journal de fania: chapitre 2

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talentedafricangeneration.com Journal de Fania Chapitre 2 Perles de pluie

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Page 1: Journal de Fania: Chapitre 2

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Journal de Fania Chapitre 2

Perles de pluie

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Journal de Fania Chapitre 2 : Perles de pluie

M es amis me voyant approcher me saluaient de loin. J’étais déjà près de ces bancs rouges situés sous l’ombre dentelée de l’énorme érable. D’un

mouvement presque naturel, je secoue ma tête, j’espère que ce mouvement effacera les pensées et les souvenirs de mon voyage en train qui m’était restés à l’esprit. Le soleil brillait à grand éclat, d’un or jaune. Les nuages étaient étrangement en forme de graines de fenouil, des graines en forme de grains de riz, celles qui cuisent plus longtemps et qui ont une saveur mentholée assez particulière relevant de nos plats quotidiens en Afrique. “Hey !” les ai-je salués en retour avec mon sourire habituel et un mouvement involontaire en utilisant ma main droite. Leurs yeux étaient fixés sur moi - je regardai mon chapeau de feutre bleu clair, ma veste en velours à rayures et mes bottes de couleur magenta. J’ai eu envi de leur demander: Qu’est-ce qui ne va pas sur ma tenue?. Si les gens pouvaient savoir combien de ces vêtements me coutent. Bref en cours.

N’importe quelle classe incluant des chiffres et des calculs étaient complètement ennuyeux. C’était le summum de l’ennui. Pourquoi quelqu’un en année de licence en communication avait besoin de statistiques élémentaires?, Je ne comprends vraiment pas.

Perles de pluie

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M on voisin de droite glisse discrètement une note dans mon carnet. C’est de la part de “Géro” trois sièges

derrière moi sur la droite. Il veut m’inviter à déjeuner. A ma gauche se trouve une fenêtre. Je tourne la tête vers la droite et j attire son regard. Je souris et écris au dos de la note. “Okay, peut-être la semaine prochaine”. Il reçois le billet, le déplie et lit. Ses yeux pétillaient. Il étend les bords de sa bouche jusqu’à son oreille, un sourire apparait... intéressant.

J e retourne ma tête vers la gauche, agissant comme si rien ne s’était passé, et je refixe d’un air absent à nouveau

la fenêtre. Ces mêmes nuages en forme de graines de fenouil. Le ciel s’était transformé en un immense manteau de laine grise lourd de faible altitude. Il faisait vraiment gris jusqu’à ce que des gouttes commencent à tomber de cette couverture de laine pour frapper ma fenêtre en diagonale. Le nom «Gero» signifie “féroce” ou “férocité” dans l’Afrique Luo (les personnes en provenance du Kenya et dans certaines régions de Tanzanie et en Ouganda). Je ne suis pas africaine Luo, mais s’il est de l’Ouganda alors nous pourrions être compatriotes. Que le monde est petit!

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L a pluie continuait de tomber. Chaque fois qu’une goutte venait frapper la vitre,

cela créait un rythme envoûtant marqué avec tranquillité par la joie, la mélancolie, la solitude et le bonheur. Le tout tourbillonnait dans une convulsion parfaite d’émotions. Les petites perles d’eau étaient restées à leur place, sauf quand elles devenaient plus lourdes en raison d’une fusion avec une autre goutte d’eau.

La pluie a cessé. La cloche a sonné. Les petites perles d’eau sont restées sur la vitre.

Gero m’offre de partager son parapluie, mais non, j’ai refusé. La pluie n’a pas cessé comme je le pensais. Il pleuvait toujours. C’était des gouttes de pluie presque obscures que je pouvais encore sentir sur le bout de mon nez .Quand j’étais hors du hall, sans réfléchir, je cours du bâtiment principal à la ligne d’érables. Je sentais une douce brise sur mon visage humidifié, J’ai louché. Mon cœur dansait de bonheur pour ces petites billes qui touchaient ma peau mate avec une montagne de souvenirs aléatoires et fantaisistes enroulé à l’intérieur de ma tête. Un klaxon familier m’a soudain extirpé de mon imaginaire château gonflable. «Baba!» Le visage de mon père a soudain apparu, en même temps que la vitre en verre teinté de la voiture descendait.

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