alassane ouattara et les droits de l'homme : 10 ans massacres (2002-2012) - michel galy

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    LE REGIME OUATTARA

    ET LES DROITS DELHOMME

    DE LETHNOCIDE A L HECATOMBE

    DISCONTINUE

    10 ans de massacres, 2002-20121

    1 : GENEALOGIE DU REGIME2 :LESMASSACRES EN ZONE REBELLE 2OO2-2010

    Aprs le coup dEtat manqu de septembre 2002, les forces pro

    Ouattara, commandes sur le terrain par Guilllaume Soro , ont grpar la violence le Nord de la Cote divoire, soit les 2/3 du pays.(voir l

    article de recherche :Michel Galy, politologie dune rbellion ,

    revue Cultures et conflits , disponible en ligne)

    1-1Le massacre des gendarmes Bouak, ainsique leurs femmes et enfants, par les rebelles pro

    Ouattara_ octobre 2002

    Rapport Amnesty International : La nouvelle du massacre de dizaines de gendarmes Bouak par le MPCI au dbut du mois doctobre 2002 sest trsvite rpandue sous forme de rumeurs ou daffirmationscatgoriques publies notamment dans la presse proche dugouvernement dAbidjan. Cependant, faute de tmoignages

    directs des faits, peu de dtails taient connus sur lescirconstances exactes et sur le droulement chronologique de

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    cette tuerie. Pour leur part, les autorits du MPCI ont reconnuque des gendarmes avaient t tus au dbut du moisdoctobre 2002 tout en affirmant que ces gendarmes taientmorts lors de combats qui ont oppos, partir de la nuit de 5 au6 octobre 2002, les forces du MPCI et des lments des forcesgouvernementales qui ont tent de reprendre la ville de Bouakavant dtre repousss. Cest cette mme version des faits quele MPCI a communiqu la dlgation d'Amnesty International Bouak en dcembre 2002.(6)

    la suite dune enqute approfondie, AmnestyInternational a pu retracer, sur la base de tmoignages directs,

    les circonstances de ce massacre. Les gendarmes arrts le 6octobre 2002 ltat-major de la 3e lgion de gendarmerie deBouak nont pas t tus lors de combats. La plupart dentreeux ont t abattus de sang-froid par des lments arms duMPCI alors quils taient dtenus avec une cinquantaine deleurs enfants et quelques civils dans la prison du camp militairedu 3e bataillon dinfanterie de Bouak.(7) De plus, certainsdentre eux, y compris des blesss, ont trs vraisemblablement

    t abattus sur les lieux de la fosse collective o ils avaient tcontraints densevelir certains de leurs camarades. Lessurvivants de ce massacre nont eu la vie sauve que grce unordre donn au tout dernier moment par un responsable duMPCI. Finalement, la dizaine de gendarmes encore dtenus endcembre 2002 ont t librs aprs avoir pay des ranonstrs leves.

    Bouak, au cours de leur mission denqute, lesreprsentants de lorganisation ont officiellement demand des responsables de laile militaire du MPCI de visiter lesfosses collectives o auraient t enterrs ces gendarmes. Lesautorits du MPCI ont rpondu quelles ne connaissaient pas lelieu exact de ces fosses et que celles-ci ne contenaient que descorps de gendarmes tus au combat.

    Voici donc dans le dtail le droulement chronologiquede ce massacre tel quil a pu tre reconstitu par Amnesty

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    International. Pour des raisons de scurit, les noms desgendarmes qui ont rchapp de ce massacre ne seront pasdivulgus dans le prsent document car certains dentre euxont reu, au moment de leur libration, des menaces du MPCI.

    a)Les circonstances de larrestation des gendarmes le 6octobre 2002

    La prise de Bouak par des lments arms qui allaient ensuiteprendre le nom de Mouvement patriotique de Cted'Ivoire(MPCI) a pris au dpourvu toutes les forces de scuritse trouvant dans la deuxime ville de Cte dIvoire.

    Lun des survivants du massacre de Bouak a racont la dlgation d'Amnesty International comment lui et sescamarades ont t surpris par cette attaque : Nous avonsentendu des coups de feu vers 3-4 heures du matin dans la nuitdu 18 au 19 septembre. Nous avons siffl le rassemblement

    pour protger la caserne dune attaque. Nous avons appris parla radio que les Zinzins et les Bahfous [les militaires

    engags sous la priode de transition dirige par le gnralGue qui avaient appris leur prochaine dmobilisation]staientrvolts. Toute la journe du 19 septembre, nous sommesrests sur nos gardes mais nous navons pas t attaqus,alors nous sommes rests lintrieur de nos barrires. Le 20septembre, des 4x4 se sont approchs de la clture et deslments arms se trouvant bord de ces vhicules ont tir enlair. Nous navons pas rpliqu parce que nous navions pas

    assez darmement. Nous avons dcid de mettre un drapeaublanc sur la clture et de ranger nos armes. Nous sommes ainsirests dans notre caserne sans problmes jusquau 6 octobrevers midi.

    Tous les gendarmes rencontrs par AmnestyInternational ont affirm que le drapeau blanc navait cess deflotter au-dessus de leur caserne et que, durant les trois

    premires semaines de loccupation de la ville par le MPCI, ilsnont eu aucun contact ni problme avec les lments du MPCI.

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    Certains gendarmes ont mme pu quitter la caserne librementpour regagner leur domicile Bouak et des civils, parents ouamis, ont pu leur rendre visite la caserne de la 3e lgion.

    Cette information qui montre bien que ces gendarmes ontcohabit sans problmes avec les lments du MPCI duranttrois semaines a t confirme la dlgation d'AmnestyInternational en dcembre 2002 par un des hauts responsablesdu MPCI Bouak. Celui-ci a confirm que au lendemain dela prise de la ville par nos forces, les gendarmes ont laissleurs armes et nous pensions que nous pouvions cohabiter.Tout sest bien pass jusqu lattaque de Bouak par les forces

    gouvernementales le 6 octobre.

    Ce 6 octobre 2002 en effet, les troupes gouvernementales ontlanc une offensive pour reprendre la ville de Bouak et leslments du MPCI ont estim que cette attaque navait trendue possible que grce des gendarmes infiltrs dans laville. Ils ont donc encercl la caserne de la 3e lgion et ontarrt tous les hommes qui sy trouvaient, savoir une

    soixantaine de gendarmes accompagns dune cinquantaine deleurs enfants gs de plus de douze ans et quelques civils quise trouvaient ce moment-l dans la caserne o ils rendaientvisite des parents ou des amis.

    Plusieurs gendarmes ont racont Amnesty International lesconditions dans lesquelles ils ont t arrts ce jour-l : Ledimanche 6 octobre, entre midi et treize heures, nous tions en

    train de nous prparer pour le repas, lorsque la caserne a tencercle et les rebelles nous ont demand de sortir. Ilstiraient tout autour de la caserne. Ils ont demand tous leshommes de sortir et nous sommes sortis avec nos garons etles civils qui se trouvaient avec nous.Les femmes sont restesdans la caserne et je crois quelles nont pas t molestes. Les rebelles nous ont dit quils avaient appris que des agents derenseignement dAbidjan seraient parmi nous et quils voulaient

    vrifier cela. Certains nous ont accuss dtre des combattantsenvoys par Abidjan. On nous a donc conduits au camp

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    militaire.

    Un autre gendarme a racont : J'tais la caserne avec mafamille. Je ne portais pas de tenue de combat. J'tais dans la

    tenue que je porte encore maintenant [un short et un T-shirt].Les mutins sont arrivs en 4X4 le dimanche et ont encercl lecamp, ils ont tir en l'air et un de nos collgues gendarme estsorti pour demander ce qui se passait. Les mutins lui ontrpondu qu'il y avait des rumeurs de loyalistes infiltrs et qu'ilsprocdaient des vrifications. Nous sommes tous sortis desmaisons avec un drapeau blanc, ils nous ont fait asseoir sur legoudron pour vrification.

    La centaine dhommes arrts et dsarms ont t conduits aucamp militaire du 3e bataillon dinfanterie distant d peu prs 7kilomtres. Certains dtenus ont t emmens bord devhicules, dautres ont d faire le trajet pied. Parmi ceux-ci,lun deux a racont la dlgation d'Amnesty International :Nous avons d marcher durant plus dune heure sous leshues de la population. Vers la prfecture de police, il y avait

    un attroupement qui criait : Egorgez-les, tuez-les. Des gensnous ont aussi jet des cailloux et nous ont frapps.

    b)Le massacre dans la prison militaire du 3e bataillondinfanterie

    Une fois arrive au camp militaire du 3e bataillon dinfanterie, lacentaine de dtenus a t conduite la prison du camp.

    Comme ce centre de dtention tait relativement petit ( peuprs 8 mtres de long sur 5 mtres de large avec trois petitescellules sans lectricit), la plupart des dtenus se sont assisdans la cour de la prison (voir dessin page suivante). Il taitalors environ 14 heures.

    Si le massacre lui-mme na commenc ce jour-l que vers 20heures, il a t prcd de plusieurs avertissements qui se

    voulaient tre la fois une justification des actes qui allaienttre commis et une manire de torturer moralement les dtenus

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    en annonant par avance le crime qui se prparait.

    Tous les gendarmes rencontrs par Amnesty International sesouviennent encore de ces menaces profres leur encontrequelques heures avant le dbut de la tuerie : A plusieursreprises, des hommes arms sont entrs dans la prison pournous regarder et lun deux nous a dit : Souvenez-vousduCheval Blanc(8), de la Mercedes noire(9), de Yopougon, moi

    jai t contraint de partir en exil, vous allez tous mourir.Unautre est venu plus tard et nous a dit : Rappelez-vous deYopougon, maintenant ce sera votre tour. Ce qui doit arriver,arrivera.

    En dpit de ces menaces, de nombreux dtenus ne semblentpas avoir mesur le danger qui les guettait. Lun des survivantsa racont Amnesty International : Nous tions incrdules, on

    pensait quils disaient cela juste pour nous dmoraliser, on nepensait pas quils allaient faire cela.

    Soudain vers 20 heures, deux hommes arms sont entrs dans

    la prison dont un Dozo(10) et l tous les tmoignages recueillispar Amnesty International concordent : Deux hommes sontentrs, un Dozo et un autre en tenue militaire. Ils sont restssur le seuil de la porte dentre et nous ont lanc des menacesagressives. Puis soudain, contre toute attente, le Dozo aenvoy une rafale de kalashnikov touchant tous ceux quitaient devant lui. Certains dtenus taient assis, dautrescouchs par terre, beaucoup ont t touchs. Jai pu en

    rchapper parce que jtais adoss au robinet qui se trouveprs des WC, dans le coin gauche de la prison[voir dessin plushaut], jtais donc hors de porte destirs. Puis ils ont ferm laporte et sont repartis.

    Les dtenus ont alors compris que ces hommes en armesallaient revenir et chacun a tent de trouver dsesprmentune cachette, dans ce petit espace clos. Une demi-heure plus

    tard, un deuxime groupe dhommes arms a ouvert la porte dela prison. Lun des survivants a racont Amnesty International

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    : Je me suiscach dans une des cellules du fond, dautres plusagiles sont monts sous la toiture. Une demi-heure plus tard,des hommes arms sont entrs et ont continu tirer demanire aveugle sur nous. Jai entendu des enfants qui criaient

    : Nous ne sommes pas gendarmes, ne nous tuez pas !

    Vers 22 heures, un troisime groupe est entr et lun deshommes a cri: Tuez-les tous. Alors lun des membres dugroupe est entr dans lenceinte de la prison en enjambant lescorps des personnes tues et blesses qui gisaient dans lacour. Un tmoin a racont Amnesty International larrive decet homme en armes prs de lui : Jtais cach dans la cellulede gauche et le mur nous protgeait des tirs mais lun desmutins sest approch de nous et a jet un coup dil dansnotre cellule en disant : Putain, ils sont encore beaucoup ici. Ila arros la chambre de balles, puis il a pris un autre chargeur eta tir sans distinction. Quand il est parti, je me suis grim desang et je me suis cach sous un cadavre pour me protger.

    Un autre tmoin a eu la vie sauve en se cachant dans la cellule

    de droite qui a t pargne par les lments arms du MPCIcar des membres des Forces nationales de Cte d'Ivoire(FANCI) y taient dtenus apparemment depuis la prise de laville par le MPCI, le 19 septembre 2002. Ce tmoignagedmontre bien que cette tuerie planifie na pas t commisede manire incontrle. En dpit de la haine exprime par lesmots et la violence aveugle de ces tirs en rafales, les lmentsarms du MPCI ont gard lesprit dans leur fureur la

    distinction entre les diffrents corps des forces de scurit.

    Selon les survivants, ces trois vagues successives de tirs onttu une quarantaine de gendarmes, une trentaine de leursenfants et 5 civils arrts avec eux dont un instituteur et unvendeur travaillant dans la pharmaciedes 18 logements Bouak.

    Toute la journe du lendemain, le lundi 7 octobre 2002 et unebonne partie du mardi 8 octobre, personne nest entr dans la

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    prison et les survivants sont rests seuls sans nourriture avecles morts et les blesss dont certains ont succomb ce jour-l.

    Lun des gendarmes rencontrs par Amnesty International aainsi perdu trois fils dans ce massacre. Lun deux est mort surle coup le 6 octobre au soir, deux de ses fils sont morts dansses bras le lendemain : Jai t arrt avec trois de mesenfants, lun g de vingt et un an, a t tu sur le coup ledimanche soir. Mes deux autres fils, gs de dix-neuf ans et devingt-trois ans, ont t blesss. Je suis rest ct deux toutle lundi mais ils sont morts ce jour-l des suites de leursblessures. (11)

    Lun des gendarmes survivants a racont la dlgationd'Amnesty International que des gens venaient rgulirementregarder par le trou de la serrure. Ce nest que le mardi 8octobre vers 17.00 heures que les portes de la prison se sontouvertes nouveau et que les lments du MPCI ont demand certains dtenus de sortir les cadavres pour aller les enterrer.Lun des gendarmes chargs de cette tche a racont

    Amnesty International : Certains cadavres taient dj en tatde putrfaction, lodeur tait telle que les mutins sont entrsdans la prison en se couvrant le nez et la boucheNous avonsfait trois chargements et nous sommes alls les enterrer dansdes fosses collectives prs du quartier appel Dar es Salaam

    Les personnes qui ont enseveli les cadavres ce jour-l ont tramenes en prison et les gardiens ont demand aux

    survivants de laver les traces de sang qui maculaient les murs.Cependant, toute trace de ce massacre na pas t effacepuisque la dlgation d'Amnesty International a pu voir denombreux impacts de balles qui ont littralement trou despans de murs de la prison.

    Dans la nuit du 8 au 9 octobre, sept autres blesss ontsuccomb leurs blessures. Le mercredi 9 octobre, les gardes

    ont choisi quelques survivants pour aller enterrer ces nouveauxmorts. Mais contrairement au jour prcdent, aucune de ces

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    personnes nest revenue en prison. Tous les survivants dumassacre de Bouak sont convaincus quelles ont t abattuessur les lieux du charnier aprs avoir t obliges denterrerleurs camarades.

    Ils ont choisi les plus costauds, notamment Sry Sogor, DouaGbongue, Brou Koffi Raymond et Obo Boni pour emmener cescadavres. Ils ont aussi emmen trois blesss sous prtextequils navaient pas de mdicaments. Aucun deux nestrevenu.

    Parmi ces trois blesss emmens figurait Alain Messolo, un des

    fils de lAdjudant chef Dosso Messolo. Ce dernier, qui avait djvu mourir sous ses yeux un fils, prnomm Ladji, le dimanche 6octobre, na pas voulu laisser partir son fils, Alain, tout seul et ainsist pour laccompagner .Personne ne les a plus jamaisrevus.

    Ce mme mercredi 9 octobre, vers 17 heures, plusieursvhicules sont venus chercher les derniers survivants qui

    taient une quarantaine. Lun deux a racont : Dans lecamion, ils se sont moqus de nous et nous ont forcs chanter Jsus est bon, Jsus est mauvais, pour bien nousfaire comprendre que nous allions tre tus et nous fairecomprendre que Jsus allait nous lcher. Nous sommes arrivssur les lieux o certains de nos camarades avaient enterr lesmorts les deux jours prcdents.Nous avons vu des puisatiersqui venaient de creuser un nouveau trou. Avant quon ne

    descende des camions, lun deux nous a dit quils allaient tousnous tuer. Puis ils nous ont dit que si nous voulions courir, nous

    pouvions le faire et quils allaient sexercer. Soudain, quelquunest venu dire que le colonel avait demand de ramener lesprisonniers et on est rentr dans la prison.

    Quelques jours plus tard, les vingt-six enfants de gendarmesqui avaient survcu au massacre et un gendarme ont t

    librs. Mais ces librations nont pas mis un terme auxexcutions sommaires. En effet, le 14 novembre 2002, deux

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    gendarmes, ladjudant Vli Dh Paul et le marchal des logischef, Kou Bi Zanli, ont t extraits de leur cellule encompagnie dun membre du MPCI, nomm Skou, qui avaitapparemment t sanctionn pour une raison inconnue. Lun

    des gendarmes survivants a confi Amnesty International :Ces trois personnes ne sont jamais revenues. On a demand

    plus tard des dtenus daller les ensevelir. Alors la peur estrevenue parmi nous, nous avons compris que rien ntait fini.

    1-2 Recension dun an de massacres lOuest parles rebelles pro Ouattara 2002-2003-introduction du rapport CRISE SOCIO-POLITIQUE EN COTEDIVOIRE-VIOLATIONS MASSIVES DES DROITS DE

    LHOMME DANS LOUEST DE LA COTE DIVOIRE , fvrier2003, Abidjan, Ministre dlgu aux Droits de lHomme : Dans un rapport publi le 12 dcembre 2002, au nom du GouvernementIvoirien, le Ministre Dlgu aux Droits de lHomme a fait un bilan partiel de lasituation des Droits de lHomme depuis lagression barbare perptre contre laCte dIvoire dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002.

    De nombreux tmoignages concordants, recueillis auprs de tmoins ourapports par la presse, ont permis de se rendre compte de plusieurs cas deviolations graves des Droits de la Personne Humaine commises par lesrebelles du MPCI (Mouvement Populaire de Cte dIvoire) dans le Nord et leCentre de la Cte dIvoire, savoir:

    Les violations du droit la vie (excutions sommaires de populations civileset militaires),

    Les tortures et traitements cruels inhumains et dgradants (viols, tortures etmauvais traitements, administration de substances nuisibles la sant),

    Les violations du droit au respect de la vie prive (violation dedomiciles),

    Les violations du droit la libre circulation,

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    Le travail forc ou obligatoire (enrlement forc de nombreuses personnesdont les mineurs),

    Les disparitions,

    Les violations du droit la non discrimination,Les violations du droit la scurit,

    Les violations du droit la reconnaissance de la personnalit juridique(destruction de lEtat civil).

    Alors que ce rapport tait en prparation, deux autres mouvements arms, leMPIGO (Mouvement Populaire Ivoirien du Grand Ouest) et le MJP(Mouvement pour la Justice et la Paix) ont fait leur apparition dans lOuest dupays.

    Le rapport du 12 dcembre nayant pas pu prendre en compte la situationdans lOuest de la Cte dIvoire, le Ministre Dlgu aux Droits de lHomme arassembl des tmoignages et des informations pour clairer lopinionnationale et internationale sur la situation qui prvaut dans cette partie de laCte dIvoire.

    La rbellion arme MPIGO-MJP, outre ce quelle partage en commun avec larbellion MPCI dans le Nord et le Centre de la Cte dIvoire, a descaractristiques propres.

    En effet, lOuest de la Cte dIvoire, cest la version caricaturale desviolations hideuses des Droits de lHomme du MPCI. Ces rebelles nont curedes Droits de la Personne Humaine quils violent sans cesse tel point quunjournal a crit quils ont fait de la violation des droit de lHomme, leurprogramme de gouvernement . Parlant de la mme situation, un tmoineuropen la dcrit ainsi : l-bas, ce nest plus la guerre civile, cest une sortede carnaval sanglant .

    Dans les villes de Man, Danan, Touleupleu, Bangolo, Blolquin, Tabou, viols,meurtres et pillages sont devenus les loisirs des rebelles du MPIGO et du MJPappuys par les mercenaires venus du Libria et de la Sierra Lone !

    Le Gouvernement franais, par le porte-parole du Ministre des AffairesEtrangres, sest en son temps dit, trs proccup par la violation des Droitsde lHomme dans lOuest de la Cte dIvoire (propos rapports par lAFP).

    Les populations de lOuest vivent une horreur sans nom.

    I CARACTERISTIQUES COMMUNES DE LA REBELLION MPIGO-MJP

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    AVEC LA REBELLION MPCICes diffrentes branches de la rbellion ont en commun :

    1 LES EXCUTIONS SOMMAIRES DE CIVILES ET DAGENTS DESFORCES DE DEFENSE ET DE SECURITE

    A TOULEPLEU :400 personnes tues depuis le 30/11/2002 dont 142 corpsidentifis.

    97 tus PEHE.01 femme gorge dans le village de Mo,

    15 personnes tues Sahiby.

    A FACOBLY: 101 personnes tues

    47 personnes tues dont le chef du village de Soumahi, des femmes y ontt gorges.

    01 femme gorge dans le village de Mo.

    A KOUIBLY :

    Environ 15 personnes tues dans le village de Douague.01 gendarme et 01 instituteur tus.

    A DANANE:

    03 gendarmes assassins Dongouin02 douaniers et le Commandant de brigade adjoint tus le 28/12/2002.

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    A DUEKOUE:261 personnes tues 54 portes disparues selon lassociation des Cadres

    W.

    A BLOLEQUIN:

    246 personnes tues.

    A BANGOLO:

    29 civils tus entre le 20 dcembre 2002 et le 21 janvier 2003, tmoignagerapport par le comit dpartemental de gestion de la crise Bangolo

    (Notre Voie du 21 janvier 2003),Au total, 190 personnes tues et 90 disparues selon les sources de

    lAssociation des Cadres W,

    A MAN: excution de plusieurs civils dont le Directeur Rgional delEducation Nationale.

    Une liste de quelques victimes peut tre consulte en annexe.Selon lessources de lAssociation des Cadres W, il y a environ 1.300 morts dont 896ont t identifis dans lOuest de la Cte dIvoire.

    2. LES VIOLSDans les villes et villages notamment Danan et Tabou, les rebelles selivrent des viols, mme sur des mineurs. Ainsi Facobly, plusieurs femmesenleves dans le village de Gbadrou, ont t violes pendant plus dunesemaine.Les tmoignages concordants sur les viols sont lgions.2. ENROLEMENT DE PRISONNIERSDans toutes les villes occupes, les prisons ont t ouvertes et desprisonniers enrls dans les rangs des rebelles, ce qui accrot linscurit dans

    toute la rgion. Cest particulirement le cas Danan, Toulepleu, Bangolo,Man.2. TORTURES ET TRAITEMENTS INHUMAINS ET DEGRADANTSUn vieillard de plus de 105 ans est mort aprs avoir t dtenu sans nourriturependant sept (7) jours Dena (sous-prfecture de PEHE). Les chefs de villagesont passs tabac parce quaccuss de complicit avec les loyalistes.Plusieurs personnes battues et exposes nues au soleil pendant des heures.Des Prtres ont mme subi ce sort, Man et Danan T. N 3.

    Svices sur une femme enceinte dont le bb est mort aprs laccouchement

    Man.Le tmoin N 66, une femme dcrit par exemple : de mon lieu de cachette,

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    japerois la scne qui se passait. Ils ont dshabill les hommes et les femmesen vue de chercher de largent.

    2. PILLAGES ET DESTRUCTION DE BIENS

    A Danan, Man, Bangolo, Toulepleu, Tabou, les rebelles se livrent despillages systmatiques des domiciles aussi bien dans les villes que dans lesvillages.

    Ainsi, le domicile du Ministre BOMBET a t saccag Bangolo. Les cantinesscolaires ont t pilles Danan. Des plantations ont t incendies Bangolo, Toulepleu et Facobly privant ainsi, les paysans de leur seule sourcede revenu et de nourriture.

    2-CARACTERISTIQUES SPECIFIQUES DE LA REBELLION DE LOUEST1. PRESENCE MASSIVE DE MERCENAIRES ET ETRANGERS

    LIBERIENS ET SIERRA-LEONAIS

    La rbellion lOuest, cela est dsormais tabli, est laffaire des mercenairesvenus du Libria et de la Sierra Lone, deux (02) pays qui ont connu plusieursannes de guerre civile ; un reporter du journal franais LE FIGARO crit, cepropos, dans le numro du 21 janvier 2003 : la route goudronne ainsi queles pistes qui descendent de Man Duekou sont occupes par des hordes

    de combattants venus du Libria e de la Sierra Lone, associs des rebellesdu MJP et Du MPIGO. Plusieurs tmoignages concordants font tat de laprsence de nombreux soldats ne sexprimant quen anglais.

    2. DEVELOPPEMENT DU PHENOMENE DES ENFANTS SOLDATS

    Dans le prcdent rapport, le phnomne des enfants-soldats enrls de gr

    ou de force par les rebelles avait dj t stigmatis. A lOuest, ce phnomnesemble stre accentu : les enfants-soldats sont rois Man Des enfantsgs de douze (12) ans foncent travers les rues dfonces de la ville, auvolant de MERCEDES dont ils ont arrach les portires pour mieux exhiberleur armement . La plupart de ces enfants ont dj leur actif plusieursannes de combat au Libria et en Sierra-Lone. T. N 65.3. DES MERCENAIRES INCONTROLABLES

    Les mercenaires recruts par le MPIGO et le MJP, sils saccordent avec leursrecruteurs pour tuer, dtruire et piller, ils chappent totalement aux contrles

    de leurs employeurs en croire le Lieutenant Samuel TOUNKARA du MJPqui reconnat dans le mme numro du FIGARO le problme cest quil nous

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    est impossible de contrler totalement ces libriens 4. LES MERCENAIRES SE PAIENT EN BUTIN DE GUERRE

    Dans toutes les villes, les rebelles font systmatiquement main basse sur tousles biens des populations y compris les rcoltes des champs. Ils obissentainsi ce slogan rapport par plusieurs journaux et par plusieurs tmoins opration pay yourself (paie-toi, toi-mme sur la guerre).Ainsi, appareils lectromnagers, vhicules, ustensiles de cuisines, etc., sontconvoys vers le Libria partir de Danan, Toulepleu, Bangolo, Blodquin etMan.5. PROFANATION DE TOMBES ET DE LIEUX SACRES

    Profanation de tombes et de forts sacres dont la tombe de feu Colonel OULA.

    Des masques (objets sacrs de la rgion) ont t brls et des sites

    dinitiation saccags.6. TRAVAUX FORCES ET PILLAGES DE RESSOURCES NATURELLES

    A I.T.Y., les rebelles ont contraint des ouvriers extraire de lor pour eux.

    7. DES MUTATIONS DOTAGES

    Un tmoin interrog dans les colonnes du journal Soir Info du 24 fvrier,dclare ceci propos des svices faits sur les populations civiles Toulepleu :

    ceux qui ont t faits otages font lobjet de marquage distinctif qui consistepour leurs ravisseurs soit leur couper loreille, soit lorteil ou tout simplementun doigt .

    Face ces atrocits sans nom et la terreur seme dans la rgion, lespaysans nont dautres recours que de se rfugier dans les forts.

    8. UNE BARBARIE SANS NOM

    Des villages sont incendis (PEHE), des rcoltes emportes, des plantations

    dtruites, des personnes gorges, des corps brls. Les villageois nepouvant plus se rendre dans les champs sont exposs la famine. Danstoutes les localits assiges, ladministration nexiste plus, les coles et lescentres de sant sont ferms. La population court de graves risquesdpidmie cause des corps en dcomposition dans les villages dserts etdans les forts.Dans lOuest de la Cte dIvoire, la vie humaine na aucune valeur aux yeuxdes rebelles assoiffs de sang. A Bangolo, pour navoir pas pu payer la ranonde dix (10.000) mille francs CFA exige, un paysan a t froidement abattu.Des personnes ont t excutes larme blanche (gorges) et des corps

    brls notamment Kouibly, Toulepleu. Aprs avoir gorg leurs victimes, lesrebelles en boivent le sang. Une ranon est parfois exige pour la libration de

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    ceux qui sont pris en otages. Ainsi, Voumgb (Facobly), les assaillants ontexig bufs, moutons et la somme de cent (100.000) mille francs CFA pourla libration des personnes dtenues, quils avaient enterres debout ayant laterre jusquau cou. Malgr le paiement de la ranon, ces personnes ont texcutes par balles. Les tmoignages en annexe difieront le lecteur surlampleur des massacres.Lheure est venue dy mettre fin faute de quoi, la Communautinternationale pourrait tre un jour accuse de non assistance personne

    en danger. Avec lespoir suscit par les Accords de Marcoussis, leGouvernement ivoirien en comptant sur le concours de la Communautinternationale, espre avoir les moyens de rtablir lautorit de lEtat surtoute ltendue du territoire afin de pouvoir faire un bilan plus exhaustifdes exactions commises par la rbellion arme depuis le 19 septembre

    2002.

    2 :LA CONQUETE DU SUD 3

    2-1 :Crime de guerre ou acte de gnocide

    Duekou ?-800 1000 autochtones gurs massacrs par les milices pro-

    Ouattra(FRCI, sous commandement de Guillaume Soro) dans

    lOuest de la Cte dIvoire, le 29 Mars 2011

    -rvlations du Comit International de la CroixRouge(CICR ) :

    Cte d'Ivoire : des centaines de civils tus Dukou

    01-04-2011 Communiqu de presse

    Genve/Abidjan (CICR) Au moins 800 personnes auraient t tues le 29 mars lors

    de violences intercommunautaires dans le quartier Carrefour de la ville de Dukou,dans l'ouest du pays, selon des informations recueillies sur place par le Comitinternational de la Croix-Rouge (CICR).

    Cet vnement est particulirement choquant par son ampleur et sa brutalit , adit Dominique Liengme, chef de la dlgation du CICR en Cte d'Ivoire. Le CICRcondamne les attaques directes visant des civils et rappelle l'obligation des parties auconflit d'assurer en toutes circonstances la protection des populations sur le territoirequ'elles contrlent .

    Des dlgus du CICR et des volontaires de la Croix-Rouge de Cte d'Ivoire se sontrendus sur place les 31 mars et 1er avril pour s'enqurir des besoins de la populationlocale et recueillir les tmoignages sur cet vnement. Ils ont galement vacu 28corps vers la morgue locale. Cette opration devrait se poursuivre au cours des jours

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    venir.

    En outre, des dizaines de milliers de femmes, hommes et enfants ont fui les combatset les pillages qui se sont drouls dans la ville depuis lundi dernier. Les diversescommunauts de la ville de Dukou et des environs avaient dj t durementtouches plusieurs reprises par la violence

    +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

    Article du Monde Avril 2011

    A Dukou, le choc d'un massacre de grande

    ampleuren Cte d'Ivoire

    LEMONDE.FR | 07.04.

    Le 1er avril, un court communiqu du Comit international de la

    Croix-Rouge (CICR) indiquait : "Au moins 800 personnes auraient t

    tues le 29 mars lors de violences intercommunautaires dans le

    quartier Carrefour de la ville de Dukou, dans l'ouest du pays."

    Depuis dbut dcembre et le refus du prsident sortant Laurent

    Gbagbo de reconnatre la victoire la prsidentielle de son rival

    http://www.icrc.org/web/fre/sitefre0.nsf/html/cote-d-ivoire-news-2011-01-04!OpenDocumenthttp://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/search?verb=reconna%C3%AEtrehttp://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/search?verb=reconna%C3%AEtrehttp://www.icrc.org/web/fre/sitefre0.nsf/html/cote-d-ivoire-news-2011-01-04!OpenDocument
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    Alassane Ouattaravictoire reconnue par la communaut

    internationale, les violents affrontements entre les deux camps ont

    fait de nombreuses victimes. Mais jamais une ONG n'avait alert sur

    l'excution d'un si grand nombre de personnes en si peu de jours,

    justifiant l'emploi du terrible terme de "massacre".

    "Le CICR ne fait pas ce genre de communiqu la lgre, il est trs

    rare que nous donnions des chiffres. Si l'on parle d'au moins 800

    victimes, c'est parce que nous tions Dukou le 31 mars et le 1er

    avril, et que ce sont nos quipes qui ont ramass les corps, soit dans

    les maisons, soit l'extrieur, pour les enterrerdans la dignit. Donc

    nous les avons compts", prcise Steven Anderson, un porte-parole du

    CICR, mettant de l'ordre dans les bilans disparates, allant d'unecentaine de morts plus d'un millier, diffuss par les ONG et les

    Nations unies depuis samedi. "Nous sommes devant un cas

    exceptionnel et une situation particulirement choquante", ajoute-t-il.

    Un effroi partag par tous les humanitaires qui ont eu connaissance

    des faits

    "S'il s'agit bien, comme c'est en train de se prciser, d'excutions

    sommaires en masse commises en seulement deux jours, mardi 29 etmercredi 30 mars, on est vraiment devant un massacre de grande

    ampleur. Nos diffrentes sources sur le terrain ont dnombr ce jour

    816 morts. Mais on continue dcouvrirdes corps", explique Florent

    Geel, responsable Afrique la Fdration internationale des droits de

    l'homme (FIDH). "Ce n'est pas les 5 000 morts par jour du conflit

    rwandais, mais c'est vraiment trs important. Pour vous donnerun

    ordre d'ide, le massacre du stade de Conakry, en Guine, qui avait

    choqu le monde entier en 2009, dclench une enqute et provoqu latransition politique, c'est 157 morts", indique-t-il.

    TRI ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES

    Si les informations restent encore parcellaires et les interlocuteurs trs

    prudents dans les informations qu'ils distillent, en raison de l'extrme

    tension qui rgne encore dans cette rgion de la Cte d'Ivoire sujette

    aux conflit inter-ethniques, toutes les sources s'accordent sur le faitque la plupart des victimes sont de sexe masculin. Des hommes et des

    http://www.lemonde.fr/sujet/ed0a/alassane-ouattara.htmlhttp://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/search?verb=enterrerhttp://www.lemonde.fr/sujet/5988/steven-anderson.htmlhttp://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/search?verb=pr%C3%A9ciserhttp://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/search?verb=d%C3%A9couvrirhttp://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/search?verb=donnerhttp://www.lemonde.fr/sujet/821f/cote-d-ivoire.htmlhttp://www.lemonde.fr/sujet/821f/cote-d-ivoire.htmlhttp://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/search?verb=donnerhttp://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/search?verb=d%C3%A9couvrirhttp://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/search?verb=pr%C3%A9ciserhttp://www.lemonde.fr/sujet/5988/steven-anderson.htmlhttp://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/search?verb=enterrerhttp://www.lemonde.fr/sujet/ed0a/alassane-ouattara.html
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    garons, parfois gs de trois cinq ans. Ce qui confirmerait le rcit

    de survivants qui racontent comment les bourreaux ont fait un tri,

    sparant les hommes des femmes. Certaines victimes ont t tues par

    balle, d'autres la machette, frappes ou brles vives. La majorit

    appartiendrait l'ethnie Gur, mais pas toutes.

    Terroriss par la violence des massacres commis parfois sous leurs

    yeux, et la crainte qu'il y en ait d'autres, les rescaps et la plupart des

    habitants de la zone ont fui leurs maisons et leur quartier, pour se

    regrouperdans une mission catholique, Dukou. "C'est un endroit

    qui doit faire 800 mtres de long sur 800 mtres de large, o 30 000

    personnes sont entasses dans des conditions d'insalubrit terrible",

    s'inquite sur place Franois Danel, directeur gnral de l'ONG Actioncontre la faim

    Au lendemain du communiqu du CICR, et contrairement toutes les

    ONG qui se sont refuses dsignerclairement un responsable du

    massacre, la mission des Nations unies en Cte d'Ivoire a affirm que

    "la plupart"des victimes avaient t "excutes par les 'dozos'

    [chasseurs traditionnels du Nord] des FRCI[Forces rpublicaines de

    Cte d'Ivoire]", pro-Ouattara.

    ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

    +++++++++++++++

    2-2 luniversitaire Philippe Rmond(franais, pro-

    Gbagbo) assassin Yamoussoukro par les

    FRCI(milices pro Ouattara)

    Avril 2011

    (la victime na ni plaque, ni dcoration:lambassade et le rgimeSarkozy ont choisi leurs morts)

    http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/search?verb=regrouperhttp://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/search?verb=fairehttp://www.lemonde.fr/sujet/24e8/francois-danel.htmlhttp://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/search?verb=d%C3%A9signerhttp://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/search?verb=d%C3%A9signerhttp://www.lemonde.fr/sujet/24e8/francois-danel.htmlhttp://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/search?verb=fairehttp://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/search?verb=regrouper
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    11/09/2011Inhumation de Philippe Rmond Article de Frank Toti.

    Extrait du Nouveau Courrier n312 du vendredi 9 septembre 2011: Le ressortissant franais, Philippe Rmond, abattu froidement le 30

    mars dernier dans un htel de Yamoussoukro, o il avait trouv

    refuge, lors de la prise de la ville par les Frci, a t inhum hier. Ironie

    du sort ou concidence hasardeuse, cest au moment o Alassane

    Ouattara sjourne dans la capitale politique, Yamoussoukro, que le

    franais Philippe Rmond, assassin par des lments Frci, a t

    inhum dans lindiffrence totale de la Nation et de son pays

    dorigine, la France. Qui a tout de mme daign dpcher un Consul,

    pour ne pas offrir de manire flagrante une situation de deux poidsdeux mesures.

    Lex-professeur agrg en sciences industrielles de lInphb a t conduit sa dernire demeure au cimetire de Dioulabougou. Son seul crime, cestdavoir dnonc publiquement, alors quil tait linvit de *lmission+Raison dEtat de la Rti, les pratiques franafricaines de Nicolas Sarkozy.Alors quon inhumait celui qui avait t assassin pour ses opinions, le

    chef de ltat (et son procureur de la Rpublique) qui pourtant, accordeune attention particulire aux victimes franaises de la crise, assistaient

    Zambakro la sortie de la promotion ATT de lEfa.

    Lex-prsident des Europens vivant en Cte dIvoire tait un partisan dela monnaie nationale pour une vritable libert vis--vis du colonisateur

    et surtout un des pourfendeurs de la politique imprialiste de la France.Excut froidement alors quil stait rfugi dans un htel, Philippe

    Rmond fait malheureusement partie de ces victimes de la crisepostlectorale dont lassassinat est considr comme un non-vnement.Alors quau mme moment lenlvement puis lassassinat de YvesLambelin et de ses proches constituent une affaire dEtat, tel point queles enqutes, conduites par le procureur de la Rpublique, SimpliceKouadio, ont t boucles en un temps record, mme si lon est plus queperplexe sur les mthodes utilises

    2-LE CARNAGE DABIDJAN :4

    http://www.nouveaucourrier.info/http://unevingtaine.blogspot.com/2011/04/philippe-remond-quand-paris-et-ses.htmlhttp://unevingtaine.blogspot.com/2011/04/philippe-remond-quand-paris-et-ses.htmlhttp://www.nouveaucourrier.info/
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    LIQUIDATION DES PRO-GBAGBO PAR LES MILICES PRO-

    OUATTARA(FRCI)SOUS SUPERVISION DE LA FORCELICORNE ET DE LONUCI

    PARTISANS DE LAURENT GBAGBO AVANT LEUR

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    DISPARITION

    QUE SONT-ILS DEVENUS ?

    -RAPPORT APDH (ACTIONS POUR LA PROTECTION DESDROITS DE L HOMME,ABIDJAN)/

    Atteintes et violations imputables aux partisans et forces prochesdu Prsident

    Alassane Ouattara ; excutions sommaires

    -Yopougon toits-rouges : Meurtre du policier Boudi TapBarthlmy

    Le week-end du 1er au 3 mai 2011, des affrontements arms

    opposrent des soldats Frci aux miliciens pro Gbagbo pour le contrle

    de la commune de Yopougon. Aprs avoir pris le contrle de la

    commune, des soldats Frci se sont livrs des exactions sur certaines

    populations civiles. Selon le tmoignage de M. .Z.L, le mardi 3 mai

    2011, aux environs de 6h, M..Z.L, agent de Police en service la

    prsidence de la rpublique, se trouvait avec lagent Boudie tapBarthlmy, en service la direction de la Police criminelle, en vue de

    se rendre dans la commune voisine dadjam pour y effectuer des

    oprations bancaires afin de soulager leurs mnages rests longtemps

    sans moyens. Selon le tmoignage de m. n.Z.L, de nombreux barrages

    avaient t rigs par des lments Frci dans le cadre dune opration

    de ratissage dans la commune de Yopougon. a ces barrages,

    lexclusion des femmes et des enfants, les hommes qui sortaient deleurs domiciles taient systmatiquement arrts et violents. Les

    soldats Frci les accusaient systmatiquement dtre des miliciens pro

    Gbagbo, ou de lavoir soutenu. cest en essayant tous deux dviter

    ces nombreux barrages quaux environs de 6h30 mn, les deux agents

    de police ont t interpells par des lments Frci embusqus dans un

    couloir mitoyen la station service oilibya, situe au carrefour dit

    caserne des Sapeurs Pompiers militaires, au quartier dit toits

    rouges (le plan de situation de ce lieu est disponible). malgr la

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    prsentation de leurs papiers de ralliement aux Frci, les deux

    agents ont t arrts et mis nus.

    Selon mN. Z.L., ce endroit, se trouvaient dj capturs une

    cinquantaine dhommes

    , galement nus et assis mme le sol.

    Toujours selon le tmoin, lagent Boudi tap a t reconnu par lun

    des soldats en ces termes : toi, je te reconnais, tu es de la gnagne

    (terme communment utilis pour dsigner la police criminelle).

    aprs quoi, il a t violemment tortur coups de machettes (au crne,

    aux tendons, aux mollets), de crosse de fusil, et de boucle de

    cordelette, malgr ses supplications. Puis, une fois au sol, il reut deux

    balles dans la poitrine, avant que lun des soldats ne vienne lacheverau point de vider le chargeur dela Kalash. Le tmoin et deux autres

    dtenus ont t contraints sous la menace des armes, de transporter

    les restes mortels et de les abandonner quelques encablures des lieux

    du crime. Les restes mortels, mal ensevelis par les riverains, ont t

    retrouvs quatre jours plus tard par la famille (voir photo en annexe).

    Le tmoin affirme avoir profit dun moment dinattention des soldats

    Frci sur le chemin du retour pour senfuir vers la cit Bae.

    Toujours selon le tmoin, au cours de la mme journe aux environs

    de 8h, dautres exactions ont t commises dans le mme quartier,notamment au sein de la cit policire de la Brigade anti emeute

    (Bae), et sur des populations riveraines. Il leur tait reproch davoir

    soutenu Laurent Gbagbo, ou dtre des miliciens sa solde. il y a eudes pertes en vie humaine, des blesss graves (dont le tmoin), ainsi

    que dimportants dgts matriels.

    -Torture et meurtre de prsumes militants et mercenaires progbagbo Yopougon et Plateau :

    Notre tmoin, qui a requis lanonymat, raconte larrive des Frci

    dans notre quartier, entre le 6 et le 9 mai 2011, nous avons vcu un

    vritable calvaire parce quils cherchaient et traquaient les populationsoriginaires de louest de la Cte dIvoire quils torturaient. Il tait

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    reproch ces populations soit davoir soutenu Laurent Gbagbo, soit

    dtre des miliciens sa solde. Cest ainsi que nous sommes alls nous

    rfugier lglise catholique dAbobodoum.

    Toujours selon lui, le 11 mai 2011, tt le matin, alors que noussortions de lglise catholique, nous avons t interpels par deslments des Frci devant le commissariat du 37e arrondissement sous

    prtexte que nous tions des miliciens. Nous tions dun trs grandnombre, environ 400 personnes, des jeunes, des enfants, des vieillards

    et des femmes. A la suite de linterpellation, les lments Frci ont

    procd un tri en librant toutes les femmes. Tous les hommes ont

    t dports vers ltat major des armes, sis Adjam-Plateau. Une

    fois ltat major, nous avons t pris pour cibles par les lments desFrci qui se trouvaient sur les lieux. Chacun deux nous tapaient avec

    ce quil avait sous la main. L bas, le spectacle tait terrible. Des gens

    ont t coups la machette sur la tte, au cou et au dos.

    Dautres personnes ont mme t blesses laide de tessons de

    bouteilles. Le lendemain, certains dentre nous ont t relchs tandis

    que dautres ont t maintenus. Arriv dans mon quartier, jai vu 12personnes qui venaient dtre tues, dcoupes et brles proximitdu commissariat du 37 arrondissement par des lments des Frci.

    Aujourdhui, certains de nos frres ne sont pas encore revenus et sont

    ports disparus.

    Abidjan-Abobo : Meurtre du jeune Tour Lassina

    Le mardi 5 juillet 2011, aux environs de 18 h 00 min, une altercationentre un groupe dindividus arms se rclamant des Frci et des jeunes

    du quartier abobo deuxime arrt a tourn au drame.

    En effet, voulant arracher de force le vhicule dimmatriculation :7418 er 01 de m. Ciss Seydou, les soldats Frci se sont heurts au

    refus des jeunes de ce quartier. mais les soldats affirmaient que le

    vhicule tait sur la liste des vhicules vols et recherchs. Faux, selon

    toure Lassina, jeune ami du tenant dudit vhicule, qui se trouvait sur

    les lieux et qui leur opposa une farouche rsistance.

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    Le jeune tour Lassina reut trois (3) balles bout portant. Le jeune

    homme a rendu lme le samedi 9 juillet 2011 des suites de ses

    nombreuses blessures aprs oprations au chu de Yopougon o le

    corps sy trouve. Aprs un constat srieux, il est avr que le dit

    vhicule ntait ni vol, ni recherch.

    -Yopougon Koweit : Fosse commune faite par des lments des

    Frci

    Les cocoteraies de Yopougon Koweit. cest un espace situ en bordure

    de la lagune ebri, lextrmit de la rue venant du carrefour de lapharmacie Kowet.

    Au sujet de la prsence des fosses communes cet endroit, nous avons

    interrog plusieurs personnes et toutes ont reconnu et confirm que

    plusieurs corps ont t ensevelis soit individuellement, soit dans des

    fosses communes. Je ne sais pas combien de fosses au total ni les

    endroits exacts, mais ce qui est sr et ce dont je suis convaincu, cest

    que ces fosses existent bel et bien puisque cest chez nous quils

    venaient prendre les pelles et les pioches pour aller creuser. Et moi-

    mme jai vu les vhicules qui transportaient les corps, nous a confi

    un tmoin du nom da.n. Quant notre quipe, elle na pu avoir accsau lieu indiqu car selon notre tmoin, des lments des Frci

    surveillent ces lieux. nous avons pu voir les pancartes plantes

    chaque piste sur lesquelles lon pouvait lire sans difficult passageinterdit, amende 10.000 francs et ce tout autour du site en question.

    Interrog sur lidentit des corps enterrs cet endroit par les Frci,

    notre tmoin nous a rvl quil sagissait des victimes de ces derniers

    au cours des combats, et de personnes quils avaient abattues.

    -selon Human Rights Watch :

    Excutions sauvages en Cte dIvoire

    Selon HRW, les militaires dAlassane Ouattara tuent des civils

    non arms

    mardi 7 juin 2011 / par Ren Dassi / afrik ;com

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    Les soldats des Forces rpublicaines de Cte dIvoire quadrillent les

    quartiers rputs favorables au prsident sortant Laurent Gbagbo et y

    procdent des excutions sommaires, dnonce une enqute delONG Human Rights Watch. Plusieurs dizaines de personnes ont texcutes. Des femmes sont violentes et violes. Le nouveau

    ministre de lIntrieur a promis une runion de crise avec le Premierministre et les diffrents commandants de zones. La Cour pnale

    internationale envisage une enqute sur les crimes de la crise

    postlectorale dans le pays.

    Deux dentre eux ont attrap ses jambes, deux autres lui tenaient lesbras dans le dos, et un cinquime lui tenait la tte () Puis un type a

    sorti un couteau et a tranch la gorge de mon frre. Il hurlait. Jai vu

    ses jambes trembler une fois quils lui ont tranch la gorge, le sang

    ruisselait. Pendant quils le faisaient, ils ont dit quils devaientliminer tous les Patriotes qui avaient caus tous les problmes dans le

    pays. Ce tmoignage est celui du frre dune des victimes des

    exactions contre la population civile, qui se poursuivent en Cte

    dIvoire, en dpit du changement intervenu la tte du pays. Il a trecueilli par les enquteurs de lONG Human Rights Watch (HRW) Yopougon, fief du prsident sortant Laurent Gbagbo dans la capitale

    ivoirienne. Entre les 13 et 25 mai, lorganisation a interrog 132victimes et tmoins des violences perptres par les deux parties lors

    de la bataille dAbidjan et dans les semaines suivant larrestation de

    Gbagbo. Jeudi HRW a rendu public un communiqu de synthse de

    son rapport denqute.

    Celui-ci value au moins 149 le nombre de partisans rels ousupposs de Laurent Gbagbo tus par les forces fidles Alassane

    Ouattara depuis leur prise de contrle dAbidjan la mi-avril. De leur

    ct, les miliciens pro-Gbagbo ont tu quelques 220 personnes dans

    les jours ayant immdiatement prcd et suivi larrestation de

    lancien prsident, le 11 avril

    Traque des pro-Gbagbo Yopougon

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    Cependant, citant les travaux de ses enquteurs sur le terrain, lONG

    affirme quen dpit de leur victoire dfinitive, les forces armes deOuattara ont poursuivi les meurtres, actes de torture, viol et

    traitements inhumains. En prenant pour cible desgroupes ethniques

    rputes avoir soutenu Laurent Gbagbo. Fin avril et en mai, les Forcesrpublicaines de la Cte dIvoire (FRCI) ont tu, a constat HRW, aumoins 95 personnes non armes, lors des oprations menes dans

    zones auparavant contrles par les forces pro-Gbagbo. Les quartiers

    taient boucls et systmatiquement. La majorit des violations

    documentes ont eu lieu dans le bastion pro-Gbagbo de longue date de

    Yopougon, lpicentre de la bataille finale Abidjan. La plupart desmeurtres ont t des excutions bout portant de jeunes issus de

    groupes ethniques gnralement rallies avec Gbagbo, dans ce quisemblait tre une punition collective pour la participation de ces

    groupes aux milices de Gbagbo , crit Human Rights Watch.

    Lorganisation affirme galement avoir document 54 excutions

    extrajudiciaires dans des lieux de dtention officiels et officieux,

    notamment les 16me et 37me postes de police de Yopougon et lebtiment GESCO de ptrole et de gaz qui sert maintenant de base aux

    Forces rpublicaines. Les corps de certaines victimes ont

    simplement t brls. HRW raconte ainsi lincinration, le 15 mai moins de 30 mtres du poste de police du 16me arrondissement, du

    corps dun milicien captur et excut dans lenceinte du poste de

    police.

    Chrif Ousmane

    Dans ce dcompte macabre, le nom du commandant Chrif Ousmane,un militaire proche du Premier ministre, Guillaume Soro et qui a

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    longtemps t commandant de zone de lex-rbellion des Forces

    nouvelles est rgulirement cit. Cest lui qui supervise les oprationsdes FRCI Yopougon. Un soldat des Forces rpublicaines a dcrit

    lexcution de 29 dtenus au dbut de mai lextrieur de limmeuble

    GESCO. Le soldat a dclar que Chrif Ousmane () a donn lordredexcution. Deux autres tmoins interrogs par Human Rights Watch

    ont dclar avoir vu Chrif Ousmane dans un vhicule qui sest

    dbarrass du corps tortur et excut dun chef de milice notoire Koweit, un sous-quartier de Yopougon, vers le 5 mai.

    Les tmoins de ces meurtres et exactions sont exposs de grands

    prils. Une femme qui avait assist lexcution de 18 jeunes

    Yopougon a ainsi t viole avec violence par les soldats, aprs queceux-ci leurent contrainte de charger leurs vhicules avec des bienspills, selon HRW. La plupart des victimes nappartiendraient mme

    pas aux milices pro-Gbagbo, qui ont pris la fuite au lendemain de la

    chute de lancien prsident. Yopougon semble avoir t cible demanire disproportionne pour les meurtres commis en reprsailles

    par les Forces rpublicaines, qui ont inflig une punition collective

    meurtrire des jeunes hommes des groupes ethniques Bt, Atti,

    Gur et Goro, qui ont largement soutenu Gbagbo lors de llectionprsidentielle de 2010 , dplore HRW. Selon lorganisation, outreYopougon, les exactions commises par les forces rpublicaines se sont

    tendues Koumassi, Port Bout, mais surtout dans les quartiers de

    Kowet et Yaosseh o le plus grand nombre de morts a t recens.

    -Rapport Amnesty :dAbobo l htel du Golf:

    - ATTEINTES AUX DROITS HUMAINS COMMISES PARLE COMMANDOINVISIBLE , GROUPE ARM HOSTILE AU PRESIDENT

    SORTANT LAURENT GBAGBO Comme cela a t indiqu plus haut, un groupe arm autoproclam Commando

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    invisible a pris le contrle de la commune dAbobo au dbut de lanne 2011. Les liens entrece Commando invisible et les autres forces armes hostiles Laurent Gbagbo ontfait lobjet

    dune polmique. Les partisans de Laurent Gbagbo ont assimil ce groupe auxFAFN maiscelles-ci ont rfut tout lien avec ce commando en prcisant dans uncommuniqu depresse publi le 16 mars 2011, quelles n'ont jamais revendiqu de prsence danslacommune d'Abobo19. Par ailleurs, le 4 avril 2011, un ancien militaire, IbrahimCoulibaly,surnomm IB , qui a jou un rle dans la tentative de coup dtat de septembre2002, apubliquement affirm, dans un entretien Radio France Internationale, tre le chef

    de ce commando invisible tout en prcisant quil navait aucun lien avec les FRCI.Aprslarrestation de Laurent Gbagbo, Ibrahim Coulibaly a demand rencontrer AlassaneOuattara. Celui-ci a appel au dsarmement du Commando invisible sanssuccs. Le27 avril 2011, les FRCI ont attaqu le lieu o trouvait Ibrahim Coulibaly qui a t tulorsdun change de tirs dans des conditions qui nont pas t lucides.Ce groupe arm a commis des atteintes graves aux droits humains en sen prenant despopulations dethnie bri accuses dtre favorables Laurent Gbagbo. Ils ontnotammentattaqu, le 6 mars 2011, le village dAnonkoua-Kout, situ dans la communedAbobo,tuant et blessant des dizaines de personnes.Avant dtre attaqu, ce village tait habit par des membres de lethnie ebri maisgalement des personnes originaires dautres rgions de la Cte dIvoire et desressortissantsde la CEDEAO. Cette attaque aurait entran une vingtaine de morts et unequarantaine de

    blesss ainsi quun dplacement massif des populations. Un tmoin oculaire de cetteattaque a racont Amnesty International : Le dimanche matin, vers 9 heures, la sortie de la messe, nous avons constatque lemaquis[petit restaurant] Challenger se trouvant lentre du village avait tbrl pardes assaillants. Nous avons dcid de ne pas rpondre aux provocations et noussommes tousrentrs la maison. Les FDS[forces de dfense et de scurit loyales LaurentGbagbo] sontvenues vers 14 heures, puis sont reparties. Vers 16 heures, des tirs ont t

    entendus. Plusde vingt personnes parlant franais et dioula sont venues attaquer le village. Jai pris

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    la fuitemais jai reu une balle la hauteur de lpaule. Jai essay de me rfugier dans mamaisonmais ils ont pu pntrer lintrieur en cassant le portail. Quand ils sont entrs, ilsont vu

    que je saignais, ils ont dclar quils taient en guerre et mont demand combien depersonnes vivaient dans la maison. Ils mont demand dappeler ma femme. Ils luiontdemand de se mettre genoux et ont point leurs armes contre elle. Jai demandpardon,ils lont laisse mais ils nous ont arrach les tlphones portables.Au cours de ce mme aprs-midi, dautres assaillants ont mis le feu des baraquesen boisse trouvant non loin dun transformateur lectrique. La population a essaydteindre le feumais en a t empche sous la menace des armes. Ces hommes arms ont

    galementabattu trois personnes qui revenaient dun centre de soins : un homme, NzoueAugustin,ainsi que deux enfants, son fils et son neveu.La principale attaque a eu lieu durant la nuit suivante. Un tmoin oculaire a racont Amnesty International : Vers 2 heures du matin[dans la nuit du 6 au 7 mars], des tirs ont t entendus.Desassaillants ont fracass les portes de diffrentes maisons. Des villageois ont tgorgs,dautres ont t tus avec des machettes. Des personnes ont t galement tuespar balles,dautres personnes ont t maltraites. Deux femmes ont t brles. Plusieursmaisons ontt incendies. Un autre tmoin oculaire a racont : Dans la nuit du 6 au 7 mars, vers 3 heures du matin, tout le monde dormait quanddes tirsont t entendus. Des hommes, dont certains arms et qui parlaient dioula, ontpntr danscertaines habitations et ont demand o se trouvaient les armes dposes parLaurent

    Gbagbo. Des maisons ont t incendies. Certains habitants nont pas eu le tempsde sesauver. Certains ont t tus par balles, dautres dont Martin Loba, pharmacien, at gorg.Les hommes arms nous accusaient dtre derrireLaurent Gbagbo. Au moment deleurentre dans une maison, un des membres du commando a ouvert une bouteille degaz et y aallum le feu. Le matin quand Kango Sylvie, ge de quarante ans, une desvillageoises, estsortie de sa maison, elle tait rouge. La peau se dcollait de son corps. Elle est

    dcde deses blessures le jour mme.

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    Un autre tmoin a racont Amnesty International avoir vu, le lendemain delattaque, deux personnes qui on avait coup les tendons droits, elles avaient galementreu uneballe au pied gauche.

    Par ailleurs, Amnesty International a appris que, dans la commune dAbobo,plusieurshabitants dont certains se livraient des actes de pillages ont t sommairementabattus parles membres du Commando invisible.

    3.4. VIOLATIONS DES DROITS HUMAINS COMMISESPAR LES FRCI DURANT ET

    APRS LARRESTATION DE LAURENT GBAGBOLors de la conqute dAbidjan et dans les semaines qui ont suivi, les FRCI, cresparAlassane Ouattara le 8 mars 2011, ont commis des violations graves des droitshumainsciblant les partisans avrs ou supposs de Laurent Gbagbo.Lattaque mene le 11 avril 2011 contre la rsidence de Laurent Gbagbo Abidjan aainsidonn lieu des violations des droits humains perptres lencontre de certainspartisansproches du prsident sortant, y compris des membres de son gouvernement.Amnesty International a pu recueillir le tmoignage dune personne se trouvant dansla

    rsidence au moment de cette attaque. Ce tmoin a racont comment le prsidentGbagbo,son pouse, Simone Gbagbo, et ses proches partisans staient retrouvs dans lesous-sol dela rsidence prsidentielle suite des bombardements.Cette personne a prcis dans quelles conditions lancien ministre de lIntrieur,DsirTagro, avait t bless. DsirTagro tait en discussion avec lambassadeur deFrance pourconvenir des modalits de la reddition de Laurent Gbagbo et de ses proches. DsirTagro est

    sorti avec un drapeau blanc mais on lui a tir dessus sans le toucher. Il est revenu etarappel lambassadeur pour lui demander que les tirs cessent. Lorsque noussommes sortis,

    jai vu que Dsir Tagro tait bless la mchoire. Dsir Tagro est dcd, dansla soire,des suites de ses blessures. Lors dune rencontre avec les dlgus dAmnestyInternational,le 19 avril 2011, des responsables de lONUCI ont prcis que, suite une demandedesFRCI, ils avaient vacu M. Tagro vers leur antenne mdicale. Cependant, faute de

    chirurgiendisponible, ils lavaient ensuite transfr la Polyclinique internationale Sainte Anne-

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    Marie(PISAM) Cocody o il est dcd.Ce mme tmoin a racont comment certains partisans de Laurent Gbagbo avaienttfrapps par des lments des FRCI, dans la cour de la rsidence prsidentielle,

    aprs leurreddition. Ils se sont mis frapper les hommes et les femmes avec des bouts de bois et avecleurscrosses. Dautres les filmaient et les prenaient en photo comme des btes de foire. Ily avaitdes soldats franais de la Force Licorne qui se trouvaient devant la rsidence dansleursvhicules ou dans leurs chars et ils ne sont pas intervenus. Ils taient l commequand on estau cinma et quon regarde un film. Une jeune femme qui tait en train dtre battue

    a tendula main vers un soldat franais qui a dtourn le visage.Ce tmoin a prcis que les forces franaises ont ensuite soign certains desblesss et lesont rassurs. Lorsque des soldats des FRCI ont menac certaines personnes delesemmener vers le camp dAnyama pour les tuer ou les violer, les soldats franais ontdit : Laprotection des autorits[ savoir de Laurent Gbagbo et de ses proches partisans],cest denotre responsabilit.Amnesty International a galement appris que certains proches de Laurent Gbagboavaientt durement passs tabac leur arrive lhtel du Golf, peu aprs leur reddition.Untmoin a racont : Lorsque nous sommes arrivs, les gens de lONUCI ont fait unehaiepour nous protger mais dans le hall, ct du bar, des hommes arms ontcommenc nous frapper et alors les soldats de lONUCI nous ont laisss sans protection. .Plusieurs

    proches de Laurent Gbagbo ont ainsi t durement battus lhtel du Golf,notammentPhilippe-Henry Dakoury-Tabley, gouverneur de la Banque centrale des tatsd'Afrique del'Ouest (BCEAO) jusquen janvier 2011.En avril 2011, lors dune rencontre avec le Directeur de cabinet du ministre de laJustice, ladlgation dAmnesty International a exprim son inquitude quant la scurit deLaurentGbagbo et de ses proches et a demand les rencontrer. Il leur a t rpondu quecela

    ntait pas possible pour des raisons de scurit (Voir ci-dessous Encadr 6.2).Laurent Gbagbo a t conduit dans un premier temps lhtel du Golf puis a t

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    transfr Korhogo (dans le nord du pays) o personne ne semble avoir pu le rencontrer avantle 2 mai2011, date laquelle l'archevque sud-africain, Desmond Tutu, l'ex-secrtairegnral de

    l'ONU, Kofi Annan, et l'ancienne prsidente d'Irlande et ex-Haut commissaire auxdroits del'homme de l'ONU, Mary Robinson, ont pu brivement sentretenir avec lui.Amnesty International a galement soulev la question de la lgalit de cesdtentions et leministre de la Justice a rpondu que ces personnes relevaient du ministre delIntrieur ettaient non pas dtenues mais retenues en vertu dune ordonnance de 1963(Voir cidessousEncadr 6.2). Amnesty International a galement demand au ministre de laJustice le nom de toutes les proches de Laurent Gbagbo qui avaient t arrts et le

    lieu deleur dtention mais les autorits se sont refuses fournir cette information.Amnesty International demeure inquite quant la scurit des proches de lancienprsident Gbagbo. Simone Gbagbo se trouve actuellement en rsidence surveille Odienn(dans le nord du pays). Dautres, y compris Pascal Affi Nguessan, prsident du FPI,le partide Laurent Gbagbo, seraient dtenus Bouna (dans le nord du pays) tandis quuncertainnombre dautres responsables se trouvent dtenus Abidjan, notamment lhtel LaPergola.La plupart, si ce nest toutes ces personnes, demeurent dtenues au secret sansaucuncontact avec leurs proches ni leurs avocats. Certains seraient dtenus dans desconditionsmettant leur vie en danger, notamment 23 personnes, y compris des policiers et desmilitaires, dtenues dans une petite cellule dans un camp militaire de Korhogo. Aumomento le prsent rapport est finalis ( savoir le 17 mai 2011), aucun de ces dtenusnavait putre visit par le Comit international de la Croix-Rouge (CICR).

    Par ailleurs, depuis larrestation de Laurent Gbagbo, des partisans prsums del'ancienprsident, ont t victimes de violentes reprsailles et ce, en dpit de lappel lanc latlvision, le 11 avril 2011, par le prsident Ouattara. Celui-ci a appel tous[ses]compatriotes qui seraient gagns par un sentiment de vengeance sabstenir de toutacte dereprsailles et de violences. Le 12 avril 2011, des hommes arms, dont certains portaient des uniformes, ont faitdesdescentes dans les quartiers habits par des partisans avrs ou supposs de

    LaurentGbagbo, notamment Yopougon et Koumassi.

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    Un tmoin a racont Amnesty International comment ce jour-l, un policier,appartenant la mme ethnie que Laurent Gbagbo, avait t apprhend vers 10 heures, sondomicile Yopougon par des hommes en uniforme et abattu bout portant sous ses yeux.

    Abidjan, plusieurs journalistes proches de lancien prsident ont t traqus pardeshommes en armes, et les siges de plusieurs quotidiens, notamment Notre Voie,organe duFPI, le parti de Laurent Gbagbo, ont t attaqus et saccags. Lun de cesjournalistes aracont Amnesty International comment il avait reu la visite dhommes arms troisnuitsde suite son domicile entre le 12 et le 15 avril, et comment il avait d se cacher etfinalement fuir avec sa famille.Des avocats, partisans avrs ou prsums de Laurent Gbagbo, ont galement t

    pris pourcible. Certains dentre eux ont eu leur maison pille, leur cabinet dtruit et ont d fuirparfois ltranger. 3-ETHNOCIDE EN BROUSSE : MASSACRES CONTRELES PEUPLES GUERES , BETE , ATTIE,

    commis en 2011 par les FRCI, milices pro-Ouattara

    3-1 Autour de Dukou :politique de la terre brle, exils

    forcs(300 000ivoiriens rfugis au Libria), massacres, gnocide

    par substitution(implantation de migrants dyoulas et burkinabs sur

    des terres gurs)

    Rapport Amnesty International :Ils lui ont demand sa carte didentit et lont abattu Massacres et tueries dans les villages situs dans la rgion de DukouLa dlgation dAmnesty International a galement enqut sur des tueries et desmassacrescommis par les FRCI, les Dozos et dautres lments arms combattant avec eux,

    dansplusieurs villages environnant Dukou, notamment Dahoua, Delobly, Bah B,

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    Pinhou,Guibli, Guinglo-Zia, Dihiba et Diahouin. Suite ces attaques, ces villages ontsouvent tdserts par leurs populations appartenant lethnie gure et un grand nombre depersonnes fuyant les tueries ont trouv refuge en brousse o elles ont t

    pourchasses et,dans certains cas, tues.Un tmoin, habitant le village de Dahoua a racont Amnesty International : Le vendredi 1 avril, des Dozos et des hommes en treillis sont arrivs, provoquantunepanique dans le village. Ils ont saccag la maison du chef de village, un ex-adjudant laretraite. Sa maison a t brle et ils ont dclar quils allaient revenir. Tous leshabitantssont alls se rfugier en brousse. Le lendemain, je suis retourn au village mais jaitattrap par les FRCI. Ils mont demand dappeler les villageois mais les FRCI et lesDozosont dit quils ntaient pas venus pour tuer. Ils ont ensuite demand aux gens de serassembler. Ils ont pris trois jeunes qui taient parmi la population dplace. Ils ontdclarquils taient des malfaiteurs. Deux ont t attachs dos dos, les quatre mains liesdans ledos, un autre a t attach de la mme manire. Un dentre eux a pris un couteau etles agorgs. Les personnes qui nont pas pu fuir temps, notamment les personnes ges, ontt lespremires victimes de ces attaques. Un habitant du village de Diahouin ( environ 20km deDukou) a indiqu Amnesty International : Le 28 mars, vers 10 heures, nous avons entendu des tirs. Les villageois sont sortiset sesont dirigs en brousse. Certains dentre nous, au nombre de 15, qui ne couraientpas assezvite ont t tus sur le coup. Des corps ont t brls, dautres corps ont t jetsdans les

    puits. .Un homme g, qui ne pouvait pas courir vite a galement t tu, sous les yeux desa fille,dans le village de Dlobly. Quand je les ai vu arriver, jai demand mon pre de fuir. Il a essay mais il taittropvieux pour courir vite et il a t attrap. Il leur a demand ce quil avait fait, ils lontgorg,puis ils ont coup sa tte et les deux mains. Le reste de son corps a t jet dans unpuits.Plusieurs tmoins ont confirm que de nombreux corps avaient t jets dans des

    puits. Unhomme a racont :

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    Aprs stre cach quelques jours dans la brousse, Blesson Jean est revenu chezlui, lelundi 5 avril. Il a t attrap par les FRCI et les Dozos qui lont gorg. Son corps at jetdans le puits. .

    Des chiens ont galement t utiliss pour retrouver la trace des populations quifuyaient lesmassacres. Un tmoin a racont : Le lundi[28 mars 2011], le jour de lattaque, je me suis enfui dans la brousse pourmecacher. Deux jours aprs, le mercredi, les FRCI sont venus me chercher avec deschiens. Jait mordu aux pieds et aux fesses[les cicatrices laisses par les crocs taientencore visibleslorsque les dlgus dAmnesty International ont rencontr cette personne, deuxsemaines

    plus tard]. Ils me poursuivaient mme aprs la traverse dune rivire. Quand jai puatteindre une colline, ils nont pas pu grimper, mais les gens qui me poursuivaient onttirdans ma direction, sans matteindre. Dans certains villages, notamment celui de Dihiba, des maisons ont t incendieset despersonnes ont pri brles vives. Le lundi 28 mars, nous avons t surpris par les coups de fusil, vers 9 heures dumatin.Les hommes en treillis vont venus dans notre village, certains taient pied, dautresenmotos, ils tiraient sur tout le monde. Ils cassaient les portes, pillaient tout, enemportant deseffets personnels dans les brouettes des villageois. Des maisons ont t incendiesetcertaines personnes ont pri brles vives lintrieur des maisons. Dans un autre cas, les assaillants ont empch une personne de quitter sa maisonen feu. Untmoin a ainsi racont que dans le village de Diahouin : Djiezon Olivier, g de dix-sept ans, a couru pour se rfugier dans sa maison. Lesrebelles

    lont empch de sortir en incendiant la maison. Son corps calcin a t enterr parlasuite. Des chefs de villages ont galement t victimes dhomicides illgaux. Cest le casdans levillage de Bah B ( 8 km de Dukou sur la route menant Guiglo) o le chef devillage,

    Doh Andr, a t tu par les FRCI, le vendredi 1 avril 2011, pour avoir hberg lechef devillage du quartier Carrefour de Dukou qui a, lui aussi, t abattu.

    Ces atteintes aux droits humains, massives et systmatiques, ont pouss desdizaines de

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    milliers de personnes fuir leurs villes et villages. Certaines de ces zonesdhabitation taientdevenues quasiment fantmes au moment de lenqute mene sur les lieux par ladlgationdAmnesty International. Ainsi, le village de Diahouin ( environ 20 km de Dukou)

    qui,avant loffensive des FRCI, tait peupl de 2 675 habitants nen comptait plus que263 aumoment du passage de la dlgation dAmnesty International, le 10 avril 2011. Unhabitantde ce village a racont Amnesty International : Au moment de larrive des rebelles, quand on a vu quils ne tiraient pas en lair,nousavons pris la fuite. La population est alle se rfugier en brousse. Certains ne sonttoujourspas revenus.

    Le caractre ethnique de ces tueries est dmontr par le fait que de nombreuxtmoignagesindiquent que les populations non gures ainsi que leurs biens ont t pargns.Dans levillage de Niambly ( 10 km de Dukou), qui a t attaqu le 23 mars 2011, seulslesGurs ont t cibls par les FRCI. Un tmoin a racont Amnesty International : Le 23 mars, dans la matine, le village a t encercl par des hommes en armes.Certainsportaient des treillis, dautres des simples vtements, des rangers ou des Leke[sandales enplastique]. Ils ont commenc tirer sur les villageois, ils leur tiraient dans le dosquand ilssenfuyaient. Au moins dix personnes ont t tues. Certaines maisons ont tincendies.Celles appartenant des non Gurs ont t pargnes. 4.2.4. MASSACRES DANS LA VILLE DE GUIGLOLa dlgation sest galement rendue Guiglo qui se trouve une trentaine dekilomtres ausud-ouest de Dukou. Bien quils aient pris le contrle de la ville de Guiglo, sansrencontrer

    de rsistance, les FRCI et les lments arms combattant avec eux ont abattu desmembresdu groupe ethnique gur. Une femme gure a dit Amnesty International : Ils sont venus dans le quartier Nikla le vendredi 1eravril et ils ont commenc tirer.Jaicherch refuge dans un campement [maison entoure dune plantation]. Les FRCI etlesDozos ont chass les gens du campement. Ils ont captur Toualy Rodrigue et DogoHerv,son neveu g de sept ans. Toualy Rodrigue a t tu laide dune machette etDoga Herv

    a t gorg. Son corps a t jet dans un puits. Dans cette ville, une trentaine de personnes fuyant leur village ont t abattues par

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    deslments des FRCI et des Dozos. Lun des quatre survivants de ce massacre aracont Amnesty International : Jtais dans un groupe de 30 personnes et nous avons err dans la ville de Guiglo

    larecherche dun lieu sr. Dans laprs-midi du mercredi[30 mars], nous avonsrencontr unepersonne (dioula) qui sest propose de nous aider. Nous lavons suivie mais ellenous aemmens dans une maison o se trouvaient des Dozos et des FRCI qui nous ontbattus. Ilsont dchir nos habits et nous ont attachs avec les chemises ou les pantalons.Nous avionsles pieds et les mains attachs, certains jeunes qui navaient pas de caleons sesontretrouvs nus. Ils nous ont demand de nous coucher sur le dos et nous ont chicots . Lesplus jeunes dentre nous ont reu moins de coups. Le lendemainmatin, nous avonsreudautres coups et ils nous ont dit quils attendaient leur chef avant de nous tuer. Danslaprs-midi de jeudi, ils nous ont conduits au pont de la rivire Nzo. Nous tions 30entout, ils ont parlement entre eux et ont pargn les quatre plus jeunes. Les 26autrespersonnes ont t places entre deux groupes de gens en treillis et des Dozos.Leurs armestaient pointes contre eux, puis les 26 personnes ont t gorges une une. Des rfugis libriens qui taient installs Guiglo depuis plus de vingt ans, aprsavoir fuile conflit au Libria dans les annes 1990, ont galement t cibls par les FRCI quiles ontassimils des mercenaires libriens pro-Gbagbo.Une femme librienne rfugie a racont la dlgation dAmnesty Internationalcommentdes lments des FRCI avaient abattu un rfugi librien: Des lments des FRCI sont arrivs dans le camp. Ils ont tir pour nous effrayer.

    Un rfugilibrien appel Julian a t captur. Ils lui ont attach les mains dans le dos puis ontgalement attach ses pieds. Julian a t mis dans un vhicule et quelques mtresducamp, ils lont jet par terre comme un sac de riz et lui ont demand de dguerpir. Iladclar quil ne pouvait pas car ses pieds taient attachs. Ils lont accus dtre unmercenaire librien. Il a rpondu quil ntait pas librien mais ivoirien. Lun dentreeux aenlev la baonnette de son fusil et la enfonce dans sa tte. Cette mme personnelui a

    donn des coups de couteau dans les ctes et Julian sest effondr par terre. LesFRCI ont

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    ensuite demand aux trois femmes dexprimer leur joie et de frapper dans les mains.Je nepouvais pas me rjouir, jai regard dans la direction de la brousse, lun ma intimlordre deregarder et de taper dans les mains, nous avons t contraintes de leur obir.

    ATTAQUES DANS DAUTRES REGIONS DE LOUEST DU PAYSAprs larrestation de Laurent Gbagbo le 11 avril 2011, les FRCI et les troupescombattant leurs cts ont attaqu certains villages en affirmant quelles recherchaient desarmes et desmercenaires libriens.Ainsi le village de Zikisso, 300 km l'ouest d'Abidjan, a t attaqu plusieursreprises etnotamment le 10 avril par des forces armes qui soutiendraient le prsident

    AlassaneOuattara. Ces forces ont enlev le chef de ce village, Gnagbo Matthias, qui aurait tdtenudans la ville de Lakota.Amnesty International a galement obtenu des informations indiquant que, le 11 et le12avril 2011, des lments arms favorables Alassane Ouattara staient rendusdans largion de Gagnoa, do est originaire Laurent Gbagbo. Ces hommes ont notammentpill etattaqu les populations vivant notamment dans les villages de Guessio (7 km de

    Gagnoa) etde Bougrou. Beaucoup des villageois ont alors fui dans la brousse.

    Les attaques contre les villages habits par des populations dites autochtones sesontpoursuivies durant la premire semaine de mai 2011. Le 1er mai, les FRCI se sontrenduesdans les villages de Mopoyem et Agneby, dans la rgion de Dabou ( environ 50 km louestdAbidjan). Affirmant quelles taient la recherche de miliciens favorables LaurentGbagbo et darmes, les FRCI ont pass tabac des villageois.Le 4 mai 2011, les FRCI ont fait une descente dans le village dAdiak sur la route deBassam. Quatre personnes ont t battues et lune delles a t dtenue pendant aumoinsdeux jours.Plusieurs villages situs dans la sous-prfecture de Dago, dans le dpartement deSassandraont t pills et incendis. Un chef de village a dclar Amnesty International, le 9mai2011 : Depuis le 6 mai, les FRCI et les populations allognes se livrent des exactions

    innombrables contre nous. Il y a des morts partout et comme les gens ont fui enbrousse, ilny a personne pour enterrer les cadavres qui sont exposs sur la route. Derrire tout

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    a, il y aun problme foncier car les allognes veulent prendre nos terres.Entre le 6 et le 8 mai, plusieurs villages ont t incendis et des dizaines depersonnes ontt tues, notamment dans le village de Gobroko. Les FRCI ont justifi ces actes en

    disantquelles taient la recherche darmes et de mercenaires libriens. AmnestyInternational aappris que, dans le village dAdebem, les populations appartenant lethnie godi(considres comme favorables Laurent Gbgabo) ont t agresses par despopulationsdioulas qui ont dtruit leurs maisons et ont chass leurs habitants. Des centaines depersonnes se trouvent depuis lors dans la brousse et vivent dans des conditionssanitairesdplorables.

    Autres attaques au Sud et Abidjan contre lespopulations civiles

    par les milices ethno-tribales pro

    Ouattara(FRCI)2010-2011

    -Cte d'Ivoire: Massacre des populations Okrouyo (Soubr) Des rescaps des massacrestmoignent

    06 juin 2011 par Notre voie

    Okrouyo, sous-prfecture du Dpartement de Soubr dansle sud ouest de la Cote dIvoire a t du 6 au 13 mai dernier le thtre

    de violents affrontements entre les forces rpublicaines (Frci) et

    desLibriens supposs tre la solde de lex-prsident Laurent

    Gbagbo. Malheureusement la prise de la zone dOkrouyo par les

    forces pro- Ouattara a occasionn des morts dans les rangs des

    populations Bt dont le nombre est encore difficile dterminer avecprcision. Un mois aprs, des rescaps de ces massacres que nous

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    avons rencontrs dans leur cachette ont accept de tmoigner sous le

    couvert de lanonymat par crainte de reprsailles. Rcits des exactions

    commises par les Frci mais totalement biaises par les quotidiens et la

    chane de tlvision du nouveau pouvoir.

    Lorsque les Libriens sont arrivs les 7 et 8 mai en provenance de laville de Sassandra ils ne nont pas franchi les frontires du

    dpartement de Sassandra. Ils taient dans la zone du village appele 4

    carrefours soit environs 50 km de la sous-prfecture dOkrouyo.Donc les combats se sont drouls loin de nous. Les Frci ont perdu la

    bataille. Ils ont abandonn des vhicules, des armes et perdu de

    nombreux soldats. Le lendemain des renforts sont venus de Man et de

    Bouak avec la prsence des Licorne cest ce nouveau dispositif qui a

    fait reculer les Libriens du cot de la ville de Meagui. L-bas aussiles Frci ont perdu une bataille vers 3 heures du matin , rapportent

    plusieurs tmoins. Notre malheur est parti aprs la dbcle de ces

    dfaites successives des Frci. Voulant faire bonne impression aux

    yeux de leurs partisans, les Frci ont fait pendant une semaine des

    descentes dans les villages de la sous-prfecture dOkrouyo. Ils

    accusent alors les jeunes davoir combattu aux cts des Libriens et

    plus gnralement, les populations autochtones bt sont accuses

    davoir cach des armes en brousse. En ma prsence dix jeunes ont tconduits dans la brousse pour montrer les armes et ils ne sont plus

    revenus , tmoigne Herv M. Pour mademoiselle Emilienne K. il

    tait question dexterminer les pro-Gbagbo. Alors que les combattants

    libriens taient dj dans la fort classe de Ta, poursuit-elle, les

    Frci continuaient leur ratissage dans les villages Bt. Aucun village

    nt pargn. De Baleyo Kpada en passant par Okrouyo,

    Gbalebouo, Koudouyo, Maberi tous ont t dtruits, vids de leurs

    habitants et des biens. Les populations se sont refugies dans labrousse. Nous avons eu la vie sauve parce que nous sommes des

    femmes. Mais les jeunes et des hommes sur indication des allognes

    Burkinab, Malien et les Baoul ont t excuts. La raison est la

    mme : celle de cacher des armes et des miliciens ou mercenaires.

    La question de la terre en toile de fond

    Quant aux circonstances de la mort du chef dOkrouyo, Emilienne K.explique : Les Frci avaient demand au chef Ma Gnanagbe Blaise

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    de ramasser les fusils que dtenaient les habitants. Ce quil fit. Il

    sagissait en fait de vieux fusils de chasse. Mais lorsque les Frci sont

    arrivs ils lont abattu sous prtexte de dtenir des armes malgr ses

    explications. Deux de ses notables ont galement t tus. Tous ont

    t enterrs dans une fosse commune. Malgr les appels larconciliation des habitants sont encore caches dans les brousses de

    peur dtre tues. Car, pour mieux commettre leur forfait les Frci

    avaient demand aux allognes de quitter leurs campements. Le dpart

    de ces derniers a favoris de nombreuses tueries .

    Mme son cloche du cot de Meagui. Les Libriens ont attaqu la

    ville vers 3 heurs du matin et les tirs ont cess 7 heures. Aprs leur

    passage les Frci une de fois de plus ont accus les jeunes Bakou decooprer avec les miliciens Libriens. Ils nhsitent excuter 5personnes Gipi 2 avec en prime de nombreuses arrestations , se

    souvient Jean G.

    Les populations autochtones victimes des reprsailles sont persuades

    que les tueries taient cibles et surtout guides par les allognes dans

    le but de rgler des problmes des terres. En faisant liminer certaines

    personnes, les allognes pensent avoir rgl dfinitivement lespalabres sur les terres quils occupent, soutiennent certains rescaps.Ils en veulent pour preuve lassassinat dans la ville de Soubr, de

    matre Zakoua, huissier de justice qui grait de nombreux dossiers sur

    les contentieux sur la terre.

    Habib Sekongo

    -Rapport Human Rights Watch mars 2012 :

    Cte dIvoire: Criminalit en hausse et vide scuritaire

    Bouak

    Le gouvernement devrait protger les habitants de Bouak et

    dsarmer les anciens combattants5 mars 2012

    http://www.hrw.org/fr/news/2012/03/05/c-te-d-ivoire-criminalit-en-hausse-et-vide-s-curitaire-bouakhttp://www.hrw.org/fr/news/2012/03/05/c-te-d-ivoire-criminalit-en-hausse-et-vide-s-curitaire-bouakhttp://www.hrw.org/fr/news/2012/03/05/c-te-d-ivoire-criminalit-en-hausse-et-vide-s-curitaire-bouakhttp://www.hrw.org/fr/news/2012/03/05/c-te-d-ivoire-criminalit-en-hausse-et-vide-s-curitaire-bouakhttp://www.hrw.org/fr/news/2012/03/05/c-te-d-ivoire-criminalit-en-hausse-et-vide-s-curitaire-bouak
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    Le peuple ivoirien a dj souffert dinnombrables horreurs.Le

    gouvernement doit montrer quil est dtermin faire cesser cette

    violence en dsarmant les anciens combattants et en sassurant que la

    police et les gendarmes sont quips de manire adquate pour

    protger les Ivoiriens et pour enrayer la criminalit galopante auxalentours de Bouak.

    Corinne Dufka, chercheuse senior sur l'Afrique de lOuest

    (Nairobi, le 5 mars 2012)Le gouvernement ivoirien devrait

    sattaquer durgence au problme de lexplosion de la criminalit

    Bouak, la deuxime ville du pays, et dans ses environs, a dclar

    Human Rights Watch aujourdhui. Le gouvernement devrait prendre

    sans tarder des mesures pour dsarmer les anciens combattants quisont gnralement considrs comme tant impliqus dans ces crimes,

    et quiper de manire adquate la police et les gendarmes pour leur

    permettre de protger la population et denquter sur ces violences, a

    ajout Human Rights Watch.Depuis dbut dcembre 2011, aumoins 22 personnes ont t victimes de meurtres dans le centre de la

    Cte dIvoire, alors quelles se dplaaient moto ou en transport en

    commun. Des survivants et des tmoins de ce genre dattaques

    originaires de Bouak et interrogs par Human Rights Watch ontdcrit 15 incidents, dans lesquels au moins 13 hommes ont t tus par

    balles et cinq femmes ont t violes. Des habitants de Bouak ont

    indiqu que de tels actes de banditisme sur les routes se produisaient

    quotidiennement et refltaient une hausse frappante de la criminalit

    violente, qui a pour effet de perturber gravement la vie quotidienne.

    Des rsidents ont affirm que la police et les gendarmes ne les avaient

    pas protgs de ces violences et quils navaient pas non plus enqut

    de faon approprie sur ces attaques.Le peuple ivoirien a djsouffert dinnombrables horreurs , a dclar Corinne Dufka,

    chercheuse senior sur lAfrique de lOuest Human Rights Watch.

    Le gouvernement doit montrer quilest dtermin faire cesser cette

    violence en dsarmant les anciens combattants et en sassurant que la

    police et les gendarmes sont quips de manire adquate pour

    protger les Ivoiriens et pour enrayer la criminalit galopante aux

    alentours de Bouak. Des victimes ont racont que les attaquants,arms de fusils dassaut kalachnikov, opraient par groupes de deux huit, bloquant les routes laide de voitures ou de rondins de bois et

    http://www.hrw.org/fr/africa/cote-divoirehttp://www.hrw.org/fr/africa/cote-divoirehttp://www.hrw.org/fr/africa/cote-divoire
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    dvalisant les voyageurs. Des tmoins ont indiqu que des passagers

    qui avaient jet un coup doeil sur le visage des assaillants, essay de