la Ligue nimême affichée sur son site. Unesituation inédite qui a considé-rablement per turbé les clubsconcernés par cette finale, àsavoir le FC Thamelaht, le HCAin Bessam, le RC Haïzer et le NM Lakhdar ia, dans leurpréparation afin de composterl’unique billet pour l’accessionen Régionale II. M’hena A.

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La Dépêche de Kabylie : Quelscommentaires faites-vous surcette victoire qui a officialisél’accession du MOB ?

Maamar Youcef : Ce succès nous apermis d’atteindre notre objectifpr incipal, à savoir l’accession enLigue 1. Il ne faut pas oublier qu’ona souffer t tout au long de la saisonsur tout qu’au début de l’année,per sonne n’a misé sur nous.Hamdoullilah, on a pu dépassertous ces obstacles et remettre le clubà sa place initiale en Ligue 1.

Nous avons assisté à unrendement au-dessus dela moyenne. Peut-on connaître le secret ?

C’est tout à fait normal d’avoir unrendement pareil comparativementaux matchs précédents. Nous avonsaffronté une équipe qui jouait sasur vie en Ligue 2. Les ouï-dired’avant-match sur un probablear rangement ont per turbé tout lemonde, notamment les joueurs et ladirection. Il faut savoir qu’il vautmieux affronter une équipe qui jouel’accession qu’une autre qui joue lemaintien. Suite à ces rumeurs, le

doute s’est installé, sur tout qu’onn’avait perdu aucun match lors decette phase retour. Je peux direaussi que le rendement a été toutjuste moyen. Dans ce sens quecer tains joueurs ne se donnent pas àfond apr ès avoir atteint leurobjectif. La chose qui nous a le plustouchés est que cer tains ont doutéde notre honnêteté, alor s quepersonne ne nous a aidés tout aulong de ce parcours. L’accession,nous l’avons ar rachée avec notresueur et heureusement qu’on amarqué à la fin du match.

S’agit-il là de la raison qui aurait poussé les joueursà regagner directement les vestiaires sans fêterl’accession avec les supporters ?

Je ne pense pas que ce soit la raisonqui a poussé les joueurs à quitterdirectement le ter rain. Même si lesjoueur s, au fond d’eux-mêmes,étaient blessés dans leur amour-propre. Toutefois, il ne faut pas tropaggraver les choses car ce public quinous a sifflés pendant le match est lemême qui nous a soutenus tout aulong de la saison. Il nous resteencore un match contre le MCS eton fêtera ensemble l’accession.

Après le but de Belkacemi,vous êtes allés directement vers le public. Pourquoi ?

Honnêtement, on l’a fait pour leurdire qu’on n’a jamais vendu notredignité. Et ce n’est pas aujourd’huiqu’on va le faire. On s’est sacr ifiéstout au long de la saison pour ceclub. Per sonnellement, j’ai jouéavec des injections alor s quemédicalement, je devais me reposer.Idem pour mon ami Bouledieb qui apr is des r isques pendant les quatrederniers matchs. C’est un devoirpour nous d’honorer les couleurs duclub. On ne vendr a jamaisl’honneur des joueurs et du club.

Entretien réalisé par Z. H.

Mardi 8 mai 2018 SPORT 23

MO BÉJAÏA Le défenseur Maâmar Youcef met fin aux rumeurs

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«On n’a jamais vendu notre dignité»

JSM BÉJAÏA La reprise a eu lieu hier

Apr ès avoir bénéficié d’une jour née derelâche au lendemain de son cuisant échec

essuyé au stade du 20 Août, de la ville de BordjBou Arrer idj, contre le CABBA local (0 - 2), laJSMB avait rendez-vous, dans l’après-midid’hier, avec le staff technique pour entamer lespréparatifs du match de la 29e et avant-derniè-re journée du championnat, prévu vendrediprochain contre le GC Mascara. Pour revenirencore sur le dernier faux pas de Bordj ayantcoûté à la JSMB deux places au classementgénéral, pour se retrouver du coup au pied dupodium (4e, 49 points), force est de reconnaîtreque les camarades du capitaine Zidane Cher ifs’étaient montrés, une nouvelle fois, incapablesde répondre favorablement aux attentes de leurpublic et de la direction du club. Cette dernièrea pour tant mis le paquet avant ce rendez-vousde Bordj, pour les motiver sur le plan financier,après leur avoir promis une alléchante pr ime etle versement d’un salaire en cas de succès.Hélas, les choses ne se sont pas dérouléescomme prévu sur le rectangle ver t, alors quetoutes les conditions d’accueil et de sécur itéétaient réunies pour que les hommes de MounirZeghdoud fructifient les chances d’accession.Quoi qu’il en soit, l’heure est à mobilisationgénérale. Il faut d’abord mettre de côté ceténième ratage, pour se focaliser sur l’autre ren-dez-vous non moins décisif qui attendBelgherbi and Co, ce vendredi face au GC

Mascara. Un adversaire, qui, faut-il le dire, neviendra assurément pas pour leur offr ir unquelconque cadeau, au vu de sa position derelégable en division infér ieure. En tout état decause, tout n’est pas encore perdu pour les Ver tet Rouge de la Soummam qui pourraient sereplacer dès la prochaine journée, à conditionde s’imposer à domicile contre le GCM etattendre un «cadeau» de l’ASAM qui recevra leCABBA. Ceci est d’autant plausible pour lesBéjaouis que ces trois équipes (ASAM 51points, CABBA 50 et JSMB 49) se tiennenttoutes dans un mouchoir de poche dans leur

quête pour les deux tickets encore en jeu pourl’accession en Ligue 1. Par ailleurs, l’instanceprovisoire de la LFP vient de rendre publiquesles dates des deux dernières journées du cham-pionnat de la Ligue 2 Mobilis. C’est ainsi que laJSM Béjaïa accueillera, vendredi prochain, leGC Mascara, à par tir de 16 heures, dans lecadre de la vingt-neuvième journée avant de serendre, le 15 du mois en cours, à Tlemcen pourcroiser le fer avec le WAT local, en clôture de laprésente édition du championnat.

B Ouari.

Encore trois jours pour préparer le GC Mascara

Après la précieusevictoire contre

le CAB qui a officialisé

l’accession duMOB en Ligue 1

Mobilis et les rumeurs

d’arrangements du match, le

défenseur axialdes Crabes,

Maamar Youcef,parle dans cet

entretien de cettedifficile situationqu’ont vécue les

joueurs tout aulong de la partie.

La rencontre Algérie -Ghana comptant pour

le second tour aller deséliminatoires de la Couped'Afrique des nations CAN-2019 des moins de 20 ansaura lieu vendredi à 18h au stade 5-juillet (Alger), a indiqué hier la Fédérationalgérienne de football (FAF).Larges vainqueurs au tourprécédent de la Tunisie (3 - 1à l’aller et 2 - 1 au retour), lescamarades d’Adam Zorganese préparent depuis samedi au Centre technique nationalde Sidi-Moussa (Alger) enprévision de cet importantrendez-vous. Face à laredoutable équipe ghanéenne,le staff technique national,sous la conduite du duo SalimSebaâ -Hocine Achiou arenouvelé sa confiance à unegrande majorité des joueursqui ont assuré la qualificationface à la Tunisie. Ce groupe,et en l’absence du joueur del’Inter Milan Belkhir, qui n’apas été libéré par son club,s’est renforcé par 4 autreséléments évoluant à l’étranger.Un renfort de choix puisquedans le groupe on trouve lemilieu offensif de l’équiperéserve de Marseille,Aouachria Wassim et del’arrière-gauche de la mêmeéquipe, Ousfane Malik. L'onnote également la présencede l’ailier-droit de la réservedu Havre, Amara Abdelmaleket de Boutrif Idir du Standardde Liège. Les joueursalgériens qui ont laissé unebonne impression lors de ladouble confrontation face auxTunisiens sont déterminés àpasser l'écueil ghanéen, selonla FAF. Le match retour sedéroulera à Accra (18 - 20mai). L'équipe vainqueur de la double confrontationalgéro- ghanéenne sequalifiera pour le troisième etdernier tour des éliminatoiresde la CAN-2019 dont la phasefinale aura lieu au Niger.

CAN-2019 (U20)2e tour qualificatif

Algérie - Ghanavendredi au 5 juillet

COUPE DE LA CAF (1ère journée) Groupe D USM Alger 4 - Young Africans 0

L’USM Alger débute de laplus belle des manières son

parcours en phase de poules dela Coupe de la Confédérationafr icaine de football (CAF). LesRouge et Noir ont étr illé lesTanzaniens de Young Afr icains(4-0), dimanche soir au stade du5 Juillet (Alger ), à l’occasion dela 1ère journée du groupe D.Bien déterminés à réussir leurpremière sor tie, les gar s deSoustara ont débuté ce matchsur les chapeaux de roues ont

scorant dès la 4e minute parleur buteur attitr é, OussamaDarfalou. Une demi-heure plustard, c’est au tour de Chafai des’illustrer en doublant lamarque à la 33e minute. La troi-sième réalisation de l’USMA està mettre à l’actif de Meziane. Cedernier, buteur à la 53e minute,a définitivement mis à l’abr i lessiens d’un hypothétique retourd’une équipe tanzanienne quin’a pas fait le poids. Dans letemps additionnel (90+3’), le

gar dien de l’USMA,Zemmamouche, a clôturé le fes-tival offensif de sa formationpar un 4e goal scoré sur penalty.Dans l’autre par tie du groupeD, jouée cet après midi à Kigali(Rwanda), le Rayon Spor ts etles Kenyans de Gor Mahia sesont neutralisés sur le score de 1but par tout. A l’issue de cettepremière manche, les Usmistes(3 pts) prennent les commandesde leur groupe. Ils sont suivis deRayon Spor ts et de Gor Mahia,

avec 1 point chacun, alors queles Young Afr icans sont derniersavec 0 point. Lors de la 2ejournée du quatuor D, prévue le16 mai prochain, les Rouge etNoir iront rendre visite au GorMahia, alor s que les YoungAfr icans accueilleront le RayonSpor ts. Les deux rencontressont programmées à 19h.

Début en fanfare des Rouge et Noir