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Paroisse Saint-Sauveur - 38 rue de la Fosse Marine - 37100 Tours - 02 47 54 46 19 - [email protected] 2012 novembre Mission du mois Consultez notre site internet : www.saint-sauveur.doyenne-tours-nord.fr Rejoignez-nous sur CE MOIS-CISAINT-MARTIN... V ous connais- sez le geste de Saint-Martin : le partage de son manteau avec un pauvre, un jour d’hiver très rude. Martin était alors soldat. Sulpice Sé- vère, son biogra- phe, raconte que ses amis se moquè- rent de lui. Sans doute avait-il piètre allure avec son habit mutilé, mais aus- si son geste dérangeait et on a préfé- ré en rire plutôt que d'en tirer la le- çon. La charité dérange. Elle attire et elle fait peur. Même celui qui produit un acte de service ou de charité se pose des questions. Jusqu'où donner ? Avec quels moyens ? Faut-il donner sans attendre de retour ? Les person- nes aidées ne doivent-elles pas être responsabilisées ? Dans ce numéro, vous lirez le témoi- gnage de l’équipe funérailles. On se pose des questions quand on y est appelé : comment faire face à la souf- france ? Vous lirez aussi celui d'Isabel- le Saillenfest qui accompagne la famil- le roumaine logée actuellement dans l’appartement de Saint-Libert après avoir été mise à la porte du garage où elle logeait. Pouvait-on la laisser de- hors ? Allons un peu plus loin à partir de ce deuxième témoignage. Nous savons les nombreuses questions que pose l'immigration. Nous ne pouvons pas ignorer les difficultés matérielles, so- ciales, politiques dans certains pays, pires que les nôtres. Des personnes choisissent alors de quitter leur pays. Ce n’est sûrement pas de gaieté de cœur. Elles arrivent chez nous. Que faire ? C’est l’occasion de rappeler ici un point constant de la doctrine sociale de l’Église qui doit toujours nous faire réfléchir : le principe de la destination universelle des biens auquel est sou- mis le droit à la propriété privée. « La tradition chrétienne n'a jamais reconnu le droit à la propriété privée comme absolu ni intouchable : au contraire, elle l’a tou- jours entendu dans le contexte plus vaste du droit commun de tous à utili- ser les biens de la création entière : le droit à la propriété privée est subor- donné à celui de l’usage commun, à la destination universelle des biens. La propriété privée est, en dernier res- sort, non pas une fin mais un moyen. » (Compendium de la doctri- ne sociale de l’Église). Belle base de départ pour une réflexion sur le par- tage ! Nous en faisons l'expérience : donner nous travaille l'esprit et le cœur mais, au terme, nous fait goûter une autre joie que celle de posséder. Cette joie n'est vraiment complète, d'ailleurs, que si le "receveur" est regardé com- me un frère en humanité qui, lui aus- si, a quelque chose à nous apporter. Faisons donc nôtre cette joie que les saints ont goûtée ! Intentions de prière du Pape Universelle - Ministres de l’Évangile Pour que les évêques, les prêtres et tous les minis- tres de l'Évangile rendent un témoignage courageux de fidélité au Seigneur crucifié et ressus- cité. Missionnaire - L'Eglise pèlerine Pour que l'Église, pèlerine sur la terre, resplendis- se comme lumière des nations. Participer aux frais d’hébergement de la famille Puia à Saint- Libert (voir article p. 2). Chèques à l’ordre de la paroisse Saint- Sauveur. Partager la joie familiale avec des personnes seules, un voisin ou en venant à la table ouverte. Pour les enfants : lire une vie de saint (avec les parents si besoin) PÈRE BRUNO Édito

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Journal paroisse Saint-Sauveur Tours nord novembre 2012

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Paroisse Saint-Sauveur - 38 rue de la Fosse Marine - 37100 Tours - 02 47 54 46 19 - [email protected]

20

12

n o v e m b r e

M i s s i o n d u m o i s

Consultez notre site internet : www.saint-sauveur.doyenne-tours-nord.fr R e j o i g n e z - n o u s s u r

CE MOIS-CI… SAINT-MARTIN...

V ous connais-sez le geste

de Saint-Martin : le partage de son manteau avec un pauvre, un jour d’hiver très rude. Martin était alors soldat. Sulpice Sé-vère, son biogra-

phe, raconte que ses amis se moquè-rent de lui. Sans doute avait-il piètre allure avec son habit mutilé, mais aus-si son geste dérangeait et on a préfé-ré en rire plutôt que d'en tirer la le-çon.

La charité dérange. Elle attire et elle fait peur. Même celui qui produit un acte de service ou de charité se pose des questions. Jusqu'où donner ? Avec quels moyens ? Faut-il donner sans attendre de retour ? Les person-nes aidées ne doivent-elles pas être responsabilisées ?

Dans ce numéro, vous lirez le témoi-gnage de l’équipe funérailles. On se pose des questions quand on y est

appelé : comment faire face à la souf-france ? Vous lirez aussi celui d'Isabel-le Saillenfest qui accompagne la famil-le roumaine logée actuellement dans l’appartement de Saint-Libert après avoir été mise à la porte du garage où elle logeait. Pouvait-on la laisser de-hors ?

Allons un peu plus loin à partir de ce deuxième témoignage. Nous savons les nombreuses questions que pose l'immigration. Nous ne pouvons pas ignorer les difficultés matérielles, so-ciales, politiques dans certains pays, pires que les nôtres. Des personnes choisissent alors de quitter leur pays. Ce n’est sûrement pas de gaieté de cœur. Elles arrivent chez nous. Que faire ?

C’est l’occasion de rappeler ici un point constant de la doctrine sociale de l’Église qui doit toujours nous faire réfléchir : le principe de la destination universelle des biens auquel est sou-mis le droit à la propriété privée. « La tradition chrétienne n'a jamais reconnu le droit

à la propriété privée comme absolu ni intouchable : au contraire, elle l’a tou-jours entendu dans le contexte plus vaste du droit commun de tous à utili-ser les biens de la création entière : le droit à la propriété privée est subor-donné à celui de l’usage commun, à la destination universelle des biens. La propriété privée est, en dernier res-sort, non pas une fin mais un moyen. » (Compendium de la doctri-ne sociale de l’Église). Belle base de départ pour une réflexion sur le par-tage !

Nous en faisons l'expérience : donner nous travaille l'esprit et le cœur mais, au terme, nous fait goûter une autre joie que celle de posséder. Cette joie n'est vraiment complète, d'ailleurs, que si le "receveur" est regardé com-me un frère en humanité qui, lui aus-si, a quelque chose à nous apporter. Faisons donc nôtre cette joie que les saints ont goûtée !

I n t e n t i o n s d e p r i è r e d u P a p e

Universelle - Ministres de l’Évangile Pour que les évêques, les prêtres et tous les minis-tres de l'Évangile rendent un témoignage courageux de fidélité au Seigneur crucifié et ressus-cité.

Missionnaire - L'Eglise pèlerine Pour que l'Église, pèlerine sur la terre, resplendis-se comme lumière des nations.

Participer aux frais d’hébergement de la famille Puia à Saint-Libert (voir article p. 2). Chèques à l’ordre de la paroisse Saint-Sauveur. Partager la joie familiale avec des personnes seules, un voisin ou en venant à la table ouverte. Pour les enfants : lire une vie de saint (avec les parents si besoin)

PÈRE BRUNO

É d i t o

D epuis neuf mois, la paroisse ac-cueille à Saint-Libert une famille

roumaine en grande précarité. Pour Isabelle, une paroissienne qui les suit de près, vivre sa foi passe par l’accueil de l’Autre. Comment la famille Puia est-elle arri-vée ici ? La Roumanie traverse une crise pro-fonde, préparée par le communisme. Le couple Ceausescu éliminé, tous les anciens apparatchiks sont restés en place et ont continué d’affamer le peu-ple. La corruption est omniprésente, il faut payer pour accéder à un emploi, pour trouver un logement, pour passer un examen… Le pays se trouve pris dans un cercle infernal. Les associa-tions sont absentes du tissu social. La Roumanie n’est pas dans l’espace Schengen mais fait partie de l’Europe. N’entrevoyant pas d’avenir pour leurs enfants, la famille Puia a choisi de ve-nir en France, sans y connaître person-ne. Leur espérance est ici. Délogés de leur abri, la paroisse leur a tendu la main. Comment appeler l’au-tre son frère et le laisser dans la rue ? Quel projet pour cette famille ?

Leur foi est profonde et ils disent que le Seigneur ne les abandonne pas. Or-thodoxes, ils n’ont plus de communau-tés chrétiennes dans leur pays où les prêtres vivaient de la charité. Leur fils Florinel a tenté de suivre à distance (les scouts de France lui ont procuré un ordinateur) sa licence de droit administratif mais il a échoué à l’examen. Ses chances de trouver un travail à l’issue de ces études étaient minces. Son projet à long terme est de reprendre des études en France. Pour cela, il doit impérativement faire des progrès en français. Sœur Jacqueline l’y aide. En attendant, il cherche un emploi. Georges, le père, ancien conducteur de trains, mendie, mais maintenant que, comme Claudia et Florinel, sa carte de sécurité sociale est à jour, il peut travailler. Pour les aider, on peut les employer en les payant avec des chèques emploi-service ou leur proposer un contrat d'un minimum de 6 mois. Claudia peut faire du ménage, du repassage, du jar-dinage ou s'occuper d'une personne

âgée. Me contacter au 02.47.41.65.63 ou les rencontrer le 17 novembre au cours d’un grand ménage à Saint-Libert suivi d'un pique-nique partagé, ou en-core le 15 décembre après la messe. Si Jésus était là, que ferait-il ? Mais il est là ! Il est Georges et Claudia. Il a pris leur condition. Dans l'Évangile,

Il dit qu'il n'a rien pour po-

ser sa tête, pauvre en avoir, comme nos amis. Il est complètement dépen-dant de notre amour, petit enfant dans la crèche, homme pendu au bois de la croix et qui demande à boire, Il a confiance en nous, comme nos amis. Il est du côté des mauvais, sans avoir rien fait de mal contre qui que ce soit, comme nos amis. C. C.

INTERVIEW D’ISABELLE SAILLENFEST — AIMER EN ACTES

U n e p a r o i s s i e n n e t é m o i g n e

« Si je chasse la misère, je l’augmente »

« Nous venons à la table ouverte pour par-tager notre repas du Dimanche avec des personnes souvent seules et essayer de leur apporter de la joie. Nous voulions aus-si venir avec quelques-uns de nos enfants pour ouvrir notre famille sur les autres. Pour nous le repas du dimanche est "sacré", important pour la famille : c'est donc bien que ce moment puisse aussi être partagé avec d'autres. Peut-être ainsi apportons-nous aux convives de la Table Ouverte un peu de joie familiale, de cha-leur familiale dont ils manquent ? Un point

important qui nous a marqué au début et que nous trouvons indispensable : la quali-té gustative du repas. C'est un vrai repas, c'est bon, copieux : comme un repas du dimanche !! Ainsi les convives sont un peu les hôtes de marque de la paroisse. Ce n’est pas la soupe populaire (qui a certai-nement aussi son utilité). Après 2 ans de pratique, nous apprécions les liens créés avec les personnes rencontrées, toujours amicaux, parfois affectueux (je pense à Christian, Michel). »

L e 30 septembre dernier, c’était la rentrée en doyenné. Au programme de l’après-midi : des témoignages de paroissiens sur le thème « fragilités et merveilles ». Voici

celui donné par Rémi et Anne-Sophie Fourneraut à propos des tables ouvertes du Christ-Roi auxquelles ils participent avec leurs enfants.

Lors de la rentrée en doyen-né, nous avons pu accueillir notre nouveau doyen, Dom

Geoffroy Bohineust.

r e t o u r s u r é v é n e m e n t !

S a i n t - M a r t i n ,

LA PLACE DES MOUVEMENTS DANS L’ÉGLISE MOUVEMENTS 37

VENDREDI 23

Conférence d’ouverture - Église Saint-Paul du Sanitas 20h30 - « La place des mouvements dans la vie

de l’Église » par le père Jean-Louis Souletie (théologien)

SAMEDI 24 TROIS DÉBATS AU VINCI

10h30 - « Familles je vous aime » 14h30 - « Travail, engagement, prendre le temps

de vivre en cohérence » 16h30 - « Fragilités et fraternités »

DIMANCHE 25

Célébration à la cathédrale - 15h30

P remière grâce, il y a 5 ans : Jacques et France

Coutansais reviennent sur leur décision. « On nous avait appelé pour l’équipe funé-railles, on avait répondu « non » sans hésiter. Un « non » définitif, on ne se sentait pas capables, on avait peur ». Mais notre curé est persuasif, et le couple se lais-se désarmer par la confiance que le père Bruno lui témoi-gne. Seconde grâce, et pas des moindres, ils affirment au-jourd’hui, que ce service les nourrit en profondeur. « Ce n’est pas un service triste, commence Jacques, c’est même très apaisant », « J’ai l’impression d’une grande fenêtre ouverte, raconte France, qui me permet de m’interroger sur ma propre vie, d’apprivoiser l’idée de la mort. Approcher le désarroi de si près m’éduque spirituel-lement et humainement », ajoute-t-elle. « Célébrer des funérailles renforce ma foi », conclue Jacques, heureux. Mais la grâce qui émerveille France, c’est celle reçue à chaque sépulture : « On a l’impression, à la fin de la cérémonie, que les familles

endeuillées sont plus paisi-bles. Le fait de prier ensem-ble, d’écouter la parole de Dieu, de se rassembler au-tour du défunt fait sourdre l’espérance ». Le Seigneur agit, les Coutansais en sont témoins ! « Quand j’entre dans l’église, devant le cer-cueil, je dis toujours au Sei-gneur : maintenant, mon Dieu, je te prête ma bouche, parle à travers moi » expli-que Jacques qui s’avoue tou-jours impressionné de prési-der la célébration. En couple, ils se soutiennent « on prie ensemble avant chaque éta-pe, mais on se répartit les rôles : par exemple c’est France qui prend le premier contact par téléphone avec la famille » raconte Jacques, soulignant discrètement la belle qualité d’écoute et d’accueil qui caractérise son épouse. À travers l’épreuve, des familles entendent à nouveau la parole de Dieu, et pour certains jeunes c’est la première fois : À qui irions-nous, Seigneur, Tu as les pa-roles de la vie éternelle (Jean 6, 68). Le bon grain est semé !

M.J.

CRÉATION D’UNE GARDERIE AU CHRIST-ROI

Pour le confort de tous, l’équipe relais du Christ-Roi propose de mettre en place une garderie pour les

petits de 0 à 4 ans, tous les dimanches à 11h. Tout le monde peut s’investir (parents, grands-

parents, amis, jeunes). Merci de vous inscrire sur le tableau affiché au fond de l’église.

FÊTE DU CHRIST-ROI DIMANCHE 25 NOVEMBRE

Avec la présence de Sylvain Clément. Marié, père de 3 enfants, professeur de philosophie. Auteur du livre Le retournement. Du désespoir à la Foi. Il a réalisé des chroniques-philo pour RCF-Allier, et s’est engagé dans l’Église notamment auprès d’handicapés, de catéchumènes ou encore au service de la fraternité de prière et de partage Magnificat.

Il vient Dimanche 25 partager avec nous l’expérience de sa conversion, fêter la fête du Christ-Roi et lancer avec nous l’année de la foi sur le thème : « La miséri-corde : du pardon au témoignage »

DÉROULEMENT DE LA JOURNÉE

9h45 à l’église du Christ-roi : témoignage de Syl-vain Clément sur sa conversion, accueil des enfants au Centre Pastoral

11h : messe

12h30 : apéritif au gymnase de l’école et déjeu-ner (apporter un plat à partager)

14h30 partage avec Sylvain Clément sur le thè-me : « La miséricorde : du pardon au témoigna-ge », et vidéo pour les jeunes et les enfants au Centre Pastoral

zoom sur u n s e r v i c e . . .

Jacques et France Coutansais

Une grâce est donnée à chaque sépulture!

S a i n t - M a r t i n ,

P o u r a l l e r p l u s l o i n ,

d e v e n i r s a i n t a v e c . . .

Saint Martin, interviewé par Stéphanie Droineau...

« Un livre remarquable car extrêmement documenté qui replace Jésus dans l’environnement religieux, cultu-rel et politique de la Palestine au temps de Jésus. Il se lit comme un roman, ce n’est pas un guide touristique mais un livre de fond qui explique ce que vous n’avez jamais compris. Il est fait pour vous qui écoutez l’évangile chaque dimanche à la messe et pour tous ceux qui vont partir en pèlerinage en terre sainte, tous les paysages que vous verrez alors : le Jourdain, Nazareth, le lac de Tibériade, Jérusalem… Tout vous parlera… et vous ne regretterez pas d’avoir lu ces 600 pages ! » P. Michel Milaret

JEAN-CHRISTIAN PETITFILS, Jésus, éd. Fayard, 25 €

Avant d’être le père Jean Philippe, l’auteur a connu le rejet, la maltraitance dans sa famille, puis, de gros égarements en grosses déceptions, un besoin d’être aimé jamais comblé… Sur son lieu de travail, il rencontre Fernand, un chrétien joyeux qui ne cache pas sa foi, Dieu est à l’œuvre en douceur, le fil de sa vie prend petit à petit une autre direction. Lors d’une retraite à Châteauneuf de Galaure quelqu’un le regarde « comme une personne », c’est le début de sa re-naissance avec de belles rencontres : le père Finet et Marthe Robin, Jean Vannier, le père Marie Dominique Philippe… Ils lui font confiance et d’autres choix plus radicaux se dessinent : la fondation de Saint-Jean Espérance avec l’accueil des toxicos, l’aumônerie de la maison d’arrêt de Nanterre, l’accueil et l’écoute des prostitués au bois de Boulogne. Un chemin qui nous entraîne nous aussi à revoir nos idées toutes faites, nos préjugés, à es-sayer de poser un regard d’amour sur ce prochain si loin de nos vies « Car le secret c’est la vraie présence, l’attention extrême du cœur ». PÈRE JEAN-PHILIPPE, Que celui qui n’a jamais péché…, éd. L’œuvre, 22 €

Martin, dès votre enfance vous avez été attiré par l’armée ? C'est plutôt au service de Dieu que j’aspirais et à l'âge de 10 ans, je de-mandais à être reçu comme catéchu-mène. Mais à 15 ans je fus arrêté, et as-treint aux serments militaires com-me mon père. J’en profitais cepen-dant pour assister les malades, por-ter secours aux malheureux… On parle beaucoup de cette histoire du manteau… ? Un jour où je n'avais sur moi que mes armes et mon manteau militai-re, au milieu d'un hiver rigoureux aux portes d’Amiens, je rencontrai un pauvre nu. Je n'avais rien que la chlamyde dont j’étais revêtu; J’ai saisi mon épée, coupé le manteau par le milieu, et j’en ai donné une partie au pauvre. La nuit suivante, comme je dormais, je vis le Christ, vêtu de la partie de ma chlamyde dont j’avais couvert le pauvre. J’entendis Jésus dire d'une voix éclatante : « Martin, encore ca-

téchumène, m'a couvert de ce vêtement ». Il avait dit auparavant : « Tout ce que vous avez fait pour l'un des moindres de vos frères, vous l'avez fait pour Moi » (Mt 25,40). Mainte-nant, Il proclamait qu'en la personne d'un pauvre Il avait été vêtu. On parle beaucoup des miracles que vous avez réalisés ? En traversant les Alpes, je tombais sur un brigand prêt à me fendre la tête avec une hache. Il me demanda qui j’étais et si j’avais peur de mou-rir ? Je lui répondis que j’étais chré-tien et du ton le plus ferme, je décla-rai que jamais je ne m'étais senti si rassuré de mourir, sachant que la Miséricorde du Seigneur devait écla-ter surtout dans les éprouvés. Puis, entrant dans des explications sur l'évangile, je prêchais au brigand la parole de Dieu qui devint croyant !

Êtes vous quelqu’un d’extraordinai-re ? Vous savez, toutes ces personnes converties, tous ces miracles accom-plis... tout est possible par une prière incessante à Dieu, par la puissance du jeûne, de l’oraison, par ces nuits et jours consacrés à la prière... Quels conseils pouvez-vous nous donner pour devenir des saints ? Ayez soif de l’Amour de Dieu comme Dieu a soif de chacun d’entre nous ! Ne jugez personne, ne condamnez personne, aimez votre prochain, soyez patient dans les épreuves et louez sans cesse le Seigneur !

Saint Martin, le manteau partagé, Mauricette Via-

landru, ed. Saint Jude, 4 €

Des phrases simples, un texte court adapté à l’enfant à partir de 6-7 ans, ou pouvant être lu par un adulte aux plus petits. Des dessins intérieurs pouvant être coloriés.